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Module : Production d’énergie électrique Mr.

Zerguine Bilal
Les centrales thermiques :
1- Introduction :
Une centrale thermique est une centrale électrique qui produit de l'électricité à partir d'une source
de chaleur selon le principe des machines thermiques. Certaines installations utilisent une partie de cette
chaleur pour d'autres applications : on parle alors de cogénération.
L'origine de cette source de chaleur dépend du type de centrale thermique :

réaction nucléaire (fission de noyaux d'uranium 235 ou de plutonium 239) pour les centrales
nucléaires ;
« Centrale à flamme » utilisant généralement un combustible fossile (gaz naturel, du fioul,
certaines huiles minérales, du charbon) ou d'autres types de combustibles (déchets industriels ou
agricoles, des déchets ménagers) pour les centrales à flamme ;
centrale géothermique, utilisant l'énergie géothermique profonde ;
centrales solaires thermiques à concentration, utilisant la chaleur reçue du soleil via un dispositif
de concentration.

2- Fonctionnement

Centrales avec turbines à vapeur

La source chaude chauffe (directement ou indirectement) de l'eau qui passe de l'état liquide à l'état
vapeur, la vapeur ainsi produite est admise dans une turbine à vapeur où sa détente provoque la rotation
des roues de la turbine, accouplée à un alternateur qui transforme l'énergie mécanique de la turbine en
énergie électrique. À la sortie de la turbine, la vapeur est condensée dans un condenseur alimenté par une
source froide (eau de mer, eau de rivière…), elle se retrouve à l'état liquide et ce condensat est renvoyé
dans le système d'alimentation en eau pour un nouveau cycle de vaporisation.

La cogénération consiste à produire conjointement de l'électricité et de la chaleur destinée à un


procédé industriel ou au chauffage urbain, afin d'améliorer le rendement global.

Centrales avec turbines à gaz

Une turbine à gaz (dénomination historique, abrégée en TG),


appelée aussi turbine à combustion (TAC) ou parfois turbine à gaz de
combustion (dénomination la plus précise).

La plupart des moteurs thermiques utilisent l'air ambiant


comme comburant et lui font subir des transformations suivant trois
phases principales qui se succèdent dans l'ordre :

compression, afin d'élever sa pression et sa température


avant de pénétrer dans la chambre de combustion où il est mélangé au carburant pour créer le
mélange carburé qui sera enflammé
et fournira l'énergie thermique nécessaire à l'entrainement du compresseur par détente dans la
turbine puis l'énergie cinétique ou mécanique demandée par l'application.

3- Type : Les centrales thermiques se répartissent en trois grandes catégories, selon la nature de leur
source de chaleur
Centrales nucléaires
Centrales à flamme (charbon, fioul ou gaz)
Centrales récupérant de la chaleur pré-existante (solaire, géothermique…)

a- Centrale nucléaire :

Principe :
CIRCUIT PRIMAIRE

Dans le réacteur, la fission des atomes (uranium par exemple) produit une grande quantité de chaleur.
Cette chaleur fait augmenter la température de l'eau qui circule autour du réacteur. L'eau est maintenue
sous pression pour l'empêcher de bouillir. Ce circuit est fermé.

CIRCUIT SECONDAIRE

Dans le générateur de vapeur, l'eau chaude du circuit primaire chauffe l'eau du circuit secondaire qui se
transforme en vapeur. La pression de cette vapeur fait tourner une turbine qui entraîne à son tour un alternateur qui
produit du courant électrique. Le transformateur élève la tension du courant pour qu'il puisse être plus facilement
transporté dans les lignes à très haute tension.

CIRCUIT DE REFROIDISSEMENT

À la sortie de la turbine, la vapeur du circuit secondaire est à nouveau transformée en eau grâce à un
condenseur dans lequel circule de l'eau froide en provenance de la mer ou d'un fleuve. Ce troisième circuit est
appelé circuit de refroidissement. En bord de rivière, l'eau de ce troisième circuit peut alors être refroidie au
contact de l'air circulant dans de grandes tours, appelées tours de refroidissement.

b- Centrales à flamme (a charbon, fioul, gaz)

Dans les centrales à flamme, le combustible est brûlé

soit dans une chaudière utilisant la chaleur dégagée par la combustion pour produire de la vapeur d'eau
sous pression, qui entraîne la turbine accouplée à l'alternateur,

soit dans une turbine à combustion turbine à gaz qui entraîne un alternateur.
Centrales à cogénération :

Les moteurs des centrales à cogénération


sont le plus souvent alimentés par du gaz naturel
mais peuvent aussi être des moteurs diesel.

Les usines d’incinération (ou les centrales à bois)


fonctionnant en mode cogénération on obtient de la
vapeur qui fait tourner une turbine produisant alors
du courant électrique.

La chaleur résiduelle est ensuite injectée


dans un réseau de chauffage à distance ou utilisée
dans un processus industriel.

La chaleur des gaz d’échappement est utilisée


pour chauffer l’eau des robinets par exemple.

Fonctionnement d'une centrale à gaz à cycle combiné :

1. On brûle un combustible: du gaz, du bois ou des déchets.

2. Ce combustible fait fonctionner une turbine (type turbine


d’avion), qui produit d'une part de l’électricité, d’autre part un
gaz très chaud (600 à 700 degrés).

3. Ce gaz est recueilli dans une chaudière de récupération. Des


tubes contenant de l’eau sont chauffés grâce au gaz
d’échappement.

4. La vapeur ainsi produite fait fonctionner une turbine à


vapeur qui produit également de l’électricité. La vapeur à basse
pression en sortie de turbine peut notamment être utilisée pour
alimenter un chauffage à distance.
4- Impacts environnementaux et sanitaires
Les centrales thermiques au charbon restent les premières sources d'émission de gaz à effet de
serre, de gaz précurseurs de l'ozone troposphérique et de production de suies 9, notamment en Chine et aux
États-Unis.
À titre d'exemple, selon l'EPA elles sont responsables de 28 % du nickel, de 62 % de l'arsenic, de
13 % des NOx, de 77 % des acides de 60 % des aérosols acidifiant à base deSO2), de 50 % du mercure et
de 22 % du chrome retrouvés dans les masses d'air des États-Unis (qui dérivent ensuite vers l'Europe au-
dessus de l'Océan Atlantique). Et dans ces pays industriellement avancés, par rapport aux incinérateurs
médicaux et incinérateurs de déchets ménagers, ce sont les centrales thermiques au charbon qui ont le
moins amélioré leurs performances globales en termes d'émission de mercure dans l'air ; leurs émissions
de mercure par tonne de charbon brûlé n'ont diminué que de 10 % aux États-Unis en 15 ans (de 1990 à
2005), alors que les émissions de mercure des incinérateurs de déchets médicaux ont dans le même temps
diminué de 98 % et celles des incinérateurs de déchets de 96 %.
Leurs eaux de refroidissement ou de rejets peuvent contenir des biocides à base de chlore ou de
11
brome et sont également souvent une source de réchauffement des eaux de surfaces (pollution
thermique, qui peut affecter la vie et certains équilibres aquatiques. Les cendres volantes du charbon
polluent, dégradent les monuments et peuvent aussi contenir des radionucléides diffusés dans l'air ou via
les résidus.
Références :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_thermique

http://info.tsr.ch/infographies/energie/energie.php

http://gtes3.secondes.info/fonctionnement-dune-centrale-thermique-a-flamme/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Turbine_%C3%A0_gaz
Les centrales photovoltaïques

3. Introduction

Hypothèse Energie s'est donné pour but de proposer des solutions optimisées en énergie solaire grâce à
une veille technologique constante. L'énergie solaire recouvre deux concepts différents :
- l'énergie thermique est utilisée pour le chauffage et l'eau sanitaire
- l'énergie photovoltaïque permet de créer de l'électricité qui sera utilisée sur place ou vendue au
distributeur local d'électricité.

 Energie photovoltaïque : pour la production d’électricité avec ou sans stockage


 Energie thermique : pour la production de chaleur

3.1. Photovoltaïque

3.1.1 Principe d’une cellule photovoltaïque : « L’effet photovoltaïque » est un phénomène physique
propre à certains matériaux appelés "semi-conducteurs", (le plus connu est le silicium utilisé pour les
composants électroniques). Lorsque les "grains de lumière" (les photons) heurtent une surface mince de
ces matériaux, ils transfèrent leur énergie aux électrons de la matière. Ceux-ci se mettent alors en
mouvement dans une direction particulière, créant ainsi un courant électrique qui est recueilli par des fils
métalliques très fins. Ce courant peut être ajouté à celui provenant d’autres dispositifs semblables de
façon à atteindre la puissance désirée
pour un usage donné.

Très fragile à l’état brut, le matériau


photovoltaïque doit être protégé des
orages par un verre transparent et solide.
Il peut être disposé soit en cellules
minces et plates découpées dans un
lingot de silicium obtenu par fusion et
moulage, puis connectées les unes aux
autres en série, soit en une mince couche uniforme obtenue par projection de matériau réduit en fine
poudre sur le verre.

Les capteurs les plus courants sont des panneaux rectangulaires de quelques millimètres d’épaisseur,
d’une surface comprise entre 0.5 et 3 m2 et pesant quelques kilogrammes.

3.1.1.1. Différentes sortes de cellules (ou Les Modules au silicium)

a) Les cellules monocristallines, élaborées à partir d'un bloc de silicium cristallisé en un seul cristal.
Les cellules sont rondes ou presque carrées. Rendement de 12 à 16%, méthode de production
difficile.
b) Les cellules polycristallines, élaborées à partir d'un bloc de silicium cristallisé en forme de
cristaux multiples. Rendement de 11 à 13%, coût de production moins élevé que les cellules
monocristallines.
c) Les modules photovoltaïques amorphes : Cette technologie permet d'utiliser des couches très
minces de silicium qui sont appliquées sur du verre, du plastique souple ou du métal, par un
procédé de vaporisation sous vide. Rendement n'est que 6 à 10% actuellement, coût de production
bien plus bas.
3. 1.1.2. Les cellules photovoltaïques : Les cellules solaires photovoltaïques appelées aussi photopiles
transforment directement la lumière du soleil en électricité. Elles n'utilisent pas la chaleur du soleil mais
l'énergie de ses photons. C'est l'effet photovoltaïque. Une cellule est un petit générateur de courant
continu qui débite une tension de moins d'un volt. Un panneau est composé de plusieurs cellules montées
en série et en parallèle pour obtenir une puissance générée plus importante.

Remarque : La cellule individuelle ne délivre environ qu’une tension de 0.5 Volt et ne produit qu'une très
faible puissance électrique, typiquement de 1 à 3 W. Pour produire plus de puissance, les cellules sont
assemblées pour former un module. Les connections en série de plusieurs cellules augmentent la tension
pour un même courant, tandis que la mise en parallèle accroît le courant pour une même tension.

Association en parallèle : Schéma d’un Association série : La plupart des modules


circuit de cellule photovoltaïque montée en commercialisés
parallèle
sont composés de 36 cellules en silicium cristallin,
connectées en série pour des applications en 12 V

.
U = U1 = U2 = U3 = Un . I = I1 + I2 + I3 + ...
U = U1 + U2 + ... + Un . I = I1 = I2 = In
+ In

a) Efficacité / Rentabilité : L’énergie W s’exprime en Joules.

 L’énergie reçue est l’énergie Wr émise par les rayonnements du soleil (les photons).
 L’énergie produite est l’énergie électrique We.
 Les rayons qui frappent la cellule photovoltaïque ne sont pas tous absorbés : il y a des pertes par
réflexion sur la surface de la cellule. L’énergie Wray est l’énergie issue
des pertes par rayonnement.
 L’énergie Wj perdue par effet Joule est due à l’échauffement de la cellule
sous l'influence du rayonnement qu'elle reçoit.

b) Le rendement η : caractéristique d’une photopile est donc le rapport de


l’énergie électrique fournie sur l’énergie des rayons du soleil reçue : η = We/Wr . Le rendement dépend
de :

 L’angle d’exposition au soleil : Une orientation plein sud perpendiculaire au soleil de midi est
l'orientation idéale. A la ligne équinoxiale, on a donc des panneaux horizontaux, il est conseiller de
les incliner avec un angle de 40 à 60° par rapport au sol.
 La puissance maximale du panneau solaire : Par convention internationale, on exprime la puissance
optimale que peut fournir une cellule photovoltaïque en Watt - crête (Wc). Cette puissance optimale
est définie par un éclairement énergétique de 1 000 watts par mètre carré, une température de 25° C
du semi-conducteur, des rayons solaires perpendiculaires à sa surface et une charge idéale.

En moyenne le rendement n’excède pas 15%. Il vient dans les conditions optimales : We = 0.15Wr

3.2. L’énergie thermique

L’énergie thermique du soleil est récupérée par des capteurs composés de tuyaux en cuivre dans lesquels
circule de l'eau ou un autre fluide (circuit primaire). Cette eau circule dans un réservoir où elle chauffe
l'eau qui sera utilisée pour le chauffage ou l'eau sanitaire (circuit secondaire).

3.2.1 Les centrales solaires thermiques : Ce type d'installation, surtout exploité aux États-Unis
actuellement, repose sur la technique suivante : Des miroirs captent le rayonnement solaire en un point de
façon à générer des températures très élevées (de 400 à 1 000 °C). La chaleur obtenue transforme de l'eau
en vapeur d'eau dans une chaudière. La vapeur sous pression fait tourner une turbine qui entraîne un
alternateur qui produit un courant électrique alternatif. Il existe 3 types de centrales solaires :

Les centrales à capteurs cylindro-paraboliques ou collecteurs cylindriques : de


longs miroirs tournent autour d’un axe horizontal pour suivre la course du soleil. Le
système utilise des rangées de capteurs cylindro-paraboliques réfléchissants d'une
centaine de mètres de longue. Les capteurs suivent le mouvement apparent du soleil
dans le sens de l'hauteur et concentrent le soleil, de 30 à 100 fois, au point focal du
miroir parabolique. L'énergie thermique reçue au point focal est absorbée par un
tuyau métallique à l'intérieur d'un tube en verre sous vide. Le fluide (huile
synthétique) qui circule à l'intérieur du tuyau, est chauffé à 400°C. Ce fluide est
ensuite pompé à travers des échangeurs conventionnels afin de produire de vapeur
surchauffée qui fait fonctionner une turbine/générateur électrique.
Centrales à capteurs paraboliques : Les capteurs paraboliques fonctionnent d'une
manière autonome. Ils suivent le soleil sur 2 axes afin de concentrer le rayonnement
solaire sur le foyer de la parabole réfléchissante. Le rapport de concentration est
souvent supérieur à 2000 avec une température de 750°C. Si un moteur est placé au
foyer de la parabole, la chaleur du soleil peut faire travailler un fluide comprimé afin
de générer de l'électricité.

Centrales à tour : un champ de miroirs orientables situés au sol concentre le


rayonnement solaire sur une chaudière placée en haut d'une tour. Les miroirs ou
"héliostats" sont conçus pour tourner avec le soleil. Le rayonnement doit être dirigé
vers le foyer avec une grande précision afin de concentrer l'énergie thermique pour
assurer des températures près

de 600°C.
Avantages Inconvénients
 Energie propre, silencieuse et gratuite.  Installation à prévoir au plus près de la
 Energie disponible toujours et partout. maison.
 Grande longévité des modules photovoltaïques 30 ans.  Energie disponible surtout l’été et
 Peu d’entretien de l’installation. devant être complétée.
 Energie rentable pour les sites isolés.  Limites de charge et de décharge pour
 Autonomie possible avec des batteries. des batteries : de 30% à 80% pour une
 Possibilité de revendre l’électricité produite. durée de vie de 7 à 10 ans.
 Le générateur équipant une habitation peut être  Recyclage des batteries
financé en partie par des fonds publics.  Intégration des panneaux solaires dans
le paysage.
III.3.2.Une centrale éolienne

2.1.Définition
Une éolienne est une machine qui transforme l'énergie cinétique du vent
(déplacement d'une masse d'air) en énergie mécanique ou électrique. Une
éolienne de haute qualité a un taux de disponibilité de plus de 98 %, c'est à dire
que les éoliennes sont opérationnelles en moyenne sur 99 % des heures de l'année.
Ce facteur de disponibilité se situe bien au-delà des autres moyens de production
d'électricité.
Les éoliennes sont conçues de manière à produire un maximum de puissance
pour des vents de force moyenne fréquemment rencontrée. Elles aboutissent leur
puissance nominale pour une vitesse de vent de 50 km/h (14 m/s). Si les vents
deviennent plus violents, la machine subit des contraintes plus importantes. Elle
est alors freinée grâce à un système de régulation électronique qui lui permet de
rester à la puissance maximale (atteinte dès 50
km/h) tout en limitant les efforts sur la
structure.
Au delà d'un certain seuil (90 km/h, soit 25
m/s), la régulation ne suffit plus. La machine
est alors stoppée afin de lui éviter de subir des
charges trop importantes.

2.2. Description du fonctionnement d'une


éolienne "Classique"

a) Le rotor : Le rotor est généralement


constitué de 3 pâles fixées sur un moyeu.
Les pâles tournent à une vitesse maximum de l'ordre de 30 tours par minute.

b) La génératrice électrique : Elle transforme l'énergie mécanique en énergie électrique, comme


une dynamo ou un alternateur de voiture. Le multiplicateur accélère la vitesse de rotation du rotor
au-delà de 1000 tours par minute pour la génératrice électrique.

2.3 Principe De Fonctionnement

 Lorsqu'il se met à souffler, le vent exerce un


système de forces sur l’hélice qui, alors, se met à
tourner. Les pales qui constituent ensemble le
rotor, captent le vent et transfèrent sa puissance au
moyeu du rotor.

 Le moyeu du rotor est fixé à l'arbre lent de


l'éolienne,

 L'arbre lent de 1'éolienne lie le moyeu du rotor au


multiplicateur,

 Le multiplicateur est situé droite de l'arbre lent. Il


fait tourner l'arbre rapide à une vitesse supérieure a
celle de l'arbre lent,

 L'arbre rapide entraîne la génératrice électrique,


 La génératrice (ou l'alternateur) est généralement asynchrone. La puissance électrique maximale
d’une éolienne moderne se situe normalement entre 600 et 2.500 kW,

 entre autre le multiplicateur et la génératrice, Le système d'orientation utilise des moteurs


électriques pour pivoter la nacelle avec le rotor de sorte que celui-ci soit toujours orienté face au
vent. (la direction du vent est enregistrée grâce aux signaux émis par la girouette non
représentée.)

 le mat d’une éolienne supporte la nacelle et le rotor,

2.3. L énergie éolienne peut être utilisée de deux manières

Transformation en énergie électrique: l’éolienne est couplée à


un générateur électrique pour fabriquer du courant continu ou
alternatif. Le générateur est relié à un réseau électrique ou bien
fonctionne de manière autonome avec un générateur d’appoint
(par exemple un groupe électrogène) et/ou un parc de batteries
ou un autre dispositif de stockage d'énergie.

Les parcs éoliens d'une puissance supérieure ou égale à 10MW se raccordent au réseau haute tension,
63000 V.

 Les parcs éoliens d'une puissance inférieure à 10 MW se raccordent au réseau moyenne tension,
20 000 Volts.

 Les parcs d'aérogénérateurs (ou fermes éoliennes) ont pour but de fournir de l'électricité à
l'échelle d'une région ou d'un pays !

2.4. Comment capter la puissance du vent ?

Pour capter l'énergie cinétique des masses d'air en mouvement, il s'agit de ralentir l'air qui traverse l'hélice
en transformant les forces agissant sur les pales en puissance de rotation. Pour cela, les pales se présentent
obliquement au vent avec un angle appelé angle de calage, provoquant la rotation par un effet de vis ou de
tire-bouchon. La théorie (théorème de Betz) montre que, pour récolter une puissance de rotation
maximum, l'hélice doit réduire de trois fois la vitesse du vent, et non pas l'arrêter. L'énergie récoltée
dépend du cube de la vitesse et de la surface balayée par l'hélice, donc du carré de son diamètre. La
densité intervient également: de l'air humide ou froid, une haute pression atmosphérique (basse altitude)
seront des facteurs favorables.

Formule de Betz donnant la puissance maximale qu'il Formule pratique pour une éolienne rapide à
est possible de capter axe horizontal, tenant compte d'un rendement
3
P max = 8/27*ρ*S*V Avec: P : puissance en Watts, V P = 0,2 D2 * V3 Avec:
moyen:
: vitesse du vent en m/s, ρ : densité de l'air, environ
1,3 kg/m3, S : surface balayée par l'hélice en m2. D: diamètre de l'hélice en mètres

V : vitesse du vent en m/s.


2.6. Les différents types d'éoliennes : II existe deux types d'éoliennes:

1) A axe horizontal : Les éoliennes à axe horizontal (ou à hélice) sont de


conception plus simple et ont un rendement élevé. Elles sont dès lors plus
répandues. Leurs caractéristiques communes sont d'être montées au sommet d'un
pylône et d'être équipées d'un système d'orientation dans le vent. Elles sont
appelées éoliennes à axe horizontal car l'axe de rotation du rotor est horizontal,
parallèle à la direction du vent.

2) A Axe Vertical : Les éoliennes à axe vertical ne nécessitent pas de système


d'orientation par rapport à la direction du vent, mais sont, en général, de
conception assez compliquée. Des pales longilignes sont entraînées par un axe
massif et vertical.

2.2.4 Rapport taille/puissance : On note une tendance à préférer des machines plus puissantes et en moins
grand nombre pour une installation donnée.

Hauteur du mat Diamètres des Puissance


Petites éoliennes De 10 à 15 m De 1à9m
pales De 20 à 550Kw/h
Grandes éoliennes 60m et plus De 15 à 60 m Jusqu'à 2000Kw/h

2.6. Avantages et Inconvénients

Avantages Inconvénients
 Les grandes éoliennes (offshore) peuvent  L'énergie éolienne est plus chère que
concurrencer à moindre coût l'énergie notre électricité. Une petite éolienne
produite par le nucléaire. n'est pas rentable dans les pays
 Energie renouvelable et gratuite développé.
 Energie modulable, adapté au capital  Lorsque la production dépasse la
disponible et aux besoins en énergie (des consommation
aérogénérateurs de toutes puissances le stockage est encore onéreux. Mais en cas de
existent.) raccordement au réseau électrique, 100% de l'énergie
 Grande fiabilité et frais de fonctionnement éolienne est utilisée et le stockage n'est pas nécessaire.
limités  Effets sur le paysage : les turbines sont
 Installation (et donc démontage aussi) très une présence verticale frappante dans le
rapide et relativement simple paysage. Il convient donc de prendre
 La période de haute productivité se situe en soigneusement en compte
hiver (vents plus forts), ce qui correspond à l'emplacement, la couleur et la forme
la période de l'année où la demande est plus des aérogénérateurs (d'où l'intérêt du
forte. offshore).
 Projets subventionnés par la commission  Le bruit est considéré comme
Européenne ainsi que par l'ADEME. négligeable (comme le vent dans les
feuilles d'un arbre) si les habitations sont
situées à plus de 300m.
 Les éoliennes sont encore un
investissement important.
Les démarches administratives sont très lourdes pour
l'installation des grandes éoliennes.
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Limite de Betz : Le coefficient de puissance a été introduit par la théorie de Betz. La limite de
Betz indique que, pour les meilleures machines : bipale ou tripale, à axe horizontal, on ne
récupère au maximum que 59% de l'énergie due au vent, ce qui signifie
que Cp max (théorique) est environ égal à 0,59. Pour
une éolienne de puissance réelle, il est de l'ordre de 0,3
à 0,4 au maximum. La théorie de Betz modélise le
passage de l'air avant et après les pales de l'éolienne
par un tube de courant avec :

V1est la vitesse du vent avant les pales de l'éolienne


V V est la vitesse du vent au niveau des pales de l'éolienne, elle est de l'ordre de quelques m/s
(ex : 10 m/s)
V2est la vitesse du vent après prélèvement de l'énergie par les pales de l'éolienne
Où V1> V > V2, ces vitesses sont parallèles à l'axe du rotor.

N.B : On peut retrouver le Cp max en faisant une étude des puissances,

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II. Les centrales hydrauliques

1.1 Introduction

L’hydroélectricité, comme son nom l’indique, est utilisée uniquement pour produire de
l’électricité. Elle est la source d’énergies renouvelables la plus puissante utilisée actuellement.
Au Québec, 94% de l’énergie électrique est produite par les centrales hydroélectriques. Il existe
deux types de centrales hydroélectriques, c’est-à-dire les centrales à barrage et les centrales au fil
de l’eau. Les centrales à barrage utilisent un immense réservoir pour créer une chute qui alimente
la turbine. Tandis que les centrales au fil de l’eau utilisent le fort débit d’un cours d’eau pour
faire tourner les turbines. Généralement, une centrale à barrage possède seulement une turbine de
grande puissance tandis que la centrale au fil de l’eau utilise plusieurs turbines de puissance
moindre.

A). L’eau : L'eau est une source d'énergie propre. Son exploitation pour la production
d'électricité ne génère ni déchets toxiques ni pollution atmosphérique. Cependant, la construction
d'un barrage reste une intervention humaine sur la nature qui a des conséquences sur le paysage
ainsi que sur la vie aquatique et terrestre, la qualité de l'eau et. C'est pourquoi, tout projet
d'aménagement hydroélectrique est dépassé d'une étude estimant l'impact environnemental des
installations et définissant les mesures nécessaires pour en minimiser les effets.

B). Installations : Certaines installations hydroélectriques comportent des barrages, qui servent
à augmenter la hauteur de la chute d'eau ou à régulariser le débit, et des réservoirs où l'eau est
emmagasinée comme réserve d'énergie. D'autres produisent de l'électricité en utilisant le débit de
l'eau de façon immédiate (centrales au fil de l'eau). Certaines centrales hydroélectriques utilisent
des systèmes de pompage qui leur permettent d'emmagasiner l'eau pour pouvoir la réutiliser lors
de périodes de forte demande d'énergie (centrales à réserve pompée).

1.2. Principe de fonctionnement des centrales hydrauliques :

L'eau accumulée dans les barrages ou dérivées par les prises d'eau, constitue une énergie
potentielle disponible pour entraîner en rotation la turbine d’une génératrice. L'énergie
hydraulique se transforme alors en énergie mécanique. Cette turbine accouplée mécaniquement à
un alternateur l’entraîne en rotation afin de convertir l'énergie mécanique en énergie électrique
(figure 1).

La puissance disponible résulte de la conjonction de deux facteurs :

→ hauteur de la chute,

→ débit de la chute.

A) Puissance d’une chute d’eau :

 La définition de l’énergie potentielle est : W=M. g. h

Avec :

W : énergie potentielle en Joules, M : masse de l’eau en Kg,

g : accélération de la pesanteur en m /S2 (g=9.81) h : hauteur de la chute d'eau en m.

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 La définition de la puissance est : P=W/t

Avec :

P : puissance utile de la chute d'eau en W, t : temps.

On peut alors calculer la puissance d’une chute d’eau en fonction de sa hauteur et de son débit

M .g.h V .M v .g.h
P or M  V .M v donc P
t t

On retrouve le débit, qui n’est rien d’autre que le rapport d’un volume par le temps : P
=Q.Mv.g.h

Avec :

Q : débit de la chute d'eau m 3/S en.

Mv : masse volumique de l'eau en (kg/ m3)

On voit que, pour avoir une puissance importante, le produit (Q.h) doit être le plus élevé
possible. L'idéal est d'avoir un grand débit sur une grande hauteur de chute. Malheureusement
ces deux conditions sont rarement réunies. Les termes Mv et g sont constants.

Remarque : La masse volumique de l’eau est 1, donc 1 m3


correspond à une masse de P = Q. g. h 1000 kg. On obtient alors une expression de P
en KW.

1.3. Les turbines

Ce type de turbine permet de convertir en énergie mécanique l'énergie d'une chute d'eau, et sert
essentiellement à la production d'électricité. On distingue quatre types de turbines:

Pelton à action, utilisée pour les hautes chutes, Francis à réaction pour les chutes intermédiaires,
Kaplan et hélice à réaction pour les basses chutes.

1.3.1. Turbine PELTON (fig2): La roue porte à sa périphérie une succession de coupelles
appelées augets. L’alimentation se fait par un injecteur, sorte de tuyère ou l’eau est mise en
vitesse sous forme d’un jet c’est le choc du jet sur les augets qui fait tourner la roue. Une
turbines PELTON est une turbine à action parce que : a roue tourne sous l’effet d’un choc. C’est
aussi une turbine à injection partielle parce que l’eau n’arrive sur la roue qu’en quelques points
(6 jets maxi).

1.3.2. Turbine FRANCIS (fig.3): La roue comporte un certain nombre d’aubes fixes serrées
entre le plafond et la ceinture. Elle est alimentée en eau par sa périphérie, au moyen d’une
tuyauterie enroulée en colimaçon, la bâche spirale. Entre la bâche et la roue, des aubes directrices
permettent de régler le débit et dirigent l’eau convenablement sur la roue. L’écoulement dans
turbine Francis est centripète.

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Une turbine Francis est turbine à réaction parce que le mouvement de la roue est du à une
déviation des filets fluides et non pas à un choc (même principe que le tourniquet hydraulique).
C’est une turbine à injection totale parce qu’elle est alimentée sur toute sa périphérie.

1.2.3. Turbine Hélices et KAPLAN (Fig. 4): La roue d’une turbine hélice se présente un peu
comme une hélice de navire. L’écoulement de l’eau y est axial. L’alimentée se fait aussi au
moyen d’une bâche spirale d’aubes directrices. On distingue :

- les turbines hélices, dont la roue possède des pales fixes sur le moyeu ;

- les turbines hélices à pas variable, dont l’inclinaison des pales sur la verticale peut être
modifiée lorsque la turbine est arrêtée ;

- les turbines Kaplan dont la position des pales est réglable en marche.

Toutes ces turbines sont, comme les turbines Francis, des turbines à réaction et des turbines à
injection totale

1.4. Les différents types de développements

Il existe une grande diversité d'installations hydroélectriques, en fonction de leur situation


géographique, du type de cours d'eau, de la hauteur de la chute, de la nature du barrage et de sa
situation par rapport à l'usine de production électrique. On distingue 3 grandes catégories
suivantes :

1.4.1. Centrales de hautes chutes (Fig. 1) : La hauteur de chute est supérieure à 500 à 2 000 m
mais les débits moyens ne sont que de quelques dizaines de m 3/s. Il s'agit de centrale située en
montagne (forte différence sur de courtes distances). L'eau est retenue par des barrages et est
évacuée par des conduites forcées vers la turbine. L'unité de production est éloignée plusieurs
kilomètres du barrage.

Groupe turbine alternateur : La turbine est de type PELTON. L'alternateur est en prolongement
de la turbine, sa vitesse est donc celle de la turbine (solidarité mécanique). L'alternateur est
couplé sur le réseau 50 Hz avec d'autres alternateurs ; il est donc nécessaire d'adapter
continuellement la vitesse de rotation de telle façon que la fréquence des FEM induites soit
50Hz.

1.4.2. Centrales de moyennes chutes (Fig. 6) : La hauteur de chute sont de l’ordre de 100
mètres et les débits moyens au moins de 100 m3/s. Un barrage, souvent important, coupe une
bassine profonde afin de constituer un vaste réservoir ; l’eau arrive à l’usine, située au pied du
barrage, par des conduites forcées ayant un diamètre de plusieurs mètres (parfois jusqu’à 10 m).

Groupe turbine alternateur : Les turbines utilisées sont de type FRANCIS à axe vertical,
directement accouplées à l’alternateur (toujours situé au-dessus de la turbine) ; la fréquence de
rotation est inférieure à celle d’un groupe de haute chute.

1.4.3. Centrales de basses chutes (Fig. 7) : La hauteur de chute sont de l’ordre de la dizaine de
mètres et les débits moyens de plusieurs centaines de m 3/s. On les appelle aussi centrale au fil de
l'eau. Elles sont installées le long des fleuves ne présentant qu’une faible pente mais un débit très
élevé. Un canal d’amenée capte l’eau à une prise d’eau (sorte de mur barrant le fleuve), longe le

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fleuve durant plusieurs kilomètres puis alimente les turbines de la centrale ; le canal de fuite
restitue ensuite l’eau au fleuve.

Groupe turbine alternateur : La turbine est de type KAPLAN disposé sur un axe vertical (sorte
de épaisse hélice semblable à celle d’un navire) ; maintenant on utilise des groupes bulbes :
l’alternateur et sa turbine constituent un même ensemble complètement immergé Fig.8.

Les centrales au fil de l’eau n’ont pas de barrage, donc pas de retenue : comme l’eau du fleuve
doit obligatoirement s’écouler, elles fonctionnent en permanence.

1.4. Les usines de pompage, turbinage (Fig.9) :

Turbinage : l'alternateur produit de l'énergie électrique.

Pompage : l'alternateur consomme de l'énergie pour remonter l'eau d'un bassin inférieur à un
bassin supérieur.

Les stations de transfert d'énergie par pompage fonctionnent sur le principe du recyclage de l'eau
par pompage.

Le système comporte deux bassins, l'un au-dessus de la centrale (Fig.9) et l'autre immédiatement
en aval. En période de forte consommation (l'énergie est chère), l'eau contenue dans le bassin
supérieur produit de l'énergie puis s'accumule dans le bassin inférieur. En période de basse
consommation (l'énergie est bon marché), elle est remontée par pompage vers le bassin supérieur
pour être ensuite réutilisée.

1.5. Avantages et Inconvénients

Avantages
 Production d'énergie active durant les heures de fortes consommations d'électricité.
 Pompage durant les heures creuses afin de reconstituer la réserve d'eau dans le bassin de retenu.
Ce procédé permet de stocker l'énergie électrique en surplus du réseau en une énergie potentielle
qui sera transformée à nouveau.
 Démarrage et arrêt des centrales très rapides.
 Aucune pollution n'est dégagée lors de la production d'électricité.
 Production d'électricité décentralisée (pas de pertes liées aux transports).
 Haut niveau de rendement des machines, capable de transformer 90% de l'énergie de l'eau en
énergie mécanique.
Souplesse d'exploitation, qu'accroissent encore les progrès de l'automatisme et des télécommandes.
Inconvénients
 Modification du débit et du niveau de l'eau.
 Perturbation de la faune et de la flore.
 Surcoût lié à la nécessité d'installer des passes à poissons.
 Risque pour les personnes en aval lié au barrage.

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III. 3.6. L'énergie marémotrice


6.1. Énergie marémotrice
L'énergie marémotrice est dérivée du mouvement de l'eau créé par les marées. Elle est utilisée soit
sous forme d'énergie potentielle.
 l'élévation du niveau de la mer, soit sous forme d'énergie cinétique
 les courants de marée.
a) Les différents termes
Marée: Mouvement d’avant en arrière de la mer provenant de l’attraction exercée par la lune et le
soleil sur les océans et sur la Terre.
Moteur (marémoteur): Appareil qui transforme en énergie mécanique d’autre forme d’énergie.
C’est donc la transformation de l’énergie de la marée en énergie cinétique.
Estuaire: Embouchure d’un fleuve sur une mer ouverte et où se font sentir les marées.
L'énergie marémotrice n'est pas neuve : les premiers moulins à marée ont été construits au
Moyen-Âge en Bretagne.
6.2. Principes de fonctionnement : Le phénomène de marée est dû au différentiel de temps de rotation
entre la Terre (24 heures) et la Lune (28 jours) qui est donc relativement fixe par rapport à celle-ci. Il
s'ensuit que le globe terrestre tourne à l'intérieur d'un globe d'eau de mer allongé dans les deux sens par
l'attraction lunaire. On peut utiliser cette énergie de rotation, ce qui a pour effet (dans des proportions
infimes, bien que définitives) de ralentir la Terre et d'éloigner la Lune pour des raisons de conservation du
moment cinétique de l'ensemble.
L'énergie dite marémotrice constitue donc une récupération de l'énergie cinétique de rotation de la Terre.
L'énergie correspondante peut être captée sous deux formes:
 énergie potentielle (en exploitant les variations du niveau de la mer) : c'est la
technique utilisée dans l'usine marémotrice de la Rance
 énergie cinétique (en exploitant les courants de marée, qui peuvent être
captés par des turbines, ou hydroliennes).
2.1. Le barrage de la Rance : C’est la plus grande usine marémotrice du monde, achevée en 1966, elle est
située sur l'estuaire de la Rance, près de Saint-Malo en Bretagne. Un barrage (un barrage muni de
pertuis ou ouvertures) d'une longueur de 750 m coupe l'estuaire isolant un bassin de la mer.
Lorsque la marée monte, les pertuis sont ouverts et le niveau de l’eau monte dans le bassin.
Lorsque la mer redescend, on ferme les pertuis afin de conserver l’eau.
Enfin, lorsque la différence de hauteur entre le niveau de la mer et celui du bassin est suffisant, on libère
l’eau du bassin qui se dirige tout droit vers les turboalternateurs qui génèrent ainsi de l’énergie, tout en se
déversant dans la mer. Pendant la phase de remplissage du bassin lors de la marée montante et en sens
inverse pendant la phase de vidage, à marée basse.
La centrale produit 544 millions de KWh/an

2.1.1. Les différentes centrales marémotrices


Pays Sites Mise en service Capacité installée
France La Rance 1966 240 MW
Canada Annapolis 1968 20 MW
Chine Jiangxia 1980 (1ère unité) 3,2 MW
Russie Kislogubsk 1968 0,4 MW
2.12. Avantages et Inconvénients

Avantages Désavantages
 100% renouvelable.  Impact sur le paysage côtier.
 Non-polluante.  Modifie les horaires des marées.
 Silencieuse.  Dépend de l’amplitude des marées.
 Coût nul du combustible.  Transfert d’énergie coûteux.
 Pratiquement inépuisable.  Énergie limitée.
 Disponible à n’importe quel climat et  Accès fermé à l’estuaire (barrage).
époque de l’année.

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2.2. L'énergie des courants marins


Les courants marins représentent une énergie fabuleuse qui contrairement aux vents sont constants et
prévisibles. C'est un avantage déterminant par rapport aux autres énergies renouvelables intermittentes.
Il existe deux grands types de courants : les courants marins situés plus ou moins au large des côtes et
les courants de marée (ou de marnage) que l'on rencontre dans l'embouchure des fleuves et près des
côtes.
Pour capter cette énergie, il faut placer des hélices ou des turbines dans l'axe de ces autoroutes de la mer,
c'est ce qu'on appelle les hydroliennes (On rencontre aussi les appellations hydrohélienne et aussi
éolienne sub-aquatique).
a) Les emplacements favorables sont des sites côtiers permettant l'encrage des hélices. On dispose
de deux possibilités pour fixer les hydroliennes.
 Soit on monte les hélices sur des supports verticaux posé sur le fond (ce qui ressemble
aux éoliennes),
 Soit on attache par des câbles un ensemble générateur / turbine qui flotte à mi-profondeur
pour capter au mieux l'énergie du courant et ne pas gêner la navigation de surface.
Le principal problème est causé par la corrosion de l'eau de mer. Nous disposons cependant de
revêtements antirouille très performants et ce vieux rêve technologique pourrait bien devenir la réalité
dans peu de temps.

Une turbine hydrolienne flottant à mi-


Une hydrolienne située dans l'embouchure d'un Hydrolienne côtière fixée sur le
profondeur et éloignée des côtes pour
fleuve ou près des côtes pour le capter les fond par une structure métallique
exploiter efficacement les courants
courants de marée. rigide
marins
b) Le principe est simple : La force des
courants marins actionne les pales
d'un ou de plusieurs rotors. L'énergie
mécanique produite par la rotation des
pales est transformée en énergie
électrique. Ces « éoliennes sous
marines » sont attractives pour
plusieurs raisons. « D'une part, la
production d'électricité est prévisible,
puisque les marées peuvent être
calculées à l'avance. Par ailleurs
l'espace nécessaire pour ces
installations et l'impact sur
l'environnement sont réduits.
Enfin les courants marins constituent une ressource énergétique intéressante car la densité de l'eau
est importante (1000 fois supérieure à celle de l'air).

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Avantages Inconvénients
 Potentiel considérable 12,5GW Europe  Coût d’investissement initial très élevé
 France : 20 %  Possible impact sur la faune et flore
 Energie renouvelable et écologique  Difficultés d’installation et de
 Pas de pollution visuelle et sonore maintenance
 Encombrement réduit

III.3.4. Énergie géothermique


L'énergie géothermique est une source d'énergie qui dépend de la chaleur de la Terre.
La température des roches augmente en moyenne de 1°C tous les 30 m de profondeur. En certains points
du globe, en particulier dans les régions volcaniques, qui correspondent à des intrusions de magma dans
la croûte terrestre, cela peut aller jusqu'à 100 °C par 100 m. Cette énergie permet de fabriquer de
l'électricité dans les centrales géothermiques, grâce à l'eau très chaude des nappes dans le sous-sol de la
Terre. Une centrale est composée de 3 parties :
 la pompe ;
 l'usine qui produit l'électricité ;
 les lignes électriques qui la transportent.

4.1. Fonctionnement de centrale géothermique


Une centrale géothermique produit de l'électricité grâce à la chaleur de la Terre qui transforme l'eau
contenue dans les nappes souterraines en vapeur et permet de faire tourner une turbine et un alternateur.
a) L'infiltration d'eau : De l'eau de pluie ou de mer s'infiltre dans les fractures de la croûte terrestre
pour constituer un réservoir dans le sous-sol, appelé nappe aquifère, à haute température, de 150 à 350
°C.
b) Le pompage de l'eau : Grâce à un forage dans le sous-sol, l'eau chaude est pompée jusqu'à la surface.
Pendant sa remontée, elle perd de sa pression et se transforme en vapeur.
c) La production d'électricité : La pression de cette vapeur fait tourner une turbine qui fait à son tour
fonctionner un alternateur produit un courant électrique alternatif.
d) L'adaptation de la tension : Un transformateur élève la tension du courant électrique produit par
l'alternateur pour qu'il puisse être plus facilement transporté dans les lignes à haute tension.
4.2. Les différentes filières de la géothermie
a)Géothermie haute énergie (température > 180 °C) : permet de produire directement de l’électricité à
partir de la vapeur d’eau contenue dans certains aquifères. En général, la vapeur d’eau est humide, c'est-à-
dire qu’elle contient une fraction d’eau sous forme liquide. Cette eau liquide doit être séparée avant

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l’envoi de la vapeur dans la turbine. Dans les cas plus rares de vapeur sèche, on peut l’envoyer
directement dans la turbine, sans traitement particulier autre qu’une purification à la sortie du puits.
b) Géothermie moyenne énergie (100 °C < température < 180 °C) : permet de produire de l’électricité
mais nécessite d’utiliser un fluide intermédiaire qui se vaporise et entraîne la turbine chauffage urbain ou
production d’eau chaude, chauffage de serres ou de piscines, thermalisme, l’eau utilisée est sous la forme
liquide et maintenue sous pression pour lui éviter de bouillir. Si la température de l’eau est inférieure à
140° C, on utilise en général un échangeur de chaleur : l’eau réchauffe le liquide d’un circuit secondaire
(par exemple un alcane léger) et le porte à bouillonnement. C’est le gaz ainsi produit dans le circuit
secondaire qui fera tourner une turbine et produira l’électricité, avant d’être de nouveau liquéfié.
c) Géothermie très basse énergie (30 °C < température < 100 °C) : chauffage urbain ou production
d’eau chaude, chauffage de serres ou de piscines, thermalisme
d) Géothermie très basse énergie (température < 30 °C) : exploitation de l’énergie contenue dans le sol
ou dans les nappes d’eau souterraine peu profondes pour couvrir des besoins en chaud et/ou en froid, en
limitant la consommation d’énergie traditionnelle.
 1ère possibilité : exploitation de l’énergie contenue dans les nappes d’eaux souterraines fig.2.
 2ème possibilité : exploitation de l’énergie contenue dans le sol fig.3.

Fig 2
Fig3

 Les pompes à chaleur (PAC) : Principe = transfert d’énergie depuis une source froide (énergie du
sous-sol) vers une source chaude (installation de chauffage) au moyen d’un circuit fermé dans
lequel circule un fluide soumis à un cycle thermodynamique (succession d’états vapeur/liquide)
4.3Caractéristiques des différents types de géothermie
Type de géothermie Caractéristiques du réservoir Température Utilisations
°C
Géothermie haute énergie Eau et vapeur roches chaudes sèches Production d’électricité ou chauffage
(à + de 3000 m de profondeur) Base T > 150
granitique
Eau et/ou vapeur de vapeur humide.
Zones géographiques à fort gradient Production d’électricité l’utilisation d’un
Géothermie moyenne géothermique fluide intermédiaire.
90 < T < 180
énergie Réservoir situé entre 2000 et 4000 Applications industrielles; lavage de laine,
mètres et inférieur à 1000 mètres en pâte à papier, distillation eau douce...
zone haute énergie
Extraction d’eau et utilisation directe Chauffage urbain, de serres, utilisation de
pour alimenter des réseaux de chaleur dans des procédés industriels,
Géothermie basse énergie chaleur. Réservoirs situés entre 30< T < 90 hydrothérapie. Insuffisant pour la production
1500 et 2500 mètres de profondeur d’électricité.
(Nappe aquifère).
Géothermie très basse Nappe phréatique, aquifère peu < 30 Chauffage ou climatisation de locaux
énergie profonde profondeur < 100 m après élévation de la température avec
une pompe à chaleur (PAC)

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Les avantages Les inconvénients


 C’est une source d’énergie gratuite, renouvelable dont l’exploitation ne  C’est une énergie qui se
coûte pas cher. Les installations qui utilisent la géothermie ne polluent transporte difficilement,
pas.  elle doit donc être utilisée sur
 La production d’électricité en même temps que la chaleur peut encore place,
augmenter l’intérêt de la géothermie.  Les investissements pour
 La pompe à chaleur est réversible et permet de remplacer la climatisation pomper l’eau chaude peuvent
en produisant du froid. parfois être importants,
 Ce système ne produit pas d’odeur comme une chaudière à fioul par  De plus il y a des risques de
exemple. tremblements de terre avec
 Il n’y a pas besoin d’espace de stockage d’un combustible. certains types de géothermie.
 Il n’y a pas de rejet et donc pas besoin d’un conduit d’évacuation

III.3.5. Les énergies biomasses


5.1. La biomasse : La biomasse désigne l’ensemble des sources d’énergie provenant de la dégradation de
la matière organique. C’est une énergie renouvelable de 1er plan, présentant de nombreux avantages
économiques et écologiques.
a) Qu’est-ce que la biomasse? Le terme « biomasse » désigne les déchets organiques issus de
l’agriculture (bois, déchets végétaux, etc.), les déchets organiques ménagers ou industriels, les boues des
stations d’épuration ou encore les biogaz produits lors de la fermentation des déchets, qui peuvent être
utilisés pour produire de la chaleur ou de l’électricité.
b) La biomasse permet de produire de l’électricité par:
 combustion directe : dans des centrales thermiques équipées pour utiliser la biomasse comme
combustible ou des systèmes de cogénération combinant production de chaleur et d’électricité,
 combustion après traitement: la biomasse est alors généralement traitée (concassage,
compression. gazéification et transformation en biogaz) afin d’améliorer l’efficacité énergétique
de sa combustion.
5.2. Les applications de b biomasse
 Le chauffage domestique ou collectif: la biomasse (en général du bois ou des résidus végétaux)
est brûlée dans des chaudières spécifiques, pour chauffer des immeubles ou groupes
d’immeubles.
 la production d’électricité : des systèmes de cogénération et des centrales thermiques utilisent la
biomasse comme combustible pour produire de l’électricité.
La biomasse est principalement utilisée par combustion directe, mais des procédés novateurs de pyrolyse
et gazéification (production d’un liquide ou d’un gaz produit à partir de la biomasse) sont en cours de
développement afin d’améliorer l’efficacité énergétique
et environnementale de cette ressource.
5.2.1. La bioconversion de la biomasse
La biomasse peut se revaloriser énergétiquement via
trois principaux modes de production.

a) Le bois-énergie: est une technique de combustion


dont on tire principalement de l’énergie sous forme
thermique.
b) La méthanisation : La méthanisation est un
procédé de fermentation de la matière organique en
l’absence d’oxygène (digesteur). Cette fermentation
produit du biogaz valorisable en énergie électrique
et/ou thermique. Parmi les filières existantes, on
dénombre le biogaz de Centres de Stockage des
Déchets Derniers (CSDU), de Station d’Epuration
(STEP).

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c) Les biocarburants sont principalement issus des cultures végétales. Après transformation, ils sont aux
mélangés carburants ordinaires: essence et gazole en différentes proportions. Le carbone dégagé lors de
la combustion des biocarburants est réabsorbé par les cultures suivantes dont ils sont issus.

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