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L’ensemble D(a) des diviseurs de a contient 1, il est non vide et fini dans ℤ, il en est de même
pour D(b) l’ensemble des diviseurs de b.
Alors D(a, b) l’ensemble des diviseurs communs à a et b contient 1 et est fini dans ℤ :
D(a, b) = D(a) D(b) . Cet ensemble D(a, b) admet donc un plus grand élément m et 1 m ;
m est un entier naturel non nul.
De plus on a déjà vu que D(a) et D(b) sont aussi respectivement les ensembles des diviseurs
des entiers naturels |a| et |b| et ainsi D(a, b) est aussi l’ensemble des diviseurs communs aux
deux entiers naturels |a| et |b|.
a et b étant 2 entiers relatifs non nuls, l’ensemble des diviseurs communs à a et b admet un
plus grand élément m qui est un entier naturel non nul.
m est appelé le PGCD de a et b et on note m=PGCD(a,b).
m est aussi le PGCD des deux entiers naturels |a| et |b|.
Pour le reste du chapitre on continue de garder les notations concernant D(a), D(a,b)…
désignant respectivement l’ensemble des diviseurs de a, l’ensemble des diviseurs communs à
a et b…
On se ramène à la recherche du PGCD de 2 entiers naturels non nuls.
Démonstration
∗ Dans le cas où r=0 : b divise a. On a déjà vu que D(b) =D(a, b) et b = PGCD(a,b).
Finalement les diviseurs de a et b sont les mêmes que les diviseurs de b et r : D(a, b)= D(b, r).
Alors les plus grands éléments de ces ensembles sont les mêmes : PGCD(a, b) = PGCD(b, r).
a et b étant 2 entiers naturels non nuls, pour déterminer PGCD(a, b) on va remplacer (a, b)
par des couples de nombres de plus en plus petits qui ont le même ensemble de diviseurs
communs et donc le même PGCD. On utilise l’algorithme d’Euclide qui découle du lemme
précédent. Il est décrit de la manière suivante :
Le problème ne se pose que dans le cas où a≠b. Pour la suite, on se ramène au cas où a>b.
∗ 1ère étape
Soit r0 = a et r1= b : r0 > r1.
On a obtenu une suite de 2 entiers naturels non nuls, strictement décroissante (r0, r1)
tels que PGCD(a, b) = PGCD(r0, r1) et D(a, b) = D(r0, r1).
Cas où rn+1 ≠ 0 : PGCD (rn–1, rn) = PGCD(rn, rn+1) et D (rn–1, rn) = D(rn, rn+1).
On obtient de nouveau une suite de n+2 entiers naturels non nuls, strictement
décroissante (r0, r1, …, rn-1, rn, rn+1) telle que PGCD (a, b) = PGCD (rn, rn+1) et
D (a, b) = PGCD (rn, rn+1) .
On recommence le processus .
Comme il n’est pas possible d’obtenir une suite infinie d’entiers naturels strictement
décroissante, obligatoirement on a dû arrêter le processus itératif précédent.
L’algorithme d’Euclide a ainsi fourni une suite finie d’entiers naturels strictement
décroissante (r0, r1, …, rn-1, rn, rn+1) où rn+1 = 0.
Alors rn est le PGCD de a et b .
De plus les diviseurs communs aux deux entiers naturels a et b sont les diviseurs de rn..
Les diviseurs communs à deux entiers naturels non nuls a et b sont les diviseurs de
PGCD (a, b).
6. Exemples de calcul du PGCD par l’algorithme d’Euclide
① Avec l’algorithme d’Euclide, calculer le PGCD des entiers a= 6364 et b = 8214.
Résolution
L’algorithme d’Euclide est donné par le tableau suivant :
7. Lemme d’Euclide
Avec une démonstration analogue à celle du paragraphe 3, on justifie l’énoncé suivant :
On suppose que l’on a l’égalité a=bq+r où a, b, q et r sont des entiers relatifs.
L’ensemble des diviseurs communs à a et b est égal à l’ensemble des diviseurs
communs à b et r.
Dans le cas où a, b et r sont non nuls, PGCD (a, b) = PGCD (b, r).
Cet énoncé s’appelle aussi le Lemme d’Euclide.
Propriétés du PGCD – Entiers premiers entre eux
1 Propriété de la multiplication
Énoncé
Soit a, b 2 entiers non nuls et k un entiers naturel non nul, PGCD(ka, kb) = k PGCD (a, b).
Démonstration : Soit = PGCD (a, b) et = PGCD(ka, kb) ; et sont 2 entiers naturels
non nuls.
k, divisant les 2 entiers ka et kb, divise aussi = PGCD(ka, kb). Soit dans ℕ* tel que =k.
On va comparer et
∗ Comme = PGCD(ka, kb), =k divise les 2 entiers naturels ka et kb où k est un entier non
nul, donc divise aussi les entiers a et b ; comme = PGCD (a, b), .
∗ Comme = PGCD (a, b), divise chacun des 2 entiers non nuls a et b donc l’entier
naturel non nul k divise chacun des 2 entiers ka et kb ; comme = PGCD(ka, kb),
k =k. Comme 0<k, on obtient
Finalement et d'où et ainsi = k soit : PGCD(ka, kb) = k PGCD (a, b) .
a) Définition
a et b étant 2 entiers non nuls, on dit que a et b sont premiers entre eux lorsque
PGCD (a, b) =1.
Par définition du PGCD, cela signifie que :
Les 2 entiers naturels a et b sont premiers si et seulement si 1 est dans ℕ* leur seul diviseur
commun.
b) Théorème
a et b sont deux entiers non nuls, d est un entier naturel non nul.
d=PGCD (a, b) si et seulement si il existe des entiers non nuls a’ et b’ premiers entre eux
tels que a=da’ et b=db’.
Démonstration
∗ Si d=PGCD (a, b), d étant un diviseur des deux entiers non nuls a et b, il existe des entiers
non nuls a’ et b’ tels que a=da’ et b=db’.
d=PGCD (a, b)= PGCD (da’, db’) d’où d= d PGCD (a’, b’) où d est non nul, alors
1= PGCD (a’, b’) avec a=da’ et b=db’ (a’ et b’ sont premiers entre eux).
∗ Réciproquement, supposons qu’il existe des entiers non nuls a’ et b’ premiers entre eux
tels que a=da’ et b=db’.
1= PGCD(a’, b’) donne d=d PGCD(a’, b’)=PGCD (da’, d b’) d’où d= PGCD(a, b).
3 Quelques applications
① Trouver 2 entiers naturels non nuls a et b tels que PGCD(a, b) =5 et a+b= 20.
Résolution
② Avec n entier naturel non nul et distinct de 1, calculer PGCD (n (n+1) ; (n–1)(n+2)).
n ou n +1 est pair alors n(n+1) et pair et 2 est alors un diviseur de n (n+1). 2 est bien un
diviseur commun à n (n+1) et 2 ; par définition de PGCD(n (n+1), 2) = d, on a 2 d.
Il ne reste que la possibilité 2 = d, soit 2= PGCD (n (n+1) ; (n–1)(n+2)).
d D(An, Bn) d’où d D( Cn, 19). d est ainsi un diviseur de 19, entier naturel. Alors d =1 ou
d=19.
3° On a affaire à 2 cas.
2ème cas : n n’est pas congru à 8 modulo 19 . 19 ne divise pas Cn= n–8.
19 D(n –8, 19) soit 19 D(Bn, An) d’où 19 ≠ d.
Comme d {1 ; 19}, il ne reste que d= 1. Dans ce cas 1= PGCD (An, Bn).
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Finalement 19 =PGCD (An ; Bn) si et seulement si n 8 modulo 19.
Les entiers 8 + 19k, où k est un entier relatif, sont tous les entiers n tels que :
19 =PGCD (An ; Bn).
④ Avec n entier naturel non nul, déterminer, suivant les valeurs de l’entier n, le PGCD de
15n2 et n(3n+1).
Résolution
∗ Soit d = PGCD (3n +1 ; 5) ; d est dans ℕ* un des diviseurs de 5 donc d=1 ou d=5 ; d est
aussi un diviseur de 3n+1.
On cherche quand 3n +1 est divisible par 5.
Soit r le reste de la division euclidienne de n par 5 et R le reste de la division euclidienne de
3r + 1 par 5.
n r modulo 5 donne 3n 3r modulo 5 d’où 3n +1 3r + 1 modulo 5 ; cela justifie que R est
aussi le reste de la division euclidienne de 3n +1 par 5.
On a donc le tableau suivant qui présente toutes les possibilités :
r 0 1 2 3 4
3r+1 1 4 7 10 13
R 1 4 7 0 3
∗ On a affaire à l’un des 2 cas qui suivent.
1er cas : n n’est pas congru à 3 modulo 5. r≠ 3 et R ≠ 0 alors 5 ne divise pas 3n + 1, d’où
d ≠ 5.
Il ne reste que 1= d= PGCD(15n ; 3n+1) et ainsi PGCD(15n2 ; n(3n+1))= nd donne :
PGCD(15n2 ; n(3n+1))= n.
Ainsi les multiples communs de 2 entiers relatifs non nuls a et b sont les multiples communs
des 2 entiers naturels non nuls | a| et |b|. De plus | a| |b| est un multiple commun dans ℕ* aux
2 entiers a et b.
D’où la définition et la remarque suivante :
L’ensemble des multiples communs dans ℕ* des 2 entiers relatifs non nuls a et b est donc non
vide et admet ainsi dans ℕ* un plus petit élément appelé le PPCM de a et b. On le note
PPCM(a, b).
De plus PPCM(a, b) = PPCM(|a|, |b|).
On se ramène au PPCM de deux entiers naturels non nuls.
Théorème
a, b, k étant 3 entiers naturels non nuls, PPCM(ka, kb) = k PPCM(a, b).
Démonstration
∗ PPCM(a, b) est un multiple dans ℕ* de a et b. Alors k PPCM(a, b) est un multiple dans
ℕ* de ka et kb.
∗ Soit M un multiple dans ℕ* de ka et kb. ka et kb étant des multiples de k, M est aussi un
multiple de k. Soit donc M’ dans ℕ* tel que M=kM’.
M=kM’ est un multiple dans ℕ* de ka et kb, comme k est dans ℕ*, M’ est alors dans ℕ* un
multiple de a et b.
Par définition du PPCM, PPCM (a, b) M’ et en multipliant par k positif, on a :
k PPCM (a, b) kM’ soit : k PPCM (a, b) M.
Démonstration
Soit m = PPCM(a, b). m est un entier naturel non nul.
∗ Soit un multiple de m. a et b divisent m et m divise alors a et b divisent .
est ainsi un multiple de a et b.
∗ Réciproquement, soit un multiple de a et b.
On fait la division euclidienne de par m : = mq + r où q et r sont des entiers tels que
0 r<m.
On a r = – qm où a et b divisent et m donc a et b divisent aussi r.
Supposons que r ≠ 0 : r est un entier naturel non nul , multiple de a et b. Alors par définition
du PPCM de a et b, m r. Comme 0 r<m, c’est absurde.
Démonstration
Soit d=PGCD(a, b) et soit m=PPCM(a, b), d et m sont 2 entiers naturels non nuls.
Soit S = d m.
∗ dm= m × PGCD(a, b) = PGCD (ma, mb).
m étant un multiple commun à a et b, a divise m et b divise m d’où a×b divise m×b et a×b
divise a×m. ab est alors un diviseur commun de ma et mb, et par définition de
PGCD (ma, mb), ab dm.
∗ dm= d ×PPCM (a, b) = PPCM (da, db).
d divise a et d divise b alors d×b divise a×b et d×a divise b×a, ab est ainsi un multiple
commun à db et da dans ℕ*. Par définition de PPCM (da, db), dm ab.
Démonstration :
Par hypothèse c est un multiple de a et b, donc c est un multiple de PPCM(a, b).
Comme a et b sont premiers entre eux, PPCM (a, b) = ab et c est alors un multiple de ab.
Finalement ab divise c.