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LARME
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LA RIVIÈRE DE CASSIS
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COMÉDIE DE LA SOIF
I. Les Parents
Nous sommes tes grands parents.
Les Grands !
Couverts des froides sueurs
De la terre et des verdures.
Nos vins secs avaient du cœur !
Au soleil sans imposture
Que faut-il à l'homme ? boire.
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2. L’Esprit
Éternelles Ondines,
Divisez l'eau fine.
Vénus, sœur de l'azur,
Émeus le flot pur.
Chansonnier, ta filleule
C'est ma soif si folle;
Hydre intime, sans gueule,
Qui mine et désole.
3. Les Amis
Viens ! les vins sont aux plages,
Et les flots, par millions !
Vois le Bitter sauvage
Rouler du haut des monts;
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Pourrir dans l'étang,
Sous l'affreuse crème,
Près des bois flottants.
4. Le Pauvre Songe
Peut-être un soir m'attend
Où je boirai tranquille
En quelque bonne Ville,
Et mourrai plus content :
Puisque je suis patient !
5. Conclusion
Les pigeons qui tremblent dans la prairie,
Le gibier qui court et qui voit la nuit;
Les bêtes des eaux, la bête asservie;
Les derniers papillons !… ont soif aussi.
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BONNE PENSÉE DU MATIN
A quatre heures du matin, l'été,
Le sommeil d'amour dure encore.
Sous les bosquets l'aube évapore
L'odeur du soir fêté.
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FÊTES DE LA PATIENCE
1. Bannières de mai.
2. Chanson de la plus haute tour.
3. L’Éternité
4. Chanson de la plus haute tour.
Bannières de mai
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Chanson de la plus haute tour
Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J'ai perdu ma vie.
Ah ! que le temps vienne
Où les cœurs s'éprennent !
Ainsi la Prairie
A l'oubli livrée;
Grandie et fleurie
D'encens et d'ivraies;
Au bourdon farouche
De cent sales mouches.
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Ah ! Mille veuvages
De la si pauvre âme
Qui n'a que l'image
De la Notre-Dame !
Est-ce que l'on prie
La Vierge Marie ?
Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J'ai perdu ma vie.
Ah ! que le temps vienne
Où les cœurs s'éprennent !
L’Éternité
Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le Soleil.
Âme sentinelle,
Murmurons l'aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.
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Là pas d’espérance.;
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.
Age d’or
Quelqu'une des voix,
Toujours angélique
- Il s'agit de moi, -
Vertement s'explique:
Reconnais ce tour
Si gai, si facile;
Ce n’est qu’onde, flore,
Et c'est ta famille !
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Reconnais ce tour
Si gai, si fragile,
Ce n’est qu’onde, flore,
Et c’est ta famille !… etc…
Et chante à l'instant,
En sœur des haleines;
D'un ton Allemand,
Mais ardente et pleine :
O joli château !
Que ta vie est claire.
De quel Age es-tu,
Nature princière
De notre grand frère ? etc …
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JEUNE MÉNAGE
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BRUXELLES
Boulevard du Régent.
Juillet.
Plates-bandes d'amarantes jusqu'à
L'agréable palais de Jupiter.
— Je sais que c'est Toi qui, dans ces lieux,
Mêles ton Bleu presque de Sahara !
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— Boulevard sans mouvement ni commerce,
Muet, tout drame et toute comédie,
Réunion des scènes infinie,
Je te connais et t'admire en silence.
EST-ELLE ALMÉE ?…
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FÊTES DE LA FAIM
Mangez
Les cailloux qu'un pauvre brise,
Les vieilles pierres d'églises,
Les galets, fils des déluges,
Pains couchés aux vallées grises !
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QU’EST-CE POUR NOUS, MON CŒUR…
Oh ! mes amis ! — Mon cœur, c'est sûr, ils sont des frères
Noirs inconnus, si nous allions ! Allons ! allons !
O malheur ! je me sens frémir, la vieille terre,
Sur moi de plus en plus à vous ! la terre fond.
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ENTENDS COMME BRAME
Or, ni fériale
ni astrale ! n'est
la brume qu'exhale
ce nocturne effet.
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MICHEL ET CHRISTINE
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— Et verrai-je le bois jaune et le val clair,
L'épouse aux yeux bleus, l'homme au front rouge, ô Gaule,
Et le blanc Agneau pascal, à leurs pieds chers,
— Michel et Christine, — et Christ ! — fin de l'Idylle.
HONTE
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MÉMOIRE
I
II
III
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IV
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O SAISONS, O CHÂTEAUX
O saisons, ô châteaux,
Quelle âme est sans défauts ?
O saisons, ô châteaux,
O saisons, ô châteaux,
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LE LOUP CRIAIT…
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