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POESIE : L’ESPACE

Le cosmonaute et son hôte Les pommes de lune


Moi j'irai dans la lune
Moi, j'irai dans la lune
Sur une planète inconnue, Entre Mars et Jupiter
Avec des petits pois,
un cosmonaute rencontra Flottait une banderole
Quelques mots de fortune
un étrange animal; Messieurs Mesdames
Et Blanquette, mon oie.
il avait le poil ras, Faites des affaires
une tête trois fois cornue, Grande vente réclame
Nous dormirons là-haut
trois yeux, trois pattes et trois bras ! De pommes de terre
Un p'tit peu de guingois
« Est il vilain! pensa le cosmonaute
Au grand pays du froid
en s'approchant prudemment de son hôte. Un cosmonaute qui passait par là
Où l'on voit des bateaux
Son teint a la couleur d'une vieille échalote, Fut tellement surpris qu'il s'arrêta
Retenus par le dos.
son nez a l'air d'une carotte. Et voulut mettre pied à terre
Est ce un ruminant? Un rongeur? »
Bateaux de brise-bise
Soudain, une vive rougeur Mais pas de terre en ce coin là
Dont les ailes sont prises
colora plus encor le visage tricorne. Et de pommes de terre
Dans de vastes banquises
Une surprise sans bornes Pas l'ombre d'une
Et des messieurs sans os
fit chavirer ses trois yeux.
Remontent des phonos.
« Quoi! Rêvé je? dit il. D'où nous vient, justes cieux, C'est une blague sans doute
ce personnage si bizarre sans crier gare ! Dit il en reprenant sa route
Blanquette sur mon coeur
Il n'a que deux mains et deux pieds, Et à midi il se fit
M'avertira de l'heure :
il n'est pas tout à fait entier. Un plat de pommes de lune.
Elle mange des pois
Regardez comme. il a l'air bête,
Tous les premiers du mois.
il n'a que deux yeux dans la tête ! Jean Rousselot
Sans cornes, comme il a l'air sot ! »
Elle claque du bec
C'était du voyageur arrivé de la Terre
Tous les minuits moins sept. ...
que parlait l'être planétaire.
Pas besoin de fusée
Se croyant seul parfait et digne du pinceau,
Ni de toute une armée,
il trouvait au Terrien un bien vilain museau.
Je monte sur Blanquette
Nous croyons trop souvent que, seule, notre tête
Hop ! on est arrivé .
est de toutes la plus parfaite!
René de Obaldia
Pierre Gamarra
Chevauchée sidérale En voyage Système solaire

A cheval sur ma fusée Quand vous m’ennuyez, je m’éclipse, Avec toi, voyager dans le système solaire
Partons pour les galaxies Et, loin de votre apocalypse, Patiner sur les anneaux de Jupiter
Cueillir des fleurs étoilées Je navigue, pour visiter
Dans les nocturnes prairies. La Mer de la Tranquillité. Voguer sur la voie lactée
Adieu, les maisons, les prés Valser autour du Soleil enflammé
L'HLM et le verger ! Vous tempêtez ? Je n’entends rien.
Sans bruit, au fond du ciel je glisse. Camper à l'ombre d'Uranus
A cheval sur ma fusée Les étoiles sont mes complices. Jouer à se cacher sur Vénus
Partons pour les nébuleuses Je mange un croissant. Je suis bien.
Cueillir des pommes dorées Explorer les cratères de la Lune si brillante
Dans les régions ténébreuses. Vous pouvez toujours vous fâcher, Galoper sur le dos d'une étoile filante
Adieu, l'école et l'hiver Je suis si loin de vos rancunes !
La rue, le chemin de fer ! Inutile de me chercher : Penser à la vitesse de la lumière
Je suis encore dans la lune. Et pourquoi pas s'aimer sur Terre ?
A cheval sur ma fusée
Partons pour le fond du ciel Jacques Charpentreau Comme mon imagination écrite
Cueillir la roue du soleil Mon amour pour toi n'a pas de limite
Qui fabrique les années.
Adieu, les gens qui s’ennuient Maude Cantin
Dans la peau couleur de suie

A cheval sur ma fusée


Partons de l’autre côté
Cueillir des chansons nouvelles
Sur des arbres d’étincelles.
Adieu, les bruits, la poussière
Et les odeurs de la terre !

Georges Jean

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