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06/01/2023

Introduction
Généralités

L’immunité est définie comme la résistance aux maladies, et plus spécifiquement aux
Filière Licence d’Education Enseignement Secondaire
maladies infectieuses.
Sciences de la Vie et de la Terre
L'immunité fait référence aux mécanismes de défense d'un organisme vivant contre des
Module Nutrition et Immunologie agents étrangers, notamment infectieux, ou contre des agressions internes, notamment
transformation tumorale, susceptibles de menacer son bon fonctionnement ou sa survie.
Cours d’Immunologie L’ensemble des cellules, des tissus et des molécules qui concourent à opposer une
résistance aux infections est appelé système immunitaire,
Pr. MANDRI B.

Année Universitaire 2022-2023

Introduction Introduction
Généralités Généralités

L’importance du système immunitaire pour la santé apparaît de façon dramatique chez


La réaction coordonnée de ces cellules et molécules contre les germes pathogènes porte
les personnes qui, présentant un déficit des réponses immunitaires (sensibles aux
le nom de réponse immunitaire.
infections).

Les cellules communiquent entre elles soit par contact direct (notion de récepteur-ligand) L’immunologie est l’étude du système immunitaire et de ses réponses contre les
soit à distance par le biais de molécules sécrétées (notion de récepteur-médiateur). microorganismes invasifs.

Ces molécules sécrétées, solubles, sont appelées les cytokines. Ce terme générique La fonction physiologique du système immunitaire est de prévenir les infections et
regroupe des lymphokines, des monokines, des chimiokines. On parle aussi pour d’éradiquer les infections déclarées. L'organisme dispose de deux systèmes de défense :
certaines d'interleukine pour lesquelles il existe une nomenclature internationale. l'immunité innée et l'immunité adaptative.
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Introduction Introduction
Généralités
Importance du système immunitaire chez le sujet sain ou malade.
Schématiquement, la réponse immunitaire, notamment au cours d'une infection, se
déroule en 3 phases :

● une réponse précoce entre 0 et 4 heures par l'intermédiaire de l'immunité


innée ;

● une réponse intermédiaire entre 4 et 96 heures mettant en jeu également la


réponse immunitaire innée ;

● une réponse plus tardive après 96 heures mettant en jeu l'immunité adaptative
qui aboutit à l'expansion clonale de lymphocytes B et T spécifiques d'antigènes de
l'agent pathogène. Cela permet, dans la grande majorité des cas, l'élimination de
l'agent infectieux et surtout à l'éducation du système immunitaire avec génération
de lymphocytes mémoires. Ce tableau résume certaines fonctions physiologiques du système immunitaire. Il faut
notez que les réponses immunitaires sont également responsables de certaines maladies.

Introduction Introduction
Histoire et Evolution de l’immunologie Histoire et Evolution de l’immunologie

Louis Pasteur (1822-1895) :


Edward Jenner (1749-1824) :
En 1880, durant l'une des expériences de Pasteur sur le
• Les valets des fermes échappaient à la variole car ils choléra des poules, son assistant, a oublié d'injecter des
avaient été contaminés par le virus cowpox. germes à des poules. Action faite après son retour.

les poules ont exprimé la maladie, mais elle ont surmonté la


• 1796 : il préleva du pus sur une personne atteinte de maladie.
cowpox qu’il a injecté à un enfant (8 ans)
appariation d’une grande controverse
la dose des germes affaiblis avait rendu les poules
résistantes à la maladie.
 Depuis, ce fut la première utilisation à grande échelle d'un
germe atténué artificiellement pour immuniser contre une
maladie.
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Introduction Introduction
Histoire et Evolution de l’immunologie Histoire et Evolution de l’immunologie

Karl Landsteiner (1868-1943) : De Little (1914) à Medawar (1943) :


En 1901, Karl Landsteiner mit en évidence l’existence des
groupes sanguins et par cette découverte permit de franchir Little (1914) a suggéré que l'évolution des greffes dépend de
une nouvelle étape importante dans la compréhension du facteurs génétiques.
système immunitaire.

Les nombreux travaux réalisés ont abouti à l'individualisation L'étude systématique de la génétique de la transplantation a
de nombreux antigènes érythrocytaires. révélé l'existence de gènes qui sont responsables de la
compatibilité entre donneur et receveur.
Le plus célèbre de ces antigènes est le facteur Rhésus qui s'est
Karl Landsteiner révélé responsable de l'immunisation des mères dites Rh Ces gènes ont été appelés gènes d'histocompatibilité.
Prix Nobel 1930 Négatives, à l'égard de leur enfant in utero, lorsqu'il possède Peter Brian Medawar
le facteur Rh.

Introduction Introduction
Histoire et Evolution de l’immunologie Histoire et Evolution de l’immunologie

De Little (1914) à Medawar (1943) : 1980: Déclaration de l’OMS :

Pour qu'une greffe réussisse, il faut que tous les gènes ou tout au moins les gènes La variole a été déclarée comme la première maladie éradiquée dans le monde.
dominants du donneur existent aussi chez le receveur.
 programme de vaccination mondial
La réaction du receveur à l'égard de l'homogreffe est considérée comme de type
immunologique.

Cette conception, que l'on doit essentiellement au travail de Medawar, se fonde sur
l'existence d'une réaction accélérée d'élimination (Gibson et Medawar, 1943).
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Introduction Introduction
Histoire et Evolution de l’immunologie Histoire et Evolution de l’immunologie
Charles Janeway (1989) :
Polly Matzinger(1994) :
Depuis les années 1950, la théorie qui domine en immunologie est celle de la
reconnaissance du « soi » et du « non-soi » par le système immunitaire adaptatif. Ce modèle est approfondi à partir de 1994 par Polly Matzinger, qui
développe la théorie du danger.
Cependant, ce modèle ne permet pas d'expliquer de manière satisfaisante les
phénomènes de tolérance, de rejet de greffe, ni la nécessité de la présentation de
l'antigène. D'après Matzinger, le déclenchement de la réponse immunitaire se ferait sur
la base de motifs moléculaires associés aux pathogènes par les récepteurs de
En 1989, Charles Janeway propose un modèle selon lequel ce serait l'immunité innée qui reconnaissance de motifs moléculaires.
serait la véritable gardienne des clefs du déclenchement d'une réponse immunitaire.

Introduction Introduction
Histoire et Evolution de l’immunologie Histoire et Evolution de l’immunologie
Polly Matzinger(1994) : COVID-19 (2020-2021) :

Développement de plusieurs vaccins contre le Covid-19 (courte période).


Ce modèle fut validé expérimentalement depuis par l'identification de
récepteurs de signaux de danger et de certains de leurs ligands.

De nos jours, la multiplication des cytokines, chimiokines, sous-types et


marqueurs cellulaires rend difficile d'avoir une vue d'ensemble du domaine.
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Introduction Introduction
Vue d’ensemble du système immunitaire Vue d’ensemble du système
immunitaire
Au bout de 400 millions d'années, l'évolution nous a donné un appareil de défense
hautement différencié et adaptable, le système immunitaire.
Organes Lymphoïdes Centraux (OLC):
Il nous protège contre les micro-organismes, les matières étrangères et toxiques, et les - Thymus
cellules malignes. L'évolution permanente de ce système a été la condition préalable à - moelle rouge
la survie des organismes vivants face aux attaques continuelles des milieux intérieurs
et extérieurs.
Organes Lymphoïdes Périphériques (OLP):
Par conséquent, le système immunitaire a appris à éviter les réponses destructrices - rate,
vis-à-vis des éléments de son propre corps. Par ailleurs, la majorité des réponses - ganglions,
immunologiques ont une durée limitée et sont contrôlées par des mécanismes - formations lymphoïdes associées
régulateurs qui servent à éviter des réactions excessives. aux muqueuses.

Introduction Introduction
Vue d’ensemble du système Vue d’ensemble du système
immunitaire immunitaire
Ce schéma précise la position anatomique à
gauche des organes lymphoïdes primaires
(OLC), et à droite des organes lymphoïdes OLC (primaires):
secondaires (OLP), y compris le tissu constituent les sites où sont produits les
lymphoïde associé aux muqueuses. cellules du SI et où elle apprennent à
reconnaitre les agresseurs de l’organisme.
Ces organes sont connectés grâce à un réseau
de vaisseaux lymphatiques. OLP (Secondaires) :
constituent les organes où se réalisent les
BALT : Tissues Lymphoïdes Associés aux réactions de défense.
Branches
GALT : Tissues Lymphoïdes Associés à
l’Intestin.
Abbas & Lichtman, 2009
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Introduction Introduction
Vue d’ensemble du système immunitaire Vue d’ensemble du système immunitaire

Sur le plan physiologique, le système immunitaire joue un rôle important pour


prévenir les infections, éradiquer les infections déclarées et empêcher la prolifération
tumorale.

L'organisme dispose de deux systèmes de défense :

l'immunité innée

l'immunité adaptative.

L'anté-immunité comme un ensemble de barrières permettant à l'organisme de


limiter les infections avant toute mise en action du système immunitaire.

Abbas & Lichtman, 2009

Introduction Introduction
Vue d’ensemble du système immunitaire Vue d’ensemble du système immunitaire
l'immunité innée l'immunité innée
Le terme d’immunité innée (également appelée immunité naturelle ou native) fait Si les microbes réussissent à passer les épithéliums et à pénétrer dans les tissus ou dans la
référence au fait que ce type de défense développé par l’hôte est toujours présent chez circulation, ils sont attaqués par les phagocytes, par des lymphocytes spécialisés appelés
les individus sains, prêt à bloquer l’entrée des microbes et à éliminer rapidement ceux qui cellules tueuses ou NK (natural killer), et par plusieurs protéines plasmatiques,
ont réussi à pénétrer dans les tissus de l’hôte. notamment les protéines du système du complément.

La première ligne de défense de l’immunité naturelle est constituée par les barrières l’immunité naturelle reconnaissent et réagissent contre les microbes, mais restent inactifs
épithéliales et par des cellules spécialisées ainsi que par des antibiotiques naturellement contre des substances étrangères non infectieuses.
présents dans les épithéliums.
Bien que l’immunité naturelle soit en mesure de combattre de manière efficace un grand
nombre d’infections, les microbes pathogènes pour l’homme (c’est-à-dire capables de
La fonction de tous ces éléments est de bloquer la pénétration des microbes. provoquer des maladies) ont évolué de façon à résister à l’immunité naturelle.
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Introduction Introduction
Vue d’ensemble du système immunitaire Vue d’ensemble du système immunitaire
l'immunité adaptative l'immunité adaptative
L’immunité adaptative (également appelée immunité acquise ou spécifique) est le type de L’immunité adaptative (également appelée immunité acquise ou spécifique) est le type de
défense qui est stimulé par les microbes qui envahissent les tissus, c’est-à-dire qu’elle défense qui est stimulé par les microbes qui envahissent les tissus, c’est-à-dire qu’elle
s’adapte à la présence des micro-organismes invasifs. s’adapte à la présence des micro-organismes invasifs.

Le système immunitaire adaptatif se compose des lymphocytes et de leurs produits, Le système immunitaire adaptatif se compose des lymphocytes et de leurs produits,
notamment les anticorps. notamment les anticorps. l’immunité adaptative se développe plus lentement et met en
œuvre une défense tardive et plus efficace contre les infections.
Les réponses immunitaires adaptatives ne seront déclenchées que si les microbes ou leurs
antigènes traversent les barrières épithéliales et sont délivrés dans les organes Les réponses immunitaires acquises font intervenir des mécanismes spécialisés pour
lymphoïdes où ils peuvent être reconnus par les lymphocytes. combattre différents types d’infections.

Les réponses immunitaires acquises font intervenir des mécanismes spécialisés pour
combattre différents types d’infections.

Introduction Introduction
Vue d’ensemble du système immunitaire Vue d’ensemble du système immunitaire

l'immunité adaptative l'immunité adaptative


Il existe deux types d’immunité adaptative, appelés immunité humorale et immunité
Les réponses immunitaires adaptatives ne seront déclenchées que si les microbes ou leurs cellulaire, qui font intervenir différentes cellules et molécules, et sont destinés à opposer
antigènes traversent les barrières épithéliales et sont délivrés dans les organes une défense respectivement aux microbes extracellulaires et intracellulaires.
lymphoïdes où ils peuvent être reconnus par les lymphocytes.
- L’immunité humorale s’exerce par l’intermédiaire de protéines appelées
Les anticorps (réponses immunitaires adaptatives) bloquent les infections et éliminent les anticorps, qui sont produites par des cellules portant le nom de lymphocytes B.
microbes, et les lymphocytes T éliminent les microbes intracellulaires.
- L’immunité cellulaire est une défense mise en œuvre contre ces microbes
Les cinétiques des réponses immunitaires naturelles et adaptatives sont des intracellulaires car elle s’exerce par l’intermédiaire de cellules appelées
approximations et peuvent varier en fonction des infections. lymphocytes T.
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Introduction Introduction
Vue d’ensemble du système immunitaire Vue d’ensemble du système immunitaire

Propriétés des réponses


immunitaires adaptatives.
Dans l’immunité humorale,
les lymphocytes B sécrètent des anticorps
qui éliminent les microbes extracellulaires.

Dans l’immunité cellulaire,


les lymphocytes T activent les macrophages
qui détruisent les microbes phagocytés, soit
tuent les cellules infectées.

Abbas & Lichtman, 2009 Types d’immunité adaptative. Abbas & Lichtman, 2009

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les cellules du système immunitaire
Les cellules du système immunitaire
Les cellules du système immunitaire sont composées de lymphocytes, de cellules Classiquement, les progéniteurs sont classés en deux familles :
spécialisées qui capturent et présentent les antigènes microbiens, et de cellules
effectrices qui éliminent les microbes. ● ceux qui proviennent d'une cellule souche myéloïde et donnent naissance
aux granulocytes, aux monocytes/macrophages, aux cellules dendritiques ;
Certaines cellules immunocompétentes ont été reconnues comme telles depuis
longtemps : les lymphocytes, les granulocytes, les monocytes/macrophages et les
cellules dendritiques. ● ceux qui proviennent d'une cellule souche lymphoïde et donnent naissance
aux lymphocytes T, B et NK (Natural Killers), aux ILCs (Innate Lymphoid Cells),
Ces cellules sont issues d'un précurseur commun, la cellule souche hématopoïétique aux NKT (Natural Killer T cells) et aux MAIT (Mucosal associated invariant T
pluripotente, située dans la moelle osseuse, capable d'auto-renouvellement et de cells).
différenciation en cellules souches à plus haut niveau de différenciation puis en
progéniteurs.
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Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les cellules du système immunitaire Les cellules du système immunitaire
Parmi les cellules de l'immunité innée, les granulocytes neutrophiles, monocytes / Les granulocytes
macrophages et cellules dendritiques phagocytent et détruisent des éléments
Les granulocytes se divisent en trois lignées distinctes : neutrophiles, éosinophiles et
étrangers sur lesquels elles reconnaissent des molécules représentatives des grandes
basophiles.
familles d'agents microbiens,
● Les granulocytes neutrophiles :
- les PAMPs (Pathogen Associated Recognition Pattern : Modèle de
Elles sont les plus nombreux dans la circulation sanguine et sont reconnaissables par
reconnaissance associé aux agents pathogènes), mais aussi des molécules
leur noyau polylobé.
associées au stress cellulaire,
- les DAMPs (Danger Associated Molecular Pattern : Modèle moléculaire associé Ils jouent un rôle majeur dans la défense antimicrobienne et dans l'inflammation aiguë
au danger), grâce à leurs immunorécepteurs appelés PRRs (Pattern Recognition par leur fonction de cellules phagocytaires et le contenu de leurs granules
Receptors). cytoplasmiques (plus de 100 enzymes différentes).

Il faut noter que les lymphocytes NK (Natural Killers) font également partie de Sous l'effet de facteurs chimiotactiques, les granulocytes neutrophiles sont les
immunité innée et détruisent les cellules infectées par des virus ou les cellules premières cellules de l'immunité innée à être recrutées dans les tissus en cas
tumorales. d'infection bactérienne, où elles y auront une durée de vie très brève.

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les cellules du système immunitaire Les cellules du système immunitaire
Les granulocytes Les granulocytes

● Les granulocytes éosinophiles : ● Les granulocytes basophiles :

Elles ont un noyau bilobé et des granulations colorées spécifiquement en rouge Elles ont un noyau bilobé peu visible du fait de l'abondance de leurs granulations
orangé par les techniques habituellement utilisées. métachromatiques contenant de l'histamine ainsi que des éléments très acides,
cytotoxiques et proinflammatoires.
Ceci est dû au caractère basique des composants cytotoxiques et proinflammatoires
qu'elles contiennent. Leur équivalent tissulaire est le mastocytes, présent en abondance dans les
muqueuses, et ils ont un rôle antiinfectieux.
Ces cellules sont retrouvées principalement dans les tissus et possèdent un rôle capital
dans les défenses antiparasitaires et certaines réactions d'hypersensibilité. Les basophiles et les mastocytes ont aussi un rôle important dans les hypersensibilités
immédiates.
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Effecteurs du système immunitaire


Effecteurs du système immunitaire
Les cellules du système immunitaire
Les monocytes/macrophages Les cellules du système immunitaire
Les monocytes ont également un cytoplasme granuleux contenant de nombreuses
enzymes. Les monocytes/macrophages
Moins nombreux que les granulocytes, ils circulent dans le sang et adhèrent aux parois Ce sont des cellules essentiellement phagocytaires, capables de capter des éléments
vasculaires avant de migrer dans les tissus en réponse à certains facteurs de tailles diverses (antigènes particulaires, macromolécules, agents microbiens,
chimiotactiques, où ils s'y différencieront en macrophages. cellules ou débris cellulaires) avant de les détruire puis de les présenter aux cellules de
l'immunité adaptative.
Historiquement, les macrophages tissulaires ont été désignés sous de nombreux noms
en fonction des organes où ils étaient observés : Ils produisent également de nombreuses cytokines importantes à toutes les étapes de
la réponse immunitaire, y compris dans la phase de réparation tissulaire.
- cellules de Küpffer dans le foie,
- microglie dans le cerveau,
- cellules mésangiales dans le rein,
- ostéoclastes dans l'os.

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les cellules du système immunitaire Les cellules du système immunitaire
Les cellules dendritiques Les Lymphocytes
Les cellules dendritiques sont localisées dans de nombreux tissus et organes dans un
état immature ayant une importante capacité de capture d'antigènes. Les lymphocytes sont les seules cellules qui portent des récepteurs spécifiques
d’antigènes, et sont par conséquent les médiateurs essentiels de l’immunité
À l'inverse, lorsqu'elles quittent les tissus et migrent vers les tissus lymphoïdes, elles adaptative.
subissent un processus de maturation qui leur fait perdre cette capacité au profit de
l'acquisition d'une propriété de présentation des antigènes aux lymphocytes T. Bien que tous les lymphocytes soient morphologiquement similaires et d’aspect
relativement quelconque, leurs lignées, leurs fonctions et leurs phénotypes sont
Ce sont les Cellules présentatrices d'antigènes (CPA) les plus importantes car elles sont extrêmement hétérogènes et ils sont capables de réponses et d’actions biologiques
capables d'activer des lymphocytes T naïfs, et jouent ainsi un rôle majeur dans complexes.
l'initiation de la réponse immunitaire adaptative.
On distingue les lymphocytes B, les lymphocytes T (auxiliaires ou cytotoxiques).
Il existe plusieurs types de cellules dendritiques qui possèdent des propriétés
différentes.
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Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les cellules du système immunitaire Les cellules du système immunitaire
Les Lymphocytes Les Lymphocytes
Les lymphocytes B Les lymphocytes T
les lymphocytes B sont les seules cellules capables de produire des anticorps ; par Les lymphocytes T sont les cellules de l’immunité cellulaire. Les récepteurs d’antigène
conséquent, elles constituent les cellules responsables de l’immunité humorale. des lymphocytes T ne reconnaissent que des fragments peptidiques d’antigènes
protéiques qui sont liés à des molécules spécialisées dans la présentation des peptides
Les lymphocytes B expriment des formes membranaires d’anticorps qui servent de
appelées molécules du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH), situées à la surface
récepteurs permettant de reconnaître les antigènes et de lancer le processus
de cellules spécialisées portant le nom de cellules présentatrices d’antigène.
d’activation de ces cellules.
Parmi les lymphocytes T, les lymphocytes T CD4+ sont appelés lymphocytes T auxiliaires
Les antigènes solubles et les antigènes situés à la surface des microbes et d’autres car ils aident les lymphocytes B à produire des anticorps et les phagocytes à détruire les
cellules peuvent se lier à ces récepteurs d’antigènes des lymphocytes B et déclencher microbes ingérés.
des réponses immunitaires humorales.
Certaines cellules T CD4+ appartiennent à une sous-population spéciale dont la fonction
Les lymphocytes B reconnaissent les antigènes solubles ou situés à la surface des est d’inhiber ou d’atténuer les réponses immunitaires ; ce sont les lymphocytes T
cellules et se différencient en cellules sécrétant les anticorps. régulateurs.

Effecteurs du système immunitaire


Effecteurs du système immunitaire
Les cellules du système immunitaire
Les Lymphocytes Les cellules du système immunitaire
Les lymphocytes T
Les cellules NK
Certaines cellules T CD4+ appartiennent à une sous-population spéciale dont la fonction
est d’inhiber ou d’atténuer les réponses immunitaires ; ce sont les lymphocytes T
régulateurs. Les lymphocytes NK ou cellules Natural Killer sont des cellules cytotoxiques localisées
dans le sang et les organes lymphoïdes périphériques.
Les lymphocytes CD8+ sont qualifiés de cytotoxiques ou cytolytiques (CTL) car ils tuent
(lysent) les cellules hébergeant des microbes intracellulaires. Ils reconnaissent et détruisent les cellules infectées, endommagées ou ciblées par des
anticorps de type IgG.
Les lymphocytes T cytotoxiques reconnaissent les antigènes sur les cellules infectées et
tuent ces cellules. Ils ont également une grande capacité de sécrétion de cytokines comme l'IFNγ.
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Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les cellules du système immunitaire Les cellules du système immunitaire

Les cellules lymphoïdes non conventionnelles


Les cellules lymphoïdes non conventionnelles

Ces cellules appartiennent à l'immunité innée ou sont à l'interface entre immunité Les MAIT (Mucosal- Associated Invariant T cells) sont une sous-population de
innée et adaptative. lymphocytes T à TCR semi-invariant localisés dans les muqueuses et possédant des
propriétés antimicrobiennes.
Les lymphocytes T γ/δ sont très proches des cellules NK, mais possèdent la
particularité d'exprimer un TCR reconnaissant des ligands variés différents du CMH.
Les cellules lymphoïdes innées (ILC) sont des effecteurs tissulaires jouant un rôle
Les cellules NK- T présentes dans les épithéliums et les tissus lymphoïdes important dans la défense contre les microorganismes ainsi que dans l'homéostasie
reconnaissent des lipides microbiens associés à la molécule CD1 via leur TCR semi- tissulaire et les phénomènes inflammatoires.
invariant.

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les cellules du système immunitaire
Les cellules du système immunitaire
Maturation des lymphocytes
Maturation des lymphocytes.

Les lymphocytes se développent à partir de précurseurs dans les organes lymphoïdes


primaires (moelle osseuse et thymus).

Les lymphocytes matures pénètrent dans les organes lymphoïdes périphériques, où ils
répondent à la présence d’antigènes étrangers, et en sortent pour recirculer dans le
sang et dans la lymphe.

Maturation des lymphocytes


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Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les organes du système immunitaire
Les organes du système immunitaire
Le système immunitaire est composé Les cellules souches lymphoïdes poursuivent leur maturation en
d'organes et de tissus dits lymphoïdes lymphocytes B ou T au sein des organes lymphoïdes primaires (ou centraux)
dévolus à la production de lymphocytes où ils acquièrent, entre autres, un récepteur propre à chaque cellule : c'est
et aux fonctions immunitaires. la constitution des répertoires T et B.

Ils sont connectés par les vaisseaux Les organes lymphoïdes secondaires (ou périphériques) sont peuplés des
sanguins et lymphatiques. cellules issues des organes lymphoïdes primaires et sont le lieu des
coopérations cellulaires aboutissant à la réponse immunitaire adaptative:
Le foie foetal est le premier organe de
différenciation des cellules immunitaires, Présentation et la reconnaissance des antigènes, l'activation,
relayé à la naissance par la moelle l'expansion clonale et la différenciation des lymphocytes en cellules
osseuse. effectrices.

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les organes du système immunitaire Les organes du système immunitaire
Les organes lymphoïdes primaires Les organes lymphoïdes primaires
Les organes lymphoïdes primaires sont: Moelle osseuse
- la moelle osseuse, dans laquelle sont par exemple En plus d'être le siège de l'hématopoïèse (source des populations cellulaires
générés les lymphocytes B et les cellules NK, sanguines), la moelle osseuse est le lieu de la maturation des lymphocytes B,
allant de l'acquisition du BCR (B Cell-Receptor) jusqu'aux processus de
- le thymus, dans lequel sont générés les lymphocytes T.
sélection négative des lymphocytes B autoréactifs générés.

Cette maturation a lieu au niveau du stroma médullaire, de la surface


externe de la cavité médullaire vers le centre où sont concentrées les
cellules les plus matures. Elle se fait grâce à des contacts et des signaux avec
les cellules stromales.
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Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les organes du système immunitaire Les organes du système immunitaire
Les organes lymphoïdes primaires Les organes lymphoïdes primaires
Thymus Thymus
Le thymus est le site de maturation et d'éducation
Les précurseurs lymphoïdes provenant de la moelle osseuse pénètrent dans
(processus de sélection) des lymphocytes T.
le thymus par des veinules postcapillaires situées au niveau de la jonction
Sur le plan histologique, chaque lobe thymique est corticomédullaire.
organisé en unités fonctionnelles, les lobules séparés
Ils migrent ensuite vers le cortex pour se diriger vers la médullaire.
entre eux par des invaginations de la capsule appelées
trabécules. Ces différentes régions ont des compositions cellulaires variées, permettant
Au sein de ces lobules se distinguent une zone externe, différents processus de maturation dont le but est de conserver les
la corticale, et une zone plus centrale, la médullaire. thymocytes ayant un TCR fonctionnel avec une capacité de reconnaissance
du soi limitée.

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les organes du système immunitaire Les organes du système immunitaire
Les organes lymphoïdes primaires Les organes lymphoïdes primaires
Thymus Après leur étape de maturation initiale, les
lymphocytes B et T quittent les organes lymphoïdes
En plus des thymocytes à différents stades de primaires sous forme de lymphocytes B naïfs ou T
développement, le thymus se compose des cellules naïfs.
épithéliales et des fibroblastes dans le cortex et
dans la médullaire, cette dernière contenant Ils circulent alors en continu dans les circulations
également des macrophages et des cellules sanguine et lymphatique, à travers les organes
dendritiques. lymphoïdes secondaires de tout l'organisme.

C'est à cet endroit qu'ils pourront rencontrer leur


antigène, s'activer et se différencier en cellules
effectrices.
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Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les organes du système immunitaire Les organes du système immunitaire
Les organes lymphoïdes secondaires Les organes lymphoïdes secondaires
Ils sont schématiquement classés en organes systémiques
● ils contiennent des zones où se localiseront de
et organes muqueux, présentant des caractéristiques
manière privilégiée :
communes :
- les lymphocytes T : zone paracorticale des ganglions
● leur développement dépend des cellules provenant des
lymphatiques
organes lymphoïdes primaires ;
- les lymphocytes B : centres germinatifs appelés aussi
follicules lymphoïdes
● leur développement prend lieu essentiellement après la
naissance au contact des antigènes de l'environnement ;
● dans ces structures, les HEV permettent l'entrée
contrôlée des lymphocytes.

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les organes du système immunitaire
Les organes du système immunitaire
Les organes lymphoïdes secondaires
Les organes lymphoïdes secondaires Enfin, c'est à partir des organes lymphoïdes secondaires que les effecteurs de
Ces organes sont le lieu de drainage et de concentration d'antigènes présents l'immunité adaptative, une fois activés, sont distribués vers les tissus
dans les tissus, la lymphe (ganglions lymphatiques), le sang (rate), ou les périphériques, via le canal lymphatique efférent, le canal thoracique puis le
muqueuses (tissu lymphoïde associé aux muqueuses: MALT). sang.

En parallèle, la vascularisation des organes lymphoïdes secondaires y permet Deux types d'organes lymphoïdes secondaires systémiques sont individualisés :
une circulation permanente des lymphocytes naïfs.
- la pulpe blanche de la rate
Ils constituent ainsi le lieu de rencontre privilégié entre les antigènes et les
différentes cellules participant à réponse immunitaire adaptative. - les ganglions lymphatiques.
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Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les organes du système immunitaire Les organes du système immunitaire
Les organes lymphoïdes secondaires
Les organes lymphoïdes secondaires
La rate :
La rate est l'organe lymphoïde secondaire le
plus volumineux (environ 150 à 200 grammes),
elle est de forme ovale et située dans
l'hypocondre gauche.
Elle est uniquement en relation avec la
circulation sanguine, qu'elle filtre grâce à une
forte vascularisation qui lui permet également
d'assurer l'immunosurveillance des antigènes
présents dans le sang.

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les organes du système immunitaire Les organes du système immunitaire
Les organes lymphoïdes secondaires
Les organes lymphoïdes secondaires
La rate :
La rate :
Au cours de la vie embryonnaire, la rate est d'abord hématopoïétique, comme
le foie foetal. La pulpe blanche est constituée de gaines lymphatiques ou PALS (gaines
lymphoïdes périartériolaires) composées essentiellement de lymphocytes
Après la naissance, elle comprend : avec une zone centrale riche en lymphocytes T (zone T) et une zone
- une pulpe rouge (99 % de son volume) riche en macrophages servant périphérique riche en lymphocytes B (zone B).
surtout à la dégradation des hématies,
La zone B est constituée d'une part de follicules lymphoïdes primaires ou
- une pulpe blanche (1 % de la masse splénique) localisée autour des secondaires et d'autre part de la zone marginale.
artérioles et correspondant au lieu de mise en place des réponses
immunitaires.
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Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les organes du système immunitaire Les organes du système immunitaire
Les organes lymphoïdes secondaires Les organes lymphoïdes secondaires

Les ganglions : Les ganglions :

Les ganglions sont capsulés, ont un aspect arrondi ou réniforme de 1 à 15 mm Ils jouent un rôle de filtres permettant la
de diamètre et sont au nombre de 500 à 1 000 chez l'homme. Des vaisseaux concentration des antigènes solubles ou
lymphatiques les relient pour former des chaînes ganglionnaires. pris en charge par les Cellules
présentatrices d'antigènes (CPA).
Chaque ganglion possède un système lymphatique afférent développé et un Leur position au carrefour de la circulation
seul vaisseau lymphatique efférent. hémolymphatique permet d'optimiser la
détection des antigènes par les cellules
Dispersés dans tout l'organisme afin de surveiller de nombreux territoires, ils immunitaires qui circulent à travers eux, et
drainent la lymphe émanant du liquide interstitiel qui baigne tous les tissus par donc le déclenchement des réponses
leurs lymphatiques afférents. immunitaires adaptatives.

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les organes du système immunitaire Les organes du système immunitaire
Les organes lymphoïdes secondaires Les organes lymphoïdes secondaires
Les ganglions : Les ganglions :
Les ganglions sont constitués de trois régions principales : La lymphe et les cellules qu'elle contient sortent des ganglions par un canal
- La zone corticale (zone B) contient des follicules lymphoïdes, riches en efférent. L'ensemble du réseau lymphatique est collecté par le canal thoracique
lymphocytes B. qui se déverse dans la veine sousclavière.
- La zone paracorticale (zone T) contient essentiellement des lymphocytes Cette organisation singulière avec une circulation hémolymphatique facilite les
T interagissant avec des cellules dendritiques qui leur présentent des échanges entre tous les partenaires cellulaires impliqués dans la réponse
antigènes. immunitaire.
- Au centre, les sinus ou cordons médullaires riches en macrophages sont
le site de capture des antigènes particulaires amenés par la lymphe.
06/01/2023

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les organes du système immunitaire
Les organes du système immunitaire

Les organes lymphoïdes secondaires Les organes lymphoïdes secondaires

Les organes lymphoïdes muqueux : Les organes lymphoïdes muqueux :

C'est un élément d'une extrême importance


Les organes lymphoïdes muqueux
pour assurer la protection contre les
regroupent, sous le nom de tissu lymphoïde
antigènes pénétrant au niveau des
associé aux muqueuses ou MALT, des entités
épithéliums muqueux qui représentent une
organiques nombreuses et variées
surface de plus de 400 m2 (muqueuses
représentant 80 % de la masse du tissu
respiratoire, digestive, urogénitale…).
lymphoïde présent dans l'organisme.

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Les organes du système immunitaire Qu'est-ce qu'un antigène ?

Les organes lymphoïdes secondaires Un antigène est une molécule de toute nature (organique ou non) pouvant
être reconnue par un récepteur à l'antigène de l'immunité adaptative.
Les organes lymphoïdes muqueux :
Ces récepteurs sont de deux types :
Le MALT est constitué de tissus lymphoïdes
diffus ou de structures individualisées
- le récepteur à l'antigène des lymphocytes B (BCR, pour B-Cell
comme, par exemple, dans le tractus digestif,
Receptor) devenant anticorps lorsqu'il est sécrété,
les Plaques de Peyer, l'appendice ou les
amygdales.
- le récepteur à l'antigène des lymphocytes T (TCR, pour T-Cell
Receptor).
06/01/2023

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Qu'est-ce qu'un antigène ? Qu'est-ce qu'un antigène ?

Le coprs humain produit en réalité plusieurs millions de molécules différentes Seuls les antigènes qui rovoquent une réponse immunitaire adaptative sont
de chacun de ces deux types. qualifiés d'immunogènes.

La propriété de liaison de l'antigène aux différents récepteurs lui confère son Certains antigènes sont caractérisés par des variations polymorphiques intra-
antigénicité. espèces, on parle alors d'allo-antigène.

Alors que les BCR reconnaissent toutes formes d'antigènes, à l'état natif, les Les allo-antigènes jouent un rôle très important lors des greffes.
TCR ne reconnaissent que des antigènes protéiques sous forme peptidique, et
lorsqu'ils sont associés aux molécules du Complexe majeur Les antigènes peuvent également être produits par l'individu lui-même, on
d'histocompatibilité (CMH). parle alors d'auto-antigène.

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Qu’est-ce qu’un anticorps ? Qu’est-ce qu’un anticorps ?
Les anticorps sont produits par les lymphocytes B et localisés à leur surface. Ils
Les anticorps sont des protéines qui servent à détecter tous les éléments ont d’abord un rôle de récepteur.
étrangers pénétrant dans l’organisme.
Lorsque le lymphocyte B reconnaît un antigène et qu’il s’active, il se
Les anticorps détectent en général des parties concrètes de ces corps transforme en plasmocyte producteur d’anticorps, qui sont libérés librement
étrangers, par exemple certaines protéines présentes à la surface des dans le torrent circulatoire sanguin.
bactéries ou des virus, appelées « antigènes » (bactériens ou viraux).
Les lymphocytes B activées peuvent également se transformer en
Lorsqu’un anticorps se fixe à une protéine étrangère, il agit comme un lymphocytes B mémoire.
marqueur et facilite leur reconnaissance et leur élimination par les cellules du
système immunitaire. Le système immunitaire peut alors répondre plus rapidement lorsqu’il
rencontre le même agent infectieux.
06/01/2023

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Qu’est-ce qu’un anticorps ? Qu’est-ce qu’un anticorps ?
Tous les anticorps ont une structure similaire. Ils possèdent une « région Les différentes classes d’anticorps
constante » (Fc) qui sert à interagir avec les cellules du système immunitaire, Les anticorps (immunoglobulines) sont divisés en différentes classes en
comme les macrophages ou les mastocytes. fonction de leur activité biologique (rôle) :

Les anticorps ont également une « région variable » (Fab), capable de Les IgM sont les premiers anticorps exprimés au cours de la réponse
reconnaître les antigènes. Cette région est dite « variable » parce qu’elle immunitaire. Elles agissent en tant que récepteur à la surface des lymphocytes
diffère pour chaque antigène, selon le lymphocyte B qui l’a produite. B et jouent un rôle important dans l’activation du système du complément.

Ce système de variabilité permet au système immunitaire de générer une large Les IgD agissent en tant que récepteur à la surface des lymphocytes B non
gamme d’anticorps, uniques et spécifiques contre un antigène donné, et de exposés à l’antigène.
fournir une réponse adaptée en fonction de l’agent pathogène.
Les IgA ont un rôle de défense immunitaire dans les muqueuses.

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Qu’est-ce qu’un anticorps ? Système du complément
Les différentes classes d’anticorps Le système du complément est un ensemble de protéines circulantes et
associées aux membranes qui jouent un rôle important dans les défenses
Les IgG ont un rôle prépondérant dans la défense contre les agents contre les microbes.
pathogènes qui envahissent le corps. Elles circulent abondamment dans le
sang, et sont les seules à pouvoir traverser la paroi du placenta. De nombreuses protéines du complément sont des enzymes protéolytiques et
l’activation du complément nécessite l’activation séquentielle de ces enzymes,
Les IgE jouent un rôle important dans les mécanismes de défense contre les parfois appelée cascade enzymatique.
vers et les parasites. Elles agissent également lors des réponses allergiques.
Leur fonction est liée à celle des mastocytes. La cascade du complément peut être activée par l’une des trois voies:
- voie alternative
- voie classique
- voie des lectines
06/01/2023

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Système du complément Système du complément

La voie alternative: La voie classique :


Elle est déclenchée lorsque certaines
Elle est déclenchée après que les
protéines du complément sont
anticorps se sont liés aux microbes ou
activées à la surface des microbes et
à d’autres antigènes,
ne peuvent pas être contrôlées car les
protéines régulatrices du complément
Ce qui en fait un composant de
ne sont pas présentes sur les microbes
l’immunité adaptative humorale.
(mais elles le sont sur les cellules de
l’hôte).
Cette voie est une composante de
l’immunité innée.

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Système du complément Système du complément
La voie des lectines: Les protéines activées du complément
fonctionnent comme des enzymes
Elle est activée lorsqu’une protéine protéolytiques clivant d’autres
plasmatique, la lectine liant le protéines du complément, formant
mannose, se lie aux résidus mannose une cascade enzymatique qui peut
terminaux des glycoprotéines de la s’amplifier rapidement.
surface des microbes.
Cette lectine active les protéines de la Le composant central du complément
voie classique, mais dans la mesure où est une protéine plasmatique appelée
l’activation est déclenchée en C3, qui est clivée par des enzymes
l’absence d’anticorps, ce processus fait produites dans les étapes initiales.
partie de l’immunité innée.
06/01/2023

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Système du complément Système du complément
Le fragment protéolytique principal
de C3, appelé C3b, se fixe de manière Le système du complément exerce
covalente aux microbes, et possède la trois fonctions dans les défenses de
capacité d’activer en aval les l’hôte.
protéines du complément à la surface
des microbes. En premier lieu, la protéine C3b
recouvre les microbes et favorise la
Les trois voies d’activation du liaison de ces microbes aux
complément diffèrent quant à la phagocytes, grâce aux récepteurs de
manière dont elles sont déclenchées, C3b exprimés sur les phagocytes.
mais elles partagent les étapes
tardives et exercent les mêmes
fonctions effectrices.

Effecteurs du système immunitaire Effecteurs du système immunitaire


Système du complément Système du complément
Ainsi, les microbes, qui sont opsonisés
par les protéines du complément, sont En troisième lieu, l’activation du
rapidement ingérés et détruits par les complément culmine avec la
phagocytes. formation d’un complexe de protéines
polymérisées qui s’insère dans la
En second lieu, certains fragments membrane cellulaire microbienne,
protéolytiques du complément, perturbant la perméabilité
particulièrement C5a et C3a, sont membranaire et causant ainsi soit une
chimiotactiques pour les phagocytes, lyse osmotique soit la mort
et favorisent le recrutement apoptotique du microbe.
leucocytaire (inflammation) au site
d’activation du complément.
06/01/2023

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation
Le système immunitaire en action Le système immunitaire en action
Au cours de cette partie, nous prendrons l'exemple d'une réponse Au moment de la pénétration, les cellules immunitaires innées résidentes du
immunitaire à une infection bactérienne extracellulaire avec une porte tissu sous-cutané, macrophages et cellules dendritiques immatures, vont
d'entrée cutanée. pouvoir reconnaître comme anormale (danger) la présence de ces bactéries
(leurs immunorécepteurs) pour initier une réponse inflammatoire.
À l'état basal, l'épiderme joue une barrière physique naturelle empêchant la
pénétration de la bactérie pathogène. Cette protection est renforcée par une En parallèle, les cellules dendritiques immatures, suite aux signaux dangers
compétition pour les nutriments avec la flore commensale cutanée ainsi que reçus, entament un processus de maturation et migrent vers les organes
la présence de peptides et enzymes antibactériens. lymphoïdes secondaires.

Au niveau du site de l'infection, les anticorps auront la capacité de détruire


Une rupture de cette barrière (coupure, piqûre…) est donc nécessaire afin que directement les bactéries par activation du complément ou bien de favoriser
la bactérie pénètre dans l'organisme. leur phagocytose par les macrophages, puis un certain nombre de processus
permettent la réparation tissulaire.

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation
Les mécanismes d’action de l’immunité innée
Le système immunitaire en action

A. L'initiation de la réaction inflammatoire


Les épithéliums continus de la peau et des tractus digestif, respiratoire et
urogénital constituent des barrières physiques et chimiques (pH, enzymes,
protéines antimicrobiennes) contre les infections.

Les signaux de danger (microorganismes, produits de dégradation tissulaire,


cytokines pro-inflammatoires…) vont activer les cellules résidentes des tissus,
notamment les mastocytes et les macrophages.

Ceux-ci vont sécréter des substances (histamine, TNFα…) qui vont activer les
cellules endothéliales (expression de molécules d'adhérence), augmenter la
perméabilité vasculaire et provoquer une vasodilatation.
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Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation
Les mécanismes d’action de l’immunité innée Les mécanismes d’action de l’immunité innée
B. Le recrutement et migration des phagocytes
A. L'initiation de la réaction inflammatoire
Les polynucléaires neutrophiles et les monocytes/macrophages sont des
Ce processus permet de faciliter le recrutement des cellules immunitaires cellules mobiles capables de migrer très rapidement de façon orientée vers un
circulantes depuis le sang vers les tissus (diapédèse). site infectieux ou inflammatoire.
Cliniquement, cette activation va se traduire par les 4 signes cardinaux de Cette migration se fait sous l'influence d'un gradient de concentration de
l'inflammation : rougeur, chaleur, douleur, tuméfaction (œdème). molécules chimio-attractantes émises par l'agent pathogène ou induites par
celui-ci.

Des récepteurs pour ces molécules, présents à la surface des polynucléaires


neutrophiles ou des monocytes/macrophages, induisent une migration
orientée dans le sens du gradient (chimiotactisme).

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation
Les mécanismes d’action de l’immunité innée Les mécanismes d’action de l’immunité innée
B. Le recrutement et migration des phagocytes B. Les mécanismes effecteurs de l'immunité innée
1. L'opsonisation
La fixation des polynucléaires neutrophiles et des monocytes/macrophages à
leur cible est facilitée si cette dernière est opsonisée par des
immunoglobulines (particulièrement IgG1 et IgG3) ou des protéines du
complément (principalement C3b). Les molécules douées de cette propriété
sont appelées opsonines.

Les protéines provenant de l'activation du complément, notamment C3b et


C3bi, se déposent à la surface de l'agent pathogène et se lient aux récepteurs
des cellules immunitaires.
06/01/2023

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation
Les mécanismes d’action de l’immunité innée Les mécanismes d’action de l’immunité innée
B. Les mécanismes effecteurs de l'immunité innée B. Les mécanismes effecteurs de l'immunité innée
2. La phagocytose 3. La dégranulation
La reconnaissance et l'adhérence à la cible sont le plus souvent suivies par Le mécanisme de dégranulation est effectué principalement par les
l'ingestion de la particule lorsque sa taille le permet (phagocytose). polynucléaires et permet le déversement rapide (quelques secondes) de
substances bactéricides à l'extérieur de la cellule, mais également dans le
L'ingestion du pathogène se fait grâce à la formation du phagosome, vacuole
phagosome. On peut noter que la centaine d'enzymes différentes présentes
contenant la particule ingérée. Un phagolysosome est ensuite constitué
dans les polynucléaires permettent la destruction de pratiquement toutes les
lorsque les diverses granulations contenues dans le phagocyte ont fusionné
structures biologiques (myéloperoxidase).
avec le phagosome.
Tous ces événements permettent une destruction optimale de l'agent En plus des enzymes, les granulations contiennent des molécules bactéricides,
pathogène dans l'espace protégé du phagolysosome. Les débris du micro- des médiateurs de l'inflammation et des cytokines.
organisme digéré sont ensuite éjectés à l'extérieur.

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation
Les mécanismes d’action de l’immunité innée Les mécanismes d’action de l’immunité innée
B. Les mécanismes effecteurs de l'immunité innée B. Les mécanismes effecteurs de l'immunité innée
4. L'explosion oxydative 5. La nétose

Elle correspond à la production de formes réactives de l'oxygène (FRO) par La production de Neutrophil Extracellular Traps (NETs) est un mécanisme
activation du système enzymatique de la NADPH oxydase. appelé nétose, correspondant à la libération de filaments d'ADN issus du
noyau ou des mitochondries, recouverts de nombreux composants
Les principaux producteurs de FRO sont les polynucléaires neutrophiles et les microbicides provenant des granulations ou du cytoplasme.
monocytes.
Ces NETs constituent des pièges physiques pour capter, en particulier, les
Ces FRO altèrent la structure des protéines, des lipides et des acides micro-organismes de grande taille comme les champignons. Ce mécanisme
nucléiques, participant ainsi à la destruction des microorganismes infectieux. semble principalement le fait des polynucléaires neutrophiles, mais il a pu être
observé dans d'autres cellules myéloïdes.
06/01/2023

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation


Les mécanismes d’action de l’immunité innée Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation
B. Les mécanismes effecteurs de l'immunité innée
Les mécanismes d’action de l’immunité innée

C. Le lien avec l'immunité adaptative


En plus de son action microbicide, la réponse innée a un rôle dans le
déclenchement des réponses adaptatives.
Ce rôle est rempli principalement par les cellules dendritiques. À l'état basal,
les cellules dendritiques sont des cellules sentinelles qui patrouillent les tissus
en échantillonnant leur environnement en permanence.

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation

Les mécanismes d’action de l’immunité innée Les mécanismes d’action de l’immunité innée

C. Le lien avec l'immunité adaptative D. La réparation tissulaire et la régulation de la réponse inflammatoire.


Après élimination de l'agent pathogène, la réponse inflammatoire s'autolimite
Lors du déclenchement d'une réponse inflammatoire, les cellules dendritiques
afin de réduire les dommages tissulaires.
qui ont reconnu un pathogène vont s'activer et se transformer en CPA.
Ceci implique la suppression des gradients de molécules chimioattractantes et
Elles vont alors exprimer le récepteur de chimiokine CCR7 qui leur permet la production de médiateurs antiinflammatoires afin d'arrêter l'accumulation
d'entrer dans les vaisseaux lymphatiques et de migrer jusqu'à la zone des cellules dans le site inflammatoire et de diminuer leur activation.
T-dépendante des organes lymphoïdes secondaires où elles pourront
présenter leurs antigènes aux lymphocytes T. Cette résolution est déclenchée par les médiateurs proinflammatoires eux-
mêmes (cytokines, médiateurs lipidiques...) par un mécanisme de
rétrocontrôle négatif.
06/01/2023

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation

Les mécanismes d’action de l’immunité innée Les mécanismes d’action de l’immunité innée

D. La réparation tissulaire et la régulation de la réponse inflammatoire. D. La réparation tissulaire et la régulation de la réponse inflammatoire.
,
Lors de la résolution de l'inflammation, les macrophages jouent un rôle L'efférocytose va entraîner un changement de polarisation des macrophages
majeur dans l'élimination des cellules mortes et des débris cellulaires, qui vont passer d'un phénotype pro-inflammatoire (M1) à un phénotype anti-
favorisant ainsi le retour à l'homéostasie. inflammatoire (M2). Les macrophages M2 vont produire de l'IL-10 et du TFG-β
qui ont de nombreux effets anti-inflammatoires notamment sur les cellules
En effet, une fois leur action microbicide effectuée, les polynucléaires immunitaires et participent au déclenchement des mécanismes de réparation
neutrophiles rentrent en apoptose. La phagocytose des neutrophiles tissulaires.
apoptotiques par les macrophages est appelée l'efférocytose (littéralement « Les cellules de l'immunité innée ne sont donc pas uniquement des cellules
emmener les cellules à la tombe »). tueuses, elles jouent également un rôle crucial dans la régulation des réponses
immunitaires, ainsi que dans le remodelage tissulaire.

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation

Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative

Le système immunitaire adaptatif utilise trois stratégies principales pour lutter


contre la plupart des microbes. L’objectif de la réponse adaptative est d’activer ces mécanismes de défense
■ Des anticorps sécrétés se lient aux microbes extracellulaires, les contre les microbes présents dans différents endroits anatomiques, comme la
empêchent d’infecter les cellules de l’hôte et favorisent leur ingestion et lumière intestinale, la circulation ou à l’intérieur des cellules.
leur destruction par les phagocytes.
Toutes les réponses immunitaires adaptatives se développent par étapes, dont
■ Les phagocytes ingèrent les microbes et les tuent, alors que les chacune correspond à des réactions lymphocytaires.
cellules T auxiliaires renforcent les propriétés microbicides des
phagocytes.
■ Les lymphocytes T cytotoxiques détruisent les cellules infectées par
des agents inaccessibles aux anticorps.
06/01/2023

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation
Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative
Phases des réponses immunitaires adaptatives
Phases des réponses immunitaires adaptatives

La capture et la présentation des antigènes microbiens

Lorsque des microbes entrent par un épithélium, leurs


protéines et antigènes sont captés par les cellules
dendritiques qui résident dans cet épithélium, et les
antigènes associés aux cellules sont transportés vers les
ganglions de drainage.

Les antigènes protéiques sont apprêtés dans les cellules


dendritiques qui les transforment en peptides, lesquels sont
présentés à la surface des APC en association avec des
molécules du CMH.

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation
Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative
Phases des réponses immunitaires adaptatives Phases des réponses immunitaires adaptatives

La capture et la présentation des antigènes microbiens Immunité cellulaire : activation des lymphocytes T
avec élimination des microbes associés aux cellules
Les cellules T naïves reconnaissent ces complexes peptide- La combinaison des signaux (antigène, costimulation et
CMH. C’est de cette manière que les réponses des cellules T cytokines) stimule la prolifération des cellules T et leur
sont déclenchées. différenciation en cellules T effectrices.

Les antigènes protéiques sont également reconnus par les Les différentes sous-populations de cellules T se
lymphocytes B dans les follicules lymphoïdes périphériques différencient en cellules effectrices dotées de
des organes lymphoïdes. propriétés fonctionnelles distinctes.
Les cellules T CD4+ naïves deviennent des cellules T
Les polysaccharides et d’autres antigènes non protéiques
auxiliaires ; les cellules T CD8+ naïves deviennent des
sont capturés dans les organes lymphoïdes et sont reconnus
CTL.
par les lymphocytes B, mais pas par les cellules T.
06/01/2023

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation
Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative
Phases des réponses immunitaires adaptatives Phases des réponses immunitaires adaptatives
Immunité cellulaire : activation des lymphocytes T Immunité humorale : activation des lymphocytes B
avec élimination des microbes associés aux cellules avec élimination des microbes extracellulaires
Les cellules T auxiliaires et les CTL (générées dans les Lors de leur activation, les lymphocytes B prolifèrent
organes lymphoïdes) peuvent migrer dans le sang vers puis se différencient en plasmocytes qui sécrètent
tout site où l’antigène (microbe) est présent. différentes classes d’anticorps dotées de fonctions
distinctes.
Les lymphocytes T effecteurs sont réactivés par
l’antigène dans les foyers infectieux et exercent les Les cellules B ingèrent les antigènes protéiques, les
fonctions responsables de l’élimination des microbes. dégradent et présentent des peptides liés aux
molécules du CMH en vue de la reconnaissance par les
Les cellules T auxiliaires produisent des cytokines et
cellules T auxiliaires.
expriment à leur surface des molécules qui se lient à
des récepteurs des cellules B et des macrophages ; elles Les cellules T auxiliaires expriment des cytokines et des
stimulent ainsi la production d’anticorps ou la lyse des protéines de surface qui contribuent à l’activation des
microbes ingérés par les macrophages. lymphocytes B.

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation
Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative
Phases des réponses immunitaires adaptatives Phases des réponses immunitaires adaptatives
Immunité humorale : activation des lymphocytes B Activation conjointe les lymphocytes T et B avec les
avec élimination des microbes extracellulaires antigènes :
une activation complète des lymphocytes spécifiques
La réponse immunitaire humorale combat les microbes
d’antigènes nécessite deux signaux : l’antigène lui-même
de plusieurs manières.
constitue le « signal 1 », alors que les microbes, les
réactions antimicrobiennes de l’immunité innée et les
Les anticorps se lient aux microbes et les empêchent
cellules de l’hôte lésées par les microbes peuvent tous
d’infecter les cellules ; les microbes sont ainsi
fournir le « signal 2 ».
neutralisés.

Les anticorps couvrent les microbes et favorisent leur Cette exigence de seconds signaux dépendant des
phagocytose. En effet, les phagocytes (les neutrophiles microbes assure que les lymphocytes répondent aux
et les macrophages) sont porteurs de récepteurs pour agents infectieux et non à des substances non
les anticorps. infectieuses inoffensives. Nécessité de deux signaux
pour l’activation des lymphocytes
06/01/2023

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation
Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative
Phases des réponses immunitaires adaptatives Atténuation des réponses immunitaires et mémoire immunologique
Activation conjointe les lymphocytes T et B avec les Une majorité de lymphocytes effecteurs induits par un
antigènes : agent pathogène meurent par apoptose après
l’élimination du microbe, ce qui ramène le système
Dans les situations expérimentales ou en cas de
immunitaire à son état de repos.
vaccination, les réponses immunitaires adaptatives
peuvent être induites par des antigènes en l’absence de
Ce retour à la stabilité ou à l’état d’équilibre est appelé
microbes.
homéostasie. Elle se produit parce que les microbes
fournissent l’essentiel des stimuli nécessaires à la survie
Dans tous ces cas, les antigènes doivent être administrés
et à l’activation des lymphocytes et que les cellules
en association avec des substances appelées adjuvants,
effectrices ont une durée de vie courte.
qui déclenchent les mêmes réactions immunitaires innées
que celles qui sont provoquées par les microbes.
Par conséquent, avec l’élimination des stimuli, les
lymphocytes activés ne sont plus maintenus en vie.
Un grand nombre d’adjuvants puissants sont des produits
Nécessité de deux signaux
dérivés de microbes. pour l’activation des lymphocytes

Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation Mécanismes de la réponse immunitaire et leur régulation
Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative Les mécanismes d’action de l’immunité adaptative
Atténuation des réponses immunitaires et mémoire immunologique Atténuation des réponses immunitaires et mémoire immunologique
La première activation des lymphocytes génère des La première activation des lymphocytes génère des
cellules mémoire à longue durée de vie ; elles peuvent cellules mémoire à longue durée de vie ; elles peuvent
survivre pendant des années après l’infection. survivre pendant des années après l’infection.

Les cellules mémoire proviennent de l’expansion de la Les cellules mémoire proviennent de l’expansion de la
population de lymphocytes spécifiques de l’antigène population de lymphocytes spécifiques de l’antigène
(elles sont plus nombreuses que les cellules naïves (elles sont plus nombreuses que les cellules naïves
spécifiques des divers antigènes et présentes avant spécifiques des divers antigènes et présentes avant
toute rencontre avec l’antigène). toute rencontre avec l’antigène).

Les cellules mémoire répondent plus rapidement et Les cellules mémoire répondent plus rapidement et
plus efficacement contre l’antigène que les cellules plus efficacement contre l’antigène que les cellules
naïves. C’est pourquoi la génération de cellules naïves. C’est pourquoi la génération de cellules
mémoire est un objectif important de la vaccination. mémoire est un objectif important de la vaccination.
06/01/2023

Immunpathologie Immunpathologie
Maladie Auto-immune Maladie Auto-immune
Elles sont très hétérogènes et sont classées habituellement en deux groupes :

Chez l'animal et chez l'Homme, la rupture de tolérance au soi conduit à l'activation de ● les maladies spécifiques d'organes dans lesquelles les anticorps ou les
lymphocytes T et B auto-réactifs (production de cellules effectrices ou d'auto-anticorps lymphocytes T sont dirigés contre des antigènes restreints à une distribution
reconnaissant des constituants de l'hôte et responsables de lésions cellulaires et tissulaire ou à un organe
tissulaires). Exemples : diabète de type 1, thyroïdite de Hashimoto.

Dans certains cas, peuvent aboutir à une symptomatologie clinique de maladies auto-
immunes. ● les maladies non spécifiques d'organe, dites maladies auto-immunes systémiques,
où la distribution des autoantigènes cibles est ubiquitaire et où la formation de
Les maladies auto-immunes sont fréquentes (prévalence, toutes confondues : 5 %) et complexes immuns circulants, notamment contribue au développement d'une
représentent une cause importante de mortalité dans les pays développés. maladie systémique avec des atteintes diffuses et polymorphes de différents
organes au cours du temps
Exemple : le lupus érythémateux systémique.

Immunpathologie Immunpathologie
Maladie Auto-immune Maladie Auto-immune
Auto-immunité : principes et pathogénie Auto-immunité : principes et pathogénie
L’auto-immunité est définie comme une réponse immunitaire dirigée contre des antigènes
du soi (antigènes autologues : anticorps contre des antigènes du soi ). Elle constitue une Les principaux facteurs contribuant au
cause importante de pathologies. développement de l’auto-immunité sont,
Toutefois, dans de nombreux cas, des maladies associées à des réponses immunitaires - d’une part, des gènes de susceptibilité
incontrôlées sont qualifiées d’auto-immunes sans que des réponses contre des antigènes
du soi aient été clairement démontrées. - d’autre part, des facteurs environnementaux
Les principaux facteurs contribuant au développement de l’auto-immunité sont, d’une part, déclenchant, comme les infections.
des gènes de susceptibilité et, d’autre part, des facteurs environnementaux déclenchant,
comme les infections.

Néanmoins, malgré notre connaissance croissante des anomalies immunologiques


susceptibles d’entraîner une auto-immunité, nous ne connaissons pas l’étiologie des
maladies auto-immunes humaines.
06/01/2023

Immunpathologie Immunpathologie
Maladie Auto-immune Maladie Auto-immune
Auto-immunité : principes et pathogénie Auto-immunité : principes et pathogénie
malgré notre connaissance croissante des anomalies immunologiques susceptibles
Dans ce modèle de maladie auto-immune d’entraîner une auto-immunité, nous ne connaissons pas l’étiologie des maladies auto-
spécifique d’un organe déclenchée par les immunes humaines.
lymphocytes T, différents locus géniques
peuvent conférer une susceptibilité à l’auto- L’absence de compréhension est principalement due aux trois facteurs suivants :
immunité, probablement en influençant le
maintien de la tolérance au soi. - les maladies auto-immunes humaines sont généralement hétérogènes
et multifactorielles ;
Des facteurs environnementaux déclenchants,
- les autoantigènes inducteurs et cibles des réactions auto-immunes sont souvent
comme des infections ou d’autres stimulus
inconnus ;
inflammatoires, favorisent l’afflux de
lymphocytes dans les tissus et l’activation des - les maladies peuvent apparaître sur le plan clinique longtemps après que les
lymphocytes T autoréactifs, entraînant des réactions auto-immunes aient été induites.
lésions tissulaires.

Immunpathologie Immunpathologie
Hypersensibilités Hypersensibilités
Les troubles qui sont provoqués par les réponses immunitaires portent le nom Les différents types d’hypersensibilités
d’hypersensibilités.
Les hypersensibilités sont généralement classées sur base du mécanisme immunologique
Ce terme reflète l’idée qu’une réponse immunitaire dirigée contre un antigène peut principal à l’origine des lésions tissulaires et de la maladie.
induire une sensibilité lors d’une nouvelle confrontation avec cet antigène et, par
On peut distinguer entre des dénominations descriptives, préférabkes car elles sont plus
conséquent, l’hypersensibilité correspondra à des réponses immunitaires excessives ou
informatives, et une classification numérique:
aberrantes.
- L’hypersensibilité immédiate (hypersensibilité de type I),
Les hypersensibilités peuvent être provoquées par deux types de réponses immunitaires
anormales : - d’hypersensibilités assurées par les anticorps (hypersensibilité de type II),
- D’une part, les réponses aux antigènes étrangers peuvent être dérégulées ou non
- les anticorps peuvent former des complexes immuns qui se déposent dans les
contrôlées, provoquant des lésions tissulaires.
vaisseaux sanguins (hypersensibilité de type III).
- D’autre part, les réponses immunitaires peuvent être dirigées contre des - hypersensibilité retardée maladies impliquant les lymphocytes T (hypersensibilité
antigènes du soi (antigènes autologues), en raison d’un défaut de tolérance au soi. de type IV).
06/01/2023

Immunpathologie Immunpathologie
Hypersensibilités Hypersensibilités
Les différents types d’hypersensibilités Les différents types d’hypersensibilités

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Hypersensibilités Hypersensibilités
Les différents types d’hypersensibilités Les différents types d’hypersensibilités
06/01/2023

Immunpathologie
Immunpathologie
Immunodéficiences
Immunodéficiences
Caractéristiques des déficits immunitaires

Les troubles provoqués par un dysfonctionnement de l’immunité sont appelés


immunodéficiences.

Certaines de ces maladies peuvent provenir d’anomalies génétiques affectant un ou


plusieurs constituants du système immunitaire. Elles sont alors appelées
immunodéficiences congénitales (ou primaires).

D’autres altérations du système immunitaire peuvent provenir d’infections, de carences


nutritionnelles, de traitements responsables d’une perte ou d’anomalies de la fonction de
différents éléments du système immunitaire. Il s’agira alors d’immunodéficiences acquises
(ou secondaires).

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