CHAPITRE 19 S

 e soigner grâce au système

immunitaire
THÈME 5
Le fonctionnement du système immunitaire humain
Connaissances du programme Chapitre du manuel et unités
L’immunité adaptative Chapitre 19. Se soigner grâce
L’immunité adaptative met en place des cellules mémoire à longue durée de vie. Ces cellules permettent au système immunitaire
une réponse secondaire à l’antigène plus rapide et quantitativement plus importante qui assure une Unité 1. La mémoire immunitaire
protection de l’organisme vis-à-vis de cet antigène. C’est le fondement de la vaccination. Unité 2. Les fondements de la
vaccination préventive
L’utilisation de l’immunité adaptative en santé humaine Unité 3. Effets de la vaccination
La vaccination préventive induit une réaction immunitaire contre certains agents infectieux. L’injec- préventive sur la défense immuni-
tion de produits immunogènes mais non pathogènes provoque la formation d’un réservoir de cellules taire
mémoire dirigées contre l’agent d’une maladie. L’adjuvant du vaccin aide à déclencher la réaction Unité 4. Enjeux citoyens autour de
innée indispensable à l’installation de la réaction adaptative. Cette vaccination préventive améliore les la vaccination
capacités de défense d’un individu dont le phénotype immunitaire est modelé au gré des expositions Unité 5. Immunothérapie et cancer
aux antigènes. Elle peut être appliquée à tout âge.
Dans une population, cette vaccination n’offre une protection optimale qu’au-delà d’un certain taux
de couverture vaccinale, qui bloque la circulation de l’agent infectieux au sein de cette population.
Cela résulte du fait que l’on peut porter et transmettre l’agent infectieux sans être soi-même malade.
Des procédés d’immunothérapie ont été développés pour lutter contre certains types de cancer, et de
nombreux sont en cours de développement. C’est un champ de recherche aux implications sociétales
importantes.

Compétences travaillées Place dans le chapitre

► Pratiquer des démarches scientifiques

– Interpréter des résultats et en tirer des conclusions U1, U2
► Adopter un comportement éthique et responsable
– Fonder ses choix de comportement responsable vis-à-vis de sa santé en prenant en compte des U3
arguments scientifiques
– Comprendre les responsabilités individuelle et collective en matière de santé U4, U5, Ex. 5
► Pratiquer des démarches scientifiques
– Distinguer ce qui relève d’une croyance ou d’une opinion et ce qui constitue un savoir scientifique Ex. 6
– Interpréter des résultats et en tirer des conclusions Ex. 7, Ex. 8

CHOIX PÉDAGOGIQUES se prête à la pratique d’un raisonnement scientifique.

Dans ce chapitre, il s’agit de montrer comment l’humanité
utilise ses connaissances de l’immunité dans le domaine de la
santé. À travers plusieurs exemples historiques et actuels, les
élèves découvrent les différences entre la vaccination préven-
tive et l’immunothérapie (dont les vaccins thérapeutiques) et
ils acquièrent des connaissances fondamentales sur la base
biologique de la stratégie vaccinale préventive, qui permet la
protection de l’individu vacciné et de la population.
Unité 1 : Dans cette unité, il s’agit de comprendre comment la
mémoire immunitaire est mise en place et mobilisée. La grippe
espagnole est un exemple historique de grande pandémie, on
Unité 2 : L’objectif de cette unité est de comprendre en quoi
la vaccination exploite le fonctionnement naturel du système
immunitaire. On présente l’origine de la vaccination en Europe
avec l’exemple historique de Jenner puis on s’intéresse aux
vaccins actuels et à venir. Les élèves recensent, extraient et
exploitent des informations, dont certaines s’appuient sur
des expériences, pour mieux appréhender la composition des
vaccins et leurs effets sur le système immunitaire. Ainsi les
élèves sont amenés à comprendre que la vaccination préven-
tive repose sur la mise en place d’une mémoire immunitaire
apte à protéger l’individu en cas de seconde rencontre avec
© Belin Éducation / Hmensis, 2019

s’appuie sur la mise en évidence de la présence d’anticorps
spécifiques au virus de cette grippe près de 90 ans plus tard
pour questionner la mémoire immunitaire. La compréhension
de ce mécanisme sélectionné au cours de l’évolution passe
ensuite par l’exploitation de résultats expérimentaux. Ce sujet
l’agent pathogène porteur de l’antigène utilisé comme principe
actif dans le vaccin.
Unité 3 : L’idée dans cette unité est de faire réfléchir les
élèves sur les choix individuels concernant la vaccination et de
leur permettre d’approfondir la compréhension du mode d’em-

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 ploi des vaccins (rappel vaccinal). On a cherché à montrer, à
travers différents exemples de vaccins, que la vaccination est
un moyen d’acquérir une protection individuelle à court et à
long terme, à tous les âges de la vie, que certains vaccins sont
obligatoires pour tous mais que d’autres sont recommandés
– La réponse secondaire repose sur l’existence des lympho-
cytes ayant déjà rencontrés l’antigène (doc. 5).
* Un exemple de schéma envisageable
MISE EN PLACEDE LA MÉMOIRE IMMUNITAIRE MOBILISATION DE LA MÉMOIRE IMMUNITAIRE

selon les choix de vie ou professionnels de chacun. Cette unité MÉMOIRE

3 – Production continue
1 – Première 2 – Sélection
est l’occasion de montrer que certains vaccins permettent de
Anticorps spécifiques
rencontre avec Multiplication IMMUNITAIRE
l’antigène Différenciation en

lutter indirectement contre des cancers comme le vaccin anti Plasmocytes 4 – Deuxième 5 – Sélection
cellules mémoires
mémoires rencontre avec Multiplication
Lymphocytes l’antigène Différenciation en
HPV (lien avec l’unité 4 du chapitre 15, pp. 264‑265). B naïfs
Lymphocytes
B mémoires
cellules mémoires

Unité 4 : L’objectif de cette unité est de découvrir l’enjeu

Lymphocytes
Lymphocytes Lymphocytes Actions
cytotoxiques
T naïfs T mémoires spécifiques
Lymphocytes

collectif de la vaccination. À travers un exemple historique auxiliaires

(variole) et un exemple actuel (rougeole), l’élève prend

conscience que la vaccination est une démarche dans laquelle SUPPORT D’AUTO-ÉVALUATION
le bénéfice collectif est très largement supérieur au risque
Qualité technique Commentaires Sens donné
vaccinal individuel. Il relie les objectifs des stratégies vacci- associés
nales aux connaissances biologiques des vecteurs de maladies – Tracé net et précis – Titre adapté – Organisation
grâce à un modèle mathématique simple. – Taille adaptée, qui présente le réfléchie de la
c’est-à-dire suffisante mécanisme décrit. production afin de
Unité 5 : L’objectif de cette unité est de présenter des pour que les éléments – Légendes faciliter la lecture
exemples d’immunothérapies : l’usage des anticorps mono- significatifs soient mis scientifiques exactes et l’interprétation
clonaux et la vaccination thérapeutique. On prend l’exemple en évidence. (chaque élément (les éléments
du cetuximab comme anticorps monoclonal pour comprendre – Représentation représenté doit sont ordonnés et
comment les biotechnologies permettent de créer des molé- simplifiée de la réalité être associé à une hiérarchisés ; les
(codification avec légende). légendes ne sont
cules au service de la santé humaine et pour montrer comment des formes et des pas redondantes ;
l’usage d’anticorps permet de lutter contre le cancer. On a fait couleurs, chaque code titre, légendes et
le choix ici de traiter un exemple de thérapie ciblée en lien a une signification). schéma sont sur
avec les connaissances acquises sur le cycle cellulaire. Les – Mise en page et une même page.
thérapies avec anticorps monoclonaux spécifiques aux points organisation spatiales
pertinentes (centrer
de contrôle sont développées dans l’unité 5 du chapitre 15 le schéma, éviter les
(p. 267). On invitera l’élève à consulter ou revoir ces docu- superpositions de
ments. Le principe de la vaccination thérapeutique dans sa texte et de traits ainsi
diversité est présenté sous forme de schéma. Il permet de que les changements
comprendre la différence avec la vaccination préventive. d’orientation ou taille
du texte).
L’élève est invité à comparer les acteurs et modalités d’action
des deux exemples en parallèle. On présente ensuite des infor-
mations permettant d’appréhender quelques enjeux liés au
développement des procédés d’immunothérapie. L’objectif est PARCOURS PAS-À-PAS
d’engager la discussion sur les choix collectifs en matière de Unité 2
santé.
1. La vaccination préventive consiste à inoculer à une personne
en bonne santé un ou plusieurs antigènes spécifiques d’un
agent infectieux dans le but de la protéger contre cet agent
PARCOURS TÂCHE COMPLEXE
infectieux ou contre un agent infectieux proche (exemple :
Unité 1 inoculation du contenu de pustule dues à la vaccine pour
protéger contre la variole).
* Éléments de réponse attendus 2. On constate des différences de nature de principe actif
– Des anticorps dirigés contre un antigène spécifique peuvent utilisé. Cela peut être des agents infectieux atténués, inactivés,
encore être présents très longtemps après la disparition de purifiés ou un chromosome bactérien codant des antigènes.
celui-ci (doc. 1et 2). Un vaccin peut protéger conte un ou plusieurs sous-types
– À la première rencontre avec un antigène donné, certains d’agent infectieux responsable d’une maladie, et contre une ou
lymphocytes spécifiques à l’antigène sont sélectionnés, ampli- plusieurs maladies (c’est le cas du vaccin « ROR » qui protège
fiés et différenciés en lymphocytes T ou B mémoires à très contre les agents infectieux responsables de la rougeole, les
longue durée de vie. D’autres cellules différenciées en plasmo- oreillons et la rubéole).
cytes peuvent également perdurer dans l’organisme bien après 3. On constate que le taux d’anticorps dirigés contre le virus de
l’élimination de l’agent infectieux. Ce sont toutes des cellules la rougeole augmente plus rapidement après l’injection du virus
mémoires constituant la mémoire immunitaire (doc. 3). de la rougeole atténué chez des enfants ayant été vaccinés trois
– Lors d’une seconde rencontre avec un antigène donné, les ans auparavant que chez des enfants non vaccinés initialement.
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productions de lymphocytes T cytotoxiques et d’anticorps dirigés
contre l’antigène spécifique sont plus importantes et plus rapides
que lors de la première rencontre avec l’antigène (doc. 4).
– La réaction du système immunitaire lors de la première
rencontre avec un antigène s’appelle la réponse primaire. Lors
de la seconde rencontre, on parle de réponse secondaire.
La vaccination préventive contribue à augmenter la rapidité
de production d’anticorps en cas de second contact avec un
agent pathogène. La production rapide d’anticorps spécifiques
au virus est un moyen qui contribue à l’éliminer rapidement et
ainsi à prévenir l’apparition de la maladie. Elle correspond à

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 une réponse immunitaire secondaire qui repose sur la présence > À l’âge adulte, on peut se faire vacciner contre la fièvre jaune
de cellules immunitaires mémoires. La vaccination préventive en cas de voyage dans un pays à risque (doc. 1).
contribue ainsi à la mise en place de plasmocyte immunitaire. > Chez la femme enceintes, des personnes présentant
Par ailleurs, on constate que la proportion de lymphocytes B certaines maladies chroniques et les personnes âgées, la
mémoire spécifiques du virus de la variole est plus élevé que vaccination facultative contre la grippe chaque année (doc. 1)
chez les personnes nées avant 1980 et vaccinées que chez les permet d’être protégé contre le virus saisonnier de la grippe
personnes nées après 1980 et non vaccinées. La vaccination (doc. 7).
préventive contribue à augmenter le stock de lymphocytes – À tout âge, les rappels vaccinaux (doc. 1) permettent tout au
B mémoires. Les lymphocytes B mémoires sont des cellules long de la vie de maintenir un taux d’anticorps suffisamment
impliquées dans la réponse immunitaire secondaire qui élevé pour être protégé contre des maladies comme le tétanos
permet de lutter plus rapidement contre un agent infectieux. (doc. 2). Ils permettent aussi d’augmenter la proportion de
Ainsi, la vaccination préventive permet de prévenir l’appari- lymphocytes B mémoires (doc. 3).
tion ultérieure d’une maladie chez un individu en favorisant la
SUPPORT D’AUTO-ÉVALUATION
formation lymphocytes B mémoires.
En résumé, la vaccination préventive permet de prévenir l’ap- Synthèse, démarche explicative, exposé,
parition ultérieure d’une maladie en contribuant à la formation présentation…
d’une mémoire immunitaire contre l’agent infectieux qui en est Pertinence : qui répond
INDICATEURS
responsable. à la question posée
La production de l’élève
4. On constate que les proportions de personnes protégées Démarche Cohérence : pas
associe des vaccinations
de grosse erreur
contre l’hépatite B après vaccination sont nulles lorsqu’on préventives à des
(enchaînement logique
inocule uniquement l’antigène de l’hépatite B seul ou l’adjuvant risques infectieux pour
des idées et mise en
différentes périodes de
seul, et non nulles lorsqu’on inocule l’antigène avec l’adjuvant. relation correcte des
la vie.
On en conclut que l’adjuvant a permis le déclenchement d’une informations)
réaction immunitaire contre l’antigène. Éléments scientifiques attendus tirés
Les sels d’aluminium et les dérivés de LPS utilisés comme adju- des documents du livre (ou de la ressource
numérique) et/ou des connaissances
vants induisent l’activation du récepteur de l’immunité innée
Suffisance : assez Les risques infectieux
TLR4, ce qui permet d’obtenir des réponses immunitaires plus d’éléments (quand sont différents selon
rapides, plus fortes et de plus longue durée. les attendus sont les âges de la vie et les
Contenu
5. Certains adjuvants comme les sels d’aluminium (80 % des nombreux ou si la tâche choix de vie. Certains
vaccins sur le marché) favorisent la présentation de l’antigène propose des choix) vaccins protègent toute
aux cellules phagocytaires et la libération de médiateurs de Complétude : tous la vie lorsque d’autres
les éléments (quand confèrent une protection
l’inflammation, d’autres comme les émulsions d’huile dans les attendus sont peu temporaire.
l’eau favorisent le recrutement et l’activation des macro- nombreux)
phages. Ces cellules et ces molécules sont impliquées dans la Forme de la représentation
réponse immunitaire innée. Ainsi, l’adjuvant stimule la réponse Précision : utilisation – Syntaxe, grammaire,
immunitaire innée. unité de valeur, valeurs orthographe
données, argument – Mise en page
précis… pertinente, facilité de
Communication Clarté : sens, lisibilité lecture, présentation
PARCOURS TÂCHE COMPLEXE du texte (et/ou du attrayante.
schéma…)
Unité 3 Conformité : la
représentation répond
* Éléments de réponse attendus aux règles d’usages
– Au moins un exemple de modalité de vaccination préventive
et de risques associés par tranche d’âge de la vie est cité :
> Durant l’enfance, 11 vaccins sont obligatoires avant 18 mois
PARCOURS TÂCHE COMPLEXE
(doc. 1) qui permettent de protéger les enfants contre des
maladies pouvant être mortelles (doc. 6). Unité 4
> À l’adolescence, avant le premier rapport sexuel, la vacci-
nation préventive facultative contre le HPV permet d’avoir * Idées essentielles
un taux d’anticorps anti-HPV presque 1 000 fois supérieur La rougeole est une maladie grave. La vaccination préven-
au taux observé 7 jours après une infection naturelle. Ce tive anti-rougeole permet individuellement de se protéger et
taux élevé permet de protéger contre l’infection par le HPV collectivement de protéger les personnes vulnérables à condi-
(doc. 4). tion que la couverture vaccinale de la population soit suffi-
> À l’adolescence, avant le premier rapport sexuel, la vaccina- sante, ce qui n’est pas le cas en France en 2018.
tion préventive facultative contre le HPV permet de protéger * Éléments de réponse attendus
contre l’infection par le HPV des parois vaginales et du col de – Seules certaines personnes présentent des contre-­indications
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l’utérus. Elle réduit de plus de 95 % le nombre de lésions pré- à la vaccination (doc. 2) et ne peuvent pas être vaccinées.
cancéreuses de la paroi vaginale et du col de l’utérus. En cela, – La rougeole est une maladie très contagieuse, un indi-
cette vaccination apporte une protection contre le cancer vidu infecté par la rougeole peut contaminer entre 15 et
(doc. 5). 20 personnes (doc. 4).

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 – La vaccination collective confère une immunité de groupe en PARCOURS TÂCHE COMPLEXE
bloquant la propagation de l’agent pathogène. Elle permet de
protéger les individus ne pouvant être vaccinés (doc. 4). Unité 5
– La rougeole est une maladie présente en France (doc. 5). Les éléments de réponse attendus sont résumés dans le
– Dans près de 30 % des cas, la rougeole est associée à des tableau ci-après.
complications plus ou moins graves pouvant même être Anticorps monoclonaux Vaccin thérapeutique
mortelle (doc. 5)
Acteurs Anticorps Antigènes tumoraux
– Les personnes correctement vaccinées individuellement
contre la rougeole (2 doses) sont moins touchées par la Fixation sur des récepteurs Présentation aux
rougeole (doc. 6). membranaires (doc. 2 et lymphocytes T et aux
doc. 6) lymphocytes B
– Le calcul montre que le taux de couverture vaccinale pour
empêcher efficacement la circulation du virus de la rougeole, Stimulation
Stimulation
de l’activité
donc une épidémie, est de 95 % (doc. 4 et 7). Inhibition de l’activité des
de
– En France, en 2016, la couverture vaccinale contre la de l’activité lymphocytes lymphocytes T et des
Modalités des cellules T par levée lymphocytes B par
rougeole était de 80,1 % chez l’enfant de 2 ans (doc. 8). Cette activation (doc. 5)
couverture est insuffisante, ce que confirme le calcul (doc. 4 et d’action cancéreuses d’inhibition
(doc. 4)
7) : en prenant R0 = 17, on trouve N = 3,4, soit N > 1.
Activation du système immunitaire
SUPPORT D’AUTO-ÉVALUTION
Freine la
Synthèse, démarche explicative, exposé, croissance
Destruction des cellules tumorales
présentation… de la tumeur
(doc. 3)
Pertinence : qui répond INDICATEURS
à la question posée – La réponse Enjeux * Ce que l’on risque de gagner : une amélioration
Cohérence : pas apportée permet de sociétaux des traitements contre les cancers.
de grosse erreur justifier le bien-fondé de * Ce que l’on risque de perdre : un accès égalitaire
(enchaînement logique la vaccination obligatoire aux soins pour tous ainsi qu’une capacité collective à
des idées et mise en contre la rougeole pour prendre en charge le coût du développement et de la
Démarche diffusion des procédés d’immunothérapie plus élevés
relation correcte des tous en France.
informations) – Le problème est que les procédés conventionnels.
traité en utilisant les
informations tirées des SUPPORT D’AUTO-ÉVALUATION
documents.
– La démarche est Synthèse, démarche explicative, exposé,
construite, logique et présentation…
rigoureuse. Pertinence : qui répond INDICATEURS
Éléments scientifiques attendus tirés à la question posée – La réponse décrit
des documents du livre (ou de la ressource Cohérence : pas et compare les
numérique) et/ou des connaissances de grosse erreur acteurs, modalités
(liste à fournir) (enchaînement logique d’action et enjeux de
des idées et mise en société associés des
Suffisance : assez Les idées essentielles relation correcte des procédés d’anticorps
d’éléments (quand sont présentes ainsi informations) monoclonaux et
Contenu les attendus sont qu’un certain nombre de Démarche
de vaccination
nombreux ou si la tâche détails. Les justifications thérapeutique dans la
propose des choix) (pas toutes précisées lutte contre le cancer.
Complétude : tous dans la correction) sont – Le problème est
les éléments (quand en parties attendues. traité en utilisant les
les attendus sont peu informations tirées des
nombreux) documents.
Forme de la représentation La démarche est
Précision : utilisation – Syntaxe, grammaire, construite, logique et
unité de valeur, valeurs orthographe rigoureuse.
données, argument – Mise en page Éléments scientifiques attendus tirés
précis… pertinente, facilité de des documents du livre (ou de la ressource
Communication Clarté : sens, lisibilité lecture, présentation numérique) et/ou des connaissances
du texte (et/ou du attrayante.
schéma…) Suffisance : assez Les idées essentielles
Conformité : la d’éléments (quand les sont présentes.
représentation répond Contenu attendus sont nombreux
aux règles d’usages ou si la tâche propose Les justifications (non
des choix) précisées dans la
Complétude : tous correction) sont en
les éléments (quand parties attendues.
les attendus sont peu
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nombreux)

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 Forme de la représentation
Précision : utilisation – Syntaxe, grammaire,
unité de valeur, valeurs orthographe
données, argument – Mise en page
Communication précis… pertinente, facilité de
Clarté : sens, lisibilité lecture, présentation
du texte (et/ou du attrayante.
schéma…)
Conformité : la
représentation répond
aux règles d’usages
CORRIGÉS DES EXERCICES
Question de synthèse
4. La vaccination est une pratique qui consiste à présenter
artificiellement un ou plusieurs antigènes au système immuni-
taire afin de le stimuler pour développer une protection contre
des agents pathogènes ou des cellules cancéreuses.
Dans le cas de la vaccination préventive, l’individu vacciné
n’est pas malade, il n’a pas encore rencontré l’agent pathogène
susceptible de le rendre malade. À l’inverse, dans le cas de
la vaccination thérapeutique, l’individu est déjà malade, des
cellules cancéreuses se multiplient dans son organisme.
Les modalités d’activation du système immunitaire sont iden-
tiques, que le vaccin soit constitué d’antigènes spécifiques au
pathogène pour la vaccination préventive ou aux cellules cancé-
reuses pour la vaccination thérapeutique. Les deux déclenchent
une réaction immunitaire, des lymphocytes B et T naïfs spéci-
fiques à l’antigène inoculé sont sélectionnés, clonés et différen-
ciés en cellules mémoires et cellules effectrices. La vaccination
préventive tire profit de la mémoire immunitaire pour protéger
un individu sur le long terme alors que la vaccination thérapeu-
tique s’appuie sur l’activation de cellules effectrices pour lutter
contre les cellules cancéreuses déjà présentes.
Mobiliser ses compétences
5. L’épidémie Disneyland
1. On peut faire l’hypothèse que l’épidémie de rougeole s’ex-
plique par la rencontre entre une population pas ou mal
protégée contre la rougeole et des personnes malades. En
effet, on constate que près de la moitié des individus qui ont
déclaré la rougeole n’était pas vaccinés.
2. On constate que les proportions de personnes vaccinées et
ayant contracté la rougeole sont plus importantes lorsqu’elles
ont reçu une ou deux doses du vaccin (5 % et 6 %) que lors-
qu’elles en ont reçu trois ( 1 %). On peut donc supposer que
les personnes ayant reçu seulement 1 ou 2 doses ne sont pas
protéger de façon optimale. Par ailleurs, certaines personnes
ne sont peut-être pas sensibles au vaccin : quel qu’en soit le
nombre, les doses de vaccins ne permet pas d’activer leur
système de défense.
3. Le parc Disneyland reçoit près de 24 millions de visiteurs
annuels qui viennent de toutes les régions de la Terre. Si des
personnes, comme les 15 cas étudiés, sont infectées par le
virus de la rougeole, elles courent le risquent de tomber malade
et de propager le virus dans d’autres régions. Une couverture
vaccinale suffisante est importante pour protéger les individus
et limiter la propagation du virus responsable de la maladie.
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6. Controverse : vaccin tétravalent et synfrome
de mort subite du nourrisson
Dans les années 1970 à 1990, la proportion de nourrissons
vaccinés contre la coqueluche avec le vaccin tétravalent
augmente passant d’environ 20 % à 85 %. Dans le même
temps, le nombre de morts subites du nourrisson augmentait
d’environ 30 à 175 pour 100 000 naissances vivantes. L’hy-
pothèse selon laquelle la vaccination tétravalente augmente
le risque de survenue d’une mort subite du nourrisson repose
sur la corrélation entre l’augmentation du nombre de nourris-
sons vaccinés contre la coqueluche avec le vaccin tétravalent
et l’augmentation du nombre de morts subites du nourrisson.
Or dans les années 1990 à 2000, la proportion de nourris-
sons vaccinés contre la coqueluche avec le vaccin tétravalent
est passée de 85 % à près de 95 %. Dans le même temps, le
nombre de morts subites du nourrisson est passé de 175 à 55
pour 100 000 naissances. Les deux phénomènes ne sont donc
pas reliés par un lien de causalité. L’hypothèse est fausse. Cette
conclusion est renforcée par le fait que le passage du couchage
sur le ventre au couchage sur le dos à partir des années 1990 est
associé à la baisse du nombre de morts subites du nourrisson.
7. Trastuzumab et activité des macrophages
1. On observe que le taux de phagocytose des cellules cancé-
reuses par les macrophages témoins en présence d’anticorps
trastuzumab est deux fois plus important qu’en présence
d’anticorps de contrôle puisqu’il est de 20 % contre 10 %.
D’une part, cela signifie que les macrophages sont capables
de phagocyter des cellules cancéreuses, et d’autre part, l’ac-
tion des macrophages peut-être renforcée dans le cadre d’un
traitement anti-cancéreux employant des anticorps trastu-
zumab. Après 50 heures de culture de cellules cancéreuses
en présence d’anticorps de contrôle, on constate que l’effectif
de cellules cancéreuses est environ 1,5 fois plus important
en l’absence de macrophage qu’en présence de ces cellules
phagocytaires. Cela signifie que les macrophages contribuent
à détruire les cellules cancéreuses en les phagocytant. Leur
action est renforcée par l’usage de trastuzumab puisqu’on
observe que l’effectif de cellules cancéreuses mises en culture
avec cet anticorps est de 0,5 UA alors qu’ il est d’environ 1 UA
en présence de macrophages et d’anticorps de contrôle.
2.
8. Vaccination anti-tumorale et néo-antigène
1. La vaccination thérapeutique avec le néo-antigène ARHGAP
29 est associée à l’apparition chez le patient d’une population
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de lymphocytes T4 activés spécifiques au néo-antigène. Cette
population représente respectivement 0,03 % et 0,06 % des
lymphocytes T4 activés après 16 et 24 semaines. Ces lympho-
cytes T4 ne sont pas observés de façon significative chez le
témoin. On en conclut que la vaccination thérapeutique avec
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 le néo-antigène ARHGAP 29 est responsable de l’augmentation
de la population d’une population de lymphocytes T4 activés
spécifiques au néo-antigène.
2. On constate que, suite à la vaccination thérapeutique, les
lymphocytes T4 activés présentent une intensité d’expression
des gènes CD74, HLA-DRB1, MAF, TOX et TBX1 plus impor-
tantes qu’avant le traitement. À titre d’exemple, l’intensité
d’expression du gène CD27 passe de 49,2 UA avant vaccina-
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tion à 72,5 UA après vaccination. Or ces gènes sont davan-
tage exprimés dans les lymphocytes T4 mémoires que dans les
lymphocytes T4 naïfs. On en conclut que la vaccination théra-
peutique provoque la différenciation de certains LT4 naïfs en
LT4 mémoires, des cellules à longue durée de vie. Ainsi, l’effet
de la vaccination thérapeutique peut se prolonger dans le
temps grâce à la mémoire immunitaire.
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