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PRINCIPES GENERAUX
DE SECOURISME
Chef
Version PSE 1 PSE 2 d’inter.
Le concept de « chaîne des secours » permet de développer les différentes actions réalisées par des
protagonistes différents dont le but est de prendre en charge, avant leur admission par un établissement
hospitalier apte à recevoir les urgences, les personnes victimes d’un traumatisme, d’un malaise ou d’une
aggravation brutale d’une maladie (fig. 1). La mise en œuvre correcte de la chaîne de secours permet
d’améliorer la survie ou le devenir de ces victimes.
La sécurité
La sécurité des secouristes, de la victime et des témoins constitue le premier maillon de la chaîne des
secours. Elle a pour rôle d’éviter la survenue d’un sur-accident, l’aggravation de l’état de la victime et/ou la
survenue de nouvelles victimes.
La sécurité est l’affaire des premiers témoins et des secouristes qui, en utilisant les moyens de fortune ou les
matériels à leur disposition, doivent assurer la suppression du danger, le balisage de la zone dangereuse et,
dans l’impossibilité de supprimer le danger, le dégagement d’urgence d’une victime.
Certains risques nécessitent l’intervention d’équipes spécialisées comme les sapeurs-pompiers, les maîtres
nageurs secouristes, les équipes de Gaz ou d’Electricité De France...
Conclusion
La mise en œuvre de la chaîne des secours dépend de la qualité et de la précocité de l’alerte. Le défaut d’un
seul des maillons mis en œuvre affaiblit l’ensemble de la chaîne et diminue les chances de survie de la
victime.
Le citoyen
Dans le cadre de la loi du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile, l’Etat a positionné le citoyen au
cœur du dispositif de la sécurité civile.
Par voie de conséquence, il est devenu le premier responsable de sa propre sécurité et de celles des autres.
Pour ce faire, il doit maintenant acquérir les savoirs et les comportements nécessaires pour prévenir une
situation de danger, pour se protéger et porter secours. Un des décrets d’application de cette loi impose aux
élèves l’acquisition de savoirs « sécuritaires » dans leur cursus scolaire obligatoire, c’est-à-dire :
n une sensibilisation à la prévention des risques de toute nature;
n un apprentissage aux gestes de premiers secours.
Demain, c’est donc l’ensemble de la population française qui sera titulaire des bases de secourisme afin
d’avoir la possibilité de porter secours.
Paris et les départements 92, 93 et 94 n’ont pas de CODIS mais un Centre de Coordination des Opérations et
de Transmission et la ville de Marseille, un Centre Opérationnel des Services de Secours et d’Incendie de
Marseille (COSSIM), qui assurent les mêmes missions qu’un CODIS.
Les formations militaires de sécurité civile
Les formations militaires de sécurité civile renforcent les sapeurs-pompiers territoriaux lorsque les
circonstances exigent un appui ou une préparation particulière face aux risques. Ces sapeurs sauveteurs,
issus de l'arme du génie, sont notamment compétents dans les domaines des feux de forêts, des risques
technologiques et de la recherche de personnes ensevelies. Basés à Nogent-le-Rotrou (28), Corte (2B) et
Brignoles (83), les unités d'instruction et d'intervention de la Sécurité civile participent également aux actions
internationales de secours.
Le secouriste fait partie intégrante de « l’équipe » qui intervient dans la prise en charge d’une
victime à chaque phase de la chaîne des secours.
Les bonnes relations et le respect mutuel de chaque membre de cette « équipe » sont essentiels
pour faciliter la communication et la continuité des soins délivrés.
Le secouriste est une personne formée, entraînée et expérimentée, capable de prendre en charge une ou
plusieurs victimes en équipe.
Responsable, le secouriste doit faire bénéficier la victime des gestes de premiers secours adéquats, rendre
compte et demander les renforts si nécessaires.
Le secouriste agit :
n en binôme, avec du matériel de premiers secours,
n en équipe constituée, sous la responsabilité d’un chef d’intervention,
n au sein d’un poste de secours ou d’une équipe de secours d’urgence.
Ne pas nuire
Le deuxième principe d’action est de ne pas aggraver l’état de la victime et de ne pas nuire à son
environnement.
Par exemple, il est souvent judicieux, en l’absence de risque vital, de laisser une victime dans la position où
elle se trouve plutôt que d’essayer de la déplacer sans avoir le personnel et le matériel nécessaires.
S’adapter à la situation
Certaines situations ne permettent pas de mettre en œuvre les techniques apprises et le secouriste doit faire
preuve de facultés d’adaptation.
Préparation de la mission
Elle débute à la prise de fonction et consiste à :
n réaliser les vérifications de contrôle et de sécurité (lorsque celui-ci est affecté à la conduite du véhicule),
n réaliser un inventaire du matériel d'intervention,
n contrôler l’état et vérifier le fonctionnement du matériel,
Le malade a le libre choix de l’établissement de santé où il sera transporté. Les secours doivent
respecter ce choix notamment si la victime est suivie et déjà connue d’un établissement. Pour ce
faire, le chef d’intervention prendra avis du médecin régulateur du centre 15.
Ce dernier aura le choix final de l’établissement où sera transportée la victime.
Avant de quitter les lieux de l’intervention, s'assurer que tout le matériel a été récupéré et nettoyer la zone.
Ne pas laisser des déchets d’activité de soins, mais les placer dans les conteneurs prévus à cet effet.
10. Transporter la victime
Le transport de la victime vers le poste de secours ou un établissement hospitalier, sans
accompagnement médical, s’effectue sous la responsabilité du chef d’intervention. Ce dernier a aussi la
responsabilité de la rédaction de la fiche d’intervention secouriste.
Toutes les personnes, y compris les équipiers, doivent être assises et porter la ceinture de sécurité au
cours du transport. Le conducteur doit respecter les mêmes règles de sécurité que pendant le trajet aller
et adopter une conduite souple et responsable.
Effectuer une surveillance permanente de la victime jusqu'à l’arrivée à destination.
Dans le cas d'une aggravation de l'état de santé de la victime, faire arrêter et garer le VPSP, réaliser un
nouveau bilan de la victime, mettre en œuvre des gestes de secours d’urgence si nécessaire et rendre
compte immédiatement à la régulation médicale.
11. Arrivée à l’hôpital
La victime est sous la responsabilité de l’équipe de secours qui a assuré son transport,
tant qu’elle n’a pas été prise en charge par le personnel du poste de secours ou de l’hôpital.
Effectuer un bilan de surveillance dés l'arrivée à l’hôpital et le retranscrire sur la fiche d'intervention.
Transmettre le bilan complet de la victime au responsable du poste de secours ou à l’infirmière d’accueil
et d’orientation des urgences (IAO) et lui remettre un exemplaire de la fiche d’intervention secouriste.
Transférer la victime du brancard du VPSP sur le brancard du poste de secours ou le chariot des
urgences après accord des personnes responsables.
Récupérer le matériel sanitaire utilisé pour la surveillance et le transport de la victime après son relais par
le matériel du poste ou du service d’accueil.
Reconditionner le matériel utilisé et remettre en état la cellule sanitaire du VPSP en pratiquant le protocole
d’hygiène adapté.
Informer le PC ou le responsable du dispositif de la disponibilité du véhicule.
Porter une attention toute particulière aux effets personnels de la ou des victime(s).
Remettre les objets de valeur et les liquidités à un membre de la famille, si possible en
présence d’une tierce personne, à la police ou au responsable du poste
ou à la structure des urgences.
Le spécifier sur la fiche d’intervention secouriste.
Retour de mission
Réaliser un débriefing de l'intervention. Ce débriefing est animé par le chef d’intervention qui réalisera les
remarques et les mises au point nécessaires. Tenir compte des conséquences psychologiques de chaque
intervention (Fiche I-D).
Compléter l’inventaire du VPSP ou du matériel du poste de secours en remplaçant les matériels utilisés.
Rédiger le rapport d’intervention et le joindre au double de la fiche d’intervention secouriste.
Si un DAE a été utilisé, transférer ses données en respectant la procédure adaptée.
Si nécessaire, effectuer un protocole d'hygiène adapté.
SECOURISTE ISOLE
Parfois, le secouriste peut se retrouver en dehors de son activité à la Croix-Rouge française sur les lieux de
l’accident ou du malaise avant qu’il ne survienne, ou dans les premières minutes après sa survenue.
Professionnel du secours, il est le plus à même d’intervenir auprès de la victime en attendant l’arrivée des
secours constitués : équipe de secours public ou équipe médicale. Son rôle est le suivant.
1 - Assurer la sécurité individuelle et collective
Rechercher prudemment s’il existe un danger de suraccident (présence de fils électriques, fuite de carburant,
véhicules instables, odeur de gaz). Assurer la protection de la ou des victimes et des témoins.
2 - Examiner la victime
Rechercher, en premier lieu, une détresse vitale (obstruction brutale des voies aériennes, hémorragie externe,
perte de connaissance, arrêt respiratoire ou cardiaque).
Déterminer l’importance et la nature des blessures, du malaise ou de la maladie.
3 - Alerter les secours appropriés et demander un avis ou du renfort
Seul, dans la majorité des situations, il est difficile d’assurer une prise en charge correcte de la victime, même
avec l’aide de témoins. Alerter les secours publics en utilisant un téléphone fixe ou mobile, une borne d’appel,
une radio ou en envoyant un témoin alerter. La précocité de l’alerte conditionne l’arrivée rapide de renforts.
4 - Réaliser les gestes de secours nécessaires et possibles
Pendant et/ou après l’examen de la victime, mettre en œuvre les gestes de premiers secours et assurer le
confort de la victime jusqu’au relais par une équipe de secours constituée ou une équipe médicale. Ces
gestes peuvent prévenir une aggravation ou une issue fatale.
Si du matériel de secours est disponible, le mettre en œuvre sans pour autant retarder la mise en oeuvre d’un
geste de secours essentiel. Par exemple, devant une victime en arrêt cardiaque, si un DAE est
immédiatement disponible, le mettre en œuvre.
5 - Surveiller la ou les victimes
L’état d’une victime peut évoluer. Surveiller attentivement la ou les victimes dans l’attente de l’arrivée des
renforts. Si une aggravation est constatée, adapter les gestes de secours.
Lorsque l’équipe de secours arrive sur place, lui confier la ou les victimes. Indiquer au responsable ce qu’il a
été constaté et les gestes de secours qui ont été entrepris.
Au cours de votre action, demander l’aide de témoins si nécessaires. Cette aide est d’autant plus précieuse
que les témoins ont des connaissances en premiers secours. Ils peuvent les utiliser pour :
n alerter les secours,
n participer à la protection,
n assurer des gestes de premiers secours comme par exemple le massage cardiaque, toujours plus
efficace s’il est réalisé à 2 sauveteurs.
Indiquer clairement au témoin l’action qu’il doit entreprendre et s’assurer de sa réalisation.
ATTITUDE DU SECOURISTE
Rédacteur : Edité le : 23/04/2014
Version 1.1.1
- Daniel MEYRAN Mise à jour le :
DEFINITION
Dans sa mission, le secouriste est autant apprécié sur son comportement que sur le choix et la qualité des
gestes qu’il met en œuvre. Pour cela, il doit faire preuve d’organisation et de professionnalisme.
La relation entre la victime et le secouriste constitue un élément essentiel de sa prise en charge.
ATTITUDES
En mission, le port d’une tenue propre et correcte, associée à une bonne hygiène, est impératif. La tenue
secouriste de la CRf permet une identification précise.
Toujours se présenter et faire état de sa qualification, particulièrement si l’on intervient comme témoin d’un
accident et non en temps qu’organisme de secours public.
Il faut toujours agir avec calme et humanité. Une attitude pondérée montre la maîtrise de la situation et
l’aptitude à contenir les débordements. Gagner la confiance de la ou des victimes et de leur entourage est
d’autant plus facile que l’on reste courtois, attentif et posé. Il faut veiller au respect de la victime tout en
préservant sa vie privée, sa pudeur et son intimité.
S’adresser toujours directement à la victime. Intégrer que la personne est un tout, et qu’il ne faut pas négliger
les dimensions psychiques et sociales, même lorsque la détresse vitale est la priorité. Pour cela, il faut lui
restituer son « humanité », même si la victime ne semble pas consciente. Pour cela, le secouriste doit :
n se placer à son niveau et la regarder dans les yeux pour lui montrer l’importance qu’il lui porte,
n l’appeller par son nom, madame ou monsieur (ou son prénom s’il s’agit d’un enfant) en évitant les
appellations familières et le tutoiement,
n autant que faire se peut, lui dire la vérité pour ne pas perdre la confiance de la victime particulièrement si
elle le demande,
n utiliser un langage simple, clair et compréhensible,
n prendre suffisamment de temps pour répondre.
Ne pas hésiter à tendre la main à la victime et lui demander si la position dans laquelle elle se trouve lui est
confortable. Toujours expliquer le geste de premiers secours avant de le réaliser, l’effectuer avec douceur et
après avoir prévenu la victime s’il est source de désagrément. Proposer à la victime une couverture si elle a
froid. Lui demander si elle souhaite la présence d’un membre de sa famille ou d’un ami, à ses côtés.
Transmettre les informations en notre possession seulement à son (ses) coéquipier(s) et à l’infirmier ou au
médecin qui participent à la prise en charge de la victime.
Si la victime est un enfant, et dans la mesure du possible, le prendre en charge en présence de sa famille ou
à défaut, d’un témoin de confiance.
ASPECTS EMOTIONNELS
D’UNE INTERVENTION
Rédacteur : Edité le : 23/04/2014
Version 1.1.1
- Daniel MEYRAN Mise à jour le :
Le secouriste peut se retrouver face à des situations qui affectent son équilibre émotionnel. Il peut être soumis
au « stress », au même titre que la victime, sa famille, ses amis ou les témoins. Si les effets du stress ne
peuvent être éliminés, il doit en connaître les causes, les manifestations et les moyens permettant de les gérer
afin de prévenir, autant que possible, les conséquences psychiques nuisibles.
Les conséquences du stress seront plus ou moins gênantes selon que l’exposition à ces situations est
prolongée ou répétée à de brefs intervalles. En plus, si elles dépassent les capacités habituelles d’adaptation
du secouriste, ces situations peuvent générer des réactions immédiates de « stress dépassé » qu’il doit pouvoir
repérer.
Elles peuvent aussi constituer des évènements potentiellement traumatiques, susceptibles d’entraîner des
conséquences psychiques nuisibles dans le plus long terme.
Le stress
Le stress est une réaction normale d’adaptation face à des événements inhabituels comme une agression, une
menace, une situation imprévue. A l’origine, le terme de « stress » désignait une réaction physiologique d’un
organisme soumis à une agression. Aujourd’hui, cette notion comprend également, par extension, les réactions
cognitives (pensées, vigilance, raisonnement) et émotionnelles (peur, tristesse, colère) de l’individu face à une
situation à laquelle il se trouve confrontée. Le stress peut atteindre non seulement les victimes ou les
personnes impliquées mais aussi les secouristes.
Le stress adapté est une réaction d’alarme, de mobilisation et de défense. Il est utile s’il focalise l’attention
(vigilance, perception du danger), mobilise l’énergie (clarification de l’esprit, raisonnement) et incitate à l’action
(action, confiance, besoin d’agir).
Lorsque l’exposition à une situation stressante est prolongée ou répétée à de trop brefs intervalles de temps, la
réaction de stress peut s’accompagner de sensations désagréables comme des sueurs, une oppression
thoracique, du mal à respirer, des nausées, des tremblements, de l’imprécision, de la maladresse, qui peuvent
être gênantes lors de la prise en charge d’une victime.
Les signes du stress et ses répercussions peuvent être différents d'un individu à l'autre. Le stress est très
coûteux en énergie. Il est suivi d’une sensation d’épuisement physique et psychique et d’un sentiment de
soulagement « quitte pour la peur ». Il nécessite un temps de récupération plus ou moins long avant la reprise
d’activité.
On peut rencontrer chez un secouriste qui est face à une situation inhabituelle, trois formes distinctes de
réactions de stress :
n Le stress adaptatif ou adapté qui permet de réagir avec rapidité et efficacité face au danger. Il permet de
gérer ses réactions émotionnelles et physiologiques et de maintenir, dans l’urgence, sa capacité à
prendre les bonnes décisions. Il peut également s’accompagner de sentiments d’appréhension, de peur
ou de colère.
n Le stress différé qui se manifeste quelques heures ou plus à distance de l’événement causal, par des
crises de larmes, un abattement, une dépression brève, une irritabilité passagère. Il s’agit ici d’une
« décharge » visant à libérer les tensions émotionnelles accumulées pendant l’événement.
n Le stress dépassé qui se produit dans certaines circonstances extrêmes (choc émotionnel, danger
paralysant). Les capacités d'adaptation à des situations critiques sont alors dépassées et inopérantes.
Cette réaction est le signe d’une détresse psychologique aiguë immédiate. Dans cette situation, la
personne n’est pas consciente de son état et peut donner à voir différents comportements inhabituels qui
sont :
- La sidération : la personne est dans un état de stupeur. Elle est saisie, paralysée dans ses capacités
d’action et dans sa volonté (elle est dans une sorte d'état second). Son état de sidération est autant
physique (corps figé), que psychique (elle ne peut plus penser). Elle présente un regard vide et une
expression d'incompréhension totale.
- L’agitation désordonnée : la personne est dans un état d'excitation, de gesticulation non coordonnée,
avec une incapacité à prendre une décision. La relation aux autres est aussi altérée (elle ne les reconnaît
pas toujours et ne les écoute pas),
- La fuite panique : la personne réagit par une fuite éperdue. Ses capacités de jugement et de
raisonnement sont inhibées. Elle peut se mettre en danger ainsi que l’entourage,
- Les actions automatiques : la personne semble avoir un comportement normal mais présente des gestes
mécaniques, répétitifs, parfois inutiles, sur lesquels elle focalise toute son énergie.
Ces 4 types de comportements doivent être identifiés, et nécessite de faire appel à une structure de soins
médico-psychologiques.
L’épuisement professionnel
Lorsqu’il est répété à de trop brefs intervalles, et particulièrement lorsqu’il est à l’origine de fortes réactions
émotionnelles, le stress peut conduire à l’épuisement du secouriste.
Le syndrome d’épuisement professionnel est caractérisé par une grande fatigue physique et psychologique ou
une sensation de perte de motivation ou d’incompétence. Ces facteurs peuvent entraîner une dépression avec
fatigue, tristesse, ralentissement et perte de l’estime de soi. Mais cette dépression peut également être
masquée par des phénomènes apparemment contraires comme le surinvestissement dans le travail, une
grande excitation psychique, une prise de risques inconsidérée, la tendance exagérée à faire preuve de
cynisme ou à traiter les victimes comme des objets pour se préserver de tout impact émotionnel.
Le syndrome psychotraumatique
Certaines situations critiques peuvent entraîner des psychopathologies plus complexes que celles générées
par le stress. En effet, la rencontre entre un événement potentiellement traumatique et un individu à un moment
donné peut amener le développement d’un syndrome psychotraumatique.
Les caractéristiques d’un tel événement sont les suivantes : l’événement est soudain et inattendu, il génère des
sentiments de peur, d’effroi et d’impuissance, et confronte le secouriste de façon directe ou indirecte avec la
mort pour soi, un collègue ou une victime. Attention, il faut distinguer le stress et le traumatisme.
Alors que pour le stress, les symptômes disparaîtront avec la menace, lorsqu’il y a traumatisme psychique, il
persistera des perturbations psychiques qui se révéleront ultérieurement. Ce n’est que dans l’après-coup que
l’on saura si le secouriste a été marqué. Une réaction de stress adapté dans l’immédiat ne garantit pas que
celui-ci soit indemne de toute blessure psychique.
différencier les réactions normales de l’organisme de celles que l’on peut considérer comme préoccupantes du
fait de leur intensité, de leur durée ou de signes particuliers persistants comme : insomnie, cauchemars,
anxiété, sentiment de culpabilité, perte de l’appétit ou de l’intérêt dans les activités, négligence (hygiène),
irritabilité, isolement.