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1. Position par rapport aux acquis Il y a une subtilité de taille dans le théorème de l’énergie
cinétique pour les élèves qui ont été confrontés au cycle 4 au
de la classe de 2 de
principe de conservation de l’énergie, même si c’est bien dans
Nous avons choisi de consacrer un chapitre à part entière au l’application du principe de conservation de l’énergie dans le
travail et au théorème de l’énergie cinétique car ces notions, liées cadre de la description newtonienne et appliquée au point
aux échanges d’énergies entre un système et son environnement, matériel que se situe cette étude.
sont nouvelles pour les élèves tant du point de vue qualitatif que
quantitatif. Au cycle 4, l’aspect quantitatif de l’énergie est abordé En effet, si l’on note %s l’énergie « totale » du système et %e
en électricité avec la puissance électrique et en mécanique avec l’énergie « totale » de l’environnement, alors %s + %e = constante.
le calcul de l’énergie cinétique.
L’énergie cinétique du système peut être caractérisée comme
L’effet d’une action mécanique, modélisée par une force un réservoir d’énergie « disponible » du système dépendant de
s’exerçant sur le système a été vu dans les chapitres précédents. sa vitesse et de sa masse. Le théorème de l’énergie cinétique
La notion de transfert d’énergie a été travaillée au cycle 4 du apporte donc une relation supplémentaire et forte sur une
point de vue qualitatif et sous l’aspect de la conservation de grandeur énergétique particulière caractérisée par des
l’énergie. La notion de transfert d’énergie par travail d’une paramètres mesurables du système.
force peut être approchée de façon assez intuitive (action %SC(A) + %e(A) = %SC(B) + %e(A) – (travail)
mécanique de propulsion ou de freinage) mais son expression soit %SC(B) = %SC(A) + (travail)
par le produit scalaire F · AB l’est moins. Le produit scalaire est % SC ne représente qu’une partie de l’énergie du système
une notion nouvelle où à deux vecteurs est associé un nombre : et la quantité % e(A) – (travail) n’est pas l’énergie % e(B) de
! !!"
( )
l’environnement au point B.
F · AB = F × AB × cos(α) avec α = F ,AB . La notion d’efficacité
Remarque : dans toutes les situations d’application du théorème
du transfert d’énergie apparaît par l’intermédiaire du facteur
cos(α) où F × cos(α) se présente comme « la composante utile » de l’énergie cinétique présentées dans les exercices de ce
pour le transfert, à savoir la composante de la force dans la chapitre, le système étudié implicitement est considéré comme
direction du déplacement. Convenons qu’il y a ici tous les indéformable. Ainsi, dans l’exercice 20 par exemple où le système
ingrédients pour mettre à rude épreuve la construction du étudié est une voiture freinant, on fait des hypothèses fortes
travail de représentation chez les élèves : une opération sur en assimilant finalement la voiture à un point matériel. Ceci
les vecteurs, le principe sous-jacent de conservation d’une revient à considérer que les roues du véhicule sont bloquées
grandeur multiforme – « l’énergie » – et le pas à franchir pour pendant la phase de freinage ; ce afin de sortir du cadre de
forger de nouvelles représentations compatibles avec celles plus l’étude des systèmes déformables qui feront l’objet d’études plus
intuitives de l’efficacité du transfert d’énergie. Nous avons fait approfondies ultérieurement, où l’expression du théorème de
le choix de ne pas proposer aux élèves d’étude expérimentale l’énergie cinétique intègre le travail des forces intérieures au
quantitative dans ce chapitre d’introduction. Une illustration système :
de cours réalisée par le professeur peut être envisagée, avec un %c(B) – %c(A) = ∑(0AB (Fext ) + 0AB (Fint ))
dispositif du type mobile avec rail sur coussin d’air propulsé par
l’action d’un ventilateur, pour permettre aux élèves de constater Dans le cadre d’un freinage sans glissement du véhicule, le
qualitativement que, tout paramètres gardés constants, la travail des forces intérieures au système devrait être pris en
vitesse acquise par le mobile sera tributaire de l’angle α. compte (couple de freinage sur l’axe des roues). La démarche
de modélisation, du système et des hypothèses sous-jacentes
Ce chapitre est la première occasion pour les élèves d’évaluer faites (systèmes indéformables dans ce chapitre) sont donc des
numériquement un transfert d’énergie en mécanique. Tout points de vigilance qui permettront aux élèves de construire
d’abord, il est important que les élèves puissent comprendre le progressivement leur représentation en mécanique dans le cadre
mot « transfert » comme le transport, ici d’énergie, entre deux d’un enseignement spiralaire tout au long des enseignements
entités bien identifiées, à savoir le milieu extérieur au système du lycée. Il s’agira pour eux de comparer les modélisations
qui exerce des actions mécaniques sur le système étudié successives d’une même situation aux regards des hypothèses
modélisé par un point matériel. formulées. C’est le cœur de la démarche scientifique.
14 Énergie cinétique
et travail d’une force
QCM
Utiliser l’expression de l’énergie cinétique d’un système modélisé par un point matériel. 2 19 29
Sébastien Josse décolle
et vole au-dessus de l’eau
à bord de son trimaran 9 21
Ultime lors de la route Utiliser l’expression du travail 0AB(F ) = F • AB dans le cas de forces constantes. 1
du Rhum 2017. 27 29
Quel est l’intérêt
de faire « voler » 10 21
Énoncer et exploiter le théorème de l’énergie cinétique. 3
des bateaux 29
au-dessus de l’eau ?
282 283
09172917_SIRIUS_1re.indb 282 05/06/2019 19:24 09172917_SIRIUS_1re.indb 283 05/06/2019 19:24
S
trajet, successivement DC puis CS et faire le bilan en mention-
C
nant que, P étant constant, on peut le mettre en facteur.
D
0DC(P) = DC · P = DC × P × cos(β1).
( )
DOC. 4 Astuces pratiques pour rendre
a. • Trajet 1 : 2. Analyser-Raisonner
S
Le travail est négatif, il est donc résistant. On doit « lutter » contre
le poids pour gravir le volcan, le poids résistant au mouvement
des randonneurs.
Il s’agit ici de bien clarifier le signe du transfert d’énergie tel qu’il
b est formalisé dans l’expression du travail. Le poids est une action
a P extérieure au randonneur. Le travail qu’il effectue sur le ran-
donneur est ici négatif. Cela signifie que le travail de cette force
D H prélève de l’énergie au randonneur ou que le randonneur doit
• Trajet 2 : S fournir de l’énergie sous l’action du poids pour gravir le volcan.
b2 3. Communiquer ORAL
P
a2 Les présentations doivent mettre en avant l’utilisation des
C formules de trigonométrie qui restent un point de difficultés
de ce type de calcul. Pour le trajet 2, deux démarches peuvent
a1 b1 être suivies :
• 0DS(P) = DC · P + CS · P avec les calculs séparés pour les trajets
D
P DC et CS.
cinétique :
d’un gaz Météorite
lors d’un service à la température de dix mille Unités SI :
à 200 km·h−1 de 10−7 K tonnes
Schémas Voiture
à venir 1 %c en joule (J)
à la vitesse Moustique %c = × m × v2 m en kilogramme (kg)
2
1 % de la valeur de la vitesse de la lumière :
de 125 km·h−1 en vol
Un kilomètre
Molécule
présente dans
v en mètre par seconde (m . s–1)
cube d’air
se déplaçant Un
l’air sec à pression
et température
Masse d’un proton : mp = 1,67 × 10–27 kg.
à 50 km·h−1 kilomètre ambiantes Masse d’un moustique : mmoustique = 1 × 10–3 g.
Vidéo
100
DOC. 2 Énergies d’un proton et d’un moustique
Dans le monde de l’infiniment petit, l'unité appropriée pour l’énergie est l'électronvolt (eV) 1
qui correspond à 1,6 × 10–19 J. Le dernier accélérateur de particules du CERN, le LHC (Large
Hadron Collider), a pris place dans un tunnel de 27 km creusé sous la frontière franco-suisse, %c = × 1 kg × (3,0 × 106 m · s–1)2 = 4,5 × 1012 J.
près de Genève. Le LHC accélère des faisceaux de protons à des vitesses folles (99,999999991 %
de celle de la lumière). Le LHC leur communique une énergie de 7 TeV chacun – une énergie
2
à la fois colossale et dérisoire. 1 TeV représente à peu près l’énergie cinétique d'un moustique en vol, mais concentrée
dans une particule mille milliards de fois plus petite, elle en fait un formidable missile pour sonder la matière.
Pour aller plus loin, visionner la vidéo sur le site sirius.nathan.fr.
D’après cdsweb.cern.ch.
M = 1 200 kg, masse moyenne des voitures
Questions
en France
1 S’APPROPRIER RÉALISER b. Calculer l’énergie cinétique d’un proton dans le LHC à
125 × 103 m
v = 125 km · h–1 = = 3,5 × 101 m · s–1.
l’aide de la formule de l’énergie cinétique présentée dans
En recherchant les données nécessaires sur Internet, les DONNÉES et en utilisant la valeur de sa vitesse donnée
4 106 6
calculer l’énergie cinétique correspondant à quelques dans le DOC.2.
unes des situations proposées dans le DOC. 1. Classer ces
énergies cinétiques par ordre de grandeur croissant.
3 VALIDER
3 600 s
2 a. Comparer la valeur de l’énergie cinétique du proton
1
%c = × 1,2 × 103 kg × (3,5 × 101 m · s–1)2
RÉALISER
calculée avec celle donnée dans le DOC. 2.
a. Calculer la valeur de la vitesse d’un moustique possédant
b. Commenter la limite d’utilisation de l’expression de
une énergie cinétique de 1 TeV = 1 × 1012 eV.
l’énergie cinétique présentée dans les DONNÉES.
2
286 = 7,4 × 105 J.
09172917_SIRIUS_1re.indb 286 05/06/2019 19:24
Périmètre d = 1,5 × 1011 × 2 × π = 9,4 × 1011. de voyager à des vitesses de valeurs voisines de 1 200 km . h–1.
Comment ce train atteint-il de telles valeurs de vitesse ?
8 10 33
10 L’Hyperloop consiste en un tube surélevé dans lequel se déplace
d 1,5 × 108 m
Les capsules lévitent par sustentation magnétique, réduisant à
=
néant les frottements
T 3,15 × 107 s
A B
propulsées par l’action 1 200
Tubes sous d’un champ magnétique
vide partiel
à l’intérieur des tubes
Panneaux solaires E
agissant comme une 0
1 force de propulsion
D 50 1 400 1 450
%c = × 5,9 × 1024 kg × (3,0 × 104 m · s–1)2 Fp parallèle aux rails et dans le sens du mouvement. La force de propulsion d (en km)
exercée sur une capsule lui permet d’atteindre une vitesse de 1 200 km . h–1 sur Évolution de la valeur v de la vitesse
2 une distance de 50 km de sorte que les passagers ressentent une accélération d’une capsule en fonction de la
sensiblement identique à celle d’un métro parisien. distance d parcourue dans le tube.
1
ANALYSER-RAISONNER
la norme Fp de la force de propulsion entre D et A.
2
sur la capsule, supposée constante, lors de la phase de
la capsule peut-on négliger dans cette étude ?
freinage.
= 1,5 × 10–7 J.
2 RÉALISER
3 ORAL
COMMUNIQUER
a. Représenter, sans souci d’échelle mais de manière Réaliser une synthèse permettant d’expliquer l’intérêt des
cohérente, les forces qui s’exercent sur la capsule modélisée différentes innovations technologiques présentes dans le
par un point matériel lors de la phase d’accélération. projet Hyperloop.
MODÉLISATION A B MODÉLISATION
AB
Les notions liées aux incertitudes de mesures ne sont pas traitées ∆%C = S0AB (F ) > 0 ∆%C = S0AB (F ) = 0 ∆%C = S0AB (F ) < 0
5 minutes chrono
Exercices rapides
Exercices résolus
Objectif Bac
S’entraîner
Appliquer
et QCM
Capacité exigible
10 Exploiter le théorème
de l’énergie cinétique APPLICATION P b
La seule force exercée sur la balle en chute libre est son poids P. a B
D’après le théorème de l’énergie cinétique :
∆%C = %C(B) – %C(A) = 0AB (P ). π
L’angle β est tel que 0 , β , donc cos(β) . 0. D’après l’expres-
%C(B) = 0AB (P ) – %C(A) = m × g × (zA – zB) – %C(A) 2
Comme la balle est initialement immobile, sion du travail, 0AB(F ) = F · AB = F × AB × cos(θ) . 0, le travail du
1 1 poids est positif, il est donc moteur.
%C(A) = × m × vA2 = × 1,0 kg × 0 (m · s–1)2 = 0 J. La schématisation est une étape cruciale de la modélisation :
2 2
D’où : %C(B) = m × g × (zA – zB). trajet, angle, force et point matériel modélisant le système. Elle
A.N. : %C(B) = 0,5 kg × 9,81 N · kg–1 × 2 m = 9,8 J. doit traduire précisément les données du problème. Les schémas
doivent être suffisamment clairs pour offrir aux élèves un espace
de travail et de réflexion supplémentaire. Il faut prendre garde à
11 ORAL ne pas confondre l’angle de la pente avec l’horizontale et l’angle
Présentation réalisée en classe. entre la direction du poids et le trajet AB.
Vérifier que le calcul du travail est bien écrit et que l’angle entre
la force appliquée et le déplacement est correctement repéré.
(La force étant constante, on devra faire apparaître que son tra-
vail est indépendant du chemin suivi et ne dépend donc que des
positions finale et initiale du système.)
P
19 Calculer une énergie cinétique
Corrigé dans le manuel.
A zA
20 Appliquer le théorème
• À la montée : de l’énergie cinétique
0AB (P ) = m × g × (zA– zB) a. Les forces qui s’exercent sur la voiture sont :
A.N. : 0AB (P ) = 6,5 × 103 × 9,81 × (1 038 – 2 310) = – 8,1 × 107 J. – le poids P exercé par la Terre sur la voiture, vertical, vers le bas ;
0AB (P ) , 0 , le travail du poids de la cabine est résistant. – la force de réaction R exercée par le sol sur la voiture qui
• À la descente : 0BA (P ) = 8,1 × 107 J. s’oppose au poids de la voiture ;
0AB (P ) . 0, le travail du poids de la cabine est moteur. – la force de freinage Fr parallèle à la route qui s’exerce sur la
Le travail du poids est donné par 0 AB(P) = P × AB × cos( β) voiture, de sens opposé à celui du mouvement.
= m × g × (zA– zB ) , il est nécessaire que les élèves puissent passer Ici, on suppose implicitement le système indéformable ; les
d’une expression à l’autre aisément en fonction des données du roues sont bloquées et ce sont bien des forces de freinage
problème en prenant garde au signe de la différence d’altitude externes au système, exercées ici par le sol sur le système
zA – zB . qui sont responsables du freinage. Dans la réalité, les roues
ne se bloquent pas et le système est déformable. Il faut alors
considérer le travail des forces intérieures, hors de propos ici
15 Retour sur l’ouverture du chapitre dans le traitement énergétique avec l’hypothèse de la réduction
Lors de l’ascension entre A et B, le travail du poids est égal à : du système à un point matériel.
0AB(P ) = AB · P. R
On peut utiliser deux expressions :
• 0AB(P ) = m × g × (zA – zB)
u
A.N : On a zA – zB = 0 – 6,0 = – 6,0 m. A Fr B
0DS(P ) = 30 × 9,81 × (–6,0) = –1,8 × 103 J. P
• 0AB(P ) = AB × P × cos(β) = AB × m × g × cos(β)
b. Le travail des forces s’exerçant sur le système pendant le frei-
A.N : avec β = π soit cos(β) = –1 : nage est :
AB = 6,0 m (norme du vecteur AB ). 0AB(P ) = AB · P = 0 , car AB est orthogonal à P.
0DS(P ) = 6,0 × 30 × 9,81 × (–1) = –1,8 × 103 J. 0AB(R ) = AB · R = 0 , car AB est orthogonal à R.
0AB(Fr ) = AB · Fr = AB × Fr × cos(θ)
16 Calculer un travail de traction A.N. : 0AB(Fr ) = AB × Fr × cos(θ) = 50 × 4,8 × 103 × cos(180) = –2,5 × 105 J.
a. Le travail 0AB(F ) de la force F lors du déplacement de A vers B c. Par définition du théorème de l’énergie cinétique :
du point matériel modélisant le chariot s’exprime par : %C(B) – %C(A) = ∑0AB(F )
0AB(F ) = F · AB = F × AB × cos(α). 1 1
× m × vB2 – × m × vA2 = 0AB(Fr )
A.N. : 0AB(F ) = 250 × 120 × cos(20) = 2,8 × 10 J. 4 2 2
!"
b. Ce travail est positif donc moteur. 2 × (0 AB (Fr ) + 1 × m × v A2 )
Autrement dit, en appliquant la force F au chariot, le personnage vB = 2
m
fournit de l’énergie au chariot.
⎛ 130 × 103 ⎞ ⎞
2
2 × ⎜ −2,45 × 105 + 1 × 1,2 × 103 × ⎛⎜ ⎟ ⎟
17 ORAL ⎝ 2 ⎝ 3600 ⎠ ⎠
Le théorème de l’énergie cinétique est présenté en A.N. : vB = = 30 m · s–1.
reliant le transfert d’énergie par travail des forces appliquées au 1,2 × 103
système modélisé par un point matériel et les conséquences sur La valeur de la vitesse de la voiture est de 30 m · s–1. soit
la variation de la valeur de la vitesse du point matériel. 108 km · h–1 ; Elle diminue, ce qui est cohérent avec l’application
On pourra faire remarquer que pour accroître la valeur de la d’une force de freinage.
vitesse du système de 1 m · s –1, il faut fournir d’autant plus
d’énergie sous forme de travail que la valeur de la vitesse ini-
tiale est grande : le travail à fournir est plus grand pour passer
de 99 m · s–1 à 100 m · s–1 que celui nécessaire pour passer de
R
Ff
A
P
F
O
A
P
B
vA = 1 × vB2 − 2 × g × (zA − zB )
2
A.N. : vB = −2 × 9,81 × (3 + 2) = 9,9 m · s–1.
La valeur de la vitesse doit vérifier vB ˘ 9,9 m · s–1.
à l’aide de l’expression du travail. L’énergie cinétique est une notion qui a déjà été abordée par les
élèves au cycle 4 et appliquée dans le cadre de l’ASSR. On utilise
27 Débarder en forêt la relation de définition de l’énergie cinétique :
1
Exercice résolu, corrigé dans le manuel. %C = × m × v2.
2
L’élève doit bien préciser ses domaines d’applications (référen-
28 Remonter une luge tiel galiléen, système assimilé à un point matériel, valeur de
APPLICATION
vitesse faible devant celle de la lumière) et préciser les unités des
1. On assimile la luge à un point matériel et on grandeurs utilisées. Les exemples ou illustrations peuvent être
représente les forces exercées sur le système qui sont : donnés en s’appuyant sur des ressources trouvées sur Internet.
– le poids P exercé par la Terre sur la luge, vertical vers le bas ; Par exemple :
– la force de réaction R du sol sur la luge, perpendiculaire au sol, metaphysik.fr/manuel/index.php?id=3400303 ou transports-ter-
vers le haut ; restres.pf/spip.php?article138
– la force de résistance Fr du sol sur la luge, de sens opposé au On pourra argumenter sur I’intérêt d’abaisser la valeur de la
déplacement horizontal de la luge ; vitesse autorisée de 90 km · h–1 à 80 km · h–1 sur les routes hors
– la force de traction F exercée par la corde sur la luge, dans le agglomération et de 50 km · h–1 à 30 km · h–1 en centre-ville.
sens du déplacement et dirigée selon la corde. Les cas types proposés peuvent être comparés en appliquant la
1
z relation de définition de l’énergie cinétique %C = × m × v2.
R F 2
On peut envisager à titre d’exemple de comparer l’énergie
a cinétique pour différents véhicules pour un conducteur de 75 kg
Fr B
zB circulant à la même valeur de vitesse de 20 km · h–1 en précisant les
moyens de protections disponibles (ce qui permet de relativiser
h
b P la dangerosité de ces moyens de locomotions).
zA
A Valeur
Masse
Véhicule de vitesse %C (en J) Protections
(en kg)
(en km · h–1)
2. 0AB(F ) = F · AB = F × AB × cos(α).
Habitacle et cein-
A.N. : 0AB(F ) = 50 N × 6 m × cos(30°) = 2,6 × 102 J. ture de sécurité mais
Voiture 1 200 20 2,0 × 104 bien souvent distrac-
0AB (F ) . 0 : ce travail est moteur.
tion audiovisuelle
ou sonore
29 Garer des wagons dans une mine
Scooter 130 20 3,2 × 103 Casque seulement
de fer souterraine
Exercice résolu, corrigé dans le manuel. Casque conseillé
Trottinette 20 20 1,5 × 103 mais pas imposé
en 2019
Soit : vB = 2 ×
(F × AB + m × g × (z A− zB ) − 1 × m × vA2
2 )
m
A.N. :
La fusée est immobile en A donc vA = 0 m · s–1.
P b
a
B b. L’énergie transférée par le lanceur à la balle pendant le lancer
est donnée par la variation d’énergie cinétique de la balle :
b. Le travail 0AB(F ) des forces de frottement F qui s’exercent sur 1 1
le skieur interviennent en exprimant le théorème de l’énergie ∆%C = %C(B) – %C(A) = × m × vB2 – × m × vA2.
2 2
cinétique au skieur lors de sa descente de A à B :
1 1 1 1
%C(B) – %C(A) = 0 = × m × vB2 – × m × vA2 A.N. : ∆%C = × 150 × 10–3 × (25)2 – × 150 × 10–3 × 02.
2 2 2 2
= ∑0AB(F ) = 0AB(P ) + 0AB(R ) + 0AB(F ). ∆%C = 4,7 × 101 J.
Les travaux des forces sont donnés par : c. Après son lancer, la balle effectue un trajet BC. Les forces s’exer-
çant sur la balle, modélisée par un point matériel, sont :
0AB (P ) = m × g × (zA – zB )
– le poids P exercé par la Terre sur la balle, vertical et dirigé vers
0AB (R ) = 0 J, car R est perpendiculaire à AB le bas ;
1 1 – la force de frottement de l’air f exercée par l’air sur la balle, de
0AB(P ) + 0AB(R ) + 0AB(F ) = × m × vB2 – × m × vA2
2 2 sens opposé au mouvement et selon la direction BC.
1 1 f
soit 0AB(F ) = × m × vB2 – × m × vA2 – m × g × (zA – zB ) B
2 2
La hauteur (zA – zB ) s’exprime en tenant compte de la longueur de 1m
P
la piste AB et de l’inclinaison de la pente à 98 %. On peut écrire :
98 16 m C
tan(α) = soit α = tan–1 (0,98)
100 Soit la distance BC = (1) + (16)
2 2
.
et (zA – zB ) = AB × cos(α) = AB × cos(tan–1 (0,98))
d. La norme de la force de frottement de l’air sur la balle s’obtient
254,958 × 103 en appliquant le théorème de l’énergie cinétique sur son trajet BC :
A.N. : vB = 254,958 km · h–1 = = 70,8 m · s–1.
3 600 1 1
%C(C) – %C(B) = × m × vC2 – × m × vB2 = ∑0BC(f ) = 0BC(P ) + 0BC(f )
vA = 0 m · s–1. 2 2
1 Le travail du poids s’esxprime par :
0AB (F ) = × 95 × (70,8)2 – 0 – 95 × 9,81 × 1 400 × cos(tan–1 (0,98)).
2 0BC (P ) = m × g × (zB – zC )
0AB (F ) = – 6,9 × 105 J .
Celui de la force de frottement par :
Le travail des forces de frottement est négatif donc résistant.
0BC (f ) = BC · f = –BC × f, la force étant de direction BC et de sens
opposé au mouvement.
36 Lancer au base-ball DIFFÉRENCIATION On a :
1 1
Aides disponibles en fin de manuel. × m × vC2 – × m × vB2 = –BC × f + m × g × (zA – zB ).
2 2
a. Les forces s’exerçant sur la balle, modélisée par un point maté-
Soit :
riel, sont :
– le poids P exercé par la Terre sur la balle, vertical et dirigé vers 1 1
× m × vC2 – × m × vB2 – m × g × (zC – zB ). 1
le bas ; 2 2
f=
– la force exercée par la main sur une balle correspond à une –AB
seule force car elle est définie comme une modélisation d’inte-
raction balle-main. On distingue réaction et force de propulsion, A.N. :
comme deux composantes d’une même force ; 1 1
× 150 × 10–3 × 232 – × 150 × 10–3 × 252 – 150 × 10–3 × 9,81 × (1)
– la réaction N exercée par la main du lanceur sur la balle, verti- 2 2
cale et dirigée vers le haut ; f =
− (1 ) + (16)
2 2
– la force de propulsion F exercée par le lanceur sur la balle, hori-
zontale et dans le sens du mouvement. = 5,4 × 10–1 N.
R
f B V0 u
F
A B
4,0 m P
P C b. Le travail des forces s’exerçant sur le système pendant le frei-
nage est :
a
0AB (P ) = AB · P = 0, car AB est orthogonal à P ;
Wagonnet 0AB (R ) = AB · R = 0 , car AB est orthogonal à R ;
xx’
yy’ 0AB (F ) = AB × F × cos(θ) = –AB × F, car cos(θ) = 180°.
Par définition du théorème de l’énergie cinétique :
%C(B) – %C(A) = ∑0AB (F )
b. D’après le principe d’inertie, le vecteur vitesse V0 du bloc de 1 1
× m × vB2 – × m × vA2 = 0AB (F ) = –AB × F.
remblai étant constant : R + P + f = 0. 2 2
Ce qui conduit aux deux égalités en projetant les forces sur xx' 1 1
et yy' : × m × vB2 – × m × vA2
2 2
R – P × sin(90° – α) = 0 sur xx' Soit F = – .
AB
f – P × cos(90° – α) = 0 sur yy'
A.N. :
On a P = m × g soit f = P × cos(90° – α) vA = 60 km · h–1
A.N. : f = 2,0 × 9,81 × cos(90 – 35) = 11 N. vB = 0 m · s–1
c. Le travail total de la force de frottement s’exprime par : 1 1 60 × 103
× 70 × 02 – × 70 ×
0AB (f ) = AB · f = AB × f, car f est de même sens que AB. 2 2 3 600
F=– = 2,2 × 104 N.
45 × 10–2
A.N. : 0AB (f ) = 22,5 × 11,25 = 2,5 × 102 J.
c. Plus la course de la ceinture de sécurité sera faible (distance d),
d. Le bloc de remblai quitte le tapis avec la valeur de vitesse
plus la norme F de la force exercée par la ceinture de sécurité sur le
vB = vO avant de chuter d’une hauteur de (zB – zC ) = 4,0 m.
mannequin sera grande pour un choc dans les mêmes conditions
On applique le théorème de l’énergie cinétique en considérant
que le remblai n’est soumis qu’à son poids pendant sa chute : de vitesse.
1 1 d. Plus la carrosserie du véhicule sera rigide, moins le véhicule
%C(C) – %C(B) = × m × vC2 – × m × vB2 = 0BC (P ).
2 2 absorbera une partie de l’énergie cinétique du choc en se défor-
mant. Le conducteur ressentira le choc plus violemment.
Avec 0AB (P ) = m × g × (zB – zC )
On a : On a donc tout intérêt à construire des véhicules pas trop rigides
1 1 pour absorber les chocs et suffisamment résistants pour protéger
× m × vC2 – × m × vB2 = m × g × (zB – zC ) le conducteur.
2 2
Soit :
vC = 2 ×
(
g × (zB − zC ) − 1 × vB2
2 ) 39 Sauts en parachute
a. Les forces s’exerçant sur le parachutiste et son parachute sont :
A.N. : – le poids P exercé par la Terre sur le sur le parachutiste et son
vC = 2 ×
(9,81 × 4,0 − 12 × 2,2 ) = 9,1 m · m .
2
–1
parachute, vertical et dirigé vers le bas ;
– la force de frottement F exercée par l’air sur le parachutiste
et son parachute.
Le travail des forces exercées sur le parachutiste et son para-
chute pendant la phase de lancer entre A et B est obtenu en expri-
mant le théorème de l’énergie cinétique sur le parachutiste et
son parachute lors de sa descente de A à B :
1 1
%C(B) – %C(A) = × m × vB2 – × m × vA2 = ∑0AB (F ) = 0AB (P ) + 0AB (F ).
2 2
1 1
0AB (F ) = × m × vB2 – × m × vA2 – 0AB (P ) Avec (zB – zA ) = L × (1 – cos(α)).
2 2
1 1 A.N. : vB = 0 m · s–1.
0AB (F ) = × m × vB2 – × m × vA2 – m × g × (zA – zB ).
2
1
2
1 216 × 103
2 ( 2 )
vA = 2 × 9,81 × (30 × 10−2 × (1 − cos(30°)) + 1 × 02 = 8,9 × 10–1 m · s–1.
A.N. : 0AB (F ) = × 100 × 5,02 – × 100 × – 100 × 9,81 × 103
2 2 3 600 e. Lorsque le pendule effectue un tour complet, on a :
= –1,2 × 106 J.
A = B , 0AB (P ) = 0AA (P ) = 0 et 0AB (T ) = 0 quels que soient A et B .
c. Le travail des forces de frottements est plus résistant dans la
question b. que dans la question a. Les travaux de P et T sont donc nuls.
Dans la question b. , en plus de résister au poids du parachutiste
et de son parachute, les frottements contribuent à diminuer la 41 Navigation à voile solaire avec IKAROS
valeur de la vitesse du parachutiste et son parachute (de 0 m · s–1 ACTUALITÉ SCIENTIFIQUE
à 5 m · s–1 pour le cas a. et de 216 m · s–1 à 5 m · s–1 pour le cas b.).
On peut évoquer ici que la norme des forces de frottements 1. D’après le DOCUMENT, la lumière peut être décrite dans le cadre
s’exerçant sur le parachutiste dépend de sa vitesse. de la mécanique quantique comme composée de particules possé-
dant de l’énergie cinétique, les photons. Ces photons, en heurtant
la paroi de la voile solaire, exercent une force pressante analogue
40 Chat et pendule à celle exercée par les molécules d’un gaz heurtant la paroi du
a. Le poids P du bouchon et la force exercée par le fil sur le récipient.
bouchon, appelée tension T, pendant son trajet de A vers B sont 2. D’après le DOCUMENT :
représentés sur le schéma ci-dessous : – « la pression de radiation exercée sur la surface de la voile
produit une force de radiation résultante Fr qui peut être décom-
posée en deux forces : F1 de même direction que la force de gravi-
L
tation Fg exercée par le Soleil sur la voile (mais de sens contraire)
et F2 normale à g avec Fr = F1 + F2 » ;
a – « Sans la pression de radiation, sous l’effet de la seule force
T de gravitation, le satellite se déplacerait selon une trajectoire
zB
B elliptique ».
zA = 0 m
P A Ainsi, la pression de radiation exerce une force supplémentaire
susceptible de provoquer une variation du vecteur vitesse de
la voile solaire, qui vient s’ajouter à celle due à la force gravita-
b. 0AB (P ) = m × g × (zA – zB ) tionnelle s’exerçant sur la voile. En orientant convenablement
Avec (zA – zB ) = OA – OH = L × (1 – cos(α)) .
la voile, on peut contrôler cette variation de vitesse et donc la
A.N. : 0AB (P ) = 50 × 10–3 × 9,81 × (0 – 30 × 10–2 × (1 – cos(30°)) vitesse de la voile solaire.
= – 1,6 × 10–2 J. 3. On peut appliquer le théorème de l’énergie cinétique à la voile
c. La tension T est à chaque instant perpendiculaire à la trajec- en se limitant à la seule force de radiation Fr afin d’estimer la
toire circulaire du point matériel modélisant le bouchon. Son distance AB nécessaire pour que la valeur de la vitesse de la sonde
travail est donc nul. augmente de 1 m · s–1.