Vous êtes sur la page 1sur 13

16 Transferts

thermiques

Programme officiel
L’énergie : conversions et transferts
2. Effectuer des bilans d’énergie sur un système : le premier principe de la thermodynamique
Notions et contenus Capacités exigibles
Activités expérimentales support de la formation
Modes de transfert thermique. Caractériser qualitativement les trois modes de transfert thermique : convection, conduction, rayonnement.
Flux thermique. Résistance thermique. Exploiter la relation entre flux thermique, résistance thermique et écart de température, l’expression de la
résistance thermique étant donnée.
Bilan thermique du système Terre-atmo- Effectuer un bilan quantitatif d’énergie pour estimer la température terrestre moyenne, la loi de Stefan-
sphère. Effet de serre. Boltzmann étant donnée.
Discuter qualitativement l’effet de serre sur la température terrestre moyenne.
Loi phénoménologique de Newton, modéli- Effectuer un bilan d’énergie pour un système incompressible échangeant de l’énergie par un transfert
sation de l’évolution de la température d’un thermique modélisé à l’aide de la loi de Newton fournie.
système au contact d’un thermostat. Établir l’expression de la température du système en fonction du temps.
Suivre et modéliser l’évolution de la température d’un système incompressible.
Capacité mathématique : Résoudre une équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients
constants avec un second membre constant.

Liens avec le programme officiel de première (enseignement scientifique)


Notions Connaissances et savoir-faire Modèles associés
• La proportion de la puissance totale, émise par le Soleil et • En s’appuyant sur un schéma, calculer
atteignant la Terre, est déterminée par son rayon et sa distance la proportion de la puissance émise par le
au Soleil. Soleil qui atteint la Terre.
• Une fraction de cette puissance, quantifiée par l’albédo • L’albédo terrestre étant donné, déter- • L’albédo α est une grandeur sans unité qui
terrestre moyen, est diffusée par la Terre vers l’espace, le reste miner la puissance totale reçue par le sol caractérise l’aptitude d’une surface à renvoyer,
est absorbé par l’atmosphère, les continents et les océans. de la part du Soleil. par diffusion et/ou réflexion, le rayonnement
qui lui parvient :
puissance 3r
renvoyée par la puissance 3i
© Hachette Livre, 2020 – Guide pédagogique Physique Chimie Tle Spécialité

surface S en W α = |3r| incidente sur


3i cette même
surface en W

• Le sol émet un rayonnement électromagnétique dans le • Commenter la courbe d’absorption de • La puissance par unité de surface ou puissance
domaine infra-rouge (longueur d’onde voisine de 10 μm) dont l’atmosphère terrestre en fonction de la surfacique p émise par un corps noir est liée à
la puissance par unité de surface augmente avec la température. longueur d’onde. sa température par la relation :
• Une partie de cette puissance est absorbée par l’atmosphère, • Représenter sur un schéma les différents T en K
p = σ × T4
qui elle-même émet un rayonnement infrarouge vers le sol et rayonnements reçus et émis par le sol. p en W·m–2
vers l’espace (effet de serre). avec σ = 5,67 × 10–8 W·m–2·K–4, la constante
de Stefan-Boltzmann, et p comptée ici
positivement.

• La puissance reçue par le sol en un lieu donné est égale à la • 3reçue par le sol = 3reçue du soleil + 3reçue de l’atmosphère.
somme de la puissance reçue du Soleil et de celle reçue de l’at-
mosphère. Ces deux dernières sont du même ordre de grandeur.
• Un équilibre, qualifié de dynamique, est atteint lorsque le sol • Expliquer qualitativement l’influence des • À l’équilibre dynamique :
reçoit au total une puissance moyenne égale à celle qu’il émet. différents facteurs (albedo, effet de serre) 3reçue par le sol = 3émise par le sol
La température moyenne du sol est alors constante. sur la température terrestre moyenne.

Commentaire sur la notation utilisée dans le chapitre


Les puissances sont notées en majuscules (3). Les puissances surfaciques sont notées en minuscules (p). Les grandeurs θ(t) et T(t)
dépendant du temps sont notées par commodité d’écriture θ et T.

16 1 Transferts thermiques 177


Activité 1
expérimentale Tâche complexe Résistance thermique de conduction d’un matériau ........... p. 322

Capacité exigible • À l’aide d’un pied à coulisse, déterminer l’épaisseur de chacun


a Exploiter la relation entre flux thermique, résistance thermique si elle n’est pas indiquée.
et écart de température, l’expression de la résistance thermique • Mesurer la résistance thermique de chaque échantillon.
étant donnée. Remarque : Certains appareils déterminent seulement le flux
thermique traversant l’échantillon.
Investigation Dans ce cas, relever la valeur du flux affiché et noter l’écart de
1 Étapes de la démarche de résolution : température θA – θB ; il est ici imposé par l’appareil : 10 °C.
1re étape : Relire les documents, repérer les éléments en relation
Calculer Rth =
(θA – θB ).
avec le problème posé et les noter Φ
1. Pour identifier les paramètres ayant une influence sur l’effica-
cité d’un bouclier thermique, il est nécessaire de déterminer la 5e étape : Noter les observations, les interpréter et conclure
résistance thermique du matériau. Exemple de résultats avec l’appareil résistance thermique :
2. La résistance thermique Rth caractérise l’opposition d’un milieu Matériau Épaisseur (mm) Rth (K·W–1)
au transfert thermique entre deux points. Polystyrène choc 5,0 16,2
3. La résistance thermique Rth entre deux points A et B est égale au Contreplaqué 5,0 20,0
rapport de l’écart de température entre ces deux points (θA – θB)
Verre 5,2 3,7
et du flux thermique Φ.
3,6 84,0
4. Le flux thermique Φ est égal au rapport du transfert thermique Polystyrène
7,7 166,1
Q et de sa durée Δt.
1,8 18,0
5. On dispose d’un appareil de mesure de la résistance thermique Laine
et de plusieurs échantillons de matériaux. 4,7 39,1
On observe que la résistance thermique du matériau dépend de
2e étape : Reformuler le problème en utilisant un vocabulaire
sa nature et augmente avec son épaisseur.
scientifique
Les deux hypothèses précédentes sont donc correctes.
De quels paramètres la résistance thermique et donc l’efficacité
Remarque : À la différence de la résistance thermique, la conduc-
d’un matériau d’isolation dépend-elle ?
tivité thermique ne dépend que du matériau aux incertitudes près.
3e étape : Émettre des hypothèses permettant d’y répondre
La résistance thermique d’un matériau varierait avec sa nature Matériau Épaisseur (mm) λ (W·m–1·K–1)
et augmenterait avec son épaisseur (un de ses paramètres Polystyrène choc 5,0 0,11
géométriques). Contreplaqué 5,0 0,087
Verre 5,2 0,51
4e étape : Élaborer un protocole expérimental et le mettre en
3,6 0,015
œuvre pour valider l’hypothèse formulée Polystyrène
7,7 0,017
Liste du matériel : appareil de mesure du flux thermique et de la
1,8 0,036
résistance thermique, plusieurs échantillons de matériaux. Laine
4,7 0,044
Protocole :
• Choisir différents matériaux de surface identique S adaptée à On en déduit que l’efficacité du bouclier thermique dépend entre
l’appareil. autres de la nature et de l’épaisseur du matériau qui le constitue.

Proposition de grille d’évaluation par compétence : © Hachette Livre, 2020 – Guide pédagogique Physique Chimie Tle Spécialité

Compétences Capacités attendues A B C D

S’approprier Comprendre que l’efficacité du bouclier est liée à la résistance thermique du matériau.

– Choisir différents échantillons de différents matériaux.


– Choisir de mesurer la résistance thermique de chacun d’eux.
Analyser – Comparer la résistance thermique des échantillons de matériaux dont un seul paramètre varie.
– Établir l’évolution de la résistance thermique de conduction en fonction d’un premier paramètre.
– Établir l’évolution de la résistance thermique de conduction en fonction d’un autre paramètre.

– Déterminer l’épaisseur de chacun des échantillons si elle n’est pas indiquée.


Réaliser
– Mesurer la résistance thermique des échantillons de matériaux.

Valider Conclure par la validation ou non des hypothèses formulées.

178
2 Il serait quasiment possible de poser la main sans se brûler Un pas vers le cours
sur la face du bouclier thermique opposée à la face chauffée à
3 Connaissant le flux thermique Φ orienté du point A vers le
1 200 °C, car la brique a une grande résistance thermique qui
point B et la différence de température θA – θB entre ces points,
limite le transfert thermique vers la main.
la résistance thermique Rth du (ou des) milieu(x) traversé(s) est :
Rth = A
(θ – θB ) avec R en °C·W–1 ou en K·W–1 ; Φ en W et
Φ th

θA – θB en °C ou en K.

Activité 2
expérimentale Température d’un système incompressible au cours du temps ................... p. 323

Capacités exigibles alors on obtient en explicitant chaque membre de l’équation


a Suivre et modéliser l’évolution de la température d’un système différentielle :
incompressible. a × (θi – θe) × e a×t = a × (θ – θe)
a Mettre en œuvre un dispositif pour suivre l’évolution = a × (θi – θe) × ea×t .
de la température d’un système.
On vérifie que θ = (θi − θe )ea×t + θe est bien une solution de
Pratique expérimentale l’équation différentielle.
1 Exemple de protocole permettant de mesurer la température 4 Pour le système incompressible {café et tasse},
θ − θe
du système {eau et bécher} à intervalle de temps régulier : θ − θe = (θi − θe )ea×t , donc e a×t =
• Faire chauffer de l’eau dans la bouilloire. θi − θe
• Remplir d’eau chaude un bécher de 250 mL. ⎛ θ − θ ⎞
soit encore t = 1 × ln⎜ e
.
• Placer une sonde de température reliée à une centrale d’acqui- a ⎝ θi − θe ⎟⎠
sition pour laquelle on sélectionne un « pas » d’échantillonnage,
dans le bécher.
• Attendre que la température initiale θi s’uniformise, la noter et
t= 1
–0,20 min<1

× ln 65 $C < 25 $C = 2,0 min.
85 $C < 25 $C
lancer l’acquisition des mesures. La durée au bout de laquelle le café peut être dégusté est d’en-
viron 2 minutes.
2 Représentation graphique de l’évolution de la température
Dans la réalité, la durée est plus courte à cause des transferts
en fonction du temps (voir ci-dessous). thermiques par rayonnement.
3 a. L’équation de la courbe tracée à la question 2 peut être Remarque : Si le bécher est remplacé par une tasse en faïence
modélisée par une fonction : épaisse, assez bon isolant thermique, il ne reste quasiment plus
θ = Ae a×t + B, avec A = (θi − θe ) et B = θe ; θi étant latempérature que le transfert thermique ayant lieu au-dessus du liquide.
initiale du système.
Soit θ = (θi − θe ) × e a×t + θe . Un pas vers le cours
b. On en déduit dθ = a × (θi − θe ) × e a×t . 5 La fonction mathématique qui modélise l’évolution de la
dt température d’un système incompressible en fonction du temps
Si θ vérifie l’équation différentielle : dθ = a × θ − a × θe , est une fonction exponentielle.
dt
© Hachette Livre, 2020 – Guide pédagogique Physique Chimie Tle Spécialité

16 1 Transferts thermiques 179


Activité 3
documentaire Température terrestre moyenne ................................................................................................ p. 324

Capacités exigibles
pT(abs) = pT − α × pT ; donc pT(abs) = (1− α ) × pT ; on en déduit :
a Effectuer un bilan quantitatif d’énergie pour estimer la
température terrestre moyenne, la loi de Stefan-Boltzmann pTabs = 1< 0,30 × 340 W u m<2 ; pT(abs) = 238 W ⋅ m−2 .
étant donnée.
b. Le système {Terre et atmosphère} est considéré comme un
a Discuter qualitativement l’effet de serre sur la température
corps noir de température de surface TT car il réémet tout le
terrestre moyenne.
rayonnement qu’il absorbe : pémise par la Terre = pT(abs).
Analyse des documents
On peut utiliser la loi de Stefan-Boltzmann rappelée dans le
1 a. Le Soleil est considéré comme un corps noir à la température TS , COMPLÉMENT SCIENTIFIQUE :
1 1
donc sa puissance surfacique pS obéit à la loi de Stefan-Boltzmann : ⎛ pémise par la Terre ⎞4 ⎛ pT(abs) ⎞ 4
pS = σ × TS4 , d’où pS = 5,67 × 108 W u m<2 uK–4 × (5 778 K)4 ; TT = ⎜ ⎟ ; d’où TT = ⎜ ⎟ .
⎜⎝ σ ⎟⎠ ⎝ σ ⎠
pS = 6,32 × 107 W ⋅ m−2 .
b. La surface du Soleil, de rayon RS , est : SS = 4π × RS2. 1
£ 238 W u m<2 ¥4
TT =
De plus, la puissance solaire émise par la surface du Soleil est :
¤ 5,67 × 10 W u m u K ¦ = 255 K soit –18 °C.
–8 <2 –4
3S = SS × pS soit 3S = 4π × RS2 × pS.
c. Sans albédo pour le système {Terre et atmosphère} : pT(abs) = pT
Cette puissance solaire émise 3S par la surface du Soleil est répartie
soit pT(abs) = 340 W ⋅ m−2 .
sur une sphère de rayon D, D étant la distance Soleil-Terre. Cette 1
sphère a une surface S = 4π × D2 avec D = 1,50 × 1011 m (schéma A ). £ 340 W u m<2 ¥4
TT =
La puissance solaire surfacique p’S à la distance D entre la Terre et ¤ 5,67 × 10–8 W u m<2 uK–4¦ = 278 K, soit effectivement
5 °C.
3 4π × RS2 × pS RS2 × pS L’albédo est donc responsable de la diminution de la température
le Soleil est donc : p’S = S ainsi p’S = = ;
S 4π × D2 D2 du système.
2 Remarque : on peut également écrire :
donc p’ =
6,96 × 108 m × 6,32 × 107 W u m<2
;
1 1
S ⎛ R 2 × σ × TS4 ⎞ 4 ⎛ RS ⎞ 2
1,50 × 1011 m 2 TT = ⎜ S 2
⎝ D ×4×σ ⎠
⎟ = TS × ⎜⎝ 2D ⎟⎠
p’S = 1,36 × 103 W ⋅ m–2 . 1
£ 6,96 × 108 m ¥ 2
soit TT = 5 778 K ×
c. Une portion seulement de la puissance solaire incidente est
interceptée par la Terre, de rayon RT, sur un disque de surface ¤ 2 × 1,50 × 1011 m ¦ = 278 K .
s = π × RT2. d. La température terrestre moyenne au niveau du sol est voisine
On en déduit la puissance solaire incidente reçue en moyenne par de 15 °C. Or d’après la question précédente, l’albédo n’est pas
le système {Terre et atmosphère} : responsable d’un réchauffement. D’après le schéma C , les gaz
3S = p’S × s soit 3S = p’S × π × RT2. de l’atmosphère (principalement l’eau et le dioxyde de carbone)
d. Comme la Terre tourne sur elle-même, cette puissance se absorbent et renvoient vers la Terre une partie du rayonnement
répartit sur l’ensemble de la surface ST de la Terre avec ST = 4π × RT2. infrarouge qu’elle émet, entraînant le réchauffement de la surface
Ainsi, la puissance solaire incidente reçue en moyenne par le de la Terre et des couches basses de l’atmosphère. C’est donc l’effet
système {Terre et atmosphère}, appelée puissance surfacique de serre qui est responsable de l’augmentation de la puissance reçue
3 p’ × π × RT2 pS’ par le sol terrestre et donc de l’augmentation de sa température.
terrestre, est pT = T donc pT = S soit p = ; donc
ST 4π × RT2 T
4 3 Sur la photographie D , les observations indiquent que la
1,36 × 103 W u m<2 © Hachette Livre, 2020 – Guide pédagogique Physique Chimie Tle Spécialité
température des habitations est diminuée par le dépôt à leur
pT = = 340 W·m–2 (en gardant les valeurs en surface d’une couche de chaux blanche. Cela s’explique par l’aug-
4
mémoire sur la calculatrice). mentation forte de l’albédo des murs blancs qui entraîne une
2 a. D’après les DONNÉES, l’albédo du système {Terre et atmos- diminution de la température moyenne du mur (façon de faire
phère} est α = 0,30. du froid avec de la chaux).
p
D’après le COMPLÉMENT SCIENTIFIQUE, l’albedo : α = r = 0,30 où pi Un pas vers le cours
pi
est la puissance surfacique incidente reçue par le système {Terre 4 La température moyenne de la surface terrestre dépend de la
et atmosphère} soit pi = pT. puissance solaire reçue par unité de surface mais aussi de l’albédo
Donc la puissance surfacique renvoyée par le système {Terre et du système {Terre et atmosphère} ainsi que de l’effet de serre dû
l l
atmosphère} pr = α × pT.
On en déduit la puissance solaire surfacique moyenne absorbée
à certains gaz présents dans l’atmosphère.

par le système {Terre et atmosphère}, pT(abs) = pT − pr soit

Capsule vidéo de cours : Loi de Newton

QCM .......................................................................................................................................................................................................... p. 331


1. A ; 2. A et C ; 3. A ; 4. B ; 5. A, B et C ; 6. A ; 7. A ; 8. A ; 9. C ; 10. B.

180
p <2
Exercices .................. p. 334 On en déduit l’albédo : _ = R = 103 W u m<2 = 0,299 soit
pT 344 W u m
environ 0,30.
2
2. Pour le sable :
Identifier le mode de transfert thermique (1)
pR = _ × pT = 0,32 × 344 W u m<2 = 110 W u m<2 .
É
CO RR IG

1. et 2. On construit un tableau :
On en déduit :
Signe du transfert
Transfert thermique Mode de transfert psable abs = pT < pR = 344 W u m<2 < 110 W u m<2
thermique pour
entre… thermique principal
le système {eau} = 234 W ⋅ m−2 .
L’eau et le Soleil Rayonnement Positif
Pour la neige :
L’eau et le sable Conduction Positif pR  _ = pT  0,90 = 344 W u m<2  310 W u m<2 .
L’eau et l’air Convection Positif
On en déduit :
3 Identifier le mode de transfert thermique (2) pneige abs = pT < pR = 344 W u m<2 < 310 W u m<2
Le mode de transfert thermique principal est le rayonnement. = 34 W ⋅ m−2 .
4 Ces calculs montrent que les surfaces claires renvoient davantage
Déterminer un flux thermique
CO RR IG
É
d’énergie par rayonnement que les surfaces foncées (voir activité 3).
1. La température extérieure est supérieure à celle de l’habitacle
du véhicule. Le transfert thermique a donc lieu depuis l’extérieur 10 Comprendre la loi de Newton
É
CO RR IG

vers l’intérieur de la voiture. S représente la surface d’échange entre le système incompressible


2. On calcule le flux thermique : et son environnement constitué d’un fluide ; h est le coefficient
e < eB d’échange convectif ; Te est la température extérieure loin de la
\= A = 40 $C<3< 22 $C <1 = 6,0 × 103 W.
Rth 3,0 × 10 $C u W surface S du système et T est la température uniforme à la surface S.
h est exprimé en W·m–2·K–1 ; le flux est exprimé en watt (W).
5 Déterminer une résistance thermique
1. Le schéma de la situation est le suivant : 11 Exploiter la loi de Newton
On utilise la loi de Newton :
Φ = h × S × (Te − T )
= 10 W u m<2 uK <1 × 1,0 m2 × 293 K < 323 K
Intérieur = −3,0 × 102 W.
de la maison Le système perd de l’énergie. Le flux thermique à travers la paroi
est dirigé du système vers l’extérieur.
Φ
12 Effectuer un bilan d’énergie (1)
É
CO RR IG

1. Sur une durée courte, on peut considérer le flux Φ comme


ei < ee 19 $C < 10 $C constant. On peut donc écrire : Q = Φ × Δt.
2. Rth = = = 3,0 × 10<1 $C u W <1 . Ainsi, d’après la loi de Newton : Q = h × S × (θe − θ) × Δt.
\ 30 W
2. Le transfert thermique peut s’exprimer par : Q = m × c × Δθ.
6 Comprendre la loi de Stefan-Boltzmann
CO RR IG
É 3. En égalisant les deux expressions trouvées précédemment, il
1. La grandeur T représente la température de surface du système vient :
considéré comme un corps noir. h × S × (θe − θ) × Δt = m × c × Δθ soit Δθ = h × S × (θe − θ) .
Δt m× c
2. p s’exprime en watt par mètre carré (W·m–2 ) ; T s’exprime
en kelvin (K). La limite quand Δt tend vers zéro de Δθ est la dérivée de θ par
Δt
7 Exploiter la loi de Stefan-Boltzmann rapport au temps, notée dθ . On en déduit l’équation différentielle
dt
© Hachette Livre, 2020 – Guide pédagogique Physique Chimie Tle Spécialité

1. On utilise la loi de Stefan-Boltzmann pour calculer la puissance


surfacique : vérifiée par θ : dθ = − × S × θ + h × S × θe .
h
4 dt m× c m× c
p = m × T 4 = 5,67 × 10<8 W u m<2 uK <4 × 5 778 K
p = 6,32 × 107 W ⋅ m−2 13 Effectuer un bilan d’énergie (2)
1. Schématisation de la situation
2. Au niveau de la tache solaire, la température est :
1 1
£ p ¥ 4 £ 1,18 × 107 W u m<2 ¥4 Flux radiatif
T= = = 3,80 × 103 K . Four
¤ m ¦ ¤ 5,67 × 10 W u m uK ¦
<8 <2 <4

8 Discuter de l’influence de l’albédo (1) Système


É
CO RR IG
{tasse et café}
a. L’albédo est le pourcentage de la puissance solaire qui est
renvoyé par le système {Terre et atmosphère}. Air à
b. L’albédo de la glace est supérieur à celui des forêts. l’intérieur
du four Flux convectif
c. Sans albédo, la température terrestre moyenne serait supérieure
à celle avec albédo. On néglige le flux renvoyé (diffusé et réémis) par le système et le
9 Discuter de l’influence de l’albédo (2)
flux rayonné par l’air ambiant à la température Te.
2. C’est l’air environnant qui échange par transfert convectif avec
1. La puissance surfacique renvoyée par le système {Terre-
le système {tasse et café}.
atmosphère} est :
3. Le système reçoit de l’énergie par rayonnement donc
pR = pT < pT abs = 344 W u m<2 < 241 W u m<2 = 103 W u m<2 Qrayonnement . 0 J.

16 1 Transferts thermiques 181


La température du système devient supérieure à la température de dθ( t)
l’air ambiant, donc de l’énergie est perdue par le système par trans- En remplaçant θ et dans l’équation, on obtient :
dt
fert thermique convectif avec l’air extérieur. Ainsi Qconvection , 0 J.
− h×S ×t
Par application du premier principe de la thermodynamique : − h × S × (θi − θe ) × e m×c
ΔU = W + Q = Qrayonnement + Qconvection avec W = 0 J. m× c
⎛ − h×S ×t ⎞
Le système se réchauffe. Son énergie interne augmente et ΔU = – h × S × ⎜ (θi − θe ) × e m×c + θe ⎟ + h × S × θe
est positif. m× c ⎝ ⎠ m× c
On en déduit Qrayonnement . Qconvection . en simplifiant par − h × S , l’équation devient :
m× c
Enfin, Φrayonnement . Φconvection . h×S ×t − h×S ×t
(θi − θe ) × e m×c = (θi − θe ) × e m×c + θe − θe .
14
CO RR IG
É
L’égalité est vérifiée, θ proposée est une solution de l’équation
Résoudre une équation différentielle différentielle.
1. Pour une équation différentielle de la forme : 5. Dans l’état final, le lait doit être à la température indiquée pour
le nourrisson soit θf = 30 °C.
y ′ = ay + b , les solutions sont de la forme : y = K × e a×x − b . θe = 50 °C est la température du thermostat, constante. La surface
a
Par comparaison, les solutions de l’équation différentielle sont doit être exprimée en m2.
de la forme : θ = K × ea×t + θe . − h×S ×t f
Donc θf = (θi − θe ) × e m×c + θe .
D’après les conditions initiales : θ(0) = K + θe = θi
⎛ θf – θe ⎞
donc K = θi − θe . Soit tf = – m × c × ln⎜
L’unique solution de l’équation différentielle vérifiée par la tempé- h× S ⎝ θi – θe ⎟⎠
rature θ est : θ = (θi − θe ) × ea×t + θe .
350 × 10<3 kg × 4,2 × 103 Ju kg–1 u $C–1
2. Au bout d’une heure, la température du gâteau est :
<4 <1
=–
300 W u m<2 uK–1 × 270 × 10<4 m2

× ln 30 $C – 50 $C
5 $C – 50 $C
e = 180 $C < 20 $C × e<3,8×10 s ×3600 s + 20 $C = 61°C . soit la durée nécessaire tf = 147 s ou tf = 2,45 min.
L’indication du fabricant « moins de 3 minutes » est conforme.

16 Un métal bien trempé


Exercices ................................... p. 336 1. D’après le premier principe de la thermodynamique, entre deux
états i et f, ΔUi→ f = W + Q donc ΔUi→ f = Q.
15 Connaître les critères de réussite
CO RR IG
É De plus, pour un système incompressible : ΔUi→ f = m × c × Δθ.
Un biberon à la bonne température
L’expression de la relation ΔUi→ f = Q devient donc : Q = m × c × Δθ.
1. Le flux thermique est supposé constant pour un intervalle de
temps Δt court donc : Q = Φ × Δt. Q = m × c × Δθ peut s’écrire, en utilisant la loi de Newton :
De plus, d’après la loi de Newton : m × c × Δθ = h × S × (θe – θ) × Δt soit Δθ = h × S × (θe – θ).
Φ = h × S × (θe – θ), d’où Q = h × S × (θe – θ) × Δt. Δt m × c
2. Le système {lait} est supposé incompressible et au repos macros- Lorsque Δt tend vers zéro, la limite de Δθ est égale à la dérivée
Δt
copique. Il est dans l’état initial à θi , dans l’état final à θ.
de θ par rapport au temps t notée dθ .
Le seul transfert d’énergie entre le système et l’air extérieur est dt
un transfert thermique Q donc W = 0 J. Soit dθ =– h × S ×θ+ h × S × θe ; c’est l’équation différentielle
D’après le premier principe de la thermodynamique, entre deux dt m× c m× c
états i et f, ΔUi→ f = W + Q donc ΔUi→ f = Q. vérifiée par θ pour chacun des transferts thermiques.
De plus, pour un système incompressible : ΔUi→ f = m × c × Δθ. 2. a. Pour une équation différentielle de la forme y ′ = a × y + b.
L’expression de la relation ΔUi→ f = Q devient donc : Les solutions sont de la forme : y = K × e a×x − b .
a
Q = m × c × Δθ. Par comparaison, les solutions de l’équation différentielle sont :
3. Q = m × c × Δθ peut s’écrire d’après la question 1 : − h×S ×t
© Hachette Livre, 2020 – Guide pédagogique Physique Chimie Tle Spécialité
m × c × Δθ = h × S × (θe – θ) × Δt soit Δθ = h × S × (θe – θ) θ= K×e m×c + θe .
Δt m × c Dans le cas de l’étape 1 : θ( t = 0) = K + θe = θ0
( )
Lorsque Δt tend vers zéro, la limite de Δθ est égale à la dérivée
Δt donc K = θ0 − θe ; la solution de l’équation différentielle est :
h1 ×S
de θ par rapport au temps t notée dθ . − ×t
dt θ = (θ0 − θe ) × e m×c + θe .
Ainsi : dθ = – h × S × θ + h × S × θe ; c’est l’équation différen- b. Pour la température finale θfinale = θ1 , tfinal = Δt1
dt m× c m× c
tielle vérifiée par θ. h1 ×S
− ×Δt1
− h×S ×t soit θ1 = (θ0 − θe ) × e m×c + θe .
4. Si θ( t) = (θi − θe ) × e m×c + θe est solution de l’équation
⎛θ −θ ⎞
D’où Δt1 = − m × c × ln⎜ 1 e ⎟ ;
différentielle, donc elle vérifie cette équation.
⎛ − h×S ×t ⎞ h1 × S ⎝ θ0 − θe ⎠
d ⎜ (θi − θe ) × e m×c + θe ⎟
dθ( t) ⎝ ⎠ ρ×V × c ⎛θ −θ ⎞
On a : = soit Δt1 = − × ln⎜ 1 e ⎟
dt dt h1 × S ⎝ θ0 − θe ⎠
− h×S ×t
soit dθ = − h × S × (θi − θe ) × e m×c ρ × 4 × π × r3 × c
dt m× c 3 ⎛θ −θ ⎞
Δt1 = − × ln⎜ 1 e ⎟
h ×4×π×r
1
2 ⎝ θ0 − θe ⎠
ρ×r × c ⎛θ −θ ⎞
Δt1 = − × ln⎜ 1 e ⎟ .
3 × h1 ⎝ θ0 − θe ⎠

182
Donc Le seul transfert d’énergie entre le système et l’air extérieur est
3 000 kg u m<3 × 15 × 10<3 m × 1,00 × 103 Ju kg–1 u $C–1
6t1 = < un transfert thermique Q donc W = 0 J.
3 × 10 W u m<2 u $C–1 D’après le premier principe de la thermodynamique, entre deux

× ln 320 $C < 20$C
400 $C < 20$C
états i et f, ΔUi→ f = W + Q donc ΔUi→ f = Q.
Or, le flux thermique est supposé constant pour un intervalle de
D’où Δt1 = 3,5 × 10 s. 2
temps Δt très court donc Q = Φ × Δt.
3. a. Dans le cas de l’étape 2, qui commence au bout de la durée Δt1 : De plus, d’après la loi de Newton :
θ( t = 0) = K + θe = θ1 donc K = θ1 − θe ; la solution de l’équation Φ = h × S × (θe – θ), d’où Q = h × S × (θe – θ) × Δt .
différentielle est : Par ailleurs, pour un système incompressible : ΔUi → f = m × c × Δθ.
h ×S L’expression de la relation ΔUi → f = Q devient :
− 2 ×t
θ = (θ1 − θe ) × e m×c + θe . m × c × Δθ = h × S × (θe – θ) × Δt ;
b. Pour la température finale θfinale = θ2 , tfinal = Δt2
soit Δθ = h × S × (θe – θ) .

h2 ×S
×Δt2 Δt m × c
soit θ2 = (θ1 − θe ) × e m×c + θe . Lorsque Δt tend vers zéro, la limite de Δθ est égale à la dérivée
Δt
⎛ θ − θe ⎞
De même qu’en 2, Δt2 = − m × c × ln⎜ 2 . de θ par rapport au temps t, notée dθ
⎝ θ1 − θe ⎟⎠
, donc :
h2 × S dt
dθ = – h × S × θ + h × S × θ .
ρ×r × c ⎛ θ − θe ⎞
Soit Δt2 = − × ln⎜ 2 . dt m× c m× c e
3 × h2 ⎝ θ1 − θe ⎟⎠
C’est l’équation différentielle vérifiée par la température θ du
Donc système.
3 000 kg u m<3 × 15 × 10<3 m × 1,00 × 103 Ju kg–1 u $C–1
6t2 = < 2. Les solutions de l’équation différentielle y ′ = ay + b (a ≠ 0)
3 × 6,0 × 102 W u m<2 u $C–1
ont pour forme : y = K × e a×x – b avec K un réel. Les solutions

× ln 35 $C < 20$C
320 $C < 20$C
a
− h×S ×t
Δt2 = 75 s . sont donc ici de la forme : θ = K × e m×c + θe .
À l’instant initial, θ(0) = θi (température de repassage d’un
4. C’est l’eau qui assure le refroidissement le plus rapide.
pantalon en coton).
17 Puissance surfacique du rayonnement solaire D’après la solution, θ(0) = K + θe . On en déduit : K = θi − θe .
L’expression de la température en fonction du temps est :
ps × 103 (W.m–2) − h×S ×t
A B θ = (θi − θe ) × e m×c + θe .
5
3. À l’instant final, le fer doit être à la température de repassage
4
indiquée pour le tee-shirt en polyester :
3 θf = 150 °C
− h×S ×t
2 1 Comme θf = (θi − θe ) × e m×c f + θe , on en déduit :
H K × 10–17 (km–2)
D2 ⎛ θ – θe ⎞
1 tf = – m × c × ln⎜ f .
5 10 15 20 h× S ⎝ θi – θe ⎟⎠
1. pS est une fonction affine de 12 : pS ⎛ 12 ⎞ = a × 12 + b où 500 × 10<3 kg × 450 Ju kg–1 u $C–1
D ⎝D ⎠
a est le coefficient directeur, b l’ordonnée à l’origine.
D tf = –
50 W u m<2 u $ C–1 × 0,025 m2
× ln 150 $C – 25 $C
185 $C 
soit la durée nécessaire Δt = tf = 71 s.
Graphiquement, on détermine a = KB
HK
19 Pertes thermiques
3,4 × 103 W u m<2
= 3,1× 1025 W.
É
CO RR IG
soit
11× 10<17 × 10<6 m<2 1. Schéma en coupe (Φ1 = Φ2 = Φ3 = Φ123) :
On calcule l’ordonnée à l’origine : Ɯ3 Ɯ2 Ɯ1
© Hachette Livre, 2020 – Guide pédagogique Physique Chimie Tle Spécialité

b = pS ⎛ 12 ⎞ – a × 12 pour 12 = 16 × 10–17 km–2 :


Plaque de plâtre
Laine de verre

⎝D ⎠
Béton plein

D D
Extérieur
Intérieur

b = 5,0 × 103 W·m–2 – 3,1 × 1025 W × (16 × 10–17 × 10–6) m–2


b = 40 W·m–2.
2. En reportant, dans l’équation de droite établie à la question 1,
les distances D données, on détermine pS.
2. Le mode de transfert thermique mis en jeu est la conduction
• Dans le cas de la Terre :
1 à travers les murs.
pS = 3,1 × 1025 W × + 40 W·m–2 ;
2 3. Rth = Rth 1 + Rth 2 + Rth 3 soit :

1,50 × 10 m
11

pS= 1,4 × 103 W·m–2. Rth = 0,039 $C u W–1 + 0,125 $C u W–1 + 0,013 $C u W–1
• Dans le cas de Vénus : Rth = 0,177 °C·W–1.
pS = 3,1 × 1025 W × 1 + 40 W·m–2 ; 4. Pour un transfert thermique par conduction en régime perma-
2

1,08 × 1011 m nent indépendant du temps :
pS = 2,7 × 103 W·m–2. (θ – θext ) d’où Φ = 20 $C < 5 $C = 85 W.
Φ = int
Rth 0,177 $C u W–1
18 À chacun son rythme
5. Pour un simple mur en béton :
Fer à repasser
1. Le système {semelle du fer} est supposé incompressible et au (θ – θext ) d’où Φ = 20 $C < 5 $C = 1,2 × 103 W.
Φ = int
repos macroscopique. Rth3 0,013 $C u W–1
Le système est dans l’état initial à θi = 210 °C, dans l’état final à θ. Le simple mur en béton est beaucoup moins isolant.

16 1 Transferts thermiques 183


Q
On en déduit Q1 + Q = 0 ou –Q = Q1 soit Q = − 1 ,
20 Résolution de problème
Info, intox ou igloo ? Δt Δt
1re étape : S’approprier la question posée d’où Φ = –Φ1 avec Φ1 = 139 W.
La température dans l’igloo après une nuit de sommeil du randon- On peut alors calculer θint = –Φ × Rth + θext ;
neur est-elle de 10°C ?
θint = (–(–139 W)) × 0,086 °C·W–1 + (–15 °C) = –3 °C au sein
2e étape : Lire et comprendre les documents
de l’igloo.
1. Chaque heure de son sommeil, le randonneur fournit le transfert
thermique Q1 = 0,50 MJ à l’air intérieur supposé incompressible. –3 °C est une température supérieure à –10°C : le commentaire
2. La température dans l’igloo est maintenue constante en présence est exagéré.
du randonneur.
21 Eau chaude sanitaire
3. L’igloo est bâti avec de la neige compactée et l’on connaît sa
conductivité thermique λ. 1. a. Pour un système incompressible :
4. La résistance thermique de l’igloo a pour expression Rth = e . ΔUi → f = m × c × Δθ avec m = ρ × V.
λ×S Le système {eau du ballon} est incompressible et au repos
3e étape : Dégager la problématique
macroscopique.
Quelle est la température de l’air dans l’igloo compte-tenu des
Le système est dans l’état initial à 15 °C, dans l’état final à 65 °C.
transferts thermiques ayant lieu ?
D’après le premier principe de la thermodynamique, appliqué au
4e étape : Construire la réponse système {eau du ballon}, on a : ΔUi→f = W + Q.
• Identifier le système étudié. Le seul transfert d’énergie entre le système {eau du ballon} et le
• Remarquer que l’igloo est constitué de neige compactée de
chauffe-eau est un transfert thermique Q puisque toute perte est
conductivité thermique λ connue.
négligée. Par ailleurs, W = 0 J. Il vient ΔUi→f = Q .
• Exprimer puis calculer la résistance thermique de l’igloo.
• Établir l’expression du flux thermique Φ sortant de l’igloo en On en déduit Q = m × c × Δθ soit : Q = ρ × V × c × Δθ en fonction
fonction de la résistance thermique et des températures utiles. des données.
• Établir l’expression du flux thermique Φ1 apporté par le randon- D’après le premier principe de la thermodynamique appliqué au
neur en fonction du transfert thermique Q1. chauffe-eau puisque toute perte est négligée :
• Écrire le premier principe de la thermodynamique appliqué au ΔUi→f = Wélec + Qdonnée à l’eau = 0.
système. Donc Wélec = –Qdonnée à l’eau = Q reçue par l’eau = Q.
• En déduire une relation entre Φ1 et Φ. W Q
• En déduire l’expression de la température intérieure de l’igloo. Or Wélec = 3élec × Δt ; on en déduit : Δt = élec =
3 élec 3 élec
• La calculer. ρ × V × c × Δθ
• Conclure. soit Δt = .
3 élec
5e étape : Répondre
Pour le système {air intérieur et igloo}, la résistance thermique est : 1 000 kg um<3 × 200 × 10<3 m3 × 4 180 Jukg–1 u $C–1 × 65 $C < 15 $C
6t =
2 200 W
Rth = e . soit la durée nécessaire à chauffer l’eau du chauffe-eau :
λ×S
30 × 10<2 m Δt = 1,9 × 103 s ou 5,3 h.
Rth = soit Rth = 0,086 °C·W–1 avec les
0,25 W u m<1 u C<1 × 14 m2 b. Δt = 5,3 h, soit aussi environ 5 h 17 min. La durée concorde
données indiquées. avec les données du constructeur.
De plus, le flux thermique Φ de l’intérieur vers l’extérieur traversant 2. a. Le flux thermique à travers les parois du ballon Φ = Δθ ;
Rth
la paroi de neige compactée de l’igloo est perdu pour le système or Rth = e .
λ×S
donc compté négativement : (θ – θextérieur ) × λ × S
(θ – θint ) avec θ – θ , 0 ; On en déduit Φ = eau chaude ; d’où
Φ = ext
Rth
( ext int ) e
65 $C – 20 $C × 0,036 W u m<1 u $C<1 × 2,9 m2
Φ= = 67 W.
connaissant Rth et Φ , on pourra en déduire : 70 × 10<3 m
(θext – θint ) = Φ × Rth ; b. En un jour, l’énergie perdue est Qperdue = Φ × Δt soit
© Hachette Livre, 2020 – Guide pédagogique Physique Chimie Tle Spécialité
soit l’expression de θint = − Φ × Rth + θext . Qperdue = 67 W × 24 h = 1,6 × 103 W·h·jour–1.
Chaque heure, le randonneur transfère par rayonnement et 3. Le coefficient de refroidissement du ballon est donné en
convection un transfert thermique à l’air intérieur de l’igloo W·h·jour–1·°C–1·L–1.
Q1 = 5,0 × 105 J, ce qui correspond à un flux thermique orienté Qperdue
Q On en déduit Cr = .
vers le système Φ1 = 1 ; V × Δθ
Δt
1,6 × 103 W uh u jour <1
5,0 × 105 J Soit Cr = = 0,18 W·h·jour–1·°C–1·L–1.
d’où Φ1 = soit Φ1 = + 139 W. 200 L × 65 $C – 20 $C
3 600 s
Le système {air intérieur et igloo} est supposé incompressible et C’est la valeur annoncée par le constructeur ; elle est donc
au repos macroscopique ; sa variation d’énergie interne est donc : cohérente.
ΔUi → f = m × c × Δθsystème. 4. La réglementation impose : Crmax = 2 × V–0,4 soit :
Le système est dans l’état initial et final à la même température Cr max = 2 × (200 L)–0,4 = 0,24 W·h·jour–1·°C–1·L–1.
maintenue constante, d’où : Δθsystème = 0 et ΔUi → f = 0 . Cr , Cr max : la législation en vigueur est respectée.
Les deux seuls transferts d’énergie sont des transferts thermiques,
Q entre le système et l’air extérieur et Q1 entre le système et le 22 Bivouac à la belle étoile en montagne
randonneur, donc W = 0 J. 1. a. Un flux thermique par conduction traverse le matelas du
Q négatif car perdu, Q1 positif car gagné. randonneur vers le sol et l’air : du corps le plus chaud, le randonneur,
D’après le premier principe de la thermodynamique : vers le plus froid, le sol et l’air. Le transfert de la partie supérieure
ΔUi → f = W + Q soit ΔUi → f = Q1 + Q. du matelas vers l’air ambiant ne sera pas pris en compte par la suite.
184
5. Les écarts sont importants pour Vénus et la Terre qui sont
Φair
dotées d’une atmosphère dense et riche en gaz à effet de serre.

24 De la glace sur le sol lunaire


1. La surface du Soleil de rayon RS est SS = 4π × RS2.
De plus, la puissance solaire émise par la surface du soleil :
3S = SS × pS soit 3S = 4π × RS2 × pS.
Φsol
pS est répartie sur une sphère de rayon D, D étant la distance
b. À l’échelle microscopique, de l’énergie est échangée entre Soleil-Lune. Cette sphère a une surface S = 4π × D2.
particules, des plus agitées aux moins agitées, par chocs successifs La puissance solaire surfacique p’S à la distance D est donc :
sans déplacement d’ensemble de matière. 3
2. a. Il faut considérer la surface qui correspond à celle occupée p’S = S ;
S
par le sac de couchage déroulé sur le sol : S = 1,93 m × 0,62 m et 4π × RS2 × pS RS2 × pS
donc S = 1,20 m2. Mais le randonneur n’occupe qu’une partie du donc p’S = soit p’ = .
4π × D2 S
D2
sac et donc la seule valeur plausible est S = 0,5 m2. Une portion seulement de la puissance solaire incidente est inter-
b. Rth = e et Φ = Δθ .On en déduit le flux thermique à travers ceptée par la Lune, de rayon RL, sur un disque de surface S = π × RL2.
λ×S Rth On en déduit la puissance solaire incidente reçue en moyenne par
une face du matelas « Sleepy », Φ = Δθ × λ × S le système {Lune} : 3 L = pS’ × s soit 3 L = pS’ × π × RL2 .
e Comme la Lune tourne sur elle-même, cette puissance se répartit
33 $C – 3 $C × 0,03 W u m<1 u °C <1 × 0,5 m2 sur l’ensemble de la surface SL de la Lune. D’où la puissance surfa-
soit Φ = .
1,1× 10<2 m 3
cique lunaire pL = L donc :
On obtient Φ = 4 × 101 W. SL
c. Le flux thermique évacué à travers matelas « Randy » est plus p × π × RL
’ 2 p’ R 2 × pS
élevé qu’à travers matelas « Sleepy ». Le matelas « Sleepy » offre pL = S soit pL = S . On a donc pL = S .
4π × RL2 4 4 × D2
de meilleures capacités d’isolation thermique.
p
2. a. L’albédo est α = r = 0,11 donc la puissance surfacique
23
CO RR IG
É
Température des planètes du système solaire pL
1. renvoyée par le système {Lune}, pr = α × pL ; la puissance solaire
Planète Mercure Vénus Terre Mars surfacique moyenne pL(abs) reçue par le sol lunaire (soit la Lune
Distance car elle n’a pas d’atmosphère) est donc :
au Soleil 58 108 150 228
(× 109m) pL(abs) = pL − pr
pS’ (W·m–2) 9,10 × 103 2,62 × 103 1,36 × 103 5,89 × 102 soit pL(abs) = pL − α × pL ; pL(abs) = (1− α ) × pL
2. Une portion seulement de la puissance solaire incidente est RS2 × pS
interceptée par la planète de rayon RP sur un disque de surface soit pL(abs) = (1− α ) × .
4 × D2
s = π × RP2. On en déduit la puissance solaire incidente reçue en Donc : 2
moyenne par le système {planète et atmosphère} : 3P = p’S × s, pLabs = 1< 0,11 ×

6,96 × 10 8 m × 6,32 × 107 W u m<2
;
soit 3P = p’S × π × RP2. 
4 × 1,50 × 1011 m
2

Comme la planète tourne sur elle-même, cette puissance se répartit pL(abs) = 303 W ⋅ m−2 .
sur l’ensemble de la surface SP de la planète et son atmosphère.
De même,
2
D’où la puissance surfacique moyenne reçue par la planète et
3 p' × π × RP2 p'S pTabs = 1< 0,30 ×
6,96 × 10 8 m × 6,32 × 107 W u m<2
son atmosphère pP = P donc pP = S soit p = . 4 × 1,50 × 1011 m
2
SP 4π × RP2
P
4
p pT(abs) = 238 W ⋅ m−2 .
3. Par définition de l’albédo, α = r ; donc la puissance surfa-
© Hachette Livre, 2020 – Guide pédagogique Physique Chimie Tle Spécialité

pp
b. pL(abs) . pT(abs) . C’est la différence entre les albédos (différence
cique renvoyée par la planète pr = α × pP ; la puissance solaire liée aux couleurs des sols terrestre et lunaire) de ces deux astres
surfacique moyenne absorbée par chaque planète pP(abs) donc qui permet d’expliquer cet écart.
⎛ pL abs ⎞ 4
1
reçue par le sol de la planète est :
3. pL(abs) = p = σ × T 4 et donc T(K) = ⎜ ( ) ⎟ .
pP(abs) = pp − α × pp soit pP(abs) = (1− α ) × pp . ⎝ σ ⎠
Planète Mercure Vénus Terre Mars 1
£ 303 W u m<2 ¥4
pS’ (W·m–2) 9,10 × 103 2,62 × 103 1,36 × 103 5,89 × 10 2 Soit T = ;
¤ 5,67 × 10 W u m uK ¦
8 <2 –4
pP (W·m–2) 2,28 × 103 6,65 × 102 3,40 × 102 1,47 × 102
T = 270 K soit θ = –3 °C, ce qui est bien annoncé dans le texte
Albédo α 0,12 0,75 0,30 0,25 introductif.
pP(abs) (W·m–2) 2,00 × 103 1,64 × 102 2,38 × 102 1,10 × 102 4. Il n’y a pas d’atmosphère autour de la Lune pour diffuser la
1 lumière solaire de façon uniforme sur sa sol : l’éclairement est
⎛ pP abs ⎞4
4. pP(abs) = p = σ × T 4 et donc : T(K) = ⎜ ( ) ⎟ . en « tout » ou « rien », ce qui justifie ces grandes fluctuations.
⎝ σ ⎠ Si le relief d’un cratère fait obstacle à la lumière incidente, le sol
Puis θ(°C) = T(K) – 273. est dans l’ombre totale et recevra donc moins d’énergie. Par suite,
Planète Mercure Vénus Terre Mars son rayonnement thermique sera celui d’un corps porté à une
pP(abs) (W·m–2) 2,00 × 103 1,64 × 102 2,38 × 102 1,10 × 102 température plus « basse » que la moyenne.
5. Les zones polaires les plus sombres sont aussi les plus froides ;
θsurface (°C) 169 470 15 –63
c’est là que la NASA a observé de la glace. Les résultats précédents
θcalculée (°C) 160 –41,2 –18,5 –63,0 sont donc compatibles avec les observations.

16 1 Transferts thermiques 185


25 The Space Solar Power Initiative Réponses :
Traduction : Le projet de la Space Solar Power Initiative (SSPI), 1. La surface du Soleil de rayon RS est SS = 4π × RS2. De plus, la
partenariat dirigé par l’Institut de Technologie de Californie, puissance solaire émise par la surface du Soleil est :
propose de placer 2 500 satellites équipés de panneaux solaires 3S = SS × pS soit 3S = 4π × RS2 × pS .
photovoltaïques en orbite géostationnaire afin de capter l’énergie 3S à la distance D du Soleil (au niveau des panneaux) est répartie
solaire et la renvoyer sur Terre.
sur une sphère de rayon D et de surface S = 4π × D2.
Ce projet implique l’envoi de satellites équipés de 900 panneaux
La puissance surfacique du Soleil à une distance D est donc :
solaires, constitués d’un assemblage de tuiles, formant un immense
tapis qui pourrait se plier afin de limiter l’encombrement au décol- 3 4π × RS2 × pS RS2 × pS
p’S = solaire soit p’S = soit p’ =
lage. Une fois en orbite, ils pourraient se déplier et couvriraient alors S 4π × D2 S
D2
les deux tiers d’un terrain de football. La surface totale couverte avec D = Dsoleil-panneaux = DTerre-Soleil – RTerre – h ≈ DTerre-Soleil
par ces panneaux solaires dépliés serait de 9 km2. 2
L’énergie récupérée par les panneaux seraient alors transportée par
p’ =
6,96 × 10 8 m × 6,32 × 107 W u m<2
micro-ondes vers des récepteurs terrestres installés dans des zones S

à faible densité de population (zones agricoles, lacs, déserts, etc.). 150 × 109 m 2
1. Déterminer la puissance solaire surfacique pS’ reçue par les p’S = 1,36 × 103 W·m–2.
panneaux à une distance D. 2. 3 = p’S × Spanneaux
2. Calculer la puissance 3 reçue par l’ensemble des panneaux, si
l’on considère qu’ils sont totalement éclairés et perpendiculaires 3 = 1,36 × 103 W·m–2 × 9 × 106 m2
aux rayons solaires. 3 = 1,22 × 1010 W ou 12,2 GW.

Vers le Bac ............................................................................................................................................................................................ p. 340

Préparation à l’écrit D’après le premier principe de la thermodynamique,


ΔUi → f = W + Q, donc ΔUi → f = Q.
26 Vitrage
CO RR IG
É
Or pour un intervalle de temps Δt court Φ est supposé constant :
Partie I Q = Φ × Δt.
1. a. Le transfert thermique peut avoir lieu par convection ou Pour un système incompressible, ΔUi → f = C × ΔT.
par rayonnement. ΔUi → f = Q devient C × ΔT = Φ × Δt .
b. Le transfert thermique Q fourni par le radiateur à la pièce 2. De plus, d’après la loi de Newton, Φ = h × S × (Te − T ) ;
pendant la durée de référence Δtréf provient intégralement du
d’où Q = h × S × (Te − T ) × Δt .
travail électrique Wélec ; donc Q = Wélec.
2 C × ΔT = Φ × Δt s’écrit donc aussi :
Or Wélec = U × I × Δtchauffage et I = U soit Wélec = U × Δtchauffage.
R R C × ΔT = h × S × (Te − T ) × Δt
2
On sait que Δtchauffage = 0,10 × Δtréf d’où Wélec= 0,10 × U × Δtréf.
R ou ΔT = – h × S × T + h × S × Te .
2 Δt C C
On en déduit Q = Wélec devient Q = 0,10 × U × Δtréf .
R C’est l’équation différentielle vérifiée par la température T du
système.
( )
2. Un transfert thermique par conduction et convection se produit
de la pièce (plus chaude) vers l’extérieur (plus froid). On a donc : Lorsque Δt tend vers zéro, la limite de ΔT est égale à la dérivée
Δt
Q 2
Φ= = 0,10 × U . de T par rapport au temps t notée dT , on peut donc écrire :
Δtréf R dt
dT = – h × S × T + h × S × T .
Application numérique : dt C C e

(230 V)2 3. La solution générale de l’équation différentielle y ′ = a × y + b © Hachette Livre, 2020 – Guide pédagogique Physique Chimie Tle Spécialité
Φ = 0,10 × , soit Φ = 212 W. (a ≠ 0) a pour forme :
25,0 Ω
T − Te T − Te y = K × eax – b avec K un réel.
3. On a Φ = 1 et donc Rth = 1 . a
Rth  Ici, les solutions sont de la forme :
Soit Rth = 293 K < 273 K ; − h× S × t
212 W T = K×e C + Te .
Rth = 0,095 K· W–1, résistance thermique proche de 0,10 K·W–1. Initialement, T (0) = T1 ; il vient T (0) = K + Te .
Le vitrage est formé de deux couches de verre entre lesquelles T1 = K + Te d’où K = (T1 – Te).
s’intercale une épaisseur d’argon. Ce dernier gaz est formé de
On a donc finalement :
« gros » atomes qui se déplacent moins vite que les molécules
de diazote et dioxygène à énergies cinétiques identiques : les − h×S × t
T = (T1 – Te) × e C +T .
e
transferts thermiques par convection sont ainsi plus difficiles.
4. À l’état final, tf = – C × ln⎛ Tf – Te ⎞
.
h× S ⎜⎝ T – Te ⎟⎠
Partie II 1
1. Le système étudié {pièce et baie vitrée} est supposé incom- Ici Te = 273 K ; T1 = 293 K et Tf = 289 K.
pressible et au repos macroscopique. Le système est dans l’état 100 × 103 J·K–1
initial à T1 = 293 K, dans l’état final à T. Le seul transfert d’énergie
entre le système et l’air extérieur est un transfert thermique Q
tf = –
10 W·m<2·K–1 × 8,0 m2
× ln 289 K – 273 K ,
293 K – 273 K 
par convection, donc W = 0 J. soit Δt = 2,8 × 10 s ou environ 4 min 40 s.
2

186
27 Extinction Permien-Trias Préparation à l’ECE
É
CO RR IG

1. a. En haute atmosphère, les poussières les plus fines et les 1. Le mode de transfert thermique entre l’intérieur de la boîte et
molécules de dioxyde de soufre diffusent les rayons du Soleil et le milieu extérieur est la convection.
diminuent la quantité de radiations qui traversent l’atmosphère ; 2. La présence de duvet introduit une plus grande résistance
ce qui va accroître l’opacité atmosphérique. La puissance solaire thermique ; le refroidissement doit être plus lent : la courbe rouge
renvoyée par diffusion ou réflexion va augmenter et l’albédo va correspond à la cloison munie de plumes, la bleue à la cloison
augmenter (on suppose que la puissance solaire rayonnée inci- sans plumes.
dente demeure constante donc que les cycles solaires ne varient 3. L’équation différentielle vérifiée par la température du système
pas pendant cette durée). {boîte et cloison} s’écrit également :
b. 3 T + 3 R + 3 e = 0. dθ = − 1 × θ + 1 × θ ; c’est une équation différentielle du premier
dt τ τ e

3R < 0 ordre du type y ′ = ay + b. Les solutions de l’équation différentielle


Puissance y ′ = ay + b ont pour forme :
solaire renvoyée
par la Terre et son y = K × e a×x – b avec K un réel et a ≠ 0.
atmosphère a
−t
3T > 0 Elles s’écrivent donc θ = K × e τ + θe.
Puissance 3E < 0
solaire reçue Puissance émise Or à t = 0, θ(0) = θi . On a donc K = (θi – θe), d’où la solution de
par la Terre et son −t
par la Terre et son l’équation : θ = (θi – θe) × e τ + θe.
atmosphère atmosphère
4. On relève τ = 240 s dans le premier cas, sans plumes, d’après
⎛ p + pR ⎞ 4
1 les données et τ = 700 s dans le second cas, avec plumes.
c. TT = ⎜ T ⎟ en ne tenant compte que de l’albédo avec θ (°C)
⎝ σ ⎠ 45
pT .0 et pR , 0 .
⎛ 0,68 × pT ⎞ 4
1 40
Quand α 1 = 0,32, on a pR = –0,32 × pT et donc TT1 = ⎜ ⎟⎠ .
⎝ σ 35

⎛ 0,64 × pT ⎞ 4
1 30
Quand α 2 = 0,36, on a pR = –0,36 × pT et donc TT2 = ⎜ ⎟ .
⎝ σ ⎠ 25
1 20
⎛ pT ⎞ 4 ⎛ 1 1⎞
On a donc TT − TT = ⎜ ⎟ × ⎜ 0,64 4 – 0,68 4 ⎟ ; 15
2 1
⎝ σ⎠ ⎝ ⎠
1
10
3,5 × 102 W u m–2
£ ¥4 £ 1 1¥
Soit TT – TT = × 0,64 4 – 0,68 4 ; 5 τ
2 1 ¤ 5,67 × 10 W u m uK ¦ ¤
–8 <2 –4 ¦
0 τ 0,5 τ
TT – TT = –3,8 K ou –3,8 °C, ce qui est bien un refroidissement 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5
2 1 t (ks)
proche de –5°C.
2. Lors du rejet de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, la quan- 5. a. Sur calculatrice, on obtient la valeur moyenne τ = 716 s ;
tité de gaz à effet de serre augmente ; les radiations infrarouges l’écart type expérimental σn –1 = 40 s. On en déduit l’incertitude- type
σ
émises par la Terre sont renvoyées vers le sol par ces gaz à effet u(τ) = n−1 soit u(τ) = 40 s = 16 s (voir la fiche p. 454, incerti-
de serre, ce qui explique l’augmentation de la température à la n 6
surface de la Terre. tude-type, évaluation de type A).
b. τ = 716 ± 16 s.
6. L’expérience réalisée par le groupe d’élèves confirme que
le plumage constitue une surface isolante qui minimise le flux
thermique traversant la paroi du milieu intérieur vers le milieu
extérieur ; ceci puisque τ est plus grand en présence de plumes
© Hachette Livre, 2020 – Guide pédagogique Physique Chimie Tle Spécialité

dans la cloison et donc le refroidissement nettement plus lent.

Vers l’oral ............................................................................................................................................................................................ p. 342

Je m’exprime à l’oral sur • Quels sont les trois modes de transfert thermique ?
Les trois modes de transfert thermique sont :
Les transferts thermiques
– la conduction ;
• Quels sont les points positifs de l’effet de serre ? – la convection ;
L’effet de serre permet d’avoir une température de surface terrestre – le rayonnement.
compatible avec la vie humaine. Sans effet de serre, la température
moyenne extérieure serait d’environ –18 °C et l’eau serait gelée.

• Quels sont les points négatifs de l’effet de serre ?


Un effet de serre trop important (provoqué par certains gaz
rejetés dans l’atmosphère par l’Homme) peut être responsable
d’un dérèglement climatique.

16 1 Transferts thermiques 187


Isolation d’une maison .............................................................................. p. 343

1. L’intérieur du logement et l’extérieur sont séparés par des c. D’après la question 4.a, Q = Φ × Δt.
parois solides. Il y a transfert par convection entre les diverses Or d’après la loi de Newton, Φ = h × S × (θvitre – θ)
parties du fluide, transfert convectif entre le fluide et le solide en
donc Q = h × S × (θvitre − θ) × Δt (2)
contact avec le fluide, conduction dans le solide.
2. a. Le flux thermique à travers le plafond constitué uniquement En égalant (1) et (2), il vient :
θ − θcombles m × c × Δθ = h × S × (θvitre − θ) × Δt
de briquettes est : Φ1 = c
Rth
h × S × (θvitre − θ)
d’où Δθ =
avec Rth = 7,1× 10−3 °C·W–1. Δt m× c
et donc Δθ = − × S × θ + h × S × θvitre .
h
Ainsi, \1 = 18 $C < 5 °C = 1,8 × 103 W. Δt m× c m× c
7,1× 10<3 $C u W–1 Lorsque Δt tend vers zéro, la limite de Δθ est égale à la dérivée
Δt
b. La résistance thermique Rth2 de l’association {briquettes et laine
de θ par rapport à t et est notée dθ .
de verre} est égale à : dt
Rth2 = 7,1× 10−3 °C·W–1 + 4,1× 10−1 °C·W–1 On peut donc écrire :
dθ = − h × S × θ + h × S × θ .
Rth2 = 4,2 × 10−1 °C·W–1. dt m× c m× c vitre

Le nouveau flux thermique serait alors : C’est l’équation différentielle vérifiée par la température de l’air de
θ − θcombles la chambre. Cette équation différentielle est de la forme y’ = ay + b.
Φ2 = c Les solutions de cette équation sont de la forme y = K × eax − b .
Rth2 a
18 °C − 5 °C
soit Φ2 = = 3,1 × 101 W. Dans cette situation a = − h × S et b = h × S × θvitre .
4,2 × 10−1 °C ⋅ W–1 m× c m× c
Les solutions sont de la forme :
c. Le flux thermique traversant le plafond serait environ soixante
h× S × θ
fois plus faible avec la couche de laine supplémentaire que sans. − h×S ×t
− ×c
m vitre
L’isolation serait donc meilleure : la laine de verre est donc efficace. θ= K×e m×c
− h× S
3. La température de l’air intérieur fluctue très peu, environ 4 °C m× c
de différence, alors que la température de l’air extérieur fluctue − h ×S ×t
soit θ = K × e m × c + θvitre .
entre 15 °C et plus de 30 °C, soit environ 15 °C de différence.
L’isolation est donc satisfaisante. La laine de verre est efficace. Pour déterminer la constante K, il faut utiliser les conditions
initiales : à t = 0 s, θi = 24 °C.
4. a. Le transfert thermique Q entre le système {air intérieur} et − h ×S × 0
la vitre est relié au flux thermique et à la durée du transfert par Cela donne θi = K × e m ×c + θvitre .
Q Or e = 1, donc θi = K + θvitre soit K = θi – θvitre .
0
Φ= soit Q = Φ × Δt . Le flux est supposé constant pendant
Δt
− h ×S ×t
cette durée. La relation devient : θ = (θi − θvitre ) × e m ×c + θvitre .
b. Le premier principe de la thermodynamique énonce que la
Comme a = − h × S ,
variation ΔU i→f d’énergie interne d’un système, qui n’échange m× c
© Hachette Livre, 2020 – Guide pédagogique Physique Chimie Tle spécialité
pas de matière avec l’extérieur, au repos macroscopique, et qui on obtient effectivement θ = (θi − θvitre ) × e a×t + θvitre .
évolue d’un état initial à un état final, est égale à la somme des
énergies échangées par le système avec l’extérieur, par travail W d. Calculons a = − h × S
m× c
et/ou par transfert thermique Q : ΔUi→f = W + Q.
10 W u m–2 u °C–1 × 2,0 m2
Dans cette situation, W = 0 J donc ΔUi→f = Q. a=< = <5,1× 10<4 s–1.
39 kg × 1,0 × 103 Ju kg–1 u °C–1
Or lorsqu’un système incompressible de masse m et de capacité
θ = (24 °C < 28 °C) × e<5,1 × 10 s × 3 600 s + 28 °C
<4 <1
thermique massique c passe d’une température initiale θi à une
température finale θf , sa variation d’énergie interne ΔUi→f a pour θ = 27,4 °C.
expression : ΔUi→f = m × c × (θf – θi). Il y a eu une augmentation importante de température de la pièce
On obtient donc Q = m × c × Δθ (1) en une heure. La vitre n’isole pas suffisamment.

188 Exercices de synthèse


17 Sons et effet
Doppler

Programme officiel
Ondes et signaux
1. Caractériser les phénomènes ondulatoires
Notions et contenus Capacités exigibles
Activités expérimentales support de la formation
Intensité sonore, intensité sonore de réfé- Exploiter l’expression donnant le niveau d’intensité sonore d’un signal.
rence, niveau d’intensité sonore. Illustrer l’atténuation géométrique et l’atténuation par absorption.
Atténuation (en dB). Capacité mathématique : Utiliser la fonction logarithme décimal et sa fonction réciproque.
Effet Doppler. Décrire et interpréter qualitativement les observations correspondant à une manifestation de l’effet Doppler.
Décalage Doppler. Établir l’expression du décalage Doppler dans le cas d’un observateur fixe, d’un émetteur mobile et dans
une configuration à une dimension.
Exploiter l’expression du décalage Doppler dans des situations variées utilisant des ondes acoustiques ou
des ondes électromagnétiques.
Exploiter l’expression du décalage Doppler en acoustique pour déterminer une vitesse.

Liens avec les programmes officiels de première


(enseignement de spécialité et enseignement scientifique)
Notions Connaissances et savoir-faire Modèles associés
PREMIÈRE Enseignement de spécialité
• Onde mécanique progressive, célérité, retard. • Exploiter la relation entre la durée de propagation, la d d en m
v en m·s–1 v=
distance parcourue par une perturbation et la célérité. Δt Δt en s
λ λ en m
• Onde mécanique progressive périodique, période, • Justifier et exploiter la relation entre période, v en m·s–1 v=
T T en s
longueur d’onde, relation entre période, longueur longueur d’onde et célérité.
d’onde et célérité.
PREMIÈRE Enseignement scientifique
• Puissance par unité de surface d’une onde sonore. • La puissance par unité de surface transportée par
© Hachette Livre, 2020 – Guide pédagogique Physique Chimie Tle Spécialité

une onde sonore est quantifiée par son intensité.


Son niveau d’intensité sonore est exprimé en décibels
selon une échelle logarithmique.
Relier puissance sonore par unité de surface et niveau
d’intensité sonore exprimé en décibels.

• Fréquence fondamentale. • Un signal périodique de fréquence f se décompose


en une somme de signaux sinusoïdaux de fréquences
multiples de f. Le son associé à ce signal est un son
composé.
f est appelée fréquence fondamentale, les autres
fréquences sont appelées harmoniques.

17 1 Sons et effet Doppler 189

Vous aimerez peut-être aussi