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DEFINITION

La pharmacologie spéciale est une branche de la pharmacologie qui a pour objectif l’étude
des médicaments par groupe thérapeutique.

MUBA WA NGOY Dieu-merci : Master en Gestion de Programmes de Santé de la Reproduction


Notes de cours de pharmacologie Spéciale
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA THERAPEUTIQUE ANTI-INFECTIEUSE

I.1 LES MEDICAMENTS ANTI-INFECTIEUX


1.1. DEFINITION
Ce sont des substances qui empêchent le développement et la multiplication des
germes infectieux dans l’organisme.

Exemple des agents anti-infectieux :


- les antibiotiques,
- les sérums thérapeutiques
- les vaccins etc…
1.2. BASE DE LA THERAPEUTIQUE ANTI-INFECTIEUX
2.1. DEFENSE NATURELLE DE L’ORGANISME
Il existe chez toute personne une défense naturelle contre les maladies qu’on appelle
« IMMUNITE ».
2.2. L’IMMUNITE
C’est la capacité ou le degré de l’organisme à se défendre face aux microbes ou
agents agresseurs.
2.3. TYPES D’IMMUNITES
Nous avons deux sortes d’immunités à savoir :
- immunité naturelle et,
- immunité acquise ou attendue.
3.1. IMMUNITE NATURELLE
Les principaux facteurs constituants cette immunité sont appelés « ANTI CORPS » et
ces anti corps sont essentiellement véhiculés par les sérums sanguins.
3.2. IMMUNITE ACQUISE OU ATTENDUE
Ce type d’immunité est acquis après l’administration de certaines substances anti-
infectieuses comme par exemple : le vaccin, le sérum thérapeutique etc. …
Le vaccin est administré pour la prévention des maladies infectieuses tant virales,
parasitaires que bactériennes tandis que le sérum est administré à titre curatif.

L’immunité acquise peut-être passive (obtenue au moyen de sérum thérapeutique)


ou active (obtenue au moyen de vaccin ou après une première infection contactée).
3.3. L’IMMUNO-DEPRESSION
C’est l’incapacité de l’organisme à se défendre contre ou lutter contre une attaque
microbienne après sa défaillance.
3.4. L’IMMUNITE COLLECTIVE
C’est lorsque un grand nombre de la population est suffisamment immunisée par la
vaccination contre une certaine maladie. Cette immunité collective empêche
également les épidémies en enrayant la propagation de la maladie.

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1. LES VACCINS
1.1. DEFINITION
Les vaccins sont des substances biologiques procurant de l’immunité à l’organisme
par la fabrication des anticorps après leur introduction dans l’organisme dans le but
de prévenir certaines maladies spécifiques.
Les vaccins trouvent leur importance surtout dans les maladies épidémiques et
endémiques graves comme par exemple en cas de : la rougeole, la poliomyélite, la
covid-19, la maladie à virus Ebola etc…

NB : pour éviter certaines manifestations négatives comme les allergies liées au


vaccin et au sérum thérapeutique, il est préférable de réaliser une épreuve de
tolérance à toute personne ayant un problème d’allergie.

1.2. TYPES DES VACCINS


1.3. Le principal composant d’un vaccin est «l’agent infectieux» (virus, bactérie ou
parasite) responsable d’une quelconque maladie mais ce dernier, rendu inoffensif.
On distingue trois (3) types de vaccins à savoir :
- vaccins vivants atténués
- vaccins tués ou inactivés
- anatoxines.
2.1. LES VACCINS VIVANTS ATTENUES
Les Vaccins dits atténués sont fabriqués à base d’un agent infectieux vivant, mais
dont son pouvoir de pathogénicité a été atténué par différents procédés de manière
à ce que son administration n’entraine aucune maladie dans l’organisme une fois
administré.
Ces types de vaccins sont donnés en une seule injection, ils ne demandent donc pas
des rappels.
Exemple :
- Bacille de Calmet Guérin (BCG)
- Vaccin anti amaril (VAA)

2.2. VACCINS TUES OU INACTIFS


Ces vaccins sont obtenus par l’utilisation des agents infectieux (ou une toxine
produite par ceux-ci) ayant été tués grâce à un produit chimique ou par la chaleur et
rendu sensiblement inoffensif vis-à-vis de l’organisme après son introduction dans
l’organisme, mais tout en restant capable de susciter une réponse immunitaire.
Ce sont des vaccins qui demandent des injections multiples (rappels) pour pouvoir
conférer l’immunité à l’organisme.
Exemple :
- Vaccin anti poliomyélitique oral (VPO)
- Vaccin anti Rota virus (Rotacyl) utilize pour prévenir les dirrhées infantiles
dues aux virus rota
- Vaccin anti pneumonique virale (PCV13).

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2.3. ANATOXINES
Ces vaccins sont préparés en utilisant la toxine d’un micro-organisme qui a perdu son
pouvoir toxique mais, ayant conservé son pouvoir immunisant après son introduction
dans l’organisme.
Exemple :
- Anatoxine tétanique (vaccin antitétanique)
- Anatoxine diphtérique (vaccin anti diphtérie)
1.4. ETUDE DES VACCINS
4.1. LE BACILLE DE CELMET GUERIN (BCG)
C’est un vaccin vivant qui est utilisé pour protéger contre la tuberculose.

4.2. LE VACCIN ANTI POLIOMYELITIQUE ORAL (VPO)


C’est un vaccin inactivé ou tué utilisé pour lutter contre la poliomyélite.
NB : parlant de vaccin anti poliomyélitique, nous en avons deux sortes dont l’un est
obtenu par l’utilisation d’un agent infectieux vivant (pour le vaccin anti
poliomyélitique injectable ou VPI) et l’autre obtenu par l’utilisation d’un agent
infectieux tué ou inactivé (VPO ou vaccin anti poliomyélitique oral salin).
4.3. LE VACCIN ANTI ROTAVIRUS (rotacyl ou rotarix).
C’est un vaccin tué ou inactivé utilisé pour protéger contre les diarrhées infantiles
causées par les virus rota ou rota virus.

4.4. LE VACCIN ANTI TETANIQUE (VAT)


C’est un vaccin tué utilisé pour protéger contre le tétanos maternel.
4.5. LE VACCIN PENTAVALENT
C’est une association de 5 antigènes (dont 3 tués et 2 anatoxines) protégeant contre
5 différentes maladies à savoir :
- le tétanos (anatoxine)
- la diphtérie (anatoxine)
- la coqueluche
- l’hépatite virale B et
- la méningite à haemophilis influenzae type B (Hib).

4.6. LE VACCIN ANTI PNEUMONIQUE (PCV13)


C’est un vaccin conjugué utilisé pour prévenir la pneumonie virale.
4.7. LE VACCIN ANTI ROUGEOLEUX (VAR)
C’est un vaccin atténué utilisé pour la protection contre la rougeole.
4.8. LE VACCIN ANTI AMARIL (VAA)
C’est un vaccin atténué utilisé pour lutter contre la fièvre jaune.
4.9. LE VACCIN ANTI RUBEOLEUX (RR)
C’est un vaccin introduit récemment dans le calendrier vaccinal de routine en RDC
qui a pour objectif, protéger l’enfant contre la Rubéole. C’est un vaccin vivant.

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4.10. VACCIN ANTI CHOLERIQUE ORAL (VCO)


C’est un vaccin qui protège contre le choléra. Ce vaccin offre une protection contre le
choléra en stimulant la réponse immunitaire intestinale, limite la colonisation de
l’intestin par vaccin cholérae si l’on est exposé par la suite.
 POSOLOGIE :
- adulte et enfant de plus de 6 ans : 2 doses par voie orale à l’intervalle d’au
moins d’une semaine.
- enfant de moins de 6 ans : 3 doses par voie orale à intervalle d’au moins d’une
semaine.
 NB : le vaccin n’est pas administré aux enfants de moins de 2 ans.

1.5. AUTRES VACCINS

 COVOVAX : c’est un vaccin dérivé du vaccin développé par Novavax et la coalition pour
les innovations en matière de préparation aux épidémies. C’est un vaccin qui nécessite
des rappels (2 injections à la dose de 0,5 ml en IM).

 ASTRA ZENECA : vaccin tué utilisé pour protéger contre la covid-19.


 POSOLOGIE : 0,5ml en intra musculaire (dans les muscles deltoïdiens) avec un intervalle
de 8 à 12 semaines (2 doses au totale).

 MODERNA : c’est un vaccin utilisé pour protéger contre la covid-19. 2 doses sont
recommandées à un intervalle de 4 et 8 semaines.
 POSOLOGIE : Selon les tranches d’âges :
- 17 ans et plus : 2 doses de 0.5 ml à 8 semaines d’intervalle en IM/ muscles
deltoïdiens.
- 12 à 17 ans : 2 doses de 0.5 ml à 4 semaines d’intervalle en IM/ muscles
deltoïdiens.
- 6 à 11 ans : 2 doses de 0.25 ml à 4 semaines d’intervalle en IM/ muscles
- 6 mois à 5 ans : 2 doses de 0.25 ml à 4 semaines d’intervalle en IM/ muscles
deltoïdiens.
NB : l’écart de 8 semaines après l’administration de la première dose est opté pour des
raisons de minimiser le risque de myocardite et permettre une bonne efficacité vaccinale.
 JOHNSON AND JOHNSON : c’est un vaccin utilisé pour protéger contre la covid-19.
 POSOLOGIE : 2 doses de 0.5ml sont recommandées à un intervalle de 2 à 6 mois après
l’administration de la première dose.
NB : l’intervalle de 6 mois entre les deux doses et souhaitable car, favorise une
amélioration de l’immunogécité.

 PFIZER/BIONTEC : il est également indiqué pour protéger contre la covid-19.


 POSOLOGIE : Selon les tranches d’âges :
- 12 ans et plus : 2 doses de 0.3 ml à un intervalle de 4 à 8 semaines entre les
deux doses en IM/ muscles deltoïdiens.
- 5 à 11 ans : 2 doses de 0.2 ml en IM/ muscles deltoïdiens à un intervalle de 4
à 8 semaines.
- nourrissons, 6 mois à 4 ans : 3 doses de 0.2 ml dont 2 doses à 3 semaines
d’intervalle puis, une 3ème dose 8 semaines après la deuxième dose.

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4.11. CALENDRIER VACCINAL DE ROUTINE DE L’ENFANT AGE DE 0-15 MOIS EN RDC


(CALENDRIER MODIFIE PAR PEV/RDC)
Age Antigène Dose Voie d’administration
A la naissance - BCG - 0.05 ml ID/ avant-bras G
- VPO 0 dose - 2 à 3 gouttesPer os
A 6 semaines soit 1 - Pentavalent D1 - 0.5 ml - IM jambe G
mois et demi - VPO D1 - 2 à 3 gouttes - Per os
- PCV13 D1 - 0.5 ml - IM jambe D
- ROTARIX D1 - 2.5 ml - Per os
A 10 semaines soit 2 - pentavalent D1 - 0.5 ml - IM jambe G
mois et demi - VPO D2 - 2 à 3 gouttes - Per os
- PCV13 D2 - 0.5 ml - IM jambe D
- ROTACYL D2 - 2.5 ml - 2.5 Per os
A 14 semaines soit 3 - pentavalent D3 - 0.5 ml - IM Jambe G
mois et demi - VPO D3 - 2 à 3 gouttes - Per os
- PCV13 D3 - 0.5 ml - IM jambe D
- ROTACYL D3 - 2.5 ml - Per os
- VPI 1 - 0.5 ml - IM jambe droite
A 9 mois - VAA - 0.5 ml - IM deltoïdes
- VAR 1 - 0.5 ml bras droit
- VPI 2 - 0.5 ml - IM deltoïdes
- RR 1 bras Gauche
- IM jambe
droit
A 15 mois - VAR 2 - 0.5 ml - IM deltoïdes bras
- RR 2 Gauche
3.11. CALENDRIER VACINAL DE LA FEMME EN AGE DE PROCREER EN RDC
Période Antigène ou vaccin Voies et dose Durée de protection
d’administration d’administration
er
Au 1 contact TD1 SC/ deltoïdes bras G/ 0
0.5ml
4 semaines après TD2 SC/ deltoïdes bras G/ 3 ans
TD1 0.5ml
6 mois après TD2 TD3 SC/ deltoïdes bras G/ 5 ans
0.5ml
1 an après TD3 TD4 SC/ deltoïdes bras G/ 10 ans
0.5ml
1 an après TD4 TD5 SC/ deltoïdes bras Immunité à vie
G /0.5 ml
NB : les 5 doses de TD, protègent la femme contre le tétanos et la diphtérie.
5. LES SERUMS THERAPEUTIQUES
5.1. DEFINITIONS
Les sérums thérapeutiques sont des substances préparées à bases d’organes humains ou
animaux contenant d’anticorps, administrées à l’homme et l’animal dans un but de leur
conférer une immunité.

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5.2. ORIGINES DES SERUMS THERAPEUTIQUES


2 origines sont à connaitre à savoir :
- Sérums d’origines acquins : fabriqués à base des chevaux
- immunoglobulines humaines : protéines possédant une activité anticorps IgG,
IgM obtenue à partir de plasma sanguins.
5.3. ETUDES DES SERUMS THRAPEUTIQUES
3.1. SERUM ANTI TETANIQUE
 Action thérapeutique
Neutralisation de la toxine tétanique. Le sérum confère une immunité passive
temporaire d’au moins deux semaines après son administration.
 INDICATIONS
- prévention du tétanos chez un blessé non vacciné ou incomplètement vacciné
ou dont le statut vaccinal est inconnu (séroprophylaxie)
- traitement curatif du tétanos confirmé (sérothérapie)
 CONTRE-INDICATIONS
- antécédents d’allergie au SAT
- blessé vacciné au VAT à moins de 5 ans.
 COMPOSITION, PRESENTATION ET VOIE D’ADMINISTRATIONS
- sérum provenant de chevaux immunisés par l’anatoxine tétanique
- ampoule dosée à 1.500 unités internationale/ 1 ml (U.I)
- injection intraveineuse et sous-cutanés.
 POSOLOGIE
- enfants et adulte : 1.500 UI et 3.000 UI en cas de blessure datant de plus de
24 heures (séroprophylaxie)
- nouveau-né : 1.500 UI en dose unique (sérothérapie en cas de tétanos
confirmé)
- enfant et adulte : 10.000 UI dose unique (sérothérapie).
 EFFETS SECONDAIRES : réactions allergiques (choc anaphylactique, œdème de
Quincke, maladie sérique jusqu’à 10 jours après injection).
 PRECAUTIONS
Pratiquer une épreuve de tolérance avant l’injection pour se rassurer que le patient
n’est pas allergique (injecter 0,1 ml en sous cutané, attendre ¼ heure, en l’absence
de réaction locale ou générale, injecter 0,25 ml par voie SC et attendre ¼ heure, en
l’absence de réaction, terminer l’injection par voie IM/synonyme d’absence d’allégie
(méthode de Besredka).

3.2. SERUM ANTI VENIMEUX


Un anti venimeux est une composition biologique utilisée en guise de traitement
contre des piqûres ou morsures venimeuses. Il est donc utilisé pour neutraliser le
poison d’un animal ou d’un insecte venimeux (plus, le serpent) mais cependant, ce
vaccin est aussi polyvalent.
Il est fabriqué par extraction du venin du serpent ou de l’insecte concerné.
2.1. INDICATIONS : Contre le venin du serpent (en cas de morsure du serpent)

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 POSOLOGIE :
- Enfant et adulte : 20 à 40 ml en IM ou en sous cutané
Il peut être administré en intraveineuse lente après constatation des symptômes
d’intoxications secondaires au venin (la dose peut être répétée après 2 heures).
 PRECAUTIONS
- incision et aspiration de la plaie (succion avec la pierre noire à pouvoir
absorbant)
- poser un garrot de manière intermittente et désinfection de la plaie
- séroprophylaxie (administration de SAT à titre préventif).

2. LES ANTIBIOTIQUES

2.1. DEFINITION
Les antibiotiques sont des substances médicamenteuses agissant soit en inhibant
(empêchant) la multiplication soit en tuant les bactéries dans l’organisme.
2.2. ACTIONS D’ANTIBIOTIQUES
Les antibiotiques agissent de deux façons à savoir :
- bactéricide : agissant en tuant les bactéries, soit
- bactériostatique : agissant en inhibant ou en empêchant seulement la
multiplication des bactéries sans les tuer.
2.3. ORIGINES D’ANTIBIOTIQUES
Les antibiotiques ont 3 origines qui sont :
- origine synthétique : ex : les sulfamidés
- origine fongique : qui est un extrait de moisissure de champignon
microscopique
- origine semi-synthétique : antibiotiques fongiques modifiés en partie au
laboratoire.
2.4. SPECTRE ANTI BACTERIEN ET CONCENTRATION INHIBITRICE
4.1. Spectre d’action d’un antibiotique
C’est le nombre d’espèces des bactéries qu’un antibiotique peut détruire ou inhiber à
lui seul.
Exemple : Pénicilline.

4.2. SPECTRE ETROIT


C’est la destruction ou l’inhibition de différentes espèces des bactéries provoquant
une maladie particulière.
Exemple : le diatebène est un antibiotique à spectre étroit inhibant le B.K
4.3. LARGE SPECTRE
Un antibiotique est dit à large spectre lorsqu’il tue ou inhibe la multiplication d’un
grand nombre des bactéries suite à son action thérapeutique du principe actif
contenu en lui.
Exemple : le cefatax est un antibiotique à large spectre tuant une quantité
importante des bactéries à Gram positif et Gram négatif.
4.4. CONCENTRATION INHIBITRICE
C’est la concentration de la drogue obtenue pour inhiber les bactéries pathogènes
sans détruire l’organisme.

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4.5. L’ANTIBIOGRAMME
C’est une technique utilisée au laboratoire par des biologistes consistant à
déterminer le degré de sensibilité d’un antibiotique vis-à-vis d’une bactérie afin de
déterminer un antibiotique spécifique.
Cette technique, permet donc de de déterminer un antibiotique à administrer au
malade afin d’éviter la résistance en passant à côté de la bactérie responsable de la
maladie.
4.6. BACTERIOPAUSE
C’est une pause bactérienne sans influence d’un antibiotique.
4.7. REGLES D’UTILISATION DES ANTIBIOTIQUES
L’utilisation des antibiotiques impose certaines règles à suivre :
1. Ne pas utiliser les antibiotiques dans tous les cas bénins et moins encore dans les
maladies ou affections ou ils sont inactifs
2. ne pas commencer un traitement aux antibiotiques avant qu’on ne soit parvenu si
possible à un diagnostic précis clinique ou bactériologique
3. veiller toujours respecter la dose prescrite d’antibiotiques par le médecin et la
durée d’un traitement (concernant les malades)
4. ne pas arrêter le traitement prématurément même si l’état de santé semble
s’être amélioré, continuer jusqu’à la fin de la cure.
4.8. ASSOCIATION D’ANTIBIOTIQUES
Les buts de l’association d’antibiotiques sont les suivants :
- de renforcer l’efficacité de l’antibiotique par synergie dans les infections
graves
Exemple : RHEZ en cas de la tuberculose.
- prévenir une résistance bactérienne en ne lui donnant pas le temps de se
développer,
- lutter contre une infection grave due à plusieurs germes différents ayant une
sensibilité différente
4.9. QUELQUES ASSOCIATIONS UTILES
- Pénicilline +Gentamycine
- Ampicilline + Sizolin
4.10. QUELQUES ASSOCIATIONS INUTILES
- Pénicilline + ampicilline
- Kanamycine + Néomycine.

NB : les antibiotiques sont utilisés à titre curatif en cas des pathologies bactériennes, en cas
des maladies virales, ils ne sont pas utilisés vue qu’ils ne sont pas sensibles aux virus mais
cependant, ils devront être prescrits au début en vue de prévenir les éventuelles
complications liées aux maladies virales.

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4.11. CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES


Les antibiotiques sont classés en 13 familles à savoir :
1. Les bêta -lactamines
2. les aminoglycosides ou aminosides
3. les cyclines
4. les phénicolés
5. les macrolides
6. les quinolones
7. les lincosamides
8. les rifamycines (ansamycines)
9. les nitrofuranes
10. les imidazoles
11. les sulfamidés
12. les polypeptidiques ou polypeptides
13. les glycopeptides.
13.1. LES BETALACTAMINES
1.1. DEFINITION
Les bêta-lactamines sont des antibiotiques synthétiques. Ils sont groupés en 2 :
 les pénicillines et,
 les céphalosporines.
1.1.1. LES PENICILLINES
Ce groupe est aussi subdivisé en 2 sous-groupes qui sont :
- les pénicillines à spectre A et,
- les pénicillines à spectre G.
Les pénicillines à spectre A ont comme chef de fil « L’AMPICILLINE ».

1.1. AMPICILLINE
Elle est une pénicilline synthétique provenant du champignon microscopique que
l’on cultive au laboratoire, et ayant un avantage sur la pénicilline naturelle du fait de
son large spectre.
Il agit par inhibition de la troisième et dernière étape de la synthèse de la paroi
cellulaire bactérienne qui conduit à la lyse cellulaire.
1. SENSIBILITE
L’ampicilline est sensible aux germes Gram positifs et Gram négatifs.
2. ACTION : bactéricide.
3. INDICATIONS
- infections respiratoires (basses)
- infections urinaires
- maladies cardiaques (endocardite)
- méningite bactérienne
4. CONTRE-INDICATIONS : personnes allergiques à l’ampicilline.
5. PRESENTATION : forme injectable en flacon contenant une poudre blanche dosé à 1g.
6. POSOLOGIE
- adulte : 2 à 4 gr par jour en 2 ou 3 prises
- enfant : 50 à 100 mg par kilogramme de poids.

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7. DURRE DE VIE : estimée à 6 heures.


NB : La dose peut être augmentée selon l’appréciation du médecin ainsi que selon la gravité
de la maladie. En cas de méningite, les doses peuvent être augmentées jusqu’à 200 à 300 mg
par kilogramme de poids.
Les pénicillines doivent être prises en dehors de repas car, l’alimentation empêche leur
absorption.

2. AMOXYCILLINE
2.1. PRESENTATION
- forme injectable en flacon contenant une poudre blanche dosé à 1 g
- forme suspension dosée à 125 et 250 mg (forme pédiatriques)
- forme capsule dosé à 500mg.
2.2. ACTION : bactéricide par son action sur la synthèse de la paroi du germe.
2.3. INDICATIONS
- infections respiratoires (basse)
- infections urinaires,
2.4. POSOLOGIE
- adulte : 1.5 g à 3 gr en 2 ou 3 prises
- enfant : 25 à 50 mg par kilo de poids.
2.5. DUREE DE VIE : estimée à 6 et 8 heures.
2.6. ÉLIMINATION : rénale à 60%, biliaire à 5 et 10%.
Autres pénicillines à spectre A : cloxacilline, M-p Clox.

1.1. LES PENICILLINES A SPECTRE G avec comme chef de fil « PENICILLINE PROCAINE »
Les pénicillines à spectre G sont des antibiotiques cultivés au laboratoire et ayant été
découvert en 1941 par Mr Fläming. C’est le premier antibiotique à être utilisé et découvert.
2.1. ACTION : bactériostatique à faible dose et bactéricide à forte dose.
2.2. SENSIBILITE MICROBIENNE
- les coques Gram positifs (pneumocoques, staphylocoques)
- les coques à Gram négatifs (méningocoque)
- tréponème pallidum responsable de la syphilis.
2.4. CONTRE-INDICATIONS : personnes allergiques aux pénicillines.
2.5. EFFETS SECONDAIRES ET INCONVENIENTS
- réactions allergiques
- choc anaphylactique (parfois mortel du à un excès de sécrétion de l’histamine
qui crée la vasoconstriction)
- éruptions dermatologiques.
NB : En cas de réactions allergiques, il faut proscrire l’administration des pénicillines à la
personne et, en urgence administrer :
- les antihistaminiques
- les corticoïdes
- l’adrénaline 1 ml en IM
REMARQUE : La pénicilline doit être administrée à dose suffisante et pendant au minimum 6
jours.

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AUTRES PENICILLINES :
 PENICILLINE G CRISTALISEE (pénicilline ordinaire, Benzyl pénicilline)
1. PRESENTATION
Poudre blanche en flacon injectable de 5.OOO.OOO UI
2. INDICATIONS
- diphtérie, neurosyphilis
- syphilis congénital (présence des signes cliniques chez le nouveau-né)
- maladies dermatologiques
- maladies respiratoires
 POSOLOGIE
- adulte : 2 à 4.OOO.OOO UI par jour
- enfant : 10 à 50.000 UI par kilo de poids
Les doses peuvent être augmentées en cas des infections graves.
NB : la pénicilline cristallisé est l’unique pénicilline qui peut être administrée en IV et à un
enfant. Sa durée d’action est d’environ 3 à 4 heures.

 PENICILLINE RETARD, extencilline, benzatine : Dosée à 2.4 M UI


 POSOLOGIE : 2.4 M UI par semaine pendant 3 à 4 semaines.
La pénicilline retard est préférée en cas des infections chroniques comme « le PIAN,
syphilis ».

1.1.2. LES CEPHALOSPORINES


Ce sont des antibiotiques de la famille de Beta-lactamine, du groupe de
céphalosporine. Ces antibiotiques sont à large spectre.
2.1. SENSIBILITE
Ils sont sensibles à des germes à Gram positifs producteurs ou non de B-lactamase et
sur les Gram négatifs à un pourcentage élevé.
2.2. INDICATIONS
- infections gastro-intestinales
- infections respiratoires
- infections urinaires
- méningite particulièrement, néonatale et septicémie
- prophylaxie opératoire
- infections osseuses (ostéomyélite)
5.4. CONTRE-INDICATIONS
- sujets allergiques aux céphalosporines
- prudence lorsqu’ils sont associés aux aminoglycosides car, il y a risque élevé
de néphrotoxicité.
5.5. EFFETS SECONDAIRES : rare : réactions allergiques, éruptions cutanées, fièvre et
diarrhée.
5.6. VOIES D’ELIMINATION : urinaire, hépatique et par le lait maternel.
6.1. CLASSIFICATION DES CEPHALOSPORINES
Les céphalosporines sont classées en 5 générations selon les molécules se trouvant sur le
marché de vente :
 céphalosporine de 1ère génération avec comme chef de fil «KEFLIN OU
CEFALOSTINE»

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 Autres céphalosporines de première génération : cefaloridine.


 Céphalosporine de 2ème génération avec comme chef de fil « CEFALEXINE »
 Autres céphalosporines de 2ème génération : Rofuxime, cefazoline, cefapirine.
 Céphalosporine de la 3ème génération avec comme chef de fil « CLAFORAN
OU CEFOTAXIME »
 Autres céphalosporine de la 3ème génération : cefoperazone, cefatax, ceftriaxone,
cefpodoxime.

 Céphalosporine de la 4ème génération avec comme chef de fil « CEFEPIME »


 Céphalosporine de la 5ème génération avec comme chef de fil « CEFTAROLINE
et CEFTOBIPROLE »
NB : La 5ème génération n’est pas encore disponible en RDC, jusqu’à présent, seules les 4
générations sont disponibles sur le marché de vente.

 POSOLOGIES DE QUELQUES CEPHALOSPORINES


1. cefatax :
- Adulte : 2 à 6 grs par jour en 2 ou 3 prises
- enfant : 50 à 100 mg /kg
- nouveau-né : 20 à 50 mg/kg
Ces doses peuvent être augmentées selon la gravité de la maladie et selon l’appréciation du
médecin.
2. Ceftriaxone :
- adulte : 1 à 2 gr/j au maximum 4 grs en dose unique.
- enfant de 14 à 12 ans avec moins de 50 kg : 20 à 50 mg/kg. Au maximum, 80
mg /kg /j en une seule injection.
- Enfant de 0 à 14 jours : 20 mg/Kg. Au maximum, 50 mg/Kg/j.

13.2. LES AMINOGLYCOSIDES OU AMINOSIDES


Sont des antibiotiques presque non absorbables par voie digestive. Ils ont une action
bactéricide.
- ils ont un large spectre d’action
- ils sont auto toxiques (effets toxiques sur les oreilles) et néphrotoxique (effets
toxiques sur les reins)
2.1. PHARMACODYNAMIE
Les aminosides sont bactéricides, et agissent par l’inhibition de la synthèse de la
paroi bactérienne. Les aminosides ou aminoglycosides sont classés en 3 générations
à savoir :
- 1ère génération avec comme chef de fil « streptomycine ». Autres aminosides
de la 1ère génération : Gentamicine, kanamicine et Néomycine.
- 2ème génération avec comme chef de fil « netromicine »
- 3ème génération avec comme chef de fil « sizolin »
2.2. INDICATIONS
- infections graves à bacilles Gram Négatifs aérobiques
- infections bactériennes du système respiratoire et uro-génitales compliquées
résistant aux betalactamines
- infections abdomino-pelviennes
- infections cutanées et ostéo-articulaires

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14

- Endocardite à streptocoques en association avec un betalactamine


- traitement probable des états fébriles chez les neutropeniques et
immunodéprimés.
2.3. CONTRE-INDICATIONS
- allergies aux aminosides
- myasthénie
- femme enceinte et insuffisance rénale grave.

2.4. QUELQUES AMINOGLYCOSIDES


4.1. STREPTOMYCINE
Découverte en 1943 par les biologistes américaines et utilisée en 1948
 PRESENTATION
Flacon contenant une poudre blanche dosé à 1 gr (à diluer avec 1.5 ml d’eau distillée)
 POSOLOGIE : Adulte : 1gr par jour et enfant : 15 mg/kg
 EFFETS SECONDAIRES : vertige, surdité, bourdonnement d’oreilles et réactions cutanées
 VOIE D’ELIMINATION : rénale.
NB : le produit était réservé uniquement au traitement de la tuberculose par PATI 4 et 5
mais, il a été décidé de son retrait à cause de ses effets secondaire toxiques par PATI 6

4.2. LA GENTAMYCINE
 PRESENTATION : en ampoule cassable de 80 mg
 POSOLOGIE :
- adulte : 80 à 160 mg par jour en prise unique de préférence
- enfant : 3 à 5 mg /kg/j

4.3. LA SPECTINOMYCINE (trobicin) : utilisée dans la prise en charge de la Gonococcie


 PRESENTATION : flacon contenant une poudre blanche dosé à 2 gr.
 POSOLOGIE : 2 gr en une seule injection, mais cependant, la dose peut être augmentée
jusqu’à 4 gr.

13.3. LES CYCLINES


Les cyclines furent découvertes en 1948. Ce sont des antibiotiques d’origines semi-
synthétique à action bactériostatique lorsqu’elles sont administrées à faible dose et
bactéricide à forte dose. Ils sont à large spectre.

5. SENSIBILITE MICROBIENNE
Ils sont sensibles sur :
- Cocci Gram Positif et cocci Gram négatifs
- Bacilles Gram positifs aérobiques et anaérobiques
- bacilles Gram négatifs en particuliers « les brucelles, les spirochètes »
6. INDICATIONS
- infections biliaires, rhino-pharyngiennes et pulmonaires
- infections urinaire : gonococcie, syphilis et chlamydias trachomatis
- infections intestinales à shiguella
- cholera, coqueluche et diphtérie
- la brucellose :

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7. CONTRE-INDICATIONS
- insuffisance rénale
- femme enceinte en 2ème et 3ème trimestre et allaitante (effets tératogènes)
- prématurés et enfants de moins de 8 ans (risque de coloration jaunâtre
des dents)
8. QUELQUES CYCLINES
8.2. TETRACYCLINE
 PRESENTATION
- capsule de 250 mg
- onguent ophtalmique
 POSOLOGIE
- adulte : 1 à 4 gr par jour en 3 à 4 prises
- enfant : 25 à 50 mg/Kg
 EFFETS SECONDAIRES
- diarrhée, nausée et vomissement.
- coloration brune des dents (pour les enfants de moins de 8 ans), urticaire
et rash.
 DUREE DE VIE : estimée à 6 heures.
 VOIE D’E
 LIMINATION : rénale.

8.3. DOXYCYCLINE (vibramycine)


 PRESENTATION : capsule de 100 mg
 POSOLOGIE :
- adulte : 200mg par jour en raison de 2X1 capsule
- enfant : 4 à 6 mg/kg
 NB :
 en cas de blennorragie, 3 capsules de 100 mg sont données en dose
unique ou en 3 prises
 en cas de syphilis, 2X1 caps/j pendant 10 jours.
 EFFETS SECONDAIRES
- Pris simultanément avec des antiacides, il y a résorption lente
- destruction de la flore intestinale en cas de traitement prolongé et dose
élevée
- troubles gastro-intestinale (à combattre avec de la vitamine B-complexe).
13.4. LES PHENICOLES
Ce sont des antibiotiques à large spectre d’origine synthétiques et fongique à action
bactériostatique.
A noter que, leur usage est actuellement limité à cause de leur toxicité médullaire. Ils
agissent par inhibition de la synthèse des protéines dans les ribosomes en
empêchant la liaison du complexe acide aminé-ARNtr à son site de fixation.

Le principal médicament est le «chloramphénicol»

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1. SENSIBILITE MICROBIENNE
Ils sont sensibles sur :
- les coccies par ordre décroissant : Gonocoques et méningocoques
- streptocoques et staphylocoques
- salmonella typhi, Escherichia coli et shiguella.
2. PRESENTATION
- en capsule dosé à 250 mg
- en flacon injectable contenant une poudre blanche dosé à 1g
- en collyre pour utilisation ophtalmique.

3. INDICATIONS
- fièvre typhoïde
- méningite à bacille de Pfeiffer
- infections intestinales
- infections pulmonaires
4. CONTRE-INDICATIONS
- insuffisance médullaire
- femmes enceintes (le produit traverse la barrière placentaire)
- enfants prématurés et nourrisson (à cause de l’Immaturité du foie)
5. POSOLOGIE
- adulte : 2 ou 3x2 capsules de 250 mg par jour pour la forme buvable et 2 à
3 gr par jour en IV pour la forme injectable.
- enfant : 25 à 30 mg par kilo de poids par jour

6. EFFETS SECONDAIRES
- toxicité médullaire (toxique pour la moelle osseuse d’où, l’anémie)
- irritation digestive d’où, nausée et vomissement
- aplasie médullaire (rare mais parfois mortel)
- crey syndrome (syndrome de cris de bébé caractérisé par : cyanose,
hypothermie et collapsus cardiovasculaire)
Autres phénicolés : thiamphénicole etc…

13.5. LES MACROLIDES


Le principal représentant de cette famille est «L’ERYTHROMYCINE» qui a été
découvert en 1952. Ils ont une action essentiellement bactériostatique inhibant la
synthèse de la protéine des bactéries, mais administrés à forte dose, ils agissent
comme bactéricide.
5.1. QUELQUES MACROLIDES
1. ERYTHROMYCINE
 PRESENTATION
- en comprimé dosé à 250 et 500 mg
- suspension buvable de 250 mg
 SENSIBILITE MICROBIENNE
- coccie Gram positifs (staphylocoques, streptocoques)
- Coccie Gram négatifs (méningocoques, gonocoques)
- haemophilis influenzae

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- spirochète et bacille diphtérique.


 INDICATIONS
- infections oto-rhino-laryngologiques
- infections broncho-pulmonaires
- infections urinaires à Neisseria Gonorrhéae
 CONTRE-INDICATIONS
- hypersensibilité,
- femme enceinte (1ère et 2ème trimestre)
- insuffisance hépatique
 POSOLOGIE
- adulte : 1 à 2 gr par jour en 2 ou 3 prises,
- enfant : 30 à 50 mg par kilo de poids par jour.
 EFFETS SECONDAIRES : exceptionnels : fièvre, éruptions cutanées et hépatite
cholostatique.
 MODE D’ELIMINATION : essentiellement biliaire à 90%, urinaire.
 DUREE DE VIE : 6 heures.
2. AZYTHROMYCINE
 PRESENTATION
- en comprimé dosé à 500 mg
- en suspension buvable dosé à 30 ml
 INDICATIONS
- fièvre typhoïde
- infections respiratoires inférieurs et supérieurs notamment en cas de
covid-19 selon le protocole de l’Université de Lubumbashi proposé par
Prof Dr EKWALANGA MICHEL et Prof Dr PHILOMENE en association avec
d’autres molécules.
- otite moyenne aigue
- infections de la peau et des tissus mous
- infections génitales non compliquée, sexuellement transmissibles.
 POSOLOGIE
 Adulte :
 en cas de MST : 100 mg dose unique soit, 2 comprimés en dose
unique de 500 mg.
 amygdalite et pharyngite : 500 mg au 1ère jour puis, 250mg par
jour pendant 5 jours.
 Enfant : 5 ml par jour pendant 3 à 5 jours en une prise pour les maladies
de la sphère ORL

13.6. LES QUINOLONES


Ce sont des antibiotiques à action bactéricide agissant plus sur les germes à bacilles
Gram négatifs. Ils sont repartis en 2 générations à savoir :
 1 génération avec comme chef de fil «Acide Nalidixique» (négram)
ère

- Autres quinolones de la 1ère génération: acide pipemidique


 2ème génération (fluoroquinolone) avec comme chef de fil «ciprofloxacine»
- Autres quinolones de la 2ème génération : lévofloxacine, norfloxacine ; ofloxacine,
loméfloxacine ect…

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1. SENSIBILITE
- Neisseria Gonorrheae
- staphylocoques aureus
- Escherichia coli
- klebsiella proteus mirabilis
- salmonella typhi
- Shiguella et entérocoques lésionnelle
- chlamydia.
2. INDICATIONS
- infections urinaires
- infections osseuses
- infections des tissus mous (cellulite et abcès)
- infections de voies respiratoires hautes et basses
- fièvre typhoïde
- prophylaxie de surinfection post-opératoire.
3. CONTRE-INDICATIONS
- femme enceinte
- enfant de moins de 12 ans (le produit traverse la moelle osseuse en empêchant la
croissance de l’enfant en touchant le cartilage de conjugaison osseuse)
- insuffisance rénale grave.
- allégie aux quinolones.

4. EFFETS SECONDAIRES
- nausées et vomissements
- rash cutanée et convulsion (rare)
5. QUELQUES QUINOLONES
1. CIPROFLOXACINE
 PRESENTATION :
- en comprimé dosé à 500 mg
- en infusion dosé à 100 ml/200 mg
 POSOLOGIE
adulte :
 infections urinaires :
- maladies urinaires non compliquées : 2X1co/J/3 jours
- maladies urinaires légères : 2x1 Co/J : 7 à 14 jours
- maladies urinaires sévères compliquées : 2x750 mg/j/7 à 14 jours.
- prostatite chronique : 2x1 c/j/28 jours
- gonorrhée urétrale et cervicale : 500 mg dose unique.
 fièvre typhoïde :
- fièvre typhoïde légère et modérée : 2x1c/j/7 à 10 jours (comprimé)
- fièvre typhoïde grave : 2x1 infusion /j/ 7 à 14 jours.
 EFFETS SECONDAIRES : Exceptionnels : diarrhée, vomissement, douleur abdominale et
céphalées
 DUREE DE VIE : Estimée à 6 heures.
 VOIE D’ELIMINATION : rénale.

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NB : en présence des germes anaérobiques, il est préférable d’associer les quinolones aux
imidazoles.

2. LEVOFLOXACINE
 PRESENTATION : comprimé dosé à 500 mg et infusion dosé à 200 mg/100 ml
 INDICATIONS
- fièvre typhoïde résistant aux autres antibiotiques
- infections urinaires compliquées
- bronchite chronique
- pneumonie à hemophilis influenzae et para influenza
- tuberculose résistante en association avec d’autres antituberculeux.
 POSOLOGIE
- 2x1 co/j/5 à 7 jours (comprimé)
- 1 à 2 infusions par jour en une ou deux prises par jour.
 EFFETS SECONDAIRES
- photosensibilité, ostéochondrose, arthropathie, céphalée et trouble de vision
- réactions allergiques ainsi que l’œdème de Quincke.

13.7. LES LINCOSAMIDES


Ce sont des antibiotiques souvent confondus dans le groupe des macrolides à cause
de certaines caractéristiques communes (spectre d’action, pharmacocinétique) ect…
1. PRECAUTIONS
- réduire la posologie en cas d’insuffisance rénale ou hépatique
- respecter un intervalle de 2 heures entre la prise des lincosamides et celle de
l’antiacide contenant de l’aluminium
- ne pas donner les ralentisseurs en cas de diarrhées persistantes.
2. INDICATIONS
- infections pulmonaire
- infections articulaires
- infections urinaires
- infections gastro-intestinales
- infections cutanées (infections de la peau)
- toxoplasmose (l’associer au pyriméthamine).
- associer à l’anti paludéen (quinine) agit comme adjuvant (schizonticide avec
clindamycine) pour la prise en charge du paludisme.
3. QUELQUES LINCOSAMIDES
1. LA CLINDAMYCINE
 PRESENTATION
- en gélule dosée à 150, 300 et 600 mg
- flacon contenant une poudre blanche injectable dosés à : 150, 300 et 600 mg.

 INDICATIONS
- paludisme en association avec la quinine (agit comme schinzoticide)
- toxoplasmose en association avec la pyriméthamine
- infections bactériennes de la peau, dentaires et des amygdales ou tissus mous
- abcès et infections broncho-pulmonaires

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 CONTRE-INDICATIONS : allergie aux lincosamides (clindamycine et lincomycine)


 POSOLOGIE
- adulte : 0.6 à 2.4 gr reparti en 4 prises
- enfant : 10 à 20 mg par kilo de poids voir 30 mg/kg en 2 ou 3 prises.
 EFFETS SECONDAIRES
- diarrhées et douleurs abdominales (rare)
- trouble du goût, réactions cutanées et réactions allergiques

2. LA LINCOMYCINE
 PRESENTATION
- en gélule de 500 mg
- en flacon contenant une poudre blanche dosé à 600 mg
 INDICATIONS
- infections ostéo-articulaires (ostéomyélite)
- infection ORL
- infections broncho-pulmonaires
- infections de la muqueuse buccale (stomatologique)
- infections cutanées et génitales
- septicémie et infections post-chirurgicales.

 CONTRE-INDICATIONS
- allergie aux lincosamides
- asthme bronchique
- insuffisance Reno-hépatique grave
- colite.
 POSOLOGIE
- adulte : 3 à 4 gélules par jour de 500 mg
- enfant : 30 à 60 mg/kg
 EFFETS SECONDAIRES
- diarrhée, douleurs abdominales, nausées et vomissement (surtout si dose
élevée)
- asthénie physique, vertige hypotension
- éruptions cutanées, allergie, démangeaison,
- ictère ect…
13.8. LES RIFAMYCINES
Ce sont des antibiotiques dont les molécules sont produites naturellement par
Amycolatopsis mediterranei, la bactérie à partir de laquelle elles ont été isolées ou
produites artificiellement. Elles sont particulièrement efficaces contre les
mycobactéries notamment celles des tuberculoses (mycobaterium tuberculosis) et le
bacille de HANSEN responsable de la lèpre.
Cette famille comprend le groupe des médicaments classiques à rifamycine ainsi que
ses dérivés.

1. RIFAMPICINE
 PRESENTATION : en capsule de 300 mg

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 INDICATIONS
- tuberculose
- lèpre
- brucellose
 CONTRE-INDICATIONS : ictère, cirrhose du foie, femme enceinte au 1er trimestre, et
sujets allergiques.
 POSOLOGIE
- adulte : 2X1 caps/j
- enfant : 10 mg/kg de poids.
 EFFETS SECONDAIRES
- troubles hépatiques (troubles de transaminases)
- troubles digestifs (nausées et vomissement)
- troubles hématologiques (leucopénie et anémie)
NB : Il est recommandé de prendre la rifampicine à jeune car, l’alimentation retarde son
absorption
 Autres ansamycines ou rifamycines :
 rifabutine,
 rifapentine,
 rifaximine.

13.9. LES NITROFURANES


Ce sont des antibiotiques possédant en commun un noyau furane substitué en
position 5 par une fonction nitro indispensable à l’activité antibiotique.

1. FURADANTINE OU FURANTOINE
 PRESENTATION : en comprimé dosé à 100mg
 SENSIBILITE MICROBIENNE : entérocoques, coli bacilles ect…
 INDICATIONS
- infections bactériennes urinaires basses non compliquées,
- préventions lors des manipulations transuréthrales ou en cas d’intervention
chirurgicale des voies urinaires.
 CONTRE-INDICATIONS
- anurie et dysurie
- enfant moins d’un mois.
 POSOLOGIE
- adulte : 2 à 3x1co/j en 2 ou 3 prises
- enfant : 4 à 8 mg/kg
NB : il est préférable de prendre les médicaments pendant le repas ou avec du lait à cause
du risque de vomissement. Il est aussi utilisé comme antiseptique urinaire.

13.10. LES IMIDAZOLES


Ce sont des antibiotiques à action bactéricide. Ces derniers en réalité sont dirigés
contre les organismes anaérobies et certains protozoaires d’où l’importance de les
associer à d’autres antibiotiques lors qu'on veut les utiliser pour soigner les maladies
bactériennes.

QUELQUES IMIDAZOLES

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1. METRONIDAZOLE (flagyl)
 PRESENTATION
- en comprimé dosé à 250 mg et 500 mg
- en infusion dosé à 100 ml/ 200 mg
- en suspension buvable dosé à 120 ml/125 mg (forme pédiatrique)
- en ovule (forme gynécologique)
 SENSIBILITE MICROBIENNE
- parasites (amibes)
- clostrodium tétanie et perfringens
- trichomonas et helicobacter pylori
 INDICATIONS
- amibiase
- ulcère gastroduodénale (en association avec un betalactamine du groupe de
pénicilline à spectre A, de préférence amoxicilline)
- infections vaginales et uro-génitales à trichomonas
- abcès cérébraux et abdominaux.
- infections à germes anaérobiques (tétanos et gangrène gazeuse) en
association avec d’autres antibiotiques
 CONTRE-INDICATIONS
- femme enceinte en 1ère et 2ème trimestre (risque des malformations fœtales
congénitales comme la fente labiale) et allaitante (car le produit passe dans
le lait maternel)
 EFFETS SEONDAIRES : nausées, vomissement, douleurs abdominales, asthénie physique
et vertige.
 POSOLOGIE
 amibiase : per os :
- adulte : 3x2 ces/J/ 10 jrs (comprimé)
2 à 3x1 infusion /j/ 7 à 10 jours
- enfant : 30 à 40 mg/kg/j
 affections à trichomonas :
- adulte : 4 comprimés, dose unique en per os ou 2x2 ces/j/10 jours
chez la femme.
 infections à germes anaérobiques :
- adulte : 1 à 1.5 gr/j en 2 à 3 prises (en infusion)
- enfant : 20 à 30 mg/kg
 Vaginite : 1 à 2 ovules par jour.

Autres imidazoles :
- tinidazole
- ornidazole.
-

13.11. LES SULFAMIDES


Ce sont des antibiotiques de synthèse ayant une action bactériostatique.
Ces antibiotiques avaient été découvert en 1935, leur structure moléculaire est
identique à celle de l’acide para-amino-benzoïque, substrat naturel utilisé par la
bactérie pour produire la vitamine B9

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 INDICATIONS
- infections urinaires hautes et basses (prostatite, orchite et épididymite)
- pneumonie à pneumocystis carini
- méningite à germes Gram sensible
- pneumopathie à pneumocoques, Hemophilis Influenzae, klebsiella,
- bronchite chronique surinfecté par des germes Gram négatifs
- Norcardiose (avec cotrimoxazole) chez les sujets immunodéprimés
- toxoplasmose
- infections opportunistes chez les PVV (personnes vivant avec la maladie à
VIH/ Sida)
 CONTRE-INDICATIONS
- prématurés et enfants de moins d’un mois
- maladies cardiaques, hépatiques et insuffisance rénale.
- femme enceinte en 1ère trimestre
 EFFETS INDESIRABLES :
Manifestations allergiques : syndrome de Steven Johnson ou syndrome de Lyell
(nécrolyse épidermique toxique) caractérisé par : une nécrose aigu de l’épiderme sur
toute la hauteur du corps.
QUELQUES SULFAMIDES
- bactrim simple (sulfaméthoxazole 400 mg plus triméthoprime 80 mg)
- bactrim fort ou cotrimoxazole fort (sulfaméthoxazole 800 mg plus
triméthoprime 160 mg).

 POSOLOGIE
 enfant : 2-5 ans : 2x5 ml/j ou 30 mg/Kg/j
 adulte et enfant de plus de 12 ans : 2x2 ces/j comprimé de 480 mg et 2x1co/J de 980
mg

13.12. LES POLYPEPTIDES


Ce sont des antibiotiques sensibles plus sur les Gram négatifs.

QUELQUES ANTIBIOTIQUES POLYPEPTIDIQUES


1. POLYMYXINE B
 SENSIBILITE MICROBIENNE : acétobacter, citrobacter, entérobactérie, Escherichia coli,
klebsiella ect…

 INDICATIONS
- en association avec la néomycine et la nystatine, elle est utilisée dans la
prise en charge de vaginites.
- en association avec la néomycine, la fluocinolone et au dexamethasone,
elle est utilisée dans le traitement d’eczémas infectés du conduit auditif
et d’otite externes.
- en association avec la néomycine seulement, elle est utilisée dans le
traitement de conjonctivites bactériennes, kératites bactériennes et
ulcères cornéens.
 Autres polypeptidiques : bacitracine, colistine

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13.13. LES GLYCOPEPTIDIQUES


 SENSIBILITE MICROBIENNE : staphylocoques, streptocoques
 INDICATIONS
- colite pseudomembraneuse à clostridium difficile
- endocardite
- septicémie
- infections sévères de tissus mous et ostéo-arthrites
 CONTRE-INDICATIONS : hypersensibilité, femme enceinte et allaitante
 QUELQUES GLYCOPEPTIDIQUES

1. VANCOMYCINE :
 POSOLOGIE :
- adulte : 30mg/Kg/j(en per os) et 15mg/kg puis, 30 à 60mg/kg en 3Xou
perfusion continue
- enfant : 50 mg/kg.

2. TEICOPLANINE :
 POSOLOGIE
- adulte : 12mg/kg/36 heures puis, 6mg/Kg
- enfant : 20mg/kg/36 heures puis, 10mg/kg

 AUTRES ANTIBIOTIQUES

1. LES SULFONES OU MEDICAMENTS DE LA LEPRE


Ce sont des antibiotiques dirigés contre le mycobacterium lèprae responsable de la
lèpre.
 SENSIBILITE MICROBIENNE : mycobaterium lèprae (bacille de Hansen)
 INDICATIONS : toutes fores lépreuses en association avec les rifamycines (rifampicine)

 SCHEMA THERAPEUTIQUES
2 schémas existent à savoir :

1. POLYCHIMIOTHERAPIE (PCT) POUR LA LEPRE MULTI RESISTANTE


1.1. PCT POUR LA LEPRE MULTI BACILLAIRE ADULTE
9. Prise supervisée mensuelle :
- 600 mg de rifampicine
- 300 mg de clofazimine
- 100 mg de Dapson.
10. Prise quotidienne à domicile :
- 100 mg de Dapson
- 50 mg de clofazimine
La dose mensuelle supervisée est prise au 1er jour et les doses quotidiennes à domicile entre
le 2ème et le 28ème jour.
Ce traitement doit être achevé dans un intervalle de 12 à 18 mois.

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1.2. PCT POUR LA LEPRE MULTI BACILLAIRE ENFANT


 DOSE SUPERVISEE MENSUELLE
DE 10 ANS DE 10 A 14 ANS
Rifampicine 300 mg 450 mg
Dapsone 25 mg 50 mg
 DOSE QUOTIDIENNE
DE 10 ANS DE 10 A 14 ANS
Dapsone 25 mg 50 mg
La dose mensuelle supervisée est prise au 1er jour et les autres doses quotidiennes à
domicile au 2ème et 28ème jours.
Ce traitement doit être achevé dans un intervalle de 6 à 9 mois.
 EFFETS SECONDAIRES : Les effets secondaires du traitement de la lèpre sont rares mais
néanmoins, on peut assister à des effets mineurs comme : urines rouge, brunissement
de la peau, allergie et hépatite secondaire au Dapsone.

2. LES ANTI-FONGIQUES
2.1. DEFINITION
Les antifongiques ou fongicides sont des antibiotiques utilisés pour soigner les
infections causées par les champignons microscopiques et levures (les mycoses)
 QUELQUES ANTI FONGIQUES
1. KETOCONAZOLE
 PRESENTATION
- en comprimé de 200 mg
- en crème à application locale et ;
- en shampooing
 INDICATIONS
 comprimé :
- infections cutanéo-muqueuses
- infections systématiques ou viscérales
- prévention des infections mycosiques chez les déprimés immunitaires
 crème :
- candidose, dermatophytes, pityriasis capitis ou pédiculose
- dermatite séborrhéique, pityriasis vecticolor.
 shampooing :
- traitement et prévention de pityriasis capitis ou pédiculose,
- dermatites séborrhéiques ; ptyriasis verticolor.
 CONTRE-INDICATIONS
 absolues : allergie au produit,
 relatives : femme enceinte et allaitante, alcoolisme.
 POSOLOGIE
- mycoses profondes : 2x1co/j pendant le repas
- crème : 2x1 appl/J
- shampooing : 2 fois/j 2 à 4 semaines avec un intervalle d’au moins 3 jours
entre les applications.

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 EFFETS SECONDAIRES : hépatotoxicité, nausées et vomissement, diarrhée, prurit,


céphalée, rash cutanée, vertige et urticaire.
2. CLOTRIMAZOLE
Actif sur les candidas et autres levures mais aussi sur certaines bactéries à Gram positifs.
 PRESENTATION
- en ovule dosé à 100mg (utilisation vaginale)
- en crème à application locale.
 INDICATIONS
- vaginite à candida, à trichomonas (associé à un trichomonas oral) pour la
forme vaginale ou ovule.
- pytiriasis verticolor, dermatophyties de la peau
- pied d’athlète, candidose de plis, vulvite et anite à candida, teigne.
 EFFETS SECONDAIRES : légère irritation.
 POSOLOGIE
 Ovule : trichomonas et candida : 1 à 2 ovules par jour le soir avant d’aller au lit
pendant 3 à 6 jours
 crème : 2x1appl/j /2 semaines.
3. NYSTATINE
 PRESENTATION
- suspension orale à 100.000 UI/ml (forme pédiatrique) et ovule dosé à 100.000 UI

 INDICATIONS
- candidoses cutanées, digestives (buccale) et vaginales
- vaginites (en association avec un imidazole ou aminoside ou à un polypeptide)
 CONTRE-INDICATIONS :
- hypersensibilité au produit
- syndrome de malabsorption du glucose et du galactose
 POSOLOGIE
- enfant et adulte : 100.000 UI à 600.000 UI ou 1 à 6 ml. 4 fois par jour (orale)
- nourrisson : 100.000 à 200.000 UI soit 1 à 2 ml ; 4 fois par jour (forme
suspension)
- Ovule : 1 ovule/j/ 14 jours (le soir avant de se couche)
 EFFETS SECONDAIRES : légère irritation (rare), nausées, vomissement, douleur
épigastrique (gastralgie).


4. FLUCONAZOLE
 PRESENTATION
- en gélule dosé à 50, 100 et 200mg
- en suspension buvable dosé à 200 mg /5 ml
- infusion dosé à 100 ml/200 mg
 INDICATIONS
- candidoses cutanéo-muqueuses
- candidoses et mycoses liées au VIH/SIDA
- cryptococcose neuro-méningée
 CONTRE-INDICATIONS
- allergie au produit

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27

- femme enceinte et allaitante


- insuffisance hépatique et rénale (à utiliser avec précaution dans ces cas)
 POSOLOGIE USUELLE
 Adulte :
- candidoses buccales : 50 mg, 1 fois/j/7 à 14 jours
- cryptococcoses : 4OOmg /j/6 à 8 semaines puis, 200mg par jour.
- Autres candidoses graves : 100 à 400mg/j
 enfant de plus d’1 semaine : 12 mg/kg

 EFFETS SECONDAIRES : hépatite médicamenteuse, réactions allergiques cutanées


Autres antifongiques : la griséofulvine …

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28

CHAPITRE II : LES ANTI-TUBERCULEUX


1. DEFINITION
Les antituberculeux sont des antibiotiques sensibles au mycobacterium tuberculosis
responsable de la tuberculose. Ce sont donc des médicaments utilisés pour soigner la
tuberculose.

2. INTRODUTION
Le PNLT adopte le principe d’un traitement totalement oral de courte durée pour une
prise en charge de qualité des patients tuberculeux.
3. LES ELEMENTS ESSENTIELS POUR REUSSIR UN TRAITEMENT EFFICACE SONT :
- La disponibilité des médicaments de bonne qualité,
- Un régime de traitement approprié,
- L’encadrement du patient pour promouvoir son adhérence vis-à-vis du régime
thérapeutique.
4. LES PRINCIPES DE BASE
Pour obtenir l’efficacité et le suivi escomptés, le traitement de la tuberculose doit
répondre Aux principes de base ci-après :
- Une anamnèse approfondie sur l’histoire d’un traitement antérieur,
- Une recherche de l’information sur l’exposition à une possible source d’un cas
ayant des microorganismes résistant aux médicaments, ainsi que la prévalence
dans la communauté (si elle est connue)
- Une classification correcte des cas à traiter,
- Un régime thérapeutique standardisé de courte durée selon la forme et la
gravité de la maladie comprenant au moins 3 médicaments dont 2 dotés
d’activité bactéricide majeure pendant la phase initiale de traitement
- Une posologie correcte
- Une supervision directe du traitement par le personnel infirmier
- Une régularité au traitement
- Un approvisionnement régulier du malade en médicament antituberculeux de
bonne qualité,
- Un suivi régulier et adéquat du traitement
- L’appréciation de la survenue de la résistance aux médicaments (évolution des
signes cliniques et contrôle des frottis).

5. PATIENTS A TRAITER
On distingue ainsi 3 groupes de malades à traiter à savoir :
a) Patient ave tuberculose latente
b) Patient avec tuberculose sensible :
- Les nouveaux patients bactériologiquement confirmés et cliniquement
diagnostiqués
- Les patients déjà traités bactériologiquement confirmés et cliniquement
diagnostiqués
c) Patient avec tuberculose pharmaco résistants.

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29

6. MEDICAMENTS RETENUS PAR PATI 6


Les médicaments retenus sont classés en médicaments de première intention (primo-
traitement) et les médicaments de seconde intention utilisés pour le traitement des
malades porteurs d’une tuberculose à souche résistante au moins à la rifampicine.
6.1. TABLEAU DES MEDICAMENTS EN FORME SIMPLE

Médicaments Formes pharmaceutiques Dosage


Isoniazide (H) Comprimé 100 mg, 300 mg 100 et 300 mg
Pyrazinamide (Z) Comprimé dispersible 150 mg, 400 mg, 500 150, 400 et 500 mg
mg
Ethambutol (E) Comprimé dispersible 100 mg, 400 mg 100 et 400 mg
Rifampicine (R) Comprimé 150 mg, 300 mg 150 et 300 mg
Lévofloxacine (Lfx) Comprimé dispersible 100 mg, 250 mg et 100, 250 et 500 mg
500 mg
Moxifloxacine (Mfx) Comprimé 100 mg, 400 mg 100 et 400 mg
Prothionamide (Pto) Comprimé 250 mg 250 mg
Cyclosérine (Cs) Comprimé dispersible 125 mg et 250 mg 125 et 250 mg
Delamanide (Dlm) Comprimé 50 mg 50 mg
Bédaquiline (Bdq) Comprimé 20 mg pédiatrique et 100 mg 20 et 100 mg
pour adulte
Acide para amino salicylique (PAS) Granulés 4 et 5.2 grammes
Amoxicilline + acide clavulanique Capsule 875/125 mg
500/125 mg
Imipenème/cislastatine (Imp) Poudre pour injection 500/500 mg
Linézolide (Lzd) Comprimé 600 mg
Prethionamide Comprimé 200 mg
Clofazimine Comprimé dispersible 50 mg, gélule 100 mg 50 mg et 100 mg

6.2. LES FORMES COMBINEES FIXES

Médicaments Formes pharmaceutiques Dosages


RHZE adulte Comprimé R=150 mg, H=75 mg, Z=400 mg, E= 275 mg
RH adulte Comprimé R=150 mg, H= 75 mg
Rifampetine/ isoniazide Comprimé H= 300 mg, P=300 mg
RHZ enfant Comprimé dispersible R=75 mg, H=50 mg, Z=150 mg
RH enfant Comprimé dispersible R=750 mg, H=50 mg

 Régime de traitement
On distingue ainsi 2 catégories de traitement :
1. Traitement de première ligne comportant 1 schéma thérapeutique
 Schéma initial avec les médicaments de première intention (TB sensible)

2. Traitement de deuxième ligne


 Il s’agit du traitement réservé aux malades porteurs d’une tuberculose pharmaco
résistance.

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6.3. PRISE EN CHARGE DES MALADES AVEC TUBERCULOSE PHARMACO SENSIBLE


Les régimes thérapeutiques des patients avec tuberculose pharmaco sensible utilisés seront
différents selon les profils de la résistance des malades.

6.4. TABLEAU DE REGIMES DE TRAITEMENT RECOMMANDES POUR CHAQUE CATEGORIE


DE DIAGNOSTIC
Catégorie Régime de traitement Diagnostic
2 RHZE/ 4 RH TP bactériologiquement
Schéma initial avec confirmée
médicaments de 1èr ligne. TP avec lésions parenchymateuses
importantes ou pas,
diagnostiquée cliniquement.
Nouveau patient TEP simple ou sévère (exceptés :
TP méningée, colonne vertébrale
et ostéo-articulaire)
diagnostiquées cliniquement ou
confirmée.
TP ave sérologie VIH positif et
d’autres cas d’immunodépression
grave concomitante
2 RHZE/ 10 RH TEP grave : TB méningée, colonne
Schéma initial avec vertébrale et ostéo-articulaire
médicaments de 1ère ligne
Patient déjà traité (patients en  si R et H sensibles,
rechute, patients traités après reprendre le
un échec thérapeutique, 2 RHZE/ 4 RH à ajuster en traitement de 1ère ligne
patients traités après avoir été fonction du profil de résistance  si Xpert montre un
perdus de vue, et autres cas TBRR, passer au
déjà traités) traitement de 2 ème

ligne

NB : il est recommandé dans ces cas de renouveler le test de résistance à la Rifampicine à 2


mois de traitement ou en cas d’échec de traitement.

 Schéma initial
Il s’agit de nouveaux patients qui n’ont jamais reçu de traitement antituberculeux ou qui
l’ont suivi moins d’un mois. Cette catégorie comprend :
- Les nouveaux patients de TP bactériologiquement confirmés ;
- Les nouveaux cas de TP cliniquement diagnostiqués
- Les nouveaux cas de tuberculose extra-pulmonaire cliniquement diagnostiqués ou
bactériologiquement confirmés
- Les nouveaux cas de TB bactériologiquement confirmés ou cliniquement
diagnostiqués ave infection concomitante de VIH.

Comme l’indique le tableau ci-dessous, le schéma comporte deux phases à savoir :


La « phase intensive » et la « phase d’entretien ou de continuation » : 2 RHZE/ 4 RH.

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6.5. TABLEAU DE POSOLOGIE PAR TRANCHE DE POIDS CHEZ L’ADULTE EN SCHEMA


INITIAL
Phase intensive ou 1ère phase Phase de continuation ou 2ème
Poids du patient en Kg avant phase
le début du traitement Durée : 2 mois Durée : 4 mois
RHZE : chaque jour RH : chaque jour
Nombre de comprimés Nombre de comprimés
30-39 kg 2 2
40-54 kg 3 3
55-70 kg 4 4
Supérieur à 70 kg 5 5

NB :
 La phase intensive de 2 mois consiste en une prise quotidienne supervisée de la
quadruple association (2 RHZE)
 Si l’examen direct des crachats reste positif à la fin du 2 ème mois de traitement, la
première phase sera prolongée de 4 semaines ; c’est-à-dire que, à la fin de la
première phase, un examen de contrôle doit être réalisé avant de passer en phase de
continuation.
 La phase de continuation est de 4 mois associant la Rifampicine et l’isoniazide (RH)
en prise quotidienne supervisée. De même que la prise des médicaments dans la
phase intensive qui doit être strictement supervisée
 La prise des médicaments antituberculeux se fera tous les jours le matin et à jeun

6.6. PRISE EN CHARGE DE LA TUBERCULOSE PHARMACO RESISTANTE.


 Choix du traitement
Les cas à traiter sont de 4 ordres :
- Cas de résistance isolée à l’isoniazide (TB-Hr)
- Cas de TB MR ou TBRR
- Cas pré-ultra résistants (pré-x DR)
- Cas ultra résistant (XDR)
 RESISTANCE ISOLEE A L’ISONIAZIDE (TB-HR)
- Donner : Rifampicine, Ethambutol, Pyrazinamide et Lévofloxacine.
 Le régime de traitement retenu est le suivant :
- Lfx(H) REZ/ 6 mois
NB : ce traitement se fait en une phase de 6 mois, on peut aussi utiliser l’association RHEZ
disponible avec lévofloxacine s’il n’y a pas des molécules séparées.
Il est conditionné avant la mise en place du traitement ci-dessus d’exclure d’abord une
résistance à la Rifampicine.
 RESISTANCE A L’ISONIAZIDE ET A LA RIFAMPICINE
Les nouvelles lignes directrices du pays retiennent le régime entièrement oral avec
«Bédaquiline».
Régime court avec Bédaquiline : 4(Bdq-Lfx-Cfz-E-Hl-Pto) + 5 (Lfx-Cfz-E)-2 Bdq
Ce régime comprend deux phases à savoir :

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La première phase :
Lévofloxacine, Prothionamide, Ethambutol, Pyrazinamide, Isoniazide à forte dose,
Clofazimine et la Bédaquiline pendant 4 mois.
4 (Bdq-Lfx-Cfz-Z-E-Hl-Pto).
Si le contrôle après 4 mois reste positif, la prise de Lévofloxacine, INH, Clofazimine,
Pyrazinamide, Prothionamide et Ethambutol sera prolongée de 1 à 2 mois.
NB : si à la fin du traitement de 4 mois, le test reste toujours positif, faire l’antibiogramme.
La deuxième phase :
5 mois de Lévofloxacine, Clofazimine, Pyrazinamide et Ethambutol et 2 mois de B2daquiline
5 (Lfx-Cfz-Z-E)- 2 Bdq.
NB: les enfants de 3 à 6 ans vont bénéficier du régime court mais la Bdq est remplacée par
le Delamanide. 4 (Dlm-Lfx-Pto-E-Z-Hl-Cfz)/5 (Lfx-Cfz-Z-E). Dlm se Donne Pendant 6 mois.
 CONDITIONS AVANT LA MISE EN TRAITEMENT DU REGIME COURT
Pas de notion de prise des médicaments de seconde ligne pendant plus d’un
mois
Pas de tuberculose étendue (avec cavités bilatérales u lésions couvrant plus
de 50% des 2 champs pulmonaires
Chez l’enfant, la présence de cavité d’un côté et/ou des lésions couvrant les 2
champs pulmonaires)
Pas de tuberculose extra-pulmonaire
 Le régime long de 20 mois
6 (bdq-Lfx-Lzd-Cfz-Cs-Z)/14 (Lfx-Lzd-Cfz-Cs-Z)
Ce régime comprend deux phases à savoir :
 La première phase : comprend 6 mois de Bédaquiline, Lévofloxacine, Linézoline,
Clofazimine, Cyclosérine et Pyrazinamide.
6 (Bdq-Lfx-Lzd-Cfz-Cs-Z)
 La deuxième phase : comprend 14 mois de Lévofloxacine, Linézolide, Clofazimine,
Cyclosérine et Pyrazinamide.
14 (Lfx-Lzd-Cfz-Cs-Z)
 CONDITIONS D’APPLICATION DU SCHEMA
 Avoir un diagnostic confirmé TB MR/RR
 Etre non éligible au schéma court.
NB : les enfants de moins de 3 ans, bénéficieront du régime long de : 18-20 (Lfx-Lzd-Cfz-Cs)
 POSOLOGIE SELON LES TRANCHES DE POIDS CHEZ L’ADULTE ET L’ENFANT ≥ 30 KG
Produits Poids en kilogramme
30-40 40-54 55-70 Supérieur à 70
Bédaquiline (100mg) cés 4 comprimés par jour pour 2 semaines, ensuite 2 comprimés 3
fois par semaine.
Lévofloxacine (250mg) cés 2 3 4 4
Prothionamide (250mg) cés 2 2 3 4
Isoniazide (300mg) cés 1 1.5 2 2
Clofazimine (50 mg) gel 1 - - -
Clofazimine (100 mg) gel - 1 1 1
Ethambutol (400mg) cés 1 et ½ 3 3 3 et ½
Pyrazinamide (400 mg) cés 2 4 4 5

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 POSOLOGIE SELON LES TRANCHES DE POIDS CHEZ L’ENFANT < 30 KG


Produits Poids en kilogramme
3-4.9 5-7.9 8-9.9 10-12.9 13-17.9 18-23.9
Lévofloxacine (250 mg) ¼ ½ ¾ 1 1 et ¼ 1 et ½
Lévofloxacine (100 mg ½ 1 1 et ½ 2 3
dispersible)
Prothionamide (250 mg) ¼ ½ ½ 1 1 1 et ½
Isoniazide (100 mg) cop ½ 1 1 1 et ½ 2 3
Clofazimine (50 mg) gel 1 1 1 1 1 1
Clofazimine (100 mg) cop
Ethambutol (400 mg) cop ¼ ¼ ½ ½ ¾ 1
Ethambutol (100 mg 1 1 2 2 3 4
dispersible)
Pyrazinamide (150 mg ½ 1 2
dispersible)
Pyrazinamide (400 mg) ¼ ½ ¾ 1 1 et ½ 2

6.7. TABLEAU DE SCHEMA THERAPEUTIQUE DE TBPS AVEC COMPRIMES DISPERSIBLES


CHEZ L’ENFANT ≤ 25 KG POUR LA TUBERCULOSE ACTIVE

Phase intensive : R=75 mg ; Phase de Relais


Z=150mg ;E=100mg ou E=400mg (deuxième phase):
Poids du patient en Kg R=75mg; H=50mg
avant le début du Durée : 2 mois Durée : 4 mois
traitement RHZ : chaque jour E : chaque jour RH : chaque jour
Nombre de comprimés Nombre de Nombre de comprimés
comprimés
4-7 kg 1 1 (ou ¼) 1
8-11 kg 2 2 (ou ½) 2
12-15 kg 3 3 (ou ¾) 3
16-24 kg 4 4 (ou 1) 4
25 et plus Confère Dosage et formule de l’adulte

6.8. INDICATIONS DES CORTICOIDES DANS LE TRAITEMENT DE LA TB


En plus du traitement antituberculeux, un traitement aux corticoïdes est indiqué dans les cas
suivants :
 La méningite TB pour réduire les séquelles neurologiques
 La TB abdominale chez la fille afin d’éviter la survenue de séquelles (synéchies) au
niveau de l’appareil génital pouvant entrainer une stérilité
 La péricardite tuberculeuse pour prévenir la calcification du péricarde.
 La dose de prednisolone requise est de 2mg/Kg/ jour pendant 4 semaines. Cette
dose sera ensuite réduite progressivement en 1 à 2 semaines avant l’arrêt. La dose
peut être augmentée de 4mg/Kg par jour chez les enfants gravement malade.

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CHAPITRE III: LES ANTI PALUDEENS


1. DEFINITION
Les antipaludéens sont des médicaments utilisés pour la prévention et le traitement du
paludisme (malaria).
Nous en distinguons 5 familles à savoir :
1. les dérivés d’artemisine
2. les amino-alcools
3. les antis métaboliques ou diamino-pyrimides
4. les amino-quinoleines
5. les antibiotiques (quelques familles d’antibiotiques).

1. LES DERIVES D’ARTEMISINE


Ici nous citons : l’artesunate et l’artéméther
1.1. ARTESUNATE
1. PRESENTATION :
- en flacon contenant une poudre blanche dosé à : 30, 60, 90, 120, 150, 180 et
240mg.
- en comprimé (en association avec amodiaquine)
2. INDICATIONS : paludisme grave (avec la forme injectable)
3. POSOLOGIE
 adulte et enfant de plus de 20 kg : 2.4 mg/kg.
 enfant < 2O kg : 3.0 mg /Kg.
 RYTHME D’ADMINISTRATION :
 HO : 1ère dose
 H12 : 2ème dose
 H24 : 3ème dose.
NB : si après les 3 doses administrées, on enregistre aucun amendement clinique ou encore,
le malade n’est pas encore capable de prendre par la bouche, le traitement sera poursuivi
jusqu’au 7ème jour ou jusqu’à ce que le patient sera capable de prendre les médicaments par
voie Per os, mais si après les 3 doses le malade devient capable de prendre les médicaments
par voie Per os ou si encore on constate un amendement, le traitement sera poursuivi en
faisant un relais aux CTA pendant 3 jours.

1.2. ARTEMETHER
1. PRESENTATION
- En ampoule injectable dosée à 80 et 100mg.
- en suspension buvable (en association avec la lumefantrine), forme pédiatrique
- en comprime buvable (en association avec la lumefantrine)
2. INDICATION
- paludisme grave (avec artéméther injectable)
- paludisme simple (avec artéméther comprimé en association avec
luméfantrine)
3. POSOLOGIE
 paludisme grave (avec artémether injectable) :
- dose initiale : 3.2 mg/Kg le 1èr jour en une seule injection
- dose d’entretien : 1.6 mg/kg pendant les 4 derniers jours.

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2. LES AMINO-ALCOOLS OU ALCALOIDES


Nous citons : la Quinine, la méfloquine et l’halofantrine.
1. LA QUININE
1.1. PRESENTATION :
- En comprimé de 250, 300 et 500 mg
- en ampoule injectable dosée à 500 et 600 mg
- en suspension buvable dosée à 100 ml/100 mg
- en suppositoire dosé à 100 mg.
- en goutte
1.2. ACTION
- antipaludéen
- antipyrétique.
1.3. INDICATIONS
- paludisme grave (avec la forme injectable à diluer dans un soluté perfusable)
- paludisme simple (avec la forme comprimé associée à la clindamycine,
suspension et suppositoire)
2. CONTRE-INDICATIONS
- antécédents de fièvre bilieuse hémoglobinurique.
- certains troubles du rythme cardiaque
- allergie au produit.
3. POSOLOGIE
- En comprimé : 10 mg/kg repartie en 2 ou 3 prises
- En injection : 10 mg/kg dans 5-10 ml de glucosé 5%/ kg de poids en
perfusion IV à couler pendant 4 heures, suivie d’un repos de 8 heures.
4. EFFETS SECONDAIRES
- Hypoglycémie, bourdonnement d’oreilles, vertiges, baisse d’audition,
convulsion (à forte dose).

2. LA MEFLOQUINE
2.1. PRESENTATION : en comprimé dosé à 250 mg
2.2. INDICATIONS
- paludisme simple
- prévention du paludisme
2.3. CONTRE-INDICATIONS
- allergie au produit
- antécédents de crises convulsives
- antécédents de troubles psychiatriques
- femme enceinte et allaitante
2.4. POSOLOGIE
- 20 à 25 mg/kg en 1 ou 2 prises espacées de 6 ou 8 heures pendant le repas
et avec beaucoup d’eau (pour réduire l’apparition ou la gravité des effets
secondaires)
2.5. EFFETS SECONDAIRES
- diarrhée, douleurs abdominales, maux de tête, nausée, fatigue, perte de
l’équilibre.
- agitation, crises convulsives.

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3. HALOFANTRINE
3.1. PRESENTATION : en comprimé sécable
3.2. INDICATIONS : accès palustre simple à P. Falciparum
3.3. CONTRE-INDICATIONS
- cardiopathie, bradycardie ou arythmie
- antécédents de fièvre bilieuse hémoglobinurique
- femme enceinte et allaitante.
3.4. POSOLOGIE
Poids POSOLOGIE Nombre des prises à 6 h
d’intervalle
26-31 1 comprimé 3
32-40 1 comprimé et demi 3
Supérieur à 40 2 comprimés 3
3. LES ANTI-METABOLIQUES OU DIAMINOPYRIMIDINES
3.1. PYRIMETHAMINE
3.2. PRESENTATION ET MODE D’ADMINISTRATION
- Comprimé de 25 et 50 mg pour l’adulte et 6.25 pour l’enfant.
3.3. INDICATIONS
- accès palustre (en association avec sulfadoxine)
- toxoplasmose sévère (utilisée seule)
3.4. POSOLOGIE
- dose thérapeutique chez l’adulte : 200mg le 1èr jour puis, 50 à 100 mg/j/6
semaines
- dose préventive : 25 à 75 mg/ semaine (prévention de la toxoplasmose,
malaria)
- enfant : 5-15 ans : ½ comprimé de 25 mg ou 2 comprimés de 6.25mg/
semaine
 ASSOCIATION DE SULFADOXINE + PYRIMETHAMINE
a. PRESENTATION : 500 mg de sulfadoxine + 25 mg de pyriméthamine
b. INDICATIONS
- chimio prophylaxie (chez la femme enceinte à partir du 2ème trimestre)
- 1ère trimestre de la grossesse (risque d’anomalie de fermeture du tube neural
d’où, spina bifida)
c. CONTRE-INDICATIONS
- allergie aux composants
- PVV sous prophylaxie au cotrimoxazole
d. POSOLOGIE :
- comprimés en dose unique à partir du 2ème trimestre à au moins 1 mois
d’intervalle (chimio prophylaxie chez la femme enceinte)
- ½ comprimé pour l’enfant pesant 10kg : prise unique
- 2 comprimés pour l’enfant pesant entre 3O-50 kg (10-15 ans) : prise unique
- 1 et ½ comprimés pour l’enfant pesant entre 20-30 kg (6-10ans) : prise unique
- 1 comprimé pour l’enfant pesant entre 12-20 kg : prise unique.

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f. EFFETS SECONDAIRES :
- RARES : troubles gastro-intestinaux
- Manifestations allergiques cutanées: rougeur, démangeaison, éruptions ect…

4. LES AMINO-QUINOLEINES
4.1. LES 4 AMINO-QUINOLEINES
Exemple :
Chloroquine : cette molécule a déjà été retirée sur le marché pour la prise en
charge du paludisme, mais cependant, il a été proposé dans la prise en charge de
la COVID-19 par l’Université de Lubumbashi à travers le protocole proposé par le
Prof Dr EKWALANGA MICHEL et Prof Dr PHILOMENE en association avec d’autres
molécules.
NB : ce protocole n’est pas homologué officiellement par l’OMS pour la prise en charge
curative de la covid-19.
Amodiaquine : celui-ci, est actuellement associé à d’autres antipaludéens
comme l’artesunate à administration orale.
4.2. LES 8 AMINO-QUINOLEINES
Exemple : primaquine.

5. LES ANTIBIOTIQUES
Certaines familles d’antibiotiques sont utilisées pour la prévention et la thérapie seules ou
associées à un anti paludéen pour la prise en charge du paludisme.
 Citons :
- les cyclines : (utilisés pour la prévention avec la doxycycline et tétracycline en
traitement curatif)
- les lincosamides : (avec la clindamycine qui agit comme schinzoticide utilisé
en traitement curatif).

D’AUTRES ANTI PALUDEENS


1. L’ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE ANTI PALUDEENS /LES CTA OU ACT
LES CTA/ACT (combinaison thérapeutique à base d’artemisinine) sont les meilleurs
médicaments proposés par PNLP disponibles actuellement pour le traitement du paludisme
simple à Falciparum en première intention.
Ci-dessous différentes combinaisons :
 artéméther + luméfantrine (A.L)
 artésunate + amodiaquine (ASAQ)
 artéméther + pyronaridine (A.P).

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1.1. MODES D’ADMINISTRATION DES CTA POUR LE TRAITEMENT DU PALUDISME


SIMPLE
A. ARTESUNATE+AMODIAQUINE
Jours et nombres des comprimés
Jour 1 Jour 2 jour 3
Nourrisson As : 25mg/ AQ : 67.5 mg 1 1 1
4.5 kg-8kg 1 comprimé par jour
(2 à 11 mois) Pendant 3 jours
Petit enfant As : 50 mg/ AQ : 135 mg 1 1 1
9 à 17kg 1 comprimé en une fois
(1 à 5 ans) Par jour pendant 3 jours
Enfant As : 100 mg/ AQ : 270 mg 1 1 1
18 à 35kg 1 comprimé une fois par jour pendant
(6 à 13 ans) 3 jours

Adolescent, adulte As : 100 mg/ AQ : 270 mg 2 2 2


35 et plus 2 comprimés en une fois par jour
(14 ans et plus) pendant 3 jours

NB : les produits sont à prendre après un repas et, y ajouter de préférence une boisson
sucrée ou jus de fruit sucré, mieux le soir.
B. ARTEMETHER +LUMEFANTRINE

Poids corporel Jour 1 Jour 2 Jour 3


Immédiatement 8 heures après Matin Soir Matin Soir
De 5 à moins de 15 kg 1 1 1 1 1 1
De 15 à moins de 25 kg 2 2 2 2 2 2
De 25 à moins de 35 kg 3 3 3 3 3 3
Adulte et enfant de plus 4 4 4 4 4 4
de 35 kg
NB : Le produits sont à prendre avec un aliment ou une boisson contenant une forte teneur
en graisses (exemple : le lait).

C. ARTEMETHER + PYRONARIDINE
 Forme granulés : sachet de 20/60 mg

Poids Nombre de sachets en prise journalière


5 à 8 kg 1
8 à 15 kg 2
15 à 20 kg 3
NB : en cas d’échec thérapeutique à l’une des 3 CTA recommandées par le Programme
National Lutte contre le Paludisme (PNLP), administrer une autre CTA. Si indisponibilité
d’une autre CTA ou contre-indication quelconque, prescrire la quinine en comprimé associée
à la clindamycine.
Chez l’enfant de moins de 1 mois, la quinine doit se donner seule sans clindamycine.

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39

CHAPITRE IV : LES MEDICAMENTS DE LA MOTRICE UTERINE


1. DEFINITION
Ce sont des substances médicamenteuses qui augmentent le tonus utérin (contractions
utérines) pendant ou après un accouchement.

1.1. OCYTOCINE
C’est une hormone utéro-tonique secrétée dans les neurones hypothalamiques (de
l’hypothalamus) par l’hypophyse postérieure vers la fin de la grossesse. Il provoque
des contractions utérines normales favorisant l’accouchement, et Il a une action
rapide et brève.
Il provoque aussi des contractions des cellules myoépithéliales des seins
responsables de l’injection lactée.
1.1.1. PRESENTATION : en ampoule injectable dosé à 10 UI
1.1.2. INDICATIONS
- inertie utérine pendant et après l’accouchement ou au moment de la
délivrance.
- atonie utérine avec hémorragie (hémorragie de la délivrance)
- déclenchement du travail d’accouchement (méthode de Théobald)
1.1.3. CONTRE-INDICATIONS
- grossesse pathologique (éclampsie, pré-éclampsie)
- dystocie mécanique (bassin rétréci et asymétrique)
- dystocie dynamique nécessitant une intervention chirurgicale
- antécédents des césariennes (utérus cicatriciel)
1.1.4. POSOLOGIE
- 10 UI en Intramusculaire après expulsion fœtale ou 10 UI dans un soluté
perfusable (1000 ml) en raison de 5 à 10 gouttes par minute (méthode de
Théobald) ou 5 UI dans 500 ml.
NB : la méthode de Théobald est utilisée surtout pour l’induction du travail d’accouchement
et en cas d’une hypocinésie ou arrêt secondaire du travail d’accouchement.
Toujours surveiller :
- les BCF (côté fœtus)
- Etat général, contractions utérines, dilatation et effacement (côté maternel)
1.1.5. EFFETS SECONDAIRES
- Brady ou tachycardie
- maux de tête
- nausées et vomissement
- rupture utérine (si donnée à forte dose pendant la grossesse, le travail
d’accouchement).

1.2. METHERGINE OU ERGOMETRINE


1.2.1. DEFINITION
C’est un utéro-tonique qui provoque des contractions utérines après son administre.
1.2.2. PRESENTATION :
- en ampoule cassable dosé à 1 ml/0.20 mg
- en goutte
1.2.3. INDICATIONS
- hémorragie du post-partum et post-abortum

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- hémorragie de la délivrance
- inertie utérine secondaire
- sub-involution utérine pendant le post-partum
- hémorragie de la césarienne
1.2.4. CONTRE-INDICATIONS
- femme enceinte, en travail d’accouchement et avant la délivrance (sinon,
spasme des muscles utérins pouvant être la cause de la rétention
placentaire)
- hypertension sévère ou hypertension gravidique (pré ou éclampsie)
1.2.5. POSOLOGIE
- 1 ampoule de 1 ml en Intramusculaire (après délivrance)
- 2x15 gouttes /j (en gouttes).

1.3. LES PROSTAGLANDINES


Surtout le PGE2 et LE PGF2, sont utilisés en cas de :
- induction du travail d’accouchement
- provoquer un avortement thérapeutique quelque soit le stade de la
grossesse car, les deux molécules stimulent l’utérus qu’il soit gravide ou
pas.
1.3.1. POSOLOGIE : 2 à 4 dragées par jour en intra vaginal ou en sublingual

2. LES TOCOLYTIQUES OU SPASMOLYTIQUES


2.1. DEFINITION
Les tocolytiques sont des médicaments qui inhibent les contractions utérines.
2.2. INDICATIONS
- fortes contractions utérines lors de l’accouchement (dystocie dynamique)
- dilatation et spasme du col pendant l’accouchement (dystocie cervicale).
- menace d’avortement et d’accouchement prématuré.
On distingue 6 classes de tocolytiques qui sont :
1. les antis inflammatoires non stéroïdiens ou anti prostaglandines
 Ex : indométacine
2. les bêtamimétiques Ex : salbutamol
3. Les progestatifs Ex : progestérone
4. le sulfate de magnésium
5. les antagonistes de l’ocytocine Ex : atosiban
6. les inhibiteurs calciques Ex : adalate.

A. PRE-PAR OU RITODRINE
1. INDICATIONS
- travail prématuré
- hyper motilité utérine avec comme conséquence, la souffrance fœtale
- dans tous les cas où l’on désire un relâchement de la musculature utérine.
2. CONTRE-INDICATIONS
- forte hémorragie génitale
- DPPNI
- impossibilité de prolonger la grossesse (par causes maternelles ou fœtales).

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3. POSOLOGIE
- 10 mg toutes les 4 à 5 heures par voie orale
- 100 mg dans 500 ml de 5% en commençant par 6 gouttes.
4. EFFETS SECONDAIRES : tachycardie maternelle et sédation maternelle (parfois)
B. LE SALBUTAMOL
1. INDICATIONS (OBSTETRICALE)
- menace d’accouchement prématuré (inhiber les contractons utérines)
2. CONTRE-INDICATIONS
- femme enceinte diabétique
- certaines maladies cardiaques
- hypotension artérielle
3. POSOLOGIE
- MAP légère : 2x1 suppositoire/ J
- MAP modérée : 3x1 suppositoire /j
- MAP grave : 5 ampoules dans G5% 500 ml à couler pendant 24 heures, puis
faire un relai avec salbutamol suppositoire ou comprimé.

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CHAPITRE V: LES ANTI INFLAMMATOIRES ET ANALGESIQUES (ANTALGIQUES)

V.1. LES ANTI INFLAMMATOIRES

1.1. LES ANTI INFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS


1.1.1. DEFINITION
Sont des médicaments destinés à contrer les manifestations inflammatoires. Ils ont
une action uniquement symptomatique en agissant sur la physiopathologie de
l’inflammation sans agir sur son étiologie qui devra être traitée à part.
1.1.2. PROPRIETES GENERALES
- ils sont analgésiques (luttent contre les douleurs d’intensité modérée)
- ils sont anti pyrétiques (luttent contre la fièvre)
- ils sont anti ils diminuent la différente manifestation inflammatoire
- ils agrégeant plaquettaires (favorisent l’hémorragie).

1.1.3. MECANISME D’ACTION D’ANTI INFLAMMATOIRES


Ils agissent par l’inhibition de la synthèse de la prostaglandine qui est une substance
endogène possédant des propriétés du déclenchement de la douleur.
Parmi les propriétés, nous pouvons citer :
- l’intervention dans le mécanisme de la transmission de la douleur, ils
interviennent au niveau du centre thermorégulateur en favorisant la
thermogenèse.
- ils ont une action au niveau vasculaire en favorisant une vasodilatation
génératrice hypotenseur.

NB : Tous ces produits sont des acides faibles

1.1.4. DIFFERENTES FAMILLES D’ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS


4.1. LES SALYCILES
Avec comme chef de fil «acide acétyle salicylique» aspirine.
1.1. PHARMACODYNAMIE
- Antalgique (lutte contre les douleurs)
- Antipyrétique (baisse la fièvre)
- anti-inflammatoire (lutte contre les états inflammatoires)
- urigo-sérique (favorise l’élimination des urines).
1.2. PHARMACOCINETIQUE
- il a une très bonne réabsorption digestive
- bonne diffusion tissulaire
- transformation hépatique
- élimination urinaire
1.3. DOSE
- enfant : 50 mg/kg/j en 2 ou 3 prises
- adulte : 1 à 4 grs/j en 2 prises.
1.4. PRESENTATION
- comprimé dosé à 100 mg et 500 mg
- Flacon injectable dosé à 800 mg (Aspégic/ spécialité)

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1.5. INDICATION
- fièvre
- douleurs et toutes situations inflammatoires
- prévention d’AVC (aspirine junior) comme fluidifiant sanguin.
- Traitement préventif de la pré-éclampsie (en obstétrique)
1.6. CONTRE-INDICATIONS
- ulcère gastroduodénale
- hémorragie de toute nature
- femme enceinte
1.7. TOXICITE
À forte dose, il y a survenue des vertiges, bourdonnement d’oreilles et surdité
passagère. L’intoxication aiguë se manifeste par de vomissement, l’hyper pyrexie et
l’hyperventilation (sueur froide).

4.2. LES INDOLES


4.2.1. INDOMETHACINE ET SULINDAC
1. PRESENTATION
en suppositoire dosé à 100 mg
en capsule dosé à 25 mg
2. INDICATION
diverses douleurs (surtout rhumatismales, arthrose, arthrite et lombalgie)
menace d’avortement
4.3. LES DERIVES PROPIONIQUES OU ARYLCARBOXYLIQUES
Ce sont les composés d’AINS les plus récents qui dérivent de l’acide propionique
3.1. INDICATION
- dysménorrhée
- douleurs légères et modérées de toute nature (douleur traumatique,
osseuse, dentaire, post-opératoire, polyarthrite rhumatoïde, cancéreuse et
particulièrement, douleurs liées aux métastases osseuses).
3.2. TABLEAU DES QUELQUES AINS DERIVES DE L’ACIDE PROPRIONIQUE

Spécialité DCI Formes et dosage Posologie


Brufen Ibuprofène Cé : 400mg 400mg X2-4/j
Ibucap Ibuprofène+Caféine+Parac Gél : 200mg d’Ibuprofène 4-6 gélules/24h
étamol +40mg, Caféine+ 325mg de
paracétamol
Bi-profenid Kétoprofène Cé : 150mg 300 mg en 1-2 fois
Voltaren Diclofenac - Co : 50, 100 mg - adulte : 75-150 mg/j
- suppositoire : 100 mg - enfant : 2-3 mg/kg
- ampoule : 75 mg

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4.4. LES FEMATES


- Exemple : acide méfénamique, acide niflumique et Felden.

4.5. LES OXICAMS


- Exemple : Piroxicam, Piroxicam et Méloxicam.
4.6. LES COXIBS : Célécoxib, Parecoxib.

1.2. LES ANTI INFLAMMATOIRES STEROIDIENS OU CORTICOIDES


2.1. DEFINITION
La corticothérapie est définie comme étant l’utilisation à des fins thérapeutiques des
hormones stéroïdes glucocorticoïdes dont les types sont « cortisone et
hydrocortisone ».

2.2. BUTS DES CORTICOIDES


- l’hormonothérapie substitutive d’une insuffisance cortico-surrénalienne
- les antalgiques, antipyrétiques (atténuer la douleur et baisser la fièvre)
2.3. PHARMACODYNAMIE
3.1. ACTION SUR LES METABOLISMES
1.1. Métabolisme des glucides
Ils sont hyperglycémiants en entrainant un glucoside et favorisant ainsi
l’accumulation des glycogènes hépatiques qui résistent à l’insuline.
1.2. Métabolisme protéinique
A forte dose, ils retardent la cicatrisation des plaies favorisant la fente musculaire
tout en entrainant l’amincissement de la plaie
1.3. Métabolisme des lipides
Il y a tendance à l’hypercholestérolémie
1.4. Métabolisme électrolytique
Ils ont tendance à entrainer une rétention hydro sodé favorisant une hypertension
artérielle
1.5. Métabolisme phosphocalcique
Ils entrainent de calcification osseuse en favorisant le risque de fracture pathologique
1.6. Action sur le système nerveux
- stimulation nerveuse
- Euphorie (joie exagérée)
- Stimulation de l’appétit
1.7. Action sur les vaisseaux sanguins
- Ils favorisent la vasoconstriction (hydrocortisone) et vasodilatation (avec
dexamethasone)
- rétention hydro sodé jusqu’à entrainer l’hypertension artérielle
1.8. Action sur le système hypophysaire
Il y a risque d’atrophie d’un cortex surrénalien et risque d’une insuffisance corteo-
surrénalienne.

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2.4. INDICATIONS DES CORTICOIDES


- état de choc anaphylactique
- choc septique en association avec un antibiotique
- réactions allergiques sévères : état de mal asthmatique, œdème allergique
en cas de crise d’asthme.
- toutes réactions inflammatoires sévères en ORL ; en cas de l’œdème
laryngé et laryngite suffocante
- œdème pulmonaire sévère, œdème cérébro-traumato-vasculaire
- certaines maladies du sang (leucémie)
- réactions allergiques
- certaines maladies infectieuses en association avec un antibiotique
approprié (fièvre typhoïde, tuberculose)
- hypotension artérielle
2.5. CONTRE-INDICATIONS
Une corticothérapie prolongée est contre-indiquée dans les suivants:
- ulcère gastroduodénale
- hypertension artérielle importante non traitée
- vaccination par vaccins vivants
- diabètes et immunodépression
2.6. PRECAUTIONS
Les corticoïdes doivent être administrés avec beaucoup de prudences chez les
malades avec les antécédents psychiatriques, femme enceinte et allaitante.
2.7. PRINCIPES D’UTILISATION DES CORTICOIDES
Les dangers iatrogènes des corticoïdes étant relativement important, il faudra les
prescrire :
- les moins souvent et moins longtemps possibles
- aux doses plus faibles possibles et, leur instauration doit se faire à dose
progressive décroissante et l’arrêt doit aussi être progressif.
- associer un régime riche en protéine et en calcium et pauvre en glucide,
désodé et riche en potassium.
2.8. EFFETS SECONDAIRES
- ulcère gastroduodénale
- ostéoporose, diabète sucré, HTA, trouble menstruel
- retard de croissance (chez l’enfant)
- ralentissement de la cicatrisation des plaies
2.9. PRESENTATION
L’OMS retient 2 formes à savoir :
1. la forme injectable et,
2. la forme comprimée.
2.9.1. FORME INJECTABLE
 dexamethsone : posologie : 0.5 à 1 mg/kg (ampoule dosée à 4 mg)
 hydrocortisone : (flacon dosé à 100 mg)
- 5 mg/kg (enfant) à diluer avec 4 ml d’eau distillée,
- 100 à 200 mg/j à diluer avec 2 ml d’eau distillée.

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2.9.2. FORME COMPRIME


 Dexamethasone (comprimé de 0.5 mg) et Prednisolone (comprimé de 5mg)
2.9.3. D’autres formes :
- en goutte (Ex : celestene)
- voie respiratoire (inhalé)
- topique (à appliquer localement sur la peau)
- oculaire et nasale (ex : dexamethasone)

V.2. LES ANTALGIQUES (ANALGESIQUES) ET ANTIPYRETIQUES

1. DEFINITION
Ce sont des médicaments utilisés pour diminuer la douleur et baisser la fièvre.
L’OMS a classé les médicaments d’antidouleurs en trois paliers selon leur puissance
d’action à savoir :
- les antalgiques de 1ère paliers : antalgiques périphériques non opioïdes ou
non morphiniques (antalgiques mineurs)
- les antalgiques de 2ème palier : antalgiques opioïdes ou morphiniques
faibles mineurs
- les antalgiques de 3ème palier : antalgiques opioïdes forts ou majeurs ou
morphiniques.

1.1. LES ANATALGIQUES DE 1ère PALIER


Ces médicaments sont destinés aux douleurs légères à modérées. Ils sont dits
périphériques car, ils agissent au niveau local.

1.1.1. QUELQUES ANTALGIQUES DE 1ère PALIER


a. PARACETAMOL (Dafalgan, Doliprane, Efferalgan, Pa-12)
1. PRESENTATION
- en ampoule injectable dosée à 500, 750 mg
- en comprimé dosé à 500 mg et 1000 mg
- en suspension buvable
- en suppositoire dosé à 100 mg, 200 mg et 300 mg
2. INDICATIONS
- grippe, névralgie, céphalées et fièvre.
- douleurs d’intensité légère et modérée.
3. CONTRTE-INDICATIONS
- hypersensibilité au paracétamol
- insuffisance hépatocellulaire sévère
4. POSOLOGIE
- adulte : 3.000 mg au maximum par jour (ne pas dépasser cette dose sinon,
risque d’hépato-toxicité) ou 500 à 1000 mg par prise à renouveler en
respectant l’intervalle de 4 heures
- enfant : 60 mg/kg/j reparti en 4 à 6 prises ou 15 mg/kg toutes les 4 heures.

Autres antalgiques de 1er palier :

- les antis inflammatoires non stéroïdiens

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1.1.2. LES ANALGESIQUES DE 2ème PALIER


Ces médicaments agissent sur le système nerveux central. Ils sont destinés aux
douleurs modérées ou sévères ou douleurs soulagées insuffisamment par les
antalgiques de 1ère palier. Ils sont proches à la morphine et leur prescription requiert
l’avis médical.
 QUELQUES ANTALGIQUES DE 2ème PALIER
- tramadol (AINS)
- codéine

1.2.3. LES ANALGESIQUES DE 3ème PALIER OU STUPEFIANTS


Ils sont administrés en cas des douleurs majeurs ou sévères ne réagissant pas aux
antalgiques des autres paliers.
 QUELQUES ANTALGIQUES MAJEURS
1. MORPHINE
1.1. INDICATIONS
- fortes douleurs résistant aux analgésiques des autres paliers et
antispasmodiques
- œdème aigue du poumon, hémoptysie grave.
1.2. CONTRE-INDICATIONS : vieillards et enfant de moins de 5ans.
1.3. DOSE : 10 à 20 mg en sous-cutané.
1.4. EFFETS SECONDAIRES/INCONVENIENTS
Vomissement, toxicomanie, nausée, constipation et dépression du centre
respiratoire.
2. SUCCEDANES DE LA MORPHINE
2.1. PETHIDINE, dolasol ou dolantine
1.1. INDICATIONS : forte douleurs ou intenses, rachianesthésie
1.2. POSOLOGIE : 50 à 10 mg/j (DM 200 mg)
2. LES MEDICAMENTS DEPOURVUS DU POUVOIR ANALGESIQUES
Sont des médicaments qui renforcent l’anesthésique général en déprimant le centre de
vomissement.
2.1. INDICATIONS
- en psychiatrie : agitation, anxiété, dépression.
- complications psychologique en médecine interne :
 spasme digestif
 hoquet
 vomissement et convulsion
- en chirurgie : prémédication.
- en obstétrique : en cas de pré-éclampsie sévère et éclampsie.
2.2. MODE D’ADMINISTRATIONS ET DOSES
Per os : comprimé de 25 mg, et en goutte de 1mg.
- adulte : 75 mg à 150 mg par jour en 3 prises
- enfant : 1 à 2 mg par jour

En psychiatrie, les doses varient en fonction de chaque cas et nécessite une stricte
surveillance.

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3. Autres sédatifs :
- méprobamate : 1 comprimé le soir avant de se coucher
- diazépam (valium) 10 à 20 mg/j chez l’adulte, et 0.5mg/kg/j chez un enfant
3.1. ACTION
- myorelaxant
- anti convulsant
- hypnotique
- accélération de la période de dilatation à faible dose pendant le travail
d’accouchement
- mise en repos de l’utérus pendant une grossesse pathologique à forte
dose (4-8 ampoules)
- anticonvulsif épileptique, méningitique, tétanique, hyperthermique, neuro
paludisme.

3.2. LES 2 PRINCIPAUX SONT :


- diazépam et
- phénobarbital.

4. LES ANESTHESIQUES GENERAUX


Ce sont des médicaments qui entraînent un état de sommeil avec perte de sensibilité et
de la conscience. Ils entraînent également l’inhibition de certains reflexes ainsi qu’un
relâchement musculaire.
Cet état est réversible et respecte les fonctions vitales de l’organisme. Ils permettent
aussi de réaliser sans souffrance beaucoup d’opérations chirurgicales.
4.1. LES DIFFERENTES STADES D’UNE ANESTHESIQUE GENERALE
1.1. STADE D’ANALGESIQUE
- perte de la sensibilité suivie de la perte de conscience des centres
cérébraux supérieurs
1.2. STADE D’EXCITATION
- c’est l’état de réaction, l’excitation des mouvements musculaires
désordonnés notamment le vomissement mais, en augmentant la dose, il
peut passer.
1.3. STADE CHIRURGICALE
- c’est un stade caractérisé par l’inconscience et de perte de reflexes tout en
entrainant une diminution de l’activité du système nerveux central sauf le
Bulbe. C’est donc un stade intéressant pour opérer.
 NB : il peut y avoir aussi un 4ème stade dit « toxique » lorsque la dose administrée a été
excessive ou trop élevée car, entrainant la dépression des centres Bulbaires se
manifestant par : l’apnée et l’arrêt cardiaque puis, la mort suit.
 NB : une bonne anesthésie doit amener rapidement le patient au stade 3 et l’y maintenir
en équilibre. C'est donc une question de doses.
Et, pendant toute la durée de l’anesthésie, on doit surveiller :
- la respiration,
- les réflexes et
- la dilatation de pilules.
Une fois qu’on cesse l’administration de l’anesthésique, il s’élimine rapidement et leur
action cesse et, l’opéré se rétablit en passant par les mêmes stades (3, 2 ; 1).

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 PREMEDICATION
Doit être administrée 30 minutes avant l’intervention chirurgicale

1..1. BUT :
- calmer le patient
- diminuer la douleur
- faciliter le début de l’anesthésique sans augmenter la puissance de
l’anesthésie
- supprimer certains reflexes dangereux (vomissent pendant l’opération)

1..2. QUELQUES PRODUITS UTILISES EN PREMEDICATION


 Atropine,
 prométhazine, et
 diazépam
 NB : le malade doit être à jeun ou sous sonde. L’atropine permet d’écarter le danger de
spasme du larynx ou des bronches.

2. LES ANASTHESIQUES LOCAUX ET REGIONAUX


Sont des produits produisant généralement une insensibilité d’une partie du corps et à
distance du niveau des nerfs sensitifs dont on interrompt ainsi leur fonction.

5.1. LIDOCAINE, xylocaïne


C’est un anesthésique local à action rapide et prolongée.
On le retrouve à différentes concentrations avec et sans adrénaline 2%.

1.1. ACTION :
Rapide : l’anesthésie est obtenue 10 minutes après son administration et dure
environ 60 minutes.

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CHAPITRE V : LES MEDICAMENTS DE L’APPAREIL URINAIRE

1. LES DIURETIQUES
1.1. DEFINITION
Sont des produits ou médicaments qui augmentent la diurèse.
1.2. TYPES DE DIURETIQUES
Nous distinguons 5 types de diurétiques à savoir :
1. Les diurétiques de l’anse de henlé :
Ils agissent par élimination de l’eau et du sodium contenu dans le sang. Ils sont appelés
diurétiques de l’anse car ils agissent sur précisément au niveau de l’anse de Henlé du
néphron. Ils sont dits hypokalcémiants.
 INDICATION
- œdèmes d’origine cardiaques, rénale ou cirrhotique
- œdème aigu du poumon
- poussées hypertensives sévères et retentions sodées sévères
- hypercalcémie
 Exemple :
 FUROSEMIDE (lasix)
 PRESENTATION :
- ampoule injectable dosée à 20 mg
- comprimé dosé à 20 et 40 mg
 POSOLOGIE :
- adulte : 1 à 3 comprimés par jour
- enfant : 1 mg par kilo de poids.
 EFFETS SECONDAIRES
- bourdonnement d’oreilles
- troubles visuels et hallucination
- parfois, une forte chaleur passagère.
2. Les diurétiques thiazidiques
Sont des diurétiques agissant au niveau du segment proximal du tube contourné distal
en induisant une augmentation de la diurèse par inhibition de la résorption
chlorosodique à des niveaux différents du néphron.
 INDICATION
- réduction des œdèmes de l’insuffisance cardiaque congestive, de la cirrhose
décompensée et d’origine rénaux.
- réduction du risque de récidive de la lithiase calcique.
- hypertension artérielle essentielle à fonction rénale conservée
 Exemple :
- hydrochlorothiazide (ESIDREX)
 PRESENTATION : en comprimé dosé à 25mg.
 POSOLOGIE
- 2 comprimés par jour, mais la dose recommandée est d’1 comprimé de 25
mg par jour

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3. Les diurétiques anti aldostérone


Sont des diurétiques qui réduisent la rétention d’eau. Ils agissent au niveau des reins en
favorisant la production des urines en éliminant ainsi l’eau et le sel excédentaires se
trouvant dans l’organisme.
 INDICATION
- hypertension artérielle
- enflure et ballonnement
- insuffisance cardiaque
 Exemple : Eplérénone, Spirinolactone (Adalactone)
 PRESENTATION D’EPLERENONE : en comprimé de 25 mg
 POSOLOGIE : 1 comprimé par jour, toutefois, la dose peut être augmentée à 50 mg par
jour.
 INDICATION
- hypertension artérielle (rétention hydro-sodées
- œdème aigu du poumon

4. Les diurétiques osmotiques


Ils agissent au niveau du tube contourné proximal des reins.
 Exemple : mannitol, glycérol.
 PRESENTATION DE MANNITOL : en flacon verre perfusable dosé à 500 ml
 INDICATION
- œdème cérébral
- protection des reins en conservant ou en augmentant le débit urinaire
(insuffisance rénale aigue pour prévenir une nécrose tubulaire aigue)
- oligo-anurie post-transfusionnelle et traumatique.

 CONTRE-INDICATION
- insuffisance cardiaque (risque d’œdème par appel d’eau intra-glaire dans le
milieu extra-glaire)
 POSOLOGIE
- adulte et personnes âgées : dose usuelle : 125 à 500ml par jour
- en principe : 2 ml/Kg/ chez toute personne.
5. Les diurétiques pseudo-anti-aldostérones
Agissent sur la portion terminale du tube contourné distal et le tube collecteur.
 INDICATION
- insuffisance cardiaque chronique systolique
- hypertension artérielle essentielle.
 Exemple : spironolactone

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CHAPITRE VI : LES MEDICAMENTS DU TUBE DIGESTIF

VI.1. LES MEDICAMENTS DE L’ESTOMAC ET DE L’ŒSOPHAGE


Ce sont des médicaments qui luttent contre l’hyperacidité gastrique, les ulcères
gastroduodénales, les gastrites ainsi que les gastralgies.
Nous distinguons 4 principaux anti acides à savoir :
- les inhibiteurs de la pompe à proton
- les antihistaminique H2
- les antis acides
- les prostaglandines.

 LES INHIBITEURS DE LA POMPE A PROTONS (IPP)


Ces médicaments sont de puissants inhibiteurs de la H+, K+-ATPase, une enzyme localisée
dans la membrane sécrétoire apicale des cellules pariétales.
Une fois administrées, les IPP inhibent la sécrétion de l’acide chlorhydrique gastrique tout en
éradiquant également le H. pylori responsable des ulcères gastroduodénaux et gastrites
chroniques
 INDICATION
- reflux gastro-œsophagien
- ulcère gastroduodénale avec éradication de H. pylori
- prévention des gastrites et ulcères lors de la consommation des AINS
- syndrome de Zollinger-Ellison

 QUELQUES IPP
1. EZOMEPRAZOLE (esomex):
- en gélule dosé à 20 et 40 mg et
- en flacon injectable dosé à 40 mg
1.1. POSOLOGIE
- 40 mg/j en prise unique pendant 4 semaines (en cas de l’ulcère
gastroduodénale)
- 2O mg/j en prise unique en pendant 4 semaines (en cas de RGO)
- 40 mg/j en 2 prises pendant dans l’éradication de l’helicobacter pylori en
association avec l’antibiotique (imidazole + betalactamine)
- 20 mg/ en prise unique pendant 4 semaines dans les ulcères secondaires
aux AINS.
2. LANSOPRAZOLE : en gélule de 15 et 30mg
2.1. POSOLOGIE
- 30 mg par jour en prise unique pendant 2 à 4 semaines en cas d’ulcère
gastroduodénal.
- 30 mg par jour en prise unique pendant 8 à 12 semaines dans l’œsophagite
et RGO
3. OMEPRAZOLE : En gélule dosée à 20mg
3.1. POSOLOGIE
- 20 à 40 mg par jour en prise unique en cas d’ulcère gastroduodénal pendant
4-8 semaines

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- 20 mg par jour en prise unique en cas en cas de l’eosophagite et RGO


pendant 4-8 semaines
- 40 mg en 2 prises pendant au moins 1 semaine dans l’éradication de
l’hélicobacter pylori en association avec les antibiotiques

4. PANTOPRAZOLE
- 40 à 80 mg par jour en prise unique pendant 4 à 8 semaines en cas d’ulcère
gastroduodénal
- 20 mg par jour pendant 4 à 8 semaines en cas de l’œsophagite et RGO en
prise unique
- 40 mg par jour en 2 prises pendant au moins 1 semaine dans l’éradication
de l’helicobacter pylori en association avec les antibiotiques.

 LES ANTI HISTAMINIQUES H-2


Sont des anti-sécrétoires gastrique qui inhibent la production d’acide stimulée par
l’histamine, la caféine, l’insuline etc… en antagonisant les récepteurs H2 situé sur la
membrane basolatérale des cellules pariétales.

 Exemple :
1. LA CIMETIDINE : en comprimé dosé à 400mg et en ampoule dosée à 200mg/2ml
 INDICATION
- gastrite et ulcère gastroduodénale
- œsophagite, RGO
- syndrome de Mendelson et de Zollinger-Ellison.
 POSOLOGIE
- adulte :
ulcère gastroduodénal : 400 mg à 800 mg au coucher de préférence
œsophagite : 800 mg à 1.6 g ou selon la gravité des lésions
syndrome de Zollinger-Ellison : jusqu’à 200 mg par jour (forte dose)
- enfant : 20 mg/kg.

 LES ANTI ACIDES


Les antiacides sont appelés autrement «les stincteurs d’acidité gastrique». Ces agents
neutralisent l’acidité gastrique tout en réduisant également l’activité de la pepsine. Ils
améliorent symptomatiquement en favorisant la cicatrisation et en réduisant ainsi les
récidives.
On distingue 2 types d’anti acides à savoir :
- l’anti acides systématiques ou absorbables et,
- les antis acides non systématiques ou non absorbables.

1. LES ANTI ACIDES ABSORBABLES


 Exemple :
- BICARBONATE DE SODIUM (relax : sachet de 5g).
C’est un anti acide puissant qui permet de neutraliser rapidement et
complètement l’hyperacidité gastrique mais cependant, il peut causer une
alcalose, d’où ne doit être utilisé que pendant une durée brève. (1 à 2 jours)

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2. LES ANTI ACIDES NON ABSORBABLES


 Exemple :
- HYDROXYDE D’ALUMINIUM
C’est un antiacide relativement dépourvu de toxicité, il réagit avec l’acide
chlorhydrique dans l’estomac pour former le chlorure d’aluminium lequel dans
l’intestin forme de sels basiques insolubles essentiellement et les phosphates
d’aluminium, ce qui entraine une diminution du Ph à l’absorption de L’IG

 NB : on utilise souvent l’association d’aluminium et de magnésium (Polygel, Alugel,


Nocigel, Maalox); ect …).

 LES PROSTAGLANDINES (prostacyline)


Elles se lient sur les cellules pariétales et provoquent une diminution de la sécrétion
d’acide gastrique tout en induisant une vasodilatation de la muqueuse gastrique.

 Exemple :
- MISOPROSTOL
Il inhibe la sécrétion de l’acide gastrique basale stimulée par la nourriture et
protège la muqueuse gastro-intestinale.
 INDICATION
- ulcère gastroduodénale
- prévention des lésions induites par les AINS.
 POSOLOGIE : ulcère induit par les AINS : 200 µg/j en 2 à 4 prises.

VI.2. LES MEDICAMENTS INTESTINAUX

2.1. LES ANTI SPASMODIQUES


Sont des médicaments destinés à traiter les spasmes musculaires digestifs et génito-
urinaires. Un spasme est une contraction intense des muscles lisses.

2.2. TYPES D’ANTI SPASMODIQUES


On en distingue 2 types à savoir :
 antispasmodiques cholinergiques (ex : atropine, buscopan) et,
 antispasmodiques musculotropes (ex : papavérine, spasfon).

La différence entre les deux types réside dans leur mode d’action.
Les cholinergiques agissent par blocage des récepteurs de l’acétylcholine (un
neurotransmetteur jouant le rôle dans l’activité musculaire) tandis que les seconds (les
musculotropes) agissent directement au niveau des muscles pour lever les spasmes et ainsi
favoriser leur relâchement.
2.3. INDICATION
- spasmes digestifs (crampes digestives, gastro-entérite, syndrome de
l’intestin irritable, spasme néphrotique, hépatique et gastritique et
constipation)
- dysménorrhée

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- contractions utérines (menace d’avortement avec les musculotropes ex :


papavérine, spasfon)
- dystocie cervicale (pendant un travail d’accouchement avec les
cholinergiques ex : buscopan
- prémédication, bradycardie, colique hépatique et néphrotique (avec
atropine)
2.4. POSOLOGIE
 papavérine :
- enfant : 3 à 6 mg/kg
- adulte : 80 à 160 mg/j en comprimé dosé à 40mg et 40 à 80 mg en ampoule
dosée à 40 mg.
 buscopan :
- enfant : 3 mg/kg
- adulte : 2 à 3 comprimés/j ou 2X1amp de 10mg/j
 spasfon :
- adulte : 2 à 3 suppositoire/j, 2 à 6 comprimés/ et 2 ampoules /j
- enfant de plus de 6 ans : 1 à 2 comprimés/j
 atropine :
- enfant : 0.01- 0.02 mg/kg
- adulte : 0,3-0.6 mg en IV (prémédication).

VI.3. LES ANTIVOMITIFS OU ANTIEMETIQUES


Sont des médicaments utilisés pour lutter ou arrêter le vomissement

1. QUELQUES PRODUITS UTILISES


a. PRIMPERAN OU METOCLOPRAMIDE
 POSOLOGIE :
- adulte : 1 à 2 ampoules par jour
- enfant : 0.3mg/kg

b. ONDANSETRON :
 POSOLOGIE :
- adulte : 8mg (1 comprimé) toutes les 12heures (voie orale)
- enfant : la dose est calculée en fonction du poids (0.15 mg/kg).

c. VITAMINE B6
Utilisée particulièrement en cas de vomissement chez la femme enceinte
 Posologie :
- Adulte : 200 mg par jour ou 2 à 4 comprimés par jour (dose usuelle)
- Enfant : moins de 5 ans : 5 mg une fois par jour et, plus de 5 ans: 1O mg une fois par
jour.
- Femme enceinte : 150 à 200 mg par jour
d. ATROPINE (voir les antis spasmodiques).

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VI.4. LES VOMITIFS


Ils sont utilisés pour provoquer le vomissement
 INDICATION : empoisonnement grave et récent.
Exemple : APOMORPHINE
 POSOLOGIE : 1 à 3 injections en sous cutané qui équivaut à 1ml.
 CONTRE-INDICATION : intoxication au pétrole.

VI.5. LES ANTI DIARRHEIQUES OU MODERATEURS DU TRANSIT INTESTINAL


a. LOPERAMIDE
En comprimé dosé à 2mg en plaquette de 6 comprimés.
 INDICATION : diarrhée aigüe et chronique (ex : diarrhée à VIH)
 CONTRE-INDICATION
- enfant de moins de 2ans,
- poussée de rectolite hémorragique
 POSOLOGIE
 Diarrhée aigüe :
- 2 comprimés : Adulte
- 1 comprimé après chaque selle : enfant

b. ACTAPULGITE : buvable de 1g et 5g
 INDICATION :
- traitement symptomatique des manifestations fonctionnelles
intestinales chez l’adulte.
 POSOLOGIE :
- adulte : 2 à 3 sachets par jour
- enfant de plus de 10 ans : 2 sachets par jour.

 AUTRES ANTIDIARRHEIQUES
1. kaolin :
2. charbon purifié.

VI.6. LES ANTIHEMORROIDAIRES


Sont des médicaments qui luttent contre les hémorroïdes. L’objectif du traitement est de
lutter contre la constipation, les crises inflammatoires et les douleurs. Certains de ces
produits comportent le plus souvent un mélange, et sont la plus part de fois présent en 2
sous forme de suppositoire.
 Exemple :
1. l’hémorectal : comporte la néomycine, le butofène et l’hydrocortisone. Un
certain nombre de médicaments à usage systématique sont utilisés dans le
traitement des hémorroïdes « veinotropes » : Daflon (diosmine + flanonides).

VI.7. LES ACCELERATEURS DU TRANSITE INTESTINALE

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10.2. LES LAXATIFS


Sont des médicaments qui facilitent l’évacuation des selles sans provoquer les
coliques ni diarrhée.

1.1. ACTION
Ils agissent par diminution de la consistance du bol alimentaire et lubrification de la
muqueuse intestinale
1.2. QUELQUES LAXATIFS HUILEUX
- huile de paraffine ou de vaseline
- huile de recin :
- dulcolax ou bisacodyle : en comprimé dosé à 5mg
2.1. INDICATION
- traitement pré et post-opératoire
- constipation
- Contre-indication :
- occlusion intestinale et maladies inflammatoires du colon
- femme enceinte et allaitante et enfant de moins de 6 ans.
2.2. POSOLOGIE :
- adulte : 1 à 2 comprimées avant de se coucher/ le soir
- enfant : (7-12 ans) : 1 comprimé le soir.
NB : pris le soir, l’action survient après 10 heures et, pris le matin, l’action survient après 5
heures, ne pas dépasser la dose de 10 mg par jour.

A. MICROLAX
En suppositoire bébé et adulte
 POSOLOGIE : 1 à 2 suppositoires par jour
 Autres : phosphalugel,

10.3. LES PURGATIFS


Sont des produits qui provoquent l’évacuation brutale du gros intestin accompagnée
des coliques et diarrhée.

2.1. PURGATIFS SALINES


 ACTION : attirance de l’eau dans l’intestin et excitation du péristaltisme
 Exemple : sulfate de magnésium et sulfate de soudée, l’eau savonneuse.

VI.8. LES ANTI PARASITAIRES EXTERNES ET INTERNES


8.1. LES VERMIFUGES
Ce sont des médicaments capables de détruire et expulser les vers hors des intestins.
1. MEBENDAZOLE (vermox)
 ACTION
Actif contre les trichocéphales, ascaris, les oxyures, les anguillules, les ankylostomes
et les ténias.
 FORMES
- comprimé dosé à 100 et 500 mg
- suspension buvable de 100 mg/5ml (flacon de 30ml)

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 DOSE
- oxyure : 1 Co ou 5mlà répéter 15jours après.
- ankylostomiase, ascaridiose, anguillulose : 2X1co/J/ 3 jours ou 2X5ml/J/
NB : les comprimés sont à croquer ou à avaler pendant le repas. Les doses sont standard
Chez les adultes que chez les enfants.
 AVANTAGE DE MEBENDAZOLE : Atoxique, et a un large spectre.

2. ALBENDAZOLE
Anti-helminthe polyvalent, actif contre les ascaris, les ankylostomes, les oxyures et les
trichocéphales particulièrement
 FORME : 400 mg et suspension buvable de 10 ml
 DOSE :
- adulte : 400 mg en dose unique
- enfant : 200 mg en dose unique.

 Autres vermifuges: thiabendazole

1. LES TENIFUGES
Sont un groupe des médicaments possédant le pouvoir d’expulser les ténias.
a. NICLOSAMIDE
C’est le ténifuge le plus efficace et le plus utilisé.
 DOSE
- adulte et enfant supérieur à 8 ans: 4 comprimés de 50mg en une seule fois
(à prendre à jeune) et à mâcher
- enfant de 2 à 8 ans: 2 comprimés
- enfant inférieur à 2 ans : 1 comprimé.
 Autres ténifuges : praziquantel.

8.2. LES ANTI FILAIRES


Sont des médicaments utilisés pour soigner les filarioses (maladies causées par les
filaires)

2.2. RAPPEL SUR LES FILAIRES


La filariose est une parasitose tropicale causée par une filaire.

2.3. TYPES DE FILARIOSES


On distingue 4 types à savoir :
- filariose lymphatique : causée par wuchereria Bancroft (la plus rependue
dans le monde)
- Loase : due au LoaLoa (limitée en Afrique dans des régions forestières)
- onchocercose : due à l’anchocerca volvulus
- Dracunculose : due Dracunculus medinensi.

2.4. QUELQUES ANTI-FILAIRES UTILISES


 DIETHYLCARBAMAZINE
 FORMES ET DOSE : en comprimé dosé à 100mg

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 INDICATION : filariose lymphatique


 POSOLOGIE
- enfant de moins de 10 ans : 0.5 mg/kg au J1 puis, augmenter
progressivement en 3 jours pour atteindre la dose de 1 mg/kg 3 fois par jour
- enfant de plus de 10 et adulte : 1 mg/kg au J1 puis, augmenter
progressivement pour atteindre la dose de 2 mg/kg 3 fois par jour
 DUREE DU TRAITEMENT : W.Bancrofti : 12 jours
 CONTRE-INDICATION
- maladies cardiaques et rénales
- antécédents de convulsions (à administrer avec prudence)
- en cas d’onchocercose
- allaitement et femme enceinte.

 MECTISAN OU IVERMECTINE
 PRESENTATION : en comprimé dosé à 3mg
 INDICATION : onchocercose, filariose lymphatique.
 POSOLOGIE
Poids corporel Dose et nombre des comprimés
15-25 1 en prise unique
26-44 2 en prise unique
45-64 3 en prise unique
65-84 4 en prise unique

 POSOLOGIE POUR LA FILARIOSE LYMPHATIQUE A WUCHERERIA BANCROFTI

Poids corporel en Kg Dose à administrer tous les Dose à administrer tous les
6mois et nombre de 12 mois et nombre de
comprimé comprimés
15-25 1 2
26-44 2 4
45-64 3 6
65-84 4 8
 EFFETES INDESIRABLES
- fièvre soudaine
- éruptions cutanées et démangeaison
- difficulté respiratoire
- maladies hépatique (hépatite aigue)
- hématurie.

VI.9. LES ANTI AMIBIENS OU AMOIBICIDES


Sont des médicaments utilisés pour soigner les maladies causées par les amibes. Voir les
imidazoles (antibiotiques de la famille d’imidazoles).

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CHAPITRE VII : LES MEDICAMENTS DU SYSTEME RESPIRATOIRE

VII.1. RAPPEL SUR LA TOUX


La toux est un réflexe physiologique qui a pour objectif, expulser un corps étranger hors de
l’arbre respiratoire, précisément des poumons ou bronche qui gêne la ventilation
pulmonaire. Et ne devient anormale que lorsqu’elle devient gênante, épuisante, empêchant
le sommeil ou entrainant une asphyxie.
On distingue 2 types de toux :
- toux grasses ou productives : c’est une toux bénéfique à l’organisme qui
cherche à se débarrasser d’un corps étranger obstruant ou gênant les
poumons donc, les fluidifiants ou accélérateurs d’expectorations sont
inutiles.
- toux sèche ou irritante non productive : cette toux est inutile et épuisante
donc, nécessite de la supprimer ou la calmer.

1.1. LES ANTITUSSIFS


Ce sont des médicaments destinés à réduire certaines formes de toux et les
irritations qui en résultent.
On distingue 2 grands types d’antitussifs à savoir :
- antitussifs narcotiques ou opiacées ;
- antitussifs non narcotique ou non opiacées.
1.1.1. ANTITUSSIFS NARCOTIQUES OU OPIACES
Contenant un analgésique (codéine), ils exercent une action centrale en inhibant le
centre de la toux au niveau du Bulbe rachidienne en calmant la toux sèche.

1.1..2. QUELQUES ANTITUSSIFS NARCOTIQUES


a. LA CODEINE : Elle est retrouvée dans divers spécialités en sirop
 INDICATION
Toux sèche secondaire à :
- bronchopneumonie
- bronchite
- trachéite et hémoptysie.
 POSOLOGIE
- adulte : 3 à 6 gélules par jour
- enfant : 2mg/kg/j
 EFFETS SECONDAIRES : Somnolence, bradypnée, nausée et vomissement,
constipation
 NB : la codéine et la terpine sont associés actuellement à plusieurs d’autres antitussifs.
Autres narcotiques : pholcodine ; ethylmorphine (codéthyline).

 LES ANTITUSSIFS NON NARCOTIQUES


a. DEXTROMETORPHANE : en comprimé et en sirop
 POSOLOGIE : 10 à 30 mg
b. COSCAPINE : en comprimé de 15 mg
 POSOLOGIE : 15 à 30 mg jusqu’à 3 fois par jour

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c. TERPINE
Est un expectorant utilisé pour favoriser l’évacuation du mucus
 INDICATION
Infections broncho-pulmonaires s’accompagnant de toux sèche
 POSOLOGIE : 1 à 2 comprimés renouvelable au bout de 6 heures par jour.

1.2. LES ANTI HISTAMINIQUES H1


Sont utilisés en cas de la toux allergique non productives, ils agissent également
comme sédatif. On peut associer les antihistaminiques H1 aux antitussifs non
narcotiques en cas de la toux non productive un peu plus sévères.

2.1. QUELQUES ANTI HISTAMINIQUE


1. PROMETHAZINE (phenergan): en sirop dosé à 25mg et en suspension buvable et en
ampoule injectable cassable
 INDICATION
- rhinite et conjonctivite allergique
- maladies dermatologiques et piqure d’insecte
- prévention de réactions médicamenteuses
- maladies broncho-pulmonaires allergisantes s’accompagnant de la toux
sèche.
- Prémédication

 POSOLOGIE
 adulte :
- 2-6 comprimés par jour en 3 à 4 prises (adulte)
- 50 mg pour les urgences en IM profonde 1à 2 ampoules/j
 enfant :
- 2 ans : 2.5ml/j
- 3-5 ans : 3x1cac/J
- 6-10 ans : 3x2càc/
- forme injectable : 1-2 mg/kg en 2 prises.

2. LEVOCITIRIZINE
 INDICATION
- Eternuements
- Nez qui coule et irrité (rhinorrhée)
- Démangeaisons
- Rougeur oculaire et larmoiement
- Eruptions cutanées.
 POSOLOGIE
- Adulte : 1 comprimé de 5 mg par jour
- Enfant :
6 mois à 5 ans : 2.5 ml par jour
6 ans à 11 ans : 5 ml par jour
Adulte et enfant de plus de 11 ans : 10 ml ou 1 comprimé de 5 mg
3. OXENADINE (TOPLEXIL) : en suspension buvable de 150ml
 INDICATION : toux sèche allergisante

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 POSOLOGIE
Adulte : 1Oml ‘ fois par jour
Enfant de plus de 2 ans :
- 13 à 20 kg : 2 à 3x5ml/j
- 20 à 40kg : 2 à 3x10ml/j
- plus de 40kg : 10 ml, 4 fois par jour.
 EFFETS SECONDAIRES : somnolence, hypotension orthostatique, agitation, confusion
etc…
 Autres antihistaminiques : Chlorampheniramine

1.2. LES MUCOLYTIQUES OU FLUIDIFIANTS EXPECTORANTS


Ce sont de produits qui rendent fluide les secrétions bronchiques facilitant ainsi leur
expectoration ou évacuation. Durant un rhume ou une infection respiratoire, les
voies respiratoires deviennent infectées (surtout les poumons et les bronches) et
produisent trop de mucosité, ce qui obstrue les poumons et la gorge et provoque une
congestion, des essoufflements et une toux grasses.
Un expectorant permet donc de décoller les mucosités et de supprimer la congestion
broncho-pulmonaire favorisant ainsi leur expulsion.
 INDICATION
Toux productive ou grasse secondaire à broncho-pneumopathies.
1.3. QUELQUES FLUIDIFIANTS OU EXPECTORANTS
1. BROMHEXINE OU BISOLVON
En comprimé de 8mg, et en suspension buvable: c’est un puissant expectorant indiqué
en cas d’affections pulmonaires accompagnées des troubles de sécrétions bronchiques
facilitant ainsi leur évacuation.
 INDICATION : bronchite BPCO, sinusite
 POSOLOGIE :
- adulte et enfant supérieur à 10 ans : 1 à 2 comprimés, 3 fois par jour
sans dépasser 5 jours de traitement.
 EFFETS SECONDAIRES : prurit, syndrome de Lyell et de Stevens-Johnson, nausée et
vomissement.
2. EUCALYPTOL en suspension buvable de 100ml
Extrait des feuilles d’eucalyptus. C’est un antiseptique faible de voies respiratoire. Il
entre dans plusieurs préparations des produits antitussifs.
C’est une substance contenue dans de nombreuses spécialités antitussives. Il est
expectorant ; antiseptique et décongestionnant des voies respiratoires supérieurs.
 Autres expectorants et antiseptiques :
- Kaptol : en sirop et en suppositoire
- Gaiffen (gaïacol)
 NB :
- une toux productive représente un élément fondamental de la défense broncho-
pulmonaire et doit être respectée sans interruption fondamentale
- l’association d’un mucolytique avec un antitussif est irrationnelle
- la prescription des fluidifiants (expectorants ou mucolytiques) chez les enfants de
moins de 5 ans sont à prohiber vu que cette tranche d’âge n’a pas encore acquise la

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63

capacité de cracher de soi-même, et ces produits une fois administrés, seraient à la


base d’encombrement pulmonaire par les secrétions bronchiques.

1.3. LES BRONCHODILATATEURS ET MEDICAMENTS DEL’ASTHME


Ce sont des produits pharmaceutiques indiqués en cas de dyspnées notamment
d’origines asthmatiques et broncho-pulmonaires.

 LA THEOPHILLINE ET SES DERIVES (en comprimé de 100mg et ampoule de 250mg)


 INDICATION
- asthme bronchique
- exacerbation aigue des maladies obstructives chroniques des voies
respiratoires (respiration de Cheyne-Stoken et fatigue des muscles
respiratoire)
 POSOLOGIE
 Adulte :
- 1 à 2 ampoules en IV dans les cas aigues
- à 4 comprimés de 100mg pendant les crises puis, 2 à 1 comprimé entre les
crises
 Enfant :
- 5 à 10mg/kg en 2 prises dans les cas aigues. Ne pas dépasser la dose de
10mg/kg sinon, risque d’intoxication se manifestant par de vomissement et
convulsion.

3.1. SCHEMA GENERAL DU TRAITEMENT DE L’ASTHME

 ASTHME CHRONIQUE
a. asthme intermittent :
- Bêtamimétique à court durée d’action en inhalation
b. asthme léger persistant :
- corticoïdes inhalés à faible dose
- théophylline : aminophylline
c. asthme modéré :
- corticoïdes inhalés à dose moyenne
- théophylline : aminophylline ou Bêtamimétique à longue durée d’action
d. asthme sévère :
- corticoïdes inhalés à forte dose
- Bêtamimétique à longue durée d’action ou théophylline
e. asthme aigu
- Bêtamimétique en inhalation, doses répétées en association avec une
oxygénothérapie pour prévenir l’hypoxie
Si nécessaire :
- anticholinergique en inhalation
- théophylline intraveineuse
- corticoïdes oraux à forte dose.
 NB : le schéma ci-dessus n’est pas le seul protocole, il en existe d’autres comme par
exemple :

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 CRISE D’ASTHME PEU SEVERE :


- Salbutamol ou terbutiline: 2 bouffées à répéter éventuellement 10 minutes
plus tard (ne pas dépasser 6 à 8 bouffées par jour)
- Théophylline comprimé 100mg : 2 comprimés 4 fois par jour pendant 3
jours ; suivi de 2 comprimés 3 fois par jour les 3 jours suivants et enfin 1
comprimé 3 fois par jour pendant 3 jours.
 NB : un aérosol ne peut être efficace que sur des bronches non totalement occluses d’où
l’intérêt de la prise précoce d’un bronchodilatateur et observance des mesures
préventives (éviter d’être en contact avec des substances allergènes).
 CRISE D’ASTHME SEVERE ET FREQUENTE
- dexamethasone injectable
- prednisolone : comprimé de 5 mg à dissoudre dans 1 verre d’eau à prendre
le matin au petit déjeuner aux doses décroissantes suivantes :
 8 comprimés le premier jour de la crise
 6 comprimés du 3ème au 5ème jour
 comprimés du 6ème au 8ème jour
 2 comprimés du 9ème au 11ème jour
 1 comprimé du 12ème au 14ème jour
- théophylline comprimé : 2 comprimés 3 fois par jour tant que persiste un
gène respiratoire puis, 1 comprimé 3 fois par jour pendant 7 jours.
 TRAITEMENT DE FOND DE L’ASTHME
a. asthme à crise fréquentes (crise hebdomadaires) : cromoglycate sodique à inhaler
b. asthme à crise extrêmement fréquente : salbutamol ou terbutaline : 3 bouffées par
jour en inhalation.
On prescrit aussi après chacune de 3 bouffées de salbutamol ou terbutaline 2 bouffées de
béclométhazone.
 Autres médicaments utilisables en cas d’asthme :
- Ephédrine : donné en association avec théophylline : posologie : 0.01mg/kg
- adrénaline :
NB : ces deux analeptiques (adrénaline et éphédrine) font monter brusquement la tension
artérielle d’où prudence lors de leur utilisation. Ils sont donc utilisés comme
bronchodilatateurs.
1.4. LES ANTI ASPHYXIQUES
Ce sont des médicaments qui augmentent l’apport en oxygène dans le sang.
1. L’OXYGENE
 DEFINITION :
L’oxygène est un gaz incolore et inodore représentant près de 21% de l’air ambiant, 78%
d’azote et de 1% de gaz rare.
1.1. OXYGENOTHERAPIE
L’oxygénothérapie est un traitement médical permettant d’apporter de l’oxygène via
les voies respiratoires.
 INDICATION
- hypoxémie ou anoxémie sévère secondaire à :
- mauvaise composition de l’air inspiré

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- maladies broncho-pulmonaires (bronchite, emphysème pulmonaire,


asthme bronchique, bronchopneumonie etc…)
- affections cardiaques et asphyxie provoquant une mauvaise circulation du
sang
- anémie sévère favorisant une mauvaise circulation sanguine.
- intoxication au CO2
 MATERIEL
Réservoir à oxygène :
1. Oxygène sans pression : contenu dans un ballon d’air ou sec en
caoutchouc : 40 litres environ
2. Oxygène sous pression : comprimé en cylindre d’acier sous pression de 50 à
200 atmosphères (en bombonne).
2.1. DESCRIPTION DE L’APPAREIL
 une bombonne : est un cylindre en acier pouvant contenir entre 1.000 et 10.000 ml
munie d’une coiffe qui sert à ouvrir er refermer le robinet pour éliminer les souillures
et l’oxygène se trouvant dans le cylindre.
 un détenteur : qui sert à diminuer la pression du Gaz et assurer un débit régulier
 un manomètre : qui indique la pression de l’oxygène administré dans la bombonne
 un débitmètre spécial: qui indique le débit de l’oxygène administré au malade par ‘
 vis de réglage : qui sert à régler la quantité de l’oxygène à administrer
 un barboteur : un bocal en verre contenant un liquide stérile servant à humidifier
l’oxygène
 un tuyau record : qui relie le malade à la source de l’oxygène
 sonde ou masque à oxygène.
2.2. PRECAUTIONS AVANT L’ADMINISTRATION DE L’OXYGENE
- humidifier l’oxygène car, il irrite les muqueuses des voies respiratoires.
2.3. COMPLICATIONS
- déchirure de la rétine par l’oxygène (si administré à forte pression)
- pneumopathie grave survenant chez un malade (surtout les enfants)
branché pendant longtemps à la source de l’oxygène (Syndrome de Wilson
MIKITI).
2.4. QUANTITE A ADMINISTRER
- adulte : 15 litres de débit avec le masque et 8 litres par minute avec la
sonde sauf avis contraire du médecin.
- enfant : 4 à 5 litres de débit par minute.
 NB : pour connaitre la quantité de l’oxygène se trouvant dans la bombonne, on multiplie
le cubage de la bombonne par le nombre de l’atmosphère.
 Exemple :
- le Gaz dans une bombonne de 1O litres à une pression de 200 atmosphère,
le nombre de litres de l’oxygène qui se trouve dans cette bombonne est
donc de : 10X200=2.000 litres.
2.5. ELEMENTS DE SURVEILLANCES PENDANT L’ADMINISTRATION DE L’OXYGENE
- la coloration de la face
- le refroidissement
- la respiration (qui peut devenir superficielle par diminution des CO2)
- vérifier si la sonde est en place.

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CHAPITRE VIII : LES MEDICAMENTS DE L’APPAREIL CIRCULATOIRE

 DEFINITION
Ce sont des médicaments qui augmentent le tonus et la force de contraction du cœur.
Rappel : l’appareil circulatoire est composé du cœur et des vaisseaux sanguins.

1. LES MEDICAMENTS DU CŒUR


 LES CARDIOTONIQUES OU TONICARDIAQUES
Ce sont des médicaments qui augmentent le tonus du cœur et des vaisseaux sanguins.
 INDICATION
- insuffisance cardiaque
- arythmie cardiaque
On distingue principalement 3 catégories de médicaments :
- les amines sympathomimétiques (adrénaline, isoprésaline, dopamine,
dobutamine)
- les inhibiteurs des phosphodiestérases (Amrinone, milrinone, enoximone)
- les digitalines ou glucosides (digoxine, digitoxine).
Tous ces médicaments agissent par des mécanismes variables, la concentration de calcium
dans les cellules du myocarde en provoquant une élévation du débit cardiaque et une
augmentation de l’excitabilité du myocarde.

 PRESENTATION ET FORME DES DIGITALIQUES

DCI Nom commercial Présentation Posologie Demi-vie Elimination


Acetyldigitoxine acylamide Comprimé dosé à 1 Co/jour 8 jours hépatique
0.2mg
Digitoxine Digitaline en comprimé dosé à 1 Co/j 4 jours Hépatique
0.1 mg
En ampoule IV dosé à 1 amp en IV
0.2 mg
Digoxine Digoxine Comprimé dosé à 0.25 1 comp/j 36 heures Rénale
mg
Suspension
buvable/pédiatrique
50ug/ ml
Ampoule O.5 mg/IV
Lanatoside C Cédilamide Ampoule IV dosé à 0.4 1 ampoule - -
mg en IV

 USAGE :
- la voie intraveineuse est réservée pour le traitement aigu des troubles du
rythme supra ventriculaire
- la posologie habituelle de la digoxine est de 1 comprimé par jour (cette
dose devra être réduite chez les vieillards ou en cas de fonctionnement
rénal perturbé)

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 INDICATION
- insuffisance cardiaque chronique : 1 comp/j de digoxine
- trouble du rythme supra ventriculaire à cadence ventriculaire rapide
 CONTRE-INDICATION
A. Absolues :
- blocs auriculo-ventriculaires du 2ème et 3ème degré non appareillés
- troubles du rythme ventriculaires graves
- cardiomyopathies hypertrophiques obstructives
- troubles secondaires à une intoxication digitalique
B. Relatives :
- blocs de branches bilatéraux
- maladies du sunis

 LES SYMPATHOMIMETIQUES

DCI Nom commercial Posologie Effets Indication


secondaires
Isoprénaline Isuprel 5 ampoule à 0.2 mg B2 +++ Bradycardie sévère
dans 250 ml G5% : 7 B1+/-
gouttes / min
Dobutamine Dubutrex 5 à 20u/kg/min B1 +++ Choc cardiogénique
B2 +/-
Dopamine Dopamine 2 à 5u /kg/min Beta 1 ++ Choc cardiogénique
Beta 2 ++ et insuffisance
rénale

a. USAGE :
pour le choc cardiogénique, le traitement vise l’augmentation de la contractilité
et donc du débit cardiaque par stimulation beta1 avec la moindre stimulation
possible des récepteurs beta2

 LES INHIBITEURS DE LA PHOSPHODIESTERASE

DCI Nom commercial Posologie


Enoximone Perfane 90u/kg/min durant 30 min
Milrinone Corotrope 50u/kg/min durant 10 min
Amrinone Inocor 3Ou/kg/min durant 3 à 3 heures

USAGE : dans l’insuffisance cardiaque aigues avec bas débit cardiaques

2. LES MEDICAMENTS CARDIO-VASCULAIRES


b. LES ANTI HYPERTENSEURS
Sont des médicaments qui baissent la pression artérielle. Nous distinguons 7 familles
d’anti hypertenseurs :

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1. LES ANTI-HYPERTENSEURS CENTRAUX


 MODE D’ACTION
Ils agissent par stimulation des récepteurs cérébraux Alpha-2 du système sympathique
entrainant ainsi la baisse du tonus sympathique périphérique et donc ; de la pression
artérielle.
 Exemple :
 ALPHAMETHYLDOPA (Aldomet)
PRESENTATION : en comprimé dosé à 250 et 500mg oral
INDICATION
- hypertension artérielle
- hypertension gravidique
CONTRE-INDICATION
- dépression graves
- anémie hémolytique
- maladies hépatiques graves
POSOLOGIE : 500 à 150 mg par jour sans dépasser 2.000 mg par jour.

2. LES BETA BLOQUANTS


Ils agissent sur le cœur et les vaisseaux sanguins. Ils entrainent une baisse de la pression
artérielle, un ralentissement de la fréquence cardiaque et une diminution de la force des
contractions du cœur
 INDICATION
- hypertension artérielle avec infarctus du myocarde
- angine de poitrine
 Exemple :
- Atenol, Amlol
- Acébutolol
3. LES INHIBITEURS CALCIQUE
Agissent en dilatant les artères et en diminuant la contraction myocardique en inhibant
l’entrée du calcium dans les cellules myocardiques et des cellules musculaires lisses dans
les parois artérielles.
 Exemple :
- Amlodipine : en comprimé dosé à 5 et 10mg, en ampoule injectable dosée à
10 ml
- nifedipine : En capsule dosée à 10 mg
- loxen ou nicardipine: en ampoule injectable dosée à 10 mg/10 ml.
 INDICATION
- hypertension artérielle
- pré-éclampsie sévère et Eclampsie
- certaines douleurs thoraciques (en cas d’angor et angine de la poitrine)
 CONTRE-INDICATION
- allergie au médicament
- rétrécissement valvulaire aortique
- insuffisance cardiaque post-crise cardiaque
- maladies hépatique

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4. LES INHIBITEURS DE L’ENZYME DE CONVERSION (IEC)


Ils entrainent une vasodilatation artérielle et diminution de la rétention hydro sodée par
inhibition de l’enzyme de conversion qui permet la synthèse de l’angiotensine.
 Exemple :
- Captopril (capoten) en comprimé de 25 mg
- tanatril
- ramipril ect…

 INDICATION
- hypertension artérielle
- insuffisance cardiaque congestive
- infarctus du myocarde
- atteinte rénale chez les diabétiques de type II (Néphropathie diabétique)
 CONTRE-INDICATION
- enfant moins de 18 ans
- allergie au médicament
- femme enceinte.

 POSOLOGIE : 25 à 50 mg par jour


 EFFETS SECONDAIRES : hypotension artérielle, bradycardie, troubles d’électrolytiques
5. LES INHIBITEURS DE LA RENINE ANGIOTENSINE (IRA)
Ces médicaments bloquent l’action de l’angiotensine, une hormone produite par les reins à
partir d’une protéine présente dans le sang.
 Exemple :
- Telmisartan : en comprimé dosé à 80 mg
- LOSARTAN ect…
 INDICATION
- hypertension artérielle
- préventions de certaines maladies cardio-vasculaires
- patient à risque d’athérothrombotique
- hypertendus diabétiques de type II avec atteinte organique.
 CONTRE-INDICATION : femme enceinte, troubles hépatiques, moins de 18 ans
 POSOLOGIE : 1comprié de 80mg par jour (de préférence à la même heure)
 EFFETES SECONDAIRES : hypotension orthostatique, infections des voies urinaires et
respiratoires.

6. LES DIURETIQUES
 MODE D’ACTION
Ils agissent par induction d’une déplétion de sodium.
 Exemple : Furosémide, esidrex

7. LES VASODILATATEURS PERIPHERIQUES


 MODE D’ACTION
Ils agissent par blocage de récepteurs alpha-1 sympathique périphérique, ce qui entraine
une vasodilatation des artérioles et des veines et donc, une diminution de la pression
artérielle.
 Exemple : Nepresol ou hydralazine en ampoule injectable dosée à 20 mg

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 INDICATION : hypertension artérielle gravidique (pré-éclampsie sévère et éclampsie)


 POSOLOGIE :
- En perfusion continue : 50 à 100 mg/ heure dans glucosé 5%
- En injection intraveineuse lente directe en bolus: 5 mg injectés sur 2 à 4
minutes à renouveler si nécessaire 20 minutes après jusqu’à l’obtention
d’une diastole égale à 100 mm Hg.

NB : il existe aussi certaines associations d’antihypertenseurs notamment :


 bétabloquants +inhibiteurs calciques : Beta-Adalate
 bétabloquants + diurétiques : Bisoprol,
 inhibiteurs de l’enzyme de conversion + diurétiques
 inhibiteurs de l’enzyme de conversion + inhibiteur calcique.

c. LES MEDICAMENTS DE L’HYPOTENSION


Ce sont des médicaments qui font monter la pression artérielle. En cas de l’hypotension
aigue telle que le choc, il va de soi que le traitement causal s’impose en premier lieu.

QUELQUES ANTIHYPOTENSEURS
- Dobutamine (dobutrex) : ampoule perfusable : 250 mg/20ml
- Dopamine (Dynatra) : ampoule perfusable
- Etiléfrine (effortil) : comprimé de 5 mg et goutte de 7.5 mg/goutte
- Américium (Régulton) : comprimé de 20 mg.

d. LES MEDICAMENTS DU SANG


1. LA TRANSFUSION SANGUINE
C’est l’administration du sang d’un donneur à un receveur.
 INDICATION
- anémie grave et aigue post-traumatique
- anémie chromique due à la carence en fer

 SORTES DES TRANSFUSIONS

1. TRANSFUSION DIRECTE :
Est une technique qui consiste à administrer du sang prélevé directement au donneur,
c’est-à-dire, le receveur étant relié directement par une trousse.
 AVANTAGES
- transfusion du sang pure
- moins de danger de contamination par les matériels
 INCONVENIENTS
- technique difficile à réaliser
- malaise psychologique
 INDICATION : hémorragie continue ou à répétition
 PRECAUTIONS : surveiller les signes vitaux du donneur et receveur avant et après la
technique.

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2. TRANSFUSION INDIRECTE
Ici, on donne du sang prélevé dans un récipient ou pochette du sang.
 INDICATION : anémie hémolytique, traumatique et par carence.

3. SURVEILLANCE D’UNE TRANFUSION SANGUINE


a. SURVEILLANCE GENERALE :
- pendant les 15 premières minutes le débit doit être lent de l’ordre de 15
gouttes par minute, ce qui permet de limiter la quantité de sang reçu par le
patient au cas où il y aurait une manifestation allergique immédiate.
- L’infirmier doit rester aux cotes du malade transfusé pendant les 15
premières minutes pour contrôler les signes vitaux, et chercher l’appâtions
éventuelle d’alarme subjectifs et objectifs d’accidents immunologiques.
- Si rien n’est constaté d’anomalie dans les 15 premières minutes, augmenter le
débit

b. PRECAUTIONS POUR LA TRANSFUSION EN GENERALE


- toujours tester le sang du donneur aux 4 marqueurs (sérologie syphilitique,
VIH/SIDA, hépatite virale et VDRL)
- utiliser du sang frais et le malade sous surveillance
- déterminer les groupes sanguins (du donneur et receveur), le facteur rhésus
et la compatibilité
- en cas de réaction d’incompatibilité (fièvre, frisson, ictère, malaise généralisé)
arrêter la transfusion
donner un corticoïde, anticoagulant (Héparine), antihistaminique,
diurétique et adrénaline en cas de choc puis,
placer une solution blanche (pour garder la voie veineuse)
refaire le groupa sanguin, rhésus et la compatibilité
c. DOSE
 En pratique, on utilise la formule suivante :
- 20 ml par kilo de poids (enfant en bonne santé)
- 10 ml par kilo de poids (enfant mal nourris)
- 450 (voir 900ml) chez un adulte.
 Théoriquement, la formule ci-dessous est applicable :
 hémoglobine désiré-hémoglobine du patient x 6 x poids du patient (H.D-H.P
X 6 X P.DP)
2. LE FER
Le fer est indispensable à la formation de l’hémoglobine de globule rouge, sa carence
cause l’anémie ferriprive et la diminution de l’hémoglobine. C’est sur le fer que se fixe
l’oxygène.
NB : l’anémie ferriprive peut avoir également comme origine « ankylostomiase » et
« l’hémorragie aigue et chronique».

 FORMES : en sirop, en gélule, en ampoule et en comprimé.


 POSOLOGIE
- enfant: 1 à 2 comprimés par jour.
- adulte : 2 à 4 comprimés par jour

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3. LES SPECIALITES INJECTABLES


a. INFERONS, JECTOFER.
Les voies IM et IV sont indiquées en cas d’urgence (carence en fer) nécessitant un
traitement rapide et dans laquelle la prise du produit par voie per os est impossible.
 INCONVENIENTS ET TOXICITE
- coloration rapide des selles et constipation
- accumulation de fer dans les tissus appelée «hemocidirose» en cas
d’administration des doses élevées.

 CONTRE-INDICATION
- anémie hémolytique (en cas de paludisme)
- anémie falciforme (anémie SS)

b. ACIDE FOLIQUE OU VITAMINE B9


Elle intervient dans la fabrication des globules rouges, sa carence provoque une anémie à
grand globules rouges ou Mégaloblaste surtout chez une femme enceinte.
 DOSE : 5 à 50 mg/j adulte et 5 à 10mg/j enfant

D. LES ANTIHEMORRAGIQUES OU HEMOSTATIQUES

1. LES HEMOSTATIQUES LOCAUX


Ce sont des m médicaments à usage externe qu’il faut appliquer à l’endroit même de
l’hémorragie. Ils nécessitent aussi l’application d’un pansement compressif.

 THROMBINE :
Cette solution fait partie du mécanisme normal de la coagulation du sang. Elle
transforme le fibrinogène en fibrine.

 THROMBOPLASTINE
Hémostatique en comprimé, elle fait partie aussi du mécanisme normal de la coagulation
sanguine. Elle transforme la prothrombine en thrombine.
 INDICATION
- toutes les hémorragies courantes en application locale
- per os contre toutes les hémorragies et métrorragies

2. LES HEMOSTATIQUES GENERAUX


Ce sont des médicaments utilisés par voie générale pour arrêter une hémorragie.
- transfusion sanguine (surtout le plasma qui contient les plaquettes sanguines)
- thrombine et prothrombine
- les vitamines k
- l’acide tranexamique

3. LES VITAMINES
Ce sont des substances que l’organisme est incapable de fabriquer mais, indispensables
pour le bon fonctionnement. Ces vitamines sont apportées par l’alimentation.
Ils sont classés en 2 groupes à savoir :
- les vitamines hydrosolubles et,
- les vitamines liposolubles.

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3.1. LES VITAMINES HYDROSOLUBLES


Seront étudiés dans ce groupe le complexe vitaminique B et l’acide ascorbique
(vitamine C).

1.1. VITAMINE B COMPLEXE


On désigne sous le nom de vitamine B complexe un ensemble des substances qui
sont caractérisés par leur solubilité dans l’eau et par leur origine commune (foie et
levure de la bière) en sont les principales sources naturelles. L’administration en
association de différents constituants de ce groupe donne lieu à des phénomènes de
synergie que la thérapeutique met à profit.

1.1.1. VITAMINE B 1 OU THIAMINE (Benerva) en comprimé de 250 mg.


On l’appelle aussi vitamine antinévritique ou antibéribérique. C’est dans l’enveloppe
et l’embryon des gains des céréales ainsi que dans les levures de bières que cette
vitamine existe en abondance. Le rôle physiologique principal de la thiamine s’exerce
dans le métabolisme glucidique en facilitant la dégradation de l’acide pyruvique et sa
carence cause une augmentation de l’acide pyruvique dans le sang et dans les urines
qui se traduit par le béribéri et les polynévrites.
La thiamine intervient dans la transmission de l’influx nerveux, elle contribue à la
synthèse de l’acétylcholine en même temps qu’elle inhibe le cholinestérase.

 INDICATION
affections neurologiques :
- névrite d’origine mécanique, infectieuses ou métabolique
- polynévrites
- névralgies
- cardiopathie
- cirrhose
 POSOLOGIE : 100 à 200 mg par jour en injection (en cas de béribéri cardiovasculaire)
 SOURCE : légumineuses, porc, certains légumes et fruits (orange, pois vert)

1.1.2. RIBOFLAVINE OU VITAMINE B2

Elle constitue le coenzyme à de nombreux enzymes d’oxydoréduction en tant que


transporteur d’H dans le métabolisme des glucides (production de l’énergie et
fabrication des globules rouges).
Sa carence est à l’origine de certains troubles comme :
- oculaires: l’iritis, photophobie ;
- des lésions de la peau comme : eczéma ; prurigo ;
- de la langue et bouche comme : glossite ; stomatite,
- de l’asthénie physique.
 POSOLOGIE : 10 à 30 mg par jour (comprimé dosé à 10mg)
 SOURCE : produits céréaliers, légumes verts, produits laitiers, œufs.

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1.1.3. VITAMINE PP OU NICOTINE


C’est un coenzyme d’oxydoréctase intervenant dans le métabolisme des glucides et
des lipides. Sa carence provoque la PELLAGRE
 POSOLOGIE
- 300mg à 1.000 mg par jour en plusieurs prises –en per os)
- 100 à 250 mg repartis en 2 ou 3 prises par jour (en sous cutané)
 SOURCE : légumes ; céréales etc…
1.1.4. VITAMINE B6 OU PYRIDOXINE
Elle joue un rôle de coenzyme dans de nombreuses relations
 INDICATION
- pellagre en association avec vitamine B1et B2
- certain syndrome cutanéomuqueuses
- myasthénie
- vomissement gravidiques
 DOSE : 50 à 100 mg par jour.
 SOURCE : levure de bière, céréale,

1.1.5. VITAMINE B12 OU CYANOCOBALAMINE


C’est une vitamine qui intervient dans l’hématopoïèse.
 INDICATION
- anémie
- troubles psychique, névropathies, polynévrites, cirrhose
 POSOLOGIE : 0.1 à 5 mg en IV
1.1.6. VITAMINE C OU ACIDE ASCORBIQUE
Cette vitamine est indispensable à la formation de certains tissus et à l’élaboration
de certains de leurs constituants. Elle stimule également la formation de
l’hémoglobine et l’hématopoïèse (en libérant l’acide folique de ses conjugaisons).
Sa carence se traduit par un scorbut caractérisé par des hémorragies
cutanéomuqueuses au niveau des gencives en particulier.
 INDICATION
- dépression immunitaire
- fatigue,
- pendant la grossesse (prévention de la pré-éclampsie)
- infections respiratoires
- hémorragie
- intoxication médicamenteuse
2. LES VITAMINES LIPOSOLUBLES
1. LA VITAMINE A
Elle joue un rôle important dans l’organisme (dans la croissance, pour un bon
fonctionnement des yeux en favorisant une bonne vision, des muqueuses et ses annexes,
bonne croissance des os)
 INDICATION
- trouble de la croissance
- maladies de la peau (dermatose)
- certaines affections oculaires (troubles visuels, photophobie et héméralopie
puis, xérophtalmie)

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 DOSE
Curative :
- nourrisson et enfant de bas âge : 15.000 à 50.000 UI par jour
- adulte et grand enfant : 50.000 à 300.000 UI par jour.
 NB : une dragée est dosée à 50.000 UI et une ampoule équivaut à 300.000 UI
 INCONVENIENTS
- décalcification, douleur dans le dos et brusque hypersécrétion du
liquide cérébrospinal (en cas de surdosage)

2. LA VITAMINE D OU CALCIFEROL
Elle est essentiellement à la santé des os et des dents. Elle permet l’utilisation ou la
fixation du calcium et du phosphore présents dans le sang pour la croissance et le
maintien de la structure osseuse, elle joue également un rôle dans la maturation des
cellules dont celles du système immunitaire.
 INDICATION
- troubles liés à une carence en vitamine D
- asthénie physique
- convalescence
- femme enceinte (prévention de la pré-éclampsie crampes)
 SOURCE : foie des bœufs, sardine, rayons solaires ultraviolet
 DOSE : 1.000 à 8.000 UI par jour.

3. VITAMINE K
Elle intervient dans le processus de la coagulation du sang et dans la calcification des
tissus mous. Elle est donc nécessaire dans la fabrication de la prothrombine par le foie.
 INDICATION
- hémorragie de toutes natures
- hépatite et cirrhose du foie
- troubles intestinaux
 FORME ET DOSE : 1 ampoule dosée à 1mg
 DOSE CURATIVE
- prématuré : 1 mg/kg en IM
- nouveau-né : 10 mg en IM, 1 fois par jour.
- adulte : 10 à 20 mg, 2 à 3 fois par jour.
 SOURCE : huile végétale, huile verte et flore intestinale.

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CHAPITRE : IX LES MEDICAMENTS DU DIABETE


 DEFINITION
Ce sont des substances médicamenteuses qui ont pour objectif de baisser le taux du
sucre dans le sang.

1. RAPPEL SUR LE DIABETE


Le diabète est un trouble métabolique des hydrates de carbones caractérisé par une
augmentation du taux de sucre dans l’organisme, soit par une résistance anormale de
l’organisme vis-à-vis des hormones. Il s’en suit une accumulation des glucoses qui sera la
cause de plusieurs complications diabétiques.
Les critères de diagnostic retenus pour définir un diabète sont :
- le taux du sucre élevé dans le sang (hyperglycémie) supérieur à 1.26gr par
litre.
- glycémie dans la journ2e supérieur à 2 gr par litre.

2. TYPES DE DIABETES
On en distingue 2 types principaux à savoir :
A. diabète insulino-dépendant dit « diabète de type I » Ce type de Diabaté est lié à
une absence de sécrétion de l’insuline. Il est le moins fréquent de type de diabète et
survient chez les sujets jeunes.
Il est caractérisé par :
- soif intense, urines abondantes, amaigrissement rapide. Ce diabète résulte
donc de la disparition des cellules bêta du pancréas entrainant une carence
totale en insuline.
B. diabète insulinodépendant dit « diabète de type II » Ce type est lié particulièrement
à une alimentation excessive riche en sucre artificiel (nourriture contenant du
glucose) détruisant les cellules bêta au niveau du pancréas. Le surpoids, l’obésité et
le manque d’activité physiques sont la cause révélatrice du diabète de type 2 chez les
personnes génétiquement prédisposées.

Bref : une alimentation déséquilibrée qui crée un surpoids et aussi, par manque d’activité
physique, il y a sécrétion de l’insuline mais cependant, une certaine résistance à i ’insuline se
manifeste entrainant une élévation de la glycémie. Le Diabète de type II est la forme la plus
fréquente apparaissant volontiers après l’âge de 40 ans et son traitement ne dépend pas de
l’insuline.

 NB : il existe un autre type de diabète survenant chez une femme enceinte qu’on appelle
« diabète gestationnel » ce type ne survient que pendant la grossesse et disparait plus
tard après l’accouchement.
3. LES ANTIDIABETIQUES
3.1. L’INSULINE
L’insuline est une hormone hypoglycémiante secrétée par le pancréas grâce aux
cellules B des ilots de Langerhans.
 INDICATION
- diabète de type I et celui gestationnel
- diabète de type II en cas de résistances aux sulfamidés hypoglycémiants (en
deuxième intention)

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 PRESENTATION : elles sont commercialisées en flacon de 10ml aux concentrations de


100 et 40 unités internationales par millilitre.

1.1. CARACTERISTIQUES DE PREPARATIONS DISPONIBLES D’INSULINE

a. INSULINE ORDINAIRE OU A ACTION RAPIDE


Son action commence rapidement à agir environ 15 minutes après injection, elle atteint
son pic ou son efficacité maximale en 1 une heure et, continue à agir pendant 2 à 4
heures.

b. INSULINE SEMI LENTE


On action débute 30 minutes après son injection, elle atteint son pic entre 2 et 3 heures
après injection et contenue à agir pendant environ 3 à 6 HEURES.

c. INSULINE INTERMEDIAIRE
Son action commence à agir 2 à 4 heures après injection, elle atteint son pic environ 4 à
12 heures plus tard et dure environ 12 à 18 heures.

d. INSULINE RETARD OU A ACTION PROLONGEE


Son action commence plusieurs heures après son injection. Elle permet la diminution de
la glycémie jusqu’à 24 heures. Elle est souvent administrée simultanément avec
l’insuline ordinaire.

 PRESENTATION
En flacon injectable de 100 et 40 unités internationales /ml
 DOSE
Les doses sont adaptées selon la gravité de la maladie (taux de la glycémie). En absence
de l’acidocétose ou d’autres complications :
 20 à 60 UI /j d’insuline intermédiaire en sous cutanée avant le petit déjeunée ;
commencer par :
- 10 à 20 UI /j puis ;
- 2 à 10 UI /j jusqu’à l’obtention d’un équilibre satisfaisant

 en cas d’acidocétose ou de coma hyperosmolaire, l’insuline doit être


administrée de façon continue en IV dans une solution de Nacl 0.9% au rythme
de 10 UI / heure mais, tout en contrôlant la glycémie par peur de l’hypoglycémie
liée à l’administration des doses excessives de l’insuline.

 NB : la dose usuelle de l’insuline est de 0.6 UI par kilo de poids.

3.2. LES SULFAMIDES HYPOGLYCEMIANTS


Sont des produits oraux qui baissent la glycémie en stimulant la libération de
l’insuline par le pancréas sous dépendance du fonctionnement des cellules bêta dans
les ilots de Langerhans.

 INDICATION : diabète insulino-dépendant (diabète de type II)

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 CONTRE-INDICATION
- diabète de type II
- femme enceinte et allaitement
- diabète avec insuffisance rénale et hépatique grave
- acidocétose diabétique.

2.1. QUELQUES SULFAMIDES

1.1. CLIBENCLAMIDE OU DAONIL en comprimé dosé à5mg


C’est un sulfamidé antidiabétique du groupe de sulfonylurée. Il baisse la glycémie en
stimulant la sécrétion de l’insuline.

 POSOLOGIE
 traitement initial : demi comprimé par jour en augmentant la dose
progressivement jusqu’à atteindre la normalisation de la glycémie
 dose maximale : 3 comprimés par jour.

 NB : le produit est à prendre de préférence avant le repas.

 EFFETS SECONDAIRES : nausée, douleur épigastrique, diarrhée, réactions cutanées


comme urticaire ect…
 ELIMINATION ET DUREE DE VIE : urinaire et 4 à 11 heures.

1.2. METFORMINE en comprimé dosé à 500mg, 850mg et 1.000 mg

C’est un antidiabétique de la famille de biguanide, il diminue la glycémie sans autant


stimuler la sécrétion de l’insuline. Il agit par inhibition de néoglucogenèse hépatique
et rénale.
Elle réduit également la résorption intestinale du glucose, du galactose et des acides
aminées tout en potentialisant aussi l’action de l’insuline et des autres sulfamidés
hypoglycémiants par augmentation de la sensibilité périphérique à l’insuline.

 INDICATION :
- diabète de type II en association avec d’autres antidiabétiques oraux ou insuline
ou encore seul.
 CONTRE-INDICATION
- acidocétose
- insuffisance rénale et hépatique
- insuffisance cardiaque et respiratoire
- infarctus du myocarde récent
- femme enceinte.
 POSOLOGIE
 adulte : dose initiale : 1 comprimé de 500 ou 850 mg ; 2 à 3 fois par jour.
 enfant de plus de 10 ans : la dose initiale est de 500mg par jour, 1 fois.
 EFFETS SECONDAIRES : nausée et vomissement, diarrhée, douleur abdominale.

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CHAPITRE X : LES ANTI RETROVIRAUX


1. DEFINITION
Ce sont des médicaments qui arrêtent la multiplication des virus dans l’organisme.
Ces médicaments sont classés en différents groupes selon leur action thérapeutiques.
On décrit 3 catégories à savoir :
a. les inhibiteurs des protéases (ou anti protéases)
 Exemple :
- Indinavir : en comprimé dosé à 800mg. Posologie : 3X1co/j
- Nelfinavir : en comprimé dosé à 750mg.Posologie : 3X1co/j
- Lopinavir : en comprimé dosé à 400mg. Posologie : 2X1co/j
 Schéma thérapeutique
- traitement de 1ère ligne : 3TC+D4T+NVP : 2X1co/j
- traitement de 2ème ligne : si échec du traitement de 1ère ligne :
ABC+ddl+Lovinapir : 2X1co/j
La réussite du traitement dépend de l’augmentation du poids, de CD4 et diminution de la
charge virale.
b. les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse
 Exemple :
- azidothimide (AZT) : en comprimé dosé à 300mg. Posologie : 2X1co/j
- Lamuvidine (3TC) : en comprimé dosé à 150 mg. Posologie : 2X1co/j
- Stavudine (D4T) :
 plus de 60kg : 4O mg
 moins de 60kg : 30mg.
- Abacavir (ABC) : en comprimé de 300mg. Posologie : 2X1co/j
- Didanosine (ddl) : en comprimé é dosé à 300 mg. posologie : 1 comprimé par
jour.
 NB :
 traitement de 1ère ligne : AZT, 3TC, D4T
 traitement de 2ème ligne : ABC, ddl.

c. les inhibiteurs non nucléosidiques (INNRT)


 Exemple :
- Efavirens (EFV) : en comprimé dosé à 600mg ; posologie : 1 c/j
- Névirapine (NVP) : en comprimé dosé à 200mg. posologie : 2X1 co/j(la moitié de
la dose au début)
 NB :
 traitement de 1ère ligne : Névirapine
 traitement de 2ème ligne : Efavirens.
 EFFETS SECONDAIRES DES ARV
 Tous les ARV donnent de :
céphalée et troubles digestifs
- AZT : anémie et myopathie
- D4T et ddl : neuropathie et pancréatite
- NVP : réactions cutanées
- EFV : effets neuropsychiatriques
- NVP : diarrhée

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BIBLIOGRAPHIE REFERENTIELLE

1. BERNARD ET GENEVIEVE P (1989) : Dictionnaire médical pour les régions tropicales,


BERPS. Kangu mayumbe.
2. DE CLERK (1987) : Du bon usage des antibiotiques, Edition Saint Paul, Afrique
Kinshasa.
3. J.COURTEJOIE : (1971) : Lexique médical, BERPS, Kangu Mayumbe
4. J. CHALEON (1999) : Pharmacologie et rôle de l’infirmier, Maloine, Paris
5. Prof Dr KALONJI jean Baptiste et ses collaborateurs : notes de cours de
pharmacologie spéciale.
6. Prof Dr KAYEMBE : notes de cours de pharmacologie Spéciale : Internet/ Widipédia
7. Programme élargie de vaccination/RDC : calendrier vaccinal de routine de l’enfant
âgé de 0 à 15 mois modifié.
8. Programme national de lutte contre la tuberculose PNLT (PATI 6) : PRINCIPAUX
Changements apportés dans PATI 6
9. PNLP : nouvelles recommandation dans la prise en charge du paludisme et de la
fièvre typhoïde/ Faculté de Médecine de l’UNIKIN/ Dr ODIO OSSAM

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