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La nature en poésie
Pour le ravoir elle se penche La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose, A mes pieds c’est la nuit, le silence. Le nid
Et tend son beau bras argenté ; Embaumant les jardins et les arbres d’odeur; Se tait, l’homme est rentré sous le chaume qui fume.
Mais l'éventail fuit sa main blanche, Mais battue, ou de pluie, ou d’excessive ardeur, Seul, l’Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
Par le flot qui passe emporté. Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose. A la vaste rumeur de l’Océan s’unit.
Au gouffre amer pour te le rendre, Ainsi en ta première et jeune nouveauté, Alors, comme du fond d’un abîme, des traînes,
Lune, j'irais bien me jeter, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, Des landes, des ravins, montent des voix lointaines
Si tu voulais du ciel descendre, La Parque t’a tuée, et cendres tu reposes. De pâtres attardés ramenant le bétail.
Au ciel si je pouvais monter !
Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, L’horizon tout entier s’enveloppe dans l’ombre,
Théophile Gautier, España (1845)
Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
Afin que vif et mort, ton corps ne soit que roses. Ferme les branches d’or de son rouge éventail.
Pierre de Ronsard, Amours (1560) José-Maria de Heredia, Les Trophées (1893)
Objet d’étude : L’homme est-il maître de la nature ?
Séquence 4 : Quel rapport l’homme entretient-il avec la nature ?
Anthologie : La nature en poésie