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Vaisseau sanguin

structure tubulaire qui transporte le sang

Vaisseau
sanguin

Schéma de l'appareil
circulatoire humain
Détails
Système Appareil
cardiovasc
ulaire
ComprendTunica
adventitia
of blood
vessel ( ),
en

Media,
Intima
Identifiants
Nom vas
latin sanguineu
m
MeSH D001808
TA98 A12.0.00.0
01
TA2 3895
FMA 63183
En anatomie, les vaisseaux sanguins
sont des conduits qui transportent le
sang dans l'organisme. Les cinq grands
types de vaisseaux sanguins sont les
artères (qui transportent le sang du cœur
vers les organes), les artérioles, les
capillaires (qui permettent la diffusion
des gaz et des nutriments entre le sang
et les tissus), les veinules et les veines
(qui transportent le sang des organes
vers le cœur). L'ensemble de ces
vaisseaux sanguins forme le système ou
réseau vasculaire sanguin. Les vaisseaux
lymphatiques composant le système
lymphatique et les vaisseaux sanguins
forment le système vasculaire qui, avec
le cœur, constituent l'appareil
cardiovasculaire.

La science des vaisseaux sanguins


s'appelle l'angiologie, pratiquée par des
angiologues. Pour tester la résistance ou
la fragilité d'un vaisseau sanguin, on a
recours au test du tourniquet.

Les vaisseaux sanguins existent en


divers calibres ; leur diamètre peut
changer selon le milieu intérieur, une
propriété nommée vasomotricité.
Artères

Physiologie

Les artères sont les vaisseaux sanguins


transportant le sang du cœur aux
poumons et aux autres organes. Leur
paroi élastique amortit les élévations de
la pression.mais ils peuvent perdre leur
élasticité à cause de l'abus d'alcool ou de
tabac

Histologie

En coupe transversale, les trois couches


présentes des parois des artères sont, de
l'extérieur vers l'intérieur :
l'adventice est la couche externe de la
paroi artérielle ; elle est composée de
tissu conjonctif et de fibres élastiques.
L'adventice contient les vasa vasorum
(vaisseaux capillaires vascularisant la
paroi artérielle) ainsi que des fibres
nerveuses du système autonome
sympathique et parasympathique.
Dans les artères de gros calibre,
adventice et media sont séparées par
la limitante élastique externe, une
couche acellulaire élastique ;
la media est la couche moyenne de la
paroi artérielle ; elle est composée de
collagène et d'élastine. Dans les
artères de petit et moyen calibre, elle
contient les fibres musculaires lisses
permettant la vasoconstriction.
Comme l'intima, les cellules de la
média se nourrissent par imbibition ;
l'intima, couche interne de la paroi
artérielle, est formée par l'endothélium
vasculaire (mono-couche cellulaire)
reposant sur une couche de tissu
conjonctif. Elle est séparée de la media
par la limitante élastique interne.

Il existe trois types d'artères :

1. Les artères élastiques pures ou


conductrices : aorte ;
2. Les artères purement musculaires
ou distributrices ;
3. Les artères musculo-élastiques
(mixtes).

Les artères élastiques possèdent


beaucoup de fibres d'élastine et de
collagène dans la média. Il y a aussi une
couche de tissu conjonctif entre la média
et l'intima (limitante élastique interne
mais très peu visible du fait que
l'environnement soit très élastique). Elle
ne possède pas de limitante élastique
externe. Le but de l'élastine est d'avoir
beaucoup d'élasticité pour que la paroi
varie selon la pression (hausse de
pression lors de la systole ⇒ étirement
passif de la paroi), le collagène a pour
rôle de s'opposer à une trop forte
variation du rayon, il va permettre de
réduire l'extensibilité de la paroi.

Les artères musculaires contiennent en


majorité des fibres musculaires lisses
dans leur média et possède une limitante
élastique interne et externe très visible.
La tension superficielle exercée sur la
membrane musculaire est constante et
indépendante du rayon. Donc pour un
rayon supérieur au rayon d'équilibre seule
la dilatation du vaisseau permettra de
compenser la pression. Pour un rayon
inférieur au rayon d'équilibre il se passe
le phénomène inverse, le vaisseau tend
vers sa fermeture.
Les artères musculo-élastiques
contiennent à la fois des fibres
musculaires capables de se contracter, et
de l'élastine. La tension exercés sur les
parois vasculaires est la somme d'une
composante musculaire (dépend de la
vasomotricité), et d'une composante
élastique (dépend du rayon de la paroi).

Aorte

L'aorte est la plus large des artères


systémiques. Elle quitte le cœur au
niveau de l'orifice de sortie du ventricule
gauche (orifice aortique). Son élasticité
naturelle lui permet d'amortir les
importantes élévations de pression lors
de la période de contraction cardiaque
(systole ventriculaire) puis le retour
élastique de cette même paroi pendant la
période de repos cardiaque (diastole
ventriculaire) permet de conserver dans
le réseau artériel une pression minimale
(ou pression diastolique).

L'aorte se « ramifie » en : tronc brachio-


céphalique qui donnera une artère
carotide commune droite et une artère
subclavière droite, artère carotide
commune gauche, artère subclavière
gauche, artères intercostales, artère
cœliaque (tronc cœliaque : artère
gastrique gauche, artère hépatique
commune et artère splénique), artère
mésentérique supérieure, artères rénales
droite et gauche, artère mésentérique
inférieure et artères iliaques communes.

Histologie

Il est à noter que les artères élastiques


comme l'aorte ont comme point commun
un intima d'aspect dentelé. Les noyaux
des cellules de cette couche au contact
du flux sanguin sont quasiment dans la
lumière du vaisseau. Une autre
particularité des cellules de la média des
artères élastiques, est que ses cellules
ont un noyau en « tire-bouchon ».

Concernant intimement l'aorte, la


limitante élastique interne donne un
aspect en zigzag très caractéristique. De
plus, l'adventice de l'aorte est constituée
d'une cinquantaine de lames élastiques
parallèles, ce qui aide à amener de gros
volumes sanguins. Enfin dans cet
adventice, ces lames élastiques sont
sous-tendues par des cellules
musculaires lisses particulières : les
cellules rameuses.

Artères pulmonaires

L'artère pulmonaire est issue du


ventricule droit et, par ses branches,
délivre un sang pauvre en oxygène aux
deux poumons. Sa paroi est
considérablement plus fine et fragile que
celle de l'aorte.

Artérioles

Physiologie

Les artérioles sont les artères de petit


calibre (diamètre de moins de 0,3 mm)
amenant le sang dans les capillaires.

Histologie

Leur paroi est innervée par le système


nerveux sympathique et peut ainsi se
contracter, entraînant à la fois une
réduction du flux sanguin tissulaire et
une augmentation de la résistance à
l'écoulement sanguin. Cette
augmentation des résistances dites
périphériques induit directement une
élévation de la pression artérielle.

Les plus grosses artérioles sont faites


des trois couches habituelles, les plus
petites n'ont qu'une seule couche
endothéliale formant l'intima simplement
entourée par des cellules musculaires
lisses organisées en spirale discontinue.
Si l'on s'aperçoit qu'une artériole est faite
de trois couches de cellules musculaires,
alors il s'agit d'une artère.
Capillaires

Physiologie

Les capillaires sont les plus petits


vaisseaux sanguins et le siège des
échanges entre le milieu vasculaire et les
organes qu'ils traversent. Les capillaires
communiquent entre eux et forment un
réseau d'anastomoses. Ces réseaux sont
en constante réorganisation.

La vitesse très faible d'écoulement du


sang dans les capillaires assure un
temps suffisant à la réalisation des
échanges.
Histologie

Bordés par une simple rangée de cellules


endothéliales et une lame basale, ils
assurent les échanges entre tissu
sanguin et tissus périphériques. En effet,
leur paroi est perméable à l'eau, aux
électrolytes, aux gaz et aux nutriments
(acides aminés, glucose, lipides,
vitamines…), ce qui permet la nutrition
des cellules et d'autre part l'évacuation
des déchets du métabolisme cellulaire.

Leur caractère contractile participe à la


vasomotricité périphérique.
Veines

Physiologie

Les veines sont les vaisseaux drainant le


sang depuis les organes jusqu'au cœur.
Chez l'humain, les veines des membres
inférieurs présentent des valvules anti-
reflux facilitant la progression à sens
unique du sang.

Histologie

Histologiquement, les veines ont une


structure proche de celle des artères.
En coupe transversale, les veines
présentent de l'extérieur vers l'intérieur :

l'adventice est la couche externe de la


paroi artérielle ; elle est composée de
tissu conjonctif et de fibres élastiques.
L'adventice contient les vasa vasorum
(vaisseaux capillaires vascularisant la
paroi artérielle) ainsi que des fibres
nerveuses du système autonome
sympathique et parasympathique.
Contrairement aux artères, il n'existe
pas de limitante élastique externe ;
la media est la couche moyenne de la
paroi artérielle ; elle est composée de
collagène et d'élastine. Dans les veines
de petit et moyen calibre, elle contient
les fibres musculaires lisses
permettant la vasoconstriction ;
l'intima, couche interne de la paroi
artérielle, est une couche formée par
l'endothélium vasculaire (mono-couche
cellulaire) reposant sur une couche de
tissu conjonctif. Elle est séparée de la
media par la limitante élastique
interne.

En proportion, la lumière d'une veine est


notablement plus grande que pour une
artère du même calibre et donc son
calibre moindre.
Veinules

Les veinules sont les veines de petit


calibre collectant le sang à l'issue du
système capillaire.

Appareil cardiovasculaire

Article connexe : appareil


cardiovasculaire.

L'appareil cardiovasculaire assure la


circulation du sang entre tous les
organes. Il est composé du cœur, pompe
qui fait circuler le sang à l'intérieur du
réseau vasculaire sanguin qui comporte
les artères, les artérioles, les capillaires,
les veinules et les veines. La longueur
cumulée des vaisseaux sanguins est de
100 000 kilomètres environ[1].

Vasomotricité

Article connexe : Résistance vasculaire.

Des sphincters (muscles lisses


permettent de réguler le calibre d'un
vaisseau) permettent de réguler l'apport
sanguin d'un organe donné selon son
activité (effort, digestion, sommeil…), la
position du corps (assis, couché,
debout…). Lorsque les muscles sont
relâchés, on parle de vasodilatation ; la
vasodilatation facilite l'irrigation de
l'organe, mais diminue la pression du
sang. Lorsque les muscles sont
contractés, on parle de vasoconstriction.

Ces variations de calibre artériel sont


régulées par le système nerveux
autonome, une stimulation sympathique
entraîne une constriction alors que le
relâchement de ce tonus entraîne une
dilatation.
Pathologie vasculaire
systémique

Artérielle

Athérosclérose : remaniement de
l'intima des artères systémiques de
gros et moyen calibre par
accumulation segmentaire de lipides,
glucides complexes, sang et produits
sanguins, tissus adipeux, dépôts
calcaires et autres minéraux.
Vascularites : groupe de maladies
impliquant l'inflammation des parois
des vaisseaux sanguins de gros et
moyen calibre, souvent d'origine auto-
immune (maladie de Horton, maladie
de Kawasaki…).
Anévrysmes : dilatation localisée de la
paroi d'une artère aboutissant à la
formation d'une poche de taille
variable.

Veineuse

Insuffisance veineuse

Capillaire

Angiomes : par anastomose trop


précoce entre artérioles et veinules
(angiome plan, Syndrome de Sturge-
Weber, Angiome caverneux…).
Voir aussi

Vasoprotecteur
Sclérothérapie

Notes et références

1. Jacques Robert, L'angiogenèse, John


Libbey Eurotext, 2009, p. 18

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