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Pour réussir ta présentation, tu dois réussir à répondre à la question : Qu’exprime le poète dans son poème ?
1) Lire le poème à haute voix à la classe (attention, si par deux, chacun lit à tour de rôle le poème en entier) : la lecture doit être expressive, les
enjambements doivent être respectés.
2) Présenter brièvement l’auteur et son contexte historique (si l’auteur appartient à un mouvement littéraire particulier, annonce-le)
3) Annoncer la structure du poème (La construction des vers, la structure des strophes, les rimes...)
4) Annoncer les thèmes dominants du poème en justifiant dans le texte (par les champs lexicaux, les figures de styles….)
5) Observer 2 figures de styles, les nommer, les expliquer et dire en quoi ces figures de style participent à la compréhension du poème.
6) Observer la musicalité du poème : que peut-on en dire ? (pense aux assonances et allitérations).
7) Terminer la présentation en faisant une conclusion. Elle peut commencer par « Finalement, dans ce poème intitulé………, l’auteur… …..…….. traite
de………... et de …….…….. Il nous expose………
J’ai aimé ce poème car……… Je n’ai pas aimé car…….. »
8) Le poème doit être projeté pour la classe tout au long de l’analyse. Vous pouvez, si vous le souhaitez, présenter un Power point, Keynote…..
Bon courage !
Le Miroir
Les Horloges Le miroir se souvient des visages
le miroir se souvient des milliers des visages
La nuit, dans le silence en noir de nos demeures, qui se sont posés sur lui
Béquilles et bâtons, qui se cognent, là-bas ; comme des papillons, un instant, sur leur reflet
Montant et dévalant les escaliers des heures, se posent, puis mortels sont emportés Marine
Les horloges, avec leurs pas ; par le vent qui les efface :
visages d’enfants, d’hommes, de femmes, L’Océan sonore
Émaux naïfs derrière un verre, emblèmes de vieillards, Palpite sous l’oeil
Et fleurs d’antan, chiffres et camaïeux, visage velu d’un chien, De la lune en deuil
Lunes des corridors vides et blêmes parfois visage d’un fantôme, Et palpite encore,
Les horloges, avec leurs yeux ; penché sur une épaule,
et qui regarde Tandis qu’un éclair
Sons morts, notes de plomb, marteaux et limes, de son regard sans yeux Brutal et sinistre
Boutique en bois de mots sournois dans le miroir Fend le ciel de bistre
les innombrables visages, D’un long zigzag clair,
Et le babil des secondes minimes, les innombrables feuilles
Les horloges, avec leurs voix ; de cette forêt de visages. Et que chaque lame,
En bonds convulsifs,
Gaînes de chêne et bornes d’ombre, Ah ! miroir, forêt d’images, Le long des récifs
Cercueils scellés dans le mur froid, empire de la mémoire, Va, vient, luit et clame,
Vieux os du temps que grignotte le nombre, rends-moi le jeune visage
Les horloges et leur effroi ; de celle qui jadis dans cette chambre Et qu’au firmament,
vers ton eau profonde se pencha Où l’ouragan erre,
Les horloges et dénoua, pour la première nuit, sa chevelure. Rugit le tonnerre
Volontaires et vigilantes, Formidablement.
Pareilles aux vieilles servantes Jean Joubert, « Le miroir », Arche de la paroles,
Boitant de leurs sabots ou glissant sur leurs bas, 2001 Paul Verlaine, « Marine »
Les horloges que j’interroge Poèmes saturniens, 1866
Serrent ma peur en leur compas.