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21/05/2023

Contenu du cours
Ecole Nationale Supérieure Des Mines - Rabat Cours :
Chapitre 1 : Notions fondamentales de la télédétection
Département des Sciences de la Terre
Chapitre 2 : Acquisition de données
Filière :
Génie Civil et minier Chapitre 3: Analyse et interprétation des images

Chapitre 4: Applications

Elément : Travaux pratiques :

Télédétection TP 1 : Maitrise des bases de traitement d’images sous ENVI 5.1


TP2 : Prétraitement d’images sous ENVI 5.1
TP3 : Classification d’images sous ENVI 5.1
4ème Semestre
2022/2023
Volume horaire :
20 h (Cours + TP)
Prof : M. Achalhi

I. Qu'est-ce que la télédétection ?


Chapitre 1 : Notions fondamentales de la télédétection « remote sensing »

« … Ensemble de techniques permettant d’obtenir de l’information sur un


objet, un territoire, ou un phénomène géographique à travers l’analyse de
I. Qu'est-ce que la télédétection ? données acquises à distance sans contact direct avec cet objet, ce territoire
ou ce phénomène géographique .» (Lillesand et Kiefer, 1994)
II. Processus de la télédétection

III. Le rayonnement électromagnétique


« La télédétection est la technique qui, par l'acquisition d'images, permet
IV. Le spectre électromagnétique d'obtenir de l'information sur la surface de la Terre sans contact direct avec
celle-ci.
V. Propriétés physiques des ondes électromagnétiques Elle englobe tout le processus qui consiste à capter et à enregistrer
l'énergie d'un rayonnement électromagnétique émis ou réfléchi, à traiter
VI. Interactions avec l'atmosphère et à analyser l'information, pour ensuite mettre en application cette
information. »
VII. Interactions rayonnement-cible
La télédétection est le plus souvent appliquée à l'observation de la Terre,
VIII. Hypothèse de la télédétection / signature spectrale des objets
mais peut aussi concerner d'autres planètes, étoiles, galaxies...

II. Processus de la télédétection Télédétection active et télédétection passive

Le processus de la télédétection comporte 7 étapes :


1) Source d'énergie ou d'illumination (A)

- À l'origine de tout processus de


télédétection.
- Source d'énergie pour illuminer la
cible.

2) Rayonnement et atmosphère (B)


Télédétection passive Télédétection active
- Interaction du rayonnement incident - Utilise des sources - Utilise des sources
et réfléchi avec l'atmosphère durant naturelles de rayonnement artificielles de rayonnement
son parcours entre la source (soleil). (laser ou radar).
d'énergie et la cible, et entre la cible - Mesure le rayonnement : ➢ Mesure la rétro diffusion
et le capteur. ➢ Réfléchi (visible)
➢ Emis (Infrarouge thermique)

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II. Processus de la télédétection II. Processus de la télédétection

5) Transmission, réception et
3) Interaction avec la cible (C)
traitement (E)
- Interaction de l'énergie avec la surface
- L'énergie enregistrée par le capteur
de la cible.
est transmise, à une station de
- La nature de cette interaction dépend
réception où l'information est
des caractéristiques du rayonnement
transformée en images (numériques
et des propriétés de la surface de la
ou photographiques).
cible.
6) Interprétation et analyse (F)
4) Enregistrement de l'énergie par le
- Interprétation visuelle et/ou
capteur (D)
numérique de l'image traitée pour
extraire l'information.
- L'énergie diffusée ou émise par la
cible est captée et enregistrée à
7) Application (G)
distance.
- Utilisation de l'information extraite
de l'image pour mieux comprendre
la cible.

En résumé : III. Le rayonnement électromagnétique


- Une source d'énergie sous forme de rayonnement électromagnétique est
nécessaire pour illuminer une cible (La cible peut produire elle-même cette
énergie).
- Un rayonnement électromagnétique est représenté par deux vecteurs
perpendiculaires :
✓ Le champ électrique (E) : varie en grandeur, orienté perpendiculairement à la
direction de propagation du rayonnement;
✓ Le champ magnétique (H) : orienté de façon perpendiculaire au champ
électrique.

A source d'Energie B interaction rayonnement – atmosphère


C interaction Rayonnement – cible D détection-enregistrement
E transmission – réception - traitement F analyse-interprétation
G utilisation – application.

III. Le rayonnement électromagnétique IV. Le spectre électromagnétique


Le rayonnement électromagnétique se caractérise par :
✓ La longueur d’onde λ = distance parcourue par l’onde à la vitesse ν pendant - Le spectre électromagnétique s'étend
des courtes longueurs d'onde (rayons
une période T (la distance entre deux crêtes successives d'une onde). gamma et rayons X) aux grandes
λ est mesurée en mètres, centimètres, micromètres ou nanomètres. longueurs d'onde (micro-ondes et
ondes radio).
✓ Période T= temps T durant lequel l’onde fait une oscillation complète.
- Plusieurs domaines de ce spectre E.M.
✓ Fréquence (ƒ) = nombre d’oscillations par seconde avec T = 1/ƒ. sont inutilisables en T.D spatiale (forte
La fréquence est mesurée en Hertz (Hz). absorption et / ou diffusion de
l’énergie par l’atmosphère : ozone … ).
➔ relation entre la longueur d'onde et la
- La T.D spatiale ne s’intéresse qu’à une
fréquence :
gamme du spectre E.M : Absorption atmosphérique
λ = νT = ν /ƒ « du visible aux hyperfréquences »

- Seules quelques portions de L.O. sont


Avec : ƒ = fréquence
exploitables (zones de moindre
λ = longueur d’onde absorption ) :
ν = vitesse de la lumière
« fenêtre atmosphérique de transmission »

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IV. Le spectre électromagnétique IV. Le spectre électromagnétique


2. Le visible
1. L’ultraviolet - La lumière que nos yeux peuvent déceler se
trouve dans le "spectre visible".
- Une grande partie du rayonnement
- Les plus petites longueurs d'onde électromagnétique qui nous entoure est
utilisées par la té lédétection se situent invisible à l'oeil nu.
- Les longueurs d'onde visibles s'étendent de
dans l'ultraviolet (100 – 400 nm). 0,4 à 0,7 μm.
- Ce rayonnement se situe au-delà du - La couleur qui possède la plus grande
longueur d'onde est le rouge, alors que le
violet de la partie du spectre visible. violet a la plus courte.
- Certains matériaux de la surface
terrestre (roches et minéraux), entrent
en fluorescence ou émettent de la ✓ Violet : 0.4 - 0.446 μm
✓ Bleu : 0.446 - 0.500 μm
lumière visible quand ils sont illuminés ✓ Vert : 0.500 - 0.578 μm
par un rayonnement ultraviolet. ✓ Jaune : 0.578 - 0.592 μm
✓ Orange: 0.592 - 0.620 μm
✓ Rouge : 0.620 - 0.7 μm

IV. Le spectre électromagnétique IV. Le spectre électromagnétique


3. L'infrarouge
4. Les hyperfréquences : ondes radar
- L'infrarouge s'étend approximativement
de 0,7 à 100 μm (environ 100 fois plus
large que le spectre visible). - Cette région s'étend approximativement

- Il se divise en deux catégories: de 1 mm à 1 m.


- Comprend les plus grandes longueurs
✓ IR réfléchi (de 0,7 à 3 μm):
- Utilisé en télédétection de la même façon d'onde utilisées en télédétection.
que le rayonnement visible.
- Les longueurs d'onde les plus courtes
✓ IR émis ou thermique (de 3 à 100 μm): possèdent des propriétés semblables à
celles de l'infrarouge thermique.
- Très différent du spectre visible et de
l'infrarouge réfléchi. - Les longueurs d'onde les plus grandes
- C’est le rayonnement émis sous forme
ressemblent aux ondes radio.
de chaleur par la surface de la Terre.
Utilisé pour mesurer la température des surfaces terrestres et océaniques.

V. Propriétés physiques des ondes électromagnétiques V. Propriétés physiques des ondes électromagnétiques

1) Émission 3) Réflexion

Tout corps dont la température - Tout corps qui reçoit une certaine
thermodynamique est supérieure à 0 k quantité d’énergie peut en réfléchir
(-273°c) émet un rayonnement une partie.
électromagnétique.
- Le rapport entre l’énergie réfléchie et
2) Absorption l’énergie incidente est appelé
coefficient de réflexion ou réflectance.
- Tout corps qui reçoit un rayonnement
électromagnétique peut en absorber - On distingue deux types de réflexion :
une partie.
- Cette partie absorbée modifie l’énergie ✓ Spéculaire : la réflexion est dirigée
interne du corps en augmentant sa entièrement dans une seule direction
température, ce qui se traduit par une comme le cas d’un miroir.
nouvelle émission. énergie absorbée
- Le rapport entre l’énergie absorbée et = coefficient
✓ Diffuse : la réflexion est dirigée dans
l’énergie reçue (incidente) est appelé énergie incidente d’absorption toutes les directions.
coefficient d’absorption.

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V. Propriétés physiques des ondes électromagnétiques VI. Interactions avec l'atmosphère

- Avant d’atteindre la surface de la Terre, le


4) Transmission
rayonnement doit traverser une certaine
épaisseur d'atmosphère.
- Tout corps qui reçoit une certaine
- Les particules et les gaz dans l'atmosphère
quantité d’énergie peut en transmettre dévient ou bloquent le rayonnement incident
par :
une partie.
- Le rapport entre l’énergie transmise et ➢ La diffusion
l’énergie incidente est appelé
- Déviation du rayonnement de sa trajectoire
coefficient de transmission ou initiale par les particules constituant
l’atmosphère.
transmittance.
- Un objet transparent a une - Le niveau de diffusion dépend de :
transmittance élevée pour le ✓ la longueur d'onde
✓ la densité des particules
rayonnement visible. ✓ l'épaisseur de l'atmosphère

VI. Interactions avec l'atmosphère VI. Interactions avec l'atmosphère

➢ L'absorption ➢ L'absorption

Survient lorsque les grosses molécules de ✓ Visible :

l'atmosphère (ozone O3, dioxyde de carbone - Environ 75% de l’énergie solaire

CO2 et vapeur d'eau H2O) absorbent atteignant les couche supé rieures de

l'énergie de diverses longueurs d'onde. l’atmosphère arrive à la surface de la


terre.
✓ Ultraviolet Absorption atmosphérique
- Dans la fenêtre du visible, se situe le
Absorption atmosphérique
L'ozone absorbe les rayons ultraviolets qui maximum de l’énergie solaire arrivant sur

sont néfastes aux êtres vivants. terre.

Sans cette couche de protection dans - On constate cependant des bandes de

l'atmosphère, notre peau brûlerait faible absorption dues à l’ozone vers

lorsqu'elle est exposée au soleil. 0,6μm, à l’oxygène et à la vapeur d’eau


entre 0,69 et 0,76μm. Source : www.everythingweather.com

VI. Interactions avec l'atmosphère VI. Interactions avec l'atmosphère


➢ L'absorption ➢ les fenêtres atmosphériques
✓ L’infrarouge
- Le CO2 absorbe beaucoup de - L’atmosphère absorbe l'énergie électromagnétique dans des régions spécifiques
rayonnement dans la portion IR du spectre, ce qui influence le choix de longueurs d'onde utilisées en télédétection.
thermique et emprisonne la
chaleur dans l'atmosphère.
- Dans IR thermique il existe des - Les régions du spectre qui ne
bandes d’absorption très fortes sont pas influencées par
dues à la vapeur d’eau et CO2.
l'absorption atmosphérique qui
- Entre 8.0 et 9.2 μm et entre 10.2 et sont donc utiles pour la
12.4 μm, ces deux fenêtres
correspondent à la région télédétection :
d’émission normale de la terre. Ces « les fenêtres atmosphériques ».
deux fenêtres sont séparées par la
bande d’absorption de l’ozone
centré sur 9.6 μm .

- Pour une détection de basse altitude, on néglige cette bande d’absorption à cause
de la localisation de l’O3 dans les couches supérieures de l’atmosphère. Source : Space Telescope Science Institute

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VI. Interactions avec l'atmosphère VII. Interactions rayonnement-cible


➢ les fenêtres atmosphériques
- Le rayonnement non absorbé ou diffusé
✓ La portion visible du spectre correspond à une fenêtre et au niveau dans l'atmosphère atteint et interagit avec la
maximal d'énergie solaire. surface de la Terre.
- Supposons une cible (surface) soumise à un
✓ L'énergie thermique émise par la Terre correspond à une fenêtre située à rayonnement solaire :
près de 10 μm dans la partie de l’IR thermique du spectre. ✓ une partie est absorbée ( A ): se transforme
en chaleur.
✓ Dans la partie des hyperfréquences, il existe une grande fenêtre qui ✓ une partie est transmise ( T ) : l’énergie du
correspond aux longueurs d'onde de plus de 1 mm. rayonnement passe à travers la cible.
✓ une partie est réfléchie ( R ) : la cible redirige
l’énergie du rayonnement.
Énergie incidente : I = A+ R + T
- Le rayonnement reçu interagie avec la
surface selon ces trois modes ou selon leur
combinaison.
- La proportion de chaque interaction
dépendra de la longueur d'onde de l'énergie,
ainsi que de la nature et des conditions de la
surface.

VII. Interactions rayonnement-cible VII. Interactions rayonnement-cible


1) la réflexion
✓ Réflexion spéculaire
C’est le renvoi dans le milieu incident d’une partie du rayonnement
électromagnétique reçu, sans modification de L.O. - L’énergie est redirigée dans une même
➢ En TD, c’est le rayonnement réfléchi par une cible qui est mesuré : la fraction direction (angle de réflexion = angle
de l ’énergie solaire incidente réfléchie par le corps. d’incidence).
- Produite par des surfaces lisses.
➢ La réflexion varie selon :
- la L.O. des radiations solaires ;
- la nature de la surface (cible)

➢ La T.D. s’intéresse surtout à la quantité et à la répartition de l’énergie réfléchie


par les objets.
Ex : ✓ Réflexion diffuse
- Forte végétation : absorbe beaucoup et réfléchie peu dans le visible (
inversement dans le PIR) - L’énergie est redirigée uniformément
- Les sols nus : réflexion élevée dans le visible et dans le PIR. dans toutes les directions (ou selon
- La mer : absorbe tout et ne réfléchie pas en infrarouge. des directions quelconques).
- La neige : réflexion totale du rayonnement solaire incident dans le visible. - Produite par des surfaces rugueuses.

VII. Interactions rayonnement-cible VII. Interactions rayonnement-cible


Quelques exemples de cibles
Quelques exemples de cibles
✓ La végétation
✓ L'eau
- La chlorophylle est une molécule qui
absorbe fortement le rayonnement aux - Absorbe les grandes longueurs d'onde du
L.O du rouge et du bleu, mais réfléchit le rayonnement visible et du proche infrarouge.
vert. - Paraît généralement bleue ou bleu-vert car
- Les feuilles qui contiennent un elle réfléchit davantage les petites longueurs
maximum de chlorophylle sont donc d'onde.
plus vertes. - Lorsque l'eau contiennent des sédiments en
- En automne, les feuilles qui contiennent suspension, la transmission diminue, la
moins de chlorophylle, absorbent moins réflexion augmente et l'eau paraît plus
de rouge, et paraissent donc rouges ou brillante.
jaunes (le jaune = vert + rouge). - Parfois l'eau qui contient des sédiments en
- La structure interne des feuilles en santé suspension est confondue avec l'eau peu
agit comme un excellent réflecteur profonde et claire.
diffus pour les longueurs d'onde de - La chlorophylle dans les algues absorbe plus
l'infrarouge. Utilisation de de bleu et réfléchit plus de vert. L'eau paraît
l'infrarouge pour déterminer l'état de donc plus verte quand elle contient des
santé de la végétation. algues.

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VIII. Hypothèse de la télédétection / signature spectrale des objets

- Les réponses des cibles aux


mécanismes d'absorption, de
transmission et de réflexion varient
selon la composition de la cible et
la longueur d'onde du R.E.

- En mesurant l'énergie réfléchie par


la cible avec une variété de
longueurs d'onde, on obtient « la
signature spectrale » d’un objet.

- On peut distinguer entre les objets


en comparant leurs signatures
spectrales.
Exemple : Source : tpouchin.club.fr
l'eau et la végétation peuvent avoir une signature spectrale similaire dans le
visible, mais ils sont différenciables dans l'infrarouge.
Image satellitaire de Rabat (Landsat 8)

VIII. Hypothèse de la télédétection / signature spectrale des objets VIII. Hypothèse de la télédétection / signature spectrale des objets
Signature spectrale des objets

« Chaque matière possède un spectre électromagnétique qui lui est propre ». Signature spectrale :
- La façon avec laquelle une surface « réagit » aux ondes électromagnétiques.
➢ Chaque corps réagit différemment selon les niveaux de l’illumination pour - Elle varie suivant les caractéristiques physiques et chimiques de la cible.
chaque longueur d’onde.

➢ Il possède sa propre « identité spectrale » : la réponse spectrale.

➢ Le flux radiatif mesuré par la télédétection fait appel à trois composantes


principales :

- Le rayonnement solaire : rayonnement réfléchi (Visible et PIR);


- L’émission terrestre : rayonnement IR émis par l’objet;
- L’émission atmosphérique : s’associe au rayonnement terrestre dans la
mesure du rayonnement IR.

Exemples de cibles et leur signature spectrale

VIII. Hypothèse de la télédétection / signature spectrale des objets VIII. Hypothèse de la télédétection / signature spectrale des objets
Signature spectrale des objets Signature spectrale des objets

Roches et Sols : La réflectance est influencée par les minéraux, l’altération de Roches et Sols : La réflectance est influencée par les minéraux, l’altération de
surface, la texture, la structure, le contenu en eau. surface, la texture, la structure, le contenu en eau.

Exemples de cibles et leur signature spectrale

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I. Système d’acquisition des données :


Chapitre 2 : Acquisition de données Capteurs et satellites
Pour mesurer l’énergie réfléchie ou émise par une surface, on a besoin d’un capteur
I. Système d’acquisition des données : Capteurs et satellites installé sur une plate forme distante de cette surface.
✓ Plates-formes : classées selon l’altitude des opérations :
Types de capteurs
Composants d’un satellite Avion
Caractéristiques d'un satellite Capteurs au sol
Bras télescopique
II. Caractéristiques des images satellite
Résolution spatiale
Résolution spectrale Capteurs aéroportés
Résolution radiométrique
Résolution temporelle drones

III. Systèmes satellitaire de basse et moyenne résolution


Spatiale
IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution Les satellites

I. Système d’acquisition des données I. Système d’acquisition des données


Capteurs et satellites Capteurs et satellites
✓ Capteur : Radiomètre
✓ Capteur
Dispositif capable de détecter l’intensité du signal
électromagnétique réfléchi ou émis par un objet dans une bande
spectrale donnée.

➢ Acquisition quasi instantané de l’image


Appareils photographiques, caméras électroniques.
Un radiomètre est constitué :
➢ Acquisition Séquentielle d’éléments d’image - d’un système optique permettant de focaliser l’énergie sur le détecteur,
- d’un filtre spectral permettant de ne garder que l’énergie dans la bande
Radiomètres.
spectrale du détecteur,
- d’un détecteur permettant de transformer l’énergie reçue en un signal
électrique,
- d’un système de traitement et d’enregistrement du signal.

Exemple de capteur I. Système d’acquisition des données :


LANDSAT TM Capteurs et satellites

UV-VIS NIR SWIR ✓ Types de capteurs

uniquement récepteur émetteur et récepteur


(radiomètres, caméras, spectroradiomètres...) (Radar, laser …)

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I. Système d’acquisition des données : I. Système d’acquisition des données :


Capteurs et satellites Capteurs et satellites
➢ Satellite ➢ Satellite
✓ L’orbite
- La trajectoire effectuée par un satellite autour
de la Terre. ✓ Inclinaison

- Choisie en fonction de la capacité des capteurs - Angle entre le plan de l’orbite et le plan de
qu'il transporte et des objectifs de sa mission. l’équateur.
- Détermine la région de la terre à observer
- Chaque satellite est placé sur une orbite par le capteur.
autour de la terre.
Ex :
- Lors du lancement du satellite, on détermine la - Une inclinaison de 50° couvre uniquement
vitesse idéale pour atteindre la bonne orbite et une région comprise entre 50° de latitude N
la maintenir. et 50° de latitude S.
- Inclinaison = 90 ° : couverture de tout le
- Le choix d'une orbite est déterminé par globe.
l'altitude (la hauteur du satellite au-dessus de
la surface de la Terre), l'orientation et la
rotation du satellite par rapport à la Terre.

I. Système d’acquisition des données : I. Système d’acquisition des données


Capteurs et satellites Capteurs et satellites
➢ Satellite ➢ Satellite
✓ Satellite géostationnaire ✓ Satellites à défilement
- Orbite quasi-polaire : allant du Nord au Sud ou vice
- Altitude très élevée (36 000 km); versa.
- Orbite équatoriale; - Inclinaison : # 0
- Inclinaison = 0 - Basse altitude ( 200 à 1500 km )
- Se déplace à une vitesse qui correspond à
celle de la Terre; - orbite héliosynchrone : observent toujours chaque
- Regarde toujours la même zone de la région du globe à la même heure solaire locale :
surface de la Terre; Pour une latitude donnée, la position du Soleil dans
- Fournit des informations sur une région le ciel au moment où le satellite survole une
spécifique. certaine région au cours d'une saison donnée sera
donc toujours la même.
Ex:
- Satellites de communication, - Cette configuration, combinée à la rotation de la
- Satellites d’observation des Terre (ouest-est), permet d’observé presque la
totalité de la surface de la Terre.
conditions météorologiques
(METEOSAT, GOES,…).
- EX: SPOT, Landsat, Sentinel...

I. Système d’acquisition des données : I. Système d’acquisition des données :


Capteurs et satellites Capteurs et satellites
➢ Satellite ➢ Satellite
✓ Satellites à défilement orbite descendante ✓ Fauchée : couloir-couvert
- Se déplacent vers le Nord d'un côté de la
Terre (orbite ascendante), et vers le Sud - Partie de la surface terrestre observée par un
dans l'autre moitié de leur orbite (orbite satellite en orbite.
descendante). - La largeur varie entre une dizaine et une
centaine de km.
✓ Orbite Ascendante : se fait du côté - L'orbite du satellite e t la rotation de la Terre
éclairé par le Soleil. permettant une couverture complète de la
✓ Orbite Descendante : se fait du côté surface de la planète après un cycle orbital
ombragé de la Terre. complet.
- Enregistrent l’énergie solaire réfléchie par - Les satellites à orbite quasi-polaire ont une
la Terre au cours de l’orbite ascendante couverture plus fréquente des régions de
(capteurs passifs enregistrant la réflexion latitude élevée par rapport à la couverture
de la lumière ). des zones équatoriales. Cette plus grande
orbite ascendante couverture est due à l'élargissement, vers les
- Enregistrement de l’énergie émise par la
terre aussi bien lors des orbites pôles, de la zone de chevauchement entre
ascendantes que descendantes. deux fauchées adjacentes.

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II. Caractéristiques des images satellites II. Caractéristiques des images satellites
2. Résolution spatiale, taille des pixels
1. Les images numériques La taille du pixel et la grandeur de la région obse rvée sont liées à la distance entre
la cible observée et la plate-forme.
- Une image en télédétection est
composée d'une matrice (grille) ✓ Résolution spatiale
avec un très grand nombre de
petits points ou d'éléments - Le détail qu’un capteur peut décerner,
appelés pixels (le plus petit - Dépend du Champ de Vision Instantané (CVI) du
élément d'une image). capteur qui détermine l'aire de la surface visible (B) à
une altitude donnée et à un moment précis.
- La luminosité de chaque pixel est - La résolution est fonction de la dimension du plus
représentée par une valeur petit élément détectable (zone couverte par un
numérique. pixel).
- L'ordinateur affiche chaque valeur - Pour pouvoir différencier un élément de la surface
numérique comme un niveau de observée, celui-ci doit être de dimension supérieure
luminosité. à la taille du pixel.
- Les capteurs enregistrent - Plus la résolution augmente, plus la superficie de la
électroniquement l'énergie en 8 bits surface visible par le capteur diminue.
format numérique (en rangées de Un capteur placé sur une plate-forme éloignée de la cible pourra observer une plus
chiffres). grande région, mais fourni moins de détails.

II. Caractéristiques des images satellites II. Caractéristiques des images satellites
2. Résolution spatiale, taille des pixels ✓ Nomenclature des résolutions spatiales

0.5 X 0.5 m 1X1m 2X2m

1m 10 m
5X5m 10 X 10 m 20 X 20 m

20 m 30 m 40 X 40 m 80 X 80m

II. Caractéristiques des images satellites II. Caractéristiques des images satellites
Comparaison Basse / Haute Résolution Comparaison Basse / Haute Résolution

➢ Grandes étendues géographiques : ➢ Petite étendue géographique :


- Mondiale, nationale, régionale. - Quelques milliers de km2
➢ Faible précision géométrique ➢ Bonne précision géométrique
➢ Peu de pixels homogènes (même nature) ➢ Plus de probabilité de pixels
➢ Grande répétitivité temporelle : homogènes
- Disponibilité de données à une grande ➢ Plus faible répétitivité temporelle :
fréquence temporelle; - Disponibilité données moins
- adaptée aux phénomènes à grand fréquente (tous les 10 jours);
changement dans le temps. - Ne peut pas suivre des phénomènes à
➢ Nécessite systématiquement : grande variation temporelle.
- Des corrections radiométriques; ➢ Les corrections systématiques pas
- Des corrections atmosphériques; toujours nécessaires
- la détection et l’élimination des nuages. ➢ Coût d’acquisition élevé
➢ Faible coût d’acquisition ➢ L’acquisition en temps réel poss ible
➢ Possibilité d’acquisition gratuite en temps mais à coût très élevé.
réel.
Mauvaise restitution des détails Bonne restitution des détails

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II. Caractéristiques des images satellites II. Caractéristiques des images satellites
Comparaison Basse / Haute Résolution Evolution de la résolution spatiale

II. Caractéristiques des images satellites


II. Caractéristiques des images satellites
Résolution spatiale et échelle cartographique 3. Résolution spectrale
- Représente le nombre et la largeur des
bandes spectrales.
- Généralement, un rapport de 3 est appliqué pour évaluer l’adéquation d’une - Elle décrit la capacité d'un capteur à utiliser
résolution spatiale à une échelle cartographique donnée. de petites fenêtres de longueur d’onde.
- Ex: - Les classes très larges (eau, végétation)
Une taille de pixel de 15 m est compatible avec une échelle de 1/50.000. peuvent être séparées en utilisant un
15 x 3 = 45 échelle = 1/45.000 échelle standard = 1/50.000 intervalle de longueurs d'onde assez grand
(ex. le visible et l'infrarouge).
Résolution spatiale de l’image Échelle cartographique - Les classes difficiles à différencier (ex.
différents types de roches) nécessite
1 000 m 1/1 500 000 l’utilisation d'un intervalle plus spécifique :
30 m 1/80 000 L.O. ou canal beaucoup plus fin. Dans ce cas,
20 m 1/50 000 on utilise un capteur à résolution spectrale
10 m 1/25 000 plus grande.
5m 1/10 000
1m 1/5000 Capteurs multispectraux ou hyperspectraux : capteurs qui peuvent enregistrer
l'énergie reçue selon des inte rvalles de longueurs d'onde à différentes résolutions
spectrales.

II. Caractéristiques des images satellite II. Caractéristiques des images satellite
3. Résolution spectrale
3. Résolution spectrale
VIS NIR SWIR TIR
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ASTER
14

Résolution spectrale des satellites LANDSAT, SPOT, ASTER

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II. Caractéristiques des images satellites II. Caractéristiques des images satellite

4. Résolution radiométrique 4. Résolution radiométrique


- La résolution radiométrique est la
sensibilité d'un détecteur aux 2 Bits 8 Bits
✓ Un capteur utilisant 8 bits pour enregistre r les données aura 256 niveaux
variations de l'intensité de l'énergie d'intensité disponibles car il aura 256 valeurs numériques disponibles
électromagnétique émise, réfléchie ou allant de 0 à 255.
diffusée. Haute résolution radiométrique

- La résolution radiométrique d'un ✓ Un capteur utilisant 4 bits, aura seulement 16 valeurs allant de 0 à 15.
système de télédétection décrit sa Résolution radiométrique plus faible
capacité de reconnaître de petites
différences dans l'énergie ✓ Les données enregistrées sont souvent affichées en tons de gris, avec le
électromagnétique. noir représentant une valeur numérique de "0" et le blanc représentant la
valeur numérique maximale.
- Plus la résolution radiométrique d'un
capteur est fine, plus il est sensible à
de petites différences dans l'intensité
de l'énergie reçue.

II. Caractéristiques des images satellite II. Caractéristiques des images satellite

5. Résolution temporelle 5. Résolution temporelle

Le facteur temps est important en télédétection lorsque :


➢ La résolution temporelle absolue
✓ la couverture nuageuse est persistante (par exemple
- le temps que prend un satellite pour sous les tropiques), ce qui limite les moments où il est
effectuer un cycle orbital complet. possible d'observer la surface;

- Le temps nécessaire pour qu‘un satellite ✓ l'on veut surveiller des phénomènes de courte durée
puisse observer de nouveau la même (inondations, déversements d'hydrocarbures...);
scène à partir du même point dans
l'espace. ✓ l'on a besoin d'images multitemporelles (par exemple,
pour étudier d'une année à l'autre, l'étendue d'une
➢ La résolution temporelle effective maladie s'attaquant aux forêts),

✓ on veut suivre l’extension des villes, les changement du


La comparaison d'images multitemporelles permet de trait de côtes…
détecter les changements.

III. Systèmes satellitaire de basse et moyenne résolution III. Systèmes satellitaire de basse et moyenne résolution

Basse résolution Exemple : capteurs météorologiques GOES

Météosat : 1 à 7 ~ 5km Le système GOES


(Geostationary Operational Environmental Satellite)
Météosat 8 (MSG) : 3km / 1km
➢ Orbite géostationnaire à 36 000 km au-
NOAA-AVHRR : 1,1 km
dessus de l'équateur,
SPOT-VEGETATION : 1,1 km
➢ 1 prise de vues toutes les 15 minutes,
SEAWIFS : 4,5km / 1,1km
➢ Prédiction des conditions météorologiques :

Moyenne résolution - les températures atmosphériques,


- le vent,
TERRA/AQUA/ MODIS : 250m /500m/1km - l'humidité et la couverture de nuages.
ENVISAT-MERIS : 300m / 1200m
PROBA-V : 100m / 333m ouragan Fran S-E États-Unis (septembre 1996).

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21/05/2023

III. Systèmes satellitaire de basse et moyenne résolution III. Systèmes satellitaire de basse et moyenne résolution

Le système GOES : bandes, résolutions spatiales et applications à la météorologie. NOAA-AVHRR : (Advanced Very High Resolution Radiometer)
➢ En orbite polaire héliosynchrone (830 à 870 km au-dessus de la Terre),
➢ La fauchée au sol mesure 3000 km,
➢ Application :
- la météorologie
- l'observation à petite échelle de la surface de la Terre : la cartographie de
la température de la surface des océans, et la santé de la végétation
naturelle et agricole.

IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution

Très haute résolution

MED6
Haute résolution Très haute résolution A : Nov 2017
2 satellites
Landsat TM Spot 5 B : Nov 2018
Landsat 8 IKONOS
Altitude
Landsat 9 QUICKBIRD
647 Km
Spot 4 PLEIADE
Inclinaison
ERS 1 MED6
98°
GEOEYE
Passage équateur
WORLDVIEW
1OH30

IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution

Spot 4 : 20 m MS Spot 5 : 10 m MS

Capteurs à Très haute résolution

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IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution

Capteurs à Très haute résolution


Capteurs à Très haute résolution

Image QUICK-BIRD Image QUICK-BIRD


RABAT-SALE Résolution : 0.63 m Image GEOEYE
Résolution : 2.5m
Résolution : 40 cm

IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution

Exemple : capteurs d'observation de la Terre Exemple : capteurs d'observation de la Terre

LANDSAT LANDSAT
➢ Système MSS :
➢ Orbite héliosynchrone polaire,
➢ Les 3 premiers satellites (Landsat-1 à Landsat-3) se situaient à une altitude de - 4 bandes spectrales,
- résolution spatiale de 60 sur 80 m,
900 km avec une répétitivité de 18 jours, - résolution radiométrique de 6 octets (64 valeurs numériques).
➢ Les derniers orbitent à une altitude de 700 km avec une répétitivité de 16 jours.
➢ Plusieurs capteurs :
- systèmes de caméras RVB,
- système MSS (Multi Spectral Scanner),
- système TM (Thematic Mapper)
Chacun de ces capteurs a une fauchée de 185 km, avec une scène complète de
185 km sur 185 km.
Domaines spectraux des bandes MSS

IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution

Exemple : capteurs d'observation de la Terre Exemple : capteurs d'observation de la Terre


LANDSAT Système SPOT et PLEIADE

➢ Le capteur TM :
- 7 bandes spectrales,
- Une meilleure résolution
spatiale (30 m pour toutes les
bandes, sauf l'infrarouge
thermique qui est de 120 m),
- Résolution radiométrique de
8 octets (256 valeurs).

➢ Utilisation :

- la gestion des ressources,


- la cartographie,
- la surveillance de l'environnement,
- la détection du changement. Domaines spectraux des bandes TM

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21/05/2023

IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution

Exemple : capteurs d'observation de la Terre Exemple : capteurs d'observation de la Terre

Système SPOT et PLEIADE Système SPOT et PLEIADE

SPOT 6/7 Pléiades 1A/1B


Panchromatique (1.5 m) Panchromatique (50 cm)
455 – 745nm 480 – 830nm
Multispectral (6 m) Multispectral (2 m)
Blue: 455 – 525nm Blue: 430 – 550nm
Green: 530 – 590nm Green: 490 – 610nm
Red: 625 – 695nm Red: 600 – 720nm
Near infrared: 760 – 890nm Near infrared: 750 – 950nm

IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution

Image PLEIADES
Résolution : 50 cm

Baku Olimpic Stadium, Azerbaijan

Image SPOT 6 ; Résolution : 1,5 m

IV. Systèmes satellitaire de haute et très haute résolution


Chapitre 3: analyse et interprétation des images

1. Éléments d'interprétation visuelle


2. Interprétation et traitement numérique

A. Prétraitement
➢ Corrections radiométriques
➢ Corrections géométriques
B. Rehaussement de l'image
C. Transformation de l'image
➢ Calcule de rapport spectraux
D. Classification et analyse de l'image
➢ Classification supervisée
Image WorldView 3 ; Korea ➢ Classification non supervisée
Résolution : 30 cm

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Analyse et interprétation des images Analyse et interprétation des images

- La sixième étape du processus de télédétection ➢ Interprétation et l'analyse automatiques :

- Identifier et mesurer les différentes cibles - Interprétation par ordinateur,


dans une image : - Données sont en format numérique,
Extraire l'information utile - Peut s'effectuer sur des données provenant
de plusieurs canaux,
➢ Interprétation et analyse visuelles : - Analyse simultanée de plusieurs bandes
- Interprète humain, spectrales,
- Données sont en format analogique, - Plus rapide,
- Limitée à un seul canal de données ou une seule image, - La précision des résultats peut être difficile,
- Les résultats peuvent varier d'un interprète à l'autre. et doivent être validés par un analyste.

Analyse et interprétation des images Analyse et interprétation des images


1. Éléments d'interprétation visuelle
1. Éléments d'interprétation visuelle

Cibles : structures naturelles ou artificielles


faites de points, lignes ou surfaces.

L’interprétation visuelle consiste à :


- L'observation des différences entre les cibles
et leurs arrière-plans,
- La comparaison entre différentes cibles en se
basant sur :
ton, forme, taille, patron, texture, ombre et
association.
2) Forme : allure générale, structure 3) Taille relative : taille d'une cible par
1) Ton : la clarté relative ou la teinte et contour des objets rapport aux autres objets dans une scène.
des objets. (Stade, bâtiments…) (bâtiments, usines …)
(sol nu, champs agricoles…)

Analyse et interprétation des images Analyse et interprétation des images


1. Éléments d'interprétation visuelle 1. Éléments d'interprétation visuelle

4) Patron : agencement spatial des objets 5) Texture : arrangement et fréquence


des variations de teintes. 6) Ombre : Profil et hauteur Association : Relation entre la cible et
(forêts, champs…) relative de cible. d'autres objets reconnaissables qui
sont à proximité.

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Analyse et interprétation des images Analyse et interprétation des images


2. Interprétation et traitement numérique
2. Interprétation et traitement numérique
A. Prétraitement

➢ Le traitement numérique des images nécessite un système - Opérations requises avant l'analyse et
informatique ainsi que des logiciels de traitement de données. l'extraction de l'information,
ERDAS, ENVI, ARC GIS, SAGA GIS … - Corriger les distorsions géométriques et
➢ Ces traitement numérique consiste en : radiométriques dues aux plates-formes et

A. Prétraitement capteurs.

Corrections radiométriques, corrections géométriques ➢ Corrections radiométriques :

B. Rehaussement de l'image Correction des données à cause : Exemple : Les lignes manquantes

C. Transformation de l'image - des irrégularités du capteur; sont corrigées en remplaçant chaque


Calcule de rapport spectraux - des bruits dus au capteur ou à l'atmosphère ligne avec la valeur des pixels de la

D. Classification et analyse de l'image - la conversion des données. ligne au-dessus ou au-dessous, ou


Classification supervisée, classification non supervisée avec la moyenne des deux.

Analyse et interprétation des images Analyse et interprétation des images


2. Interprétation et traitement numérique
2. Interprétation et traitement numérique
A. Prétraitement
A. Prétraitement
➢ Corrections atmosphériques
Diverses méthodes de corrections : ➢ Corrections géométriques :
- Modèles très détaillés des conditions
atmosphériques durant l'acquisition - Correction des distorsions géométriques dues aux :
des données (voir TP 2);
- Simple calcul basé seulement sur les ▪ Capteurs optiques ;
données de l'image (voir TP 2).
▪ Mouvements du système de balayage ;
Exemple :
- Examiner l'intensité observée dans une région ombragée ou un objet très ▪ Mouvements de la plate-forme, son orientation et sa vitesse ;
sombre (A) ▪ Altitude ;
- Déterminer la valeur minimale (B) pour chacune des bandes spectrales.
- Soustraire la valeur minimale observée, de tous les pixels dans chaque ▪ Relief du terrain (topographie);
bande. ▪ Courbure et rotation de la Terre;
- Cette méthode est basée sur la supposition que la réflexion de ces éléments
est très petite, voire nulle si l'atmosphère est claire.
- Ces valeurs minimales soustraites sont dues à la diffusion atmosphérique.

Analyse et interprétation des images Analyse et interprétation des images


2. Interprétation et traitement numérique
2. Interprétation et traitement numérique
A. Prétraitement
A. Prétraitement ➢ Corrections géométriques :

➢ Corrections géométriques : - Pour effectuer une correction géométrique, on applique un procédé de


rééchantillonnage pour déterminer la valeur numérique à attribuer à la
- Transformation des données en vraies coordonnées : correspondance
nouvelle localisation du pixel de l'image corrigée.
géométrique de l'image à un système de coordonnées connu au sol.
- Ce processus calcule la nouvelle valeur du pixel à partir de sa valeur originale.
Ce processus consiste à l’identification de - 3 principales méthodes de rééchantillonnage :
plusieurs points clairement distincts ▪ Le plus proche voisin :
(points de contrôle au sol) sur l'image à
- Utilise la valeur du pixel de l'image
corriger (A1 à A4) et leurs attribuer des
vraies coordonnées au sol mesurées à originale le plus proche.
- Peut produire une duplication des pixels
partir d'une carte (B1 à B4).
ou une perte de certaines valeurs.

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Analyse et interprétation des images Analyse et interprétation des images


2. Interprétation et traitement numérique
2. Interprétation et traitement numérique
A. Prétraitement
B. Rehaussement
➢ Corrections géométriques :
- Améliorer l'apparence de l'image pour
▪ Interpolation bilinéaire:
faciliter l'interprétation et l'analyse visuelles.
- Prend une moyenne pondérée des 4 pixels de - Étirement des contrastes pour augmenter la
l'image originale les plus proches du nouveau distinction des tons entre les différents
pixel. éléments d’une image.
- Crée une nouvelle valeur sur l'image corrigée.

▪ Convolution cubique :

- Calcule la moyenne pondérée des 16


pixels entourant le nouveau pixel.
- Résulte en de nouvelles valeurs de pixels.

Analyse et interprétation des images Analyse et interprétation des images


2. Interprétation et traitement numérique 2. Interprétation et traitement numérique
C. Transformations d'images C. Transformations d'images
Exemple de calcul de rapports spectraux :
- La végétation réfléchit fortement dans le NIR
- Opérations appliquées sur des données de
et absorbe fortement dans le rouge du
plusieurs bandes spectrales ;
= visible.
- La terre et l'eau ont des réflexivités presque
- Des opérations arithmétiques sont faites
égales dans ces deux zones du spectre.
(rapport de bande ou rapport spectral) pour
- Une image des rapports spectraux de la
combiner ou transformer les bandes originales
bande 7 (NIR, 0,8 - 1,1 μm) div isée par la - Faire la différence entre la
en de "nouvelles" images qui montrent plus Exemple : La soustraction végétation et les autres
bande 5 (rouge, 0,6 - 0,7 μm) de Landsat types de surface.
clairement certains éléments. d'images souvent utilisée pour
MSS aurait des valeurs beaucoup plus
identifier les changements - Identifier les régions où la
temporels. grandes que 1,0 pour la végétation et des végétation subit un stress.
rapports autour de 1.0 pour la terre et l'eau.

Analyse et interprétation des images Analyse et interprétation des images


2. Interprétation et traitement numérique 2. Interprétation et traitement numérique
D. Classification d'images D. Classification d'images

- Identifier et classifier numériquement les pixels en groupes homogènes (classe


ou thème) qui représentent des classes intéressantes de surfaces; Deux types de classifications sont souvent
utilisées :
- Utilise l'information spectrale contenue dans une ou de plusieurs bandes A : Eau
B : Agriculture
spectrales; ➢ La classification supervisée : C : Rocher
- Permet d’obtenir une nouvelle image (thématique) composée d'une mosaïque - L’analyste identifie des échantillons assez
homogènes de l'image qui sont
de pixels qui appartiennent chacun à un thème donné.
représentatifs de différents types de
classes.
- L'ordinateur détermine la signature
spectrale de chacune des classes.
- L’image est classifiée par la suite automatiquement par l’ordinateur sur la base de
ces signatures spectrales.

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21/05/2023

Analyse et interprétation des images Chapitre 4: Applications

2. Interprétation et traitement numérique I. Agriculture

D. Classification d'images 1. Classification des types de cultures


2. Surveillance des cultures
➢ La classification non supervisée : II. Géologie

1. Cartographie des unités géologiques


- Les classes spectrales sont formées en Identification des classes :
A : eau
premier, basées sur l'information B : agriculture
2. Spectres des minéraux et roches
Algorithme C : rocher
numérique. A. États énergétiques et transitions
- L’analyste spécifie le nombre de classes B. Caractéristiques spectrales des constituants minéralogiques
qui seront formés. C. Spectres des minéraux
- Ensuite, il associe ces classes à des D. Spectres des roches
Classes spectrales
E. Spectre de laboratoire VS spectre de terrain
classes d'information utile.
F. Bibliothèques spectrales
104

Applications Applications
I. Agriculture
I. Agriculture 2. La surveillance des cultures

Parmi les applications de la télédétection - Evaluation de la santé des cultures;


à l'agriculture : - Détection rapide d'infestations;
1. La classification des types de cultures - Détection du stress associé au manque
d'eau, aux insectes, aux infestations de
- Types de cultures pratiquées dans une
région donnée; champignons ou de mauvaises herbes;
- Cartographie de la production des sols; - Identifier les zones les moins productives
- Identifier les facteurs qui influencent la
santé des plantes; et prendre des mesures correctives;
- Evaluer les dommages causés par les - Évaluer l’efficacité d'un traitement.
tempêtes et la sécheresse;
- Calcul de la surface des cultures…
Les capteurs optiques (visible,
Dommages et destruction des récoltes causés
infrarouge) sont très sensible à la santé,
La réflectance spectrale d'un champ varie selon le stade de croissance, par une tornade.
au stress et aux dommages subis par les Manitoba (Canada)
le type de plantes et leur état de santé. 105 cultures. 106

Applications Applications
I. Agriculture I. Agriculture
2. Surveillance des cultures 2. Surveillance des cultures
Végétation en santé
NDVI = (PIR-R)/(PIR+R)
Absorbe Réfléchi vert
rouge et bleu et infrarouge

Faible : Fort :
La proportion d'infrarouge réfléchi par rapport Végétation Végétation
au rouge donne une excellente mesure de la en stresse en santé
santé de la végétation.

Indice de végétation NDVI


(Normalized Differential Vegetation Index).
Carte d’indice de végétation NDVI
107 108

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21/05/2023

Applications Applications
II. Géologie II. Géologie
1. Cartographie des unités géologiques
La télédétection trouve plusieurs applications en
Les unités lithologiques sont déterminée en se basant sur plusieurs types de
géologie : données et caractéristiques :
➢ Cartographie des dépôts de surface; ➢ Les données multispectrales et hyperspectrales fournissent de
➢ Cartographie lithologique; l'information sur la composition lithologique et minéralogique
des roches.
➢ Cartographie structurale; ➢ Les images stéréos facilite l'identification des unités, en
➢ Exploration des agrégats (sable et gravier); fournissent un aperçu en 3D du relief : les roches dures
résistantes à l'érosion sort en affleurement, et les autres qui
➢ Exploration minière (calcule d’indices miniers); s'usent facilement sont en retrait.
➢ Cartographie et surveillance des phénomènes
➢ Les unités lithostratigraphiques peuvent être délimitées par :
naturels; - leurs signatures spectrales ;
➢ Cartographie des risques géologiques (les volcans, les glissements de terrain, - la couleur ;
- l'épaisseur des bancs ;
les tremblements de terre); - les caractéristiques d'altération et d'érosion ;
➢ Étude de la géologie et structure d’autres planètes. 109 - la morphologie de la surface et les réseaux de drainage. 110

Applications Applications
II. Géologie
II. Géologie 2. Spectres des minéraux et roches
2. Spectres des minéraux et roches A. États énergétiques et transitions
- L'énergie totale d'un système atomique-molécula ire peut être exprimée comme
la somme de 4 types d'états énergétiques : translationnel, rotationnel,
- Les interactions du REM avec la vibrationnel et électronique.
- Une quantité d'énergie différente est nécessaire pour que chacun de ces types de
matière à l'échelle moléculaire et
transitions peut se produire.
atomique entraînent une absorption, - Par conséquent, différentes transitions d'énergie apparaissent dans différentes
parties du spectre électromagnétique.
une émission et une réflexion.

- les objets peuvent être identifiés par


leurs réponse spectrale :

▪ Absorption : Certaines bandes sont absorbées et la réponse spectral est marquée


par une réflexion relativement faible;
▪ Réflexion : Parfois, une longueur d’onde particulière est fortement réfléchie (La Types de changements de niveau d'énergie
plus utilisée dans le domaine de l'optique), associés aux différentes parties du spectre
électromagnétique.
▪ Émissions : Certains objets (objets dont la température est supérieure à 0 Kelvin)
peuvent présenter une émission à certaines longueurs d'onde. 111 112

Applications Applications
II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
A. États énergétiques et transitions A. États énergétiques et transitions
- L'état d'énergie vibratoire : impliqué dans le mouvement des atomes les uns par ❖ Processus électronique
rapport aux autres, autour d'une position fixe. De tels changements de niveau
d'énergie sont causés par le rayonnement des régions TIR et SWIR. - Les transitions électroniques se produisent dans
- L'état d'énergie électronique : lié à la configuration des électrons entourant le noyau
ou aux liaisons. Leurs transitions nécessitent une quantité d'éne rgie encore plus la région RX-UV-VIS-PIR.
grande, et sont causées par les photons des régions PIR, visible, UV et rayons X. - Dans certains minéraux, l'énergie incidente
absorbée dans la région Visible-UV, augmente le
niveau d'énergie des électrons de sorte qu'ils
migrent entre les ions adjacents, mais ne
deviennent pas complètement mobiles.
VIS NIR SWIR
Types de changements de niveau d'énergie
associés aux différentes parties du spectre
Effet de transfert de charge
électromagnétique.

113 114

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21/05/2023

Applications Applications
II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
A. États énergétiques et transitions K Fe3(OH)6(SO4) 2 A. États énergétiques et transitions
❖ Processus électronique ❖ Processus électronique

Exemple de l’effet de transfert de charge :


Dans certains matériaux semi-
=> Les oxydes de fer (Fe-O) conducteurs tel que les sulfures, presque
VIS NIR SWIR
Fe₂O₃ tous les photons d'énergie supérieure à
l'oxyde de fer (Fe-O), constituant répandu des
une certaine valeur seuil sont absorbés,
roches absorbe le rayonnement de longueur d'onde
ce qui augmente l'énergie des électrons
plus courte, de sorte que la réflectance vers le bleu
FeO(OH) au niveau de la bande de conduction.
diminue fortement.
AsS HgS
il a donc une couleur rouge dans le visible. VIS NIR SWIR
Effet d'absorption dans la Sb 2S3
bande de conduction

115
Exemple : Les sulfures (Hunt 1980)

Applications Applications
II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
A. États énergétiques et transitions A. États énergétiques et transitions
❖ Processus électronique ❖ Processus électronique
Les processus électroniques se produisent souvent dans les métaux de transition,
Le niveau d'énergie d'un même ion peut varier (MgFe 2+)2 Si 2 O
par exemple :
selon les différents champs cristallins.
✓ Ion ferreux : 0,55-0,57 μm 1,0 μm, 1,8-2,0 μm; (Mg,Fe,Ca)2 (SiO 3 )2
✓ Ion ferrique : 0,35 μm et 0,87 μm;
✓ Manganèse : 0,34 μm; 0,37 μm; 0,41 μm; 0,45 μm; 0,55 μm Effet de champ cristallin (Mg,Fe)2 [SiO 4 ]
✓ Cuivre : 0,8 μm
✓ Nickel : 0,4 μm; 0,74 μm et 1,25 μm; Exemple :
✓ Chrome : 0,35 μm; 0,45 μm et 0,55 μm. Les ions ferreux produisent des pics
d'absorption à différents longueurs d'onde
La présence de ces éléments conduit à des bandes d'absorption aux longueurs VIS NIR SWIR
lorsqu'ils sont localisés dans des différents
d'onde appropriées.
champs cristallins.
Effet de transition électronique dans Spectres montrant des bandes d'ions ferreux
les métaux de transition. 117
dans différents minéraux Hunt (1980)
118

Applications Applications
II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
A. États énergétiques et transitions A. États énergétiques et transitions
❖ Processus électronique
❖ Processus vibratoires

La plupart des minéraux formant des roches (les silicates, les oxydes, les
hydroxydes, les carbonates, les phosphates, les sulfates, les nitrates…) sont
marqués par des processus vibratoires atomiques et moléculaires dans les
parties SWIR et TIR du spectre EM.

119 120

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21/05/2023

Applications Applications
II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
UV-VIS NIR SWIR
Fe₂O₃
B. Caractéristiques spectrales des constituants minéralogiques B. Caractéristiques spectrales des K Fe3 (OH)6 (SO 4 )2
constituants minéralogiques
❖ Région Visible et NIR (0.4-1.0 μm)
❖ Région visible et NIR (0.4-1.0 μm) FeO(OH)

- Cette partie du spectre EM est dominée pa r les processus - Le fer est le constituant le plus
électroniques dans les métaux de transition (Fe, Mn, Cu, important ayant des propriétés
Ni, Cr ...). spectrales dans cette région.
- Les silicates, les oxydes, les hydroxydes, les carbonates, les - L'ion ferrique dans le Fe-O, présente une forte absorption des longueurs d'onde
phosphates, Si et Al qui forment la majeure partie des
UV-bleu. ✓ forte diminution de la réflectance vers le bleu;
roches de surface de la Terre, manquent de caractéristiques - Il en résulte une :
✓ une augmentation générale vers l'infrarouge; avec un
spectrales dans cette région.
pic dans la région 1.3-1.6 μm.

Ferrous Minerals Ratio indice d’oxyde de fer = rouge / bleu


121 (Segal 1982) indice des Minéraux ferreux = SWIR / NIR

Applications Applications
II. Géologie Al-OH II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches OH Mg-OH 2. Spectres des minéraux et roches
B. Caractéristiques spectrales des constituants B. Caractéristiques spectrales des
minéralogiques constituants minéralogiques
❖ Région SWIR (1-3 μm) ❖ Région SWIR (1-3 μm)
Cette région du spectre EM marque les caractéristiques
spectrales des hydroxydes et des carbonates. - La bande Al–OH apparaît
a. L'ion hydroxyle (OH): généralement à 2,2 µm et celle
- Constituant très répandu dans les argiles, les micas, la de Mg–OH à 2,3 µm (Ex.
chlorite, les amphiboles…
Montmorillonite, muscovite).
- Présente une bande d'absorption située à 1,44 µm et
entre 2,74 et 2,77 µm. - Si Mg–OH et Al–OH sont présents, le pic d'absorption se produit à 2,3 µm et une
bande plus faible à 2,2 µm, ce qui donne un doublet (Ex. la kaolinite).
- Lorsque les ions hydroxyles sont associés à de - Si des argiles sont présents, l’absorption dans la plage 2,1-2,4 µm dû à Al–OH et
l'aluminium et du magnésium (Al-OH et Mg-OH), ce Mg–OH conduit à une forte diminution de la réflectance au-delà de 1,6 µm.
qui est très courant dans les argiles et les silicates - Cette fonction d’absorption à large bande Clay Minerals Ratio (Drury 1987)
hydratés, plusieurs caractéristiques d'absorption de 2,1 à 2,4 µm est utilisée pour prospecter 1,61 / 2,2 µm
apparaissent dans la région située entre 2,1 et 2,4 µm. 123 les zones riches en argile. SWIR1 / SWIR2 (landsat 8, sentinel 2)

Applications Applications
II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
B. Caractéristiques spectrales des constituants minéralogiques B. Caractéristiques spectrales des constituants minéralogiques
H 2O
❖ Région SWIR (1-3 μm) 1,55–1,75 / 2,2–2,24
❖ Région SWIR (1-3 μm)
- Puisque le pic de réflectance se
b. Molécule d’eau (H2 O):
situe aux alentours de 1,6 µm, le
- Des bandes d'absorption importantes, dues
rapport des larges bandes spectrales
aux molécules d'eau apparaissent à 1,4 μm
1,55–1,75 µm / 2,2–2,24 µm
et 1,9 μm.
constitue un paramètre très
- Les pics aigus indiquent que les molécules
puissant pour l'identification des
d'eau se produisent dans des sites bien
assemblages de minéraux argileux.
définis, et lorsque les pics sont larges, cela
- Il est également utile pour identifier les zones d’altération hydrothermale comme signifie qu'ils se produisent dans des sites
beaucoup de minéraux argileux (ex. la kaolinite, la muscovite, la pyrophyllite, non ordonnés. Bandes d'absorption à 1,4 et 1,9 dans
les minéraux hydratés (Hunt 1980).
l'alunite, la montmorillonite et le diaspore…) sont associées à ces zones. 125 126

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21/05/2023

Applications Applications
II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
B. Caractéristiques spectrales des B. Caractéristiques spectrales des constituants minéralogiques
constituants minéralogiques
❖ Région TIR (3-25 μm)
❖ Région SWIR (1-3 μm)
c. Les carbonates (CO 3 ):
- Cette partie du spectre EM est caractérisée pa r les réponses spectrales de
- Les carbonates se trouvent sous forme
nombreux groupes minéraux, tels que les silicates, carbonates, oxydes,
de calcite (CaCO3 ), de magnésite
phosphates, sulfates, nitrates, nitrites et les hydroxydes.
(MgCO3 ), de dolomite (Ca-Mg) CO3 et
de sidérite (FeCO3 ).
- Les caractéristiques fondamentales de vibration des groupes ci-dessus se
- Les bandes d'absorption des
produisent dans l’infrarouge thermique.
carbonates dans le SWIR se produisent
à 1,9; 2,35 et 2,55 μm. (Whitney et al. 1983) - Les propriétés physiques telles que la taille des particules (=texture)
- Le pic à 1,9 μm peut interférer avec celui dû à la molécule d'eau et celui à 2,35 peuvent produire des changements dans les spectres d'émission en
μm avec une caractéristique similaire dans les argiles à environ 2,3 μm. termes de profondeur relative, mais pas dans la position de la bande
- Cependant, une combinaison de 1,9 et 2,35 μm et une fonction supplémentaire spectrale.
à 2,55 μm est considérée comme diagnostique des carbonates.
- La présence de sidérite s'accompagne d’une bande d'absorption électronique
128
due au fer, se produisant près de 1.1 μm. 127

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II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
B. Caractéristiques spectrales des constituants minéralogiques B. Caractéristiques spectrales des constituants minéralogiques
❖ Région TIR (3-25 μm) ❖ Région TIR (3-25 μm)
- Les pics négatifs indiquent une faible b. Les sulfates (SO 4 ):
émissivité spectrale, ce qui implique une
- Des bandes près de 9 et 16 μm.
faible absorption ou, une réflectivité
spectrale élevée. c. Les phosphates (PO 4 ):
- Bandes près de 9.25 et 10.3 μm.
a. Les carbonates (CO 3 ): d. Les oxydes (Fe2 O 3):
- Bandes de 8 à 12 μm.
- Présentent un pic négatif important à 7 μm.
- Comme cela se situe à l'exté rieur de la e. Les nitrates (NO 3 ):
fenêtre atmosphérique (8-14 μm), il ne - Bandes à 7,2 μm.
peut pas être utilisé en télédétection f. les nitrites (NO 2 ):
spatiale.
- Bandes à 8 et 11,8 μm.
- Cependant, une faible absorption autour de
11.3 μm peut être détectée. g. Les ions hydroxyles (OH):
129 - Bandes à 11 μm. 130

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II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
B. Caractéristiques spectrales des constituants minéralogiques B. Caractéristiques spectrales des constituants minéralogiques
❖ Région TIR (3-25 μm) ❖ Région TIR (3-25 μm)
✓ Une bande d'absorption intense se produit Si-O
h. Les silicates :
- Minéraux les plus abondants de la croûte dans la région 8.5-12 μm centrée autour de
terrestre. 10 μm.
- Présentent des réponses spectrales 10 μm est désignée comme la région
vibratoires dans la région TIR en raison de la d'absorption des vibrations Si-O; sa position
présence du tétraèdre SiO 4. exacte est sensible à la structure des
- Si l'on considère les spectres de silicates silicates et passe de 9 μm (minéraux
courants tels que le quartz, les feldspaths, la felsiques) à 11,5 μm (minéraux mafiques).
muscovite, l'augite, l’hornblende et l'olivine,
on peut dégager les caractéristiques ✓ La région 12-15 μm est sensible à la
suivantes : structure des silicates d'alumine e t des
✓ un pic positif se produit dans la région 7-9 tectosilicates.
μm, son emplacement migre Les autres silicates ayant des structures en
systématiquement avec la composition (près feuillets ou en chaîne ne présentent pas de
de 7 μm pour les minéraux felsiques et près caractéristiques d'absorption dans cette
(Christensen et al. 1986) (Christensen et132
al. 1986)
de 9 μm pour les minéraux ultramafiques). région.

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II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
C. Spectres des minéraux C. Spectres des minéraux

- Les minéraux sont des substances inorganiques Exemples : Limonite


naturelles constituées de combinaisons de
cations et d'anions. ✓ La limonite (oxyde de fer) :
- Large bande d'absorption dans le bleu-UV (Fe-O) ;
- Certains des ions peuvent se présenter sous - Bande absorption des ions ferriques dans le NIR (0,87 μm).
forme de constituants majeurs, mineurs ou - Si le minéral est hydraté, les bandes des molécules d'eau apparaissent à 1,44 et 1,9
traces. μm.
✓ Le quartz :
- Le spectre d'un minéral est influencé par l'effet - Bandes d'absorption que dans TIR (tétraèdres de silicate simple);
des facteurs suivants : - La présence d'impuretés dans le quartz conduit à des bandes d'absorption dans le
visible (donc à une coloration, Ex. les impuretés de fer donnent des couleurs
✓ spectres d'anions dominants, brunes, jaune et violet au minéral).
✓ Les pyroxènes :
✓ spectres de cations dominants,
- Bandes d'absorption dues aux ions ferreux dans le VNIR;
✓ spectres d'ions en traces, - Bandes d’absorption dues aux silicates dans le TIR;
- La position et l'intensité des bandes d'absorption sont influencées par le champ
✓ effet de champ cristallin. 133
cristallin. 134

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II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
C. Spectres des minéraux C. Spectres des minéraux

✓ Les amphiboles, les micas :


- Bandes d'absorption dues au fer dans le VNIR ;
Sidérite
- Bandes d’absorption dues à l'ion hydroxyle
dans le SWIR; amphibole
- Bandes d’absorption dues aux silicates dans le
TIR.
✓ les minéraux carbonatés : amphibole
amphibole
- Bandes d'absorption des ions carbonatés dans le SWIR et TIR.
- Bandes d'absorption dues au fer dans la sidérite et au manganèse dans le VNIR.

✓ Les argiles :
- Bandes caractéristiques dans le SWIR pour Al-OH / Mg-OH (bandes à 2,2-2,3 μm)
- Bandes de molécules d'eau à 1,4 μm.
Chlorite
- Dans le TIR, la fonction Al-OH apparaît à 11 μm.
- La présence de fer conduit à des bandes dans le VNIR.
135 136

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II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
D. Spectres des roches D. Spectres des roches
❖ Région (VNIR + SWIR)
- Les roches sont des agrégats de minéraux et leur composition
a. Roches magmatiques :
est plus complexe et variable que celle des minéraux.
- Les granites affichent des bandes
- Il est difficile de définir des profils spectrales diagnostiques pour
d'absorption à 1.4, 1.9 et 2.2 μm,
les roches.
correspondant à OH et H2 O.
- Cependant, il est possible de décrire de façon générale les
- Les granites à biotite et les granites
caractéristiques spectrales des roches, en se basant sur les
contenants moins d'eau, montrent des
caractéristiques spectrales des minéraux qui les composent.
bandes d'absorption OH plus faibles.
- Les spectres des roches dépendent des spectres des minéraux
- Les roches mafiques contiennent du fer, des
constitutifs et des propriétés texturales (la taille des grains…).
pyroxènes, des amphiboles et de la
magnétite. Les bandes d'absorption Spectre de réflectance en
correspondant aux ions ferreux et ferriques laboratoire des roches magmatiques
137 apparaissent à 0,7 et 1,0 μm. 138
(Salisbury and Hunt 1974)

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II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
D. Spectres des roches D. Spectres des roches
H2 O
❖ Région (VNIR + SWIR) ❖ Région (VNIR + SWIR)
b. Roches sédimentaires :
a. Roches magmatiques : - Toutes les roches sédimentaires ont
généralement des bandes
- Les roches ultramafiques contiennent d'absorption d'eau à 1,4 et 1,9 μm.
beaucoup de minéraux opaques et de
minéraux contenant du Fe2+, donc les - Les schistes ont une bande
bandes ferreuses sont plus importantes (Ex. d'absorption supplémentaire à 2.1-
la pyroxénite). 2.3 μm. Les ions ferreux et ferriques
produisent des bandes d'absorption
- La Dunite est presque entièrement dans le VNIR.
constituée d’olivine et il n'y a donc qu'une
seule large bande d'absorption à 1.0 μm. - Le grès pur est également sans
particularité. Cependant, les grès
Spectre de réflectance en présentent généralement des taches Spectre de réflectance en laboratoire des
laboratoire des roches magmatiques d'oxyde de fer, qui produisent des roches sédimentaires
139
(Salisbury and Hunt 1974) caractéristiques spectrales à 0,87 μm. (Salisbury and Hunt 1974)140

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II. Géologie II. Géologie H2 O
Carbonates
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
D. Spectres des roches D. Spectres des roches
Fe2+ Carbonates ❖ Région (VNIR + SWIR)
❖ Région (VNIR + SWIR)
c. Roches métamorphiques :
b. Roches sédimentaires :
- Une large bande absorption due à l'ion
- Les roches calcaires sont
ferreux est prédominante dans les
caractérisées par des bandes
roches telles que les schistes à
d'absorption de carbonates à 1,9 et
trémolite.
2,35 μm ;
- Les bandes d'eau et d'hydroxyle (à 1,4
- les bandes d'ions ferreux à 1,0 μm
et 1,9 μm) apparaissent dans les
sont plus fréquentes dans les
schistes, les marbres et les quartzites.
dolomites, en raison de la
Spectre de réflectance au laboratoire des - Des bandes de carbonate (à 1,9 et 2,35 Spectre de réflectance au laboratoire des
substitution de Mg2+ par Fe2+.
roches sédimentaires roches métamorphiques
(Salisbury and Hunt 1974)141
μm) marquent les marbres. (Salisbury and Hunt 1974) 142

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II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
D. Spectres des roches ✓ Zones d'altération : Levé hyperspectral aéroporté
illite
❖ Région (VNIR + SWIR)
d. Zones d'altération :

- Les zones d'altération, qui constituent des guides importants pour


l'exploration minière, sont habituellement caractérisées par l'abondance de
minéraux tels que la kaolinite, la montmorillonite, la séricite, la muscovite,
la biotite, la chlorite, l'épidote, la pyrophyllite, la zéolite, l'albite, la goethite,
l'hématite, la jarosite, les hydroxyle métalliques, la calcite, la trémolite, la
serpentine, le talc…

- Ces minéraux d'altération se divisent en 5 grands groupes :


1. Quartz +Feldspath (silicates): pas de réponse spectrale dans le VNIR-SWIR;
2. Argiles (silicates en feuillets): bandes d'absorption à 2.1-2.3 μm ;
3. Les carbonates : bandes à 1.9 et 2.35 μm;
4. Les hydroxyles, hydroxydes d'eau et hydroxydes métalliques: bandes
d'absorption à 1.4 et 1.9 μm ;
143
5. Les oxydes de fer : caractéristiques spectrales dans le VNIR. Carte d’altération hydrothermale (Taghdout, Sud Maroc) Source: ONHYM

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II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
D. Spectres des roches
✓ Zones d'altération : images hyperspectrales (Hyperion, 242 bandes)
❖ Région TIR
- Les spectres d'émission de trois minéraux,
l'olivine, l'augite et la labradorite sont
représentés sur la figure suivante.

- Lorsque ces minéraux sont physiquement


mélangés pour former une roche composée
de 1/3 de chacun de ces composants, le
spectre d'émission observé est représenté par
un mélange physique.

- De plus, si les spectres des différents minéraux


sont combinés (numériquement), on obtient
Carte d’altération hydrothermale une courbe spectrale pratiquement identique.
Modélisation des spectres d'émission
(Tafrant, Sud Maroc)
des mélanges de minéraux.
- Ceci montre que les spectres minéraux sont (Christensen et al. 1986)
Source: ONHYM
145
additifs dans le TIR. 146

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II. Géologie II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches 2. Spectres des minéraux et roches
D. Spectres des roches E. Spectre de laboratoire VS spectre de terrain
❖ Région TIR - Les données de laboratoire sont généralement non affectés par les inte rférences
causées par des facteurs tels que la couverture du sol, l'eau, la végétation, la
matière organique qui affectent les spectres in situ.
- Les spectres TIR de certaines roches
- Les surfaces fraîches présentent une réflectance plus élevée que les surfaces
ignées, disposés de haut en bas en
altérées.
diminuant la teneur en silice, sont
illustrés à la figure suivante.
- La faible couverture du sol et sa faible teneur en matières organiques
augmentent la similitude entre les spectres de terrain et de laboratoire.
- On remarque que le centre de la bande
d’absorption SiO2 passe
- Dans le visible, l'information provient de la couche superficielle de la surface (50
progressivement d'environ 9 μm dans
μm). Par conséquent, ces spectres sont affectés par les caractéristiques de
le granite à environ 11 μm dans les
surface. Dans de tels cas, la correspondance entre les données de réflectance
péridotites.
(géologiques) de laboratoire et de terrain peut être limitée.
Spectre TIR des roches magmatiques variant - Dans la région TIR, l'information est liée à la couche de surface supérieure
de SiO2 élevé (granite) à SiO2 faible (environ 10 cm d'épaisseur). Par conséquent, les caractéristiques spectrales des
(péridotite). Notez le décalage dans 147
la bande 148
d'absorption SiO2 (Christensen 1986)
roches sont plus facilement observables.

Applications
II. Géologie
2. Spectres des minéraux et roches
F. Bibliothèques spectrales

- Les bibliothèques spectrales regroupent une grande collection de


courbes spectrales et données de divers types d'objets tels que
les minéraux, les roches, les plantes, les arbres, les substances
organiques...
- Exemples de bibliothèques spectrales :

✓ l'USGS: http://speclab.cr.usgs.gov
✓ John Hopkins University-JPL: http://speclib.jpl/nasa.gov
✓ NASA-JPL: http://asterweb.jpl.nasa.gov
- Exemples de site pour téléchargement gratuit des images satellitaires :

✓ l'USGS : https://earthexplorer.usgs.gov/
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