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Chap 17 : Aspects énergétiques des phénomènes

mécaniques
Au cours des chapitres précédents, les lois de Newton nous ont permis d’étudier le mouvement d’un système
soumis à un ensemble d’actions mécaniques. À travers ce chapitre nous allons découvrir comment étudier le
mouvement d’un système par des considérations énergétiques.

I. Energie cinétique
Un objet qui se déplace possède une énergie de mouvement, qui dépend de sa vitesse et de sa masse,
appelée énergie cinétique.
La relation donnant l’énergie cinétique EC d’un système modélisé par un point matériel animé d’un
mouvement de translation s’écrit :
Ec : énergie cinétique (en joule J)
1 2
𝐸𝐶 = 2 𝑚𝑣 m : masse (en kg)
v : vitesse (en m.s-1)

II. Le travail d’une force constante


Pour traduire les effets d’une force constante, on utilise une nouvelle grandeur appelée
« travail ». Le travail d’une force correspond à un mode de transfert d’énergie qui permet d’évaluer l’effet
d’une force sur un système en mouvement. Il s’exprime en joule (J)

a) Force constante

Une force est caractérisée par son point d’application, sa direction, son sens et sa valeur.
Elle est dite « constante » si sa direction, son sens et sa valeur ne varient pas dans le temps.

Seul son point d’application peut varier.

b) Travail d’une force constante

Le travail d’une force constante lors du déplacement de son point d’application d’un point A à un point B
est définit par le produit scalaire des vecteurs F ⃗⃗⃗⃗⃗ ∶ WA→B (F
⃗ et AB ⃗)= F ⃗⃗⃗⃗⃗ = F. AB. cos
⃗ . AB

Avec W en joule (J), F en newton (N), AB en mètre (m) et  l’angle entre ⃗F et ⃗⃗⃗⃗⃗
AB ∶

Le travail d’une force est une grandeur algébrique (positive ou négative) :

La force s’oppose au
La force favorise le déplacement :
déplacement : La force n’a pas d’effet sur le
Le système gagne de l’énergie au
Le système perd de l’énergie au déplacement
cours de son déplacement
cours de son déplacement
⃗)>0J
WA→B (F ⃗)< 0J
WA→B (F ⃗)= 0J
WA→B (F
Le travail est moteur Le travail est résistant Le travail est nul

Exercices corrigés : 4, 6, 10 pages 268 à 270


Exercices : 3, 5, 7, 11, 18 pages 268 à 270

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III. Théorème de l’énergie cinétique :

La variation d’énergie cinétique [∆𝐸𝑐 = 𝐸𝑐 (𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒) − 𝐸𝑐 (𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒)] d’un système qui se déplace d’un point A à
un point B est égale à la somme des travaux des forces qui modélisent les actions mécaniques qui
s’appliquent sur le solide lors de son déplacement.
∆𝐸𝑐 : variation d’énergie cinétique (en J)
∆𝐸𝑐 = 𝐸𝑐 (𝐵) − 𝐸𝑐 (𝐴) = ∑ 𝑊𝐴→𝐵 (𝐹 ) ∑ 𝑊𝐴→𝐵 (𝐹 ) : somme des travaux des forces (en J)

IV. Force conservative et non-conservative


a) Force conservative et énergie potentielle

Définition d’une force conservative

Une force est dite conservative si son travail entre 2 points A et B ne dépend pas
de la trajectoire suivie entre ces 2 points.

Exemples de forces conservatives : le poids, la force électrique, …

Définition d’une énergie potentielle

Une énergie potentielle, associée à une force conservative, est définie par sa variation lors du déplacement
du système, entre 2 points A et B : la variation de l’énergie potentielle est égale à l’opposé du travail d’une
force conservative sur le trajet de A vers B :

⃗)
∆𝐸𝒑 = 𝐸𝒑 (𝐵) − 𝐸𝒑 (𝐴) = − WA→B (F

b) Travail du poids et énergie potentielle de pesanteur

On considère le déplacement d’un objet de masse m constante, dans un champ de pesanteur uniforme ,
d’un point A vers un point B.

- Travail du poids :
⃗)= P
WA→B (P ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ . AB
𝐴𝐶
⃗ ) = P. AB. cos 
WA→B (P (𝑐𝑜𝑠 = => 𝐴𝐶 = 𝐴𝐵. 𝑐𝑜𝑠) ⃗g
𝐴𝐵
= P. AC

- Travail du poids en fonction de zA et zB les altitudes des points A et B :


(avec W en J, m en kg, g en m.s-2 et ZA et zB en m).
WA→B (P⃗ ) = P. AC
= P. (𝑧𝐴 − 𝑍𝐵 )
WA→B (P⃗ ) = mg. (𝑧𝐴 − 𝑍𝐵 )
Remarques :
⃗ ) > 0 J, le travail du poids est moteur.
Si zA > zB, l’objet descend : , WA→B (P

⃗ ) < 0 J , le travail du poids est résistant.


Si zA < zB, l’objet monte : , WA→B (P

⃗ ) = 0 J, le poids ne travaille pas.


Si zA = zB, l’objet reste à la même altitude : WA→B (P

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Énergie potentielle de pesanteur

L’énergie potentielle de pesanteur EPP est l’énergie potentielle associée au travail du poids :
∆𝐸𝒑𝑝 = 𝐸𝒑𝑝 (𝐵) − 𝐸𝒑𝑝 (𝐴) = − WA→B (P ⃗ ) = − mg. (𝑧𝐴 − 𝑍𝐵 ) => ∆𝐸𝒑𝑝 = mg. (𝑧𝐵 − 𝑍𝐴 )

Par identification, on a Epp(B) = mgzB et Epp(A) = mgzA

Exercice corrigé : 12 page 269


Exercices : 13 et 20 pages 269-270

c) Force non-conservative (exemple du travail d’une force de frottement)

Définition d’une force non-conservative

Une force est dite non-conservative si son travail entre 2 points A et B dépend
de la trajectoire suivie entre ces 2 points.

Exemples de forces non-conservatives : les frottements ou la tension d’un fil, le


travail de ces forces dépend du chemin suivi.

On considère le déplacement d’un objet sur un support. En plus de son


poids, l’objet est soumis à la réaction normale du support et à la force
de frottement.

Expression du travail de la réaction normal du support :


⃗⃗⃗⃗⃗n ) = 0 J
WA→B (R

Expression du travail de la force de frottement :


⃗⃗⃗⃗⃗ = f. AB. cos = − f. AB
WA→B (f) = f. AB

V. Conservation et non-conservation de l’énergie mécanique :


a) Définition

L’énergie mécanique est la somme des énergies potentielle et cinétique :

b) Variation de l’énergie mécanique

Intéressons-nous à la variation de l’énergie mécanique d’un système entre 2 points A et B subissant trois
forces :
- ⃗⃗⃗⃗
F1 : une force conservative à laquelle on associe une énergie potentielle telle que
∆Ep(A→B) = −WA→B (F ⃗⃗⃗⃗1 )
- ⃗⃗⃗⃗
F2 : une force qui ne travaille pas donc : WA→B (F ⃗⃗⃗⃗2 ) = 0
- ⃗⃗⃗⃗
F3 : une force non-conservative avec WA→B (F ⃗⃗⃗⃗3 ) ≠ 0

Appliquons le théorème de l’énergie cinétique à ce système :


∆Ec(A→B) = Ec (B) − Ec (A) = WA→B (F ⃗⃗⃗⃗1 ) + WA→B (F
⃗⃗⃗⃗2 ) + WA→B (F
⃗⃗⃗⃗3 )
D’où : ∆Ec(A→B) = −∆Ep(A→B) + WA→B (F ⃗⃗⃗⃗3 )
∆Ec(A→B) + ∆Ep(A→B) = WA→B (F ⃗⃗⃗⃗3 )

Et donc : ⃗⃗⃗⃗3 )
∆Em(A→B) = WA→B (F

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On peut conclure de ce résultat que :

- L’énergie mécanique d’un système ne subissant que des forces conservatives et des forces qui ne
travaillent pas, ne varie pas et est donc conservée. (∆𝐸𝑚(𝐴→𝐵) = 0)

- L’énergie mécanique d’un système subissant des forces non-conservatives n’est pas conservée et sa
variation est égale à la somme des travaux des forces non-conservatives.

∆𝐸𝑐 : variation d’énergie cinétique (en J)


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∆𝐸𝑚(𝐴→𝐵) = ∑ 𝑊𝐴→𝐵 (𝐹 𝑁𝐶 ) ∑ 𝑊𝐴→𝐵 (𝐹⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑁𝐶 ) : somme des travaux des forces non-conservatives (en J)

VI. Application :
On considère le lancer d’une balle dans le champ de pesanteur terrestre supposé uniforme.
A la date t = 0s, on lance verticalement, vers le haut, une balle de masse m = 56g, avec une vitesse initiale
vo = 5 m.s-1. On suppose qu’à la date t = 0s, la balle part de l’origine du repère.
(On néglige la poussée d’Archimède).

- Faire le bilan des forces

- En appliquant le théorème de l’énergie mécanique, exprimer la variation d’énergie mécanique, si on a des


frottements.

- En déduire l’expression de la variation d’énergie mécanique en l’absence de frottements.

- Donner l’expression de l’énergie mécanique en position initiale.

- Donner l’expression de l’énergie mécanique au sommet de la trajectoire (sans frottements).

- En déduire l’expression de la hauteur maximale atteinte (sans frottements).

Représentation graphique des énergies :

Sans frottement Avec frottements

Remarques :
- Généralement, on limite les forces de frottements en donnant aux projectiles des formes
aérodynamiques.
- Pour ralentir le retour sur Terre des capsules spatiales, on augmente les forces de
frottements en munissant ces capsules de boucliers en matériaux réfractaires.

Exercices : 23, 24, 25, 29 et 32 pages 271 à 274

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