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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


CENTRE UNIVERSITAIRE AHMED ZABANA DE RELIZANE
INSTITUT DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE
DEPARTEMENT DE GENIE ELECTRIQUE

ÉLECTRICITE INDUSTRIELLE
Dr. MOHAMED MILOUDI
mohamed.miloudi@cu-relizane.dz

Cours, Travaux Dirigés & Travaux Pratiques


Master I Option : Electrotechnique Industrielle

Les connaissances nécessaires sur les réseaux électriques industriels (architectures, schémas et plans), le calcul du
bilan de puissance, de minimisation d’énergie, de choix de canalisation électriques, de calcul de défauts, de
protection et de sécurité.
CONTENU DE LA MATIERE :
Chapitre 1. Les récepteurs
Nature du récepteur ; Caractéristiques des récepteurs (courant, tension, facteur de puissance, régimes de
fonctionnement).
Chapitre 2. Sources d'alimentation
L'alimentation par les RDP ; Les alternateurs (générateurs synchrones), les génératrices asynchrones,
Avantages et inconvénients ; Les alimentations sans interruption (ASI).
Chapitre 3. Les interactions sources-récepteurs
Les perturbations dans les réseaux industriels (fonctionnement déséquilibré, surcharges, surtensions, les
harmoniques, …etc) ; Les remèdes.
Chapitre 4. Méthodologie et dimensionnement des installations électriques
- Bilan de puissance ; - Détermination des sections de conducteurs ;
- Choix des dispositifs de protection et régimes du neutre en basse tension ;
- Calcul de l’éclairage intérieur ; - Calcul de l’éclairage extérieur ;
Chapitre 5. Compensation de l'énergie réactive
Intérêts de la compensation d'ER, Techniques de compensation de l'ER.
Chapitre 6. Tarification de l'énergie électrique
Choix du tarif, Tarif Bleu, Tarif "Jaune", Tarif Vert, Tarifs d'achat ; Frais de raccordement et de
renforcement des réseaux d'alimentation des clients.
TP ELECTRICITE INDUSTRIELLE

TP n°: 1 : Dimensionnement des différents coffrets et armoires électriques de protection.

TP n°: 2 : Dimensionnement des appareils de protection et calcul de sections des câbles.

TP n°: 3 : Mesure d’isolement et dispositifs de protection contre les défauts de terre.


CHAPITRE I
LES RÉCEPTEURS
RÉCEPTEURS ÉLECTRIQUES LINÉAIRES
Dipôles capacitifs et inductifs

 = 0 dans le cas d’un récepteur résistif ;


 > 0 dans le cas d’un récepteur inductif ;
 < 0 dans le cas d’un récepteur capacitif.
Théorème de Boucherot
C’est le théorème incontournable qui régit les raisonnements portant sur les diverses
puissances en électrotechnique.

Le théorème de Boucherot énonce que la puissance


active d’un système est la somme des puissances actives
des éléments le constituant, de même pour la puissance
réactive et la puissance apparente complexe. En revanche,
c’est faux en ce qui concerne la puissance apparente.

= ≠

=
= +
Domaine de tension
Les ouvrages, installations et équipements de toute nature sont classés en fonction de la plus
grande des tensions nominales (courant alternatif et continu), comme indiqué dans le tableau
suivant selon la norme CEI.
Réseau triphasé équilibré
I.5.3.1. Récepteurs triphasés
Ce sont des récepteurs constitués de trois dipôles identiques, d’impédance Z.

I.5.3.2. Équilibré
Car les trois impédances sont identiques.

I.5.3.3. Courants par phase


Ce sont les courants qui traversent les impédances Z du récepteur triphasés. De symbole :
"J".

I.5.3.3. Courants par ligne


Ce sont les courants qui passent dans les fils du réseau
triphasé de symbole : "I".

Le réseau et le récepteur peuvent se relier de deux


façons différentes : en étoile ou en triangle.
Montage étoile ʏ
Si les récepteurs sont branchés de manière à avoir un point commun n, ce point commun est
appelé neutre du récepteur et le couplage (montage ou connexion) est alors appelé couplage
étoile.
Courants en étoile
On constate sur les schémas du branchement étoile
équilibré que les courants en ligne sont égaux aux
courants par phase :
= = =
= = =
On retiendra pour le couplage étoile :
=
Le courant dans le fil neutre est :
= + +
Pour un récepteur équilibré couplé en étoile, le
courant dans le neutre est nul.
I.5.4.2. Puissances en étoile
La puissance active pour une phase du récepteur : =
Avec : ʏ = ∠( ⃗, )
La puissance active pour le récepteur complet : ʏ = 3. = 3
&
De plus : = D’où : ʏ = 3'
De la même façon la puissance réactive : ʏ = 3' ()

Alors que la puissance apparente : ʏ = 3'



Le facteur de puissance : =

Le diagramme de Fresnel des tensions simples et des courants


de ligne pour le montage étoile.

Diagramme de Fresnel
Montage triangle ∆
Si les trois récepteurs sont connectés en série et fermés sur eux-mêmes, on dit que le
couplage est en triangle, Le neutre est inutilisé.

On retiendra pour le couplage triangle : = 3


Mesure de puissance en triphasé
Un wattmètre est un appareil qui a une déviation proportionnelle à la puissance moyenne
(VJcosφ) absorbée par un circuit quelconque.
I.5.6.1. Circuit équilibré
Il suffit de mesurer la puissance consommée par une phase et de multiplier par trois. Un seul
Wattmètre est nécessaire, on branche alors le wattmètre de la manière indiquée sur la Figure
(I-26) [15] :
La puissance active consommée est : ∅ =3 -

Mesurer de puissance d’un circuit équilibré


Circuit déséquilibré
Il faut mesurer les puissances consommées par les trois phases et additionner. Trois
wattmètres sont nécessaires. On branche alors les wattmètres de la manière indiquée sur la
Figure :

Mesurer de puissance d’un circuit déséquilibré

La puissance active consommée est : ∅ = - + - + -


Méthode des deux wattmètres
Le montage des deux wattmètres que le système soit équilibré ou non. (La seule condition est
qu’il n’y ait pas de fil neutre). On branche alors les wattmètres de la manière indiquée sur la
Figure :

Méthode des deux wattmètres


La puissance active consommée s’exprime par la relation : ∅ = +

La puissance réactive dans ce cas-là s’exprime par la relation : ∅ = 3( − )


RÉCEPTEURS ÉLECTRIQUES INDUSTRIELS

Les moteurs électriques sont des actionneurs largement utilisés dans


l’industrie, couvrant diverses applications dans les domaines du transport,
de l'industrie et de l'électroménager. Souvent triphasés pour des applications
de puissance industrielle, ils peuvent également fonctionner au courant
monophasé. Ces moteurs sont les principaux récepteurs électriques industriels.
Bilan de puissance Fréquence au stator : / = 0)+
Pulsation au stator : 1 = 0Ω
On peut regrouper sur un diagramme de la 5
Glissement : 3 = 4
Figure les diverses pertes de puissance. 4
Fréquence au rotor : /6 = 3/
Puissance absorbée : = 3'
Pertes constantes :
78 = 9:;9 /9: + 9:;9 <é >)(?@9
Pertes Joule au stator :
A8 = B
B : la résistance entre phase au stator.
Puissance transmise :
Bilan de puissance
C = D8 − A8 − 9:;9 /9: ;>; :
Pertes Joule au rotor : AC =3 C
Puissance utile : E = − 9:;9
*
Rendement : F = G
*H
*JK
Couple électromagnétique : I =

*G
Couple utile : IE =
ΩL
CHAPITRE II
SOURCES D'ALIMENTATION
ALIMENTATION PAR LES RDPs
L’alimentation de panneau de distribution en rack également connu sous le nom anglais de Rack
Distribution Panel (RDP) c’est une armoire électrique qui assure la distribution d'alimentation
électrique souple, sûre et efficace pour équipements dans des data-centers de toute taille ou
zones haute densité.

Armoire RDP Pose de disjoncteurs/Câbles d’alimentations supplémentaires au RDP


Le câble d’alimentation secondaire se connecte au RDP et ses
conducteurs sont munis de viroles. Pour raccorder le câble
d’alimentation secondaire à la PDU, procédez comme suit :
1. Faites passer par les écrans de blindage le câble d’alimentation
secondaire qui relie le RDP à la PDU ;
2. Faites passer chaque conducteur de phase (L1, L2, L3) par un
détecteur de courant (fixé sur l’armoire PDU) et attachez le
détecteur de courant à chaque conducteur à l’aide d’un fil
métallique d’attache (fourni) ;
3. Connectez les conducteurs du câble d’alimentation (Fig.II-3) :
a. Connectez chaque conducteur de phase (L1, L2, L3) au pôle
approprié de l’un des disjoncteurs tripolaires (disjoncteurs
d’alimentation secondaire) au bas du panneau ;
b. Connectez le neutre à un point de raccordement de la barre
neutre dans le haut du panneau de distribution.
c. Raccordez le conducteur PE à une cosse PE au bas du panneau
de distribution.
Armoires PDU
Une unité de distribution d'énergie ou unité de
distribution d'alimentation également connu sous le
nom anglais de Power Distribution Unit (PDU) ou
Mains Distribution Unit (MDU) est un dispositif
équipé de plusieurs sorties permettant la
distribution d'électricité, en particulier des
serveurs montés en rack et des équipements de
réseaux et de télécommunications, situé dans les
centres de traitement de données.
La Figure (II-4) montre les serveurs montés en rack
sont livrés avec deux PDU (Power Distribution Unit)
A et B redondantes triphasées. Pour répondre aux
exigences en matière d'alimentation de toutes les
régions géographiques, les PDU peuvent être de type
basse tension ou haute tension (Tableau.II-1).
Armoires ATS
Une unité d’inverseur de sources automatique également connu sous le nom anglais : Automatic
Transfer Switch (ATS). La fonction normale secours s’appuie sur un inverseur de source
automatique pour détecter les pertes d’alimentation électrique et basculer automatiquement
vers le groupe électrogène de secours. Les inverseurs de source automatiques sont
généralement des installations complexes composées d’automatismes reliés par des câbles, aux
inverseurs, à des prises de tensions et interfaces d’utilisation. Réunissant tous ces composants
au sein d’un seul et unique appareil, notamment un automatisme intégré associé à une
interface homme-machine (IHM) détachable.
GÉNÉRATEURS SYNCHRONES
Modèle équivalent - Diagramme de Behn Eschenburg

M= + B ⃗ + NO ⃗
Bilan des puissances
Pertes par effet Joule du circuit de l’induit : A8 = 3 B8
Où "Rs" est la résistance d’une phase de l’enroulement de l’induit.
Pertes par effet Joule du circuit de l’inducteur : AC 3 BC
Où "Rr" est la résistance de l’inducteur.
Les pertes mécaniques P Q qui sont dues aux frottements.
Les pertes fer R C du circuit magnétique qui sont dues l’effet d’hystérésis et par courant de
Foucault, et qui ont pour cause l’échauffement du circuit magnétique de la machine.

Q8 P Q R C

P Q AC

P Q IP Q S8
E 3'

E 3'
F
3' ∑ 9:;9
GÉNÉRATEURS ASYNCHRONES
L’écart rapporté à la vitesse synchrone est dit le glissement. Il est définit comme suit :
L5
3= (II-13)
L
La vitesse de champ tournant ou la vitesse de synchronisme :
UV R
)8 = (II-14)
W
Cas limites :
 Au synchronisme )8 = ) donc 3 = 0
 Au démarrage ) = 0 donc 3 = 1
Ce qui donne 0 ≤ 3 ≤ 1
ALIMENTATIONS SANS INTERRUPTION
En raison de l’automatisation croissante des équipements, il est aujourd’hui nécessaire de
protéger les traitements informatiques de données et les processus industriels d’éventuelles
pertes d’alimentation par la mise en place d’une Alimentation Sans Interruption (ASI), appelées
aussi onduleurs.
La plupart des équipements électroniques sont sensibles aux perturbations de tension, qu’il
s’agisse d’un ordinateur ou de tout équipement à commande numérique doté d’un
microprocesseur.
Ce type d’équipement exige une ASI pour assurer une alimentation stable et fiable et éviter
ainsi des pertes de données, une détérioration du matériel ou tout simplement une perte de
contrôle de processus industriels coûteux et souvent dangereux.
Dans beaucoup des domaines industriels l’application des systèmes électroniques (DCS
Contrôle critique), sont largement utilisés. Ces systèmes ont besoins d’une énergie électrique
de qualité. Pour assurer cette dernière de façon permanente, il existe des systèmes
d’alimentation spécifiques. Il s’agit des Alimentations Sans Interruptions (ASI). Comme son
nom l’indique, une ASI permet d’obtenir une énergie électrique sans coupure grâce à des
systèmes de stockage d’énergie, à savoir les batteries d’accumulateur.

Une ASI comprend donc généralement [21] :


 Un système de filtrage ;
 Des contacteurs entrée / sortie ;
 Un redresseur / chargeur de batterie ;
 Eléments de batterie ;
 Un onduleur ;
 Un système de by-pass (statique + manuel) ;
 Un système de contrôle –commande par microprocesseur.
II.5.1.1. Redresseur
Convertit la puissance d'entrée AC à CC. Ce courant continu est appliqué à l'onduleur et
également utilisé pour recharger la batterie.
II.5.1.2. Onduleur
Il convertit le courant DC reçu du redresseur ou de la batterie à dans des conditions stables.
La conception de l'inverseur définit la qualité de la puissance de sortie.
II.5.1.3. Batterie
C'est la source d'énergie auxiliaire. Elle se charge du redresseur / chargeur, quand l’entrée
d’alimentation est disponible et elle agit comme une source de la sauvegarde à l'onduleur,
lorsque l'entrée réseau n'est pas disponible.
II.5.1.4. Commutateur statique
Il transfère la charge instantanément d'UPS sur by passe et vice versa quand il y surcharge
sur l’onduleur ou batterie déchargée.
II.5.3.1. Passive standby (offline) : C’est la topologie (Fig.II-17) la plus répandue pour la protection
d’ordinateurs personnels en environnement peu perturbé. Lorsque le réseau électrique est présent et de
qualité suffisante, la charge est alimentée directement, au travers d’un filtre, sans conversion d’énergie.
Lors d’une défaillance du réseau, la charge est alors alimentée à partir des batteries par l’intermédiaire
de l’onduleur. C’est donc un fonctionnement séquentiel (alimentation sur secteur puis batterie) dont le
temps de basculement est de l’ordre de 10 ms à 12 ms.

 Avantages : faible coût, simplicité, faible


encombrement.
Inconvénients : limité aux faibles
puissances, utilisation restreinte aux
environnements peu perturbés
(régulation de fréquence et de tension
inexistante), connexion directe entre la
charge et le réseau, la tension de sortie
est généralement un trapèze plutôt qu'un
sinus (selon les appareils).
II.5.3.2. Line interactive : Le fonctionnement est similaire à celui de l’Offline, si ce n’est la
présence de l’onduleur en parallèle qui permet une régulation de tension (Fig.II-18).
Ainsi, en fonctionnement normal, la charge est alimentée par l’ensemble réseau/onduleur en
parallèle (en interaction) et en mode autonome, un contacteur s’ouvre et permet d’empêcher
un retour d’alimentation de l’onduleur vers le réseau.

 Avantages : l’interaction permet une


certaine régulation de la tension de sortie
sans solliciter les batteries, coût pouvant
être inférieur à celui d'une ASI de
puissance équivalente fonctionnant en
double conversion.
Inconvénients : pas d’isolation charge /
réseau, pas de régulation de fréquence,
limité aux faibles puissances, la tension de
sortie est selon les modèles un trapèze
plutôt qu'un sinus.
II.5.3.3. Double conversion (online) : Cette configuration (Fig.II-19) est la plus coûteuse, mais aussi la
plus complète : elle garantit une qualité d'énergie constante, quelles que soient les perturbations du
secteur. En mode normal, la charge est alimentée à travers la double conversion du redresseur et de
l’onduleur ; l’onduleur régénère donc en permanence une onde de tension de qualité qui va alimenter
la charge. Cela permet une régulation précise de la tension et de la fréquence de sortie. Les batteries
ne sont sollicitées qu’en cas de coupure ou de fortes perturbations sur le réseau. En effet, le reste du
temps, le redresseur fournit de l’énergie à l’étage continu, même si la tension ou la fréquence du
réseau varient légèrement.
 Avantages : configuration la plus
complète pour la protection de la
charge, régulation de tension et de
fréquence, l’isolement entre charge et
réseau limite les reports de
perturbations, pas de microcoupure lors
du passage réseau/batteries, application
pour moyennes et fortes puissances.
Inconvénients : coûteuse, complexité.
Ligne 1 Ligne 2

Couplage

TR1 40 MVA TR2 40 MVA

Départs HTA Départs HTA


39
Projet de conception du poste HT/MT Pack plus – Présentation du 12-08-2012 40
Projet de conception du poste HT/MT Pack plus – Présentation du 12-08-2012 41
Projet de conception du poste HT/MT Pack plus – Présentation du 12-08-2012 42
Projet de conception du poste HT/MT
Pack plus – Présentation du 05-08-
2012 43
Projet de conception du poste HT/MT
Pack plus – Présentation du 05-08-
2012 44
CHAPITRE III
INTERACTION RECEPTEURS - SOURCES
QUALITÉ DU RÉSEAU ÉLECTRIQUE
La qualité de l’alimentation électrique ou qualité de l’onde fait référence à la
mesure du degré de conformité d’une source d’alimentation électrique par
rapport à un certain nombre de critères ou de normes à caractère quantitatif et
absolu. L’énergie électrique est délivrée sous forme d’un système triphasé de
tensions sinusoïdales. Les paramètres caractéristiques de ce système sont les
suivants :
• la fréquence,
• l’amplitude,
• la forme d’onde qui doit être sinusoïdale,
• la symétrie du système triphasé, caractérisée par l’égalité des modules
des trois tensions et de leurs déphasages relatifs.
Qualité de la tension
La qualité de la tension distribuée aux utilisateurs de l’électricité est un souci
partagé tant par les clients, dont certaines charges y sont très sensibles.

Qualité du courant
La qualité du courant est relative à une dérive des courants de leur forme
idéale, et se caractérise de la même manière que pour les tensions par quatre
paramètres : amplitude, fréquence, forme d’onde et symétrie. Dans le cas idéal,
les trois courants sont d’amplitude et de fréquence constantes, déphasés de 2π/3
radians entre eux, et de forme purement sinusoïdale.
Qualité de l’onde
La qualité de l’onde, enfin, traite de « déformations » de l’onde de tension. Ces
perturbations (harmoniques, le papillotement ou flicker, surtensions…),
peuvent interférer avec le bon fonctionnement de certains appareils
électroniques.

Qualité de service

• La continuité d’alimentation (coupures d’électricité) ;


• La qualité de l’onde de tension (phénomènes qui perturbent le
fonctionnement des appareils) ;
CLASSIFICATION DES PERTURBATIONS ELECTRIQUES
Parmi ces perturbations, on distingue plusieurs types dont certaines sont,
brièvement, définies ou décrites dans ce qui suit.
Creux de tension et coupures brèves
Le creux de tension est une diminution brutale de la tension à une valeur situé
entre 10% et 90% de la tension nominale pendent une durée allant de 10 ms
jusqu'à quelques secondes.
Creux de tension et coupures brèves
Une coupure de tension est la disparition totale pendent une durée comprise
entre 10 ms est une minute pour les coupures brèves, supérieur à une minute
pour les coupures longues.
Fluctuations de tension & Flicker
Une fluctuation de tension est décrite comme une variation de l’enveloppe de
la tension. L’amplitude de celle-ci doit se situer dans une bande de 10% de sa
valeur nominale.
Déséquilibre de tension
Le phénomène de déséquilibre est défini comme étant une différence d’au
moins une des 3 tensions du réseau électrique soit en amplitude soit en
déphasage.
Surtensions transitoires
Elles sont considérées comme étant des dépassements d’amplitude du niveau
normal de la tension fondamentale pendant une durée inférieure à une seconde.
Variation de fréquence
Harmoniques & inter-harmoniques

Définition des harmoniques


La problématique des harmoniques dans le réseau électrique, également
appelée pollution harmonique. Les harmoniques sont des tensions ou des
courants sinusoïdaux dont la fréquence est un multiple entier de la fréquence
fondamentale du réseau. En général, les harmoniques pairs sont négligeables et
seuls les harmoniques impaires existent. Les principaux harmoniques présents
sont le troisième, le cinquième, le septième et le neuvième.

L’harmonique de fréquence kf0, où f0 est la fréquence fondamentale et k est un


nombre réel positif est dit de rang k.
Les tolérances généralement admises pour le bon fonctionnement d’un réseau comprenant
des charges sensibles aux perturbations sont données dans le Tableau (III-1) :
III.2.2. Qualité de la tension
La qualité de la tension distribuée aux utilisateurs de l’électricité est un souci partagé tant par
les clients, dont certaines charges y sont très sensibles. La réglementation demande aux
distributeurs de respecter des niveaux minimum de qualité (Norme EN 50160).
III.2.2.1. Tensions BT normalisées en AC
 En monophasé : 230 V ;
 En triphasé : 230 V/400 V et 400 V/690 V.
III.2.2.2. Chute de tension
La chute de tension, provoquée par le passage du courant dans les conducteurs, doit être
compatible avec les tensions excitantes au départ et souhaitées à l’arrivée. Le tableau (III-2)
présente l’évolution des tensions et des tolérances par la norme CEI 60 038.
III.2.3. Qualité du courant
La qualité du courant est relative à une dérive des courants de leur forme idéale, et se
caractérise de la même manière que pour les tensions par quatre paramètres : amplitude,
fréquence, forme d’onde et symétrie. Dans le cas idéal, les trois courants sont d’amplitude et
de fréquence constantes, déphasés de 2π/3 radians entre eux, et de forme purement
sinusoïdale.
Le terme qualité du courant est rarement utilisé, car la qualité du courant est étroitement liée à
la qualité de la tension et la nature des charges. Pour cette raison, la qualité de l’énergie électrique
est souvent réduite à la qualité de la tension.

III.2.3.1. Surintensité
Les causes et les valeurs des surintensités sont multiples. Il y a surintensité dans un circuit
électrique, lorsque le courant dépasse la valeur nominale de ce circuit. On distingue
habituellement dans les surintensités : les surintensités de surcharges et les surintensités de courts-
circuits.
III.2.3.2. Surintensités de surcharge
Le courant de surcharge est en général une faible surintensité se produisant dans un circuit
électrique sain. L’exemple type est le circuit alimentant des prises de courant sur lesquelles on a
raccordé un trop grand nombre d’appareil.
Le terme surcharge est utilisé pour un courant excessif circulant dans un circuit en bon état
électriquement. Les surcharges sont en général inférieures à 10 fois le courant nominal du circuit.
III.2.3.2.A. Causes de la surintensité de surcharge
Dès que l'appareil d'utilisation demande une puissance importante.
III.2.3.2.B. Conséquences de la surintensité de surcharge
Dès que l'appareil Les surcharges de courant ne sont pas beaucoup plus élevées que le courant
maximum permanent d’une installation, mais si elles se maintiennent trop longtemps elles
peuvent faire des dégâts. Les dégâts, plus particulièrement aux matières isolantes en contact avec
les conducteurs de courant, sont la conséquence de l’effet thermique du courant. La durée de cet
effet thermique est relativement longue, et la surcharge peut donc être caractérisée par la valeur
efficace du courant [28].
III.2.3.2.C. Remèdes et moyennes de protection contre la surintensité de surcharge
Comme remèdes (solutions) on peut utiliser une alimentation de secours coté réseau ou bien
une alimentation sans interruption (ASI).
Pour réaliser une protection efficace contre les surcharges, on doit prévoir la coupure d’un
circuit avant un échauffement anormal pouvant provoquer les dégâts. Selon la norme NF 15
100, deux conditions sont à respecter (Fig.III-1) :
Avec :
: Courant d’emplois ;
: Courant nominal du dispositif de protection ;
Z : Courant admissible dans la canalisation ;
: Courant de fonctionnement du dispositif de
protection dans le temps conventionnel.
III.2.3.2.D. Fusible
Un fusible (Fig.III-2) est un dispositif de sécurité qui protège contre les courts-circuits et les
surcharges. Il se présente sous la forme d’un cylindre, en verre ou en céramique, dont le cœur est
traversé par un filament. Ce filament fond (d’où le nom « fusible », qui signifie « qui peut fondre »)
lorsqu’il est soumis à une trop forte chaleur engendrée par une surintensité. Cela a pour effet de couper
le circuit et de protéger les équipements contre d’éventuelles dégradations ou des risques d’incendie
[29,39].
Il existe principalement quatre types de fusibles (Tableau III-3) :
Les fusibles gG (usage général) protègent les circuits contre les faibles et fortes surcharges et,
bien sûr, contre les courts-circuits ;
Les fusibles aM (accompagnement moteur), protègent les circuits contre les fortes surcharges
ainsi que les couts-circuits. Ils sont conçus pour résister à une surcharge de courte durée tel
le démarrage d’un moteur. Ils seront associés à un système de protection thermique contre
les faibles surcharges ;
Les fusibles AD (accompagnement disjoncteur), ce type de fusibles est utilisé par les
distributeurs sur la partie de branchement. Les inscriptions sont en rouges ;
Les fusibles ultra-rapides UR assurent la protection des semi-conducteurs de puissance et des
circuits sous tension continue.
III.2.3.2.G. Disjoncteur magnéto-thermique
Il est équipé de deux déclencheurs (thermique et magnétique) et permettant de protéger un
circuit électrique contre les courts-circuits et les surcharges de courant (Fig.III-4).
Les disjoncteurs modulaires magnéto-thermiques possèdent une détection contre :
 les surcharges, détection thermique ;
 les courts-circuits, détection magnétique.
Le disjoncteur magnéto-thermique est un appareil de coupure automatique réarmable qui
assure deux fonctions :
 la protection contre les surcharges et court-circuits (disjoncteur) ;
 la commande (sectionnement pleinement apparent).
III.2.3.3. Surintensités de court-circuit
La surintensité de court-circuit C.C fait partie des risques électriques à ne pas négliger. Il s’agit
d’une surintensité brutale produite par une chute d'impédance subite et imprévue, entre deux
ou plusieurs points présentant une différence de potentiel normale [36].
Un court-circuit est le contact accidentel entre deux conducteurs de polarité différente. Le
courant de court-circuit est en général une forte intensité produite par un défaut de résistance
négligeable entre des points présentant une différence de potentiel en service normal.
Le court-circuit est souvent dû à une défaillance électrique importante comme la rupture
d’un isolant, la chute d’un objet métallique sur des barres ou la défaillance d’un semi-
conducteur. Il en résulte un courant de défaut dont la valeur efficace est très élevée
(typiquement supérieure à 10 fois la valeur du courant nominal de l’installation) [36,37].
III.2.3.3.A. Types de la surintensité de court-circuit
Un court-circuit peut être :
 Court-circuit entre une phase et la terre (monophasé, 80% des cas) ;
 Court-circuit entre deux phases (biphasé isolé, 15% des cas) ;
 Court-circuit entre deux phases et la terre (biphasé terre) ;
 Court-circuit triphasé terre ;
 Court-circuit triphasé.
III.2.3.3.C. Caractéristiques de la surintensité de court-circuit
Les courts-circuits sont caractérisés par leur forme, leur durée et l’intensité du courant. Les
ingénieurs en réseaux électriques utilisent souvent le terme défaut :
 Court-circuits fugitifs : les court-circuits fugitifs nécessitent une coupure très brève du réseau
d’alimentation (de quelques dixièmes de seconde) ;
 Court-circuits permanents : ces court-circuits provoquent un déclenchement définitif qui
nécessite l’intervention du personnel d’exploitation pour la localisation du défaut et remise
en service de la partie saine ;
 Court-circuits auto-extincteurs : c’est ceux qui disparaissent spontanément en des temps très
courts sans provoquer de discontinuités dans la fourniture d’énergie électrique ;
 Court -circuit semi permanents : ces court-circuits exigent pour disparaître une ou plusieurs
coupures relativement longues du réseau d’alimentation (de l’ordre de quelques dizaines de
secondes) sans nécessité d’intervention du personnel d’exploitation.
III.2.3.3.D. Causes de la surintensité de court-circuit
Selon la nature du réseau électrique, on cite les origines des défauts de court-circuit comme
suit :
Les lignes aériennes : sont soumises aux perturbations atmosphériques (foudre, tempêtes,
etc.), les régions montagneuses par exemple sont beaucoup plus exposées que d’autre à la
foudre ;
Les câbles souterrains : sont exposés aux agressions extérieures (d’engins mécaniques de
terrassement) qui entraînent systématiquement des court-circuits permanents ;
Les matériels de réseaux et des postes électriques : comportent des isolants (solides, liquides ou
gaz) constitués d’assemblages plus ou moins complexes placés entre parties sous tension et
masse. Les isolants subissent des dégradations conduisant à des défauts d’isolements ;
Elément étranger : boulons, tournevis autres objets conducteurs ;
Défaillances de composants : claquage de semi-conducteur
III.2.3.3.E. Conséquences de la surintensité de court-circuit : Elles sont variables selon la nature et la durée des
défauts, le point concerné de l’installation et l’intensité du courant :
 Au point de défaut, la présence d’arcs de défaut, avec :
Détérioration des isolants ;
Fusion des conducteurs ;
Incendie et danger pour les personnes
 Pour le circuit défectueux, les efforts électrodynamiques, avec :
Déformation des JdB (jeux de barres) ;
Arrachement des câbles.
 Sur-échauffement par augmentation des pertes joules, avec risque de détérioration des isolants ;
 Pour les autres circuits électriques du réseau concerné ou de réseaux situés à proximité ;
 Les creux de tension pendant la durée d’élimination du défaut, de quelques millisecondes à quelques centaines
de millisecondes ;
 La mise hors service d’une plus ou moins grande partie du réseau suivant son schéma et la sélectivité de ses
protections ;
 L’instabilité dynamique et/ou la perte de synchronisme des machines.
III.2.3.3.F. Remèdes et moyennes de protection contre la surintensité de court-circuit
La protection contre le courant de court-circuit est réalisée par un dispositif de protection, tel
que la protection par cartouche fusible et porte-fusible, la protection par disjoncteur magnétique et
par disjoncteur différentiel.
III.2.3.3.G. Disjoncteur magnétique
Il protège un circuit électrique contre les courts-circuits. Il existe plusieurs types de
disjoncteur magnétique (Fig.III-8).
Le dispositif de protection contre les courts-circuits fonctionne à la base d’un électro-aimant.
 En fonctionnement normal : le courant absorbé par l’installation protégée (exemple : moteur)
circulant dans la bobine du circuit magnétique est insuffisant pour que le champ
magnétique qu’il crée attire le levier. Le circuit électrique est fermé (Fig.III-9-a) ;
 En cas d’un court-circuit : lors d’une présence d’un court-circuit, le courant augmente très
brutalement et sous cet effet la bobine va attirer le levier et ouvrir le disjoncteur durant un
temps (t = 10 à 20 ms). Une fois le défaut éliminé, on peut réarmer le disjoncteur pour
remettre l’installation en service (Fig.III-9-b).
III.2.3.3.H. Disjoncteur différentiel
Un disjoncteur différentiel (Fig.III-10) est un interrupteur différentiel réalisant également
une protection en courant de court-circuit.
III.2.5. Qualité de service
L'objectif des réseaux de distribution est de fournir de l'énergie électrique aux clients
raccordés en HTA ou en BT. La qualité de l'énergie délivrée doit être conforme à des
caractéristiques dénies par la norme européenne EN 50610, résumées dans le tableau III-5.
Déséquilibré
Dans un réseau triphasé, on a idéalement des amplitudes égales de la tension et du courant
respectivement sur chacune des trois phases et un angle de phase de 120 degrés.
Le phénomène de déséquilibre est la situation ou les trois tensions/courants du système triphasé
ne sont pas égales en amplitude et/ou ne sont pas décalées normalement les unes par rapport
aux autres de 120°.
Types de circuits triphasés déséquilibrés
1. Charge déséquilibrée : Il peut exister un court-circuit dans la charge, ou une mauvaise
répartition des charges monophasées sur le réseau 3φ.
2. Source déséquilibrée : Court-circuit à la source ou dans un transformateur.
3. Combinaison de source et charge déséquilibrées.
De façon pratique, on retrouve des charges déséquilibrées plus souvent que des sources
déséquilibrées. On conçoit les sources pour qu’elles soient le plus équilibrée possible.

Une bonne répartition des charges et un réglage judicieux des protections contre les
déséquilibres de courant permettent une exploitation optimale. Il est également recommandé de
vérifier en continu la tension pour détecter toute dégradation du réseau et ainsi préserver la
durée de vie des équipements.
Comment détecter un problème de déséquilibre de tension ?
Voici comment obtenir une bonne approximation du déséquilibre dans un réseau :
1. Mesurer les trois tensions phase-phase.
2. Calculer la tension moyenne.
3. Déterminer la tension qui présente le plus grand écart par rapport à la moyenne.
4. Calculer le rapport entre cet écart et la tension moyenne.
CHAPITRE IV
MÉTHODOLOGIE ET DIMENSIONNEMENT DES INSTALLATIONS
ÉLECTRIQUES
IV.2.1. Câble électrique
Un câble électrique (Fig.IV-1) est un câble utilisé pour le transport ou la distribution d’énergie
électrique HT ou BT, que ce soit en courant alternatif ou en courant continu et quel que soit la
tension électrique [12].

IV.2.2. Fils électrique


Les fils électriques (Fig.IV-2) sont souvent regroupés au sein d'un câble électrique avec des
couleurs normalisées (suivant la fonction), afin de reconnaître le rôle de chacun.
MÉTHODOLOGIE DE CALCUL DE SECTION DES CABLES BT
Principe de la méthode de calculs
Le choix de la section des canalisations et du dispositif de protection doit satisfaire plusieurs
conditions nécessaires à la sécurité de l'installation [11, 24, 45].
 La canalisation doit :
 Véhiculer le courant maximal d'emploi et ses pointes transitoires normales ;
 Ne pas générer des chutes de tension supérieures aux valeurs admissibles ;
 Le dispositif de protection doit :
 Protéger la canalisation contre toutes les surintensités jusqu'au courant de court-circuit ;
 Assurer la protection des personnes contre les contacts indirects.
Le logigramme de la Figure (IV-15) résume le principe de la méthode qui peut être décrite par les
étapes suivantes :
① 1ère étape :
 Déterminer le courant maximal d'emploi IB ; déduit le courant assigné In du dispositif de protection ;
 Calculer le courant de court-circuit maximal Icc du dispositif de protection.
② 2ème étape :
 Déterminer le facteur global de correction K ;
 On choisit la section adéquate du conducteur.
③ 3ème étape :
 Vérification de la chute de tension maximale ;
 Vérification de la tenue des conducteurs à la contrainte thermique en cas de court-circuit ;
 Pour les schémas TN et IT, vérification de la longueur maximale relative à la protection des
personnes contre les contacts indirects.
La section du conducteur satisfaisant toutes ces conditions est alors retenue.
Les Schémas de Liaison à la Terre (Régime de Neutre) (SLT)
Les schémas de liaisons à la terre ont pour objectif d’assurer la protection des biens et des
personnes contre les défauts d’isolement. Ils constituent une boucle appelée « boucle de défaut »
permettant l’écoulement des courants de défaut et ainsi solliciter les dispositifs de protection par
coupure automatique. Tout cela, en vue d’éviter les risques d’électrisation, voire d’électrocution.

 Régime TT

 Régime IT

 Régime TN

• La 1ère lettre indique le mode de connexion du neutre de la source par rapport à la terre.

• La 2ème lettre indique le mode de connexion des masses métalliques de l’utilisation par
rapport à la terre.
Le régime de distribution IT est employé lorsque les
défauts d'isolement doivent être détectés mais sans
provoquer de coupure (dans les hôpitaux ...). Le neutre
n'est pas relié à la terre ou (relié par une impédance de
forte valeur). Les masses des récepteurs sont tous reliés à
la terre (Fig.IV-27).
Dès qu'un défaut d'isolement apparaît, il ne présente
pas de tension dangereuse ni de courant vers la terre
important. La détection du courant dans l'impédance
permet de détecter le défaut.
En revanche si un deuxième défaut apparaît, il
représente un court-circuit entre phases ou entre phase et
neutre et qu'il faut l’éliminer, on dit qu'il y a une coupure
au second défaut (CPI : Contrôleur Permanent
d’Isolement).
Le régime de distribution TN est le régime employé quand la mise à la terre des masses des
appareils pose un problème. Ces dernières sont connectées au conducteur de neutre, relié en
tête d'installation à la terre. Dès qu'un défaut d'isolement apparaît, il se caractérise par un
court-circuit phase neutre qui doit être interrompu, on dit encore qu'il y a coupure au premier
défaut.
Une 3ème lettre représente la disposition du conducteur de neutre et du conducteur de
protection :
 TNC (Commun) : Le neutre et le conducteur de protection sont Combinés en un seul
conducteur (PEN) (Fig.IV-29) ;
 TNS (Séparé) : Le neutre est Séparé de la terre (Fig.IV-30).
1er PARTIE DU SYMBOLE 2eme PARTIE DU SYMBOLE 3eme PARTIE
Types Tensions nominales Matériaux d'isolation Ame conductrice Nombre de
et gaine conducteurs et
section
H : harmonisé 00 : <100/100 V E : polyéthylène F : souple classe 5 Nombre des
Conducteur 01 : ≥ 100/300 V J : tresse de fibre de verre H : Souple classe 6 conducteurs
harmonisé (National Chiffre (2, 3 ,
reconnu par le Comité 03 : 300/300 V N : polychloroprène K : Souple pour 4…), Section
Européenne de 05 : 300/500 V R : caoutchouc installations fixes des
Normalisation R : rigide, ronde, conducteurs
07 : 450/750 V S : caoutchouc de silicone
Electrique (CENELEC)) câblée
1 : 0,6/1 kV T : tresse textile
U : ronde, massive
V : polychlorure de vinyle
U : normalisation
(PVC)
française avec
l’ancienne désignation X : polyéthylène réticulé
UTE
Exemple : H07VU 3 2,5
 H : Conducteur harmonisé (National reconnu par CENELEC) ;
 07 : Il supporte une tension nominale 750 V ;
 V : L'isolation et le gain sont fabriqués par le polychlorure de vinyle (PVC) ;
 U : Les âmes rigides sont en cuivre
 3 : Les Nombre de conducteurs
 2,5 : La section d'une âme est de 2,5 mm2.
Choix de la section des câbles selon le courant fictif
Pour déterminer la section du conducteur, il faut prévoir une marge de sécurité, tel que le
\]
courant fictif soit égal à : R = où K : le coefficient de correction.
^

Grâce au tableau (Tableau.2), on détermine l'indice d'intensité Ii.


Détermination de l'indice Numéros de colonnes à utiliser dans le
d'intensité Tableau.3.
Isolation Polychlorure de vinyle - Butyle PRC
Modes de pose Caoutchouc éthylène - propylène
Nombre d'âmes du circuit 3 âmes 2 âmes 3 âmes 4 âmes
A Conduits apparents 2 3 4 5
B Conduits encastrés 2 3 4 5
E Fixation aux parois 4 5 6 7
L1 Conduits dans caniveaux ouverts 1 2 3 4
L2 Conduits dans caniveaux fermés 1 2 3 4
Tableau.3. Détermination de la section normalisée des conducteurs
Premier exemple :
On veut alimenter une installation électrique triphasée par un câble encastré de type H07VU,
dont le courant nominal estimé à 40A. On veut déterminer la section du conducteur avec un
coefficient de sécurité de 0,8.

Corrigé :
\] _V
 Le courant fictif : R = = = 50 b
^ V,`
 L'indice d'intensité : Ii = 2 ou Ii = II

 Le courant Iz choisi égal à 50 A


 Alors, la section du conducteur choisie est S=10 mm2
Série de TD1. Récepteurs électriques : électricité industrielle

Exercice 1. Identifier les récepteurs ayant les plaques signalétiques suivantes.

indice horaire : angle (déphasage) horaire entre les série PLS ; hauteur d’axe 315mm, Carter L ; n° serie
tensions primaire 70393200; année/mois de production GF; N° d’ordre
et secondaire. dans la série 01; poids 790 kg)
Ucc : tension de
court-circuit, Service S1 (service permanent) ; facteur de marche %
appliquée au si #S1 ; nombre de cycles par heures c/h si # S1.
primaire pour
avoir un courant Roulement coté entrainement (Drive end) DE de type
de court-circuit 6316C3 ; roulement côté opposé (Non Drive End) NDE
égale au courant de type 6316C3 ; masse de graisse à chaque
nominal regraissage (en g) 035g ; périodicité de graissage (en
secondaire. heure) 2900h ; type de graisse ESSO UNIREX N3.

Exercice 2 On souhaite étudier l’incidence du neutre sur une


installation très simple. Une charge équilibrée d’ampoules
résistives de puissance 3kW. La source 230/400V. Le neutre
relié ou pas. (Voir schéma). Analyser le circuit.

Le neutre n’étant pas relié ; on considère qu’une


anomalie a déconnecté toutes les ampoules branchées
sur la phase 3. Analyser le circuit, observer et conclure.

Situation équilibrée : la source est équilibrée 𝑉1 = 230∠0°; 𝑉2 = 𝑉1 ∠ − 120; 𝑉3 = 𝑉1 ∠120 La charge est
équilibrée 1kW par phase. Le système est équilibré. ∑ 𝑉𝑖 = 𝑉𝑁 = 0; ∑ 𝐼𝑖 = 𝐼𝑁 = 0 ; 𝑉𝑁 = 𝑉𝑁′
Électriquement les deux points N et N’ sont les mêmes, les tensions de charge sont les mêmes que celles
des sources. 𝑉𝑎1 = 𝑉1 ; 𝑉𝑎2 = 𝑉2 ; 𝑉𝑎3 = 𝑉3 Il n’est pas ici important de relier le neutre car le courant
qui y passerait dans ce cas serait nul.

V² V2
La puissance est : P = 3kW = 3VI cos φ = 3VI = 3 R
⟹𝑅=3 P
= 52.9Ω ; Le module de courant est :
P 𝑉
I= 3V
= 𝑅
= 4.3478 ≈ 4.35 𝐴 ; les courants des phases sont : 𝐼1 = 𝐼∠0°; 𝐼2 = 𝐼∠ − 120°; 𝐼3 =
𝐼∠120°; leur somme est nulle (𝐼𝑁 = 0)

Situation déséquilibrée : La maille entre les phases 1 et 2 :


𝑈12 √3𝑉1 400
𝑉1 − 𝑉2 = 𝑈12 = 2𝑅 ∙ 𝐼1 ⟹ 𝐼1 = = ∠30° = ∠30° = 𝟑. 𝟕𝟖∠30° 𝐴
2𝑅 2𝑅 105.8

𝐼2 = −𝐼1 = 𝐼1 ∠180° = 3.78∠(30 + 180) = 3.78∠210° = 𝟑. 𝟕𝟖∠ − 150° A

Les tensions de phases de la charge par rapport le point (N’) sont :

𝑉𝑎1 = 𝑅 ∙ 𝐼1 = 52.9 × 3.78∠30° ≈ 𝟐𝟎𝟎∠30° 𝑉 ; 𝑉𝑎2 = 𝑅 ∙ 𝐼2 = 52.9 × 3.78∠210° ≈ 𝟐𝟎𝟎∠210° 𝑉

La tension (potentiel) du point (N’) par rapport N est telle que : 𝑉1 = 𝑉𝑁′ + 𝑉𝑎1 ⟹ 𝑉𝑁′ = 𝑉1 − 𝑉𝑎1

𝑉𝑁′ = 230∠0° − 200∠30° = 230 − 173.2 − 𝑗100 = 56.8 − 𝑗100 = 𝟏𝟏𝟓∠ − 60° 𝑉

La tension de la phase déconnectée par rapport à (N’) est

𝑉𝑎3 = 𝑉3 − 𝑉𝑁′ = 𝑉∠120° − 115∠ − 60° = 230∠120° + 115∠(180 − 60°) = 𝟑𝟒𝟓∠120° 𝑉

Si le neutre avait été relié :


𝑉1 𝑉2 𝑉3
𝑉𝑁′ = 𝑉𝑁 ; 𝑉𝑎𝑘 = 𝑉𝑘 ; 𝐼1 = 𝑅
= 4.35∠0° ; 𝐼2 = 𝑅
= 4.35∠ − 120° ; 𝐼3 = ∞
=0;

𝐼𝑁 = 𝐼1 + 𝐼2 = 4.34∠ − 53.81 𝐴.

Les phases de la charge serait restées sous la tension 230V et


aurait consommé le même courant qu’en équilibré. L’absence
du neutre a complètement modifié la nature du circuit : tension
et courant moins faibles … un incident sur une phase de charge
a une influence directe sur tout le reste du système. Il est donc
impératif de relier le neutre.

Exercice 2. Un moteur 3~ à cage possède ces caractéristiques : 230V/Y400V ; 50Hz ; 16.5A ; cos
=0.83 ; 1400 tr/min. Ce moteur est alimenté par un réseau de tension ligne 400 V (entre phases). A
vide, ce moteur, absorbe un courant de 5,35 A et une puissance de 845 W. Sa résistance statorique,
mesurée à chaud entre deux bornes, est Ra = 1,4 . Sachant que les pertes mécaniques s’évaluent à
500 W. Calculer : la puissance nominale ; le couple nominal et le rendement nominal.

 Les enroulements du moteur sont couplés en étoile ; sous 400 V chaque enroulement est soumis à 230V.
 La résistance, mesuré à chaud entre deux bornes du moteur, correspond à deux enroulements en série.
 La vitesse de synchronisme Ns : 1500 tr/min, ce qui donne (p=2), donc moteur tétrapolaire.
 Dans le bilan des puissances, les pertes mécaniques sont considérées constantes quel que soit le moteur
à vide ou chargé et les pertes fer dans le rotor sont considérées négligeables.
La puissance utile recherchée 𝐏𝐮 = 𝐏𝐚 − 𝐏𝐦 − 𝐏𝐣𝐫 − 𝐏𝐟𝐬 − 𝐏𝐣𝐬 =? ?
La puissance à vide Pvid ≈ Pfs + Pjs + Pm = 845 W
Les pertes joule à vide 3 2
Pjs0 = ∙ R a Ivid
3
= × 1.4 × 5.352 ≈ 60 W
2 2
Les pertes fer à vide 𝐏𝐟𝐬 ≈ Pvid − Pjs0 − Pm = 845 − 60 − 500 = 285 W
La puissance absorbée 𝐏𝐚 = √3U ∙ I ∙ cos φ = √3 × 400 × 16.5 × 0.83 = 9488 W
Les pertes joule au stator 3 3
𝐏𝐣𝐬 = 2 R a In2 = 2 × 1.4 × 16.52 ≈ 571 W
La puissance transmise Ptr = Pa − Pjs −Pfs = 9488 − 571 − 285 = 8632 W
Le glissement g=
1500−1400
= 0.0667 = 6.67%
1500
Les pertes joule au rotor 𝐏𝐣𝐫 = g ∙ Ptr = 0.0667 × 8632 = 576 W
La puissance utile recherchée 𝐏𝐮 = Pa − Pm − Pjr − Pfs − Pjs = 7556 W
Le couple utile recherché 𝐂𝐮 =
Pu 7556 60
= 1400 × 2π ≈ 51.54 N. m
Ω
Le rendement recherché P 7556
𝜼 = Pu = 9488 = 0.796 = 79.6%
a

Exercice 3. On donne pour le problème de l’escalator de la figure ci-contre : la pesanteur g = 9.81 N/m ; le
couple d’entrainement à vide du tapis roulant Cv = 42 N. m. En utilisant un coefficient de sécurité de 1.5
dans la prévision de la puissance utile. Quelle puissance mécanique devra développer le moteur
d’entrainement pour assurer la charge maximale (50 personnes, de masse 80kg/personne ; à vitesse de
déplacement de 1m/s)

Angle d’inclinaison  tan 𝛼 = 0.35 → 𝛼 = 19.3° → sin 𝛼 = 0.3303


Poids maxi P = M ∙ g = 80 × 50 × 9.81 = 39.24 kN
Force tangentielle à la poulie T = P ∙ sin α ≈ 12.96 kN
Couple de traction Ctr = T ∙ r = 13 × 0.3 = 3888.23 ≈ 3.89 kN. m
Vitesse angulaire entraineuse v 1
v = r ∙ Ωp → Ωp = = = 3.333 rad/s
r 0.3
Couple total d’entrainement Cp = Ctr + Cv = 3930.29 ≈ 3.93 kN. m
Puissance totale sans sécurité Pp = Cp ∙ Ωp ≈ 13.10 kW
Puissance totale avec sécurité (recherchée) 𝐏𝐩 = 𝟏. 𝟓 × 𝐂𝐩 ∙ 𝛀𝐩 = 𝟏𝟗. 𝟔𝟓 𝐤𝐖 (𝐏𝐧 = 𝟐𝟎𝒌𝑾)

Exercice 4. Le choix du moteur d’entrainement de l’exercice 3, s’est porté sur un modèle asynchrone dont
les caractéristiques constructeur sont sur le tableau suivant. Identifier toutes les grandeurs figurées sur le
circuit équivalent du moteur.
-1
Pn : 22 kW Nn : 1445 min 230V/Y400V
In : 43.5 A cos n : 0.83  : 88%
P0 : 1.2 kW I0 : 4.34 A ID : 6.5 In
Vitesse de synchronisme ; glissement nominale 1500−1450
Ns=1500 min-1 ; gn = 1500
= 0.036 = 3.6%
A vide, que les branches magnétisantes Xm et Rf Ns −Ns R′2
g0 ≈ Ns
≈0; g
→ ∞ (ouvert)
La puissance apparente à vide S0 = 3V1 ∙ I0 = 3 × 230 × 4.34 = 2994.6 VA
V21 V21 2302
P0 = 1200 W = 3 𝐑𝐟 = 3 =3 = 132.25Ω
Rf P0 1200
V21 V21 3V21 3×2302
Q 0 = √S02 − P02 = 2743.65 VAR = 3 ∙ X = 3 ∙ ωL 𝐋𝐦 = ω∙Q = 100π×2743.65 = 0.1841H = 184.1mH
m m 0

Puissance apparente totale reçue : (3V1 I𝑛 ) P 25


S = cos φ = 0.83 = 30.12 kVA
Puissance active totale reçue : (3V1 I𝑛 cos φ) Pn 22
P= = = 25 kW
η 0.88
Puissance réactive totale reçue : (3V1 I𝑛 sin φ) Q = √S² − P 2 = 16.8 kVAR
Puissance active transmise Ptr = P − P0 = 25 − 1.2 = 23.8 kW
Puissance réactive transmise Q tr = Q − Q 0 = 16.8 − 2.74 = 14.06 kVAR
Puissance apparente transmise: (3V1 I2′ ) 2
Str = √P𝑡𝑟 + Q2𝑡𝑟 = 27.64 kVA
Puissance utile au rotor (Pn) Pu = Pn = 22 kW

Le courant secondaire ramené au stator S 27.64


I2′ = 3Vtr = 3×230 ≈ 40 A
1
Les pertes joule totale ramenées dans R1 ∆P = Ptr − Pu = 1.8 kW = 3R1 ∙ I2′2
La résistance totale ramenée au stator ∆P 1800
R1 = ′2 = = 0.375Ω = 375mΩ
3∙I2 3×40²
La puissance utile nominale mécanique au rotor R′2
Pu = Pn = 3 ∙ ( g ) ∙ I2′2 = 22 kW
La résistance équivalente à cette puissance (R2’) g∙Pu 0.036×22000
R′2 = = = 0.165Ω = 165mΩ
3∙I′2
2 3×40²
Puissance réactive transmise Q tr = 3 ∙ ωL ∙ I2′2
L’inductance totale ramenée au stator Q
tr
L = 3∙ω∙I′2 = 0.009 H = 9.32 mH
2

Le couple développé par le moteur à faibles glissements est

Pu 3 R′ 3 R′ V21 3∙g∙R′2 ∙V21 3∙g∙V21


Cm = = ∙ ( 2 ) ∙ I′2
2 = ∙ ( 2) ∙ 2 = 2 ≈
Ωs Ωs g Ωs g R′ Ωs ∙(g∙R1 +R′2 ) +(g∙ωL)2 Ωs ∙ R′2
(R1 + g2 ) +(ωL)2

rad 60
 La vitesse de rotation de la poulie entraineuse est de Ωp = 3.333 s
≡ Np = 2π ∙ Ωp = 31.82 tr/min
N 31.82
 Le moteur tourne à 1445 tr/min ; donc le rapport du moro-réducteur est de k = N p = 1445
= 0.022
m

 Le couple développé par le moteur est Cm = k ∙ Cp = 0.22 × Cp = 0.022 × 3.93 = 0.086 kN. m =
86.46 N. m
 Si la charge est réduite à 12 personés : Cp12 = Cv + M12 ∙ 𝑔 ∙ r ∙ sin α = 42 + 12 × 80 × 9.81 × 0.3 ×
0.33 = 974.34 𝑁. 𝑚
 Alors le couple moteur correspondant 𝐶𝑚12 = 𝑘 ∙ 𝐶𝑝12 = 0.022 × 974.34 = 21.43 𝑁. 𝑚
Ωs ∙ R′2 21.43×157.07×0.165
 Le glissement de la relation ci-dessus g12 = Cm12 ∙ 3∙V21
= 3×2302
≈ 0.0035
 Ce glissement correspond à une vitesse de rotation moteur Ω𝑟12 = Ω𝑆 (1 − g12 ) ≈ 156.45 𝑟𝑎𝑑/𝑠
 Qui correspond à une vitesse poulie entraineuse Ω𝑝12 = 𝑘 ∙ Ω𝑟12 = 0.022 × 156.45 = 3.44 𝑟𝑎𝑑/𝑠
 Et une vitesse linéaire du tapis 𝑣12 = 𝑟 ∙ Ω𝑝12 = 0.3 × 3.44 = 1.03 𝑚/𝑠

Malgré la différence de poids entrainé, cette vitesse su tapis diffère peu de celle en pleine charge. Donc
efficacité et confort de ce système de traction.
TD 2 : électricité industrielle M1-IND
Problème : une installation alimentant une usine d’industrie sidérurgique peut être représentée par ce
schéma dont le transformateur possède les caractéristiques
suivantes : Sn=250kVA ; U1n/U2n=20kV/400V ; couplage Dyn** ;
A vide sous tension U10 =20kV ; P10=0.65kW ; U20=410V ; et En
court-circuit sous tension U1cc= 4%; P1cc=3.25 kW ; I2cc=I2n.

Etude du transformateur triphasé


 Déterminer le courant nominal secondaire (I2n).
 Le rapport de transformation à vide m=U20/U10.
 L’impédance ramenée au secondaire (en module et en parties réelle et imaginaire).

Si le transformateur alimente une charge nominale équilibrée de nature inductive et de facteur de


puissance 0.8.

 Quelle est la tension entre phases de la charge ? Quel est le rendement du transformateur ?

La charge, alimentée sous tension constante de valeur efficace 400 V, absorbe une puissance active
constante de P=150 kW, et une puissance réactive Q positive, avec un facteur de puissance variant entre
0.4 et 1. On note Ps et Qs les puissances active et réactive fournies par la source.

Etude de la charge
 Entre quelles valeurs varie du courant de ligne ?
 Pour quel facteur de puissance de la charge, le courant est de 360A ?
 À quelle puissance apparente de la source cela correspond ?
 Observer, commenter et proposer !

Pour les faibles facteurs de puissance de la charge, on branche en parallèle de la charge une batterie de
trois condensateurs identiques de capacités C montées en triangle. On note Pct et Qct les puissances active
et réactive absorbées par la batterie des condensateurs. Pour un facteur de puissance de la charge de 0.4,
on veut que le courant de la source soit Is =240 A.

 Etablir le bilan des puissances et déduire la valeur de C.

Pour assurer un meilleur réglage de la puissance réactive entre la source et la charge, on utilise un
compensateur statique (bobine+ gradateur par phase) dont le schéma monophasé est donné par :

Les thyristors sont commandés périodiquement, le premier à la fermeture sur la demi-alternance positive
𝜋
de la tension avec l’angle  compté de 0 et compris entre 2 et 𝜋 en (rad), le deuxième est commandé de la
3𝜋
même manière sur la demi-alternance négative. Pour 𝛼 = 4
l’allure du courant dans la bobine est donné
sur la figure. La fondamentale en fonction de  est donnée par cette expression :

2𝑉√2 sin 2𝛼 𝜋
𝑖𝐿1 (𝑡) = 𝜋𝜔𝐿
( 2 + 𝜋 − 𝛼) sin (𝜔𝑡 − 2 )

Etude du compensateur statique (en monophasé).


 Préciser l’intervalle de conduction de chacun des thyristors
 Expliquer pourquoi un thyristor cesse de conduire
 Tracer l’allure de la fondamentale du courant dans la bobine
 Faire le bilan des puissances
 Déduire la relation entre Po, o, V, C et L lorsque Qs=0.
 Pour un facteur de puissance de la charge 0.4, on réalise ce réglage (𝛼 = 𝜋) ; Déduire la capacité C
du condensateur pour que Qs=0.
 La capacité reste maintenue à sa valeur, si le facteur de puissance devient 1, on désire obtenir
𝜋
Qs=0, on réalise ce réglage (𝛼 = 2 ) déduire la valeur de L.

Solution du problème TD2


========= Etude du transformateur ==========

𝑆𝑛 250000 𝑆𝑛 250000
 𝑆𝑛 = √3𝑈1𝑛 𝐼1𝑛 = √3𝑈2𝑛 𝐼2𝑛 → 𝐼2𝑛 = = ≈ 𝟑𝟔𝟎. 𝟖 𝐴; 𝐼1𝑛 = = ≈ 7.21𝐴
√3𝑈2𝑛 √3×400 √3𝑈1𝑛 √3×20000
𝑉20 𝑈 410 𝐼
 𝑚= 𝑉1
= 𝑈20 = 20000 ≈ 𝐼1𝑛 ≈ 𝟎. 𝟎𝟐𝟎𝟓
1 2𝑛
𝑉2𝑐𝑐 𝑚∙𝑉1𝑐𝑐 𝑚∙𝑈1𝑐𝑐 𝑚∙𝑈 %∙𝑈1 0.02×4×20000
 𝑍𝑇 = 𝐼 = 𝐼 = 𝐼 ∙ 3 = 𝐼 ∙ 1𝑐𝑐 = 360.8× 3×100 ≈ 𝟎. 𝟎𝟐𝟔 𝛀 = 𝟐𝟔 𝒎𝛀
2𝑛 2𝑛 2𝑛 √ 2𝑛 √3×100 √
𝑃1𝑐𝑐 3250
 2
𝑃1𝑐𝑐 = 3 ∙ 𝑅𝑇 ∙ 𝐼2𝑛 → 𝑅𝑇 = 3∙𝐼2 = 3×360.82 = 𝟎. 𝟎𝟎𝟖𝟑 𝛀 = 𝟖. 𝟑 𝒎𝛀
2𝑛

 𝑋𝑇 = √𝑍𝑇2 − 𝑅𝑇2 = √25.6 ² − 8.3² = 𝟐𝟒. 𝟔𝒎𝛀 = 𝟎. 𝟎𝟐𝟒𝟔 Ω


Calculs approchés de la tension aux bornes de la charge nominale : Du diagramme vectoriel, la chute de
tension approchée est ∆𝑉2 = 𝑉20 − 𝑉2 ≈ 𝐼2𝑛 ∙ (𝑅𝑇 ∙ cos 𝜑 + 𝑋𝑇 ∙ sin 𝜑) Ce qui donne

𝑉2 = 𝑉20 − 𝐼2𝑛 ∙ (𝑅𝑇 ∙ cos 𝜑 + 𝑋𝑇 ∙ sin 𝜑) ⟺ 𝑈2 = 𝑈20 − √3 ∙ 𝐼2𝑛 ∙ (𝑅𝑇 ∙ cos 𝜑 + 𝑋𝑇 ∙ sin 𝜑)

 𝑈2 = 410 − √3 × 360.8 × (0.0083 × 0.8 + 0.0246 × √1 − 0.82 ) ≈ 𝟑𝟗𝟐. 𝟓 𝑽

Calcul du rendement (par le bilan de puissance) :

 La charge consomme une puissance active 𝑃2 = √3 ∙ 𝑈2 ∙ 𝐼2𝑛 ∙ cos 𝜑 =


 En charge, le courant secondaire est nominal, comme dans l’essai de court-circuit, donc les pertes
joule dans le transformateur sont égales aux pertes de court-circuit 𝑃𝑗 = 𝑃1𝑐𝑐
 En charge, la tension primaire est nominale, comme dans l’essai à vide, donc les pertes fer sont
égales aux pertes à vide 𝑃𝑓 = 𝑃10

𝑃 𝑃2 200 𝑘𝑊
Le rendement est donc 𝜂 = 𝑃2 = 𝑃 = 200+3.25+0.65 = 𝟎. 𝟗𝟖 = 𝟗𝟖%
1 2 +𝑃𝑗 +𝑃𝑓

========= Etude de la charge ==========


La charge consomme une puissance active constante sous une tension constante. Le facteur de puissance,
la puissance apparente, la puissance réactive et le courant de ligne ne sont pas constants.

150000
𝑃
𝐼2𝑚𝑎𝑥 = = 𝟓𝟒𝟏. 𝟐𝟔 𝐴
√3×400×0.4
 𝑃 = √3 ∙ 𝑈2 ∙ 𝐼2 ∙ cos 𝜑 ⟹ 𝐼2 = ⟹{ 150000
√3∙𝑈2 ∙cos 𝜑
𝐼2𝑚𝑖𝑛 = = 𝟐𝟏𝟔. 𝟓 𝑨
√3×400×1
𝑃 150000
 cos 𝜑 = = = 𝟎. 𝟔
√3∙𝑈2 ∙𝐼2 √3×400×360
 𝑆360 = √3 ∙ 𝑈2 ∙ 𝐼360 = √3 × 400 × 360 = 𝟐𝟒𝟗. 𝟓 𝒌𝑽𝑨 ≈ 𝟐𝟓𝟎 𝒌𝑉𝐴 = 𝑆𝑛 : Cela correspond à la
puissance nominale du transformateur.
 Plus le facteur de puissance est faible, plus le courant de ligne est élevé, plus les puissances
apparente et réactive sont élevées.
 Les facteurs de puissance FP < 0.6 provoquent des courants et des puissances apparentes
supérieurs au courant et à la puissance nominaux du transformateur Le transformateur ne
convient pas pour les FP<0.6.
 Il faut soit installer un deuxième transformateur en parallèle du premier en respectant les
conditions de mise en parallèles.
 Ou bien, installer des compensateurs de la puissance réactive afin de modifier (améliorer) le
facteur de puissance global.

On branche une batterie de condensateurs C montés en triangle lors du FP=0.4 pour avoir un courant de
source Is=240 A.

 La charge absorbe toujours une puissance active 𝑃 = 150𝑘𝑊 = 150000 𝑊


 Sous FP=0.4, une puissance réactive 𝑄 = 𝑃 ∙ tan 𝜑 = 343.5 𝑘𝑉𝐴𝑅 = 343500 𝑉𝐴𝑅
 Sous FP=0.4, une puissance apparente 𝑆 = √𝑃² + 𝑄²

 La batterie de condensateur absorbe une puissance active nulle 𝑃𝑐𝑡 = 0 𝑊


 Une puissance réactive 𝑄𝑐𝑡 = −3 ∙ 𝐶𝜔 ∙ 𝑈22
 Une puissance apparente 𝑆 = |𝑄𝑐𝑡 |
La source doit fournir sous Is =240A et FP=0.4 le bilan suivant :
2
 𝑆𝑠2 = (√3 ∙ 𝑈2 ∙ 𝐼𝑠 ) = 𝑃𝑠2 + 𝑄𝑠2
 𝑃𝑠 = 𝑃 + 𝑃𝑐𝑡 = 𝑃 = 150000 𝑊 = 150𝑘𝑊
 𝑄𝑠 = 𝑄 + 𝑄𝑐𝑡 = 𝑃 ∙ tan 𝜑 − 3 ∙ 𝐶𝜔 ∙ 𝑈22 = 343500 − 3 ∙ 𝐶𝜔 ∙ 𝑈22 (VAR) Ce qui donne
2
 𝑄𝑠 = √(√3 ∙ 𝑈2 ∙ 𝐼𝑠 ) − 𝑃𝑠2 = √3 × 400² × 2402 − 150000² = 71750 𝑉𝐴𝑅 = 71.75 𝑘𝑉𝐴𝑅
 𝑄𝑐𝑡 = 𝑄𝑠 − 𝑄 = 71750 − 343500 = −𝟐𝟕𝟏𝟕𝟓𝟎 𝑉𝐴𝑅
𝑄 271750
 𝑄𝑐𝑡 = −3 ∙ 𝐶𝜔 ∙ 𝑈22 ⟹ 𝐶 = − 3∙𝜔∙𝑈
𝑐𝑡
2 = 300𝜋×4002 = 𝟎. 𝟎𝟎𝟏𝟖 𝑭 = 𝟏. 𝟖 𝒎𝑭
2
 Si la batterie est montée en étoile 𝐶𝑌 = 3 × 𝐶 = 0.0054 𝐹 = 5.4𝑚𝐹

Le facteur global (charge + batterie de condensateurs) FP=0.97 ???

=======Etude du compensateur statique monophasé =========

Quelques soit l’angle d’amorçage (de réglage)  entre 90° et 180° le courant dans la bobine est symétrique
sur sa demi-période. La fondamentale coupe l’axe des temps (angles) aux milieux des paliers nuls de ce
courant. Donc le courant fondamental est diphasé de 90° de la tension (en retard de 90°).

2𝑉√2 sin 2𝛼 𝜋 2𝑉 sin 2𝛼


𝑖𝐿1 (𝑡) = 𝜋𝜔𝐿
( 2 + 𝜋 − 𝛼) sin (𝜔𝑡 − 2 ) ⟺ 𝐼𝐿1 = 𝜋𝜔𝐿 ( 2
+ 𝜋 − 𝛼) (Courant efficace fondamental)

La tension est purement sinusoïdale, donc seul le courant fondamental contribue au transfert de puissance.

 𝑃𝐿 = 𝑉 ∙ 𝐼𝐿1 ∙ cos 90° = 0


2∙𝑉² sin 2𝛼
 𝑄𝐿 = 𝑉 ∙ 𝐼𝐿1 ∙ sin 90° = 𝑉 ∙ 𝐼𝐿1 = 𝜋𝜔𝐿 ( 2
+ 𝜋 − 𝛼)
 𝑃𝑐 = 𝑉 ∙ 𝐼𝐿1 ∙ cos −90° = 0
 𝑄𝑐 = −𝜔𝐶 ∙ 𝑉²
𝑃 = 𝑃0 + 𝑃𝐿 + 𝑃𝑐 𝑃𝑠 = 𝑃0
 Le bilan est alors { 𝑠 ou { 2∙𝑉 2 sin 2𝛼
𝑄𝑠 = 𝑄0 + 𝑄𝐿 + 𝑄𝑐 𝑄𝑠 = 𝑃0 ∙ tan 𝜑0 + 𝜋𝜔𝐿 ( 2 + 𝜋 − 𝛼) − 𝜔𝐶 ∙ 𝑉²
2∙𝑉 2 sin 2𝛼
 Pour Qs=0 ; 𝑃0 ∙ tan 𝜑0 + 𝜋𝜔𝐿 ( 2
+ 𝜋 − 𝛼) − 𝜔𝐶 ∙ 𝑉 2 = 0
 Pour un (cos 𝜑0 = 0.4) et un réglage (𝛼 = 𝜋) , le compensateur statique n’a pas d’effet, et nous
𝑃0 ∙tan 𝜑0 114 564,4
aurons 𝑃0 ∙ tan 𝜑0 + 0 − 𝜔𝐶 ∙ 𝑉 2 = 0 ⟹ 𝐶 = 𝜔∙𝑉 2
= 100𝜋×230² = 𝟎. 𝟎𝟎𝟔𝟗𝑭 = 𝟔. 𝟗𝒎𝑭
 Pour un (cos 𝜑0 = 1) et un réglage (𝛼 = 𝜋/2) , la charge n’absorbe pas de réactif, le
compensateur statique absorbe la maximum réactif, ce réactif est produit par la capacité C. car
Qs=0, nous aurons :

𝑉2 1 1
0+ − 𝜔𝐶 ∙ 𝑉 2 = 0 ⟹ 𝐿 = = (100𝜋)2 = 𝟎. 𝟎𝟎𝟏𝟒𝟔𝑯 ≈ 𝟏. 𝟓𝒎𝑯
𝜔𝐿 𝜔2 𝐶 ×6.9×10−3

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