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Le schéma de base d’un système de communication (Fig. 1), qu’il soit analogique ou
numérique, est constitué principalement d’un émetteur, un canal de transmission, et un
récepteur.
Emetteur
Canal de Bruit
transmission
Récepteur
L’information à transmettre (signal source) est une grandeur physique qui peut être un son,
une image ou une vidéo, une vitesse, une force, données numériques, etc. On transforme cette
information en une forme électrique, en utilisant un Transducteur qui peut être un
microphone, une caméra, une photodiode, etc.
Si l’émetteur est analogique : le bloc Transmetteur peut contenir des filtres pour éliminer
certains parasites et améliorer la forme du signal, limiter la bande passante du signal un
amplificateur BF (basse fréquence) si nécessaire, par la suite, une modulation et une
amplification HF (haute fréquence) seront effectuées.
Si l’émetteur est numérique : le bloc Transmetteur contient un convertisseur analogique-
numérique et souvent un processeur pour le traitement numérique du signal : filtrage, codage,
compression, cryptage, etc. Ensuite, une modulation et une amplification du signal.
La modulation: Les signaux qu’on veut les transmettre souvent ont des fréquences allant de
300 𝐻𝑧 à 3.4 𝑘𝐻𝑧 pour la téléphonie, de 30 𝐻𝑧 à 15 𝑘𝐻𝑧 pour l’audio HiFi, et de 0 à 6 MHz
pour la vidéo. En général, on ne peut pas transmettre directement ces signaux, car à ces
fréquences, le signal ne se déplace pas à grande distance, en plus le canal présente une bande
passante située sur des fréquences très élevées. La modulation permet de positionner le signal
à émettre dans la bande passante du canal de transmission en transposant sa fréquence vers les
hautes fréquences (bande passante du canal).
o Récepteur
(a)
(b)
Le câble coaxial offre de nombreux avantages du fait de sa capacité à s’étendre sur une
plus grande distance et de son coût parmi les plus faibles. C’est une technologie utilisée
depuis de nombreuses années pour tous les types de communications de données.
Il existe principalement deux types des câbles coaxiaux (Fig. 3) : Câble Thinnet pour des
faibles puissances et le Câble Thicknet pour des fortes puissances.
Le câble UTP (Unshielded Twisted Pair) est composé de 4 paires de fils torsadées 2 à 2,
chacune de ses paires étant isolées des autres (Fig. 4). Ce câble compte uniquement sur l'effet
d'annulation produit par les paires torsadées pour limiter la dégradation du signal causée par
une perturbation électromagnétique et une interférence radioélectrique.
Annulation : Afin de réduire au maximum la diaphonie entre les paires d'un câble à paires
torsadées non blindées, le nombre de torsades des paires de fils doit respecter exactement le
nombre de torsades permises par mètre de câble.
Avantages:
Simple à installer
Peu coûteux
Petit diamètre
Inconvénients :
Sensible aux interférences
Isolant en plastique
Conducteur en cuivre
Gaine extérieure
Paires torsadées
Le câble à paires torsadées blindées (STP : Shielded Twisted Pair) (Fig. 5), ajoute aux
spécifications de l’UTP une méthode de blindage. Le blindage de ce type de câble doit être
mis à la terre lors de son installation, si cela n’est pas effectué correctement, de nombreux
problèmes peuvent survenir, car le blindage agit comme une antenne en absorbant les signaux
électriques des autres fils du câble et des parasites électriques externes au câble.
Conducteur en cuivre
Gaine extérieure
Paires torsadées
Une ligne bifilaire est composée de deux conducteurs, généralement en cuivre, parallèlement
déposés. Ils sont séparés d’une distance constante 𝐷 par un isolant (diélectrique) (Fig. 6).
Conducteurs Isolant en
en cuivre plastique
𝑑
𝐷 Conducteurs
𝑑 en cuivre
Avantages :
peu couteuse ;
facile à réaliser ;
Inconvénients :
sensible aux parasites externes ;
sa bande passante est limitée.
La ligne bifilaire est utilisée pour les liaisons télégraphiques et les liaisons téléphonies.
Ruban
𝑊0 en cuivre
𝑡
ℎ Plan de masse
En pratique, plusieurs fibres optiques sont rassemblées dans un câble à l’intérieur d’une
gaine blindée pour résister aux contraintes mécaniques (Fig. 9).
Les fibres monomodes ne propagent que le mode fondamental. Ceci est très intéressant car,
puisque l’onde électromagnétique n’a qu’un seul mode de propagation, elle n’a qu’une seule
vitesse de phase et son parcours, par réflexion successives à l’intérieurs du cœur de la fibre,
est unique et bien défini : il n’y a donc pas de distorsion de phase et les signaux sont transmis
sans déformation.
Ces fibres conviennent donc très bien pour la transmission de signaux analogiques ou de
signaux numériques occupant une large bande de fréquences (1 GHz) et sur de très grandes
distances (50 à 100 km) sans répéteur.
Les fibres optiques multimodes propagent donc plusieurs modes qui ont des vitesses de phase
différents et des parcours différents d’où distorsion de phase pour le signal transmis. Ces
inconvénients est particulièrement sensible dans les fibres multimodes à saut d’indice dont
lesquelles les temps de parcours sont directement proportionnels aux longueurs des trajets
puisque la propagation s’effectue dans un milieu à indice constant.
Cet inconvénient peut être limité dans les fibres mutimodes à gradient d’indice où l’indice du
cœur diminue progressivement depuis l’axe centrale de la fibre où il a une valeur 𝑛1
jusqu’à 𝑛2 .
𝑟 𝛼 1/2
𝑛(𝑟) = 𝑛1 [1 − 2∆ ( ) ]
𝑎
𝑛1 −𝑛2
0 ≤ 𝑟 ≤ 𝑎 et ∆= 𝑛1
Pour 𝛼 → ∞
Le nombre de modes 𝑀 transportés par une fibre multimodes se calcule à partir du carré du
paramètre 𝜈,
2𝜋𝑎
𝜈= √𝑛12 − 𝑛22
𝜆0
Les fibres multimodes à saut d’indice ne sont utilisées que pour des liaisons à courte distance
(de l’ordre du km), elles ont des diamètres de cœur de l’ordre de 100 𝜇𝑚 à 200 𝜇𝑚.
Les fibres multimodes à gradient d’indice sont utilisées dans les liaisons terrestres à large
bande passante (100 MHz) et sur les distances d’une dizaine de kilomètres sans répéteur. Le
diamètre de leur cœur est de l’ordre de 50 𝜇𝑚 et celui de leur gaine de 125 𝜇𝑚.
Il y a une relation entre l’angle de réflexion à l’interface entre les deux diélectriques et l’angle
d’incidente de l’onde produite par le dispositif d’émission, sur la face d’entrée du guide
d’ondes diélectrique. Traitons le cas d’un guide diélectrique dont le cœur et la gaine sont
respectivement caractérisés par leurs indices de réfraction 𝑛1 = √𝜀𝑟1 et 𝑛2 = √𝜀𝑟2 et donc la
face d’entrée se trouve plongée dans un milieu extérieur d’indice 𝑛0 .
𝑛2 : La gaine
𝑛0
𝜃𝑀 𝑛1 : Le cœur
: gaine
𝑛2 : La gaine
𝑁𝐴 = 𝑛0 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑀
𝑁𝐴
𝜃𝑀 = arc sin ( 𝑛 )
0
Soit en fonction de 𝑛1 et 𝑛2 :
𝑁𝐴 = √𝑛12 − 𝑛22
NB–Pour une fibre à gradient d’indice la formule de l’ouverture numérique est la même que
la précédente si l’on remplace 𝑛1 par l’indice 𝑛𝑐 selon l’axe du cœur de la fibre.
𝑛1 𝐿
∆𝑇 = (𝑛1 − 𝑛2 )
𝑛2 𝑐
1 𝑛2 𝑐
𝐵𝑃 = =
∆𝑇 𝑛1 (𝑛1 − 𝑛2 )𝐿
𝐿 : longueur de la fibre;
(∆𝑛)2 𝐿
∆𝑇 = 𝑝(𝛼)
𝑛𝑐 𝑐
Le facteur 𝑝(𝛼) est minimal pour un profil quasi parabolique. Plus précisément, l’on a
∆𝑛
𝑝(𝛼) = 0.125 pour 𝛼 = 2 (1 − 𝑛 )
𝑐
1 (∆𝑛)2 𝐿
∆𝑇𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑖𝑠é =
8 𝑛𝑐 𝑐
∆𝑛
Par rapport au cas de la fibre à saut d’indice, ∆𝑇 est multiplié par un facteur , et par
8𝑛𝑐
8𝑛𝑐
conséquent une bande passante multiplié par un facteur .
∆𝑛
En pratique, il est très difficile d’obtenir exactement cette valeur optimale de 𝛼 et 𝑝(𝛼) varie
très rapidement en fonction de 𝛼.
∆𝑛
Pour 𝛼 = 2 (1 + 𝑛 ) => 𝑝(𝛼) ≈ 1
𝑐
𝐵𝑃 = 𝑓𝑠 − 𝑓𝑖
𝑃𝑒 𝑃𝑠
Support de transmission
Bande
Passante
La capacité maximale de transmission d’un canal est donnée par la relation suivante :
𝑆
𝐶 = 𝐵𝑃 × log 2 (1 + ) , bits/s
𝑁
𝑆
𝑆𝑁𝑅 = 10 log (𝑁): Le rapport signal sur bruit exprimé en décibels (dB)
𝑅 + 𝑗𝐿𝜔
𝑍𝑐 = √
𝐺 + 𝑗𝐶𝜔
Pour une ligne sans perte, nous avons 𝑅 = 𝐺 = 0, donc l’impédance caractéristique se
simplifier à :
𝐿
𝑍𝑐 = √
𝐶
𝛾 = 𝑗𝜔√𝐿𝐶 → 𝛼 = 0 𝑒𝑡 𝛽 = 𝜔√𝐿𝐶
𝜇0 𝑓 1 1 1 1
𝑅=√ ( + ) = 632 × 10−6 √𝑓 ( + ) Ω/𝑚
𝜋 𝑑1 √𝜎1 𝑑2 √𝜎2 𝑑1 √𝜎1 𝑑2 √𝜎2
𝜇0 𝑑2 𝑑2
𝐿= 𝑙𝑛 = 2 × 10−7 ln ( ) 𝐻/𝑚
2𝜋 𝑑1 𝑑1
𝜀𝑓𝑡𝑔𝛿 𝜀𝑟 𝑓 𝑡𝑔𝛿
𝐺 = 4𝜋 2 = 349 × 10−12 𝑆/𝑚
𝑑 𝑑
ln ( 2 ) ln ( 2 )
𝑑1 𝑑1
2𝜋𝜀 𝜀𝑟
𝐶= = 55 × 10−12 𝐹/𝑚
𝑑 𝑑
ln ( 2 ) ln ( 2 )
𝑑1 𝑑1
Calcul des paramètres primaires d’une ligne bifilaire
La résistance par unité de longueur
𝜇0 𝑓 1 𝑓 1
𝑅=√ = 126 × 10−5 √ Ω/𝑚
𝜋𝜎 2 𝜎 2
𝑑 √1 − ( 𝑑 ) 𝑑 √1 − ( 𝑑 )
( 𝐷 ) ( 𝐷 )
𝜇0 2𝐷 2𝐷
𝐿= ln ( ) = 4 × 10−7 ln ( ) 𝐻/𝑚
𝜋 𝑑 𝑑
𝜀𝑓𝑡𝑔𝛿 𝜀𝑟 𝑓𝑡𝑔𝛿
𝐺 = 2𝜋 2 = 175 × 10−12 𝑆/𝑚
2𝐷 2𝐷
ln ( ) ln ( )
𝑑 𝑑
𝜋𝜀 𝜀𝑟
𝐶= = 28 × 10−12 𝐹/𝑚
2𝐷 2𝐷
ln ( ) ln ( )
𝑑 𝑑
𝑃𝑒 𝑍𝑐 𝑍𝑅
Le coefficient de réflexion au niveau du récepteur de charge 𝑍𝑅 (Fig. 16) est donné par:
𝑍𝑅 − 𝑍𝑐
Γ=
𝑍𝑅 + 𝑍𝑐
1+Γ
𝑅𝑂𝑆 =
1−Γ
1 − 𝑅𝑂𝑆
Γ=
1 + 𝑅𝑂𝑆
T+Γ= 1
ou onde radio. Des systèmes de télécommunications par ondes hertziennes existent pour
toutes les fréquences, allant de 3 kHz à 300 GHz, qu’on désigne par Radio-Fréquences (RF).
L’intensité de l’onde hertzienne varie inversement avec la distance parcourue par l’onde ou de
façon équivalente la distance qui sépare la source d’émission et le point de détection de l’onde
en visibilité directe. Ceci signifie en pratique que l’onde hertzienne en propagation libre subit
une atténuation due uniquement à la distance parcourue, et proportionnelle à celle-ci, en
l’absence de tout obstacle ou matériau traversé. Cette onde interagit avec les obstacles et les
matériaux qu’elle traverse selon les lois de l’optique géométrique (réflexion, réfraction,
diffraction, etc.). Une onde RF peut subir une réflexion, une réfraction, ou une diffraction
durant sa propagation (Fig. 17).
Antenne
Diffraction
Ondes Radios
Maison
Bâtiment
Réflexion
Réfraction
Sol
Les réseaux hertziens sont les réseaux qui utilisent le canal de propagation constitué par l’air
entre deux points fixes.
Les réseaux mobiles utilisent aussi le canal aérien. Ils sont destinés plus spécifiquement aux
communications mobiles entre un point fixe (la station de base) et un point variable dans
l’espace (le mobile). Certains systèmes sont développés de façon à communiquer entre des
stations de bases variables dans le temps et l’espace. Ce sont les réseaux ad hoc.
Satellite
Couche ionosphérique
Onde directe
Onde réfléchie
par le sol
Figure 18–Différentes manières de se propager une onde entre une station d’émission terrestre
et celle de réception.
À la surface de la Terre, entre une station d’émission terrestre et celle de réception terrestre,
les ondes peuvent se propager de différentes manières (Fig. 18):
Propagation à la surface de la Terre; on parle de l’onde de sol ;
Propagation dans la basse atmosphère; on parle de l’onde directe ;
Propagation par réflexion sur l’ionosphère; c’est le cas d’une onde d’espace.
Pour les ondes hertziennes, qui sont des ondes métriques et centimétriques, seulement la
propagation dans la basse atmosphère (onde directe) est possible. Pour étudier ce genre de
propagation, il faut prendre en considération les caractéristiques électriques du sol et de la
basse atmosphère. En effet, la basse atmosphère produit des phénomènes de réfraction et
d’atténuation sur la propagation des ondes, tandis que l’influence de la Terre sur la
propagation peut se manifester par des phénomènes de réflexion et de diffraction.
Dans une communication satellite, quand l’émetteur et le récepteur sont placés l’un à la
surface de la Terre et l’autre à bord d’un satellite (Fig. 18), il faut prendre en considération de
l’influence de toutes les couches atmosphérique et ionosphérique qui sont traversées par
l’onde.
Entre 3 KHz et 3 MHz : la propagation se fait par onde de sol. L'onde, dans la
troposphère, peut se déplacer suivant le relief du sol (propagation superficielle par
ondes de surface ou de sol);
Entre 3 MHz et 30 MHz : la propagation se fait par réflexion sur l’ionosphère (l'onde
peut être réfléchie par l'une ou l'autre des couches ionisées de l'ionosphère:
propagation ionosphérique) mais l’onde de sol et l’onde directe existent aussi;
Entre 30 MHz et 3 GHz : la propagation se fait par onde directe mais aussi par
réflexion sur le sol;
Entre 3 GHz et 30 GHz : la propagation se fait par onde directe, il y a peu de
réflexions sur le sol car les antennes sont très directives.