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1 Théorème de Gauss
a, b et c sont 3 entiers non nuls.
Si a et b sont premiers entre eux et si a divise bc alors a divise c.
Démonstation
Par hypothèse PGCD (a, b) = 1 alors |c|×PGCD (a, b) = |c|×1 d’où PGCD ( ac, bc) = |c| .
Par hypothèse a divise bc, a divise automatiquement ac alors a divise PGCD (ac, bc) = |c|.
D’où a divise c.
2 Identité de Bézout
Soit a et b 2 entiers non nuls, soit d= PGCD (a, b).
Il existe des entiers relatifs u et v tels que : d= ua+vb ; de plus d est le plus petit entier naturel
non nul qui peut s’écrire comme combinaison linéaire de a et b.
Démonstration
Soit E l’ensemble des entiers naturels non nuls s’écrivant comme des combinaisons linéaires
de a et b.
On a par exemple aa + 0 b = a2 et a2 ℕ* d’où a2 E.
E est ainsi un ensemble non vide d’entiers naturels non nuls, E admet alors un plus petit
élément m dans ℕ*. Soit u et v dans ℤ tels que m= ua+vb.
Conclusion
Les inégalités d m et m d donnent d=m= ua+vb. Le théorème a bien été démontré.
3 Théorème de Bézout
a et b désignent 2 entiers relatifs non nuls
Dire que a et b sont premiers entre eux équivaut à dire qu’il existe des entiers relatifs u et v
tels que 1= ua+vb.
Démonstration
Soit E l’ensemble des entiers naturels non nuls qui s’écrivent comme des combinaisons
linéaires de a et b. Soit d le plus petit élément de E : d= PGCD (a, b) d’après le paragraphe 2.
a) Si il existe des entiers relatifs u et v tels que 1= ua+vb, 1 E alors d 1.
Comme d ℕ*, il ne reste que la possibilité 1= d = PGCD (a, b) et a et b sont ainsi premiers
entre eux.
b) Réciproquement : Si a et b sont ainsi premiers entre eux, 1= d = PGCD (a, b). C’est le plus
petit élément de E, on peut donc écrire 1= ua+vb où u et v sont certains entiers relatifs.
Démonstration
En faisant intervenir éventuellement plusieurs fois des facteurs entiers égaux, leurs
multiplications donnant des puissances, on peut aussi prouver que :
Si a1, a2, …, am, b1, b2, …, bn sont m+n entiers non nuls, si 1,m, 2, …n sont des
entiers naturels non nuls, le produit a11 a2 2 ...amam est premier avec le produit b11 b2 2 ...bn n si et
seulement si n’importe quel entier ai est premier avec n’importe quel entier bj (où i et j sont
des entiers tels que 1 i m et 1 j n).
Quelques applications des théorèmes de Bézout et de Gauss
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① 1) Utiliser l’algorithme d’Euclide pour calculer PGCD (145 , 55) et pour trouver des
nombres entiers u et v tels que tels que 5= 145u + 55v.
2) Prouver à partir de la question précédente que 29 et 11 sont premiers entre eux.
3) À partir des nombres u et v obtenus, trouver tous les entiers x et y tels que :
5= 145x + 55y.
Résolution
1) Dans l’algorithme d’Euclide on fait une suite de divisions euclidiennes : 145= 2×55+35 ;
55= 1×35+20 ; 35=1×20+15 ;
20= 1×15 +5 ; 15= 3×5 + 0.
On a ainsi PGCD (145 ; 55)= 5.
On va exprimer tous les restes des divisions euclidiennes comme des combinaisons linéaires
de 145 et 55. On dresse le tableau suivant.
2) On a directement 145 = 5×29 et 55= 5×11 où 5= PGCD (145 , 55). C’est la preuve que 29
et 11 sont premiers entre eux.
On remarque que 29(x–u) = 11(v–y) entraîne que 11 divise 29(x–u), comme 11 et 29 sont
premiers entre eux, cela entraîne d’après Gauss que 11 divise l’entier (x–u).
2 Une application
1. En 1925 le diamètre des pièces de 5F était de 37 mm et celui des pièces de 2F de 27 mm.
Un numismate décide alors de juxtaposer les deux types de pièces (les centres étant tous
alignés) jusqu’à obtenir une largeur de 1 mètre exactement. a) Peut-il y parvenir ? b) Si oui,
Comment doit-il s’y prendre ?
2. Aurait-il pu y parvenir si la pièce de 5F avait eu un diamètre de 36 mm ?
Corrigé
On va exprimer tous les restes des divisions euclidiennes comme des combinaisons linéaires
de 37 et 27. On dresse le tableau suivant.
D’après le théorème de Bézout, 37 et 27 sont premiers entre eux. L’équation 37x + 27y =1
admet bien des solutions. Par exemple (-8, 11) est une solution de cette équation.
c) 1= 37u + 27v donne après multiplication par 1000 : 1000 = 37(1000u) + 27×( 1000v).
On prend x0= 1000u= -8000 et y0 = 1000v = 11 000 : ( x0 ; y0 ) est une solution particulière de
(E).
d) (x ; y ) est solution de (E) 37x + 27y = 1000 37x + 27y = 37x0 + 27y0 soit
(x ; y ) est solution de (E) 37 (x–x0) = -27(y–y0) .
f) d’après l’équivalence précédente, l’ensemble des solutions de (E) est l’ensemble des
couples d’entiers relatifs (x0 + 27 k ; y0 – 37k )où k ℤ.
2 Une application
1. Avec x et y dans ℕ,
Si on juxtapose x pièces de 5F et y pièces de 2F, la largeur obtenue en mm est 37x + 27y.
Avec k entier :
-8000 + 27 k ℕ 0 -8000 + 27 k 8000 27 k 8000/27 k .
D’où : -8000 + 27 k ℕ 297 k .
Finalement on ne peut prendre que k = 297 : -8000 + 27×297= 19 et 11000 – 37×297= 11.
Le seul couple d’entiers naturels (x, y) solution de (E) : 37x + 27y = 1000 est (19 ; 11).
Il s’agit de juxtaposer 19 pièces de 5F et 11 pièces de 2F.
On ne peut donc pas trouver de solution (x, y) à l’équation (F), avec x et y entiers naturels.
On ne pourrait donc plus juxtaposer des pièces de 5F et de 2F pour obtenir une largeur de 1m.