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Résistance Des Matériaux

et
Dimensionnement Des Structures
par l'Expérience

cours + fiches
=
Flexion y
2 livres en 1

z Torsion
mz

mz
notions de
base

Cisaillement

Traction

étude des poutres mécanismes


Treillis

Pierre DELÉTRAZ
IUT GMP METZ
version 7
Introduction P. DELETRAZ IUT GMP METZ P1

INTRODUCTION
Le but de cet ouvrage est de permettre une découverte des éléments de bases du Dimensionnement Des Structures (DDS), appelé
également Résistance Des Matériaux (RDM). Cette nouvelle appellation se justifie par le fait que la résistance d'une structure se fait
le plus souvent en choisissant les dimensions à donner aux sections, plutôt que sur un unique choix de matériau.

Nous mettons en place des méthodes de calcul les plus simples possibles, afin que les personnes qui n’ont pas un bagage
mathématique poussé puissent résoudre de petits problèmes de DDS.

C’est pourquoi nous n’utiliserons pas le produit vectoriel (pour le calcul des moments) et l’outil torseur : outils puissants et
systématiques, qui malheureusement masquent à l’étudiant ce qui se passe dans les systèmes mécaniques. Bien sûr, les exercices
pourront être réalisés avec les torseurs, il suffira de comparer les résultats avec ceux trouvés avec la méthode de l’ouvrage.

Si parfois l’outil intégral est utilisé c’est pour montrer d’où viennent certains termes des formules.

L’ouvrage se limitera à l’étude statique de structures planes (à part quelques exercices bien spécifiques). Pour cela certaines
études seront fortement simplifiées.

Les quatre premiers chapitres traiteront de la mise en place des calculs statiques pour déterminer les efforts dans la structure. Puis,
les chapitres suivants permettront de faire des calculs de DDS grâce aux efforts trouvés précédemment.

Chapitre 1
Chapitre 5 Notions préliminaires
Traction-Compression
Chapitre 2 Chapitre 3
Études des poutres Études des treillis
Chapitre 4
Études des structures
mixtes

Chapitre 6
Cisaillement Chapitre 9
Flexion

Chapitre 8
Torsion
Chapitre 7
Géométrie de surface
P2
Ce livre se trouve divisé en deux parties physiquement distinctes : en haut le cours et les exercices, en bas les fiches.

Partie Haute
on peut consulter en cours et exercices
même temps le cours
et des données
techniques

Partie Basse
Fiches

Les fiches contiennent des résumés du cours, des aide-mémoire, des éléments techniques, des extraits de normes etc...
Le but de cette séparation est de permettre, dans le cours et dans les exercices, de faire appel à des éléments des fiches en
continuant à avoir le cours sous les yeux. Une fois que le cours est maîtrisé, l'utilisateur de cet ouvrage ne devrait faire plus
appel qu'aux fiches.

La disposition de la partie cours est inspirée de certains ouvrages normatifs (ex CM66) : il y a une distinction entre les pages
paires et impaires. Les pages impaires sont le cours en lui-même, les pages paires présentent des commentaires, des exemples
et des expériences concernant ce qui est dit sur la page impaire.

Dans ce cas : expériences et


ici, pas de commentaires
exemples (caractère gras)
(caractères grisés)
Expériences, Exemples, Commentaires

Cours

Flèche de renvoi aux fiches


concernées (si nécessaire)

En fin de chaque chapitre du cours se trouve une page test ‘ Je teste mes connaissances’ pour voir si les notions
principales ont été comprises. Les réponses à ces pages se trouvent à la fin des fiches.
Introduction P. DELETRAZ IUT GMP METZ P3
Les noms, numéros et paginations des fiches seront en caractères gras italiques (ex F3 P24), afin de ne pas
confondre avec le cours.
renvoi au cours concerné
Numéro de la fiche si nécessaire
Fiches

Pagination en
gras italique

Les formules importantes sont mises dans l’encadré ci-dessous, qui représente un feuillet punaisé, comme si on pouvait le
prendre et le mettre dans un formulaire : ceci afin de vous montrer que ces formules doivent être retenues.

déformation en trac-
tion (sans unité)
Remarque : les unités indiquées dans ces formules
sont les unités SI. On pourra, bien entendu, choisir
d'autres unités, à condition de respecter
l'homogénéité de la formule (voir équations aux
σx = E εx sans unité

dimensions F5 P30).
Contrainte en traction
Module d’élasticité longitudinal
en Pa(N/m²)
(= module de Young)
en Pa(N/m²)

On trouvera également des renvois aux exercices:

Renvoie à un exercice

ex._rigidité 1

Les exercices corrigés en détails se trouvent en fin d’ouvrage, classés par chapitre :

renvoie aux fiches nécessaires


pour résoudre l'exercice

F3 F7
Exercices du chapitre 5 page 3
F18 F16

Exercices corrigés
P5-3
P4
P5
SOMMAIRE COURS
CHAPITRE 1 Notions préliminaires

1.1 Hypothèses et conventions en DDS. 17


1.1.1 Le matériau 17
1.1.2 La structure 19
1.1.3 Les chargements 21
2.1.3.1 Les forces ponctuelles 21
2.1.3.2 Les charges réparties 23
2.1.3.3 Les moments 25
Notre poutre
1.2 Les Différentes sollicitations 31 devient
1.2.1 Le torseur des chargements 31
1.2.2 Traction 33
1.2.3 Cisaillement 33
1.2.4 Torsion 33
1.2.5 Flexion plane 33
1.3 Les Liaisons 35
Je teste mes connaissances 38

CHAPITRE 2 Etude des poutres

2.1 Introduction 41
2.2 Isoler une poutre 43
2.2.1 Diagramme du corps libéré 43 y
2.2.2 Les équations 45
2.2.3 Iso, Hyper ou Hypostatique 45 z
2.2.4 Règle de signe 49
2.2.5 Calcul des réactions 49
2.3 Principes Fondamentaux 53
x
2.3.1 Principe de la coupe 53
2.3.1.1 Notion de contrainte 53
2.3.1.2 Le torseur résultant 57
2.3.1.3 Énoncé du principe de la coupe 59
2.3.1.4 Les éléments de réduction 59
2.3.1.5 Diagrammes des éléments de réduction 63

SOMMAIRE FICHES
F1 Les hypothèses P14 ! P17 (matériau, structure,chargements, Navier, Principe de la coupe,
de saint venant, de superposition)

F2 Les chargements P18 ! P23 (forces, charges réparties, moments)


F3 Les liaisons P24 ! P27 (appui ponctuel, liaison Pivot, liaison encastrement)
F4 Les repères P28 ! P29
F5 Les unités P30 ! P33
F6 Les frottements P34 ! P37

P5
P6
CHAPITRE 2 Etude des poutres

2.3.2 Principe de St Venant 65


2.3.3 Principe de superposition 65
Je teste mes connaissances 66

CHAPITRE 3 Les treillis

3.1 Introduction 69
3.2 Définition 69
3.3 Hypothèses 71
3.3.1 Treillis plan 71
3.3.2 Assemblages 71
3.3.3 Le chargement 73
3.4 Iso et Hyperstaticité des systèmes 73
3.4.1 Isostatisme extérieur 73
3.4.2 Isostatisme intérieur 75
3.5 Calcul des efforts dans les barres 77
3.5.1 Résolution par la méthode de Ritter 79
3.5.2 Résolution graphique de Crémona 83
3.5.3 Comparaison Ritter Crémona 91
Je teste mes connaissances 92

CHAPITRE 4 Les mécanismes

4.1 Introduction 95
4.1.1 Notre savoir-faire 95
4.1.2 Définition 95
4.2 Isostatisme 97
4.2.1 structure rigide indépendante 97
4.2.2 structure rigide dépendante 97
4.3 Éléments pivoté-pivoté 97
4.4 Cas des poulies 99
4.5 Comment traiter un problème 101
Je teste mes connaissances 102

SOMMAIRE FICHES

F7 Les Nœuds P38 ! P39


F8 Coefficient de sécurité P40 ! P43
F9 Eléments de réduction P44 ! P45
F10 Calcul des réactions P46 ! P47
F11 Diagrammes des efforts P48 ! P51
F12 Equilibre 2 et 3 forces P52 ! P53

P6
P7
CHAPITRE 5 Traction-Compression

5.1 Introduction 105


5.2 Expression de la contrainte 105
5.3 Relations Contraintes-Déformations 107
5.3.1 Essai de traction 107
5.3.2 Loi de Hooke (1635-1703) 111
5.4 Critère de résistance 113
σ

5.5 Calcul de l'allongement et de la contraction 115 ε


5.5.1 Effort normal constant 115
5.5.2 Effort normal non constant 119
5.5.3 Cas général : N et A varient 119
5.6 Mesures des déformations 121
5.7 Tension dans deux directions 123
Je teste mes connaissances 126

CHAPITRE 6 Cisaillement F

6.1 Introduction 129


6.2 Expression de la contrainte 131
F
6.2.1 Hypothèses 131
6.2.2 La contrainte 133
6.3 Caractéristiques en cisaillement 135
6.3.1 L'essai de cisaillement 135
6.3.2 La loi de Hooke en cisaillement 135
6.3.3 Reg, critère de résistance 137
Je teste mes connaissances 138

SOMMAIRE FICHES
F13 Equilibre en 2D P54 ! P55
F14 Neige P56 ! P57
F15 Vent P58 ! P61
F16 Traction P62 ! P65
F17 Cisaillement P66 ! P69

P7
P8
CHAPITRE 7 Géométrie de surface

7.1 Introduction 141


7.2 Moment statique d'une surface plane 143
7.3 Centre de gravité (barycentre) 145
7.4 Moments quadratiques 147
z
7.4.1 Introduction 147
7.4.2 Définitions 149
7.4.3 Transport d'inertie : théorème d'Huygens 151
7.4.4 conséquences du théorème d'Huygens 153 45° y
7.4.5 Changement de repère 155
4
7.4.6 Inerties Principales 157
11,2
Je teste mes connaissances 160 40mm

CHAPITRE 8 Torsion

8.1 Définition 163


8.2 Hypothèses 165
8.3 Calcul des déformations et des contraintes 165
8.3.1 Essai de torsion 165
8.3.2 La loi de Hooke en torsion 167
8.3.3 Expression de q l'angle unitaire de torsion 169
8.3.4 Expression de la contrainte et répartition 171
Je teste mes connaissances 172

SOMMAIRE FICHES
F18 Les matériaux P71 ! P87
F19 Géométrie de surface P88 ! P105
F20 Les profilés P106 ! P131
F21 visserie P132 ! P133
F22 concentration de contraintes P134 ! P151

P8
P9
CHAPITRE 9 Flexion

9.1 Définition 175


9.2 Hypothèses 177
9.3 Relation entre mf et V 177
9.4 Calcul des Contraintes 181 y
9.5 Calcul des déplacements 187
9.5.1 Equation différentielle du déplacement 187
9.5.2 Détermination des constantes 189 σx
9.5.3 Equation universelle de la déformée 191 mf
9.6 Poutres Hyperstatiques 197
Je teste mes connaissances 198
x

SOMMAIRE EXERCICES
Exercices Chapitre 1 199
1-1 Panne bois 200
1-2 Liaison chèvre 201
1-3 Mas de cirque 203
1-4 Barrière 204
1-5 Colonne vertébrale 206
1-6 Levage mur 208
1-7 Levier de renvoi 210
1-8 Poteau de barrage 211
1-9 Freins de VTT 214
1-10 Balance 216
1-11 Repère 218

SOMMAIRE FICHES
F18 Les matériaux P71 ! P87
F19 Géométrie de surface P88 ! P105
F20 Les profilés P106 ! P131
F21 visserie P132 ! P133
F22 concentration de contraintes P134 ! P151

P9
P10
Exercices Chapitre 2 219
2-1 Mas cirque (suite) 220
2-2 Iso ou Hypo ? 221
2-3 Etagère 222
2-4 Poteau barrage (suite) 225
2-5 Roue de secours 227
2-6 Tir à la corde 232
2-7 Echelle 233
2-8 Potence 234
2-9 Poutre en flexion 236
2-10 Chevron 238
2-11 Porte bébé 240
2-12 Télésiège 242
2-13 Portique 246
2-14 Modélisation 247
2-15 Pied de biche 250

Exercices Chapitre 3 253


3-1 Pont 254
3-2 Treillis-potence 257
3-3 Simplification 259
3-4 Ferme 262
3-5 Câble 264
3-6 Tandem 265

Exercices Chapitre 4 267


4-1 Grue 268
4-2 Mur escalade 1 272
4-3 Nacelle 273
4-4 Mur escalade 2 277
4-5 Sauterelle 279

P10
P11
Exercices Chapitre 5 285
5-1 Potence rotative 286
5-2 Treillis 1 289
5-3 Courbe essai de traction 291
5-4 Hyperstatique 293
5-5 Treillis 2 295
5-6 Essai de traction 296
5-7 Levage 298

Exercices Chapitre 6 299


6-1 Chaîne vélo 300
6-2 Clavette 301
6-3 Poinçonnage 302

P11
P12

P12
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P13
28/08/2016 07:57

Chapitre 1

Notions préliminaires

Fiches
Techniques
P13
P14 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple de critère de résistance

&Extraits de Normes : Normes UIAA (Union Internationale d’Associations d’Alpinistes) 2200


daN
Le mousqueton doit pouvoir supporter sans rupture, une charge de 2200 daN
suivant son grand axe (doigt fermé).
Remarque : le mousqueton peut très bien se rompre à 2210 daN 2200
daN

Exemple de critère de rigidité


portée
flèche ≤
300
&Extraits de Normes : Règles de Poutre supportant le
calculs des constructions en acier plancher du bureau Position de la poutre :
avant chargement
CM 66
5,252 Planchers Courants
(…)Pour les locaux courants à usage
de logements ou de bureaux, il suffit Flèche : plus grand
déplacement de la poutre
de vérifier que la flèche sous la
totalité des surcharges ne dépasse pas
Portée : distance entre deux appuis
1/300 de la portée.

Prenez un mètre ruban. Faites le Expérience


Expérience
sortir à l’horizontale, sa rigidité Prenez une règle en plastique de 30 cm. Soumettez-la à une
lui permet de maintenir sa compression sur une longueur de 3cm : vous n’arrivez pas à la
position. Continuez à le faire déformer. Maintenant comprimez la sur toute sa longueur : elle
sortir : brutalement, il s’affaisse. se met à fléchir et si vous continuez le chargement vous pouvez
C’est un cas d’instabilité. aller jusqu’à la briser, elle est devenue instable. Cette flexion
d’une poutre en compression s’appelle flambage (ou
flambement).
sortir le mètre
jusqu’à Flexion de la règle
l’instabilité

F1 1 Le matériau doit être :


1 Les hypothèses

• Continu (ni trou, ni fissure).


• Homogène (mêmes propriétés en tout point).
• Isotrope (mêmes propriétés dans toutes les directions).

2 La structure doit :
• Être constituée de poutres ou de barres
• Poutre : élément de matériau dont la longueur est très supérieure aux dimensions de la section
transversale.
• Barre : élément de structure ayant les caractéristiques d’une poutre rectiligne ne subissant que
de la traction-compression (barre rotulée-rotulée ou bielle) et ne supportant des forces qu’à ses
extrémités.
P14 • Être plane et se déformer dans ce plan.
• Avoir des déformations suffisamment petites pour que l’on puisse garder, pour les calculs, les
caractéristiques géométriques avant déformation des éléments qui la constituent.
1 Notions
Ch 1 Notions préliminaires préliminaires
DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P15
28/08/2016 07:57

Le Dimensionnement Des Structures a pour but de trouver par le calcul les dimensions à donner aux structures afin d'assurer
une utilisation minimale de matière (coût, légèreté) en respectant la sécurité et en répondant aux exigences suivantes :

þ Résistance: la pièce doit pouvoir supporter et transmettre les charges externes (chargement) qui lui sont imposées.

þ Rigidité : la pièce ne doit pas subir de déformations excessives lorsqu'elle est sollicitée.

þ Stabilité: la pièce doit conserver son intégrité géométrique pour éviter des conditions d'instabilité (ex: flambage).

þ Endurance : La pièce, si elle est soumise à un chargement répété, doit pouvoir tolérer sans rupture un certain nombre
de cycles de sollicitations variables (fatigue).

þ Résilience: au cas où un chargement dynamique est à prévoir (cas des choc), la pièce doit pouvoir absorber une
certaine quantité d'énergie sans s'en trouver endommagée.

Le respect de toutes ces exigences peut entrainer des calculs complexes. Aussi dans cet ouvrage, afin de simplifier nos
études, nous n’aborderons que les problèmes de résistance, de rigidité et le cas du flambage. Cette simplification s’appuiera
sur des hypothèses de travail. Le lecteur doit cependant être conscient de la limite des calculs qu’il va effectuer.

Sécurité

Attention : il ne faut pas que dans un


soucis d’économie on mette en danger
la sécurité Attention : alléger une structure peut
aller à l’encontre de la sécurité

Résistance
Rigidité
Stabilité
Coût légèreté
Attention : alléger une structure ne veut
pas forcément dire diminuer le coût :
matériaux et mise en forme plus chers

ñ P17- F1
19
3 Les poutres doivent :
1 Les Hypothèses

Plan de symétrie
• Être rectilignes ou faiblement courbes.
• Avoir sa ligne moyenne (formée par l’ensemble des
centres de gravité des sections) contenue dans un
plan, qui doit être plan de symétrie de la poutre.
Ligne moyenne
• ne pas avoir de brusques variations de section. ensemble des
centres de
G gravité
4 Les chargements doivent :
• Déformer la structure dans le plan qui la contient.
• Être tels que les déformations de la structure restent
toujours dans le domaine élastique (réversibilité). P15
P16 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Exemple Le bois est un matériau qui ne présente aucunes des caractéristiques précitées :
La présence de nœuds et de parties plus ou
moins denses donne au bois des caractéristiques
différentes, il est hétérogène : il est donc non
homogène
La présence de fissures et de trous font que le
bois est discontinu : il est donc non continu.

La direction des fibres du bois fait qu’il ne présente


pas les mêmes propriétés dans toutes les directions, il
est anisotrope : donc il est non isotrope. Sens longitudinal Contreplaqué de 3 mm à trois
plis croisés. Sens privilégié
des fibres : longitudinal.
Expérience (dessin non à l’échelle)

On prélève sur une plaque de contreplaqué de 3 mm, un


carré de 30 cm de coté.
On tient le carré du coté 1 et on le charge à l’opposé :
on observe la flèche.
On tourne ensuite le carré de 90°, on le tient en 2 et on
charge à l’opposé : on remarque que la flèche est
beaucoup plus prononcée que précédemment. 1
Ceci met bien en évidence l’anisotropie du bois. Cette
anisotropie peut être exploitée, par exemple, pour le 2
cintrage de panneaux

2 1

transversal longitudinal
Différence de flèche = non isotrope

F1
5 Hypothèse de Navier-Bernouilly
1 Les hypothèses

Une section plane, perpendiculaire à la ligne moyenne, reste plane après déformation de la structure.

6 Principe de la coupe
Sous l'influence des forces extérieures la structure se déforme. Il se produit, dans la matière qui la compose,
des forces atomiques (ou forces internes) dont l'intensité s'appelle contrainte, et dont la distribution se réduit à
un torseur résultant RG et MG, appliqué au centre de gravité de la section de coupe.
P16
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P17
28/08/2016 07:57

2.1 Hypothèses et conventions en DDS.

2.1.1 Le matériau

On considère le matériau comme étant :

þ Continu : il n'a ni fissures ni cavités. Cette hypothèse nous permet d'isoler une partie infinitésimale du matériau et
d'exprimer son comportement, selon un système de coordonnées, à l'aide de fonctions mathématiques continues. Bien
qu’à l'échelle atomique, aucun matériau ne soit vraiment continu, nous ne nous intéresserons qu'à l'aspect
macroscopique, cette façon de faire donne, en général, de très bons résultats.

þ Homogène: il a les mêmes propriétés en tous points. La plupart des matériaux d'ingénierie satisfont ce critère, du
moins à l'échelle macroscopique. Même un matériau comme le béton non armé ou le bois qui s'avèrent peu homogènes,
le sont en fait suffisamment pour que l'on puisse appliquer les méthodes de calcul simplifiées qui conviennent aux
matériaux homogènes.

þ Isotrope: il a les mêmes propriétés dans toutes les directions, ceci en tous points. La plupart des métaux sont
isotropes à l'échelle macroscopique. Les matériaux qui ont des orientations de grains préférentielles comme le bois ou les
tôles laminées ne sont pas isotropes, ils font l'objet de méthodes de calcul plus spécialisées.

Il ne devrait pas avoir, dans le matériau, de forces internes, dites "résiduelles", elles résultent en général du processus de
fabrication (soudage, pliage, ...). Elles doivent être négligeables ou alors avoir été éliminées (revenu, détente de la structure).

F1

ñP59,65 F1
1 Les Hypothèses

7 Principe de St Venant
Dans une poutre, les contraintes et les déformations, dans une section située assez loin des points d'application
des forces extérieures, ne dépendent que de la résultante et du moment résultant des forces extérieures
appliquées à gauche de cette section (dans le sens de parcours de la poutre et au centre de gravité de la section).
Elles dépendent donc directement des éléments de réduction : contrainte et déformations ⇔ (N,V,Mf,Mt)

8 Principe de superposition
Les déplacements et les contraintes en un point d'une structure, soumis à plusieurs forces extérieures imposées,
sont respectivement la somme géométrique des déplacements et des contraintes produits au même point par P17
chaque force prise isolément.
P18 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
. Vérin = barre
Exemples de poutres : Exemple
Poutre
Profilé IPE plaque
B

Poutre
coque

Les os longs du
squelette peuvent
être assimilés à
des poutres

Les poutres à sections fines : tubes minces ouverts,


profilés très légers, présentent des instabilités
Commentaire (flambage, voilement) qui mettent en œuvre des
méthodes de calcul trop poussées pour cette
ouvrage. Nous ne les aborderons pas.
Il en va de même pour les calculs de coques et de
plaques
Largeur très Flambage local
petite par rapport d’un tube mince
à la hauteur. cintré
Voilement de la
poutre: elle sort
du plan initial.

x
x

2.1.2
F2
1 Les forces
2 Les Chargements

Point
Une force est définie par : d’application
• Sa direction : axe qui porte la force (deux sens)
• Son sens : indiqué par la flèche
Sens
• Son intensité : indiqué par la longueur de la
force si celle-ci est à l’échelle ou par sa valeur
exprimée en Newton (ou équivalent) norme Direction
• Son point d’application

représentation 3D Unités de Force (F):


ou kg × m
F = masse ×accélération = = Newton (N)
s2
P18 1000 N = 1kN (kilo Newton)
10 N = 1 daN (déca Newton)
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P19
28/08/2016 07:57

La structure

Dans le cadre de cet ouvrage, pour faire nos calculs, nous prendrons les hypothèses simplifiées de la théorie des poutres.

La structure doit donc être constituée de poutres :

une POUTRE est un élément de matériau dont la longueur (L) est


très supérieure aux dimensions transversales.

Certaines poutres sont appelées barres : elle ne peuvent travailler


qu’en traction (ex : un cable) ou en compression (ex : vérin).

Les principales poutres sur lesquelles nous allons travailler sont


des profilés du commerce (F20 ) h

h
La poutre comprend une infinité de sections (A) qui possèdent

h
toutes un centre de gravité. La ligne passant par tous ces centres L
h
de gravité s'appelle la ligne moyenne. Souvent, la poutre ne sera
représentée que par cette ligne moyenne.
• La ligne moyenne doit être comprise dans un plan A1
A2
ð si elle est droite Æ poutre droite
ð si elle est légèrement courbe Æ poutre courbe G1
G2
(dans un plan)
Ai
• Ce plan doit être plan de symétrie de la poutre
Gi
• Les sections peuvent être quelconques mais doivent varier Ligne moyenne
doucement le long de la poutre.

• Les sections sont perpendiculaires à la ligne moyenne.


F1

2 Les charges réparties


ñP21-23 F2
2 Les chargements

C’est un ensemble de forces infiniment petites qui agissent sur une surface (pression N/m²) ou sur une ligne
(charge linéique : N/m)
Dans le cadre de cet ouvrage, les pressions seront toujours ramenées à des charges linéiques équivalentes.

Représentations :
constante variation linéaire variation quelconque
Parfois on remplacera la charge
répartie par sa résultante
agissant au centre de gravité
de la charge répartie
centre de gravité de la
charge répartie
Unités de Charges réparties (Q): P19
Force résultante de la charge force kg N
répartie Q= = 2 = =N/m (ou équivalent).
=
longueur s m
surface de la charge répartie
P20 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Exemple de détermination d’une force : 39000N

Prenons le cas d’une potence transportant une poche d’acier en


fusion.
La poche contient 500 litres d’acier. Déterminez la force qu’engendre
la poche sur la potence.
Densité de l’acier 7,8 ou

La densité d’acier est de 7,8 donc 1L d’acier pèse 7,8 kg


La poche pèse donc en tout 7,8×500= 3900kg

La force F est donc : F=3900×10=39000N=3900daN

La charge étant verticale la force sera verticale dirigée vers le bas


Notre potence se représente donc à présent : 39000N

Rappel : la densité d’un corps est le rapport entre


la masse volumique du corps (en kg/m3) et la
masse volumique de l’eau (en kg/m3). La densité
n’a donc pas d’unité.
39000N
Si la structure subit une accélération supplémentaire (ou une
Commentaire décélération) il conviendra d’ajouter (ou de retrancher) cette accélération
à ‘g’.
Dans le cadre de ce livre nous travaillerons peu en vectoriel. Nous
projetterons les forces sur les deux axes de notre repère plan, puis nous
Commentaire travaillerons axe par axe.
Dans le cas ci-dessous, l’action de la force F peut être remplacée par
l’action simultanée de Fx et Fy

F Fy Fx
F
devient
car Fy
Fx F

Ceci ne change rien pour la poutre

F2
3 Les Moments
Les Chargements

Le moment exprime la “force” de rotation engendrée en un point par une force agissant
sur ce point via un bras de levier.
Il a, comme une force, une direction, un sens et une intensité.
représentation 3D
Représentation : afin de bien différencier le moment de la
force, nous doublerons la flèche en bout. Moment contenu
dans le plan

Unité de Moments (M): Moment perpendiculaire


kg × m 2 au plan
M = force × distance = = Nm (Newton mètre)
P20 Remarque : 1 Nm = 1000 Nmm
s2
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P21
28/08/2016 07:57

2.1.3 Les chargements

Nous avons vu précédemment que la structure doit pouvoir supporter des charges externes. Il convient donc de définir ces
chargements.

2.1.3.1 Les forces ponctuelles

Prenons comme exemple une personne debout sur une planche entre
deux berges :

Le poids de cette personne s'applique en un endroit qui peut être Notre poutre
considéré comme ponctuel par rapport à la longueur de la poutre. devient

Comme il n'est pas pratique d'écrire les équations avec des personnes, les mathématiciens remplacent cette personne par une
flèche (vecteur).
Cette flèche est appelée ‘force ponctuelle' car elle
est appliquée en un point et elle confère à la Super ce
structure les mêmes effets que le poids de la nouveau
personne. régime

Comparons les deux cas suivant :

La longueur de la flèche (son intensité, sa norme) est


proportionnelle au poids de la personne : Chargement
important (ici l’éléphant) Æ grande flèche,
Chargement faible (ici squelette) Æ petite flèche.

Sur terre, on obtient la force engendrée par une masse M en multipliant cette masse par g (accélération due à l’attraction
terrestre). À Paris g vaut 9,81m/s². En DDS nous ne faisons pas de calculs exacts puisque nous nous écartons de la réalité à
cause de nos hypothèses. Aussi nous n’augmenterons pas beaucoup nos erreurs en arrondissant g à 10m/s².

Force = M×g
En Newton : N ≈10m/s²
F2
En kg

Calcul d’un moment ñP25-29 F2


2 Les chargements

Pour calculer le moment au point a, il suffit de Bras de levier


multiplier la force par la distance qui sépare l’axe
support de la force du point de calcul. Cette distance est
appelée Bras De Levier (BDL). M Plan p F
Pour trouver le BDL il faut mesurer la perpendiculaire à
l’axe support de la force passant par le point a (ab : la a
mesure est L) c
b
L Perpendiculaire à
l’axe support de
moment = M = F×L la force passant
Axe support de la force par le point a
P21
P22 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Un panneau d’autoroute subit l’action du vent, s’il souffle à 50km/h il entraîne une
Exemple pression (couplée à une dépression) sur le panneau équivalente à P = 11,8 daN/m² (voir
F15)

Afin d’étudier la poutre 1, on va ramener le chargement à un chargement dans le plan xy. Pour cela, il faut
ramener l’action des pressions sur z (suivant les 3m) sur l’axe x. Il suffit donc de multiplier la pression par
3m (attention : ici la pression est constante sur toute la surface).
Q= P×3m = 35,4 daN/m
Autre façon de procéder : on remplace la pression par une force ponctuelle F appliquée au centre de
gravité de la charge répartie F=P×4×3 =141,6 daN. F se répartit sur 4m donc Q=F/4=35,4 daN/m

Pour des charges réparties plus complexes il conviendra de passer par le calcul intégral.
Étude plane
z
Poutre 1 Poutre1
y
35,4 daN/m
x
y
3m

Poutre 2
x
4
m Schématise la liaison entre les
poutres 1 et 2
(voir plus loin dans le cours)

Prenez un règlet métalique de 30cm posé sur deux appuis. Disposez par rapport au centre 5 pièces de
Expérience
deux euro alignées. Vous avez ainsi crée une charge répartie. Relevez la flèche à partir d’une
horizontale.
Empilez à présent toutes les pièces sur celle du milieu : on voit que la nouvelle flèche est beaucoup Avec ces histoires
plus importante. d’expérience c’est
Les appuis ont porté la même charge, mais la poutre ne se déforme pas de la même façon. encore moi qui vais
prendre

Pièce du milieu ponctuelle


Répartie

Différence de flèche : la charge


répartie ne déforme pas la
poutre de la même façon que
la force ponctuelle

F2 Le signe des Moments


axe du
Les Chargements

Pour trouver le signe d’un moment, il repère avancée du tire-bouchon


faut regarder son sens par rapport à = Le moment engendré
sens du moment par la force, sur l’axe
l’axe du repère choisi : si les deux sens moment de la poulie
sont identiques le moment est positif, positif
sinon il est négatif (en fait comme pour
une force).
Son sens dépend de l’action de la force
et du bras de levier.²
moment
Pour le connaître on applique la règle du
négatif
tire-bouchon :

On regarde dans quelle direction la force ferait


Bras de
tourner le tire-bouchon. Le sens dans lequel
P22 avance le tire-bouchon est le sens du moment.
levier la force fait
tourner la poulie Force
dans ce sens
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P23
28/08/2016 07:57

2.1.3.2 Les charges réparties

Nous avons vu, au 1.1.3.1 que la personne debout engendre


une force ponctuelle. A présent si cette personne se couche sur
la planche on ne peut plus dire que son poids s'applique de
façon ponctuelle. Nous avons une infinité de charges
ponctuelles agissant sur une grande distance: c'est une charge
répartie.
Prenons l’exemple d’une étagère qui supporte des livres. Le Nous remplaçons le
poids de ceux-ci se répartit sur une certaine distance. Nous chargement par :
exprimons la charge répartie comme étant une force par unité
de longueur.

Les cas les plus fréquents de charges réparties proviennent de N/m


phénomènes de pression (eau, vent, neige). Ces pressions sont
exprimées en Pascal (Pa) et correspondent au rapport d’une
force (en N) et d'une surface (en m²). On utilisera également
souvent le GPa (109Pa) ou le MPa (106Pa).
Pour des études planes, ces pressions (surfaces) doivent être
ramenées à une longueur (poutre), voir l’exemple page paire.

Prenons le cas d’une charge répartie non constante :


Dans plusieurs cas de figures, nous pourrons remplacer cette charge répartie par une force ponctuelle (voir plus loin dans le
cours). La force de remplacement sera la surface de la charge répartie, son point d’application sera le centre de gravité de la
charge répartie.
Le point d’application de la Cette force est la
force est le centre de gravité surface de la charge
de la charge répartie répartie (N/m×m=N)

N/m

m
ATTENTION
Ce remplacement de la charge répartie par une force
ponctuelle ne sera pas exact si l’on étudie la déformée de F2
la poutre ( voir expérience page paire) ex 1-7, ex 2-11

Détermination du signe d’un moment F1 L1 L2 F2


ñP25-29 F2
(dans le plan au point b).
Le sens positif du repère est de x vers y (direction de z)
donc un moment tournant de x vers y sera positif. y
chargements

a b c
2. Les

F1
b F2 x

Remarque :
F1 et F2 sont toutes les deux
négatives dans ce repère.
F1 fait tourner la poutre, autour de b, dans le F2 fait tourner la poutre, autour de b, dans le sens
Cependant elles n’engendrent
sens positif, donc : négatif, donc :
pas forcément des moments
M1=F1× L1 moment positif négatifs (M1>0). M2=F2× L2 moment négatif
M1 sort du plan (⊥ au plan). M2 rentre dans le plan (⊥ au plan)
P23
P24 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Exemple Exemple du tournevis

Prenons une personne en train d’enfoncer une vis.


La somme des forces de frottements, entre la paume et le tournevis, génère un moment sur le tournevis. On peut donc
remplacer la personne par son action sur le tournevis :

Forces de frottements
entre la paume et le Représentation vectorielle
manche. de l’action de la main sur
le tournevis
Regardons à présent ce qui se passe sur la vis.

Le jeu fonctionnel entre le plat du tournevis et la fente de la vis, engendre une inclinaison du plat, qui est arrêté par deux
points de contact avec la vis.
On peut remplacer cette action de contact par deux forces, on fait alors apparaître un couple de forces . L’action du tournevis
sur la vis peut donc être remplacée par un moment.

Points de contact entre la


vis et le tournevis :
Tête de la vis apparition de 2 forces sur Actions du tournevis sur
la vis la vis , c’est un couple de
forces : donc présence
Panne du d’un moment sur la vis
tournevis

Représentation x
y
dans le plan y
z
y
z
x

F3 y 3 rotations possibles
1 Appui ponctuel Degrés de liberté : 5
3 Les Liaisons

C’est le cas d’un contact sphère sur plan ; cette liaison


n’empêche qu’un déplacement perpendiculaire au plan :
x
donc une seule force de liaison (sans frottements). z

Représentation normalisée dans le plan : 2 translations possibles

La liaison est supposée bilatérale : elle bloque le degré de


liberté dans les deux sens.

P24 Forces qu’engendrent les


appuis
La force est
perpendiculaire au
plan de contact
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P25
28/08/2016 07:57

Action des mains


remplacée par des
2.1.3.3 Les Moments forces

Imaginons que l’on veuille serrer


une vis à l’aide d’une clef. Pour
cela, on exerce une action sur la F
clef avec les mains. Remplaçons F
l’action des mains par des forces. d

On s’aperçoit que les deux forces,


qui sont éloignées d’une distance
Action des
‘d’ de l’axe de la clef, font tourner forces et de la
celle-ci. Cette rotation entraine un serrage de la vis avec une certaine intensité. clef remplacée
par un moment
On voit que l’on a besoin d’un autre outil mathématique qui quantifie une ‘force de
rotation’. Cet outil est le moment (ou couple).
Comme on l’avait fait précédemment avec les forces, on va remplacer l’action des mains et de la clef
par un vecteur-moment représenté comme ci-contre.

Afin de ne pas confondre ce moment avec une force, on lui affecte une double flèche.

Ce moment est représenté avec la flèche dans la direction du vissage (pas de la vis à droite), selon la règle du tire bouchon
(hic!).

Un moment représente l'action d'une force, qui par l'intermédiaire d'un bras de levier (ici distance d), a tendance à faire
tourner quelque chose autour d’un axe (support du vecteur) avec une certaine intensité (longueur du vecteur).
y
Regardons ce que cette représentation donne dans différents plans (donc en 2 dimensions : 2D).
x
Si on travaille dans le plan yz, le
moment est perpendiculaire à ce z
plan : on ne le voit donc pas.
y Représentation :
x
Si on travaille dans le plan xy, le
z y moment est dans ce plan .
Représentation :
F2
z y

2 Liaison pivot ñP35-37 F3


Degré de liberté : 1 1 seule rotation
(ici suivant z) y
Cette liaison ne permet qu’une rotation autour d’un axe.
3 Les Liaisons

Dans le plan elle équivaut à une liaison rotule : elle


bloque une translation suivant x (donc une force suivant
x
x), et de même suivant y. z
Représentation normalisée : y
Fx
x
Représentation type sur une poutre :
Deux inconnues : Fx et Fy
Fy
Forces qu’engendre la liaison pivot
= inconnues à déterminer OU
y
x y
x
P25
α Deux inconnues : F et α

F
P26 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Prenez un sac d’école d’environ 3kg et un manche à balai. Placez le sac sur le manche à balai près de la main :
Expérience vous n’avez aucune difficulté à porter ce sac.
A présent demandez à une personne de placer le sac au bout du manche à balai : vous n’arrivez plus à le retenir, votre poignet(ou
votre avant bras) part en rotation.
Pourtant la masse du sac n’a pas changé, et votre force non plus . La seule chose qui a changé, c’est le bras de levier entre votre
main et le sac . Le moment est devenu trop important pour votre musculature (il faudrait peut être songer à faire plus de sport !!).

Sac prêt de la main


Sac éloigné de la main = Bras de levier important

Le moment, engendré par le sac et le bras de levier,


devient trop important pour le bras.

Regardons l’arrière d’un vélo. On supposera la roue arrière fixe. Une personne de 80 daN met tout son poids
Exemple sur la pédale. Lorsque la manivelle (de longueur 170mm) est horizontale la personne exerce un moment sur
l’axe du pédalier de :
80×170 daNmm = 13600daNmm=13,6 daNm
Ce moment est maximum, dans toutes les autres positions de la manivelle (sur 180°) le bras de levier est plus petit que 170 mm.
On peut même voir que dans la position verticale de la manivelle, le bras de levier est nul.
La longueur de la manivelle ne change pas, par contre le bras de levier entre la force et l’axe du pédalier varie en permanence
durant une rotation.
80 daN

80 daN

BDL = 170 mm ??
170mm
BDL = 0

F3 3. Liaison encastrement Degré de liberté : 0

C’est une liaison qui bloque toutes les translations et toutes les rotations.
3 Les Liaisons

Dans le plan, elle engendre une force suivant x, suivant y, et un moment suivant z.

Représentation normalisée :

Représentation type sur une poutre :

y Mz
x Fx

Forces et moment
P26 qu’engendre la liaison Fy
encastrement
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P27
28/08/2016 07:57

Dans le calcul d’un moment, une distance intervient : voir expérience page de
gauche. La pièce a tendance à tourner
Autour de l’axe des z
Nous nous proposons de calculer le moment qui s'exerce sur l'axe aa' d’une
pièce mécanique soumise à une force F: z y
F
On place un repère (x,y,z). La pièce a tendance à tourner en positif suivant l'axe
c
des z.
La force F crée un moment M suivant cet axe. Le moment est toujours a
perpendiculaire au plan qui contient la force et le point de calcul du moment (ici
le plan xy)
x
a'
On peut donc remplacer l’une des actions de F par un moment au point a.

On calcule le moment M en faisant le produit de la force F par la distance L (ici


L=ab) qui sépare l'axe porteur de la force du point où l'on calcule le moment
(point a). Cette distance est portée par un segment perpendiculaire à l’axe z
support de la force.
Le moment est M= F×ab = F×L M
Le segment ab est appelé Bras De Levier (BDL).
y F
Nous avons un moment positif porté par l’axe des z de valeur F×L
c
Remarque : F engendre d’autres actions sur cet axe qui seront abordées plus a
tard.
b
La pièce, vue précédemment, peut être remplacée par les deux pièces de formes
différentes, elles seront totalement équivalentes au niveau du moment (mais pas x
au niveau des pièces bien sûr) car elles ont le même bras de levier.
2D

3D

Moment = Force×Distance

Nm F2
N m

Représentation en 3D : ñP35-37 F3
y y

Fy
3 Les Liaisons

Forces et moment
qu’engendre la liaison Fx
encastrement
z
z Mz

x x

Remarque : on ne représente ici que les forces et les


moments compatibles avec les hypothèses (F1)
P27
P28 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Nous voulons calculer le moment M en A (axe d’une y F=20000N
Exemple pièce) engendré par la force F.
? 30°
Pour cela nous avons deux possibilités : soit on travaille avec F, soit on
A 5m x
travaille avec ses projections.
F=20000N
Méthode 1 :
On cherche le bras de levier :
F=20000N A

A
‚
On trace la direction
de la force
On trace la perpendiculaire à la
 direction de la force, passant par le
point A. Cette perpendiculaire est le
BDL. Il suffit de le mesurer (si le
dessin est à l’échelle), ou de le calculer.
F=20000N
Méthode 2 :
5m=5cm sur le dessin On travaille avec les projections de F.
Fx n’engendre pas de moment en A car le bras de levier est
A nul (la direction de la force passe par le point A)
D
30°
BDL Donc M=10000×5 = M= 50000 Nm
Calcul du BDL Fy=10000N
Triangle rectangle y
ACD :
AC = 5×sin30 C ƒ
AC = 2,5 m A 5m Fx=17320,5N
Idem avec la mesure
Donc M = 2,5×20000 y
M= 50000 Nm y Sens positif du
repère
Moment porté par l’axe des z, dirigé dans x
les négatifs (la poutre tourne négativement La poutre a tendance à tourner dans le
autour de A sous l’action de F) sens négatif autour de z , donc M est
négatif, porté par les z.

F4 Les repères
D’une façon générale, nous travaillerons avec le repère
suivant : y
Les repères

L'axe x comprend la ligne moyenne de la poutre.


Plan de symétrie

Le plan xy contient le plan de symétrie de la poutre ( s’il


existe) et est également plan de chargement (il contient
les forces appliquées à la poutre). o

En fonction des chargements et des structures, nous z


observerons la poutre dans les trois plans.
Pour le signe des moments, le sens positif du repère a une
grande importance, il se détermine par le trièdre direct et x
la règle du tire-bouchon.
P28
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P29
28/08/2016 07:57

Calcul d’un moment : démarche à suivre

ð Tracer l’axe support de la force (direction de la force).


Bras de levier
ð Chercher la perpendiculaire à cet axe passant par le point où l’on
veut calculer le moment (ici le point a).
F
m Plan p ð Déterminer le point d’intersection des deux droites tracées
précédemment (ici le point b). Remarquez que ce point n’est pas
a forcément le point d’application de la force (c).
c
ð Mesurer ou calculer la distance séparant le point d’application du
b moment et le point d’intersection trouvé précédemment (ici
perpendiculaire
L distance ab=L). Ce segment est le Bras de levier.
à l’axe support
de la force,
passant par le ð Calculer le moment M=F×L.
axe support de la force point a Le moment vaut F×L, il est porté par l’axe des z et est positif
Remarque : La force et son bras de levier sont contenus dans un plan
(p), le moment qu’ils engendrent est forcément perpendiculaire à ce plan.

z On peut également calculer le moment de façon vectorielle.


Mathématiquement, un moment est le produit vectoriel du vecteur
(défini par le point d’origine où l’on calcule le moment et par le point
d’application de la force) avec le vecteur force (F).
y

m Plan p
F
Il faut donc déterminer les coordonnées de ces deux vecteurs.
Lac En reprenant l’exemple précédent :
a
c
⎛ ab ⎞ ⎛ 0 ⎞ ⎛ 0 ⎞ ⎛ 0 ⎞
b M a =⎜⎜ bc ⎟⎟Λ⎜⎜ Fy ⎟⎟=⎜⎜ 0 ⎟⎟=⎜⎜ 0 ⎟⎟
L x ⎝ 0 ⎠ ⎝ 0 ⎠ ⎝ abFy ⎠ ⎝ L×F ⎠
On s'aperçoit que le moment n'a qu'une composante suivant l'axe des z. Il
est donc porté par cet axe. De plus, il est dirigé dans le sens le positif.
On retrouve donc bien le même résultat qu’avec le bras de levier (heureusement!).
Bien que le produit vectoriel soit une méthode puissante pour le calcul des moments, il est lourd à gérer pour le
type d’exercices que nous allons traiter (études planes). Toutefois il ne faudra pas perdre de vue cette méthode F2
pour des exercices plus complexes (3D).

F4
Trièdre direct ( x , y , z ) sens positifs
4 Les repères

On applique une permutation circulaire entre x, y et z y

( x , y , z ) on tourne de x vers y : on décrit z ⊕


y x

( x , y , z ) on tourne de y vers z : on décrit x ⊕


z
x

( x , y , z ) on tourne de z vers x : on décrit y ⊕ P29


z
P30 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Exemple
Sur la poutre suivante, placez le repère et exprimez le torseur au point A

1000 daN

A 30°

250 daNm
400 daNm

30°
Correction :

On projette sur les axes la force de 1000daN et le moment de 400daNm.


Force y Moment
y
1000 daN
500 daN 250 daNm
x 200 daNm
A
866 daN moment x
négatif
346 daNm
le torseur est donc : ⎧ 866 200 ⎫
⎪ ⎪ moment
⎨500 − 346⎬ négatif
⎪ 0 − 250⎪
⎩ ⎭
2.2

F5
Les Unités

Les unités du système SI ou MKSA


Les Unités

Nom symbole Equ. aux dim.


Mètre m [L] : unité de longueur
Kilogramme kg [M] : unité de masse
seconde s [T] : unité de temps

SI : Système International
MKSA : Mètre, Kilogramme, Seconde, Ampère.

P30
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P31
28/08/2016 07:57

2.3 Les Différentes sollicitations


2.3.1 Le torseur des chargements
Le repère dans lequel nous allons travailler (F4) peut avoir, d’une façon générale, des chargements suivant les trois
axes.
Donc trois moments et trois forces :
y y

Chargements
Cas général
Fy z
z My

Fz Mz
Fx Mx
x
3 forces x
3 moments
Ces trois forces peuvent se réduire à une résultante de forces , de
même pour les moments.
TORSEUR ⎧ Fx M x ⎫
En mécanique, afin de faire le bilan des forces et des moments en ⎪ ⎪
un point, on utilise un outil mathématique appelé torseur et qui
s’écrit :
F
⎨ y M y⎬

Dans le cadre de cet ouvrage, nous travaillerons de


⎪F M ⎪
préférence avec les projections (c’est à dire axe par axe)
⎩ z z⎭
plutôt qu’avec les résultantes (vectoriel).
Remarque : le torseur possède des propriétés qui ne seront
pas abordées dans cet ouvrage. Composantes de Composantes de
Nous allons regarder ce que deviennent les torseurs pour des la résultante des la résultante des
chargements courants. forces en un moments en un
point point

F5
Unité de force : force = masse × accélération
Equations aux
Nom abréviation Autres unités utiles
dimensions
5 Les Unités

[ M ][ L] daN = 10 N
Newton N
[T ] 2
kN = 1000 N

Unité de pression et de contrainte pression= force


surface
Equations aux
Nom abréviation Autres unités utiles
dimensions
[ M] MPa = 106 Pa = 1 N/mm²
Pascal Pa = N/m²
[ T ] 2 [ L]
GPa = 109 Pa P31
Bar = daN/cm² = 105 Pa
P32 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple
Exemple de traction : Exemple de cisaillement : Exemple de torsion :
Les câbles de cette grue travaillent en Une tôle prise dans une cisaille, L’axe de la clef travaille en torsion
traction composée de deux lames placées
l’une en face de l’autre, est sollicitée
câble en cisaillement.

Fy cisaille
câble

tôle

3D
Expérience Prenez une poutre en mousse, mettez en couleur une partie de cette poutre.
Soumettez cette poutre aux différentes sollicitations suivantes : compression
(ou traction), cisaillement, flexion.
ph. Sollicitation
mousse 2D
Glissement des deux
sections qui restent éloignement des deux sections
parallèles (traction) qui tournent l’une par
rapport à l’autre

Distance
Traction faible
Fy
éloignement des
deux sections qui
restent parallèles
Cisaillement rapprochement des deux sections
Fx (compression)

Conclusion : lorsque des sections glissent l’une sur l’autre, nous avons du cisaillement.
Lorsqu’elles s’éloignent (ou se rapprochent), nous avons de la traction (ou de la compression). mz
Les forces (sans bras de levier) font translater les sections (cisaillement, traction).
Les moments ou les forces avec bras de levier font tourner les sections (flexion, torsion). Flexion

F5 force
Unité de charge répartie : chargerépartie =
longueur
Abréviation Équation aux Autres unités utiles
dimensions
Les Unités

[ M] daN/m = 10 N/m
N/m
[T ] 2
N/mm = 103 N/m

Unité de moment : moment = force×distance


abréviation Équation aux Autres unités utiles
dimensions
[ M ][ L] 2 daNm = 10 Nm
Nm
P32 [T ] 2 Nmm = 10-3 Nm
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P33
28/08/2016 07:57

y
y
Traction
2.3.2 Traction x
Fx z
En traction les efforts se situent suivant l’axe longitudinal de la poutre, donc nous
n’avons que des forces suivant l’axe des x. ⎪Fx 0⎫
⎧ ⎪ Fx
0
⎨ ⎬ 0 x

⎩ 0 0⎪
On voit que le torseur se simplifie fortement. L’étude de la traction se ramène
uniquement à une étude de force suivant un seul axe. ⎪ ⎭
y Fy
y
2.3.3 Cisaillement x cisaillement
Fy
Fy z
Le cisaillement se manifeste par la présence de deux
forces (Fy) égales et opposées, perpendiculaires à l’axe longitudinal (x) de la
⎧⎪ 0 0⎫⎪
poutre (donc suivant l’axe y). Ces deux forces doivent être très proches l’une de ⎨Fy 0⎬ Fy
l’autre afin d’éviter tout phénomène de moment (bras de levier ≈ 0).
Comme nous n’avons que des forces suivant l’axe des y, le torseur devient :
⎪⎩ 0 0⎪⎭ x

Mx y
2.3.4 Torsion Torsion
z
La torsion se manifeste par la présence de deux moments qui se trouvent dans l’axe
de la poutre.
Mx
⎧0 M x ⎫
Comme nous n’avons que des moments suivant l’axe des x, le torseur devient : ⎪ ⎪ x
y
⎨0 0 ⎬
Mz Mz ⎪0 0 ⎪ y
y x
y
⎩ ⎭
z Fy
⎧0 0 ⎫
2.3.5 Flexion plane Mz flexion
⎪ ⎪ z
La flexion se manifeste par la présence de ⎨ Fy 0 ⎬ Mz
moments portés par l’axe des z, ou de force BDL
⎪0 M ⎪ x x
suivant l’axe des y avec un bras de levier ⎩ z⎭
entre elles (ce qui engendre un Mz)

F5
Préfixes pour multiples
et sous multiples.
5 Les Unités

Nom symbole facteur


giga G 109
méga M 106
kilo k 103
déca da 10
déci d 10-1
centi c 10-2
milli m 10-3
micro µ 10-6
P33
P34 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Expérience

Mettez vous sur un skate et faites du tir à la corde avec C’est Mouvement horizontal
une deuxième personne. Vous vous apercevez que cool
vous n’arrivez pas à vous opposer à la traction
horizontale exercée par cette personne, vous subissez
un déplacement.
Vous avez un degré de liberté horizontal.
Si vous voulez pouvoir lutter il faut supprimer ce
degré de liberté : nécessité d’une liaison qui bloque le
skate en translation.
M’enfin !
Si on met des cales devant les roues, il y a un Alors on
contact entre les roues et les cales : c’est une fait moins
liaison. On vient de bloquer le degré de liberté le malin !
horizontal : vous pouvez lutter contre la traction de
la corde.
Cette liaison a bloqué une translation.

Remarque : dans cet exemple, le bloquage du


degré de liberté horizontal n’est valable que s’il y a Plus de mouvement
adhérence des chaussures sur le sol et sur le skate. horizontal Cales
Commentaire Observons les deux liaisons représentées ci-dessous. La poutre supporte, dans le repère indiqué, une force
Fz. La liaison 1 sera alors considérée comme un encastrement dans l’étude de la poutre dans le plan zx, la liaison 2 ne sera pas
active dans ce plan. Dans le plan yx la liaison 1 sera une liaison pivot et la liaison 2 un appui ponctuel.
Fz
y
y x x

z z
Représentation des liaisons Représentation des liaisons
2 dans le plan yx : dans le plan zx :
Pivot+appui Un seul encastrement
x

Fz

F6 Les Frottements Le solide est à l’équilibre


6 Les Frottements

Les frottements peuvent être à notre avantage (freins) ou à notre désavantage


(perte de rendement, usure). φ
Nous voyons le cas des frottements dans une liaison.
Si on place un solide sur un plan incliné variable, celui-ci va rester à l’arrêt On modifie l’angle
jusqu'à une certaine valeur de φ ; au delà de cette valeur, il y a glissement du
solide. φ est l’angle de frottement statique. On appelle coefficient de frottement la Glissement du solide
tangente de l’angle φ.
On peut faire une expérience similaire à l’horizontale : à partir d’une certaine
force P le solide part en translation. Cette force caractérise la force de frottement
maxi. On fait de même apparaître φ. φ

Le solide est à l’équilibre Le solide est en mouvement Pmax


2.1.1.1.1.1.1.1 P Pmax
P34 On augmente P
φ
mg mg
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P35
28/08/2016 07:57

2.4 Les Liaisons


Nos structures sont constituées d’un assemblage de poutres qui sont reliées entre elles par des liaisons.
De même, la structure va être fixée au sol par un ensemble de liaisons. Il nous faut étudier ces liaisons.

Le but d’une liaison est d’empêcher un déplacement afin de permettre à la structure de supporter sa charge (voir exemple
page paire). Lorsqu’une liaison empêche un déplacement, on dit qu’elle bloque un degré de liberté.
On compte six degrés de liberté : 3 translations et 3 rotations.

En fait la liaison empêche un déplacement car elle fait naître une force ou un moment. Donc à chaque fois que l’on bloque un
degré de liberté, la liaison peut faire naître une force ou un moment, que l’on appellera réaction.

Nous appelons aussi les liaisons : conditions aux limites.

Comme lorsque nous avons remplacé notre personne par une force, nous devons remplacer les actions du sol sur notre
planche par des forces, ceci afin de pouvoir réaliser un calcul mathématique. Il faut donc connaître les types de forces que les
conditions aux limites peuvent engendrer.

En fait, pour trouver la direction des réactions, il faut se poser la question :


Quels déplacements la condition aux limites empêche-t-elle ?

Les liaisons seront supposées, dans un premier temps, parfaites. C’est à dire qu’on ne prend
pas en compte les frottements (pour les frottements voir F6 et exercice échelle 2-7).
Il existe de nombreuses liaisons différentes, mais dans le cadre de nos hypothèses de travail, ex.2-7, ex.1-2
nous ramenerons le tout à l’étude de trois liaisons : appui ponctuel, liaison pivot, encastrement
(voir F3)
Ces liaisons seront supposées bilatérales, c’est à dire qu’elles bloquent une translation ou une rotation dans les deux sens :

La liaison est bilatérale :


elle retient la structure
dans les deux sens de la
direction de la liaison.

La liaison est bilatérale :


F3
elle retient la structure
dans les deux sens de la
On distinguera le coefficient de frottementdirection de la liaison. F3
statique (juste avant le mouvement) du F6
coefficient cinématique (il y a mouvement).
6 Les Frottements

1er cas Déséquilibre :


Le coefficient de frottement statique s’appelle
2 liaisons parfaites la poutre glisse
aussi coefficient d’adhérence.
Regardons ce qui se passe sur une poutre
appuyée-appuyée :
équilibre
Dans le premier cas, les liaisons ne sont pas
capables de s’opposer à la composante
horizontale de la force, donc glissement de la φ
poutre si la force s’incline.
Dans le deuxième cas, la liaison réelle est
capable de s’opposer à une certaine
composante horizontale. Au delà d’une équilibre
Cette force devient
valeur de la force horizontale, liée au 2ème cas trop importante : il y a
coefficient de frottement statique entre la
liaison et la poutre, il y a glissement de la
Frottement 1 liaison réelle glissement P35
poutre.
P36 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Commentaire

Ce qui vient d’être vu avec la liaison pivot, peut être fait également avec la liaison encastrement.
Commentaire

Distance faible

Distance faible

Déplacement de la poutre
jusqu’aux contacts dans la liaison
(ici fortement exagéré)

Apparition de deux forces de


contact (non égales).
Ces deux forces peuvent être
remplacées par une seule
force et un moment

F6 Valeurs de coefficients de frottement


6 Les Frottements

Ces valeurs sont données à titre indicatif et se réfèrent à des situations courantes. Des variations pouvant
atteindre 100% ne sont pas rares dans les appplications réelles. Il conviendra , dans le cas d’un calcul précis,
de recueillir le maximum d’informations, voire de procéder à un essai.

Coefficients de frottement Statique et Dynamique


Matériaux Matériaux Contact Statique Dynamique
Acier Acier Sec 0,2 0,1
Acier Acier Graisse 0,1 0,05
Acier Bronze 0,2 0,15
Acier Nylon 0,2 0,15
Acier chromé Aluminium ??? 0,1
Acier Téflon 0,2 0,15
Fonte Bronze 0,43 0,21
P36 Fonte Caoutchouc 0,8 0,2
Bronze Bronze 0,43 0,2
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P37
28/08/2016 07:57

y Analyse de la liaison Pivot y

y Afin de permettre la rotation autour de l’axe z, 2


2 1 on laisse un jeu fonctionnel entre l’axe 2 et le
x
support 3. L’axe 2 sera supposé monté serré sur 2
z2 1 la poutre 1.
Jeux
z Représentons cette liaison dans le plan en (fortement exagéré)
3
exagérant le jeux . 3
x
3
3
x
Observons à présent ce qui se passe lorsque l’on soumet la poutre à trois chargements : un vertical, un horizontal et un
quelconque.
Fy
y Chargement vertical
x L’axe descend, il y a contact, ce
Point de contact
qui entraîne une force verticale

Chargement vertical
L’axe descend, il y a contact, ce
qui entraîne une force verticale

y Chargement horizontal
Fx x
L’axe translate horizontalement, Point de contact
il y a contact, ce qui entraîne une
force horizontale
La force,
Chargement horizontal perpendiculaire
F
L’axe translate horizontalement, au contact, est
y il y aChargement
contact, ce qui entraîne une
quelconque inclinée
F x force
L’axehorizontale
bouge jusqu’à trouver une
position d’équilibre. La force qui
naît du contact est inclinée Point de contact

Chargement quelconque Point de contact


On voit donc que dans cette liaison, sous l’effet d’unbouge
L’axe chargement,
jusqu’àiltrouver
y a un très
une petit mouvement pour trouver
F3
une position d’équilibre. Il y a alors contact. De ce contact
position naît uneLa
d’équilibre. force quiqui
force équilibre notre poutre.
C’est la valeur et la direction de cette force (deux inconnues) qu’il nous
naît du contact est inclinéefaudra déterminer dans les
prochains chapitres. Ces remarques sont généralisables aux autres liaisons.

ñP F3
F6
6 Les Frottements

Coefficients de frottement Statique et Dynamique


Matériaux Matériaux Contact Statique Dynamique
Caoutchouc Béton 0,8 0,2
Chêne Chêne 0,54 0,34
Chêne Fer Humide 0,65 0,26

P37
P38 Expériences
Je teste mes
Exemples
connaissances
Commentaires

Que veulent dire


continu
Je teste mes connaissances Alors on ne sait
homogène pas répondre
isotrope
Alors on ne sait
q Quelle est l’unité d’une charge répartie, d’une pression ? pas répondre

q Je prouve par deux calculs différents que le moment dû aux deux forces en A est nul :
y
4m
?
4m
x
? A
2m

2m 20000N

20000N Eh !
10000N x
On ne regarde
pas les fiches
q
10000N
Par quel axe est porté le moment ci-contre ? petit tricheur.
q Quel est son signe ?
z Eh !
On ne regarde
pas les fiches
q Je donne un nom aux liaisons schématisées ci-dessous. petit tricheur.
q J’indique les degrés de liberté bloqués.
q J’indique les forces et les moments qu’elles peuvent engendrer.

Les Nœuds
F7
On appelle nœud le point de rencontre de plusieurs poutres ou barres. On peut, pour réaliser un nœud,
utiliser un grand nombre de moyens technologiques : soudure, goupillage, rivetage, chevillage (bois),
7 Les nœuds

boulonnage, clous+connecteurs métalliques (bois). Ces différents systèmes seront abordés au fil des
exercices.
Nœud 1 Nœud 3
On distingue deux grands types de nœuds :
• Les nœuds qui transmettent un moment (fléchissant)
Ex nœuds 1, 4 et 6 : ce sont des encastrements entre poutres.
Nœud 2
• Les nœuds qui ne peuvent pas transmettre un moment.
Ex nœuds 3 : ce sont des liaisons pivots ou rotules.
Nœud 4

Parfois, un nœud peut regrouper ces deux caractéristiques (nœuds 5 et 2) : si trois


poutres arrivent sur un nœud on peut avoir deux poutres encastrées entre-elles Nœud 5

P38
(que l’on peut considérer comme une seule poutre) et la troisième pivotée avec
les deux autres (voir page impaire). Nœud 6
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P39
28/08/2016

Chapitre 2

Étude des Poutres

Les modélisations des Nœuds


Encastrement : transmet
ñP F7
Encastrement entre ces deux
poutres (poutre continue). un moment
Filaire
7 Les Nœuds

Pivot
Modélisation
pivot dans le plan ne transmet pas
de moment
Remarque :
Barre Un nœud peut être
une discontinuité de
la poutre, il convient
Filaire par conséquent de
faire des calculs
approfondis pour le

Modélisation Pivot
dimensionner.
P39
dans le plan ne transmet pas
de moment
P40 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Reprenons l’exemple avec la poche d’acier :

On partira de la structure réelle puis on


modélisera le chargement, la structure et les Structure réelle
liaisons.

Schématisation Schématisation
2D 3D
y
y z 
x

‚
x
Filaire Filaire

Les poutres 1 et 2 sont encastrées l’une dans l’autre. Si on veut étudier


uniquement la poutre 1 la structure devient :

Coefficients de sécurité
F8
Ils portent différents noms en fonction des ouvrages de référence : coefficients partiels de sécurité (EUROCODE)
ou coefficients de pondération.
8 coef. Sécu.

Nos hypothèses restrictives, la méconnaissance des chargements réels et les caractéristiques incertaines des
matériaux, font que nos calculs ne peuvent pas être rigoureusement exacts vis à vis de la réalité. Afin d’assurer,
avec une probabilité acceptable, la sécurité à nos structures, nous prenons des coefficients qui ont un rôle
pessimiste et qui nous font donc dimmensionner de manière plus importante nos structures.

Ces coefficients peuvent s’appliquer sur les chargements, sur les caractéristiques des matériaux, sur les
caractéristiques dimensionnelles des poutres. Ils dépendent du corps de métier et du type de structures étudiées. Il
conviendra donc que le lecteur se réfère au cahier des charges ou à la norme concernée par le type de structure.

Les quelques valeurs de coefficients de sécurité que nous allons donner sont extraits de l’Eurocode 3 (calcul des
structures en acier) ainsi que les notations utilisées.
P40
Ch 2 Étude des poutres 2 ÉtudeDDS
des poutres
COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P41
28/08/2016

2.1 Introduction
Nous allons étudier, dans ce chapitre, des structures formées de une ou plusieurs poutres rectilignes liées entre elles par des
encastrements.
Nous allons apprendre à isoler ces poutres et à déterminer les efforts sur une section quelconque de la poutre isolée.
Les chargements agissant sur ces structures doivent déformer la structure dans le plan (hypothèses F1 ). Certaines
études traiteront cependant des cas en trois dimensions (panneau d’autoroute).

Exemple de structure étudiée :


Soit la structure ci-dessous, si on veut étudier uniquement la poutre 1 nous ramènerons les chargements à une étude plane.

y Fy Structure y Fy
réelle Étude poutre  en 2D
Étude poutre  en 3D Fy
z z y
x

 
Mz
x Mz x

Cas d’une poutre console (poutre encastrée-libre).

Chargements possibles (pris séparément ou simultanément) :

Les notations utilisées ñP F8


Coefficient partiel de sécurité : γ
8 Coef. Sécu.

Actions permanentes : G (exemple poids propre) Coefficient associé : γ G


Q (charges d’exploitation, action du vent, de la neige)
Actions variables : Coefficient associé : γ Q
Valeur d’une propriété d’un matériau : X Coefficient associé : γ M (M pour Matériau)

Indice k : valeur caractéristique (valeur de départ) exemple Gk : valeur du poids propre avant pondération
Indice d : valeur de calcul, exemple Gd : valeur du poids propre que l’on va prendre pour faire les calculs

Gd = Gk × γ G Coefficient partiel
de sécurité Attention, pour le matériau, il faut diviser
par le coefficient (voir chapitre traction):
Valeur de calcul Valeur caractéristique
Xd = Xk / γ M P41
P42 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire

Nous avons modélisé les berges par deux liaisons ponctuelles, ceci n’est valable
que si la charge reste parfaitement verticale. Si la charge vient à s’incliner, les
liaisons ne peuvent pas retenir la charge horizontale. Il conviendra alors de prendre
en compte les frottements (F6), ou de rajouter une liaison ponctuelle, ou de mettre
une liaison pivot :

Modélisations valables

Modélisation non valable


La liaison est
bilatérale
Exemple

Reprenons l’exemple de la page 40 et représentons le diagramme du


corps libéré : la liaison avec le sol est un encastrement donc nous Diagramme du corps libéré
pouvons avoir 3 forces et trois moments (cas d’un chargement
quelconque). Mais le chargement est ici compatible avec une étude
plane, les réactions doivent l’être aussi. Donc le diagramme devient : y
y
x z
y y
x
z
Rx
x
Mz Mz
x Rx
Ry Ry

Nous n’avons représenté que les


réactions compatibles avec l’étude plane.
Certaines de ces réactions pourront être
nulles (ce sont nos calculs qui nous le
diront).

F8 Notion de coefficients favorables ou défavorables


Prenons l’exemple d’un mur d’escalade autostable (qui tient par son propre poids). Prenons deux grimpeurs (A et
B). On voit que le grimpeur A participe à renforcer la stabilité du mur, il a un effet favorable sur la structure. Si
8 coef. Sécu.

on lui applique un coefficient de sécurité, ce sera une vision optimiste de stabilité, on choisit par conséquent un
coefficient plus faible noté inf ( en général 1 ou 0).
Par contre, le grimpeur B a un effet défavorable sur la structure. Si on augmente la valeur de son poids cela est
pénalisant pour la structure : donc coefficient plus élevé, noté sup.

Glub
s
2.1.1.1.1.1.1.4 A 2.1.1.1.1.1.1.2 A

2.1.1.1.1.1.1.3 B
2.1.1.1.1.1.1.1 B

P42
Pas de basculement basculement
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P43
28/08/2016

2.2 Isoler une poutre  Cas réel

On remplace le
‚
Reprenons l’exemple de la personne debout sur la
planche entre deux berges. chargement réel par
une force.
Nous avons remplacé cette personne par une force,
nous pouvons également remplacer les berges par des

ƒ
liaisons normalisées. On schématise la
Puis on remplace ces liaisons par les forces et les poutre et les liaisons.
moments qu’elles sont susceptibles d’engendrer
(appelés réactions).
On remplace les

„
Il convient ensuite de trouver les valeurs de ces liaisons par les
réactions afin de pouvoir étudier les efforts dans la actions qu’elles
poutre. peuvent engendrer.

Il faut calculer ces

2.2.1 Diagramme du corps libéré


… deux forces.

Nous appellerons le Diagramme du Corps Libéré (DCL), la représentation schématique de la poutre libérée de ses liaisons
avec le sol (ou une autre structure) que l’on aura remplacées par leurs actions sur la poutre.

Nous attirons votre attention sur le fait que la recherche du diagramme du corps libéré doit être effectuée avec soin, car la
suite de la résolution du problème en dépend. En effet, si on y fait figurer des actions de liaison, qui ne peuvent pas être
engendrées par les liaisons, ou si on en omet, la résolution sera fausse.

y y
B RAx
A x x

RAy RBy
On remplace les liaisons par
leurs actions sur la poutre en A Diagramme du Corps Libéré
et B.

ñP F8
Valeurs des coefficients partiels de sécurité γ
(extraits, d’après l’Eurocode 3)
8 Coef. Sécu.

Pour le calcul des structures en acier


Éléments concernés Symbole Domaine d’application valeurs

Action permanente γ Ginf


Si effet favorable 1
G
γ Gsup
Si effet défavorable 1,35

Action variable γ Qinf


Si effet favorable 0
Q
γ Qsup
Si effet défavorable 1,5
Résistance des sections
X γ M
1,1

En levage (chaîne, câble, éléments de grues) il est fréquent de prendre un coefficient de 5 (par rapport à la rupture). P43
P44 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
F
Définir le nombre d’équations y B
A x
Si le diagramme du corps libéré a été fait correctement, le nombre
d’inconnues est alors facile à trouver : c’est le nombre de réactions.

Par contre, il y a souvent des erreurs sur le nombre d’équations.


Pour savoir le nombre d’équations que vous devez prendre parmi les 6 (ou les Liaison pivot : Liaison ponctuelle :
3 si étude plane), vous devez regardez les mouvements que les forces et les 2 inconnues dans 1 inconnue dans le plan
réactions peuvent engendrer. S’il y a une translation engendrée suivant un le plan
axe, il faut alors prendre l’équation des forces sur l’axe concerné.

RAx peut engendrer une translation suivant les x, Diagramme du corps libéré
donc nous devons vérifier :
y
Σ Fx=0
RAx x
RAy, RBy et F peuvent engendrer une translation
suivant les y, donc nous devons vérifier :
RAy RBy
Σ Fy=0
ATTENTION : dans certains cas une
Entre RAy, RBy et F il y a des BDL, donc équation peut ne rien apporter (0=0),
possibilité de rotation de la structure autour de z, donc elle ne doit pas être comptée. Dans
donc nous devons vérifier d'autres cas elle peut ne pas être vérifiée
(aberration du type 550 = 0), le système
Σ mz/pt=0 est alors hypostatique. L’idéal est de les
écrire pour voir lesquelles sont à vérifier
3 équations et 3 inconnues
Système isostatique (exercices 2-2 et 2-13).
Diagramme du corps libéré
Avec un peu d’expérience, on aurait tout de suite pu voir que le chargement et la
Deuxième possibilité
structure n’engendrent aucune force suivant x.
On peut donc faire un diagramme du corps libéré sans RAx. Nous n’avons donc
plus que deux inconnues. Pour le nombre d’équations, il faut faire attention, car
y
comme il n’y a plus RAx plus rien ne risque de faire translater la structure suivant x, x
donc nous n’avons pas à vérifier ΣFx=0. Il ne nous reste donc que deux équations.

2 équations et 2 inconnues RAy RBy


Système isostatique

F9 Eléments de réduction
Sur une poutre, pour connaître les efforts dans la matière, on effectue une coupe en un point d'abscisse x.
9 Éléments réduc.

Les forces et les moments, sur chaque axe, qui équilibrent le morceau de poutre que l’on garde,
s’appellent éléments de réduction (ou torseur de cohésion).

þ V : effort tranchant : composante de la résultante des forces dans le plan de y


la section (axe y). V
þ N : effort normal : composante de la résultante des forces suivant la N
normale à la section (axe x). 2.1.1.1.1.1.1.5 G
þ Mf : moment fléchissant : composante de la résultante des moments dans le
z
plan de la section (axe z). x
þ Mt ou T: moment de torsion : composante de la résultante des moments Mf
Mt
suivant la normale à la section (axe x).

P44 Notations d’après les eurocodes.


Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P45
28/08/2016

2.2.2 Les équations STATIQUE


Plane
Nos poutres doivent être à l’équilibre. Pour cela il
STATIQUE faut vérifier, suivant chaque axe, que la somme des
Générale forces et des moments est nulle. En effet, si une
ΣFx=0
somme des forces suivant un axe, n’est pas nulle,
ΣFx=0 cela veut dire que la force qui reste va entraîner la ΣFy=0
poutre en translation, ce n’est plus alors une étude
ΣFy=0 statique. Il en va de même avec les moments pour ΣMz =0/pt Cas de la torsion
les rotations.
ΣFz=0 Σmx /pt=0

ΣMx =0/pt Cas


du cisaillement
ΣMy =0/pt
de la traction
Ces 6 équations deviennent dans une étude plane
ΣMz =0/pt (la structure plane se déforme dans le plan)
de la compression
de la flexion

Comment comprendre ces équations :


o ΣFx=0 signifie que la poutre ne translate pas suivant l’axe des x (idem avec y)
o ΣMz =0 signifie que la poutre ne tourne pas autour du point A suivant l’axe des z.
/A

2.2.3 Iso, Hyper ou Hypostatique

Chercher les réactions revient à résoudre un système où elles sont les inconnues (dues aux actions de liaisons) et les
équations sont celles données par l’équilibre statique.
Si le nombre d'inconnues est égal au nombre d'équations, le système peut être facilement résolu, on dit qu'il est
isostatique. C’est à dire qu’il y a juste le nombre d’actions de liaisons pour que la poutre soit à l’équilibre.
Si le nombre d'inconnues est supérieur au nombre d'équations, il faut faire appel à d'autres méthodes de calcul (calcul de
déformation de la structure) : on dit que le système est hyperstatique. C’est à dire qu’il y a des actions de liaison en trop par
rapport à ce qui est juste nécessaire pour avoir un équilibre statique. Attention cela ne veut pas dire que l’on peut les
supprimer, elles participent à la résistance de la structure.
Si le nombre d'inconnues est inférieur au nombre d'équations, on dit que le système est hypostatique.
C’est à dire qu’il manque des actions de liaison pour que la structure soit à l’équilibre.

ñ P61 F9
Par convention, dans cette ouvrage, lorsque l’on effectue une coupe, on garde le morceau de
9 Éléments réduc.

droite. Les éléments de réduction s’appliquent donc sur la section de gauche du morceau de
droite.
Ce qui donne pour une étude plane (en excluant la torsion) :
Chargement

Ces éléments de 2.1.1.1.1.1.1.7 V


réduction sont le bilan des
forces et des moments, qui 2.1.1.1.1.1.1.6 N
étaient sur la poutre de morceau de droite
gauche que l’on a enlevée.
Ils équilibrent le morceau Mf
de droite que l’on garde.
section de gauche
(coupe)
Chargement
P45
P46 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Commentaire Diagramme du corps libéré


y F
C B F
C
Observons le portique modélisé de la façon suivante : B

On trace le diagramme du corps libéré.


Faisons le bilan des équations et des inconnues :
3 Inconnues 3 Équations
RAy Σ Fx=0 Donc système
RDx D RDx
Σ Fy=0 isostatique A x A
RDy D
Σ Mz/pt=0
RAy RDy
Remarque : ont voit que RDx=0

Flexion de la poutre BC qui


Encastrement : l’angle
Observons la déformée de ce portique. droit est conservé
entraîne le reste de la
On voit que sous l’effet du chargement la poutre se structure : donc un déplacement
déforme et que le point A se déplace. du point A

Si on veut empêcher ce déplacement, il faut mettre une


force R, ceci revient à mettre une liaison pivot en A : le
système devient hyperstatique (4 inconnues). F
Le déplacement du point A (donc la réaction R) dépend de
la déformation de la poutre BC. Si BC est très rigide le
déplacement sera presque nul, donc R=0. On voit que pour ce
système hyperstatique, la déformation de la poutre intervient R A
dans le calcul des réactions.
Flexion de la poutre BC qui entraîne le reste de la Déplacement du point A
structure d'où une déformation des poutre AB et CD

Encastrement : l’angle
droit est conservé
Conclusions :
Les réactions d’un système isostatique ne dépendent ni du matériau,
Déplacement du point A F ni de la géométrie des sections.
annulé : présence d’une
réaction horizontale Pour résoudre un système hyperstatique, il faut savoir calculer la
déformée de la structure. Les réactions peuvent alors dépendre du
R R matériau et de la géométrie des sections
A

F10 y 800daN/m
1000daN
Exemple de calcul de réaction.
10 Calcul réactions

500daN
A partir de la structure représentée avec ses liaisons normalisées : x
A
B
3m 1m
 tracez le diagramme du corps libéré.
‚ Comptez le nombre d’inconnues de liaison ni (ici ni=3)
ƒ Au vu du chargement et des inconnues, comptez le nombre Diagramme du corps libéré
d’équations ne à vérifier (ici ΣFx = 0, ΣFy = 0, ΣMz/pt = 0 donc ne = 3).
„ comparez: y 800daN/m
1000daN
si ne > ni système hypostatique N 500daN
si ne < ni système hyperstatique (il faut trouver des équations supplémentaires en 2,5
regardant la déformée de la structure) .
si ne = ni système isostatique : on peut résoudre directement. 800×3 RBx
P46 RAy RBy
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P47
28/08/2016

n équations = n inconnues è isostatique


n équations < m inconnues è hyperstatique
n équations > m inconnues è hypostatique

Degré d’hyperstaticité :
Le degré d’hyperstaticité représente le nombre d’actions de liaison en trop. On le trouve en effectuant m-n. Il est intéressant à
connaître car il nous indique le nombre d’équations supplémentaires à trouver pour résoudre le système.
F
Prenons la poutre encastrée-appuyée ci-contre. y

Traçons son diagramme du corps libéré.


A x
On voit qu’il y a 4 inconnues (RAx, RAy, MAz, RBy)
Nous avons trois équations :

Diagramme du corps libéré


4 Inconnues 3 Équations
RAx F
Σ Fx=0 RAy
RAy
MAz Σ Fy=0 RAx

RBy Σ Mz/pt=0
MAz
RBy
Le système est hyperstatique de degré 1 (4-3 = 1).
Il y a donc une action de liaison en trop. Si on enlève l’appui ponctuel la structure devient isostatique.

Remarque :
Une structure hypostatique n’a pas de sens en soit. En effet, elle ne peut pas être à l’équilibre, et dès qu’on lui applique le
moindre chargement la structure part en mouvement, ce qui peut se traduire dans la réalité par un effondrement de la
structure.
Donc, si pendant l’étude d’une structure, il s’avère que celle-ci est hypostatique, il est impératif de rajouter des liaisons pour
la rendre au minimum isostatique.

… Résolution :
ñP F10
ΣFy=0 RAy -800×3 –1000 +RBy = 0 d’où RAy +RBy = 3400daN (1)
10 Calcul réactions

ΣFx=0 -500 +RBx = 0 d’où RBx = +500daN (Positif, donc le sens supposé est juste)

ΣMy/B=0 +800×3×2,5 +1000×1- RAy×4 = 0 d’où RAy = 1750daN (2)

Remarque : les signes des moments sont donnés par le sens


positif du repère, et par la rotation de la poutre autour du Résultats
point B, sous les effets des différentes forces avec leurs bras
1000daN
de levier. On aurait pu prendre un autre point que B. y 800daN/m
500daN
de (1) et (2) on en déduit RBy = 1650daN

Toutes les réactions trouvées sont positives donc les sens qui 500daN
ont été supposés sont justes. 1750daN 1650daN P47
P48 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple
Prenons une poutre soumise à l’action d’un poids de 3daN et à la
tension d’un dynamomètre de 6daN.
Le poids agit vers le bas et le dynamomètre vers le haut, on remplace leurs actions par
des vecteurs. On modélise cette structure.
On représente les vecteurs dans leur vrai sens d’action.
On voit qu’un vecteur peut être négatif malgré une valeur positive à côté de lui.
Cas réel
Le signe devant le 3 est
positif donc la force est A
dessinée dans le bon sens.
D’après le repère elle est
donc négative.

3daN force négative


y
Modélisation
Sens vrai A x

6daN
Le signe devant le 6 est
force positive positif, donc la force est
dessinée dans le bon sens.
D’après le repère, elle est
positive.

3daN
y
Modélisation
Mauvais sens A x

- 6daN
Ici le signe devant le 6 est négatif, donc -(+3) = -3 donc force négative
la force représentée est dans le mauvais
sens. D’après le repère, le vecteur est
orienté vers les négatifs, donc la valeur à
prendre dans une équation sera : -(-6)=+6
donc une force positive. -(-6) = +6 donc en réalité force positive
}

signe donné par le vecteur Valeur à coté du vecteur

F11 Exemple de tracé de diagrammes


Reprenons la poutre calculée F10
11 Digrammes des

Décomposons cette poutre en zones : à chaque fois qu’il y a modification de chargement, il y a une nouvelle zone (ici
2 zones).
Dans chacune des zones, faire une coupe fictive en un point d’abscisse x. Ecrire les équations qui font le bilan des
efforts se trouvant à gauche de la coupe.
efforts

zone  0 ≤ x< 3m partie de gauche enlevée

1000daN
N=0 y 800daN/m

force résultante de la charge répartie sur une longueur x 500daN


%

800×x
V = +1750 -800x (fonction affine) 1750daN x/2 500daN
1650daN
Mf = -1750x +800x× x = 400x² -1750x (parabole) x
P48 2
partie de droite conservée
BDL entre le point de coupe et la force résultante de la charge répartie
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P49
28/08/2016

Représentation de
la force
2.2.4 Règle de signe

Dans le cadre de cet ouvrage, nous l’avons déjà vu, nous ne ± 1000 daN
travaillons pas en coordonnées vectorielles. Afin d’obliger le x
lecteur à bien percevoir ce qui se passe sur une structure, nous
adoptons une convention pour les forces et moments qui nous Norme
oblige à faire un dessin.
Sur ce dessin, la flèche indique la direction et le sens de la force. Le signe indique si le vecteur est
La valeur indiquée à coté du vecteur indique la norme du vecteur, dessiné dans le sens vrai.
Axe de
le signe de cette valeur indique si le vecteur est dessiné dans le bon Signe + : le dessin est juste.
référenc
sens. Signe – : la force est représentée
e
dans le mauvais sens.
Donc nous devrons toujours avoir un dessin, et si les forces sont
bien représentées, il ne devrait y avoir que des valeurs positives à
coté. Ceci nous obligera à raisonner sur des chargements
correctement représentés.

Remarque : Nous attirons votre attention sur le fait qu’un signe moins n’indique pas que le vecteur est négatif, mais
qu’il est dessiné dans le mauvais sens (voir exemple page paire).
1000 daN

2.2.5 Calcul des réactions y 60°


x
A
B
Prenons un exemple : soit la poutre ci-contre. 2m 1m

Nous devons trouver le diagramme du corps libéré. Nous avons le choix quant aux directions des réactions. Afin de nous
habituer à comprendre les effets d’un chargement sur une structure, nous essayerons, dans la mesure du possible, de trouver
tout de suite le sens vrai des réactions. Cependant, si on se trompe, nos calculs nous l’indiquerons : on trouvera un signe
négatif pour les forces pour lesquelles nous nous sommes trompés.

Nous allons donc traiter en parallèle deux cas de figures : un diagramme du corps libéré avec les réactions dans le bon sens
(P51), et un autre avec certaines réactions dans le mauvais sens (P50).

Nous avons déjà commencé à traiter une poutre similaire P44, et nous avons vu que nous avions besoin de
trois équations, et que nous avions trois inconnues, le système est donc bien isostatique.

zone ‚ 3 ≤ x < 4m
3
ñP F11
1000daN
N = -500
y 800daN/m x-3
11 Diagrammes

V = +1750 –2400 -1000 = -1650 (fonction constante)


des efforts

500

Mf = -1750x +2400(x-1,5) +1000(x-3) = 1650x -6600 (fonction affine) 500daN


%

2400daN x-1,5
Il ne reste plus qu’à tracer les diagrammes 1750daN 1,5
1650daN
correspondant aux fonctions trouvées. Pour cela on x
prend des valeurs caractéristiques pour x (0m, 3m et
4m) :

Zone  Zone ‚ hors poutre


x=0 x = 2,999≈3m x = 3m x = 3,999 ≈ 4m x≥4
N=0 N=0 N = -500 N = -500 N=0
V = -1750 V = -650 V = -1650 V = -1650 V = -0 P49
Mf = 0 Mf = -1650 Mf = -1650 Mf = 0 Mf = 0
Unités en daN et en m
P50 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple
Réactions mal estimées :
866daN
RAx y 500daN
Σ Fx=0 x
RAy RBy
-(RAx) – (500) = 0
Diagramme du corps libéré

On trouve donc : RAx = -500 daN (1)


le signe moins indique que le sens que l’on
avait supposé n’est pas le bon
Σ Fy=0
+(RAy) - (866) - (RBy) = 0 donc RAy- RBy = 866 daN (2)

Σ Mz/A=0
– 2×(866) - 3×(RBy) = 0 (3) RBy = - 577,3 daN
le signe moins indique que le sens que l’on
On trouve donc d’après (1), (2) et (3).
avait supposé n’est pas le bon

RAx = -500 daN


RAy = 288,7 daN
RBy = -577,3 daN
RAx et RBy ne sont pas dans le bon sens. On peut donc représenter la poutre de départ avec les valeurs trouvées , ou bien
redessiner la poutre en plaçant les vecteurs dans leur bon sens. Les valeurs qui se trouvent alors à côté du vecteur deviennent
positives. Nous vous encourageons à faire de cette dernière façon, vous raisonnez, ainsi, sur des figures justes quant au sens
des vecteurs.

866daN 866daN
y
y
-500 daN 500 daN 500daN
500daN
ou x
x
288,7 daN -577,3daN 288,7 daN 577,3daN

F11 On relie les points trouvés précédemment par les fonctions types que nous avons déterminées.
11 Digrammes des

V(x) +1750
N(x) en daN mf(x)
en daN 2,19 en daNm
efforts

3 4 3 4 2,19 3 4
x en m x en m x en m

-650
-500

-1650
-1650
1914
En x=2,19m l’effort tranchant
s’annule, donc le moment fléchissant
est maxi pour cette zone, il vaut

P50
1914Nm.
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P51
28/08/2016
Nous travaillons avec les projections des 1000daN sur les axes x et y.
Nous allons écrire les équations :
866daN
y
Σ Fx=0 Valeurs à côté du vecteur RAx 500daN

x
RBy
+(RAx) – (500) = 0 RAy

Diagramme du corps libéré


Signes donnés par le sens du vecteur Réactions bien estimées vis à
vis du chargement.
On trouve donc : RAx = +500 daN (1)
le signe plus indique que le sens que l’on avait supposé est le bon

Σ Fy=0
+(RAy) – (866) +(RBy) = 0 donc RAy+RBy = 866 daN (2)

Σ Mz/A=0
Valeur à côté du Pour calculer les moments, on peut choisir n’importe quel point du plan.
vecteur. Cependant il est préférable de se placer sur un point où il y a un maximum
d’inconnues (des forces). En effet, comme elles passent par le point, elles
n’apparaissent pas dans les équations, ces dernières sont donc plus simples. On
pourrait donc ici calculer par rapport à A ou B. Nous prendrons, par exemple, le
– 2×(866) + 3×(RBy) = 0 (3) point A. RAx et les 500 daN n’engendrent pas de moment par rapport à A, car leur
direction passe par ce point (BDL=0).
BDL On trouve donc d’après (1), (2) et (3) :
866daN
Signe donné par le sens y
500 daN 500daN
de rotation de la poutre RAx = 500 daN
par rapport au point A x
sous l’effet des 866 daN.
RAy = 288,7 daN
RBy = 577,3 daN 288,7 daN 577,3daN
Tous les signes sont positifs, donc tous
les sens supposés sont bons.

Remarques sur l’allure d’un diagramme


ñP F11
Une force ponctuelle
engendre une
11 Diagrammes

variation brusque de
des efforts

valeur de l’effort au
changement de zone.

On est dans une charge


répartie constante donc : mf(x)
V = équation de droite en daNm
Mf = parabole. 3 4
3 4
x en m
V(x) x en m
en daN

P51
sans charge répartie :
V = constante
Mf = droite
P52 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire

Regardons comment représenter une contrainte.


Prenons une poutre soumise à de la traction. La matière est constituée d’un ensemble
d’atomes reliés entre eux par des forces inter-atomiques que nous modélisons ici par des
ressorts. Imaginons une ligne d’atomes supportant une partie de l’effort de traction.

Tu parles
d’une vie

atome Ressort modélisant la force inter-atomique

Si on augmente le chargement les ressorts se tendent, donc la force entre les atomes augmente.

Le chargement
La tension des On isole un atome augmente
ressorts augmente

Représente la tension du
ressort : c’est la force
inter-atomique dont
l’intensité s’appelle
contrainte

F12 Systèmes soumis à deux forces


Si une partie de structure n’est soumise qu'à deux forces, exemple : un vérin
elles doivent être égales et opposées (ΣF=0) et portées par le
2 et 3 forces
12 Équilibre

même axe (BDL=0 : ΣM=0).

C’est le cas des poutres pivotées-pivotées dans le plan :

cas quelconque

Les câbles et les cordes ne peuvent être soumis qu’à


P52 de la traction
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P53
28/08/2016

2.3 Principes Fondamentaux


2.3.1 Principe de la coupe
2.3.1.1 Notion de contrainte
Prenons une poutre, qui subit un chargement quelconque, et que nous avons
isolée .
Nous voudrions savoir ce qui ce passe dans la matière, pour cela nous allons
faire une coupe au niveau d’une section.


‚

On se retrouve donc avec deux morceaux de poutre séparés, qui étaient liés précédemment par des forces inter-atomiques. On
modélise ces forces par une infinité de petits vecteurs. À un vecteur de la poutre , correspond un vecteur égal et opposé
sur la poutre ‚, ceci d’après le principe de l’action-réaction. L’intensité de ces forces interatomiques s’appelle contrainte.
Elle peut être représentée par un petit vecteur force df qui agit sur une surface infiniment petite ds.

ds ds

 df

Infinité de forces agissant sur


‚ une surface
On représente cette pression
par une force résultante (comme
=
pour les charges réparties)
Forces inter-atomiques = contraintes pression = contrainte
(tension des ressorts voir page paire)

Systèmes soumis à trois forces


Point de concourance
ñP F12
Si une structure est soumise à trois forces non parallèles, alors leurs axes sont
2 et 3 forces

concourants en un même point. Ces trois forces doivent former un triangle


12 Équilibre

fermé : le triangle des forces.


Triangle des forces

exemple : soit une structure pivotée en A et appuyée en C. On cherche à déterminer graphiquement FA et FC


La direction de FA est inconnue, la direction de FC est connue (verticale) ; on la trace, elle coupe la direction de
FB en O. FA est donc dans la direction de AO. Pour trouver les normes des forces, on trace le triangle des
forces. On place FB, puis la direction de Fc, puis celle de FA qui ferme le triangle. Il n’y a plus qu’à mesurer les
vecteurs (dessin à l’échelle).
FB FB FB
O
B B FA FC B

FB

A A
FB Triangle des forces
A
P53
C C C
FA ??? FC ??? FC
FA
P54 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire

Cas du cisaillement :
Observons une poutre travaillant en cisaillement.
Sur la section cisaillée on observe un élément de matière parallélépipédique.
On le sort de la poutre.
Comme on veut qu’il se comporte comme dans la poutre, on lui applique les
contraintes auxquelles il était soumis.
On isole
l’élément

Soient deux contraintes de cisaillement sur chaque face de l’élément.


τ

On voit alors que notre élément n’est pas à l’équilibre car les contraintes
Il n’est pas à
engendrent un moment.
l’équilibre
(rotation)

Pour annuler ce moment, il faut un autre moment : il est créé par des
contraintes de cisaillement suivant les deux autres faces.
Donc, dans une pièce cisaillée, il y a un cisaillement transversal, mais τ
également un cisaillement longitudinal, c'est ce que l'on appel la réciprocité des
contraintes de cisaillement. Des contraintes sur les
Glissement des deux autres faces de
sections transversales l’élément l’équilibrent τ

On peut d’ailleurs le mettre en évidence


en regardant la déformée d’un carré sur
une pièce cisaillée.
Glissement des deux
sections longitudinales

F13 Cas particuliers d’équilibre en deux dimensions


13 Équilibre 2D

système de forces Diagramme du corps libéré Équations indépendantes


x
F3

Colinéaires F2
ΣFx = 0
F1

y
F3 x
Concourantes ΣFx = 0
O
en un point F2 ΣFy = 0
F1
F4

P54
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P55
!
28/08/2016

Définition : On appelle vecteur contrainte le rapport entre df' et ds, en


! df
faisant tendre ds vers 0. On approche ainsi le plus possible de ce qui se passe sur φ = lim
l’atome. ds→0 ds
t
Cette surface ds est définie par la normale n toujours orientée vers l'extérieur.
Elle subit un effort résultant df.
τ
Ce df est la force qu'engendraient les atomes de la partie 2 sur la partie 1 au niveau df
de cette section.
m
Ce vecteur dépend du point m et de l'orientation de la surface ds. ds
On considère un axe t , situé dans le plan (n,df) et dans le plan de la section ds. σ n

Si on projette df sur ces axes :

contrainte
normale à la contrainte
section tangentielle à
la section
On peut représenter ces contraintes sur un petit élément de matière :
déformation caractérisée par un

σ allongement

Les unités
contrainte normale à la section
Contrainte de traction des contraintes sont :
unité légale : le Pascal 1Pa= 1N/m²
Autres unités :
σ les angles sont conservés
N/mm², daN/mm², MPa(Méga Pascal)
déformation caractérisée par un glissement 1N/mm² = 106N/m² = 1MPa
τ des sections (modification d'angle)

contrainte tangente à la section


Contrainte de cisaillement
τ
les angles sont modifiés

Remarque : il est toujours souhaitable de vérifier que les équations sont vraiment indépendantes
ñP F13
système de forces diagramme du corps libéré Équations indépendantes
13 Équilibre 2D

F1
F y
3
ΣFx = 0
Parallèles F2 x
ΣMz = 0
F4

F1
F3 ΣFx = 0
M y
cas général ΣFy = 0
F4 x ΣMz = 0
F2 P55
P56 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire On cherche les
réactions de la poutre
On voit bien, que sur le morceau 1 de la poutre précédente, on peut  encastrée
écrire nos équations d’équilibre et en déduire RG et MG. Cela revient
en fait à rechercher les réactions de la poutre , qui sera encastrée à
l’endroit de la coupe (elle est en fait encastrée dans la poutre ‚). Bien 
entendu ceci est valable pour la poutre ‚.

L'équilibre d'une des poutres s'écrit : On veut trouver le ‚


! ! ! torseur résultant sur 
une section
F R
∑ !ext G! !
+ = 0
‚
∑ Mext + MG = 0 On cherche les
réactions de la poutre
‚ encastrée
Exemple
Reprenons la poutre traitée P49 et P51. Cherchons le torseur résultant en 1m. Pour cela, on traite deux poutres encastrées.
1m 866daN 866daN
500daN 500daN y 500daN 500daN
x
  ‚ ‚
1m 2m 577,3daN
288,7daN 288,7daN 577,3daN

On résout
On résout
866daN
288,7daN
288,7daNm
500daN Valeurs identiques sur 500daN
500daN 500daN
les deux poutres mais
de sens contraire
288,7daN 288,7daNm
288,7daN 577,3daN

Actions variables dues à la neige (d’après règles N84 modifiées 2000)


F14
La France métropolitaine est définie par la carte ci-contre (page impaire). Elle est découpée en 4 zones selon les limites
administratives, départementales et cantonnales. Les subdivisions des zones 1 et 2 (pour le cas des charges accidentelles)
ne seront pas détaillées ici, se référer à la norme.
14 Neige

Les valeurs indiquées sont valables pour une altidude inférieure à 200m.
L’action de la neige s’exerce verticalement. Elle est rapportée à la projection horizontale de la surface de toiture.

Exemple région 2A : Q=0,55 kN/m² La charge Q devient : Q = 0,55 × cosα La charge Q devient : Q = 0,55 × cos²α

projection
horizontale de

P56 la surface de
toiture α En projection perpendiculaire au chevron,
on ne représente pas ici la projection axiale
de la charge.
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P57
28/08/2016

2.3.1.2 Le torseur résultant df1


m1
Nous avons vu que les contraintes pouvaient, sur des petites surfaces ds, être
remplacées par des forces df. On peut faire le bilan de ces forces au centre de
m2
gravité de la section de coupe : c’est le torseur résultant. Il est également
df2 G
appelé torseur de cohésion.
Gmi
On obtient : dfi
mi
Une force résultante RG mn

dfn
est la résultante de toutes les forces df.
On remplace par :

Un moment résultant MG

est le moment résultant de tous les


moments des forces df par rapport au point G. RG
G

On a l’impression, d’après ce que l'on vient de voir, que l’on va calculer RG et MG à MG


partir des contraintes. En fait, dans la réalité nous allons faire l’inverse. On va
trouver RG et MG grâce aux équations d’équilibre et on en déduira les contraintes.

En remplaçant les contraintes par le torseur résultant, nos deux poutres se


représentent :

RG et MG sont les outils


mathématiques, qui font le bilan  MG
des actions des contraintes sur RG
RG
MG
une section.
‚

ñP F14

zone
14 Neige

1A 1B 2A 2B 3 4
Charge de neige sur
le sol 0,45 0,45 0,55 0,55 0,65 0,90
kN/m²
Charge accidentelle
- 1,00 1,00 1,35 1,35 1,80
kN/m²

P57
P58 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire Poutre avant déformation
Conditions d’application du principe de la coupe :
L
si l’on veut calculer le moment d’encastrement de la poutre ci-contre, on fait
Modification
le produit de la charge par la longueur L de la poutre. En fait, en raison du
du BDL
chargement, la poutre se déforme et la longueur du bras de levier n’est plus L
mais a. Dans le cours nous négligerons ceci en supposant que L ≈ a. Nouveau bras de levier

a
Commentaire

Attention, il ne faut pas dire que la structure ne se déforme pas, elle se


déforme, mais nous prenons toutes nos mesures sur la structure au repos.
Ceci simplifie énormément nos calculs, et nous permettra de traiter un
grand nombres de problèmes sans commettre de grosses erreurs vis à vis de F
la réalité.

Cependant, nous verrons que, sur certains exercices, ces hypothèses


engendrent des erreurs importantes.

Commentaire

Cas particuliers :
N
Seul N existe traction (ou compression) Traction

Seul V existe cisaillement Cisaillemen


Mf V t

flexion
Seul Mf existe flexion pure

Seul Mt existe torsion Torsion


Mt

F15 Actions variables dues au vent (d’après règles NV65 modifiées 1999)
Le vent agissant sur une structure (bâtiment fermé ou ouvert, pont, panneau etc…) engendre sur celle-ci des pressions
(surfaces au vent) et des dépressions (surfaces sous le vent).
15 Vent

surface surface sous


au vent le vent
Pression dynamique :
Les calculs se font en déterminant une pression dynamique q (daN/m²) donnée V2
P58 en fonction de la vitesse V du vent (m/s). Page impaire se trouve la carte de q=
16 ,3
France des répartitions des pressions dynamiques. Le vent est supposé horizontal.
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P59
28/08/2016

2.3.1.3 Énoncé du principe la coupe

Sous l'influence des forces extérieures, la structure se déforme, il se produit, dans la matière qui la compose, des
forces atomiques (ou forces internes), dont l'intensité s'appelle contrainte, et dont la distribution se réduit à un
torseur résultant RG et MG, appliqué au centre de gravité de la section de coupe.

Conditions d'applications : Les déformations doivent être suffisamment petites, pour qu'on puisse encore
appliquer les lois de l'équilibre à l'état initial du système considéré, plutôt qu'à son
état final déformé. Autrement dit, on fera tous nos calculs et nos raisonnements sur
la poutre non déformée (voir commentaire page paire)

2.3.1.4 Les éléments de réduction (efforts internes)

Nous avons vu précédemment que, lorsque l’on veut savoir ce qui se passe dans la matière, on doit opérer une coupe sur la
poutre tout en conservant son équilibre. Cet équilibre nous permet de calculer le torseur résultant, appliqué au centre de
gravité de la section.

Nous allons nous intéresser à ce torseur (appelé souvent torseur de cohésion) pour les différentes sollicitations déjà abordées.

Si l'on projette les éléments du torseur résultant RG et MG sur les axes de notre système, on obtient les éléments de réduction
suivant :
y
V
þ V : effort tranchant : composante de la résultante des
forces dans le plan de la section (axe y).
N
þ N : effort normal : composante de la résultante des forces G
suivant la normale à la section (axe x).

z
þ Mf : moment fléchissant : composante de la résultante
des moments dans le plan de la section (axe z). x
Mf
Mt
þ Mt ou T: moment de torsion : composante de la
résultante des moments suivant la normale à la section (axe x).

Les notations adoptées sont celles des Eurocodes F9

ñP F15
Vitesses Vitesses Pression Pression
normales extrêmes dynamique dynamique
q de base de base
normale extrême
15 Vent

zone m/s km/h m/s km/h daN/m² daN/m²

1 28,6 103,0 37,8 136,1 50 87,5


2 31,3 112,7 41,4 149,1 60 105,0
3 35,0 126,0 46,3 166,6 75 131,0
4 38,3 137,9 50,7 182,5 90 157,5

Valeurs pour la France métropolitaine, altitude ≤ 1000m.


Au-delà de 1000m d’altitude, les pressions doivent être définies par le cahier des
charges.
Pour les régions montagneuses, même à une altitude inférieure à 1000m, les
valeurs doivent tenir compte des conditions topographiques locales.
P59
P60 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
Nous avons vu, dans l’exemple de la P56, que chercher les éléments de réduction, revenait à chercher les réactions d’une
poutre encastrée. En fait, par la suite, nous allons procéder de façon plus rapide. On a observé, à la P61, que les éléments de
réduction, qui équilibrent le morceau de droite, proviennent en fait du morceau de gauche que l’on a enlevé.
Observons cela de plus près :
On retrouve les 500daN sur
Morceau de gauche le morceau de droite
866daN

288,7daNm
500daN 500daN 500daN
On retrouve le moment
engendré par les 288,7 daN et
288,7daN
BDL=1m le BDL de 1m 288,7daN 577,3daN

Morceau de droite
On retrouve les 288,7daN
sur le morceau de droite

On voit donc que, pour obtenir les éléments de réduction, il suffit de faire le bilan de ce que l’on avait sur notre gauche, et
ceci en continuant de raisonner sur la poutre complète. On pourra donc faire rapidement des coupes tout au long de la
poutre sans devoir isoler les morceaux à chaque fois.
866daN
y
Comment va-t-on procéder ? : 500daN C 500daN

x
x = 1m
577,3daN
288,7daN

On se place en x=1m et on fait le bilan de ce que nous avons sur notre gauche :

o Forces suivant x : +500daN donc N = 500daN


o Forces suivant y : +288,6daN donc V = 288,7daN
o Moments suivant z : les 288,7daN ont un BDL de 1m par rapport au point où on a fait la
coupe ( C ), cette force fait tourner le morceau de poutre de 1m dans les négatifs autour
du point C. donc Mf=-288,7×1= -288,7 daNm

F15 L’action du vent dépend :


o de sa vitesse
o de la construction Cas des panneaux
• type et proportions
• emplacement l l
15 Vent

• orientation par rapport au vent


• dimensions
• forme des parois
Afin de prendre en compte toutes ces caractéristiques, les règles h≤ e
appliquent sur la pression dynamique de base (q) une succession e=0
h

de coefficients.
h

Devant l’étendue des cas de figures, nous ne traiterons que celui


des panneaux pleins : plaques planes, rectangulaires et verticales,
e

en contact ou non avec le sol. La direction du vent est normale à la


plaque
P60
En fonction de la largeur du panneau ( l ) et de sa hauteur ( h ) on calcule un coefficient λ=h/l λ=h
qui permet de déterminer (tableau page paire) un coefficient de trainée Ct. l
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P61
28/08/2016
Comme nous ne connaissons pas par avance les sens des éléments de réduction nous les supposerons toujours positifs. Ce qui
fait que, si l’on trouve une valeur négative, cela veut dire que l’élément est négatif.

Reprenons l’exemple traité P56.


866daN
288,7daN
288,7daNm
y
500daN 500daN 500daN 500daN

x
288,7daN 288,7daNm
288,7daN 577,3daN

Sur cette poutre on trouve : Sur cette poutre on trouve :

V= - 288,7 daN V= 288,7 daN


N= - 500 daN N= 500 daN
Mf= 288,7 daNm Mf= -288,7 daNm

Partie conservée dans cet ouvrage

On voit donc qu’en fonction du morceau de poutre que l’on observe on n'obtient pas les mêmes signes. Il convient donc de
choisir une poutre. Dans le cadre de ce cours nous garderons toujours le morceau de droite. Attention ceci n’est pas
universel, et peut donc entraîner des signes différents par rapports à certains ouvrages.

866daN On garde le
morceau de droite
Ce sont les éléments 288,7daNm
de réduction qui 500daN 500daN
proviennent de la
poutre de gauche
que l’on a enlevée. 288,7daN 577,3daN

Donc, par convention, dans ce cours, N, V, Mf et Mt représenteront l'équilibre de la poutre de droite, et seront
le bilan des forces et des moments de la partie de gauche que l'on a enlevée (c'est en fait l'écriture du torseur
de gauche).
F9

F15
λ (cas h≤ e) Ct λ (cas e=0)
0,00 ∞ 2,00
ACTION D’ENSEMBLE
Pour une direction du vent donnant au
ñP
0,001 100

500
0,002
5
400
0 200 coefficient Ct sa valeur maximale, l’action
0,005 200 100
1 normale au panneau est :
1,90
0,01 100 50 T = Ct×q×h×l
80 40
15 Vent

60 1,80
0,02
1,0
50
30
Remarque : Pour les panneaux éloignés du
1,0 0,5 0,50
40 20 sol d’une distance e<h, on interpole
linéairement en fonction du rapport e entre les
0,03 1,70
30 15
2,0 1,0
h
0,04 0,9 0,45
1,60 valeurs correspondant à e=0 et e=h.
0,05 20 10
18
0,06 3,0 16
9
8 1,5 Direction du vent donnant les plus grandes
0,07 0,8
14
1,50
7
0,30 valeurs de Ct :
0,08
12 6 o normale à la plaque pour les grandes
0,09
0,10
0,7
4,0 10
8
1,40 5
5
2,0
0,35
valeurs de λ
o oblique (angle d’attaque voisin de 35°)
P61
0,15 0,5 0,25
6 3 pour les petites valeurs de λ
0,2 0,2 5,0 5 1,30 2,5 2,5 ≤0,10
P62 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Nous avons déterminé les fonctions P63, maintenant traçons-les. Pour cela on prend différentes
Commentaire valeurs de x, en général aux changements de zone, et on relie ces points par la fonction trouvée.
N(x) est une fonction constante dans la zone 1 et nulle dans la zone 2; son tracé est donc simple :
N(x) N(x)
en daN en daN Diagramme réel.
Diagramme théorique tel
que nous le tracerons.

500 Petite distance


500

Fonction inconnue

2 3 x en m 2 3 x en m
Attention à ce changement brutal de type de fonctions, on ne sait pas véritablement ce qui se passe. C’est une zone
d’incertitude. Dans la réalité, un chargement ne peut pas être aussi ponctuel, aussi l’annulation des 500 daN se fait forcément
sur une certaine petite distance

V(x) est une fonction constante dans les zones 1 et 2.


V(x) V(x)
en daN Diagramme théorique tel en daN
que nous le tracerons. Diagramme réel.

Représente la
Représente les 866 daN.
288,7 288,7 répartition des 866 daN
sur une très petite
distance

2
Θ 3 x en m 2 3 x en m
C’est la valeur maxi du
-577,3 diagramme -577,3
Mf(x) est une fonction affine dans la zone 1 et dans la zone 2.
Mf(x)
en daNm
On prend pour x différentes valeurs dans la zone 1
Quand x=0 Mf=0
2
Quand x=2m (en fait un tout petit peu moins que
3 2m) Mf=-577,3daNm
Θ x en m
Et on relie ces deux points par l’équation d’une
2.3.1.5 droite.
-577,3
On procède de même pour la zone 2.

σx = cst
F16 La traction
Essai de traction
F=-N éprouvette d'origine contrainte zone zone plastique
Contrainte élastique
σ= N
16 Traction

A
N x U V Rm
σx = − effort normal
L0 Re0,2
A en N ΔL
Re
2.1.1.1.1.1.1.8 N
contrainte normale en
aire de la section Rp
N/m² (Pa)
en m²
Rm : est la résistance à la traction (limite à la rupture).
α ε = ΔL
Re : est la charge unitaire à la limite apparente d’élasticité Lo
O ε=0,002
ou limite élastique. Lrup déformation
Rp : Résistance pratique. C’est la limite élastique L − L
A% = 100 rup 0
P62 divisée par le coefficient de sécurité γm.
Re0,2 : Limite conventionnelle d’élasticité, limite pour une Allongement %
L0 tgα = E
module d’élasticité longitudinale
(module de Young)
déformation à 0,2% (cas où Re est difficile à déterminer).
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P63
28/08/2016

2.3.1.6 Tracé des diagrammes des éléments de réduction

Comme nous le verrons par la suite, le dimensionnement d’une structure va dépendre directement des éléments de réduction,
et plus particulièrement de leurs valeurs les plus élevées. Pour trouver ces valeurs, il faudrait faire une infinité de coupes tout
au long de la poutre. Bien sûr, cela n’est pas envisageable, c’est pourquoi nous allons tracer des courbes qui représenteront
les variations de ces valeurs.
On va donc faire des coupes en fonctions de x.

Remarque : on s’aperçoit que les chargements forment une discontinuité pour la poutre, les éléments de réduction en
fonction de x ne sont pas continus. Il nous faut alors opérer des coupes, en fonctions de x, dans des intervalles ou le
chargement ne se modifie pas. A chaque fois qu’il y a une force, ou un moment, ou le début ou la fin d’une charge répartie,
on doit procéder à une nouvelle coupe.

Exemple : sur la poutre traitée P60, au lieu d’effectuer une coupe en 1 m on effectue une coupe en x mètre avec x compris
entre 0 et 2m (que nous appellerons zone1), puisque c’est en 2m qu’il y a un nouveau chargement.
Zone 1 Zone 2
Coupe zone 1 avec 0 ≤x < 2m
On écrit les fonctions correspondant aux différents éléments de 866daN
y
réductions 500daN C 500daN
N = 500 daN (ne dépend pas de x dans cette zone) x
x
V = 288,7daN (ne dépend pas de x dans cette zone)
Mf = - 288,7x (fonction affine en x dans cette zone) 577,3daN
288,7daN

Coupe zone 2 avec 2 ≤ x < 3m


On fait le bilan de tout ce que l’on a sur la gauche de la coupe (de 0 à x).
Zone 1 Zone 2
N = +500-500 =0 (pas d’effort normal dans cette zone)
866daN
500daN y C 500daN V = 288,7-866 =-577,3daN (égal et opposé à ce qu’il y a droite)
x
2 x-2 Mf = -288,7x + 866×(x-2)
577,3daN
288,7daN x Mf = 577,3x - 1732 ( fonction affine en x dans cette zone)
Pour le tracé de ces fonctions, voir page paire. F11
Le tracé des diagrammes sera surtout approfondi dans le
chapitre flexion.

Loi de Hooke Allongement ñP F16


déformation en
traction (sans unité) Effort de traction
Longueur initiale de
sur la poutre, en N

σx = E εx sans unité la poutre en m


16 Traction

allongement de la
poutre en m NL0
ΔL = −
Module de Young EA Aire de la section
de la poutre en m²
Contrainte en de la poutre
Module d’élasticité longitudinale
traction en Pa (N/m²)
(= module de Young)
en Pa(N/m²)
en Pa(N/m²)

avant y Relation déformations Déformation


ΔLx ⇒ εx
transversales - longitudinales
déformation
ΔL
F F x
εy = εz = -νεx ε =
après
L0 P63
Lo ΔLy ⇒ εy déformation
coefficient de poisson
P64 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Commentaire En fait, le principe de St venant ne nous apporte rien pour l’instant. Il nous dit juste qu’il faut que l’on
connaisse les éléments de réduction et grâce à des formules, que nous démontrerons au fil des chapitres, nous pourrons en
déduire les contraintes. Ceci va se traduire pour les sollicitations vues précédemment :

Contrainte de traction : σ=f(N) (chapitre Traction) ou σ=f(Mf) (chapitre Flexion)


Contrainte de cisaillement : τ=f(V) (chapitre Cisaillement) ou τ=f(Mt) (chapitre Torsion)
Commentaire

Le calcul des contraintes ne sera pas valable avec les formules (voir ci-dessus) si il y a des variations brutales de section
(poutre non continue) ou si on se place près des points d’application des forces. Ces zones sont des zones d’incertitude et il
convient de faire des calculs plus poussés à ces endroits : voir F22 (calcul des concentrations de contraintes).
Ceci met également en évidence ce que nous avons vu P62, sur les modifications brutales de valeurs dans les diagrammes
des efforts internes.

Expérience

Mettons en évidence le principe de superposition .

Prenez une règle en plastique de 30cm, placez une charge P1 à l’extrémité et relevez le déplacement (y1) à l’extrémité de la
poutre. Enlevez la charge P1 et placez une nouvelle charge P2 au milieu de la poutre, relevez le nouveau déplacement (y2).
Remettez la charge P1 (en laissant P2), relevez le déplacement y : on remarque que y est la somme des déplacements des
charges prises séparément. On peut donc bien superposer les effets. Ce que nous avons vu pour les déplacements est
valable également pour les réactions et pour les contraintes.

1 2 1 +2
y=y1+ y2
y2
y1

F16 Critère de résistance

σ max = N ≤Rp
A EXEMPLE
16 Traction

Poutre circulaire de limite élastique Re=360MPa devant supporter une charge F= 200kN,
coefficient de sécurité de γm= 1,5.
Soit à déterminer le diamètre D (D=2R) à donner à cette poutre
On choisit (par exemple) de travailler en N et en mm
donc F = N = 200 000N et Re= 360N/mm²
A= πR²
Le critère de résistance devient : 200000 ≤ 360
π R2 1,5
200000×1,5 = 16,3mm soit D=32,6mm ≈ 33 mm
P64 On obtient R≥
π ×360
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P65
28/08/2016

2.3.2 Principe de St Venant

Dans une poutre, la répartition des contraintes, dans une section située assez loin des points d'application des forces
extérieures, ne dépend que de la résultante et du moment résultant des forces extérieures appliqués d'un coté de cette section.

Cela veut dire que, si l’on connaît les éléments de réduction sur une section donnée, on connaîtra les contraintes et leur
répartition.
Ce qui peut se traduire par :

φ(σ,τ) ⇔ (N,V,Mf,Mt)
Conditions d'applications: le principe ne s'applique pas en général aux endroits où il y a des majorations de
contraintes. C'est à dire au voisinage des points d'application des forces concentrées,
aux variations brutales des charges réparties ou des sections.

2.3.3 Principe de superposition

Les déplacements et les contraintes en un point d'une structure, soumis à plusieurs forces extérieures imposées, sont
respectivement la somme géométrique des déplacements et des contraintes produits au même point par chaque force prise
isolément.

Conditions d'applications :

• Le système mécanique doit être tel que les déplacements soient dus uniquement aux déformations
élastiques (on élimine le frottement).

• Les déplacements doivent être proportionnels aux forces appliquées, le matériau doit être parfaitement
élastique linéaire (on élimine la non-linéarité du matériau : ex : plasticité).

• L'effet des forces extérieures doit être indépendant des déformations qui en résultent (non
linéarité géométrique).
F1

Déformations dans deux directions ñP F16


avant déformation

⎧σ x = E (ε x + νε y )
16 traction

⎧ε x = 1 (σ x − νσ y ) y
εx
⎪ E ⎪ 1−ν 2
⎨ 1 ⎨
⎪⎩ε y = E (σ y − νσ x ) E
εy

⎪σ y =1−ν 2 (ε y + νε x )

Nx
déformations en
contraintes en fonction
fonction x
Ny des déformations.
des contraintes.

P65
P66 Expériences Exemples
Je teste mes Commentaires
connaissances

q Que représentent N, V, Mf et Mt et où s’appliquent-ils ?

q Sur la structure ci-contre, je détermine y


• Le diagramme du corps libéré.
x
• Les réactions. 30°
• Les diagrammes de N, V et Mf. 1m 2m
577 daN

y 20000N
2m 2m
q Je prouve que la structure ci-contre est x
hyperstatique. Je détermine son degré
d’hyperstaticité. Je dessine l’allure de la déformée.

2m
q J’explique à quoi peut servir le principe de superposition.

Une contrainte ??
C’est répondre à
ces questions !
q Qu’est-ce qu’une contrainte, quelle est son unité ?

F17 Le Cisaillement pur


y
Essai de Cisaillement
contrainte
zone
F=V V élastique zone plastique
τ =
17 Cisaillement

≈0 A
Contrainte moyenne
Rg
cas où τ ≈ cst
τ ≈ cst

τ = V
Δx ≈ 0
effort x Reg
tranchant

A en N γ
Δy
Rpg
aire de la section cisaillée
Contrainte de cisaillement déformation
en m²
en N/m² (Pa) V β Δy
O γ =
Rg : est la résistance au cisaillement (limite à la rupture en Δx
tgβ = G :module d’élasticité transversale
glissement). (module de Coulomb)
Reg : est la charge unitaire à la limite apparente d’élasticité ou limite
Pour les aciers
P66
élastique en glissement.
Rpg : Résistance pratique au glissement. C’est la limite élastique Reg = 0,5×Re à 0,8×Re
en glissement divisée par le coefficient de sécurité γm. approximatif : Reg = 0,5×Re
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P67
28/08/2016 08:02

Chapitre 3

Étude des Treillis

ñP F17
Dans un cas de cisaillement+flexion les contraintes ne sont pas constantes sur la section de coupe. Le tableau ci-dessous
indique les valeurs des contraintes maximums pour quelques sections usuelles.
17 Cisaillement

y
y
Tube mince (R≈r)
Section rectangulaire
z
G
R
r τ max = 2 ×
V (
A = π R2 − r 2 )
G h 3 V A = b×h A
z τ max = ×
2 A
y
b
y
Section circulaire Profilé en I
4 V G Âme V
R
τ max = × τ max =
z G
3 A A = π R² z AAme

P67
P68 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Différents treillis :

Grue
Pylônes

Ferme de
toiture

Pont

Poinçon
Arbalétrier

Diagonale

Entrait
Gousset
d’assemblage

F17 Critère de résistance


EXEMPLE cas d'un cisaillement pur
Poutre circulaire, de limite élastique en traction Re=360MPa, devant supporter une
τ max ≤ R pg charge F= 400kN en cisaillement, coefficient de sécurité de 1,5.
17 Cisaillement

Soit à déterminer le diamètre D (D=2R) à donner à cette poutre.


On choisit (par exemple) de travailler en N et en mm
donc F= V = 400 000N et Re= 360N/mm² A= πR²
Nous avons une poutre circulaire, donc la contrainte maxi est τ max = V
A
On calcule la limite élastique en glissement soit Reg = Re×0,5 = 360×0,5 = 180 N/mm²
400000 180
Le critère de résistance devient : ≤
π R2 1,5
400000 × 1,5
On obtient R ≥ = 32,6mm soit D=65,2mm ≈ 66 mm
π × 180
P68
Ch 3 Étude des treillis 3 ÉtudeDDS
des treillis
COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P69
28/08/2016 08:02

3.1 Introduction
Afin d'obtenir une plus grande rigidité, on assemble des profilés courants par rivets, boulons, soudures et on réalise ainsi des
ponts, charpentes, grandes poutres, pylônes etc...

Les treillis, qui étaient les structures reines au début du siècle, sont moins présents de nos jours. En raison des grands progrès
dans le soudage et dans les puissances de levage, ils ont été remplacés peu à peu au profit de profilés (I, PRS : Profilés
Reconstitués Soudés) capables d’avoir de grandes portées.

Les treillis sont cependant encore présents pour des raisons architecturales (beauté, passage de lumière) et également sur les
chantiers difficiles d’accès (assemblage sur place). Comme ils sont plus légers qu’une poutre, on les emploie quand le poids
propre de la structure a une importance.

Les treillis étaient essentiellement assemblés par rivetage à chaud (tour Eiffel). De nos jours ces assemblages se font par
boulonnage, soudage ou rivetage automatique à froid.

L’outil informatique permet de faire facilement et rapidement des calculs sur des treillis complexes. Le but de ce chapitre est
donc pédagogique : comprendre les efforts en présence dans un treillis, et savoir résoudre un problème simple. Ce chapitre
nous permet également d’approcher une méthode graphique qui résume bien la notion de résultante.

3.2 Définition
Un treillis (système triangulé) est un assemblage de barres droites constituant des triangles juxtaposés. Le triangle a été pris
comme base de ces constructions parce qu'il est l'élément géométrique le plus simple qui soit stable.
Instable
Stable

Loi de Hooke en cisaillement y


ñP F17
y
déformation en cisaillement
17 Cisaillement

(sans unité) τ
τy = G γ sans unité
Avant
déformation
x
γ

après
déformation

Contrainte en Module d’élasticité transversale Limite élastique Limite élastique


cisaillement (= module de Coulomb) en glissement Coefficient
en Pa(N/m²) en traction
en Pa(N/m²) multiplicateur
permettant de passer
de la traction au
Module d’élasticité Longitudinale
Reg Re × 0,5 cisaillement
E R pg = = (approximatif)
G= γm γm
2(1 + ν ) Coefficient de poisson
P69
Résistance pratique Coef sécu matériau
en glissement
P70 Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Exemple

Prenons l’exemple d’une ferme.


Dans la réalité, les poutres sont encastrées entre elles.
Liaison encastrement
entre les poutres

REALITE.

Liaison encastrement
entre les poutres
Liaison encastrement
entre les poutres

Liaison encastrement
Liaison encastrement
entre les poutres Liaison encastrement
entre la structure et le
poteau (ou le sol) entre les poutres

MODELISATION PLANE. Liaison encastrement


entre la structure et le
poteau (ou le sol)
Dans la mesure du possible, et afin de simplifier
l’étude, on modélise les liaisons entre le sol et la
structure par un système isostatique qui se Barres = poutre travaillant en traction -compression
rapproche le plus de la réalité.
Liaison pivot entre
les poutres
(barres)

Liaison pivot entre


Liaison ponctuelle la structure et le
entre la structure poteau
et le poteau

F18 Aciers usuels


Re : limite élastique en traction (MPa)
Moulage Aciers spéciaux, non alliés de type C
18 Les matériaux

(si nécessaire)
% de carbone ×100

GS 355 NL Moulage
(si nécessaire)

S : aciers de construction GC 35
E : aciers de construction F : forgeage
mécanique N : normalisé
P : aciers pour appareils Aciers spéciaux de type C
M : laminage
à pression Q : trempé+revenu ( pour traitement thermique)
B : aciers à béton
L : basse température NF EN 10027
H : produits plats pour formage
Exemple : C35 acier spécial à 0,35% de carbone
NF EN 10027
Exemple : S235 acier de construction de limite

P70 élastique Re = 235 MPa


Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P71
28/08/2016 08:02
A  B
Les extrémités de ces barres se réunissent pour former des nœuds. ‚
…
Exemple : les extrémités des barres 1, 2 et 3 forment le nœud A. ƒ C
„

D
3.3 Hypothèses
3.3.1 Treillis plan

Dans le cadre de cet ouvrage nous nous bornerons à l'étude de treillis plans : l'assemblage des barres ainsi que les forces qui
lui sont appliquées sont contenus dans un plan.
Cette hypothèse n'est pas irréaliste puisque bons nombres de systèmes 3D peuvent se décomposer en systèmes plans (pont
…).

3.3.2 Assemblages

Nous avons vu, en introduction, que les poutres pouvaient être assemblées par Gousset
boulonnage, rivetage ou soudage.
La présence du gousset d'assemblage est fréquente.

Ce type d'assemblage aurait tendance à donner à la poutre des conditions aux limites du
type encastrement. Lorsque le treillis est chargé les barres tendent à s'allonger ou à se
raccourcir (traction, compression). Comme les déformations angulaires aux nœuds ne
peuvent se faire librement (encastrement), les poutres fléchissent entraînant des effets
secondaires. Systèmes d’assemblage
(rivets, boulons, soudures, …)
Des essais ont montré que ces effets secondaires, n'influencent que peu la sécurité de la
structure.
C'est pourquoi nous considérons les nœuds comme des rotules sans frottement (pivot dans le plan), les
poutres sont appelées barres et ne subissent que de la traction compression.

Aciers usuels et de type C ñP F18


Caractéristiques mécaniques
18 Les matériaux

Désignation
Rm Re E à 20°C
(ancienne) A%
MPa MPa GPa
S185 290 185 8 à 18
(A 33)
S235 340 235 205 15 à 26
(E 24)
S355 490 355 205 12 à 22
(E 36)
E295 470 295 205 10 à 20
(A 50)
E335 570 335 6 à 16
(A 60)
C35 570 à 830 335 à 490 208 16 à 20
(XC 38)
C40 P71
620 à 880 355 à 520 208 14 à 19
(XC 42)
P72 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
Il arrive cependant que des chargements ne s’appliquent pas sur un nœud (charge répartie par exemple).

Pour remédier à cela, on isole la poutre concernée comme une poutre pivotée-appuyée. On calcule les réactions
de cette poutre, et on les place sur le treillis en changeant leur sens ( principe de l’action réaction) : on les appelle
forces nodales équivalentes. On se ramène ainsi à un treillis qui remplit nos hypothèses.

Chargement réel Q Q
B B
C C
L

On sort la poutre BC
On calcule les réactions.

Forces nodales équivalentes

QL QL Q
2 2
B B C
C
QL QL
2 2

On enlève la charge répartie que l’on remplace par deux forces.

F18
Aciers faiblement alliés
18 Les matériaux

% des éléments (même ordre)


Aucun élément d'alliage >5%
×4 (Cr, Co, Mn, Ni, Si, W)
×10 (Al, Be, Cu, Mo, Nb, Pb, Ta, Ti, V, Zr)
×100 (Ce, N, P, S)
% de carbone Exemple : 30 Cr Ni Mo 8
×1000 (B)
(×100)
acier à 0,30% de carbone avec 2% de chrome, du
nickel et du molybdène (moins de 1% car pas de
G 30 Cr Ni Mo 8 chiffre)

Acier moulé
(si nécessaire)
Principaux éléments d’addition
(dans l’ordre)
NF EN 10027

P72
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P73
28/08/2016 08:02

Flexion de la poutre
3.3.3 Le chargement OUI
Les forces doivent être appliquées dans le plan
qui contient la structure, afin que la structure,
se déforme dans ce plan.

Pour que les barres ne soient soumises qu'à des NON


efforts longitudinaux, et non à des moments de
flexion, les forces appliquées sur la structure
doivent l'être absolument sur les nœuds de la
structure.

3.4 Iso et Hyperstaticité des systèmes

3.4.1 Système isostatique extérieur

Cela dépend des conditions aux limites (appuis, encastrement ou articulation) et ne dépend ni de la forme, ni de l'architecture
de la structure.

Pour déterminer l'isostaticité du système, on peut remplacer la


structure par une poutre de forme quelconque.
Il n'y a rien de changé à ce niveau par rapport au chapitre 2.

ñP F18
18 Les matériaux

Aciers faiblement alliés


Caractéristiques mécaniques
Désignation
Rm Re E à 20°C
(ancienne) A%
MPa MPa GPa
38 Cr 2 600 à 950 350 à 550 212 14 à 17
(38C2)
100 Cr 6 850 à 1250 550 à 850 210 10 à 13
(100C6)
10 Ni Cr 6 600 à 1150 420 à 620 211 8 à 10
(10NC6)
36 Ni Cr Mo 16 1000 à 1450 800 à 1050 213 à 215 9 à 11
(35NCD16)
34 Cr Mo 4
(35CD4)
700 à 1200 500 à 850 213 11 à 15 P73
P74 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
On réalise un treillis à l’aide de barres en bois ou avec un jeu de construction pour enfants (barres percées
Expérience d’une multitude de trou).

La structure ne
Chargement peut supporter un
chargement :
elle est
1er treillis hypostatique.

2ème treillis Chargement La structure supporte le


chargement :
On rajoute une elle est devenue
barre en diagonale isostatique.

3ème treillis Chargement


La structure supporte
toujours le chargement, il y
On rajoute une barre
a une barre redondante elle
en diagonale, nous
est devenue :
obtenons un
croisillon. hyperstatique.

Dans le cas d’un


Commentaire croisillon réalisé avec des
câbles, une seul câble est Câble en
en tension, donc le Câble tension
système est isostatique Câbles relâché

F18
18 Les matériaux

Aciers fortement alliés (aciers inoxydables)


Au moins un élément d'alliage >5%
Lettre symbolisant
la famille Principaux éléments d’addition Exemple : X 5 Cr Ni Mo 17-12
(dans l’ordre)

acier à 0,05% de carbone avec 17% de chrome,


12% de nickel et du molybdène (moins de 1% car pas
G X 5 Cr Ni Mo 17-12 de chiffre)

Acier moulé
(si nécessaire) % de carbone % des éléments
(×100) (même ordre)

P74
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P75
28/08/2016 08:02

3.4.2 Système isostatique intérieur

Une structure peut être isostatique extérieure mais être hypo ou hyper intérieur.
Prenons le cas de deux poutres consoles. La poutre de gauche est parfaitement isostatique. Celle de droite a une liaison avec
le sol (extérieur) qui devrait la rendre iso, mais elle est elle même (intérieur) hypostatique.
Cette partie est hypostatique

Remarque :
la formule que l'on verra plus
loin ne pourra pas être
appliquée sur cet exemple qui
n'est pas un treillis.
Iso extérieur
Iso intérieur Iso extérieur
Hypo intérieur

ATTENTION : les formules que nous allons trouvées s'appliquent uniquement aux treillis (la poutre consoles vue ci-dessus
ne pourrait pas être traité avec ces formules)

Essayons de trouver une formule permettant de déterminer si le système est isostatique.

Isolons un nœud d'un treillis :

Pour que tout le système soit à l'équilibre, il faut y


vérifier l'équilibre de chaque nœud. Sur un nœud, B
A
nous avons les forces provenant des barres et les  x
forces extérieures. Afin de vérifier l'équilibre du
nœud, nous disposons de deux équations : ΣFx=0 ‚ %
et ΣFy=0. L'équation des moments est forcément
…
vérifiée puisque toutes les forces sont concourantes ƒ C
Force d’une barre
(ici N2)
au nœud. Si nous avons n nœuds, nous avons alors
2n équations. Force d’une barre
Chaque barre subit de la traction ou de la „ C (ici N5)
compression. La valeur de la force agissant sur la Force extérieure
D
barre est inconnue. Si nous avons b barres nous
force extérieure
avons alors b inconnues. Il y, a de plus, 3
Force d’une barre
inconnues dues aux conditions aux limites. Donc (ici N4)
nous avons en tout b+3 inconnues.

Aciers fortements alliés (aciers inoxydables) ñP F18


Caractéristiques mécaniques
Désignation
18 Les matériaux

Rm Re E à 20°C
(ancienne) A%
MPa MPa GPa
X2 Cr Ni 19-11 460 à 680 180 à 215 35 à 45
(Z3 CN 19-11)
X5 Cr Ni 18-10 520 à 720 190 à 250 35 à 45
(Z3 CN 19-11)
X5 Cr Ni Mo 17-12 500 à 700 200 à 260 30 à 40
(Z7 CN 17-11)
≈205
X30 Cr 13 800 à 1000 600 à 650 30 à 40
(Z30 C13)
X6 Cr 17 400 à 640 240 à 280 18 à 20
(Z8 C17)

P75
P76 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple HYPO
b = 12 n = 8
b+3 –2n = -1
pivot

ponctuelle

b = 13 n = 8 ISO
b+3 –2n = 0

HYPER
b = 14 n = 8
b+3 –2n = 1

HYPO
b = 13 n = 8
b+3 –2n = 0 ???

Cette partie est


Cette partie est
hyperstatique
Cette partie est isostatique
hypostatique

F18
Fontes R : résistance à la rupture en
Fonte
18 Les matériaux

traction (MPa)

EN - GJS - 500 - 7 Exemple : EN-GJS-500-7

Fonte sphéroïdale ayant une résistance à la


A%
Préfixe L : lamellaire rupture de 500 MPa et un A% de 7%
S : sphéroïdale
MW : malléable à cœur blanc
MB : malléable à cœur noir
V : vermiculaire
N : sans graphite
Y : structure spéciale
NF EN 1560

P76
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P77
28/08/2016 08:02

Pour que le système soit à l'équilibre, il faut avoir le autant d'équations que d'inconnues. On doit alors vérifier : b+3=2n.

nombre de barres

nombre de nœuds
degré d’hyperstaticité
h = b+3-2n

h<0 ð hypostatique N
h>0 ð hyperstatique
h=0 ð isostatique
h est le degré d'hyperstaticité du système.
En fait, il représente le nombre de barres en trop ou manquantes.
Il faudra cependant prendre cette formule avec prudence. En effet, dans le cas où une partie de la structure est hyperstatique,
et une autre partie hypo, on aura, avec cette formule, l’impression que la structure est isostatique (voir page paire).

3.5 Calcul des efforts dans les barres


Nous allons traiter ceci par un exemple.
a 3
Il faut, dans un premier temps, identifier les barres et les nœuds. F

A B
Nous choisirons des lettres pour les nœuds et des chiffres pour les barres. 
Isostatisme intérieur ‚
…
ƒ
a

Nombre de barres b = 5 C
Nombre de nœuds n = 4 D F
h = b + 3 - 2×n = 5 + 3 - 2×4 = 0 „
Le système est isostatique intérieur. a 3
2

Fontes ñP F18
Caractéristiques mécaniques
Désignation
18 Les matériaux

Rm Re E à 20°C
A%
MPa MPa GPa
EN-GJL-150 150 100 80
EN-GJL-200 200 130 100
0,3 à 0,8
EN-GJL-300 300 200 120
EN-GJL-400 400 260 140
EN-GJS-400-15 400 250 165 15
EN-GJS-600-3 600 370 168 3
EN-GJS-900-2 900 600 170 2
EN-GJMW-400-10 400 220 170 10 P77
EN-GJMB-450-6 450 270 170 6
P78 Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Commentaire Comment choisir les coupes à effectuer.

Pour un système de forces non concourantes, nous disposons de 3 équations. Si les forces sont toutes concourantes nous
n’avons plus que 2 équations (F13).

Ceci se traduit ainsi sur la structure :

Coupe autour d’1 nœud _ forces concourantes _ 2 équations _ pas plus de 2 barres inconnues coupées

Coupe autour d’au moins 2 nœuds _ forces non concourantes _ 3 équations _ pas plus de 3 barres inconnues coupées

Regardons toutes les premières coupes que nous pouvons effectuer :


y
y
F RAy
ou F
RAx x
RAy
RAx x
A
A

RDx D F
OK :
RDx D F 2 équations, 2 barres coupées

OK :
2 équations, 2 barres coupées

y
ou y ou
F F
RAy RAy
RAx RAx x
x
A A
OK :
OK : 3 équations, 3 barres coupées
3 équations, 3 barres coupées
D F RDx D F
RDx

F18 Métaux non ferreux


Etat H
niveau de écroui seul écroui écroui
dureté H1 recuit H2 stabilisé H3
18 Les matériaux

1/4 dur H12 H22 H32


1/2 dur H14 H24 H34
Etats métallurgiques de base : 3/4 dur H16 H26 H36
F = état de fabrication 4/4 dur H18 H28 H38
O = état recuit
H = état écroui
T = traitement autre que F,O et H Etat T
W = trempé (Al) T3 = mise en solution + écroui + mûri
T4 = mise en solution + mûri
T5 = refroidi + revenu
T6 = mise en solution + revenu
F = état de fabrication T8 = mise en solution + écroui + revenu
O = état Recuit T10 = refroidi + revenu+ écroui
P78 H = état écrouit
T = traitement autre que F,O et H
W = trempé
F = état de fabrication
O = état Recuit
H = état écrouit
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P79
28/08/2016 08:02 y
F
Isostatisme extérieur
RAy
RAx x
On trace le diagramme du corps libéré. B
A
Trois inconnues : RAx, RAy et RDx.

Nous sommes dans le plan, nous disposons donc des trois équations :
C

o ΣFx = 0 RDx D F
o ΣFy = 0
o ΣMz/A = 0

Le système est isostatique extérieur.

o ΣFx = 0 -RAx + RDx = 0 RAx = RDx


Calcul des réactions. o ΣFy = 0 +RAy - F -F = 0 RAy = 2F
3
o ΣMz/A = 0 RDx×a − F × a 3 − F ×a 3 = 0 RDx = R Ax = 3F ×
2 2

Il faut maintenant déterminer les efforts dans toutes les barres. Nous allons voir deux méthodes de résolution.

3.5.1 Résolution par la méthode analytique de Ritter


Ritter : Physicien allemand (1779-1859).

La méthode de Ritter consiste à écrire les équations d’équilibre, suite à une coupe fictive de l'ouvrage, suivant trois barres
inconnues au maximum (car trois équations) et non toutes concourantes au même point (voir page paire).

Cet équilibre est obtenu à l'aide des trois équations, avec des forces que l'on a fait apparaître dans les barres coupées
(uniquement dans ces barres) et enfin à l'aide des forces extérieures agissant sur le système.

Dans notre exemple, nous procédons à une première coupe.


Par définition, on supposera toujours que les barres travaillent en traction. Si à l’issue des calculs on trouve un signe moins,
c’est que la barre travaille en compression.

États de livraison des produits non ferreux moulés ñP F18


18 Les matériaux

symbole procédé d’obtention symbole Traitement


Y0 non défini 0 aucun traitement
Y2 moulage au sable 1 recuit
Y3 moulage en coquille 2 trempé
Y4 moulage sous pression 3 trempé + revenu
Y5 moulage par frittage 4 trempé + muri
Y7 en coulée continue 5 stabilisé
Y8 par centrifugation 6 trempé + stabilisé
Y9 suivant prescriptions 9 suivant prescriptions

Exemple : Y23

Moulé au sable, trempé + revenu


P79
P80 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Pour la coupe 1, nous avons isolé le morceau à droite de la coupe. On peut également isoler le
Commentaire morceau de gauche, à condition d’avoir calculé les réactions au préalable.

y F On isole le 2F
coupe1 N1
3F 3 2F

morceau de gauche
2 B A
A 3F 3 N2
2
‚ …
ƒ C
3F 3 D N4
2
3F 3 D F
2
„ 2F
N1

Σ Mz/C = 0 toutes les forces concourantes en C n’apparaissent pas dans l’équation. 3F 3 A N2 a


2 2
a 3
-N1× a - 2F× a 3 + 3F 3 × a + 3F 3 × a = 0
2 C a
N1 = F× 3 barre en traction D
2 2 2 2 2 2 N4 2

3F 3
2
3F 3 2F N1
2
A
N2 Σ Mz/A = 0 toutes les forces concourantes en A n’apparaissent pas dans l’équation.
a a 3 3 ×a = 0
2 + N4× a 3 + 3F N4 = -3F barre en compression
2 2
D N4

3F 3 2F
2 a 3
3F 3 N1
Σ Mz/B = 0 toutes les forces concourantes en B n’apparaissent pas dans l’équation. 2
A
+ N2× a 3 + 3F 3 ×a – 2F× N2 = F
B
a 3 =0 barre en traction N
2 2 a a 3
Nous trouvons les mêmes résultats, on peut isoler 2
indifféremment la partie de droite ou la partie de D N
gauche. Les équations peuvent cependant être plus
4
simples d’un coté que de l’autre.
3F 3
2

F18 Aluminium et alliages corroyés


Al pur : indice de pureté de 0à9
Corroyé Alliages : nombre de modifications apportées
18 Les matériaux

sur l’alliage d’origine (0 à 9)


Préfixe
accessoire

EN AW – 1050A [Al99,5] Exemple : EN AW-1050A [Al99,5]


Aluminium pur à 99,5%

Aluminium
Symbole chimique Exemple : EN AW-5086 [Al Mg 4]
Famille de l’alliage +%Al Alliage d’aluminium avec 4% de magnésium
1 : aluminium pur
2 : Al+cuivre
3 : Al+manganèse
Teneur en Al > 99%
4 : Al+silicium
Si alliage : n°
5 : Al+magnésium
d’identification
6 : Al+magnésium+silicium

P80 7 : Al+zinc
8 : Al+autres éléments

NF EN 573
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P81
28/08/2016 08:02

COUPE 1
y
coupe1
F
RAy On isole le F
RAx  B morceau coupé
N1
A B
‚ …
ƒ C N2

D F C
RDx
N4
„ F

Pour simplifier les calculs, il est préférable de travailler 3 fois avec la somme des
moments. F
On choisit les points de calcul, afin de faire disparaître le maximum d’inconnues N1
(BDL=0)
a
N2 2
Σ Mz/C = 0 toutes les forces concourantes en C n’apparaissent pas dans l’équation.
C
N1× a - F× a 3 = 0 N1 = F 3 barre en traction F
a 3
2 2 N4
2

Σ Mz/A = 0 toutes les forces concourantes en A n’apparaissent pas dans l’équation.


a 3
F
- F× a 3 - F× a 3 - N4× a 3 = 0 N4 = -3F barre en compression a 3
2 2 N1 2
A B
N2
Σ Mz/B = 0 toutes les forces concourantes en B n’apparaissent pas dans l’équation. a 3
a 3 2
2
+F× a 3 - N2× a 3 = 0 N2 = F barre en traction
2 2 N4
F

ñP F18
Aluminium+alliages (produits laminés)
18 Les matériaux

Caractéristiques mécaniques
Désignation
Rm Re E à 20°C
(ancienne) état métallurgique A%
MPa MPa GPa
EN AW-1050A[Al 99,5] 65 à 140 20 à 120 67 35 à 2
(1050A) O et H18
EN AW-3003[AlMn1Cu] 100 à 190 35 à 170 67 24 à 2
(3003) O et H18
EN AW-5086[AlMg4] 240 à 300 100 à 220 67 17 à 8
(5086) O et H24
EN AW-2024[AlCu4Mg1] 240 à 300 100 à 220 74 13 à 14
(2024) O et T4
EN AW-6082[AlSi1MgMn] 150 à 310 85 à 260 70 19 à 10
(6082) O et T6

EN AW-7075[AlZn5,5MgCu] 280 à 530 150 à 460 72 10 à 8


P81
(7075) O et T6
P82 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaires
Exemple Coupe autour d’un nœud. …
F 
…
N1  B
… On place une parallèle à la On place une parallèle à la
N5 barre … passant par barre  passant par
On place F
l’extrémité de F. l’origine de F
On isole le
nœud B

N1
2F F
F
3F 3 
N5
2 B
A Nous devons mesurer les vecteurs
‚ pour connaître leurs valeurs; leur sens
ƒ C … est indiqué sur le dessin. On peut
résultats des mesures également obtenir ces valeurs grâce
3F 3 D F aux formules trigonométriques.
2 „ mesure cm valeurs
F 1 F
N1 1,7 1,7 F
N3 1,5 1,5 F traction
N4 3 3F F
On isole le N5 2 2F N1
nœud D

N5

N3 compression
traction N4

N4
N3 3F 3
2

compression

F18 Aluminium et alliages pour la fonderie


B : lingot
C : pièce moulée Symbole chimique
18 Les matériaux

M : alliage mère de l’alliage


Préfixe et-ou

EN AC – 45400 [AL SI5 Cu3] Exemple : EN AC-45400 [Al SI5 Cu3]


ou
21xxx : Al Cu EN AC-45400 ou EN AC [Al SI5 Cu3]
Aluminium 41xxx : Al Si Mg Ti Aluminium pour pièce moulée avec 5% de silicium et 3% de
42xxx : Al Si7 Mg cuivre
43xxx : Al Si10 Mg
44xxx : Al Si
45xxx : Al Si5 Cu
46xxx : Al Si9 Cu
47xxx : Al Si (Cu)
48xxx : Al Si Cu Ni Mg

P82 51xxx
71xxx
:
:
Al
Al
Mg
Zn Mg
NF EN 1780
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P83
28/08/2016 08:02
COUPE 2
coupe2
F
3F 3 2F On isole le 3F 3 2F
N1
2  B
morceau coupé 2 
A A
… N5
C C
3F 3
3F 3 D F 2 D F
2

on ne cherche que N5
3F 3 2F
N1
2 
ΣMz/A = 0 toutes les forces concourantes en A n’apparaissent pas dans l’équation. A
N5
a a 3
C
N5× a 3 - F× a 3 + 3F 3 ×a= 0 N5 = -2F barre en compression 2
2 2 2 D F
a 3
On pouvait également isoler le nœud B (voir page paire). 3F 3 2
Pour l’effort dans la barre ƒ on peut isoler le nœud D (voir page paire). 2

3.5.2 Résolution par la méthode Graphique de Crémona


Crémona : mathématicien italien (1830-1903).

Comme nous venons de le voir (page paire), nous pouvons déterminer les efforts dans les barres en faisant une coupe autour
de chaque nœud. On construit un graphique par coupe (polygone des forces) qui représente l’équilibre du nœud.
Prenons par exemple la coupe autour du nœud B, cette coupe va nous donner l’effort N5. Nous avons besoin de connaître cet
effort pour faire la coupe du nœud C. On s’aperçoit qu’un même effort intervient sur plusieurs graphiques.

La méthode de Crémona sert à rassembler tous les graphiques en un seul. Ceci permet d’exploiter ce qui a déjà
été trouvé, et de vérifier, à la fin, que tout est bien à l’équilibre.

Chaque nœud traité ne doit avoir que deux inconnues, puisque nous ne disposons que de deux équations.

ñP F18
18 Les matériaux

Aluminium+alliages (fonderie)
Caractéristiques mécaniques
Désignation
Rm Re E à 20°C
(ancienne) mode de coulée A%
MPa MPa GPa
EN AC-AlSi7Mg0,6 250 à 320 210 à 240 67 1à3
(1050A) Y23 et Y33
EN AC-AlCu4MgTi 300 à 320 200 à 220 72 5à8
(A-U4GT) Y24 et Y34
EN AC-AlSi5Cu3 140 à 160 70 à 80 72 1
(A-S5U3) Y24 et Y30

EN AC-AlZn5Mg 160 à 180 90 à 100 69 3à4


(A-G5) Y20 et Y30
P83
P84 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
600 daN Diagramme du
corps libéré
Exemple 600 daN
800 daN y 800 daN
1
Soit le treillis ci-contre : x
5
Toutes les barres horizontales et 2 6
3 4 RAx
verticales mesurent 1,5m
9 8 RBy
7 RAy
600 daN
800 daN
ΣFx = 0 +800 - RAx = 0 RAx = 800 daN
ΣFy = 0 -600 + RBy + RAy = 0 RBy + RAy = 600 daN
ΣMz/A = 0 -800×1,5 -600×3 + RBy×4,5 = 0 RBy = 667 daN
RAy = -67 daN 800
sens supposé mauvais
667
Commentaire 67

Comme les quartiers sont déterminés par les barres et les forces, il ne faut pas qu’une force soit confondue avec une barre, car on ne
saura pas distinguer le nom de la barre de celui de la force. On veillera à toujours représenter les forces sur l’extérieur de la
structure afin d’éviter ce problème. Il conviendra, parfois, de projeter la force sur d’autres axes afin de la dissocier d’une barre.

force confondue
600 daN
800 daN 800 daN
avec une barre
600 daN
force confondue
avec une barre
800 800

667
67
NON 667 67 OUI

On travaille avec ses


cette force est
projections
toujours confondue
avec une barre

F18 Cuivre et alliages


Teneur en % du 1er Teneur en % du 2ème
18 Les matériaux

élément d’addition élément d’addition (etc.)


Cuivre
Métal de base

Cu Ni 10 Zn 27
Exemple : Cu Ni 10 Zn 27
alliage de cuivre avec 10% de Nickel et 27% de zinc
1er élément 2ème élément
(c'est du maillechort)
d’addition d’addition (etc.)

Cuivre (Cu) + étain (Sn) = bronze


Cuivre (Cu) + zinc (Zn) = Laiton
Cuivre (Cu) + aluminium (Al) = cupro-aluminium

P84
Cuivre (Cu) + nickel (Ni) = cupronickel
Cuivre (Cu) + Ni + Zn = maillechort
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P85
28/08/2016 08:02
Prenons l’exemple de la page paire. 600 daN
800 daN
Façon de procéder : C

On trace autour de chaque nœud un cercle.


Ces cercles matérialisent les coupes que nous allons effectuer.
Les cercles coupent des forces et des barres, chaque coupe doit
800 B
porter un nom. Pour cela nous mettons une lettre minuscule dans
chaque quartier. Ces lettres représentent les points que l’on va
mettre sur notre graphique
67 667

Prenons l’exemple du nœud B. N6

Les 667 daN sont représentés par le passage du quartier c au quartier a, cette
force est nommée ca (ou ac). N7 b
a
de même N6 ⇔ ab (ou ba) et N7 ⇔ bc (ou cb).
c
La barre 6 appartient également au nœud C, et elle doit toujours porter le
même nom. Les quartiers du nœud C, définis par la barre 6, doivent être les 667
mêmes que pour le nœud B.
600 daN
Pour cela, on prend un quartier et on étend son nom aux autres 800 daN
qui sont dans le même espace. Un espace s’arrête lorsque l’on a
rencontre une force ou une barre. espace
nommé
a
600 daN
800 daN 800
a

67
667
600 daN
800 800 daN
a
c c c c espace nommé b

67 667 b
espace
nommé
800
c b b
a

67
667

Cuivre+alliages ñP F18
Caractéristiques mécaniques
18 Les matériaux

Désignation
Rm Re E à 20°C
état métallurgique A%
MPa MPa GPa
Cu Zn10 390 à 450 127
H14
Cu Zn39 Pb 2 500 à 600 110 2 à 20
H14
Cu Sn3 Zn9 350 à 640 120 40 à 4
O et H14
Cu Ni 10 Zn27 420 27
H11

Cuivre pur
230 à 270 70 à 210 119 45 à 25%
recuit et ¼ dur
Cuivre pur
300 à 350 250 à 320 119 14 à 6% P85
½ dur et 4/4 dur
P86 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
Il est souhaitable de représenter toutes les mesures et les résultats dans un tableau :

mesure
On mesure barre nom
cm
force état
a 1 de
2 gh
3 hf
4 fe
5 eb
6 ba 4,6 Comp
7 bc 3,2 Trac
c 8 fc
b 9 hc

Pour voir si les barres travaillent en traction ou en compression, on regarde le sens de parcours et
on reporte les vecteurs correspondants
de c vers a en décrivant 667 Compression de la barre 6
a
6 de a vers b en décrivant N6
? N6
? b a
7 c B a
b
c B
667 N7
On reporte ces 667
vecteurs sur les
d’après le sens de parcours on va : c 600 daN barres
b
de c vers a en décrivant 667 C
de a vers b en décrivant N6 Traction de la barre 7
de b vers c en décrivant N7
de b vers c en décrivant N7 b a
Afin de simplifier le dessin nous
représenterons les vecteurs c
uniquement par des triangles

F18 ORDRE DE GRANDEUR


18 Les matériaux

Échelle des Modules de Young, ordres de grandeur

≈14 380
Bois 190-210 Alumine
67-75
résineux Aluminium Acier Mat. comp.
30 90 150 210 270 330
faible Module de Young (GPa) élevé
60 120 180 240 300 360
120
Cuivre Les plus courants dans cet ouvrage
P86
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P87
28/08/2016 08:02
On procède de même pour les autres quartiers.
E 600 daN
800 daN
On choisit un sens de parcours pour les cercles, par exemple d 1 d C
a
le sens trigonométrique. Une fois ce sens choisi, il faut le g e
garder pour toute la figure e
h f b
Ainsi, on voit que la force de 667 daN va aller du point c 2 3 4 5 6
vers le point a verticalement.
g e
h f f b a
Pour commencer le Crémona, il faut impérativement prendre 800 h b
B
c c c 7 c
un nœud où nous n’avons pas plus de deux barres inconnues. i 9 8
A
Il n’y a ici que deux possibilités : le nœud A ou le nœud B 67 F D 667
a
Commençons, par exemple, par le nœud B.
on se fixe une échelle : 1000daN ⇔ 5cm.

On place les éléments que l’on connaît en respectant le sens du parcours choisi :
ici on commence par les 667 (ca).

Parallèle à la barre 6

c
a

b ??
Puis on va de a vers b par une droite parallèle à la barre 6. Le point b se trouve
sur cette droite, mais on ne sait pas encore où. Le point b se trouve sur
cette droite.

c
a
Puis on va de b vers c par une droite parallèle à la barre 7. On connaît c; on
trace donc la parallèle à 7 passant par c. L’intersection des deux droites est le Le point b est l’intersection
point b. des deux droites.

Il suffit de mesurer pour avoir les valeurs des efforts dans les barres 6 et 7 b
c
(voir page paire).

Parallèle à la barre 7

ñP F18
Échelle de résistance, ordres de grandeur
18 Les matériaux

300 500-700
≈30 1000-1450
Bois Aluminium Acier Inox
ENACAlCu4MgTi X5CrNi Acier
résineux Mo17-12 36NiCrMo16
500 700 1100
100 300 900
faible limite à la rupture en traction (MPa) élevé
200 400 600 800 1000 1200
230 340 570-830
Cuivre Acier dépend du traitement
acier
pur thermique
Les plus courants dans cet ouvrage
S235 C35
recuit

P87
P88 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire

On complète le tableau en mesurant de et eb.

mesure
a barre nom force état
cm
1 de 3,2 64 Comp
2 gh
3 hf
4 fe
5 eb 0,35 70 Trac
e 6 ba 4,6 920 Comp
d 7 bc 3,2 620 Trac
b 8 fc
c
9 hc

E 600 daN
800 daN
d 1 d C
a
g e
e
h f b
2 3 4 5 6

g e
800 h h f f b b a
c 9 c 8 c 7 c B
i
A 667
67 F D

ATTENTION il faut regarder uniquement les nœuds


coupés, Les barres en pointillé n’existent plus,
puisqu’elles ont été coupées.

F19 Centre de gravité de 2 ou plusieurs surfaces


Les aires A1 et A2 sont connues ainsi que leur centre de gravité.
Z
Position du centre de gravité G de l’ensemble :
19 Géométrie de

A1
A1 × YG1 + A2 × YG 2 ZG1 G1
YG =
A1 + A2
surface

A1 × Z G1 + A2 × Z G 2 G A2
ZG = ZG
A1 + A2
ZG2 G2
Dans le cas de n surfaces :
A1 × YG1 + A2 × YG 2 + ....... + An × YGn
YG =
A1 + A2 + ....... + An
Y
A × Z G1 + A2 × Z G 2 + ....... + An × Z Gn
P88 ZG = 1 YG1 YG YG2
A1 + A2 + ....... + An
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P89
28/08/2016 08:02
E 600 daN
800 daN
On s’intéresse maintenant au nœud C : seulement 2 barres d 1 d C
a
inconnues. g e
e
h f b
On reprend le graphique précédent, en partant du premier 2 3 4 5 6
élément que l’on connaît, dans le sens du parcours. C’est ici
la force dans la barre 6 qui va de b vers a. g e
800 h h f f b b a
Puis on va de a vers d en décrivant les 600 dirigés vers le B
i c 9 c 8 c 7 c
bas. On sait ainsi où placer le point d. A
67 F D 667

a a Puis on va de d vers e par une droite


On va de a vers d en décrivant
parallèle à la barre 1 (horizontale).
les 600 dirigés vers le bas, on
sait ainsi où placer le point d.

Parallèle à la barre 5

d b d
c
b
c

a On revient ensuite au point b par une


Parallèle à la barre 5
parallèle à la barre 5 (verticale).

L’intersection de ces deux


e
d droites est le point e.
b
c

Transport d’ Inertie : théorème d’Huygens


Connaissant les inerties d’une section dans un répère (y1 , z1) lié à son centre de gravité G1, on
ñP F19
détermine les inerties dans un nouveau repère (y,z) parallèle au premier.
19 Géométrie de

Distance algébrique
Inertie suivant y Inertie suivant y1 dans séparant les deux
dans le nouveau l’ancien repère (y1,z1) axes z
repère (y,z)
z1
surface

zz1
Iy = Iy1→y = Iy1 + A1×(yy1)² z
Distance algébrique
A1
séparant les deux
Inertie suivant y1 axes x (yy1=zG1)
Aire de la surface G1
transportée en y zG1
Iz = Iz1 + A1×(zz1)² y1

IO = IG1 + A1×(OG1)² OG1


yy1
Iyz = Iy1z1 + A1×(yy1)×(zz1) O

Iy, Iz, IG: moments d’inerties (ou moments quadratiques), toujours positifs (m4)
yG1 y P89
Iyz : produit d’inertie, peut-être positif, négatif ou nul (m4)
Si y ou (et) z axe(s) de symétrie alors Iyz est nul (la réciproque n’est pas vraie).
P90 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire ?
Observons de plus près le nœud F.
Rien ne peut annuler cette
Nous avons trouvé l’effort dans la barre 3; il est nul. Ceci est-il normal ? 3 force, elle est donc nulle

Isolons ce nœud. 700 9 8 700


F

ces deux forces s’annulent

A l’aide d’un logiciel nous traçons la déformée de ce treillis.


Les deux composantes verticales
sont annulées par une force dans Structure non déformée
la barre 3.

ces deux forces s’annulent

Structure déformée

Dans la réalité, il y a un effort dans la barre 3. Ceci provient d’une de nos hypothèses : on raisonne , pour les
distances et les projections des forces, sur la structure non déformée (F1 P14 et commentaire P58).
Cependant, cet effort reste faible, donc on ne commet pas une grande erreur en gardant nos hypothèses. Il ne faut
cependant pas dire que la barre ne sert à rien puisqu’elle subit un effort. Elle participe également au
positionnement des barres 9 et 8 l’une en face de l’autre.

F19 EXEMPLES de moments quadratiques courants


Dans tout les cas IG = Iz+Iy
b /2 y B /2 y
19 Géométrie de

A = bh A = BH-bh
H/2
h/2
Surface

3
hb HB 3 hb 3
Iy = Iy = −
G 12 G 12 12
h

H
h

z bh 3 z BH 3
bh 3
Iz = Iz = −
12 12 12

b b

B
P90
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P91
28/08/2016 08:02

E 600 daN
Il suffit de renouveler ces opérations sur les autres nœuds. On 800 daN
obtient le Crémona suivant : d 1 d C
a
g e
e
h f b
1000daN ⇔ 5cm.
2 3 4 5 6

g e
mesure 800 h f f b b a
barre nom force état ritter h
cm c 9 c 8 c 7 c B
i
1 de 3,2 640 Comp 667 A
67 F D 667
2 gh 0,5 100 Trac 94
3 hf 0 / / a
4 fe 0,5 100 Comp 94
5 eb 0,35 70 Trac 66,7
6 ba 4,6 920 Comp 943
7 bc 3,2 620 Trac 667
8 fc 3,5 700 Trac 733
9 hc 3,5 700 Trac 733 e
d g
On s’aperçoit qu’il y a une de valeurs par rapport à Ritter (pas plus de 6% c b f=h
d’erreur). elle peut être diminuée en prenant une échelle plus grande.

3.5.3 Comparaison Ritter-Crémona


L’avantage de la méthode de Crémona, est qu’il n’y a pas de calcul à faire, puisque tout se fait graphiquement d’après le
dessin de définition. Les erreurs dues aux mesures de la méthode graphique ne sont pas très importantes.

Par contre, lorsque l’on veut directement l’effort dans une barre, il est plus pratique d’utiliser Ritter : si dans l’exemple
précédent on veut l’effort dans la barre 4, avec Ritter une coupe suffit, alors qu’avec Crémona, il nous faudrait couper au
minimum autour de trois nœuds.

ñP F19
19 Géométrie de

y y
A =π R =π2 D2 A = π R2 − r 2 ( )
surface

R 4 R π (D 4 − d 4 )
G Iy = Iz =
π R π D4
4
r 64
z G Iy = Iz = = z
4 64 π (D − d 4 )
4

4 IG =
πD 32
IG = d
32
D D

P91
P92 Expériences Exemples
Je teste mes Commentaires
connaissances
600 daN

q J’énonce les hypothèses de travail sur les treillis 800 daN


1

q Je détermine les efforts dans les barres du treillis ci-contre par 5


2 6
la méthode de Ritter. Toutes les barres horizontales et 3 4
verticales mesurent 1,5m
9 8 7

a 3
F=500daN

A B
q Je détermine les efforts dans les barres du treillis ci- 
contre par la méthode de Crémona
‚
…

a =1m
ƒ C
D F=500daN
„
a 3
2
q Je détermine les liens entre les efforts dans des barres arrivant au même nœud

N2

N1

2 barres alignées 2 barres non alignées 3 barres 4 barres croisées


barres 1 et 2 alignées barres 1 et 2 alignées
barres 3 et 4 alignées
N1 N2 ? N1 N2 ? N1 N2 N3 ? N1 N2 N3 N4 ?
ATTENTION le tableau ci-dessus n’est valable que si le nœud n’est pas chargé par une force extérieure.

EXEMPLES de moments quadratiques courants


F19 Dans tout les cas IG = Iz+Iy
19 Géométrie de

y y
bh h
A= a A= (a + b)
2 2
Surface

hb 3 I y = ???
Iy =
h

z 36 z h 3 (a + b ) + 2ab
2
h

G G Iz = ×
bh 3 36 a+b
Iz =
h/3

36 h 2a + b
yG

Iyz = ??? yG = ×
b /3 zG 3 a+b
zG = ???

P92 b b Iyz = ???


Ch 4 Structures mixtes et mécanismes DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P93

Chapitre 4

Structures mixtes
et
Mécanismes

ñP F19
19 Géométrie de

y 4R
π R2 3π
A=
surface

y 2 π R2
π R4 R A=
Iy = 4
R z G
z 8 R4
G
R4 I y = Iz =
144π
(
9π 2 − 64 )
Iz =
72π
(
9 π 2 − 64 ) 4R
4R 3π

P93
P94 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple

Structure type Chapitre 2


Structure type Cha-
pitre 3

Cette poutre, ainsi que les autres, est une


Cette poutre peut supporter plu- barre : elle ne peut recevoir que des
sieurs forces et plusieurs moments forces dans son axe (idem pour les
autres).

OK on sait faire !
Commentaire

Déplacement
de la charge

Vérin

Étude dans une position


donnée du mécanisme

Sortie : charge à lever


Entrée : huile sous pression

Modélisation
Pour l’étude d’un mécanisme, nous figerons son
mouvement dans une position d’équilibre statique
entre l’entrée et la sortie. Les vérins seront remplacés
par des barres.

Le vérin est remplacé par une barre

F19 EXEMPLES de moments quadratiques courants


Dans tous les cas IG = Iz+Iy
19 Géométrie de

y A = πab
Surface

π ba 3
Iy =
4
b

z G π ab 3
b

Iz =
a a 4

P94
4 mixtes
Ch 4 Structures Structures
et mécanismes mixtes et P.mécanismes
DDS COURS DELETRAZ IUT GMP METZ P95

4.1 Introduction

4.1.1 Notre savoir faire

q Suite au chapitre 2 nous sommes capables de calculer les efforts et les réactions d’une poutre continue fixée au sol,
ou à un bâti, de façon isostatique (exemple page paire).

q Suite au chapitre 3 nous sommes capables de calculer les efforts dans les barres d’un treillis isostatique ainsi que
les réactions.

4.1.2 Définition Poutre pouvant supporter plusieurs


Structure forces et moments
mixte

Nous appellerons structure mixte une structure


formée d’une combinaison de poutres et de
barres.
Barre : uniquement en traction-compression

Nous appellerons mécanisme une structure qui renferme des parties mobiles, dont l’action sert à transmettre des forces ou des
couples entre l’entrée et la sortie.

Force de cisaillement = SORTIE ENTREE = action des mains

Additions et soustractions d’inerties


On peut additionner et soustraire des inerties de différentes sections, à condition qu’elles ñP F19
soient toutes exprimées dans le même repère. Exemple :
19 Géométrie de

A A1
y y y1 y y2
A2
surface

z G
=
z=z1 G
G1
- z=z2 G
G2

Soustraction
d’inertie dans le
repère (y,z)
Dans cet exemple :

P95
axes z = z1 = z2 : Iz = Iz1 – Iz2 on peut directement soustraire ou additionner les inerties
axes y ≠ y1 ≠ y2 : Iy = Iy1→y – Iy2→y il faut transporter les inerties (théorème de Huygens)
Inertie de la section A1 sui-
Inertie de la section A2 suivant
vant y1 transportée en y
y2 transportée en y
P96 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
On voit que la structure ci-dessous, qui doit conserver un écartement L, n’a pas de rigidité propre .
Exemple
Le sol lui est indispensable pour conserver la distanceL, elle est rigide dépendante.

Cette structure n’a pas une


L rigidité propre : rotation des
poutres et modification des
distances et des angles

Modélisation

Rigide dépendante

La présence du sol rend


la structure rigide

Commentaire
Cas des câbles et cordes : comme pour les treillis, nous supposerons que les câbles se comportent comme une barre ( traction
ou compression) et nous vérifierons à la fin des calculs qu’ils travaillent bien en traction.
Réalité
Corde ou câble
hypothèse de mo- Barre
délisation

non rigide
rigide rigide

Rotation de repère
F19 Connaissant les inerties d’une section dans un repère (y,z), on calcule les inerties dans un nouveau repère
(y’,z’) ayant tourné d’un angle α par rapport à (y,z).
19 Géométrie de

z
I y + Iz Iy − Iz z’
I y' = cos 2α − I yz sin 2α
Surface

+
2 2 G
Iy + Iz Iy − Iz
I z' = − cos 2α + I yz sin 2α y’
2 2
Iy − Iz α
I y 'z ' = sin 2α + I yz cos 2α
2 y
P96
Ch 4 Structures mixtes et mécanismes DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P97

4.2 Isostatisme

4.2.1 structure rigide indépendante

C’est le cas où le sol n’est pas indispensable à la rigidité de la structure. Elle est isosta-
tique intérieure.

Le calcul des réactions s’effectue alors comme pour les structures des chapitres 2 et 3

Aucune partie de la structure ne peut translater ou tourner librement par rapport au reste
de la structure. Cette structure a
une rigidité propre.

4.2.2 structure rigide dépendante

C’est le cas où le sol est indispensable à la rigidité de la structure.


Elle est hypostatique intérieure mais ses liaisons avec le sol la ren-
dent isostatique.

Certaines parties de la structure ne peuvent translater ou tourner


librement par rapport au reste de la structure (les angles et les distances changent).
Cette structure n’a pas une rigidité
Pour un calcul des réactions, on est tenu de faire une analyse des diffé-
propre (voir page paire).
rentes parties de cette structure.

4.3 Éléments pivotés-pivotés


Dans une structure, des éléments pivotés-pivotés ( ou rotulés-rotulés) vont nous apporter une information. Ces éléments ne
transmettent des efforts que par leurs liaisons pivots, ils ne peuvent subir qu’une force sur chaque liaison. Ce sont des sys-
tèmes soumis à deux forces, leur direction est la droite qui relie les deux liaisons pivots.

Inerties Principales
Une section possède toujours un axe, passant par son centre de
gravité, et suivant lequel l’inertie de la section est la plus grande.
ñP F19
z
On trouve cet axe en partant d’un repère d’origine (y,z), et en Axe de plus Axe de plus
19 Géométrie de

petite inertie grande inertie


tournant d’un angle α*. Cet axe s’appelle axe principal d’inertie,
et est noté 1. A 90° de cet axe se trouve alors l’axe de plus petite
inertie noté 2. Le repère formé par ces deux axes principaux est 2 1
surface

appelé repère principal d’inertie. Dans ce repère le produit


d’inertie est nul.
Formules de calculs des inerties principales :
α*
2
Iy + Iz ⎛ Iy − Iz ⎞ G
I1 = + ⎜⎜ ⎟ + I yz2
2 ⎟
⎝ 2
y
⎠ Repère d’origine

2
Iy + Iz ⎛ Iy − Iz I yz
I2 = − ⎜⎜

⎟ + I yz2 tg 2α * = −2
avec cos2α* de même
signe que Iy-Iz P97
2 ⎟
⎝ 2 ⎠ Iy − Iz
P98 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire Deux liaisons pivots mais un chargement sur une autre partie

ATTENTION : Nous appellerons éléments pivotés-


pivotés une partie de structure qui possède deux liai- C
sons pivots et qui n’a des chargements que sur ces A B
liaisons pivots.

Dans l’exemple ci-contre, la poutre ABC possède bien deux


liaisons pivots, mais elle subit un chargement ailleurs que sur ces Barre
deux liaisons, elle est soumise à trois forces. On ne connaît pas D
directement leurs directions.

Par contre, la poutre BD est considérée comme pivotée-pivotée (c’est une barre puisque rectiligne).
Si le chargement était appliqué en B, la poutre ABC serait alors considérée comme pivotée-pivotée (si on néglige le poids propre).

Expérience

On peut vérifier l’effet poulie avec deux dynamomètres.


On peut observer ce qu’il faut faire pour lever une charge lourde.

Ce dynamomètre
indique 4 daN

Le dynamomètre On voit ici que l’on a besoin d’une


indique 1 daN force de levage moitié moins grande
que la charge.
A
Remarque : le déplacement du point
A sera le double du déplacement de
La charge est de la charge.
Ce dynamomètre
indique 2 daN 2daN

F19 Cercle de Möhr


On peut trouver les inerties principales en faisant une construction graphique.
On trace un repère ayant pour abscisses les moments d’inerties, et pour ordonnées les produits d’inertie
19 Géométrie de

dirigés vers le bas.


On place ensuite deux points P(Iy ,-Iyz) et P’(Iz ,+Iyz).
On relie ces deux points par un segment, qui coupe
Surface

l’axe des abscisses en C, centre du cercle. On trace le -Iyz P (Iy,-Iyz)


cercle passant par P et P’. Il coupe l’axe des abscisses
en deux points qui donnent la valeur de I1 et I2.
L’angle α*, défini entre le repère d’origine (ici y-z) et
le repère d’arrivée (ici 1-2) est représenté sur le I2 Iz C Iy I1
graphique par l’angle 2α* défini entre CP et CI1 (sens
2α*
positif = sens trigo).
On peut rapidement, grâce à ce cercle, trouver les I yz P’ (I ,I
z yz ) ⊕
inerties dans n’importe quel repère incliné d’un angle
α par rapport au repère principal (ou par rapport à yz).
P98
Ch 4 Structures mixtes et mécanismes DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P99

Si l’élément pivoté-pivoté est rectiligne, c’est une barre (ne travaille qu'en trac- Barre
tion-compression).
La direction des forces est alors l’axe de la barre.
La direction des forces
est connue

Si l’élément pivoté-pivoté n’est pas rectiligne, il y a de la flexion,


c’est un ensemble de poutre.
La direction des forces est la droite qui relie les deux liaisons pivots.

Poutre

4.4 Cas des poulies


Observons une charge, qui est maintenue en l’air par une corde qui passe dans une poulie, et est fixée au sol. Afin de voir
l’effort dans cette corde, on effectue une coupe. Si on suppose que la poulie n’engendre aucun frottement, il faut mettre une
force de 2 daN pour équilibrer le système. On peut faire de même à droite. Nous avons, de part et d’autre de la poulie, un
effort de 2 daN. Si on effectue une coupe proche du plafond, on voit qu’il faut une force de 4 daN pour équilibrer les deux
charges de 2 daN.
On appelle ce phénomène l’effet poulie. Il peut être pénalisant pour une structure : efforts plus importants que la charge elle-
même. Mais ceci peut être un avantage. Pour le levage par exemple : on peut lever une charge deux fois plus lourde (principe
du mouflage).
4 daN

L’effort sur le plafond est


le double de la charge de
départ, c’est l’effet poulie.

2 daN 2 daN
2 daN 2 daN 2 daN

Exemple de calcul d’inertie ñP F19


Soient à calculer les inerties de la cornière suivante :
19 Géométrie de

12 mm
Y
Pour se ramener à des sections de base, on A1=696mm²
décompose cette section en deux sections
surface

rectangulaires A1 et A2 .
On place un repère YZ dans lequel on G1
70 mm

détermine les coordonnées de G1 et G2.


A2=600mm²
G
35

On trouve : G1 (35,0) et G2 (0,-19)


Z G2
On détermine également les aires de
chacune des sections : -19
50 mm

P99
P100 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaires
Exemple application du cas 2, écriture des équations.
A RBx B
RAx C
Sur la poutre ABC : 45° RBy
RAy RB
1000 daN
ΣFx = 0 -RAx + RBx = 0 après résolution
du système

ΣFy = 0 RAy + RBy –1000 = 0 RBy = RBx = RAx = 2000 daN


RAy = -1000 daN mauvais sens
ΣMz/A = 0 + 1×RBy –2×1000 = 0

Barre BD ⇒ RBy = RBx × tan(45°) RB


B
Sur la barre BD :
La poutre BD est une barre : RB et RD sont dans l'axe de la barre, donc RBy = RBx×tan(45)

et RB = RBx RB = RD =2828 daN RD D


cos 45

A
Commentaire
RAx C
B
Dans l’exemple précédent, on aurait pu trouver les réactions sans démembrer RAy
1000 daN
la structure. Il suffisait de remarquer que la poutre BD est une barre (ce que
l’on remarque obligatoirement dans le démembrement). Nous avons alors en
D une seule inconnue : RD. Ceci n’est pas généralisable à toutes les RDx D
structures rigides dépendantes.
RD
RDy
ΣMz/B = 0 - 1×RAy -1×1000 = 0 ⇒ RAy = -1000 daN mauvais sens

ΣFx = 0 -RAx + RDx = 0

ΣFy = 0 RAy + RDy –1000 = 0 ⇒ RDy = 2000 daN

Barre BD ⇒ RDy = RDx × tan(45°) ⇒ RDx = RAx = 2000 daN

Commentaire
Si le système global d’équations de la structure démembrée ne permet pas de déterminer toutes les inconnues, nous avons à faire à une
structure hyperstatique. Si le système amène à des équations abérrantes la structure est hypostatique.

F19
19 Géométrie de

On détermine à présent les coordonnées du centre de y y1 = 8,8


y y2 = -10,2
gravité G de le cornière : y1
Surface

35 × 696 + 0 × 600 y
YG = = 18,8 z1
696 + 600
0 × 696 + (−19) × 600 y2
z z1
16,2

ZG = = − 8,8 z
696 + 600 G
-18,8
z z2

z2
On reporte sur le graphique les distances entre les axes

P100
Ch 4 Structures mixtes et mécanismes DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P101

4.5 Comment traiter un problème y


x
Il faut absolument respecter le principe de l’action réaction
0,4m 0,6m 1m 1m 1m

D C
A B C A B

1000 daN Structure à étudier 1000 daN

1m
1m

cas1 cas2
E D

Rigide indépendante Rigide dépendante

Calcul des réactions Démembrement de la structure

2000 daN
RAx B C
A B D A
C
RAy RB RB
1000 daN 1000 daN
1000 daN
F B

2000 daN E

Démembrement de la structure RD D

2000 daN C
D On écrit les équations d’équilibre
A B
1000 daN R
RC
force de direc- sur chaque partie et on résout le
1000 daN
RB RC tion inconnue système global.
B On obtient ainsi les diagrammes
C
F RF On écrit les équations des corps libérés de toutes les
RF F d’équilibre sur chaque parties ainsi que les réactions.
partie et on résout le
E
système global
2000 daN

On calcule les inerties de chacune des sections : ñP F19


Inerties de la section 1 dans le repère (y1,z1) Inerties de la section 2 dans le repère (y2,z2)
19 Géométrie de

123 × 58 12 × 503
I y1 = = 8352 I y2 = = 125000
12 12
12 × 583 123 × 50
I z1 = = 195112 Iz2 = = 7200
surface

12 12
y1 et z1 axes de symétrie :Iy1z1= 0 y2 et z2 axes de symétrie : Iy2z2= 0

A l’aide du théorème de Huygens, on effectue le transport de ces inerties et on les additionne axe par axe :
Iz = Iz1 + A1×(zz1)² + Iz2 + A2×(zz2)² Iy = Iy1 + A1×(yy1)² + Iy2 + A2×(yy2)²
Iz = 195112 + 696×(16,2)² + 7200 + 600×(-18,8)² Iy = 8352 + 696×(8,8)² + 125000 + 600×(-10,2)²
Iz = 597034 mm4 = 59,7 cm4 Iy = 249694 mm4 = 25 cm4

Iyz = Iy1z1 + A1×( yy1× zz1) + Iy2z2 + A2×(yy2× zz2)


Iyz = 0 + 696×(8,8×16,2) + 0 + 600×(-10,2×(-18,8)) P101
Iyz = 214278 mm4 = 21,4 cm4
P102 Expériences Exemples
Je teste mes Commentaires
connaissances

o J'indique quelles sont les structures ci-dessous qui sont dépendantes et celles qui sont indépendantes.

1m 1m 0,4m 0,6m 1m E

C B D
A B A C

2m
1000 daN 1000 daN 800 daN
1m

1m
F
A B C
E D
D
2m 1,7m 1,5m

o J'isole toutes les parties des structures vues ci-dessus.

o Je calcule l'effort que doit fournir le sol pour maintenir une charge de 80 daN. Je détermine les efforts (valeur et direction)
appliqués sur les axes des poulies.

Axe de poulie

40 cm
2m

5,7m
3,8m

Sol

F19 On a trouvé:
Iy = 25 cm4
Iz = 59,7 cm4
19 Géométrie de

Iyz = 21,4 cm4


On cherche à présent la plus grande inertie de la section (I1) et la plus petite (I2). En appliquant les for-
mules on obtient :
Surface

2
α* = ?? y 25 + 59,7 ⎛ 25 − 59,7 ⎞ 2 4
I1 = + ⎜ ⎟ + 21,4 ≈ 70 cm
2 ⎝ 2 ⎠
1
2
25 + 59,7 ⎛ 25 − 59,7 ⎞ 2 4
I2 = − ⎜ ⎟ + 21,4 = 14,8 cm
2 ⎝ 2 ⎠

G
z Nous avons trouvé les inerties principales mais nous ne con-
naissons pas leurs axes. Pour cela il faut trouver l’angle α*
P102 2
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P103

Chapitre 5

Traction Compression

ñP F19
On détermine α* en appliquant la formule :
− I yz − 21,4
19 Géométrie de

tg(2α *) = 2 =2 = 1,233
I y − Iz 25 − 59,7
Ce qui nous donne deux angles possibles : 2α* = 51° ou 2α* = 51°+180°= 231°
surface

Or, il faut que cos(2α*) soit du même signe que Iy-Iz. Ici Iy-Iz = 25 – 59,7≤0. y
L’angle qui donne un cosinus négatif est 231°. Axe de plus
grande inertie
donc α*= 115,5° α * = 115°

Résumé
4
I1 = 70 cm plus grande inertie de la cornière z
I2 = 14 ,8 cm4 plus petite inertie de la cornière G

α* = 115° dans le sens positif entre y et 1 1


Axe de plus
P103
2
petite inertie
P104 Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Expérience
Prenez une bande élastique (chambre à air par exemple). Tracez au
marqueur deux lignes. Entre ces lignes, dessinez des zigzags qui
mise en traction
schématisent des ressorts (contraintes dans la matière). Soumettez la bande
à de la traction. On observe que tous les ressorts ont le même allongement,
donc la contrainte est la même sur toute la ligne.
allongement
identique pour tous
ligne les ressorts

σ = cst
zigzags = ressort

Exemples

Les câbles et les cordages


travaillent en traction les éléments d’un treillis travaillent
en traction-compression

Les vérins travaillent


en traction-compression

Exemple de tracé d'un cercle de Möhr


F19 Reprenons l’exemple de la cornière. On a trouvé: Iy = 25 cm4, Iz = 59,7 cm4, Iyz = 21,4 cm4.
On trace les axes du repère (orthonormé), et on se fixe une échelle (par exemple 20cm4 ⇔ 2cm).
19 Géométrie de

On place les deux points On relie ces deux points par un segment, et on trouve
P(25 , -21,4) et P’(59,7 , 21,4) le centre du cercle (intersection segment-abscisses)
P(25 , -21,4)
Surface

P(25 , -21,4)
-21,4
-21,4

59,7
59,7
25 C
25

P104
21,4
21,4 ⊕

P’(59,7 , 21,4)
P’(59,7 , 21,4)
5 TRACTION-COMPRESSION
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P105
y
5.1 Introduction F1

Soit une poutre soumise à 2 forces extérieures, appliquées aux z


extrémités. Ces forces sont égales et opposées, situées dans
l'axe de la poutre.

La poutre est rectiligne, c’est une barre.


F2
Si on effectue une coupe on trouve les éléments de réduction.
F1
On dit qu'il y a traction ou compression pure, lorsque le x
torseur, relatif au centre de gravité G de la section droite
considérée, se réduit à :
N est supposé positif et F1 est dirigée force que l'on avait sur la
dans les négatifs donc signe moins gauche

morceau de droite F2

N = -F1
V =0
Mf = 0

5.2 Expression de la contrainte


Sous l'effet du chargement il se crée au sein de la matière des efforts internes. Nous avons, à l'endroit de la coupe, des
contraintes.
σ
σ
Hypothèse : On suppose la répartition des contraintes F2
constante dans une section A éloignée des
extrémités.
F2

σ = constante
(voir expérience page paire)

ñP F19
19 Géométrie de

P On trace le cercle de centre C passant par P et P’.


1,4 cm ⊕ Les intersections du cercle et de l’axe des
abscisses déterminent I1 et I2 (mesurer sur le
surface

I1 = 70 cm4 graphique)

L’angle 2α* est relevé à l’aide d’un rapporteur et


C est mesuré entre CP et CI1 (sens positif = sens
trigo)
I2 = 14cm4
2α*

P’

7 cm P105
P106 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire Le signe moins, que nous avons dans notre formule, ne sera peut être pas présent dans tous les
ouvrages de DDS ou de RDM. Ceci est normal, puisqu'il dépend du repère choisi, du choix du
morceau de poutre dont on écrit l'équilibre, et enfin de la convention de signe.

Commentaire
Observons si la formule de calcul de la contrainte est en accord avec la convention de signe choisie :

y − F1
F1
N
TRACTION N= -F1< 0 σx = − =− > 0
z
A A
Contrainte positive

F2

y N F
F1 COMPRESSION
N= F1> 0 σx = − =− 1 < 0
z
A A
Contrainte négative

F2

Désignation Nom
F20 Les profilés du commerce IPN I Profil Normal
PA Poutrelle Allégée de forme I
La forme et les dimensions des profilés I IPE I Profil Européen
20 Les profilés

sidérurgiques sont définis par des normes. IPE-A I Profil Européen Allégé
Les poutrelles les plus couramment
IPE-R I Profil Européen Renforcé
utilisées sont données par le tableau ci-
contre (les profilés en caractères gras HEA Profil H de type A
seront donnés dans cet ouvrage). HEA-A Profil H de type A Allégé
H HEB Profil H de type B
Il existe également des normes pour les HEM Profil H de type M
laminés marchands (cornières, carrés, ronds HEC Profil H de type C
plats, etc...) ainsi que pour laminés à froid UPN U Profil Normal
(tubes par exemple) UPN-A U Profil Normal Allégé
U
UAP Profil U à Ailes Parallèles
Les nuances d’acier les plus courantes sont UAP-A Profil U à Ailes Parallèles Allégées
P106 S235, S275, S355
PIA Poutrelle à Inertie Adaptable
PSA Poutrelle en I à ailes parallèles Super Allégées
PRS Poutrelle Reconstituée soudée
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P107
Nous venons de voir que l’effort normal se répartit de façon constante sur la section.
On obtient :
N
σx =
A
Nous allons modifier ce résultat afin de respecter notre convention de signe.

Convention de signe :
Nous choisissons une convention de signe, afin de différencier la traction de la compression.

Nous voulons avoir une contrainte positive pour la traction, et une contrainte négative pour la compression. En traction, si on
écrit l'équilibre de la partie de droite, N sera négatif, et en le remplaçant dans la formule trouvée précédemment, on
obtiendrait une contrainte négative. Aussi, nous allons changer de signe dans la formule. Nous obtenons donc la formule
définitive :

N
σ = − x
A

5.3 Relations Contraintes-Déformations


y
5.3.1 Essai de traction
Afin d'observer les effets de la traction, nous réalisons
l’essai ci-contre. Nous avons une poutre de longueur initiale Lo etc ...
Lo. On la charge au fur et à mesure avec une charge P (P1,
P2,..., Pi) et on relève à chaque fois le déplacement (x1,
x2,..., xi).
On trace ensuite la courbe P(x). x1
x2
N ΔL
Pi x
On remarque que cette courbe est P(x)
P2
P1=P
une droite.
P1 P2=2P
N = 10 P
x1 x2 xi Δ L x

ñP F20
ATTENTION
20 Les Profilés

les repères ne coïncident pas

DDS normes profilés


eurocode 3 aciers

y z
y
ou y
x
x x
z
z
P107
P108 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Machine de traction hydraulique actionnée par deux vérins. Les informations prises par un capteur de
forces et un capteur de déplacements sont analysées par un ordinateur, qui peut tracer directement la
courbe P(x).
Système
d’acquisitions de
données
traverse
mobile

ε
vérin de mise
en charge

traverse
éprouvette fixe

Commentaire

Les machines à traction sont le plus souvent équipées d'un U lecture de l’allongement
système permettant de relever le déplacement de la pointe fixe
machine ( donc des points U et V). On utilise parfois un
système mécanique se plaçant directement sur l'éprouvette
(schéma ci-contre).
pivot
V
pointe mobile
De nos jours on emploie plutôt des jauges de
déformations que l’on colle sur l’éprouvette (voir P121 ).

F20 Explications des notations utilisées :


dimensions géométriques
20 Les profilés

h : hauteur du profilé b : largeur du profilé h1 : hauteur de l'âme a : épaisseur de l'âme

e : épaisseur de la semelle
r, r1 : rayon des d1 : position en x du A : aire de la section du
(ou aile)
arrondis centre de gravité profilé

caractéristiques
largeur
largeur géométriques ramenées au
y repère de l'axe neutre

âme x
âme barycentre de la
hauteur

section
semelle
aile
P108 Section du
axe neutre(flexion)

profilé
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P109
En fait, notre expérience se réalise en prenant une poutre dont la forme est U V
particulière : c'est une éprouvette de traction. Nous plaçons cette éprouvette sur L0
une machine de traction et nous tirons sur l'éprouvette (exemple page paire). ΔL

Si, avant la traction, nous marquons notre éprouvette par deux points U et V, nous
pourrons observer l'éloignement des deux points lors de la traction, et ceci jusqu'à
la rupture. L

Nous relevons, à tout moment, l'allongement ΔL de la poutre en fonction du


chargement N.
Nous pouvons tracer une courbe N= f(ΔL) Lrupture

þ la zone élastique : qui relie les points O et A, ici l'effort N varie linéairement en fonction de ΔL. Si on diminue la
charge, on revient à l'origine en suivant la droite : il n'y a pas de déformations résiduelles. La limite de cette zone
est Fe.

þ la zone plastique : qui commence à partir du point A, est caractérisée par une portion non linéaire. Si on diminue
la charge (en B par exemple), on revient sur l'axe des abscisses suivant la droite BO’ : on voit apparaître un
allongement résiduel (OO’).

zone élastique zone plastique

Chargement

N début striction
A partir du point C l’allongement
de l’éprouvette continue avec une D
diminution de la charge : c’est la Fm
B Fu
zone de striction. C
A
Fe
rupture
éprouvette d'origine

U V

L0
ΔL =OO’
O’ ΔL
O allongement
Δ Lrupt
éprouvette avec déformation
F16
ure
plastique

F20
caractéristiques géométriques
Ix
ñP
vx : plus grande distance entre : rapport intervenant dans le calcul de
Ix : moment quadratique de vx
l'axe x et l'extérieur des
20 Les Profilés

la section / à x
semelles (en général = h/2) la contrainte et permettant de choisir le
profilé pour le dimensionnement
ix : rayon de giration / à x
moment statique : de l'aire de distance des centres : distance entre le
Ix
ix = la demi section du profilé barycentre de la section et le
A donnée par rapport à l'axe x barycentre de la demi section

tg α : permet de déterminer
y ½ Section du profilé
α angle entre le repère (x,y) centre de flexion pure : point
et le repère principal par lequel doit passer la charge barycentre de la
si l'on veut qu'un U travaille en ½ section
d'inertie (plus grande et
plus petite inertie de la flexion pure (sinon présence de
section) dans le cas de torsion).
x barycentre de la
section
P109
section non symétriques.
P110 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
La courbe représentée page paire n’est qu’une allure, en fonction des matériaux on peut obtenir des
Exemple courbes différentes.

Pour un acier doux


On aperçoit au niveau de la limite élastique un palier, c’est le palier
d’écoulement. acier doux

On distingue deux limites d’élasticité : σ


• ReH appelée également limite conventionnelle.
• ReL limite d’élasticité inférieure. Palier d'écoulement
Le phénomène du palier correspond à une déformation hétérogène de ReH
l’éprouvette, c’est à dire à la naissance d’une petite zone déformée locale
qui traverse la largeur de l’éprouvette puis se propage ensuite à toute
l’éprouvette; pendant le palier, la zone déformée va s’étendre ReL
progressivement à tout le volume de l’éprouvette et la charge
recommencera à croître quand toute l’éprouvette sera déformée de façon ε
homogène.
Pour un acier dur
Il n’y a pas de palier.
Comme on peut le voir sur la courbe type ci-contre, la limite
σ
élastique n’est pas aussi facilement décelable que
précédemment. Re0.002
C’est pourquoi on détermine souvent une limite élastique à
0.2%: on trace une droite parallèle à la droite élastique, en se acier dur
plaçant à une déformation résiduelle de 0.2 %.

σ Matériau fragile
ou matériaux composites ε
ε0.002
Rupture
Certains aciers durs, du type fragile, ont une zone plastique très faible. Dans certains
cas cette zone peut même ne pas apparaître : on a une rupture de l’éprouvette dans la
zone plastique. C’est le cas pour les matériaux composites.
ε

F20
dimensions mm masse A
profils
IPN NF EN 10024 (octobre 1995) h b a e r r1 h1 Kg/m cm
2

80 80 42 3,9 5,9 3,9 2,3 59 5,95 7,58


b 100 100 50 4,5 6,8 4,5 2,7 75 8,32 10,60
20 Les profilés

120 120 58 5,1 7,7 5,1 3,1 92 11,20 14,20


140 140 66 5,7 8,6 5,7 3,4 109 14,40 18,30
160 160 74 6,3 9,5 6,3 3,8 125 17,90 22,80
e

180 180 82 6,9 10,4 6,9 4,1 142 21,90 27,90


200 200 90 7,5 11,3 7,5 4,5 159 26,30 33,50
b/4 220 220 98 8,1 12,2 8,1 4,9 175 31,10 39,60
240 240 106 8,7 13,1 8,7 5,2 192 36,20 46,10
260 260 113 9,4 14,1 9,4 5,6 209 41,90 53,40
x 280 280 119 10,1 15,2 10,1 6,1 225 48,00 61,10
300 300 125 10,8 16,2 10,8 6,5 241 54,20 69,10
h

h1

320 320 131 11,5 17,3 11,5 6,9 258 61,10 77,80
a 340 340 137 12,2 18,3 12,2 7,3 274 68,10 86,80
pente 14% 360 360 143 13,0 19,5 13,0 7,8 290 76,20 97,10
380 380 149 13,7 20,5 13,7 8,2 306 84,00 107,00
400 400 155 14,4 21,6 14,4 8,6 323 92,60 118,00
r1 450 450 170 16,2 24,3 16,2 9,7 363 115,00 147,00
P110 500 500 185 18,0 27,0 18,0 10,8 404 141,00 180,00

y
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P111

5.3.2 Loi de Hooke (1635-1703)


zone plastique
zone élastique
En fait, la courbe précédente n'est pas tellement
contrainte
exploitable. En effet, si l'on refait la même expérience
avec une éprouvette de longueur ou de section différente N
de la précédente, on obtiendra une courbe différente. σ =
Ceci est normal puisque l'allongement dépend de la
A
longueur initiale de la poutre, et que les forces à Rm
développer dépendent de la section. C
Donc, afin d'obtenir une courbe indépendante de la A
section et de la longueur de la poutre, on divise ΔL par Re
la longueur initiale (Lo) entre deux repères de la poutre
et N par la section de la poutre. On appellera le rapport
de N par A : contrainte (ou également charge unitaire).

La courbe garde la même allure que précédemment.


α déformation
O
Rm : est la résistance à la traction, elle correspond à εruptrure
ε =
ΔL
la charge maximale que peut supporter Lo
l’éprouvette.

Re : est la charge unitaire à la limite apparente d’élasticité. On l’appelle également limite d’écoulement ou limite
élaitique. C’est une limite élastique que nous ne devrons jamais dépasser dans le cadre de cet ouvrage.

ε : est la déformation et n’a pas d’unité (appelée également allongement relatif).


Lrupture − Lo
On appelle allongement pour cent (A%) après rupture : A% = 100 × = 100 × εrupture
Lo
La courbe, dans le domaine élastique, est une droite passant par l’origine. C’est donc une fonction affine qui relie σ et ε.
σ
on a tg (α ) = , d’où : σ = tg(α)×ε
ε
F16

IPN NF EN 10024 (octobre 1995)


moment
ñP F20
moment distance module
Ix Ix/vx ix Iy Iy/vy iy d'inertie
profils 4 3 statique centres ηx 4 3 raideur
cm cm cm 3 cm cm cm torsion
cm cm cm
20 Les Profilés

4
cm
80 77,8 19,5 3,20 11,4 6,84 3,28 6,29 3,00 0,91 0,89 0,31
100 171 34,2 4,01 19,9 8,57 4,11 12,20 4,88 1,07 1,64 0,34
120 328 54,7 4,81 31,8 10,30 4,91 21,50 7,41 1,23 2,78 0,37
140 573 81,9 5,61 47,7 12,00 5,70 35,20 10,70 1,40 4,40 0,40
160 935 117,0 6,40 68 13,70 6,54 54,70 14,80 1,55 6,70 0,44
180 1450 161,0 7,20 93,4 15,50 7,35 81,30 19,80 1,71 9,80 0,47
200 2140 214,0 8,00 125,0 17,20 8,14 117,00 26,00 1,87 13,90 0,51
220 3060 278,0 8,80 162,0 18,90 8,94 162,00 33,10 2,02 19,20 0,54
240 4250 354,0 9,59 206,0 20,60 9,78 221,00 41,70 2,20 25,70 0,58
260 5740 442,0 10,40 257,0 22,30 10,50 288,00 51,00 2,32 34,40 0,61
280 7590 542,0 11,10 316,0 24,00 11,30 364,00 61,20 2,45 45,50 0,65
300 9800 653,0 11,90 381,0 25,70 12,00 451,00 72,20 2,56 58,30 0,67
320 12510 782,0 12,70 457,0 27,40 12,80 555,00 84,70 2,67 74,60 0,71
340 15700 923,0 13,50 540,0 29,10 13,60 674,00 98,40 2,80 92,90 0,74
360
380
19610
24010
1090,0
1260,0
14,20
15,00
638,0
741,0
30,70
32,40
14,30 818,00
15,00 975,00
114,00
131,00
2,90
3,02
118,00
143,00
0,77
0,80 P111
400 29210 1460,0 15,70 857,0 34,10 15,80 1160,00 149,00 3,13 175,00 0,83
450 45850 2040,0 17,70 1200,0 38,30 17,70 1730,00 203,00 3,43 274,00 0,92
500 68740 2750,0 19,60 1620,0 42,40 19,50 2480,00 268,00 3,72 412,00 1,00
P112 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Courbes de traction pour différents aciers.
On remarquera que, quand la résistance augmente, le module de Young augmente également, par contre
le domaine plastique est moins étendu.

C 55 A%=15
F 6740
daN
6020 C 48 A%=19

5480 C 38 A%=23
5260
4890
4680 C 18 A%=26
4150
3900 3400
C 10 A%=40

2500
Palier de ductilité

modification des modules de Young


Document
JJ.Henry
A% IUT Metz

Commentaire

La notation Rp n’est pas universelle. En effet, dans certains ouvrages, on donne Rp0.002=Re0.002 ce qui ne correspond pas à
notre Rp. De plus, le coefficient de sécurité est parfois donné par rapport à la limite à la rupture Rm, ce qui donne également un
Rp différent.

F20 IPE NF EN 10034 (décembre 1993) dimensions mm A


masse
Prof
b h b a e r h1 kg/m
cm²
20 Les profilés

80 80 46 3,8 5,2 5 60 6,0 7,64


100 100 55 4,1 5,7 7 75 8,1 10,30
e

120 120 64 4,4 6,3 7 93 10,4 13,20


140 140 73 4,7 6,9 7 112 12,9 16,40
160 160 82 5,0 7,4 9 127 15,8 20,10
180 180 91 5,3 8,0 9 146 18,8 23,90
200 200 100 5,6 8,5 12 159 22,4 28,50
x 220 220 110 5,9 9,2 12 178 26,2 33,40
240 240 120 6,2 9,8 15 190 30,7 39,10
h

h1

270 270 135 6,6 10,2 15 220 36,1 45,90


a 300 300 150 7,1 10,7 15 249 42,2 53,80
330 330 160 7,5 11,5 18 271 49,1 62,60
360 360 170 8,0 12,7 18 299 57,1 72,70
400 400 180 8,6 13,5 21 331 66,3 84,50
450 450 190 9,4 14,6 21 379 77,6 98,80
P112 500
550
500
550
200
210
10,2
11,1
16,0
17,2
21
24
426
468
90,7
106,0
116,00
134,00
y 600 600 220 12,0 19,0 24 514 122,0 156,00
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P113
tgα est une constante du matériau à une température donnée. C’est le module d’élasticité longitudinale, appelé module de
Young et noté E.

On obtient : Loi de Hooke


sans unité
Exemple de module de Young à 20°C:
ð acier : E = 190000 à 210000MPa
σx = E εx ð
ð
cuivre : E = 120000MPa
Aluminium : E =75000 MPa

N/m² N/m²

5.4 Critère de résistance

Afin de prendre en compte les différentes


σ
imperfections du matériau que nous utilisons
pour une structure, nous prenons un coefficient
de sécurité.
Re zone interdite
Nous divisons la limite élastique (Re ou Re0.002 )
par le coefficient de sécurité γM. Nous obtenons Re
alors une nouvelle limite : Rp Résistance RP =
pratique. On s’interdit alors toutes les contraintes γM zone de travail
supérieures à Rp.

ε
Il convient de vérifier que la contrainte ε0.002
maximum atteinte dans la structure à
dimensionner ne dépasse par Rp.

F8 F16

IPE NF EN 10034 (décembre 1993)


ñP F20
moment module
moment Distan.
Ix Ix/vx ix Iy Iy/vy iy d'iner. de de
Prof. 4 3 statique centres ηx 4 3 torsion raideur
cm cm cm cm cm cm
20 Les Profilés

3
cm cm cm
4
cm
80 80,1 20,0 3,24 11,6 6,9 3,33 8,49 3,69 1,05 0,70 0,299
100 171 34,2 4,07 19,7 8,7 4,22 15,90 5,79 1,24 1,10 0,313
120 318 53,0 4,90 30,4 10,5 5,10 27,70 8,65 1,45 1,71 0,336
140 541 77,3 5,74 44,2 12,2 5,99 44,90 12,30 1,65 2,54 0,359
160 869 109,0 6,58 61,9 14 6,90 68,30 16,70 1,84 3,53 0,379
180 1317 146,0 7,42 83,2 15,9 7,76 101,00 22,20 2,05 4,90 0,404
200 1943 194,0 8,26 110,0 17,6 8,66 142,00 28,50 2,24 6,46 0,425
220 2772 252,0 9,11 143,0 19,4 9,92 205,00 37,30 2,48 8,86 0,460
240 3892 324,0 9,97 183,0 21,2 10,55 284,00 47,30 2,69 11,60 0,490
270 5790 429,0 11,20 239,0 24,2 11,88 420,00 62,20 3,02 14,93 0,510
300 8356 557,0 12,50 314,0 26,6 13,20 604,00 80,50 3,35 19,47 0,535
330 11770 713,0 13,70 402,0 29,3 14,52 788,00 98,50 3,55 25,70 0,558
360 16270 904,0 15,00 510,0 31,9 15,83 1043,00 123,00 3,79 36,20 0,600

P113
400 23130 1160,0 16,50 654,0 35,4 17,50 1318,00 146,00 3,95 46,80 0,607
450 33740 1500,0 18,50 849,0 39,7 19,33 1676,00 176,00 4,12 63,80 0,616
500 48200 1930,0 20,40 1100,0 43,9 21,28 2142,00 214,00 4,31 89,00 0,640
550 67120 2440,0 22,30 1390,0 48,2 23,02 2668,00 254,00 4,45 118,40 0,657
600 92080 3070,0 24,30 1760,0 52,4 25,16 3387,00 308,00 4,66 166,20 0,697
P114 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
y
Exemple 14,14kN D
diagramme du
Sur la structure ci-contre on cherche à D z
corps libéré de la

h
dimensionner la barre DB. barre DB

z y
Cette barre est en acier S235. 10
On prendra un coefficient de sécurité
x
γM=5. Cotes en mm

La largeur de cette barre est de 10 mm, on


cherche à déterminer la hauteur h à lui A
donner pour qu’elle résiste.
B

Après un calcul (chapitre 4) on isole la B C


barre DB . On voit qu’elle subit un effort
de traction de 14,14kN. Cet effort est 14,14kN
constant sur toute la longueur de la barre.

Calcul de Rp 5 kN

Un acier S235 a une limite élastique Re= 235 MPa (F18 P70 )

On obtient : Rp = 235 = 47 MPa Ben voilà !!!, j’ai


5
dimensionné ma
La section est A = 10×h première structure.

On applique le critère de résistance : 14140 ≤ 47 on en déduit h = 14140 = 30,1mm


10×h 10×47

En arrondissant à la cote entière directement supérieure : h=31mm

ATTENTION cette dimension ne prend pas en compte les majorations de contraintes pouvant exister
au niveau des liaisons (F22).
sourire radieux (sans unité !)

F20 UPN NF 45-210 (Novembre 1983)


( extrait : de 80 à 300, peuvent aller jusqu'à 400)

Dimensions mm Centre de
Masse A
20 Les profilés

profils gravité
b h b a e r r1 h1 kg/m cm2
d1 cm
80 80 45 6,0 8,0 8,0 4,0 47 8,64 11,0 1,45
100 100 50 6,0 8,5 8,5 4,5 64 10,60 13,5 1,55
120 120 55 7,0 9,0 9,0 4,5 82 13,40 17,0 1,60
140 140 60 7,0 10,0 10,0 5,0 98 16,00 20,4 1,75
δ 160 160 65 7,5 10,5 10,5 5,5 115 18,80 24,0 1,84
x 180 180 70 8,0 11,0 11,0 5,5 133 22,0 28,0 1,92
h

h1

200 200 75 8,5 11,5 11,5 6,0 151 25,30 32,2 2,01
a 220 220 80 9,0 12,5 12,5 6,5 167 29,40 37,4 2,14
240 240 85 9,5 13,0 13,0 6,5 184 33,20 42,3 2,23
260 260 90 10,0 14,0 14,0 7,0 200 37,90 48,3 2,36

P114
280 280 95 10,0 15,0 15,0 7,5 215 41,80 53,3 2,53
e

300 300 100 10,0 16,0 16,0 8,0 232 46,20 58,8 2,70
b/2
d1 y
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P115
Cela se traduit par ce que l’on appelle le critère de résistance :
effort normal N Re
Critère de résistance RP =
γm
A : aire de la section dépend du
perpendiculaire à ou cahier des
l'effort normal. N Rm charges
σ max = ≤ Rp RP =
A γm
γm = coefficient de sécurité
du matériau

5.5 Calcul de l'allongement et de la contraction


transversale
5.5.1 Effort normal constant

Supposons dans un premier temps que l'effort normal est constant.

3D Poutre non déformée Considérons une poutre de longueur initiale Lo. On soumet cette
(avant chargement). poutre à un chargement N, elle s'allonge alors d'une quantité ΔL.
F Poutre non déformée
(avant chargement).
ΔL ΔL

F F
F

Poutre déformée
Poutre déformée ATTENTION Lo (après chargement).
(après chargement). Déformée A
fortement exagérée

UPN NF 45-210 (Novembre 1983) ñP F20


Caractéristiques de calcul Moment Distance Centre
d’inertie flexion pure
20 Les Profilés

profils Ix Ix/vx ix Iy Iy/vy iy de δ


cm4 cm3 cm cm4 cm3 cm torsion cm
cm4
80 106 26,5 3,10 19,4 6,36 1,33 2,20 6,65
100 206 41,2 3,91 29,3 8,49 1,47 2,91 8,42
120 364 60,7 4,62 43,2 11,10 1,59 4,22 10,0
140 605 86,4 5,45 62,7 14,80 1,75 5,91 11,8
160 925 116,0 6,21 85,3 18,30 1,89 7,67 13,3
180 1350 150,0 6,95 114,0 22,40 2,02 9,80 15,1
200 1910 191,0 7,70 148,0 27,00 2,14 12,35 16,8
220 2690 245,0 8,48 197,0 33,60 2,30 16,67 18,5

P115
240 3600 300,0 9,22 248,0 39,60 2,42 20,42 20,1
260 4820 371,0 9,99 317,0 47,70 2,56 26,62 21,8
280 6280 448,0 10,90 399,0 57,20 2,74 32,68 23,6
300 8030 535,0 11,70 495,0 67,80 2,90 39,86 25,4
P116 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple y

Considérant la poutre ci-contre déterminez son allongement ainsi que sa nouvelle


section.
E = 210 GPa
ν = 0,3
Remarque : les cotes sont données avant chargement. z
Dans ce repère, en faisant le diagramme du corps libéré, on trouve N = -2000daN
On remplace N dans la formule de l’allongement en faisant attention aux unités : 2000 daN

A = 3×40 = 120 mm² (section avant déformation) x


E = 210 000MPa (N/mm²)
L = 200 mm
ΔL = − −20000×200 = 0,16 mm cet allongement est très faible par rapport à la longueur initiale de la poutre (200mm)
210000×120
Pour calculer la nouvelle section on doit déterminer les nouvelles dimensions de la poutre suivant y et z.
Pour cela il faut exprimer les déformations.

ε x = ΔLx = 0,16 = 8×10-4 = 800 µm/m déformation positive car la poutre travaille en traction.
Lx 200

On en déduit εy et εz grace au coefficient de poisson : εy = εz = -0,3×8×10-4 = -2,4×10-4

On peut en déduire les dimensions Lz et Ly de la poutre après déformation.


Loy = 40 mm et Loz = 3 mm
Ly − Lo y
ε y = ΔLy = = -2,4×10-4 d’où Ly = 39,990 mm
Lo y Lo y
Lz − Loz
ε z = ΔLz = = -2,4×10-4 d’où Lz = 2,999 mm contrainte
courbe réelle avec A section
Loz Loz réelle

La nouvelle section est donc A’ = 39,990× 2,999 = 119,94 mm² σ= N


A
REMARQUE :on voit que la variation de section est très faible, c’est pourquoi
on a calculé l’allongement suivant x, en prenant l’aire avant déformation (on courbe classique avec A
raisonne sur la structure non déformée). Si cette façon de procéder est tout à fait section constante
acceptable dans le domaine élastique, elle ne l’est pas dans le domaine striction = grande modification
plastique, et encore moins au moment de la striction : grande modification de la de la section
section qui ne peut plus être négligée. Sur les courbes de traction, que nous
avons abordées précédemment, il faudrait recalculer la contrainte en prenant en ε = ΔL
compte cette modification de section. Lo déformation

F20 UAP NF. A 45-255 (Novembre 1983)


b
20 Les profilés

Dimensions mm Centre
Masse A
e

Prof gravité d1
h b a e r h1 kg/m cm2
cm
vx

80 80 45 5,0 8,00 8,00 48 8,38 10,67 1,61


δ 100 100 50 5,5 8,50 8,50 66 10,50 13,38 1,70
x
130 130 55 6,0 9,50 9,50 92 13,74 17,50 1,78
h1
h

150 150 65 7,0 10,25 10,25 109 17,93 22,84 2,05


y 175 175 70 7,5 10,75 10,75 132 21,24 27,06 2,12
a 200 200 75 8,0 11,50 11,50 154 25,10 31,98 2,22
220 220 80 8,0 12,50 12,50 170 28,47 36,27 2,40
250 250 85 9,0 13,50 13,50 196 34,38 43,80 2,45
300 300 100 9,5 16,00 16,00 236 45,97 58,56 2,96
P116 d1 d2=vy
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P117
D'après la loi de Hooke, nous savons que σ = Eε .
x x N m
on peut remplacer σ x et εx par leurs valeurs (voir définitions).
− N =E ΔL on en déduit l’expression de ΔL :
m ΔL = − NL
A Lo
EA
L
Le terme représente la souplesse de la poutre en traction Pa (N/m²)
EA m²

EA
à l'inverse représente la raideur de la poutre en traction
L
ΔLx ⇒ εx
y
Nous avons observé un allongement de la poutre, mais
comme le volume tend à se conserver, il y a dans le
même temps une diminution de section suivant les deux F F x
autres axes.
La relation qui lie la déformation suivant x avec les
déformations suivant z et y est la suivante :

εy = εz = - ν εx Lo ΔLy ⇒ εy

signe moins, car si on a un étirement


?
suivant x on a un rétrécissement suivant coefficient de Poisson
les deux autres directions (et
inversement)

ε y
ν est appelé coefficient de Poisson. C'est une constante du matériau (à élastique plastique
température donnée et dans le domaine élastique).
Exemple : pour l'acier ν ≈0.3
Remarque : si la variation de volume avait été complète, ν serait égal à
0,5 (cas du domaine plastique).
On peut représenter graphiquement les variations de εy (transversale) en ν 0.5
ε
fonction de celles de x (longitudinale). εx

UAP NF. A 45-255 (Novembre 1983) ñP F20


Caractéristiques de calcul Moment
20 Les Profilés

Distance
d’inertie de Centre
Prof.
Ix Ix/vx ix Iy Iy/vy iy torsion flexion pure
cm4 cm3 cm cm4 cm3 cm cm4 δ
cm
80 107 26,8 3,16 21,33 7,38 1,41 1,98 1.56
100 209 41,9 3,97 32,83 9,95 1,57 2,76 1.68
130 459 70,7 5,13 51,34 13,78 1,71 4,34 1.79
150 797 106,1 5,90 93,25 20,97 2,02 6,76 2.09
175 1272 145,1 6,86 126,36 25,92 2,16 8,75 2.20
200 1946 194,5 7,80 169,69 32,13 2,30 11,69 2.31
220 2710 247,0 8,64 222,31 39,68 2,48 15,12 2.54
250
300
4136
8170
331,0
544,6
9,72
11,81
296,70
562,07
49,1
79,88
2,61
3,10
21,30
38,46
2.58
3.20 P117
P118 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple
z
Les cas les plus fréquents, où l’effort normal N n’est pas constant, sont ceux où l’on prend en compte y
le poids propre.

Soit une poutre carrée de 10 mm de coté et de longueur 20 m. Elle est en acier : densité 7,8 et E= 200
GPa
Calculons l’allongement de cette poutre suspendue verticalement et soumise uniquement à son poids
propre.
L’effort normal sur une section de coupe en x est le poids de toute la poutre qui se trouve en dessous
N(x) = - a²×(L-x)×7800×10 N(x) en Newtons avec L, a et x en mètres

x
L
Volume Masse volumique g
en m3 en kg/m3 en m/s²
On voit que l’effort normal n’est pas constant, il varie linéairement en fonction de x.
Pour calculer l’allongement on applique le calcul intégral.

L
L
− a 2 (L − x ) 78000 ⎡ x2 ⎤ 78000 L
2

ΔL = 78000∫ − dx = ⎢ Lx − ⎥ = ×
0 Ea 2 E ⎣⎢ 2 ⎦⎥ E 2
0

L-x
En faisant l’application numérique on trouve ΔL = 7,8 10-5 m (allongement très faible).

a
Exemples
x
Cas de variations de A et (ou) de N.

élément de poutre conique Tour de refroidissement


N et A varient

F20
HEA NF. EN 10034 (décembre 1993) dimensions mm
masse
section
( extrait : de 100 à 500, peuvent aller jusqu'à 1100) profils âme A
h b a e r kg 2
20 Les profilés

h1 cm
b
100 96 100 5,0 8,0 12 56 16,7 21,2
120 114 120 5,0 8,0 12 74 19,9 25,3
140 133 140 5,5 8,5 12 92 24,7 31,4
e 160 152 160 6,0 9,0 15 104 30,4 38,8
r 180 171 180 6,0 9,5 15 122 35,5 45,3
200 190 200 6,5 10,0 18 134 42,3 53,8
220 210 220 7,0 11,0 18 152 50,5 64,3
x
h1

240 230 240 7,5 12,0 21 164 60,3 76,8


260 250 260 7,5 12,5 24 177 68,2 86,8
h

280 270 280 8,0 13,0 24 196 76,4 97,3


a 300 290 300 8,5 14,0 27 208 88,3 112,5
vx

320 310 300 9,0 15,5 27 225 97,6 124,4


340 330 300 9,5 16,5 27 243 105,0 133,5
360 350 300 10,0 17,5 27 261 112,0 142,8
P118 400
450
390
440
300
300
11,0
11,5
19,0
21,0
27
27
298
344
125,0
140,0
159,0
178,0
vy y 500 490 300 12,0 23,0 27 390 155,0 197,5
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P119
N(x) N(x)
5.5.2 Effort normal non constant

La section Ao reste constante. L'effort normal


dépend lui de x : N=f(x). dx
y
Prenons, sur la poutre, un élément de longueur Δ(dx)
infiniment petit dx. x
Sur une distance très faible, on peut supposer que
N reste constant. On peut alors appliquer la
formule de l’allongement vue précédemment; où
L est remplacé par dx (longueur de l’élément x dx
considéré).

− N (x )dx
L'allongement de cet élément dx est : Δ (dx ) =
EAo

Pour avoir l'allongement total de la pièce, il suffit d'intégrer la fonction sur la longueur de la pièce, soit :

L
− N (x )
ΔL = ∫ Δ(dx ) = ∫ dx
0
EAo

5.5.3 Cas général : N et A varient

Si N et A varient, et en tenant le même type de raisonnement que précédemment nous obtenons:

L
− N (x )
ΔL = ∫ Δ(dx ) = ∫ dx
0
(
EA x )

HEA NF. EN 10034 (décembre 1993) ñP F20


Moment module
moment
Ix Ix/vx ix centre Iy Iy/vy iy Inertie de
20 Les Profilés

profils 4 3 statique nx 4 3
cm cm cm 3 cm cm cm cm torsion raideur
cm 4
cm cm
100 349 73 4,06 41,5 8,4 4,37 134 27 2,51 4,69 0,83
120 606 106 4,89 59,7 10,1 5,35 231 38 3,02 5,63 0,84
140 1033 155 5,73 86,7 11,9 6,27 389 56 3,52 7,97 0,89
160 1673 220 6,57 123,0 13,6 7,24 616 77 3,98 10,90 0,95
180 2510 294 7,45 162,0 15,5 8,28 925 103 4,52 14,20 1,00
200 3692 389 8,28 215,0 17,2 9,20 1336 134 4,98 18,60 1,05
220 5410 515 9,17 284,0 19,0 10,20 1955 178 5,51 27,10 1,15
240 7763 675 10,10 372,0 20,9 11,19 2769 231 6,00 38,20 1,25
260 10460 836 11,00 460,0 22,7 12,26 3668 282 6,50 46,30 1,30
280 13670 1010 11,90 556,0 24,6 13,22 4763 340 7,00 56,50 1,35
300 18260 1260 12,70 692,0 26,4 14,27 6310 421 7,49 75,30 1,45
320 22930 1480 13,60 814,0 28,2 15,16 6985 466 7,49 102,00 1,50
340
360
27700
33090
1680
1890
14,40
15,20
925,0
1040,0
29,9
31,7
16,00
16,87
7436
7887
496
526
7,46
7,43
123,00
147,00
1,50
1,50 P119
400 45070 2310 16,80 1280,0 35,2 18,48 8564 571 7,34 191,00 1,46
450 63720 2900 18,90 1610,0 39,6 20,71 9465 631 7,29 257,00 1,43
500 86980 3550 21,00 1970,0 44,1 22,90 10370 691 7,24 336,00 1,41
P120 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemples dynamomètre électronique

Leurs utilisations sont très vastes, on peut citer en exemples :

Jauges utilisées pour les capteurs de pression


de pression

balance électronique

affichage

poutre qui se déforme


calculateur en flexion + torsion

jauges

ROSETTE : ensemble de trois jauges


qui mesure simultanément les
déformations dans trois directions.

F20 HEB NF. EN 10034 (décembre 1993) Dimensions Masse A


(de 100 à 500, peuvent aller jusqu'à 1100) prof
kg/m cm2
20 Les profilés.

b h b a e r h1
100 100 100 6,0 10,0 12 56 20,4 26,0
120 120 120 6,5 11,0 12 74 26,7 34,0
140 140 140 7,0 12,0 12 92 33,7 43,0
e 160 160 160 8,0 13,0 15 104 42,6 54,3
r 180 180 180 8,5 14,0 15 122 51,2 65,3
200 200 200 9,0 15,0 18 134 61,3 78,1
x 220 220 220 9,5 16,0 18 152 71,5 91,0
h1

240 240 240 10,0 17,0 21 164 83,2 106,0


h

260 260 260 10,0 17,5 24 177 93,0 118,4


280 280 280 10,5 18,0 24 196 103,0 131,4
a 300 300 300 11,0 19,0 27 208 117,0 149,1
vx

320 320 300 11,5 20,5 27 225 126,7 161,3


340 340 300 12,0 21,5 27 243 135,0 170,9
360 360 300 12,5 22,5 27 261 141,8 180,6

P120 vy
400
450
400
450
300
300
13,5
14,0
24,0
26,0
27
27
298
344
155,3
171,1
197,8
218,0
y 500 500 300 14,5 28,0 27 390 187,3 238,6
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P121
Ici il y a plus de

5.6 Mesures des déformations


matière : la jauge
est insensible au
cisaillement et aux
déformations

les jauges de déformation. transversales.

Nous avons un moyen d’obtenir expérimentalement les déformations d’une structure.


On utilise des jauges de déformation.
fils qui mesurent la
Elle sont constituées d’un fil conducteur (ressemblant à un petit circuit imprimé). déformation

Le principe de la mesure est basé sur une modification de résistance due à une
déformation de la jauge.

On colle la jauge sur la structure. Lorsque la structure se déforme la jauge se déforme Patte de soudage pour
également. Dans le cas d’une traction la jauge s’allonge. Sa section diminue, ce qui la connexion au pont
d’extensomètrie.
fait augmenter sa résistance. Grâce à un appareil de mesure, appelé pont
d’extensométrie, basé sur le principe du pont de Wheatstone, on relève cette variation Axe de mesure
de résistance. de la jauge

La variation de résistance est proportionnelle à la déformation.


Grâce à un facteur de proportionnalité, appelé facteur de jauge (donné par le fabricant de la jauge), on peut facilement obtenir
la déformation.

Les jauges sont conçues pour être sensibles uniquement à de la traction (ou de la compression).
Elles sont souvent injustement appelées jauges de contraintes ; ce terme est impropre, car elles ne mesurent qu’une
déformation, la contrainte étant ensuite calculée grâce à la loi de Hooke.
Il existe une grande variété de jauges propres à diverses utilisations : en fonction des matériaux des structures, grandes
déformations, températures élevées, etc.

Pont d’extensométrie

R2 R3

alimentation
R1 R4

R 2× R 4 = R 3× R 1
R4 = la jauge
mesure

HEB NF. EN 10034 (décembre 1993)


ñP F20
Caractéristiques géométriques Moment module
d’inertie de
profils Ix Ix/vx ix Iy Iy/vy iy
20 Les Profilés

de torsion raideur
cm4 cm3 cm cm4 cm3 cm
cm4 cm
100 450 90 4,16 167 33 2,53 9,05 1,00
120 864 144 5,04 318 53 3,06 14,40 1,10
140 1509 216 5,93 550 79 3,58 21,80 1,20
160 2492 311 6,78 889 111 4,05 32,20 1,30
180 3831 426 7,66 1363 151 4,57 45,10 1,40
200 5696 570 8,54 2003 200 5,07 61,40 1,50
220 8091 736 9,43 2843 258 5,59 81,80 1,60
240 11260 938 10,31 3923 327 6,08 107,00 1,70
260 14920 1150 11,22 5135 395 6,58 125,00 1,75
280 19270 1380 12,11 6595 471 7,08 148,00 1,80
300 25170 1680 12,99 8563 571 7,58 186,00 1,90
320 30820 1930 13,82 9239 616 7,57 233,00 1,92

P121
340 36660 2160 14,65 9690 646 7,53 270,00 1,90
360 43190 2400 15,46 10140 676 7,49 310,00 1,87
400 57680 2880 17,08 10820 721 7,40 382,00 1,80
450 79890 3550 19,14 11720 781 7,33 485,00 1,73
500 107180 4290 21,19 12620 842 7,27 605,00 1,68
P122 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemples

Un élément de matière d’un récipient sous pression subit de la traction suivant deux axes.

Prenons le cas d’un récipient contenant une boisson gazeuse.

Faisons tout d’abord une coupe longitudinale du récipient. La pression agit sur le fond (") et sur le
couvercle, mais également sur les parois (").

pression sur les parois

pression sur le fond

Si l’on prélève un élément de matière on voit qu’il subit des contraintes de traction dues à la pression sur les fonds (") et
d'autres dues à la pression sur les parois (").

contraintes de traction
dues à la pression sur
les parois

contraintes de traction
dues à la pression sur
le fond

F20 Cornières PROFILS


DIM.
mm
DISTANCE DU CENTRE DE GRAVITE
à ailes inégales Masse A
2
a×b×e Kg / m cm d1 d2 z1 v2 tan
NF EN 10056-2 (février 1994)
20 Les profilés.

r r1
cm cm cm cm α
r1 L 30 x 20 x 3 4 2,0 1,12 1,43 0,99 0,50 2,05 1,04 0,428
L 35 x 20 x 3,5 4 2,0 1,43 1,82 1,23 0,46 2,16 1,31 0,255
y L 40 x 25 x 4 4 2,0 1,93 2,46 1,36 0,62 2,69 1,35 0,381
L 45 x 30 x 4 4 2,0 2,24 2,86 1,48 0,74 3,06 1,58 0,434
L 45 x 30 x 5 4 2,0 2,76 3,52 1,52 0,78 3,04 1,57 0,429
e L 50 x 30 x 5 5 2,5 2,96 3,78 1,73 0,74 3,33 1,65 0,352
L 60 x 40 x 5 6 3,0 3,76 4,79 1,96 0,97 4,10 2,10 0,434
a

L 60 x 40 x 6 6 3,0 4,46 5,68 2,00 1,01 4,08 2,10 0,431


α L 70 x 50 x 6 6 3,0 5,40 6,88 2,24 1,25 4,82 2,52 0,497
x
L 70 x 50 x 7 6 3,0 6,24 7,95 2,28 1,29 4,80 2,52 0,495
r1 L 80 x 60 x 7 8 4,0 7,36 9,38 2,51 1,52 5,55 2,92 0,546
d1

L 80 x 60 x 8 8 4,0 8,34 10,60 2,55 1,56 5,53 2,92 0,544


d2 L 90 x 70 x 8 8 4,0 9,60 12,73 2,80 1,81 6,26 3,30 0,592
r
L 120 x 80 x 10 11 5,5 15,00 19,13 3,92 1,95 8,19 4,21 0,435
P122
b
L 150 x 90 x 10 12 6,0 18,20 23,20 5,00 2,04 10,10 5,03 0,361
L 150 x 90 x 11 12 6,0 19,90 25,30 5,03 2,07 10,10 5,02 0,359
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P123
y

5.7 Tension dans deux directions


Il y a des cas de figure (voir exemple page paire) où la traction se passe suivant
deux axes en même temps.
Nx
les contraintes sont :
x
Ny
σ x = Nx et σ y = Ny où Ax, Ay représentent les sections perpendiculaires aux
Ax Ay
axes x, y.

Nous allons exprimer le lien entre les déformations et les contraintes : loi de Hooke en bidimensionnel.

Tout d’abord, observons les conséquences de ce chargement.

Si l’on ne met que le chargement suivant x, l’élément subit un allongement Δx1 suivant l’axe du chargement.
On charge à présent suivant y. L’élément s’allonge dans la direction de Ny, mais subit dans le même temps un
raccourcissement suivant x Δx2; ceci en rapport avec le coefficient de poisson du matériau.

On voit donc que l’allongement total de l’élément suivant x (et également suivant y) est la combinaison de Δx1 et Δx2.
Suivant x, l’allongement total, et par conséquence la déformation εx, dépendent de Nx et de Ny. La déformation εx est donc
liée à σx et σy.

ceci est la déformation L’élément de matière s’est raccourci


L’élément de matière s’est de Δx2.
totale de l’élément
allongé de Δx1.

y y
Δx1
Δx2

Nx Nx
x x
Chargeons d’abord avec Maintenant chargeons
Nx : suivant Ny : F16

Caractéristiques
de calcul
ñP F20
PROFILS Axe xx Axe yy Axe zz Axe vv
20 Les Profilés

Ix Ix/dx ix Iy Iy/dy iy Iz iz Iv iv
cm4 cm3 cm cm4 cm3 cm cm4 cm cm4 cm
L 30 x 20 x 3 1,25 0,62 0,93 0,44 0,29 0,55 1,43 1,00 0,25 0,42
L 35 x 20 x 3,5 2,15 0,94 1,09 0,56 0,36 0,56 2,28 1,12 0,32 0,42
L 40 x 25 x 4 3,89 1,47 1,26 1,16 0,62 0,69 4,35 1,33 0,70 0,53
L 45 x 30 x 4 5,77 1,91 1,42 2,05 0,91 0,85 6,63 1,52 1,18 0,64
L 45 x 30 x 5 6,98 2,35 1,41 2,47 1,11 0,84 8,00 1,51 1,42 0,64
L 50 x 30 x 5 9,36 2,86 1,57 2,51 1,11 0,82 10,30 1,65 1,53 0,64
L 60 x 40 x 5 17,20 4,25 1,89 6,11 2,02 1,13 19,80 2,03 3,49 0,85
L 60 x 40 x 6 20,10 5,03 1,88 7,12 2,38 1,12 23,10 2,02 4,12 0,85
L 70 x 50 x 6 33,50 7,04 2,21 14,30 3,81 1,44 39,90 2,41 7,85 1,07
L 70 x 50 x 7 38,30 8,12 2,20 16,20 4,38 1,43 45,50 2,39 8,96 1,06
L 80 x 60 x 7 59,00 10,70 2,51 28,40 6,34 1,74 72,00 2,77 15,12 1,27
L 80 x 60 x 8 66,30 12,20 2,50 31,80 7,16 1,73 80,80 2,76 17,06 1,27
L 90 x 70 x 8 97,30 15,70 2,82 51,40 9,90 2,05 122,00 3,16 26,71 1,48
L 120 x 80 x 10
L 150 x 90 x 10
276,00
533,00
34,10
53,30
3,80
4,80
98,10
146,00
16,20
21,00
2,26
2,51
317,00
591,00
4,07
5,05
56,11
87,15
1,71
1,94
P123
L 150 x 90 x 11 580,00 58,10 4,79 158,00 22,80 2,50 642,00 5,04 95,02 1,94
P124 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
Ny
Ce que nous venons de faire en bidimensionnel peut naturellement être fait en tridimensionnel.
Δy3
Les cas de chargements sont les suivants : Δx3
Δz3

Δy2
Δy1
Δx1 Δz2

Ny
Nx Nz Δx2

Δz1

En faisant la somme des déformations axe par axe, on obtient des formules similaires à celles trouvées précédemment :

Loi de HOOKE généralisée

déformations en fonction des contraintes


contraintes en fonction des déformations

1 E
εx =
E
[
σx −ν σy +σz ( )] G=
2 (1 + ν )
σx = λε + 2G εx
1 ε = ε x +ε y + ε z
[
ε y = σ y − ν (σ z + σ x )
E
] σy = λε + 2G εy
σz = λε + 2G εz υE
λ=
1 (1 + υ )(1 − 2υ )
[
εz = σ z −ν σ x + σ y
E
( )]

Profils r Masse A
F20 Cornières a × a × e mm mm Kg/m cm2
20 × 20 × 3 4 0,88 1,13
à ailes égales
4 1,12 1,43
20 Les profilés.

NF EN 10056-2 (février 1994) 25 × 25 ×3


(extrait de 20 à 90, peuvent aller jusqu'à 200) 30 × 30 ×3 5 1,36 1,74
30 × 30 × 4 5 1,78 2,27
35 × 35 × 3,5 4 1,85 2,35
35 × 35 × 4 5 2,09 2,67
y r/2 40 × 40 × 4 6 2,42 3,08
40 × 40 × 5 6 2,97 3,79
e 45 × 45 × 4,5 7 3,04 3,90
45 ×45 × 5 7 3,38 4,30
dx

7 3,77 4,80
a

r 50 × 50 ×5
45° x 50 × 50 × 6 7 4,47 5,69
r/2
50 ×50 × 7 7 5,15 6,56
d

60 × 60 × 6 8 5,42 6,91
d dy 60 × 60 × 8 8 7,09 9,03
a
P124 70 × 70 × 7
80 ×80 × 8
9
10
7,38
9,63
9,40
12,27
90 × 90 ×9 11 12,18 15,52
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P125
Afin de mettre en place les relations mises en évidence L’élément de matière s’est allongé de
précédemment nous allons regarder ce qui se passe suivant x Δx1 .
en prenant chaque chargement séparément.
y
Chargement Nx : Δx1 ⇒ ε x1

Sous l’effet du chargement Nx suivant x (donc contrainte σx) l’élément


subit une déformation εx1 suivant la direction du chargement.
Le lien entre cette contrainte et cette déformation est la loi de Hooke. Nx
x
chargement avec Nx :
σx
Soit ε x1 =
E Ny
Chargement Ny : y
Δ y2 ⇒ ε y2
Sous l’effet du chargement Ny suivant y (donc contrainte σy) l’élément subit
une déformation εy2 suivant la direction du chargement.
Le lien entre cette contrainte et cette déformation est la loi de Hooke. Δx2 ⇒ ε x2
σy
Soit ε y2 = x
E
Mais dans le même temps il y a une déformation εx2 transversale. Chargement suivant Ny :
Ces deux déformations sont liées par le coefficient de poisson.

σy
Soit εx2 = -ν×εy2 et en remplaçant εy2 par l’expression trouvée ci-dessus on obtient : ε x2 = − υ
E
BILAN : la déformation totale suivant x est la somme des déformations dues à chaque chargement pris séparément (principe
de superposition) : ε x = ε x1 + ε x2 . On peut en faire de même suivant y.
Loi de HOOKE en bidimentionnel
On obtient :
résolution de système
⎧ 1 ⎧ E
⎪ε x = E (σ x − υσ y ) ⎪σ x = 1 − υ 2 (ε x + υε y )
⎨ 1 ⎨ E
⎪ε y = (σ y − υσ x ) ⎪σ y = (ε y + υε x )
⎩ E ⎩ 1−υ 2
déformations en fonction des contraintes contraintes en fonction des déformations F16
l l

F20
Axe yy = Axe xx Axe zz Axe vv
Profils d Iy Iy/d iy z1 Iz Iz/z 1 iz v1 Iv ñPi v
Iv/v 1
cm cm4 cm3 cm cm cm4 cm3 cm cm cm4 cm3 cm
20 × 20 × 3 0,60 0,39 0,28 0,59 1,41 0,61 0,43 0,74 0,84 0,16 0,19 0,38
20 Les Profilés

25 × 25 ×3 0,72 0,80 0,45 0,75 1,77 1,26 0,71 0,94 1,02 0,33 0,33 0,48
30 × 30 ×3 0,84 1,40 0,65 0,90 2,12 2,22 1,05 1,13 1,18 0,59 0,50 0,58
30 × 30 × 4 0,88 1,80 0,85 0,89 2,12 2,85 1,34 1,12 1,24 0,75 0,61 0,58
35 × 35 × 3,5 0,99 2,66 1,06 1,06 2,47 4,22 1,70 1,34 1,40 1,10 0,78 0,68
35 × 35 × 4 1,00 2,95 1,18 1,05 2,47 4,68 1,89 1,32 1,42 1,23 0,87 0,68
40 × 40 × 4 1,12 4,47 1,55 1,21 2,83 7,09 2,51 1,52 1,58 1,86 1,17 0,78
40 × 40 × 5 1,16 5,43 1,91 1,20 2,83 8,59 3,04 1,51 1,64 2,26 1,38 0,77
45 × 45 × 4,5 1,26 7,15 2,20 1,35 3,18 11,32 3,56 1,70 1,78 2,97 1,67 0,87
45 ×45 × 5 1,28 7,84 2,43 1,35 3,18 12,42 3,90 1,70 1,81 3,26 1,80 0,87
50 × 50 ×5 1,40 10,96 3,05 1,51 3,54 17,38 4,92 1,90 1,99 4,55 2,29 0,97
50 × 50 × 6 1,45 12,84 3,61 1,50 3,54 20,34 5,75 1,89 2,04 5,34 2,61 0,97
50 ×50 × 7 1,49 14,61 4,16 1,49 3,54 23,11 6,54 1,88 2,10 6,11 2,91 0,97
60 × 60 × 6 1,69 22,79 5,29 1,82 4,24 36,14 8,52 2,29 2,39 9,44 3,96 1,17
60 × 60 × 8
70 × 70 × 7
1,77
1,97
29,15
42,30
6,89
8,41
1,80
2,12
4,24
4,95
46,15
67,09
10,88
13,55
2,26
2,67
2,50
2,79
12,16
17,50
4,86
6,28
1,16
1,36 P125
80 ×80 × 8 2,26 72,25 12,58 2,43 5,66 114,61 20,26 3,06 3,19 29,88 9,37 1,56
90 × 90 ×9 2,54 115,83 17,93 2,73 6,36 183,78 28,88 3,44 3,59 47,88 13,34 1,76
P126 je teste mes
Expériences connaissances
Exemples Commentaires
q Je représente la répartition des contraintes sur une section subissant de la traction pure.

q J’explique ce qu’est le module d’élasticité longitudinale et comment l’obtenir. Dans quelle loi intervient-il.

q J’explique ce qu’est le coefficient de Poisson.

q Je détermine le diamètre d’une poutre circulaire en acier S235, devant supporter une charge de1400daN, en traction pure,
afin de rester dans de le domaine élastique.

q Sur la poutre déterminée précédemment, je calcule son allongement en sachant qu’elle mesure 500mm et a un module de
Young de 205 GPa.

q A quoi sert une jauge de déformation ? Quel est le principe de la mesure ?

q Quels sont les éléments qui caractérisent la raideur d'une poutre en traction ?

q Une pièce d’épaisseur 2mm subit une traction dans deux directions. Afin d’observer les déformations, on colle deux jauges.
Déterminez les déformations données par ces jauges. On donne : module de Young de 200GPa et un coefficient de Poisson
de 0,3.

800 daN

TP de Traction
IMPORTANT !!
1 2 1500 daN
LA QUALITE
30mm

DE LA
CORDE CA FAIT MEME PAS
MAL

70mm

F20 Ronds d d d d
Carrés a
mm
Masse
kg/m
a
mm
Masse
kg/m mm mm mm mm
NF.A 45-001 NF.A 45-001 5 21 52 105
20 Les profilés.

5 0,126 22 3.799
(juillet 1994) 6 0,283 25 4,906 (juillet 1994) 6 22 54 110
7 0,285 30 7,065 7 25 56 115
8 0,502 32 8,038 8 28 58 120
9 0,636 35 9,616 9 30 60 125
10 0,785 38 11,335 10 32 63 130
11 0,950 40 12,560 11 34 65 135
a

12 1,130 42 13,847 12 35 68 140


13 1,327 45 15,896 12,5 36 70 145
14 1,539 50 19,625 13 37 73 150
15 1,766 52 21,226 14 38 75 160
16 2,010 60 28,260 15 40 80 170
a d
17 2,269 70 38,465 16 42 83 180
18 2,543 80 50,240 17 44 88 190
19 2,834 90 63,585 18 45 90 200
20 3,140 100 78,500 19 47 95 220

P126 21 3,462 120 113,00 20 50 100 230


Ch 6 Cisaillement DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P127

Chapitre 6

Cisaillement

Tubes construction ronds (Acier S235 JR) ñP F20


NF EN 10219
21,3 ×2 42,4 ×2,5 60,3 ×2 76,1 ×4 101,6 ×5 139,7 ×5 193,7 ×8 323,9 ×5
20 Les Profilés

21,3 ×2,3 42,4 ×2,6 60,3 ×2,5 76,1 ×5 101,6 ×6 139,7 ×6 219,1 ×3 323,9 ×6
25 ×2 42,4 ×2,9 60,3 ×2,9 76,1 ×6 114,3 ×3 159 ×3 219,1 ×4 323,9 ×8
D 26,9 ×2 42,4 ×3 60,3 ×3 80 ×2 114,3 ×3,6 159 ×4 219,1 ×5 406,4 ×5
26,9 ×2,3 42,4 ×3,2 60,3 ×3,2 88,9 ×2 114,3 ×4 159 ×5 219,1 ×6 406,4 ×6
30 ×2 42,4 ×4 60,3 ×4 88,9 ×3 114,3 ×5 159 ×6 219,1 ×8 406,4 ×8
33,7 ×2 45 ×2 60,3 ×5 88,9 ×3,2 114,3 ×6 168,3 ×3 244,5 ×4
e 33,7 ×2,5 48,3 ×2,5 70 ×2 88,9 ×4 127 ×3 168,3 ×4 244,5 ×5
33,7 ×2,6 48,3 ×2,9 70 ×3 88,9 ×5 133 ×3 168,3 ×5 244,5 ×6
33,7 ×2,9 48,3 ×3 70 ×4 88,9 ×6 133 ×4 168,3 ×6 273,0 ×4
33,7 ×3 48,3 ×3,2 70 ×5 101,6 ×2 133 ×5 193,7 ×3 273,0 ×5
35 ×2 48,3 ×4 76,1 ×2,9 101,6 ×3 133 ×6 193,7 ×4 273,0 ×6
désignation :D×e 40 ×2
42,4 ×2
48,3 ×5
50 ×2
76,1 ×3
76,1 ×3,2
101,6 ×3,6
101,6 ×4
139,7 ×3
139,7 ×4
193,7 ×5
193,7 ×6
273,0 ×8
323,9 ×4
P127
P128 Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Expérience
A l'aide d'un tournevis desserrez la vis qui main-
tient les deux ciseaux l'un contre l'autre. Vous
Prenez une paire de ciseaux, coupez une feuille en deux : la faites ainsi apparaître un jeu entre les deux ci-
feuille a été cisaillée entre les deux ciseaux. seaux.

jeu entre les ciseaux

La feuille est cisaillée entre les deux ciseaux

ciseaux

couple de forces

On voit que si le jeu entre les deux ci-


seaux est trop important, on crée un
couple de force qui fait tourner la
feuille au lieu de la cisailler. rotation + flexion de la feuille

F20 Tubes construction rectangulaires (Acier S235 JR)


NF EN 10219
30 × 20 × 2 60 × 30 × 2 80 × 40 × 2,5 100 × 40 × 4 120 × 40 × 4
20 Les profilés.

35 × 20 ×2 60×30 × 2,5 80 × 40 × 3 100 × 40 × 5 120 × 40 × 5


40 × 20 × 2 60 × 30 × 3 80 × 40 × 4 100 × 50 × 2 120 × 50 × 3
40 × 20 × 2,5 60 × 30 × 4 80 × 40 × 5 100 × 50 × 2,5 120 × 50 × 4
40 × 20 × 3 60 × 34 × 2 80 × 50 × 3 100 × 50 × 3 120 × 50 × 5
40 × 27 × 2 60 × 34 × 2,5 80 × 50 × 4 100 × 50 × 4 120 × 60 × 3
e 40 × 27 × 2,5 60 × 40 × 2 80 × 50 × 5 100 × 50 × 5 120 × 60 × 4
40 × 27 × 3 60 × 40 × 3 80 × 50 × 6 100 × 50 × 6 120 × 60 × 5
L

50 × 25 ×2 60 × 40 × 4 80 × 60 × 3 100 × 60 × 3 120 × 60 × 6
50 × 25 × 2,5 60 × 40 × 5 80 × 60 × 4 100 × 60 × 4 120 × 60 × 7
50 × 25 × 3 70 × 35 × 2 80 × 60 × 5 100 × 60 × 5 120 × 60 × 8
50 × 30 × 2 70 × 35 × 3 80 × 60 × 6 100 × 60 × 6 120 × 80 × 3
l 50 × 30 × 2,5 70 × 40 × 3 90 × 50 × 3 100 × 60 × 8 120 × 80 × 4
50 × 30 × 3 70 × 40 × 4 90 × 50 × 4 100 × 80 × 3 120 × 80 × 5
désignation : L×l×e
P128
50 × 30 × 4 70 × 50 × 2,5 90 × 50 × 5 100 × 80 × 4 120 × 80 × 6
50 × 40 × 2 70 × 50 × 3 100 × 30 × 3 100 × 80 × 5 120 × 80 × 8
50 × 40 × 3 70 × 50 × 4 100 × 30 × 4 100 × 80 × 6
50 × 40 × 4 80 × 40 × 2 100 × 40 × 3 120 × 40 × 3
Ch 6 Cisaillement 6 Cisaillement
DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P129
F1
y

6.1 Introduction F2
z
Soit une poutre soumise à 2 forces extérieures, perpendicu-
laires à la ligne moyenne de la poutre. Ces forces sont égales et
opposées. x
F2
Si on effectue une coupe, on trouve les éléments de réduction. F1
On dit qu'il y a cisaillement pur, lorsque le torseur, relatif au
centre de gravité G de la section droite considérée, se réduit à :

V est supposé positif et F1 est dirigée


force que l'on avait
dans les positifs, donc signe plus
sur la gauche

morceau de droite
V = +F1
N =0
Mf = 0 ciseau BDL ≈ 0

Prenons l'exemple d'une pièce à cisailler entre deux lames.


Pour qu'il y ait cisaillement pur et pour que la pièce reste à
l'équilibre il faut que les forces créées par les deux lames soient
section section
contenues dans la même section (voir schéma ci-contre). cisaillée
pièce cisaillée

En fait dans la réalité on ne peut pas avoir les lames exacte-


ment l'une en face de l'autre (jeu fonctionnel). Il apparaît donc apparition d'un moment
une certaine distance entre les deux forces qui entraîne un bras
de levier, donc de la flexion ou une rotation de la pièce. On
supposera cette distance suffisamment petite pour négliger la
flexion.

jeu BDL

120 × 80 × 4
120 × 80 × 5
150 × 50 × 3
150 × 50 × 4
180 × 80 × 6
180 × 80 × 7
200 × 150 × 5
200 × 150 × 6
300 × 100 × 4
300 × 100 × 5
ñP F20
120 × 80 × 6 150 × 50 × 5 180 × 80 × 8 200 × 150 × 8 300 × 100 × 6
120 × 80 × 8 150 × 50 × 6 180 × 80 × 10 200 × 150 × 10 300 × 100 × 8
20 Les Profilés

140 × 40 × 3 150 × 75 × 5 180 × 100 × 5 200 × 150 × 12 300 × 100 × 10


140 × 40 × 4 150 × 100 × 3 180 × 100 × 6 250 × 100 × 4 300 × 100 × 12
140 × 40 × 5 150 × 100 × 4 180 × 100 × 8 250 × 100 × 5 300 × 150 × 5
140 × 60 × 3 150 × 100 × 5 180 × 100 × 10 250 × 100 × 6
140 × 60 × 4 150 × 100 × 6 200 × 100 × 3 250 × 100 × 8
140 × 60 × 5 150 × 100 × 8 200 × 100 × 4 250 × 100 × 10
140 × 70 × 4 150 × 100 × 10 200 × 100 × 5 250 × 100 × 12
140 × 70 × 5 160 × 80 × 3 200 × 100 × 6 250 × 150 × 4
140 × 70 × 6 160 × 80 × 4 200 × 100 × 8 250 × 150 × 5
140 × 80 × 3 160 × 80 × 5 200 × 100 × 10 250 × 150 × 6
140 × 80 × 4 160 × 80 × 6 200 × 100 × 12 250 × 150 × 8
140 × 80 × 5 160 × 80 × 8 200 × 120 × 5 250 × 150 × 10

P129
140 × 80 × 6 160 × 90 × 5 200 × 120 × 6 250 × 150 × 12
140 × 80 × 7 180 × 80 × 3 200 × 120 × 8
140 × 80 × 8 180 × 80 × 4 200 × 120 × 10
140 × 80 × 10 180 × 80 × 5 200 × 150 × 4
P130 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Les pièces mécaniques, qui empêchent un glissement entre deux autres pièces, travaillent en ci-
Exemple
saillement, ceci en translation ou en rotation.
F
Cisaillement
1 section cisaillée
simple F

BDLK0 F
la vis empêche le
glissement F
glissement des deux
pièces entre elles

2 sections cisaillées
F/2
F/2
Cisaillement double
F/2
F
F/2 à la charge maxi il y a glisse-
F ment des sections de la vis
Fmax/2

Fmax/2
Fmax

accouplement de pièces en rotation


La clavette bloque la ro- section de la clavette
tation relative des pièces cisaillée
 et ‚

liaison pivot avec chape


=

cisaillement double de l'axe  ‚
‚

F20 Tubes construction carrés (Acier S235 JR)


NF EN 10219
20 × 20 ×2 40 × 40 ×2 50 × 50 ×5 70 × 70 ×2
20 Les profilés.

22 × 22 × 2,3 40 × 40 × 2,5 50 × 50 ×6 70 × 70 × 2,5


25 × 25 ×2 40 × 40 ×3 50 × 50 ×2 70 × 70 ×3
25 × 25 × 2,5 40 × 40 ×4 50 × 50 × 2,5 70 × 70 ×4
25 × 25 ×3 40 × 40 ×5 50 × 50 ×3 70 × 70 ×5
28 × 28 × 2,5 45 × 45 ×2 50 × 50 ×4 70 × 70 ×6
30 × 30 ×2 45 × 45 × 2,5 55 × 55 × 3,0 70 × 70 ×8
C

30 × 30 × 2,5 45 × 45 ×3 55 × 55 ×5 80 × 80 ×2
e
30 × 30 ×3 45 × 45 ×4 60 × 60 ×2 80 × 80 × 2,5
30 × 30 ×4 45 × 45 ×5 60 × 60 × 2,5 80 × 80 ×3
35 × 35 × 2 60 × 60 × 3 80 × 80 × 4
C
35 × 35 × 2,5 60 × 60 × 4 80 × 80 × 5

désignation C×C×e 35 × 35 × 3 60 × 60 × 5 80 × 80 × 6
35 × 35 × 4 60 × 60 × 6 80 × 80 × 8
P130
Ch 6 Cisaillement DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P131

Dans le cas du cisaillement simple, le BDL n'est Rotation de la vis V


pas négligeable (exemple page paire). Il y a ap- F
parition d'un moment qui fait tourner la vis et DCL
déforme (en général plastiquement) les tôles, N
F
ceci jusqu'à ce que les forces se trouvent sur un
même axe. Si on trace le diagramme du corps F la vis travaille en traction et
libéré de la vis ,en effectuant une coupe à l'inter- en cisaillement
face des plaques, on observe qu'elles travaillent
en cisaillement mais également en traction. Le
forces sur le même axe
montage en cisaillement double (page paire) est
bien préférable : pas d'apparition d'un moment et
deux sections cisaillées au lieu d'une, ceci pour la
même charge.

6.2 Expression de la contrainte

6.2.1 Hypothèses

On isole la vis du double cisaillement vu précédemment. Les pressions de contact entre les tôles et la vis peuvent être sché-
matisées par des charges réparties.
Si on remplace ces forces de pression par des efforts tranchant V, nous obtenons le diagramme du corps libéré ci dessous :

pression de contact
V
V

V V
F/2

F/2
F

point d'application des forces


Normalement, d'après le principe de St Venant, nous ne pou- =
vons pas directement exprimer la contrainte en fonction de V non respect du principe de St Venant
dans le voisinage des points d'application des forces, ce qui est
le cas ici. Nous supposerons cependant que dans cette zone
le calcul sera suffisamment proche de la réalité.

ñP F20
90 × 90 ×3 120 × 120 ×3 150 × 150 × 3 180 × 180 ×4 220 × 220 ×4 300 × 300 ×5
20 Les Profilés

90 × 90 ×4 120 × 120 ×4 150 × 150 × 4 180 × 180 ×5 220 × 220 ×5 300 × 300 ×6
90 × 90 ×5 120 × 120 ×5 150 × 150 × 5 180 × 180 ×6 220 × 220 ×6 300 × 300 ×8
90 × 90 ×6 120 × 120 ×6 150 × 150 × 6 180 × 180 ×8 220 × 220 ×8 300 × 300 × 10
90 × 90 ×8 120 × 120 ×7 150 ×150 × 8 180 × 180 × 10 220 × 220 × 10 300 × 300 × 12
100 × 100 × 3 120 × 120 × 8 150 × 150 × 10 200 × 200 × 4 250 × 250 × 4
100 × 100 × 4 120 × 120 × 10 150 × 150 × 12 200 × 200 × 5 250 × 250 × 5

100 × 100 × 5 140 × 140 × 3 160 × 160 × 4 200 × 200 × 6 250 × 250 × 6
100 × 100 × 6 140 × 140 × 4 160 × 160 × 5 200 × 200 × 8 250 × 250 × 8
100 × 100 × 7 140 × 140 × 5 160 × 160 × 6 200 × 200 × 10 250 × 250 × 10
100 × 100 × 8 140 × 140 × 6 160 × 160 × 8 200 × 200 × 12 250 × 250 × 12
100 × 100 × 10 140 × 140 × 8 160 × 160 × 10

140 × 140 × 10 P131


P132 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire L'hypothèse que nous venons de faire sur la répartition constante des contraintes, ne sera pas valable pour
une poutre travaillant en flexion+cisaillement. En effet, sur la surface, de la poutre les contraintes de cisaillement sont nulles.
On ne peut assurer la réciprocité des contraintes que si les contraintes transversales sont également nulles. De ce fait, les
contraintes ne peuvent pas être uniformément réparties. Ceci sera démontré dans le chapitre 9 (flexion plane).
Pas de cisaillement en surface donc pas de contraintes
transversales de cisaillement
(élément de matière infiniment petit)
poutre en flexion+cisaillement
rien
(V + mf)
rien non
plus

(élément de matière infiniment petit)

Ces contraintes sont créées par la matière qui se trouve


au dessus et au dessous de l'élément
Commentaire

On ne peut pas représenter la répartition des contraintes sur une section comme on l'a fait pour la traction. En effet les
contraintes se superposent et le dessin devient illisible. C'est pourquoi nous serons amenés à tracer des diagrammes des
contraintes comme nous l'avons fait pour les éléments de réduction.
y y y

représentation de la répartition
des contraintes sur un axe en 20
points différents
τ
=
ILLISIBLE τ

diagramme complet
y dans le cas ou τ est
contrainte en un point constante
reportée sur le gra-
Diagramme
phique
on reporte les valeurs des con- τ
représentation de la répartition traintes trouvées en différents
des contraintes sur un axe en trois points suivant l'axe y diagramme dans le
points différents cas de cisaille-
ment+flexion

F21 Caractéristiques mécaniques des boulons, vis et goujons en acier


norme ISO 898/1 (NF E 25-100)
Les classes de qualité et leurs caractéris-
tiques mécaniques s'appliquent aux bou-
lons, vis et goujons avec filetage métrique
21 Visserie

(ISO), avec un diamètre nominal


d<39mm, en acier au carbone, essais à 1er chiffre × 100
température ambiante intérieure. = 1er chiffre × 2ème chiffre × 10
Rm =
Les symboles de classes de qualité consis- Re
tent en deux chiffres séparés par un point
( ex: 9.8). Le premier chiffre multiplié par ici
Rm = 9×100 = 900 MPa ici
100 donne la résistance à la traction (Rm)
Re = 9×8×10 = 720 MPa
en MPa. La multiplication du premier
chiffre par le deuxième et par 10 donne la
limite élastique (Re) en MPa (voir
P132 exemple ci contre).
Ch 6 Cisaillement DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P133
Nous avons vu au chapitre 2 P54 que, pour éviter qu'un élément de matière tourne sous l'effet de contraintes transversales
de cisaillement, la matière qui entoure cet élément fait naître des contraintes longitudinales de cisaillement. C'est ce que l'on
appelle la réciprocité des contraintes de cisaillement.
réciprocité des frottement
contraintes assurées tôle-vis
Les pressions de contact entre les tôles et la vis, vues précédemment,
sont capables de créer des forces de frottements qui peuvent assurer la
réciprocité des contraintes pour les éléments de matière se trouvant près
de la surface. Ceci permet d'uniformiser la répartition des contraintes
sur toute la section de la vis.

En conséquence, on supposera dans ce chapitre que la répartition des


contraintes est uniforme sur toute la section cisaillée, dans le cas d'un
cisaillement pur.
serrage action de frottement

F/2
Dans ce chapitre, nous ne considèrerons pas un possible serrage des pièces entre
F/2 elles. Ce serrage crée un frottement qui participe à la retenue de la charge et allège
F
par conséquence, les efforts en cisaillement sur la vis (mais pas en traction).

serrage

6.2.2 La contrainte

Comme nous l'avons vu précédemment, la contrainte est supposée se répartir uniformément, son expression est donc :

τ = V
effort tranchant
en N
A
aire de la section cisaillée
Contrainte de cisaillement
en m²
en N/m² (Pa)

F21
classes de résistance 3.6 4.6 4.8 5.6 5.8 6.8 8.8 9.8 10.9 12.9
Limite élastique nominale
180 240 320 300 400 480 640 720 900 1080
ñP
Re (MPa)
Résistance à la nominale 300 400 500 600 800 900 1000 1200
traction
Rm (MPa) minimale 330 400 420 500 520 600 800 900 1040 1220
21 visserie

A% 25 22 14 20 10 8 12 10 9 8
pas section résistante variation des caractéristiques à températures élevées
d (mm)
gros AS (mm²) 20°C 100°C 200°C 250°C 300°C
2 0,4 2,07 classe de Limite élastique nominale
3 0,5 5,03 qualité Re (MPa)
4 0,7 8,78 5.6 300 270 230 215 195
5 0,8 14,2 8.8 640 590 540 510 480
6 1 20,1 10.9 940 875 790 745 705
8 1,25 36,6 12.9 1100 1020 925 875 825
10 1,5 58,0
12 1,75 84,3
N max Re R critère de résis-
16 2 157
≤ ou m tance

P133
20 2,5 245
24 3 353 AS γM γM
P134 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire

L'essai de cisaillement, tel qu'il est présenté page impaire, est dans la réalité quasiment irréalisable. En fait, pour tester des
matériaux, on effectue un essai de torsion qui est beaucoup plus simple à mettre en oeuvre (la torsion crée du cisaillement :
voir ch 8).

Commentaire
La lettre γ est la plus utilisée dans la littérature pour décrire la déformation en cisaillement, c'est pourquoi elle a été adoptée dans cet
ouvrage. Il ne faudra cependant pas la confondre avec la notation du coefficient de sécurité noté également γ .

Commentaire
On peut faire le parallèle entre le cisaillement et la traction :

σx = cst
Traction Cisaillement

F=-N
6.3 contrainte
x

N V
σx = − τ=
A A
loi de Hooke

déformation déformation
Δ
εx = x σ x= E ε x τy = G γ γ =
Δy
y Lo y Δx
N
y y

σx γ τ
Lo x
Δx
Avant déformation Avant dé- x après dé-
après déformation formation formation

F22 Concentrations de contraintes


Le principe de Saint Venant (F1 P17) n’est applicable qu’aux endroits où il n’y a pas de majoration de con-
traintes.
22 concentrations

Les formules de calcul de contraintes classiques ne sont donc pas valables quand il y a une variation brusque
de contraintes

de géométrie (par exemple sur une poutre percée d’un trou).


loin des chargements et
L
des variations brutales
épaisseur e = cste
de géométrie variation brutale de géométrie
F σmax > σnom épais. e = cste ∅D
σ nom = cst =
A r
∅d
r r
F

F σ max σ max ∅d
σ max
σnom σmax
L
P134 exemple pour la traction F
F
F
Ch 6 Cisaillement DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P135

Caractéristiques en cisaillement
6.3.1 L'essai de cisaillement

Comme pour la traction, nous cherchons à obtenir les caractéristiques du matériau en cisaillement. Pour cela nous allons faire un
essai de cisaillement.
Δx ≈ 0
On prend une éprouvette de longueur Δx très faible et on la soumet à du cisaillement.
On relève le déplacement vertical Δy de l'éprouvette.
Δy
γ
En cisaillement la déformation est caractérisée par une modification d'angle (γ).

Δy
On obtient d'après l'essai : tg (γ ) = V
Δx
Comme γ est un angle très petit, on peut assimiler sa tangente à l'angle lui même.
Δy
Donc γ = qui caractérise la déformation en cisaillement. Essai de Cisaillement
contrainte
Δx V zone
zone plastique
τ = élastique
A
On peut, de cet essai, tracer un graphe comparable à celui de la traction, qui relie Rg
les déformations aux contraintes.
Reg

6.3.2 La loi de Hooke en cisaillement Rpg

déformation
Dans la zone élastique, la relation entre les déformations et les contraintes est β Δy
linéaire, c'est la loi de Hooke : O γ =
Δx
déformation en cisaillement tgβ = G : module d’élasticité transversale
(sans unité)

τy = G γ sans unité
(module de Coulomb)

Contrainte en cisaillement Module d’élasticité Transversale


en Pa(N/m²) (= module de Coulomb)
en Pa(N/m²)

EXEMPLE soit un arbre épaulé on donne F = 100kN, D = 30mm, d = 20mm, r = 2mm


F πd 2
ñP F22
on calcule σ nom = avec A = on obtient σnom = 318,3MPa
22 Concentrations

A 4 D
de contraintes

Kt
A l'aide des courbes nous allons déterminer D
Kt le coefficient multiplicateur qui va prendre 2,6 d r d
en compte les concentrations de contraintes
r 2 2,2
D 30 = 0,1 F
= = 1.5 et =
d 20 d 20 1,8
On trace une verticale passant par 0,1 elle
coupe la courbe 1,5 en un point, de ce point 1,4 1,5
on trace une horizontale qui donne Kt. 1,1 1,05
1,0 1,02
On trouve Kt.≈1,9 d'où σ max = σnom × Kt = 604,8MPa 0 0,1 0,2 0,3 r
d
P135
P136 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple y Double cisaillement
D

Reprenons l'exemple du chapitre traction (ch5 P114).


vis à dimensionner
On cherche à dimensionner la vis de la liaison pivot en D.

Cette vis a une classe de qualité de type 8.8 (F21 P132) .


On prendra un coefficient de sécurité γM = 5 par rapport à Re.

Après un calcul (ch 4 P114), on trouve le diagramme du corps libéré. A

L' effort tranchant est V = 14,14kN. z B


C
La limite élastique, en traction, de la vis est Re = 8×8×10 = 640 MPa. 14,14kN x

0,5 × Re D
On obtient Rpg = = 64 MPa.
5 diagramme du
On applique le critère de résistance (attention double cisaillement donc double
corps libéré de la 5 kN
section). barre DB

14140
≤ 64 on déduit la section minimum de la vis Avis = 110 mm²
2 × Avis
pas section résistante
d (mm)
gros AS (mm²)
Choix 2 0,4 2,07
3 0,5 5,03 on cherche, dans le ta-
vis de 16
4 0,7 8,78 bleau, la section résis-
qualité 8.8 5 0,8 14,2 tante directement supé- B
6 1 20,1
rieure qui convient.
8 1,25 36,6
10 1,5 58,0
14,14kN
12 1,75 84,3
16 2 157
20 1,5 245 Remarque : au vu de ce résultat, il faudra
24 3 353 revoir les dimensions et la forme à donner
Attention : on utilise la section résistante (en fond de filet) si on cisaille au ni- à la poutre DB, afin de prendre en compte
veau des filets. Par contre si le cisaillement se fait sur une partie non filetée (ce le trou.
qui est préférable) on prendra la vrai section de la vis (en sommet de filet)

F22 arbre épaulé en traction


D
22 concentrations

Kt
de contraintes

2,6 r
σ nom = F d
A 2,2 D F
πd 2 d
avec A =
4 1,8
σmax = Kt×σnom
1,4 1,5
1,1
1,05
1,0 1,02
0 0,1 0,2 0,3 r
d
P136
Ch 6 Cisaillement DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P137
Module d’élasticité Longitudinale
Dans le cas des aciers, on peut déduire le module d'élasticité transver- E
sale du module d'élasticité longitudinale et du coefficient de Poisson. G=
Attention cette formule n'est pas valable pour tous les matériaux (ex:
2(1 + ν ) Coefficient de poisson
matériaux composites)

6.3.3 Limite élastique, critère de résistance

D'après le graphique de l'essai de traction, on peut déduire la limite élastique du matériau notée Reg (limite élastique en glis-
sement), la limite à la rupture Rg.
En fonction de l'acier on peut déduire Reg de Re , en appliquant un coefficient multiplicateur qui varie de 0.5 à 0.8 (jusqu'à 1
pour les fontes). En calcul de pré étude, dans cet ouvrage, nous prendrons un coefficient de 0.5. Il conviendra pour des études
plus précises de s'informer sur le matériau utilisé, ainsi que sur les normes en vigueur.

La résistance pratique Rpg est déduite de Reg (dans certains cas à partir de Rg) en appliquant un coefficient de sécurité γm

Limite élastique Limite élastique


en glissement en traction Coefficient multipli-
cateur, qui dépend du
matériau, permettant
de passer de la trac-
Reg Re × 0,5 tion au cisaillement
R pg = = (approximatif)
γm γm

Résistance pratique Coef sécu matériau


en glissement

On appliquera alors le critère de résistance :

Critère de résistance
τ max ≤ R pg
Vmax
τ max =
A

poutre rectangulaire en traction avec épaulement


ñP F22
22 Concentrations

Kt
de contraintes

r
3,0
F
l1

2,6
l2

σ nom = F l1
A 2,2 l2 e
avec A = (l2)×e
1,8
σmax = Kt×σnom 1,5
1,4 1,1
1,05
1,02
1,0
0 0,1 0,2 0,3
r P137
l2
P138 je teste mes
Expériences connaissances
Exemples Commentaires

q Je représente la répartition des contraintes sur une section subissant du cisaillement pur.

q J’explique ce qu’est le module d’élasticité transversale et comment l’obtenir. Dans quelle loi intervient-il?

q Je détermine le diamètre d’une poutre circulaire en acier S235 devant supporter un effort tranchant de1400daN en
cisaillement simple.

q J'explique ce qu'est la réciprocité des contraintes en cisaillement.

q J'exprime ce qui caractérise la déformation en cisaillement.

q une goupille sert à solidariser deux arbres entre eux (dessin ci-dessous) : je détermine l'effort F de traction maxi-
mum que peut supporter le système.

goupille
F Diamètre : 10 mm
longueur 100 mm
E=210 GPa
Re= 340 MPa

60mm F TP de Cisaillement
80mm
Arbre 2
Diamètre : 60 mm Finalement
Longueur : 150 mm Arbre 1
je préfère
E=210 GPa Diamètre : 30 mm
la Hache
Re= 400 MPa Longueur : 180 mm
E=210 GPa HG
Re= 600 MPa !

F22
poutre rectangulaire en traction percée d'un trou
22 concentrations
de contraintes

Kt
3,0

σ nom = F 2,8 F
A
d

avec A = (l-d)×e 2,6

2,4 e
σmax = Kt×σnom
2,2

2,0
P138 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 d
l
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P139

Chapitre 7

Géométrie de surface

ñP F22
poutre rectangulaire en traction entaillée par deux gorges
22 Concentrations

r
de contraintes

Kt
F
L

3,0
l

L
2,6 l
σ nom = F e
A 2,2
avec A = (l)×e
3
1,8 1,5
1,2
σmax = Kt×σnom 1,1
1,4 1,05

1,0 r P139
0 0,1 0,2 0,3 l
P140 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
TRACTION
Expérience pas de déformation
Prenez une règle en plastique et essayez de la dé- visible de la règle
former de trois façons différentes :

Traction : effort dans l'axe de la poutre, il n'y a pas de déformation


visible. Pour notre force musculaire cette poutre est très rigide.
y
Flexion suivant l'axe y : il n'y a pas de déformation visible. Pour z
très rigide
notre force musculaire cette poutre est très rigide. =
raideur élevée
Flexion suivant l'axe z : il y a une grande déformation de la règle
(rupture possible). Pour notre force musculaire cette poutre n'est pas
assez rigide, elle est trop souple.

pas de déformation grande déformation de la


Flexion
visible de la règle Flexion y règle (rupture possible)

my
z
y
mz
z peu rigide
très rigide
=
=
my raideur faible
raideur élevée
mz

Si on veut qu'un verre soit porté par une feuille on


Expérience plie cette feuille en accordéon : elle devient plus
rigide.

feuille
pas de rigidité de même matériau (E)
rigidité de la feuille
la feuille même section (A)
= =
même portée (L)
raideur faible raideur importante

formes différentes
de section

rigidités différentes
L L

F22 poutre circulaire en traction entaillée par deux gorges


22 concentrations

D
de contraintes

Kt
r
3,0

σ nom = F 2,6
D
A d d F
2
πd 2,2
avec A =
4 1,8
σmax = Kt×σnom
1,5
1,15
1,4 1,05
1,02
1,0 r
P140 0 0,1 0,2 0,3
d
7 Géométrie
Ch 7 Géométrie de surface de surface
DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P141

7.1 Introduction
N L
Nous avons vu, au chapitre 5 (traction), que les contraintes dans une barre entraînent ΔL = −
des déformations de celle-ci. Ces déformations se traduisent visuellement par un al- EA
longement ΔL de la barre.

Nous avons vu que :


L Souplesse
représente la souplesse de la poutre en traction (aptitude de la poutre à se déformer),
EA

EA
représente la raideur de la poutre en traction (aptitude de la poutre à ne pas se déformer).
L
Donc, pour deux barres d'un même matériau et de longueur égale, c'est la section qui caractérise l'aptitude de la poutre à se
déformer.

Dans la première expérience, page paire, on compare des poutres (matériaux et longueurs identiques), qui ont toutes la même
section. Dans le cas de la flexion, on s'aperçoit que la poutre n'a pas du tout la même rigidité en fonction de l'axe qui porte le
moment fléchissant.

Dans la deuxième expérience, on réussit à rigidifier une feuille en réalisant des plis. La largeur de la feuille n'a pas changé, la
matière n'a pas changé, la section n'a pas changé, seule la forme de la section a changé.

Donc, pour le chapitre flexion, la notion de section ne sera pas suffisante pour caractériser la raideur d'une structure.

Il va falloir prendre en compte la forme de cette section par rapport à l'axe de chargement.

Il en sera de même pour le cas de la torsion.

étude de la forme ch7


FLEXION
rigidité de la section Géométrie de
TORSION (par rapport au repère)
surface

poutre rectangulaire en traction chargée par un axe passant dans un trou ñP F22
22 Concentrations
de contraintes

Kt F
e
11
L

9
h
σ nom = F
h
L
A 7
d

avec A = (L-d)×e F/2


5 F/2
σmax = Kt×σnom 0,35

3 0,5
1,0
1 d
0 0,2 0,4 0,6 L
P141
P142 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Dans les chapitres précédents, nous avons abordé la BDL
Commentaire
notion de moment. Observons l'action qu'exerce un
livre, tenu à bout de bras, sur l'épaule d'une personne.
Le moment M est égal à : M = BDL×P
P est le poids du livre qui peut être estimé en calculant
le volume du livre (L×h×e) et en le multipliant par la h
e
masse volumique du papier (ρ) et par g.

on obtient donc : M = (L×h) × e × ρ × g L

Moment Surface épaisseur

Dans ce chapitre, nous allons vivre dans un monde en deux dimensions. Dans ce cas, le livre n'aura plus d'épaisseur, donc
plus de volume, et par conséquent plus de masse. Il ne resterait alors plus que la notion de surface.

Donc, dans ce monde en deux dimensions, la section représenterait la même chose qu'une force en trois dimensions.
Par conséquent, si on multiplie la surface par un bras de levier on obtient le moment dans un monde à deux dimensions :
c'est le moment statique.

20 A1= 10×20 =200


Exemple
on décompose la section
en deux sous sections G1
10

Soit à calculer le moment


statique par rapport à l'axe y de A2 = 10×15 = 150
20
15

la section ci-contre. G2

7,5
y
On décompose cette section en y
deux sections élémentaires 10 10
(rectangles) A1 et A2. le
moment statique global est la
somme des moments statiques
de chacune des sections.
ms/y = ms1/y + ms2/y = 200×20 + 150×7,5 = 5125 mm3

F22 7.2 arbre épaulé en torsion


22 concentrations

D
Mt
de contraintes

Kt
Mt d 2,6 r d
τ nom = ×
Io 2
2,2 D
πd 4
avec Io = d
32 1,8
τmax = Kt×τnom
1,4 1,2 2
0,9
1,33
1,0
0 0,1 0,2 0,3 r
P142 d
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P143

Moment statique d'une surface plane


C'est le moment que crée une surface plane par rap- z surface A
port à un axe.

On le calcule en multipliant le BDL (entre le centre de


gravité de la surface et l'axe) par l'aire de la surface.

axe z
centre de gravité : G
ms/z = d × A
BDL = d

Dans le cas où on ne connaît pas l'aire de la surface et


la position du centre de gravité, on passe par le centre
de gravité, on utilise l'outil intégral. z

élément de surface infiniment


Dans ce cas le moment statique se calcule : petit : d A

z dA = dy × dz

ms/z = ∫y dA dz

dy
y

L'unité du moment statique est le m3


ATTENTION : ce n'est pas un volume. Pour le volume, on multiplie une surface par une longueur perpendiculaire à cette
surface; alors que dans le cas du moment statique, on multiplie la surface par une distance comprise dans le plan de la sur-
face.
y
Remarque : nos sections seront exprimées dans le z
repère (y,z) puisque c'est le plan qui contient la ou y
section de coupe de la poutre (par définition l'axe x
est l'axe de la poutre). x
x
z
section à étudier axe de la poutre

ñP F22
arbre en torsion percé d'un trou
22 Concentrations

Mt
de contraintes

D
Kt
4,0
Mt D d
τ nom = × 3,6
Io 2
πD 4 d × D 3 3,2
avec Io = − (approximatif)
32 12 2,8
τmax = Kt×τnom
2,4 d
0 0,1 0,2 0,3 D P143
P144 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Expérience Reporter la section ci-contre sur un morceau
de carton ou de contreplaqué (il est impératif que l'épaisseur soit
constante partout afin de pouvoir se ramener à étudier
uniquement la section). Percez les trous A et G (adaptez le
diamètre afin d'y faire passer un crayon).
A
Placez un crayon dans le trou A et mettez vous dans la
position 1.
Lorsque vous lâchez, la section part en rotation. Le point A
n'est pas le centre de gravité de la section
Position 1

On lâche G

échelle 1/2

la section n'est pas à l'équilibre


dans n'importe quelle position

déséquilibre

Placez maintenant le crayon dans le trou G : la section est à l'équilibre quelque soit la position de la section. G est bien le
centre de gravité de la section.
Position 1 = EQUILIBRE Position 2 = EQUILIBRE Position 3 = EQUILIBRE

7.3

EQUILIBRE quelque soit la position de la section

F22 arbre en torsion avec gorges

Kt
22 concentrations

D
Mt
de contraintes

3,0
Mt d r
τ nom = × 2,6
Io 2 D
2,2
πd 4 d
avec Io = d
32 1,8
τmax = Kt×τnom
1,4 1,5
1,02
1,05
1,0 r
0 0,1 0,2 0,3
d
P144
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P145

7.4 Centre de gravité (barycentre) d'une surface plane


C'est le point où la somme de tous les moments statiques des éléments de surface de la section s'annulent. Autrement dit en
ce point la section est à l'équilibre en rotation quelque soit sa position (ceci en réalité dans un cas tridimensionnel, avec
épaisseur : voir expérience page paire).
z yG
En nous servant du calcul du moment statique, on peut déterminer la
position du centre de gravité.
A1 A2
Prenons l'exemple de deux sections (A1 et A2), alignées sur l'axe y. On O G1 G G2
cherche à déterminer le centre de gravité global de ces deux sections
y
moment statique global par rapport à l'axe z : ms/z = (A1+A2) × yG
moment statique de la section A1 par rapport à l'axe z : ms1/z = A1× yG1 yG1
moment statique de la section A2 par rapport à l'axe z : ms2/z = A2× yG2 yG2

Le moment statique de l'ensemble de plusieurs sections est égal à la


somme des moments statiques de chaque section prise isolément.

A1 × yG1 + A2 × yG 2
(A1+A2) × yG = A1× yG1 + A2× yG2 ⇒ yG = z 10
A1 + A2 A1
On peut faire de même pour un cas quelconque (voir F19 P88) G1
10
A2
Exemple: calculez le centre de gravité des sections ci-contre :
10

A1= 10×10 =100 yG1 = 5, zG1 = 15 G2 y


A2 = 10×40 = 400 yG2 = 20, zG2 = 5
O 40
100 × 5 + 400 × 20 100 × 15 + 400 × 5
yG = = 17 zG = =7 z
100 + 400 100 + 400 A1 le centre de gravité se trouve sur
le segment G1G2
G1
Remarque : dans le cas de 2 sections, faites un des- A2
sin à l'échelle et vérifiez que le centre de gravité G
trouvé se trouve sur le segment G1G2.
De même vous pouvez vérifier que A1×GG1 = A2×GG2 G2
7

y
17

arbre en torsion avec rainure de clavette


ñP F22
22 Concentrations

h r
τmax
de contraintes

Kt D

5
Mt D
τ nom = × 4
Io 2
πD 4 3
avec Io = τnom
32 2

P145
τmax = Kt×τnom
1
r
0 0,2 0,4 0,6 0,8 h
P146 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire Le moment quadratique d'une surface plane ne représente rien de concret, Flexion
c'est une quantité mathématique qui apparaîtra dans nos calculs. Cependant, il ressemble au
moment d'inertie de masse et, comme dans notre monde en 2D, les forces et les masses sont
représentées par des surfaces. On peut, pour fixer les idées, dire que le moment quadratique
quantifie la difficulté que nous rencontrons à faire tourner (très légèrement) une section. mz
A chaque fois que nous avons un moment (torsion ou flexion), il y a rotation des sections. Il Rotation
convient de quantifier la difficulté que nous avons à faire tourner ces sections : il faut des sections
calculer le moment quadratique de la section (il dépend de la forme de la section autour de
l'axe de rotation).

expérience
Pour ressentir ce qui vient d'être vu, vous pouvez découper la forme de la section dans un morceau de contre plaqué (prendre
une échelle plus grande si la section est trop petite). Matérialisez l'axe par deux tourillons et faites tourner la section, comparez
avec d'autres axes. Bien entendu ce que vous ressentez, est en réalité une inertie de masse, ainsi que la résistance de l'air, mais
cette perception s'applique à la géométrie de surface. De plus, vous faites effectuer une grande rotation à la section alors que
dans la réalité, en petites déformations, les rotations sont très faibles. Appliquons ceci à l'exemple de la règle vu
précédemment.
Partie en contreplaqué plus facile
plus difficile
représentant la section de
coupe de la poutre (ici les
dimensions de la section
sont multipliées par 10)

facilité à faire tourner la section

Flexion
Flexion matière (section) loin suivant z axe de rotation
suivant y de l'axe de rotation y z
y
=
axe de rotation
difficulté à faire tour- matière (section) proche de
ner la section l'axe de rotation
z =
my facilité à faire tourner la
section
mz
y
z
mz
my

F22 poutre rectangulaire en flexion percée d'un trou


22 concentrations
de contraintes

h
3,0

σ nom = M f 2,6 d
Iz
e
d

v
l

2,2
avec v= e 0,25 0
2 1,8 0,5 e
(l −d )e3 1,0
Mf
Iz = 1,4 2,0
12
σmax = Kt×σnom ∞
P146 1,0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 d
l
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P147

y
7.5 Moments quadratiques σ
mfz

7.5.1 Introduction 3D σ(y) = a×y


σ(z) constant sur z pour un y donné

Dans le Ch 8 Flexion, nous prouverons que, sur une x


section, la répartition des contraintes dues au moment
fléchissant est linéaire de la forme σ(y) = a×y avec a
coefficient directeur de la droite représentant la répartition
des contraintes (il sera déterminé au Ch8 ). a est constant 2D y
pour une section et un moment donnés.
σ(y)
Si nous voulons exprimer le moment engendré par les mfz y σ est une fonction de y
contraintes, nous prenons un élément de surface infini- σ(y) = a×y

ment petit et nous multiplions la force df, agissant sur cet x


élément, par le BDL entre l'élément et l'axe z (c'est y) :
dm = y×df = y× σ dA.

Nous obtenons alors un moment très petit (dû à une petite force) noté dm. Pour
y avoir le moment global, il convient de sommer tous les dm sur l'ensemble de la
élément de surface dA surface : on fait une intégrale.
mfz

y
df = σ dA
On obtient : M =
∫ y ×σ d A nous avons vu précédemment que σ = a×y.

z Remplaçons le dans l'intégrale : M =


∫ y × a × y d A comme a est constant
x
M = a∫ y 2 d A moment quadratique
=
moment d'inertie

Nous venons de faire apparaître une intégrale qui rappelle le moment statique mais où la distance est au carré. C'est pourquoi
on l'appelle parfois le second moment. D'une façon générale on le nomme moment quadratique : distance au carré × par une
surface = longueur à la puissance 4.
On le nomme aussi très souvent moment d'inertie, car il ressemble au terme d'inertie de masse en rotation de la mécanique
générale.

poutre rectangulaire en flexion entaillée par deux gorges ñP F22


22 Concentrations

r
de contraintes

Kt Mf
L

σ nom = M f 3,0
l

Iz L
v 2,6
l e
l
avec v= 2,2
2

el 3 1,8
1,5
Iz = 1,1
12 1,4 1,05
σmax = Kt×σnom 1,02
1,0 r
0 0,1 0,2 0,3
l
P147
P148 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
z z z axe de calcul
Commentaire

Dans la formule qui donne le moment quadratique

cote perpendiculaire à
d'une section rectangulaire, il convient de savoir
y axe de calcul
quelle est la cote à mettre au cube. C'est celle qui

l'axe de calcul.
est perpendiculaire à l'axe de calcul.

e
y

e
y

f f cote perpendiculaire
à l'axe de calcul.

e3 f ef 3
Iy = Iz =
Exemple 12 12
Calculons les moments d'inerties de la règle en
flexion vue précédemment. La règle a une section
rectangulaire et les rotations des sections se font 2mm
suivant l'axe y ou z.
2mm
18mm

Flexion
Flexion suivant z
suivant y z 36mm
y y
18mm

4mm
z
my
mz
y
z cote perpendiculaire à
cote perpendiculaire à
l'axe z
l'axe y mz
my

4 × 36 3 4 3 × 36
Iy = = 15552 mm 4 Iz = = 192 mm 4
12 12

On voit que ces deux résultats sont tout à fait en accord avec ce que nous avons pressenti par l'expé-
rience : la règle est beaucoup plus rigide suivant l'axe y, que suivant l'axe z. Nous avons maintenant un
outil mathématique pour quantifier la difficulté à faire tourner une section. Dans ce cas Iy est 8 fois
plus grand que Iz, donc la règle est 81 fois plus rigide suivant y que suivant z.

F22 poutre rectangulaire en flexion avec épaulement


22 concentrations

Kt
de contraintes

r
3,0
σ nom = M f 1,1
Mf
Iz 1,5
l1

2,6
v
l2

3
l l1
2,2 l2 e
avec v = 2
2
3 1,8
el
Iz = 2 1,4
1,05
12 1,02
σmax = Kt×σnom r
1,0
0 0,1 0,2 0,3 l2
P148
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P149

7.5.2 Définitions
On appelle moments quadratiques par rapport à un axe les intégrales suivantes :
élément de surface infi-
q axes y : I y = ∫ z 2 dA z Surface A
niment petit

élément de surface
moment quadratique par dA
rapport à l'axe y distance entre l'élément z
de surface et l'axe y
intégration sur l'ensemble de la section z
A (pourrait être représenté par une
δ
intégrale double) y
0 y

q axes z : I z = ∫ y 2 dA q Point O : IO = ∫ δ 2dA


On peut directement additionner ou soustraire des inerties, de différentes sections, suivants un axe, à condition que tous les
axes de ces sections soit confondues.
REMARQUE : Iy, Iz et IO sont toujours positifs, et ne peuvent pas être nuls

On appelle produit d'inertie l'intégrale : I yz = ∫ y × z dA ATTENTION : Iyz ≠ Iy × Iz,


Iyz peut être positif, négatif, ou nul.
Si y ou z est axe de symétrie alors le produit d'inertie est nul.
z z
Exemple : soit à calculer les moments quadratiques d'une d A = dz × b
section rectangulaire de hauteur h et de largeur b.
h h z d A=dz× dy
2 3
⎡z ⎤ 2
z
I y = ∫ z 2 dA = ∫z
2
× bdz = b ⎢ ⎥
⎣ 3 ⎦ −h
h

h
− 2
y y y
2
Comme la largeur ne varie
⎛ h3 − h3 ⎞ ⎛ 2h3 ⎞ bh 3 pas suivant z on peut
I y = b⎜⎜ 3
− ⎟ = b⎜⎜
3 ⎟
⎟⎟ = prendre un autre élément
⎝ 3 × 2 3 × 2 ⎠ ⎝ 24 ⎠ 12 b de surface

b3h
En faisant de même avec z on trouve I z =
12 F19
Le produit d'inertie Iyz est nul puisque l'axe y (et dans ce cas également z) est axe de symétrie.

arbre épaulé en flexion ñP F22


22 Concentrations

Kt
de contraintes

D
3,0
D Mf
2,6 d r d
Mf d
σ nom = × 2,2
1,10
Iz 2 1,5
4
πd 1,8
avec Iz =
64 1,4 1,2
3
σmax = Kt×σnom 0,9 1,05
1,02
1,0
0,2 r
P149
0 0,1 0,3
d
P150 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple
z 10
A1 cotes en mm
Exemple: reprenons l'exemple de la P 145 où nous avions G1

10
déterminé le centre de gravité des deux sections A1 et A2 . z
Déterminons les moments quadratiques de l'ensemble des y
deux sections par rapport au centre de gravité de
l'ensemble, dans un repère (y,z). A2

10
G2

7
Tout d'abord faisons un dessin où l'on représente les 17 y
différents repères, ainsi que les distances algébriques qui les 40
séparent.

On Calcul les moments quadratiques de chacune des sections :


z1 zz1 = -12 zz2 = 3
10 × 10 3
I y1 = I z1 = = 833,3 mm 4 Iy1z1 = 0 (axe de symétrie) A1
12 G1 y1
3 z

yy1 = 8
40 × 10 z2
I y2 = = 3333,3 mm 4 y
12 G
10 × 40 3

yy2 = -2
G2 y2
I z2 = = 53333,3 mm 4 Iy2z2 = 0 (axe de symétrie)
12 A2
A1 = 10×10 = 100 mm² A2 = 10×40 = 400 mm²

Puis on applique le Théorème d'Huygens pour chacun des


axes.

Iz = Iz1→z + Iz2→z = Iz1 + A1×(zz1)² + Iz2 + A2×(zz2)²

Iz = 833,3 + 100×(-12)² + 53333,3 + 400×(3)² = 72166,6 mm4 Iz = 72166,6 mm4

Iy = Iy1→y + Iy2→y = Iy1 + A1×(yy1)² + Iy2 + A2×(yy2)²

Iy = 833,3 + 100×(8)² + 3333,3 + 400×(-2)² = 12166.6 mm4 Iy = 12166,6 mm4

Iyz = Iy1z1→y + Iy2z2→y = Iy1z1 + A1×(yy1) ×(zz1) + Iy2z2 + A2×(yy2) ×(zz2)

Iyz = 0 + 100×(-12)×(8) + 0 + 400×(3)×(-2) = -12000,0 mm4 Iyz = -12000,0 mm4

F22 arbre en flexion percé d'un trou


22 concentrations

D
de contraintes

Kt Mf
3,0
Mt D
σ nom = × 2,6 d
Iz 2
2,2
πD 4 d × D3
avec Iz = − (approximatif)
64 12 1,8
σmax = Kt×σnom
1,4
1,0 d
P150 0 0,1 0,2 0,3 D
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P151

7.5.3 Transport d'inertie : théorème d'Huygens


Dans l'exemple ci-contre, on veut calculer l'inertie globale de l'assem-
blage de deux sections. Nous avons vu au 7.4.2 que l'on pouvait addition- zz1 zz2
ner des inerties à conditions qu'elles soient exprimées par rapport au
z1 z z2
même axe. Dans notre exemple, on peut calculer directement Iy = Iy1 + Iy2

Par contre, les axes z1, z2 et z ne sont pas confondus, on ne peut pas direc- y1
tement calculer Iz. G y y2

Si les axes ne sont pas confondus, il conviendra de trouver un axe com- A2


A1 centre de gravité de
mun de calcul (en général, au centre de gravité de l'ensemble des sec-
l'ensemble des deux
tions), et exprimer les différentes inerties dans ce nouveau repère. On
sections
pourra alors additionner les inerties. On utilise souvent le terme de
transport d'inertie par analogie au transport de torseur.

Alors, d'après le théorème d'Huygens, on peut en déduire l'inertie suivant z :

Iz = Iz1→z + Iz2→z = Iz1 + A1×(zz1)² + Iz2 + A2×(zz2)²

Cas général

Connaissant les inerties d’une section dans un répère (y1 , z1) lié à son centre de gravité G1, on détermine
les inerties dans un nouveau repère (y,z) parallèle au premier. Distance algébrique
Inertie suivant y Inertie suivant y1 dans séparant les deux
dans le nouveau l’ancien repère (y1,z1) axes z
repère (y,z)
zz1 z1
Iy = Iy1→y = Iy1 + A1×(yy1)² z
Distance algébrique
A1
séparant les deux
Inertie suivant y1 axes x (yy1=zG1)
Aire de la surface G1
transportée en y zG1
Iz = Iz1 + A1×(zz1)² y1

IO = IG1 + A1×(OG1)² OG1


yy1
Iyz = Iy1z1 + A1×(yy1)×(zz1) O
yG1 y

arbre en flexion avec gorges


ñP F22
22 Concentrations

D
de contraintes

Kt
Mf r
3,0

Mf 2,6 D
d
σ nom = × d d
Iz 2 2,2

πd 4 1,8
avec Iz =
1,5
64
1,4
σmax = Kt×σnom 1,05
1,02
1,0 r
0 0,1 0,2 0,3
d P151
P152 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Nous assemblons trois sections (identiques à la page impaire) de deux façons différentes et calculons Iy

Assemblage  Assemblage ‚
z, z1, z2, , z3

z, z1, z2 y1

12,5
A1 y1
5 5

y2 , y

20
y2 , y

12,5
5

y3

5
20 y3
20
153 × 20 53 × 20 203 × 5
Iy = = 5625 mm 4 Iy = ( + 12,5² × (5 × 20)) × 2 + = 35000 mm4
12 12 12

L'inertie de l'assemblage ‚ est 6,2 fois plus élevée que pour l'assemblage , pour la même quantité de ma-
tière. Ceci justifie l'utilisation de ce type de section pour les profilés du commerces (IPE, IPN : F20 )

Exemple
complexe isolant éléments extérieurs
en contreplaqué

Carton éléments extérieurs


en feuille de carton

Exemples d'éloignements
de sections élément intermédiaire en
polystyrène

Matériaux composites
élément intermédiaire en éléments extérieurs en feuille
carton ondulé de fibres de carbone

élément intermédiaire en
structure nid d'abeille

F23 La Torsion pure de poutre à section circulaire


Moment de torsion mt
y
en Nm y
τ = max pour ρ = D/2
23 Torsion

mt ×ρ τ = 0 pour ρ = 0
ρ
τ= z z
Io rayon correspondant à l'endroit
x Inertie de la section
circulaire pleine
où l'on calcule la contrainte D
π D4
en m Io =
Contrainte de cisaillement Inertie polaire de la section circulaire 32 y
en N/m² (Pa)
en m4
Inertie de la section tubulaire ρ
Reg Re × 0,5 π (D − d
4 4
) z
Résistance pratique R pg = = Io =
P152 en glissement γm γm 32
d
Rappel (F17 P69)
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P153

7.5.4 Conséquences du théorème d'Huygens

Dans le théorème de Huygens, on voit que la nouvelle inertie dépend de la surface multipliée par une distance au carré. Donc
si la distance augmente, l'inertie va augmenter avec le carré de cette distance.
z, z1, z2
Prenons l'exemple de deux sections identiques de 5×20, accolées l'une contre l'autre.
A1 y 1
20 × 53 5
nous avons : A1 = A2 =5×20 = 100 mm² , et I y1 = I y 2 = = 208,3 mm 4 y
12 5
y2
Distance algébrique séparant A2
on en déduit l'inertie totale par rapport à l'axe y : les axes y et y1 20

Iy = Iy1→y + Iy2→y = 2× (Iy1 + A1×(yy1)²) = 2×( 208,3 + 100× 2,5² ) = 1666,7 mm4

Remarque : on aurait pu obtenir ce résultat en assimilant les deux sections à une seule section de 10×20.

z, z1, z2

y1
Eloignons ces sections de 20 mm (on a alors multiplié par 5 la distance séparant les A1
deux axes y1 et y2).

12,5
Distance algébrique séparant
La nouvelle inertie devient : les axes y et y1

20

12,5
Iy = Iy1→y + Iy2→y = 2× (Iy1 + A1×(yy1)²) = 2×( 208,3 + 100× 12,5² ) = 31666,6mm4 y

L'inertie a été multipliée par 19, on voit donc toute l'importance de réussir à éloi- y2
gner des sections pour obtenir des inerties plus grandes. A2

20 3 × 5
Remarque : dans les deux exemples précédents Iz est identique : I z = I z1 + I z 2 = 2 × = 3333,3 mm 4
12
Les matériaux de remplissage (voir exemples page paire) qui vont être utilisés pour maintenir les sections éloi-
gnées doivent assurer deux fonctions :
q supporter une compression suivant z afin que les sections ne se rapprochent pas

q empêcher un glissement d'une section par rapport à l'autre (cisaillement suivant x).

ñP F23
Critère de résistance EXEMPLE : cas de torsion pure
Poutre circulaire, de limite élastique en traction Re = 360MPa, devant supporter un
τ max ≤ R pg moment de torsion mt = 10000Nm, coefficient de sécurité de 1,5.
Soit à déterminer le diamètre D (D=2R) à donner à cette poutre.
23 Torsion

On choisit (par exemple) de travailler en N et en mm


donc mt = 10000×103 Nmm et Re= 360N/mm²
mt D m D 16mt
Nous avons une poutre circulaire, donc la contrainte maxi est τ max = × = t × =
I o 2 πD 4 2 πD 3
32
On calcule la limite élastique en glissement soit Reg = Re×0,5 = 360×0,5 = 180 N/mm²
16 × 10000 × 10 3 180 16 × 10000 × 10 3 × 1,5
Le critère de résistance devient : ≤ ⇒ D≥3
π D3 1,5 π × 180
D=75,2mm ≈ 76 mm P153
P154 Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Exemple Exemple d'un changement de repère au niveau des cordonnées d'un point. On connaît les coordonnées du
point P dans le repère yz, on cherche ses coordonnées dans le repère y'z'.

z
On projette yP (yP×cosα) et zP (zP×sinα) sur y'. On remarque, z'
sur le dessin ci-contre, que y'P est la somme de ces deux zP P
projections, soit : y'

y'P = yP×cosα + zP×sinα y'P


zP×sinα α
yP×cosα
0 y
z yP
z'
zP P
y'
On projette yP (-yP×sinα) et zP (zP×cosα) sur z'. On remarque, sur le
z'P dessin ci-contre, que z'P est la somme de ces deux projections, soit :
α
zP×cosα
y
-yP×sinα yP z'P = -yP×sinα + zP×cosα
z

Déterminez les inerties de la cornière à ailes cornière 40×40×4


Exemple égales ci-contre (F20 P125) dans le repère Iy=Iz = 4,47 cm4
(y',z'), incliné de 45° avec le repère (y,z) 45° y Iyz= 4,47 cm4

4
11,2
40mm

Ancien repère I y' =


4,47 + 4,47 4,47 − 4,47
+ cos 90 − (−2,62) sin 90 Nouveau repère
2 2
Iy=Iz = 4,47 cm4 4,47 + 4,47 4,47 − 4,47 Iy' = 7,09 cm4
Iyz= -2,62 cm4 I z' = − cos 90 + (−2,62) sin 90 Iz' = 1,85 cm4
2 2
4,47 − 4,47 Iy''z' = 0
I y 'z ' = sin 90 + (−2,62) cos 90
2
remarque : on trouve Iyz= 0,
ce qui est normal puisque y'
Calculs est axe de symétrie.

F23 Angle de torsion ϕ


sans charge- avec charge-
moment de torsion sur la Longueur initiale de
ment ment la poutre en m
poutre, en Nm
23 Torsion

mt L
mt ϕ=
τ = Gγ x
x GI o
γ
ϕ Angle de torsion
Moment d'inertie
sans unité (radiant) Module de Coulomb de
déformation en cisaillement polaire de la section
la poutre en Pa
(sans unité) de la poutre en m4
Contrainte en cisail- (N/m²)
sans unité
lement L Uniquement si mt, G et Io sont constants
en Pa(N/m²) Module d’élasticité transversale
P154 (= module de Coulomb)
en Pa(N/m²) Angle de torsion par unité de longueur : θ=
ϕ
et γ = θρ
L
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P155

7.5.5 Changement de repère


Nous avons, avec le théorème de Huygens, exprimé les inerties dans un nouveau repère. Mais ces repères étaient parallèles.
Nous allons voir maintenant ce qui se passe avec une rotation de repère.

Nous supposons les inerties de la section connues dans le Surface A élément de surface
z
repère yz (à Iz, Iyz). Nous cherchons à déterminer les iner- z' infiniment petit
ties de la section dans un nouveau repère y'z' qui a tourné
de α par rapport à yz.
dA
Nous ne ferons les calculs que pour Iy', il en irait de
même pour les autres inerties. y'

Par définition nous savons que I y ' = ∫ z'2 dA α


0 y
En exprimant z' en fonction de y et z (voir page paire) y
nous obtenons :
Iy' = ∫z
'
G
( )
2
(
² dA = ∫ − y G sin α + z G cosα dA = ∫ y 2G sin 2 α − 2 y G × z G × sin α × cosα + z 2G cos2 α dA )
∫ (y )
2
Iy' = G
sin 2 α − 2 yG × z G × sin α × cosα + z G2 cos2 α dA

Iy' = sin 2 α ∫ y 2G dA − sin 2α ∫ y G × z G dA + cos2 α ∫ z 2G dA En sachant que :


sin²α = 1 – cos²α et 2cos²α = cos2α + 1
c'est Iz c'est Iyz c'est Iy
On obtient pour les autres inerties :
I y + Iz Iy − Iz
I y' = + cos 2α − I yz sin 2α
2 2
Grâce à ces formules, on peut, connaissant les inerties
Iy, Iz et Iyz dans un repère (y,z), déterminer les inerties Iy + Iz Iy − Iz
Iy', Iz' et Iy'z' dans un nouveau repère (y',z') faisant un
I z' = − cos 2α + I yz sin 2α
2 2
angle α avec le repère (y,z).
Iy − Iz
I y 'z ' = sin 2α + I yz cos 2α
2

Critère de rigidité
ñP F23
EXEMPLE : Reprenons la poutre traitée P152
ϕ < ϕlimite
Le critère de rigidité de cette poutre est de ne pas
ou dépasser un angle par unité de longueur de 0.5 °/m.
23 Torsion

θ < θlimite pour cette poutre E = 210000MPa et υ = 0,3

E 210000
on calcule G= = = 80769 MPa
2(1 + υ ) 2(1 + 0,3)
π
θlim = 0,5 °/m = × 0,5 rad / m = 8,7×10-6 rad/mm
180
mt 3
10000 × 10 3 × 32
< 8,7 × 10 −6 ⇒ 10000 × 104 < 8,7 × 10 −6 ⇒ D > 4
=109,7mm
GI o 80769 × π × 8,7 × 10 −6
πD
80769 P155
32
P156 Expériences
Expériences Exemples Commentaires
Commentaires

Exemple Prenons la section rectangulaire ci-contre et cherchons les inerties principales.


y
On calcule tout d'abord les inerties dans le repère géométrique (y,z)

63 × 3 33 × 6 z
54cm 4

60 mm
Iz = = Iy = = 13,5cm 4
12 12

Iyz = 0 (y et z sont axes de symétrie)

Le produit d'inertie Iyz est nul, nous sommes donc sur le repère principal. Iz est la plus grande 30 mm
inertie, c'est donc I1 et l'angle α*= 90°

Ici, la section est très simple. On peut donc en déduire l'angle assez facilement. Par contre, pour des sections plus compliquées,
il faudra pouvoir l'obtenir par le calcul. Regardons ce que le calcul donne dans l'exemple précédent.

I yz 0
on calcule : tan( 2α *) = − 2 = −2 = 0 on cherche l'angle 2α* qui a une tangente nulle. Il y a 2 solutions.
Iy −Iz 13,5 − 54

tan (2α * ) = 0

Regardons le signe de Iy -Iz


2α* = 0 2α* = 180°
Iy -Iz = 13,5 – 54 = - 40,5 < 0

il faut que cos(2α*) < 0


α* = 0 α* = 90°
cos(0) = 1 > 0 ne convient pas
1 cos (2×90) = -1 < 0 convient
90°
La solution est donc α * = 90°
2 y y
z 1 z

La solution trouvée est en accord


avec ce que nous avions trouvé pour 2
cette section simple

F23 Calcul de torsion des poutres non circulaires


Section contrainte ϕ
Section rectangulaire

mt
23 Torsion

τ max = Ioeq = βb3×h


A
G
A αb 2 h ϕ=
mt L
z h contrainte maxi au point A GI oeq
α voir tableau ci-contre
b h/b 1 1,5 1,75 2 2,5 3
Section elliptique α 0,208 0,231 0,239 0,246 0,258 0,267
β 0,141 0,196 0,214 0,229 0,249 0,263
mt π h3 b3
τ max = I oeq =
h/b 4 6 8 10
π h b2 h² + b² ∞
mL α 0,282 0,299 0,307 0,313 0,333
2 ϕ= t β 0,281 0,299 0,307 0,313 0,333
GI oeq
contrainte maxi au point A
P156
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P157
axe de plus grande
inertie
1 α∗ y
7.5.6 Inerties Principales
Nous avons réussi à obtenir les inerties dans un nouveau repère (y',z') en fonction
des inerties dans un repère de départ (y,z). On peut se poser la question de savoir
A
s'il n'existerait pas un repère (y',z') particulier, dans lequel Iy' serait la plus z
grande inertie que puisse avoir la section. Cet axe sera noté axe 1 , axe de plus G
grande inertie, l'axe 2 étant l'axe de plus petite inertie.
La recherche de ce repère revient à trouver l'extremum de la fonction :
Iy + Iz Iy − Iz 2
I1 = I y' = + cos 2α − I yz sin 2α (1) axe de plus petite
2 2 inertie
Pour cela, on cherche les valeurs de α pour lesquelles la dérivée de cette fonction
s'annule et change de signe. Cet angle particulier sera noté α*

dI y ' Iy − Iz Iy − Iz
= 0 = −2 sin 2α − 2 I yz cos 2α = 0 = sin 2α + I yz cos 2α (2) c'est en fait Iy'z'
dα 2 2
On vient de montrer que, lorsque l'on a trouvé un repère dans lequel le produit d'inertie est nul, alors c'est le repère de plus
grande inertie (axe1) et de plus petite inertie (axe2 à 90° de l'axe1).
I yz
En résolvant l'équation (2) on obtient facilement : tan( 2α *) = − 2 dont on peut déduire α*.
Iy − Iz
Quand on a trouvé tan(2α*) pour obtenir 2α* il solution donnée
faut une arctangente du résultat et dans ce cas il y par la machine (angle
correspondant)
a une solution de 2α* à 180° près, ce qui donne valeur donnée
à la machine
pour α* une solution à 90° près. Ceci peut en-
gendrer une inversion des directions 1 et 2, ce
qui peut être dramatique pour la résistance de la
structure : on chargerait la poutre suivant sa plus autre solution possible non

tan(2α*)
faible inertie (donc sa plus faible rigidité et sa donnée par la machine 2α*+180°
plus faible résistance), croyant qu'on la charge
suivant sa plus grande inertie. 2α*
axe des cosinus
cos(2α*)
positif
axe des tangentes

Afin d'éviter ce genre d'erreur, on peut montrer qu'il


faut vérifier que le cos(2α *) soit du même
signe que Iy -Iz
cos(2α*)
négatif

Section
triangle équilatéral
contrainte ϕ ñP F23
y
mt
τ max = 3 4
b A A b b3 I oeq = b
80
23 Torsion

20 mt L
z G contrainte maxi au ϕ=
GI oeq
point A
A
b
profil ouvert

mt h b3
h I oeq =
b τ max = 3
b2h mt L
ϕ=
3 GI oeq

P157
P158 Expériences
Expériences Exemples Commentaires
Commentaires
Exemple
Reprenons l'exemple de la P150 z

Iz = 72166,6 mm4
Nous avions trouvé : Iy = 12166,6 mm4 y
G
Iyz = -12000,0 mm4

Cherchons les inerties principales de cette section :

2
72166,6 + 12166,6 ⎛ 12166,6 − 72166,6 ⎞ 2 4
I1 = + ⎜ ⎟ + (−12000) = 74477,6 mm
2 ⎝ 2 ⎠

2
72166,6 + 12166,6 ⎛ 12166,6 − 72166,6 ⎞ 2 4
I2 = − ⎜ ⎟ + (−12000) = 9855,6mm
2 ⎝ 2 ⎠

I yz − 12000
tan( 2α *) = − 2 = −2 = − 0,4 deux solutions
Iy − Iz 12166,6 − 72166,6

2α* = - 21,8° 2α* = - 21,8 +180° = 158,2

or Iy -Iz = 12166,6 - 72166,6 = -60000 < 0


1
Il faut donc que cos2α* < 0
z
α* = 79,1°
2
y
G 2α* = 158,2 est la solution

α * = 79,1°

F24 La flexion pure d'une poutre y


y traction
Moment de flexion (axe z)
en Nm mf
3D σx
2D
mf × y en global en local
24 flexion

σx x
σx = c z yc
Iz mf
compression
distance entre l'axe neutre et l'en- y ou
Contrainte de traction droit où l'on calcule la contrainte
traction
en N/m² (Pa) en m x mf
σx
Inertie suivant l'axe z (axe du mo- 2D
ment) x
en m4 Contrainte la plus élevée : pour yc maxi
yc maxi = vx (F20 P109)
P158
contrainte nulle sur la ligne moyenne : axe neutre
(yc = 0)
compression
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P159

On peut exprimer les inerties principales sous une autre forme :


Iy + Iz Iy − Iz
nous savons que I 1 = I y ' = + cos 2α * − I yz sin 2α * en mettant cos2α* en facteur
2 2
Iy + Iz ⎛ Iy − Iz ⎞ I yz
I1 = I y ' = + ⎜⎜ − I yz tan( 2α *) ⎟⎟ × cos 2α * on sait que tan( 2α *) = − 2
2 ⎝ 2 ⎠ Iy − Iz

de plus, les formules de trigonométrie nous donnent : cos 2α * =


1
1 + tan ²2α *
En remplaçant cos2α* et tan2α* dans la formule de I1 on obtient :
2
Iz + Iy ⎛ Iy − Iz ⎞
I1 = + ⎜⎜ ⎟⎟ + I yz 2
2 ⎝ 2 ⎠
L'avantage de cette écriture est de donner I1 indépendamment du calcul de α*, ce qui peut éviter des erreurs.

Résumé inerties principales On connaît Iy, Iz, Iyz, on cherche les


inerties principales I1 et I2
angle de rotation entre le repère
géométrique et le repère principal

axe de plus grande


plus grande inertie, suivant l'axe 1,
inertie
que puisse avoir la section 1 α∗ y
2
Iz + Iy ⎛ Iy − Iz ⎞ A
I1 = + ⎜⎜ ⎟⎟ + I yz 2
2 ⎝ 2 ⎠ z
2
G
Iz + Iy ⎛ Iy − Iz ⎞
I2 = − ⎜⎜ ⎟⎟ + I yz 2
2 ⎝ 2 ⎠ 2
axe de plus pe-
plus petite inertie, suivant l'axe 2, I yz tite inertie
que puisse avoir la section tan( 2α *) = − 2
Iy − Iz
avec cos(2α *) du même signe que Iy -Iz

ñP F24
Critère de résistance EXEMPLE cas de flexion pure (poutre circulaire)
Poutre circulaire, de limite élastique en traction Re=360MPa, devant supporter un
σ x max ≤ R p moment de flexion mf = 5000Nm, coefficient de sécurité de 1,5.
Soit à déterminer le diamètre D (D=2R) à donner à cette poutre.
24 flexion

On choisit (par exemple) de travailler en N et en mm :


donc mf = 5000×103 Nmm et Re= 360N/mm²
Nous avons une poutre circulaire, donc la contrainte maxi est

32 × 5000 × 10 3 360 32 × 5000 ×10 3 ×1,5


Le critère de résistance devient : ≤ ⇒ D≥ 3
π D3 1,5 π × 360
D=59,6 mm ≈ 60 mm
P159
P160 je teste mes
Expériences connaissances
Exemples Commentaires
4 z

q Sans faire de calcul, je trouve les axes principaux de la cornière suivante :

40mm
y

4
11,2
40mm
q J'explique ce que sont les inerties principales et ce à quoi elles peuvent servir.
z, z1, z2, z3
y1

12,5
q Je calcule les inerties de la section ci-contre dans le repère (y,z); quel est le re-
père principal ?
y2 , y

20

12,5
5

5
q Quelle est la particularité du centre de gravité d'une section. y3
20

q Je choisis une cornière à ailes inégales (F20 P122). J'assimile cette cornière à
deux rectangles (voir ci-contre) : je calcule les inerties principales et je les
compare avec celles données dans le tableau.

y
q Je calcule les inerties de la section ci-contre dans le repère (y,z); quel est le re-
père principal ?

20 mm 20 mm

F24 Critère de résistance EXEMPLE cas de flexion pure (IPE)


IPE acier S235, devant supporter un moment de flexion mf = 50000Nm,
σ x max ≤ R p coefficient de sécurité de 1,5.
mf
Soit à déterminer l'IPE
On choisit (par exemple) de travailler en N et en mm :
σ x max =
Iz
24 flexion

donc mf = 50000×103 Nmm et Re= 235 N/mm²


3
v
On doit vérifier 50000 × 10
3
235 soit I z ≥ 50000 × 10 × 1,5 = 319149 mm 3 = 319,2 cm 3

Iz 1,5 v 235
v
On cherche l'IPE qui convient ( attention à l'axe x F20 P107 ) : voir F20 P113
Iz
On trouve = 324 cm 3 ≥ 319,2 cm 3 , ce qui correspond à un IPE de 240
v

P160
Ch 8 Torsion DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P161

Chapitre 8

Torsion

Calcul des déplacements en flexion ñP F24


Équation différentielle lien chargement et déplacement :
équation de mf le long de la poutre
24 Flexion

dérivée seconde de l'équation m f ( x)


des déplacement y ' ' ( x) = −
E × Iz

module d'élasticité longitudinal moment quadratique suivant l'axe z (axe de mf )

Si on veut obtenir l'équation des déplacements (équation de la déformée), il conviendra donc d'intégrer deux
fois l'équation de mf (x).

Pour faire ces intégrations on mettra l'équation sous cette forme : E×Iz×y’’(x) = -mf
P161
P162 Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Exemples tournevis

Exemples de poutre travaillant en torsion :


foret
les forces de compression sur le
ressort engendrent une torsion
du fil qui constitue le ressort

ressort à boudin barre de torsion pour


véhicule (suspension)

Pont arrière
Arbre de transmission
Boite Pont
TORSION PURE Arbre de boite de vitesses
Torsion+flexion

Arbre de transmission
pont-moyeu de roue
TORSION PURE

Transmission de puissance
véhicule à propulsion

Boite de vitesse

F24 Équation universelle de la déformée : exemple


(valable uniquement pour des poutres de section constante) y 300daN/m

On décompose la poutre en zones : chaque foix que qu'il y a 100daNm


des choses nouvelles (force, moment, début ou fin d'une x
charge répartie, début ou fin de lapoutre) il y a une nouvelle
24 Flexion

zone. L'origine du repère doit coincider avec le début de la


poutre 0,8 0,8
Dans notre exemple il y a 2 zones :  et‚ m m
On exprime l'équation des mf en écrivant les équations des y 
300daN/m
‚
zones à la suite les unes des autres. On sépare les zones par
des crochets qui indiquent les bornes de la zone. Pour une 100daNm
zone donnée l'équation est à prendre du signe égale au crochet B
de la zone concernée. A
0 ,8 1, 6 x
mf(x) = − 117,5 × x + 300
x2 ⎤
− 100 − 300
(x − 0,8)2 ⎤ 117,5 daN 122,5 daN
⎥ ⎥
2 ⎦0 2 ⎦ 0 ,8
P162 Zone 1 0,8 0,8
Zone2 m m
Ch 8 Torsion 8. DDS
Torsion
COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P163
x

8.1 Définition y B

Reprenons l'exemple P25 du Ch1. d2


A C

F2
On enlève la poutre CD et on la rem- F1
place par des efforts agissant sur la d1
poutre AB : D
z
Action des mains
remplacée par des
Fy = F1 - F2 forces
si on pose F1 = F2 = F alors Fy = 0

M x = F1 × d1 + F2 × d2

On voit donc que si F1 = F2 il ne reste en A uniquement un moment porté par la poutre


AB. Mt K 0
N=0
V=0
Mx = Mt
Si on fait le diagramme du corps libéré de cette poutre on voit qu'elle ne supporte Mf = 0
qu'un moment porté par l'axe des x (axe le la poutre) on dit que cette poutre
travaille en torsion pure

Tous les autres éléments de réduction sont égaux à 0.

La torsion est une sollicitation simple : on applique sur une section de coupe de la
poutre un moment de torsion (couple) suivant l'axe de la poutre, les autres éléments de
réductions sont nuls.

Ce chapitre ne traitera que le cas des sections circulaires (voir les hypothèses), dans le cas de sections non circulaires se référer
F23 P156
Remarque : si F1 K F2 alors Fy K0 la poutre AB travaille en torsion (mt), flexion (mf), cisaillement (V)

Très souvent la torsion s'accompagne de flexion, cependant dans ce chapitre nous ne traiterons que le cas de la
torsion pure, en supposant que s'il y a flexion elle sera négligeable devant la torsion

F24
1, 6

mf(x) = − 117,5 × x + 300


x2 ⎤
0 ,8
( 2
x − 0,8) ⎤ on ne prend pas le reste de
ñP
⎥ − 100 − 300 ⎥
2 ⎦0 2 ⎦ 0 ,8 l'équation

Zone 1
y
24 Flexion

300daN/m 300daN/m

A A
100daNm
x 100daNm 122,5 117,5
x
117,5 daN
Zone2
0 ,8 1, 6
x2 ⎤ (x − 0,8)2 ⎤
mf(x) = − 117,5 × x + 300 ⎥
2 ⎦0
− 100 − 300
2
⎥ P163
⎦ 0 ,8
le crochet disparaît
P164 Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Commentaires

On prend une poutre en mousse sur laquelle on a tracé des traits parallèles. On déforme cette poutre en torsion. On s'aperçoit que
les sections ne sont plus parallèles et ne sont plus carrées. Une poutre carrée ne remplit pas les hypothèses du chapitre torsion.

La section ne reste
pas plane
les sections ne sont ni
poutre en
planes ni carrées.
mousse

les sections sont planes


et carrées.

On trace des traits


parallèles sur la poutre

après chargement
avant chargement

Système d'acquisition
des données et traçage
de courbe
τ
Poupée fixe avec cap-
teur d'angle et capteur
de couple
ϕ
éprouvette de torsion
Exemples

exemple de machine de torsion

Poupée mobile pour


s'adapter à la taille de
l'éprouvette

mors mobile en rotation :


il applique le couple à
l'éprouvette
mors fixe

F24
On intègre ensuite l'équation des mf (en x-début de la zone) et on fait apparaître les constantes d'intégrations.

La première constante sera C1 = EIzy'0 où y'0 représente pente de la tangente à la déformée à l'origine de la poutre.
24 Flexion

La deuxième constante sera C2 = EIzy0 où y0 représente le déplacement à l'origine de la poutre.

pente à l'origine origine de la poutre


tan(y'0) = αo

déplacement à l'origine
y0

P164 cas quelconque de déformée (chargement non représenté)


Ch 8 Torsion DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P165

8.2 Hypothèses poutre en


la section reste plane
sections planes et
mousse circulaires

On démontre, par des mesures effec-


tuées sur la surface, que les sections les sections sont
circulaires de la poutre restent circu- planes et circulaires.
laires pendant la torsion et que leurs distance constante
diamètres et les distances qui les
séparent, ne varient pas, ceci à
on trace des traits diamètre de la section
condition que l'angle de torsion soit parallèles sur la poutre constant
petit.

avant chargement
Une section droite avant déformation reste après chargement
droite(plane) après application du moment de
torsion.

Chaque section droite tourne autour de son centre comme un disque rigide.

8.3 Calcul des déformations et des contraintes


mt

8.3.1 Essai de torsion sans chargement

Comme dans les chapitres précédents nous allons zone plastique


réaliser un essai sur une éprouvette, on lui ap-
plique un moment de torsion mt (couple) crois- x
sant et on relève la rotation (ϕ) des extrémités de avec chargement
la poutre, l'une par rapport à l'autre. Cet essai ce
zone élastique de
fait sur la machine décrite page paire.
faible amplitude
Nous distinguons une zone élastique (linéaire) et une
zone plastique.
La zone élastique est de faible amplitude par rapport
à la zone plastique ϕ
La déformation de l'éprouvette avant rupture peut mt
être très importante (plusieurs tours de l'éprouvette). x
rotation de la section :
L'étude de la torsion, dans le cadre de ce cours, sera
angle ϕ
faite dans la zone élastique.

x2 ⎤
0 ,8
(x − 0,8)2 ⎤
1, 6 ñP F24
mf(x) = − 117,5 × x + 300 ⎥ − 100 − 300 ⎥
2 ⎦0 2 ⎦ 0 ,8
1ère intégration

on intègre en (x - début de la zone)


24 Flexion

1ère constante d'intégration


0 ,8 1, 6

E×Iz×y'(x) = EI z y ' 0 +117,5 ×


x2 x3 ⎤
− 300 ⎥ + 100(x − 0,8) + 300
(x − 0,8)3 ⎤ début de la zone

2 6 ⎦0 6 ⎦ 0 ,8
2ème intégration

122,5 équation des pentes

0 ,8 1, 6

E×Iz×y(x) = EI z y 0 + EI z y ' 0 × x + 117,5 ×


x3 x4 ⎤
− 300 ⎥ + 100
(x − 0,8)2 + 300 (x − 0,8)4 ⎤

6 24 ⎦ 0 2 24 ⎦ 0,8
122,5 2ème constante d'intégration
P165
équation des déplacements
P166 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
comparons, sur des structures en mousse, le cisaillement et la torsion.
Expérience
Réalisons un parallélogramme déformable dans lequel on emprisonne un morceau de mousse. On trace sur la mousse un carré et on
charge le parallélogramme à son extrémité.

cadre du parallélogramme déformable


CISAILLEMENT

chargement

carré
dessiné

mousse
déformation
=
On fait de même avec modification
une poutre en torsion carré non
d'angle

déformé Glissement
mousse
des sections

TORSION

chargement

On voit bien que nous avons le même type de déformation, la torsion est bien un cas local de cisaillement.

F24 Pour déterminer les constantes on se sert des conditions aux limites.
y
Cas général : cas quelconque de déformée
x=b (chargement non représenté)
24 Flexion

pas de déplacement en y x

liaison ponctuelle y(b) = 0

x=a
liaison pivot y(a) = 0
Cas de l'encastrement :
y encastrement à l'origine y x=a

x x
y0 K 0

P166 déplacement nul y(0) = y0 = 0 y'0 K 0 déplacement nul y(a) = 0


pente nulle y'(a) = 0
pente nulle y'(0) = y'0 = 0
Ch 8 Torsion DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P167

avant déformation

8.3.2 La loi de Hooke en torsion dx

Prenons une poutre encastrée, sur laquelle nous allons peindre un a


rectangle abcd sur une longueur dx. c
b
Le rectangle se déforme pour devenir un rectangle a'b'c'd'. L'extré- d
mité de la poutre a tourné de ϕ par rapport à l'encastrement.

Isolons ce morceau de longueur dx. Supposons que la section A ne


bouge pas, la section A' a tourné d'un angle dϕ. La surface de après déformation

peinture s'est inclinée d'une quantité γ.

La déformation de cette surface n'est pas sans nous rappeler le


a'
chapitre cisaillement. b' c' ϕ mt

En effet une poutre soumise à de la torsion travaille en cisaillement. d'

La déformation est l'angle γ. a'


c
Nous avons donc la loi de Hooke en torsion, qui est la même qu'en γ
c' dϕ
cisaillement : b'
τ = G×γ A A'
ρ
L'angle γ (en radian) sera supposé très petit, ρ sera le rayon de l'élément de
poutre que l'on a isolé. d'

Comme pour le cisaillement : or cc' = ρ ×dϕ et ac = dx dx


⇒ γ =ρ
dx

On pose θ = où θ est l'angle unitaire de torsion par unité de longueur ( en rd/m).
dx
On obtient donc la loi de Hooke en torsion :
τ = Gρθ

Dans notre exemple :


ñP F24

en x = 0 donc y0 = 0
24 Flexion

2 4
1,6 3 1,6 4 (1,6 − 0,8) + 300 (1,6 − 0,8)
en x = 1,6m donc y(1,6) = 0 ⇒ EI z y ' 0 ×1,6 + 117,5 × − 300 + 100
6 24 2 24
ce qui donne EIzy'0 = -22,1 daNm²

l'équation finale de la déformée est :

0 ,8 2 1, 6
x3 x4 ⎤ ( x − 0,8) (x − 0,8)4 ⎤
EI z y ( x) = − 22,1 × x + 117,5 × − 300 ⎥ + 100 + 300 ⎥
6 24 ⎦ 0 2 24 ⎦ 0,8

On peut alors avoir le déplacement en tout point de la poutre, et tracer ainsi la déformée.
P167
P168 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Une poutre de 500mm de long, en acier 36 Ni Cr Mo 16, supporte un moment de torsion de 60 daNm. Son
diamètre est de 40mm. Son module d'élasticité longitudinal est de 213 GPa et son coefficient de poisson
est de 0,3.
Déterminez l'angle de torsion de cette poutre. moment de torsion sur la Longueur initiale de
E 213000 poutre, en Nmm la poutre en mm
on calcule G = = = 81923 MPa
2(1 + υ ) 2(1 + 0,3)
mt L 600 × 10 3 × 500
Travaillons en N et en mm ϕ= = = 0,015rd = 0,85°
GI o π 40 4
81923 ×
32
Angle de torsion
sans unité (radiant) Moment d'inertie
Module de Coulomb de
la poutre en MPa polaire de la section
(N/mm²) de la poutre en mm4

Commentaire
poutre conique : Io varie
La formule utilisée ci-dessus n'est valable que sur la longueur de la poutre.

En général il est rare que mt et G varie sur la longueur, par contre Io peut changer si la section n'est
pas constante (poutre conique par exemple).
mt ( x) × dx
Si mt, G et Io varient il conviendra de faire un calcul intégral : ϕ =∫
G ( x) × I o ( x)
Commentaire
Faisons un comparatif entre la formule de
l'allongement, du chapitre traction, et la formule
de l'angle de torsion : Chargement
souplesse en torsion
souplesse en traction
force ⇐ Translation éléments de réduction Rotation ⇒ moment

− LN mt L
Traction = ΔL résultat apparent ϕ= Torsion
EA d'une déformation I oG
calcul aire section ⇐ Translation Rotation ⇒ calcul moment
quadratique

module d'élasticité longitudinal ⇐ contraintes normales module d'élasticité contraintes tangentielles ⇒ module d'élasticité transversal

F24 Calcul en flexion de poutres types


Nous allons donner les résultats de poutre travaillant en flexion. Les réactions seront données sur le DCL.
Les notations suivantes seront utilisées :
24 Flexion

Mfmaxi = Moment fléchissant maximum de la poutre E : module d'élasticité longitudinal


ymax = déplacement maximum suivant y de la poutre = du matériau.
flèche I : moment quadratique de la section
xf = abscisse de la flèche suivant l'axe portant le moment flé-
yB = déplacement en y du point B (par exemple) chissant (axe z dans nos exemples).
EIy(x) = Equation en x des déplacements
tan(α A ) = tangente de l'angle de la tangente à la déformée
au point A : pente en A (par exemple)

P168
Ch 8 Torsion DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P169

8.3.3 Expression de θ l'angle unitaire de torsion


Nous cherchons à exprimer θ en fonction du moment de
mt
torsion mt.

Pour cela nous écrivons l'équilibre d'une poutre soumise


à une de ses extrémités (A1) à un moment mt, et à son chaque force interne crée
autre extrémité (A2), à l'ensemble des contraintes agis- df un moment par rapport à O :
sant sur cette section. dA
dm = ρ × df
ρ
L'ensemble des moments crées par les forces internes
doit équilibrer le moment de torsion mt : 0

forces internes
mt = ∫ dm = ∫ ρ × df
df
La définition de la contrainte nous donne : τ = ⇒ df =τ × dA
dA

d'où : mt = ∫ ρ ×τ × dA et d'après la loi de Hooke vue précédemment on sait que τ = Gρθ.

d'où mt = ∫ ρ 2 × Gθ × dA pour une section donnée et pour une section donnée Gθ est constant, ce terme peut sortir de
l'intégral :

mt = Gθ × ∫ ρ 2 dA c'est le moment quadratique


suivant 0 noté Io

on en déduit l'expression de θ et de ϕ = θL :
moment de torsion sur la Longueur initiale de
moment de torsion sur la
poutre, en Nm poutre, en Nm la poutre en m

mt Ceci à condition que G, Io et mt mt L


θ= soient des constantes ϕ=
GI o GI o
Angle unitaire de torsion Angle de torsion
Moment d'inertie Moment d'inertie
radiant/m Module de Coulomb de sans unité (radiant) Module de Coulomb de
polaire de la section polaire de la section
la poutre en Pa la poutre en Pa
de la poutre en m4 de la poutre en m4
(N/m²) (N/m²)

y L avec a ≥ b ñP F24
a F b
abF
Mfmaxi = - au point B
B C x L
A
24 Flexion

y 2Fb L ² − b² FL3
ymax = (b² − L² ) si a=b : y max =-
DCL F 18 LEI 3 48 EI
x
L² − b²
A B C xf =
RA =
bF
RC =
aF 3
L L a
3 L
y Fb bF x 3 ⎤ F (x − a ) ⎤
xf
EIy(x) = (b² − L² )x + ⎥ − ⎥
F αC
6L L 6 ⎦0 6 ⎦a
αA
x
A B C Fb
(b² − L² ) P169
ymax

tan(α A) = et tan(α B)
6 EIL
Fb
= (b² + 2L² + 3Lb )
6 EIL
P170 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Un arbre tubulaire (circulaire), qui tourne à 1500tr/mn, doit transmettre une puissance de 2ch (rappel :
1ch = 736W). Pour des raisons fonctionnelles, le diamètre intérieur de l'arbre doit être de 10 mm. Déterminez le diamètre
extérieur de cet arbre (acier C40 sans traitement thermique). Afin de prendre en compte les phénomènes de choc au démarrage
on pondèrera la charge avec un coefficient de 2.
On calcule le couple à transmettre avec la formule P = Cw avec P la puissance en W, C le couple en Nm et w la vitesse de
rotation en rd/s.

2 × 736 1472
C= = = 9,37 Nm en prenant en compte le coefficient C=mt = 2×9,37 = 18,7 Nm.
1500 × 2π 157
mt=187000Nmm
60 Reg=177,5MPa
D'après le tableau P71 F18 on trouve Re = 355MPa ce qui nous donne d=10mm
Reg = 0,5×355 = 177,5 MPa D Io mm4 contrainte Mpa
12 1054,0 1064,5
mt D 13 1822,2 667,0
On doit vérifier le critère de résistance : τ max = × ≤ 177,5MPa
4
π D −d(4
2 ) 14
15
2789,7
3988,4
469,2
351,6
32 16 5452,2 274,4
On ne peut pas sortir facilement D de cette équation, aussi on procède par essais (voir
17 7217,9 220,2
tableau ci contre).
18 9324,2 180,5

Vérifie le critère de résistance 19 11812,5 150,4


20 14726,2 127,0
21 18111,4 108,4
Commentaire
Le cisaillement longitudinal peut être mis en évidence par la torsion d'un rondin de bois : on
voit apparaître des fissures longitudinales dues au cisaillement dans la longueur des fibres.

fibres de bois

glissement longitudinal décohésion des fibres


des fibres entre elles =
fissure

F24 y L
a b F
Mfmaxi = -b×F au point B
A
x
B C ba ² F 3 Fb 2 L
ymax1 = ymax2 = −
24 Flexion

y 27 EI 3EI
DCL F a 3
xf1 = xf2 = L
A x 3
B C
a L
LF 3
RA =
bF
RB = Fba bF x 3 ⎤ FL(x − a ) ⎤
a a EIy(x) = x− ⎥ + ⎥
y 6 a 6 ⎦0 6a ⎦a
xf1
baF baF Fb
A x αA = et α B = − et α c = − (2a + 3b)
αA F 6 EI 3EI 6 EIL
P170
ymax2

ymax1 B
C
αC
Ch 8 Torsion DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P171

8.3.4 Expression de la contrainte et répartition


Nous avons vu précédemment que : Moment de torsion
en Nm

En remplaçant θ dans l'expression de τ on obtient :


mt ×ρ
Critère de résistance τ =
Il est le même que dans le chapitre cisaillement : Io rayon correspondant à l'endroit
τmax ≤ Rpg où l'on calcule la contrainte
en m
Contrainte de cisaillement Inertie polaire de la section circulaire
en N/m² (Pa) en m4

Pour une section donnée, mt et Io sont constants, la contrainte de cisaillement τ dépend alors, de façon linéaire, du rayon .
La répartition des contraites est de la forme :
y
y y
τ = max pour ρ = D/2
ρ ρ
z τ = 0 pour ρ = 0 z z
x
d
D

Nous avons vu au CH2 P55 que dans une pièce cisaillée, il y a un cisail- τ Réciprocité des contraintes
lement transversal, mais également un cisaillement longitudinal ( récipro-
cité des contraintes de cisaillement).
réciprocité des
Une poutre soumise à de la torsion subit donc un contraintes
cisaillement dans la section transversale à l'axe de
la poutre, mais également dans des sections
longitudinales.
Cisaillement
transversal

Cisaillement
longitudinal

y
L
ñP F24
F a b a F
Mfmaxi = F×a constant entre B et C
x 2Fb FL3
(b² − L² ) L² − b²
A D
24 Flexion

B C ymax = si a=b : ymax =-


y 18 LEI 3 48 EI
F DCL F L² − b²
xf =
x 3
A D L
a3
RB = F 3
Fb
(b² − L² )x + bF x ⎥ − F (x − a ) ⎥
RC = F ⎤ ⎤
EIy(x) =
y ymax1
6L L 6 ⎦0 6 ⎦a
F αB F Fb
x tan(α A) = (b² − L² ) et tan(α B)
A 6 EIL P171
ymax2

C
αA B
L/2 D Fb
= (b² + 2L² + 3Lb )
6 EIL
P172 je teste mes
Expériences connaissances
Exemples Commentaires

q Je représente la répartition des contraintes sur une section subissant de la torsion pure.

q Je détermine le diamètre d’une poutre circulaire en acier S235, devant supporter une charge de 2000daNm.

q Sur la poutre déterminée précédemment, je calcule sa rotation en sachant qu’elle mesure 500mm et a un module de Young
de 205 GPa et un coefficient de poisson de 0,3.

q je calcule le moment de torsion maximum que peut supporter un tube circulaire (Re = 355 MPa), de diamètre extérieur de
30mm et de 4 mm d'épaisseur.

q Quels sont les éléments qui caractérisent la raideur d'une poutre en torsion ?

q une goupille sert à solidariser deux arbres entre eux (dessin ci-dessous) : je détermine l'effort Mt de torsion maximum que peut
supporter le système.

goupille
Mt Diamètre : 10 mm
longueur 100 mm
E=210 GPa
Re= 340 MPa
ET HOP
ESSORAGE

60mm Mt
80mm
Arbre 2 JE SUIS
Diamètre : 60 mm
Arbre 1
TORDU DE RIRE
Longueur : 150 mm
E=210 GPa Diamètre : 30 mm
Re= 400 MPa
Longueur : 180 mm
E=210 GPa
Re= 600 MPa

TP de Torsion

F24
Q
y
QL ²
Mfmaxi = - au point C
x 8
A L B
5QL4
24 Flexion

Q
ymax = -
y 384EI
L
xf =
A B x 2
QL DCL QL L
RA =
2
RC =
2 QL3 QL 3 Q 4 ⎤
y
EIy(x) = − x+ x − x ⎥
24 12 24 ⎦ 0
xf =L/2 chargement non
αA représenté αC
x
QL3
A B tan(α A) =- = - tan(α B)
24 EI
ymax

P172 C
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P173

Chapitre 9

Flexion plane

y L
ñP F24
F
Mfmaxi = F×L au point A
x
FL3 B
24 Flexion

A
ymax = −
3EI y
xf = L M A = FL DCL
F
3 2 L
Fx FLx ⎤ A
EIy(x) = − ⎥ x
B
6 2 ⎦0 RA = F
FL2 y
αB = −
2 EI F
x
A P173
ymax

B
αB
P174 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
cette poutre subit de la
Exemples flexion plane

Exemples de poutres travaillant en flexion :

y
300 daN/m

0,8m
z
A
0,8m
B

100 daNm x

F24 y L
Q
QL ²
Mfmaxi = au point A
x 2
A B
QL4
24 Flexion

y Q ymax = −
8EI
xf = L
A L
QL ²
MA = x QL2 x 2 QLx 3 Qx 4 ⎤
2 DCL B EIy(x) = − + − ⎥
RA = QL 4 6 24 ⎦ 0
y QL3
chargement non αB = −
représenté 6 EI
x
P174 A
ymax

B
αB

174
Ch 9 flexion plane 9. DDS
Flexion
COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P175

y
9.1 Définition
z
A F
Sur la poutre ci-contre on effectue une
coupe au point B.

On fait le Diagramme du Corps Libéré du morceau BC. B


C
BC
Sur la section de coupe nous trouvons une force portée par l'axe des y et un moment porté x
par l'axe des z. Cette poutre se déformera dans le plan (x,y).

y
ΣFy=0 ⇒ +R – F = 0 ⇒ R = F R
F
ΣMz/B=0 ⇒ +M – F×BC = 0 ⇒ M = F×BC

Il n'y a pas de force suivant x (N=0) et pas de moment suivant x (mt=0). M


z B
C
Les éléments de réduction sont donc : BC
x
V=F
Mf = M = F×BC ≠ 0

avec N = 0 et Mt = 0
C'est un cas de flexion plane.

Si l'effort tranchant V est nul nous avons à faire à de la flexion pure.

La flexion pure est une sollicitation simple : on applique sur la poutre un charge-
ment qui n'engendre qu'un moment fléchissant porté par l'axe des z, les autres éléments
de réduction sont nuls.

ñP F24
y L Fa 2
Rc = (2L + b) R A= F - R C M A = F×a - L×RC
a F b 2 L3
Mfmaxi = MA au point A si b ≥ 0,414×L
24 Flexion

B C x Mfmaxi = -a×Rc au point B si b ≤ 0,414×L


A
ymax = Fba
2
b en x = L − L a si b ≤ 0,414×L
f
6 EI 2L + b 2L + a
MA DCL F
ymax = (
Fb L2 − b 2
3
) en x f = L −
(
L L2 + b 2 ) si b ≥ 0,414×L
A B C 3EI (3L 2
−b 2 2
) 3L2 − b 2
RC
RA 3 a L
x2 x 3 ⎤ F (x − a ) ⎤
y EIy(x) = − M A + RA ⎥ − ⎥
2 6 ⎦0 6 ⎦a
F
C
αC
x Fba 2 P175
B tan(α c) =
ymax

4 EIL
P176 Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Exemples

Le barreau de cette échelle n'est pas chargé suivant ses plans


de symétrie. Cette poutre va donc se déformer à la fois dans
le plan (x,y) et à la fois dans le plan (z,x). Ce cas de figure ne
pourra être traité dans ce livre. Fy

y x
y

Fy

z
A

y
1000 daN

z Cette poutre est chargée et se déforme


dans son plan de symétrie (x,y) On
pourra calculer les contraintes et les
B déplacements.
x

P176

176
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P177

9.2 Hypothèses Plan de symétrie

La poutre doit :
• Être rectiligne et de section constante.
• Avoir sa ligne moyenne (formée par l’ensemble des
centres de gravité des sections) contenue dans un plan, qui Ligne moyenne :
doit être plan de symétrie de la poutre. ensemble des
centres de gra-
G vité

Les cas de flexion pure sont rares, il y a donc en général présence d'effort
tranchant. Dans ce chapitre on négligera les effets de l’effort tranchant
devant ceux dus au moment fléchissant.

force
9.3 Relation entre mf et V
y charge répartie
quelconque

x
Soit une poutre subissant un chargement quelconque :
G G’
mf
On découpe un élément de longueur dx que l'on isole de la
x dx
poutre.

Cet élément subit sur sa section de gauche un effort tranchant V et un moment fléchissant mf ( V et mf sont calculés en faisant
le bilan de tout ce qu'il y a à gauche de cette section ). Sur la section de droite, il y a un nouvel effort tranchant et un nouveau
moment. En fait, il y a eu un accroissement de V (dV) et un accroissement de mf (dmf).

P P
V
V
G
mfz
G' mfz+dmfz
G
mfz+dmfz G'
mfz
dx V+dV
V+dV
dx

P177
P178 Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Commentaire

Application pour le tracé des diagrammes

y 500 daN/m
1000 daN
400 daNm

Charge répartie
x
constante 900 daN
1100 daN

effort tranchant linéaire x

V=0 donc mf V=cst donc V=0 donc


maximum mf linéaire mf=cst

moment fléchissant
parabolique mf
x

P178

178
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P179
Cet élément doit être à l'équilibre, donc :
ΣFy=0 +V-V-dV - Pdx = 0 donc dV = -P dx
L'accroissement de V est dû à la charge répartie P. dV
ΣMz/G'=0 +mf - mf - dmf -Vdx + 0,5×Pdx² =0 ⇒ dmf = - Vdx mf = −
Le terme dx² est un infiniment petit du deuxième ordre : on peut donc le négliger. dx
L'effort tranchant est la dérivée du moment fléchissant au signe près.

y 1000 daN
Soit la poutre ci contre. Les diagrammes des 500 daN/m 400 daNm
éléments de réduction sont donnés en page paire.

Intéressons nous à la zone 1 : 0 ≤ x < 2m x

Mf(x) est une parabole, elle peut admettre un extremum. 2m 1m 1m 2m


Pour trouver cet extremum il faut regarder quand sa dérivée
s'annule et change de signe. Ceci revient à regarder si V(x)
coupe l'axe des abscisses dans la zone 1.
V(x) est une équation de droite
On résout donc V(x) = 0 dans la zone 1. V(x) = +900 – 500 x

Soit 900 – 500x = 0 ce qui donne x = 1.8 m. si on dérive l'équation des mf on trouve bien
l'équation des V avec un signe opposé.
En x = 1,8m le moment fléchissant est maximum et vaut :
x2
1,8 2 mf ( x) = −900x + 500
mf (1,8) = −900 × 1,8 + 500 = −810daNm 2
2 mf(x) est une équation de parabole

REMARQUE :

Nous avons vu que nous négligerons les effets de l'effort tranchant devant ceux du moment fléchissant. Par conséquent les
équations et les diagrammes de V(x) ne sont pas indispensables. Par contre, comme ils sont faciles à déterminer, ils sont un bon
moyens de vérification des mf(x)

P179
P180 Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Expérience Observons, sur une poutre en mousse, un cas de flexion.

On dessine sur cette poutre un carré et trois ressorts. On déforme la poutre en la soumettant à de la flexion pure (deux moments exercés
par les mains).

le carré s'est allongé :


carré non
déformé contraintes normales de traction

mousse

ce ressort s'est allongé


(traction) les angles ne sont pas
modifiés : il n'y a pas de
chargement cisaillement.
On dessine des ressorts sur
le coté de la poutre

FLEXION

ce ressort n'a pas changé de


ce ressort s'est raccourci
longueur (pas de contrainte)
(compression)

On voit bien que nous avons le même type de déformation que dans un cas de traction pure.

P180

180
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P181

9.4 Calcul des Contraintes


Comme nous l'avons vu au chapitre 2, et comme le montre l'expérience page paire, la flexion crée localement des contraintes
de traction-compression.
On peut donc appliquer la loi de Hooke vue au chapitre 5.

En observant la déformation d'un morceau de poutre soumis à de la flexion, on voit que la ligne du milieu (ab) n'est pas modifiée
(fibre neutre ou axe neutre).
Pour une faible variation d'angle ( dθ ) le rayon de courbure et la position du centre de courbure peuvent être considérés comme
fixes.
Considérons deux lignes reliant les points ab et cd, distantes l'une de l'autre de y. . Elles sont assimilées à des arcs de cercle.

d mf
c
a
b
y


FLEXION r fibre neutre

La longueur de l'arc ab est : ab= r dθ


La longueur de l'arc cd est : cd=( r + y) dθ
D'après l'expérience vue précédemment, on sait que la ligne ab ne va pas s'étirer puisqu'elle est confondue avec la fibre neutre.
La ligne cd va s'étirer.

Exprimons la déformation subie par la ligne cd.

allongement ΔL cd − ab dθ ((r + y ) − r ) y
ε cd = = = = =
longueur initiale Lo ab rdθ r

Puisque, en un point fixe, la fibre travaille en traction, on peut appliquer le loi de Hooke en ce point (σ=Eε). On obtient donc
E
σ = + y
r

P181
P182 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple

La contrainte est nulle au centre de gravité de la section et maximale aux extrémités (en y). Voici des répartitions de contrainte sur
différentes sections:

y
section rectangulaire
3D
y traction y
en global en local traction
σx
z mf mf
σx σx
mf 2D 2D
x x
ou
centre de gravité x compression compression

y
la contrainte la plus élevée se trouve au point
le plus éloigné de l'axe neutre

en global en local y σx
3D traction
z
σx mf
2D
x

compression
centre de gravité x

P182

182
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P183
Pour une section, un chargement et un matériau donnés le rayon de courbure est constant donc r = cst1. Le matériau étant constant :
E = cst2.

L'équation devient donc : σ = cst × y


La répartition des contraintes, sur une section de coupe perpendiculaire à la fibre neutre, est donc linéaire (voir les exemples page
paire).
Nous venons de voir que la constante dépendait du chargement (donc de mf ) et de la section de la poutre. Essayons d'exprimer
cette constante.
On sait (chapitre 2) que le torseur résultant, sur une section, est le bilan de toutes les contraintes agissant sur cette section.
Exprimons les différents éléments de réduction.

Effort normal N: suivant la direction des contraintes on voit


y qu'elles ne peuvent engendrer que des forces suivant l'axe des x, c'est à dire
x un effort normal N. N est donc la somme de toutes les forces df.
N = ∫ df
Nous savons que la contrainte est le rapport d'une force (df) par une surface
(dA):
G df
σ= ⇒ df = σ × dA
dA
z y
z E
N = ∫ σ × dA = ∫ y × dA or nous savons qu'en flexion pure N = 0
df dA r
Donc
∫ y × dA = 0. Ceci est en fait le moment statique. S’il est nul, ceci prouve que nous sommes
sur le centre de gravité. On en déduit que la fibre neutre est confondue avec la ligne moyenne.

Moment : les forces df peuvent engendrer des moments suivant l'axe de y et des z
moment suivant y : le bras de levier est z
E E
mf y = ∫ z × df = ∫ z × σ × dA = ∫ z × y × dA avec σ = y
r r
or I yz = ∫ y × z × dA = 0 Iyz est le produit d'inertie, or y est axe de symétrie donc Iyz=0

Il n'y a pas de moment suivant l'axe des y.


Remarque : si y n'est pas axe de symétrie alors Iyz≠0, il y a alors un mf suivant l'axe des y, la poutre sortira alors du plan :
c'est de la flexion déviée.

P183
P184 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Soit à dimensionner la poutre représentée ci contre. y IPE acier S235
coefficient de sécurité γm = 1,5
1000 daN
y z
modélisation plane A

1000 daN
x

1,5 m
1.5 m
y
DCL 1000 daN B x

x
1500 daNm
acier S235 ⇒ Re = 235 MPa voir fiche F18 P70.
1000 daN Re 235
Rp = = = 156,7 MPa
γ m 1,5
1500
mf (x) diagramme des mf Critère de résistance
daNm
mf max
y max ≤ 156,7 MPa
1,5 x (m) Iz
mf maxi =1500 daNm = 1500×104Nmm en x=0

le critère de résistance devient :


mf max I x 1500 × 10 4 Pour un IPE il n'y a pas de lien direct entre Iz et ymax
v x ≤ 156,7 MPa ⇒ ≥ = 95724 mm 3 (demi hauteur de l'IPE). On ne peut donc pas simpli-
Ix vx 156,7
Iz
fier ymax. C'est pourquoi on cherche le rapport
Ix Ix/vx y max
Prof. 4 3
cm cm Dans le catalogue (F20 P107) les repères ne sont
80 80,1 20,0 Ix pas les mêmes : notre axe z est l'axe x du catalogue.
100 171 34,2
on cherche ≥ 95,7 cm 3 De plus ymax est noté vx.
120 318 53,0 vx
140 541 77,3
soit un IPE de 160 Ix
160 869 109,0 donc on cherche dans le catalogue (F20 P113)
180 1317 146,0 avec Iz = 869 cm4 vx

P184

184
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P185

moment suivant z :

E 2
mf z = ∫ y × df = ∫ y × σ × dA = y dA
r∫
E E
on sait d'après le chapitre 7 que I z = ∫ y ²dA ⇒ mf z = I z nous avons vu que σ x = y
r r
mf
on en déduit : σx = y
Iz
y
Moment de flexion (axe z)
en Nm
3D

mf × y en global en local
σx
σx = c z yc
Iz mf

distance entre l'axe neutre et l'en-


Contrainte de traction droit où l'on calcule la contrainte
en N/m² (Pa) en m x

Inertie suivant l'axe z (axe du moment)


en m4
Contrainte la plus élevée : pour yc maxi
contrainte nulle sur la ligne moyenne : axe neutre
yc maxi = vx (F20 P109)
(yc = 0)

Critère de résistance
Il est le même que dans le chapitre traction :
σ max ≤ Rp
mf max R
⇒ y max ≤ e
Iz γm

P185
P186 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Soit la poutre ci dessous :
y y
2000 daN 2000 daN
1000 daN/m 1000 daN/m

x x

1m 1m 1250 daN
1750 daN

Réalisons un tableau faisant le bilan des mf en fonction de x. Nous effectuons également les différentes intégrations pour
trouver le déplacement. L'équation des mf est une équation continue par morceaux : zones où le chargement n'est pas modifié.
Il convient de distinguer différentes zones en fonction de x.
Ce qui détermine une nouvelle zone :

q début et fin de la poutre


q début et fin d'une charge répartie
dans notre cas il
y a 2 zones q point d'application d'une force ponctuelle
q point d'application d'un moment fléchissant
q appui, rotule ou encastrement (en fait ceci est compris dans les deux cas vus précédem-
ment).
équations 0≤x<1 1≤x<2
-1750x+1000(x-0.5)+2000(x-1)
mfz(x) −1750x+1000 x²
2 = +1250x-2500

E×Iz×y’(x)’=-mfz(x) +1750x−1000 ²
x -1250x + 2500
2
E×Iz×y’(x) x2 x3 x2
y'(x) équation des pentes A1+1750 − 1000 A2 −1250 +2500x
2 6 2
E×Iz×y(x) x3 x4 x3 x2
y(x) équation des déplacements B1+ A1x+1750 − 1000 B2 + A2 x − 1250 +2500
6 24 6 2

Constantes d’intégrations à déterminer à l’aide des conditions aux limites

P186

186
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P187

9.5 Calcul des déplacements


9.5.1 Equation différentielle du déplacement
E 1 mf z
Nous avons trouvé précédemment la relation mf z = I z ce qui donne = où r est le rayon de courbure de la
r r E × Iz
déformée de la poutre en un point d'abscisse x.

1 − y ' ' (x )
La relation mathématique qui donne l'expression du rayon de courbure est = (le signe moins dépend du
(
r 1 + y ' (x )2 3 / 2 )
repère adopté).

y(x) est l'équation de la courbe qui représente la déformée de la poutre.


y'(x) est la dérivée de y(x) par rapport à x, cette équation représente la pente de la tangente à la déformée en un point d'abscisse x
(c'est un angle en radians).
y''(x) représente la dérivée seconde de y(x) par rapport à x.

Une des hypothèses fondamentales en DDS est de supposer les déformations petites, l'angle y'(x) est donc très petit, le therme
y'(x)² peut donc être négligé.

1 mf z
Nous obtenons l'équation : = − y ' ' ( x) = y
r E × Iz x
x
que l'on peut mettre sous la forme : E×Iz×y''(x) = -mfz(x)
y(x) déplacement du point
C'est une équation différentielle. Si on veut obtenir l'équation d'abscisse x
y'(x)
de la déformée y(x), il faudra intégrer deux fois y''(x) (donc rayon de courbure de
intégrer deux fois mfz(x)). Ces intégrations successives vont la déformée au point
faire apparaître des constantes d'intégration qu'il conviendra de d'abscisse x F
déterminer.
r
pente de la tangente à
la déformée au point
− mf z ( x) d'abscisse x
y ' ' ( x) =
E × Iz

P187
P188 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple
Reprenons l'exemple de la P186
Regardons les conditions aux limites
03 03
en x=0 on a une liaison pivot ⇒ y=0 ⇒ A1×0+ B1+1750 − 1000 = 0 ⇒ B1=0
6 24
23 22
en x=2m on a une liaison ponctuelle y=0 ⇒ A2×2+ B2 − 1250 +2500 =0 ⇒ A2×2 + B2 = -3333,3
6 2
Ecrivons les relations au changement de zone en x =1m
⎧ 13 14 13 12
⎪ A1 × 1 + B1 + 1750 − 1000 = A2 × 1 + B2 − 1250 + 2500
⎪ 2 24 6 2
⎨ 3
⎪ 1² 1 1²
⎪⎩ A 1 + 1750 − 1000 = A2 − 1250 + 2500 × 1
2 6 2

x3 x4 x23 x22
B1 + A1 x1 + 1750 1 − 1000 1 B2 + A2 x2 − 1250 + 2500
y1 ( x) = 6 24 y 2 ( x) = 6 2
E × Iz E × Iz

zone 1 zone 2

après résolution des équations

A1 = -979,2 daNm2
la déformée est une A2 = -2145,7 daNm2
B1 = 0
juxtaposition de mor-
B2 = 958 daNm3
ceaux de courbe on prend cette partie de la on prend cette partie de
fonction y1(x) avec x va- la fonction y2(x) avec x
riant de 0 à 1m variant de 1 à 2m

Ici, au changement de zone, on doit avoir y1= y2 et y'1= y'2 pour x=1m

P188

188
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P189

9.5.2 Détermination des constantes


Les constantes d'intégrations sont déterminées grâce aux conditions aux limites.

On se place aux endroits où on a des informations : aux liaisons et aux changements de zone.

Les liaisons :

appui : déplacement en y = 0

pivot : déplacement en y = 0 ( de
même en x)
pente y’= 0
encastrement : déplacement en y = 0
et pente de la tangente à la déformée nulle (y’=0).

Les changements de zone

Nous remarquons que, dans l'exemple traité p186, nous avons des équations différentes entre la zone 1 et la zone 2. Cepen-
dant l'ensemble de la déformée doit donner une fonction continue. On doit donc vérifier qu'aux changements de zone les dé-
placements et les pentes soient les mêmes pour les deux équations de chaque zone.
Dans notre exemple on doit trouver un déplacement en x=1, avec l'équation de la zone 1, égal à celui donné par l'équation de
la zone 2.
Ceci est également valable avec les pentes : la tangente de la courbe de la zone 1 en ce point est la même que celle de la
courbe de la zone 2.
zone 1 zone 2
1000 daN/m
2000 daN

y 1= y 2

Le calcul de la pente en ce point doit être y'1= y'2 Le calcul du déplacement de ce point
identique pour la zone 1 (x1) et pour la zone doit être identique pour la zone 1 (x1) et
2 (x2). pour la zone 2 (x2).

P189
P190 Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Commentaires Nous voyons que sur les équations des mf on écrit plusieurs fois les mêmes termes. Afin d'éviter ces répéti-
tions, on va écrire l'équation sur une seule ligne, on met les différentes zones les unes à la suite des autres,
en les séparant par des crochets :
la fin de cette zone est le début de la
abscisse de la fin de la zone 2 (début de la zone 3).
zone suivante
a a 4 5
a1
mf1=0] −m] +F(x−a )] +q
(
a2x−a3)² ⎤ a3
−q
2 a2
(x−a4 )² ⎤
0 a1
2 ⎥ 2 ⎥ ⎦ a3 ⎦ a4
abscisse du début de la zone 2. Si il y a un terme en x, on doit toujours
avoir x moins le début de la zone

Comment utiliser cette équation : on prend le x où l’on veut calculer le moment, on cherche à quelle zone appartient ce x. On
prend alors l’équation, depuis le signe égal, jusqu’à la zone concernée et on supprime les zones qui suivent.
Prenons a2<x<a3 ; x fait alors partie de la zone 3

a a 4 5
a1
mf1=0] −m] +F(x−a )] +q
(x−a3)² ⎤
a2 a3
2 a2−q
(x−a4 )² ⎤
0 a1
2 ⎥ 2 ⎥ ⎦ a3 ⎦ a4

On garde toute cette équation que l’on développe en rem- On élimine cette partie de l’équation.
plaçant x par sa valeur (on fait disparaître les crochets).

Exemple
y
Sur la poutre traitée P186 l'équation des mf devient : 2000 daN
1000 daN/m
ici on annule la charge répartie qui
s'arrête dans la zone 2 x

1 2 2
x2 ⎤ ( x − 1) ⎤ 1250 daN
mf (x ) = − 1750 × x + 1000 ⎥ − 1000 + 2000(x − 1)⎥ 1750 daN
2 ⎦0 2 ⎦1
zone 1

zone 2

P190

190
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P191

9.5.3 Equation universelle de la déformée


Nous venons de voir que nous faisons apparaître deux constantes par zone. Si nous avons 5 zones il faudra trouver 10 cons-
tantes!
La méthode vue précédemment ne permet de résoudre que des cas simples (en général 2 zones). Pour les cas plus complexes,
nous allons voir une autre façon d'écrire les équations.

Nous savons que pour exprimer l'équation des mf, en un point d'abscisse x, nous devons faire la somme de tous les moments
ponctuels rencontrés à gauche de ce point, ainsi que la somme de tous les moments engendrés par les forces et les charges
réparties, par rapport à ce point.

L'équation des mf dans une nouvelle zone, va contenir ce que l'on y  ‚ ƒ „q …


avait déjà écrit dans les autres zones, plus ce qui concerne la m F

F
nouvelle zone. x
En fait ce que l'on a déjà rencontré reste valable jusqu'à la
fin de la poutre et ne sera plus modifié.
a1
Prenons une poutre subissant un chargement quelconque. a2
On voit que cette poutre comporte 5 zones
a3
Les équations sont : a4
a5
zone 
zone ‚ mf1=0− m Ce qui est écrit reste valable jusqu’à la
fin de la poutre : ceci pose un problème
zone ƒ mf1=0− m+F (x−a2 ) pour la zone … puisque dans cette zone
zone „ mf1=0−m+ F(x−a2 )+q
(x−a3 )² la charge répartie s’arrête. Or d’après ce
2 que l’on vient d’écrire la charge est
supposée continuer jusqu’à la fin de la

(x−a2 )+q (x−2a3 )² − q (x−2a4 )²


poutre.
zone … mf1=0− m+ F On supprime donc la charge répartie en
trop, ceci nous donne l’équation de la
La charge réelle s’arrête ici. zone ….

la charge est supposée continuer.

a4
On place une charge imaginaire, qui annule la
charge en trop
x- a4
x

P191
P192 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple y
2000 daN
1000 daN/m
Reprenons la poutre traitée P186 .

x
1 2 2
2
mf (x ) = − 1750 × x + 1000
x ⎤ (x − 1) + 2000(x − 1)⎤
⎥ − 1000 ⎥ 1m
2 ⎦0 2 ⎦1 1m

1ère intégration (en changeant de signe)


1 3 2 2
x2 x3 ⎤ ( x − 1) ( x − 1) ⎤
E × I z × y ' (x ) = EI z y ' o +1750 × − 1000 ⎥ + 1000 − 2000 ⎥ équation des pentes
2 6 ⎦0 6 2 ⎦1
1ère constante : y'o pente à l'origine

2ème intégration 1 2
x3 x4 ⎤
E × I z × y (x ) = EI z y o + EI z y ' o × x + 1750 × − 1000 ⎥ + 1000
(x − 1)4 − 2000 (x − 1)3 ⎤ équation des déplacements

6 24 ⎦ 0 24 6 ⎦1
2ème constante : yo déplacement à l'origine

Conditions aux limites :


1
03 04 ⎤
En x=0 on a une liaison pivot donc y(0) = 0 ⇒ 0 = EI z yo + EI z y' o ×0 + 1750 × − 1000 ⎥ ⇒ EIzyo = 0
6 24 ⎦ 0
Ce résultat aurait pu être trouvé de suite, car yo représente le déplacement à l'origine de la poutre. Or, à l'origine, il n'y a pas de
déplacement puisqu'il y a une liaison pivot, ce qui donne yo = 0

En x=2 on a une liaison ponctuelle donc y(2) = 0 ⇒ 0 = EI z y ' o ×2 + 1750 ×


23 24
− 1000 + 1000
(2 − 1)4 − 2000 (2 − 1)3 ⎤

6 24 24 6 ⎦1
Après résolution EIzy'o = - 687,5 daNm2

Nous avons à présent l'équation complète des déplacements. Il suffit de remplacer x par une valeur et de diviser le résultat par la valeur
de E et de Iz (attention aux unités) et nous avons le déplacement en ce point.
exemple en x = 1 m 3
ce terme est en daNm
3 4 1
1 1 ⎤ − 437,5
EI z y(1) = −687,5 × 1 + 1750 × − 1000 ⎥ ⇒ y (1) =
6 24 ⎦ 0 E × Iz les unités de E et Iz doivent être
homogènes avec le numérateur
déplacement en x=1m

P192

192
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P193
Nous allons intégrer une première fois ces équations. Nous intégrons en 'x-ai' (c'est à dire en x moins le début de la zone). Nous
obtenons donc les équations qui donnent les pentes des tangentes à la déformée au point d'abscisse x.

les équations sont donc : Comme cela a été vu précédemment, il faut qu'à un change-
ment de zone , en un point d'abscisse x, la pente de l'ancienne
zone  EIy'1=C1 zone et celle de la nouvelle en ce point soient égales:

zone ‚ EIy'2 =C2 +m(x−a1) en x = a1 ⇒ EIy'1=EIy'2 ⇒ C1=C2

zone ƒ EIy'3 =C3 +m(x−a1 )−F


(x−a2 )2 en x = a2 ⇒ EIy'2=EIy'3 ⇒ C2=C3
2
zone „ EIy'4 =C4 +m(x−a1 )−F
(x−a2 )2 − q (x−a3 )3 en x = a3 ⇒ EIy'3=EIy'4 ⇒ C3=C4
2 6
2 3 3
zone … EIy'5 =C5 +m(x−a1 )−F
(x−a2 ) (x−a3 ) (x−a4 )
−q +q
en x = a4 ⇒ EIy'4=EIy'5 ⇒ C4=C5
2 6 6
Nous n'avons, avec cette méthode, qu’une seule constante à
déterminer lors de la première intégration, et ceci quel que soit
le nombre de zones.

Intégrons encore une fois ces équations :


Comme cela a été vu précédemment, il faut qu'à un change-
zone  EIy1=D1+EIy'o x ment de zone , en un point d'abscisse x, le déplacement de
l'ancienne zone et celui de la nouvelle en ce point soient
zone ‚ EIy2 = D2 + EIy'o x+m
(x−a1)2 égaux :
2
en x = a1 ⇒ EIy1=EIy2 ⇒ D1=D2
zone ƒ EIy3 = D3 + EIy'o x+m
(x−a1)2 − F (x−a2 )3
2 6 en x = a2 ⇒ EIy2=EIy3 ⇒ D2=D3
2 3 4
zone „ EIy4 =D4 + EIy'o x+m
(x −a 1)
−F
(x −a 2)
−q
(x −a3)
2 6 24 en x = a3 ⇒ EIy3=EIy4 ⇒ D3=D4

zone … EIy4 = D4 + EIy'o x+m


(x−a1)2 −F (x−a2 )3 − q (x−a3 )4 +q
(x−a4 )4 en x = a4 ⇒ EI'4=EIy5 ⇒ D4=D5
2 6 24 24
D1=D2=D3=D4=D5=EIyo
yo représente le déplacement à l’origine de la poutre
En tout, nous n'avons que deux constantes à déterminer.

Elles sont déterminées grâces aux conditions aux limites (voir exemple page paire)

P193
P194 Expériences Exemples
Exemples Commentaires

Exemple Reprenons l'exemple de la P 184. On cherche à déterminer le déplacement en bout de poutre (point B).

Iz = 869 cm4
y y E= 205 GPa
DCL 1000 daN
A IPE 160 acier S235
z
A
x
1500 daNm 1000 daN

1000 daN
1.5 m

Nous n'avons qu'une seule zone B x

1, 5
mf = 1500 − 1000 x ]0
1, 5
x2 ⎤
Première intégration : EI z × y ' ( x) = EIy ' o − 1500 × x + 1000 ⎥ en x=0 nous avons l'encastrement donc y'o= 0
#"! 2⎥
o ⎦0
1, 5
x2 x3 ⎤
Deuxième intégration : EI z × y( x) = EIyo − 1500 × + 1000 ⎥ en x=0 nous avons l'encastrement donc yo= 0
! 2 6 ⎦⎥
0 0

Déplacement en x=1,5 :
1, 5
1,5 2 1,53 ⎤ − 1125daNm 3
EI z × y(1,5) = − 1500 × + 1000 ⎥ ⇒ y (1,5) =
2 6 ⎦0 E × Iz
Nous avons un acier S235 E= 205 GPa que nous exprimons en daN/m3 ⇒ E=205 108 daN/m².
Nous avons dimensionné la poutre précédemment : c'est un IPE 160 qui a un Iz= 869 cm4 que nous exprimons en m4 Iz = 869 10-8 m4
− 1125daNm3
y(1,5) = = 6,31 × 10 −3 m = 6,3 mm
8
205 × 10 × 869 × 10 −8 y(1,5) = 6,3 mm
On remarque que le déplacement de 6,3 mm est faible devant la longueur de 1500 mm de la poutre. On vérifie ici notre hypothèse de
petites déformations.

P194

194
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P195

yo représente le déplacement à l'origine de la poutre


y'o représente la pente de la tangente à l'origine de la poutre. yo y'o B

Il y a 2 constantes à déterminer et nous avons deux condi-


tions aux limites pour les déterminer (ici en A et en B). A allure de la déformée

pente yo’= 0

Pour une poutre encastrée, nous n'avons qu'une seule liaison, mais qui nous donne deux
conditions : déplacement nul et pente nulle. Il est donc judicieux de placer l'encastrement à
l'origine du repère, comme ça nous avons automatiquement yo =0 et y'o =0

déplacement yo= 0
Moyens de vérification de l'équation des déplacements.
Tous les termes en x doivent être de la forme (x-début de la zone).

y  ‚ ƒ „q …
m

F x

Le terme d'une force doit être de la forme


(x − début zone )3 a1
6 a2
a3

le terme d'un moment doit être de la forme a4

(x − début zone )2 a5

2
a2 a3 a4 a5
a1 (x − a1 )2 ⎤ (x − a2 )3 ⎤ (x − a3 )4 ⎤ (x − a4 )4 ⎤
EI z × y ( x) = EIyo + EIy' o x] + m0 ⎥ −F ⎥ − q ⎥ + q ⎥
2 ⎦ a1 6 ⎦ a2 24 ⎥⎦ a3 24 ⎦ a
4

vérifier que l'on a bien


4
Le terme d'une charge répartie constante doit être de la forme
(x − début zone ) x- début de la zone
24

P195
P196 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Prenez une poutre encastrée, placée à proximité d'un plan vertical. Tracez sur ce plan un trait horizontal qui
Expériences
est le repère de la poutre non déformée

Chargez la poutre à son extrémité

le point B s'est déplacé verticalement


A B C A B
C

à l'aide d'un dynamomètre la lecture du dynamomètre donne la


ramenez le point B à sa posi- valeur de la réaction au niveau de l'appui
tion initiale
le point B est revenu à sa
position de départ B
C
C A
A B

ces deux systèmes sont équivalents

Si On ne possède pas de dynamomètre, on peut arriver au résultat par une mesure des déplacements :

Chargez la poutre à son extrémité (M kg ) Chargez la poutre en B avec la même charge


y2
y1 Relevez le déplacement
Relevez le déplacement
A B A B vertical du point B (y2)
vertical du point B (y1)

C C

la charge M a provoqué un déplacement y1 en B. Il faut donc trouver la force, qui placée en B provoquerait le même déplacement
y1. En plaçant M au point B on a eu un déplacement y2, or il faudrait un déplacement y1, il suffit de faire une règle de trois pour
trouver la réaction R :
y1
R=M
y2

P196

196
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P197

9.6 Poutres Hyperstatiques


Reprenons l'exemple traité P47 au chapitre 2. Cette structure est hyperstatique de degré 1. Nous la rendons isostatique en
supposant que la réaction en B est connue.

Problème à traiter F système isostatique équivalent F


y

A B x A B x
a a RB La réaction de l'appui est une
L force supposée connue : pour
yB=y(a) nous c'est un chargement

RAy F

RAx Calcul des réactions

ΣFx = 0 ⇒ RAx = 0
On cherche le déplacement du point B
MAz RB ΣFy = 0 ⇒ RAy = RB - F
ΣMz/A = 0 ⇒ MAz = a×RB - F×L
]a
mf = − M Az + RAy × x 0 − RB (x − a )]
L
a
a L
x2 ⎤
EI z × y ' ( x) = + M Az × x − R Ay × ⎥ + RB
(x − a )2 ⎤ pas de constante : encastrement à l'origine

2 ⎦0 2 ⎦a
a L a

EI z × y ( x) = + M Az ×
x2 x3 ⎤
− R Ay × ⎥ + RB
(x − a )3 ⎤ au point B ⇒ a2 a3 ⎤
⎥ EI z × y(a) = + M Az × − R Ay × ⎥
2 6 ⎦0 6 ⎦a 2 6 ⎦0
Nous venons de déterminer le déplacement du point B. Or, à l'origine, ce point est un appui, donc son déplacement est nul, ce qui
se traduit par y(a) = 0.

a
a2 a3 ⎤ a2 a3 a ⎛ a⎞
0 = + M Az × − R Ay × ⎥ ⇒ 0 = (a × RB − F × L ) × − (RB − F ) × ⇒ 0 = RB (a − ) − F ⎜ L − ⎟
2 6 ⎦0 2 6 3 ⎝ 3⎠

F
En résolvant on trouve : RB = (3L − a )c'est la valeur de la réaction de l'appui de telle sorte que le déplacement en x=a soit
2a
nul.

P197
P198 je teste mes
Expériences connaissances
Exemples Commentaires
q Je représente la répartition des contraintes sur une section subissant de la flexion pure.

q Je détermine le diamètre d’une poutre circulaire en acier S235 devant supporter une charge de 2000daNm.

2m
B
x
A

q Sur la poutre déterminée précédemment, je calcule le déplacement vertical du point B.

q Quels sont les éléments qui caractérisent la raideur d'une poutre en flexion ?

q sur la structure ci-contre, je détermine :

• L'IPE en acier S235 (coefficient de sécurité de 1,5).


• L'équation des déplacements (avec les constantes).
• les déplacements verticaux des points C et E

y 1000 daN
500 daN/m 400 daNm
E
A x
B C D

2m 1m 1m 2m

P198

198
Ch 1 P199
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

Exercices
Chapitre1
P200 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
Panne lamellé-collé épicéa
140
Densité 0,5 à 15% d’humidité
ex 1-1 : Panne bois
Sur un chantier une panne (poutre) doit être posée sur
Chevron sapin
deux piliers en béton(hauteur 4m), puis être glissée sous

300
Densité 0,5 à 15% d’humidité
les chevrons d’une ancienne toiture. Une erreur de
mesure fait que la poutre est trop haute pour passer sous A
le chevron. Plutôt que de couper la poutre, le chef de 900
chantier décide, à l’aide d’un cric hydraulique, de
soulever le chevron. Il glisse ensuite la poutre sous le
chevrons. En relâchant le chevron on s’aperçoit que la
poutre quitte son appui en A. 3000
Cotes en mm
Faire une représentation plane du problème posé.
Déterminez la force F (supposée verticale) que le F2
chevron exerce sur la panne. F3 300

CORRECTION ex 1-1 :
Nous assimilerons l’élasticité du chevron à l’action d’un ressort
Nous schématiserons le problème de la façon suivante :
On soulève le chevron :
compression du ressort.
La panne ne passe pas La panne peut passer

Remarque : dans cet


exercice l’hypothèse de la On relâche le chevron.
bilatéralité de la liaison La panne se soulève
n’est pas respectée

Il nous faut maintenant analyser les forces en présence sur la panne

Le seul chargement est en fait le poids propre de la panne, on l’assimile à une charge répartie Q.
L’action du chevron est remplacée par une force ponctuelle F.
Ch 1 P201
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Poids propre de la panne : Q=210N/m F
la densité du bois est de 0,5; soit une masse volumique de 500 kg/m3.
Le volume de la panne pour 1m est de 1×0,3×0,14= 0,042m3.
Donc poids total P=g×500×0,042 = 10×500×0,042 = 210N. pour 1m
d'où Q= 210N/m
Comme on ne regarde pas la déformée de la panne, on a le droit de
remplacer la charge répartie par une force ponctuelle P appliquée
au centre de gravité de la charge répartie : ici le milieu de la
poutre.
Charge équivalente : P=882N F
P= 210×Lpoutre= 210×4,2 = 882N
1,8m 0,3m
La poutre est à l’équilibre donc le moment engendré par P en B
doit être égal à celui exercé par F.
Soit F×0,3 = 882×1.8
B
D’où F= 5292 N
2,1m

F3
ex 1-2 : liaison chèvre chèvre

Une grue d’atelier (chèvre) sert à transporter des pièces d’acier. Afin de soulever ces charges on utilise un vérin qui
donne des positions différentes au bras amovible.
Faire une représentation symbolique de la grue.
Commande hydraulique du vérin

Bras amovible

vérin
P202 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

CORRECTION ex 1-2 :
pivots

pivots

encastrement

encastrement
pivots
appui ponctuel

appui ponctuel

Représentation filaire
Ch 1 P203
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
F2
ex 1-3 : Mât de cirque F3

Un mât de cirque est constitué à sa base par une liaison pivot et est stabilisé en son sommet par deux câbles
(voir dessin ci-dessous). Sachant que la tension dans le câble 1 est de 1000 daN, déterminez quelle doit être la
tension F dans le câble 2 afin qu’il n’y ait aucune rotation du mât autour de la liaison pivot.
x

1000 daN
F ???
Câble 1

7m
Câble 2

7m 2m y

CORRECTION ex 1-3 :
707 daN Fy
Pour la rotation autour de l’axe des z, on peut, soit travailler avec les
projections sur y des deux forces ( avec un BDL de 7m), soit
chercher le BDL qui sépare la liaison pivot des câbles.

1er cas : 45°

Il faut que le moment engendré par les 707 daN soit égal en valeur
absolue à celui engendré par Fy. 15,9°
Soit 707 × 7 = Fy × 7 donc Fy = 707 daN
Fy 707
d’où F= = F= 2580 daN
sin(15,9) sin(15,9)
P204 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

2ème cas : 1000 daN F


On travaille avec les 1000 daN et F. On cherche leurs BDL par rapport à la liaison
pivot. 45°

Avec les triangles rectangles on obtient : 15,9°

a = 7×sin(45) ≈ 4,9m a
b = 7×sin(15,9) ≈ 1,9m
b
Donc 1000 × a = F × b ⇒ 1000 × 7 × sin(45) = F × 7 × sin(15,9)
d’où
F= 2580 daN

ex 1-4 : Barrière F2
charge répartie,
F3 calcul intégral
On cherche à déterminer le poids d’un contrepoids (Cp) qui
aide à la levée d’une barrière. Elle est réalisée à l’aide d’une
tôle de 3mm pliée en U (densité 7,8). La partie de droite a sa
section qui varie suivant x x
1°) Déterminez la charge répartie qui représente le chargement
due au poids propre de la barrière.
2°) Déterminez la résultante (norme et position) qui résulte de
cette charge répartie.
section variable f(x)
3°) A l’aide de l’équilibre des moments déterminez le poids Contrepoids
maximum du contrepoids.
3,8m

AA BB

0,1m
0,2m

coupe AA coupe BB
dépend de x
200mm

0,3m e=3mm e=3mm

0,8m
100mm
100mm
Ch 1 P205
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 1-4
La barrière peut se décomposer en deux parties :
à gauche (0,8m) ou la section est constante, donc charge répartie constante,
à droite (3m) où la section varie linéairement donc charge répartie linéaire.

On modélise donc la poutre ainsi :


Q1 y
Q2(x) Q2(3m)

x
0,3m Cp

Q1 représente le poids P1 de 1m de barrière de hauteur 200mm masse volumique g


Longueur

On calcule le volume de 1m : V1=(0,2+0,1+0,2)×0,003×1=0,0015m3 d’où P1=V1×7800×10=117N pour 1m

Surface
Donc Q1=Q2(0)=117N/m

On calcule de même Q2(3) la charge répartie en 3m, elle correspond au poids P2 de 1 m de barrière de hauteur 100mm.

P2=(0,1+0,1+0,1)×0,003×1×7800×10=70,2N pour 1m soit Q2(3)=70,2N/m

On sait que la résultante d’une charge répartie représente la surface de la charge répartie, et que son point d’application est le
centre de gravité de la charge répartie.
On décompose la charge Q2 en une charge constante de 70,2N/m, et en une charge variant de 117-70,2=46,8N/m à 0.
F2 s’applique au centre de gravité du triangle (2/3 de la longueur),F1 au milieu des 0,8m et F3 au milieu des 3m.

la poutre devient donc :


46,8N/m
117N/m
y 70,2N/m
Q1 Q2(x)

x
0,3m F1 F2 F3
1m
Cp
0,4m 1,5m
P206 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

On détermine les trois forces :

F1=117×0,8=93,6N
La charge est un triangle, donc sa surface est celle d’un demi rectangle donc : F2 = 46,8×3 = 70,2N
2
F3 = 70,2 × 3 = 210,6N

Soit donc à écrire l’équilibre en moment de la poutre suivante :


y
93,6N 70,2N 210,6N
0,4m

Cp 1m
0,5 1,5m

Cp×0,5 + 93,6×0,4 = 70,2×1 + 210,6×1,5 d’où on obtient Cp=697,3N poids maxi du contrepoids sinon la
barrière se lève toute seul.

F2
ex 1-5 : Colonne vertébrale
Une des zones de la colonne vertébrale est particuliairement sensible : c’est la
région lombaire. α
F
L’éloignement d’une charge, par rapport à la colonne, engendre un moment
qui est compensé par un couple de forces au niveau des disques vertébraux, ce
qui peut entraîner un pincement du disque.

30cm
80cm
Pour une position donnée du bras, déterminez l’inclinaison α de la force F=5
3cm
daN qui est la plus néfaste pour la colonne.

Déduisez-en la force sur un disque si on estime sa largeur à 3cm.


Ch 1 P207
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 1-5 α =0

Observons d’abord ce qui se passe pour des positions


extrêmes de F : F α=90°
F

BDL=30cm
α=0°, F est perpendiculaire aux 80cm : BDL=80cm
BDL=80cm
α=90°, F est perpendiculaire aux 30cm : BDL=30cm

En fait, il y a un BDL plus grand que les 80cm : c'est la


diagonale du triangle, soit avec Pythagore :
BDLmaxi = 85,4cm.

La force F doit donc être perpendiculaire à ce BDL. α est donc l’angle du


triangle rectangle.
α
30
Donc tg (α ) = d’où α = 20,55° F
80
Le moment engendré par cette force sur la colonne est donc M = F × 85,4

30cm
α
Ce moment doit être annulé par le couple de forces f distantes de 3cm 80cm
Ecrivons l’équilibre des moments au point A.
On doit donc vérifier : f×3 = F×85,4 = 5×85,4

3cm d’où f=142,3daN

f Remarque : on voit bien, avec cet exemple, que l’éloignement d’une charge de la colonne
f
A vertébrale entraîne des forces très importantes au niveau des disques. Ceci est encore pire lorsque
l’on se penche en avant : on augmente le bras de levier et la colonne a une position courbée qui
pince le disque.
P208 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ex 1-6 : levage mur F2

La structure métallique d’un mur d’escalade a été montée sur


le sol. Un employé doit redresser cette structure contre le mur
vertical afin de l’y fixer. Pour cela, il se positionne au sommet
de ce mur et, à l’aide d’une corde attachée en A (voir dessin) il
va tirer sur la structure. Celle-ci s’appuie sur le mur en B, ce effort
qui provoque une rotation de la structure autour de ce point.
Le poids de la structure métallique est de 500N et a son centre
de gravité placé au milieu des 3m.

3m
1°) Déterminez la force nécessaire au levage.

2°) Cette force est-elle constante tout au long du levage B A


(justifiez) ?
3m
3°) Le choix fait par l’employé de fixer sa corde en A est-il
judicieux (justifiez) ?

CORRECTION ex 1-6
F
1°) On voit qu’il y aura rotation de la structure autour de B si le
moment engendré par la force de traction sur la corde en B est plus
important que le moment engendré par le poids de la structure.

Refaisons le dessin en faisant apparaître les bras de levier. Le bras


de levier entre la corde et le point B s’obtient en faisant 3×sin45.

Le calcul de F est alors simple :


F×2,12 = 500×1,5.

A
D’où F=354N B
45°

1,5m 500N
Ch 1 P209
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
F
2°) Prenons une position intermédiaire quelconque :
C
On peut considérer le triangle ABC comme équilatéral.

On en déduit la relation entre α et β : 2 ×β + 90-α =180°


C
avec BDL1 = 1,5 × cosα et BDL2=3×sinβ β A

F × BDL2 = 500 × BDL1 β

β A
Calculons différentes valeurs de F pour des 90-α 500N
B α
angles α donnés α
B BDL1

α ° 0 20 40 60 80 90 On voit bien que F


β° 45 55 65 75 85 90 diminue, c’est normal
BDL1 en m 1,50 1,41 1,15 0,75 0,26 0,00 puisque BDL1 diminue,
BDL2 en m 2,12 2,46 2,72 2,90 2,99 3,00 pour devenir nul.
F en daN 35,4 28,7 21,1 12,9 4,4 0,0

3°) Déplaçons le point A vers le point B. F

On voit bien que le BDL devient plus petit donc F va forcément augmenter.
F devient infini quand A tend vers B.

BA 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0


α ° 45,0 50,2 56,3 63,4 71,6 80,5 90,0
BDL 2,12 1,92 1,66 1,34 0,95 0,49 0,00
F en daN 35,4 39,1 45,1 55,9 79,1 152,1 infini

⎛ 3 ⎞ α
avec α = arctan ⎜ ⎟ BDL = AB × sinα
B
A
⎝ AB ⎠
50 ×1,5 1,5m
F = 500N
BDL
P210 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

F2
ex 1-7 : Levier de renvoi F3
Un levier de renvoi, représenté ci-contre, doit A
supporter trois forces. Les forces appliquées en A et 500N cotes en mm
B restent toujours perpendiculaires au segment
ABC.
La force appliquée en D est toujours verticale. Les B
150 500N
segments ABC et CD sont perpendiculaires. D

a) Modélisez la poutre ABCD dans le plan. α


200 C
b) Pour quelle valeur de α la poutre ABCD est- 2200N
elle équilibrée en rotation ? 250

CORRECTION ex 1-7 500N


A

modélisation
Calcul du BDL de la force en D : BDL = 250×cosα B
500N
Pour que la poutre soit équilibrée en rotation, il faut que les moments 350
D
des forces de part et d’autre de la liaison pivot s’équilibrent. 2200N
200 α
soit : 500 × 350 + 500 × 200 = 2200 × 250 × cosα C
BDL
donc cosα = 0,5 soit α = 60°
Ch 1 P211
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
F2
ex 1-8 : Poteau de barrage F3

Une plaque de 6× 5m sert à retenir l'eau d'un poteau


barrage (densité de l'eau = 1). Cette plaque est
maintenue par un poteau vertical. porte barrage

Faire la modélisation du poteau seul (chargement et


liaison), calculer la valeur de la force résultante de
toutes les forces de pression, ainsi que son point
d'application.

On rappelle que la pression dépend de la


profondeur : P(h) = ρ× g× h
avec : ρ la masse volumique du fluide
g = 10m/s²
h la profondeur où l'on calcule la pression

variation de pression
=

????
équation de droite

6m
h

F =??
à une profondeur donnée h la
pression est constante et vaut
ρ×g×h

5m
P
résultante des
forces de pressions
P212 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

CORRECTION ex 1-8
On transforme les pressions en charges réparties sur le poteau. Dans la transformation de la 3D à la 2D c'est la distance de 5m qui
disparaît : on multiplie donc la pression par 5m et on obtient la charge répartie (ceci parce que la pression est constante à une
profondeur donnée sur les 5m, sinon il faudrait faire un calcul intégral).

Q(h) = 5 × P(h) = 5 × ρ × g × h

3D 2D équation de la
charge répartie
Q = 5 × ρ×g×h

6m
Charge en N/m²

m N/m²

équation des Charge en N/m


pressions
P = ρ×g×h
5m
P Les 5m ont disparu dans
cette représentation

La surface de la charge répartie représente la force résultante, à savoir F = Q(6) × 3 ( voir figure ci-dessous)
Application numérique :
ρ = densité × masse volumique de l'eau = 1× 1000 kg/m3
g = 10 m/s²
Q(6) = 5×1000×10×6 = 300000 N/m F = Q(6) ×3 = 900000N

Q(6)×6 = surface du rectangle


Modélisation
équation de la
charge répartie
Q(h) = 5 × ρ×g×h Force résultante de la
charge répartie
6m

6m

La surface de la charge
répartie représente la force
résultante surface du
triangle
valeur de la charge
répartie en h = 6m Q(6) = 5 × ρ×g×6
Q(6) = 5 × ρ×g×6
Ch 1 P213
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

2/3 de 6m
La force résultant de la charge répartie agit au centre de gravité de la charge centre de gravité

4m
répartie. Le centre de gravité d'un triangle rectangle se trouve à 1/3 de l'un de
ses côtés à partir de l'angle droit, soit ici à 2/3×6= 4m de la surface.

1/3 de 6m
On pourrait également calculer cette résultante à l'aide d'un calcul intégral.

On se place en un point d'abscisse h et on suppose que la charge répartie est constante sur une longueur dh infiniment petite. On peut
donc calculer la force résultante de cette petite partie de charge répartie : c'est df = Q(h)×dh
équation de la charge répartie
Pour calculer la force résultante globale il Q(h) = 5 × ρ×g×h
convient de sommer toutes les petites forces
résultantes des différentes valeurs de h.

h
force résultante df (infiniment petite) sur
6 une longueur dh (infiniment petite)
Soit F = ∫ df = ∫ 5 × ρ × g × h × dh df = Q(h) × dh = 5×ρ×g×h×dh
0
dh
6
⎡ h2 ⎤ 6²
F = ⎢5 × ρ × g × ⎥ = 5×1000×10× = 900000 N
⎣ 2 ⎦0 2 la charge répartie est supposée
On trouve bien le même résultat que précédemment. constante sur la longueur dh

Pour le calcul du moment on fait la somme de tous les petits moments dm dus à une force df à une profondeur h. On néglige la
longueur dh devant h dans le calcul du bras de levier.

6
dm = h×df ce qui nous donne le moment résultant par rapport à la surface M = ∫ h × df = ∫ 5 × ρ × g × h 2 × dh
0
3 6 3
⎡ h ⎤ 6
M = ⎢5 × ρ × g × ⎥ = 5×1000×10× = 36×105 Nm ce moment doit être le même qu'avec la résultante trouvée
⎣ 3 ⎦0 3
précédemment BDL×F = BDL × 900000 où BDL représente le bras de levier entre la surface et la force résultante.
36 × 10 5
ce qui nous donne un BDL = = 4m qui correspond bien à la position trouvée dans la première résolution.
9 × 10 5
P214 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ex 1-9 : Freins VTT


On veut comparer deux systèmes de freinage de VTT. La force exercée par le câble sur l'étrier est appelée F (identique
dans les deux cas). Déterminez les forces (F1 et F2), exercées par chacun des systèmes, sur la jante, par l'intermédiaire du
patin de frein. Comparez.

(dessin à l'échelle ci-dessous).

dessin à l'échelle 1/2

F
F force exercée par
force exercée par le câble sur l'étrier.
le câble sur l'étrier.

F2
force exercée par
F1
la jante sur le force exercée par la
patin de frein jante sur le patin de
frein

Point de pivot
Point de pivot
Ch 1 P215
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 1-9
Pour chaque cas on trace la direction de la force F et on fait apparaître le bras de levier (perpendiculaire) entre cette direction et le
point de pivot du frein. On fait de même avec les forces F1 et F2.

Le moment engendré par le câble est équilibré (égal) au moment engendré par le patin. On en déduit l'expression de F1 et F2 par
rapport à F.

F F

BDL1 = 10 cm
F1
BDL2 = 3,2 cm

F2

BDL2 = 3,2 cm
.

.
BDL3 = 6,8 cm
.
.

.
Point de pivot
Point de pivot
F × BDL3 = F2 × BDL2 ⇒ F × 6,8 = F2 × 3,2 F× BDL1 = F1 × BDL2 ⇒ F × 10 = F1 × 3,2
⇒ F2 = 2,1× F ⇒ F1 = 3,1× F

On obtient donc une force de freinage F1 environ 1,5 fois plus importante que F2
P216 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ex 1-10: Balance 40
83 20 20
cotes en mm
180
On se propose d'étalonner une balance romaine. Lorsque
le poids de 1 kg est à la position 1, la balance est à position 1
l'équilibre (plateau vide).
Faites une modélisation plane de la structure. indexation
s
On place sur le plateau une charge de 5 kg. Trouvez où
on doit mettre le poids (L), En déduire l'étalonnage des

68
indexations.

120
1 kg

plateau
vide

position 1

L = ?? position n° ??

1 kg

plateau
plateau
chargé plateau
vide
chargé
Ch 1 P217
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 1-10
Le problème, dans cet exercice, c'est que l'on ne connaît pas la résultante F de la charge répartie et son
point d'application (h). Cependant, comme on connaît la position d'équilibre quand le plateau est vide, on
peut en déduire l'équation :
F× h = 1×83 équation (1)
Quand le plateau est chargé, le poids de 1 daN doit être placé à une distance L par rapport à la position
initiale. On obtient un nouvel équilibre qui se traduit par un équilibre de moments au niveau de la liaison
pivot, ce qui donne l'équation :
F× h + 5×40 = 1× BDL avec BDL = 83+L
l'équation devient F× h + 5×40 = 1× (83+L) = 1×83 + 1× L

modélisation : cas plateau chargé


=
charge répartie inconnue qui équilibre avec le poids
représente le poids propre de la cas plateau vide dans la position ???
balance =
équilibre avec le poids
BDL
dans la position 1

F 5 daN L
h 83 1 daN 40 83

résultante du
poids propre
appliqué au centre position 1 position n° ???
de gravité

d'après (1) on déduit 5×40 = 1× L donc L = 200 mm


P218 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ce qui correspond à l'indexation n°11. Il y a donc entre les positions 1 et 11, dix indexations soit 5/10 de kg
par indexation. Le marquage de la balance pourrait donc être le suivant :

position 1
position 11

0,5 1,5 2,5 3,5 4,5 5,5


0 1,0 2,0 4,0 5,0

ex 1-11: Repère
w
Soit un repère défini par le trièdre direct (u,v,w)

Par quel axe est porté le moment ci-contre ?


Quel est son signe ? u
(justifiez vos réponses)

CORRECTION ex 1-11

Dans le trièdre direct (u,v,w) on tourne de w vers u en décrivant l'axe v, le sens positif est donc de w vers
u. Le moment représenté est perpendiculaire au plan wu , donc porté par l'axe v. Il tourne de u vers w, il est
donc négatif.

w
w sens positif moment rotation du tire bouchon
négatif
=
v direction du moment

u u

sens de rotation du moment


Ch 2 P219
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

Exercices
Chapitre2
P220 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

F3, F9
1000 daN
F10, F11
ex 2-1 : Mât cirque 45°
2580daN

Reprendre l’exercice du poteau du chapiteau de cirque (ex1-3 P203).


Calculez les réactions et tracez les diagrammes des efforts internes
(éléments de réduction). 15,9°

7m
CORRECTION ex 2-1 :
On trace le diagramme du corps libéré :

2 inconnues : Rx et Ry y

Regardons les équations qui doivent être vérifiées :


Ry
707daN
Risque de translation suivant x : donc ΣFx=0 707daN
x
Rx 2481daN
Risque de translation suivant y : donc ΣFy=0 707daN

BDL entre les forces, donc risque de rotation suivant l’axe z :


donc ΣMz=0
1000 daN
donc à priori 3 équations
2580daN
Le problème semble hypostatique, or on sait qu’il est à l’équilibre.
Les trois
Pour voir d’où vient le problème nous allons écrire les équations :
forces sont
concourantes
ΣFx=0 +Rx - 707 - 2481 = 0 Rx = 3188 daN

ΣFy=0 +Ry - 707 + 707 = 0 Ry = 0


3188daN
ΣMz/A=0 +707×7 - 707×7 = 0 0=0 on voit que cette
équation ne nous apporte rien pour trouver nos deux inconnues. Nous avons
donc bien en réalité 2 équations et 2 inconnues, donc un système isostatique.

Sur cet exemple on aurait pu tout de suite supprimer les deux forces de 707 et donc voir qu’elles ne créaient pas de
moment. Mais sur des exemples plus complexes cela ne sera pas forcément visible (voir ex 2-2). Il convient donc de ne
pas hésiter à écrire les équations pour être sûr de savoir lesquelles sont à utiliser.
Ch 2 P221
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
y

La poutre isolée se représente : 3188daN


x
3188daN

On voit clairement que la poutre travaille en compression, le seul élément de réduction est N : N(x) = 3188daN
constant sur toute la poutre. N(x)
en daN
Diagramme :
3188


7 x en m

500daN
F3
ex 2-2 : Iso ou hypo F10 1m 1m 1m
En suivant les remarques de l’exercice 2-1, déterminez si
la structure ci-contre est iso, hyper ou hypostatique.
Si cela est possible, calculez les réactions.

1m
862,5daN
CORRECTION ex 2-2 :
462,5daN
Traçons le diagramme du corps libéré :

1m
500daN
y 300daN

Rx A x
Regardons les équations qui doivent être vérifiées :

Ry Risque de translation suivant x : donc ΣFx=0


862,5daN
Risque de translation suivant y : donc ΣFy=0
462,5daN
2 inconnues : Rx et Ry BDL entre les forces donc risque de rotation suivant l’axe z :
donc ΣMz=0
300daN 3 équations ????
P222 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

500daN
Comme dans l’exercice 2-1, le système semble hypostatique. Ecrivons les équations : 362,5daN

ΣFx=0 +Rx – 462,5 + 300 = 0 Rx = 162,5 daN


162,5 daN
ΣFy=0 +Ry + 862,5 - 500 = 0 Ry = -362,5 daN sens supposé mauvais. 862,5daN
Nous avons trouvé les deux inconnues avec seulement deux équations, regardons ce 462,5daN
que donne la troisième.
300daN
ΣMz/A=0 +862,5×1 - 500×2 – 462,5×1 + 300×2 = 0 0=0 on voit que cette équation
ne nous apporte rien pour trouver nos deux inconnues. Nous avons donc bien en réalité 2 équations et 2 inconnues donc
un système isostatique.
Donc le système est isostatique

ex 2-3 : Etagère F3, F9 300 daN


Un système d’étagères réglables est F10, F11
constitué de consoles pouvant se fixer à Planche
différents niveaux sur des poteaux par l’intermédiaire de piges (A E
et B diamètre 9,8 mm) Sur deux consoles repose une planche D
devant supporter une charge de 300daN en son milieu. C

1°) Modélisez la planche et calculez les réactions. En déduire les chargements


agissant sur une console. 1200

2°) Modélisez la console avec ses liaisons, calculez les réactions.

3°) Que se passe-t-il si la cote de 40 mm séparant les deux points A et B


diminue ?

4°) Tracez les diagrammes des efforts internes le long de la console


90 300 pige A
40 Planche
20
pige B
cotes en mm
Console
80

A B
10 Console
40
Ch 2 P223
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 2-3 : y 300daN
1°) La planche est appuyée-appuyée, on la modélise : D E
C
D’après le diagramme du corps libéré nous avons deux inconnues et x
deux équations : le système est isostatique. 0,6m 0,6m

ΣFy = 0 RC – 300 + RE = 0
300daN
ΣMz/D = 0 –RC ×0,6 + RE×0,6 = 0 d’où RC = RE
C D E
Remarque : on aurait pu trouver ce résultat en se servant de la symétrie,
ceci montre que la symétrie n’est pas une équation supplémentaire, mais RC RE
l’équation des moments en un point particulier.
Diagramme du corps libéré
En remplaçant dans la première équation :
150 daN
RC = RE = 150 daN
500 daN/m
Ces forces agissent sur les consoles. Elles se répartissent sur la
largeur de la planche, ce qui donne une charge répartie Q.

Q = 150 = 500 daN/m


0,3 A B

2°) Analysons les liaisons entre les piges et la console. Un jeu Appui ponctuel
fonctionnel est nécessaire afin de pouvoir monter la console sur les
piges. Exagérons ce jeu, on voit que les piges exercent un contact sur
la console qui peut être assimilé à un appui ponctuel.
Notre poutre se modélise ainsi :

y 150daN

Liaison bilatérale A
B x

40
220
P224 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

Diagramme du corps libéré


D’après le diagramme du corps libéré nous avons deux inconnues et deux y
équations : RA 150daN
ΣFy = 0 –RA – 150 + RB = 0
A
ΣMz/A= 0 –150×0,22+ RB×0,04 = 0 d’où RB = 825 daN B x

40 RB

RB = 825 daN Les signes sont positifs donc les 220


sens supposés sont bons.
RA = 675 daN
500 daN/m
675daN
3°) Remplaçons la distance de 0,04m par a dans l’équation
précédente :
x
–150×0,22+ RB×a = 0 RB = 33
a 825daN
On voit que plus a va diminuer plus RB va augmenter. Si a tend vers
0 alors RB tend vers l’infini. zone 

Il faut essayer de ne pas trop rapprocher les deux piges, ceci afin de
675daN
ne pas engendrer des efforts trop importants.

x
4°) Cette poutre comprend 3 zones x
Il n’y a que V et Mf
%
825daN
Zone  0≤ x < 0,04m

V(x) = -675 daN V constant sur la zone  zone ‚

Mf(x) = +675×x Mf : équation de droite sur la zone  675daN

Zone ‚ 0,04 ≤ x < 0,07m


x
V(x) = -675 + 825 = 150 daN V constant sur la zone ‚
x
Mf(x) = +675×x – 825×(x-0,04) = -150×x + 33 825daN
%

Mf : équation de droite sur la zone ‚


Ch 2 P225
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
zone ƒ
500×(x-0,07)
Zone ƒ 0,07 ≤ x < 0,37m 675daN

V(x) = -675 + 825 –500×(x-0,07)

Mf = +675×x – 825×(x-0,04) + 500×(x-0,07)× x −0,07 x-0,07 x


2
x-0,04
x
De ces équations on peut déduire le tracé des diagrammes des

%
éléments de réduction. 825daN
V(x) Mf(x)
en daN en daNm
27
22,5
150
x en m x en m
0,07 0,37
0,04 0,04 0,07 0,37

-675

F3, F9
F10, F11

ex 2-4 : Poteau barrage


Reprendre l’exercice du poteau du barrage (1-8 P211).
6m

Calculez les réactions et tracez les diagrammes des efforts internes.

300000N/m
P226 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

CORRECTION ex 2-4 :
Représentons notre poutre dans notre repère ainsi que le diagramme du corps libéré :

y 9×105 N
Ry 2 inconnues : Ry et M
2 équations ΣFy=0 et ΣMz=0
Système isostatique
A
x M
2m
Calcul des réactions :

ΣFy = 0 Ry – 9×105 = 0 Ry = 9×105 N sens OK on fait le bilan de


M = 18×105 Nm sens OK ce qu’il y a gauche
ΣMz/A = 0 -M + 9×105×2 = 0

Diagrammes : 9×105 N

Nous n’avons ici qu’une seule zone donc x va varier de 0 à 6m.


Pour le tracé des diagrammes il ne faut surtout pas travailler avec la force 18×105 Nm

%
ponctuelle, mais conserver la charge répartie jusqu’à ce qu’une coupe soit
x on garde le morceau
effectuée.
de droite
Faisons une coupe quelconque en un point d’abscisse x.
Nous devons faire le bilan de tout ce qu’il y a sur notre gauche.
ici Q=50000x
Maintenant que la coupe est effectuée, on peut remplacer la charge répartie
de gauche par une force ponctuelle F appliquée au centre de gravité du surface = 50000 x× x F
rectangle. 2
Calcul de F : Nous avons déjà déterminé l’équation qui donne la valeur de la
charge en un point d’abscisse x, soit :
Q(x) = 50000×x donc F = 50000 x× x = 25000×x² ce qui 1x
2 3
représente la surface du triangle de gauche. x

Les équations des éléments de réduction deviennent donc :


x = 25000 x
3
V(x) = -25000×x² parabole M(x) = +25000×x²× cubique
3 3
Force BDL
Ch 2 P227
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
d’où les diagrammes suivants :
M(x)
V(x) en daNm
en daN

18×105Nm

6
6 x en m
x en m
9×105N

F3, F9
ex 2-5 : Roue de secours F10, F11
Une personne veut serrer (ou desserrer) les écrous d’une roue de voiture
(diamètre 60 cm). Pour cela il teste trois cas (figure 1, 2 et 3)
a) Quelle doit être la force F3 du cas 3 pour obtenir le même couple de serrage que dans les deux autres
cas ?
b) Pour chacun de ces cas de figure :
o Isolez la barre BC.
o Isolez la barre AB et tracez les diagrammes des éléments de réduction pour cette poutre.
o Justifiez la modélisation.
c) Quel est le cas le plus avantageux ? (justifiez).
Modélisation

F1 figure 1 y 50 daN
A
z
1.1.1.1.7 C
B
20 cm
30 cm
x
P228 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

y Modélisation
F2 50 daN
A
z
1.1.1.1.6 C
figure 1
B
20 cm
30 cm
x

y Modélisation
F3
F3
A
z

figure 3
B 1.1.1.1.5 C
20 cm
15 cm
1.1.1.1.4 C
’ cm x
15
F3 F3

CORRECTION ex 2-5 :
a) les cas 1 et 2 engendrent un couple de 50×0,3 = 15daNm.
La force F3 engendre un moment de F3×0,15, mais il y a deux forces F3 donc en tout le moment est de 2×F3×0,15.
Ce moment doit être égal à 15 daNm.

On en déduit F3 = 50 daN La poutre BC


est encastrée y
y dans la poutre 50 daN 30 cm
b) Cas 1 AB 50 daN
A z
z
1.1.1.1.3 C B
C

B Modélisation Plane
x
Ch 2 P229
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Diagramme du Corps Libéré
y
ΣFy=0 RBy – 50 = 0 RBy = 50 daN RBy
50 daN
z MBx
ΣMx=0 MBx - 50×0,3 = 0 MBx = 15 daNm
C
B
y 0,3m
50 daN 50 daN
15 daNm
z
50 daN
C
B

1.1.1.1.2 C
Principe de
B
y l’action réaction.

A 15 daNm
50 daN
z
50 daN
B
15 daNm y
y
20 cm 50 daN
50 daN RAy
MAx MAz
x x

B 15 daNm B 15 daNm
A A

Modélisation Plane Diagramme du Corps Libéré

y
50 daN 50 daN

ΣFy=0 RAy – 50 = 0 RAy = 50 daN 10 daNm x


ΣMz/A =0 MAz - 50×0,2 = 0 MAz = 10 daNm
15 daNm B 15 daNm
ΣMx=0 MAx – 15 = 0 MAx = 15 daNm A
Ce moment est indispensable pour
l’équilibre, on ne pouvait modéliser
qu’avec un encastrement pour
Zone de matage de
l’engendrer.
l’écrou et risque de Ce moment est en
ripage de la clef. réalité engendré par
un couple de forces
P230 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

La poutre AB subit : V(x)


en daN

o De la flexion : Mf = 10 -50×x 50
o De la torsion Mt = 15 daNm
o Du cisaillement V = 50 daN ⊕

On trace les diagrammes : 0,2 x en m
Mt(x) Mf(x)
en daNm en daNm
15 10

⊕⊕ ⊕
0,2 x en m 0,2 x en m
b) Cas 2
50 daN
La poutre AB s’isole de la même façon que pour le cas 1

1.1.1.1.1 C
Principe de
l’action réaction. B
y
A 15 daNm
50 daN
z
50 daN
B
15 daNm

y
y
20 cm 50 daN RAy 50 daN

B x MAx B x

15 daNm A 15 daNm
A
RBy
Modélisation Plane Diagramme du Corps Libéré
Ch 2 P231
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
y
50 daN
ΣFy=0 RAy + RBy –50 = 0 RAy = 50 - RBy 15 daNm B x
ΣMz/A=0 RBy×0,2 - 50×0,2 = 0 RBy = 50 daN et RAy = 0
ΣMx=0 MAx – 15 = 0 MAx = 15 daNm 15 daNm
A
50 daN

Cette poutre ne subit que de la torsion. Le diagramme est le même que pour le cas 1
La modélisation satisfait aux conditions d’équilibre. En toute rigueur, on aurait dû prendre un encastrement en A pour respecter la
modélisation du cas 1. Mais ceci nous aurait conduit vers un cas qui aurait semblé hyperstatique.

b) Cas 3

On isole la poutre BC de la même façon que dans le cas 1 mais avec un BDL de 0,15m
50 daN
Principe de
l’action réaction.
y B 1.1.1.1.8 C
A
50 daN
z 7,5 daNm
50 daN
50 daN
B
50 daN 7,5 daNm

B 7,5 daNm
Principe de
C’ l’action réaction.
7,5 daNm

50 daN B x

15 daNm
A
La poutre ne travaille qu’en torsion, diagramme identique au cas 2. La Modélisation Plane
modélisation par une liaison pivot satisfait les conditions d’équilibre.
On aurait pu également mettre un encastrement sans altérer le résultat. 15 daNm A B

15 daNm
Diagramme du Corps Libéré
P232 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

c) Le cas le moins avantageux est le cas 1. La poutre AB y subit de la torsion, comme dans les cas 2 et 3, mais en plus de la flexion.
Nous avons vu que cette flexion pouvait entraîner un ripage de la clef qui en général se solde par une douleur violente pour la
personne qui l’actionnait.

Les cas 2 et 3 sont similaires quant à la poutre AB : il n’y a que de la torsion.

Dans le cas 2 les 50 daN peuvent être engendrés par la personne qui se met debout sur la clef. Par contre dans le cas 3 il y
a une difficulté à engendrer les 50 daN vers le haut.

C’est donc le cas 2 qui semble le mieux adapté. Cependant, il faudra faire attention, car ce cas est plus pénalisant pour la poutre BC
que le cas 3.

Remarque : si on a la possibilité d’utiliser une rallonge pour conserver le BDL de 30 cm dans le cas 3, celui-ci peux devenir
avantageux : F3 = 25daN

ex 2-6 : Tir à la corde F3, F9 25 daN


Si un homme attache le bout d’une F10, F12 Cas 2
corde à un arbre et tire à l’autre bout
avec une force de 25daN (cas 1), quelle est la tension dans la 25 daN
25 daN
corde (effort interne)? Cas 1
Quelle tension existerait dans la corde si deux hommes
tiraient sur chaque bout avec une force de 25 daN (cas 2)?
Justifiez vos réponses. Représente la
Représente corde Représente
l’arbre
CORRECTION ex 2-6 :
l’action de la
personne

Cas 1
On modélise le problème de la façon suivante : cette force représente
25 daN
l’effort normal N qui
poutres équivalentes est la tension dans la
corde
25 daN

25 daN 25 daN 25 daN


On isole la poutre (corde) et on effectue une coupe en un
point quelconque :
Ch 2 P233
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Cas 2 25 daN 25 daN

On modélise le problème de la façon ci-contre :


Représente
on voit que la poutre est identique à celle isolée Représente
l’action de la
précédemment. personne 2 l’action de la
Représente la
corde personne 1
Donc dans les deux cas la tension dans la corde est de 25 daN.

F3, F6
ex 2-7 : Echelle F10, F12 Roulette
A
Afin de monter plus facilement une échelle contre un mur on l’a munie en
son extrémité A d’une paire de roulettes. L’échelle est appuyée sur le sol en B.
une personne de 80 daN se positionne comme indiqué sur le dessin.

a) Ramenez vous à une étude plane(sur un seul montant de l'échelle) et 80daN


modélisez l’échelle par une poutre. Calculez les réactions.

b) Quel doit être le coefficient d’adhérence minimum du patin de caoutchouc

3m
en A.

y CORRECTION ex 2-7
RAx

1,5m
Modélisation
Patin de
40daN caoutchouc
2,6m
1,3m
40daN
B
diagramme du corps
3m

libéré
1,5m

RBx Le contact des roulettes avec le mur est de type ponctuel.


x La liaison avec le sol est modélisée par une liaison pivot :
le sol empêche un déplacement vertical, et l’adhérence des
2,6 RBy patins empêche un déplacement horizontal.
m
P234 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

les trois forces sont


Remarque : On met 40 daN sur la poutre parce que l'on suppose que
concourantes en ce point
les 80 daN se répartissent de façon égale dans chaque montant. 17,3 daN

d’après le diagramme du corps libéré : 3 inconnues et 3 équations,


système iso. 40daN

ΣFx = 0 RAx = RBx

ΣFy = 0 RBy = 40 daN

ΣMz/B = 0 -RAx×3 + 40×1,3 = 0 17,3 daN

RAx = 17,3 daN


RBx = 17,3 daN 40daN
43,6 daN
Pour vérifier ces valeurs on regarde si ces trois forces sont courantes 17,3 daN
en faisant un dessin à l’échelle.

40 daN 43,6 daN


le coefficient d’adhérence est tan(φ)= 17 ,3 = 0,43 φ
40

F3, F6, F7
ex 2-8 : Potence F10, F11
Prenons le cas d’une potence transportant une
poche d’acier en fusion.

La poche contient 500 litres d’acier (Densité de l’acier 7,8).


La potence est modélisée comme représenté ci-contre.
F
y
a) Déterminez la force F engendrée par la poche agissant sur la potence. 3m
B
b) Calculez les réactions en A.
4m
C
c) Isolez les poutres AB et BC.

d) Déterminez les efforts normaux, efforts tranchants et moments A


fléchissants pour les poutres AB et BC. Tracez sur l'ensemble de la z
x
structure les diagrammes correspondants.
Ch 2 P235
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

CORRECTION ex 2-8
Volume en m3 poids volumique en daN/ m3 3m 3900 daN
y 3900 daN
y
a) F= 0,5 × 7800 = 3900 daN

b) Nous représentons le diagramme du corps libéré


dans le plan : après calcul

4m
MA 11700 daNm
ΣFy = 0 RA = 3900 daN
x x
ΣMz/A = 0 MA - 3900×3 = 0
MA = 11700 daNm RA 3900 daN
Diagramme du corps libéré
c) On isole les poutres :

La poutre BC est encastrée dans la poutre AB. Nous avons à calculer les réactions de la poutre ci-dessous
y 3900 daN y 3900 daN y 3900 daN
MB après calcul
B B C
x x x
B C C
3m 11700 daNm
RB
3900 daN
Diagramme du corps libéré

action -réaction
3900 daN
d) Éléments de réduction
Poutre AB : B
V(y) = 0 11700 daNm
N(y) = 3900 daN (cst)
mf(y) = 11700 daNm (cst) équilibre vérifié

Poutre BC
A
V(x) = 3900 daN (cst)
N(x) = 0 11700 daNm
mf(x) = 11700 - 3900×x (équation de droite)
3900 daN
P236 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

Diagrammes des éléments de réduction :


11700 daNm
3900 daN

+ +

11700 daNm
3900 daN

. + +

effort normal effort tranchant moment fléchissant


N en daN V en daN mf en daNm

F3, F9
F10, F11
ex 2-9 :poutre en flexion
Soit la structure représentée ci-contre. y 1000daN/m 750daN

a) Calculez les réactions. x

b) Tracez les diagrammes des éléments de réduction. 2m 1m 1m

CORRECTION ex 2-9
diagramme du corps libéré
a) Diagramme du corps libéré : deux inconnues (RAy et RBy) et deux équations
(ΣFy et ΣMz) , système isostatique.
1000daN/m 750daN

ΣFy = 0 -1000×2 + RAy + RBy – 750 = 0


1000daN/m 750daN
ΣMz/A = 0 1000×2×1 + RBy×1 -750×2 = 0 RAy RBy

RBy = -500 daN (sens supposé mauvais).


RAy = + 3250 daN (sens supposé bon). 500daN
3250
Ch 2 P237
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
b) Nous avons trois zones.
Il n’y a que V et Mf

1000daN/m 750daN
zone  0 ≤ x < 2
nous sommes dans la charge répartie

%
1000x
x /2 3250 500daN
V(x) = -1000×x
x
Mf(x) = 1000×x× x =500×x²
2

x-2
zone ‚ 2 ≤ x < 3 750daN
nous sommes sortis de la charge répartie.
On la remplace par une force ponctuelle de 2000 daN.

%
2000
500daN
3250
V(x) = -2000 + 3250 = 1250 daN x-1
Mf(x) = 2000×(x-1) - 3250×(x-2)=-1250×x + 4500
x

x-2
zone ƒ 3 ≤ x < 4
750daN

V(x) = -2000 + 3250 –500 = 750 daN %


Mf(x) = 2000×(x-1) - 3250×(x-2) +500×(x-3) =-750×x + 3000 2000 500
3250 x-3

x-1
x
P238 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

Diagrammes des éléments de réduction

2000
1250
mf(x)
V(x) 750 750
+ en daNm +
en daN
x en m x en m
2 3 4 2 3 4
-

2000

ex 2-10 :Chevron F2, F3


Un couvreur porte un chevron à l'horizontale comme représenté ci-contre.
Modélisez la structure (le chevron) avec des liaisons normalisées et avec son
chargement.
Si aucun des deux bras de la personne ne doit porter une charge supérieure à
25 daN, déterminez la longueur maxi que doit avoir le chevron.
Chevron 6×8cm
épicéa densité 0,5

60 cm

L
Ch 2 P239
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

CORRECTION ex 2-10 représente le poids propre


de la structure

Modélisation : Q
Le chargement est en fait le poids propre de la poutre. Ce
chargement est uniquement vertical et perpendiculaire au
chevron. Il n'y aura pas de composante horizontale. On peut
donc modéliser les mains du couvreur par deux appuis
A B
ponctuels. 60 cm
Calcul de Q : L

Poids volumique du bois : 0,5×1000 = 500 daN/m3


Aire de la section transversale du chevron : 0,06×0,08= 0,0048m²
Volume de 1m de chevron : 0,0048×1 = 0,0048m3

Le poids de 1 m de chevron est : P = 500×0,0048 = 2,4 daN pour 1m


Soit exprimé en charge répartie : Q = 2,4 daN/m
Diagramme du corps libéré
Calcul des réactions (forces supportées par le couvreur) :
ΣF y = 0 -RA - F + RB = 0 a RA = - F + RB
y
avec F = Q×L= 2,4L Q=2,4 daN/m

ΣMz/A = 0 -F × 0,5L+ 0,6×RB = 0


x

soit R = F × 0,5L = 2L2 F


B
0,6 RA RB
et RA = 2L²- 2,4L
L/2

Aucune de ces deux réactions ne doit dépasser 25 daN donc :

Si RA = 25 daN [ 2L² - 2,4L = 25 [ L = 4,19m Donc la longueur maxi est

Si RB = 25 daN [ 2L² = 25 [ L = 3,54m 3,54m


P240 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ex 2-11 : Porte bébé


F2, F3

Un porte bébé se fixe sur une table . Afin d'étudier les forces de contact (points A
et B) qu'il exerce sur la table, on se ramène à une étude plane. Le poids maxi de
l'enfant est de 12 daN qui se sépare de façon égale en deux charges réparties Q
exercées par le siège sur le porte bébé.

Modélisez la structure dans le plan (liaisons et chargement) et calculez les réactions


en A et B.

y
x

y 274 274

230
z
Q A
Table
B

30
x
198

427
Ch 2 P241
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

CORRECTION ex 2-11

appui ponctuel ou pivot(à Modélisation


cause du frottement du
159
patin en caoutchouc)
F 274
appui Q

F = 6 daN
ΣF y = 0 RA - F - RB = 0 a RA = F + RB

ΣMz/A = 0+F × 159 - 274×RB = 0 a RB = 3,5 daN Diagramme du corps libéré


a RA = 9,5 daN
159
274
F

RB
RA
RB = 3,5 daN
RA = 9,5 daN
P242 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ex 2-12 : Télésiège
On étudie un bras qui assure le lien entre le câble et le siège d'un télésiège. La charge F,
due à 4 personnes, est estimée à 80 daN/personne, et on prend un coefficient de sécurité
de 1,5. F agit verticalement dans le plan du bras au point E.

Indiquez quelles liaisons normalisées on peut placer en D.


Que se passerait-il s'il n'y avait que deux personnes placées d'un même côté du siège?

Dans le cas de 4 personnes, isolez les poutres AB et BC et faites pour chacune d'entre
elles les diagrammes des éléments de réduction.

C
D
161°

B câble
1450
799

Bras

A
F
E
siège

271
Ch 2 P243
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

CORRECTION ex 2-12
appui pivot encastrement

La structure est plane et se déforme dans le plan (F dans le plan du


bras), on peut donc se ramener à nos trois liaisons dans le plan.
La direction de la force en E passe par le point D. Il n'y a pas de bras de
levier, donc pas de moment. Donc nos trois liaisons dans le plan
peuvent convenir en théorie.

Dans la réalité il peut y avoir une composante horizontale (vent), la


liaison ponctuelle ne pourrait alors pas suffire.

Rotation jusqu'à
annulation du BDL
De plus si la charge n'est pas centrée (cas de deux
personnes d'un côté du siège) elle ne passe plus par
le point D. Il y a apparition d'un bras de levier. Poids des deux
personnes BDL=0
Si la liaison est une liaison pivot le télésiège va équilibre
s'incliner jusqu'a ce que la charge repasse par D.
BDL
Inclinaison du
Si la liaison est un encastrement le siège resterait à siège
l'horizontale.

Dans la réalité le siège prend une position


intermédiaire aux deux solutions
précédentes. Le câble offre une certaine
résistance à la rotation. Il serait assimilable
à une liaison pivot avec raideur en rotation.
P244 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

On isole la partie AE : la force en A est de 480 daN et le moment de


C
480×0,271≈130,1daNm D
Grâce au principe de l'action réaction, on reporte ces valeurs sur la poutre BC, et on
trouve les réactions en B que l'on reporte sur la poutre BC.
Pour déterminer le moment en C, on calcule le bras de levier L entre les 480 daN et le 71°

point C : L = 490×cos 71 = 159,5mm L


En C, on trouve un moment de 130,1 - 480×L ≈ 53,5 daNm. B

90°
On peut vérifier nos calculs en regardant l'équilibre du morceau CD.
Ces calculs donnent les diagrammes du corps libéré ci-dessous.
480 daN
D
C 480 daN
C D
C
480 daN 53,5 daNm
53,5 daNm
On isole les
différentes 480 daN
B
159,5 parties
B
130,1 daNm
480 daN

480 daN
Principe de
271 B l'action
réaction
A 480 daN
130,1 daNm
E

130,1 daNm
A
Principe de 480 daN
l'action
réaction
480 daN

A
480 daN
130,1 daNm
E
Ch 2 P245
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Tracé des diagrammes
Pour tracer les diagrammes des éléments de réduction il

x1
convient d'exprimer les efforts dans un repère lié à la 480 daN
poutre étudiée, les coupes s'effectuant x1 (mm) x1 (mm)
perpendiculairement à la ligne moyenne. B 799 799

130,1 daNm
Pour la poutre AB
N (x1) = - 480 daN cst sur toute la poutre
V (x1) = 0 nul sur toute la poutre
mf (x1) = - 130,1 daNm cst sur toute la poutre

x1
130,1 daNm

N
A -480 mf -130,1

y1
(daN)
(daNm)
480 daN
19°
x2
480 daN
C
C
Pour la poutre BC 53,5 daNm 53,5 daNm
x2
Il convient, pour la poutre BC, de projeter les
efforts dans le repère (x2,y2). y2
B 130,1 daNm
130,1 daNm B
480 daN
453,8 daN 156,3 daN

x2 (mm) x2 (mm) x2 (mm)


N (x2) = - 453,8 daN cst sur toute la poutre 490 -53,5
490 490
V (x2) = -156,3 daN cst sur toute la poutre
mf (x2) = - 130,1 daNm équation de droite

N V -130,1
-453,8 -156,3 mf
(daN) (daN)
(daNm)
P246 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

1m 1m
ex 2-13 : Portique
y
Calculez les réaction de la structure ci- contre. 400 daN
Que deviendrait ces réactions si on place l'appui en C.
Conclusions.
B C

2m
x
A
D

CORRECTION ex 2-13 1m 1m

On trace le diagramme du corps libéré.


400 daN
On voit que nous avons trois inconnues : RAx, RAy, RDx.

Sous l'effet des efforts la structure risque de translater suivant x


(ΣFx=0), suivant y (ΣFy=0), et il y des forces avec des bras de B C
levier, donc risque de rotation de la structure (Σmz/pt=0). On voit
qu'il faut vérifier 3 équations. Le système semble isostatique.

Ecrivons ces équations.

ΣF y = 0 RAy – 400 = 0 a RAy = 400 daN

RAx RDx
ΣF x = 0 RAx – RDx = 0 a RAx = RDx A
D
ΣMz/A = 0 -400×1 + RAx×0 + RAy×0 + RDx×0 = 0 a 400 = 0 RAy
??

BDL = 0 car les forces passes par le point A IMPOSSIBLE : cette équation ne peut être vérifiée le système est donc hypostatique
Ch 2 P247
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Reprenons l'exercice avec l'appui en C : 1m 1m
On trace le diagramme du corps libéré.
On voit que nous avons trois inconnues : RAx, RAy, RCx. 400 daN

Sous l'effet des efforts la structure risque de translater suivant x


(ΣFx=0), suivant y (ΣFy=0), et il y des forces avec des bras de B C RCx
levier, donc risque de rotation de la structure (Σmz/pt=0). On voit
qu'il faut vérifier 3 équations. Le système semble isostatique.

Ecrivons ces équations.

ΣF y = 0 RAy – 400 = 0 a RAy = 400 daN

ΣF x = 0 RAx – RCx = 0 a RAx = RCx RAx


A
D
ΣMz/A = 0 -400×1 + RAx×0 + RAy×0 + RCx×2 = 0 a RCx = 200 daN = RAx
RAy

BDL = 0 car les forces passes par le point A Nous avons trouvé toutes les inconnues et toutes les équations sont vérifiées.
Le système est donc bien ISOSTATIQUE

Conclusion : On voit grâce à cet exercice que c'est en écrivant les équations que l'on sait vraiment si le système est isostatique (ou
hypo, ou hyper).

ex 2-14 : Modélisation 4000 daN

Le diagramme du corps libéré d'une structure est donné ci-contre

" Déterminez les différentes modélisations qui donneraient ce diagramme du corps


libéré.
" Que deviendraient ces modélisations si la structure devait être traitée avec un
logiciel de calcul.
justifiez toutes vos réponses.

4000 daN
P248 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

CORRECTION ex 2-14

x x

4000 daN 4000 daN 4000 daN 4000 daN


2 inconnues
2 équations
ΣFx = 0
1 inconnue
DCL DCL RAx = 4000 daN
1 équation ΣFx = 0
RAx = 4000 daN
ΣFy = 0
RAy = 0

DCL final RAy


y y
A A DCL final
RAx 4000 daN RAx 4000 daN
pas de moment et pas de
pas de moment et pas
BDL entre les forces
de BDL entre les
forces

3 inconnues
x x
3 équations
ΣFx = 0
4000 daN RAx = 4000 daN 4000 daN 4000 daN 4000 daN
2 inconnues
2 équations
ΣFy = 0
ΣFx = 0
RAy = 0
DCL DCL Rx = 0

ΣMz/A = 0
Ry ΣFy = 0
MAz = 0
Ry = 0
Rx
RAy y
y
A DCL final A DCL final
MAz 4000 daN 4000 daN 4000 daN
RAx
Ch 2 P249
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Pour un calcul à l'aide d'un logiciel, il est impératif que la modélisation de la structure soit isostatique, ceci
indépendamment du chargement. C'est à dire que toutes les translations et les rotations sont bloquées. Dans les
modélisations précédentes, ce n'était pas forcément le cas. Reprenons les et regardons ce qui n'est pas bloqué.

x x x x

4000 daN 4000 daN 4000 daN 4000 daN


rotation bloque la
rotation bloque la
possible possible
rotation rotation

solution solution

translation
possible bloque la
y y y y
translation

x
x
4000 daN
4000 daN 4000
translation daN
bloque la
et rotation rotation
rotation bloquées possible

Modélisation OK
solution

y
y y
A A
4000 daN 4000
daN
P250 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ex 2-15 : Pied de biche


On se sert d'un pied de biche pour extraire un clou. La personne
35 daN exerce une force de 35 daN perpendiculaire au pied de biche,
l'effort sur le clou est supposé vertical (axe y).
A
" faites une modélisation simplifiée du système
" quelle est la force d'arrachement sur le clou ?
" quelle est l'action du sol sur le pied de biche ?
(remarque vis à vis de la liaison réelle).

65,9°

action verticale du clou


z
x
échelle
7 cm B point de contact
= avec le sol y C
(échelle 1/3) 22,5°

B x

CORRECTION ex 2-15
La forme du pied de biche n'intervient pas sur le calcul des réactions, seuls interviennent les bras de levier et les directions
des forces. On peut donc simplifier la structure.

La liaison entre le pied de biche et le sol est du type ponctuelle (force verticale) avec présence d'un frottement (composante
horizontale). On modélisera donc la liaison par une liaison pivot.
Ch 2 P251
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Le pied de biche se comporte comme une balance : le moment créé
par la force de 35daN par rapport à B est équilibré par le moment
engendré par Fc (action du clou sur le pied de biche). A
modélisation
35 daN
28,6 × 35
Soit 28,6 × 35 = 5,2 × Fc ⇒ Fc = = 192,5 daN
5,2
Pour déterminer la réaction du sol, on fait le diagramme
du corps libéré en projetant les forces dans le repère (x,y).

35 × cos65,9 = 14,3 daN


35 daN y C

on mesure
65,9° FC
BDL1 = 28,6 cm x

35 × sin65,9 =31,9 daN

DCL
on mesure
BDL2 = 5,2 cm

65,9°
192,5 daN
On en déduit :

FBx = 31,9 daN


FBy = 14,3 + 192,5 = 206,8 daN

d'où FB = 31,9 2 + 206,82 = 209,2 daN


α On en déduit la direction de la réaction :
FBy 206,8
FB tan (α ) = ⇒ α = 81,2°
31,9
Comme cette structure n'est soumise qu'à trois forces, on peut également
résoudre cet exercice graphiquement (voir ci-après).
P252 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

Résolution
graphique les trois forces sont 35 daN
concourantes en ce point

35 daN ⇒ 3,5 cm

A
direction de la force

perpendiculaire à la force
passant par le point B = BDL1
BDL1 = 28,6 65,9°

FC =

FB

FC

action du sol sur le pied


de biche
B
BDL2 = 5,2cm

7 cm
= FB

FC : mesure =19,2 cm ⇒ FC =192 daN


FB : mesure =20,9 cm ⇒ FB =209 daN 81,2°
Ch 3 P253
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

Exercices
Chapitre3
P254 Ch3 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ex 3-1 : Pont
Le treillis planci-dessous est constitué pour supporter un pont, prévu pour le passage d’une voie ferrée .

Afin de tester le pont on lui applique une charge de 100kN au point D et au point F. Calculez par la méthode de Ritter les efforts
dans toutes les barres.

100kN 100kN
3m

1 B 2 C 3 D 4 E 5 F 6 G 7 H 8
I
17 18 19 20 21 22 23 24 25
9 10 11 12 13 14 15 16

3m
26 27 28 29 30 31 32 33
J K L M N O P Q R

y
CORRECTION ex 3-1 :
x
Le système étant symétrique on en déduit facilement les réactions.
100kN 100kN
100kN 100kN

1 B 2 C 3 D 4 E 5 F 6 G 7 H 8
I
17 18 19 20 21 22 23 24 25
9 10 11 12 13 14 15 16

26 27 28 29 30 31 32 33
J K L M N O P Q R

 ‚ „
ƒ
Ch 3 P255
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
La figure étant symétrique on ne fera les calculs que sur sa moitié.
Sur les nœuds non chargés où arrivent trois barres et ayant deux barres alignées on peut en déduire :
N11 = N13 = N15 = N17 = 0 et N26 = N27, N28 = N29, N2 = N3, N4 = N5

On effectue les coupes indiquées au dessus.

100kN
COUPE 
N1
ΣMz/j = 0 N1 = 0 B
N10
ΣMz/B = 0 N26×3 - 100×3 = 0 N26 = 100 kN 9
2,12
ΣMz/K = 0 -N1×3 – N10×2,12 - 100×3 = 0 N10 = -141,4 kN
N26
J K
En faisant une coupe autour de A on vérifie bien que N1=0 et on trouve N9 = 100 kN

100kN
COUPE ‚
2
C
ΣMz/L = 0 -N2×3 - 100×6 = 0 N2 = -200 kN N2
2,12
Grâce à la coupe 1 on sait que N27 = N26 = 100 kN 12

N12
ΣMz/C = 0 N12×2,12 + N27 ×3 -100×6 = 0 N12 = 141,4 kN
27 N27 L

100kN

COUPE ƒ
N3 D
Grâce à la coupe 2 on sait que N3 = N2 = -200 kN
N14
ΣMz/D = 0 N28×3 - 100×9 = 0 N28 = 300 kN
2,12
ΣMz/M = 0 -N3×3 – N14×2,12 - 100×9 = 0 N14 = -141,4 kN N28

M
P256 Ch3 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

COUPE „ 100kN 100kN

ΣMz/N = 0 -N4×3 - 100×12 + 100×3= 0 N4 = -300 kN


E
Grâce à la coupe 1 on sait que N29 = N28 = 300 kN N4
2,12
ΣMz/E = 0 N16×2,12 + N29 ×3 -100×12 +100×3 = 0
N16 = 0 kN N16

N29
N
barre force état barre force état
1 0 18 0
2 -200 comp 19 0
3 -200 comp 20 -141 comp
4 -300 comp 21 0
5 -300 comp 22 141 trac
6 -200 comp 23 0
7 -200 comp 24 -141 comp
8 0 25 100 trac
9 100 trac 26 100 trac
10 -141 comp 27 100 trac
11 0 28 300 trac
12 141 trac 29 300 trac
13 0 30 300 trac
14 -141 comp 31 300 trac
15 0 32 100 trac
16 0 33 100 trac
17 0
Ch 3 P257
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 3-2 : Treillis potence
Sur le treillis, représenté cidessous, calculez les efforts dans toutes les barres par la
méthode de Crémona. Déterminez également les réactions. D

Dessin à l’échelle.
C
Distances : 2m ⇔ 4cm
Forces : 30kN ⇔ 6cm
2

B 4
5
1
6
7
8
A

9
G
30 kN
20 kN 10
11
F

2m 2m 2m
E
P258 Ch3 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

CORRECTION ex 3-2 :
RDy

a i

j RDx
h
3

h
g
2 f

a 4
g 5
c e
1
6
7
8
c
a
b c e
9
b d g
30 kN e f h
10
20 kN d 11
f j
REx

d
Ch 3 P259
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
a

barre nom mesure force état


cm kN
1 ac 8,0 40,0 trac
2 ag 10,7 53,5 trac
3 ah 11,6 58,0 trac
4 hj 4,0 20,0 trac
5 fh 1,7 8,5 comp
6 gf 2,0 10,0 trac c
7 eg 3,5 17,5 comp
8 ce 4,0 20,0 trac
9 bc 7,2 36,0 comp
10 de 7,2 36,0 comp g
11 df 9,6 48,0 comp
REx dj 10,0 50,0 h b
RDx ji 10,0 50,0
RDy ia 10,0 50,0

f
e

ex 3-3 : Simplification
Déterminez par la méthode de Rither, les
efforts dans toutes les barres du treillis ci j
dessous. d=i

Toutes les poutres horizontales et


verticales mesurent 1,5m. y
Remarque : On néglige le poids propre
des barres. Les barres 10 et 9 sont des 600 daN x
câbles.
800 daN 2 4
1 3 5

9
15 13 11 10 7 6
18 8
17 16 14
12

19 20 21 22 23 24
P260 Ch3 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

CORRECTION ex 3-3 :
600 daN
800 daN 2 4
1 3 5

9
15 13 11 10 7 6
18 8
17 16 14
12

19 20 21 22 23 24

On se ramène donc au treillis ci-dessous, déjà traité


en cours (P84-P91) Par la méthode de Crémona (voir Toute cette partie ne subit aucun
pour le calcul des réactions P84) chargement extérieur, donc les efforts dans
les barres sont nuls (si le poids propre est
négligé !). On peut donc supprimer cette
600 daN
partie pour la suite de nos calculs.
800 daN G
1 F
800 daN G N1
15 On effectue une
18 première coupe
17 16 14
800 daN
18 N16
B 17
A 19 20 21
D C 800 daN
67 daN 667 daN
A 19 D N20 C

67 daN
N20 = 733 daN
ΣMz/G=0 -800×1,5 + 67×1,5 + N20×1,5 = 0 
ΣMz/C=0 -800×1,5 + 67×3 - N1×1,5 = 0 N1 = - 666 daN

ΣMz/A=0 -800×1,5 - N16×2,12 - N1×1,5 = 0 N16 = -94,7 daN


Ch 3 P261
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Les barres 19 et 20 étant alignés alors N17= 0 et que N19=N20
Pour obtenir N18 on écrit l’équilibre du nœud A.
N18y N18
ΣFx = 0 -800 + 733 + N18x = 0 N18x = 67 daN
N18x
ΣFy = 0 -67 + N18y = 0 N18y = 67 daN A
800
D’où N18 = 94,7 daN 67
733

Effectuons une deuxième coupe :


‚ ‚ 600 daN
600 daN
800 daN G
1 F
F
N1
15
15
18 N15 14
17 16 14
800 daN
B B
A 19 20 N21
D C 21
667 daN
67 daN 667 daN

ΣMz/F=0 + 667×1,5 - N21×1,5 = 0 N21 = 667 daN


Barre Force état
ΣMz/B=0 + N1×1,5 + 600×1,5 + N15×1,5 = 0 N15 = 67 daN 1 -667,0 Comp
14 -943,0 Comp
On obtient N14 en écrivant l’équilibre du nœud B. Soit N14 = -943 daN 15 66,7 Trac
16 -94,7 Comp
Allure de la déformée (exagérée) par calcul informatique
17 0
18 94,0 Trac
19 733,0 Trac
20 733,0 Trac
Partie non déformée (pas 21 667,0 Trac
d’effort dans les barres).
P262 Ch3 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

500 daN
ex 3-4 :
500 daN
11 500 daN
Calculez, par la méthode de Crémona, les efforts dans les 10
poutres qui constituent une ferme préfabriquée pour
éléments de toiture. 8 7 6
9 5 4

La ferme sera modélisée de la façon suivante :


1 2 3

Dessin à l'échelle
5m

5cm ⇔ 500daN

CORRECTION ex 3-4 : 500 daN

La figure étant symétrique on en déduit facilement les réactions 500 daN


11 500 daN
et on ne fait le Crémona que sur la moitié de la structure. 10

8 7 6
9 5 4

1 2 3
750 daN 750 daN
Ch 3 P263
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
500 daN

h g
d e f
500 daN
1 500 daN
10
h
c
d
b
7 6
8 4
9 5
d
c b e
b
a 1 a 2 3
d

750 daN 750 daN

a
b

h
N° Nom cm daN état
1 ab 10,6 1060 Trac
2 ae 7,2 720 Trac
7 ed 3,5 350 Trac
8 bd 4,0 400 COMP
9 cb 13,0 1300 COMP
10 dh 10,1 1010 COMP
c
P264 Ch3 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
D
A câbles
ex 3-5 : Câbles
2000 daN

Soit le treillis représenté ci-contre. Afin de le rigidifier on


a placé deux câbles AB et CD. Déterminez les efforts dans
ces câbles.
Tracez les diagrammes des efforts normaux, efforts
tranchants et moments fléchissant de la poutre AD
C
B

1m
CORRECTION ex 3-5 :
En observant l'allure du treillis, si il n'y a pas les câbles, on voit que
c'est la diagonale CD qui devient la plus grande donc c'est le câble CD
qui est utile (efforts dans AB nul).

donc on détermine par Ritter les efforts dans les barres en faisant
une coupe :

2000 daN 2000 daN

A A N1 D
D c'est cette diagonale qui est la
plus grande donc c'est ce câble
qui travaillera en traction.

N2
0,707 ΣM/C = 0 2000×1 – N1×1 = 0
N1 = NAD = 2000 daN
C B C N3 B
ΣM/B = 0 2000×2 – N1×1- N2×0,707= 0
N2 = NCD = 2828 daN
L'effort dans le câble CD est donc de 2828 daN
La poutre AB est une barre : elle ne travaille ici qu'en traction, il n'y a ni
N(x)
flexion, ni cisaillement. (N)
y x en m
D 2000 daN 1
A

2000 daN
x
-2000
Ch 3 P265
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 3-6 : On se propose d’étudier un cadre de tandem (cadre type double
diamant). Pour cela on va assimiler ce cadre à un treillis plan (étude fortement
simplifiée par rapport à la réalité). La modélisation du cadre est donnée sur la feuille
du Crémona (ce dessin est à l’échelle et les angles sont respectés).
Les efforts des cyclistes sur les selles (F et E) et sur les pédales (B et C) sont
estimés à 40 daN.
Déterminez les efforts dans les barres par la méthode de Crémona.
Les cotes et les angles sont à prendre sur le dessin.

40 daN
y
9 D
40 daN
8
E
F

7 6 5 4
3

A 1
2 x

B C
40 daN 40 daN
échelle 1/10
50 cm ⇒ 5cm
P266 Ch3 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

CORRECTION ex 3-6 :
40 daN D
y
40 daN 9 i
e i
Calcul des réactions : 8 h
c e d h j
f RD
ΣFy = 0 RA-40-40-40-40+RD = 0 b d F
E

⇒ RA + RD= 160
7 4
ΣMz/D = 0 A
6 5
3

-1,69×RA + 1,32×40 + 1,24×40 + 0,57×40 +0,475×40 = 0


c b
⇒ RA = 85,3 daN et RD= 74,7 daN b d f
1 h
2 f x
a
a g g j
RA B 40 daN 40 daN
C

h
a
i b

barre nom mesure valeur état


cm daN
d 1 ab 8,4 84 T
g 2 gf 8,7 87 T
f
e 3 hj 11,3 113 T
4 hf 4,2 42 C
5 df 0,3 3 T
6 bd 3 30 T
7 cb 11,3 113 C
8 de 9 90 C
9 hi 7,8 78 C
j
c
Ch 4 P267
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

Exercices
Chapitre4
P268 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ex 4-1 : Grue
Une grue télescopique doit soulever une charge de 3000daN

o Donnez la modélisation dans le plan (type DDS) de cette structure en présisant les différentes liaisons
(en B, C, E, F et D).
o Calculez les réactions aux points E et D (faire un schéma).
o Isolez le vérin (EF), faire un schéma.
o Isolez la poutre AB (faire un schéma), tracez les diagrammes des éléments de réduction

A
A
B

B
4,5m C
?
C
F
G
? F
3000 daN ?
D
AB = 2,5m E
BC = 2,5m
CF = 1m
FD = 5m
EF = 4,1m
AG = 4,5m 45° ?
60° D
?
E
Ch 4 P269
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 4-1 :
La partie télescopique est figée dans la position de l'étude, les différentes poutres sont alors supposées encastrées les unes
dans les autres. La structure est rigide dépendante, on voit que en E arrive une barre, la direction de RE est donc connue (c'est
celle du vérin).
Poutre AB encastrée dans
y
A la poutre BC
x
Poutre BC encastrée dans
la poutre CD

C
F
3000 daN Poutre AD pivotée avec la
RFy
poutre FE
Poutre AD
REy RFy pivotée avec le
= = tan 60 RFx
REx RFx démembrement sol

RFx 45°
60°
3,54m

D
La résultante
est dans l’axe de
E
RFy RDx
3,54m
la poutre car FE Poutre FE pivotée avec le sol
poutre pivoté- REy RDy
pivoté. Donc une
La résultante est de direction inconnue
seule inconnue.
REx (donc deux inconnues)

7,8m

Equilibre de la poutre AFD :


ΣFy = 0 -3000 + RFy - RDy = 0
RFy = 15704daN
ΣFx = 0 REx = RDx RFx = 9067 daN RF = 18134 daN
RDy = 12704 daN
RDx = 9067 daN
ΣMz/D=0 +3000 ×7,8 – RFy ×3,54 + RFx ×3,54 = 0
P270 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

18134 daN
Point de concourance

3000 daN

18134 daN On isole le vérin : FE


poutre pivoté-pivoté, ici
en compression. 9067
9067

12704
15704 18134 15608

On peut vérifier les directions


trouvées (dessin à l'échelle) en
vérifiant que les trois forces sont
3000 daN bien concourantes en un point (F12)

9067 9067

12704
15704 18134 15608
Ch 4 P271
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
La poutre AB est encastrée dans la poutre BC. Soit à isoler la poutre suivante :

A
A
3000 daN Après calcul
3000 daN
3000 daN
B

B
1,78m 5303 daNm

Pour trouver les efforts dans la poutre AB nous changeons de repère :

y'
A En projetant les 3000 daN dans ce
y'

2121 daN 2121 daN repère 2121 daN


x'
2121 daN
3000 daN
B
N 2121
x' (daN)
x'
A B
Nous obtenons dans ce repère :
V (daN) x'
N(x') = 2121daN A B
V(x') = - 2121daN
Mf(x') = +2121×x' daNm -2121
5303
Ce qui nous donne les diagrammes ci-contre :
mf
(daNm) x'
A B
P272 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ex 4-2 : Mur escalade


On se propose d’étudier une Structure Artificielle Surface
d’Escalade (S.A.E.). Elle est constituée d’une surface d’escalade
schéma 1
plane, amovible le long de glissière en U ( schéma 1). inclinable
Le principe est similaire au fonctionnement de
certaines portes de garage. Afin de mettre en CABLE
mouvement la S.A.E. on dispose d’un moteur relié à la Moteur
structure par l’intermédiaire d’un câble ( schéma 2).
Afin de simplifier notre étude, nous nous ramènerons
à un calcul dans le plan, dans une position donnée, le
grimpeur sera assimilé à une charge de 300 daN qui
prend en compte les effets dynamiques (Annexe
schéma 3)

Isolez la poutre AB, indiquez


quelle sera la tension dans le
câble.
schéma2

Positions
extrêmes
Galets de
guidage
schéma 3

B
2m

Câble

A 300 daN

2m 1,5m
3m
Ch 4 P273
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 4-2 :
y Action de l’appui
Les galets sont assimilables à des appuis, et le câble est considéré
comme une barre pivoté-pivoté (donc force dans l’axe du câble). x RB
On obtient le schéma ci-contre.
Surface
ΣFx = 0 ⇒ RA=FC d’escalade
FC
inclinable

2m
ΣFx = 0 ⇒ RB = 300 daN 300 daN
RA
Action du câble
ΣMy/B = 0 ⇒ +300×1.5 - RA×2 = 0
2m 1.5m
RA = Fc = 225 daN
La tension dans le câble est donc : Fc = 225 daN

ex 4-3 : Nacelle
Une nacelle de levage sert à équiper un mur d’escalade. Elle est
munie de deux vérins, et par l'intermédiaire de systèmes à
parallélogrammes déformables, permet une montée horizontale Partie étudiée
de la nacelle. Nous allons nous intéresser à la partie supérieure.

nacelle

parallélogramme déformable

vérin
s
P274 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

1500 daN
1,5m 1,5m
En tenant compte du poids de la nacelle, de son chargement et
d'un coefficient de sécurité la charge est estimée à 1500daN,
G F
appliquée au centre de la nacelle.

0,4m 0,6m
Faites une modélisation de la structure. E
Tracez les diagrammes des corps libérés de toutes les parties. 1,65m
Quelle doit être la force développée par le vérin?

H D

0,75m
C

0,95m

0,3 0,4
B

CORRECTION ex 4-3 :
Les liaisons aux point A, B, C, D, E et H sont des
liaisons pivots. La partie basse que l'on a enlevée
peut être considérée comme étant le sol. Les
liaisons pivots A, B et C sont donc des liaisons
externes avec le sol. Les liaisons H, E, D sont
des liaisons internes (noeuds). La partie GFED
peut être considérée comme une poutre continue
(liaison interne encastrement). 1500 daN
1,5m 1,5m
Le vérin AH est pivoté-pivoté, il ne travaille qu'en traction-
compression, l'effort est dans son axe. Il en va de même G F
pour la poutre BD.

0,6
La modélisation donne : 1,65m E

0,4
H D
C
0,85
0,95m

0,3 0,4

A
Ch 4 P275
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
y 1500 daN

x F
G
REy
REy
E REx
E
RCy RHx E REx RDx
D
H RD
RCx C RDy
RHy
RH
direction connue car direction connue car
AH=barre DB=barre
BD = barre
RB = RD
AH = barre RHy RH RDy 0,85
= RDy
RA = RH RDx 3 RD
H D
RHy 0,95 RHx
= RDx
RHx 1,65
0,95m

0,85m
B 3m
RA 1,65m RB
A

Equations d'équilibre sur la poutre GFED : 1500 daN


1,5m 1,5m

ΣFy = 0 ⇒ -1500 + REy - RDy=0 (1) G F

ΣFx = 0 ⇒ RDx = REx (2) REy

0,4m 0,6m
E REx
E
ΣMz/E = 0 ⇒ +1500×1.5 - RDx×0.4=0 ⇒ RDx = 5625 daN (3) RDx
D
(2) et (3) ⇒ REx = 5625 daN RD RDy

comme RDy = 0,85 ⇒ RDy = 1594 daN (4) ⇒ RD = 5846 daN


RDx 3
(1) et (4) ⇒ REy = 3094 daN ⇒ RE = 6420 daN
P276 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

1500 daN
3094 6420
G F
La poutre GFED est soumise à trois forces, on peut vérifier
en faisant un dessin à l'échelle qu'elles sont bien toutes
concourantes en un point.
E
point de E
5625
concourance 5625
D
5846 1594
Equations d'équilibre sur la poutre CHE :
3m
ΣFy = 0 ⇒ -3094 + RHy + RCy = 0 (1) 3094
1,65m 5625
ΣFx = 0 ⇒ -RCx + RHx – 5625 = 0 (2)
RCy E

0,6
RHx
ΣMz/C = 0 ⇒ -3094×3 + 5625×0,85 – RHx×0.25 + RHy×1,65 = 0
RCx C H

0,25
RH RHy
RHy 0,95
et comme =
RHx 1,65
⇒ RHx = 6429,6 daN et RHy = 3702 daN (3) ⇒ RH = 7419 daN : force de compression dans le vérin

(2) et (3) ⇒ RCx = 804,6 daN 3094 daN


5625
(1) et (3) ⇒ RCy = -608 daN sens supposé mauvais E
6429,6
804,6 C H
7419 3702
608

le vérin subit un effort de 3702 7419


compression de 7419 daN
H

6429,6

7419
A
Ch 4 P277
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 4-4 : Mur escalade 2
Un module d'une Structure Artificielle d'Escalade (Annexe 1) est conçu pour pouvoir modifier l'inclinaison d'un
devers, à l'aide de deux vérins, jusqu'à une position extrême où il se trouve totalement à l'horizontale (toit).
Dans cette position extrême les charges sont estimées à 1200N par grimpeur et s'appliquent au point B et E dans
le plan xy.
Faites une modélisation plane de la structure dans la position toit.
Position dévers

Positions Position toit


intermédiaires

Déterminez les diagrammes des corps libérés de toutes les différentes parties de la structure (déterminez toutes les
réactions: liaisons internes et externes).faites les diagrammes des éléments de réduction pour la poutre CDE
(+équations).

y y

F F
2180

cotes en mm
A z

A B C E x
D x C

1200N
1200N D
1000 1000 1650 1500
P278 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

RF
F barre pivotée-pivotée
CORRECTION ex 4-4 : 2,18 RDy
tgα = =
3,65 RDx

2,18m
F
modélisation 3,65m
α D RDx
DCL
2,18m

1200 N RDy RD

A B C D
E
1200 N
1200 N RCy RDy
1m 1m 1,65m 1,5m RDx D
RCx E
RAy RCy C 1,5m
MAz 1,65m
A B RCx
RAx
1200 N C

1m 1m Equations d'équilibre sur la poutre ABC


Equations d'équilibre sur la poutre CDE RCx = 3836 N

ΣFx = 0 RCx = RDx RCy = 1091 N ΣFx = 0 RAx = RCx

ΣFy = 0 -RCy + RDy – 1200 = 0 RDx = 3836 N ΣFy = 0 RAy = - RCy + 1200

ΣMz/C = 0 RDy×1,65 – 1200×3,15= 0 RDy = 2291 N ΣMz/A = 0 Rcy×2 + MAz – 1200×1= 0

RD = 4468 N MAz = 1200×1 - Rcy×2


2,18 RDy
tgα = =
3,65 RDx

4468 N
F
RAx = 3836 N

RAy = 109 N

D MAz = -982 Nm mauvais sens


4468 N
1200 N
109 N 1091 N 1091 N 4468 N 2291 N
A B 3836 N D
E
3836 N
3836 N C 3836 N
C
982 Nm 1200 N
Ch 4 P279
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
N(x)
(N)

3836

Eléments de réduction poutre CDE ⊕ x en m


0 ≤ x < 1,65 1,65 3,15

V(x) 1200
N(x) = +3836 N en N
V(x) = - 1091 N
Mf(x) = +1091×x ⊕ x en m
1,65
Θ
3,15
1,65 ≤ x < 3,15
- 1091
N(x) = 0
V(x) = 1200 N 1800
Mf(x)
Mf(x) = +1091×x - 2291×(x-1,65) en Nm

x en m

1,65 3,15

ex 4-5 : Sauterelle
La sauterelle est un mécanisme permettant de brider une pièce en vue d'un
usinage.
Le bridage comporte plusieurs phases :
Phase 1 d'approche
Phase 1 d'approche de la pièce : dans cette phase il n'y a aucun effort, il y a
juste un déplacement cinématique des différentes parties de la sauterelle.

Phase 2 de serrage : moment à partir duquel on commence à serrer la pièce. La


personne doit appliquer un effort (10daN) sur la poignée (point G) afin d'obtenir
un serrage au point A (supposé ponctuel).
„ ƒ
C G
B
pièce à serrer
D
E

A
F ‚ phase 2 serrage

partie solidaire du bâti


P280 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

il y a toujours une phase 3 bridage


force sur la pièce
il n'y a plus de force
Phase 3 de bridage : la personne n'est plus obligée d'exercer un effort, la pièce
sur la poignée
est maintenue serrée.
pièce bridée

Dans la phase 2 de serrage déterminez le diagramme du corps libéré des


éléments ‚ ,ƒ , et „ , calculez toutes les forces de liaison. En déduire la
force FA de serrage en A.
En supposant que pour la phase 3, FA reste identique, expliquez et démontrez (DCL, efforts etc...) le fonctionnement du bridage
(phase 3, serrage irréversible : la personne n'exerce plus d'effort).

62

10 daN

phase 2 serrage

C G
C
B
E

D
phase 2 serrage
A E DCL

F
Ch 4 P281
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

15,9

10
phase 3 bridage

C C
B
E

phase 3 bridage
D DCL
A
E

F
P282 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

y
CORRECTION ex 4-5 :
C x G
RCy
C RCy RCx
B
RCx

12,9
E REx
22
RDx RE
D REy
E 11,1 REy
RDy tgα = =
A RE 15 REx
F
RAy α
Diagramme du Corps libéré RF

Poutre pivotée-pivotée
représente les biellettes de part et
d'autre de la poignée

Equations d'équilibre sur la poutre CEG RCx = 292,9 daN Equations d'équilibre sur la poutre ABC

ΣFx = 0 RCx = REx RCy = 206,7 daN ΣFx = 0 RDx = REx

ΣFy = 0 -RCy + REy – 10 = 0 REx = 292,9 daN ΣFy = 0 RAy - RDy + RCy =0

ΣMz/C = 0 REy×22 – REx×12,9 - 10×99 = 0 REy = 216,7 daN ΣMz/D = 0 Rcx×17 + RAy×58,5= 0
RE = 364,3 daN
11,1 REy ⇒ REy = REx×0,74
=
15 REx
RDx = 292,9 daN

RDy = 291,8 daN

RAy = 85,11 daN

MAz = -982 Nm
mauvais sens
Ch 4 P283
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
en daN
10
C G
C 206,7 206,7
292,9
B E
292,9 292,9

292,9 216,7 364,3


D
E E
291,8 364,3 182,15
A F ce qui donne sur une seule biellette F

85,11
364,3 182,15

Etude de la phase 3

Dans la phase 3 la modification d'angle de la biellette EF entraîne un moment qui amène la poignée en contact en G'. C'est
l'action de ce contact qui remplace la main de la personne.

point de contact G'

phase 3 bridage

inversion du moment moment engendré par la butée


moment engendré par la
BDL BDL
personne

C C
G'
E E
phase 2 phase 3
P284 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

y
C
RCy x
C RCy 15,9
RCx
B
RCx
RE REy

14
REx
RDx E RG'y
D 21,1
E 10 REy
RDy tgα = =
A RE 15,9 REx
F
85,1 α
Diagramme du Corps libéré RF
Poutre pivotée-pivotée
représente les biellettes de part et d'autre de la poignée

L'équilibre de la partie ABCD s'écrie de la même manière que dans l'étude précédente donc nous obtenons :

Equations d'équilibre sur la poutre ABC

ΣFx = 0 RDx = RCx RDx = RCx = 292,9 daN

ΣFy = 0 85,1 - RDy + RCy =0 RDy – RCy = 85,1

ΣMz/D = 0 Rcx×17 + 85,1×58,5= 0

REx = 292,9 daN Equations d'équilibre sur la poutre CEG

REy = 184,5 daN ΣFx = 0 RCx = REx

RG'y = 5,6 daN ΣFy = 0 -RCy + REy + RG'y = 0

RCy = 190,1 daN ΣMz/C = 0 REy×21,1 – REx×14 + RG'y ×37= 0

RDy = 275,2 daN 10 REy ⇒ REy = REx×0,63


=
15,9 REx

Nous venons donc de vérifier l'équilibre du système, ceci sans la présence de la main, il y a bien irréversibilité.
Ch 5 P285
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

Exercices
Chapitre 5
P286 Ch5 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

rotation de la potence autour


F3 F7 du poteau
ex 5-1 : Potence rotative F18 F16
Une potence d’atelier est représentée ci-contre et ci-dessous. Afin de connaître les déformations de la
poutre BC, on a collé sur deux de ses faces opposées des jauges de déformation, dirigées suivant la
longueur de la poutre. On étudie cette poutre pour une position intermédiaire du chariot ( 2AA’ = AC)

a) Justifiez la présence de deux jauges.


déplacement
de la charge
b) Faites une modélisation plane de la structure (ACB).
c) Faites les diagrammes du corps libéré pour les poutres CB et AC. Déterminez les efforts dans la
barre BC.

d) Calculez les réactions de la poutre AC.

Plat de 100×10
y’
B
100 mm
y’

10 mm
z’ x’
1000 mm

z’
jauge a jauge b
A
déformations mesurées :
A’ ε = +104,7 10 -6
a

C ε = +104,7 10
b
-6

IPE de 200
20kN
Acier
IPE de 200
S235 (F18 P71)
Ch 5 P287
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

CORRECTION ex 5-1 :
a) On place deux jauges pour vérifier si nous avons affaire à de la traction pure sur la poutre BC.
En effet, la répartition des contraintes étant uniforme dans un cas de traction pure, les jauges doivent indiquer la même
valeur, ce qui est le cas ici. S'il y avait eu de la flexion, les jauges indiqueraient des valeurs différentes : la flexion engendre
d'un coté de la traction et de l'autre coté de la compression (ceci sera approfondi dans le chapitre 9 flexion). Dans la réalité de
ce montage il y a une légère flexion qui est négligée ici.
avant déformation
avant déformation

N
σ = cst flexion pure
cette jauge travaille
en traction
les deux jauges se
traction pure déforment de la
après déformation ε Kε
a b

même façon (εa=εb)


cette jauge travaille
en compression

b) Comme nous venons de le voir la poutre BC travaille en traction pure. Nous pouvons l'assimiler à une barre, donc à une
poutre pivotée-pivotée. La poutre AC est encastrée dans la poutre AB.

B
1000 mm

La modélisation devient alors :

A' C
A
20kN
1750 mm 1750 mm
P288 Ch5 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

c) Nous avons une structure rigide dépendante, nous démembrons la structure :


les équations que nous avons sont :
RB
pour la poutre BC : B
Rcy 1000
RB = Rc et = = tgα car BC barre (soit α=15,9°)
Rcx 3500
α C
RC
pour la poutre AC : RAy

ΣFx = 0 RAx = RCx A


ΣFy = 0 RAy + RCy -20 = 0 RCx
ΣMz = 0 MAz -20×1750 + RCy×3500 = 0 RAx A'
MAz RC
C RCy
Nous avons en tout 6 inconnues (RAx, RAy, MAz, RCx, RCy, RB) 20kN
et seulement 5 équations. Le système est donc hyperstatique.

Cependant nous pouvons déterminer RB et RC grâce aux valeurs mesurées par les jauges.
Grâce à la loi de Hooke nous déterminons la contrainte σx' (uniforme) dans la poutre.

σx' = E×εa pour un acier S235 le module d'élasticité longitudinal E = 205000 MPa, on obtient σ x' = 205000×104,7×10-6 = 21,5 MPa

−N
De plus, nous savons que = σ x ' avec N = -RB et A =100×10, d'où RB = 21.5×100×10 = 21500 N = 21,5 kN
A

d) En remplaçant les valeurs trouvées dans les équations précédentes :

RB = 21,5 kN et α = 15,9° on obtient RBy = RCy = sin15,9×21,5 = 5,9 kN et RBx = RCx = cos15,9×21,5 = 20,7 kN

RAx = 20,7 kN

RAy + RCy -20 = 0 ⇒ RAy = 14,1 kN

MAz -20×1750 + RCy×3500 = 0 ⇒ MAz = 14350 kNmm = 14350 Nm

Tous les sens supposés sont bons.


Ch 5 P289
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 5-2 : Treillis F16
Soit le treillis représenté ci-contre. Afin de le
rigidifier, on a placé deux câbles AB et CD.
Dimensionnez ces câbles en les assimilant à des
poutres circulaires. 2000 daN câbles

D
A
Données câbles
Re = 750 MPa
Coefficient de poisson de 0,3
E = 205GPa
Coefficient de sécurité γ = 5 1m

B
C

CORRECTION ex 5-2 :

En observant l'allure du treillis, sans les câbles, on voit que la diagonale


CD est la plus grande. Donc c'est le câble CD qui est utile (efforts dans
AB nul).

c'est cette diagonale qui est la


plus grande donc c'est ce câble
qui travaillera en traction.
P290 Ch5 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

On détermine par Ritter les efforts dans les barres en faisant une coupe :

2000 daN 2000 daN

A D A N1 D ΣM/C = 0 2000×1 – N1×1 = 0


N1 = NAD = 2000 daN

N2
ΣM/B = 0 2000×2 – N1×1- N2×0,707= 0
0,707
N2 = NCD = 2828 daN

C B C N3 B

y
D 2828 daN
C
L'effort dans le câble CD est donc de 2828 daN. 2828 daN
Il ne travaille ici qu'en traction, il n'y a ni flexion, ni cisaillement. x
N(x)
(N)
On applique le critère de résistance (en N et mm) x en m
1,4

N max 28280 Re 750


σ max = = ≤ = = 150
A πr 2 γ 5 -2000

28280 × 5
r≥ = 7,7 mm soit un diamètre D≈16 mm
π × 750
Ch 5 P291
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 5-3 : Courbe essai de traction F18 F16
Une éprouvette est soumise à de la traction. Sa section est de 120mm² et sa
longueur est de 150mm.
On soumet cette éprouvette à un chargement et on relève son allongement. Les
résultats sont donnés sous la forme de la courbe ci-dessous :
Déterminez : (en donnant une définition)
♦ Le module de Young.
♦ Le coefficient de poisson.
♦ La limite élastique de ce matériau en MPa.
♦ La limite à la rupture de ce matériau en MPa.

Force
(kN)

40

30

20

10
changement d'échelle

allongement en mm

0,06 0,12 0,18 24 30 36 42 48 54 60 66


P292 Ch5 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

CORRECTION ex 5-3 :
La courbe précédente était exprimée en allongement et en force. Pour obtenir les caractéristiques du matériau, il faut l'exprimer en
fonction des déformations et des contraintes.

force force allongement ΔL


La contrainte est de la forme : = La déformation est de la forme : ε= =
section 120 longueur initiale 150
contrainte (MPa)

42000
Rm = = 350
120 Rm
40000
120
30000
Re = = 250
120
30000
Re
120

20000
120

10000
120

α avec tgα = E
déformation

0,06 0,18 30 42 54 66
150 150 150 150 150 150
Ch 5 P293
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

Module de Young : c’est le module d’élasticité


longitudinale du matériau. Il relie déformations et Le coefficient de Poisson relie les déformations
contraintes. On l'obtient dans le domaine transversales aux déformations longitudinales. On
élastique en calculant la pente de la droite, donc ne peut donc pas le déterminer, puisque l'on n'a
ici pas de mesure transversale de déformation.
30000
E = 120 = 208333 MPa Limite à la rupture : Contrainte à partir de
laquelle on a rupture de l’éprouvette : sommet de
0.18
la courbe
150
Ici Rm = 350MPa
Limite élastique : CONTRAINTE à partir de
laquelle le matériau passe dans le domaine
plastique (déformations permanentes) : la courbe
n'est plus une droite.

Ici Re = 250 MPa

F16
ex 5-4 : Hyperstatique
action de la presse

10kN
poutre horizontale

Une presse hydraulique développe une force de


poussée de 10kN. Cette presse agit sur 3 A B
éprouvettes de compression, par l'intermédiaire
d'une poutre AB (supposée indéformable et qui

20,03 mm
reste toujours horizontale). Les éprouvettes
sont constituées de deux poutres en cuivre de cuivre 20 mm
longueur 20,03 mm et d’une poutre en acier de Ec=120 GPa
longueur 20 mm. Déterminez le déplacement Ac=20 mm²
vertical de la poutre AB.
La figure est symétrique. cuivre
acier Ec=120 GPa
Ea=210 GPa Ac=20 mm²
Aa=25 mm²
P294 Ch5 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

CORRECTION ex 5-4 :
Dans un premier temps, on doit vérifier si, sous l’effet du chargement, la poutre horizontale rentre en contact avec la poutre
d’acier.

On suppose qu’il n’y a que le cuivre, et on calcule le déplacement. Comme la figure est symétrique, nous n’avons que 5000 sur
une poutre de cuivre.

5000 × 20,03
Le raccourcissement est donc Δlc = − = 0,042 > 0.03mm la poutre horizontale entre donc bien en contact
120000 × 20
avec l'éprouvette d’acier.

Lorsque les poutres en cuivre et en acier sont sollicitées, on peut écrire l’équilibre de la y 10000 N
barre horizontale. Elle subit deux efforts Fc et Fc' dus à la compression du cuivre, plus un
effort Fa dû à la compression de l’acier. A A' B x

Nous avons donc trois inconnues. 2 équations


Nous avons 2 équations d'équilibre : 3 inconnues
Fc Fa Fc'
ΣFy = 0 Fc + Fc'+ Fa -10000 = 0 le système est L L
ΣMz/A' = 0 -L×Fc + L×Fc'= 0 ⇒ Fc = Fc' hyperstatique de degré 1

Il nous faut trouver une équation supplémentaire : c'est une condition sur la déformation.

Quand la mise en charge est terminée, et comme la poutre AB reste horizontale, les trois éprouvettes ont toutes la même longueur.
Ceci peut se traduire par une équation sur les raccourcissements des éprouvettes.

Les deux éprouvettes de cuivre subissent le même raccourcissement : ΔLc


L'éprouvette d'acier se raccourcit de ΔLa qui, ajouté aux 0,03mm de jeu de départ, doit être égal à ΔLc.

Soit ΔLc = ΔLa + 0,03 l'équation supplémentaire qui nous manquait.


On résout le système ci-contre :

⎧ Fc × Lc Fc × 20,03 −6 Fa = 1472 N
⎪Δ Lc = E × A = 120000 × 20 = 8,35 × 10 × Fc ⎧ Δ Lc = Δ La + 0,03 Fc = 4264 N
⎪ c c et après résolution
⎨ ⎨ déplacement vertical :
⎪Δ = Fa × L a
=
Fa × 20 6
= 3,81 × 10 × Fa
− ⎩2 Fc + Fa = 10000 Δ Lc = 3,56×10-2 mm
⎪⎩ La E a × Aa 210000 × 25
Ch 5 P295
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
F16 F18
ex 5-5 : Treillis 2 F20

Le treillis d'une ferme est constitué Les barres sont constituées


par un assemblage de cornières de deux cornières
juxtaposées
comme indiqué ci-contre :

Déterminez, pour les barres en traction, les cornières


à ailes égales (acier S235) nécessaires pour supporter
le chargement indiqué ci-dessous (coefficient de
sécurité de 1,5).
8000 daN

E
8000 daN
„

2m
8000 daN †

… D
F ˆ
‚ ‡

2m
ƒ
A C

 B ‰
2m 2m 2m 2m

effort
barre état
en daN
 et ‰ 12 000 traction
CORRECTION ex 5-5 : ‚ et ˆ -16971 compression

Le calcul des efforts dans les barres (Ritter ou Crémona) est donné dans le tableau ƒ et ‡ -5657 compression
ci-contre : „ et † -11314 compression
On va donc dimensionner les barres  (‰) et ….
N 235
… 8000 traction
On applique le critère de résistance : ≤ = 156,7 MPa effort section calculée
2 A 1,5 barre
en N en mm²
parce qu'il y a deux
cornières par barre N × 1,5  et ‰ 120 000 383
≤A … 80000 255
2 × 235
P296 Ch5 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

On cherche dans le tableau (F20 P124) les sections directement supérieures :

Profils r Masse A
a × a × e mm mm Kg/m cm2
20 × 20 × 3 4 0,88 1,13
25 × 25 ×3 4 1,12 1,43
30 × 30 ×3 5 1,36 1,74
30 × 30 × 4 5 1,78 2,27
35 × 35 × 3,5 4 1,85 2,35
35 × 35 × 4 5 2,09 2,67 barre … = cornière 35×35×4
40 × 40 × 4 6 2,42 3,08
40 × 40 × 5 6 2,97 3,79
45 × 45 × 4,5 7 3,04 3,90 barre  et ‰ = cornière 45×45×4,5
45 ×45 × 5 7 3,38 4,30

ex 5-6 : Essai de traction


Système 8,8 kN

Une éprouvette est testée sur une machine de traction. d’acquisitions


épaisseur 2mm
de données

60 mm
Jusqu'à la charge de 9kN la relation déformation-
chargement est linéaire, au delà elle ne l'est plus. On a
collé sur cette poutre deux jauges de déformation (a et 20 mm
b) qui donnent comme mesure, pour un chargement de F

180 mm
8,8 kN : jauge b
ε
ε a = -940 µ m/m et ε b = 3490 µ m/m. jauge a
La force maximum supportée par l'éprouvette est de 12
r = 10 mm
kN.

60 mm
DETERMINEZ : 40 mm

" Le module d'élasticité longitudinal


" Le coefficient de poisson
éprouvette 8,8 kN
" Re
" Rm
" La longueur de la poutre juste avant la rupture
Ch 5 P297
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 5-6 :
la jauge b mesure une déformation suivant x donc εb = εx = 3490 µm/m
x
D'aprèse la loi de hooke on sait que σ = E×εb avec E le module d'élasticité longitudinal 8,8 kN
N
De plus σ = − dans notre cas N = -8800N et A = 2×20 (section de l'éprouvette).
A

−N 8800
donc E= = E = 63037 MPa jauge b
A × ε x 40 × 3490 × 10 −6 jauge a

Le coefficient de poisson est le rapport entre la déformation transversale (εy) et la déformation longitudinale y
(εx). Dans notre cas εb = εx = -940 µm/m
8,8 kN
940
donc υ= = 0,27 ν = 0,27
3490
Quand la courbe de l'essai de traction commence à ne plus être linéaire on a atteint la limte élastique Re :

9000 Re = 225 MPa


Re =
40
On atteind la limite à la rupture (Résistance mécanique Rm) pour la charge maxi de 12000N.

12000 Rm = 300 MPa


Rm =
40

NL
La formule qui permet de calculer l'allongement ΔL = − ne peut être utilisée que dans le domaine élastique, on ne peut donc pas
EA
calculer l'allongement au moment de la rupture puisque l'on est dans le domaine plastique.
P298 Ch5 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ex 5-7 : Levage
Soit deux câbles, ci contre, servant à lever une charge 145°
de 3000 daN (cette valeur prend en compte le
coefficient de sécurité). Leur limite élastique est de 60 1m
daN/mm².
En assimilant ces câbles à deux poutres circulaires 3000 daN
déterminez leur diamètre. Quelle remarque peut on
faire sur l’angle entre les deux câbles ?

CORRECTION ex 5-7 :
poutre pivotée-pivotéé donc effort
C'est une structure rigide dépendante, on fait le démembrement. dans l'axe de la poutre

ΣFx = 0 F1× sinα = F2sinα F1 F2


soit F1 = F2= F
F1 F2
ΣFy = 0 -F1×cosα -F2×cosα +30000 = 0

30000 action-réaction
F1 = F2 = on remarque que F dépend de α, si 2α tend vers
2 cosα F1 F2
180° la force va tendre vers l’infini. Pour 2α=120° F est égale au
chargement. Il est donc courant qu’en levage on ne dépasse pas cet
angle, au-delà les efforts dans les cables sont supérieurs à la charge. 30000N y

145 x
avec α = F1 = F2 = 49882 N
2
remarque : F1 et F1 sont ≈ 1,7 fois plus F1 F1cosα F2cosα F2
grande que la charge de 30000 N
α
critère de résistance :
F1sinα F2sinα
F1
≤ Re avec Re = 600 MPa et A = πr²
A 30000N
49882
d'où r ≥ = 5,1 mm
600 × π
Donc le diamètre est D = 10,2mm
Ch 6 P299
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

Exercices
Chapitre 6
P300 Ch6 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

goupille Ø4mm vue éclatée

ex 6-1 : Chaîne vélo

Un cycliste est debout sur la manivelle de son pédalier tout en freinant


sur la roue arrière (supposée fixe).Déterminez la contrainte de
cisaillement dans une des goupilles de la partie de chaîne en
tension
80 daN

700mm
CORRECTION ex 6-1 :
L'équilibre en rotation du pédalier se traduit par une égalité de
moment. Le moment créé par la personne (BDL1×80) doit être 150mm
174mm
égal au moment créé par la chaîne en tension (BDL2×F)
roue fixe
Ø70mm
soit F×75 = 80×174 ⇒ F = 185,6 daN

185,6 daN 185,6 daN


chaîne en tension
185,3 daN
80 daN
F
92,8 daN
BDL2 = 75
92,8 daN
92,8 daN 92,8 daN
BDL1 = 174
double cisaillement
chaîne souple
92,8 daN
deux sections cisaillées

La goupille subit un double cisaillement. Chaque section cisaillée doit supporter une force de 92,8 daN= 928 N (F/2)
La section de la goupille est A = πR² = π×2² = 12,6 mm²
928
On obtient la contrainte de cisaillement : τ = = 73,7MPa
12,6
Ch 6 P301
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 6-2 : Vue en coupe

Une poulie devant entraîner un tour à bois est montée sur l'arbre d'un
moteur d'une puissance de 2cv et tournant à 1500 tr/mn. Pour solidariser
en rotation la poulie et l'arbre du moteur on utilise une clavette
clavette
rectangulaire dont la limite élastique en traction est de 300 MPa.

Vérifiez si cette clavette résiste (coefficient de sécurité de 3)


Dimension clavette : 6× 6× 25 acier C40 dureté 600N/mm² (DIN 6885 forme
A) 28mm arbre Ø25mm
Le diamètre d'alésage de la poulie est de 25 mm. La longueur est de 28 mm.

CORRECTION ex 6-2 :
La clavette en empêchant la rotation de la poulie sur l'arbre va subir du cisaillement. Déterminons cet effort tranchant. Pour cela on
cherche tout d'abord le couple transmis par l'arbre.
La formule de la puissance en fonction du couple est :

couple en Nm
P 1472 V
P=Cω C= = = 9,3Nm
ω 157
C
puissance en W
Ici P est exprimé en Cv ce qui vitesse de rotation en rd/s
donne P = 2×736 = 1472 W Ici la vitesse de rotation est de 1500 tr/mn
le couple développé par
soit ω = 1500×π / 30 = 157 rd/s l'arbre moteur engendre
Avec le bras de levier entre l'axe de l'arbre et la section cisaillée on détermine V : un effort tranchant V
V×0,0125 = C= 9,3Nm ⇒ V = 744 N
pression agissant V

12,5 mm
V
On obtient τ = =
744 sur le coté de la
= 5,2MPa clavette
A 142,3
C
Un acier C45 a une limite élastique de 355 à 520 MPa, notre clavette 25
est très largement suffisante pour résister.
25-6
On vérifie que la pression agissant sur le coté de la clavette (assimilé à
une section rectangulaire de 19×3) est admissible. section cisaillée 6

A = (25-6)×6 + π×3²= 142,3mm²


744
= 13MPa <600 MPa c'est bon
19 × 3
P302 Ch6 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

F
ex 6-3 : Poinçonnage
F F

poinçon Ø 20mm
Déterminez la force de poussée F nécessaire à
la poinçonneuse représentée ci-contre, pour
enlever une rondelle de matière sur une tôle en
acier E295. tôle
épaisseur 2mm
Acier E295

CORRECTION ex 6-3 :
Le poinçon va découper un disque de diamètre 20 mm et d'épaisseur 2 mm. La section cisaillée, est la tranche du disque. Afin de
détacher le disque de la tôle il faut aller jusqu'à la limite à la rupture en cisaillement Rmg de la tôle.

acier E295 ⇒ F18 P70 ⇒ Re = 295 MPa et Rm = 470 MPa en supposant Rmg ≈ 0,5×Rm =0,5×470 = 235 MPa

F
F F
Afin d'atteindre Rmg il faut vérifier : Rmg <
A
soit F > A× Rmg ⇒ F > 125,7 × 235 = 29539,5 N

Si on suppose Rmg ≈ 0,8×Rm =0,8×470 = 376 MPa

soit F > A× Rmg ⇒ F > 125,7 × 376 = 47263,2 N

Ø 20mm
Donc si on n'a pas d'information plus précise sur la section cisaillée A = circonférence × épaisseur
valeur de Rmg on se place dans le cas le plus pénalisant A = π×D ×e = π×20× 2 = 125,7 mm²
et on prendra la plus grande des deux forces.

Cependant il faudra faire attention de ne pas prendre une puissance de machine qui ne serait pas absolument nécessaire, ceci entraînant
bien sur un surcoût.
Ch 7 P303
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

Exercices
Chapitre 7
P304 Ch7 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

section 2
ex 7-1 : UAP 100

Trouvez l’axe de plus faible inertie de la poutre dont la section est représentée ci-
contre : section 1
IPE 200

CORRECTION ex 7-1 :
En regardant dans le catalogue on obtient pour les deux sections :
y1
y2
A1=28,5cm²
Ix1=1943cm4
Iy1=142cm4

10cm
G2 x2
Ix1y1=0 car y1 est axe de symétrie
1,7 cm G1
ATTENTION changement d'axe par rapport au catalogue x1
A2=13,4cm² y2 y
Ix2=32,8cm4 y1
Iy2=209cm4
Ix2y2=0 car y2 est axe de symétrie.
1,7 cm G2 x2
Calcul du centre de gravité par rapport à G1:
y1 et y2 sont confondus donc l'axe y l'est également
13,4 × 11,7 + 28,5 × 0 =3,7cm ⇒ xx = 11,7- 3,7 = 8cm

8 cm
YG = − xx1 = 2
13,4 + 28,5
10cm

y est axe de symétrie donc le repère xy est repère principal. donc dans G x
ce repère on obtient forcément la plus grande et la plus petite inertie.

3,7cm
Iy= Iy1+Iy2 = 209+142 = 351cm4 x1
G1
Ix = Ix1+xx1²×A1+Ix2+xx2²×A2 = 1943 + (-3,7)²×28,5 + 32,8 + 8²×13,4
Ix = 3223 cm4

Iy est la plus petite inertie


Ch 7 P305
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 7-2 :
Un lampadaire est constitué par un assemblage d'un tube circulaire et de deux T. Déterminez
Iy, Iz, Iyz, les inerties principales et le repère principal de la section du lampadaire.

80

y
cotes en mm
6

6
50

tube
circulaire

T
∅159

4
P306 Ch7 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

CORRECTION ex 7-2 :
On décompose la section en trois sections de base : π × (15,94 − 15,14 )
I y3 = I z3 = = 585,3 cm 4
64
I yz =0

=  + ‚ + ƒ

Section  : le plus rapide est de procédé par soustraction pour le calcul suivant l'axe z (F19 P95)

y  80
80

Iy1 = 51,2 cm4

= - =
z
271

259

Iz1 = 13268,3 – 11582,7 = 1685,6 cm4

Iyz1 = 0 (axe de symétrie)

⎛ 83 × 0,6 ⎞ 8 × 25,9 3
I y1 = 2 ⎜⎜ ⎟⎟ = 51,2 cm 4 8 × 27,13 Iz = = 11582,7 cm 4
⎝ 12 ⎠ Iz = = 13268,3 cm 4
12 12

on soustrait ces deux inerties


Ch 7 P307
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
y
‚ 6
6
Iy2 = 0,5-0,3 = 0,2 cm4

= - =
z
Iz2 = 868,7 – 201 = 667,7 cm4

259

159
Iyz2 = 0

0,6 × 15,93
Iz = = 201 cm 4
12
⎛ 0,63 × 5 ⎞
I y 2 = 2⎜⎜ ⎟⎟ = 0,18 cm 4
12 0,6 × 25,93
⎝ ⎠ Iz = = 868,7 cm 4
12
on soustrait ces deux inerties

On additionne, axes par axes, les inerties des différentes sections.


y y y y ‚ ƒ
z z
 ‚ ƒ z

Iy = 51,2 + 0,2 + 585,3 = 636,7 cm4 Iz = 1685,6 + 667,7 + 585,3 = 2938,6 cm4

axe de symétrie donc Iyz = 0 plus grande inertie I1 = Iz = 2938,6 cm4 α* = 90°
Le produit d'inertie est nul
plus petite inertie I2 = Iy = 636,7 cm4
donc le repère est repère z

principal
donc α* = 90° 1
2
P308 Ch7 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ex 7-3 :
Deux UAP de 100 sont soudés entre eux comme indiqué ci-dessous.
Calculez les inerties principales, ainsi que le repère correspondant, de la section ainsi constituée.
y x
y

UAP 100
CORRECTION ex 7-3 :
On trouve dans les fiches les caractéristiques d'un UAP de 100,
en faisant attention au repère. y1 A2 = 13,38 cm²
Comme la section est symétrique suivant y, ce qui est fait pour la b = 50mm
section 1 reste valable pour la section 2.

On transporte les inerties en appliquant le théorème de Huygens :


h = 100 mm

Iz = 2×( Iz1 + A1× z1z² ) = 2× 209 (distance z1z = 0) 3,3 cm


Iz = 418 cm4
z1 G1 G
Iy = 2×( Iy1 + A1× y1y² ) = 2× (32,83 + 13,38×3,3²)
Iy = 357,07 cm4

y et z sont axes de symétrie, donc dans ce repère le produit


d'inertie Iyz est nul, il est donc repère principale.
4
Iz1 = 209 cm
L'axe de plus grande inertie est l'axe z, c'est donc l'axe 1 ( y est l'axe
4
2). Iy1 = 32,83 cm
d1 = 1,7cm
A1 = 13,38 cm²
Ch 7 P309
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Par rapport au repère (y,z) initial il faut tourner de 90° par rapport à y en
tournant dans le sens trigonométrique.
y
calcul de α*
− 2 I yz 0
tg (2α *) = = = 0 deux angles 2α*possibles 0° ou 180°
Iy − Iz 357,07 − 418 α * = 90°
z
Or Iy-Iz<0 donc il faut que cos 2α* soit négatif : l'angle est donc 180°
1
Ce qui donne bien l'angle α* = 90° trouvé précédemment. 2

ex 7-4 :
On assemble deux profilés entre eux comme indiqué ci-dessous.

a) Déterminez les inerties de l’ensemble de ces deux profilés par rapport au repère yz (appliqué au centre de gravité G de
l’ensemble).

b) Trouvez les directions principales et les valeurs des inerties principales.

c) Déterminez l’axe de flambage (axe de rotation des sections dans un cas de flambage).

d) Déterminez, à l’aide d’un cercle de Mohr, les inerties dans une direction de 45° par rapport à y.

Catalogue Profil 5 20×80 Catalogue Profil 5 40×40


A = 6,19 cm² A = 4,71 cm²
Iu = 2,72 cm4 Iu = 8,55 cm4
Iv = 36,08 cm4 Iv = 8,55 cm4

assemblages des profilés


P310 Ch7 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

4cm z2
CORRECTION ex 7-4 : Z
YG Pofil5
Calcul du centre de gravité de l'ensemble de la section. z
z1 20×80 ‚A 2 = 6,19cm²
2cm
2 × 4,71 + 4 × 6,19
YG = = 3,14 cm
4,71 + 6,19 y2
2 × 4,71 + 5 × 6,19
ZG = = 3,70 cm
4,71 + 6,19
y
On en déduit : G

5cm
ZG
zz1 = -1,14 cm yy1 = -1,7 cm
y1
zz2 = +0,86 cm yy2 = +1,3 cm

2cm
Pofil5
40×40
A 1 = 4,71cm² -1,14 0,86 Y
Pofil5
z z2
Pour le profilé ‚ le catalogue ne précise pas les axes. En
2cm
z1 20×80 ‚
regardant le profilé on voit qu'il y a axe de symétrie donc
le repère (y2,z2) est repère principal (Iy2z2 = 0). On
remarque que la plus faible inertie est celle de l'axe y2. y2
Pour le profilé  le repère est également axe de symétrie

1,3
donc (y1,z1) est repère principal (Iy1z1 = 0).
y
Nous avons donc : G
Iy1 = 8,55 cm4 Iz1 = 8,55 cm4

-1,7
Iy2 = 2,72 cm4 Iz2 = 36,08cm4
y1
En appliquant le théorème de Huygens :
Pofil5
40×40
Iy = Iy1 + A1×(yy1)² + Iy2 + A2×(yy2)²

Ch 7 P311
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Iy = 8,55 + 4,71×(-1,7)² +2,72 + 6,19×(1,3)² = 35,34 cm4

Iz = Iz1 + A1×(zz1)² + Iz2 + A2×(zz2)²

Iz = 8,55 + 4,71×(-1,14)² + 36,08 + 6,19×(0,86)² = 55,33 cm4

Iyz = Iy1z1 + A1×(yy1) ×(zz1) + Iy2z2 + A2×(yy2) ×(zz2) = 0 + 4,71×(-1,7)×(-1,14) + 0 + 6,19×(1,3)×(0,86) = 16,05 cm4

il faut, dans le calcul du produit d'inertie,


impérativement mettre les signes pour les
distances algébriques séparant les axes

Le calcul précèdent nous a donné un produit d'inertie différent de zéro, le repère (x,y) n'est donc pas repère principal.
On calcul les inerties principales :

2 2
Iy + Iz ⎛ Iy − Iz ⎞ 35,34 + 55,33 ⎛ 35,34 − 55,33 ⎞ 2
I1 = + ⎜⎜ ⎟⎟ + I yz2 I1 = + ⎜ ⎟ + 16,05
2 ⎝ 2 ⎠ 2 ⎝ 2 ⎠
2 2
Iy + Iz ⎛ Iy − Iz ⎞ 35,34 + 55,33 ⎛ 35,34 − 55,33 ⎞ 2
I2 = − ⎜⎜ ⎟⎟ + I yz2 I2 = − ⎜ ⎟ + 16,05
2 ⎝ 2 ⎠ 2 ⎝ 2 ⎠
2α* = 58,1°
I1 = 64,24 cm4 I yz 16,05
tg 2α * = −2 = −2 = 1,61 ?
I2 = 26,42 cm4 Iy − Iz 35,34 − 55,33
2α* = 238,1°

1 z
Iy –Iz est négatif il faut donc que le cos2α* soit négatif ⇒ 2α* = 238,1°
119,05°
⇒ α* = 119,05°

L'axe 2 est l'axe de plus faible inertie, c'est donc l'axe de flambage.
y
G

2
P312 Ch7 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

Vérification avec le cercle de Möhr

P(35,34 , -16,05)
en cm4
z' z y'
-16,05 45°

55,3 I1 = 64,24
y
35,34 G
I2 = 26,42 C

16,05 P’(55,33 , 16,05)

1cm ⇒ 10 cm4 ⊕
On tourne de 45° par rapport à l'axe des x, on reporte sur
le cercle un angle de 45×2=90° à partir de CP, dans le
sens positif, on obtient le point M. On projette le point M
P(35,34 , -16,05) et on obtient Iy' et Iy'z'.
-16,05 En ajoutant à l'angle 180° on obtient le point M' et Iz'

P
-16,05

C M'
Iy' = 29,3 cm4
90°
2α*=238,1°
16,05 C

10 Iz' = 61,4 cm4


Iyz' = - 10 cm4 M (Iy' , -Iy'z')
Ch 7 P313
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 7-5 :
Les poteaux d’une passerelle, en matériaux composites, sont réalisés en assemblant deux profilés en U. Déterminez
par le calcul les directions principales, les inerties principales et l’axe de flambage. Les directions principales trouvées
étaient-elles prévisibles.

Profil U 200×50×8
Iu = 1153 cm4
Iv = 40,3 cm4
50 mm

8 mm G 11,4 mm
G est le centre de gravité d'un U
200 mm
Iu et Iv sont les inerties principales d'un U
P314 Ch7 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

CORRECTION ex 7-4 : Profil U 200×50×8


z1 z z2 Iu = 1153 cm4
Calcul de l'aire d'un U : Iv = 40,3 cm4

A = A1 = A2 = (8×50) × 2 + (200-2×8) ×8 y1
A = 2272 mm² = 22,72 cm² G1

5,57cm

111,4 mm
Recherche du centre de gravité par rapport à G2.
G
y

5,57cm
0 × 22,72 + 11,14 × 22,72
zG = = 5,57cm

50 mm
22,72 + 22,72 8 mm 11,4 mm
G2 y2
Comme nous avons les deux mêmes sections on trouverait de
même pour yG (en négatif). On peut donc déduire : 200 mm
yy2 = -5,57 cm et zz2 = + 5,57 cm
yy1 = 5,57 cm et zz1 = - 5,57 cm
Profil U 200×50×8
Pour les inerties qui sont données, Iu est la plus grande v Iu = 1153 cm4
inertie. Ceci nous donne en fonction des repères choisis : Iv = 40,3 cm4
Iy1 = 1153 cm4 et Iz1 = 40,3 cm4 et Iy1z1 = 0 car y1 et z1 axes de symétrie
Iy2 = 40,3 cm4 et Iz1 = 1153 cm4 et Iy2z2 = 0 car y2 et z2 axes de symétrie u

On applique le Théorème de Huygens : Inertie la plus petite


autour de cet axe
Inertie la plus grande
Iy = Iy1 + A1×(yy1)² + Iy2 + A2×(yy1)²
autour de cet axe
Iy = 1153 + 22,72× 5,57² + 40,3 + 22,72× (-5,57)² = 2603 cm4 = Iz

Iyz = Iy1z1 + A1×yy1× zz1+ Iy2z2 + A2×yy2× zz2+ = 0+ 22,72×5,57×(-5,57) + 0 + 22,72×(-5,57)×5,57 = -1409,8 cm4
1 2
I 1 = 2603 + 4 × (− 1409,8) = 4012,8 cm 4 z
2
1 2
2
I 2 = 2603 − 4 × (− 1409,8) = 1193,2 cm 4
2 1
I yz − 1409,8
tan( 2α *) = −2 = −2 →∞
Iy − Iz 0 G
La tangente tend vers l’infini donc 2α*est égal à 90° ou à 135° y
Iy-Iz = 0 donc cos 2α* doit être positif soit 2α*=90°⇒ α*= 45°
L’axe de flambage est l’axe de plus faible inertie (axe 2).
Ch 8 P315
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

Exercices
Chapitre 8
P316 Ch8 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ex 8-1 :
La suspension avant d’un Ivéco Daily est assurée par une barre de torsion (voir ci dessous).Le mouvement vertical de la roue est
transmis, par l’intermédiaire de la pièce 1, à la barre de torsion qui se comporte alors comme un ressort. Sachant que l’angle de
torsion ϕ est de 20°, déterminez le moment de torsion exercé sur la barre de torsion.

pièce 1 : liaison entre la


barre de torsion et le
support de roue Rotation de la
barre de torsion Données
Masse véhicule maxi 3,5t
ϕ
Barre de torsion :
Longueur : 1m
Diamètre : 15 mm
Module d’élasticité
longitudinal : 210GPa
position normale position basse angle de torsion Coefficient de poisson : 0,3

position basse
position normale

barre de torsion

Rotation de la
barre de torsion pièce 1

encastrement

Assemblage entre la
pièce 1 et la barre de
torsion par arbre
cannelé.
Ch 8 P317
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 8-1 :
mt × L G × Io ×ϕ
On sait que : ϕ= ⇒ mt =
G × Io L

E 210000
module de Coulomb (module d'élasticité transversal) : G= = = 80769 MPa
2(1 + υ ) 2(1 + 0,3)

πD 4 π × 15 4
Inertie polaire de la section circulaire : Io = = = 4970 mm 4
32 32

20 × π
L = 1000 mm ϕ= = 0,35 rd
180
80769 × 4970 × 0,35
mt = = 140498 Nmm = 14 daNm mt = 14 daNm
1000

ex 8-2 : vis ∅ 8mm qualité 8.8

On accouple deux arbres tubulaires par l'intermédiaire


de 4 vis (qualité 8.8 : Re=640MPa). Déterminez le couple 100 mm
maximum que peut transmettre cet accouplement (arbre
et vis).

Représentez la répartition des contraintes sur une


section du tube.
70 mm
hypothèses : on ne prendra pas en compte les
concentrations de contraintes, on suppose que les
ajustements sont tel que l'effort est égale sur les 4 vis Tube ∅ extérieur 50mm Mt maxi
épaisseur 2mm ???
acier S235
.
P318 Ch8 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

CORRECTION ex 8-2 :
mt max D
couple maxi supporté par le tube : × ≤ Rpg ≈ 0,5 × Re = 117,5MPa
Io 2
D4 − d 4 50 4 − 46 4 D 50
Io = π =π = 174019 mm 4 = = 25 mm
32 32 2 2
117, 5 ×174019
mtmax < = 818 ×10 3 Nmm = 818 Nm
25

On calcul l'effort tranchant maximum que peut supporter une vis :

Vmax D2 82
< Rpg ≈ 0,5 × Re = 320 A=π =π = 50,26 mm 2
A 4 4
donc mtmax = 818 Nm
Vmax < 320 × 50,26 = 16084 N cet effort est engendré par le moment de torsion.

mt = Vmax × 4 × 35 = 16084 × 4 × 35 =2252 × 103 Nmm = 2252 Nm

effort tranchant sur BDL


une vis il y a 4 vis

ex 8-3 :
Une poutre circulaire subit un moment de torsion de 500 daNm.
Déterminez son diamètre D.
On décide d’alléger cette poutre de 50%. Pour cela on la perce en son centre avec un foret.
Justifiez ce choix.
Calculez le diamètre intérieur d de la poutre.
Indiquez le gain ou la perte de résistance de cette poutre.
Quel est l’angle de torsion de cette nouvelle poutre ?
poutre en acier Rpg=300MPa
densité : 7,8
longueur de la poutre 10 cm
E= 210 GPa, n=0,3
Ch 8 P319
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 8-3 :

La répartition des contraintes de cisaillement, dues à de la torsion (voir ci-contre), montre bien que les parties de matière qui se trouvent
au centre sont les moins sollicitées. En effet l’inertie d’une section est beaucoup plus affectée par une diminution de diamètre extérieur,
que par une diminution de diamètre intérieur.

On enlève les contraintes les


moins élevées.
Sur la section tubulaire
(même diamètre extérieur)
les contraintes augmentent
mais dans de plus faibles
proportions que si l’on avait
diminué le diamètre extérieur S2
S1

τplein
τcreux
τplein <τcreux

16mt
Calcul du diamètre de la poutre pleine : on applique le critère de résistance ≤ 300 MPa d’où
πD3
16 × 5000 × 103
D≥ 3
= 43,9 ≈ 44mm D= 44mm
π × 300
Calcul du diamètre intérieur : comme les deux poutres sont de même longueur et de même matériau, il suffit de comparer
les surfaces :

D
0,5×S1=S2 d’où 0,5 × π × R² = π × r² soit en travaillant au diamètre : d = ≈ 31 mm d= 31mm
2
Calcul de la perte de résistance :
mt D
On calcule la nouvelle contrainte maxi pour la poutre creuse : τ creuse = ×
Io 2
P320 Ch8 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

( 444 − 314 )
avec mt= 5000×103 Nmm et Io = π = 277302mm4 et D=44mm
32
on obtient après calcul τcreux = 397 MPa

La contrainte a donc augmenté de 97 MPa soit une perte de résistance de 25 %


Remarque : on aurait pu faire cette recherche de perte de résistance en faisant un calcul sur le moment de torsion admissible :
on aurait trouvé un mtcreux de 378 daNm alors qu’il était de 500daNm avant.

Angle de torsion en supposant que


l’on reste dans le domaine élastique CONCLUSION
ϕ = 2,23 10-2 rd Nous avons allégé la poutre de 50% en ne
avec G = 80769 MPa diminuant la résistance que de 25 %
Ch 9 P321
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

Exercices
Chapitre 9
P322 Ch9 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

ex 9-1 :
On réalise le montage représenté ci-dessous. Une poutre appuyée-appuyée est chargée en son milieu (point
C) . On relève le déplacement de ce point grâce à un comparateur (valeurs ci-dessous). Déterminez le
module d'élasticité longitudinale du matériau qui constitue cette poutre.
On a également collé sur cette poutre deux jauges de déformation. A l'aide des valeurs des déformations
données dans l'annexe 1, déterminez le module d'élasticité longitudinale, ainsi que le coefficient de poisson
de cette poutre.

y appui cotes en mm

z A
comparateur
B
150

300
C

600 D
chargement

150 E

déplacement jauge B jauge D


en C (mm) µm/m µm/m
100 g -0,59 -14,8 5,3
ement
charg

section de la 200 g -1,19 -29,5 10,5


poutre
300 g -1,75 -44,5 15,8
3
50
Ch 9 P323
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 9-1 :
On détermine tout d'abord le déplacement en milieu de poutre, de façon littérale.

modélisation DCL
y P y P
x x

L/2 L/2 P/2 P/2

2 L
⎛ L⎞ ⎤
L/2 L L/2 ⎜x − ⎟ ⎥
P ⎤ ⎛ L ⎞⎤ P x2 ⎤ 2⎠
mf = − x⎥ + P⎜ x − ⎟⎥ ⇒ EIy' = EIy + '
o⎥ −P⎝ ⎥
2 ⎦0 ⎝ 2 ⎠⎦ L / 2 2 2 ⎦0 2 ⎥

⎥⎦ L / 2
3 L
⎛ L⎞ ⎤
L/2 ⎜x − ⎟ ⎥
P x3 ⎤ 2⎠
EIy = EIyo + EIy × x + '
o ⎥ −P⎝ ⎥
2 6 ⎦0 6 ⎥

⎦⎥ L / 2
Pour trouver les constantes on se place aux conditions aux limites

en x = 0 on a un appui ⇒ pas de déplacement en y ⇒ donc yo = 0


en x = L on a un appui ⇒ pas de déplacement en y ⇒ donc y(L) = 0

3
⎛ L⎞
3 ⎜L − ⎟
PL 2⎠ − PL2
0 = EIyo' × L + −P⎝ ⇒ EIyo' =
2 6 6 16

2 '
⎛ L ⎞ − PL L P L3 − PL3
On en déduit le déplacement en milieu de poutre (x = L/2): EIy⎜ ⎟= × + × =
⎝2⎠ 16 2 2 6×8 48
P324 Ch9 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

Grâce à la mesure expérimentale, on connaît le déplacement pour une charge donnée. On peut donc en déduire le
module de Young.
Avec
P : la charge (1N ou 2N ou 3N)
3 L = 600 mm
− PL
E= 33 × 50
48 × I × y ( L / 2) I = = 112,5 mm 4
12
y(L/2) est le déplacement en C au milieu de la poutre (0,59 ou 1,19 ou 1,75 mm)

charge déplacement E
moment fléchissant dans la section où est collée la jauge
en C (mm) en MPA ( en x=150mm).
1N -0,59 67796,6 −P −P
2N -1,19 67226,9 mf = x= × 150
2 2
3N -1,75 67865,0
E moyen 67865
Contrainte à l'endroit où mf
est collée la jauge : on peut σ =
Pour la jauge la loi de hooke nous donne : la calculer
Iz
σ v
σ x = Eε D E=
εD
Module d' élasticité
33 × 50
longitudinale à déterminer
Iz
déformation mesurée par la jauge
= 12 = 75mm 3
v 1,5
−εD
Pour le coefficient de Poisson on sait que : ε z = − νε x ⇔ ε D = − νε x ⇒ ν = déformation mesurée
εx par la jauge

Tableau des résultats σ


déformation à calculer εx =
P mf σ εB 10-6 E εD 10-6 ν
(N) (Nmm) (MPa)
E
(MPa) dans notre cas, c'est la même que εB car la
1 -75 -1 -14,8 67568 5,3 0,36 poutre est symétrique
2 -150 -2 -29,5 67797 10,5 0,36
3 -225 -3 -44,5 67415 15,8 0,36
67593 0,36
Ch 9 P325
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 9-2 :
La structure ci-contre est réalisée avec un IPE (S235), y
Mur
déterminez : 800 daN/m
z
A
" le diagramme du corps libéré IPE
" les éléments de réduction (équations+diagrammes)
" l'lPE (Coef sécu de 1,5 pour la résistance. Pour la rigidité la 2m jauge
B
flèche maxi doit être inférieure à 1/300 de la portée)
" ce qu'indiquerait la jauge collée en C (suivant l'axe x)
1m C

1m D
x

CORRECTION ex 9-2 :

modélisation y DCL
y 800 daN/m 800 daN/m

x x
1600 daNm
2m 2m
1600 daN

V(x) 1600 mf(x) 1600


(daN) (daNm)

x (m) x (m)
2 4 2 4

2 2 4
2 4 x2 ⎤ ( x − 2) ⎤
V ( x) = + 1600 − 800x] + 800 (x − 2)]
0 2 mf ( x) = + 1600 − 1600 x + 800 ⎥ − 800 ⎥
2 ⎦0 2 ⎦2
P326 Ch9 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

dimensionnement en résistance :
mf max i 16000 × 10 3 235 I 16000 × 10 3
= ≤ = 156,7 MPa ⇒ z ≥ = 102127,7 mm 3 = 102,1cm 3
Iz Iz 1,5 v 156,7
v v
Ix Ix/vx
Prof. 4 3
cm cm

d'après les tableaux des IPE (F20 P113), celui qui convient est un IPE de 160 80 80,1 20,0
100 171 34,2
pour lequel Iz = 869 cm4 120 318 53,0
140 541 77,3
160 869 109,0
180 1317 146,0

Il faut maintenant vérifier le critère de rigidité. Pour cela, on doit déterminer le déplacement en bout de poutre.

Nous intégrons deux fois l'opposé de l'équation des moments fléchissant


2 3 4

Première intégration ' x2 x3 ⎤ ( x − 2) ⎤


EIy' = EIy −1600 x + 1600 − 800 ⎥ + 800
o ⎥
2 6 ⎦0 6 ⎦2
pente à l'origine nulle
car encastrement
2 4 4
x2 x3 x4 ⎤ ( x − 2) ⎤
deuxième intégration EIy = EIyo −1600 + 1600 − 800 ⎥ + 800 ⎥
2 6 24 ⎦ 0 24 ⎦ 2
déplacement à
l'origine nul car
encastrement

On calcule le déplacement en x = 4m :

4
42 43 44 (4 − 2) = − 3733,3 daNm 3 ⇒ y(4) = − 3733,3
EIy(4) = −1600 + 1600 − 800 + 800 8 −8
= 2,08 × 10 −2 m
2 6 24 24
Ce qui nous donne un déplacement en bout de poutre de 20,8 mm. 205 × 10 × 869 × 10

D'après notre critère de rigidité, le déplacement maxi (la flèche) ne devrait pas dépasser 1/300ème de 4m, à savoir
13,3 mm. Or nous avons, avec un IPE de 160, un déplacement de 20,8mm. Cet IPE ne convient donc pas.
Ch 9 P327
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
3733,3
L'inertie minimum que devrait avoir l'IPE est : I = 8 −3
= 1,3293× 10 −5 m 4 = 1369 cm 4
205 × 10 × 13,3 × 10
Ce qui nous donne un IPE de 200 avec Iz = 1943 cm4

A l'endroit où est collée la jauge, il n'y a aucun moment fléchissant ( voir diagramme des mf), donc aucune
contrainte, donc pas de déformation : la jauge ne lit rien.

ex 9-3 :
Un IPE (voir ci-dessous) doit supporter une charge de 1000daN.

Faites une modélisation plane de la structure


Déterminez cet IPE afin de vérifier le critère de résistance IPE acier S235
(γm=1,5) et le critère de rigidité (1/300 de la porté)

Calculez le déplacement en bout de poutre en prenant en compte


le poids propre de la poutre (assimilable à une charge répartie), 1000 daN
Comparez avec le résultat précédent, conclusion ?

CORRECTION ex 9-3 : y

y z
1000 daN
Modélisation :
x
x
3m
DCL
1000 daN 1000 daN

On trace le Diagramme du corps libéré :


3000 daNm
P328 Ch9 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

Il n'y a qu'une zone réelle (de 0 à 3m).

On obtient facilement les équations des éléments de réductions


(N=0 et mt=0).

3
V (x) = + 1000]0 − 1000]3
∞ V(x) 1000 daN
3
mf ( x) = − 1000 × x + 3000]0 + 1000( x − 3)]3

On en déduit les diagrammes ci-contre. 3m x

Le moment fléchissant maximum vaut 3000daNm (soit mf(x) 3000 daNm


30000×103 Nmm).

On vérifie le critère de résistance :


x
3m
mf max 235 I 30000 × 10 3
≤ = 156,7 MPa ce qui donne : z ≥ = 191448 mm3 = 191,5 cm 3
Iz 1,5 v 156,7
v

Ix
On cherche dans le catalogue (F20 P112) en (à cause de la différence de repère).
vx
On obtient un IPE de 200 qui a un Iz = 1943 cm4 (dans notre repère).

Il faut maintenant vérifier le critère de résistance, pour cela il faut déterminer l'équation des déplacements en
intégrants deux fois l'équation des mf. Comme l'encastrement est à l'origine de la poutre les deux constantes son
nulles.

3
EIy' ' = − mf ( x) = + 1000 × x − 3000]0
3
x2 ⎤
EIy' = + 1000 × − 3000 × x⎥
2 ⎦0
Ch 9 P329
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
3
x3 x2 ⎤
EIy = + 1000 × − 3000 × ⎥ on calcul le déplacement en bout de poutre (en x=3m)
6 2 ⎦0

33 32
1000 × − 3000 ×
6 2 = − 9000
y= 8 −8
= − 2,3 × 10 − 2 m = −23 mm
EI 200 × 10 × 1943 × 10

3000
la porté est de 3000mm donc le déplacement en bout de poutre ne devrait pas dépasser = 10 mm
300

l'IPE choisit précédemment ne convient pas. dans l'équation des déplacements remplaçons x par 3, y par 10-2 et
trouvons I.
9000
I= 8 −2
= 4500 × 10 −8 m 4 = 4500 cm 4 on regarde dans le catalogue le I correspondant.
200 × 10 × 10

On trouve un IPE de 270

− 9000
avec cet IPE le déplacement en bout de poutre devient : y= = − 7,8 × 10 −3 m = −7,8 mm
200 × 10 8 × 5790 × 10 −8

Le poids propre de la poutre est assimilé à une charge répartie de 36,1daN/m (voir catalogue).
pour ne pas réécrire toutes les équations, on va utiliser le principe de superposition et étudier la poutre uniquement
avec le poids propre.
36,1×3 = 108,3 daN
2 3 36,1 daN/m
x ⎤
EIy' ' = − mf ( x) = + 108,3 × x − 162,5 − 36,1 × ⎥
2 ⎦0
3
x3 x2 x4 ⎤
EIy = + 108,3 × − 162,5 × − 36,1 × ⎥ DCL
6 2 24 ⎦ 0 36,1×3×1,5 =162,5 daNm
En remplaçant x par 3m daN
P330 Ch9 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

− 365,7
y= 8 −8
= −3,1 × 10 −4 m = −0,31mm on voit que le déplacement du uniquement au poids propre
200 × 10 × 5790 × 10
est négligeable devant le déplacement du à la charge. Ceci montre pourquoi en général les prés études sont faites
en négligeant le poids propre.

ex 9-4 :
Afin de déterminer la force de serrage développée par un serre-joint, on colle sur un morceau d'acier
S235 () deux jauges (a et b).

q Justifiez la présence de deux jauges.


q Les jauges indiquent les déformations suivantes : ε a = ε b = -17,5 µm/m. Déduisez la force de
serrage.
q Tracez les diagrammes des Mf, V, Mt et N entre les points A et C. Déterminez les éléments
de réduction au point B.
q Déterminez ce que devraient indiquer les jauges d et c collées sur le serre-joint.
jauge d jauge d

A B C

jauge c
cotes en mm
jauge b 20
25 65

90
jauge b

20
6
60

20
jauge a
acier S235
acier S355
Ch 9 P331
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 9-4 :
L'élément  devrait travailler en compression pure. Si En compression pure
les contraintes sont uniformément réparties, les déformations sont les mêmes
cotes en mm
en tout point de la section de coupe. Les deux jauges mesureront donc le
même chose. Sinon il y a de la flexion. F
y1 jauge b
Si εa K εb alors il y a présence de flexion. y1
L'élément  est soumis à de la compression pure. z1 F F

Pour calculer la force de serrage on se sert de la loi de Hooke : σ = E εa 20
x1

F 60 20
avec σ = − , A = 20×20, εa = - 17,5µm/m
A jauge a
Pour un acier S235 E ≈ 205 000 MPa acier S235 x1 εa = εb
répartition uniforme
y1 des contraintes

F = 205 000×20×20×17,5×10-6 = 1435N F

 x1
F
τ =−
Force de serrage = 143,5 daN A

D'après le résultat précédent on trouve le DCL du serre-joint, et on trace les 12,9 daNm 143,5×0,09 = 12,9 daNm
diagrammes des éléments de réduction de la partie AC (pas de V et de Mt)
A C
143,5 daN 143,5 daN
N(x)
90 x en mm
en daN

-
-143,5

A C
mf(x)
en daNm 90 x en mm
90 = BDL

20

-
-12,9
143,5 daN

143,5 daN
La partie AC travaille en traction et en flexion, les jauges mesureront donc des déformations différentes.
P332 Ch9 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

12,9 daNm y 12,9 daNm

A C
143,5 daN x
143,5 daN

sollicitations simples

FLEXION
TRACTION
12,9 daNm 12,9 daNm
143,5 daN
A C
143,5 daN A C

éléments de réduction éléments de réduction


12,9 daNm
mf
N
N = -143,5 daN C mf = -12,9 daNm C
143,5 daN

contrainte contrainte ici y = +10


N
σ = cst = − C mf
A 143,5 daN
σ = ×y C
Iz 12,9 daNm
−1435 = 12 MPa
σN =574− daN 6 × 20 3 ici y = -10
20 × 6 Iz = = 4000 mm 4 σ = ± 322,5 MPa
mf
12
déformations (loi de Hooke) déformations (loi de Hooke)

σN 12 σ mf ±322, 5
εN = = = 57 ×10 −6 ε mf = = =±1536 ×10 −6
E 210000 E 210000
εd jauge d : εmfd = - 1536 10-6
jauge d : εNd = 57 10-6
12,9 daNm
C C 12,9 daNm
C 143,5 daN
143,5 daN εc
Total : principe de superposition jauge c : εmfc = + 1536 10-6
εd = εNd + εmfd = (57 -1536)×10-6
jauge c : εNc = 57 10-6
ε d = -1473×10-6
εc = εNc + εmfc = (57 +1536)×10-6
ε c = 1593×10-6
Ch 9 P333
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 9-5 :
Calculez les réactions de la structure ci-dessous : 1000 daN/m

poutre en acier Re=240MPa


densité : 7,8
E= 210 GPa, ν =0,3
1,5m 1,5m
Rappel : une poutre console de longueur L supportant
une charge P a un déplacement vertical x à son
extrémité : y
3 P Q
PL
y=
3EI y
L
x
a B
L

CORRECTION ex 9-5 :
Cherchons de façon littérale le déplacement du point B comme s’il n’y avait pas d’appui.
QL Q

Le calcul des réactions donne :


2
QL
2
D’où l’équation des moments fléchissant :
QL2 x2
mf = −QLx + +Q
2 2

On intègre deux fois cette équation pour obtenir l’équation des déplacements.
Les constantes yo et y’o sont nulles car il y a un encastrement à l’origine de la poutre.
P334 Ch9 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

On obtient donc les équations :


x 2 QL2 x3 x 3 QL2 x 2 x4
EIy' ( x) = +QL − x −Q et EIy( x) = +QL − −Q
2 2 6 6 2 2 24
Calculons le déplacement en B, soit en x=a

a3 QL2 a 2 a4
EIy1 (a) = +QL − −Q
6 2 2 24

Or dans la réalité il y a un appui en B, il faut donc que le déplacement soit nul. C’est la réaction de
l’appui qui annule ce déplacement. Ceci revient donc à chercher le déplacement engendré par une force
R sur la poutre ci dessous :
R
D’après la formule donnée le déplacement en B serait de
3
a
Ra
EIy2 (a) =
3

on a donc
Q R Q

y1 ⊕ y2
=
y3=0
Soit en égalisant y1 et y2
3
3Q ⎛ La L2 a 2 a 4 ⎞
R = 3 ⎜+ − − ⎟
a ⎜⎝ 6 4 24 ⎟⎠
Ch 9 P335
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 9-6 :

2°) Calculez les réactions de la structure ci-dessous. Repère différent


Tracez les diagrammes des efforts tranchants et des moments fléchissants. du cours
Déterminez l’IPE en acier E24.
Déterminez l’équation de la déformée ainsi que le déplacement en A.

Calcul des réactions :

ΣFx=0
-RB +800×2 -RD +1000+1000 =0

Σmy/B=0
+300 +800×2×1 +1000×1-RD×2 +1000×1+1000×3 =0

RD = 2950 daN
RB = 650 daN

Equations de T, mf et de la déformée :
P336 Ch9 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

Diagrammes
Ch 9 P337
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices

Détermination de l’IPE
P338 Ch9 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ

D’après le diagramme le moment maxi est de 1000 daNm et la limite élastique en traction est de
240Mpa

On doit vérifier 240 en respectant les unités on obtient

Ce qui nous donne d’après le catalogue (attention au repère) un IPE de 120 avec un Iy = 318 cm4
Détermination des constantes d’intégration.

En z=1m x=0 car donc

En z=3m x=0 car donc

soit à résoudre le système

x0 représente le déplacement à l’origine de la poutre donc le déplacement du point A.


Sachant que E=190000Mpa et que Iy=318cm4 et en respectant les unités on obtient :

− 533 × 10 9
x0 = = −8,8mm
19000 × 318 × 10 4

Allure de la déformée :

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