Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La poésie, sous sa forme écrite, remonte au VII e de notre ère. La poésie est pratiquée par tous
« moyen d’expression naturel à tout homme ». La poésie japonaise a une prédominance de deux
rythmes, les vers de 5 ou 7 vers mais également une prédilection pour la brièveté.
Le haïku est aujourd’hui une sorte d’emblème international ayant un sens profond. C’est un poème
de circonstance, sur la vie, le temps qui passe. Cela capte les impressions personnelles et les
sensations. Les mots utilisés y sont directs, sobre, discret. Il est difficile pour une traduction de
restitué toute l’intensité de cet éclat incomparable.
Poème
La plainte du pauvre
Le ciel et la terre Dorment près de mon chevet.
Sont vastes, dit-on Ma femme et mes enfants
Mais pour moi A mes pieds
Comme ils sont étroits ! M’entourent
Le soleil et la lune En geignant.
Brillent, à ce qu’on assure, Du foyer
Mais pour moi Aucune lumière ne s’élève
Ils ne luisent guère. Dans la marmite
En est-il pour tous de même Les araignées ont tissé leurs toiles.
Ou pour moi seulement ? On a oublié
Par fortune Comment on fait cuire un repas.
Je me trouve homme. Nous sommes là gémissants
Comme tous les autres hommes Comme l’oiseau nue
Je suis fait. Quand le chef du village
Ma veste de toile Porteur de sa canne
Non doublée Jusque dans notre chambre
Pend en lambeaux Vient nous appeler
Comme du varech. Pour raccourcir,
Ce ne sont que des haillons Comme on dit,
Jetés sur mes épaules Un bâton déjà
Dans ma cabane Trop court.
Qui penche, croulante, Est-elle donc à tel point
Le sol nu Sans remède
Est jonché de la paille tirée d’une botte La vie de ce monde ?
Mon père et ma mère
Fleurs
Pluie de nacre
Sur les tables-
Les pruniers perdent leurs fleurs