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Enseignements Semestres 2 et 2*
Deuxième partie
LES MACHINES
THERMIQUES
MACHINES THERMIQUES
Sommaire
2.
Thermodynamique Première partie
I. INTRODUCTION AUX
MACHINES THERMIQUES
1
On place de l’éther liquide dans un tube en laiton fermé par un bouchon et fixé à un moteur électrique qui le met en
mouvement à grande vitesse. On coupe alors l’alimentation du moteur et l’on freine l’ensemble en serrant fortement le
tube à l’aide d’une pince en bois. Les frottements permettant l’immobilisation engendrent des effets thermiques qui
portent l’éther à ébullition ; la pression de l’éther gazeux sur le bouchon devient suffisante pour l’expulser
2
Une source de chaleur (masse d’eau, atmosphère d’un local, …) est un système fermé qui n’échange de l’énergie que
par transfert thermique : la température d’une source de chaleur est susceptible de changer au cours de l’évolution. Un
thermostat est une source de chaleur dont la température reste constante : tout mélange solide–liquide ou liquide–gazeux
1
c) Différentes sortes de machines — Les machines à vapeur à combustion externe. La
thermiques chaleur dégagée par la combustion d’un combustible
(charbon, produits pétroliers …) sert à produire de la
vapeur d’eau qui actionne un organe mécanique : un
piston dans une machine à vapeur à piston ou une turbine
dans une turbine à vapeur.
— Les moteurs à combustion interne (moteur à
explosion, moteur Diesel, turbine à gaz). La chaleur
produite par une réaction de combustion permet
l’entraînement direct d’un organe mécanique.
— Les récepteurs thermiques. Ces machines
réalisent un transfert de chaleur d’un milieu à basse
température vers un milieu à température plus élevée :
pompes à chaleur, machines frigorifiques.
en équilibre (glace fondante ou eau bouillante) constitue aussi une source thermique. Le milieu ambiant (atmosphère) est
souvent considéré comme un thermostat (en raison de sa grande inertie thermique).
3
Nicolas Sadi Carnot (1796-1832) physicien français, est considéré comme le fondateur de la thermodynamique avec la
publication de ses « Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette
puissance » en 1824 (à l’âge de 27 ans). Carnot pensait, par erreur, que la chaleur était une sorte de fluide dépourvu de
masse et qui se conservait lors du fonctionnement d’une machine à vapeur.
4
James Prescott Joule (1818-1889), physicien anglais, établit par des expériences minutieuses, l’équivalence du travail et
de la chaleur. Il formula le principe de conservation de l’énergie en 1843 (à l’âge de 25 ans).
5
William Thomson (1824-1907) physicien anglais, anobli sous le nom de Lord Kelvin (1892), réconcilia les points de
vue contradictoire de Carnot et Joule en publiant « On the Dynamical Theory of Heat » (1851) où il propose l’existence
de deux principes.
6
Rudolf Clausius (1822-1888), physicien prussien, publia « Abhandlungen über die Mecanische Wärme Theorie »
(1854) où il introduit l’entropie.
2
b) Applications et développements Les machines à vapeur à combustion externe 7
de la thermodynamique Machines thermiques à piston basées sur la
(1) (2) condensation de la vapeur d’eau pour vider un cylindre.
air
— Machine de Papin8 (1690)
vapeur (1) Chauffage d’un cylindre rempli d’un peu d’eau :
vaporisation de l’eau.
(2) Refroidissement naturel du cylindre : la
Condensation
Chauffage Refroidissement condensation de la vapeur crée un vide9 et le piston est
Puissance : 0,3 ch (≈ 230 W) entraîné vers le bas par la pression atmosphérique.
— Machine de Newcomen10 (1712)
Première machine industrielle automatisée11.
Machine de Newcomen
réserve d’eau froide balancier (1712)
Puissance : 6 ch
eau servant à (4,5 kW)
l’étanchéité du piston
piston
pompe refoulante
cylindre (eau froide)
1 : soupape vapeur
2 : soupape eau froide
3 : soupape de vidange 1 contrepoids
3 2
eau de
condensation
vapeur
eau
chaudière pompage
7
Ces machines sont qualifiées de moteurs atmosphériques car c'est l'action de la pression atmosphérique qui assure leur
fonctionnement.
8
Denis Papin (1647-1714), inventeur français, inventa la première machine à vapeur basée sur l’expansion de la vapeur
d’eau qu’il n’arriva pas à passer à un stade industriel car ni économique, ni continue (cylindre constamment chauffé et
refroidi). Il inventa également un autoclave destiné à la cuisson des aliments (marmite de Papin) muni d’une soupape de
sécurité.
9
Un volume d’eau liquide est de l’ordre de 2000 fois plus petit que celui de sa vapeur à la pression atmosphérique.
10
Thomas Newcomen (1663-1729) mécanicien anglais réalisa en association avec Thomas Savery (1650-1715) la
première machine à vapeur réellement industrielle (1705) destinée au pompage des eaux d’infiltration (pompe d'exhaure)
dans les mines (mise en service en 1712).
11
Automatisation de la manœuvre des soupapes par une tige reliée au balancier.
3
d’eau froide dans le cylindre.
vapeur
sous le piston) : la pression atmosphérique pousse le
eau vapeur
piston qui entraîne le balancier et la pompe.
(3) Aspiration de la vapeur d’eau par remontée du
piston sous le poids de la pompe et évacuation de l’eau
de condensation par la soupape de purge.
1 manivelle
volant
courroie de
piston transmission
2
cylindre
vapeur 3
eau 4
chaudière bielle
condenseur
pompe de pompe refoulante
condensation (eau froide)
12
James Watt (1736-1819) mécanicien et ingénieur écossais.
4
(2) Ouverture de la soupape d’équilibrage (au
centre) et fermeture des soupapes d’amission et d’échap-
pement : le piston est tiré vers le haut par le poids du
système.
13
Joseph Cugnot (1725-1804), ingénieur français qui inventa le premier engin automobile (à trois roues) capable de
déplacer de lourds fardeaux.
14
George Stephenson (1781-1848), ingénieur anglais, inventa la traction à vapeur sur voie ferrée en construisant une
locomotive capable d’entraîner plusieurs wagons (démonstration le 25 juillet 1814).
15
Nikolaus Otto (1832-1891), ingénieur allemand, a mis au point le moteur à quatre temps consommant un mélange
carburé air-essence enflammé en vase clos dont la théorie avait été établie par Alphonse Beau de Rochas (1815-1893).
16
Gottlieb Daimler (1834-1900) ingénieur allemand, perfectionne le moteur d’Otto et l’applique à l'automobile.
17
Rudolf Diesel (1858-1913) ingénieur allemand, imagine un moteur utilisant les sous produits lourds du pétrole.
5
Récepteurs thermiques
La recherche de la production du froid, pour la
conservation des denrées périssables, est à l’origine des
premiers récepteurs thermiques : citons la machine
manuelle à absorption de Leslies18 (1810), celle à détente
de Dulong et Petit (1828), enfin celles à compression de
Perkins (1834) et à détente d’air de Gorrie (1844).
La première machine à absorption industrielle est
due à Carré19 en 1859, et permit la production de glace à
l’échelle industrielle pour les entrepôts frigorifiques
(États-Unis, 1860 ; Europe, 1865). Les premiers
transports frigorifiques par voie ferrée eurent lieu aux
États-Unis en 1870, alors que les premiers navires
frigorifiques relièrent la France à l'Angleterre en 1876.20.
18
Sir John Leslie (1766-1832), physicien et mathématicien écossais.
19
Ferdinand Carré (1824-1900), ingénieur français à qui l’on doit la première machine frigorifique à compression
(1857), l’emploi de l’ammoniac comme fluide frigorigène (1863). Il préconisa le transport des viandes à longue distance
à l’état congelé, et le Paraguay, navire équipé suivant ses conceptions, ramena en 1875, de Buenos Aires au Havre, 80
tonnes de viande congelée, conservée à –30 °C.
20
En 1876, Charles Tellier (1828-1913), ingénieur français, aménage spécialement un navire (le Frigorifique) et
démontre de façon spectaculaire les possibilités du froid artificiel en transportant des carcasses de viande fraîche de
Rouen à Buenos Aires.
21
Carl von Linde (1842-1934), inventeur et industriel allemand. Il est l’inventeur de l’échangeur de température, et son
nom est resté lié aux recherches fondamentales sur les très basses températures, capables de permettre la liquéfaction de
l’air et la séparation industrielle de l’azote d’avec l’oxygène et les gaz rares. En 1895, il liquéfia l’air par compression et
détente avec refroidissement intermédiaire, et prépara de l’oxygène liquide ainsi que de l’azote gazeux presque purs.
22
Le premier réfrigérateur domestique apparut aux Etats-Unis en 1913.
23
Lors d’une visite au président américain F. Roosevelt pendant la deuxième guerre mondiale, W. Churchill fut logé dans
la seule pièce climatisée de la Maison Blanche à Washington.
6
Thermodynamique Première partie
II.1. Introduction
24
Ce fluide est appelée fluide moteur.
7
W+ ∑Q i
=0
i
∑ QT i
≤0
i i
25
Cette relation porte le nom d’ « inégalité de Clausius » ou principe de Carnot - Clausius(cf. paragraphe II.9).
8
Il est POSSIBLE de réaliser un cycle monotherme
RECEPTEUR26 (W > 0 et Q < 0) : figure 1.a).
Figure 1 : Système décrivant un cycle monotherme : a) récepteur : le système peut fournir de la chaleur s'il reçoit du travail ; b) moteur : le système ne
peut fournir du travail s'il ne reçoit de la chaleur que d'une seule source.
26
Un radiateur électrique est un exemple de machine réceptrice monotherme. Il reçoit du travail W sous forme
électrique et le restitue par transfert thermique à la pièce qu'il doit chauffer.
27
Un moteur monotherme serait très intéressant. Si un tel cycle était réalisable, il serait alors possible de fournir du
travail en absorbant simplement de la chaleur du milieu ambiant (donc gratuitement car la chaleur du milieu ambiant ne
coûte rien). On pourrait par exemple imaginer un navire qui prenne de l'énergie à l'eau qui l'entoure, la transforme en
énergie mécanique et laisse derrière lui un sillage d'eau froide.
28
L’énoncé de Kelvin constitue une première formulation du deuxième principe.
29
Une centrale thermique élémentaire constitue un exemple de machine thermique dans le sens restreint du terme.
9
c’est-à-dire le travail échangé au cours d’un cycle,
résulte de transferts thermiques entre, d’une part, la
machine et une source chaude (Tc, Qc) et, d'autre part, la
machine et une source froide (Tf, Qf).
Au niveau des conduites et des organes mécaniques,
les frottements dégradent de l’énergie et il peut y avoir
des fuites thermiques. On note Qp l’énergie ainsi
transférée (Qp < 0).
30
On peut être amené à prendre en compte des échanges thermiques autres que ceux échangés entre le système et les
sources chaude et froide : en effet, les frottement dégradent de l'énergie et il peut y avoir des fuites thermiques
(canalisation, turbine, compresseur, pompe …).
10
gaz, mais le rendement est meilleur, et les puissances
installées peuvent être bien supérieures, jusqu’à 1500
MW.
31
Pour créer la zone de basse pression, on prélève de l’eau de refroidissement (lac ou rivière) que l’on fait circuler dans
des tubes (c’est le système du condenseur)
11
L’obtention de travail
Figure 4 : a) Schéma de principe d’une turbine à vapeur ; b) La vapeur, guidée par les aubes fixes du distributeur, vient
frapper les aubes mobiles de la turbine ; c) la forme des aubes permet, en déviant l’écoulement, d’entretenir la rotation.
32
Cependant, on peut être amené à prendre en compte des échanges de chaleur supplémentaires (notés Qp au §II-4a) qui
correspondent à des pertes thermiques intervenant au niveau des canalisations et des organes de machine comme la
turbine, le compresseur, la pompe, etc ; sauf indication contraire on considèrera Qp comme étant nul.
33
Généralement, les forces de pression exercées par le milieu extérieur sur les différentes composantes d'un moteur
thermique ne donnent lieu à aucun travail (pas de déformation associée).
34
En général, le rendement est considéré comme le rapport de la grandeur de sortie (l'énergie recherchée) à la grandeur
d'entrée (l'énergie à payer). C'est un nombre positif.
13
D'où, le rendement du cycle s'écrit sous la forme :
travail fourni −W
η= = 〉0
énergie dépensée Qc
Énoncé de Clausius35
D’après le principe de l’entropie maximum, un tel
transfert ne peut s’effectuer naturellement, et requiert
donc un dispositif particulier. Clausius avait énoncé
cette impossibilité ainsi :
"La chaleur ne passe pas spontanément d'un corps
froid à un corps chaud".
Autrement dit : "Il est impossible de construire une
machine qui fonctionnerait en cycle, en ayant d'autre
effet que de transférer de la chaleur du corps froid vers
le corps chaud."
35
L’énoncé de Clausius constitue une deuxième formulation du deuxième principe.
14
climatisation de l’habitat, patinoire, etc.), ou le
réchauffement du milieu chaud (production d’eau
chaude sanitaire, chauffage de locaux, de piscines, etc.),
ces machines sont respectivement appelées machines
frigorifiques ou pompes à chaleur.
36
Le fluide moteur est alors un réfrigérant comme le fréon, l'ammoniac ou la vapeur d’eau. On parle aussi de fluide
frigorigène. Le Fréon (marque commerciale) est le nom d'une famille de gaz hydrochlorofluorocarbonés (HCFC) ou
chlorofluorocarbonés (CFC) fabriqués par la société DuPont de Nemours. Les différentes variétés de fréon sont parfois
désignées sous le nom de R11, R502, R22 (R signifiant réfrigérant). Ce gaz frigorigène est toxique, non conducteur et
ininflammable. Le fréon a été utilisé depuis 1930 comme réfrigérant.
37
Le débit est réglé au niveau du détendeur (détendeur thermostatique) de sorte que la température à l’entrée du
compresseur soit supérieure de 4 à 7 °C à la température de saturation.
15
Figure 7 : Représentation symbolique d'un
réfrigérateur, et des échanges thermiques avec
les sources chaude et froide. Figure 8
Une machine frigorifique et une pompe à chaleur sont des machines thermiques qui :
• reçoivent effectivement un travail (W > 0) ;
• fournissent effectivement un transfert thermique à une source chaude (Q c < 0) ;
• reçoivent effectivement un transfert thermique à une source froide (Q f > 0).
38
À l’heure actuelle, les fluides réfrigérants les plus utilisés sont l’ammoniac (NH3) et les chloroflurocarbones (CFC)
R12 et R502 (mélange azéotrope de 48 % de R22 et de 51,2 % de R115). Fortement suspectés de détruire l’ozone 03
stratosphérique, les CFC sont interdits dans la Communauté Européenne depuis le 31 décembre 1994. Ils sont remplacés
par d’autres dérivés du méthane et de l’éthane, où le brome remplace le chlore.
16
c) Efficacité thermodynamique Efficacité d'une machine frigorifique
Q f (énergie recherchée )
β=
W (énergie à payer )
39
Dans le cas d'une transformation réversible, on exclut les phénomènes de frottement, d'hystérésis…
40
Bien que le cycle de Carnot ne soit que le cycle idéal d’une machine fonctionnant entre deux sources, il permet de
comprendre le fonctionnement de tous les cycles réels. En effet, ce cycle fait apparaître tous les éléments qui constituent
une machine réelle, en fonctionnement moteur ou récepteur.
41
Les échanges de chaleur ne se font qu'au niveau des sources.
17
de la source froide. Au niveau du condenseur, la vapeur
est alors transformée en liquide à température
constante. Puis le liquide est comprimé dans la pompe
de façon adiabatique (réversible) jusqu'à la température
de la source chaude.
Figure 9
18
d) Représentation graphique du Diverses représentations
cycle de Carnot La représentation du cycle de Carnot42 dans le
diagramme de Clapeyron dépend du fluide utilisé.
Cependant, dans tous les cas, il comprend (figure 10) :
— 2 adiabatiques réversibles : BC et AD
— 2 isothermes réversibles : AB et CD
42
Le cycle de Carnot n’est qu’un exemple de cycle où les transformations sont réversibles. Tout cycle réversible peut
être représenté par une suite de cycles de Carnot (par des isothermes et des adiabatiques). Par ailleurs, le cycle moteur
peut être inversé ; de cycle moteur, il devient cycle récepteur. C'est le principe du réfrigérateur. On est également en
mesure d'imaginer un cycle de Carnot dans lequel le fluide reste à l'état gazeux.
19
Travail net et transfert thermique net (Qc + Qf)
"Toutes les machines thermiques non réversibles fonctionnant selon un cycle ditherme non
réversible entre deux sources données ont un rendement (ou un coefficient de performance)
inférieur à celui d'une machine fonctionnant de manière réversible entre les mêmes sources."
η irrév < η rév et β irrév < β rév
"Toutes les machines réversibles fonctionnant selon un cycle ditherme réversible ont le même
rendement lorsqu'elles fonctionnent avec les mêmes sources."
Par conséquent, le rendement d’un cycle de Carnot est indépendant de la substance motrice : il
ne dépend que de la température des sources de chaleur.
43
Les travaux de Carnot inspireront à W. Thomson (futur Lord Kelvin), une autre manière de définir l'échelle absolue de
température (1848).
20
Source thermique de température T1
• Il en va de même pour les deux autres machines
dont les rendements respectifs sont :
Q1
Q3 Q
η2 = 1 + = Ψ (T2 , T3 ) ⇒ 3 = Ψ ' ( T2 , T3 )
Q1 Q2 Q2
Machine A
réversible Q3 Q
η3 = 1 + = Ψ (T1 , T3 ) ⇒ 3 = Ψ ' (T1 , T3 )
Q1 Q1
Q2
WA Machine C Q3 Q3 Q2
réversible
• Puisque, = ×
Q1 Q2 Q1
Qf T
=- f
Qc Tc
44
De nombreuses relations fonctionnelles peuvent satisfaire cette équation.
45
Ainsi, la mesure des transferts d'énergie Qc et Qf avec les sources fournit un moyen de mesurer un rapport de
températures. Ceci a pour conséquence que l'origine de l'échelle de températures ne peut être choisie arbitrairement, et
qu'il existe donc un zéro absolu de la température. En effet, deux échelles de températures dont les origines seraient
différentes attribueraient deux valeurs numériques différentes à un même rapport de température.
21
limité théoriquement par les valeurs respectives des
températures des sources chaudes et froides utilisées.
• Machine frigorifique
⎛ Q ⎞ Qf 1
β max = ⎜ f ⎟ = =
⎝ W ⎠ rev −(Qc + Q f ) −1− Qc
Qf
Tf
β max =
Tc − Tf
€ L’efficacité d’un réfrigérateur peut être supérieure
à 1. Elle est d’autant plus grande (et le réfrigérateur
€
d’autant moins utile) que les températures des sources
sont proches.
• Pompe à chaleur
⎛ Q ⎞ Qc 1
β max = ⎜− c ⎟ = =
⎝ W ⎠ rev Qc + Q f Q
1+ f
Qc
Tc
β max =
Tc − Tf
€ Comme pour le réfrigérateur, l’efficacité d’une
pompe à chaleur peut être supérieure à 1 et d’autant plus
€
grande que les températures des sources sont proches.
22
⎛ Qf ⎞ Tf Qf Qc
ηirrév = ⎜⎜1 + ⎟⎟ 〈 1− Clausius obtient donc : + 〈 0 (2)
Qc ⎠ irrév Tc Tf Tc
⎝
b) Cas des récepteurs thermiques Dans le cas d’un récepteur thermique fonctionnant :
fonctionnant selon le cycle de Carnot - selon un cycle réversible, on retrouve l’équation (1) ;
⎛ Q ⎞ T Qf Qc
η irrév = ⎜⎜ 1 + f ⎟⎟ 〈 1 − f ⇒ + 〈0 Inégalité de Clausius
⎝ Qc ⎠ irrév Tc Tf Tc
Pour qu’une transformation cyclique irréversible soit réalisable, il faut qu’elle vérifie l’inégalité
de Clausius (cf bilan entropique).
⎛ Q ⎞ T Qf Qc
η rév = η max = ⎜⎜ 1 + f ⎟⎟ = 1 − f ⇒ + = 0 Égalité de Clausius
⎝ Qc ⎠ rév Tc Tf Tc
Pour qu’une transformation cyclique réversible soit réalisable, il faut qu’elle vérifie l’égalité de
Clausius (cf bilan entropique).
Qi
• Cycles polythermes : ∑ ≤ 0
i Ti
dU = 0 = δW + δQc + δQf et dS = 0
δQ f δQc
+ ≤ 0
Tf Tc
Où Tc et Tf sont les températures respectives des
sources chaudes et froides au cours du fonctionnement
€
de la machine. Pour l’ensemble du cycle, la relation de
23
Clausius s’écrit :
T f , final T c, final
δQ f δQ
∫ T + ∫ Tc ≤ 0
T f ,initial f Tc,initial c
∑QT = 0i
i i
« Si, comme elle l’exprime, l’intégrale ∫ δTQ doit être nulle chaque fois
que le corps, en partant d’un état initial et en parcourant une série quelconque
d’autres états, revient de nouveau à celui-là, l’expression δQ/T qui se trouve
sous le signe d’intégration doit être la différentielle totale exacte d’une
quantité qui ne dépend que de l’état du corps, et non de la voie par laquelle il
y arrive. Si nous représentons cette quantité par S, nous aurons :
46
Extrait du cours de thermodynamique de François CHARRU. Université Paul Sabatier, 1996-1998.
24
δQ
dS =
T
S = S0 + ∫ δTQ
[…] je préfère emprunter aux langues anciennes les noms des quantités
scientifiques importantes, afin qu’ils puissent rester les mêmes dans toutes les
langues vivantes ; je proposerai donc d’appeler la quantité S, l’entropie du
corps, d’après le mot grec ητροπη, transformation. C’est à dessein que j’ai
formé ce mot entropie, de manière qu’il se rapproche autant que possible du
mot énergie ; car ces deux quantités ont une telle analogie dans leur
signification physique qu’une certaine analogie de dénomination m’a paru
utile. »
25