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Institut National de Formation

Supérieur Paramédicale de Blida

L’Hépatite à transmission
parentérale

Elaboré par : Encadré par :


Sidimoussa Abir Dr Boucehla
Kebiri Hasna
Plan de travail :

Introduction

1. Définition
2. La transmission parentérale 
2.1. Définition 
2.2. Les hépatites à transmission parentérale 
3. Etiologies
4. Diagnostic et interprétation 
4.1. Hépatite B 
4.2. Hépatite D
4.3. Hépatite C

Conclusion

5.
Introduction :
L'hépatite est une inflammation du foie qui peut causer une myriade de problèmes de santé et
être mortelle.

La voie parentérale, ou sanguine, est la voie qui traverse la peau ou les muqueuses pour
pénétrer dans l'organisme

1. Définition de l’hépatite :

Une hépatite virale désigne une infection par un virus des tissus du foie. On distingue cinq
virus principaux de l'hépatite : A, B, C, D et E. La gravité de la maladie et le traitement à
suivre dépendent du type d'hépatite et de l'individu, elle conduit parfois à une cirrhose ou à un
cancer. L'hépatite se manifeste par une peau jaune (ictère ou jaunisse), une urine foncée, des
nausées, des vomissements et des douleurs abdominales. 

2. La transmission parentérale :
2.1. Définition :

La transmission parentérale d'un agent infectieux survient lors de l'utilisation d'instruments de


chirurgie mal stérilisés, de seringues ou d'aiguilles souillées et, finalement, lors d'un accident
causant une effraction tissulaire (plaie) qui est attribuable à une mauvaise manipulation de
liquides organiques infectés ou d'instruments contaminés. Tout contact d'un agent infectieux
avec une plaie vive peut être à l'origine d'une transmission parentérale.

2.2. Les hépatites à transmission parentérale :

Les hépatites VHB, VHD et VHC sont des hépatites à transmission parentérale +++ avec
risque d’évolution vers La chronicité

La cirrhose

Le carcinome hépato-cellulaire

 Hépatite B :

Le virus de l’hépatite B (VHB) est un virus à ADN de la famille des Hepadnaviridæ. Plus de
300 millions de personnes dans le monde sont chroniquement infectées par le VHB (défini
comme la persistance d’un antigène de surface de l’hépatite B (HBsAg) pendant plus de 6
mois). On parle de patients ayant une hépatite B chronique lorsqu’il existe des signes de
maladie hépatique, telle qu’une augmentation des transaminases par exemple.
 Hépatite D :

Découvert en 1977, le virus de l’hépatite D (VHD) est un virus à ARN qui a besoin du VHB,
utilisé comme vecteur, pour son cycle réplicatif et pour pouvoir infecter une personne.
L’infection par les deux virus peut être concomitante ou le VHD peut surinfecter un patient
ayant une hépatite B aiguë ou chronique. Environ 15 millions de personnes sont contaminés.
Les groupes les plus à risque sont les toxicomanes et les patients dialysés.

 Hépatite C :

Le virus de l’hépatite C (VHC) est un virus à ARN appartenant à la famille des Flaviviridæ.
Selon les estimations, 170 millions de personnes sont porteuses du virus. En Suisse, la
prévalence est évaluée à 1%. Contrairement au VHB, le taux de passage à la chronicité est de
50 à 80%. Dans les pays industrialisés, l’hépatite C chronique est une des étiologies les plus
fréquentes de cirrhose et l’indication la plus fréquente à la transplantation hépatique.

3. Etiologies :
 La transmission du virus de l’hépatite B et l’hépatite D par voie parentérale existe
dans toutes les zones d'endémie. Les sources d'infection sont le sang, les produits
sanguins et dérivés, ainsi que le matériel souillé (aiguilles, bistouris, tout matériel
médical et dentaire piquant ou tranchant utilisé par les soignants).

 La transmission de l'hépatite C est par voie parentérale : transfusion sanguine,


toxicomanie par voie IV, les piqûres accidentelles dans le cadre professionnel, les
tatouages, le piercing, l'acupuncture, les patients dialysés, les soins médicaux ou
dentaires effectués avec du matériel réutilisable mal désinfecté, le partage des brosses
à dents et rasoirs.

4. Diagnostic et interprétation :
4.1. Hépatite B :

Test: Antigène HBs (AgHBs)


 Marqueur d’une infection en cours
 Infection chronique si persiste au-delà de 6 mois
 Chaîne robotique automatisée (p. ex. Architect Abbott)
- dosage immunologique microparticulaire par chimiluminescence
- détermination quantitative de l’AgHBs: UI/ml
- valeur supérieur ou égale à 0.05 UI/ml: positive
- spécificité : 99,87%  / sensibilité : 99,52%

A. Marqueurs directs de la réplication virale


Antigènes :
Ag HBs: 1er marqueur qui apparaît 
Ag HBe: protéine virale sécrétée (absent chez les mutants AgHBe)
ADN viral
B. Marqueurs indirects de la réponse immune
Anticorps :
1er Ac: IgM anti-HBc, puis IgG
anti-HBe
anti-HBs

Diagnostic d’une hépatite aiguë: AgHBs pos et IgM anti-HBc pos


Contrôle de guérison: AgHBs neg et Ac anti-HBs pos (= protection)
(Contrôle d’immunité après vaccination: Ac anti-HBs pos)
Diagnostic d’une hépatite chronique: AgHBs pos et Ac anti-HBc totaux pos
Absence de l’Ac anti-HBs
Intérêt des marqueurs de réplication virale: marqueurs pronostiques et de
Suivi du traitement.

 Diagnostic indirect :

Techniques : ELISA, chimiluminescence


Détection d’anticorps spécifiques.

 Diagnostic direct :

Diagnostic moléculaire de la réplication virale :


• Recherche de l’ADN du VHB
• Détection et quantification du génome VHB par PCR
• Chaîne robotique automatisée (ex. Abbott 2000)
– Technologie PCR combinée à la détection homogène par fluorescence en temps réel
(= Méthode de référence)
– Intervalle de quantification linéaire étendu, adapté à la mesure des charges virales observées
en clinique (10 à 1 milliard d’UI/ml).
– Résultats en unités internationales par millilitre (UI/ml).
– Très sensible avec une limite inférieure de détection de l’ordre de 10 UI/m

4.2. Hépatite D :


 Diagnostic indirect :

Un seul marqueur est à demander en 1er intention : les AC anti VHD totaux. S’ils sont positifs,
seront recherchées les IgM anti-VHD dont la persistance est un marqueur d’infection
chronique par le virus Delta (attention, elles peuvent manquer chez certains patients
africains).
 Diagnostic direct :
Il repose sur l’ARN delta, quantifié par PCR en temps réel. L’Ag delta est fugace et sa
recherche a peu d’intérêt en pratique.
4.3. Hépatite C :
 Les tests indirects de dépistage : Sérodiagnostic
Sont fondés sur des techniques ELISA de 3ème génération (excellente sensibilité et
spécificité) :
✓ Si sérologie négative : absence de contact avec le VHC.
Exceptions (faux négatif, pas d’anticorps alors que le sujet est infecté) : fenêtre sérologique,
sujet immunodéprimé, hémodialysé.
Si doute : refaire une sérologie 4-6 semaines après.
✓ Si sérologie positive ou douteuse (reconfirmer avec un 2ème test Elisa différent sur un
autre prélèvement) puis → Rechercher et quantifier l’ARN VHC.
5. Les tests de confirmation : Recherche de l’ARN du VHC
- Tests directs de biologie moléculaire
- Détection et quantification du génome VHC par RT-PCR (Rétrotranscription Polymérase
Chain Reaction en temps réel (Méthode de référence)
- Permettent de distinguer une infection active : Ac VHC (+) /ARN VHC (+), d’une infection
ancienne guérie : Ac VHC (+) /ARN VHC (‐)
- Résultats en unités internationales par millilitre (UI/ml).
-Très sensible avec une limite inférieure de détection de l’ordre de 12 UI/ml.
- L’ARN VHC est détecté à partir de la 1ére semaine post exposition.
-La persistance de détection d’ARN/HCV > 6 mois affirme la chronicité de l’infection

Conclusion :

Les hépatites virales constituent un problème de santé publique dans un pays de moyenne
endémie dont la transmission est principalement par voie sanguine, donc afin de réduire cette
infection il faut bien stériliser le matériel médical.

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