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et
Dimensionnement Des Structures
par l'Expérience
cours + fiches
=
Flexion y
2 livres en 1
z Torsion
mz
mz
notions de
base
Cisaillement
Traction
Pierre DELÉTRAZ
IUT GMP METZ
version 7
Introduction P. DELETRAZ IUT GMP METZ P1
INTRODUCTION
Le but de cet ouvrage est de permettre une découverte des éléments de bases du Dimensionnement Des Structures (DDS), appelé
également Résistance Des Matériaux (RDM). Cette nouvelle appellation se justifie par le fait que la résistance d'une structure se fait
le plus souvent en choisissant les dimensions à donner aux sections, plutôt que sur un unique choix de matériau.
Nous mettons en place des méthodes de calcul les plus simples possibles, afin que les personnes qui n’ont pas un bagage
mathématique poussé puissent résoudre de petits problèmes de DDS.
C’est pourquoi nous n’utiliserons pas le produit vectoriel (pour le calcul des moments) et l’outil torseur : outils puissants et
systématiques, qui malheureusement masquent à l’étudiant ce qui se passe dans les systèmes mécaniques. Bien sûr, les exercices
pourront être réalisés avec les torseurs, il suffira de comparer les résultats avec ceux trouvés avec la méthode de l’ouvrage.
Si parfois l’outil intégral est utilisé c’est pour montrer d’où viennent certains termes des formules.
L’ouvrage se limitera à l’étude statique de structures planes (à part quelques exercices bien spécifiques). Pour cela certaines
études seront fortement simplifiées.
Les quatre premiers chapitres traiteront de la mise en place des calculs statiques pour déterminer les efforts dans la structure. Puis,
les chapitres suivants permettront de faire des calculs de DDS grâce aux efforts trouvés précédemment.
Chapitre 1
Chapitre 5 Notions préliminaires
Traction-Compression
Chapitre 2 Chapitre 3
Études des poutres Études des treillis
Chapitre 4
Études des structures
mixtes
Chapitre 6
Cisaillement Chapitre 9
Flexion
Chapitre 8
Torsion
Chapitre 7
Géométrie de surface
P2
Ce livre se trouve divisé en deux parties physiquement distinctes : en haut le cours et les exercices, en bas les fiches.
Partie Haute
on peut consulter en cours et exercices
même temps le cours
et des données
techniques
Partie Basse
Fiches
Les fiches contiennent des résumés du cours, des aide-mémoire, des éléments techniques, des extraits de normes etc...
Le but de cette séparation est de permettre, dans le cours et dans les exercices, de faire appel à des éléments des fiches en
continuant à avoir le cours sous les yeux. Une fois que le cours est maîtrisé, l'utilisateur de cet ouvrage ne devrait faire plus
appel qu'aux fiches.
La disposition de la partie cours est inspirée de certains ouvrages normatifs (ex CM66) : il y a une distinction entre les pages
paires et impaires. Les pages impaires sont le cours en lui-même, les pages paires présentent des commentaires, des exemples
et des expériences concernant ce qui est dit sur la page impaire.
Cours
En fin de chaque chapitre du cours se trouve une page test ‘ Je teste mes connaissances’ pour voir si les notions
principales ont été comprises. Les réponses à ces pages se trouvent à la fin des fiches.
Introduction P. DELETRAZ IUT GMP METZ P3
Les noms, numéros et paginations des fiches seront en caractères gras italiques (ex F3 P24), afin de ne pas
confondre avec le cours.
renvoi au cours concerné
Numéro de la fiche si nécessaire
Fiches
Pagination en
gras italique
Les formules importantes sont mises dans l’encadré ci-dessous, qui représente un feuillet punaisé, comme si on pouvait le
prendre et le mettre dans un formulaire : ceci afin de vous montrer que ces formules doivent être retenues.
déformation en trac-
tion (sans unité)
Remarque : les unités indiquées dans ces formules
sont les unités SI. On pourra, bien entendu, choisir
d'autres unités, à condition de respecter
l'homogénéité de la formule (voir équations aux
σx = E εx sans unité
dimensions F5 P30).
Contrainte en traction
Module d’élasticité longitudinal
en Pa(N/m²)
(= module de Young)
en Pa(N/m²)
Renvoie à un exercice
ex._rigidité 1
Les exercices corrigés en détails se trouvent en fin d’ouvrage, classés par chapitre :
F3 F7
Exercices du chapitre 5 page 3
F18 F16
Exercices corrigés
P5-3
P4
P5
SOMMAIRE COURS
CHAPITRE 1 Notions préliminaires
2.1 Introduction 41
2.2 Isoler une poutre 43
2.2.1 Diagramme du corps libéré 43 y
2.2.2 Les équations 45
2.2.3 Iso, Hyper ou Hypostatique 45 z
2.2.4 Règle de signe 49
2.2.5 Calcul des réactions 49
2.3 Principes Fondamentaux 53
x
2.3.1 Principe de la coupe 53
2.3.1.1 Notion de contrainte 53
2.3.1.2 Le torseur résultant 57
2.3.1.3 Énoncé du principe de la coupe 59
2.3.1.4 Les éléments de réduction 59
2.3.1.5 Diagrammes des éléments de réduction 63
SOMMAIRE FICHES
F1 Les hypothèses P14 ! P17 (matériau, structure,chargements, Navier, Principe de la coupe,
de saint venant, de superposition)
P5
P6
CHAPITRE 2 Etude des poutres
3.1 Introduction 69
3.2 Définition 69
3.3 Hypothèses 71
3.3.1 Treillis plan 71
3.3.2 Assemblages 71
3.3.3 Le chargement 73
3.4 Iso et Hyperstaticité des systèmes 73
3.4.1 Isostatisme extérieur 73
3.4.2 Isostatisme intérieur 75
3.5 Calcul des efforts dans les barres 77
3.5.1 Résolution par la méthode de Ritter 79
3.5.2 Résolution graphique de Crémona 83
3.5.3 Comparaison Ritter Crémona 91
Je teste mes connaissances 92
4.1 Introduction 95
4.1.1 Notre savoir-faire 95
4.1.2 Définition 95
4.2 Isostatisme 97
4.2.1 structure rigide indépendante 97
4.2.2 structure rigide dépendante 97
4.3 Éléments pivoté-pivoté 97
4.4 Cas des poulies 99
4.5 Comment traiter un problème 101
Je teste mes connaissances 102
SOMMAIRE FICHES
P6
P7
CHAPITRE 5 Traction-Compression
CHAPITRE 6 Cisaillement F
SOMMAIRE FICHES
F13 Equilibre en 2D P54 ! P55
F14 Neige P56 ! P57
F15 Vent P58 ! P61
F16 Traction P62 ! P65
F17 Cisaillement P66 ! P69
P7
P8
CHAPITRE 7 Géométrie de surface
CHAPITRE 8 Torsion
SOMMAIRE FICHES
F18 Les matériaux P71 ! P87
F19 Géométrie de surface P88 ! P105
F20 Les profilés P106 ! P131
F21 visserie P132 ! P133
F22 concentration de contraintes P134 ! P151
P8
P9
CHAPITRE 9 Flexion
SOMMAIRE EXERCICES
Exercices Chapitre 1 199
1-1 Panne bois 200
1-2 Liaison chèvre 201
1-3 Mas de cirque 203
1-4 Barrière 204
1-5 Colonne vertébrale 206
1-6 Levage mur 208
1-7 Levier de renvoi 210
1-8 Poteau de barrage 211
1-9 Freins de VTT 214
1-10 Balance 216
1-11 Repère 218
SOMMAIRE FICHES
F18 Les matériaux P71 ! P87
F19 Géométrie de surface P88 ! P105
F20 Les profilés P106 ! P131
F21 visserie P132 ! P133
F22 concentration de contraintes P134 ! P151
P9
P10
Exercices Chapitre 2 219
2-1 Mas cirque (suite) 220
2-2 Iso ou Hypo ? 221
2-3 Etagère 222
2-4 Poteau barrage (suite) 225
2-5 Roue de secours 227
2-6 Tir à la corde 232
2-7 Echelle 233
2-8 Potence 234
2-9 Poutre en flexion 236
2-10 Chevron 238
2-11 Porte bébé 240
2-12 Télésiège 242
2-13 Portique 246
2-14 Modélisation 247
2-15 Pied de biche 250
P10
P11
Exercices Chapitre 5 285
5-1 Potence rotative 286
5-2 Treillis 1 289
5-3 Courbe essai de traction 291
5-4 Hyperstatique 293
5-5 Treillis 2 295
5-6 Essai de traction 296
5-7 Levage 298
P11
P12
P12
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P13
28/08/2016 07:57
Chapitre 1
Notions préliminaires
Fiches
Techniques
P13
P14 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple de critère de résistance
2 La structure doit :
• Être constituée de poutres ou de barres
• Poutre : élément de matériau dont la longueur est très supérieure aux dimensions de la section
transversale.
• Barre : élément de structure ayant les caractéristiques d’une poutre rectiligne ne subissant que
de la traction-compression (barre rotulée-rotulée ou bielle) et ne supportant des forces qu’à ses
extrémités.
P14 • Être plane et se déformer dans ce plan.
• Avoir des déformations suffisamment petites pour que l’on puisse garder, pour les calculs, les
caractéristiques géométriques avant déformation des éléments qui la constituent.
1 Notions
Ch 1 Notions préliminaires préliminaires
DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P15
28/08/2016 07:57
Le Dimensionnement Des Structures a pour but de trouver par le calcul les dimensions à donner aux structures afin d'assurer
une utilisation minimale de matière (coût, légèreté) en respectant la sécurité et en répondant aux exigences suivantes :
þ Résistance: la pièce doit pouvoir supporter et transmettre les charges externes (chargement) qui lui sont imposées.
þ Rigidité : la pièce ne doit pas subir de déformations excessives lorsqu'elle est sollicitée.
þ Stabilité: la pièce doit conserver son intégrité géométrique pour éviter des conditions d'instabilité (ex: flambage).
þ Endurance : La pièce, si elle est soumise à un chargement répété, doit pouvoir tolérer sans rupture un certain nombre
de cycles de sollicitations variables (fatigue).
þ Résilience: au cas où un chargement dynamique est à prévoir (cas des choc), la pièce doit pouvoir absorber une
certaine quantité d'énergie sans s'en trouver endommagée.
Le respect de toutes ces exigences peut entrainer des calculs complexes. Aussi dans cet ouvrage, afin de simplifier nos
études, nous n’aborderons que les problèmes de résistance, de rigidité et le cas du flambage. Cette simplification s’appuiera
sur des hypothèses de travail. Le lecteur doit cependant être conscient de la limite des calculs qu’il va effectuer.
Sécurité
Résistance
Rigidité
Stabilité
Coût légèreté
Attention : alléger une structure ne veut
pas forcément dire diminuer le coût :
matériaux et mise en forme plus chers
ñ P17- F1
19
3 Les poutres doivent :
1 Les Hypothèses
Plan de symétrie
• Être rectilignes ou faiblement courbes.
• Avoir sa ligne moyenne (formée par l’ensemble des
centres de gravité des sections) contenue dans un
plan, qui doit être plan de symétrie de la poutre.
Ligne moyenne
• ne pas avoir de brusques variations de section. ensemble des
centres de
G gravité
4 Les chargements doivent :
• Déformer la structure dans le plan qui la contient.
• Être tels que les déformations de la structure restent
toujours dans le domaine élastique (réversibilité). P15
P16 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Le bois est un matériau qui ne présente aucunes des caractéristiques précitées :
La présence de nœuds et de parties plus ou
moins denses donne au bois des caractéristiques
différentes, il est hétérogène : il est donc non
homogène
La présence de fissures et de trous font que le
bois est discontinu : il est donc non continu.
2 1
transversal longitudinal
Différence de flèche = non isotrope
F1
5 Hypothèse de Navier-Bernouilly
1 Les hypothèses
Une section plane, perpendiculaire à la ligne moyenne, reste plane après déformation de la structure.
6 Principe de la coupe
Sous l'influence des forces extérieures la structure se déforme. Il se produit, dans la matière qui la compose,
des forces atomiques (ou forces internes) dont l'intensité s'appelle contrainte, et dont la distribution se réduit à
un torseur résultant RG et MG, appliqué au centre de gravité de la section de coupe.
P16
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P17
28/08/2016 07:57
2.1.1 Le matériau
þ Continu : il n'a ni fissures ni cavités. Cette hypothèse nous permet d'isoler une partie infinitésimale du matériau et
d'exprimer son comportement, selon un système de coordonnées, à l'aide de fonctions mathématiques continues. Bien
qu’à l'échelle atomique, aucun matériau ne soit vraiment continu, nous ne nous intéresserons qu'à l'aspect
macroscopique, cette façon de faire donne, en général, de très bons résultats.
þ Homogène: il a les mêmes propriétés en tous points. La plupart des matériaux d'ingénierie satisfont ce critère, du
moins à l'échelle macroscopique. Même un matériau comme le béton non armé ou le bois qui s'avèrent peu homogènes,
le sont en fait suffisamment pour que l'on puisse appliquer les méthodes de calcul simplifiées qui conviennent aux
matériaux homogènes.
þ Isotrope: il a les mêmes propriétés dans toutes les directions, ceci en tous points. La plupart des métaux sont
isotropes à l'échelle macroscopique. Les matériaux qui ont des orientations de grains préférentielles comme le bois ou les
tôles laminées ne sont pas isotropes, ils font l'objet de méthodes de calcul plus spécialisées.
Il ne devrait pas avoir, dans le matériau, de forces internes, dites "résiduelles", elles résultent en général du processus de
fabrication (soudage, pliage, ...). Elles doivent être négligeables ou alors avoir été éliminées (revenu, détente de la structure).
F1
ñP59,65 F1
1 Les Hypothèses
7 Principe de St Venant
Dans une poutre, les contraintes et les déformations, dans une section située assez loin des points d'application
des forces extérieures, ne dépendent que de la résultante et du moment résultant des forces extérieures
appliquées à gauche de cette section (dans le sens de parcours de la poutre et au centre de gravité de la section).
Elles dépendent donc directement des éléments de réduction : contrainte et déformations ⇔ (N,V,Mf,Mt)
8 Principe de superposition
Les déplacements et les contraintes en un point d'une structure, soumis à plusieurs forces extérieures imposées,
sont respectivement la somme géométrique des déplacements et des contraintes produits au même point par P17
chaque force prise isolément.
P18 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
. Vérin = barre
Exemples de poutres : Exemple
Poutre
Profilé IPE plaque
B
Poutre
coque
Les os longs du
squelette peuvent
être assimilés à
des poutres
x
x
2.1.2
F2
1 Les forces
2 Les Chargements
Point
Une force est définie par : d’application
• Sa direction : axe qui porte la force (deux sens)
• Son sens : indiqué par la flèche
Sens
• Son intensité : indiqué par la longueur de la
force si celle-ci est à l’échelle ou par sa valeur
exprimée en Newton (ou équivalent) norme Direction
• Son point d’application
La structure
Dans le cadre de cet ouvrage, pour faire nos calculs, nous prendrons les hypothèses simplifiées de la théorie des poutres.
h
La poutre comprend une infinité de sections (A) qui possèdent
h
toutes un centre de gravité. La ligne passant par tous ces centres L
h
de gravité s'appelle la ligne moyenne. Souvent, la poutre ne sera
représentée que par cette ligne moyenne.
• La ligne moyenne doit être comprise dans un plan A1
A2
ð si elle est droite Æ poutre droite
ð si elle est légèrement courbe Æ poutre courbe G1
G2
(dans un plan)
Ai
• Ce plan doit être plan de symétrie de la poutre
Gi
• Les sections peuvent être quelconques mais doivent varier Ligne moyenne
doucement le long de la poutre.
C’est un ensemble de forces infiniment petites qui agissent sur une surface (pression N/m²) ou sur une ligne
(charge linéique : N/m)
Dans le cadre de cet ouvrage, les pressions seront toujours ramenées à des charges linéiques équivalentes.
Représentations :
constante variation linéaire variation quelconque
Parfois on remplacera la charge
répartie par sa résultante
agissant au centre de gravité
de la charge répartie
centre de gravité de la
charge répartie
Unités de Charges réparties (Q): P19
Force résultante de la charge force kg N
répartie Q= = 2 = =N/m (ou équivalent).
=
longueur s m
surface de la charge répartie
P20 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Exemple de détermination d’une force : 39000N
F Fy Fx
F
devient
car Fy
Fx F
F2
3 Les Moments
Les Chargements
Le moment exprime la “force” de rotation engendrée en un point par une force agissant
sur ce point via un bras de levier.
Il a, comme une force, une direction, un sens et une intensité.
représentation 3D
Représentation : afin de bien différencier le moment de la
force, nous doublerons la flèche en bout. Moment contenu
dans le plan
Nous avons vu précédemment que la structure doit pouvoir supporter des charges externes. Il convient donc de définir ces
chargements.
Prenons comme exemple une personne debout sur une planche entre
deux berges :
Le poids de cette personne s'applique en un endroit qui peut être Notre poutre
considéré comme ponctuel par rapport à la longueur de la poutre. devient
Comme il n'est pas pratique d'écrire les équations avec des personnes, les mathématiciens remplacent cette personne par une
flèche (vecteur).
Cette flèche est appelée ‘force ponctuelle' car elle
est appliquée en un point et elle confère à la Super ce
structure les mêmes effets que le poids de la nouveau
personne. régime
Sur terre, on obtient la force engendrée par une masse M en multipliant cette masse par g (accélération due à l’attraction
terrestre). À Paris g vaut 9,81m/s². En DDS nous ne faisons pas de calculs exacts puisque nous nous écartons de la réalité à
cause de nos hypothèses. Aussi nous n’augmenterons pas beaucoup nos erreurs en arrondissant g à 10m/s².
Force = M×g
En Newton : N ≈10m/s²
F2
En kg
Afin d’étudier la poutre 1, on va ramener le chargement à un chargement dans le plan xy. Pour cela, il faut
ramener l’action des pressions sur z (suivant les 3m) sur l’axe x. Il suffit donc de multiplier la pression par
3m (attention : ici la pression est constante sur toute la surface).
Q= P×3m = 35,4 daN/m
Autre façon de procéder : on remplace la pression par une force ponctuelle F appliquée au centre de
gravité de la charge répartie F=P×4×3 =141,6 daN. F se répartit sur 4m donc Q=F/4=35,4 daN/m
Pour des charges réparties plus complexes il conviendra de passer par le calcul intégral.
Étude plane
z
Poutre 1 Poutre1
y
35,4 daN/m
x
y
3m
Poutre 2
x
4
m Schématise la liaison entre les
poutres 1 et 2
(voir plus loin dans le cours)
Prenez un règlet métalique de 30cm posé sur deux appuis. Disposez par rapport au centre 5 pièces de
Expérience
deux euro alignées. Vous avez ainsi crée une charge répartie. Relevez la flèche à partir d’une
horizontale.
Empilez à présent toutes les pièces sur celle du milieu : on voit que la nouvelle flèche est beaucoup Avec ces histoires
plus importante. d’expérience c’est
Les appuis ont porté la même charge, mais la poutre ne se déforme pas de la même façon. encore moi qui vais
prendre
N/m
m
ATTENTION
Ce remplacement de la charge répartie par une force
ponctuelle ne sera pas exact si l’on étudie la déformée de F2
la poutre ( voir expérience page paire) ex 1-7, ex 2-11
a b c
2. Les
F1
b F2 x
Remarque :
F1 et F2 sont toutes les deux
négatives dans ce repère.
F1 fait tourner la poutre, autour de b, dans le F2 fait tourner la poutre, autour de b, dans le sens
Cependant elles n’engendrent
sens positif, donc : négatif, donc :
pas forcément des moments
M1=F1× L1 moment positif négatifs (M1>0). M2=F2× L2 moment négatif
M1 sort du plan (⊥ au plan). M2 rentre dans le plan (⊥ au plan)
P23
P24 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Forces de frottements
entre la paume et le Représentation vectorielle
manche. de l’action de la main sur
le tournevis
Regardons à présent ce qui se passe sur la vis.
Le jeu fonctionnel entre le plat du tournevis et la fente de la vis, engendre une inclinaison du plat, qui est arrêté par deux
points de contact avec la vis.
On peut remplacer cette action de contact par deux forces, on fait alors apparaître un couple de forces . L’action du tournevis
sur la vis peut donc être remplacée par un moment.
Représentation x
y
dans le plan y
z
y
z
x
F3 y 3 rotations possibles
1 Appui ponctuel Degrés de liberté : 5
3 Les Liaisons
Afin de ne pas confondre ce moment avec une force, on lui affecte une double flèche.
Ce moment est représenté avec la flèche dans la direction du vissage (pas de la vis à droite), selon la règle du tire bouchon
(hic!).
Un moment représente l'action d'une force, qui par l'intermédiaire d'un bras de levier (ici distance d), a tendance à faire
tourner quelque chose autour d’un axe (support du vecteur) avec une certaine intensité (longueur du vecteur).
y
Regardons ce que cette représentation donne dans différents plans (donc en 2 dimensions : 2D).
x
Si on travaille dans le plan yz, le
moment est perpendiculaire à ce z
plan : on ne le voit donc pas.
y Représentation :
x
Si on travaille dans le plan xy, le
z y moment est dans ce plan .
Représentation :
F2
z y
F
P26 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Prenez un sac d’école d’environ 3kg et un manche à balai. Placez le sac sur le manche à balai près de la main :
Expérience vous n’avez aucune difficulté à porter ce sac.
A présent demandez à une personne de placer le sac au bout du manche à balai : vous n’arrivez plus à le retenir, votre poignet(ou
votre avant bras) part en rotation.
Pourtant la masse du sac n’a pas changé, et votre force non plus . La seule chose qui a changé, c’est le bras de levier entre votre
main et le sac . Le moment est devenu trop important pour votre musculature (il faudrait peut être songer à faire plus de sport !!).
Regardons l’arrière d’un vélo. On supposera la roue arrière fixe. Une personne de 80 daN met tout son poids
Exemple sur la pédale. Lorsque la manivelle (de longueur 170mm) est horizontale la personne exerce un moment sur
l’axe du pédalier de :
80×170 daNmm = 13600daNmm=13,6 daNm
Ce moment est maximum, dans toutes les autres positions de la manivelle (sur 180°) le bras de levier est plus petit que 170 mm.
On peut même voir que dans la position verticale de la manivelle, le bras de levier est nul.
La longueur de la manivelle ne change pas, par contre le bras de levier entre la force et l’axe du pédalier varie en permanence
durant une rotation.
80 daN
80 daN
BDL = 170 mm ??
170mm
BDL = 0
C’est une liaison qui bloque toutes les translations et toutes les rotations.
3 Les Liaisons
Dans le plan, elle engendre une force suivant x, suivant y, et un moment suivant z.
Représentation normalisée :
y Mz
x Fx
Forces et moment
P26 qu’engendre la liaison Fy
encastrement
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P27
28/08/2016 07:57
Dans le calcul d’un moment, une distance intervient : voir expérience page de
gauche. La pièce a tendance à tourner
Autour de l’axe des z
Nous nous proposons de calculer le moment qui s'exerce sur l'axe aa' d’une
pièce mécanique soumise à une force F: z y
F
On place un repère (x,y,z). La pièce a tendance à tourner en positif suivant l'axe
c
des z.
La force F crée un moment M suivant cet axe. Le moment est toujours a
perpendiculaire au plan qui contient la force et le point de calcul du moment (ici
le plan xy)
x
a'
On peut donc remplacer l’une des actions de F par un moment au point a.
3D
Moment = Force×Distance
Nm F2
N m
Représentation en 3D : ñP35-37 F3
y y
Fy
3 Les Liaisons
Forces et moment
qu’engendre la liaison Fx
encastrement
z
z Mz
x x
A
On trace la direction
de la force
On trace la perpendiculaire à la
direction de la force, passant par le
point A. Cette perpendiculaire est le
BDL. Il suffit de le mesurer (si le
dessin est à l’échelle), ou de le calculer.
F=20000N
Méthode 2 :
5m=5cm sur le dessin On travaille avec les projections de F.
Fx n’engendre pas de moment en A car le bras de levier est
A nul (la direction de la force passe par le point A)
D
30°
BDL Donc M=10000×5 = M= 50000 Nm
Calcul du BDL Fy=10000N
Triangle rectangle y
ACD :
AC = 5×sin30 C
AC = 2,5 m A 5m Fx=17320,5N
Idem avec la mesure
Donc M = 2,5×20000 y
M= 50000 Nm y Sens positif du
repère
Moment porté par l’axe des z, dirigé dans x
les négatifs (la poutre tourne négativement La poutre a tendance à tourner dans le
autour de A sous l’action de F) sens négatif autour de z , donc M est
négatif, porté par les z.
F4 Les repères
D’une façon générale, nous travaillerons avec le repère
suivant : y
Les repères
m Plan p
F
Il faut donc déterminer les coordonnées de ces deux vecteurs.
Lac En reprenant l’exemple précédent :
a
c
⎛ ab ⎞ ⎛ 0 ⎞ ⎛ 0 ⎞ ⎛ 0 ⎞
b M a =⎜⎜ bc ⎟⎟Λ⎜⎜ Fy ⎟⎟=⎜⎜ 0 ⎟⎟=⎜⎜ 0 ⎟⎟
L x ⎝ 0 ⎠ ⎝ 0 ⎠ ⎝ abFy ⎠ ⎝ L×F ⎠
On s'aperçoit que le moment n'a qu'une composante suivant l'axe des z. Il
est donc porté par cet axe. De plus, il est dirigé dans le sens le positif.
On retrouve donc bien le même résultat qu’avec le bras de levier (heureusement!).
Bien que le produit vectoriel soit une méthode puissante pour le calcul des moments, il est lourd à gérer pour le
type d’exercices que nous allons traiter (études planes). Toutefois il ne faudra pas perdre de vue cette méthode F2
pour des exercices plus complexes (3D).
F4
Trièdre direct ( x , y , z ) sens positifs
4 Les repères
Exemple
Sur la poutre suivante, placez le repère et exprimez le torseur au point A
1000 daN
A 30°
250 daNm
400 daNm
30°
Correction :
F5
Les Unités
SI : Système International
MKSA : Mètre, Kilogramme, Seconde, Ampère.
P30
Ch 1 Notions préliminaires DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P31
28/08/2016 07:57
Chargements
Cas général
Fy z
z My
Fz Mz
Fx Mx
x
3 forces x
3 moments
Ces trois forces peuvent se réduire à une résultante de forces , de
même pour les moments.
TORSEUR ⎧ Fx M x ⎫
En mécanique, afin de faire le bilan des forces et des moments en ⎪ ⎪
un point, on utilise un outil mathématique appelé torseur et qui
s’écrit :
F
⎨ y M y⎬
F5
Unité de force : force = masse × accélération
Equations aux
Nom abréviation Autres unités utiles
dimensions
5 Les Unités
[ M ][ L] daN = 10 N
Newton N
[T ] 2
kN = 1000 N
Fy cisaille
câble
tôle
3D
Expérience Prenez une poutre en mousse, mettez en couleur une partie de cette poutre.
Soumettez cette poutre aux différentes sollicitations suivantes : compression
(ou traction), cisaillement, flexion.
ph. Sollicitation
mousse 2D
Glissement des deux
sections qui restent éloignement des deux sections
parallèles (traction) qui tournent l’une par
rapport à l’autre
Distance
Traction faible
Fy
éloignement des
deux sections qui
restent parallèles
Cisaillement rapprochement des deux sections
Fx (compression)
Conclusion : lorsque des sections glissent l’une sur l’autre, nous avons du cisaillement.
Lorsqu’elles s’éloignent (ou se rapprochent), nous avons de la traction (ou de la compression). mz
Les forces (sans bras de levier) font translater les sections (cisaillement, traction).
Les moments ou les forces avec bras de levier font tourner les sections (flexion, torsion). Flexion
F5 force
Unité de charge répartie : chargerépartie =
longueur
Abréviation Équation aux Autres unités utiles
dimensions
Les Unités
[ M] daN/m = 10 N/m
N/m
[T ] 2
N/mm = 103 N/m
y
y
Traction
2.3.2 Traction x
Fx z
En traction les efforts se situent suivant l’axe longitudinal de la poutre, donc nous
n’avons que des forces suivant l’axe des x. ⎪Fx 0⎫
⎧ ⎪ Fx
0
⎨ ⎬ 0 x
⎩ 0 0⎪
On voit que le torseur se simplifie fortement. L’étude de la traction se ramène
uniquement à une étude de force suivant un seul axe. ⎪ ⎭
y Fy
y
2.3.3 Cisaillement x cisaillement
Fy
Fy z
Le cisaillement se manifeste par la présence de deux
forces (Fy) égales et opposées, perpendiculaires à l’axe longitudinal (x) de la
⎧⎪ 0 0⎫⎪
poutre (donc suivant l’axe y). Ces deux forces doivent être très proches l’une de ⎨Fy 0⎬ Fy
l’autre afin d’éviter tout phénomène de moment (bras de levier ≈ 0).
Comme nous n’avons que des forces suivant l’axe des y, le torseur devient :
⎪⎩ 0 0⎪⎭ x
Mx y
2.3.4 Torsion Torsion
z
La torsion se manifeste par la présence de deux moments qui se trouvent dans l’axe
de la poutre.
Mx
⎧0 M x ⎫
Comme nous n’avons que des moments suivant l’axe des x, le torseur devient : ⎪ ⎪ x
y
⎨0 0 ⎬
Mz Mz ⎪0 0 ⎪ y
y x
y
⎩ ⎭
z Fy
⎧0 0 ⎫
2.3.5 Flexion plane Mz flexion
⎪ ⎪ z
La flexion se manifeste par la présence de ⎨ Fy 0 ⎬ Mz
moments portés par l’axe des z, ou de force BDL
⎪0 M ⎪ x x
suivant l’axe des y avec un bras de levier ⎩ z⎭
entre elles (ce qui engendre un Mz)
F5
Préfixes pour multiples
et sous multiples.
5 Les Unités
Mettez vous sur un skate et faites du tir à la corde avec C’est Mouvement horizontal
une deuxième personne. Vous vous apercevez que cool
vous n’arrivez pas à vous opposer à la traction
horizontale exercée par cette personne, vous subissez
un déplacement.
Vous avez un degré de liberté horizontal.
Si vous voulez pouvoir lutter il faut supprimer ce
degré de liberté : nécessité d’une liaison qui bloque le
skate en translation.
M’enfin !
Si on met des cales devant les roues, il y a un Alors on
contact entre les roues et les cales : c’est une fait moins
liaison. On vient de bloquer le degré de liberté le malin !
horizontal : vous pouvez lutter contre la traction de
la corde.
Cette liaison a bloqué une translation.
z z
Représentation des liaisons Représentation des liaisons
2 dans le plan yx : dans le plan zx :
Pivot+appui Un seul encastrement
x
Fz
Le but d’une liaison est d’empêcher un déplacement afin de permettre à la structure de supporter sa charge (voir exemple
page paire). Lorsqu’une liaison empêche un déplacement, on dit qu’elle bloque un degré de liberté.
On compte six degrés de liberté : 3 translations et 3 rotations.
En fait la liaison empêche un déplacement car elle fait naître une force ou un moment. Donc à chaque fois que l’on bloque un
degré de liberté, la liaison peut faire naître une force ou un moment, que l’on appellera réaction.
Comme lorsque nous avons remplacé notre personne par une force, nous devons remplacer les actions du sol sur notre
planche par des forces, ceci afin de pouvoir réaliser un calcul mathématique. Il faut donc connaître les types de forces que les
conditions aux limites peuvent engendrer.
Les liaisons seront supposées, dans un premier temps, parfaites. C’est à dire qu’on ne prend
pas en compte les frottements (pour les frottements voir F6 et exercice échelle 2-7).
Il existe de nombreuses liaisons différentes, mais dans le cadre de nos hypothèses de travail, ex.2-7, ex.1-2
nous ramenerons le tout à l’étude de trois liaisons : appui ponctuel, liaison pivot, encastrement
(voir F3)
Ces liaisons seront supposées bilatérales, c’est à dire qu’elles bloquent une translation ou une rotation dans les deux sens :
Commentaire
Ce qui vient d’être vu avec la liaison pivot, peut être fait également avec la liaison encastrement.
Commentaire
Distance faible
Distance faible
Déplacement de la poutre
jusqu’aux contacts dans la liaison
(ici fortement exagéré)
Ces valeurs sont données à titre indicatif et se réfèrent à des situations courantes. Des variations pouvant
atteindre 100% ne sont pas rares dans les appplications réelles. Il conviendra , dans le cas d’un calcul précis,
de recueillir le maximum d’informations, voire de procéder à un essai.
Chargement vertical
L’axe descend, il y a contact, ce
qui entraîne une force verticale
y Chargement horizontal
Fx x
L’axe translate horizontalement, Point de contact
il y a contact, ce qui entraîne une
force horizontale
La force,
Chargement horizontal perpendiculaire
F
L’axe translate horizontalement, au contact, est
y il y aChargement
contact, ce qui entraîne une
quelconque inclinée
F x force
L’axehorizontale
bouge jusqu’à trouver une
position d’équilibre. La force qui
naît du contact est inclinée Point de contact
ñP F3
F6
6 Les Frottements
P37
P38 Expériences
Je teste mes
Exemples
connaissances
Commentaires
q Je prouve par deux calculs différents que le moment dû aux deux forces en A est nul :
y
4m
?
4m
x
? A
2m
2m 20000N
20000N Eh !
10000N x
On ne regarde
pas les fiches
q
10000N
Par quel axe est porté le moment ci-contre ? petit tricheur.
q Quel est son signe ?
z Eh !
On ne regarde
pas les fiches
q Je donne un nom aux liaisons schématisées ci-dessous. petit tricheur.
q J’indique les degrés de liberté bloqués.
q J’indique les forces et les moments qu’elles peuvent engendrer.
Les Nœuds
F7
On appelle nœud le point de rencontre de plusieurs poutres ou barres. On peut, pour réaliser un nœud,
utiliser un grand nombre de moyens technologiques : soudure, goupillage, rivetage, chevillage (bois),
7 Les nœuds
boulonnage, clous+connecteurs métalliques (bois). Ces différents systèmes seront abordés au fil des
exercices.
Nœud 1 Nœud 3
On distingue deux grands types de nœuds :
• Les nœuds qui transmettent un moment (fléchissant)
Ex nœuds 1, 4 et 6 : ce sont des encastrements entre poutres.
Nœud 2
• Les nœuds qui ne peuvent pas transmettre un moment.
Ex nœuds 3 : ce sont des liaisons pivots ou rotules.
Nœud 4
P38
(que l’on peut considérer comme une seule poutre) et la troisième pivotée avec
les deux autres (voir page impaire). Nœud 6
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P39
28/08/2016
Chapitre 2
Pivot
Modélisation
pivot dans le plan ne transmet pas
de moment
Remarque :
Barre Un nœud peut être
une discontinuité de
la poutre, il convient
Filaire par conséquent de
faire des calculs
approfondis pour le
Modélisation Pivot
dimensionner.
P39
dans le plan ne transmet pas
de moment
P40 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Reprenons l’exemple avec la poche d’acier :
Schématisation Schématisation
2D 3D
y
y z
x
x
Filaire Filaire
Coefficients de sécurité
F8
Ils portent différents noms en fonction des ouvrages de référence : coefficients partiels de sécurité (EUROCODE)
ou coefficients de pondération.
8 coef. Sécu.
Nos hypothèses restrictives, la méconnaissance des chargements réels et les caractéristiques incertaines des
matériaux, font que nos calculs ne peuvent pas être rigoureusement exacts vis à vis de la réalité. Afin d’assurer,
avec une probabilité acceptable, la sécurité à nos structures, nous prenons des coefficients qui ont un rôle
pessimiste et qui nous font donc dimmensionner de manière plus importante nos structures.
Ces coefficients peuvent s’appliquer sur les chargements, sur les caractéristiques des matériaux, sur les
caractéristiques dimensionnelles des poutres. Ils dépendent du corps de métier et du type de structures étudiées. Il
conviendra donc que le lecteur se réfère au cahier des charges ou à la norme concernée par le type de structure.
Les quelques valeurs de coefficients de sécurité que nous allons donner sont extraits de l’Eurocode 3 (calcul des
structures en acier) ainsi que les notations utilisées.
P40
Ch 2 Étude des poutres 2 ÉtudeDDS
des poutres
COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P41
28/08/2016
2.1 Introduction
Nous allons étudier, dans ce chapitre, des structures formées de une ou plusieurs poutres rectilignes liées entre elles par des
encastrements.
Nous allons apprendre à isoler ces poutres et à déterminer les efforts sur une section quelconque de la poutre isolée.
Les chargements agissant sur ces structures doivent déformer la structure dans le plan (hypothèses F1 ). Certaines
études traiteront cependant des cas en trois dimensions (panneau d’autoroute).
y Fy Structure y Fy
réelle Étude poutre en 2D
Étude poutre en 3D Fy
z z y
x
Mz
x Mz x
Indice k : valeur caractéristique (valeur de départ) exemple Gk : valeur du poids propre avant pondération
Indice d : valeur de calcul, exemple Gd : valeur du poids propre que l’on va prendre pour faire les calculs
Gd = Gk × γ G Coefficient partiel
de sécurité Attention, pour le matériau, il faut diviser
par le coefficient (voir chapitre traction):
Valeur de calcul Valeur caractéristique
Xd = Xk / γ M P41
P42 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
Nous avons modélisé les berges par deux liaisons ponctuelles, ceci n’est valable
que si la charge reste parfaitement verticale. Si la charge vient à s’incliner, les
liaisons ne peuvent pas retenir la charge horizontale. Il conviendra alors de prendre
en compte les frottements (F6), ou de rajouter une liaison ponctuelle, ou de mettre
une liaison pivot :
Modélisations valables
on lui applique un coefficient de sécurité, ce sera une vision optimiste de stabilité, on choisit par conséquent un
coefficient plus faible noté inf ( en général 1 ou 0).
Par contre, le grimpeur B a un effet défavorable sur la structure. Si on augmente la valeur de son poids cela est
pénalisant pour la structure : donc coefficient plus élevé, noté sup.
Glub
s
2.1.1.1.1.1.1.4 A 2.1.1.1.1.1.1.2 A
2.1.1.1.1.1.1.3 B
2.1.1.1.1.1.1.1 B
P42
Pas de basculement basculement
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P43
28/08/2016
On remplace le
Reprenons l’exemple de la personne debout sur la
planche entre deux berges. chargement réel par
une force.
Nous avons remplacé cette personne par une force,
nous pouvons également remplacer les berges par des
liaisons normalisées. On schématise la
Puis on remplace ces liaisons par les forces et les poutre et les liaisons.
moments qu’elles sont susceptibles d’engendrer
(appelés réactions).
On remplace les
Il convient ensuite de trouver les valeurs de ces liaisons par les
réactions afin de pouvoir étudier les efforts dans la actions qu’elles
poutre. peuvent engendrer.
Nous appellerons le Diagramme du Corps Libéré (DCL), la représentation schématique de la poutre libérée de ses liaisons
avec le sol (ou une autre structure) que l’on aura remplacées par leurs actions sur la poutre.
Nous attirons votre attention sur le fait que la recherche du diagramme du corps libéré doit être effectuée avec soin, car la
suite de la résolution du problème en dépend. En effet, si on y fait figurer des actions de liaison, qui ne peuvent pas être
engendrées par les liaisons, ou si on en omet, la résolution sera fausse.
y y
B RAx
A x x
RAy RBy
On remplace les liaisons par
leurs actions sur la poutre en A Diagramme du Corps Libéré
et B.
ñP F8
Valeurs des coefficients partiels de sécurité γ
(extraits, d’après l’Eurocode 3)
8 Coef. Sécu.
En levage (chaîne, câble, éléments de grues) il est fréquent de prendre un coefficient de 5 (par rapport à la rupture). P43
P44 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
F
Définir le nombre d’équations y B
A x
Si le diagramme du corps libéré a été fait correctement, le nombre
d’inconnues est alors facile à trouver : c’est le nombre de réactions.
RAx peut engendrer une translation suivant les x, Diagramme du corps libéré
donc nous devons vérifier :
y
Σ Fx=0
RAx x
RAy, RBy et F peuvent engendrer une translation
suivant les y, donc nous devons vérifier :
RAy RBy
Σ Fy=0
ATTENTION : dans certains cas une
Entre RAy, RBy et F il y a des BDL, donc équation peut ne rien apporter (0=0),
possibilité de rotation de la structure autour de z, donc elle ne doit pas être comptée. Dans
donc nous devons vérifier d'autres cas elle peut ne pas être vérifiée
(aberration du type 550 = 0), le système
Σ mz/pt=0 est alors hypostatique. L’idéal est de les
écrire pour voir lesquelles sont à vérifier
3 équations et 3 inconnues
Système isostatique (exercices 2-2 et 2-13).
Diagramme du corps libéré
Avec un peu d’expérience, on aurait tout de suite pu voir que le chargement et la
Deuxième possibilité
structure n’engendrent aucune force suivant x.
On peut donc faire un diagramme du corps libéré sans RAx. Nous n’avons donc
plus que deux inconnues. Pour le nombre d’équations, il faut faire attention, car
y
comme il n’y a plus RAx plus rien ne risque de faire translater la structure suivant x, x
donc nous n’avons pas à vérifier ΣFx=0. Il ne nous reste donc que deux équations.
F9 Eléments de réduction
Sur une poutre, pour connaître les efforts dans la matière, on effectue une coupe en un point d'abscisse x.
9 Éléments réduc.
Les forces et les moments, sur chaque axe, qui équilibrent le morceau de poutre que l’on garde,
s’appellent éléments de réduction (ou torseur de cohésion).
Chercher les réactions revient à résoudre un système où elles sont les inconnues (dues aux actions de liaisons) et les
équations sont celles données par l’équilibre statique.
Si le nombre d'inconnues est égal au nombre d'équations, le système peut être facilement résolu, on dit qu'il est
isostatique. C’est à dire qu’il y a juste le nombre d’actions de liaisons pour que la poutre soit à l’équilibre.
Si le nombre d'inconnues est supérieur au nombre d'équations, il faut faire appel à d'autres méthodes de calcul (calcul de
déformation de la structure) : on dit que le système est hyperstatique. C’est à dire qu’il y a des actions de liaison en trop par
rapport à ce qui est juste nécessaire pour avoir un équilibre statique. Attention cela ne veut pas dire que l’on peut les
supprimer, elles participent à la résistance de la structure.
Si le nombre d'inconnues est inférieur au nombre d'équations, on dit que le système est hypostatique.
C’est à dire qu’il manque des actions de liaison pour que la structure soit à l’équilibre.
ñ P61 F9
Par convention, dans cette ouvrage, lorsque l’on effectue une coupe, on garde le morceau de
9 Éléments réduc.
droite. Les éléments de réduction s’appliquent donc sur la section de gauche du morceau de
droite.
Ce qui donne pour une étude plane (en excluant la torsion) :
Chargement
Encastrement : l’angle
droit est conservé
Conclusions :
Les réactions d’un système isostatique ne dépendent ni du matériau,
Déplacement du point A F ni de la géométrie des sections.
annulé : présence d’une
réaction horizontale Pour résoudre un système hyperstatique, il faut savoir calculer la
déformée de la structure. Les réactions peuvent alors dépendre du
R R matériau et de la géométrie des sections
A
F10 y 800daN/m
1000daN
Exemple de calcul de réaction.
10 Calcul réactions
500daN
A partir de la structure représentée avec ses liaisons normalisées : x
A
B
3m 1m
tracez le diagramme du corps libéré.
Comptez le nombre d’inconnues de liaison ni (ici ni=3)
Au vu du chargement et des inconnues, comptez le nombre Diagramme du corps libéré
d’équations ne à vérifier (ici ΣFx = 0, ΣFy = 0, ΣMz/pt = 0 donc ne = 3).
comparez: y 800daN/m
1000daN
si ne > ni système hypostatique N 500daN
si ne < ni système hyperstatique (il faut trouver des équations supplémentaires en 2,5
regardant la déformée de la structure) .
si ne = ni système isostatique : on peut résoudre directement. 800×3 RBx
P46 RAy RBy
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P47
28/08/2016
Degré d’hyperstaticité :
Le degré d’hyperstaticité représente le nombre d’actions de liaison en trop. On le trouve en effectuant m-n. Il est intéressant à
connaître car il nous indique le nombre d’équations supplémentaires à trouver pour résoudre le système.
F
Prenons la poutre encastrée-appuyée ci-contre. y
RBy Σ Mz/pt=0
MAz
RBy
Le système est hyperstatique de degré 1 (4-3 = 1).
Il y a donc une action de liaison en trop. Si on enlève l’appui ponctuel la structure devient isostatique.
Remarque :
Une structure hypostatique n’a pas de sens en soit. En effet, elle ne peut pas être à l’équilibre, et dès qu’on lui applique le
moindre chargement la structure part en mouvement, ce qui peut se traduire dans la réalité par un effondrement de la
structure.
Donc, si pendant l’étude d’une structure, il s’avère que celle-ci est hypostatique, il est impératif de rajouter des liaisons pour
la rendre au minimum isostatique.
Résolution :
ñP F10
ΣFy=0 RAy -800×3 –1000 +RBy = 0 d’où RAy +RBy = 3400daN (1)
10 Calcul réactions
ΣFx=0 -500 +RBx = 0 d’où RBx = +500daN (Positif, donc le sens supposé est juste)
Toutes les réactions trouvées sont positives donc les sens qui 500daN
ont été supposés sont justes. 1750daN 1650daN P47
P48 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple
Prenons une poutre soumise à l’action d’un poids de 3daN et à la
tension d’un dynamomètre de 6daN.
Le poids agit vers le bas et le dynamomètre vers le haut, on remplace leurs actions par
des vecteurs. On modélise cette structure.
On représente les vecteurs dans leur vrai sens d’action.
On voit qu’un vecteur peut être négatif malgré une valeur positive à côté de lui.
Cas réel
Le signe devant le 3 est
positif donc la force est A
dessinée dans le bon sens.
D’après le repère elle est
donc négative.
6daN
Le signe devant le 6 est
force positive positif, donc la force est
dessinée dans le bon sens.
D’après le repère, elle est
positive.
3daN
y
Modélisation
Mauvais sens A x
- 6daN
Ici le signe devant le 6 est négatif, donc -(+3) = -3 donc force négative
la force représentée est dans le mauvais
sens. D’après le repère, le vecteur est
orienté vers les négatifs, donc la valeur à
prendre dans une équation sera : -(-6)=+6
donc une force positive. -(-6) = +6 donc en réalité force positive
}
Décomposons cette poutre en zones : à chaque fois qu’il y a modification de chargement, il y a une nouvelle zone (ici
2 zones).
Dans chacune des zones, faire une coupe fictive en un point d’abscisse x. Ecrire les équations qui font le bilan des
efforts se trouvant à gauche de la coupe.
efforts
1000daN
N=0 y 800daN/m
800×x
V = +1750 -800x (fonction affine) 1750daN x/2 500daN
1650daN
Mf = -1750x +800x× x = 400x² -1750x (parabole) x
P48 2
partie de droite conservée
BDL entre le point de coupe et la force résultante de la charge répartie
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P49
28/08/2016
Représentation de
la force
2.2.4 Règle de signe
Dans le cadre de cet ouvrage, nous l’avons déjà vu, nous ne ± 1000 daN
travaillons pas en coordonnées vectorielles. Afin d’obliger le x
lecteur à bien percevoir ce qui se passe sur une structure, nous
adoptons une convention pour les forces et moments qui nous Norme
oblige à faire un dessin.
Sur ce dessin, la flèche indique la direction et le sens de la force. Le signe indique si le vecteur est
La valeur indiquée à coté du vecteur indique la norme du vecteur, dessiné dans le sens vrai.
Axe de
le signe de cette valeur indique si le vecteur est dessiné dans le bon Signe + : le dessin est juste.
référenc
sens. Signe – : la force est représentée
e
dans le mauvais sens.
Donc nous devrons toujours avoir un dessin, et si les forces sont
bien représentées, il ne devrait y avoir que des valeurs positives à
coté. Ceci nous obligera à raisonner sur des chargements
correctement représentés.
Remarque : Nous attirons votre attention sur le fait qu’un signe moins n’indique pas que le vecteur est négatif, mais
qu’il est dessiné dans le mauvais sens (voir exemple page paire).
1000 daN
Nous devons trouver le diagramme du corps libéré. Nous avons le choix quant aux directions des réactions. Afin de nous
habituer à comprendre les effets d’un chargement sur une structure, nous essayerons, dans la mesure du possible, de trouver
tout de suite le sens vrai des réactions. Cependant, si on se trompe, nos calculs nous l’indiquerons : on trouvera un signe
négatif pour les forces pour lesquelles nous nous sommes trompés.
Nous allons donc traiter en parallèle deux cas de figures : un diagramme du corps libéré avec les réactions dans le bon sens
(P51), et un autre avec certaines réactions dans le mauvais sens (P50).
Nous avons déjà commencé à traiter une poutre similaire P44, et nous avons vu que nous avions besoin de
trois équations, et que nous avions trois inconnues, le système est donc bien isostatique.
zone 3 ≤ x < 4m
3
ñP F11
1000daN
N = -500
y 800daN/m x-3
11 Diagrammes
500
2400daN x-1,5
Il ne reste plus qu’à tracer les diagrammes 1750daN 1,5
1650daN
correspondant aux fonctions trouvées. Pour cela on x
prend des valeurs caractéristiques pour x (0m, 3m et
4m) :
Σ Mz/A=0
– 2×(866) - 3×(RBy) = 0 (3) RBy = - 577,3 daN
le signe moins indique que le sens que l’on
On trouve donc d’après (1), (2) et (3).
avait supposé n’est pas le bon
866daN 866daN
y
y
-500 daN 500 daN 500daN
500daN
ou x
x
288,7 daN -577,3daN 288,7 daN 577,3daN
F11 On relie les points trouvés précédemment par les fonctions types que nous avons déterminées.
11 Digrammes des
V(x) +1750
N(x) en daN mf(x)
en daN 2,19 en daNm
efforts
3 4 3 4 2,19 3 4
x en m x en m x en m
-650
-500
-1650
-1650
1914
En x=2,19m l’effort tranchant
s’annule, donc le moment fléchissant
est maxi pour cette zone, il vaut
P50
1914Nm.
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P51
28/08/2016
Nous travaillons avec les projections des 1000daN sur les axes x et y.
Nous allons écrire les équations :
866daN
y
Σ Fx=0 Valeurs à côté du vecteur RAx 500daN
x
RBy
+(RAx) – (500) = 0 RAy
Σ Fy=0
+(RAy) – (866) +(RBy) = 0 donc RAy+RBy = 866 daN (2)
Σ Mz/A=0
Valeur à côté du Pour calculer les moments, on peut choisir n’importe quel point du plan.
vecteur. Cependant il est préférable de se placer sur un point où il y a un maximum
d’inconnues (des forces). En effet, comme elles passent par le point, elles
n’apparaissent pas dans les équations, ces dernières sont donc plus simples. On
pourrait donc ici calculer par rapport à A ou B. Nous prendrons, par exemple, le
– 2×(866) + 3×(RBy) = 0 (3) point A. RAx et les 500 daN n’engendrent pas de moment par rapport à A, car leur
direction passe par ce point (BDL=0).
BDL On trouve donc d’après (1), (2) et (3) :
866daN
Signe donné par le sens y
500 daN 500daN
de rotation de la poutre RAx = 500 daN
par rapport au point A x
sous l’effet des 866 daN.
RAy = 288,7 daN
RBy = 577,3 daN 288,7 daN 577,3daN
Tous les signes sont positifs, donc tous
les sens supposés sont bons.
variation brusque de
des efforts
valeur de l’effort au
changement de zone.
P51
sans charge répartie :
V = constante
Mf = droite
P52 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
Tu parles
d’une vie
Si on augmente le chargement les ressorts se tendent, donc la force entre les atomes augmente.
Le chargement
La tension des On isole un atome augmente
ressorts augmente
Représente la tension du
ressort : c’est la force
inter-atomique dont
l’intensité s’appelle
contrainte
cas quelconque
On se retrouve donc avec deux morceaux de poutre séparés, qui étaient liés précédemment par des forces inter-atomiques. On
modélise ces forces par une infinité de petits vecteurs. À un vecteur de la poutre , correspond un vecteur égal et opposé
sur la poutre , ceci d’après le principe de l’action-réaction. L’intensité de ces forces interatomiques s’appelle contrainte.
Elle peut être représentée par un petit vecteur force df qui agit sur une surface infiniment petite ds.
ds ds
df
FB
A A
FB Triangle des forces
A
P53
C C C
FA ??? FC ??? FC
FA
P54 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
Cas du cisaillement :
Observons une poutre travaillant en cisaillement.
Sur la section cisaillée on observe un élément de matière parallélépipédique.
On le sort de la poutre.
Comme on veut qu’il se comporte comme dans la poutre, on lui applique les
contraintes auxquelles il était soumis.
On isole
l’élément
On voit alors que notre élément n’est pas à l’équilibre car les contraintes
Il n’est pas à
engendrent un moment.
l’équilibre
(rotation)
Pour annuler ce moment, il faut un autre moment : il est créé par des
contraintes de cisaillement suivant les deux autres faces.
Donc, dans une pièce cisaillée, il y a un cisaillement transversal, mais τ
également un cisaillement longitudinal, c'est ce que l'on appel la réciprocité des
contraintes de cisaillement. Des contraintes sur les
Glissement des deux autres faces de
sections transversales l’élément l’équilibrent τ
Colinéaires F2
ΣFx = 0
F1
y
F3 x
Concourantes ΣFx = 0
O
en un point F2 ΣFy = 0
F1
F4
P54
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P55
!
28/08/2016
contrainte
normale à la contrainte
section tangentielle à
la section
On peut représenter ces contraintes sur un petit élément de matière :
déformation caractérisée par un
σ allongement
Les unités
contrainte normale à la section
Contrainte de traction des contraintes sont :
unité légale : le Pascal 1Pa= 1N/m²
Autres unités :
σ les angles sont conservés
N/mm², daN/mm², MPa(Méga Pascal)
déformation caractérisée par un glissement 1N/mm² = 106N/m² = 1MPa
τ des sections (modification d'angle)
Remarque : il est toujours souhaitable de vérifier que les équations sont vraiment indépendantes
ñP F13
système de forces diagramme du corps libéré Équations indépendantes
13 Équilibre 2D
F1
F y
3
ΣFx = 0
Parallèles F2 x
ΣMz = 0
F4
F1
F3 ΣFx = 0
M y
cas général ΣFy = 0
F4 x ΣMz = 0
F2 P55
P56 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire On cherche les
réactions de la poutre
On voit bien, que sur le morceau 1 de la poutre précédente, on peut encastrée
écrire nos équations d’équilibre et en déduire RG et MG. Cela revient
en fait à rechercher les réactions de la poutre , qui sera encastrée à
l’endroit de la coupe (elle est en fait encastrée dans la poutre ). Bien
entendu ceci est valable pour la poutre .
On résout
On résout
866daN
288,7daN
288,7daNm
500daN Valeurs identiques sur 500daN
500daN 500daN
les deux poutres mais
de sens contraire
288,7daN 288,7daNm
288,7daN 577,3daN
Les valeurs indiquées sont valables pour une altidude inférieure à 200m.
L’action de la neige s’exerce verticalement. Elle est rapportée à la projection horizontale de la surface de toiture.
Exemple région 2A : Q=0,55 kN/m² La charge Q devient : Q = 0,55 × cosα La charge Q devient : Q = 0,55 × cos²α
projection
horizontale de
P56 la surface de
toiture α En projection perpendiculaire au chevron,
on ne représente pas ici la projection axiale
de la charge.
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P57
28/08/2016
dfn
est la résultante de toutes les forces df.
On remplace par :
Un moment résultant MG
ñP F14
zone
14 Neige
1A 1B 2A 2B 3 4
Charge de neige sur
le sol 0,45 0,45 0,55 0,55 0,65 0,90
kN/m²
Charge accidentelle
- 1,00 1,00 1,35 1,35 1,80
kN/m²
P57
P58 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire Poutre avant déformation
Conditions d’application du principe de la coupe :
L
si l’on veut calculer le moment d’encastrement de la poutre ci-contre, on fait
Modification
le produit de la charge par la longueur L de la poutre. En fait, en raison du
du BDL
chargement, la poutre se déforme et la longueur du bras de levier n’est plus L
mais a. Dans le cours nous négligerons ceci en supposant que L ≈ a. Nouveau bras de levier
a
Commentaire
Commentaire
Cas particuliers :
N
Seul N existe traction (ou compression) Traction
flexion
Seul Mf existe flexion pure
F15 Actions variables dues au vent (d’après règles NV65 modifiées 1999)
Le vent agissant sur une structure (bâtiment fermé ou ouvert, pont, panneau etc…) engendre sur celle-ci des pressions
(surfaces au vent) et des dépressions (surfaces sous le vent).
15 Vent
Sous l'influence des forces extérieures, la structure se déforme, il se produit, dans la matière qui la compose, des
forces atomiques (ou forces internes), dont l'intensité s'appelle contrainte, et dont la distribution se réduit à un
torseur résultant RG et MG, appliqué au centre de gravité de la section de coupe.
Conditions d'applications : Les déformations doivent être suffisamment petites, pour qu'on puisse encore
appliquer les lois de l'équilibre à l'état initial du système considéré, plutôt qu'à son
état final déformé. Autrement dit, on fera tous nos calculs et nos raisonnements sur
la poutre non déformée (voir commentaire page paire)
Nous avons vu précédemment que, lorsque l’on veut savoir ce qui se passe dans la matière, on doit opérer une coupe sur la
poutre tout en conservant son équilibre. Cet équilibre nous permet de calculer le torseur résultant, appliqué au centre de
gravité de la section.
Nous allons nous intéresser à ce torseur (appelé souvent torseur de cohésion) pour les différentes sollicitations déjà abordées.
Si l'on projette les éléments du torseur résultant RG et MG sur les axes de notre système, on obtient les éléments de réduction
suivant :
y
V
þ V : effort tranchant : composante de la résultante des
forces dans le plan de la section (axe y).
N
þ N : effort normal : composante de la résultante des forces G
suivant la normale à la section (axe x).
z
þ Mf : moment fléchissant : composante de la résultante
des moments dans le plan de la section (axe z). x
Mf
Mt
þ Mt ou T: moment de torsion : composante de la
résultante des moments suivant la normale à la section (axe x).
ñP F15
Vitesses Vitesses Pression Pression
normales extrêmes dynamique dynamique
q de base de base
normale extrême
15 Vent
288,7daNm
500daN 500daN 500daN
On retrouve le moment
engendré par les 288,7 daN et
288,7daN
BDL=1m le BDL de 1m 288,7daN 577,3daN
Morceau de droite
On retrouve les 288,7daN
sur le morceau de droite
On voit donc que, pour obtenir les éléments de réduction, il suffit de faire le bilan de ce que l’on avait sur notre gauche, et
ceci en continuant de raisonner sur la poutre complète. On pourra donc faire rapidement des coupes tout au long de la
poutre sans devoir isoler les morceaux à chaque fois.
866daN
y
Comment va-t-on procéder ? : 500daN C 500daN
x
x = 1m
577,3daN
288,7daN
On se place en x=1m et on fait le bilan de ce que nous avons sur notre gauche :
de coefficients.
h
x
288,7daN 288,7daNm
288,7daN 577,3daN
On voit donc qu’en fonction du morceau de poutre que l’on observe on n'obtient pas les mêmes signes. Il convient donc de
choisir une poutre. Dans le cadre de ce cours nous garderons toujours le morceau de droite. Attention ceci n’est pas
universel, et peut donc entraîner des signes différents par rapports à certains ouvrages.
866daN On garde le
morceau de droite
Ce sont les éléments 288,7daNm
de réduction qui 500daN 500daN
proviennent de la
poutre de gauche
que l’on a enlevée. 288,7daN 577,3daN
Donc, par convention, dans ce cours, N, V, Mf et Mt représenteront l'équilibre de la poutre de droite, et seront
le bilan des forces et des moments de la partie de gauche que l'on a enlevée (c'est en fait l'écriture du torseur
de gauche).
F9
F15
λ (cas h≤ e) Ct λ (cas e=0)
0,00 ∞ 2,00
ACTION D’ENSEMBLE
Pour une direction du vent donnant au
ñP
0,001 100
∞
500
0,002
5
400
0 200 coefficient Ct sa valeur maximale, l’action
0,005 200 100
1 normale au panneau est :
1,90
0,01 100 50 T = Ct×q×h×l
80 40
15 Vent
60 1,80
0,02
1,0
50
30
Remarque : Pour les panneaux éloignés du
1,0 0,5 0,50
40 20 sol d’une distance e<h, on interpole
linéairement en fonction du rapport e entre les
0,03 1,70
30 15
2,0 1,0
h
0,04 0,9 0,45
1,60 valeurs correspondant à e=0 et e=h.
0,05 20 10
18
0,06 3,0 16
9
8 1,5 Direction du vent donnant les plus grandes
0,07 0,8
14
1,50
7
0,30 valeurs de Ct :
0,08
12 6 o normale à la plaque pour les grandes
0,09
0,10
0,7
4,0 10
8
1,40 5
5
2,0
0,35
valeurs de λ
o oblique (angle d’attaque voisin de 35°)
P61
0,15 0,5 0,25
6 3 pour les petites valeurs de λ
0,2 0,2 5,0 5 1,30 2,5 2,5 ≤0,10
P62 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Nous avons déterminé les fonctions P63, maintenant traçons-les. Pour cela on prend différentes
Commentaire valeurs de x, en général aux changements de zone, et on relie ces points par la fonction trouvée.
N(x) est une fonction constante dans la zone 1 et nulle dans la zone 2; son tracé est donc simple :
N(x) N(x)
en daN en daN Diagramme réel.
Diagramme théorique tel
que nous le tracerons.
Fonction inconnue
⊕
2 3 x en m 2 3 x en m
Attention à ce changement brutal de type de fonctions, on ne sait pas véritablement ce qui se passe. C’est une zone
d’incertitude. Dans la réalité, un chargement ne peut pas être aussi ponctuel, aussi l’annulation des 500 daN se fait forcément
sur une certaine petite distance
Représente la
Représente les 866 daN.
288,7 288,7 répartition des 866 daN
sur une très petite
distance
⊕
2
Θ 3 x en m 2 3 x en m
C’est la valeur maxi du
-577,3 diagramme -577,3
Mf(x) est une fonction affine dans la zone 1 et dans la zone 2.
Mf(x)
en daNm
On prend pour x différentes valeurs dans la zone 1
Quand x=0 Mf=0
2
Quand x=2m (en fait un tout petit peu moins que
3 2m) Mf=-577,3daNm
Θ x en m
Et on relie ces deux points par l’équation d’une
2.3.1.5 droite.
-577,3
On procède de même pour la zone 2.
σx = cst
F16 La traction
Essai de traction
F=-N éprouvette d'origine contrainte zone zone plastique
Contrainte élastique
σ= N
16 Traction
A
N x U V Rm
σx = − effort normal
L0 Re0,2
A en N ΔL
Re
2.1.1.1.1.1.1.8 N
contrainte normale en
aire de la section Rp
N/m² (Pa)
en m²
Rm : est la résistance à la traction (limite à la rupture).
α ε = ΔL
Re : est la charge unitaire à la limite apparente d’élasticité Lo
O ε=0,002
ou limite élastique. Lrup déformation
Rp : Résistance pratique. C’est la limite élastique L − L
A% = 100 rup 0
P62 divisée par le coefficient de sécurité γm.
Re0,2 : Limite conventionnelle d’élasticité, limite pour une Allongement %
L0 tgα = E
module d’élasticité longitudinale
(module de Young)
déformation à 0,2% (cas où Re est difficile à déterminer).
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P63
28/08/2016
Comme nous le verrons par la suite, le dimensionnement d’une structure va dépendre directement des éléments de réduction,
et plus particulièrement de leurs valeurs les plus élevées. Pour trouver ces valeurs, il faudrait faire une infinité de coupes tout
au long de la poutre. Bien sûr, cela n’est pas envisageable, c’est pourquoi nous allons tracer des courbes qui représenteront
les variations de ces valeurs.
On va donc faire des coupes en fonctions de x.
Remarque : on s’aperçoit que les chargements forment une discontinuité pour la poutre, les éléments de réduction en
fonction de x ne sont pas continus. Il nous faut alors opérer des coupes, en fonctions de x, dans des intervalles ou le
chargement ne se modifie pas. A chaque fois qu’il y a une force, ou un moment, ou le début ou la fin d’une charge répartie,
on doit procéder à une nouvelle coupe.
Exemple : sur la poutre traitée P60, au lieu d’effectuer une coupe en 1 m on effectue une coupe en x mètre avec x compris
entre 0 et 2m (que nous appellerons zone1), puisque c’est en 2m qu’il y a un nouveau chargement.
Zone 1 Zone 2
Coupe zone 1 avec 0 ≤x < 2m
On écrit les fonctions correspondant aux différents éléments de 866daN
y
réductions 500daN C 500daN
N = 500 daN (ne dépend pas de x dans cette zone) x
x
V = 288,7daN (ne dépend pas de x dans cette zone)
Mf = - 288,7x (fonction affine en x dans cette zone) 577,3daN
288,7daN
allongement de la
poutre en m NL0
ΔL = −
Module de Young EA Aire de la section
de la poutre en m²
Contrainte en de la poutre
Module d’élasticité longitudinale
traction en Pa (N/m²)
(= module de Young)
en Pa(N/m²)
en Pa(N/m²)
Commentaire En fait, le principe de St venant ne nous apporte rien pour l’instant. Il nous dit juste qu’il faut que l’on
connaisse les éléments de réduction et grâce à des formules, que nous démontrerons au fil des chapitres, nous pourrons en
déduire les contraintes. Ceci va se traduire pour les sollicitations vues précédemment :
Le calcul des contraintes ne sera pas valable avec les formules (voir ci-dessus) si il y a des variations brutales de section
(poutre non continue) ou si on se place près des points d’application des forces. Ces zones sont des zones d’incertitude et il
convient de faire des calculs plus poussés à ces endroits : voir F22 (calcul des concentrations de contraintes).
Ceci met également en évidence ce que nous avons vu P62, sur les modifications brutales de valeurs dans les diagrammes
des efforts internes.
Expérience
Prenez une règle en plastique de 30cm, placez une charge P1 à l’extrémité et relevez le déplacement (y1) à l’extrémité de la
poutre. Enlevez la charge P1 et placez une nouvelle charge P2 au milieu de la poutre, relevez le nouveau déplacement (y2).
Remettez la charge P1 (en laissant P2), relevez le déplacement y : on remarque que y est la somme des déplacements des
charges prises séparément. On peut donc bien superposer les effets. Ce que nous avons vu pour les déplacements est
valable également pour les réactions et pour les contraintes.
1 2 1 +2
y=y1+ y2
y2
y1
σ max = N ≤Rp
A EXEMPLE
16 Traction
Poutre circulaire de limite élastique Re=360MPa devant supporter une charge F= 200kN,
coefficient de sécurité de γm= 1,5.
Soit à déterminer le diamètre D (D=2R) à donner à cette poutre
On choisit (par exemple) de travailler en N et en mm
donc F = N = 200 000N et Re= 360N/mm²
A= πR²
Le critère de résistance devient : 200000 ≤ 360
π R2 1,5
200000×1,5 = 16,3mm soit D=32,6mm ≈ 33 mm
P64 On obtient R≥
π ×360
Ch 2 Étude des poutres DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P65
28/08/2016
Dans une poutre, la répartition des contraintes, dans une section située assez loin des points d'application des forces
extérieures, ne dépend que de la résultante et du moment résultant des forces extérieures appliqués d'un coté de cette section.
Cela veut dire que, si l’on connaît les éléments de réduction sur une section donnée, on connaîtra les contraintes et leur
répartition.
Ce qui peut se traduire par :
φ(σ,τ) ⇔ (N,V,Mf,Mt)
Conditions d'applications: le principe ne s'applique pas en général aux endroits où il y a des majorations de
contraintes. C'est à dire au voisinage des points d'application des forces concentrées,
aux variations brutales des charges réparties ou des sections.
Les déplacements et les contraintes en un point d'une structure, soumis à plusieurs forces extérieures imposées, sont
respectivement la somme géométrique des déplacements et des contraintes produits au même point par chaque force prise
isolément.
Conditions d'applications :
• Le système mécanique doit être tel que les déplacements soient dus uniquement aux déformations
élastiques (on élimine le frottement).
• Les déplacements doivent être proportionnels aux forces appliquées, le matériau doit être parfaitement
élastique linéaire (on élimine la non-linéarité du matériau : ex : plasticité).
• L'effet des forces extérieures doit être indépendant des déformations qui en résultent (non
linéarité géométrique).
F1
⎧σ x = E (ε x + νε y )
16 traction
⎧ε x = 1 (σ x − νσ y ) y
εx
⎪ E ⎪ 1−ν 2
⎨ 1 ⎨
⎪⎩ε y = E (σ y − νσ x ) E
εy
⎪σ y =1−ν 2 (ε y + νε x )
⎩
Nx
déformations en
contraintes en fonction
fonction x
Ny des déformations.
des contraintes.
P65
P66 Expériences Exemples
Je teste mes Commentaires
connaissances
y 20000N
2m 2m
q Je prouve que la structure ci-contre est x
hyperstatique. Je détermine son degré
d’hyperstaticité. Je dessine l’allure de la déformée.
2m
q J’explique à quoi peut servir le principe de superposition.
Une contrainte ??
C’est répondre à
ces questions !
q Qu’est-ce qu’une contrainte, quelle est son unité ?
≈0 A
Contrainte moyenne
Rg
cas où τ ≈ cst
τ ≈ cst
τ = V
Δx ≈ 0
effort x Reg
tranchant
A en N γ
Δy
Rpg
aire de la section cisaillée
Contrainte de cisaillement déformation
en m²
en N/m² (Pa) V β Δy
O γ =
Rg : est la résistance au cisaillement (limite à la rupture en Δx
tgβ = G :module d’élasticité transversale
glissement). (module de Coulomb)
Reg : est la charge unitaire à la limite apparente d’élasticité ou limite
Pour les aciers
P66
élastique en glissement.
Rpg : Résistance pratique au glissement. C’est la limite élastique Reg = 0,5×Re à 0,8×Re
en glissement divisée par le coefficient de sécurité γm. approximatif : Reg = 0,5×Re
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P67
28/08/2016 08:02
Chapitre 3
ñP F17
Dans un cas de cisaillement+flexion les contraintes ne sont pas constantes sur la section de coupe. Le tableau ci-dessous
indique les valeurs des contraintes maximums pour quelques sections usuelles.
17 Cisaillement
y
y
Tube mince (R≈r)
Section rectangulaire
z
G
R
r τ max = 2 ×
V (
A = π R2 − r 2 )
G h 3 V A = b×h A
z τ max = ×
2 A
y
b
y
Section circulaire Profilé en I
4 V G Âme V
R
τ max = × τ max =
z G
3 A A = π R² z AAme
P67
P68 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Différents treillis :
Grue
Pylônes
Ferme de
toiture
Pont
Poinçon
Arbalétrier
Diagonale
Entrait
Gousset
d’assemblage
3.1 Introduction
Afin d'obtenir une plus grande rigidité, on assemble des profilés courants par rivets, boulons, soudures et on réalise ainsi des
ponts, charpentes, grandes poutres, pylônes etc...
Les treillis, qui étaient les structures reines au début du siècle, sont moins présents de nos jours. En raison des grands progrès
dans le soudage et dans les puissances de levage, ils ont été remplacés peu à peu au profit de profilés (I, PRS : Profilés
Reconstitués Soudés) capables d’avoir de grandes portées.
Les treillis sont cependant encore présents pour des raisons architecturales (beauté, passage de lumière) et également sur les
chantiers difficiles d’accès (assemblage sur place). Comme ils sont plus légers qu’une poutre, on les emploie quand le poids
propre de la structure a une importance.
Les treillis étaient essentiellement assemblés par rivetage à chaud (tour Eiffel). De nos jours ces assemblages se font par
boulonnage, soudage ou rivetage automatique à froid.
L’outil informatique permet de faire facilement et rapidement des calculs sur des treillis complexes. Le but de ce chapitre est
donc pédagogique : comprendre les efforts en présence dans un treillis, et savoir résoudre un problème simple. Ce chapitre
nous permet également d’approcher une méthode graphique qui résume bien la notion de résultante.
3.2 Définition
Un treillis (système triangulé) est un assemblage de barres droites constituant des triangles juxtaposés. Le triangle a été pris
comme base de ces constructions parce qu'il est l'élément géométrique le plus simple qui soit stable.
Instable
Stable
(sans unité) τ
τy = G γ sans unité
Avant
déformation
x
γ
après
déformation
Exemple
REALITE.
Liaison encastrement
entre les poutres
Liaison encastrement
entre les poutres
Liaison encastrement
Liaison encastrement
entre les poutres Liaison encastrement
entre la structure et le
poteau (ou le sol) entre les poutres
(si nécessaire)
% de carbone ×100
GS 355 NL Moulage
(si nécessaire)
S : aciers de construction GC 35
E : aciers de construction F : forgeage
mécanique N : normalisé
P : aciers pour appareils Aciers spéciaux de type C
M : laminage
à pression Q : trempé+revenu ( pour traitement thermique)
B : aciers à béton
L : basse température NF EN 10027
H : produits plats pour formage
Exemple : C35 acier spécial à 0,35% de carbone
NF EN 10027
Exemple : S235 acier de construction de limite
D
3.3 Hypothèses
3.3.1 Treillis plan
Dans le cadre de cet ouvrage nous nous bornerons à l'étude de treillis plans : l'assemblage des barres ainsi que les forces qui
lui sont appliquées sont contenus dans un plan.
Cette hypothèse n'est pas irréaliste puisque bons nombres de systèmes 3D peuvent se décomposer en systèmes plans (pont
…).
3.3.2 Assemblages
Nous avons vu, en introduction, que les poutres pouvaient être assemblées par Gousset
boulonnage, rivetage ou soudage.
La présence du gousset d'assemblage est fréquente.
Ce type d'assemblage aurait tendance à donner à la poutre des conditions aux limites du
type encastrement. Lorsque le treillis est chargé les barres tendent à s'allonger ou à se
raccourcir (traction, compression). Comme les déformations angulaires aux nœuds ne
peuvent se faire librement (encastrement), les poutres fléchissent entraînant des effets
secondaires. Systèmes d’assemblage
(rivets, boulons, soudures, …)
Des essais ont montré que ces effets secondaires, n'influencent que peu la sécurité de la
structure.
C'est pourquoi nous considérons les nœuds comme des rotules sans frottement (pivot dans le plan), les
poutres sont appelées barres et ne subissent que de la traction compression.
Désignation
Rm Re E à 20°C
(ancienne) A%
MPa MPa GPa
S185 290 185 8 à 18
(A 33)
S235 340 235 205 15 à 26
(E 24)
S355 490 355 205 12 à 22
(E 36)
E295 470 295 205 10 à 20
(A 50)
E335 570 335 6 à 16
(A 60)
C35 570 à 830 335 à 490 208 16 à 20
(XC 38)
C40 P71
620 à 880 355 à 520 208 14 à 19
(XC 42)
P72 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
Il arrive cependant que des chargements ne s’appliquent pas sur un nœud (charge répartie par exemple).
Pour remédier à cela, on isole la poutre concernée comme une poutre pivotée-appuyée. On calcule les réactions
de cette poutre, et on les place sur le treillis en changeant leur sens ( principe de l’action réaction) : on les appelle
forces nodales équivalentes. On se ramène ainsi à un treillis qui remplit nos hypothèses.
Chargement réel Q Q
B B
C C
L
On sort la poutre BC
On calcule les réactions.
QL QL Q
2 2
B B C
C
QL QL
2 2
F18
Aciers faiblement alliés
18 Les matériaux
Acier moulé
(si nécessaire)
Principaux éléments d’addition
(dans l’ordre)
NF EN 10027
P72
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P73
28/08/2016 08:02
Flexion de la poutre
3.3.3 Le chargement OUI
Les forces doivent être appliquées dans le plan
qui contient la structure, afin que la structure,
se déforme dans ce plan.
Cela dépend des conditions aux limites (appuis, encastrement ou articulation) et ne dépend ni de la forme, ni de l'architecture
de la structure.
ñP F18
18 Les matériaux
La structure ne
Chargement peut supporter un
chargement :
elle est
1er treillis hypostatique.
F18
18 Les matériaux
Acier moulé
(si nécessaire) % de carbone % des éléments
(×100) (même ordre)
P74
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P75
28/08/2016 08:02
Une structure peut être isostatique extérieure mais être hypo ou hyper intérieur.
Prenons le cas de deux poutres consoles. La poutre de gauche est parfaitement isostatique. Celle de droite a une liaison avec
le sol (extérieur) qui devrait la rendre iso, mais elle est elle même (intérieur) hypostatique.
Cette partie est hypostatique
Remarque :
la formule que l'on verra plus
loin ne pourra pas être
appliquée sur cet exemple qui
n'est pas un treillis.
Iso extérieur
Iso intérieur Iso extérieur
Hypo intérieur
ATTENTION : les formules que nous allons trouvées s'appliquent uniquement aux treillis (la poutre consoles vue ci-dessus
ne pourrait pas être traité avec ces formules)
Rm Re E à 20°C
(ancienne) A%
MPa MPa GPa
X2 Cr Ni 19-11 460 à 680 180 à 215 35 à 45
(Z3 CN 19-11)
X5 Cr Ni 18-10 520 à 720 190 à 250 35 à 45
(Z3 CN 19-11)
X5 Cr Ni Mo 17-12 500 à 700 200 à 260 30 à 40
(Z7 CN 17-11)
≈205
X30 Cr 13 800 à 1000 600 à 650 30 à 40
(Z30 C13)
X6 Cr 17 400 à 640 240 à 280 18 à 20
(Z8 C17)
P75
P76 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple HYPO
b = 12 n = 8
b+3 –2n = -1
pivot
ponctuelle
b = 13 n = 8 ISO
b+3 –2n = 0
HYPER
b = 14 n = 8
b+3 –2n = 1
HYPO
b = 13 n = 8
b+3 –2n = 0 ???
F18
Fontes R : résistance à la rupture en
Fonte
18 Les matériaux
traction (MPa)
P76
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P77
28/08/2016 08:02
Pour que le système soit à l'équilibre, il faut avoir le autant d'équations que d'inconnues. On doit alors vérifier : b+3=2n.
nombre de barres
nombre de nœuds
degré d’hyperstaticité
h = b+3-2n
h<0 ð hypostatique N
h>0 ð hyperstatique
h=0 ð isostatique
h est le degré d'hyperstaticité du système.
En fait, il représente le nombre de barres en trop ou manquantes.
Il faudra cependant prendre cette formule avec prudence. En effet, dans le cas où une partie de la structure est hyperstatique,
et une autre partie hypo, on aura, avec cette formule, l’impression que la structure est isostatique (voir page paire).
A B
Nous choisirons des lettres pour les nœuds et des chiffres pour les barres.
Isostatisme intérieur
a
Nombre de barres b = 5 C
Nombre de nœuds n = 4 D F
h = b + 3 - 2×n = 5 + 3 - 2×4 = 0
Le système est isostatique intérieur. a 3
2
Fontes ñP F18
Caractéristiques mécaniques
Désignation
18 Les matériaux
Rm Re E à 20°C
A%
MPa MPa GPa
EN-GJL-150 150 100 80
EN-GJL-200 200 130 100
0,3 à 0,8
EN-GJL-300 300 200 120
EN-GJL-400 400 260 140
EN-GJS-400-15 400 250 165 15
EN-GJS-600-3 600 370 168 3
EN-GJS-900-2 900 600 170 2
EN-GJMW-400-10 400 220 170 10 P77
EN-GJMB-450-6 450 270 170 6
P78 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Pour un système de forces non concourantes, nous disposons de 3 équations. Si les forces sont toutes concourantes nous
n’avons plus que 2 équations (F13).
Coupe autour d’1 nœud _ forces concourantes _ 2 équations _ pas plus de 2 barres inconnues coupées
Coupe autour d’au moins 2 nœuds _ forces non concourantes _ 3 équations _ pas plus de 3 barres inconnues coupées
RDx D F
OK :
RDx D F 2 équations, 2 barres coupées
OK :
2 équations, 2 barres coupées
y
ou y ou
F F
RAy RAy
RAx RAx x
x
A A
OK :
OK : 3 équations, 3 barres coupées
3 équations, 3 barres coupées
D F RDx D F
RDx
Nous sommes dans le plan, nous disposons donc des trois équations :
C
o ΣFx = 0 RDx D F
o ΣFy = 0
o ΣMz/A = 0
Il faut maintenant déterminer les efforts dans toutes les barres. Nous allons voir deux méthodes de résolution.
La méthode de Ritter consiste à écrire les équations d’équilibre, suite à une coupe fictive de l'ouvrage, suivant trois barres
inconnues au maximum (car trois équations) et non toutes concourantes au même point (voir page paire).
Cet équilibre est obtenu à l'aide des trois équations, avec des forces que l'on a fait apparaître dans les barres coupées
(uniquement dans ces barres) et enfin à l'aide des forces extérieures agissant sur le système.
Exemple : Y23
y F On isole le 2F
coupe1 N1
3F 3 2F
morceau de gauche
2 B A
A 3F 3 N2
2
C
3F 3 D N4
2
3F 3 D F
2
2F
N1
3F 3
2
3F 3 2F N1
2
A
N2 Σ Mz/A = 0 toutes les forces concourantes en A n’apparaissent pas dans l’équation.
a a 3 3 ×a = 0
2 + N4× a 3 + 3F N4 = -3F barre en compression
2 2
D N4
3F 3 2F
2 a 3
3F 3 N1
Σ Mz/B = 0 toutes les forces concourantes en B n’apparaissent pas dans l’équation. 2
A
+ N2× a 3 + 3F 3 ×a – 2F× N2 = F
B
a 3 =0 barre en traction N
2 2 a a 3
Nous trouvons les mêmes résultats, on peut isoler 2
indifféremment la partie de droite ou la partie de D N
gauche. Les équations peuvent cependant être plus
4
simples d’un coté que de l’autre.
3F 3
2
Aluminium
Symbole chimique Exemple : EN AW-5086 [Al Mg 4]
Famille de l’alliage +%Al Alliage d’aluminium avec 4% de magnésium
1 : aluminium pur
2 : Al+cuivre
3 : Al+manganèse
Teneur en Al > 99%
4 : Al+silicium
Si alliage : n°
5 : Al+magnésium
d’identification
6 : Al+magnésium+silicium
P80 7 : Al+zinc
8 : Al+autres éléments
NF EN 573
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P81
28/08/2016 08:02
COUPE 1
y
coupe1
F
RAy On isole le F
RAx B morceau coupé
N1
A B
C N2
D F C
RDx
N4
F
Pour simplifier les calculs, il est préférable de travailler 3 fois avec la somme des
moments. F
On choisit les points de calcul, afin de faire disparaître le maximum d’inconnues N1
(BDL=0)
a
N2 2
Σ Mz/C = 0 toutes les forces concourantes en C n’apparaissent pas dans l’équation.
C
N1× a - F× a 3 = 0 N1 = F 3 barre en traction F
a 3
2 2 N4
2
ñP F18
Aluminium+alliages (produits laminés)
18 Les matériaux
Caractéristiques mécaniques
Désignation
Rm Re E à 20°C
(ancienne) état métallurgique A%
MPa MPa GPa
EN AW-1050A[Al 99,5] 65 à 140 20 à 120 67 35 à 2
(1050A) O et H18
EN AW-3003[AlMn1Cu] 100 à 190 35 à 170 67 24 à 2
(3003) O et H18
EN AW-5086[AlMg4] 240 à 300 100 à 220 67 17 à 8
(5086) O et H24
EN AW-2024[AlCu4Mg1] 240 à 300 100 à 220 74 13 à 14
(2024) O et T4
EN AW-6082[AlSi1MgMn] 150 à 310 85 à 260 70 19 à 10
(6082) O et T6
N1
2F F
F
3F 3
N5
2 B
A Nous devons mesurer les vecteurs
pour connaître leurs valeurs; leur sens
C
est indiqué sur le dessin. On peut
résultats des mesures également obtenir ces valeurs grâce
3F 3 D F aux formules trigonométriques.
2 mesure cm valeurs
F 1 F
N1 1,7 1,7 F
N3 1,5 1,5 F traction
N4 3 3F F
On isole le N5 2 2F N1
nœud D
N5
N3 compression
traction N4
N4
N3 3F 3
2
compression
P82 51xxx
71xxx
:
:
Al
Al
Mg
Zn Mg
NF EN 1780
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P83
28/08/2016 08:02
COUPE 2
coupe2
F
3F 3 2F On isole le 3F 3 2F
N1
2 B
morceau coupé 2
A A
N5
C C
3F 3
3F 3 D F 2 D F
2
on ne cherche que N5
3F 3 2F
N1
2
ΣMz/A = 0 toutes les forces concourantes en A n’apparaissent pas dans l’équation. A
N5
a a 3
C
N5× a 3 - F× a 3 + 3F 3 ×a= 0 N5 = -2F barre en compression 2
2 2 2 D F
a 3
On pouvait également isoler le nœud B (voir page paire). 3F 3 2
Pour l’effort dans la barre on peut isoler le nœud D (voir page paire). 2
Comme nous venons de le voir (page paire), nous pouvons déterminer les efforts dans les barres en faisant une coupe autour
de chaque nœud. On construit un graphique par coupe (polygone des forces) qui représente l’équilibre du nœud.
Prenons par exemple la coupe autour du nœud B, cette coupe va nous donner l’effort N5. Nous avons besoin de connaître cet
effort pour faire la coupe du nœud C. On s’aperçoit qu’un même effort intervient sur plusieurs graphiques.
La méthode de Crémona sert à rassembler tous les graphiques en un seul. Ceci permet d’exploiter ce qui a déjà
été trouvé, et de vérifier, à la fin, que tout est bien à l’équilibre.
Chaque nœud traité ne doit avoir que deux inconnues, puisque nous ne disposons que de deux équations.
ñP F18
18 Les matériaux
Aluminium+alliages (fonderie)
Caractéristiques mécaniques
Désignation
Rm Re E à 20°C
(ancienne) mode de coulée A%
MPa MPa GPa
EN AC-AlSi7Mg0,6 250 à 320 210 à 240 67 1à3
(1050A) Y23 et Y33
EN AC-AlCu4MgTi 300 à 320 200 à 220 72 5à8
(A-U4GT) Y24 et Y34
EN AC-AlSi5Cu3 140 à 160 70 à 80 72 1
(A-S5U3) Y24 et Y30
Comme les quartiers sont déterminés par les barres et les forces, il ne faut pas qu’une force soit confondue avec une barre, car on ne
saura pas distinguer le nom de la barre de celui de la force. On veillera à toujours représenter les forces sur l’extérieur de la
structure afin d’éviter ce problème. Il conviendra, parfois, de projeter la force sur d’autres axes afin de la dissocier d’une barre.
force confondue
600 daN
800 daN 800 daN
avec une barre
600 daN
force confondue
avec une barre
800 800
667
67
NON 667 67 OUI
Cu Ni 10 Zn 27
Exemple : Cu Ni 10 Zn 27
alliage de cuivre avec 10% de Nickel et 27% de zinc
1er élément 2ème élément
(c'est du maillechort)
d’addition d’addition (etc.)
P84
Cuivre (Cu) + nickel (Ni) = cupronickel
Cuivre (Cu) + Ni + Zn = maillechort
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P85
28/08/2016 08:02
Prenons l’exemple de la page paire. 600 daN
800 daN
Façon de procéder : C
Les 667 daN sont représentés par le passage du quartier c au quartier a, cette
force est nommée ca (ou ac). N7 b
a
de même N6 ⇔ ab (ou ba) et N7 ⇔ bc (ou cb).
c
La barre 6 appartient également au nœud C, et elle doit toujours porter le
même nom. Les quartiers du nœud C, définis par la barre 6, doivent être les 667
mêmes que pour le nœud B.
600 daN
Pour cela, on prend un quartier et on étend son nom aux autres 800 daN
qui sont dans le même espace. Un espace s’arrête lorsque l’on a
rencontre une force ou une barre. espace
nommé
a
600 daN
800 daN 800
a
67
667
600 daN
800 800 daN
a
c c c c espace nommé b
67 667 b
espace
nommé
800
c b b
a
67
667
Cuivre+alliages ñP F18
Caractéristiques mécaniques
18 Les matériaux
Désignation
Rm Re E à 20°C
état métallurgique A%
MPa MPa GPa
Cu Zn10 390 à 450 127
H14
Cu Zn39 Pb 2 500 à 600 110 2 à 20
H14
Cu Sn3 Zn9 350 à 640 120 40 à 4
O et H14
Cu Ni 10 Zn27 420 27
H11
Cuivre pur
230 à 270 70 à 210 119 45 à 25%
recuit et ¼ dur
Cuivre pur
300 à 350 250 à 320 119 14 à 6% P85
½ dur et 4/4 dur
P86 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
Il est souhaitable de représenter toutes les mesures et les résultats dans un tableau :
mesure
On mesure barre nom
cm
force état
a 1 de
2 gh
3 hf
4 fe
5 eb
6 ba 4,6 Comp
7 bc 3,2 Trac
c 8 fc
b 9 hc
Pour voir si les barres travaillent en traction ou en compression, on regarde le sens de parcours et
on reporte les vecteurs correspondants
de c vers a en décrivant 667 Compression de la barre 6
a
6 de a vers b en décrivant N6
? N6
? b a
7 c B a
b
c B
667 N7
On reporte ces 667
vecteurs sur les
d’après le sens de parcours on va : c 600 daN barres
b
de c vers a en décrivant 667 C
de a vers b en décrivant N6 Traction de la barre 7
de b vers c en décrivant N7
de b vers c en décrivant N7 b a
Afin de simplifier le dessin nous
représenterons les vecteurs c
uniquement par des triangles
≈14 380
Bois 190-210 Alumine
67-75
résineux Aluminium Acier Mat. comp.
30 90 150 210 270 330
faible Module de Young (GPa) élevé
60 120 180 240 300 360
120
Cuivre Les plus courants dans cet ouvrage
P86
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P87
28/08/2016 08:02
On procède de même pour les autres quartiers.
E 600 daN
800 daN
On choisit un sens de parcours pour les cercles, par exemple d 1 d C
a
le sens trigonométrique. Une fois ce sens choisi, il faut le g e
garder pour toute la figure e
h f b
Ainsi, on voit que la force de 667 daN va aller du point c 2 3 4 5 6
vers le point a verticalement.
g e
h f f b a
Pour commencer le Crémona, il faut impérativement prendre 800 h b
B
c c c 7 c
un nœud où nous n’avons pas plus de deux barres inconnues. i 9 8
A
Il n’y a ici que deux possibilités : le nœud A ou le nœud B 67 F D 667
a
Commençons, par exemple, par le nœud B.
on se fixe une échelle : 1000daN ⇔ 5cm.
On place les éléments que l’on connaît en respectant le sens du parcours choisi :
ici on commence par les 667 (ca).
Parallèle à la barre 6
c
a
b ??
Puis on va de a vers b par une droite parallèle à la barre 6. Le point b se trouve
sur cette droite, mais on ne sait pas encore où. Le point b se trouve sur
cette droite.
c
a
Puis on va de b vers c par une droite parallèle à la barre 7. On connaît c; on
trace donc la parallèle à 7 passant par c. L’intersection des deux droites est le Le point b est l’intersection
point b. des deux droites.
Il suffit de mesurer pour avoir les valeurs des efforts dans les barres 6 et 7 b
c
(voir page paire).
Parallèle à la barre 7
ñP F18
Échelle de résistance, ordres de grandeur
18 Les matériaux
300 500-700
≈30 1000-1450
Bois Aluminium Acier Inox
ENACAlCu4MgTi X5CrNi Acier
résineux Mo17-12 36NiCrMo16
500 700 1100
100 300 900
faible limite à la rupture en traction (MPa) élevé
200 400 600 800 1000 1200
230 340 570-830
Cuivre Acier dépend du traitement
acier
pur thermique
Les plus courants dans cet ouvrage
S235 C35
recuit
P87
P88 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
mesure
a barre nom force état
cm
1 de 3,2 64 Comp
2 gh
3 hf
4 fe
5 eb 0,35 70 Trac
e 6 ba 4,6 920 Comp
d 7 bc 3,2 620 Trac
b 8 fc
c
9 hc
E 600 daN
800 daN
d 1 d C
a
g e
e
h f b
2 3 4 5 6
g e
800 h h f f b b a
c 9 c 8 c 7 c B
i
A 667
67 F D
A1
A1 × YG1 + A2 × YG 2 ZG1 G1
YG =
A1 + A2
surface
A1 × Z G1 + A2 × Z G 2 G A2
ZG = ZG
A1 + A2
ZG2 G2
Dans le cas de n surfaces :
A1 × YG1 + A2 × YG 2 + ....... + An × YGn
YG =
A1 + A2 + ....... + An
Y
A × Z G1 + A2 × Z G 2 + ....... + An × Z Gn
P88 ZG = 1 YG1 YG YG2
A1 + A2 + ....... + An
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P89
28/08/2016 08:02
E 600 daN
800 daN
On s’intéresse maintenant au nœud C : seulement 2 barres d 1 d C
a
inconnues. g e
e
h f b
On reprend le graphique précédent, en partant du premier 2 3 4 5 6
élément que l’on connaît, dans le sens du parcours. C’est ici
la force dans la barre 6 qui va de b vers a. g e
800 h h f f b b a
Puis on va de a vers d en décrivant les 600 dirigés vers le B
i c 9 c 8 c 7 c
bas. On sait ainsi où placer le point d. A
67 F D 667
Parallèle à la barre 5
d b d
c
b
c
Distance algébrique
Inertie suivant y Inertie suivant y1 dans séparant les deux
dans le nouveau l’ancien repère (y1,z1) axes z
repère (y,z)
z1
surface
zz1
Iy = Iy1→y = Iy1 + A1×(yy1)² z
Distance algébrique
A1
séparant les deux
Inertie suivant y1 axes x (yy1=zG1)
Aire de la surface G1
transportée en y zG1
Iz = Iz1 + A1×(zz1)² y1
Iy, Iz, IG: moments d’inerties (ou moments quadratiques), toujours positifs (m4)
yG1 y P89
Iyz : produit d’inertie, peut-être positif, négatif ou nul (m4)
Si y ou (et) z axe(s) de symétrie alors Iyz est nul (la réciproque n’est pas vraie).
P90 Expériences
Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire ?
Observons de plus près le nœud F.
Rien ne peut annuler cette
Nous avons trouvé l’effort dans la barre 3; il est nul. Ceci est-il normal ? 3 force, elle est donc nulle
Structure déformée
Dans la réalité, il y a un effort dans la barre 3. Ceci provient d’une de nos hypothèses : on raisonne , pour les
distances et les projections des forces, sur la structure non déformée (F1 P14 et commentaire P58).
Cependant, cet effort reste faible, donc on ne commet pas une grande erreur en gardant nos hypothèses. Il ne faut
cependant pas dire que la barre ne sert à rien puisqu’elle subit un effort. Elle participe également au
positionnement des barres 9 et 8 l’une en face de l’autre.
A = bh A = BH-bh
H/2
h/2
Surface
3
hb HB 3 hb 3
Iy = Iy = −
G 12 G 12 12
h
H
h
z bh 3 z BH 3
bh 3
Iz = Iz = −
12 12 12
b b
B
P90
Ch 3 Étude des treillis DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P91
28/08/2016 08:02
E 600 daN
Il suffit de renouveler ces opérations sur les autres nœuds. On 800 daN
obtient le Crémona suivant : d 1 d C
a
g e
e
h f b
1000daN ⇔ 5cm.
2 3 4 5 6
g e
mesure 800 h f f b b a
barre nom force état ritter h
cm c 9 c 8 c 7 c B
i
1 de 3,2 640 Comp 667 A
67 F D 667
2 gh 0,5 100 Trac 94
3 hf 0 / / a
4 fe 0,5 100 Comp 94
5 eb 0,35 70 Trac 66,7
6 ba 4,6 920 Comp 943
7 bc 3,2 620 Trac 667
8 fc 3,5 700 Trac 733
9 hc 3,5 700 Trac 733 e
d g
On s’aperçoit qu’il y a une de valeurs par rapport à Ritter (pas plus de 6% c b f=h
d’erreur). elle peut être diminuée en prenant une échelle plus grande.
Par contre, lorsque l’on veut directement l’effort dans une barre, il est plus pratique d’utiliser Ritter : si dans l’exemple
précédent on veut l’effort dans la barre 4, avec Ritter une coupe suffit, alors qu’avec Crémona, il nous faudrait couper au
minimum autour de trois nœuds.
ñP F19
19 Géométrie de
y y
A =π R =π2 D2 A = π R2 − r 2 ( )
surface
R 4 R π (D 4 − d 4 )
G Iy = Iz =
π R π D4
4
r 64
z G Iy = Iz = = z
4 64 π (D − d 4 )
4
4 IG =
πD 32
IG = d
32
D D
P91
P92 Expériences Exemples
Je teste mes Commentaires
connaissances
600 daN
a 3
F=500daN
A B
q Je détermine les efforts dans les barres du treillis ci-
contre par la méthode de Crémona
a =1m
C
D F=500daN
a 3
2
q Je détermine les liens entre les efforts dans des barres arrivant au même nœud
N2
N1
y y
bh h
A= a A= (a + b)
2 2
Surface
hb 3 I y = ???
Iy =
h
z 36 z h 3 (a + b ) + 2ab
2
h
G G Iz = ×
bh 3 36 a+b
Iz =
h/3
36 h 2a + b
yG
Iyz = ??? yG = ×
b /3 zG 3 a+b
zG = ???
Chapitre 4
Structures mixtes
et
Mécanismes
ñP F19
19 Géométrie de
y 4R
π R2 3π
A=
surface
y 2 π R2
π R4 R A=
Iy = 4
R z G
z 8 R4
G
R4 I y = Iz =
144π
(
9π 2 − 64 )
Iz =
72π
(
9 π 2 − 64 ) 4R
4R 3π
3π
P93
P94 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple
OK on sait faire !
Commentaire
Déplacement
de la charge
Vérin
Modélisation
Pour l’étude d’un mécanisme, nous figerons son
mouvement dans une position d’équilibre statique
entre l’entrée et la sortie. Les vérins seront remplacés
par des barres.
y A = πab
Surface
π ba 3
Iy =
4
b
z G π ab 3
b
Iz =
a a 4
P94
4 mixtes
Ch 4 Structures Structures
et mécanismes mixtes et P.mécanismes
DDS COURS DELETRAZ IUT GMP METZ P95
4.1 Introduction
q Suite au chapitre 2 nous sommes capables de calculer les efforts et les réactions d’une poutre continue fixée au sol,
ou à un bâti, de façon isostatique (exemple page paire).
q Suite au chapitre 3 nous sommes capables de calculer les efforts dans les barres d’un treillis isostatique ainsi que
les réactions.
Nous appellerons mécanisme une structure qui renferme des parties mobiles, dont l’action sert à transmettre des forces ou des
couples entre l’entrée et la sortie.
A A1
y y y1 y y2
A2
surface
z G
=
z=z1 G
G1
- z=z2 G
G2
Soustraction
d’inertie dans le
repère (y,z)
Dans cet exemple :
P95
axes z = z1 = z2 : Iz = Iz1 – Iz2 on peut directement soustraire ou additionner les inerties
axes y ≠ y1 ≠ y2 : Iy = Iy1→y – Iy2→y il faut transporter les inerties (théorème de Huygens)
Inertie de la section A1 sui-
Inertie de la section A2 suivant
vant y1 transportée en y
y2 transportée en y
P96 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
On voit que la structure ci-dessous, qui doit conserver un écartement L, n’a pas de rigidité propre .
Exemple
Le sol lui est indispensable pour conserver la distanceL, elle est rigide dépendante.
Modélisation
Rigide dépendante
Commentaire
Cas des câbles et cordes : comme pour les treillis, nous supposerons que les câbles se comportent comme une barre ( traction
ou compression) et nous vérifierons à la fin des calculs qu’ils travaillent bien en traction.
Réalité
Corde ou câble
hypothèse de mo- Barre
délisation
non rigide
rigide rigide
Rotation de repère
F19 Connaissant les inerties d’une section dans un repère (y,z), on calcule les inerties dans un nouveau repère
(y’,z’) ayant tourné d’un angle α par rapport à (y,z).
19 Géométrie de
z
I y + Iz Iy − Iz z’
I y' = cos 2α − I yz sin 2α
Surface
+
2 2 G
Iy + Iz Iy − Iz
I z' = − cos 2α + I yz sin 2α y’
2 2
Iy − Iz α
I y 'z ' = sin 2α + I yz cos 2α
2 y
P96
Ch 4 Structures mixtes et mécanismes DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P97
4.2 Isostatisme
C’est le cas où le sol n’est pas indispensable à la rigidité de la structure. Elle est isosta-
tique intérieure.
Le calcul des réactions s’effectue alors comme pour les structures des chapitres 2 et 3
Aucune partie de la structure ne peut translater ou tourner librement par rapport au reste
de la structure. Cette structure a
une rigidité propre.
Inerties Principales
Une section possède toujours un axe, passant par son centre de
gravité, et suivant lequel l’inertie de la section est la plus grande.
ñP F19
z
On trouve cet axe en partant d’un repère d’origine (y,z), et en Axe de plus Axe de plus
19 Géométrie de
2
Iy + Iz ⎛ Iy − Iz I yz
I2 = − ⎜⎜
⎞
⎟ + I yz2 tg 2α * = −2
avec cos2α* de même
signe que Iy-Iz P97
2 ⎟
⎝ 2 ⎠ Iy − Iz
P98 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire Deux liaisons pivots mais un chargement sur une autre partie
Par contre, la poutre BD est considérée comme pivotée-pivotée (c’est une barre puisque rectiligne).
Si le chargement était appliqué en B, la poutre ABC serait alors considérée comme pivotée-pivotée (si on néglige le poids propre).
Expérience
Ce dynamomètre
indique 4 daN
Si l’élément pivoté-pivoté est rectiligne, c’est une barre (ne travaille qu'en trac- Barre
tion-compression).
La direction des forces est alors l’axe de la barre.
La direction des forces
est connue
Poutre
2 daN 2 daN
2 daN 2 daN 2 daN
12 mm
Y
Pour se ramener à des sections de base, on A1=696mm²
décompose cette section en deux sections
surface
rectangulaires A1 et A2 .
On place un repère YZ dans lequel on G1
70 mm
P99
P100 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaires
Exemple application du cas 2, écriture des équations.
A RBx B
RAx C
Sur la poutre ABC : 45° RBy
RAy RB
1000 daN
ΣFx = 0 -RAx + RBx = 0 après résolution
du système
A
Commentaire
RAx C
B
Dans l’exemple précédent, on aurait pu trouver les réactions sans démembrer RAy
1000 daN
la structure. Il suffisait de remarquer que la poutre BD est une barre (ce que
l’on remarque obligatoirement dans le démembrement). Nous avons alors en
D une seule inconnue : RD. Ceci n’est pas généralisable à toutes les RDx D
structures rigides dépendantes.
RD
RDy
ΣMz/B = 0 - 1×RAy -1×1000 = 0 ⇒ RAy = -1000 daN mauvais sens
Commentaire
Si le système global d’équations de la structure démembrée ne permet pas de déterminer toutes les inconnues, nous avons à faire à une
structure hyperstatique. Si le système amène à des équations abérrantes la structure est hypostatique.
F19
19 Géométrie de
35 × 696 + 0 × 600 y
YG = = 18,8 z1
696 + 600
0 × 696 + (−19) × 600 y2
z z1
16,2
ZG = = − 8,8 z
696 + 600 G
-18,8
z z2
z2
On reporte sur le graphique les distances entre les axes
P100
Ch 4 Structures mixtes et mécanismes DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P101
D C
A B C A B
1m
1m
cas1 cas2
E D
2000 daN
RAx B C
A B D A
C
RAy RB RB
1000 daN 1000 daN
1000 daN
F B
2000 daN E
Démembrement de la structure RD D
2000 daN C
D On écrit les équations d’équilibre
A B
1000 daN R
RC
force de direc- sur chaque partie et on résout le
1000 daN
RB RC tion inconnue système global.
B On obtient ainsi les diagrammes
C
F RF On écrit les équations des corps libérés de toutes les
RF F d’équilibre sur chaque parties ainsi que les réactions.
partie et on résout le
E
système global
2000 daN
123 × 58 12 × 503
I y1 = = 8352 I y2 = = 125000
12 12
12 × 583 123 × 50
I z1 = = 195112 Iz2 = = 7200
surface
12 12
y1 et z1 axes de symétrie :Iy1z1= 0 y2 et z2 axes de symétrie : Iy2z2= 0
A l’aide du théorème de Huygens, on effectue le transport de ces inerties et on les additionne axe par axe :
Iz = Iz1 + A1×(zz1)² + Iz2 + A2×(zz2)² Iy = Iy1 + A1×(yy1)² + Iy2 + A2×(yy2)²
Iz = 195112 + 696×(16,2)² + 7200 + 600×(-18,8)² Iy = 8352 + 696×(8,8)² + 125000 + 600×(-10,2)²
Iz = 597034 mm4 = 59,7 cm4 Iy = 249694 mm4 = 25 cm4
o J'indique quelles sont les structures ci-dessous qui sont dépendantes et celles qui sont indépendantes.
1m 1m 0,4m 0,6m 1m E
C B D
A B A C
2m
1000 daN 1000 daN 800 daN
1m
1m
F
A B C
E D
D
2m 1,7m 1,5m
o Je calcule l'effort que doit fournir le sol pour maintenir une charge de 80 daN. Je détermine les efforts (valeur et direction)
appliqués sur les axes des poulies.
Axe de poulie
40 cm
2m
5,7m
3,8m
Sol
F19 On a trouvé:
Iy = 25 cm4
Iz = 59,7 cm4
19 Géométrie de
2
α* = ?? y 25 + 59,7 ⎛ 25 − 59,7 ⎞ 2 4
I1 = + ⎜ ⎟ + 21,4 ≈ 70 cm
2 ⎝ 2 ⎠
1
2
25 + 59,7 ⎛ 25 − 59,7 ⎞ 2 4
I2 = − ⎜ ⎟ + 21,4 = 14,8 cm
2 ⎝ 2 ⎠
G
z Nous avons trouvé les inerties principales mais nous ne con-
naissons pas leurs axes. Pour cela il faut trouver l’angle α*
P102 2
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P103
Chapitre 5
Traction Compression
ñP F19
On détermine α* en appliquant la formule :
− I yz − 21,4
19 Géométrie de
tg(2α *) = 2 =2 = 1,233
I y − Iz 25 − 59,7
Ce qui nous donne deux angles possibles : 2α* = 51° ou 2α* = 51°+180°= 231°
surface
Or, il faut que cos(2α*) soit du même signe que Iy-Iz. Ici Iy-Iz = 25 – 59,7≤0. y
L’angle qui donne un cosinus négatif est 231°. Axe de plus
grande inertie
donc α*= 115,5° α * = 115°
Résumé
4
I1 = 70 cm plus grande inertie de la cornière z
I2 = 14 ,8 cm4 plus petite inertie de la cornière G
Expérience
Prenez une bande élastique (chambre à air par exemple). Tracez au
marqueur deux lignes. Entre ces lignes, dessinez des zigzags qui
mise en traction
schématisent des ressorts (contraintes dans la matière). Soumettez la bande
à de la traction. On observe que tous les ressorts ont le même allongement,
donc la contrainte est la même sur toute la ligne.
allongement
identique pour tous
ligne les ressorts
σ = cst
zigzags = ressort
Exemples
On place les deux points On relie ces deux points par un segment, et on trouve
P(25 , -21,4) et P’(59,7 , 21,4) le centre du cercle (intersection segment-abscisses)
P(25 , -21,4)
Surface
P(25 , -21,4)
-21,4
-21,4
59,7
59,7
25 C
25
P104
21,4
21,4 ⊕
⊕
P’(59,7 , 21,4)
P’(59,7 , 21,4)
5 TRACTION-COMPRESSION
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P105
y
5.1 Introduction F1
morceau de droite F2
N = -F1
V =0
Mf = 0
σ = constante
(voir expérience page paire)
ñP F19
19 Géométrie de
I1 = 70 cm4 graphique)
P’
7 cm P105
P106 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire Le signe moins, que nous avons dans notre formule, ne sera peut être pas présent dans tous les
ouvrages de DDS ou de RDM. Ceci est normal, puisqu'il dépend du repère choisi, du choix du
morceau de poutre dont on écrit l'équilibre, et enfin de la convention de signe.
Commentaire
Observons si la formule de calcul de la contrainte est en accord avec la convention de signe choisie :
y − F1
F1
N
TRACTION N= -F1< 0 σx = − =− > 0
z
A A
Contrainte positive
F2
y N F
F1 COMPRESSION
N= F1> 0 σx = − =− 1 < 0
z
A A
Contrainte négative
F2
Désignation Nom
F20 Les profilés du commerce IPN I Profil Normal
PA Poutrelle Allégée de forme I
La forme et les dimensions des profilés I IPE I Profil Européen
20 Les profilés
sidérurgiques sont définis par des normes. IPE-A I Profil Européen Allégé
Les poutrelles les plus couramment
IPE-R I Profil Européen Renforcé
utilisées sont données par le tableau ci-
contre (les profilés en caractères gras HEA Profil H de type A
seront donnés dans cet ouvrage). HEA-A Profil H de type A Allégé
H HEB Profil H de type B
Il existe également des normes pour les HEM Profil H de type M
laminés marchands (cornières, carrés, ronds HEC Profil H de type C
plats, etc...) ainsi que pour laminés à froid UPN U Profil Normal
(tubes par exemple) UPN-A U Profil Normal Allégé
U
UAP Profil U à Ailes Parallèles
Les nuances d’acier les plus courantes sont UAP-A Profil U à Ailes Parallèles Allégées
P106 S235, S275, S355
PIA Poutrelle à Inertie Adaptable
PSA Poutrelle en I à ailes parallèles Super Allégées
PRS Poutrelle Reconstituée soudée
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P107
Nous venons de voir que l’effort normal se répartit de façon constante sur la section.
On obtient :
N
σx =
A
Nous allons modifier ce résultat afin de respecter notre convention de signe.
Convention de signe :
Nous choisissons une convention de signe, afin de différencier la traction de la compression.
Nous voulons avoir une contrainte positive pour la traction, et une contrainte négative pour la compression. En traction, si on
écrit l'équilibre de la partie de droite, N sera négatif, et en le remplaçant dans la formule trouvée précédemment, on
obtiendrait une contrainte négative. Aussi, nous allons changer de signe dans la formule. Nous obtenons donc la formule
définitive :
N
σ = − x
A
ñP F20
ATTENTION
20 Les Profilés
y z
y
ou y
x
x x
z
z
P107
P108 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Machine de traction hydraulique actionnée par deux vérins. Les informations prises par un capteur de
forces et un capteur de déplacements sont analysées par un ordinateur, qui peut tracer directement la
courbe P(x).
Système
d’acquisitions de
données
traverse
mobile
ε
vérin de mise
en charge
traverse
éprouvette fixe
Commentaire
Les machines à traction sont le plus souvent équipées d'un U lecture de l’allongement
système permettant de relever le déplacement de la pointe fixe
machine ( donc des points U et V). On utilise parfois un
système mécanique se plaçant directement sur l'éprouvette
(schéma ci-contre).
pivot
V
pointe mobile
De nos jours on emploie plutôt des jauges de
déformations que l’on colle sur l’éprouvette (voir P121 ).
e : épaisseur de la semelle
r, r1 : rayon des d1 : position en x du A : aire de la section du
(ou aile)
arrondis centre de gravité profilé
caractéristiques
largeur
largeur géométriques ramenées au
y repère de l'axe neutre
âme x
âme barycentre de la
hauteur
section
semelle
aile
P108 Section du
axe neutre(flexion)
profilé
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P109
En fait, notre expérience se réalise en prenant une poutre dont la forme est U V
particulière : c'est une éprouvette de traction. Nous plaçons cette éprouvette sur L0
une machine de traction et nous tirons sur l'éprouvette (exemple page paire). ΔL
Si, avant la traction, nous marquons notre éprouvette par deux points U et V, nous
pourrons observer l'éloignement des deux points lors de la traction, et ceci jusqu'à
la rupture. L
þ la zone élastique : qui relie les points O et A, ici l'effort N varie linéairement en fonction de ΔL. Si on diminue la
charge, on revient à l'origine en suivant la droite : il n'y a pas de déformations résiduelles. La limite de cette zone
est Fe.
þ la zone plastique : qui commence à partir du point A, est caractérisée par une portion non linéaire. Si on diminue
la charge (en B par exemple), on revient sur l'axe des abscisses suivant la droite BO’ : on voit apparaître un
allongement résiduel (OO’).
Chargement
N début striction
A partir du point C l’allongement
de l’éprouvette continue avec une D
diminution de la charge : c’est la Fm
B Fu
zone de striction. C
A
Fe
rupture
éprouvette d'origine
U V
L0
ΔL =OO’
O’ ΔL
O allongement
Δ Lrupt
éprouvette avec déformation
F16
ure
plastique
F20
caractéristiques géométriques
Ix
ñP
vx : plus grande distance entre : rapport intervenant dans le calcul de
Ix : moment quadratique de vx
l'axe x et l'extérieur des
20 Les Profilés
la section / à x
semelles (en général = h/2) la contrainte et permettant de choisir le
profilé pour le dimensionnement
ix : rayon de giration / à x
moment statique : de l'aire de distance des centres : distance entre le
Ix
ix = la demi section du profilé barycentre de la section et le
A donnée par rapport à l'axe x barycentre de la demi section
tg α : permet de déterminer
y ½ Section du profilé
α angle entre le repère (x,y) centre de flexion pure : point
et le repère principal par lequel doit passer la charge barycentre de la
si l'on veut qu'un U travaille en ½ section
d'inertie (plus grande et
plus petite inertie de la flexion pure (sinon présence de
section) dans le cas de torsion).
x barycentre de la
section
P109
section non symétriques.
P110 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
La courbe représentée page paire n’est qu’une allure, en fonction des matériaux on peut obtenir des
Exemple courbes différentes.
σ Matériau fragile
ou matériaux composites ε
ε0.002
Rupture
Certains aciers durs, du type fragile, ont une zone plastique très faible. Dans certains
cas cette zone peut même ne pas apparaître : on a une rupture de l’éprouvette dans la
zone plastique. C’est le cas pour les matériaux composites.
ε
F20
dimensions mm masse A
profils
IPN NF EN 10024 (octobre 1995) h b a e r r1 h1 Kg/m cm
2
h1
320 320 131 11,5 17,3 11,5 6,9 258 61,10 77,80
a 340 340 137 12,2 18,3 12,2 7,3 274 68,10 86,80
pente 14% 360 360 143 13,0 19,5 13,0 7,8 290 76,20 97,10
380 380 149 13,7 20,5 13,7 8,2 306 84,00 107,00
400 400 155 14,4 21,6 14,4 8,6 323 92,60 118,00
r1 450 450 170 16,2 24,3 16,2 9,7 363 115,00 147,00
P110 500 500 185 18,0 27,0 18,0 10,8 404 141,00 180,00
y
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P111
Re : est la charge unitaire à la limite apparente d’élasticité. On l’appelle également limite d’écoulement ou limite
élaitique. C’est une limite élastique que nous ne devrons jamais dépasser dans le cadre de cet ouvrage.
4
cm
80 77,8 19,5 3,20 11,4 6,84 3,28 6,29 3,00 0,91 0,89 0,31
100 171 34,2 4,01 19,9 8,57 4,11 12,20 4,88 1,07 1,64 0,34
120 328 54,7 4,81 31,8 10,30 4,91 21,50 7,41 1,23 2,78 0,37
140 573 81,9 5,61 47,7 12,00 5,70 35,20 10,70 1,40 4,40 0,40
160 935 117,0 6,40 68 13,70 6,54 54,70 14,80 1,55 6,70 0,44
180 1450 161,0 7,20 93,4 15,50 7,35 81,30 19,80 1,71 9,80 0,47
200 2140 214,0 8,00 125,0 17,20 8,14 117,00 26,00 1,87 13,90 0,51
220 3060 278,0 8,80 162,0 18,90 8,94 162,00 33,10 2,02 19,20 0,54
240 4250 354,0 9,59 206,0 20,60 9,78 221,00 41,70 2,20 25,70 0,58
260 5740 442,0 10,40 257,0 22,30 10,50 288,00 51,00 2,32 34,40 0,61
280 7590 542,0 11,10 316,0 24,00 11,30 364,00 61,20 2,45 45,50 0,65
300 9800 653,0 11,90 381,0 25,70 12,00 451,00 72,20 2,56 58,30 0,67
320 12510 782,0 12,70 457,0 27,40 12,80 555,00 84,70 2,67 74,60 0,71
340 15700 923,0 13,50 540,0 29,10 13,60 674,00 98,40 2,80 92,90 0,74
360
380
19610
24010
1090,0
1260,0
14,20
15,00
638,0
741,0
30,70
32,40
14,30 818,00
15,00 975,00
114,00
131,00
2,90
3,02
118,00
143,00
0,77
0,80 P111
400 29210 1460,0 15,70 857,0 34,10 15,80 1160,00 149,00 3,13 175,00 0,83
450 45850 2040,0 17,70 1200,0 38,30 17,70 1730,00 203,00 3,43 274,00 0,92
500 68740 2750,0 19,60 1620,0 42,40 19,50 2480,00 268,00 3,72 412,00 1,00
P112 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Courbes de traction pour différents aciers.
On remarquera que, quand la résistance augmente, le module de Young augmente également, par contre
le domaine plastique est moins étendu.
C 55 A%=15
F 6740
daN
6020 C 48 A%=19
5480 C 38 A%=23
5260
4890
4680 C 18 A%=26
4150
3900 3400
C 10 A%=40
2500
Palier de ductilité
Commentaire
La notation Rp n’est pas universelle. En effet, dans certains ouvrages, on donne Rp0.002=Re0.002 ce qui ne correspond pas à
notre Rp. De plus, le coefficient de sécurité est parfois donné par rapport à la limite à la rupture Rm, ce qui donne également un
Rp différent.
h1
N/m² N/m²
ε
Il convient de vérifier que la contrainte ε0.002
maximum atteinte dans la structure à
dimensionner ne dépasse par Rp.
F8 F16
3
cm cm cm
4
cm
80 80,1 20,0 3,24 11,6 6,9 3,33 8,49 3,69 1,05 0,70 0,299
100 171 34,2 4,07 19,7 8,7 4,22 15,90 5,79 1,24 1,10 0,313
120 318 53,0 4,90 30,4 10,5 5,10 27,70 8,65 1,45 1,71 0,336
140 541 77,3 5,74 44,2 12,2 5,99 44,90 12,30 1,65 2,54 0,359
160 869 109,0 6,58 61,9 14 6,90 68,30 16,70 1,84 3,53 0,379
180 1317 146,0 7,42 83,2 15,9 7,76 101,00 22,20 2,05 4,90 0,404
200 1943 194,0 8,26 110,0 17,6 8,66 142,00 28,50 2,24 6,46 0,425
220 2772 252,0 9,11 143,0 19,4 9,92 205,00 37,30 2,48 8,86 0,460
240 3892 324,0 9,97 183,0 21,2 10,55 284,00 47,30 2,69 11,60 0,490
270 5790 429,0 11,20 239,0 24,2 11,88 420,00 62,20 3,02 14,93 0,510
300 8356 557,0 12,50 314,0 26,6 13,20 604,00 80,50 3,35 19,47 0,535
330 11770 713,0 13,70 402,0 29,3 14,52 788,00 98,50 3,55 25,70 0,558
360 16270 904,0 15,00 510,0 31,9 15,83 1043,00 123,00 3,79 36,20 0,600
P113
400 23130 1160,0 16,50 654,0 35,4 17,50 1318,00 146,00 3,95 46,80 0,607
450 33740 1500,0 18,50 849,0 39,7 19,33 1676,00 176,00 4,12 63,80 0,616
500 48200 1930,0 20,40 1100,0 43,9 21,28 2142,00 214,00 4,31 89,00 0,640
550 67120 2440,0 22,30 1390,0 48,2 23,02 2668,00 254,00 4,45 118,40 0,657
600 92080 3070,0 24,30 1760,0 52,4 25,16 3387,00 308,00 4,66 166,20 0,697
P114 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
y
Exemple 14,14kN D
diagramme du
Sur la structure ci-contre on cherche à D z
corps libéré de la
h
dimensionner la barre DB. barre DB
z y
Cette barre est en acier S235. 10
On prendra un coefficient de sécurité
x
γM=5. Cotes en mm
Calcul de Rp 5 kN
Un acier S235 a une limite élastique Re= 235 MPa (F18 P70 )
ATTENTION cette dimension ne prend pas en compte les majorations de contraintes pouvant exister
au niveau des liaisons (F22).
sourire radieux (sans unité !)
Dimensions mm Centre de
Masse A
20 Les profilés
profils gravité
b h b a e r r1 h1 kg/m cm2
d1 cm
80 80 45 6,0 8,0 8,0 4,0 47 8,64 11,0 1,45
100 100 50 6,0 8,5 8,5 4,5 64 10,60 13,5 1,55
120 120 55 7,0 9,0 9,0 4,5 82 13,40 17,0 1,60
140 140 60 7,0 10,0 10,0 5,0 98 16,00 20,4 1,75
δ 160 160 65 7,5 10,5 10,5 5,5 115 18,80 24,0 1,84
x 180 180 70 8,0 11,0 11,0 5,5 133 22,0 28,0 1,92
h
h1
200 200 75 8,5 11,5 11,5 6,0 151 25,30 32,2 2,01
a 220 220 80 9,0 12,5 12,5 6,5 167 29,40 37,4 2,14
240 240 85 9,5 13,0 13,0 6,5 184 33,20 42,3 2,23
260 260 90 10,0 14,0 14,0 7,0 200 37,90 48,3 2,36
P114
280 280 95 10,0 15,0 15,0 7,5 215 41,80 53,3 2,53
e
300 300 100 10,0 16,0 16,0 8,0 232 46,20 58,8 2,70
b/2
d1 y
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P115
Cela se traduit par ce que l’on appelle le critère de résistance :
effort normal N Re
Critère de résistance RP =
γm
A : aire de la section dépend du
perpendiculaire à ou cahier des
l'effort normal. N Rm charges
σ max = ≤ Rp RP =
A γm
γm = coefficient de sécurité
du matériau
3D Poutre non déformée Considérons une poutre de longueur initiale Lo. On soumet cette
(avant chargement). poutre à un chargement N, elle s'allonge alors d'une quantité ΔL.
F Poutre non déformée
(avant chargement).
ΔL ΔL
F F
F
Poutre déformée
Poutre déformée ATTENTION Lo (après chargement).
(après chargement). Déformée A
fortement exagérée
P115
240 3600 300,0 9,22 248,0 39,60 2,42 20,42 20,1
260 4820 371,0 9,99 317,0 47,70 2,56 26,62 21,8
280 6280 448,0 10,90 399,0 57,20 2,74 32,68 23,6
300 8030 535,0 11,70 495,0 67,80 2,90 39,86 25,4
P116 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple y
ε x = ΔLx = 0,16 = 8×10-4 = 800 µm/m déformation positive car la poutre travaille en traction.
Lx 200
Dimensions mm Centre
Masse A
e
Prof gravité d1
h b a e r h1 kg/m cm2
cm
vx
EA
à l'inverse représente la raideur de la poutre en traction
L
ΔLx ⇒ εx
y
Nous avons observé un allongement de la poutre, mais
comme le volume tend à se conserver, il y a dans le
même temps une diminution de section suivant les deux F F x
autres axes.
La relation qui lie la déformation suivant x avec les
déformations suivant z et y est la suivante :
εy = εz = - ν εx Lo ΔLy ⇒ εy
ε y
ν est appelé coefficient de Poisson. C'est une constante du matériau (à élastique plastique
température donnée et dans le domaine élastique).
Exemple : pour l'acier ν ≈0.3
Remarque : si la variation de volume avait été complète, ν serait égal à
0,5 (cas du domaine plastique).
On peut représenter graphiquement les variations de εy (transversale) en ν 0.5
ε
fonction de celles de x (longitudinale). εx
Distance
d’inertie de Centre
Prof.
Ix Ix/vx ix Iy Iy/vy iy torsion flexion pure
cm4 cm3 cm cm4 cm3 cm cm4 δ
cm
80 107 26,8 3,16 21,33 7,38 1,41 1,98 1.56
100 209 41,9 3,97 32,83 9,95 1,57 2,76 1.68
130 459 70,7 5,13 51,34 13,78 1,71 4,34 1.79
150 797 106,1 5,90 93,25 20,97 2,02 6,76 2.09
175 1272 145,1 6,86 126,36 25,92 2,16 8,75 2.20
200 1946 194,5 7,80 169,69 32,13 2,30 11,69 2.31
220 2710 247,0 8,64 222,31 39,68 2,48 15,12 2.54
250
300
4136
8170
331,0
544,6
9,72
11,81
296,70
562,07
49,1
79,88
2,61
3,10
21,30
38,46
2.58
3.20 P117
P118 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple
z
Les cas les plus fréquents, où l’effort normal N n’est pas constant, sont ceux où l’on prend en compte y
le poids propre.
Soit une poutre carrée de 10 mm de coté et de longueur 20 m. Elle est en acier : densité 7,8 et E= 200
GPa
Calculons l’allongement de cette poutre suspendue verticalement et soumise uniquement à son poids
propre.
L’effort normal sur une section de coupe en x est le poids de toute la poutre qui se trouve en dessous
N(x) = - a²×(L-x)×7800×10 N(x) en Newtons avec L, a et x en mètres
x
L
Volume Masse volumique g
en m3 en kg/m3 en m/s²
On voit que l’effort normal n’est pas constant, il varie linéairement en fonction de x.
Pour calculer l’allongement on applique le calcul intégral.
L
L
− a 2 (L − x ) 78000 ⎡ x2 ⎤ 78000 L
2
ΔL = 78000∫ − dx = ⎢ Lx − ⎥ = ×
0 Ea 2 E ⎣⎢ 2 ⎦⎥ E 2
0
L-x
En faisant l’application numérique on trouve ΔL = 7,8 10-5 m (allongement très faible).
a
Exemples
x
Cas de variations de A et (ou) de N.
F20
HEA NF. EN 10034 (décembre 1993) dimensions mm
masse
section
( extrait : de 100 à 500, peuvent aller jusqu'à 1100) profils âme A
h b a e r kg 2
20 Les profilés
h1 cm
b
100 96 100 5,0 8,0 12 56 16,7 21,2
120 114 120 5,0 8,0 12 74 19,9 25,3
140 133 140 5,5 8,5 12 92 24,7 31,4
e 160 152 160 6,0 9,0 15 104 30,4 38,8
r 180 171 180 6,0 9,5 15 122 35,5 45,3
200 190 200 6,5 10,0 18 134 42,3 53,8
220 210 220 7,0 11,0 18 152 50,5 64,3
x
h1
− N (x )dx
L'allongement de cet élément dx est : Δ (dx ) =
EAo
Pour avoir l'allongement total de la pièce, il suffit d'intégrer la fonction sur la longueur de la pièce, soit :
L
− N (x )
ΔL = ∫ Δ(dx ) = ∫ dx
0
EAo
L
− N (x )
ΔL = ∫ Δ(dx ) = ∫ dx
0
(
EA x )
profils 4 3 statique nx 4 3
cm cm cm 3 cm cm cm cm torsion raideur
cm 4
cm cm
100 349 73 4,06 41,5 8,4 4,37 134 27 2,51 4,69 0,83
120 606 106 4,89 59,7 10,1 5,35 231 38 3,02 5,63 0,84
140 1033 155 5,73 86,7 11,9 6,27 389 56 3,52 7,97 0,89
160 1673 220 6,57 123,0 13,6 7,24 616 77 3,98 10,90 0,95
180 2510 294 7,45 162,0 15,5 8,28 925 103 4,52 14,20 1,00
200 3692 389 8,28 215,0 17,2 9,20 1336 134 4,98 18,60 1,05
220 5410 515 9,17 284,0 19,0 10,20 1955 178 5,51 27,10 1,15
240 7763 675 10,10 372,0 20,9 11,19 2769 231 6,00 38,20 1,25
260 10460 836 11,00 460,0 22,7 12,26 3668 282 6,50 46,30 1,30
280 13670 1010 11,90 556,0 24,6 13,22 4763 340 7,00 56,50 1,35
300 18260 1260 12,70 692,0 26,4 14,27 6310 421 7,49 75,30 1,45
320 22930 1480 13,60 814,0 28,2 15,16 6985 466 7,49 102,00 1,50
340
360
27700
33090
1680
1890
14,40
15,20
925,0
1040,0
29,9
31,7
16,00
16,87
7436
7887
496
526
7,46
7,43
123,00
147,00
1,50
1,50 P119
400 45070 2310 16,80 1280,0 35,2 18,48 8564 571 7,34 191,00 1,46
450 63720 2900 18,90 1610,0 39,6 20,71 9465 631 7,29 257,00 1,43
500 86980 3550 21,00 1970,0 44,1 22,90 10370 691 7,24 336,00 1,41
P120 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemples dynamomètre électronique
balance électronique
affichage
jauges
b h b a e r h1
100 100 100 6,0 10,0 12 56 20,4 26,0
120 120 120 6,5 11,0 12 74 26,7 34,0
140 140 140 7,0 12,0 12 92 33,7 43,0
e 160 160 160 8,0 13,0 15 104 42,6 54,3
r 180 180 180 8,5 14,0 15 122 51,2 65,3
200 200 200 9,0 15,0 18 134 61,3 78,1
x 220 220 220 9,5 16,0 18 152 71,5 91,0
h1
P120 vy
400
450
400
450
300
300
13,5
14,0
24,0
26,0
27
27
298
344
155,3
171,1
197,8
218,0
y 500 500 300 14,5 28,0 27 390 187,3 238,6
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P121
Ici il y a plus de
Le principe de la mesure est basé sur une modification de résistance due à une
déformation de la jauge.
On colle la jauge sur la structure. Lorsque la structure se déforme la jauge se déforme Patte de soudage pour
également. Dans le cas d’une traction la jauge s’allonge. Sa section diminue, ce qui la connexion au pont
d’extensomètrie.
fait augmenter sa résistance. Grâce à un appareil de mesure, appelé pont
d’extensométrie, basé sur le principe du pont de Wheatstone, on relève cette variation Axe de mesure
de résistance. de la jauge
Les jauges sont conçues pour être sensibles uniquement à de la traction (ou de la compression).
Elles sont souvent injustement appelées jauges de contraintes ; ce terme est impropre, car elles ne mesurent qu’une
déformation, la contrainte étant ensuite calculée grâce à la loi de Hooke.
Il existe une grande variété de jauges propres à diverses utilisations : en fonction des matériaux des structures, grandes
déformations, températures élevées, etc.
Pont d’extensométrie
R2 R3
alimentation
R1 R4
R 2× R 4 = R 3× R 1
R4 = la jauge
mesure
de torsion raideur
cm4 cm3 cm cm4 cm3 cm
cm4 cm
100 450 90 4,16 167 33 2,53 9,05 1,00
120 864 144 5,04 318 53 3,06 14,40 1,10
140 1509 216 5,93 550 79 3,58 21,80 1,20
160 2492 311 6,78 889 111 4,05 32,20 1,30
180 3831 426 7,66 1363 151 4,57 45,10 1,40
200 5696 570 8,54 2003 200 5,07 61,40 1,50
220 8091 736 9,43 2843 258 5,59 81,80 1,60
240 11260 938 10,31 3923 327 6,08 107,00 1,70
260 14920 1150 11,22 5135 395 6,58 125,00 1,75
280 19270 1380 12,11 6595 471 7,08 148,00 1,80
300 25170 1680 12,99 8563 571 7,58 186,00 1,90
320 30820 1930 13,82 9239 616 7,57 233,00 1,92
P121
340 36660 2160 14,65 9690 646 7,53 270,00 1,90
360 43190 2400 15,46 10140 676 7,49 310,00 1,87
400 57680 2880 17,08 10820 721 7,40 382,00 1,80
450 79890 3550 19,14 11720 781 7,33 485,00 1,73
500 107180 4290 21,19 12620 842 7,27 605,00 1,68
P122 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemples
Un élément de matière d’un récipient sous pression subit de la traction suivant deux axes.
Faisons tout d’abord une coupe longitudinale du récipient. La pression agit sur le fond (") et sur le
couvercle, mais également sur les parois (").
Si l’on prélève un élément de matière on voit qu’il subit des contraintes de traction dues à la pression sur les fonds (") et
d'autres dues à la pression sur les parois (").
contraintes de traction
dues à la pression sur
les parois
contraintes de traction
dues à la pression sur
le fond
r r1
cm cm cm cm α
r1 L 30 x 20 x 3 4 2,0 1,12 1,43 0,99 0,50 2,05 1,04 0,428
L 35 x 20 x 3,5 4 2,0 1,43 1,82 1,23 0,46 2,16 1,31 0,255
y L 40 x 25 x 4 4 2,0 1,93 2,46 1,36 0,62 2,69 1,35 0,381
L 45 x 30 x 4 4 2,0 2,24 2,86 1,48 0,74 3,06 1,58 0,434
L 45 x 30 x 5 4 2,0 2,76 3,52 1,52 0,78 3,04 1,57 0,429
e L 50 x 30 x 5 5 2,5 2,96 3,78 1,73 0,74 3,33 1,65 0,352
L 60 x 40 x 5 6 3,0 3,76 4,79 1,96 0,97 4,10 2,10 0,434
a
Nous allons exprimer le lien entre les déformations et les contraintes : loi de Hooke en bidimensionnel.
Si l’on ne met que le chargement suivant x, l’élément subit un allongement Δx1 suivant l’axe du chargement.
On charge à présent suivant y. L’élément s’allonge dans la direction de Ny, mais subit dans le même temps un
raccourcissement suivant x Δx2; ceci en rapport avec le coefficient de poisson du matériau.
On voit donc que l’allongement total de l’élément suivant x (et également suivant y) est la combinaison de Δx1 et Δx2.
Suivant x, l’allongement total, et par conséquence la déformation εx, dépendent de Nx et de Ny. La déformation εx est donc
liée à σx et σy.
y y
Δx1
Δx2
Nx Nx
x x
Chargeons d’abord avec Maintenant chargeons
Nx : suivant Ny : F16
Caractéristiques
de calcul
ñP F20
PROFILS Axe xx Axe yy Axe zz Axe vv
20 Les Profilés
Ix Ix/dx ix Iy Iy/dy iy Iz iz Iv iv
cm4 cm3 cm cm4 cm3 cm cm4 cm cm4 cm
L 30 x 20 x 3 1,25 0,62 0,93 0,44 0,29 0,55 1,43 1,00 0,25 0,42
L 35 x 20 x 3,5 2,15 0,94 1,09 0,56 0,36 0,56 2,28 1,12 0,32 0,42
L 40 x 25 x 4 3,89 1,47 1,26 1,16 0,62 0,69 4,35 1,33 0,70 0,53
L 45 x 30 x 4 5,77 1,91 1,42 2,05 0,91 0,85 6,63 1,52 1,18 0,64
L 45 x 30 x 5 6,98 2,35 1,41 2,47 1,11 0,84 8,00 1,51 1,42 0,64
L 50 x 30 x 5 9,36 2,86 1,57 2,51 1,11 0,82 10,30 1,65 1,53 0,64
L 60 x 40 x 5 17,20 4,25 1,89 6,11 2,02 1,13 19,80 2,03 3,49 0,85
L 60 x 40 x 6 20,10 5,03 1,88 7,12 2,38 1,12 23,10 2,02 4,12 0,85
L 70 x 50 x 6 33,50 7,04 2,21 14,30 3,81 1,44 39,90 2,41 7,85 1,07
L 70 x 50 x 7 38,30 8,12 2,20 16,20 4,38 1,43 45,50 2,39 8,96 1,06
L 80 x 60 x 7 59,00 10,70 2,51 28,40 6,34 1,74 72,00 2,77 15,12 1,27
L 80 x 60 x 8 66,30 12,20 2,50 31,80 7,16 1,73 80,80 2,76 17,06 1,27
L 90 x 70 x 8 97,30 15,70 2,82 51,40 9,90 2,05 122,00 3,16 26,71 1,48
L 120 x 80 x 10
L 150 x 90 x 10
276,00
533,00
34,10
53,30
3,80
4,80
98,10
146,00
16,20
21,00
2,26
2,51
317,00
591,00
4,07
5,05
56,11
87,15
1,71
1,94
P123
L 150 x 90 x 11 580,00 58,10 4,79 158,00 22,80 2,50 642,00 5,04 95,02 1,94
P124 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
Ny
Ce que nous venons de faire en bidimensionnel peut naturellement être fait en tridimensionnel.
Δy3
Les cas de chargements sont les suivants : Δx3
Δz3
Δy2
Δy1
Δx1 Δz2
Ny
Nx Nz Δx2
Δz1
En faisant la somme des déformations axe par axe, on obtient des formules similaires à celles trouvées précédemment :
1 E
εx =
E
[
σx −ν σy +σz ( )] G=
2 (1 + ν )
σx = λε + 2G εx
1 ε = ε x +ε y + ε z
[
ε y = σ y − ν (σ z + σ x )
E
] σy = λε + 2G εy
σz = λε + 2G εz υE
λ=
1 (1 + υ )(1 − 2υ )
[
εz = σ z −ν σ x + σ y
E
( )]
Profils r Masse A
F20 Cornières a × a × e mm mm Kg/m cm2
20 × 20 × 3 4 0,88 1,13
à ailes égales
4 1,12 1,43
20 Les profilés.
7 3,77 4,80
a
r 50 × 50 ×5
45° x 50 × 50 × 6 7 4,47 5,69
r/2
50 ×50 × 7 7 5,15 6,56
d
60 × 60 × 6 8 5,42 6,91
d dy 60 × 60 × 8 8 7,09 9,03
a
P124 70 × 70 × 7
80 ×80 × 8
9
10
7,38
9,63
9,40
12,27
90 × 90 ×9 11 12,18 15,52
Ch 5 Traction-Compression DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P125
Afin de mettre en place les relations mises en évidence L’élément de matière s’est allongé de
précédemment nous allons regarder ce qui se passe suivant x Δx1 .
en prenant chaque chargement séparément.
y
Chargement Nx : Δx1 ⇒ ε x1
σy
Soit εx2 = -ν×εy2 et en remplaçant εy2 par l’expression trouvée ci-dessus on obtient : ε x2 = − υ
E
BILAN : la déformation totale suivant x est la somme des déformations dues à chaque chargement pris séparément (principe
de superposition) : ε x = ε x1 + ε x2 . On peut en faire de même suivant y.
Loi de HOOKE en bidimentionnel
On obtient :
résolution de système
⎧ 1 ⎧ E
⎪ε x = E (σ x − υσ y ) ⎪σ x = 1 − υ 2 (ε x + υε y )
⎨ 1 ⎨ E
⎪ε y = (σ y − υσ x ) ⎪σ y = (ε y + υε x )
⎩ E ⎩ 1−υ 2
déformations en fonction des contraintes contraintes en fonction des déformations F16
l l
F20
Axe yy = Axe xx Axe zz Axe vv
Profils d Iy Iy/d iy z1 Iz Iz/z 1 iz v1 Iv ñPi v
Iv/v 1
cm cm4 cm3 cm cm cm4 cm3 cm cm cm4 cm3 cm
20 × 20 × 3 0,60 0,39 0,28 0,59 1,41 0,61 0,43 0,74 0,84 0,16 0,19 0,38
20 Les Profilés
25 × 25 ×3 0,72 0,80 0,45 0,75 1,77 1,26 0,71 0,94 1,02 0,33 0,33 0,48
30 × 30 ×3 0,84 1,40 0,65 0,90 2,12 2,22 1,05 1,13 1,18 0,59 0,50 0,58
30 × 30 × 4 0,88 1,80 0,85 0,89 2,12 2,85 1,34 1,12 1,24 0,75 0,61 0,58
35 × 35 × 3,5 0,99 2,66 1,06 1,06 2,47 4,22 1,70 1,34 1,40 1,10 0,78 0,68
35 × 35 × 4 1,00 2,95 1,18 1,05 2,47 4,68 1,89 1,32 1,42 1,23 0,87 0,68
40 × 40 × 4 1,12 4,47 1,55 1,21 2,83 7,09 2,51 1,52 1,58 1,86 1,17 0,78
40 × 40 × 5 1,16 5,43 1,91 1,20 2,83 8,59 3,04 1,51 1,64 2,26 1,38 0,77
45 × 45 × 4,5 1,26 7,15 2,20 1,35 3,18 11,32 3,56 1,70 1,78 2,97 1,67 0,87
45 ×45 × 5 1,28 7,84 2,43 1,35 3,18 12,42 3,90 1,70 1,81 3,26 1,80 0,87
50 × 50 ×5 1,40 10,96 3,05 1,51 3,54 17,38 4,92 1,90 1,99 4,55 2,29 0,97
50 × 50 × 6 1,45 12,84 3,61 1,50 3,54 20,34 5,75 1,89 2,04 5,34 2,61 0,97
50 ×50 × 7 1,49 14,61 4,16 1,49 3,54 23,11 6,54 1,88 2,10 6,11 2,91 0,97
60 × 60 × 6 1,69 22,79 5,29 1,82 4,24 36,14 8,52 2,29 2,39 9,44 3,96 1,17
60 × 60 × 8
70 × 70 × 7
1,77
1,97
29,15
42,30
6,89
8,41
1,80
2,12
4,24
4,95
46,15
67,09
10,88
13,55
2,26
2,67
2,50
2,79
12,16
17,50
4,86
6,28
1,16
1,36 P125
80 ×80 × 8 2,26 72,25 12,58 2,43 5,66 114,61 20,26 3,06 3,19 29,88 9,37 1,56
90 × 90 ×9 2,54 115,83 17,93 2,73 6,36 183,78 28,88 3,44 3,59 47,88 13,34 1,76
P126 je teste mes
Expériences connaissances
Exemples Commentaires
q Je représente la répartition des contraintes sur une section subissant de la traction pure.
q J’explique ce qu’est le module d’élasticité longitudinale et comment l’obtenir. Dans quelle loi intervient-il.
q Je détermine le diamètre d’une poutre circulaire en acier S235, devant supporter une charge de1400daN, en traction pure,
afin de rester dans de le domaine élastique.
q Sur la poutre déterminée précédemment, je calcule son allongement en sachant qu’elle mesure 500mm et a un module de
Young de 205 GPa.
q Quels sont les éléments qui caractérisent la raideur d'une poutre en traction ?
q Une pièce d’épaisseur 2mm subit une traction dans deux directions. Afin d’observer les déformations, on colle deux jauges.
Déterminez les déformations données par ces jauges. On donne : module de Young de 200GPa et un coefficient de Poisson
de 0,3.
800 daN
TP de Traction
IMPORTANT !!
1 2 1500 daN
LA QUALITE
30mm
DE LA
CORDE CA FAIT MEME PAS
MAL
70mm
F20 Ronds d d d d
Carrés a
mm
Masse
kg/m
a
mm
Masse
kg/m mm mm mm mm
NF.A 45-001 NF.A 45-001 5 21 52 105
20 Les profilés.
5 0,126 22 3.799
(juillet 1994) 6 0,283 25 4,906 (juillet 1994) 6 22 54 110
7 0,285 30 7,065 7 25 56 115
8 0,502 32 8,038 8 28 58 120
9 0,636 35 9,616 9 30 60 125
10 0,785 38 11,335 10 32 63 130
11 0,950 40 12,560 11 34 65 135
a
Chapitre 6
Cisaillement
21,3 ×2,3 42,4 ×2,6 60,3 ×2,5 76,1 ×5 101,6 ×6 139,7 ×6 219,1 ×3 323,9 ×6
25 ×2 42,4 ×2,9 60,3 ×2,9 76,1 ×6 114,3 ×3 159 ×3 219,1 ×4 323,9 ×8
D 26,9 ×2 42,4 ×3 60,3 ×3 80 ×2 114,3 ×3,6 159 ×4 219,1 ×5 406,4 ×5
26,9 ×2,3 42,4 ×3,2 60,3 ×3,2 88,9 ×2 114,3 ×4 159 ×5 219,1 ×6 406,4 ×6
30 ×2 42,4 ×4 60,3 ×4 88,9 ×3 114,3 ×5 159 ×6 219,1 ×8 406,4 ×8
33,7 ×2 45 ×2 60,3 ×5 88,9 ×3,2 114,3 ×6 168,3 ×3 244,5 ×4
e 33,7 ×2,5 48,3 ×2,5 70 ×2 88,9 ×4 127 ×3 168,3 ×4 244,5 ×5
33,7 ×2,6 48,3 ×2,9 70 ×3 88,9 ×5 133 ×3 168,3 ×5 244,5 ×6
33,7 ×2,9 48,3 ×3 70 ×4 88,9 ×6 133 ×4 168,3 ×6 273,0 ×4
33,7 ×3 48,3 ×3,2 70 ×5 101,6 ×2 133 ×5 193,7 ×3 273,0 ×5
35 ×2 48,3 ×4 76,1 ×2,9 101,6 ×3 133 ×6 193,7 ×4 273,0 ×6
désignation :D×e 40 ×2
42,4 ×2
48,3 ×5
50 ×2
76,1 ×3
76,1 ×3,2
101,6 ×3,6
101,6 ×4
139,7 ×3
139,7 ×4
193,7 ×5
193,7 ×6
273,0 ×8
323,9 ×4
P127
P128 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Expérience
A l'aide d'un tournevis desserrez la vis qui main-
tient les deux ciseaux l'un contre l'autre. Vous
Prenez une paire de ciseaux, coupez une feuille en deux : la faites ainsi apparaître un jeu entre les deux ci-
feuille a été cisaillée entre les deux ciseaux. seaux.
ciseaux
couple de forces
50 × 25 ×2 60 × 40 × 4 80 × 60 × 3 100 × 60 × 3 120 × 60 × 6
50 × 25 × 2,5 60 × 40 × 5 80 × 60 × 4 100 × 60 × 4 120 × 60 × 7
50 × 25 × 3 70 × 35 × 2 80 × 60 × 5 100 × 60 × 5 120 × 60 × 8
50 × 30 × 2 70 × 35 × 3 80 × 60 × 6 100 × 60 × 6 120 × 80 × 3
l 50 × 30 × 2,5 70 × 40 × 3 90 × 50 × 3 100 × 60 × 8 120 × 80 × 4
50 × 30 × 3 70 × 40 × 4 90 × 50 × 4 100 × 80 × 3 120 × 80 × 5
désignation : L×l×e
P128
50 × 30 × 4 70 × 50 × 2,5 90 × 50 × 5 100 × 80 × 4 120 × 80 × 6
50 × 40 × 2 70 × 50 × 3 100 × 30 × 3 100 × 80 × 5 120 × 80 × 8
50 × 40 × 3 70 × 50 × 4 100 × 30 × 4 100 × 80 × 6
50 × 40 × 4 80 × 40 × 2 100 × 40 × 3 120 × 40 × 3
Ch 6 Cisaillement 6 Cisaillement
DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P129
F1
y
6.1 Introduction F2
z
Soit une poutre soumise à 2 forces extérieures, perpendicu-
laires à la ligne moyenne de la poutre. Ces forces sont égales et
opposées. x
F2
Si on effectue une coupe, on trouve les éléments de réduction. F1
On dit qu'il y a cisaillement pur, lorsque le torseur, relatif au
centre de gravité G de la section droite considérée, se réduit à :
morceau de droite
V = +F1
N =0
Mf = 0 ciseau BDL ≈ 0
jeu BDL
120 × 80 × 4
120 × 80 × 5
150 × 50 × 3
150 × 50 × 4
180 × 80 × 6
180 × 80 × 7
200 × 150 × 5
200 × 150 × 6
300 × 100 × 4
300 × 100 × 5
ñP F20
120 × 80 × 6 150 × 50 × 5 180 × 80 × 8 200 × 150 × 8 300 × 100 × 6
120 × 80 × 8 150 × 50 × 6 180 × 80 × 10 200 × 150 × 10 300 × 100 × 8
20 Les Profilés
P129
140 × 80 × 6 160 × 90 × 5 200 × 120 × 6 250 × 150 × 12
140 × 80 × 7 180 × 80 × 3 200 × 120 × 8
140 × 80 × 8 180 × 80 × 4 200 × 120 × 10
140 × 80 × 10 180 × 80 × 5 200 × 150 × 4
P130 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Les pièces mécaniques, qui empêchent un glissement entre deux autres pièces, travaillent en ci-
Exemple
saillement, ceci en translation ou en rotation.
F
Cisaillement
1 section cisaillée
simple F
BDLK0 F
la vis empêche le
glissement F
glissement des deux
pièces entre elles
2 sections cisaillées
F/2
F/2
Cisaillement double
F/2
F
F/2 à la charge maxi il y a glisse-
F ment des sections de la vis
Fmax/2
Fmax/2
Fmax
30 × 30 × 2,5 45 × 45 ×3 55 × 55 ×5 80 × 80 ×2
e
30 × 30 ×3 45 × 45 ×4 60 × 60 ×2 80 × 80 × 2,5
30 × 30 ×4 45 × 45 ×5 60 × 60 × 2,5 80 × 80 ×3
35 × 35 × 2 60 × 60 × 3 80 × 80 × 4
C
35 × 35 × 2,5 60 × 60 × 4 80 × 80 × 5
désignation C×C×e 35 × 35 × 3 60 × 60 × 5 80 × 80 × 6
35 × 35 × 4 60 × 60 × 6 80 × 80 × 8
P130
Ch 6 Cisaillement DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P131
6.2.1 Hypothèses
On isole la vis du double cisaillement vu précédemment. Les pressions de contact entre les tôles et la vis peuvent être sché-
matisées par des charges réparties.
Si on remplace ces forces de pression par des efforts tranchant V, nous obtenons le diagramme du corps libéré ci dessous :
pression de contact
V
V
V V
F/2
F/2
F
ñP F20
90 × 90 ×3 120 × 120 ×3 150 × 150 × 3 180 × 180 ×4 220 × 220 ×4 300 × 300 ×5
20 Les Profilés
90 × 90 ×4 120 × 120 ×4 150 × 150 × 4 180 × 180 ×5 220 × 220 ×5 300 × 300 ×6
90 × 90 ×5 120 × 120 ×5 150 × 150 × 5 180 × 180 ×6 220 × 220 ×6 300 × 300 ×8
90 × 90 ×6 120 × 120 ×6 150 × 150 × 6 180 × 180 ×8 220 × 220 ×8 300 × 300 × 10
90 × 90 ×8 120 × 120 ×7 150 ×150 × 8 180 × 180 × 10 220 × 220 × 10 300 × 300 × 12
100 × 100 × 3 120 × 120 × 8 150 × 150 × 10 200 × 200 × 4 250 × 250 × 4
100 × 100 × 4 120 × 120 × 10 150 × 150 × 12 200 × 200 × 5 250 × 250 × 5
100 × 100 × 5 140 × 140 × 3 160 × 160 × 4 200 × 200 × 6 250 × 250 × 6
100 × 100 × 6 140 × 140 × 4 160 × 160 × 5 200 × 200 × 8 250 × 250 × 8
100 × 100 × 7 140 × 140 × 5 160 × 160 × 6 200 × 200 × 10 250 × 250 × 10
100 × 100 × 8 140 × 140 × 6 160 × 160 × 8 200 × 200 × 12 250 × 250 × 12
100 × 100 × 10 140 × 140 × 8 160 × 160 × 10
On ne peut pas représenter la répartition des contraintes sur une section comme on l'a fait pour la traction. En effet les
contraintes se superposent et le dessin devient illisible. C'est pourquoi nous serons amenés à tracer des diagrammes des
contraintes comme nous l'avons fait pour les éléments de réduction.
y y y
représentation de la répartition
des contraintes sur un axe en 20
points différents
τ
=
ILLISIBLE τ
diagramme complet
y dans le cas ou τ est
contrainte en un point constante
reportée sur le gra-
Diagramme
phique
on reporte les valeurs des con- τ
représentation de la répartition traintes trouvées en différents
des contraintes sur un axe en trois points suivant l'axe y diagramme dans le
points différents cas de cisaille-
ment+flexion
F/2
Dans ce chapitre, nous ne considèrerons pas un possible serrage des pièces entre
F/2 elles. Ce serrage crée un frottement qui participe à la retenue de la charge et allège
F
par conséquence, les efforts en cisaillement sur la vis (mais pas en traction).
serrage
6.2.2 La contrainte
Comme nous l'avons vu précédemment, la contrainte est supposée se répartir uniformément, son expression est donc :
τ = V
effort tranchant
en N
A
aire de la section cisaillée
Contrainte de cisaillement
en m²
en N/m² (Pa)
F21
classes de résistance 3.6 4.6 4.8 5.6 5.8 6.8 8.8 9.8 10.9 12.9
Limite élastique nominale
180 240 320 300 400 480 640 720 900 1080
ñP
Re (MPa)
Résistance à la nominale 300 400 500 600 800 900 1000 1200
traction
Rm (MPa) minimale 330 400 420 500 520 600 800 900 1040 1220
21 visserie
A% 25 22 14 20 10 8 12 10 9 8
pas section résistante variation des caractéristiques à températures élevées
d (mm)
gros AS (mm²) 20°C 100°C 200°C 250°C 300°C
2 0,4 2,07 classe de Limite élastique nominale
3 0,5 5,03 qualité Re (MPa)
4 0,7 8,78 5.6 300 270 230 215 195
5 0,8 14,2 8.8 640 590 540 510 480
6 1 20,1 10.9 940 875 790 745 705
8 1,25 36,6 12.9 1100 1020 925 875 825
10 1,5 58,0
12 1,75 84,3
N max Re R critère de résis-
16 2 157
≤ ou m tance
P133
20 2,5 245
24 3 353 AS γM γM
P134 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
L'essai de cisaillement, tel qu'il est présenté page impaire, est dans la réalité quasiment irréalisable. En fait, pour tester des
matériaux, on effectue un essai de torsion qui est beaucoup plus simple à mettre en oeuvre (la torsion crée du cisaillement :
voir ch 8).
Commentaire
La lettre γ est la plus utilisée dans la littérature pour décrire la déformation en cisaillement, c'est pourquoi elle a été adoptée dans cet
ouvrage. Il ne faudra cependant pas la confondre avec la notation du coefficient de sécurité noté également γ .
Commentaire
On peut faire le parallèle entre le cisaillement et la traction :
σx = cst
Traction Cisaillement
F=-N
6.3 contrainte
x
N V
σx = − τ=
A A
loi de Hooke
déformation déformation
Δ
εx = x σ x= E ε x τy = G γ γ =
Δy
y Lo y Δx
N
y y
σx γ τ
Lo x
Δx
Avant déformation Avant dé- x après dé-
après déformation formation formation
Les formules de calcul de contraintes classiques ne sont donc pas valables quand il y a une variation brusque
de contraintes
F σ max σ max ∅d
σ max
σnom σmax
L
P134 exemple pour la traction F
F
F
Ch 6 Cisaillement DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P135
Caractéristiques en cisaillement
6.3.1 L'essai de cisaillement
Comme pour la traction, nous cherchons à obtenir les caractéristiques du matériau en cisaillement. Pour cela nous allons faire un
essai de cisaillement.
Δx ≈ 0
On prend une éprouvette de longueur Δx très faible et on la soumet à du cisaillement.
On relève le déplacement vertical Δy de l'éprouvette.
Δy
γ
En cisaillement la déformation est caractérisée par une modification d'angle (γ).
Δy
On obtient d'après l'essai : tg (γ ) = V
Δx
Comme γ est un angle très petit, on peut assimiler sa tangente à l'angle lui même.
Δy
Donc γ = qui caractérise la déformation en cisaillement. Essai de Cisaillement
contrainte
Δx V zone
zone plastique
τ = élastique
A
On peut, de cet essai, tracer un graphe comparable à celui de la traction, qui relie Rg
les déformations aux contraintes.
Reg
déformation
Dans la zone élastique, la relation entre les déformations et les contraintes est β Δy
linéaire, c'est la loi de Hooke : O γ =
Δx
déformation en cisaillement tgβ = G : module d’élasticité transversale
(sans unité)
τy = G γ sans unité
(module de Coulomb)
A 4 D
de contraintes
Kt
A l'aide des courbes nous allons déterminer D
Kt le coefficient multiplicateur qui va prendre 2,6 d r d
en compte les concentrations de contraintes
r 2 2,2
D 30 = 0,1 F
= = 1.5 et =
d 20 d 20 1,8
On trace une verticale passant par 0,1 elle
coupe la courbe 1,5 en un point, de ce point 1,4 1,5
on trace une horizontale qui donne Kt. 1,1 1,05
1,0 1,02
On trouve Kt.≈1,9 d'où σ max = σnom × Kt = 604,8MPa 0 0,1 0,2 0,3 r
d
P135
P136 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple y Double cisaillement
D
0,5 × Re D
On obtient Rpg = = 64 MPa.
5 diagramme du
On applique le critère de résistance (attention double cisaillement donc double
corps libéré de la 5 kN
section). barre DB
14140
≤ 64 on déduit la section minimum de la vis Avis = 110 mm²
2 × Avis
pas section résistante
d (mm)
gros AS (mm²)
Choix 2 0,4 2,07
3 0,5 5,03 on cherche, dans le ta-
vis de 16
4 0,7 8,78 bleau, la section résis-
qualité 8.8 5 0,8 14,2 tante directement supé- B
6 1 20,1
rieure qui convient.
8 1,25 36,6
10 1,5 58,0
14,14kN
12 1,75 84,3
16 2 157
20 1,5 245 Remarque : au vu de ce résultat, il faudra
24 3 353 revoir les dimensions et la forme à donner
Attention : on utilise la section résistante (en fond de filet) si on cisaille au ni- à la poutre DB, afin de prendre en compte
veau des filets. Par contre si le cisaillement se fait sur une partie non filetée (ce le trou.
qui est préférable) on prendra la vrai section de la vis (en sommet de filet)
Kt
de contraintes
2,6 r
σ nom = F d
A 2,2 D F
πd 2 d
avec A =
4 1,8
σmax = Kt×σnom
1,4 1,5
1,1
1,05
1,0 1,02
0 0,1 0,2 0,3 r
d
P136
Ch 6 Cisaillement DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P137
Module d’élasticité Longitudinale
Dans le cas des aciers, on peut déduire le module d'élasticité transver- E
sale du module d'élasticité longitudinale et du coefficient de Poisson. G=
Attention cette formule n'est pas valable pour tous les matériaux (ex:
2(1 + ν ) Coefficient de poisson
matériaux composites)
D'après le graphique de l'essai de traction, on peut déduire la limite élastique du matériau notée Reg (limite élastique en glis-
sement), la limite à la rupture Rg.
En fonction de l'acier on peut déduire Reg de Re , en appliquant un coefficient multiplicateur qui varie de 0.5 à 0.8 (jusqu'à 1
pour les fontes). En calcul de pré étude, dans cet ouvrage, nous prendrons un coefficient de 0.5. Il conviendra pour des études
plus précises de s'informer sur le matériau utilisé, ainsi que sur les normes en vigueur.
La résistance pratique Rpg est déduite de Reg (dans certains cas à partir de Rg) en appliquant un coefficient de sécurité γm
Critère de résistance
τ max ≤ R pg
Vmax
τ max =
A
Kt
de contraintes
r
3,0
F
l1
2,6
l2
σ nom = F l1
A 2,2 l2 e
avec A = (l2)×e
1,8
σmax = Kt×σnom 1,5
1,4 1,1
1,05
1,02
1,0
0 0,1 0,2 0,3
r P137
l2
P138 je teste mes
Expériences connaissances
Exemples Commentaires
q Je représente la répartition des contraintes sur une section subissant du cisaillement pur.
q J’explique ce qu’est le module d’élasticité transversale et comment l’obtenir. Dans quelle loi intervient-il?
q Je détermine le diamètre d’une poutre circulaire en acier S235 devant supporter un effort tranchant de1400daN en
cisaillement simple.
q une goupille sert à solidariser deux arbres entre eux (dessin ci-dessous) : je détermine l'effort F de traction maxi-
mum que peut supporter le système.
goupille
F Diamètre : 10 mm
longueur 100 mm
E=210 GPa
Re= 340 MPa
60mm F TP de Cisaillement
80mm
Arbre 2
Diamètre : 60 mm Finalement
Longueur : 150 mm Arbre 1
je préfère
E=210 GPa Diamètre : 30 mm
la Hache
Re= 400 MPa Longueur : 180 mm
E=210 GPa HG
Re= 600 MPa !
F22
poutre rectangulaire en traction percée d'un trou
22 concentrations
de contraintes
Kt
3,0
σ nom = F 2,8 F
A
d
2,4 e
σmax = Kt×σnom
2,2
2,0
P138 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 d
l
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P139
Chapitre 7
Géométrie de surface
ñP F22
poutre rectangulaire en traction entaillée par deux gorges
22 Concentrations
r
de contraintes
Kt
F
L
3,0
l
L
2,6 l
σ nom = F e
A 2,2
avec A = (l)×e
3
1,8 1,5
1,2
σmax = Kt×σnom 1,1
1,4 1,05
1,0 r P139
0 0,1 0,2 0,3 l
P140 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
TRACTION
Expérience pas de déformation
Prenez une règle en plastique et essayez de la dé- visible de la règle
former de trois façons différentes :
my
z
y
mz
z peu rigide
très rigide
=
=
my raideur faible
raideur élevée
mz
feuille
pas de rigidité de même matériau (E)
rigidité de la feuille
la feuille même section (A)
= =
même portée (L)
raideur faible raideur importante
formes différentes
de section
rigidités différentes
L L
D
de contraintes
Kt
r
3,0
σ nom = F 2,6
D
A d d F
2
πd 2,2
avec A =
4 1,8
σmax = Kt×σnom
1,5
1,15
1,4 1,05
1,02
1,0 r
P140 0 0,1 0,2 0,3
d
7 Géométrie
Ch 7 Géométrie de surface de surface
DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P141
7.1 Introduction
N L
Nous avons vu, au chapitre 5 (traction), que les contraintes dans une barre entraînent ΔL = −
des déformations de celle-ci. Ces déformations se traduisent visuellement par un al- EA
longement ΔL de la barre.
EA
représente la raideur de la poutre en traction (aptitude de la poutre à ne pas se déformer).
L
Donc, pour deux barres d'un même matériau et de longueur égale, c'est la section qui caractérise l'aptitude de la poutre à se
déformer.
Dans la première expérience, page paire, on compare des poutres (matériaux et longueurs identiques), qui ont toutes la même
section. Dans le cas de la flexion, on s'aperçoit que la poutre n'a pas du tout la même rigidité en fonction de l'axe qui porte le
moment fléchissant.
Dans la deuxième expérience, on réussit à rigidifier une feuille en réalisant des plis. La largeur de la feuille n'a pas changé, la
matière n'a pas changé, la section n'a pas changé, seule la forme de la section a changé.
Donc, pour le chapitre flexion, la notion de section ne sera pas suffisante pour caractériser la raideur d'une structure.
Il va falloir prendre en compte la forme de cette section par rapport à l'axe de chargement.
poutre rectangulaire en traction chargée par un axe passant dans un trou ñP F22
22 Concentrations
de contraintes
Kt F
e
11
L
9
h
σ nom = F
h
L
A 7
d
3 0,5
1,0
1 d
0 0,2 0,4 0,6 L
P141
P142 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Dans les chapitres précédents, nous avons abordé la BDL
Commentaire
notion de moment. Observons l'action qu'exerce un
livre, tenu à bout de bras, sur l'épaule d'une personne.
Le moment M est égal à : M = BDL×P
P est le poids du livre qui peut être estimé en calculant
le volume du livre (L×h×e) et en le multipliant par la h
e
masse volumique du papier (ρ) et par g.
Dans ce chapitre, nous allons vivre dans un monde en deux dimensions. Dans ce cas, le livre n'aura plus d'épaisseur, donc
plus de volume, et par conséquent plus de masse. Il ne resterait alors plus que la notion de surface.
Donc, dans ce monde en deux dimensions, la section représenterait la même chose qu'une force en trois dimensions.
Par conséquent, si on multiplie la surface par un bras de levier on obtient le moment dans un monde à deux dimensions :
c'est le moment statique.
la section ci-contre. G2
7,5
y
On décompose cette section en y
deux sections élémentaires 10 10
(rectangles) A1 et A2. le
moment statique global est la
somme des moments statiques
de chacune des sections.
ms/y = ms1/y + ms2/y = 200×20 + 150×7,5 = 5125 mm3
D
Mt
de contraintes
Kt
Mt d 2,6 r d
τ nom = ×
Io 2
2,2 D
πd 4
avec Io = d
32 1,8
τmax = Kt×τnom
1,4 1,2 2
0,9
1,33
1,0
0 0,1 0,2 0,3 r
P142 d
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P143
axe z
centre de gravité : G
ms/z = d × A
BDL = d
z dA = dy × dz
ms/z = ∫y dA dz
dy
y
ñP F22
arbre en torsion percé d'un trou
22 Concentrations
Mt
de contraintes
D
Kt
4,0
Mt D d
τ nom = × 3,6
Io 2
πD 4 d × D 3 3,2
avec Io = − (approximatif)
32 12 2,8
τmax = Kt×τnom
2,4 d
0 0,1 0,2 0,3 D P143
P144 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Expérience Reporter la section ci-contre sur un morceau
de carton ou de contreplaqué (il est impératif que l'épaisseur soit
constante partout afin de pouvoir se ramener à étudier
uniquement la section). Percez les trous A et G (adaptez le
diamètre afin d'y faire passer un crayon).
A
Placez un crayon dans le trou A et mettez vous dans la
position 1.
Lorsque vous lâchez, la section part en rotation. Le point A
n'est pas le centre de gravité de la section
Position 1
On lâche G
échelle 1/2
déséquilibre
Placez maintenant le crayon dans le trou G : la section est à l'équilibre quelque soit la position de la section. G est bien le
centre de gravité de la section.
Position 1 = EQUILIBRE Position 2 = EQUILIBRE Position 3 = EQUILIBRE
7.3
Kt
22 concentrations
D
Mt
de contraintes
3,0
Mt d r
τ nom = × 2,6
Io 2 D
2,2
πd 4 d
avec Io = d
32 1,8
τmax = Kt×τnom
1,4 1,5
1,02
1,05
1,0 r
0 0,1 0,2 0,3
d
P144
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P145
A1 × yG1 + A2 × yG 2
(A1+A2) × yG = A1× yG1 + A2× yG2 ⇒ yG = z 10
A1 + A2 A1
On peut faire de même pour un cas quelconque (voir F19 P88) G1
10
A2
Exemple: calculez le centre de gravité des sections ci-contre :
10
y
17
h r
τmax
de contraintes
Kt D
5
Mt D
τ nom = × 4
Io 2
πD 4 3
avec Io = τnom
32 2
P145
τmax = Kt×τnom
1
r
0 0,2 0,4 0,6 0,8 h
P146 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire Le moment quadratique d'une surface plane ne représente rien de concret, Flexion
c'est une quantité mathématique qui apparaîtra dans nos calculs. Cependant, il ressemble au
moment d'inertie de masse et, comme dans notre monde en 2D, les forces et les masses sont
représentées par des surfaces. On peut, pour fixer les idées, dire que le moment quadratique
quantifie la difficulté que nous rencontrons à faire tourner (très légèrement) une section. mz
A chaque fois que nous avons un moment (torsion ou flexion), il y a rotation des sections. Il Rotation
convient de quantifier la difficulté que nous avons à faire tourner ces sections : il faut des sections
calculer le moment quadratique de la section (il dépend de la forme de la section autour de
l'axe de rotation).
expérience
Pour ressentir ce qui vient d'être vu, vous pouvez découper la forme de la section dans un morceau de contre plaqué (prendre
une échelle plus grande si la section est trop petite). Matérialisez l'axe par deux tourillons et faites tourner la section, comparez
avec d'autres axes. Bien entendu ce que vous ressentez, est en réalité une inertie de masse, ainsi que la résistance de l'air, mais
cette perception s'applique à la géométrie de surface. De plus, vous faites effectuer une grande rotation à la section alors que
dans la réalité, en petites déformations, les rotations sont très faibles. Appliquons ceci à l'exemple de la règle vu
précédemment.
Partie en contreplaqué plus facile
plus difficile
représentant la section de
coupe de la poutre (ici les
dimensions de la section
sont multipliées par 10)
Flexion
Flexion matière (section) loin suivant z axe de rotation
suivant y de l'axe de rotation y z
y
=
axe de rotation
difficulté à faire tour- matière (section) proche de
ner la section l'axe de rotation
z =
my facilité à faire tourner la
section
mz
y
z
mz
my
h
3,0
σ nom = M f 2,6 d
Iz
e
d
v
l
2,2
avec v= e 0,25 0
2 1,8 0,5 e
(l −d )e3 1,0
Mf
Iz = 1,4 2,0
12
σmax = Kt×σnom ∞
P146 1,0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 d
l
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P147
y
7.5 Moments quadratiques σ
mfz
Nous obtenons alors un moment très petit (dû à une petite force) noté dm. Pour
y avoir le moment global, il convient de sommer tous les dm sur l'ensemble de la
élément de surface dA surface : on fait une intégrale.
mfz
y
df = σ dA
On obtient : M =
∫ y ×σ d A nous avons vu précédemment que σ = a×y.
Nous venons de faire apparaître une intégrale qui rappelle le moment statique mais où la distance est au carré. C'est pourquoi
on l'appelle parfois le second moment. D'une façon générale on le nomme moment quadratique : distance au carré × par une
surface = longueur à la puissance 4.
On le nomme aussi très souvent moment d'inertie, car il ressemble au terme d'inertie de masse en rotation de la mécanique
générale.
r
de contraintes
Kt Mf
L
σ nom = M f 3,0
l
Iz L
v 2,6
l e
l
avec v= 2,2
2
∞
el 3 1,8
1,5
Iz = 1,1
12 1,4 1,05
σmax = Kt×σnom 1,02
1,0 r
0 0,1 0,2 0,3
l
P147
P148 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
z z z axe de calcul
Commentaire
cote perpendiculaire à
d'une section rectangulaire, il convient de savoir
y axe de calcul
quelle est la cote à mettre au cube. C'est celle qui
l'axe de calcul.
est perpendiculaire à l'axe de calcul.
e
y
e
y
f f cote perpendiculaire
à l'axe de calcul.
e3 f ef 3
Iy = Iz =
Exemple 12 12
Calculons les moments d'inerties de la règle en
flexion vue précédemment. La règle a une section
rectangulaire et les rotations des sections se font 2mm
suivant l'axe y ou z.
2mm
18mm
Flexion
Flexion suivant z
suivant y z 36mm
y y
18mm
4mm
z
my
mz
y
z cote perpendiculaire à
cote perpendiculaire à
l'axe z
l'axe y mz
my
4 × 36 3 4 3 × 36
Iy = = 15552 mm 4 Iz = = 192 mm 4
12 12
On voit que ces deux résultats sont tout à fait en accord avec ce que nous avons pressenti par l'expé-
rience : la règle est beaucoup plus rigide suivant l'axe y, que suivant l'axe z. Nous avons maintenant un
outil mathématique pour quantifier la difficulté à faire tourner une section. Dans ce cas Iy est 8 fois
plus grand que Iz, donc la règle est 81 fois plus rigide suivant y que suivant z.
Kt
de contraintes
r
3,0
σ nom = M f 1,1
Mf
Iz 1,5
l1
2,6
v
l2
3
l l1
2,2 l2 e
avec v = 2
2
3 1,8
el
Iz = 2 1,4
1,05
12 1,02
σmax = Kt×σnom r
1,0
0 0,1 0,2 0,3 l2
P148
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P149
7.5.2 Définitions
On appelle moments quadratiques par rapport à un axe les intégrales suivantes :
élément de surface infi-
q axes y : I y = ∫ z 2 dA z Surface A
niment petit
élément de surface
moment quadratique par dA
rapport à l'axe y distance entre l'élément z
de surface et l'axe y
intégration sur l'ensemble de la section z
A (pourrait être représenté par une
δ
intégrale double) y
0 y
h
− 2
y y y
2
Comme la largeur ne varie
⎛ h3 − h3 ⎞ ⎛ 2h3 ⎞ bh 3 pas suivant z on peut
I y = b⎜⎜ 3
− ⎟ = b⎜⎜
3 ⎟
⎟⎟ = prendre un autre élément
⎝ 3 × 2 3 × 2 ⎠ ⎝ 24 ⎠ 12 b de surface
b3h
En faisant de même avec z on trouve I z =
12 F19
Le produit d'inertie Iyz est nul puisque l'axe y (et dans ce cas également z) est axe de symétrie.
Kt
de contraintes
D
3,0
D Mf
2,6 d r d
Mf d
σ nom = × 2,2
1,10
Iz 2 1,5
4
πd 1,8
avec Iz =
64 1,4 1,2
3
σmax = Kt×σnom 0,9 1,05
1,02
1,0
0,2 r
P149
0 0,1 0,3
d
P150 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple
z 10
A1 cotes en mm
Exemple: reprenons l'exemple de la P 145 où nous avions G1
10
déterminé le centre de gravité des deux sections A1 et A2 . z
Déterminons les moments quadratiques de l'ensemble des y
deux sections par rapport au centre de gravité de
l'ensemble, dans un repère (y,z). A2
10
G2
7
Tout d'abord faisons un dessin où l'on représente les 17 y
différents repères, ainsi que les distances algébriques qui les 40
séparent.
yy1 = 8
40 × 10 z2
I y2 = = 3333,3 mm 4 y
12 G
10 × 40 3
yy2 = -2
G2 y2
I z2 = = 53333,3 mm 4 Iy2z2 = 0 (axe de symétrie)
12 A2
A1 = 10×10 = 100 mm² A2 = 10×40 = 400 mm²
D
de contraintes
Kt Mf
3,0
Mt D
σ nom = × 2,6 d
Iz 2
2,2
πD 4 d × D3
avec Iz = − (approximatif)
64 12 1,8
σmax = Kt×σnom
1,4
1,0 d
P150 0 0,1 0,2 0,3 D
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P151
Par contre, les axes z1, z2 et z ne sont pas confondus, on ne peut pas direc- y1
tement calculer Iz. G y y2
Cas général
Connaissant les inerties d’une section dans un répère (y1 , z1) lié à son centre de gravité G1, on détermine
les inerties dans un nouveau repère (y,z) parallèle au premier. Distance algébrique
Inertie suivant y Inertie suivant y1 dans séparant les deux
dans le nouveau l’ancien repère (y1,z1) axes z
repère (y,z)
zz1 z1
Iy = Iy1→y = Iy1 + A1×(yy1)² z
Distance algébrique
A1
séparant les deux
Inertie suivant y1 axes x (yy1=zG1)
Aire de la surface G1
transportée en y zG1
Iz = Iz1 + A1×(zz1)² y1
D
de contraintes
Kt
Mf r
3,0
Mf 2,6 D
d
σ nom = × d d
Iz 2 2,2
πd 4 1,8
avec Iz =
1,5
64
1,4
σmax = Kt×σnom 1,05
1,02
1,0 r
0 0,1 0,2 0,3
d P151
P152 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Nous assemblons trois sections (identiques à la page impaire) de deux façons différentes et calculons Iy
Assemblage Assemblage
z, z1, z2, , z3
z, z1, z2 y1
12,5
A1 y1
5 5
y2 , y
20
y2 , y
12,5
5
y3
5
20 y3
20
153 × 20 53 × 20 203 × 5
Iy = = 5625 mm 4 Iy = ( + 12,5² × (5 × 20)) × 2 + = 35000 mm4
12 12 12
L'inertie de l'assemblage est 6,2 fois plus élevée que pour l'assemblage , pour la même quantité de ma-
tière. Ceci justifie l'utilisation de ce type de section pour les profilés du commerces (IPE, IPN : F20 )
Exemple
complexe isolant éléments extérieurs
en contreplaqué
Exemples d'éloignements
de sections élément intermédiaire en
polystyrène
Matériaux composites
élément intermédiaire en éléments extérieurs en feuille
carton ondulé de fibres de carbone
élément intermédiaire en
structure nid d'abeille
mt ×ρ τ = 0 pour ρ = 0
ρ
τ= z z
Io rayon correspondant à l'endroit
x Inertie de la section
circulaire pleine
où l'on calcule la contrainte D
π D4
en m Io =
Contrainte de cisaillement Inertie polaire de la section circulaire 32 y
en N/m² (Pa)
en m4
Inertie de la section tubulaire ρ
Reg Re × 0,5 π (D − d
4 4
) z
Résistance pratique R pg = = Io =
P152 en glissement γm γm 32
d
Rappel (F17 P69)
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P153
Dans le théorème de Huygens, on voit que la nouvelle inertie dépend de la surface multipliée par une distance au carré. Donc
si la distance augmente, l'inertie va augmenter avec le carré de cette distance.
z, z1, z2
Prenons l'exemple de deux sections identiques de 5×20, accolées l'une contre l'autre.
A1 y 1
20 × 53 5
nous avons : A1 = A2 =5×20 = 100 mm² , et I y1 = I y 2 = = 208,3 mm 4 y
12 5
y2
Distance algébrique séparant A2
on en déduit l'inertie totale par rapport à l'axe y : les axes y et y1 20
Iy = Iy1→y + Iy2→y = 2× (Iy1 + A1×(yy1)²) = 2×( 208,3 + 100× 2,5² ) = 1666,7 mm4
Remarque : on aurait pu obtenir ce résultat en assimilant les deux sections à une seule section de 10×20.
z, z1, z2
y1
Eloignons ces sections de 20 mm (on a alors multiplié par 5 la distance séparant les A1
deux axes y1 et y2).
12,5
Distance algébrique séparant
La nouvelle inertie devient : les axes y et y1
20
12,5
Iy = Iy1→y + Iy2→y = 2× (Iy1 + A1×(yy1)²) = 2×( 208,3 + 100× 12,5² ) = 31666,6mm4 y
L'inertie a été multipliée par 19, on voit donc toute l'importance de réussir à éloi- y2
gner des sections pour obtenir des inerties plus grandes. A2
20 3 × 5
Remarque : dans les deux exemples précédents Iz est identique : I z = I z1 + I z 2 = 2 × = 3333,3 mm 4
12
Les matériaux de remplissage (voir exemples page paire) qui vont être utilisés pour maintenir les sections éloi-
gnées doivent assurer deux fonctions :
q supporter une compression suivant z afin que les sections ne se rapprochent pas
q empêcher un glissement d'une section par rapport à l'autre (cisaillement suivant x).
ñP F23
Critère de résistance EXEMPLE : cas de torsion pure
Poutre circulaire, de limite élastique en traction Re = 360MPa, devant supporter un
τ max ≤ R pg moment de torsion mt = 10000Nm, coefficient de sécurité de 1,5.
Soit à déterminer le diamètre D (D=2R) à donner à cette poutre.
23 Torsion
Exemple Exemple d'un changement de repère au niveau des cordonnées d'un point. On connaît les coordonnées du
point P dans le repère yz, on cherche ses coordonnées dans le repère y'z'.
z
On projette yP (yP×cosα) et zP (zP×sinα) sur y'. On remarque, z'
sur le dessin ci-contre, que y'P est la somme de ces deux zP P
projections, soit : y'
4
11,2
40mm
mt L
mt ϕ=
τ = Gγ x
x GI o
γ
ϕ Angle de torsion
Moment d'inertie
sans unité (radiant) Module de Coulomb de
déformation en cisaillement polaire de la section
la poutre en Pa
(sans unité) de la poutre en m4
Contrainte en cisail- (N/m²)
sans unité
lement L Uniquement si mt, G et Io sont constants
en Pa(N/m²) Module d’élasticité transversale
P154 (= module de Coulomb)
en Pa(N/m²) Angle de torsion par unité de longueur : θ=
ϕ
et γ = θρ
L
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P155
Nous supposons les inerties de la section connues dans le Surface A élément de surface
z
repère yz (à Iz, Iyz). Nous cherchons à déterminer les iner- z' infiniment petit
ties de la section dans un nouveau repère y'z' qui a tourné
de α par rapport à yz.
dA
Nous ne ferons les calculs que pour Iy', il en irait de
même pour les autres inerties. y'
Critère de rigidité
ñP F23
EXEMPLE : Reprenons la poutre traitée P152
ϕ < ϕlimite
Le critère de rigidité de cette poutre est de ne pas
ou dépasser un angle par unité de longueur de 0.5 °/m.
23 Torsion
E 210000
on calcule G= = = 80769 MPa
2(1 + υ ) 2(1 + 0,3)
π
θlim = 0,5 °/m = × 0,5 rad / m = 8,7×10-6 rad/mm
180
mt 3
10000 × 10 3 × 32
< 8,7 × 10 −6 ⇒ 10000 × 104 < 8,7 × 10 −6 ⇒ D > 4
=109,7mm
GI o 80769 × π × 8,7 × 10 −6
πD
80769 P155
32
P156 Expériences
Expériences Exemples Commentaires
Commentaires
63 × 3 33 × 6 z
54cm 4
60 mm
Iz = = Iy = = 13,5cm 4
12 12
Le produit d'inertie Iyz est nul, nous sommes donc sur le repère principal. Iz est la plus grande 30 mm
inertie, c'est donc I1 et l'angle α*= 90°
Ici, la section est très simple. On peut donc en déduire l'angle assez facilement. Par contre, pour des sections plus compliquées,
il faudra pouvoir l'obtenir par le calcul. Regardons ce que le calcul donne dans l'exemple précédent.
I yz 0
on calcule : tan( 2α *) = − 2 = −2 = 0 on cherche l'angle 2α* qui a une tangente nulle. Il y a 2 solutions.
Iy −Iz 13,5 − 54
tan (2α * ) = 0
mt
23 Torsion
dI y ' Iy − Iz Iy − Iz
= 0 = −2 sin 2α − 2 I yz cos 2α = 0 = sin 2α + I yz cos 2α (2) c'est en fait Iy'z'
dα 2 2
On vient de montrer que, lorsque l'on a trouvé un repère dans lequel le produit d'inertie est nul, alors c'est le repère de plus
grande inertie (axe1) et de plus petite inertie (axe2 à 90° de l'axe1).
I yz
En résolvant l'équation (2) on obtient facilement : tan( 2α *) = − 2 dont on peut déduire α*.
Iy − Iz
Quand on a trouvé tan(2α*) pour obtenir 2α* il solution donnée
faut une arctangente du résultat et dans ce cas il y par la machine (angle
correspondant)
a une solution de 2α* à 180° près, ce qui donne valeur donnée
à la machine
pour α* une solution à 90° près. Ceci peut en-
gendrer une inversion des directions 1 et 2, ce
qui peut être dramatique pour la résistance de la
structure : on chargerait la poutre suivant sa plus autre solution possible non
tan(2α*)
faible inertie (donc sa plus faible rigidité et sa donnée par la machine 2α*+180°
plus faible résistance), croyant qu'on la charge
suivant sa plus grande inertie. 2α*
axe des cosinus
cos(2α*)
positif
axe des tangentes
Section
triangle équilatéral
contrainte ϕ ñP F23
y
mt
τ max = 3 4
b A A b b3 I oeq = b
80
23 Torsion
20 mt L
z G contrainte maxi au ϕ=
GI oeq
point A
A
b
profil ouvert
mt h b3
h I oeq =
b τ max = 3
b2h mt L
ϕ=
3 GI oeq
P157
P158 Expériences
Expériences Exemples Commentaires
Commentaires
Exemple
Reprenons l'exemple de la P150 z
Iz = 72166,6 mm4
Nous avions trouvé : Iy = 12166,6 mm4 y
G
Iyz = -12000,0 mm4
2
72166,6 + 12166,6 ⎛ 12166,6 − 72166,6 ⎞ 2 4
I1 = + ⎜ ⎟ + (−12000) = 74477,6 mm
2 ⎝ 2 ⎠
2
72166,6 + 12166,6 ⎛ 12166,6 − 72166,6 ⎞ 2 4
I2 = − ⎜ ⎟ + (−12000) = 9855,6mm
2 ⎝ 2 ⎠
I yz − 12000
tan( 2α *) = − 2 = −2 = − 0,4 deux solutions
Iy − Iz 12166,6 − 72166,6
α * = 79,1°
σx x
σx = c z yc
Iz mf
compression
distance entre l'axe neutre et l'en- y ou
Contrainte de traction droit où l'on calcule la contrainte
traction
en N/m² (Pa) en m x mf
σx
Inertie suivant l'axe z (axe du mo- 2D
ment) x
en m4 Contrainte la plus élevée : pour yc maxi
yc maxi = vx (F20 P109)
P158
contrainte nulle sur la ligne moyenne : axe neutre
(yc = 0)
compression
Ch 7 Géométrie de surface DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P159
ñP F24
Critère de résistance EXEMPLE cas de flexion pure (poutre circulaire)
Poutre circulaire, de limite élastique en traction Re=360MPa, devant supporter un
σ x max ≤ R p moment de flexion mf = 5000Nm, coefficient de sécurité de 1,5.
Soit à déterminer le diamètre D (D=2R) à donner à cette poutre.
24 flexion
40mm
y
4
11,2
40mm
q J'explique ce que sont les inerties principales et ce à quoi elles peuvent servir.
z, z1, z2, z3
y1
12,5
q Je calcule les inerties de la section ci-contre dans le repère (y,z); quel est le re-
père principal ?
y2 , y
20
12,5
5
5
q Quelle est la particularité du centre de gravité d'une section. y3
20
q Je choisis une cornière à ailes inégales (F20 P122). J'assimile cette cornière à
deux rectangles (voir ci-contre) : je calcule les inerties principales et je les
compare avec celles données dans le tableau.
y
q Je calcule les inerties de la section ci-contre dans le repère (y,z); quel est le re-
père principal ?
20 mm 20 mm
P160
Ch 8 Torsion DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P161
Chapitre 8
Torsion
Si on veut obtenir l'équation des déplacements (équation de la déformée), il conviendra donc d'intégrer deux
fois l'équation de mf (x).
Pour faire ces intégrations on mettra l'équation sous cette forme : E×Iz×y’’(x) = -mf
P161
P162 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemples tournevis
Pont arrière
Arbre de transmission
Boite Pont
TORSION PURE Arbre de boite de vitesses
Torsion+flexion
Arbre de transmission
pont-moyeu de roue
TORSION PURE
Transmission de puissance
véhicule à propulsion
Boite de vitesse
8.1 Définition y B
F2
On enlève la poutre CD et on la rem- F1
place par des efforts agissant sur la d1
poutre AB : D
z
Action des mains
remplacée par des
Fy = F1 - F2 forces
si on pose F1 = F2 = F alors Fy = 0
M x = F1 × d1 + F2 × d2
La torsion est une sollicitation simple : on applique sur une section de coupe de la
poutre un moment de torsion (couple) suivant l'axe de la poutre, les autres éléments de
réductions sont nuls.
Ce chapitre ne traitera que le cas des sections circulaires (voir les hypothèses), dans le cas de sections non circulaires se référer
F23 P156
Remarque : si F1 K F2 alors Fy K0 la poutre AB travaille en torsion (mt), flexion (mf), cisaillement (V)
Très souvent la torsion s'accompagne de flexion, cependant dans ce chapitre nous ne traiterons que le cas de la
torsion pure, en supposant que s'il y a flexion elle sera négligeable devant la torsion
F24
1, 6
Zone 1
y
24 Flexion
300daN/m 300daN/m
A A
100daNm
x 100daNm 122,5 117,5
x
117,5 daN
Zone2
0 ,8 1, 6
x2 ⎤ (x − 0,8)2 ⎤
mf(x) = − 117,5 × x + 300 ⎥
2 ⎦0
− 100 − 300
2
⎥ P163
⎦ 0 ,8
le crochet disparaît
P164 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaires
On prend une poutre en mousse sur laquelle on a tracé des traits parallèles. On déforme cette poutre en torsion. On s'aperçoit que
les sections ne sont plus parallèles et ne sont plus carrées. Une poutre carrée ne remplit pas les hypothèses du chapitre torsion.
La section ne reste
pas plane
les sections ne sont ni
poutre en
planes ni carrées.
mousse
après chargement
avant chargement
Système d'acquisition
des données et traçage
de courbe
τ
Poupée fixe avec cap-
teur d'angle et capteur
de couple
ϕ
éprouvette de torsion
Exemples
F24
On intègre ensuite l'équation des mf (en x-début de la zone) et on fait apparaître les constantes d'intégrations.
La première constante sera C1 = EIzy'0 où y'0 représente pente de la tangente à la déformée à l'origine de la poutre.
24 Flexion
déplacement à l'origine
y0
avant chargement
Une section droite avant déformation reste après chargement
droite(plane) après application du moment de
torsion.
Chaque section droite tourne autour de son centre comme un disque rigide.
x2 ⎤
0 ,8
(x − 0,8)2 ⎤
1, 6 ñP F24
mf(x) = − 117,5 × x + 300 ⎥ − 100 − 300 ⎥
2 ⎦0 2 ⎦ 0 ,8
1ère intégration
0 ,8 1, 6
chargement
carré
dessiné
mousse
déformation
=
On fait de même avec modification
une poutre en torsion carré non
d'angle
déformé Glissement
mousse
des sections
TORSION
chargement
On voit bien que nous avons le même type de déformation, la torsion est bien un cas local de cisaillement.
F24 Pour déterminer les constantes on se sert des conditions aux limites.
y
Cas général : cas quelconque de déformée
x=b (chargement non représenté)
24 Flexion
pas de déplacement en y x
x=a
liaison pivot y(a) = 0
Cas de l'encastrement :
y encastrement à l'origine y x=a
x x
y0 K 0
avant déformation
dϕ
⇒ γ =ρ
dx
dϕ
On pose θ = où θ est l'angle unitaire de torsion par unité de longueur ( en rd/m).
dx
On obtient donc la loi de Hooke en torsion :
τ = Gρθ
en x = 0 donc y0 = 0
24 Flexion
2 4
1,6 3 1,6 4 (1,6 − 0,8) + 300 (1,6 − 0,8)
en x = 1,6m donc y(1,6) = 0 ⇒ EI z y ' 0 ×1,6 + 117,5 × − 300 + 100
6 24 2 24
ce qui donne EIzy'0 = -22,1 daNm²
0 ,8 2 1, 6
x3 x4 ⎤ ( x − 0,8) (x − 0,8)4 ⎤
EI z y ( x) = − 22,1 × x + 117,5 × − 300 ⎥ + 100 + 300 ⎥
6 24 ⎦ 0 2 24 ⎦ 0,8
On peut alors avoir le déplacement en tout point de la poutre, et tracer ainsi la déformée.
P167
P168 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Une poutre de 500mm de long, en acier 36 Ni Cr Mo 16, supporte un moment de torsion de 60 daNm. Son
diamètre est de 40mm. Son module d'élasticité longitudinal est de 213 GPa et son coefficient de poisson
est de 0,3.
Déterminez l'angle de torsion de cette poutre. moment de torsion sur la Longueur initiale de
E 213000 poutre, en Nmm la poutre en mm
on calcule G = = = 81923 MPa
2(1 + υ ) 2(1 + 0,3)
mt L 600 × 10 3 × 500
Travaillons en N et en mm ϕ= = = 0,015rd = 0,85°
GI o π 40 4
81923 ×
32
Angle de torsion
sans unité (radiant) Moment d'inertie
Module de Coulomb de
la poutre en MPa polaire de la section
(N/mm²) de la poutre en mm4
Commentaire
poutre conique : Io varie
La formule utilisée ci-dessus n'est valable que sur la longueur de la poutre.
En général il est rare que mt et G varie sur la longueur, par contre Io peut changer si la section n'est
pas constante (poutre conique par exemple).
mt ( x) × dx
Si mt, G et Io varient il conviendra de faire un calcul intégral : ϕ =∫
G ( x) × I o ( x)
Commentaire
Faisons un comparatif entre la formule de
l'allongement, du chapitre traction, et la formule
de l'angle de torsion : Chargement
souplesse en torsion
souplesse en traction
force ⇐ Translation éléments de réduction Rotation ⇒ moment
− LN mt L
Traction = ΔL résultat apparent ϕ= Torsion
EA d'une déformation I oG
calcul aire section ⇐ Translation Rotation ⇒ calcul moment
quadratique
module d'élasticité longitudinal ⇐ contraintes normales module d'élasticité contraintes tangentielles ⇒ module d'élasticité transversal
P168
Ch 8 Torsion DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P169
forces internes
mt = ∫ dm = ∫ ρ × df
df
La définition de la contrainte nous donne : τ = ⇒ df =τ × dA
dA
d'où mt = ∫ ρ 2 × Gθ × dA pour une section donnée et pour une section donnée Gθ est constant, ce terme peut sortir de
l'intégral :
on en déduit l'expression de θ et de ϕ = θL :
moment de torsion sur la Longueur initiale de
moment de torsion sur la
poutre, en Nm poutre, en Nm la poutre en m
y L avec a ≥ b ñP F24
a F b
abF
Mfmaxi = - au point B
B C x L
A
24 Flexion
y 2Fb L ² − b² FL3
ymax = (b² − L² ) si a=b : y max =-
DCL F 18 LEI 3 48 EI
x
L² − b²
A B C xf =
RA =
bF
RC =
aF 3
L L a
3 L
y Fb bF x 3 ⎤ F (x − a ) ⎤
xf
EIy(x) = (b² − L² )x + ⎥ − ⎥
F αC
6L L 6 ⎦0 6 ⎦a
αA
x
A B C Fb
(b² − L² ) P169
ymax
tan(α A) = et tan(α B)
6 EIL
Fb
= (b² + 2L² + 3Lb )
6 EIL
P170 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Un arbre tubulaire (circulaire), qui tourne à 1500tr/mn, doit transmettre une puissance de 2ch (rappel :
1ch = 736W). Pour des raisons fonctionnelles, le diamètre intérieur de l'arbre doit être de 10 mm. Déterminez le diamètre
extérieur de cet arbre (acier C40 sans traitement thermique). Afin de prendre en compte les phénomènes de choc au démarrage
on pondèrera la charge avec un coefficient de 2.
On calcule le couple à transmettre avec la formule P = Cw avec P la puissance en W, C le couple en Nm et w la vitesse de
rotation en rd/s.
2 × 736 1472
C= = = 9,37 Nm en prenant en compte le coefficient C=mt = 2×9,37 = 18,7 Nm.
1500 × 2π 157
mt=187000Nmm
60 Reg=177,5MPa
D'après le tableau P71 F18 on trouve Re = 355MPa ce qui nous donne d=10mm
Reg = 0,5×355 = 177,5 MPa D Io mm4 contrainte Mpa
12 1054,0 1064,5
mt D 13 1822,2 667,0
On doit vérifier le critère de résistance : τ max = × ≤ 177,5MPa
4
π D −d(4
2 ) 14
15
2789,7
3988,4
469,2
351,6
32 16 5452,2 274,4
On ne peut pas sortir facilement D de cette équation, aussi on procède par essais (voir
17 7217,9 220,2
tableau ci contre).
18 9324,2 180,5
fibres de bois
F24 y L
a b F
Mfmaxi = -b×F au point B
A
x
B C ba ² F 3 Fb 2 L
ymax1 = ymax2 = −
24 Flexion
y 27 EI 3EI
DCL F a 3
xf1 = xf2 = L
A x 3
B C
a L
LF 3
RA =
bF
RB = Fba bF x 3 ⎤ FL(x − a ) ⎤
a a EIy(x) = x− ⎥ + ⎥
y 6 a 6 ⎦0 6a ⎦a
xf1
baF baF Fb
A x αA = et α B = − et α c = − (2a + 3b)
αA F 6 EI 3EI 6 EIL
P170
ymax2
ymax1 B
C
αC
Ch 8 Torsion DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P171
Pour une section donnée, mt et Io sont constants, la contrainte de cisaillement τ dépend alors, de façon linéaire, du rayon .
La répartition des contraites est de la forme :
y
y y
τ = max pour ρ = D/2
ρ ρ
z τ = 0 pour ρ = 0 z z
x
d
D
Nous avons vu au CH2 P55 que dans une pièce cisaillée, il y a un cisail- τ Réciprocité des contraintes
lement transversal, mais également un cisaillement longitudinal ( récipro-
cité des contraintes de cisaillement).
réciprocité des
Une poutre soumise à de la torsion subit donc un contraintes
cisaillement dans la section transversale à l'axe de
la poutre, mais également dans des sections
longitudinales.
Cisaillement
transversal
Cisaillement
longitudinal
y
L
ñP F24
F a b a F
Mfmaxi = F×a constant entre B et C
x 2Fb FL3
(b² − L² ) L² − b²
A D
24 Flexion
C
αA B
L/2 D Fb
= (b² + 2L² + 3Lb )
6 EIL
P172 je teste mes
Expériences connaissances
Exemples Commentaires
q Je représente la répartition des contraintes sur une section subissant de la torsion pure.
q Je détermine le diamètre d’une poutre circulaire en acier S235, devant supporter une charge de 2000daNm.
q Sur la poutre déterminée précédemment, je calcule sa rotation en sachant qu’elle mesure 500mm et a un module de Young
de 205 GPa et un coefficient de poisson de 0,3.
q je calcule le moment de torsion maximum que peut supporter un tube circulaire (Re = 355 MPa), de diamètre extérieur de
30mm et de 4 mm d'épaisseur.
q Quels sont les éléments qui caractérisent la raideur d'une poutre en torsion ?
q une goupille sert à solidariser deux arbres entre eux (dessin ci-dessous) : je détermine l'effort Mt de torsion maximum que peut
supporter le système.
goupille
Mt Diamètre : 10 mm
longueur 100 mm
E=210 GPa
Re= 340 MPa
ET HOP
ESSORAGE
60mm Mt
80mm
Arbre 2 JE SUIS
Diamètre : 60 mm
Arbre 1
TORDU DE RIRE
Longueur : 150 mm
E=210 GPa Diamètre : 30 mm
Re= 400 MPa
Longueur : 180 mm
E=210 GPa
Re= 600 MPa
TP de Torsion
F24
Q
y
QL ²
Mfmaxi = - au point C
x 8
A L B
5QL4
24 Flexion
Q
ymax = -
y 384EI
L
xf =
A B x 2
QL DCL QL L
RA =
2
RC =
2 QL3 QL 3 Q 4 ⎤
y
EIy(x) = − x+ x − x ⎥
24 12 24 ⎦ 0
xf =L/2 chargement non
αA représenté αC
x
QL3
A B tan(α A) =- = - tan(α B)
24 EI
ymax
P172 C
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P173
Chapitre 9
Flexion plane
y L
ñP F24
F
Mfmaxi = F×L au point A
x
FL3 B
24 Flexion
A
ymax = −
3EI y
xf = L M A = FL DCL
F
3 2 L
Fx FLx ⎤ A
EIy(x) = − ⎥ x
B
6 2 ⎦0 RA = F
FL2 y
αB = −
2 EI F
x
A P173
ymax
B
αB
P174 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
cette poutre subit de la
Exemples flexion plane
y
300 daN/m
0,8m
z
A
0,8m
B
100 daNm x
F24 y L
Q
QL ²
Mfmaxi = au point A
x 2
A B
QL4
24 Flexion
y Q ymax = −
8EI
xf = L
A L
QL ²
MA = x QL2 x 2 QLx 3 Qx 4 ⎤
2 DCL B EIy(x) = − + − ⎥
RA = QL 4 6 24 ⎦ 0
y QL3
chargement non αB = −
représenté 6 EI
x
P174 A
ymax
B
αB
174
Ch 9 flexion plane 9. DDS
Flexion
COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P175
y
9.1 Définition
z
A F
Sur la poutre ci-contre on effectue une
coupe au point B.
y
ΣFy=0 ⇒ +R – F = 0 ⇒ R = F R
F
ΣMz/B=0 ⇒ +M – F×BC = 0 ⇒ M = F×BC
avec N = 0 et Mt = 0
C'est un cas de flexion plane.
La flexion pure est une sollicitation simple : on applique sur la poutre un charge-
ment qui n'engendre qu'un moment fléchissant porté par l'axe des z, les autres éléments
de réduction sont nuls.
ñP F24
y L Fa 2
Rc = (2L + b) R A= F - R C M A = F×a - L×RC
a F b 2 L3
Mfmaxi = MA au point A si b ≥ 0,414×L
24 Flexion
4 EIL
P176 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemples
y x
y
Fy
z
A
y
1000 daN
P176
176
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P177
La poutre doit :
• Être rectiligne et de section constante.
• Avoir sa ligne moyenne (formée par l’ensemble des
centres de gravité des sections) contenue dans un plan, qui Ligne moyenne :
doit être plan de symétrie de la poutre. ensemble des
centres de gra-
G vité
Les cas de flexion pure sont rares, il y a donc en général présence d'effort
tranchant. Dans ce chapitre on négligera les effets de l’effort tranchant
devant ceux dus au moment fléchissant.
force
9.3 Relation entre mf et V
y charge répartie
quelconque
x
Soit une poutre subissant un chargement quelconque :
G G’
mf
On découpe un élément de longueur dx que l'on isole de la
x dx
poutre.
Cet élément subit sur sa section de gauche un effort tranchant V et un moment fléchissant mf ( V et mf sont calculés en faisant
le bilan de tout ce qu'il y a à gauche de cette section ). Sur la section de droite, il y a un nouvel effort tranchant et un nouveau
moment. En fait, il y a eu un accroissement de V (dV) et un accroissement de mf (dmf).
P P
V
V
G
mfz
G' mfz+dmfz
G
mfz+dmfz G'
mfz
dx V+dV
V+dV
dx
P177
P178 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaire
y 500 daN/m
1000 daN
400 daNm
Charge répartie
x
constante 900 daN
1100 daN
moment fléchissant
parabolique mf
x
P178
178
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P179
Cet élément doit être à l'équilibre, donc :
ΣFy=0 +V-V-dV - Pdx = 0 donc dV = -P dx
L'accroissement de V est dû à la charge répartie P. dV
ΣMz/G'=0 +mf - mf - dmf -Vdx + 0,5×Pdx² =0 ⇒ dmf = - Vdx mf = −
Le terme dx² est un infiniment petit du deuxième ordre : on peut donc le négliger. dx
L'effort tranchant est la dérivée du moment fléchissant au signe près.
y 1000 daN
Soit la poutre ci contre. Les diagrammes des 500 daN/m 400 daNm
éléments de réduction sont donnés en page paire.
Soit 900 – 500x = 0 ce qui donne x = 1.8 m. si on dérive l'équation des mf on trouve bien
l'équation des V avec un signe opposé.
En x = 1,8m le moment fléchissant est maximum et vaut :
x2
1,8 2 mf ( x) = −900x + 500
mf (1,8) = −900 × 1,8 + 500 = −810daNm 2
2 mf(x) est une équation de parabole
REMARQUE :
Nous avons vu que nous négligerons les effets de l'effort tranchant devant ceux du moment fléchissant. Par conséquent les
équations et les diagrammes de V(x) ne sont pas indispensables. Par contre, comme ils sont faciles à déterminer, ils sont un bon
moyens de vérification des mf(x)
P179
P180 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
On dessine sur cette poutre un carré et trois ressorts. On déforme la poutre en la soumettant à de la flexion pure (deux moments exercés
par les mains).
mousse
FLEXION
On voit bien que nous avons le même type de déformation que dans un cas de traction pure.
P180
180
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P181
En observant la déformation d'un morceau de poutre soumis à de la flexion, on voit que la ligne du milieu (ab) n'est pas modifiée
(fibre neutre ou axe neutre).
Pour une faible variation d'angle ( dθ ) le rayon de courbure et la position du centre de courbure peuvent être considérés comme
fixes.
Considérons deux lignes reliant les points ab et cd, distantes l'une de l'autre de y. . Elles sont assimilées à des arcs de cercle.
d mf
c
a
b
y
dθ
FLEXION r fibre neutre
allongement ΔL cd − ab dθ ((r + y ) − r ) y
ε cd = = = = =
longueur initiale Lo ab rdθ r
Puisque, en un point fixe, la fibre travaille en traction, on peut appliquer le loi de Hooke en ce point (σ=Eε). On obtient donc
E
σ = + y
r
P181
P182 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple
La contrainte est nulle au centre de gravité de la section et maximale aux extrémités (en y). Voici des répartitions de contrainte sur
différentes sections:
y
section rectangulaire
3D
y traction y
en global en local traction
σx
z mf mf
σx σx
mf 2D 2D
x x
ou
centre de gravité x compression compression
y
la contrainte la plus élevée se trouve au point
le plus éloigné de l'axe neutre
en global en local y σx
3D traction
z
σx mf
2D
x
compression
centre de gravité x
P182
182
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P183
Pour une section, un chargement et un matériau donnés le rayon de courbure est constant donc r = cst1. Le matériau étant constant :
E = cst2.
Moment : les forces df peuvent engendrer des moments suivant l'axe de y et des z
moment suivant y : le bras de levier est z
E E
mf y = ∫ z × df = ∫ z × σ × dA = ∫ z × y × dA avec σ = y
r r
or I yz = ∫ y × z × dA = 0 Iyz est le produit d'inertie, or y est axe de symétrie donc Iyz=0
P183
P184 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Soit à dimensionner la poutre représentée ci contre. y IPE acier S235
coefficient de sécurité γm = 1,5
1000 daN
y z
modélisation plane A
1000 daN
x
1,5 m
1.5 m
y
DCL 1000 daN B x
x
1500 daNm
acier S235 ⇒ Re = 235 MPa voir fiche F18 P70.
1000 daN Re 235
Rp = = = 156,7 MPa
γ m 1,5
1500
mf (x) diagramme des mf Critère de résistance
daNm
mf max
y max ≤ 156,7 MPa
1,5 x (m) Iz
mf maxi =1500 daNm = 1500×104Nmm en x=0
P184
184
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P185
moment suivant z :
E 2
mf z = ∫ y × df = ∫ y × σ × dA = y dA
r∫
E E
on sait d'après le chapitre 7 que I z = ∫ y ²dA ⇒ mf z = I z nous avons vu que σ x = y
r r
mf
on en déduit : σx = y
Iz
y
Moment de flexion (axe z)
en Nm
3D
mf × y en global en local
σx
σx = c z yc
Iz mf
Critère de résistance
Il est le même que dans le chapitre traction :
σ max ≤ Rp
mf max R
⇒ y max ≤ e
Iz γm
P185
P186 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Soit la poutre ci dessous :
y y
2000 daN 2000 daN
1000 daN/m 1000 daN/m
x x
1m 1m 1250 daN
1750 daN
Réalisons un tableau faisant le bilan des mf en fonction de x. Nous effectuons également les différentes intégrations pour
trouver le déplacement. L'équation des mf est une équation continue par morceaux : zones où le chargement n'est pas modifié.
Il convient de distinguer différentes zones en fonction de x.
Ce qui détermine une nouvelle zone :
E×Iz×y’(x)’=-mfz(x) +1750x−1000 ²
x -1250x + 2500
2
E×Iz×y’(x) x2 x3 x2
y'(x) équation des pentes A1+1750 − 1000 A2 −1250 +2500x
2 6 2
E×Iz×y(x) x3 x4 x3 x2
y(x) équation des déplacements B1+ A1x+1750 − 1000 B2 + A2 x − 1250 +2500
6 24 6 2
P186
186
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P187
1 − y ' ' (x )
La relation mathématique qui donne l'expression du rayon de courbure est = (le signe moins dépend du
(
r 1 + y ' (x )2 3 / 2 )
repère adopté).
Une des hypothèses fondamentales en DDS est de supposer les déformations petites, l'angle y'(x) est donc très petit, le therme
y'(x)² peut donc être négligé.
1 mf z
Nous obtenons l'équation : = − y ' ' ( x) = y
r E × Iz x
x
que l'on peut mettre sous la forme : E×Iz×y''(x) = -mfz(x)
y(x) déplacement du point
C'est une équation différentielle. Si on veut obtenir l'équation d'abscisse x
y'(x)
de la déformée y(x), il faudra intégrer deux fois y''(x) (donc rayon de courbure de
intégrer deux fois mfz(x)). Ces intégrations successives vont la déformée au point
faire apparaître des constantes d'intégration qu'il conviendra de d'abscisse x F
déterminer.
r
pente de la tangente à
la déformée au point
− mf z ( x) d'abscisse x
y ' ' ( x) =
E × Iz
P187
P188 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple
Reprenons l'exemple de la P186
Regardons les conditions aux limites
03 03
en x=0 on a une liaison pivot ⇒ y=0 ⇒ A1×0+ B1+1750 − 1000 = 0 ⇒ B1=0
6 24
23 22
en x=2m on a une liaison ponctuelle y=0 ⇒ A2×2+ B2 − 1250 +2500 =0 ⇒ A2×2 + B2 = -3333,3
6 2
Ecrivons les relations au changement de zone en x =1m
⎧ 13 14 13 12
⎪ A1 × 1 + B1 + 1750 − 1000 = A2 × 1 + B2 − 1250 + 2500
⎪ 2 24 6 2
⎨ 3
⎪ 1² 1 1²
⎪⎩ A 1 + 1750 − 1000 = A2 − 1250 + 2500 × 1
2 6 2
x3 x4 x23 x22
B1 + A1 x1 + 1750 1 − 1000 1 B2 + A2 x2 − 1250 + 2500
y1 ( x) = 6 24 y 2 ( x) = 6 2
E × Iz E × Iz
zone 1 zone 2
A1 = -979,2 daNm2
la déformée est une A2 = -2145,7 daNm2
B1 = 0
juxtaposition de mor-
B2 = 958 daNm3
ceaux de courbe on prend cette partie de la on prend cette partie de
fonction y1(x) avec x va- la fonction y2(x) avec x
riant de 0 à 1m variant de 1 à 2m
Ici, au changement de zone, on doit avoir y1= y2 et y'1= y'2 pour x=1m
P188
188
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P189
On se place aux endroits où on a des informations : aux liaisons et aux changements de zone.
Les liaisons :
appui : déplacement en y = 0
pivot : déplacement en y = 0 ( de
même en x)
pente y’= 0
encastrement : déplacement en y = 0
et pente de la tangente à la déformée nulle (y’=0).
Nous remarquons que, dans l'exemple traité p186, nous avons des équations différentes entre la zone 1 et la zone 2. Cepen-
dant l'ensemble de la déformée doit donner une fonction continue. On doit donc vérifier qu'aux changements de zone les dé-
placements et les pentes soient les mêmes pour les deux équations de chaque zone.
Dans notre exemple on doit trouver un déplacement en x=1, avec l'équation de la zone 1, égal à celui donné par l'équation de
la zone 2.
Ceci est également valable avec les pentes : la tangente de la courbe de la zone 1 en ce point est la même que celle de la
courbe de la zone 2.
zone 1 zone 2
1000 daN/m
2000 daN
y 1= y 2
Le calcul de la pente en ce point doit être y'1= y'2 Le calcul du déplacement de ce point
identique pour la zone 1 (x1) et pour la zone doit être identique pour la zone 1 (x1) et
2 (x2). pour la zone 2 (x2).
P189
P190 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Commentaires Nous voyons que sur les équations des mf on écrit plusieurs fois les mêmes termes. Afin d'éviter ces répéti-
tions, on va écrire l'équation sur une seule ligne, on met les différentes zones les unes à la suite des autres,
en les séparant par des crochets :
la fin de cette zone est le début de la
abscisse de la fin de la zone 2 (début de la zone 3).
zone suivante
a a 4 5
a1
mf1=0] −m] +F(x−a )] +q
(
a2x−a3)² ⎤ a3
−q
2 a2
(x−a4 )² ⎤
0 a1
2 ⎥ 2 ⎥ ⎦ a3 ⎦ a4
abscisse du début de la zone 2. Si il y a un terme en x, on doit toujours
avoir x moins le début de la zone
Comment utiliser cette équation : on prend le x où l’on veut calculer le moment, on cherche à quelle zone appartient ce x. On
prend alors l’équation, depuis le signe égal, jusqu’à la zone concernée et on supprime les zones qui suivent.
Prenons a2<x<a3 ; x fait alors partie de la zone 3
a a 4 5
a1
mf1=0] −m] +F(x−a )] +q
(x−a3)² ⎤
a2 a3
2 a2−q
(x−a4 )² ⎤
0 a1
2 ⎥ 2 ⎥ ⎦ a3 ⎦ a4
On garde toute cette équation que l’on développe en rem- On élimine cette partie de l’équation.
plaçant x par sa valeur (on fait disparaître les crochets).
Exemple
y
Sur la poutre traitée P186 l'équation des mf devient : 2000 daN
1000 daN/m
ici on annule la charge répartie qui
s'arrête dans la zone 2 x
1 2 2
x2 ⎤ ( x − 1) ⎤ 1250 daN
mf (x ) = − 1750 × x + 1000 ⎥ − 1000 + 2000(x − 1)⎥ 1750 daN
2 ⎦0 2 ⎦1
zone 1
zone 2
P190
190
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P191
Nous savons que pour exprimer l'équation des mf, en un point d'abscisse x, nous devons faire la somme de tous les moments
ponctuels rencontrés à gauche de ce point, ainsi que la somme de tous les moments engendrés par les forces et les charges
réparties, par rapport à ce point.
F
nouvelle zone. x
En fait ce que l'on a déjà rencontré reste valable jusqu'à la
fin de la poutre et ne sera plus modifié.
a1
Prenons une poutre subissant un chargement quelconque. a2
On voit que cette poutre comporte 5 zones
a3
Les équations sont : a4
a5
zone
zone mf1=0− m Ce qui est écrit reste valable jusqu’à la
fin de la poutre : ceci pose un problème
zone mf1=0− m+F (x−a2 ) pour la zone
puisque dans cette zone
zone mf1=0−m+ F(x−a2 )+q
(x−a3 )² la charge répartie s’arrête. Or d’après ce
2 que l’on vient d’écrire la charge est
supposée continuer jusqu’à la fin de la
a4
On place une charge imaginaire, qui annule la
charge en trop
x- a4
x
P191
P192 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple y
2000 daN
1000 daN/m
Reprenons la poutre traitée P186 .
x
1 2 2
2
mf (x ) = − 1750 × x + 1000
x ⎤ (x − 1) + 2000(x − 1)⎤
⎥ − 1000 ⎥ 1m
2 ⎦0 2 ⎦1 1m
2ème intégration 1 2
x3 x4 ⎤
E × I z × y (x ) = EI z y o + EI z y ' o × x + 1750 × − 1000 ⎥ + 1000
(x − 1)4 − 2000 (x − 1)3 ⎤ équation des déplacements
⎥
6 24 ⎦ 0 24 6 ⎦1
2ème constante : yo déplacement à l'origine
Nous avons à présent l'équation complète des déplacements. Il suffit de remplacer x par une valeur et de diviser le résultat par la valeur
de E et de Iz (attention aux unités) et nous avons le déplacement en ce point.
exemple en x = 1 m 3
ce terme est en daNm
3 4 1
1 1 ⎤ − 437,5
EI z y(1) = −687,5 × 1 + 1750 × − 1000 ⎥ ⇒ y (1) =
6 24 ⎦ 0 E × Iz les unités de E et Iz doivent être
homogènes avec le numérateur
déplacement en x=1m
P192
192
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P193
Nous allons intégrer une première fois ces équations. Nous intégrons en 'x-ai' (c'est à dire en x moins le début de la zone). Nous
obtenons donc les équations qui donnent les pentes des tangentes à la déformée au point d'abscisse x.
les équations sont donc : Comme cela a été vu précédemment, il faut qu'à un change-
ment de zone , en un point d'abscisse x, la pente de l'ancienne
zone EIy'1=C1 zone et celle de la nouvelle en ce point soient égales:
Elles sont déterminées grâces aux conditions aux limites (voir exemple page paire)
P193
P194 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Exemple Reprenons l'exemple de la P 184. On cherche à déterminer le déplacement en bout de poutre (point B).
Iz = 869 cm4
y y E= 205 GPa
DCL 1000 daN
A IPE 160 acier S235
z
A
x
1500 daNm 1000 daN
1000 daN
1.5 m
1, 5
mf = 1500 − 1000 x ]0
1, 5
x2 ⎤
Première intégration : EI z × y ' ( x) = EIy ' o − 1500 × x + 1000 ⎥ en x=0 nous avons l'encastrement donc y'o= 0
#"! 2⎥
o ⎦0
1, 5
x2 x3 ⎤
Deuxième intégration : EI z × y( x) = EIyo − 1500 × + 1000 ⎥ en x=0 nous avons l'encastrement donc yo= 0
! 2 6 ⎦⎥
0 0
Déplacement en x=1,5 :
1, 5
1,5 2 1,53 ⎤ − 1125daNm 3
EI z × y(1,5) = − 1500 × + 1000 ⎥ ⇒ y (1,5) =
2 6 ⎦0 E × Iz
Nous avons un acier S235 E= 205 GPa que nous exprimons en daN/m3 ⇒ E=205 108 daN/m².
Nous avons dimensionné la poutre précédemment : c'est un IPE 160 qui a un Iz= 869 cm4 que nous exprimons en m4 Iz = 869 10-8 m4
− 1125daNm3
y(1,5) = = 6,31 × 10 −3 m = 6,3 mm
8
205 × 10 × 869 × 10 −8 y(1,5) = 6,3 mm
On remarque que le déplacement de 6,3 mm est faible devant la longueur de 1500 mm de la poutre. On vérifie ici notre hypothèse de
petites déformations.
P194
194
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P195
pente yo’= 0
Pour une poutre encastrée, nous n'avons qu'une seule liaison, mais qui nous donne deux
conditions : déplacement nul et pente nulle. Il est donc judicieux de placer l'encastrement à
l'origine du repère, comme ça nous avons automatiquement yo =0 et y'o =0
déplacement yo= 0
Moyens de vérification de l'équation des déplacements.
Tous les termes en x doivent être de la forme (x-début de la zone).
y q
m
F x
(x − début zone )2 a5
2
a2 a3 a4 a5
a1 (x − a1 )2 ⎤ (x − a2 )3 ⎤ (x − a3 )4 ⎤ (x − a4 )4 ⎤
EI z × y ( x) = EIyo + EIy' o x] + m0 ⎥ −F ⎥ − q ⎥ + q ⎥
2 ⎦ a1 6 ⎦ a2 24 ⎥⎦ a3 24 ⎦ a
4
P195
P196 Expériences Exemples
Exemples Commentaires
Prenez une poutre encastrée, placée à proximité d'un plan vertical. Tracez sur ce plan un trait horizontal qui
Expériences
est le repère de la poutre non déformée
Si On ne possède pas de dynamomètre, on peut arriver au résultat par une mesure des déplacements :
C C
la charge M a provoqué un déplacement y1 en B. Il faut donc trouver la force, qui placée en B provoquerait le même déplacement
y1. En plaçant M au point B on a eu un déplacement y2, or il faudrait un déplacement y1, il suffit de faire une règle de trois pour
trouver la réaction R :
y1
R=M
y2
P196
196
Ch 9 flexion plane DDS COURS P. DELETRAZ IUT GMP METZ P197
A B x A B x
a a RB La réaction de l'appui est une
L force supposée connue : pour
yB=y(a) nous c'est un chargement
RAy F
ΣFx = 0 ⇒ RAx = 0
On cherche le déplacement du point B
MAz RB ΣFy = 0 ⇒ RAy = RB - F
ΣMz/A = 0 ⇒ MAz = a×RB - F×L
]a
mf = − M Az + RAy × x 0 − RB (x − a )]
L
a
a L
x2 ⎤
EI z × y ' ( x) = + M Az × x − R Ay × ⎥ + RB
(x − a )2 ⎤ pas de constante : encastrement à l'origine
⎥
2 ⎦0 2 ⎦a
a L a
EI z × y ( x) = + M Az ×
x2 x3 ⎤
− R Ay × ⎥ + RB
(x − a )3 ⎤ au point B ⇒ a2 a3 ⎤
⎥ EI z × y(a) = + M Az × − R Ay × ⎥
2 6 ⎦0 6 ⎦a 2 6 ⎦0
Nous venons de déterminer le déplacement du point B. Or, à l'origine, ce point est un appui, donc son déplacement est nul, ce qui
se traduit par y(a) = 0.
a
a2 a3 ⎤ a2 a3 a ⎛ a⎞
0 = + M Az × − R Ay × ⎥ ⇒ 0 = (a × RB − F × L ) × − (RB − F ) × ⇒ 0 = RB (a − ) − F ⎜ L − ⎟
2 6 ⎦0 2 6 3 ⎝ 3⎠
F
En résolvant on trouve : RB = (3L − a )c'est la valeur de la réaction de l'appui de telle sorte que le déplacement en x=a soit
2a
nul.
P197
P198 je teste mes
Expériences connaissances
Exemples Commentaires
q Je représente la répartition des contraintes sur une section subissant de la flexion pure.
q Je détermine le diamètre d’une poutre circulaire en acier S235 devant supporter une charge de 2000daNm.
2m
B
x
A
q Quels sont les éléments qui caractérisent la raideur d'une poutre en flexion ?
y 1000 daN
500 daN/m 400 daNm
E
A x
B C D
2m 1m 1m 2m
P198
198
Ch 1 P199
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Exercices
Chapitre1
P200 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
Panne lamellé-collé épicéa
140
Densité 0,5 à 15% d’humidité
ex 1-1 : Panne bois
Sur un chantier une panne (poutre) doit être posée sur
Chevron sapin
deux piliers en béton(hauteur 4m), puis être glissée sous
300
Densité 0,5 à 15% d’humidité
les chevrons d’une ancienne toiture. Une erreur de
mesure fait que la poutre est trop haute pour passer sous A
le chevron. Plutôt que de couper la poutre, le chef de 900
chantier décide, à l’aide d’un cric hydraulique, de
soulever le chevron. Il glisse ensuite la poutre sous le
chevrons. En relâchant le chevron on s’aperçoit que la
poutre quitte son appui en A. 3000
Cotes en mm
Faire une représentation plane du problème posé.
Déterminez la force F (supposée verticale) que le F2
chevron exerce sur la panne. F3 300
CORRECTION ex 1-1 :
Nous assimilerons l’élasticité du chevron à l’action d’un ressort
Nous schématiserons le problème de la façon suivante :
On soulève le chevron :
compression du ressort.
La panne ne passe pas La panne peut passer
Le seul chargement est en fait le poids propre de la panne, on l’assimile à une charge répartie Q.
L’action du chevron est remplacée par une force ponctuelle F.
Ch 1 P201
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Poids propre de la panne : Q=210N/m F
la densité du bois est de 0,5; soit une masse volumique de 500 kg/m3.
Le volume de la panne pour 1m est de 1×0,3×0,14= 0,042m3.
Donc poids total P=g×500×0,042 = 10×500×0,042 = 210N. pour 1m
d'où Q= 210N/m
Comme on ne regarde pas la déformée de la panne, on a le droit de
remplacer la charge répartie par une force ponctuelle P appliquée
au centre de gravité de la charge répartie : ici le milieu de la
poutre.
Charge équivalente : P=882N F
P= 210×Lpoutre= 210×4,2 = 882N
1,8m 0,3m
La poutre est à l’équilibre donc le moment engendré par P en B
doit être égal à celui exercé par F.
Soit F×0,3 = 882×1.8
B
D’où F= 5292 N
2,1m
F3
ex 1-2 : liaison chèvre chèvre
Une grue d’atelier (chèvre) sert à transporter des pièces d’acier. Afin de soulever ces charges on utilise un vérin qui
donne des positions différentes au bras amovible.
Faire une représentation symbolique de la grue.
Commande hydraulique du vérin
Bras amovible
vérin
P202 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
CORRECTION ex 1-2 :
pivots
pivots
encastrement
encastrement
pivots
appui ponctuel
appui ponctuel
Représentation filaire
Ch 1 P203
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
F2
ex 1-3 : Mât de cirque F3
Un mât de cirque est constitué à sa base par une liaison pivot et est stabilisé en son sommet par deux câbles
(voir dessin ci-dessous). Sachant que la tension dans le câble 1 est de 1000 daN, déterminez quelle doit être la
tension F dans le câble 2 afin qu’il n’y ait aucune rotation du mât autour de la liaison pivot.
x
1000 daN
F ???
Câble 1
7m
Câble 2
7m 2m y
CORRECTION ex 1-3 :
707 daN Fy
Pour la rotation autour de l’axe des z, on peut, soit travailler avec les
projections sur y des deux forces ( avec un BDL de 7m), soit
chercher le BDL qui sépare la liaison pivot des câbles.
Il faut que le moment engendré par les 707 daN soit égal en valeur
absolue à celui engendré par Fy. 15,9°
Soit 707 × 7 = Fy × 7 donc Fy = 707 daN
Fy 707
d’où F= = F= 2580 daN
sin(15,9) sin(15,9)
P204 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
a = 7×sin(45) ≈ 4,9m a
b = 7×sin(15,9) ≈ 1,9m
b
Donc 1000 × a = F × b ⇒ 1000 × 7 × sin(45) = F × 7 × sin(15,9)
d’où
F= 2580 daN
ex 1-4 : Barrière F2
charge répartie,
F3 calcul intégral
On cherche à déterminer le poids d’un contrepoids (Cp) qui
aide à la levée d’une barrière. Elle est réalisée à l’aide d’une
tôle de 3mm pliée en U (densité 7,8). La partie de droite a sa
section qui varie suivant x x
1°) Déterminez la charge répartie qui représente le chargement
due au poids propre de la barrière.
2°) Déterminez la résultante (norme et position) qui résulte de
cette charge répartie.
section variable f(x)
3°) A l’aide de l’équilibre des moments déterminez le poids Contrepoids
maximum du contrepoids.
3,8m
AA BB
0,1m
0,2m
coupe AA coupe BB
dépend de x
200mm
0,8m
100mm
100mm
Ch 1 P205
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 1-4
La barrière peut se décomposer en deux parties :
à gauche (0,8m) ou la section est constante, donc charge répartie constante,
à droite (3m) où la section varie linéairement donc charge répartie linéaire.
x
0,3m Cp
Surface
Donc Q1=Q2(0)=117N/m
On calcule de même Q2(3) la charge répartie en 3m, elle correspond au poids P2 de 1 m de barrière de hauteur 100mm.
On sait que la résultante d’une charge répartie représente la surface de la charge répartie, et que son point d’application est le
centre de gravité de la charge répartie.
On décompose la charge Q2 en une charge constante de 70,2N/m, et en une charge variant de 117-70,2=46,8N/m à 0.
F2 s’applique au centre de gravité du triangle (2/3 de la longueur),F1 au milieu des 0,8m et F3 au milieu des 3m.
x
0,3m F1 F2 F3
1m
Cp
0,4m 1,5m
P206 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
F1=117×0,8=93,6N
La charge est un triangle, donc sa surface est celle d’un demi rectangle donc : F2 = 46,8×3 = 70,2N
2
F3 = 70,2 × 3 = 210,6N
Cp 1m
0,5 1,5m
Cp×0,5 + 93,6×0,4 = 70,2×1 + 210,6×1,5 d’où on obtient Cp=697,3N poids maxi du contrepoids sinon la
barrière se lève toute seul.
F2
ex 1-5 : Colonne vertébrale
Une des zones de la colonne vertébrale est particuliairement sensible : c’est la
région lombaire. α
F
L’éloignement d’une charge, par rapport à la colonne, engendre un moment
qui est compensé par un couple de forces au niveau des disques vertébraux, ce
qui peut entraîner un pincement du disque.
30cm
80cm
Pour une position donnée du bras, déterminez l’inclinaison α de la force F=5
3cm
daN qui est la plus néfaste pour la colonne.
BDL=30cm
α=0°, F est perpendiculaire aux 80cm : BDL=80cm
BDL=80cm
α=90°, F est perpendiculaire aux 30cm : BDL=30cm
30cm
α
Ce moment doit être annulé par le couple de forces f distantes de 3cm 80cm
Ecrivons l’équilibre des moments au point A.
On doit donc vérifier : f×3 = F×85,4 = 5×85,4
f Remarque : on voit bien, avec cet exemple, que l’éloignement d’une charge de la colonne
f
A vertébrale entraîne des forces très importantes au niveau des disques. Ceci est encore pire lorsque
l’on se penche en avant : on augmente le bras de levier et la colonne a une position courbée qui
pince le disque.
P208 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
3m
1°) Déterminez la force nécessaire au levage.
CORRECTION ex 1-6
F
1°) On voit qu’il y aura rotation de la structure autour de B si le
moment engendré par la force de traction sur la corde en B est plus
important que le moment engendré par le poids de la structure.
A
D’où F=354N B
45°
1,5m 500N
Ch 1 P209
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
F
2°) Prenons une position intermédiaire quelconque :
C
On peut considérer le triangle ABC comme équilatéral.
β A
Calculons différentes valeurs de F pour des 90-α 500N
B α
angles α donnés α
B BDL1
On voit bien que le BDL devient plus petit donc F va forcément augmenter.
F devient infini quand A tend vers B.
⎛ 3 ⎞ α
avec α = arctan ⎜ ⎟ BDL = AB × sinα
B
A
⎝ AB ⎠
50 ×1,5 1,5m
F = 500N
BDL
P210 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
F2
ex 1-7 : Levier de renvoi F3
Un levier de renvoi, représenté ci-contre, doit A
supporter trois forces. Les forces appliquées en A et 500N cotes en mm
B restent toujours perpendiculaires au segment
ABC.
La force appliquée en D est toujours verticale. Les B
150 500N
segments ABC et CD sont perpendiculaires. D
modélisation
Calcul du BDL de la force en D : BDL = 250×cosα B
500N
Pour que la poutre soit équilibrée en rotation, il faut que les moments 350
D
des forces de part et d’autre de la liaison pivot s’équilibrent. 2200N
200 α
soit : 500 × 350 + 500 × 200 = 2200 × 250 × cosα C
BDL
donc cosα = 0,5 soit α = 60°
Ch 1 P211
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
F2
ex 1-8 : Poteau de barrage F3
variation de pression
=
????
équation de droite
6m
h
F =??
à une profondeur donnée h la
pression est constante et vaut
ρ×g×h
5m
P
résultante des
forces de pressions
P212 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
CORRECTION ex 1-8
On transforme les pressions en charges réparties sur le poteau. Dans la transformation de la 3D à la 2D c'est la distance de 5m qui
disparaît : on multiplie donc la pression par 5m et on obtient la charge répartie (ceci parce que la pression est constante à une
profondeur donnée sur les 5m, sinon il faudrait faire un calcul intégral).
Q(h) = 5 × P(h) = 5 × ρ × g × h
3D 2D équation de la
charge répartie
Q = 5 × ρ×g×h
6m
Charge en N/m²
m N/m²
La surface de la charge répartie représente la force résultante, à savoir F = Q(6) × 3 ( voir figure ci-dessous)
Application numérique :
ρ = densité × masse volumique de l'eau = 1× 1000 kg/m3
g = 10 m/s²
Q(6) = 5×1000×10×6 = 300000 N/m F = Q(6) ×3 = 900000N
6m
La surface de la charge
répartie représente la force
résultante surface du
triangle
valeur de la charge
répartie en h = 6m Q(6) = 5 × ρ×g×6
Q(6) = 5 × ρ×g×6
Ch 1 P213
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
2/3 de 6m
La force résultant de la charge répartie agit au centre de gravité de la charge centre de gravité
4m
répartie. Le centre de gravité d'un triangle rectangle se trouve à 1/3 de l'un de
ses côtés à partir de l'angle droit, soit ici à 2/3×6= 4m de la surface.
1/3 de 6m
On pourrait également calculer cette résultante à l'aide d'un calcul intégral.
On se place en un point d'abscisse h et on suppose que la charge répartie est constante sur une longueur dh infiniment petite. On peut
donc calculer la force résultante de cette petite partie de charge répartie : c'est df = Q(h)×dh
équation de la charge répartie
Pour calculer la force résultante globale il Q(h) = 5 × ρ×g×h
convient de sommer toutes les petites forces
résultantes des différentes valeurs de h.
h
force résultante df (infiniment petite) sur
6 une longueur dh (infiniment petite)
Soit F = ∫ df = ∫ 5 × ρ × g × h × dh df = Q(h) × dh = 5×ρ×g×h×dh
0
dh
6
⎡ h2 ⎤ 6²
F = ⎢5 × ρ × g × ⎥ = 5×1000×10× = 900000 N
⎣ 2 ⎦0 2 la charge répartie est supposée
On trouve bien le même résultat que précédemment. constante sur la longueur dh
Pour le calcul du moment on fait la somme de tous les petits moments dm dus à une force df à une profondeur h. On néglige la
longueur dh devant h dans le calcul du bras de levier.
6
dm = h×df ce qui nous donne le moment résultant par rapport à la surface M = ∫ h × df = ∫ 5 × ρ × g × h 2 × dh
0
3 6 3
⎡ h ⎤ 6
M = ⎢5 × ρ × g × ⎥ = 5×1000×10× = 36×105 Nm ce moment doit être le même qu'avec la résultante trouvée
⎣ 3 ⎦0 3
précédemment BDL×F = BDL × 900000 où BDL représente le bras de levier entre la surface et la force résultante.
36 × 10 5
ce qui nous donne un BDL = = 4m qui correspond bien à la position trouvée dans la première résolution.
9 × 10 5
P214 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
F
F force exercée par
force exercée par le câble sur l'étrier.
le câble sur l'étrier.
F2
force exercée par
F1
la jante sur le force exercée par la
patin de frein jante sur le patin de
frein
Point de pivot
Point de pivot
Ch 1 P215
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 1-9
Pour chaque cas on trace la direction de la force F et on fait apparaître le bras de levier (perpendiculaire) entre cette direction et le
point de pivot du frein. On fait de même avec les forces F1 et F2.
Le moment engendré par le câble est équilibré (égal) au moment engendré par le patin. On en déduit l'expression de F1 et F2 par
rapport à F.
F F
BDL1 = 10 cm
F1
BDL2 = 3,2 cm
F2
BDL2 = 3,2 cm
.
.
BDL3 = 6,8 cm
.
.
.
Point de pivot
Point de pivot
F × BDL3 = F2 × BDL2 ⇒ F × 6,8 = F2 × 3,2 F× BDL1 = F1 × BDL2 ⇒ F × 10 = F1 × 3,2
⇒ F2 = 2,1× F ⇒ F1 = 3,1× F
On obtient donc une force de freinage F1 environ 1,5 fois plus importante que F2
P216 Ch1 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
ex 1-10: Balance 40
83 20 20
cotes en mm
180
On se propose d'étalonner une balance romaine. Lorsque
le poids de 1 kg est à la position 1, la balance est à position 1
l'équilibre (plateau vide).
Faites une modélisation plane de la structure. indexation
s
On place sur le plateau une charge de 5 kg. Trouvez où
on doit mettre le poids (L), En déduire l'étalonnage des
68
indexations.
120
1 kg
plateau
vide
position 1
L = ?? position n° ??
1 kg
plateau
plateau
chargé plateau
vide
chargé
Ch 1 P217
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 1-10
Le problème, dans cet exercice, c'est que l'on ne connaît pas la résultante F de la charge répartie et son
point d'application (h). Cependant, comme on connaît la position d'équilibre quand le plateau est vide, on
peut en déduire l'équation :
F× h = 1×83 équation (1)
Quand le plateau est chargé, le poids de 1 daN doit être placé à une distance L par rapport à la position
initiale. On obtient un nouvel équilibre qui se traduit par un équilibre de moments au niveau de la liaison
pivot, ce qui donne l'équation :
F× h + 5×40 = 1× BDL avec BDL = 83+L
l'équation devient F× h + 5×40 = 1× (83+L) = 1×83 + 1× L
F 5 daN L
h 83 1 daN 40 83
résultante du
poids propre
appliqué au centre position 1 position n° ???
de gravité
ce qui correspond à l'indexation n°11. Il y a donc entre les positions 1 et 11, dix indexations soit 5/10 de kg
par indexation. Le marquage de la balance pourrait donc être le suivant :
position 1
position 11
ex 1-11: Repère
w
Soit un repère défini par le trièdre direct (u,v,w)
CORRECTION ex 1-11
Dans le trièdre direct (u,v,w) on tourne de w vers u en décrivant l'axe v, le sens positif est donc de w vers
u. Le moment représenté est perpendiculaire au plan wu , donc porté par l'axe v. Il tourne de u vers w, il est
donc négatif.
w
w sens positif moment rotation du tire bouchon
négatif
=
v direction du moment
u u
Exercices
Chapitre2
P220 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
F3, F9
1000 daN
F10, F11
ex 2-1 : Mât cirque 45°
2580daN
7m
CORRECTION ex 2-1 :
On trace le diagramme du corps libéré :
2 inconnues : Rx et Ry y
Sur cet exemple on aurait pu tout de suite supprimer les deux forces de 707 et donc voir qu’elles ne créaient pas de
moment. Mais sur des exemples plus complexes cela ne sera pas forcément visible (voir ex 2-2). Il convient donc de ne
pas hésiter à écrire les équations pour être sûr de savoir lesquelles sont à utiliser.
Ch 2 P221
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
y
On voit clairement que la poutre travaille en compression, le seul élément de réduction est N : N(x) = 3188daN
constant sur toute la poutre. N(x)
en daN
Diagramme :
3188
⊕
7 x en m
500daN
F3
ex 2-2 : Iso ou hypo F10 1m 1m 1m
En suivant les remarques de l’exercice 2-1, déterminez si
la structure ci-contre est iso, hyper ou hypostatique.
Si cela est possible, calculez les réactions.
1m
862,5daN
CORRECTION ex 2-2 :
462,5daN
Traçons le diagramme du corps libéré :
1m
500daN
y 300daN
Rx A x
Regardons les équations qui doivent être vérifiées :
500daN
Comme dans l’exercice 2-1, le système semble hypostatique. Ecrivons les équations : 362,5daN
A B
10 Console
40
Ch 2 P223
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 2-3 : y 300daN
1°) La planche est appuyée-appuyée, on la modélise : D E
C
D’après le diagramme du corps libéré nous avons deux inconnues et x
deux équations : le système est isostatique. 0,6m 0,6m
ΣFy = 0 RC – 300 + RE = 0
300daN
ΣMz/D = 0 –RC ×0,6 + RE×0,6 = 0 d’où RC = RE
C D E
Remarque : on aurait pu trouver ce résultat en se servant de la symétrie,
ceci montre que la symétrie n’est pas une équation supplémentaire, mais RC RE
l’équation des moments en un point particulier.
Diagramme du corps libéré
En remplaçant dans la première équation :
150 daN
RC = RE = 150 daN
500 daN/m
Ces forces agissent sur les consoles. Elles se répartissent sur la
largeur de la planche, ce qui donne une charge répartie Q.
2°) Analysons les liaisons entre les piges et la console. Un jeu Appui ponctuel
fonctionnel est nécessaire afin de pouvoir monter la console sur les
piges. Exagérons ce jeu, on voit que les piges exercent un contact sur
la console qui peut être assimilé à un appui ponctuel.
Notre poutre se modélise ainsi :
y 150daN
Liaison bilatérale A
B x
40
220
P224 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
40 RB
Il faut essayer de ne pas trop rapprocher les deux piges, ceci afin de
675daN
ne pas engendrer des efforts trop importants.
x
4°) Cette poutre comprend 3 zones x
Il n’y a que V et Mf
%
825daN
Zone 0≤ x < 0,04m
%
éléments de réduction. 825daN
V(x) Mf(x)
en daN en daNm
27
22,5
150
x en m x en m
0,07 0,37
0,04 0,04 0,07 0,37
-675
F3, F9
F10, F11
300000N/m
P226 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
CORRECTION ex 2-4 :
Représentons notre poutre dans notre repère ainsi que le diagramme du corps libéré :
y 9×105 N
Ry 2 inconnues : Ry et M
2 équations ΣFy=0 et ΣMz=0
Système isostatique
A
x M
2m
Calcul des réactions :
Diagrammes : 9×105 N
%
ponctuelle, mais conserver la charge répartie jusqu’à ce qu’une coupe soit
x on garde le morceau
effectuée.
de droite
Faisons une coupe quelconque en un point d’abscisse x.
Nous devons faire le bilan de tout ce qu’il y a sur notre gauche.
ici Q=50000x
Maintenant que la coupe est effectuée, on peut remplacer la charge répartie
de gauche par une force ponctuelle F appliquée au centre de gravité du surface = 50000 x× x F
rectangle. 2
Calcul de F : Nous avons déjà déterminé l’équation qui donne la valeur de la
charge en un point d’abscisse x, soit :
Q(x) = 50000×x donc F = 50000 x× x = 25000×x² ce qui 1x
2 3
représente la surface du triangle de gauche. x
18×105Nm
6
6 x en m
x en m
9×105N
F3, F9
ex 2-5 : Roue de secours F10, F11
Une personne veut serrer (ou desserrer) les écrous d’une roue de voiture
(diamètre 60 cm). Pour cela il teste trois cas (figure 1, 2 et 3)
a) Quelle doit être la force F3 du cas 3 pour obtenir le même couple de serrage que dans les deux autres
cas ?
b) Pour chacun de ces cas de figure :
o Isolez la barre BC.
o Isolez la barre AB et tracez les diagrammes des éléments de réduction pour cette poutre.
o Justifiez la modélisation.
c) Quel est le cas le plus avantageux ? (justifiez).
Modélisation
F1 figure 1 y 50 daN
A
z
1.1.1.1.7 C
B
20 cm
30 cm
x
P228 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
y Modélisation
F2 50 daN
A
z
1.1.1.1.6 C
figure 1
B
20 cm
30 cm
x
y Modélisation
F3
F3
A
z
figure 3
B 1.1.1.1.5 C
20 cm
15 cm
1.1.1.1.4 C
’ cm x
15
F3 F3
CORRECTION ex 2-5 :
a) les cas 1 et 2 engendrent un couple de 50×0,3 = 15daNm.
La force F3 engendre un moment de F3×0,15, mais il y a deux forces F3 donc en tout le moment est de 2×F3×0,15.
Ce moment doit être égal à 15 daNm.
B Modélisation Plane
x
Ch 2 P229
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Diagramme du Corps Libéré
y
ΣFy=0 RBy – 50 = 0 RBy = 50 daN RBy
50 daN
z MBx
ΣMx=0 MBx - 50×0,3 = 0 MBx = 15 daNm
C
B
y 0,3m
50 daN 50 daN
15 daNm
z
50 daN
C
B
1.1.1.1.2 C
Principe de
B
y l’action réaction.
A 15 daNm
50 daN
z
50 daN
B
15 daNm y
y
20 cm 50 daN
50 daN RAy
MAx MAz
x x
B 15 daNm B 15 daNm
A A
y
50 daN 50 daN
o De la flexion : Mf = 10 -50×x 50
o De la torsion Mt = 15 daNm
o Du cisaillement V = 50 daN ⊕
⊕
On trace les diagrammes : 0,2 x en m
Mt(x) Mf(x)
en daNm en daNm
15 10
⊕⊕ ⊕
0,2 x en m 0,2 x en m
b) Cas 2
50 daN
La poutre AB s’isole de la même façon que pour le cas 1
1.1.1.1.1 C
Principe de
l’action réaction. B
y
A 15 daNm
50 daN
z
50 daN
B
15 daNm
y
y
20 cm 50 daN RAy 50 daN
B x MAx B x
15 daNm A 15 daNm
A
RBy
Modélisation Plane Diagramme du Corps Libéré
Ch 2 P231
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
y
50 daN
ΣFy=0 RAy + RBy –50 = 0 RAy = 50 - RBy 15 daNm B x
ΣMz/A=0 RBy×0,2 - 50×0,2 = 0 RBy = 50 daN et RAy = 0
ΣMx=0 MAx – 15 = 0 MAx = 15 daNm 15 daNm
A
50 daN
Cette poutre ne subit que de la torsion. Le diagramme est le même que pour le cas 1
La modélisation satisfait aux conditions d’équilibre. En toute rigueur, on aurait dû prendre un encastrement en A pour respecter la
modélisation du cas 1. Mais ceci nous aurait conduit vers un cas qui aurait semblé hyperstatique.
b) Cas 3
On isole la poutre BC de la même façon que dans le cas 1 mais avec un BDL de 0,15m
50 daN
Principe de
l’action réaction.
y B 1.1.1.1.8 C
A
50 daN
z 7,5 daNm
50 daN
50 daN
B
50 daN 7,5 daNm
B 7,5 daNm
Principe de
C’ l’action réaction.
7,5 daNm
50 daN B x
15 daNm
A
La poutre ne travaille qu’en torsion, diagramme identique au cas 2. La Modélisation Plane
modélisation par une liaison pivot satisfait les conditions d’équilibre.
On aurait pu également mettre un encastrement sans altérer le résultat. 15 daNm A B
15 daNm
Diagramme du Corps Libéré
P232 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
c) Le cas le moins avantageux est le cas 1. La poutre AB y subit de la torsion, comme dans les cas 2 et 3, mais en plus de la flexion.
Nous avons vu que cette flexion pouvait entraîner un ripage de la clef qui en général se solde par une douleur violente pour la
personne qui l’actionnait.
Dans le cas 2 les 50 daN peuvent être engendrés par la personne qui se met debout sur la clef. Par contre dans le cas 3 il y
a une difficulté à engendrer les 50 daN vers le haut.
C’est donc le cas 2 qui semble le mieux adapté. Cependant, il faudra faire attention, car ce cas est plus pénalisant pour la poutre BC
que le cas 3.
Remarque : si on a la possibilité d’utiliser une rallonge pour conserver le BDL de 30 cm dans le cas 3, celui-ci peux devenir
avantageux : F3 = 25daN
Cas 1
On modélise le problème de la façon suivante : cette force représente
25 daN
l’effort normal N qui
poutres équivalentes est la tension dans la
corde
25 daN
F3, F6
ex 2-7 : Echelle F10, F12 Roulette
A
Afin de monter plus facilement une échelle contre un mur on l’a munie en
son extrémité A d’une paire de roulettes. L’échelle est appuyée sur le sol en B.
une personne de 80 daN se positionne comme indiqué sur le dessin.
3m
en A.
y CORRECTION ex 2-7
RAx
1,5m
Modélisation
Patin de
40daN caoutchouc
2,6m
1,3m
40daN
B
diagramme du corps
3m
libéré
1,5m
F3, F6, F7
ex 2-8 : Potence F10, F11
Prenons le cas d’une potence transportant une
poche d’acier en fusion.
CORRECTION ex 2-8
Volume en m3 poids volumique en daN/ m3 3m 3900 daN
y 3900 daN
y
a) F= 0,5 × 7800 = 3900 daN
4m
MA 11700 daNm
ΣFy = 0 RA = 3900 daN
x x
ΣMz/A = 0 MA - 3900×3 = 0
MA = 11700 daNm RA 3900 daN
Diagramme du corps libéré
c) On isole les poutres :
La poutre BC est encastrée dans la poutre AB. Nous avons à calculer les réactions de la poutre ci-dessous
y 3900 daN y 3900 daN y 3900 daN
MB après calcul
B B C
x x x
B C C
3m 11700 daNm
RB
3900 daN
Diagramme du corps libéré
action -réaction
3900 daN
d) Éléments de réduction
Poutre AB : B
V(y) = 0 11700 daNm
N(y) = 3900 daN (cst)
mf(y) = 11700 daNm (cst) équilibre vérifié
Poutre BC
A
V(x) = 3900 daN (cst)
N(x) = 0 11700 daNm
mf(x) = 11700 - 3900×x (équation de droite)
3900 daN
P236 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
+ +
11700 daNm
3900 daN
. + +
F3, F9
F10, F11
ex 2-9 :poutre en flexion
Soit la structure représentée ci-contre. y 1000daN/m 750daN
CORRECTION ex 2-9
diagramme du corps libéré
a) Diagramme du corps libéré : deux inconnues (RAy et RBy) et deux équations
(ΣFy et ΣMz) , système isostatique.
1000daN/m 750daN
1000daN/m 750daN
zone 0 ≤ x < 2
nous sommes dans la charge répartie
%
1000x
x /2 3250 500daN
V(x) = -1000×x
x
Mf(x) = 1000×x× x =500×x²
2
x-2
zone 2 ≤ x < 3 750daN
nous sommes sortis de la charge répartie.
On la remplace par une force ponctuelle de 2000 daN.
%
2000
500daN
3250
V(x) = -2000 + 3250 = 1250 daN x-1
Mf(x) = 2000×(x-1) - 3250×(x-2)=-1250×x + 4500
x
x-2
zone 3 ≤ x < 4
750daN
x-1
x
P238 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
2000
1250
mf(x)
V(x) 750 750
+ en daNm +
en daN
x en m x en m
2 3 4 2 3 4
-
2000
60 cm
L
Ch 2 P239
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Modélisation : Q
Le chargement est en fait le poids propre de la poutre. Ce
chargement est uniquement vertical et perpendiculaire au
chevron. Il n'y aura pas de composante horizontale. On peut
donc modéliser les mains du couvreur par deux appuis
A B
ponctuels. 60 cm
Calcul de Q : L
Un porte bébé se fixe sur une table . Afin d'étudier les forces de contact (points A
et B) qu'il exerce sur la table, on se ramène à une étude plane. Le poids maxi de
l'enfant est de 12 daN qui se sépare de façon égale en deux charges réparties Q
exercées par le siège sur le porte bébé.
y
x
y 274 274
230
z
Q A
Table
B
30
x
198
427
Ch 2 P241
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 2-11
F = 6 daN
ΣF y = 0 RA - F - RB = 0 a RA = F + RB
RB
RA
RB = 3,5 daN
RA = 9,5 daN
P242 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
ex 2-12 : Télésiège
On étudie un bras qui assure le lien entre le câble et le siège d'un télésiège. La charge F,
due à 4 personnes, est estimée à 80 daN/personne, et on prend un coefficient de sécurité
de 1,5. F agit verticalement dans le plan du bras au point E.
Dans le cas de 4 personnes, isolez les poutres AB et BC et faites pour chacune d'entre
elles les diagrammes des éléments de réduction.
C
D
161°
B câble
1450
799
Bras
A
F
E
siège
271
Ch 2 P243
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 2-12
appui pivot encastrement
Rotation jusqu'à
annulation du BDL
De plus si la charge n'est pas centrée (cas de deux
personnes d'un côté du siège) elle ne passe plus par
le point D. Il y a apparition d'un bras de levier. Poids des deux
personnes BDL=0
Si la liaison est une liaison pivot le télésiège va équilibre
s'incliner jusqu'a ce que la charge repasse par D.
BDL
Inclinaison du
Si la liaison est un encastrement le siège resterait à siège
l'horizontale.
90°
On peut vérifier nos calculs en regardant l'équilibre du morceau CD.
Ces calculs donnent les diagrammes du corps libéré ci-dessous.
480 daN
D
C 480 daN
C D
C
480 daN 53,5 daNm
53,5 daNm
On isole les
différentes 480 daN
B
159,5 parties
B
130,1 daNm
480 daN
480 daN
Principe de
271 B l'action
réaction
A 480 daN
130,1 daNm
E
130,1 daNm
A
Principe de 480 daN
l'action
réaction
480 daN
A
480 daN
130,1 daNm
E
Ch 2 P245
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Tracé des diagrammes
Pour tracer les diagrammes des éléments de réduction il
x1
convient d'exprimer les efforts dans un repère lié à la 480 daN
poutre étudiée, les coupes s'effectuant x1 (mm) x1 (mm)
perpendiculairement à la ligne moyenne. B 799 799
130,1 daNm
Pour la poutre AB
N (x1) = - 480 daN cst sur toute la poutre
V (x1) = 0 nul sur toute la poutre
mf (x1) = - 130,1 daNm cst sur toute la poutre
x1
130,1 daNm
N
A -480 mf -130,1
y1
(daN)
(daNm)
480 daN
19°
x2
480 daN
C
C
Pour la poutre BC 53,5 daNm 53,5 daNm
x2
Il convient, pour la poutre BC, de projeter les
efforts dans le repère (x2,y2). y2
B 130,1 daNm
130,1 daNm B
480 daN
453,8 daN 156,3 daN
N V -130,1
-453,8 -156,3 mf
(daN) (daN)
(daNm)
P246 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
1m 1m
ex 2-13 : Portique
y
Calculez les réaction de la structure ci- contre. 400 daN
Que deviendrait ces réactions si on place l'appui en C.
Conclusions.
B C
2m
x
A
D
CORRECTION ex 2-13 1m 1m
RAx RDx
ΣF x = 0 RAx – RDx = 0 a RAx = RDx A
D
ΣMz/A = 0 -400×1 + RAx×0 + RAy×0 + RDx×0 = 0 a 400 = 0 RAy
??
BDL = 0 car les forces passes par le point A IMPOSSIBLE : cette équation ne peut être vérifiée le système est donc hypostatique
Ch 2 P247
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Reprenons l'exercice avec l'appui en C : 1m 1m
On trace le diagramme du corps libéré.
On voit que nous avons trois inconnues : RAx, RAy, RCx. 400 daN
BDL = 0 car les forces passes par le point A Nous avons trouvé toutes les inconnues et toutes les équations sont vérifiées.
Le système est donc bien ISOSTATIQUE
Conclusion : On voit grâce à cet exercice que c'est en écrivant les équations que l'on sait vraiment si le système est isostatique (ou
hypo, ou hyper).
4000 daN
P248 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
CORRECTION ex 2-14
x x
3 inconnues
x x
3 équations
ΣFx = 0
4000 daN RAx = 4000 daN 4000 daN 4000 daN 4000 daN
2 inconnues
2 équations
ΣFy = 0
ΣFx = 0
RAy = 0
DCL DCL Rx = 0
ΣMz/A = 0
Ry ΣFy = 0
MAz = 0
Ry = 0
Rx
RAy y
y
A DCL final A DCL final
MAz 4000 daN 4000 daN 4000 daN
RAx
Ch 2 P249
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Pour un calcul à l'aide d'un logiciel, il est impératif que la modélisation de la structure soit isostatique, ceci
indépendamment du chargement. C'est à dire que toutes les translations et les rotations sont bloquées. Dans les
modélisations précédentes, ce n'était pas forcément le cas. Reprenons les et regardons ce qui n'est pas bloqué.
x x x x
solution solution
translation
possible bloque la
y y y y
translation
x
x
4000 daN
4000 daN 4000
translation daN
bloque la
et rotation rotation
rotation bloquées possible
Modélisation OK
solution
y
y y
A A
4000 daN 4000
daN
P250 Ch2 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
65,9°
B x
CORRECTION ex 2-15
La forme du pied de biche n'intervient pas sur le calcul des réactions, seuls interviennent les bras de levier et les directions
des forces. On peut donc simplifier la structure.
La liaison entre le pied de biche et le sol est du type ponctuelle (force verticale) avec présence d'un frottement (composante
horizontale). On modélisera donc la liaison par une liaison pivot.
Ch 2 P251
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Le pied de biche se comporte comme une balance : le moment créé
par la force de 35daN par rapport à B est équilibré par le moment
engendré par Fc (action du clou sur le pied de biche). A
modélisation
35 daN
28,6 × 35
Soit 28,6 × 35 = 5,2 × Fc ⇒ Fc = = 192,5 daN
5,2
Pour déterminer la réaction du sol, on fait le diagramme
du corps libéré en projetant les forces dans le repère (x,y).
on mesure
65,9° FC
BDL1 = 28,6 cm x
DCL
on mesure
BDL2 = 5,2 cm
65,9°
192,5 daN
On en déduit :
Résolution
graphique les trois forces sont 35 daN
concourantes en ce point
35 daN ⇒ 3,5 cm
A
direction de la force
perpendiculaire à la force
passant par le point B = BDL1
BDL1 = 28,6 65,9°
FC =
FB
FC
7 cm
= FB
Exercices
Chapitre3
P254 Ch3 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
ex 3-1 : Pont
Le treillis planci-dessous est constitué pour supporter un pont, prévu pour le passage d’une voie ferrée .
Afin de tester le pont on lui applique une charge de 100kN au point D et au point F. Calculez par la méthode de Ritter les efforts
dans toutes les barres.
100kN 100kN
3m
1 B 2 C 3 D 4 E 5 F 6 G 7 H 8
I
17 18 19 20 21 22 23 24 25
9 10 11 12 13 14 15 16
3m
26 27 28 29 30 31 32 33
J K L M N O P Q R
y
CORRECTION ex 3-1 :
x
Le système étant symétrique on en déduit facilement les réactions.
100kN 100kN
100kN 100kN
1 B 2 C 3 D 4 E 5 F 6 G 7 H 8
I
17 18 19 20 21 22 23 24 25
9 10 11 12 13 14 15 16
26 27 28 29 30 31 32 33
J K L M N O P Q R
Ch 3 P255
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
La figure étant symétrique on ne fera les calculs que sur sa moitié.
Sur les nœuds non chargés où arrivent trois barres et ayant deux barres alignées on peut en déduire :
N11 = N13 = N15 = N17 = 0 et N26 = N27, N28 = N29, N2 = N3, N4 = N5
100kN
COUPE
N1
ΣMz/j = 0 N1 = 0 B
N10
ΣMz/B = 0 N26×3 - 100×3 = 0 N26 = 100 kN 9
2,12
ΣMz/K = 0 -N1×3 – N10×2,12 - 100×3 = 0 N10 = -141,4 kN
N26
J K
En faisant une coupe autour de A on vérifie bien que N1=0 et on trouve N9 = 100 kN
100kN
COUPE
2
C
ΣMz/L = 0 -N2×3 - 100×6 = 0 N2 = -200 kN N2
2,12
Grâce à la coupe 1 on sait que N27 = N26 = 100 kN 12
N12
ΣMz/C = 0 N12×2,12 + N27 ×3 -100×6 = 0 N12 = 141,4 kN
27 N27 L
100kN
COUPE
N3 D
Grâce à la coupe 2 on sait que N3 = N2 = -200 kN
N14
ΣMz/D = 0 N28×3 - 100×9 = 0 N28 = 300 kN
2,12
ΣMz/M = 0 -N3×3 – N14×2,12 - 100×9 = 0 N14 = -141,4 kN N28
M
P256 Ch3 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
N29
N
barre force état barre force état
1 0 18 0
2 -200 comp 19 0
3 -200 comp 20 -141 comp
4 -300 comp 21 0
5 -300 comp 22 141 trac
6 -200 comp 23 0
7 -200 comp 24 -141 comp
8 0 25 100 trac
9 100 trac 26 100 trac
10 -141 comp 27 100 trac
11 0 28 300 trac
12 141 trac 29 300 trac
13 0 30 300 trac
14 -141 comp 31 300 trac
15 0 32 100 trac
16 0 33 100 trac
17 0
Ch 3 P257
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 3-2 : Treillis potence
Sur le treillis, représenté cidessous, calculez les efforts dans toutes les barres par la
méthode de Crémona. Déterminez également les réactions. D
Dessin à l’échelle.
C
Distances : 2m ⇔ 4cm
Forces : 30kN ⇔ 6cm
2
B 4
5
1
6
7
8
A
9
G
30 kN
20 kN 10
11
F
2m 2m 2m
E
P258 Ch3 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
CORRECTION ex 3-2 :
RDy
a i
j RDx
h
3
h
g
2 f
a 4
g 5
c e
1
6
7
8
c
a
b c e
9
b d g
30 kN e f h
10
20 kN d 11
f j
REx
d
Ch 3 P259
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
a
f
e
ex 3-3 : Simplification
Déterminez par la méthode de Rither, les
efforts dans toutes les barres du treillis ci j
dessous. d=i
9
15 13 11 10 7 6
18 8
17 16 14
12
19 20 21 22 23 24
P260 Ch3 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
CORRECTION ex 3-3 :
600 daN
800 daN 2 4
1 3 5
9
15 13 11 10 7 6
18 8
17 16 14
12
19 20 21 22 23 24
500 daN
ex 3-4 :
500 daN
11 500 daN
Calculez, par la méthode de Crémona, les efforts dans les 10
poutres qui constituent une ferme préfabriquée pour
éléments de toiture. 8 7 6
9 5 4
Dessin à l'échelle
5m
5cm ⇔ 500daN
8 7 6
9 5 4
1 2 3
750 daN 750 daN
Ch 3 P263
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
500 daN
h g
d e f
500 daN
1 500 daN
10
h
c
d
b
7 6
8 4
9 5
d
c b e
b
a 1 a 2 3
d
a
b
h
N° Nom cm daN état
1 ab 10,6 1060 Trac
2 ae 7,2 720 Trac
7 ed 3,5 350 Trac
8 bd 4,0 400 COMP
9 cb 13,0 1300 COMP
10 dh 10,1 1010 COMP
c
P264 Ch3 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
D
A câbles
ex 3-5 : Câbles
2000 daN
1m
CORRECTION ex 3-5 :
En observant l'allure du treillis, si il n'y a pas les câbles, on voit que
c'est la diagonale CD qui devient la plus grande donc c'est le câble CD
qui est utile (efforts dans AB nul).
donc on détermine par Ritter les efforts dans les barres en faisant
une coupe :
A A N1 D
D c'est cette diagonale qui est la
plus grande donc c'est ce câble
qui travaillera en traction.
N2
0,707 ΣM/C = 0 2000×1 – N1×1 = 0
N1 = NAD = 2000 daN
C B C N3 B
ΣM/B = 0 2000×2 – N1×1- N2×0,707= 0
N2 = NCD = 2828 daN
L'effort dans le câble CD est donc de 2828 daN
La poutre AB est une barre : elle ne travaille ici qu'en traction, il n'y a ni
N(x)
flexion, ni cisaillement. (N)
y x en m
D 2000 daN 1
A
2000 daN
x
-2000
Ch 3 P265
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 3-6 : On se propose d’étudier un cadre de tandem (cadre type double
diamant). Pour cela on va assimiler ce cadre à un treillis plan (étude fortement
simplifiée par rapport à la réalité). La modélisation du cadre est donnée sur la feuille
du Crémona (ce dessin est à l’échelle et les angles sont respectés).
Les efforts des cyclistes sur les selles (F et E) et sur les pédales (B et C) sont
estimés à 40 daN.
Déterminez les efforts dans les barres par la méthode de Crémona.
Les cotes et les angles sont à prendre sur le dessin.
40 daN
y
9 D
40 daN
8
E
F
7 6 5 4
3
A 1
2 x
B C
40 daN 40 daN
échelle 1/10
50 cm ⇒ 5cm
P266 Ch3 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
CORRECTION ex 3-6 :
40 daN D
y
40 daN 9 i
e i
Calcul des réactions : 8 h
c e d h j
f RD
ΣFy = 0 RA-40-40-40-40+RD = 0 b d F
E
⇒ RA + RD= 160
7 4
ΣMz/D = 0 A
6 5
3
h
a
i b
Exercices
Chapitre4
P268 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
ex 4-1 : Grue
Une grue télescopique doit soulever une charge de 3000daN
o Donnez la modélisation dans le plan (type DDS) de cette structure en présisant les différentes liaisons
(en B, C, E, F et D).
o Calculez les réactions aux points E et D (faire un schéma).
o Isolez le vérin (EF), faire un schéma.
o Isolez la poutre AB (faire un schéma), tracez les diagrammes des éléments de réduction
A
A
B
B
4,5m C
?
C
F
G
? F
3000 daN ?
D
AB = 2,5m E
BC = 2,5m
CF = 1m
FD = 5m
EF = 4,1m
AG = 4,5m 45° ?
60° D
?
E
Ch 4 P269
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 4-1 :
La partie télescopique est figée dans la position de l'étude, les différentes poutres sont alors supposées encastrées les unes
dans les autres. La structure est rigide dépendante, on voit que en E arrive une barre, la direction de RE est donc connue (c'est
celle du vérin).
Poutre AB encastrée dans
y
A la poutre BC
x
Poutre BC encastrée dans
la poutre CD
C
F
3000 daN Poutre AD pivotée avec la
RFy
poutre FE
Poutre AD
REy RFy pivotée avec le
= = tan 60 RFx
REx RFx démembrement sol
RFx 45°
60°
3,54m
D
La résultante
est dans l’axe de
E
RFy RDx
3,54m
la poutre car FE Poutre FE pivotée avec le sol
poutre pivoté- REy RDy
pivoté. Donc une
La résultante est de direction inconnue
seule inconnue.
REx (donc deux inconnues)
7,8m
18134 daN
Point de concourance
3000 daN
12704
15704 18134 15608
9067 9067
12704
15704 18134 15608
Ch 4 P271
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
La poutre AB est encastrée dans la poutre BC. Soit à isoler la poutre suivante :
A
A
3000 daN Après calcul
3000 daN
3000 daN
B
B
1,78m 5303 daNm
y'
A En projetant les 3000 daN dans ce
y'
Positions
extrêmes
Galets de
guidage
schéma 3
B
2m
Câble
A 300 daN
2m 1,5m
3m
Ch 4 P273
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 4-2 :
y Action de l’appui
Les galets sont assimilables à des appuis, et le câble est considéré
comme une barre pivoté-pivoté (donc force dans l’axe du câble). x RB
On obtient le schéma ci-contre.
Surface
ΣFx = 0 ⇒ RA=FC d’escalade
FC
inclinable
2m
ΣFx = 0 ⇒ RB = 300 daN 300 daN
RA
Action du câble
ΣMy/B = 0 ⇒ +300×1.5 - RA×2 = 0
2m 1.5m
RA = Fc = 225 daN
La tension dans le câble est donc : Fc = 225 daN
ex 4-3 : Nacelle
Une nacelle de levage sert à équiper un mur d’escalade. Elle est
munie de deux vérins, et par l'intermédiaire de systèmes à
parallélogrammes déformables, permet une montée horizontale Partie étudiée
de la nacelle. Nous allons nous intéresser à la partie supérieure.
nacelle
parallélogramme déformable
vérin
s
P274 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
1500 daN
1,5m 1,5m
En tenant compte du poids de la nacelle, de son chargement et
d'un coefficient de sécurité la charge est estimée à 1500daN,
G F
appliquée au centre de la nacelle.
0,4m 0,6m
Faites une modélisation de la structure. E
Tracez les diagrammes des corps libérés de toutes les parties. 1,65m
Quelle doit être la force développée par le vérin?
H D
0,75m
C
0,95m
0,3 0,4
B
CORRECTION ex 4-3 :
Les liaisons aux point A, B, C, D, E et H sont des
liaisons pivots. La partie basse que l'on a enlevée
peut être considérée comme étant le sol. Les
liaisons pivots A, B et C sont donc des liaisons
externes avec le sol. Les liaisons H, E, D sont
des liaisons internes (noeuds). La partie GFED
peut être considérée comme une poutre continue
(liaison interne encastrement). 1500 daN
1,5m 1,5m
Le vérin AH est pivoté-pivoté, il ne travaille qu'en traction-
compression, l'effort est dans son axe. Il en va de même G F
pour la poutre BD.
0,6
La modélisation donne : 1,65m E
0,4
H D
C
0,85
0,95m
0,3 0,4
A
Ch 4 P275
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
y 1500 daN
x F
G
REy
REy
E REx
E
RCy RHx E REx RDx
D
H RD
RCx C RDy
RHy
RH
direction connue car direction connue car
AH=barre DB=barre
BD = barre
RB = RD
AH = barre RHy RH RDy 0,85
= RDy
RA = RH RDx 3 RD
H D
RHy 0,95 RHx
= RDx
RHx 1,65
0,95m
0,85m
B 3m
RA 1,65m RB
A
0,4m 0,6m
E REx
E
ΣMz/E = 0 ⇒ +1500×1.5 - RDx×0.4=0 ⇒ RDx = 5625 daN (3) RDx
D
(2) et (3) ⇒ REx = 5625 daN RD RDy
1500 daN
3094 6420
G F
La poutre GFED est soumise à trois forces, on peut vérifier
en faisant un dessin à l'échelle qu'elles sont bien toutes
concourantes en un point.
E
point de E
5625
concourance 5625
D
5846 1594
Equations d'équilibre sur la poutre CHE :
3m
ΣFy = 0 ⇒ -3094 + RHy + RCy = 0 (1) 3094
1,65m 5625
ΣFx = 0 ⇒ -RCx + RHx – 5625 = 0 (2)
RCy E
0,6
RHx
ΣMz/C = 0 ⇒ -3094×3 + 5625×0,85 – RHx×0.25 + RHy×1,65 = 0
RCx C H
0,25
RH RHy
RHy 0,95
et comme =
RHx 1,65
⇒ RHx = 6429,6 daN et RHy = 3702 daN (3) ⇒ RH = 7419 daN : force de compression dans le vérin
6429,6
7419
A
Ch 4 P277
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 4-4 : Mur escalade 2
Un module d'une Structure Artificielle d'Escalade (Annexe 1) est conçu pour pouvoir modifier l'inclinaison d'un
devers, à l'aide de deux vérins, jusqu'à une position extrême où il se trouve totalement à l'horizontale (toit).
Dans cette position extrême les charges sont estimées à 1200N par grimpeur et s'appliquent au point B et E dans
le plan xy.
Faites une modélisation plane de la structure dans la position toit.
Position dévers
Déterminez les diagrammes des corps libérés de toutes les différentes parties de la structure (déterminez toutes les
réactions: liaisons internes et externes).faites les diagrammes des éléments de réduction pour la poutre CDE
(+équations).
y y
F F
2180
cotes en mm
A z
A B C E x
D x C
1200N
1200N D
1000 1000 1650 1500
P278 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
RF
F barre pivotée-pivotée
CORRECTION ex 4-4 : 2,18 RDy
tgα = =
3,65 RDx
2,18m
F
modélisation 3,65m
α D RDx
DCL
2,18m
1200 N RDy RD
A B C D
E
1200 N
1200 N RCy RDy
1m 1m 1,65m 1,5m RDx D
RCx E
RAy RCy C 1,5m
MAz 1,65m
A B RCx
RAx
1200 N C
ΣFy = 0 -RCy + RDy – 1200 = 0 RDx = 3836 N ΣFy = 0 RAy = - RCy + 1200
4468 N
F
RAx = 3836 N
RAy = 109 N
3836
V(x) 1200
N(x) = +3836 N en N
V(x) = - 1091 N
Mf(x) = +1091×x ⊕ x en m
1,65
Θ
3,15
1,65 ≤ x < 3,15
- 1091
N(x) = 0
V(x) = 1200 N 1800
Mf(x)
Mf(x) = +1091×x - 2291×(x-1,65) en Nm
x en m
1,65 3,15
ex 4-5 : Sauterelle
La sauterelle est un mécanisme permettant de brider une pièce en vue d'un
usinage.
Le bridage comporte plusieurs phases :
Phase 1 d'approche
Phase 1 d'approche de la pièce : dans cette phase il n'y a aucun effort, il y a
juste un déplacement cinématique des différentes parties de la sauterelle.
A
F phase 2 serrage
62
10 daN
phase 2 serrage
C G
C
B
E
D
phase 2 serrage
A E DCL
F
Ch 4 P281
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
15,9
10
phase 3 bridage
C C
B
E
phase 3 bridage
D DCL
A
E
F
P282 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
y
CORRECTION ex 4-5 :
C x G
RCy
C RCy RCx
B
RCx
12,9
E REx
22
RDx RE
D REy
E 11,1 REy
RDy tgα = =
A RE 15 REx
F
RAy α
Diagramme du Corps libéré RF
Poutre pivotée-pivotée
représente les biellettes de part et
d'autre de la poignée
Equations d'équilibre sur la poutre CEG RCx = 292,9 daN Equations d'équilibre sur la poutre ABC
ΣFy = 0 -RCy + REy – 10 = 0 REx = 292,9 daN ΣFy = 0 RAy - RDy + RCy =0
ΣMz/C = 0 REy×22 – REx×12,9 - 10×99 = 0 REy = 216,7 daN ΣMz/D = 0 Rcx×17 + RAy×58,5= 0
RE = 364,3 daN
11,1 REy ⇒ REy = REx×0,74
=
15 REx
RDx = 292,9 daN
MAz = -982 Nm
mauvais sens
Ch 4 P283
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
en daN
10
C G
C 206,7 206,7
292,9
B E
292,9 292,9
85,11
364,3 182,15
Etude de la phase 3
Dans la phase 3 la modification d'angle de la biellette EF entraîne un moment qui amène la poignée en contact en G'. C'est
l'action de ce contact qui remplace la main de la personne.
phase 3 bridage
C C
G'
E E
phase 2 phase 3
P284 Ch4 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
y
C
RCy x
C RCy 15,9
RCx
B
RCx
RE REy
14
REx
RDx E RG'y
D 21,1
E 10 REy
RDy tgα = =
A RE 15,9 REx
F
85,1 α
Diagramme du Corps libéré RF
Poutre pivotée-pivotée
représente les biellettes de part et d'autre de la poignée
L'équilibre de la partie ABCD s'écrie de la même manière que dans l'étude précédente donc nous obtenons :
Nous venons donc de vérifier l'équilibre du système, ceci sans la présence de la main, il y a bien irréversibilité.
Ch 5 P285
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Exercices
Chapitre 5
P286 Ch5 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
Plat de 100×10
y’
B
100 mm
y’
10 mm
z’ x’
1000 mm
z’
jauge a jauge b
A
déformations mesurées :
A’ ε = +104,7 10 -6
a
C ε = +104,7 10
b
-6
IPE de 200
20kN
Acier
IPE de 200
S235 (F18 P71)
Ch 5 P287
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 5-1 :
a) On place deux jauges pour vérifier si nous avons affaire à de la traction pure sur la poutre BC.
En effet, la répartition des contraintes étant uniforme dans un cas de traction pure, les jauges doivent indiquer la même
valeur, ce qui est le cas ici. S'il y avait eu de la flexion, les jauges indiqueraient des valeurs différentes : la flexion engendre
d'un coté de la traction et de l'autre coté de la compression (ceci sera approfondi dans le chapitre 9 flexion). Dans la réalité de
ce montage il y a une légère flexion qui est négligée ici.
avant déformation
avant déformation
N
σ = cst flexion pure
cette jauge travaille
en traction
les deux jauges se
traction pure déforment de la
après déformation ε Kε
a b
b) Comme nous venons de le voir la poutre BC travaille en traction pure. Nous pouvons l'assimiler à une barre, donc à une
poutre pivotée-pivotée. La poutre AC est encastrée dans la poutre AB.
B
1000 mm
A' C
A
20kN
1750 mm 1750 mm
P288 Ch5 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
Cependant nous pouvons déterminer RB et RC grâce aux valeurs mesurées par les jauges.
Grâce à la loi de Hooke nous déterminons la contrainte σx' (uniforme) dans la poutre.
σx' = E×εa pour un acier S235 le module d'élasticité longitudinal E = 205000 MPa, on obtient σ x' = 205000×104,7×10-6 = 21,5 MPa
−N
De plus, nous savons que = σ x ' avec N = -RB et A =100×10, d'où RB = 21.5×100×10 = 21500 N = 21,5 kN
A
RB = 21,5 kN et α = 15,9° on obtient RBy = RCy = sin15,9×21,5 = 5,9 kN et RBx = RCx = cos15,9×21,5 = 20,7 kN
RAx = 20,7 kN
D
A
Données câbles
Re = 750 MPa
Coefficient de poisson de 0,3
E = 205GPa
Coefficient de sécurité γ = 5 1m
B
C
CORRECTION ex 5-2 :
On détermine par Ritter les efforts dans les barres en faisant une coupe :
N2
ΣM/B = 0 2000×2 – N1×1- N2×0,707= 0
0,707
N2 = NCD = 2828 daN
C B C N3 B
y
D 2828 daN
C
L'effort dans le câble CD est donc de 2828 daN. 2828 daN
Il ne travaille ici qu'en traction, il n'y a ni flexion, ni cisaillement. x
N(x)
(N)
On applique le critère de résistance (en N et mm) x en m
1,4
28280 × 5
r≥ = 7,7 mm soit un diamètre D≈16 mm
π × 750
Ch 5 P291
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 5-3 : Courbe essai de traction F18 F16
Une éprouvette est soumise à de la traction. Sa section est de 120mm² et sa
longueur est de 150mm.
On soumet cette éprouvette à un chargement et on relève son allongement. Les
résultats sont donnés sous la forme de la courbe ci-dessous :
Déterminez : (en donnant une définition)
♦ Le module de Young.
♦ Le coefficient de poisson.
♦ La limite élastique de ce matériau en MPa.
♦ La limite à la rupture de ce matériau en MPa.
Force
(kN)
40
30
20
10
changement d'échelle
allongement en mm
CORRECTION ex 5-3 :
La courbe précédente était exprimée en allongement et en force. Pour obtenir les caractéristiques du matériau, il faut l'exprimer en
fonction des déformations et des contraintes.
42000
Rm = = 350
120 Rm
40000
120
30000
Re = = 250
120
30000
Re
120
20000
120
10000
120
α avec tgα = E
déformation
0,06 0,18 30 42 54 66
150 150 150 150 150 150
Ch 5 P293
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
F16
ex 5-4 : Hyperstatique
action de la presse
10kN
poutre horizontale
20,03 mm
reste toujours horizontale). Les éprouvettes
sont constituées de deux poutres en cuivre de cuivre 20 mm
longueur 20,03 mm et d’une poutre en acier de Ec=120 GPa
longueur 20 mm. Déterminez le déplacement Ac=20 mm²
vertical de la poutre AB.
La figure est symétrique. cuivre
acier Ec=120 GPa
Ea=210 GPa Ac=20 mm²
Aa=25 mm²
P294 Ch5 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
CORRECTION ex 5-4 :
Dans un premier temps, on doit vérifier si, sous l’effet du chargement, la poutre horizontale rentre en contact avec la poutre
d’acier.
On suppose qu’il n’y a que le cuivre, et on calcule le déplacement. Comme la figure est symétrique, nous n’avons que 5000 sur
une poutre de cuivre.
5000 × 20,03
Le raccourcissement est donc Δlc = − = 0,042 > 0.03mm la poutre horizontale entre donc bien en contact
120000 × 20
avec l'éprouvette d’acier.
Lorsque les poutres en cuivre et en acier sont sollicitées, on peut écrire l’équilibre de la y 10000 N
barre horizontale. Elle subit deux efforts Fc et Fc' dus à la compression du cuivre, plus un
effort Fa dû à la compression de l’acier. A A' B x
Il nous faut trouver une équation supplémentaire : c'est une condition sur la déformation.
Quand la mise en charge est terminée, et comme la poutre AB reste horizontale, les trois éprouvettes ont toutes la même longueur.
Ceci peut se traduire par une équation sur les raccourcissements des éprouvettes.
⎧ Fc × Lc Fc × 20,03 −6 Fa = 1472 N
⎪Δ Lc = E × A = 120000 × 20 = 8,35 × 10 × Fc ⎧ Δ Lc = Δ La + 0,03 Fc = 4264 N
⎪ c c et après résolution
⎨ ⎨ déplacement vertical :
⎪Δ = Fa × L a
=
Fa × 20 6
= 3,81 × 10 × Fa
− ⎩2 Fc + Fa = 10000 Δ Lc = 3,56×10-2 mm
⎪⎩ La E a × Aa 210000 × 25
Ch 5 P295
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
F16 F18
ex 5-5 : Treillis 2 F20
E
8000 daN
2m
8000 daN
D
F
2m
A C
B
2m 2m 2m 2m
effort
barre état
en daN
et 12 000 traction
CORRECTION ex 5-5 : et -16971 compression
Le calcul des efforts dans les barres (Ritter ou Crémona) est donné dans le tableau et -5657 compression
ci-contre : et -11314 compression
On va donc dimensionner les barres () et
.
N 235
8000 traction
On applique le critère de résistance : ≤ = 156,7 MPa effort section calculée
2 A 1,5 barre
en N en mm²
parce qu'il y a deux
cornières par barre N × 1,5 et 120 000 383
≤A
80000 255
2 × 235
P296 Ch5 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
Profils r Masse A
a × a × e mm mm Kg/m cm2
20 × 20 × 3 4 0,88 1,13
25 × 25 ×3 4 1,12 1,43
30 × 30 ×3 5 1,36 1,74
30 × 30 × 4 5 1,78 2,27
35 × 35 × 3,5 4 1,85 2,35
35 × 35 × 4 5 2,09 2,67 barre
= cornière 35×35×4
40 × 40 × 4 6 2,42 3,08
40 × 40 × 5 6 2,97 3,79
45 × 45 × 4,5 7 3,04 3,90 barre et = cornière 45×45×4,5
45 ×45 × 5 7 3,38 4,30
60 mm
Jusqu'à la charge de 9kN la relation déformation-
chargement est linéaire, au delà elle ne l'est plus. On a
collé sur cette poutre deux jauges de déformation (a et 20 mm
b) qui donnent comme mesure, pour un chargement de F
180 mm
8,8 kN : jauge b
ε
ε a = -940 µ m/m et ε b = 3490 µ m/m. jauge a
La force maximum supportée par l'éprouvette est de 12
r = 10 mm
kN.
60 mm
DETERMINEZ : 40 mm
−N 8800
donc E= = E = 63037 MPa jauge b
A × ε x 40 × 3490 × 10 −6 jauge a
Le coefficient de poisson est le rapport entre la déformation transversale (εy) et la déformation longitudinale y
(εx). Dans notre cas εb = εx = -940 µm/m
8,8 kN
940
donc υ= = 0,27 ν = 0,27
3490
Quand la courbe de l'essai de traction commence à ne plus être linéaire on a atteint la limte élastique Re :
NL
La formule qui permet de calculer l'allongement ΔL = − ne peut être utilisée que dans le domaine élastique, on ne peut donc pas
EA
calculer l'allongement au moment de la rupture puisque l'on est dans le domaine plastique.
P298 Ch5 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
ex 5-7 : Levage
Soit deux câbles, ci contre, servant à lever une charge 145°
de 3000 daN (cette valeur prend en compte le
coefficient de sécurité). Leur limite élastique est de 60 1m
daN/mm².
En assimilant ces câbles à deux poutres circulaires 3000 daN
déterminez leur diamètre. Quelle remarque peut on
faire sur l’angle entre les deux câbles ?
CORRECTION ex 5-7 :
poutre pivotée-pivotéé donc effort
C'est une structure rigide dépendante, on fait le démembrement. dans l'axe de la poutre
30000 action-réaction
F1 = F2 = on remarque que F dépend de α, si 2α tend vers
2 cosα F1 F2
180° la force va tendre vers l’infini. Pour 2α=120° F est égale au
chargement. Il est donc courant qu’en levage on ne dépasse pas cet
angle, au-delà les efforts dans les cables sont supérieurs à la charge. 30000N y
145 x
avec α = F1 = F2 = 49882 N
2
remarque : F1 et F1 sont ≈ 1,7 fois plus F1 F1cosα F2cosα F2
grande que la charge de 30000 N
α
critère de résistance :
F1sinα F2sinα
F1
≤ Re avec Re = 600 MPa et A = πr²
A 30000N
49882
d'où r ≥ = 5,1 mm
600 × π
Donc le diamètre est D = 10,2mm
Ch 6 P299
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Exercices
Chapitre 6
P300 Ch6 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
700mm
CORRECTION ex 6-1 :
L'équilibre en rotation du pédalier se traduit par une égalité de
moment. Le moment créé par la personne (BDL1×80) doit être 150mm
174mm
égal au moment créé par la chaîne en tension (BDL2×F)
roue fixe
Ø70mm
soit F×75 = 80×174 ⇒ F = 185,6 daN
La goupille subit un double cisaillement. Chaque section cisaillée doit supporter une force de 92,8 daN= 928 N (F/2)
La section de la goupille est A = πR² = π×2² = 12,6 mm²
928
On obtient la contrainte de cisaillement : τ = = 73,7MPa
12,6
Ch 6 P301
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 6-2 : Vue en coupe
Une poulie devant entraîner un tour à bois est montée sur l'arbre d'un
moteur d'une puissance de 2cv et tournant à 1500 tr/mn. Pour solidariser
en rotation la poulie et l'arbre du moteur on utilise une clavette
clavette
rectangulaire dont la limite élastique en traction est de 300 MPa.
CORRECTION ex 6-2 :
La clavette en empêchant la rotation de la poulie sur l'arbre va subir du cisaillement. Déterminons cet effort tranchant. Pour cela on
cherche tout d'abord le couple transmis par l'arbre.
La formule de la puissance en fonction du couple est :
couple en Nm
P 1472 V
P=Cω C= = = 9,3Nm
ω 157
C
puissance en W
Ici P est exprimé en Cv ce qui vitesse de rotation en rd/s
donne P = 2×736 = 1472 W Ici la vitesse de rotation est de 1500 tr/mn
le couple développé par
soit ω = 1500×π / 30 = 157 rd/s l'arbre moteur engendre
Avec le bras de levier entre l'axe de l'arbre et la section cisaillée on détermine V : un effort tranchant V
V×0,0125 = C= 9,3Nm ⇒ V = 744 N
pression agissant V
12,5 mm
V
On obtient τ = =
744 sur le coté de la
= 5,2MPa clavette
A 142,3
C
Un acier C45 a une limite élastique de 355 à 520 MPa, notre clavette 25
est très largement suffisante pour résister.
25-6
On vérifie que la pression agissant sur le coté de la clavette (assimilé à
une section rectangulaire de 19×3) est admissible. section cisaillée 6
F
ex 6-3 : Poinçonnage
F F
poinçon Ø 20mm
Déterminez la force de poussée F nécessaire à
la poinçonneuse représentée ci-contre, pour
enlever une rondelle de matière sur une tôle en
acier E295. tôle
épaisseur 2mm
Acier E295
CORRECTION ex 6-3 :
Le poinçon va découper un disque de diamètre 20 mm et d'épaisseur 2 mm. La section cisaillée, est la tranche du disque. Afin de
détacher le disque de la tôle il faut aller jusqu'à la limite à la rupture en cisaillement Rmg de la tôle.
acier E295 ⇒ F18 P70 ⇒ Re = 295 MPa et Rm = 470 MPa en supposant Rmg ≈ 0,5×Rm =0,5×470 = 235 MPa
F
F F
Afin d'atteindre Rmg il faut vérifier : Rmg <
A
soit F > A× Rmg ⇒ F > 125,7 × 235 = 29539,5 N
Ø 20mm
Donc si on n'a pas d'information plus précise sur la section cisaillée A = circonférence × épaisseur
valeur de Rmg on se place dans le cas le plus pénalisant A = π×D ×e = π×20× 2 = 125,7 mm²
et on prendra la plus grande des deux forces.
Cependant il faudra faire attention de ne pas prendre une puissance de machine qui ne serait pas absolument nécessaire, ceci entraînant
bien sur un surcoût.
Ch 7 P303
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Exercices
Chapitre 7
P304 Ch7 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
section 2
ex 7-1 : UAP 100
Trouvez l’axe de plus faible inertie de la poutre dont la section est représentée ci-
contre : section 1
IPE 200
CORRECTION ex 7-1 :
En regardant dans le catalogue on obtient pour les deux sections :
y1
y2
A1=28,5cm²
Ix1=1943cm4
Iy1=142cm4
10cm
G2 x2
Ix1y1=0 car y1 est axe de symétrie
1,7 cm G1
ATTENTION changement d'axe par rapport au catalogue x1
A2=13,4cm² y2 y
Ix2=32,8cm4 y1
Iy2=209cm4
Ix2y2=0 car y2 est axe de symétrie.
1,7 cm G2 x2
Calcul du centre de gravité par rapport à G1:
y1 et y2 sont confondus donc l'axe y l'est également
13,4 × 11,7 + 28,5 × 0 =3,7cm ⇒ xx = 11,7- 3,7 = 8cm
8 cm
YG = − xx1 = 2
13,4 + 28,5
10cm
y est axe de symétrie donc le repère xy est repère principal. donc dans G x
ce repère on obtient forcément la plus grande et la plus petite inertie.
3,7cm
Iy= Iy1+Iy2 = 209+142 = 351cm4 x1
G1
Ix = Ix1+xx1²×A1+Ix2+xx2²×A2 = 1943 + (-3,7)²×28,5 + 32,8 + 8²×13,4
Ix = 3223 cm4
80
y
cotes en mm
6
6
50
tube
circulaire
T
∅159
4
P306 Ch7 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
CORRECTION ex 7-2 :
On décompose la section en trois sections de base : π × (15,94 − 15,14 )
I y3 = I z3 = = 585,3 cm 4
64
I yz =0
= + +
Section : le plus rapide est de procédé par soustraction pour le calcul suivant l'axe z (F19 P95)
y 80
80
= - =
z
271
259
⎛ 83 × 0,6 ⎞ 8 × 25,9 3
I y1 = 2 ⎜⎜ ⎟⎟ = 51,2 cm 4 8 × 27,13 Iz = = 11582,7 cm 4
⎝ 12 ⎠ Iz = = 13268,3 cm 4
12 12
= - =
z
Iz2 = 868,7 – 201 = 667,7 cm4
259
159
Iyz2 = 0
0,6 × 15,93
Iz = = 201 cm 4
12
⎛ 0,63 × 5 ⎞
I y 2 = 2⎜⎜ ⎟⎟ = 0,18 cm 4
12 0,6 × 25,93
⎝ ⎠ Iz = = 868,7 cm 4
12
on soustrait ces deux inerties
Iy = 51,2 + 0,2 + 585,3 = 636,7 cm4 Iz = 1685,6 + 667,7 + 585,3 = 2938,6 cm4
axe de symétrie donc Iyz = 0 plus grande inertie I1 = Iz = 2938,6 cm4 α* = 90°
Le produit d'inertie est nul
plus petite inertie I2 = Iy = 636,7 cm4
donc le repère est repère z
principal
donc α* = 90° 1
2
P308 Ch7 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
ex 7-3 :
Deux UAP de 100 sont soudés entre eux comme indiqué ci-dessous.
Calculez les inerties principales, ainsi que le repère correspondant, de la section ainsi constituée.
y x
y
UAP 100
CORRECTION ex 7-3 :
On trouve dans les fiches les caractéristiques d'un UAP de 100,
en faisant attention au repère. y1 A2 = 13,38 cm²
Comme la section est symétrique suivant y, ce qui est fait pour la b = 50mm
section 1 reste valable pour la section 2.
ex 7-4 :
On assemble deux profilés entre eux comme indiqué ci-dessous.
a) Déterminez les inerties de l’ensemble de ces deux profilés par rapport au repère yz (appliqué au centre de gravité G de
l’ensemble).
c) Déterminez l’axe de flambage (axe de rotation des sections dans un cas de flambage).
d) Déterminez, à l’aide d’un cercle de Mohr, les inerties dans une direction de 45° par rapport à y.
4cm z2
CORRECTION ex 7-4 : Z
YG Pofil5
Calcul du centre de gravité de l'ensemble de la section. z
z1 20×80 A 2 = 6,19cm²
2cm
2 × 4,71 + 4 × 6,19
YG = = 3,14 cm
4,71 + 6,19 y2
2 × 4,71 + 5 × 6,19
ZG = = 3,70 cm
4,71 + 6,19
y
On en déduit : G
5cm
ZG
zz1 = -1,14 cm yy1 = -1,7 cm
y1
zz2 = +0,86 cm yy2 = +1,3 cm
2cm
Pofil5
40×40
A 1 = 4,71cm² -1,14 0,86 Y
Pofil5
z z2
Pour le profilé le catalogue ne précise pas les axes. En
2cm
z1 20×80
regardant le profilé on voit qu'il y a axe de symétrie donc
le repère (y2,z2) est repère principal (Iy2z2 = 0). On
remarque que la plus faible inertie est celle de l'axe y2. y2
Pour le profilé le repère est également axe de symétrie
1,3
donc (y1,z1) est repère principal (Iy1z1 = 0).
y
Nous avons donc : G
Iy1 = 8,55 cm4 Iz1 = 8,55 cm4
-1,7
Iy2 = 2,72 cm4 Iz2 = 36,08cm4
y1
En appliquant le théorème de Huygens :
Pofil5
40×40
Iy = Iy1 + A1×(yy1)² + Iy2 + A2×(yy2)²
Ch 7 P311
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Iy = 8,55 + 4,71×(-1,7)² +2,72 + 6,19×(1,3)² = 35,34 cm4
Iyz = Iy1z1 + A1×(yy1) ×(zz1) + Iy2z2 + A2×(yy2) ×(zz2) = 0 + 4,71×(-1,7)×(-1,14) + 0 + 6,19×(1,3)×(0,86) = 16,05 cm4
Le calcul précèdent nous a donné un produit d'inertie différent de zéro, le repère (x,y) n'est donc pas repère principal.
On calcul les inerties principales :
2 2
Iy + Iz ⎛ Iy − Iz ⎞ 35,34 + 55,33 ⎛ 35,34 − 55,33 ⎞ 2
I1 = + ⎜⎜ ⎟⎟ + I yz2 I1 = + ⎜ ⎟ + 16,05
2 ⎝ 2 ⎠ 2 ⎝ 2 ⎠
2 2
Iy + Iz ⎛ Iy − Iz ⎞ 35,34 + 55,33 ⎛ 35,34 − 55,33 ⎞ 2
I2 = − ⎜⎜ ⎟⎟ + I yz2 I2 = − ⎜ ⎟ + 16,05
2 ⎝ 2 ⎠ 2 ⎝ 2 ⎠
2α* = 58,1°
I1 = 64,24 cm4 I yz 16,05
tg 2α * = −2 = −2 = 1,61 ?
I2 = 26,42 cm4 Iy − Iz 35,34 − 55,33
2α* = 238,1°
1 z
Iy –Iz est négatif il faut donc que le cos2α* soit négatif ⇒ 2α* = 238,1°
119,05°
⇒ α* = 119,05°
L'axe 2 est l'axe de plus faible inertie, c'est donc l'axe de flambage.
y
G
2
P312 Ch7 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
P(35,34 , -16,05)
en cm4
z' z y'
-16,05 45°
55,3 I1 = 64,24
y
35,34 G
I2 = 26,42 C
1cm ⇒ 10 cm4 ⊕
On tourne de 45° par rapport à l'axe des x, on reporte sur
le cercle un angle de 45×2=90° à partir de CP, dans le
sens positif, on obtient le point M. On projette le point M
P(35,34 , -16,05) et on obtient Iy' et Iy'z'.
-16,05 En ajoutant à l'angle 180° on obtient le point M' et Iz'
P
-16,05
C M'
Iy' = 29,3 cm4
90°
2α*=238,1°
16,05 C
⊕
10 Iz' = 61,4 cm4
⊕
Iyz' = - 10 cm4 M (Iy' , -Iy'z')
Ch 7 P313
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 7-5 :
Les poteaux d’une passerelle, en matériaux composites, sont réalisés en assemblant deux profilés en U. Déterminez
par le calcul les directions principales, les inerties principales et l’axe de flambage. Les directions principales trouvées
étaient-elles prévisibles.
Profil U 200×50×8
Iu = 1153 cm4
Iv = 40,3 cm4
50 mm
8 mm G 11,4 mm
G est le centre de gravité d'un U
200 mm
Iu et Iv sont les inerties principales d'un U
P314 Ch7 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
A = A1 = A2 = (8×50) × 2 + (200-2×8) ×8 y1
A = 2272 mm² = 22,72 cm² G1
5,57cm
111,4 mm
Recherche du centre de gravité par rapport à G2.
G
y
5,57cm
0 × 22,72 + 11,14 × 22,72
zG = = 5,57cm
50 mm
22,72 + 22,72 8 mm 11,4 mm
G2 y2
Comme nous avons les deux mêmes sections on trouverait de
même pour yG (en négatif). On peut donc déduire : 200 mm
yy2 = -5,57 cm et zz2 = + 5,57 cm
yy1 = 5,57 cm et zz1 = - 5,57 cm
Profil U 200×50×8
Pour les inerties qui sont données, Iu est la plus grande v Iu = 1153 cm4
inertie. Ceci nous donne en fonction des repères choisis : Iv = 40,3 cm4
Iy1 = 1153 cm4 et Iz1 = 40,3 cm4 et Iy1z1 = 0 car y1 et z1 axes de symétrie
Iy2 = 40,3 cm4 et Iz1 = 1153 cm4 et Iy2z2 = 0 car y2 et z2 axes de symétrie u
Iyz = Iy1z1 + A1×yy1× zz1+ Iy2z2 + A2×yy2× zz2+ = 0+ 22,72×5,57×(-5,57) + 0 + 22,72×(-5,57)×5,57 = -1409,8 cm4
1 2
I 1 = 2603 + 4 × (− 1409,8) = 4012,8 cm 4 z
2
1 2
2
I 2 = 2603 − 4 × (− 1409,8) = 1193,2 cm 4
2 1
I yz − 1409,8
tan( 2α *) = −2 = −2 →∞
Iy − Iz 0 G
La tangente tend vers l’infini donc 2α*est égal à 90° ou à 135° y
Iy-Iz = 0 donc cos 2α* doit être positif soit 2α*=90°⇒ α*= 45°
L’axe de flambage est l’axe de plus faible inertie (axe 2).
Ch 8 P315
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
Exercices
Chapitre 8
P316 Ch8 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
ex 8-1 :
La suspension avant d’un Ivéco Daily est assurée par une barre de torsion (voir ci dessous).Le mouvement vertical de la roue est
transmis, par l’intermédiaire de la pièce 1, à la barre de torsion qui se comporte alors comme un ressort. Sachant que l’angle de
torsion ϕ est de 20°, déterminez le moment de torsion exercé sur la barre de torsion.
position basse
position normale
barre de torsion
Rotation de la
barre de torsion pièce 1
encastrement
Assemblage entre la
pièce 1 et la barre de
torsion par arbre
cannelé.
Ch 8 P317
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 8-1 :
mt × L G × Io ×ϕ
On sait que : ϕ= ⇒ mt =
G × Io L
E 210000
module de Coulomb (module d'élasticité transversal) : G= = = 80769 MPa
2(1 + υ ) 2(1 + 0,3)
πD 4 π × 15 4
Inertie polaire de la section circulaire : Io = = = 4970 mm 4
32 32
20 × π
L = 1000 mm ϕ= = 0,35 rd
180
80769 × 4970 × 0,35
mt = = 140498 Nmm = 14 daNm mt = 14 daNm
1000
CORRECTION ex 8-2 :
mt max D
couple maxi supporté par le tube : × ≤ Rpg ≈ 0,5 × Re = 117,5MPa
Io 2
D4 − d 4 50 4 − 46 4 D 50
Io = π =π = 174019 mm 4 = = 25 mm
32 32 2 2
117, 5 ×174019
mtmax < = 818 ×10 3 Nmm = 818 Nm
25
Vmax D2 82
< Rpg ≈ 0,5 × Re = 320 A=π =π = 50,26 mm 2
A 4 4
donc mtmax = 818 Nm
Vmax < 320 × 50,26 = 16084 N cet effort est engendré par le moment de torsion.
ex 8-3 :
Une poutre circulaire subit un moment de torsion de 500 daNm.
Déterminez son diamètre D.
On décide d’alléger cette poutre de 50%. Pour cela on la perce en son centre avec un foret.
Justifiez ce choix.
Calculez le diamètre intérieur d de la poutre.
Indiquez le gain ou la perte de résistance de cette poutre.
Quel est l’angle de torsion de cette nouvelle poutre ?
poutre en acier Rpg=300MPa
densité : 7,8
longueur de la poutre 10 cm
E= 210 GPa, n=0,3
Ch 8 P319
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 8-3 :
La répartition des contraintes de cisaillement, dues à de la torsion (voir ci-contre), montre bien que les parties de matière qui se trouvent
au centre sont les moins sollicitées. En effet l’inertie d’une section est beaucoup plus affectée par une diminution de diamètre extérieur,
que par une diminution de diamètre intérieur.
τplein
τcreux
τplein <τcreux
16mt
Calcul du diamètre de la poutre pleine : on applique le critère de résistance ≤ 300 MPa d’où
πD3
16 × 5000 × 103
D≥ 3
= 43,9 ≈ 44mm D= 44mm
π × 300
Calcul du diamètre intérieur : comme les deux poutres sont de même longueur et de même matériau, il suffit de comparer
les surfaces :
D
0,5×S1=S2 d’où 0,5 × π × R² = π × r² soit en travaillant au diamètre : d = ≈ 31 mm d= 31mm
2
Calcul de la perte de résistance :
mt D
On calcule la nouvelle contrainte maxi pour la poutre creuse : τ creuse = ×
Io 2
P320 Ch8 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
( 444 − 314 )
avec mt= 5000×103 Nmm et Io = π = 277302mm4 et D=44mm
32
on obtient après calcul τcreux = 397 MPa
Exercices
Chapitre 9
P322 Ch9 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
ex 9-1 :
On réalise le montage représenté ci-dessous. Une poutre appuyée-appuyée est chargée en son milieu (point
C) . On relève le déplacement de ce point grâce à un comparateur (valeurs ci-dessous). Déterminez le
module d'élasticité longitudinale du matériau qui constitue cette poutre.
On a également collé sur cette poutre deux jauges de déformation. A l'aide des valeurs des déformations
données dans l'annexe 1, déterminez le module d'élasticité longitudinale, ainsi que le coefficient de poisson
de cette poutre.
y appui cotes en mm
z A
comparateur
B
150
300
C
600 D
chargement
150 E
modélisation DCL
y P y P
x x
2 L
⎛ L⎞ ⎤
L/2 L L/2 ⎜x − ⎟ ⎥
P ⎤ ⎛ L ⎞⎤ P x2 ⎤ 2⎠
mf = − x⎥ + P⎜ x − ⎟⎥ ⇒ EIy' = EIy + '
o⎥ −P⎝ ⎥
2 ⎦0 ⎝ 2 ⎠⎦ L / 2 2 2 ⎦0 2 ⎥
⎥
⎥⎦ L / 2
3 L
⎛ L⎞ ⎤
L/2 ⎜x − ⎟ ⎥
P x3 ⎤ 2⎠
EIy = EIyo + EIy × x + '
o ⎥ −P⎝ ⎥
2 6 ⎦0 6 ⎥
⎥
⎦⎥ L / 2
Pour trouver les constantes on se place aux conditions aux limites
3
⎛ L⎞
3 ⎜L − ⎟
PL 2⎠ − PL2
0 = EIyo' × L + −P⎝ ⇒ EIyo' =
2 6 6 16
2 '
⎛ L ⎞ − PL L P L3 − PL3
On en déduit le déplacement en milieu de poutre (x = L/2): EIy⎜ ⎟= × + × =
⎝2⎠ 16 2 2 6×8 48
P324 Ch9 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
Grâce à la mesure expérimentale, on connaît le déplacement pour une charge donnée. On peut donc en déduire le
module de Young.
Avec
P : la charge (1N ou 2N ou 3N)
3 L = 600 mm
− PL
E= 33 × 50
48 × I × y ( L / 2) I = = 112,5 mm 4
12
y(L/2) est le déplacement en C au milieu de la poutre (0,59 ou 1,19 ou 1,75 mm)
charge déplacement E
moment fléchissant dans la section où est collée la jauge
en C (mm) en MPA ( en x=150mm).
1N -0,59 67796,6 −P −P
2N -1,19 67226,9 mf = x= × 150
2 2
3N -1,75 67865,0
E moyen 67865
Contrainte à l'endroit où mf
est collée la jauge : on peut σ =
Pour la jauge la loi de hooke nous donne : la calculer
Iz
σ v
σ x = Eε D E=
εD
Module d' élasticité
33 × 50
longitudinale à déterminer
Iz
déformation mesurée par la jauge
= 12 = 75mm 3
v 1,5
−εD
Pour le coefficient de Poisson on sait que : ε z = − νε x ⇔ ε D = − νε x ⇒ ν = déformation mesurée
εx par la jauge
1m D
x
CORRECTION ex 9-2 :
modélisation y DCL
y 800 daN/m 800 daN/m
x x
1600 daNm
2m 2m
1600 daN
x (m) x (m)
2 4 2 4
2 2 4
2 4 x2 ⎤ ( x − 2) ⎤
V ( x) = + 1600 − 800x] + 800 (x − 2)]
0 2 mf ( x) = + 1600 − 1600 x + 800 ⎥ − 800 ⎥
2 ⎦0 2 ⎦2
P326 Ch9 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
dimensionnement en résistance :
mf max i 16000 × 10 3 235 I 16000 × 10 3
= ≤ = 156,7 MPa ⇒ z ≥ = 102127,7 mm 3 = 102,1cm 3
Iz Iz 1,5 v 156,7
v v
Ix Ix/vx
Prof. 4 3
cm cm
d'après les tableaux des IPE (F20 P113), celui qui convient est un IPE de 160 80 80,1 20,0
100 171 34,2
pour lequel Iz = 869 cm4 120 318 53,0
140 541 77,3
160 869 109,0
180 1317 146,0
Il faut maintenant vérifier le critère de rigidité. Pour cela, on doit déterminer le déplacement en bout de poutre.
On calcule le déplacement en x = 4m :
4
42 43 44 (4 − 2) = − 3733,3 daNm 3 ⇒ y(4) = − 3733,3
EIy(4) = −1600 + 1600 − 800 + 800 8 −8
= 2,08 × 10 −2 m
2 6 24 24
Ce qui nous donne un déplacement en bout de poutre de 20,8 mm. 205 × 10 × 869 × 10
D'après notre critère de rigidité, le déplacement maxi (la flèche) ne devrait pas dépasser 1/300ème de 4m, à savoir
13,3 mm. Or nous avons, avec un IPE de 160, un déplacement de 20,8mm. Cet IPE ne convient donc pas.
Ch 9 P327
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
3733,3
L'inertie minimum que devrait avoir l'IPE est : I = 8 −3
= 1,3293× 10 −5 m 4 = 1369 cm 4
205 × 10 × 13,3 × 10
Ce qui nous donne un IPE de 200 avec Iz = 1943 cm4
A l'endroit où est collée la jauge, il n'y a aucun moment fléchissant ( voir diagramme des mf), donc aucune
contrainte, donc pas de déformation : la jauge ne lit rien.
ex 9-3 :
Un IPE (voir ci-dessous) doit supporter une charge de 1000daN.
CORRECTION ex 9-3 : y
y z
1000 daN
Modélisation :
x
x
3m
DCL
1000 daN 1000 daN
3
V (x) = + 1000]0 − 1000]3
∞ V(x) 1000 daN
3
mf ( x) = − 1000 × x + 3000]0 + 1000( x − 3)]3
∞
Ix
On cherche dans le catalogue (F20 P112) en (à cause de la différence de repère).
vx
On obtient un IPE de 200 qui a un Iz = 1943 cm4 (dans notre repère).
Il faut maintenant vérifier le critère de résistance, pour cela il faut déterminer l'équation des déplacements en
intégrants deux fois l'équation des mf. Comme l'encastrement est à l'origine de la poutre les deux constantes son
nulles.
3
EIy' ' = − mf ( x) = + 1000 × x − 3000]0
3
x2 ⎤
EIy' = + 1000 × − 3000 × x⎥
2 ⎦0
Ch 9 P329
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
3
x3 x2 ⎤
EIy = + 1000 × − 3000 × ⎥ on calcul le déplacement en bout de poutre (en x=3m)
6 2 ⎦0
33 32
1000 × − 3000 ×
6 2 = − 9000
y= 8 −8
= − 2,3 × 10 − 2 m = −23 mm
EI 200 × 10 × 1943 × 10
3000
la porté est de 3000mm donc le déplacement en bout de poutre ne devrait pas dépasser = 10 mm
300
l'IPE choisit précédemment ne convient pas. dans l'équation des déplacements remplaçons x par 3, y par 10-2 et
trouvons I.
9000
I= 8 −2
= 4500 × 10 −8 m 4 = 4500 cm 4 on regarde dans le catalogue le I correspondant.
200 × 10 × 10
− 9000
avec cet IPE le déplacement en bout de poutre devient : y= = − 7,8 × 10 −3 m = −7,8 mm
200 × 10 8 × 5790 × 10 −8
Le poids propre de la poutre est assimilé à une charge répartie de 36,1daN/m (voir catalogue).
pour ne pas réécrire toutes les équations, on va utiliser le principe de superposition et étudier la poutre uniquement
avec le poids propre.
36,1×3 = 108,3 daN
2 3 36,1 daN/m
x ⎤
EIy' ' = − mf ( x) = + 108,3 × x − 162,5 − 36,1 × ⎥
2 ⎦0
3
x3 x2 x4 ⎤
EIy = + 108,3 × − 162,5 × − 36,1 × ⎥ DCL
6 2 24 ⎦ 0 36,1×3×1,5 =162,5 daNm
En remplaçant x par 3m daN
P330 Ch9 Exercices
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ
− 365,7
y= 8 −8
= −3,1 × 10 −4 m = −0,31mm on voit que le déplacement du uniquement au poids propre
200 × 10 × 5790 × 10
est négligeable devant le déplacement du à la charge. Ceci montre pourquoi en général les prés études sont faites
en négligeant le poids propre.
ex 9-4 :
Afin de déterminer la force de serrage développée par un serre-joint, on colle sur un morceau d'acier
S235 () deux jauges (a et b).
A B C
jauge c
cotes en mm
jauge b 20
25 65
90
jauge b
20
6
60
20
jauge a
acier S235
acier S355
Ch 9 P331
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
CORRECTION ex 9-4 :
L'élément devrait travailler en compression pure. Si En compression pure
les contraintes sont uniformément réparties, les déformations sont les mêmes
cotes en mm
en tout point de la section de coupe. Les deux jauges mesureront donc le
même chose. Sinon il y a de la flexion. F
y1 jauge b
Si εa K εb alors il y a présence de flexion. y1
L'élément est soumis à de la compression pure. z1 F F
Pour calculer la force de serrage on se sert de la loi de Hooke : σ = E εa 20
x1
F 60 20
avec σ = − , A = 20×20, εa = - 17,5µm/m
A jauge a
Pour un acier S235 E ≈ 205 000 MPa acier S235 x1 εa = εb
répartition uniforme
y1 des contraintes
x1
F
τ =−
Force de serrage = 143,5 daN A
D'après le résultat précédent on trouve le DCL du serre-joint, et on trace les 12,9 daNm 143,5×0,09 = 12,9 daNm
diagrammes des éléments de réduction de la partie AC (pas de V et de Mt)
A C
143,5 daN 143,5 daN
N(x)
90 x en mm
en daN
-
-143,5
A C
mf(x)
en daNm 90 x en mm
90 = BDL
20
-
-12,9
143,5 daN
143,5 daN
La partie AC travaille en traction et en flexion, les jauges mesureront donc des déformations différentes.
P332 Ch9 Exercices
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A C
143,5 daN x
143,5 daN
sollicitations simples
FLEXION
TRACTION
12,9 daNm 12,9 daNm
143,5 daN
A C
143,5 daN A C
σN 12 σ mf ±322, 5
εN = = = 57 ×10 −6 ε mf = = =±1536 ×10 −6
E 210000 E 210000
εd jauge d : εmfd = - 1536 10-6
jauge d : εNd = 57 10-6
12,9 daNm
C C 12,9 daNm
C 143,5 daN
143,5 daN εc
Total : principe de superposition jauge c : εmfc = + 1536 10-6
εd = εNd + εmfd = (57 -1536)×10-6
jauge c : εNc = 57 10-6
ε d = -1473×10-6
εc = εNc + εmfc = (57 +1536)×10-6
ε c = 1593×10-6
Ch 9 P333
P. DELETRAZ
IUT GMP METZ Exercices
ex 9-5 :
Calculez les réactions de la structure ci-dessous : 1000 daN/m
CORRECTION ex 9-5 :
Cherchons de façon littérale le déplacement du point B comme s’il n’y avait pas d’appui.
QL Q
On intègre deux fois cette équation pour obtenir l’équation des déplacements.
Les constantes yo et y’o sont nulles car il y a un encastrement à l’origine de la poutre.
P334 Ch9 Exercices
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a3 QL2 a 2 a4
EIy1 (a) = +QL − −Q
6 2 2 24
Or dans la réalité il y a un appui en B, il faut donc que le déplacement soit nul. C’est la réaction de
l’appui qui annule ce déplacement. Ceci revient donc à chercher le déplacement engendré par une force
R sur la poutre ci dessous :
R
D’après la formule donnée le déplacement en B serait de
3
a
Ra
EIy2 (a) =
3
on a donc
Q R Q
y1 ⊕ y2
=
y3=0
Soit en égalisant y1 et y2
3
3Q ⎛ La L2 a 2 a 4 ⎞
R = 3 ⎜+ − − ⎟
a ⎜⎝ 6 4 24 ⎟⎠
Ch 9 P335
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IUT GMP METZ Exercices
ex 9-6 :
ΣFx=0
-RB +800×2 -RD +1000+1000 =0
Σmy/B=0
+300 +800×2×1 +1000×1-RD×2 +1000×1+1000×3 =0
RD = 2950 daN
RB = 650 daN
Equations de T, mf et de la déformée :
P336 Ch9 Exercices
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Diagrammes
Ch 9 P337
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Détermination de l’IPE
P338 Ch9 Exercices
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D’après le diagramme le moment maxi est de 1000 daNm et la limite élastique en traction est de
240Mpa
Ce qui nous donne d’après le catalogue (attention au repère) un IPE de 120 avec un Iy = 318 cm4
Détermination des constantes d’intégration.
− 533 × 10 9
x0 = = −8,8mm
19000 × 318 × 10 4
Allure de la déformée :