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SOURCES DE PRODUCTION D’ENERGIE ELECTRIQUE

1 - INTRODUCTION
Une centrale électrique établit une chaîne énergétique afin de fabriquer de l’électricité : une énergie
primaire (chimique, nucléaire, mécanique, ..) subit une ou plusieurs conversions pour devenir finalement une
énergie électrique. Pour produire de l’énergie électrique il faut une énergie primaire et la plus part du temps
l’énergie primaire est une énergie mécanique, et cette énergie mécanique est transformé en énergie électrique
par un alternateur. Il existe trois principaux types de centrales électriques :
• Centrales thermiques classiques à combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) dites
centrales thermiques classiques,
• Centrales nucléaires qui sont également des centrales que l’on peut qualifier : thermiques,
• Centrales à énergie renouvelable.
Toutes les centrales électriques possèdent un élément commun fondamental : l’alternateur joue le rôle
de convertisseur d’énergie. En effet, il convertit l’énergie mécanique en énergie électrique.
 La combustion permet de faire chauffer l’eau : Energie chimique
 La vapeur d’eau fait tourner les pales de la turbine : énergie mécanique.
 En tournant, l’alternateur fournit de l’électricité : Energie électrique
2 - CENTRALES THERMIQUES CLASSIQUES
Une centrale thermique est une centrale électrique qui produit de l'électricité à partir d'une source de
chaleur selon le principe des machines thermiques. L'origine de cette source de chaleur dépend du type de
centrale thermique.
2.1 - CENTRALE THERMIQUE A VAPEUR
a - Définition
Les turbines à vapeur, comme toutes les turbomachines, sont des appareils à écoulement continu, ce qui
veut dire que, pour un régime de fonctionnement donné, l'état du fluide est invariable en tout point. Cette
propriété leur permet de fonctionner avec des débits très importants et rend donc possible la réalisation de
machines de grande puissance (pouvant dépasser un million de kilowatts), et cela avec un rendement élevé et
avec toute la souplesse de réglage exigée par le fonctionnement des centrales électriques modernes.
b- Principe de fonctionnement
Le principe de fonctionnement d’une centrale thermique à flamme est à peu près similaire à celui d’une
centrale nucléaire mis à part le fait que dans ce cas, on utilise du pétrole, du charbon, du gaz et non de
l’uranium. Pour fonctionner, une centrale thermique à flamme a besoin d’une source de chaleur qui va chauffer
un fluide dans une chaudière (dans la majorité des cas, il s’agit d’eau), ce fluide va ainsi passer de l’état liquide
à l’état gazeux (tel que la vapeur par exemple). Le gaz ainsi obtenu va faire tourner une turbine qui elle-même
est reliée à un alternateur qui va produire de l’énergie électrique. Pour pouvoir faire tourner la turbine, il faut
condenser le gaz en aval de la turbine grâce à une source froide pour diminuer sa pression, à la sortie de la
turbine, la vapeur est refroidie pour la retransformer en eau puis, elle est renvoyée dans la chaudière. Le

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refroidissement de la vapeur est confié à une réserve d’eau (cours d’eau ou plus rarement à une tour de
refroidissement similaire à celle d’une centrale nucléaire.

2.2 - CENTRALE THERMIQUE A GAZ


a - Définition
La première turbine à gaz qui ait été utilisée industriellement pour une centrale électrique a été
opérationnelle à Neuchâtel en 1939. Comme pour les moteurs de voitures, le cycle d’une machine
thermodynamique est d’autant plus performant qu’est grande la différence entre la température maximum (la
source chaude) et la température minimum (la source froide). Une difficulté pour augmenter le rendement des
turbines à gaz vient des limites de résistance à la chaleur des ailettes de la turbine de sortie. Un dispositif
mélangeant de l’air au gaz brûlant peut assurer que la température est en-dessous de la limite tolérée.

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b - Principe de fonctionnement d'une turbine à gaz
Au démarrage, de l'air comprimé fourni par l'APU (auxiliary power unit) ou par un groupe pneumatique
au sol met en rotation un compresseur qui aspire et comprime l’air ambiant pour l’envoyer vers une ou
plusieurs chambres de combustion. Simultanément une pompe entraînée par l'intermédiaire d'un boitier de
transmission ou AGB accessory gearbox (en anglais) injecte du carburant (kérosène).
Ce mélange air comprimé/carburant est enflammé dans cette ou ces chambres par une bougie ou
plusieurs bougies (allumeurs), ce qui permet de dilater fortement les gaz.
Ces gaz traversent une ou plusieurs turbines qui entraînent à l’aide d’un arbre rotatif le compresseur et
les accessoires indispensables au fonctionnement du réacteur (pompe à carburant, alternateur etc...), ce qui
permet d’assurer la continuité du mouvement. Les gaz s’échappent ensuite dans une tuyère de section
convergente afin de les accélérer en sortie.
Après quelques secondes, lorsque le régime de rotation est suffisant, le démarreur est désaccouplé et la
bougie éteinte. Le moteur peut alors fonctionner de façon autonome pour atteindre son régime de ralenti.

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Les turbines à gaz en cycle simple sont peu coûteuses à construire, de plus elles ont l'avantage de
démarrer très rapidement (contrairement aux centrales conventionnelles à vapeur qui ont une certaine inertie).
Néanmoins, leur rendement faible (35 % au mieux) empêche de les utiliser directement pour la production
d'électricité sans valoriser leur chaleur résiduelle, sauf en appoint lors des pics de demande ou à toute petite
échelle, ou encore dans les pays producteurs de pétrole.

2.3 - AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES CENTRALES THERMIQUES


- Avantages
 Ce sont des centrales d’appoint qui peuvent être facilement mises en fonctionnement ou arrêtées selon
les besoins.
 La production d'énergie est indépendante des conditions météorologiques, la source d'énergie peut être
facilement stockée et la puissance unitaire des centrales peut être très élevée.
 Elles permettent de faire de la cogénération : lorsque l'on a besoin à un endroit déterminé (villes,
industries chimiques, serres...) de chaleur en grande quantité, il est intéressant de créer une centrale
thermique qui produit de l'électricité et dont le circuit de refroidissement sert de source de chaleur pour
l'application désirée.

- Inconvenient
 Elles utilisent des énergies fossiles donc non renouvelables. Les sources d'énergie fossile ont comme
principaux défauts d'être épuisables et d'être à l'origine d'une pollution de l'air.
 Elles induisent une dépendance à l'égard des producteurs de ressources (gaz, pétrole, charbon...)
 Le caractère très centralisé des centrales et la dépendance au réseau THT les rendent vulnérables.
 Les centrales thermiques à flamme produisent du dioxyde de carbone (gaz à effet de serre), des oxydes
d'azote et de soufre et d'autres polluants (poussières, métaux lourds, dont mercure,...) contribuant aux
smogs photochimiques, à la production d'ozone troposphérique, et de pluies, brumes et brouillards
acides.
2.4 - Centrale à cycle combiné
Le cycle combiné consiste à récupérer l'énergie thermique des gaz très chauds (de l'ordre de 600 °C) à
l'échappement de la turbine à combustion, pour produire dans une chaudière de récupération de la vapeur
utilisée pour alimenter un groupe turbo-alternateur à vapeur. Le résultat permet donc une augmentation notable
du rendement énergétique de la centrale. Ce type de centrale comprend 2 alternateurs, l'un entraîné par la
turbine à combustion, l'autre par la turbine à vapeur. Toutefois, certaines centrales n'ont qu'un seul alternateur,
les deux turbines étant montées sur le même arbre.

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3 - CENTRALES NUCLEAIRES
Avant d'étudier les avantages et les risques de l'énergie nucléaire, nous allons voir comment fonctionne
une centrale nucléaire, et quel est le personnel présent dans celle-ci.
Les réacteurs nucléaires servent à démarrer et garder le contrôle sur les réactions de fission, puis
d'utiliser la chaleur dégagée afin de faire de l'électricité à l'aide d'une turbine. Une centrale nucléaire se divise
en deux zones :
- Zone non nucléaire, où se situe la salle des machines par exemple, et qui ressemble fortement à une
centrale thermique. Un circuit d'eau s'y écoule, l'eau étant dans un premier temps évaporée (en
absorbant la chaleur produite auparavant dans la zone nucléaire), puis elle fait marcher une turbine
(couplée à un générateur produisant ainsi l’électricité), et enfin condensée. C'est donc dans cette zone
que l’énergie provenant de la fission est transformée en énergie mécanique (via la turbine) puis en
énergie électrique (via l'alternateur).
- Zone nucléaire (dans le bâtiment réacteur), où se font les réactions de fission qui produisent la chaleur
qui se dirige ensuite au circuit d’eau servant à la production d'électricité.
Dans la cuve du réacteur, c’est de l’eau ordinaire sous pression, circulant au sein des assemblages, qui
est chargée de récupérer la chaleur produite. L’eau de ce « circuit primaire » fait également office de
modérateur (elle a la capacité de ralentir les neutrons de fission). La production électrique au travers du groupe
turbo-alternateur n’exploite pas directement la chaleur acquise par le circuit primaire, mais fonctionne au
travers d’un « circuit secondaire » d’eau. Dans ce circuit, l’eau est vaporisée dans des « générateurs de vapeur »

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(par transfert de chaleur du circuit primaire, sans qu’il y ait échange de matière), avant d’alimenter le groupe
turbo-alternateur et d’être recondensée.
Enfin, en plus, il existe un « circuit de refroidissement » permettant la condensation dans le circuit
secondaire. C’est ce circuit de refroidissement qui peut faire intervenir une tour aéroréfrigérante.
Les barres de commande présente sur le schéma ci-dessus sont des pièces mobiles, servant à contrôler
les réactions nucléaires en chaine. Le pressuriseur servant à maintenir l'eau à l'état liquide.
Schéma résumant (en simplifiant) la production d'électricité dans une centrale

Enfin, selon le type de réacteur, la réaction de fission peut se faire avec des neutrons plus ou moins
énergétiques
 Fission par des neutrons lents (neutrons ralentis par une série de collisions sur des noyaux). Mais les
neutrons lents sont capables de ne fissionner qu’une poignée de noyaux fissiles : l’uranium-235 (le
seul à exister à l’état naturel), le plutonium-239 et l’uranium-233 par exemple. Mais le rendement de
réaction est meilleur, car ces neutrons lents possèdent une grande probabilité d’être capturés par un
noyau fissile, pour fissionner celui-ci.
 Fission par neutrons rapides (neutrons très énergétiques, tels qu’émis par les réactions de fission).
Lorsque ces neutrons interagissent avec un atome, ils sont capables de fissionner non seulement les
atomes réputés fissiles, mais aussi des atomes plus lourds. Cependant, les neutrons rapides sont
difficilement capturés par les noyaux : leur probabilité d’interaction est faible.
Gestion à long terme des déchets radioactifs
Les déchets radioactifs issus des combustibles usés sont des déchets hautement radioactifs et à vie
longue. Ils nécessitent dont une gestion à long terme adaptée, on peut relever certaines différences :
 On peut par exemple éviter d’enrichir l’uranium en utilisant de l’uranium naturel (cas des anciens
réacteurs UNGG français, ou des réacteurs canadiens CANDU).
 On peut, au lieu d’enrichir en U235, utiliser les isotopes fissiles : c’est partiellement le cas dans les
réacteurs REP qui peuvent partiellement utiliser du combustible MOX (contenant du plutonium), mais
c’est le cas des réacteurs à neutrons rapides au sodium RNR-Na.

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 Enfin, on peut citer le thorium, qui pourrait être utilisé à la place de l’uranium. Cependant, le thorium
naturel n’ayant pas d’isotope fissile, il serait nécessaire d’utiliser de l’uranium235 ou des isotopes
fissiles du Pu pour le démarrage. Ensuite, le thorium produisant, par réaction nucléaire, de l’uranium
233, un cycle Thorium/Uranium233 est possible. Cette possibilité n’est pas utilisée industriellement
aujourd’hui, notamment car il n’existe pas de procédé industriel de retraitement de ce type de
combustible.

4 - CENTRALES HYDRAULIQUES

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Types des centrales hydrauliques

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5 - HYDROLIENNES
L’hydrolienne est une nouvelle technologie permettant de produire de l’électricité grâce à la force des
courants marins. Elle fonctionne sur le principe de l’éolienne, mais sous-marine.
Même si dans l’air les vents ont une vitesse plus importante que celle que les courants ont dans l’eau,
celle-ci possède un fort potentiel, car l’eau étant 800 fois plus lourde que l’air pour un même volume, ce
rapport se retranscrit directement sur l’énergie produite.
Sur ces arguments nous pouvons aussi ajouter les différents avantages de l’hydrolienne outre ses
capacités à produire de l’énergie. Les courants circulant autour des pales nettoieraient naturellement les
hydroliennes. Il n’y a pas de risques d’explosions, comme pour une centrale thermique, et pas de nuisance
sonore ou visuelle comme pour les éoliennes.
Une des principales problématiques est le choix de l’environnement. Il est effectivement nécessaire de
choisir une zone et une profondeur adéquate, où la fréquence et la vitesse des courants permettraient une
installation rentable des hydroliennes.

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