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Expériences.
- Si on soulève l’extrémité d’une corde, une bosse avance le long de ce milieu (voir
la figure a).
- Quand des gouttes tombent sur la surface d’un plan d’eau, des vagues circulaires
se déplacent à travers ce milieu (voir la figure b).
Figure a Figure b
Une onde est une perturbation qui se propage de proche en proche. Elle transporte
de l’énergie mais pas de la matière.
La structure de la matière.
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1.2 Une onde sinusoïdale, c’est quoi ?
Expérience.
La structure de la matière.
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On peut observer que :
- Le vibreur produit une onde qui se propage dans la corde.
- À un instant donné, le graphique de l’élongation y en fonction de la position sur
la corde x est une sinusoïde. Voici, par exemple, le graphique correspondant à
l’instant t = 3T/2 :
La structure de la matière.
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1.3 La vitesse de propagation d’une onde.
Dans le SI, l’unité de fréquence est appelée hertz (Hz) en hommage à Heinrich
Hertz (physicien allemand, 1857 – 1894). Une fréquence d’1 Hz correspond à une
oscillation complète par seconde.
v
l=
f
[1]
l est la lettre grecque minuscule lambda.
La structure de la matière.
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1.6 La diffraction d’une onde par une fente.
Expériences.
Des ondes planes se propagent à la surface d’un plan d’eau. Observons leur
comportement lorsqu’elles traversent une fente.
(a) (b)
Les ondes subissent une diffraction quand elles passent à travers une fente.
En 1865, James Clerk Maxwell (physicien anglais, 1831 – 1879) a prédit l’existence
des ondes électromagnétiques. Cette prédiction a été vérifiée expérimentalement par
Heinrich Hertz, entre 1886 et 1888.
La structure de la matière.
-5-
Les ondes électromagnétiques peuvent se propager dans les milieux matériels et le
vide.
La structure de la matière.
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Une lumière blanche est un assemblage d’ondes de fréquences / longueurs d’onde
différentes. Chacune des couleurs correspond à une plage de fréquences / longueurs
d’onde.
Voici les limites approximatives des plages de fréquences et de longueurs d’onde
(dans le vide) correspondant aux couleurs principales :
2. Les photons.
Introduite en 1900 par Max Planck (physicien allemand, 1858 – 1947), l’hypothèse
du photon a été complétée en 1905 par Albert Einstein.
Les ondes électromagnétiques sont constituées par des quanta appelés photons [2].
E = hf
[2]
En fait, le nom photon est apparu après 1905. Il a été introduit en 1926 par Gilbert Newton Lewis
(physicien et chimiste américain, 1875 – 1946).
La structure de la matière.
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2.2 La dualité onde – particule pour les rayonnements électromagnétiques.
Pour expliquer un phénomène, il faut considérer que les rayonnements sont formés
par des ondes ou des photons, mais pas les deux à la fois.
Si un rayonnement contient toutes les longueurs d’onde d’un intervalle donné, on dit
qu’il présente un spectre continu.
Par contre, si un rayonnement contient seulement certaines longueurs d’onde, on dit
qu’il présente un spectre de raies.
Les gaz chauds et à basse pression émettent seulement certaines longueurs d’onde.
Par conséquent, ils produisent des spectres de raies [3].
Quand ils sont chauds, les solides (exemple : le filament d’une ampoule), les liquides
et les gaz à haute pression (exemple : le Soleil) émettent toutes les longueurs d’onde
comprises dans un large domaine. Donc, ils produisent des spectres continus.
[3]
Les spectres d’émission des gaz moléculaires comportent des séries de raies très rapprochées.
Si la résolution est faible, ces raies ne sont pas discernables. Donc, les spectres semblent comporter
des bandes continues. C’est pourquoi ils sont appelés spectres de bandes.
La structure de la matière.
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L’émission de rayonnements se produit également dans des régions non visibles
de la gamme des ondes électromagnétiques : rayonnements ultraviolets dont les
longueurs d’onde sont inférieures à celles de la lumière visible (l < 390 nm), et
rayonnements infrarouges dont les longueurs d’onde sont supérieures à celles
de la lumière visible (l > 780 nm).
En 1913, Niels Bohr (physicien danois, 1885 – 1962) a élaboré un nouveau modèle
de l’atome d’hydrogène. Son modèle permet d’expliquer l’apparition des raies du
spectre d’émission de cet atome.
La structure de la matière.
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Schéma représentant des cinq premières orbites du modèle de Bohr de l’atome d’hydrogène H
(avec r 1 = 0,053 nm). Le noyau est symbolisé par le point situé au centre des orbites.
Quand un électron effectue une transition entre deux niveaux d’énergie, cela
correspond à un changement d’orbite.
Un électron peut passer d’un niveau d’énergie à un autre plus élevé en absorbant
un photon. Inversement, un électron peut passer d’un niveau d’énergie à un autre
plus bas en émettant un photon.
L’énergie du photon absorbé ou émis doit être égale à la différence DE entre les
deux niveaux d’énergie. En conséquence, la fréquence f du rayonnement absorbé
ou émis peut être déterminée grâce à une transformation de la formule permettant
de calculer l’énergie d’un photon :
DE
DE = hf Û f =
h
Par ailleurs, l’énergie d’un électron peut augmenter ou diminuer à la suite d’une
collision avec une autre particule.
La structure de la matière.
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Compléments.
c) Si tous les électrons d’un atome ont un niveau d’énergie le plus bas possible,
on dit que l’atome est à l’état fondamental.
Aux températures ordinaires, presque tous les atomes se trouvent dans l’état
fondamental.
Dans ce point, un électron lié fait partie d’un atome tandis qu’un électron libre n’est
pas lié à un atome.
[4]
On place du dihydrogène H2 dans le tube. Toutefois, la décharge provoque une dissociation des
molécules en deux atomes d’hydrogène H.
La structure de la matière.
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- Certains atomes du gaz s’ionisent lorsqu’ils sont soumis à la tension qui existe
entre les électrodes du tube à décharge. Ensuite, les ions positifs sont attirés
par la cathode tandis que les électrons libres se déplacent vers l’anode.
- Des électrons liés peuvent passer d’un niveau d’énergie à un autre plus élevé
quand ils entrent en collision avec un électron libre ou un ion positif.
- Après environ une nanoseconde, ces électrons liés passent d’un niveau d’énergie
à un autre plus bas en émettant un photon. Chaque atome excité retourne très
rapidement à l’état fondamental grâce à une(plusieurs) transition(s) de ce type.
- Les fréquences f des rayonnements émis sont telles que l’énergie hf d’un photon
est égale à la différence entre deux niveaux d’énergie. Par conséquent, chaque raie
du spectre d’émission correspond à une transition entre deux niveaux d’énergie.
Schéma représentant les trois premières orbites du modèle de Bohr d’un atome d’hydrogène H.
Les flèches symbolisent des mouvements de l’électron et du photon lors d’une émission de lumière.
La structure de la matière.
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Par exemple, quand un électron passe du
2ème état excité (n = 3) au 1er état excité
(n = 2), l’énergie du photon émis vaut :
f = DE / h = 3,044 ⋅ 10 – 19 / 6,626 ⋅ 10 – 34
= 4,594 ⋅ 10 14 Hz
Par convention, l’énergie d’un électron libre et sans énergie cinétique vaut 0. Or, pour arracher un
électron lié et le transformer en un électron libre, il faut augmenter son énergie. En conséquence,
l’énergie des électrons liés est inférieure à 0. Le niveau d’énergie le plus bas (n = 1) constitue l’état
fondamental de l’atome. Les niveaux d’énergie plus élevés (n > 1) constituent des états excités.
Les flèches symbolisent des transitions correspondant à différentes raies du spectre d’émission de
l’hydrogène. Les quatre premières raies de la série de Balmer forment la partie visible du spectre.
Les autres raies de la série de Balmer et celles de la série de Lyman se trouvent dans la région
ultraviolette de la gamme des ondes électromagnétiques (f et DE sont supérieures à celles des
rayonnements visibles), tandis que les raies de la série de Paschen se situent dans la région
infrarouge (f et DE sont inférieures à celles des rayonnements visibles).
Remarques.
Grâce au modèle de Bohr, on peut calculer les longueurs d’onde des raies du spectre
d’émission d’un atome. Pour les atomes contenant un seul électron (H, He+, Li2+,…),
les valeurs calculées correspondent aux données expérimentales. Par contre, pour les
atomes contenant plusieurs électrons, les valeurs calculées ne coïncident pas avec
les données expérimentales.
La structure de la matière.
- 13 -
4.3 L’évolution des connaissances.
Le modèle de Bohr comporte deux aspects : les électrons circulent sur certaines
trajectoires stables et leur énergie est quantifiée.
Les trajectoires précises ont été abandonnées. Dans le modèle ondulatoire de
l’atome, elles ont été remplacées par des orbitales.
Par contre, la quantification de l’énergie et les nombres quantiques n’ont jamais été
remis en cause. Donc, on retrouve ces notions dans le modèle ondulatoire de l’atome
(voir le chapitre B.).
h
l=
p
La structure de la matière.
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Analysons deux situations particulières :
a) Dans un premier temps, considérons des balles tirées par une mitrailleuse.
Leur masse vaut 10 g et leur vitesse est égale à 400 m / s. En conséquence :
!34
h 6,626 ⋅ 10 !34
l= = = 1,66 ⋅ 10 m
mv 0,010 ⋅ 400
Ces balles ne peuvent pas être diffractées car leur longueur d’onde est trop
petite (voir la page 5).
b) Dans un deuxième temps, considérons des électrons accélérés par une différence
de potentiel de 100 V.
Leur masse vaut 9,1 ⋅ 10 – 31 kg, tandis que leur vitesse est égale à 5,9 ⋅ 10 6 m / s.
En conséquence :
!34
h 6,626 ⋅ 10 !10
l= = = 1,2 ⋅ 10 m
mv 9,1 ⋅ 10
!31
⋅ 5,9 ⋅ 10
6
Or, la distance entre les atomes d’un cristal est de l’ordre de 10 – 10 m. Donc, ces
électrons peuvent être diffractés par un cristal.
La structure de la matière.
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Les électrons peuvent avoir un comportement ondulatoire non négligeable. Cela ne
signifie pas que les électrons sont tantôt des ondes, tantôt des particules. De plus, cela
ne signifie pas que les électrons sont à la fois des ondes et des particules.
Pour expliquer un phénomène, il faut considérer que les électrons sont des ondes ou
des particules, mais pas les deux à la fois.
Ce principe a été énoncé en 1927 par Werner Heisenberg (physicien allemand, 1901
– 1976).
Considérons une particule de masse m se déplaçant une vitesse v le long de l’axe des
x. Il est impossible de connaître simultanément les valeurs précises de la position x
et de la quantité de mouvement p = mv de cette particule. L’incertitude sur la position
Dx est liée à l’incertitude sur la quantité de mouvement Dp par la relation suivante :
h
Dx Dp ≥
2p
Cette imprécision sur la position vaut environ 1000 fois le diamètre d’un atome !
La structure de la matière.
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On peut généraliser ces constatations :
- Les effets du principe d’incertitude sont négligeables pour les objets courants.
- Par contre, les effets du principe d’incertitude sont significatifs pour le noyau
et les électrons qui constituent un atome.
En 1925, Erwin Schrödinger (physicien autrichien, 1887 – 1961) a énoncé une nouvelle
équation décrivant l’état des électrons dans un atome. Cette équation est compatible
avec le comportement ondulatoire des électrons et le principe d’incertitude. De plus,
elle permet de décrire l’état des électrons à l’intérieur des atomes et des molécules
polyélectroniques.
∂2 Y ∂2 Y ∂2 Y 8p2 m
+ + + ⋅ (E − V ) ⋅ Y = 0
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2 h
2
[5]
y est la lettre grecque minuscule psi.
La structure de la matière.
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Dans cette équation :
- On trouve l’énergie totale de l’électron E, son énergie potentielle V, sa masse m
et la constante de Planck h.
- x, y et z sont les coordonnées dans un système de référence formé par les axes
Ox, Oy et Oz orthogonaux deux à deux. L’origine O du référentiel correspond au
centre du noyau.
- ¶ 2y / ¶x 2, ¶ 2y / ¶y 2 et ¶ 2y / ¶z 2 sont les dérivées secondes partielles de la fonction
d’onde par rapport aux coordonnées x, y et z [6].
2.1 Introduction.
L’état d’un électron contenu dans un atome est défini par les valeurs de quatre
nombres quantiques.
Les nombres n, ℓ et m prennent toujours des valeurs entières. Les nombres n et s sont
des variables indépendantes. Par contre, les nombres ℓ et m ne peuvent prendre que
certaines valeurs qui dépendent de celle du nombre n.
[6]
C’est – à – dire les dérivées secondes de cette fonction par rapport à une des variables, tandis que
les autres sont gardées constantes.
La structure de la matière.
- 18 -
2.2 Le nombre quantique principal.
Les électrons qui possèdent le même nombre quantique principal n constituent une
couche électronique.
Le nombre quantique secondaire (ou azimutal) peut prendre les valeurs entières
ℓ = 0, 1, 2, …, (n – 1).
Parmi les électrons d’une couche, ceux qui possèdent le même nombre quantique
secondaire ℓ constituent une sous – couche.
[7]
La lettre K provient du mot kernel, qui signifie noyau en anglais.
[8]
Les lettres s, p, d et f proviennent respectivement de sharp, principal, diffuse et fundamental.
Ces mots anglais correspondent aux désignations des séries de raies qui apparaissent dans les
spectres d’émission des métaux alcalins.
La structure de la matière.
- 19 -
Généralement, on symbolise une sous – couche particulière en indiquant la valeur de n
devant la lettre correspondant à cette sous – couche. Par exemple, la sous – couche
p de la couche M est symbolisée par 3p.
Parmi les électrons d’une sous – couche, ceux qui possèdent le même nombre
quantique magnétique m constituent une orbitale.
Le spin est une propriété des particules, au même titre que la masse ou la charge
électrique.
En fonction de son spin, un électron peut prendre deux états différents. Ces derniers
correspondent aux deux valeurs possibles du nombre quantique de spin : s = –
1/2 ou + 1/2.
Le tableau suivant contient les dénominations et les valeurs possibles pour les quatre
nombres quantiques :
La structure de la matière.
- 20 -
Le tableau inséré ci – dessous contient une description de l’organisation des quatre
premières couches d’un atome :
n ℓ m s Nombre
(couche) (sous – (orbitale) (spin des maximal
couche) électrons) d’électrons
1 (K) 0 (1s) 0 – 1 / 2, + 1 / 2 2 2
2 (L) 0 (2s) 0 – 1 / 2, + 1 / 2 2 8
1 (2p) –1 – 1 / 2, + 1 / 2 6
0 – 1 / 2, + 1 / 2
+1 – 1 / 2, + 1 / 2
3 (M) 0 (3s) 0 – 1 / 2, + 1 / 2 2 18
1 (3p) –1 – 1 / 2, + 1 / 2 6
0 – 1 / 2, + 1 / 2
+1 – 1 / 2, + 1 / 2
2 (3d) –2 – 1 / 2, + 1 / 2 10
–1 – 1 / 2, + 1 / 2
0 – 1 / 2, + 1 / 2
+1 – 1 / 2, + 1 / 2
+2 – 1 / 2, + 1 / 2
4 (N) 0 (4s) 0 – 1 / 2, + 1 / 2 2 32
1 (4p) –1 – 1 / 2, + 1 / 2 6
0 – 1 / 2, + 1 / 2
+1 – 1 / 2, + 1 / 2
2 (4d) –2 – 1 / 2, + 1 / 2 10
–1 – 1 / 2, + 1 / 2
0 – 1 / 2, + 1 / 2
+1 – 1 / 2, + 1 / 2
+2 – 1 / 2, + 1 / 2
3 (4f) –3 – 1 / 2, + 1 / 2 14
–2 – 1 / 2, + 1 / 2
–1 – 1 / 2, + 1 / 2
0 – 1 / 2, + 1 / 2
+1 – 1 / 2, + 1 / 2
+2 – 1 / 2, + 1 / 2
+3 – 1 / 2, + 1 / 2
La structure de la matière.
- 21 -
3. Les orbitales atomiques.
La structure de la matière.
- 22 -
Si l’épaisseur de la coquille sphérique est nettement inférieure à r, son volume peut
être évalué avec la formule dV = 4pr 2 dr. Donc, la probabilité de trouver l’électron à
l’intérieur de cette coquille sphérique vaut y 2dV = y 2 4pr 2 dr.
De plus, la quantité y 2 4pr 2 est la densité radiale de probabilité de présence
P. En conséquence, P ⋅ dr correspond à la probabilité de trouver l’électron dans la
coquille sphérique comprise entre la sphère de rayon r et celle de rayon r + dr.
[9]
Il faut bien comprendre la différence fondamentale entre les approches du modèle atomique de
Bohr et du modèle ondulatoire de l’atome.
Quand l’électron d’un atome d’hydrogène est au niveau d’énergie le plus bas possible (c’est – à – dire
lorsque l’atome est à l’état fondamental) :
- Dans le modèle atomique de Bohr, l’électron circule sur une orbite circulaire stable de rayon 0,053
nm. Par conséquent, il est toujours à cette distance du noyau.
- D’après le modèle ondulatoire de l’atome, l’électron peut se trouver n’importe où, mais il se trouve
le plus souvent à environ 0,053 nm du noyau.
La structure de la matière.
- 23 -
3.2 L’orbitale 2s de l’atome d’hydrogène.
Pour l’orbitale 2s, la densité radiale de probabilité de présence P est nulle au niveau
du noyau, sur la surface nodale et à l’infini. D’autre part, elle est maximale pour r ≈
5 ⋅ r 0 = 0,265 nm.
La structure de la matière.
- 24 -
La probabilité de trouver un électron de l’orbitale 2s vaut 99 % à l’intérieur d’une
sphère centrée sur le noyau et dont le rayon vaut environ 0,5 nm [10].
Les orbitales p ne possèdent pas une symétrie sphérique. Donc, à une certaine
distance r du noyau, la densité de probabilité de présence y 2 n’est pas la même
dans toutes les directions.
La sous – couche 2p comporte trois orbitales, car m peut prendre les valeurs – 1,
0 et 1 lorsque ℓ est égal à 1. Ces orbitales sont désignées 2px, 2py et 2pz car elles
présentent une symétrie de révolution autour des axes Ox, Oy et Oz.
Chaque orbitale comporte deux lobes situés de part et d’autre du noyau. De plus,
elle présente un plan nodal perpendiculaire à son axe de symétrie [11].
Orbitales 2px (à gauche), 2py (au centre) et 2pz (à droite) d’un atome d’hydrogène H.
Comparaison des volumes dans lesquels la probabilité de trouver un électron de ces
orbitales vaut 99 %. Le noyau se trouve à l’origine des trois axes.
[10]
Pour rappel, l’étendue d’une orbitale dépend de la valeur de son nombre quantique principal : plus
la valeur de n augmente, plus la taille de l’orbitale est élevée (voir la page 19). En particulier, l’orbitale
2s (n = 2) est plus étendue que l’orbitale 1s (n = 1).
[11]
Pour rappel, la forme d’une orbitale dépend de la valeur de son nombre quantique secondaire :
chaque valeur de ℓ correspond à une forme différente (voir les pages 19 et 20). En particulier, les
orbitales 2p (ℓ = 1) n’ont pas la même forme que les orbitales 1s et 2s (ℓ = 0).
D’autre part, l’orientation d’une orbitale dépend de la valeur de son nombre quantique magnétique :
chaque valeur de m correspond à une orientation différente (voir la page 20). En particulier, les orbitales
2px, 2py et 2pz sont caractérisées par des valeurs différentes de m (– 1, 0 et 1).
La structure de la matière.
- 25 -
3.4 Les orbitales des autres atomes.
Les résultats quantitatifs sont différents de ceux trouvés pour l’atome d’hydrogène.
Néanmoins, les conclusions qualitatives restent valables. En particulier, les formes
des orbitales d’un atome polyélectronique sont semblables à celles des orbitales
d’un atome d’hydrogène H.
Pour rappel :
L’énergie des électrons d’un atome est quantifiée, donc elle ne peut prendre que
certaines valeurs bien précises.
La structure de la matière.
- 26 -
4.2 Dans les atomes contenant plusieurs électrons.
En présence d’un champ magnétique, les orbitales d’une sous – couche correspondent
à des niveaux d’énergie différents.
Quand la valeur de n augmente, les niveaux d’énergie sont de plus en plus proches.
De plus, à l’intérieur des atomes contenant plusieurs électrons, les sous – couches
des différentes couches sont mélangées.
La structure de la matière.
- 27 -
Compléments.
a) Pour rappel, l’expression « niveau d’énergie d’un électron » est un abus de langage.
En fait, il s’agit de l’énergie potentielle liée à la position de l’électron dans le champ
électrique produit par le noyau de l’atome. Donc, cette énergie est emmagasinée
dans un système formé par deux corps qui interagissent : l’électron et le noyau.
b) Les valeurs réelles des niveaux d’énergie varient d’un élément à l’autre. En effet,
elles diminuent progressivement lorsque le nombre atomique Z augmente. Cela
s’explique par le fait que la charge du noyau augmente avec Z (pour rappel, ce
dernier est égal au nombre de protons contenus dans le noyau). Donc, l’attraction
exercée par le noyau sur un électron d’un niveau d’énergie donné grandit aussi.
En conséquence, il faudrait fournir plus d’énergie pour éloigner cet électron du
noyau. Ce qui veut dire que l’électron a un niveau d’énergie initial plus faible.
La configuration électronique d’un atome est la façon avec laquelle ses électrons
sont distribués entre les couches, les sous – couches et les orbitales.
Ce principe a été énoncé en 1925 par Wolfgang Pauli (physicien autrichien, 1900 –
1958).
Dans un atome, il ne peut y avoir plus d’un électron décrit par un même ensemble de
valeurs données aux quatre nombres quantiques.
Autrement dit, les électrons d’un atome diffèrent les uns des autres par la valeur d’au
moins un des nombres quantiques.
Les électrons contenus dans une orbitale sont caractérisés par les mêmes valeurs des
nombres quantiques n, ℓ et m. En conséquence, les états de ces électrons diffèrent
uniquement par la valeur du nombre quantique s.
Or, le nombre quantique s ne peut prendre que deux valeurs : + 1/2 ou – 1/2. Donc,
pour respecter le principe d’exclusion de Pauli, une orbitale ne peut pas être occupée
par plus de deux électrons. S’il y avait un troisième, ses nombres quantiques seraient
identiques à ceux d’un des deux autres.
Quand deux électrons occupent la même orbitale, on dit qu’ils sont appariés.
La structure de la matière.
- 28 -
Puisqu’une orbitale ne peut comporter plus de 2 électrons, le nombre total d’électrons
contenus dans une couche ou une sous – couche est également limité. En particulier,
le nombre maximal d’électrons dans une couche vaut 2 ⋅ n ².
Le mot allemand aufbau signifie construction. Ce mot est utilisé pour désigner le
principe permettant de « construire » la configuration électronique d’un atome.
Dans un atome à l’état fondamental, l’énergie totale des électrons doit être minimale.
En conséquence, pour trouver la configuration électronique d’un atome,
- Il faut placer les électrons dans les sous – couches en respectant l’ordre croissant
des niveaux d’énergie de ces sous – couches.
- Il faut remplir complètement une sous – couche avant de commencer à placer des
électrons dans la sous – couche suivante.
Pour déterminer l’ordre dans lequel il faut remplir les sous – couches, on peut utiliser
la règle de Madelung ou de Klechkowski. Erwin Madelung (physicien allemand,
1881 – 1972) a établi cette loi de manière empirique en 1936. Vsevolod Kletchkovski
(chimiste russe, 1900 – 1972) a proposé une justification théorique de la loi en 1962.
Le remplissage des sous – couches d’un atome à l’état fondamental obéit à la règle
suivante :
- On remplit les sous – couches en suivant l’ordre croissant de la valeur de (n + ℓ ).
- Quand deux sous – couches ont la même valeur de (n + ℓ ), on remplit en premier
la sous – couche ayant la plus faible valeur de n.
La structure de la matière.
- 29 -
Par exemple :
- On assigne des électrons à la sous – couche 2s (n + ℓ = 2 + 0 = 2) avant de
remplir la sous – couche 2p (n + ℓ = 2 + 1 = 3).
- On assigne des électrons à la sous – couche 3p (n + ℓ = 3 + 1 = 4) avant de
remplir la sous – couche 3d (n + ℓ = 3 + 2 = 5).
- On assigne des électrons à la sous – couche 4p (n + ℓ = 4 + 1 = 5 et n = 4)
avant de remplir la sous – couche 5s (n + ℓ = 5 + 0 = 5 et n = 5).
Par exemple,
- Un atome de souffre S contient 16 électrons. La couche K accueille 2 électrons
sur la sous – couche 1s. La couche L reçoit 8 électrons, 2 sur la sous – couche 2s
et 6 sur la sous – couche 2p. Les 6 électrons restants se trouvent dans la couche
M, 2 sur la sous – couche 3s et 4 sur la sous – couche 3p. Donc, la configuration
électronique du souffre à l’état fondamental est : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p4. Cette
notation se lit « un s deux, deux s deux, deux p six, trois s deux, trois p quatre ».
- Un atome de cobalt Co contient 27 électrons. À l’état fondamental, la configuration
électronique de cet atome s’écrit 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d7 4s2.
Quand un atome est dans un état excité, les électrons sont répartis entre les sous –
couches d’une manière telle que l’énergie totale des électrons n’est pas minimale.
La structure de la matière.
- 30 -
Par exemple, pour le magnésium Mg :
- La configuration 1s2 2s2 2p6 3s2 correspond à l’état fondamental.
- D’autre part, la configuration 1s2 2s2 2p6 3s1 3p1 correspond à un état excité.
En effet, à cause de l’électron se trouvant dans la sous – couche 3p, l’énergie
totale des électrons est supérieure à celle de l’état fondamental.
Les transitions.
Parmi les électrons d’un atome, ceux qui se trouvent dans la couche électronique
externe sont appelés électrons de valence tandis que les autres sont nommés
électrons internes.
Compléments.
a) La plupart des métaux de transition ont une sous – couche d incomplète qui
n’appartient pas à la couche externe. Les électrons de cette sous – couche
peuvent aussi participer à des réactions chimiques. En conséquence, on peut
également les considérer comme des électrons de valence.
La structure de la matière.
- 31 -
b) Pour simplifier l’écriture de la configuration électronique d’un atome, on représente
souvent une partie/la totalité des électrons internes avec le symbole du gaz noble
qui a une configuration électronique identique à celle de ces électrons. Ce symbole
doit être placé entre des crochets.
bloc s bloc p
1 18
1 1s 2 13 14 15 16 17 1s
2 2s bloc d 2p
3 3s 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 3p
4 4s 3d 4p
5 5s 4d 5p
6 6s 5d 5d 6p
7 7s 6d 6d 7p
bloc f
4f
5f
La structure de la matière.
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