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14 Énergie cinétique

et travail d’une force


Choix pédagogiques

1. Position par rapport aux acquis Il y a une subtilité de taille dans le théorème de l’énergie
cinétique pour les élèves qui ont été confrontés au cycle 4 au
de la classe de 2 de
principe de conservation de l’énergie, même si c’est bien dans
Nous avons choisi de consacrer un chapitre à part entière au l’application du principe de conservation de l’énergie dans le
travail et au théorème de l’énergie cinétique car ces notions, liées cadre de la description newtonienne et appliquée au point
aux échanges d’énergies entre un système et son environnement, matériel que se situe cette étude.
sont nouvelles pour les élèves tant du point de vue qualitatif que
quantitatif. Au cycle 4, l’aspect quantitatif de l’énergie est abordé En effet, si l’on note %s l’énergie « totale » du système et %e
en électricité avec la puissance électrique et en mécanique avec l’énergie « totale » de l’environnement, alors %s + %e = constante.
le calcul de l’énergie cinétique.
L’énergie cinétique du système peut être caractérisée comme
L’effet d’une action mécanique, modélisée par une force un réservoir d’énergie « disponible » du système dépendant de
s’exerçant sur le système a été vu dans les chapitres précédents. sa vitesse et de sa masse. Le théorème de l’énergie cinétique
La notion de transfert d’énergie a été travaillée au cycle 4 du apporte donc une relation supplémentaire et forte sur une
point de vue qualitatif et sous l’aspect de la conservation de grandeur énergétique particulière caractérisée par des
l’énergie. La notion de transfert d’énergie par travail d’une paramètres mesurables du système.
force peut être approchée de façon assez intuitive (action %SC(A) + %e(A) = %SC(B) + %e(A) – (travail)
mécanique de propulsion ou de freinage) mais son expression soit %SC(B) = %SC(A) + (travail)
par le produit scalaire F · AB l’est moins. Le produit scalaire est % SC ne représente qu’une partie de l’énergie du système
une notion nouvelle où à deux vecteurs est associé un nombre : et la quantité % e(A) – (travail) n’est pas l’énergie % e(B) de
! !!"
( )
l’environnement au point B.
F · AB = F × AB × cos(α) avec α = F ,AB . La notion d’efficacité
Remarque : dans toutes les situations d’application du théorème
du transfert d’énergie apparaît par l’intermédiaire du facteur
cos(α) où F × cos(α) se présente comme « la composante utile » de l’énergie cinétique présentées dans les exercices de ce
pour le transfert, à savoir la composante de la force dans la chapitre, le système étudié implicitement est considéré comme
direction du déplacement. Convenons qu’il y a ici tous les indéformable. Ainsi, dans l’exercice 20 par exemple où le système
ingrédients pour mettre à rude épreuve la construction du étudié est une voiture freinant, on fait des hypothèses fortes
travail de représentation chez les élèves : une opération sur en assimilant finalement la voiture à un point matériel. Ceci
les vecteurs, le principe sous-jacent de conservation d’une revient à considérer que les roues du véhicule sont bloquées
grandeur multiforme – « l’énergie » – et le pas à franchir pour pendant la phase de freinage ; ce afin de sortir du cadre de
forger de nouvelles représentations compatibles avec celles plus l’étude des systèmes déformables qui feront l’objet d’études plus
intuitives de l’efficacité du transfert d’énergie. Nous avons fait approfondies ultérieurement, où l’expression du théorème de
le choix de ne pas proposer aux élèves d’étude expérimentale l’énergie cinétique intègre le travail des forces intérieures au
quantitative dans ce chapitre d’introduction. Une illustration système :
de cours réalisée par le professeur peut être envisagée, avec un %c(B) – %c(A) = ∑(0AB (Fext ) + 0AB (Fint ))
dispositif du type mobile avec rail sur coussin d’air propulsé par
l’action d’un ventilateur, pour permettre aux élèves de constater Dans le cadre d’un freinage sans glissement du véhicule, le
qualitativement que, tout paramètres gardés constants, la travail des forces intérieures au système devrait être pris en
vitesse acquise par le mobile sera tributaire de l’angle α. compte (couple de freinage sur l’axe des roues). La démarche
de modélisation, du système et des hypothèses sous-jacentes
Ce chapitre est la première occasion pour les élèves d’évaluer faites (systèmes indéformables dans ce chapitre) sont donc des
numériquement un transfert d’énergie en mécanique. Tout points de vigilance qui permettront aux élèves de construire
d’abord, il est important que les élèves puissent comprendre le progressivement leur représentation en mécanique dans le cadre
mot « transfert » comme le transport, ici d’énergie, entre deux d’un enseignement spiralaire tout au long des enseignements
entités bien identifiées, à savoir le milieu extérieur au système du lycée. Il s’agira pour eux de comparer les modélisations
qui exerce des actions mécaniques sur le système étudié successives d’une même situation aux regards des hypothèses
modélisé par un point matériel. formulées. C’est le cœur de la démarche scientifique.

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2. Position par rapport aux acquis des élèves 4. Réinvestissement des notions
en physique-chimie mathématiques
Le travail et l’énergie cinétique sont des grandeurs énergétiques Ce chapitre réinvestit un bon nombre de capacités
s’exprimant en joule. Si les élèves sont familiarisés depuis le mathématiques dans les domaines des « nombres et calculs »
cycle 4 avec l’énergie cinétique, la présentation du travail comme et de « géométrie » abordés par les élèves en classes de Seconde
une grandeur énergétique ne va pas de soi pour les élèves. À ce et de Première des programmes parus au Bulletin officiel spécial
stade de l’apprentissage, l’analyse dimensionnelle n’est pas n°1 du 22 janvier 2019. Les élèves sont confrontés à des savoirs et
explicitement au programme mais la deuxième loi de Newton savoir-faire des représentations empruntées aux mathématiques
est approchée en classe de Première. Il peut être judicieux de et à la physique-chimie. Le rappel des notions mathématiques
formaliser simplement pour les élèves l’identité dimensionnelle réinvesties ne peut pas être systématiquement donné en
de ces deux grandeurs en raisonnant simplement sur les unités. commentaire dans la correction des exercices sous peine
L’énergie cinétique peut s’exprimer en joule ou en kg · m2 · s–2, d’alourdir excessivement le corrigé. Il peut s’avérer pertinent en
tandis que, d’après la deuxième loi de Newton, la norme d’une phase diagnostique ou d’entraînement de questionner les élèves
force peut s’exprimer en kg · m · s–2. Ainsi, le travail d’une force sur leur maîtrise des notions abordées dans cette discipline pour
peut s’exprimer en kg · m2 · s–2., ce qui permet de démontrer que engager un travail collaboratif efficace avec l’enseignant(e) de
l’énergie cinétique et le travail correspondent bien à la même mathématiques.
grandeur physique. On peut citer en Seconde :
• Projeté orthogonal d’un point sur une droite.
Le concept de point matériel est à la base de la modélisation
des situations physiques rencontrées dans ce chapitre où les • Vecteur MM' associé à la translation qui transforme M en M'.
forces appliquées au système sont représentées à partir de Direction, sens et norme.
ce point. Les systèmes à l’étude dans ce chapitre sont dans la • Égalité de deux vecteurs. Notation. Vecteur nul.
plupart des cas, pendant les phases de mouvement étudiées, • Somme de deux vecteurs en lien avec l’enchaînement des
facilement assimilables à des solides en translation considérés translations.
comme indéformables pour lesquels seule l’énergie cinétique • Relation de Chasles.
de translation est à considérer. De même, la modélisation de • Base orthonormée.
l’action d’un système extérieur sur le système étudié par des • Coordonnées d’un vecteur.
forces décrites par un vecteur (ayant une norme, une direction, • Expression de la norme d’un vecteur.
un sens) s’appuie sur des exemples rencontrés au cycle 4 ou en • Règles de calcul sur les puissances entières relatives, sur les
classe de Seconde comme par exemple la force d’interaction racines carrées. Relation |a| = a2 où a peut représenter la norme
gravitationnelle, le poids, la force exercée par un support ou du vecteur a : a = QaQ
par un fil. • Relations entre variables : d = vt, S = πr2, V = abc, V = πr2 h.
• Cas d’une relation du premier degré ax + by = c.
On peut citer en Première :
3. Choix des notations • Produit scalaire à partir de la projection orthogonale et de la
Notations Grandeur Remarque formule avec le cosinus.
• Caractérisation de l’orthogonalité.
Le travail est associé à un
Travail de la force F •R  elation |a| = a2 où a peut représenter la norme du vecteur a :
produit scalaire. C’est une
constante lors du
0AB(F) notion nouvelle où à deux
a = QaQ.
déplacement AB
vecteurs est associé un
En Joule
nombre.
Énergie ciné- 5. Unités et calculs numériques
tique du système
%c(A)
au point A Nous avons choisi de faire apparaître les unités dans les calculs
En joule numériques de certains exercices afin de sensibiliser les élèves
Norme de l’inten- à l'emploi des unités appropriées dans l'expression du résultat
g sité de la pesanteur final. Nous n'avons cependant pas développé cette méthode
En N · kg–1 dans tous les exercices afin de ne pas alourdir inutilement le
Masse corrigé.
m
En kg
Avec les notation mathé-
Vecteur vitesse matiques norme v = QvQ
v
Norme v en m · s–1 Soit dans l’expression de
l’énergie cinétique v2 = QvQ2

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Compléments pédagogiques

14 Énergie cinétique
et travail d’une force
QCM

Se tester Choisir la réponse


pour commencer exacte.
A B C
1 Le poids d’un corps peut être représenté par : P
P
P

2 L’énergie cinétique d’un objet en mouvement de la masse de la vitesse de la masse


dépend : et de l’altitude et de l’altitude et de la vitesse
de cet objet de cet objet de cet objet

3 Le vecteur vitesse d’un point matériel une direction une direction


une norme
en mouvement rectiligne a forcément : perpendiculaire parallèle
constante
à sa trajectoire à sa trajectoire

4 La vitesse d’un point : est la même


dépend
quel que soit ne dépend que
du référentiel
le référentiel du point matériel
d’étude
d’étude
Enfant grimpant un mur d’escalade.
5 Dans un référentiel galiléen, un corps, soumis qui diminue constante qui augmente
Pourquoi la pratique de l’escalade exige-t-elle une bonne condition physique ?
à des forces qui se compensent, a une valeur au cours au cours au cours
➜ Exercice 15 p. 292
de vitesse : du temps du temps du temps

Vidéo Débat ORAL

CAPACITÉS EXIGIBLES Activités Exercices


corrigés

Utiliser l’expression de l’énergie cinétique d’un système modélisé par un point matériel. 2 19 29
Sébastien Josse décolle
et vole au-dessus de l’eau
à bord de son trimaran 9 21
Ultime lors de la route Utiliser l’expression du travail 0AB(F ) = F • AB dans le cas de forces constantes. 1
du Rhum 2017. 27 29
Quel est l’intérêt
de faire « voler » 10 21
Énoncer et exploiter le théorème de l’énergie cinétique. 3
des bateaux 29
au-dessus de l’eau ?

282 283
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1. Se tester pour commencer 2. Vidéo Débat 3. Photo d’ouverture


1. Réponse B : le poids d’un corps est Cette vidéo met en scène un sport Cette photo interroge les élèves sur la
dirigé vers le centre de la Terre et extrême dans le cadre d’une course pratique sportive, celle de l’escalade où
vers le bas. mythique, la Route du Rhum. Des images la pratique repose sur le rapport entre
Connaissance de la définition du poids. impressionnantes montrent des voiliers le poids et la force développée par les
géants qui décollent de l’eau, ce qui peut muscles. Le travail des muscles s’oppose
2. Réponse C : de la masse et de la amener les élèves à réfléchir aux gran- à celui du poids qui s’exerce sur l’enfant.
vitesse de cet objet. deurs physiques qui peuvent améliorer La condition physique dépend de ce rap-
Connaissance de l’énergie cinétique la performance du bateau. Les frotte- port. Escalader une falaise ou un mur
d’un point matériel dans un référentiel ments de l’eau sur la coque s’opposent d’escalade revient à fournir de l’énergie,
galiléen. au mouvement du bateau. Le vent exerce un travail, pour s’opposer à la force de
une action mécanique modélisée par gra­vitation exercée par la Terre sur le
3. Réponse B : une direction parallèle une force sur la voile qui le fait avancer. sportif. On aborde ici qualitativement la
à sa trajectoire. Intuitivement, la notion d’énergie trans- notion de travail résistant (celui du poids)
Connaissance des caractéristiques de la férée au voilier par la force exercée par le et de travail moteur (celui de la paroi sur
vitesse. vent sur la voile émerge. La question ini- les pieds et les mains en vertu de la 3ème
tiale « quel est l’intérêt de faire « voler » loi de Newton des actions réciproques).
4. Réponse A : dépend du référentiel des bateaux au-dessus de l’eau ? » doit
d’étude. permettre aux élèves de dégager la moin-
Connaissance de la définition d’un dre résistance des frottements exercés
référentiel. par l’air sur le mouvement du bateau qui
décolle comparée à celle de l’eau lorsque
5. Réponse B : constante au cours du le bateau est immergé. À force exercée
temps. par le vent identique, les moindres frotte-
Application du principe d’inertie. ments favoriseront une valeur de vitesse
plus élevée pour le bateau. Le cadre de
l’étude est ainsi posé. Il s’agit dans ce
chapitre d’envisager une première étude
sur l’énergie transférée par les forces qui
s’exercent sur un système et de relier ces
transferts d’énergie à la vitesse acquise
par le système.

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Activité 1. Randonnées au Mont Taranaki b. • Travail du poids pour le trajet 1 :
Entre D et S, le travail du poids est égal à :
DIFFÉRENCIATION
0DS(P) = DC · P = DS × P × cos(β)
P. 284 du manuel
( )
D’après l’égalité, cos(β) = cos α + π = – sin(α)
2
zS – zD = sin(α) × DS
Activités
Avec P = m × g
Activité documentaire

1 Randonnées au Mont Taranaki DIFFÉRENCIATIO


N On obtient 0DS(P) = –DS × m × g × sin(α) = m × g × (zD – zS)
Le Mont Taranaki est un volcan au cœur du Parc National
Egmont en Nouvelle-Zélande, qui culmine à 2 518 mètres
A.N : On a zD – zS = 110 – 2 518 = –2 408 m
d’altitude. Différents parcours de difficultés croissantes

0DS(P) = 75 × 9,81 × (–2 408) = –1,8 × 106 J.


sont possibles pour atteindre le sommet.
Quelle est l’énergie dépensée par les randonneurs pour
atteindre le sommet ?

DOC. 1 Trajet 1 pour les randonneurs avertis


• Travail du poids pour le trajet 2 :
On peut également laisser les élèves traiter les deux parties du
DOC. 3 Modélisation des trajets

S
trajet, successivement DC puis CS et faire le bilan en mention-
C
nant que, P étant constant, on peut le mettre en facteur.
D

La plus célèbre (mais aussi la plus difficile) ascension,


Méthode 1 : On est conduit à la même étude que celle du trajet 1.
de 13 km, réalisée en une seule journée et modélisée
par le trajet rectiligne DS représenté sur le DOC. 3.

110 m 2 518 m 1 220 m


0DS(P) = DC · P + CS · P.
DOC. 2 Trajet 2 pour les randonneurs
Entre D et C, le travail du poids est égal à :
moins expérimentés

0DC(P) = DC · P = DC × P × cos(β1).

( )
DOC. 4 Astuces pratiques pour rendre

D’après l’égalité, cos(β1) = cos α1 + π = –sin(α1)


la randonnée plus facile
La masse du sac à dos ne doit pas dépasser 20 % de
la masse du randonneur.
L’utilisation de bâtons pour randonner permet
d'économiser 30 % de l’effort des jambes.
2
Ascension de 4 à 5 jours de 52 km, modélisée par le trajet
zC – zD = sin(α1) × DC
Avec P = m × g
constitué de deux trajets rectilignes DC et CS représentés
sur le DOC. 3.

284 On obtient 0DC(P) = –DC × m × g × sin(α1) = m × g × (zD – zC ).


Entre C et S, le travail du poids est égal à :
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Capacité exigible 0CS(P) = CS · P = CS × P × cos(β2)

 tiliser l’expression du travail 0AB(F) = F · AB dans le cas


U ( 2 )
D’après l’égalité, cos(β2) = cos α2 + π = –sin(α2)
des forces constantes. zS – zC = sin(α2) × CS
Avec P = m × g
Cette activité propose aux élèves une première approche du tra-
vail sur l’exemple intuitif de l’effort réalisé lors d’une ascension en On obtient 0CS(P) = –CS × m × g × sin(α2) = m × g × (zC – zS ).
montagne. L’exemple du mont Taranaki permet en outre de décou- A.N. : – On a zD – zC = 110 – 1 220 = –1 110 m.
vrir un paysage splendide dans un pays qui ne l’est pas moins, – On a zC – zS = 1 220 – 2 518 = –1 298 m.
la Nouvelle-Zélande, situé à 20 000 km de la France. Le travail du
poids est au centre de l’activité. La schématisation est une étape 0DS(P) = 0DC(P) + 0CS(P) = 75 × 9,81 × (–1 110) + 75 × 9,81 × (–1 298)
cruciale de la modélisation : trajet, angle, force et point matériel = –1,8 × 106 J
modélisant le système doivent traduire précisément les données Méthode 2 : L’intérêt ici est de pouvoir raisonner sur les vecteurs
du problème. Ils doivent être suffisamment clairs pour offrir aux en appliquant la relation de Chasles.
élèves un espace de travail et de réflexion supplémentaire.
0DS(P) = DC · P + CS · P = (DC + CS ) · P = DS · P : résultat identique à
1. Réaliser celui du trajet 1.

a. • Trajet 1 : 2. Analyser-Raisonner
S
Le travail est négatif, il est donc résistant. On doit « lutter » contre
le poids pour gravir le volcan, le poids résistant au mouvement
des randonneurs.
Il s’agit ici de bien clarifier le signe du transfert d’énergie tel qu’il
b est formalisé dans l’expression du travail. Le poids est une action
a P extérieure au randonneur. Le travail qu’il effectue sur le ran-
donneur est ici négatif. Cela signifie que le travail de cette force
D H prélève de l’énergie au randonneur ou que le randonneur doit
• Trajet 2 : S fournir de l’énergie sous l’action du poids pour gravir le volcan.

b2 3. Communiquer ORAL

P
a2 Les présentations doivent mettre en avant l’utilisation des
C formules de trigonométrie qui restent un point de difficultés
de ce type de calcul. Pour le trajet 2, deux démarches peuvent

a1 b1 être suivies :
• 0DS(P) = DC · P + CS · P avec les calculs séparés pour les trajets
D
P DC et CS.

220 J Chapitre 14 / Énergie cinétique et travail d’une force J

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• 0DS(P) = DC · P + CS · P = (DC + CS) · P = DS · P, le calcul est identique physique-chimie mais des modèles qui s’appliquent dans des
à celui effectué pour le trajet 1. cadres et limites bien définis. La comparaison entre prévision
Le constat d’aboutir au même calcul pour les deux trajets est par modélisation et mesure expérimentale donne tout son
de nature à sensibiliser les élèves sur la définition du travail sens aux notions de précision et d’incertitude omniprésentes
et ce qu’implique une force de norme constante exercée sur le en sciences.
système : le travail est alors indépendant du chemin suivi pour
aller de D à S. 1. S’approprier – Réaliser
On utilise la relation de définition de l’énergie cinétique
4. Valider 1
%c = × m × v2.
2
L’énergie dépensée par les randonneurs est un travail moteur
compensant le travail du poids qui est le même pour les trajets 1 Cette première question ne pose pas de difficultés particulières
pour des élèves familiers avec l’énergie cinétique si ce n’est
et 2. L’énergie dépensée par les randonneurs ne dépend donc
de prendre garde aux unités dans les calculs. Son intérêt est
pas du trajet suivi.
de pouvoir balayer différents phénomènes correspondant
Pour aller plus loin : à différents ordres de grandeurs de l’énergie cinétique. On
a. Le travail du poids dépend de la masse du système constitué pourra avantageusement répartir les élèves en groupes en leur
par le randonneur et son sac à dos. Ce travail est d’autant plus attribuant 2 ou 3 cas à traiter pour réaliser ensuite une mise en
résistant que la masse est grande. Il est donc préférable d’alléger commun.
le sac à dos avant une ascension.
b. Les bâtons de randonnée n’ont pas d’influence sur le travail du Ordre
N° Application numérique de gran- Classement
poids qui ne dépend que de la masse du système, de la différence
deur
d’altitude et de l’intensité de la pesanteur. Les bâtons permettent
de répartir l’action mécanique exercée par le randonneur entre m = 58 g = 5,8 × 10–2 kg
les bras et les cuisses en modérant le seul travail fourni par les 200 × 103 m
1 v = 200 km · h–1 = = 5,5 × 101 m · s–1. 102 4
muscles des cuisses en l’absence de bâtons. 3 600 s
1
%c = × 5,8 × 10–2 kg × (5,5 × 101 m · s–1)2 = 88 J
2
Activité 2. Énergie cinétique Masse volumique de l’air au niveau de la
mer à 15 °C :
P. 286 du manuel ρ = 1,2 kg · m–3
Volume d’un km3 : V = (1 × 103 m)3 = 1 × 109 m3
m = 1,225 kg · m–3 × 1 × 109 m3 = 1,225 × 109 kg.
Activités 2 1011 7
50 × 103 m
Activité documentaire
v = 50 km · h =
–1
= 1,4 × 101 m · s–1.
2 Énergie cinétique 3 600 s
1
L’énergie cinétique (du grec energeia « force en action » et kinesis « mouvement ») est l’énergie que possède %c = × 1,2 × 109 kg × (1,4 × 101 m · s–1)2
un système modélisé par un point matériel du fait de son mouvement dans un référentiel donné. Elle dépend
de la masse et de la valeur de la vitesse du système. 2
Quelles sont les valeurs des énergies cinétiques des objets du quotidien ou du laboratoire ?

DOC. 1 Objets du quotidien et du laboratoire DONNÉES


= 1,2 × 1011 J
L'énergie cinétique %c d’un point matériel de
masse m se déplaçant à une vitesse de valeur v
On peut utiliser l’expression de l’énergie
Voiture
lancée
à 50 km·h−1 petite comparée à celle de la lumière, s’exprime
lors d’un Molécule par :
Balle de tennis crash-test

cinétique :
d’un gaz Météorite
lors d’un service à la température de dix mille Unités SI :
à 200 km·h−1 de 10−7 K tonnes
Schémas Voiture
à venir 1 %c en joule (J)
à la vitesse Moustique %c = × m × v2 m en kilogramme (kg)
2
1 % de la valeur de la vitesse de la lumière :
de 125 km·h−1 en vol
Un kilomètre
Molécule
présente dans
v en mètre par seconde (m . s–1)
cube d’air
se déplaçant Un
l’air sec à pression
et température
Masse d’un proton : mp = 1,67 × 10–27 kg.
à 50 km·h−1 kilomètre ambiantes Masse d’un moustique : mmoustique = 1 × 10–3 g.

3,0 × 108 m · s–1


cube d’air
Un se déplaçant Valeur approchée de la vitesse de propagation

3 v= = 3,0 × 106 m · s–1. 1012 8


kilogramme à 250 km.h
−1

de matière (ouragan) La Terre de la lumière dans le vide :


se déplaçant
à 1 % de la
sur son orbite
solaire
c = 3,00 × 108 m . s–1.
vitesse de
la lumière

Vidéo
100
DOC. 2 Énergies d’un proton et d’un moustique
Dans le monde de l’infiniment petit, l'unité appropriée pour l’énergie est l'électronvolt (eV) 1
qui correspond à 1,6 × 10–19 J. Le dernier accélérateur de particules du CERN, le LHC (Large
Hadron Collider), a pris place dans un tunnel de 27 km creusé sous la frontière franco-suisse, %c = × 1 kg × (3,0 × 106 m · s–1)2 = 4,5 × 1012 J.
près de Genève. Le LHC accélère des faisceaux de protons à des vitesses folles (99,999999991 %
de celle de la lumière). Le LHC leur communique une énergie de 7 TeV chacun – une énergie
2
à la fois colossale et dérisoire. 1 TeV représente à peu près l’énergie cinétique d'un moustique en vol, mais concentrée
dans une particule mille milliards de fois plus petite, elle en fait un formidable missile pour sonder la matière.
Pour aller plus loin, visionner la vidéo sur le site sirius.nathan.fr.
D’après cdsweb.cern.ch.
M = 1 200 kg, masse moyenne des voitures
Questions
en France
1 S’APPROPRIER RÉALISER b. Calculer l’énergie cinétique d’un proton dans le LHC à
125 × 103 m
v = 125 km · h–1 = = 3,5 × 101 m · s–1.
l’aide de la formule de l’énergie cinétique présentée dans
En recherchant les données nécessaires sur Internet, les DONNÉES et en utilisant la valeur de sa vitesse donnée

4 106 6
calculer l’énergie cinétique correspondant à quelques dans le DOC.2.
unes des situations proposées dans le DOC. 1. Classer ces
énergies cinétiques par ordre de grandeur croissant.
3 VALIDER
3 600 s
2 a. Comparer la valeur de l’énergie cinétique du proton
1
%c = × 1,2 × 103 kg × (3,5 × 101 m · s–1)2
RÉALISER
calculée avec celle donnée dans le DOC. 2.
a. Calculer la valeur de la vitesse d’un moustique possédant
b. Commenter la limite d’utilisation de l’expression de
une énergie cinétique de 1 TeV = 1 × 1012 eV.
l’énergie cinétique présentée dans les DONNÉES.
2
286 = 7,4 × 105 J.
09172917_SIRIUS_1re.indb 286 05/06/2019 19:24

Masse volumique de l’air au niveau de la


mer à 15 °C :
Capacité exigible ρ = 1,2 kg · m–3
 tiliser l’expression de l’énergie cinétique d’un système
U Volume d’un km3 : V = (1 × 103 m)3 = 1 × 109 m3.
m = 1,2 kg · m–3 × 1 × 109 m3
modélisé par un point matériel. = 1,2 × 109 kg.
5 1012 8
250 × 10 m8
Cette activité est dans la continuité des capacités travaillées v = 250 km · h =
–1
= 6,9 × 101 m · s–1.
au cycle 4. L’énergie cinétique a été travaillée et il s’agit ici de 3 600 s
1
%c = × 1,2 × 109 kg × (6,9 × 101 m · s–1)2
sensibiliser les élèves sur les ordres de grandeurs de ce réser- 2
voir d’énergie dans différentes situations. On aborde également = 2,9 × 1012 J.
les limites d’un modèle en appliquant l’expression classique
à la physique des particules. Ce point est nouveau pour les
élèves : il n’existe pas un modèle unique de représentation en

J Chapitre 14 / Énergie cinétique et travail d’une force J 221

09172918_217-234_GP-1re_C14.indd 221 18/07/2019 12:36


On peut se baser sur l’article ci-dessous 7,5 × 10–11
Exprimée en Tev : %c = = 4,7 × 108 ev = 4,7 × 10–4 Tev.
pour les ordres de grandeurs de m et v : 1,6 × 10–19
sciencesetavenir.fr/fondamental/record-
battu-voici-la-molecule-la-plus-froide-du-
monde_23287 3. Valider
• Pour la molécule de NaK citée dans
­l’article, on peut prendre m = 1,0 × 10–25 kg. a. Le DOC. 2 donne une énergie cinétique pour les protons de 7 Tev
• Pour la valeur de la vitesse, quelques soit %c = 7 × 1012 × 1,6 × 10–19 = 1,12 × 10–6 J qui est beaucoup plus
6 cm · s–1, la valeur de v sera de : 10–30 1 élevée (× 105) que celle calculée dans la question précédente.
v = 1 × 10–2 m · s–1.
sciencesetavenir.fr/fondamental/record- b. Lorsque les valeur de vitesses des particules deviennent proches
battu-voici-la-molecule-la-plus-froide-du- de celle de la lumière dans le vide, c’est-à-dire pour des valeurs de
monde_23287 1
soit : vitesses v . 0,1 c, l’expression de l’énergie cinétique %c = × m × v2
2
1
%c = × 1,0 × 10–25 kg × (1 × 10–2 m · s–1)2 donnée dans le cadre de la mécanique newtonienne ou mécanique
2 classique n’est plus valable. Pour ces cas, qualifiés de relativistes,
= 5,0 × 10–30 J.
on doit utiliser un autre cadre de description, la mécanique relati-
m = 2,7 × 10–26 kg. viste, élaborée par Einstein au début du XXème siècle.
v = 5,8 × 102 m · s–1.
7 10–21 2
1
%c = × 2,7 × 10–26 kg × (5,8 × 102 m · s–1)2 Activité 3. Train Hyperloop ACTUALITÉ SCIENTIFIQUE
2
= 4,5 × 10–30 J. P. 287 du manuel

mTerre = 5,9 × 1024 kg.


Activités
Rayon de l’orbite moyenne Activité documentaire
(orbite supposée circulaire) :
34 Train Hyperloop
149,6 millions de km = 1,5 × 1011 m.
ACTUALITÉ SCIENTIFIQUE

Le projet Hyperloop de train à très grande vitesse propose

Périmètre d = 1,5 × 1011 × 2 × π = 9,4 × 1011. de voyager à des vitesses de valeurs voisines de 1 200 km . h–1.
Comment ce train atteint-il de telles valeurs de vitesse ?

Temps de révolution : DOCUMENT Principe de fonctionnement d’Hyperloop

8 10 33
10 L’Hyperloop consiste en un tube surélevé dans lequel se déplace

365,25 jours = 365,25 × 24 × 3 600 = 3,15 × 107 s.


Capsule
une capsule longue de 30 mètres pour une masse de 20 tonnes,
Propulsion pouvant emporter jusqu’à 40 passagers. L’intérieur du tube est
magnétique sous très basse pression pour limiter les frottements dans l’air.

d 1,5 × 108 m
Les capsules lévitent par sustentation magnétique, réduisant à

=
néant les frottements

v= = 3,0 × 104 m · s–1. du support pendant le


déplacement. Elles sont
v (en km·h—1)

T 3,15 × 107 s
A B
propulsées par l’action 1 200
Tubes sous d’un champ magnétique
vide partiel
à l’intérieur des tubes
Panneaux solaires E
agissant comme une 0

1 force de propulsion
D 50 1 400 1 450

%c = × 5,9 × 1024 kg × (3,0 × 104 m · s–1)2 Fp parallèle aux rails et dans le sens du mouvement. La force de propulsion d (en km)
exercée sur une capsule lui permet d’atteindre une vitesse de 1 200 km . h–1 sur Évolution de la valeur v de la vitesse

2 une distance de 50 km de sorte que les passagers ressentent une accélération d’une capsule en fonction de la
sensiblement identique à celle d’un métro parisien. distance d parcourue dans le tube.

= 2,6 × 1033 J. DONNÉES Énoncé du théorème de l’énergie cinétique


Dans un référentiel galiléen, la variation d'énergie cinétique Δ%c d'un système modélisé par un point matériel de
Masse d’un moustique m = 10–6 kg. masse m, entre deux positions A et B, est égale à la somme des travaux des forces ∑0AB (F) appliquées au système
entre les positions A et B :
Δ%c = %c (B) – %c (A) = Σ0AB (F).
Valeur de la vitesse d’un moustique :
v = 5,5 × 10–1 m · s–1. Questions

9 10–7 30 1 En appliquant le théorème de l’énergie cinétique, calculer

1
ANALYSER-RAISONNER
la norme Fp de la force de propulsion entre D et A.

%c = × 10–6 kg × (5,5 × 10–1 m · s–1)2


Expliquer l’intérêt de maintenir le tube à basse pression
c. Indiquer la norme Fp de la force de propulsion entre A et
ainsi que l’utilisation de la sustentation magnétique dans
B puis calculer la norme Ff de la force de freinage exercée
le projet Hyperloop. Quelles actions mécaniques subies par

2
sur la capsule, supposée constante, lors de la phase de
la capsule peut-on négliger dans cette étude ?
freinage.

= 1,5 × 10–7 J.
2 RÉALISER
3 ORAL
COMMUNIQUER
a. Représenter, sans souci d’échelle mais de manière Réaliser une synthèse permettant d’expliquer l’intérêt des
cohérente, les forces qui s’exercent sur la capsule modélisée différentes innovations technologiques présentes dans le
par un point matériel lors de la phase d’accélération. projet Hyperloop.

Masse de la météorite m = 107 kg.


b. On suppose la force de propulsion qui s’exerce sur la
capsule Fp constante pendant la phase d’accélération DA.

Valeur de la vitesse de la météorite :


10 v = 7 × 10 m · s .
4 –1
1016 9
Chapitre 14 • Énergie cinétique et travail d’une force
287
1
09172917_SIRIUS_1re.indb 287 05/06/2019 19:24

%c = × 107 kg × (7 × 104 m)2 = 2,5 × 1016 J.


2
Capacité exigible
Masse moyenne des voitures en France :
m = 1 200 kg. Énoncer et exploiter le théorème de l’énergie cinétique.
11 v = 50 km · h–1 = 50 × 10 m = 1,4 × 101 m · s–1.
3
105 5
3 600 s Cette activité propose de mettre en avant les récents dévelop-
1
%c = × 1,2 × 102 × (1,4 × 101)2 = 1,2 × 105 J. pements technologiques dans le domaine du transport avec le
2
projet de train ultra-rapide Hyperloop. Le théorème de l’énergie
cinétique est au centre de l’activité. C’est un théorème impor­tant
2. Réaliser en physique où l’énergie cinétique peut être comprise comme
a. On exprime v d’après l’expression de l’énergie cinétique : le réservoir d’énergie d’un système étudié qui se « remplit » ou
2 × %c se « vide » par transfert d’énergie réalisé par le travail de toutes
v= les forces extérieures appliquées au système. L’activité met en
m
œuvre différentes capacités que l’on peut évaluer de façon dif-
A.N. : %c = 1 × 1012 × 1,6 × 10–19 = 1,610–7 J.
férenciée suivant les besoins des élèves. On pourra par exemple
2 × 1,610−7 demander à certains élèves de rédiger de façon appropriée les
v= = 5,7 × 10–1 m · s–1.
10−6 calculs attendus à la question 2. b. et à d’autres l’argumentaire
de la partie « Communiquer ».
b. D’après le DOC. 1, les protons ont une vitesse de valeur corres-
pondant à 99,9999991 % de celle de la lumière, soit :
v = 0,999999991 × c
1
A.N. : %c = × 1,67 × 10–27 × (0,999999991 × 3,00 × 108)2 = 7,5 × 10–11 J.
2

222 J Chapitre 14 / Énergie cinétique et travail d’une force J

09172918_217-234_GP-1re_C14.indd 222 18/07/2019 12:36


1. Analyser-Raisonner A.N. : Par lecture graphique, vA = 1 200 km · h–1 = 333,3 m · s–1.
vD = 0 m · s–1
Le tube à basse pression a pour effet de limiter les frottements DA = 5,0 × 104.
dans l’air sur la capsule. L’utilisation de la lévitation par
1 1
sustentation magnétique réduit à néant les forces de frottements × 2,0 × 104 × 333,32 – × 2,0 × 104 × 02
soit Fp = 2 2 = 2,2 × 104 N.
du support parallèles aux rails pendant le déplacement.
5,0 × 104
On peut en première approximation négliger tous les frottements
c. Entre A et B, la variation du vecteur vitesse est nulle. Le mouve-
s’exerçant sur la capsule.
ment est rectiligne uniforme. La force de propulsion prend une
norme nulle Fp = 0 N, en application du principe d’inertie.
2. Réaliser
Pendant la phase de freinage, on applique de nouveau le
a. Les forces qui s’exercent sur la capsule sont : théorème de l’énergie cinétique entre B et E cette fois-ci :
– le poids P exercé par la Terre sur la capsule, vertical, dirigé On obtient : %c(E) – %c(B) = ∑0BE (F).
vers le bas ; Avec les mêmes conditions sur le calcul des travaux qu’en 2. b.,
– la force de réaction magnétique R sur la capsule qui s’oppose on exprime la norme Ff de la force de freinage en notant que
aux poids de la capsule ; 0BE (Ff) = –Ff × BE.
– la force de propulsion Fp qu’exerce le champ magnétique sur 1 1
× m × vE2 – × m × vB2
la capsule, parallèle aux rails, qui s’exerce sur la capsule et dans –Ff = 2 2
BE
le sens du mouvement.
A.N : M = 2,0 × 104 kg.
R Par lecture graphique :
vB = 1 200 km · h–1 = 333,3 m · s–1
FP
vE = 0 m · s–1
BE = 5,0 × 104 m.
1
× 2,0 × 104 × 333,32
P
–Ff = 2 = 2,2 × 104 N.
5,0 × 104
La schématisation est une étape cruciale de la modélisation : tra-
jet, angle, force et point matériel modélisant le système doivent
3. Communiquer ORAL
traduire précisément les données du problème. Le schéma doit
Dans le projet Hyperloop, on peut résumer les apports
être suffisamment clair pour offrir aux élèves un espace de tra-
technologiques de la façon suivante :
vail et de réflexion supplémentaire. – la capsule évolue dans un tube à basse pression afin de
b. On suppose la force de propulsion qui s’exerce sur la capsule Fp minimiser les frottements de l’air ;
constante pendant la phase d’accélération DA. En appliquant le – un système de sustentation magnétique fait léviter la capsule
théorème de l’énergie cinétique, calculer la norme Fp de la force afin d’éviter le contact avec des rails en réduisant ainsi les forces
de propulsion entre D et A. de frottements avec le support à néant ;
L’application du théorème de l’énergie cinétique entre D et A – la force de propulsion d’origine également magnétique permet
donne : une poussée parallèlement au rail sans avoir à embarquer de
l’énergie dans la capsule sous forme de carburant par exemple
%c(A) – %c(D) = ∑0DA (F)
et dont la combustion entraînerait une augmentation de la
∑0DA (F) = 0DA (N) + 0DA (P) + 0DA (Fp) pression dans le tube.
Les travaux sont donnés par : La vitesse de valeur 1 200 km · h–1 avec laquelle les capsules
0DA (P) = DA · P = 0, car DA est orthogonal à P. se déplacent en embarquant chacune 40 passagers permet
0DA (N) = DA · N = 0, car DA est orthogonal à N. d’envisager des cadences d’embarquement élevées pour
transporter un nombre de passagers convenable sur de grandes
On obtient pour la norme de Fp :
distances en un temps réduit. Ces évolutions concilient les
1 1
× m × vA2 – × m × vD2 – DA × P avantages du train avec des déplacements « porte à porte » et
Fp = 2 2 ceux de l’avion à des valeurs de vitesses élevées.
DA

J Chapitre 14 / Énergie cinétique et travail d’une force J 223

09172918_217-234_GP-1re_C14.indd 223 18/07/2019 12:36


Synthèse des activités Synthèse en images
P. 288-289 du manuel. P. 290 du manuel.

La synthèse des activités permet de revenir sur la totalité des


capacités exigibles, en les présentant au travers des notions Synthèse en images

et contenus. Cette synthèse est désormais décontextualisée


afin que l’élève comprenne que les notions abordées dans TRAVAIL DES FORCES CONSTANTES

les différentes activités sont maintenant généralisables aux


S0AB (F ) z R S0AB (F ) < 0
R
= 0AB (P ) + 0AB (R ) zA A AB
= P . AB + R . AB AB A

différents champs de la physique.


α P α
= P × AB × cos α + O P
B
= mg (zA − zB) + O > O zB

Les différentes situations envisageables dans le cas du travail


S0AB (F ) = 0
R

MODÉLISATION A B MODÉLISATION
AB

d’une force constante sont résumées dans un tableau. Dans le P

cas d’une force constante perpendiculaire au déplacement, la MODÉLISATION

force a une contribution nulle au travail, ce que nous désignons


souvent par « n’a pas d’effet ». On prendra soin de rappeler aux
élèves que ce n’est pas le cas du point de vue dynamique !

L’encadré ÉVITER DES ERREURS met l’accent sur le calcul du


THÉORÉME DE L’ÉNERGIE CINÉTIQUE

travail du poids où seule la dénivellation intervient au final. ∆%C = %C (B) — %C (A) =


1 m v2 1
2 B –
2
2
m vA = S0AB (F )

Les notions liées aux incertitudes de mesures ne sont pas traitées ∆%C = S0AB (F ) > 0 ∆%C = S0AB (F ) = 0 ∆%C = S0AB (F ) < 0

dans la synthèse, car elles sont transversales dans le programme


vB > vA vB = vA vB < vA

des classes du secondaire. Un professeur qui souhaiterait les


détailler peut se reporter aux fiches méthodes proposées à la 290
fin du manuel. 09172917_SIRIUS_1re.indb 290 05/06/2019 19:24

La synthèse en images n’est pas exhaustive de l’ensemble des


capacités exigibles. Nous avons choisi d’illustrer sur un cas
idéalisé, l’aspect de sa modélisation et l’application du théorème
de l’énergie cinétique. Si la situation proposée est assez intuitive,
on ne doit pas oublier que le traitement théorique suppose un
glissement sans frottements du roller et non un roulement sans
glissement. On se rapproche ici plus du cas de patins à glace qui
glisseraient sans frottements.

224 J Chapitre 14 / Énergie cinétique et travail d’une force J

09172918_217-234_GP-1re_C14.indd 224 18/07/2019 12:36


Corrigés des exercices

Tableau des capacités exigibles par exercice

5 minutes chrono

Exercices rapides
Exercices résolus

Objectif Bac
S’entraîner
Appliquer
et QCM
Capacité exigible

Utiliser l’expression de l’énergie cinétique d’un système modélisé


2, 7 18 19, 31
par un point matériel.
Utiliser l’expression du travail 0AB(F ) = F · AB dans le cas de forces 1, 4, 5, 6,
9, 27 18 19, 31
constantes. 24, 26
33, 34, 35,
20, 21, 22,
Énoncer et exploiter le théoreme de l’énergie cinétique. 3, 8, 25 10, 29 17 36, 37, 38, 41, 42
23, 30, 31
39, 40
NUMÉRIQUE Utiliser un langage de programmation pour étudier la relation
approchée entre la variation du vecteur vitesse d’un système modélisé
par un point matériel entre deux instants voisins et la somme des forces
appliquées sur celui-ci.

MATHS Utiliser le produit scalaire de deux vecteurs. Quasiment tous à partir du 9

Exercices 1 à 8 12  0AB(F ) = F · AB = F × AB × cos(θ)


Corrigés dans le manuel. π
Comme θ = , cos(θ) = 0.
2
A.N. : 0AB(F) = F × AB × cos(θ) = 0 J.
9  Calculer un travail APPLICATION
0AB(F) = F · AB = F × AB × cos(θ).
13 On modélise la situation en assimilant le skieur à un point
A.N. : 0AB(F) = 150 N × 10 m × cos(15°) = 1,5 × 103 J.
matériel et en représentant le poids P qui s’exerce sur le skieur.
Le travail 0AB(F) effectué par la force F exercée sur la valise est
positif : il est donc moteur. A

10  Exploiter le théorème
de l’énergie cinétique APPLICATION P b
La seule force exercée sur la balle en chute libre est son poids P. a B
D’après le théorème de l’énergie cinétique :
∆%C = %C(B) – %C(A) = 0AB (P ). π
L’angle β est tel que 0 , β , donc cos(β) . 0. D’après l’expres-
%C(B) = 0AB (P ) – %C(A) = m × g × (zA – zB) – %C(A) 2
Comme la balle est initialement immobile, sion du travail, 0AB(F ) = F · AB = F × AB × cos(θ) . 0, le travail du
1 1 poids est positif, il est donc moteur.
%C(A) = × m × vA2 = × 1,0 kg × 0 (m · s–1)2 = 0 J. La schématisation est une étape cruciale de la modélisation :
2 2
D’où : %C(B) = m × g × (zA – zB). trajet, angle, force et point matériel modélisant le système. Elle
A.N. : %C(B) = 0,5 kg × 9,81 N · kg–1 × 2 m = 9,8 J. doit traduire précisément les données du problème. Les schémas
doivent être suffisamment clairs pour offrir aux élèves un espace
de travail et de réflexion supplémentaire. Il faut prendre garde à
11   ORAL ne pas confondre l’angle de la pente avec l’horizontale et l’angle
Présentation réalisée en classe. entre la direction du poids et le trajet AB.
Vérifier que le calcul du travail est bien écrit et que l’angle entre
la force appliquée et le déplacement est correctement repéré.
(La force étant constante, on devra faire apparaître que son tra-
vail est indépendant du chemin suivi et ne dépend donc que des
positions finale et initiale du système.)

J Chapitre 14 / Énergie cinétique et travail d’une force J 225

09172918_217-234_GP-1re_C14.indd 225 18/07/2019 12:36


0 m · s–1 à 1 m · s–1. Cela est cohérent avec la dépendance en v2
14  Apprendre à rédiger
de l’énergie cinétique.
On modélise la situation en assimilant la cabine à un point maté-
riel. Seul le poids s’exerçant sur la cabine est ici représenté.
18 La masse moyenne d’une voiture en France est de 1 200 kg,
B
on peut considérer m = 1 000 kg. (Connaissance personnelle)
zB
50 × 103
2
1
A.N. : %C = × 1 000 × = 9,6 × 104 J.
2 3 600

P
19  Calculer une énergie cinétique
Corrigé dans le manuel.
A zA

20  Appliquer le théorème
• À la montée : de l’énergie cinétique
0AB (P ) = m × g × (zA– zB) a. Les forces qui s’exercent sur la voiture sont :
A.N. : 0AB (P ) = 6,5 × 103 × 9,81 × (1 038 – 2 310) = – 8,1 × 107 J. – le poids P exercé par la Terre sur la voiture, vertical, vers le bas ;
0AB (P ) , 0 , le travail du poids de la cabine est résistant. – la force de réaction R exercée par le sol sur la voiture qui
• À la descente : 0BA (P ) = 8,1 × 107 J. s’oppose au poids de la voiture ;
0AB (P ) . 0, le travail du poids de la cabine est moteur. – la force de freinage Fr parallèle à la route qui s’exerce sur la
Le travail du poids est donné par 0 AB(P) = P × AB × cos( β) voiture, de sens opposé à celui du mouvement.
= m × g × (zA– zB ) , il est nécessaire que les élèves puissent passer Ici, on suppose implicitement le système indéformable ; les
d’une expression à l’autre aisément en fonction des données du roues sont bloquées et ce sont bien des forces de freinage
problème en prenant garde au signe de la différence d’altitude externes au système, exercées ici par le sol sur le système
zA – zB . qui sont responsables du freinage. Dans la réalité, les roues
ne se bloquent pas et le système est déformable. Il faut alors
considérer le travail des forces intérieures, hors de propos ici
15  Retour sur l’ouverture du chapitre dans le traitement énergétique avec l’hypothèse de la réduction
Lors de l’ascension entre A et B, le travail du poids est égal à : du système à un point matériel.
0AB(P ) = AB · P. R
On peut utiliser deux expressions :
• 0AB(P ) = m × g × (zA – zB)
u
A.N : On a zA – zB = 0 – 6,0 = – 6,0 m. A Fr B
0DS(P ) = 30 × 9,81 × (–6,0) = –1,8 × 103 J. P
• 0AB(P ) = AB × P × cos(β) = AB × m × g × cos(β)
b. Le travail des forces s’exerçant sur le système pendant le frei-
A.N : avec β = π soit cos(β) = –1 : nage est :
AB = 6,0 m (norme du vecteur AB ). 0AB(P ) = AB · P = 0 , car AB est orthogonal à P.
0DS(P ) = 6,0 × 30 × 9,81 × (–1) = –1,8 × 103 J. 0AB(R ) = AB · R = 0 , car AB est orthogonal à R.
0AB(Fr ) = AB · Fr = AB × Fr × cos(θ)
16  Calculer un travail de traction A.N. : 0AB(Fr ) = AB × Fr × cos(θ) = 50 × 4,8 × 103 × cos(180) = –2,5 × 105 J.
a. Le travail 0AB(F ) de la force F lors du déplacement de A vers B c. Par définition du théorème de l’énergie cinétique :
du point matériel modélisant le chariot s’exprime par : %C(B) – %C(A) = ∑0AB(F )
0AB(F ) = F · AB = F × AB × cos(α). 1 1
× m × vB2 – × m × vA2 = 0AB(Fr )
A.N. : 0AB(F ) = 250 × 120 × cos(20) = 2,8 × 10 J. 4 2 2
!"
b. Ce travail est positif donc moteur. 2 × (0 AB (Fr ) + 1 × m × v A2 )
Autrement dit, en appliquant la force F au chariot, le personnage vB = 2
m
fournit de l’énergie au chariot.
⎛ 130 × 103 ⎞ ⎞
2
2 × ⎜ −2,45 × 105 + 1 × 1,2 × 103 × ⎛⎜ ⎟ ⎟
17 ORAL ⎝ 2 ⎝ 3600 ⎠ ⎠
Le théorème de l’énergie cinétique est présenté en A.N. : vB = = 30 m · s–1.
reliant le transfert d’énergie par travail des forces appliquées au 1,2 × 103
système modélisé par un point matériel et les conséquences sur La valeur de la vitesse de la voiture est de 30 m · s–1. soit
la variation de la valeur de la vitesse du point matériel. 108 km · h–1 ; Elle diminue, ce qui est cohérent avec l’application
On pourra faire remarquer que pour accroître la valeur de la d’une force de freinage.
vitesse du système de 1 m · s –1, il faut fournir d’autant plus
d’énergie sous forme de travail que la valeur de la vitesse ini-
tiale est grande : le travail à fournir est plus grand pour passer
de 99 m · s–1 à 100 m · s–1 que celui nécessaire pour passer de

226 J Chapitre 14 / Énergie cinétique et travail d’une force J

09172918_217-234_GP-1re_C14.indd 226 18/07/2019 12:36


21  Analyser les frottements S’AUTOÉVALUER

Corrigé dans le manuel et en Vidéo sur sirius.nathan.fr.


Modélisation de la situation :

R
Ff
A
P

P On applique le théorème de l’énergie cinétique au skateur entre


les points A en haut de piste et B en bas de piste :
B
%C(B) – %C(A) = ∑0AB (F ) = 0AB (P ) + 0AB (R )
Les travaux des forces sont donnés par :
0AB (P ) = m × g × (zA – zB).
22  Utiliser le théorème 0AB (R ) = 0 J, car R car est perpendiculaire en tous points à la
trajectoire du skateur.
de l’énergie cinétique
On utilise la propriété mathématique suivante pour déterminer
a. Les forces exercées sur le parapentiste et son parapente sont :
le travail de la force de réaction.
––le poids P exercé par la Terre ; Propriété : soit D une droite passant par un point A d’un
––la force de frottement F exercée par l’air. cercle C de centre O. Si D est tangente au cercle C, alors D est
perpendiculaire au rayon [OA].
A
# D

F
O

A
P
B

b. Le vecteur vitesse du parapentiste et de son parapente étant 1 1


Donc × m × vB2 – × m × vA2 = m × g × (zA – zB).
constant, on a d’après le principe d’inertie : 2 2
P + F = 0. vB = 2 × g × (zA − zB ) car vB = 0 m · s–1.
c. On peut utiliser le théorème de l’énergie cinétique pour accéder
A.N. : vB = 2 × 9,81 × (3 − 0) = 7,7 m · s–1.
au travail de la force exercée par l’air sur le système au cours de
la descente de 200 m : b. La valeur minimale de la vitesse du skateur au bas de la piste
%C(B) – %C(A) = ∑0AB (F ) = 0AB (P ) + 0AB (F ) nécessaire pour qu’il s’élève de 2 mètres au-dessus du sommet
La valeur de la vitesse est inchangée donc : de l’autre côté de la piste est obtenu en appliquant de nouveau
%C(B) – %C(A) = 0. le théorème de l’énergie cinétique :
Soit 0AB (F ) = –0AB (P ) = –AB × m × g × (zA – zB) %C(B) – %C(A) = ∑0AB (F ) = 0AB (P ) + 0AB (R ).
Les travaux des forces sont donnés par :
A.N. : 0AB (F ) = –1 000 × 100 × 9,81 × 200 = –1,96 × 108 J.
0AB (P ) = m × g × (zA – zB).
Le travail de la force de de frottement est donc résistant.
0AB (R ) = 0 J, car R est perpendiculaire à AB puis après avoir
décollé, la force de réaction R est nulle.
23   In english please 1 1
Donc × m × vB2 – × m × vA2 = m × g × (zA – zB).
a. Les forces s’exerçant sur le skateur sont les suivantes : 2 2
––le poids P exercé par la Terre sur le skateur ; On cherche la valeur de la vitesse vA au bas de la piste pour que
––la force de réaction R exercée par la piste sur le skateur, le skateur s’élève de 2 mètres au-dessus du bord supérieur de la
perpendiculaire à chaque instant à la trajectoire. piste. La valeur de la vitesse vA minimale sera celle correspondant
à vB = 0 m · s–1.

vA = 1 × vB2 − 2 × g × (zA − zB )
2
A.N. : vB = −2 × 9,81 × (3 + 2) = 9,9 m · s–1.
La valeur de la vitesse doit vérifier vB ˘ 9,9 m · s–1.

J Chapitre 14 / Énergie cinétique et travail d’une force J 227

09172918_217-234_GP-1re_C14.indd 227 18/07/2019 12:36


24  Corrigé dans le manuel. 30  Synchroniser les plongées APPLICATION

D 1. La force qui s’exerce sur un plongeur en chute libre est le poids P


# exercé par la Terre sur le plongeur.
On applique le théorème de l’énergie cinétique pendant le saut :
Fg %C(B) – %C(A) = ∑0AB (F ) = 0AB (P )
O Le travail du poids est donnée par :
B
A 0AB (P ) = m × g × (zA – zB)
Donc vA = 0 m · s–1 et (zA – zB) = h
1
D’où × m × vB2 = m × g × (zA – zB)
2
vB = 2 × g × h.
25  Corrigé dans le manuel. 2. La valeur de la vitesse obtenue précédemment ne dépend pas
de la masse des plongeurs. Ceci est valable à chaque instant. Les
26 plongeurs voient donc la valeur de leur vitesse varier de façon
 Corrigé dans le manuel.
identique à chaque instant. La distance parcourue étant la même,
On insistera bien sur le fait que la force étant constante, le ils rentreront dans l’eau en même temps.
travail ne dépend pas du trajet entre A et B. On peut prendre
une trajectoire représentée par un triangle isocèle (figure plus
simple qu’un demi-cercle) par exemple et démontrer le résultat 31  Les dangers de la vitesse ORAL

à l’aide de l’expression du travail. L’énergie cinétique est une notion qui a déjà été abordée par les
élèves au cycle 4 et appliquée dans le cadre de l’ASSR. On utilise
27  Débarder en forêt la relation de définition de l’énergie cinétique :
1
Exercice résolu, corrigé dans le manuel. %C = × m × v2.
2
L’élève doit bien préciser ses domaines d’applications (référen-
28  Remonter une luge tiel galiléen, système assimilé à un point matériel, valeur de
APPLICATION
vitesse faible devant celle de la lumière) et préciser les unités des
1. On assimile la luge à un point matériel et on grandeurs utilisées. Les exemples ou illustrations peuvent être
représente les forces exercées sur le système qui sont : donnés en s’appuyant sur des ressources trouvées sur Internet.
– le poids P exercé par la Terre sur la luge, vertical vers le bas ; Par exemple :
– la force de réaction R du sol sur la luge, perpendiculaire au sol, metaphysik.fr/manuel/index.php?id=3400303 ou transports-ter-
vers le haut ; restres.pf/spip.php?article138
– la force de résistance Fr du sol sur la luge, de sens opposé au On pourra argumenter sur I’intérêt d’abaisser la valeur de la
déplacement horizontal de la luge ; vitesse autorisée de 90 km · h–1 à 80 km · h–1 sur les routes hors
– la force de traction F exercée par la corde sur la luge, dans le agglomération et de 50 km · h–1 à 30 km · h–1 en centre-ville.
sens du déplacement et dirigée selon la corde. Les cas types proposés peuvent être comparés en appliquant la
1
z relation de définition de l’énergie cinétique %C = × m × v2.
R F 2
On peut envisager à titre d’exemple de comparer l’énergie
a cinétique pour différents véhicules pour un conducteur de 75 kg
Fr B
zB circulant à la même valeur de vitesse de 20 km · h–1 en précisant les
moyens de protections disponibles (ce qui permet de relativiser
h
b P la dangerosité de ces moyens de locomotions).
zA
A Valeur
Masse
Véhicule de vitesse %C (en J) Protections
(en kg)
(en km · h–1)
2. 0AB(F ) = F · AB = F × AB × cos(α).
Habitacle et cein-
A.N. : 0AB(F ) = 50 N × 6 m × cos(30°) = 2,6 × 102 J. ture de sécurité mais
Voiture 1 200 20 2,0 × 104 bien souvent distrac-
0AB (F ) . 0 : ce travail est moteur.
tion audiovisuelle
ou sonore
29  Garer des wagons dans une mine
Scooter 130 20 3,2 × 103 Casque seulement
de fer souterraine
Exercice résolu, corrigé dans le manuel. Casque conseillé
Trottinette 20 20 1,5 × 103 mais pas imposé
en 2019

228 J Chapitre 14 / Énergie cinétique et travail d’une force J

09172918_217-234_GP-1re_C14.indd 228 18/07/2019 12:36


32  Travail de la force électrique vB = 2 ×
(1,3 × 107 × 2,0 × 103 + 753 × 103 × 9,81 × (2,0 × 103 ))
753 × 103
a. La force électrique FE est liée au champ électrique E par la rela-
tion : FE = q E vB = 2,2 × 102 m · s–1 = 8,0 × 102 km · h–1.
La charge q étant positive, les vecteurs FE et E ont même direction
et même sens. 34  Boule de flipper
FE a pour valeur : FE = |q|× E
a. Les forces s’exerçant sur la boule, modélisée par un point maté-
A.N. : FE = 3,2 × 10–19 × 5,0 × 104 riel, sont :
FE = 1,6 × 10–14 N. – le poids P exercé par la Terre sur la boule, vertical et dirigé
vers le bas ;
A B
– la force de réaction R du sol sur la boule, perpendiculaire au
+ — support et dirigée vers le haut ;
– la force de propulsion T exercée par le ressort sur la boule, dans
+ —
le sens du mouvement et parallèle au support.
+ C — On modélise la situation en assimilant la boule à un point
+ FE — matériel :
+ —
E
y
+ —
R B
b. Le travail de la force électrique constante FE entre les plaques T x
A et B est : A O
0AB (FE ) = qE · (AB) = qE · (AH ) + (HB ) = qE · AH = qE × AH
a
A.N. : 0AB (FE ) = 3,2 × 10–19 × 5,0 × 104 × 0,10 P = mg
0AB (FE ) = 1,6 × 10–15 J.
b. Le travail total des forces exercées sur la boule de flipper
pendant la phase de lancer entre A et B est obtenu en exprimant
33  Lanceur Ariane 5
le théorème de l’énergie cinétique sur le trajet de A à B correspon-
Les forces s’exerçant sur le lanceur Ariane 5 avec les satellites dant à la course du ressort :
embarqués, modélisé par un point matériel, sont : 1 1
%C(B) – %C(A) = × m × vB2 – × m × vA2 = ∑0AB(F )
––le poids P exercé par la Terre sur la fusée, vertical et dirigé 2 2
vers le bas ; = 0AB(P ) + 0AB(R ) + 0AB(T ).
––la force de propulsion F , verticale et dirigée vers le haut. Le travail total des forces est donné par :
1 1
∑0AB(F ) = %C(B) – %C(A) = × m × vB2 – × m × vA2.
2 2
F 1 1
∑0AB(F ) = %C(B) – %C(A) = × (50 × 10–3) × (6,2)2 – × (50 × 10–3) × (0)2.
2 2
Le travail total des forces vaut :
∑0AB(F ) = 9,6 × 10–1 J.
P
35   200 km · h–1 sans un gramme d’essence !
a. Les forces s’exerçant sur le skieur, modélisé par un point maté-
Le travail total des forces exercées sur la fusée pendant la phase riel, sont :
de lancer entre A et B est obtenu en appliquant le théorème – le poids P exercé par la Terre sur le skieur, vertical et dirigé
de l’énergie cinétique à la fusée : vers le bas ;
1 1 – la force de réaction R du sol sur le skieur, perpendiculaire au
%C(B) – %C(A) = × m × vB2 – × m × vA2 = ∑0AB(F ) = 0AB(P ) + 0AB(F) sol et dirigée vers le haut ;
2 2
Les travaux des forces sont donnés par : – la force de résistance F du sol et de l’air sur le skieur, de sens
0AB (P ) = m × g × (zA – zB ) opposé au déplacement et parallèle à la piste.

0AB (F ) = F × AB, car F est verticale et de même sens que AB.


On a :
1 1
× m × vB2 – × m × vA2 = F × AB + m × g × (zA – zB ).
2 2

Soit : vB = 2 ×
(F × AB + m × g × (z A− zB ) − 1 × m × vA2
2 )
m
A.N. :
La fusée est immobile en A donc vA = 0 m · s–1.

J Chapitre 14 / Énergie cinétique et travail d’une force J 229

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On modélise la situation en assimilant le skieur à un point maté-
riel et en représentant le poids qui s’exerce sur le skieur : N
A
F R A F B

P b
a
B b. L’énergie transférée par le lanceur à la balle pendant le lancer
est donnée par la variation d’énergie cinétique de la balle :
b. Le travail 0AB(F ) des forces de frottement F qui s’exercent sur 1 1
le skieur interviennent en exprimant le théorème de l’énergie ∆%C = %C(B) – %C(A) = × m × vB2 – × m × vA2.
2 2
cinétique au skieur lors de sa descente de A à B :
1 1 1 1
%C(B) – %C(A) = 0 = × m × vB2 – × m × vA2 A.N. : ∆%C = × 150 × 10–3 × (25)2 – × 150 × 10–3 × 02.
2 2 2 2
= ∑0AB(F ) = 0AB(P ) + 0AB(R ) + 0AB(F ). ∆%C = 4,7 × 101 J.
Les travaux des forces sont donnés par : c. Après son lancer, la balle effectue un trajet BC. Les forces s’exer-
çant sur la balle, modélisée par un point matériel, sont :
0AB (P ) = m × g × (zA – zB )
– le poids P exercé par la Terre sur la balle, vertical et dirigé vers
0AB (R ) = 0 J, car R est perpendiculaire à AB le bas ;
1 1 – la force de frottement de l’air f exercée par l’air sur la balle, de
0AB(P ) + 0AB(R ) + 0AB(F ) = × m × vB2 – × m × vA2
2 2 sens opposé au mouvement et selon la direction BC.
1 1 f
soit 0AB(F ) = × m × vB2 – × m × vA2 – m × g × (zA – zB ) B
2 2
La hauteur (zA – zB ) s’exprime en tenant compte de la longueur de 1m
P
la piste AB et de l’inclinaison de la pente à 98 %. On peut écrire :
98 16 m C
tan(α) = soit α = tan–1 (0,98)
100 Soit la distance BC = (1) + (16)
2 2
.
et (zA – zB ) = AB × cos(α) = AB × cos(tan–1 (0,98))
d. La norme de la force de frottement de l’air sur la balle s’obtient
254,958 × 103 en appliquant le théorème de l’énergie cinétique sur son trajet BC :
A.N. : vB = 254,958 km · h–1 = = 70,8 m · s–1.
3 600 1 1
%C(C) – %C(B) = × m × vC2 – × m × vB2 = ∑0BC(f  ) = 0BC(P ) + 0BC(f  )
vA = 0 m · s–1. 2 2
1 Le travail du poids s’esxprime par :
0AB (F ) = × 95 × (70,8)2 – 0 – 95 × 9,81 × 1 400 × cos(tan–1 (0,98)).
2 0BC (P ) = m × g × (zB – zC )
0AB (F ) = – 6,9 × 105 J .
Celui de la force de frottement par :
Le travail des forces de frottement est négatif donc résistant.
0BC (f  ) = BC · f = –BC × f, la force étant de direction BC et de sens
opposé au mouvement.
36   Lancer au base-ball DIFFÉRENCIATION On a :
1 1
Aides disponibles en fin de manuel. × m × vC2 – × m × vB2 = –BC × f + m × g × (zA – zB ).
2 2
a. Les forces s’exerçant sur la balle, modélisée par un point maté-
Soit :
riel, sont :
– le poids P exercé par la Terre sur la balle, vertical et dirigé vers 1 1
× m × vC2 – × m × vB2 – m × g × (zC – zB ). 1
le bas ; 2 2
f=
– la force exercée par la main sur une balle correspond à une –AB
seule force car elle est définie comme une modélisation d’inte-
raction balle-main. On distingue réaction et force de propulsion, A.N. :
comme deux composantes d’une même force ; 1 1
× 150 × 10–3 × 232 – × 150 × 10–3 × 252 – 150 × 10–3 × 9,81 × (1)
– la réaction N exercée par la main du lanceur sur la balle, verti- 2 2
cale et dirigée vers le haut ; f =
− (1 ) + (16)
2 2
– la force de propulsion F exercée par le lanceur sur la balle, hori-
zontale et dans le sens du mouvement. = 5,4 × 10–1 N.

230 J Chapitre 14 / Énergie cinétique et travail d’une force J

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37   Évacuation du remblai 38   Crash-test
lors de travaux publics a. On se place dans le référentiel terrestre. Les forces qui s’exercent
a. Les forces s’exerçant sur le bloc de remblais modélisé par un sur le mannequin sont :
point matériel sont : – le poids P exercé par la Terre sur la voiture, vertical et dirigé
– le poids P exercé par la Terre sur le bloc de remblai, vertical et vers le bas ;
dirigé vers le bas ; – la force de réaction R du siège sur le mannequin qui s’oppose
– la force de réaction R du tapis exercée sur le bloc de remblai, au poids du mannequin ;
perpendiculaire au tapis et dirigée vers le haut ; – la force de freinage F qu’exerce la voiture sur le mannequin,
– la force de frottement f du tapis sur le bloc de remblai, dans le parallèle au sol de sens opposé à celui du mouvement du manne-
sens du déplacement et parallèle au tapis. quin dans son déplacement AB = d.

R
f B V0 u
F
A B
4,0 m P
P C b. Le travail des forces s’exerçant sur le système pendant le frei-
nage est :
a
0AB (P ) = AB · P = 0, car AB est orthogonal à P ;
Wagonnet 0AB (R ) = AB · R = 0 , car AB est orthogonal à R ;
xx’
yy’ 0AB (F ) = AB × F × cos(θ) = –AB × F, car cos(θ) = 180°.
Par définition du théorème de l’énergie cinétique :
%C(B) – %C(A) = ∑0AB (F )
b. D’après le principe d’inertie, le vecteur vitesse V0 du bloc de 1 1
× m × vB2 – × m × vA2 = 0AB (F ) = –AB × F.
remblai étant constant : R + P + f = 0. 2 2
Ce qui conduit aux deux égalités en projetant les forces sur xx' 1 1
et yy' : × m × vB2 – × m × vA2
2 2
R – P × sin(90° – α) = 0 sur xx' Soit F = – .
AB
f – P × cos(90° – α) = 0 sur yy'
A.N. :
On a P = m × g soit f = P × cos(90° – α) vA = 60 km · h–1
A.N. : f = 2,0 × 9,81 × cos(90 – 35) = 11 N. vB = 0 m · s–1
c. Le travail total de la force de frottement s’exprime par : 1 1 60 × 103
× 70 × 02 – × 70 ×
0AB (f ) = AB · f = AB × f, car f est de même sens que AB. 2 2 3 600
F=– = 2,2 × 104 N.
45 × 10–2
A.N. : 0AB (f ) = 22,5 × 11,25 = 2,5 × 102 J.
c. Plus la course de la ceinture de sécurité sera faible (distance d),
d. Le bloc de remblai quitte le tapis avec la valeur de vitesse
plus la norme F de la force exercée par la ceinture de sécurité sur le
vB = vO avant de chuter d’une hauteur de (zB – zC ) = 4,0 m.
mannequin sera grande pour un choc dans les mêmes conditions
On applique le théorème de l’énergie cinétique en considérant
que le remblai n’est soumis qu’à son poids pendant sa chute : de vitesse.
1 1 d. Plus la carrosserie du véhicule sera rigide, moins le véhicule
%C(C) – %C(B) = × m × vC2 – × m × vB2 = 0BC (P ).
2 2 absorbera une partie de l’énergie cinétique du choc en se défor-
mant. Le conducteur ressentira le choc plus violemment.
Avec 0AB (P ) = m × g × (zB – zC )
On a : On a donc tout intérêt à construire des véhicules pas trop rigides
1 1 pour absorber les chocs et suffisamment résistants pour protéger
× m × vC2 – × m × vB2 = m × g × (zB – zC ) le conducteur.
2 2
Soit :

vC = 2 ×
(
g × (zB − zC ) − 1 × vB2
2 ) 39   Sauts en parachute
a. Les forces s’exerçant sur le parachutiste et son parachute sont :
A.N. : – le poids P exercé par la Terre sur le sur le parachutiste et son

vC = 2 ×
(9,81 × 4,0 − 12 × 2,2 ) = 9,1 m · m .
2
–1
parachute, vertical et dirigé vers le bas ;
– la force de frottement F exercée par l’air sur le parachutiste
et son parachute.
Le travail des forces exercées sur le parachutiste et son para-
chute pendant la phase de lancer entre A et B est obtenu en expri-
mant le théorème de l’énergie cinétique sur le parachutiste et
son parachute lors de sa descente de A à B :
1 1
%C(B) – %C(A) = × m × vB2 – × m × vA2 = ∑0AB (F ) = 0AB (P ) + 0AB (F ).
2 2

J Chapitre 14 / Énergie cinétique et travail d’une force J 231

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Avec : Propriété : soit D une droite passant par un point A d’un
0AB (P ) = m × g × (zA – zB ) et vA = 0 m · s–1. cercle C de centre O. Si D est tangente au cercle C alors D est
perpendiculaire au rayon [OA].
Le travail de la force de frottement de l’air est donné par :
1 D
0AB (F ) = × m × vB2 – 0AB (P ). #
2
1
A.N. : 0AB (F ) = × 100 × 5,02 – 100 × 9,81 × 103 = –9,8 × 105 J.
2
O
b. Les forces s’exerçant sur le parachutiste et son parachute sont :
– le poids P exercé par la Terre sur le sur le parachutiste et son A
parachute, vertical et dirigé vers le bas ;
– la force de frottement F exercée par l’air sur le parachutiste
et son parachute. d. Le pendule voit sa vitesse s’annuler en B avant de faire demi-
Le travail des forces exercées sur la boule de flipper pendant la tour : vB = 0 m · s–1.
phase de lancer entre A et B est obtenu en exprimant le théorème Par application du théorème de l’énergie cinétique entre B et A :
de l’énergie cinétique sur le parachutiste et son parachute lors %C(A) – %C(B) = ∑0BA (F ).
de sa descente de A à B :
1 1 ∑0BA (F ) = 0AB (P ) = m × g × (zB – zA )
%C(B) – %C(A) = × m × vB2 – × m × vA2 = ∑0AB (F ) = 0AB (P ) + 0AB (F ).
2 2 1 1
Soit : × m × vA2 – × m × vB2 = m × g × (zB – zA )
Avec : 2 2
0AB (P ) = m × g × (zA – zB ).
Le travail de la force de frottement de l’air est donné par : D’où vA = 2 ×
(g × (z − z ) + 12 × v )
B A B
2

1 1
0AB (F ) = × m × vB2 – × m × vA2 – 0AB (P ) Avec (zB – zA ) = L × (1 – cos(α)).
2 2
1 1 A.N. : vB = 0 m · s–1.
0AB (F ) = × m × vB2 – × m × vA2 – m × g × (zA – zB ).
2
1
2
1 216 × 103
2 ( 2 )
vA = 2 × 9,81 × (30 × 10−2 × (1 − cos(30°)) + 1 × 02 = 8,9 × 10–1 m · s–1.
A.N. : 0AB (F ) = × 100 × 5,02 – × 100 × – 100 × 9,81 × 103
2 2 3 600 e. Lorsque le pendule effectue un tour complet, on a :
= –1,2 × 106 J.
A = B , 0AB (P ) = 0AA (P ) = 0 et 0AB (T ) = 0 quels que soient A et B .
c. Le travail des forces de frottements est plus résistant dans la
question b. que dans la question a. Les travaux de P et T sont donc nuls.
Dans la question b. , en plus de résister au poids du parachutiste
et de son parachute, les frottements contribuent à diminuer la 41  Navigation à voile solaire avec IKAROS
valeur de la vitesse du parachutiste et son parachute (de 0 m · s–1 ACTUALITÉ SCIENTIFIQUE
à 5 m · s–1 pour le cas a. et de 216 m · s–1 à 5 m · s–1 pour le cas b.).
On peut évoquer ici que la norme des forces de frottements 1. D’après le DOCUMENT, la lumière peut être décrite dans le cadre
s’exerçant sur le parachutiste dépend de sa vitesse. de la mécanique quantique comme composée de particules possé-
dant de l’énergie cinétique, les photons. Ces photons, en heurtant
la paroi de la voile solaire, exercent une force pressante analogue
40   Chat et pendule à celle exercée par les molécules d’un gaz heurtant la paroi du
a. Le poids P du bouchon et la force exercée par le fil sur le récipient.
bouchon, appelée tension T, pendant son trajet de A vers B sont 2. D’après le DOCUMENT :
représentés sur le schéma ci-dessous : – « la pression de radiation exercée sur la surface de la voile
produit une force de radiation résultante Fr qui peut être décom-
posée en deux forces : F1 de même direction que la force de gravi-
L
tation Fg exercée par le Soleil sur la voile (mais de sens contraire)
et F2 normale à g avec Fr = F1 + F2 » ;
a – « Sans la pression de radiation, sous l’effet de la seule force
T de gravitation, le satellite se déplacerait selon une trajectoire
zB
B elliptique ».
zA = 0 m
P A Ainsi, la pression de radiation exerce une force supplémentaire
susceptible de provoquer une variation du vecteur vitesse de
la voile solaire, qui vient s’ajouter à celle due à la force gravita-
b. 0AB (P ) = m × g × (zA – zB ) tionnelle s’exerçant sur la voile. En orientant convenablement
Avec (zA – zB ) = OA – OH = L × (1 – cos(α)) .
la voile, on peut contrôler cette variation de vitesse et donc la
A.N. : 0AB (P ) = 50 × 10–3 × 9,81 × (0 – 30 × 10–2 × (1 – cos(30°)) vitesse de la voile solaire.
= – 1,6 × 10–2 J. 3. On peut appliquer le théorème de l’énergie cinétique à la voile
c. La tension T est à chaque instant perpendiculaire à la trajec- en se limitant à la seule force de radiation Fr afin d’estimer la
toire circulaire du point matériel modélisant le bouchon. Son distance AB nécessaire pour que la valeur de la vitesse de la sonde
travail est donc nul. augmente de 1 m · s–1.

232 J Chapitre 14 / Énergie cinétique et travail d’une force J

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Par application du théorème de l’énergie cinétique entre B et A : Calcul de %hydraulique
%C(B) – %C(A) = ∑0AB (F ) = 0AB (Fr ) Le travail d’une force constante F sur la distance AB est donné
Avec 0AB (Fr ) = AB · Fr = AB × Fr , car AB et Fr sont colinéaire et de par 0AB(F ) = F · AB = F × d.
même sens.
Calcul de %boule
1 1
Soit : × m × vB2 – × m × vA2 = AB × Fr La boule est initialement lancée sans vitesse initiale du point B :
2 2
vB = 0 m · s–1.
1 × m×v 2 − 1 × m×v 2
B A
D’où AB = 2 2 Par application du théorème de l’énergie cinétique entre B et A :
Fr
%C(A) – %C(B) = %boule = ∑0BA (F )
A.N. : vA = 0 m · s–1 et vB = 1 m · s–1. ∑0BA (F ) = 0AB (P ) = m × g × (zB – zA )
D’après les DONNÉES, m = 315 kg et Fr = 1,6 × 10–3 N.
1 1 Avec (zB – zA ) = L × (1 – cos(α))
× 315 × 1,02 – × 315 × 02
2 2 La tension T est à chaque instant perpendiculaire à la trajec-
AB = = 9,8 × 104 m.
1,6 × 10–3 toire circulaire du point matériel modélisant la boule. Son travail
Cette distance est très élevée mais comme l’indique le DOCUMENT, 0AB (T ) est donc nul.
« la poussée créée par les photons est permanente : aucune
Propriété : soit D une droite passant par un point A d’un
contrainte temporelle ne vient entraver l’avancée de la voile ! ».
cercle C de centre O. Si D est tangente au cercle #, alors D est
4. La pression de radiation est un moyen intéressant pour assu- perpendiculaire au rayon [OA].
rer les déplacements spatiaux pour plusieurs raisons. La pres-
sion est générée par les photons issus des étoiles qui peuvent D
#
voyager librement sur de grandes distances et atteindre la voile
sur des temps de déplacement longs. Ce moyen de propulsion ne
nécessite donc pas d’embarquer une réserve d’énergie à bord du
vaisseau, réserve nécessairement de masse non négligeable et de O
durée nécessairement limitée. La voile de faible masse peut être
orientée par un petit moteur alimenté par une cellule photovol- A
taïque selon l’orientation qu’on lui donne et ne nécessite pas de
moteur plus encombrant qui nécessiterait plus d’énergie.
Soit %boule = m × g × (zB – zA )
42  Boule de démolition RÉSOLUTION DE PROBLÈME F×d
%boule = %hydraulique conduit à m = (1)
1. Question préliminaire g × (L × (1 – cos(α)))
Les forces exercées sur la boule assimilée à un point matériel m
La masse volumique est donnée par ρ = .
sont le poids P et la force T exercée par le fil sur la boule. V
Le rayon de la sphère est relié à la masse volumique du fer et
s’obtient en utilisant la masse volumique m = ρ × V et l’expres-
L 4
sion du volume d’une sphère V = × π × r3.
3
a on obtient donc le rayon de la boule en fonction de sa masse :
T
zB 3× m
r=3
B 4× π×ρ
zA = 0 m
A
P En utilisant l’expression (1), on obtient l’expression du rayon de
la boule en fonction des DONNÉES du problème :
Problème : Déterminer le rayon r d’une boule de démolition cons­
tituée de fer, nécessaire pour effectuer un travail de démolition 3× F × d
r= 3
.
identique à celui de la pince hydraulique. 4 × π × ρ × g × L × (1 – cos(α ))
La comparaison entre les deux procédés est obtenue en compa-
3 × 3,0 × 104 × 0,80
rant les énergies utiles pour la démolition : A.N : r = 3
= 2,98 × 10–1 m.
4 × π × 7,9 × 103 × 9,81 × 12 × (1 – cos(40))
• Pour le procédé par boule, il s’agit de l’énergie cinétique emma-
gasinée au moment de l’impact en A et restituée à l’édifice %boule. La boule a un rayon de l’ordre de 30 cm.
• Pour le procédé par pince hydraulique, le travail fourni par la
Une vérification peut être faite à partir de la photographie.
pince sur le trajet AB = d, s’exprime par :
• La portion du câble visible sur la photo mesure 3 cm et corres-
%hydraulique = 0AB (F ) = F · AB.
pond à 3,6 m en réalité.
L’égalité %boule = %hydraulique permet une estimation de la masse m • Le diamètre mesuré sur la boule sur la photographie est de 1 cm.
de la boule. Son diamètre réel est donc de :
3,6 m
d = 0,5 cm × = 0,6 m.
6 cm
Soit un rayon de 0,3 m = 30 cm.
Ce résultat est cohérent avec celui du calcul précédent.

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