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Sujet:

Les types des turbines et


leurs dimensionnements

Rédigée par : ISSAM ENNABIH

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Introduction
Une turbine est un dispositif rotatif convertissant partiellement
l'énergie interne d'un fluide ( liquide ou gaz) en énergie
mécanique au moyen d'aubes disposées sur un arbre tournant
à grande vitesse.
L'énergie entrante du fluide est caractérisée notamment par
sa vitesse, sa pression, son enthalpie. L'énergie mécanique
sortante de la turbine entraîne un autre mécanisme rotatif
comme un alternateur, un compresseur, une pompe ou tout
autre récepteur. L'ensemble est alors respectivement
appelé turbo-alternateur, turbocompresseur, turbopompe. Le
schéma suivant montre les composantes générales de base
d’une turbine.

Dans l’industrie, on trouve 4 types des turbines qui sont :


Turbines à vapeur, turbines à gaz, turbine hydrauliques et
les turbines à air.
Chaque type a ses propres caractéristiques et son propre
puissance et rendement.

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Turbines à vapeur

1- Introduction générale

La turbine à vapeur est un moteur à combustion externe,


fonctionnant selon le cycle thermodynamique dit de Clausius-
Rankine. Ce cycle se distingue par le changement d’état
affectant le fluide moteur qui est en général de la vapeur d'eau.
Ce cycle comprend au moins les étapes suivantes :

 L’eau est mise en pression par une pompe pour être


envoyée vers la chaudière ;
 L’eau est chauffée, vaporisée et surchauffée ;
Dès que cette vapeur doit être utilisée elle effectue les étapes
suivantes :
 La vapeur se détend en fournissant de l'énergie
cinétique que la turbine convertit en énergie mécanique.
 La vapeur détendue se condense au contact d'une source
froide sous vide partiel.
Le fluide utilisé est donc le même que celui de la machine à
vapeur à pistons, mais la turbine en constitue une évolution
exploitant les principaux avantages des turbomachines à
savoir :

 Puissance massique et puissance volumique élevées.


 Rendement amélioré par la multiplication des étages de
détente.
La turbine à vapeur est l’aboutissement d’un type de machines
thermiques introduit par les machines à vapeur à piston. Les
contraintes inhérentes à leur conception restreignent
généralement leur usage à l'industrie. Dans ce cas on obtient
de l'électricité bon marché car l'énergie thermique n'est pas

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gaspillée dans un condenseur. On appelle ces
turbines (turbines à contrepression).
2- Constitutions et dimensionnement
des turbines à vapeur
Une turbine est constituée d’un rotor comprenant un arbre sur
lequel sont fixées des aubes et, d’un stator constitué
d’un carter portant des déflecteurs fixes, généralement
constitué de deux parties assemblées selon un plan axial. Elle
comprend en outre un tore d’admission segmenté et un
divergent d’échappement dirigé vers le condenseur. La fonction
des déflecteurs fixes est d’assurer tout ou partie de la détente
en formant un réseau de tuyères et de modifier la direction de
l’écoulement sortant de l’étage précédent.
Une turbine à vapeur comprend un ou plusieurs étages
assurant chacun deux fonctions :

 La détente de la vapeur qui correspond à la conversion de


l’énergie potentielle de pression en énergie cinétique,
 La conversion de l’énergie cinétique en couple de rotation de
la machine par le biais des aubages mobiles.
Les turbines à vapeur se classent en deux grandes catégories
souvent combinées dans une même machine :

- Les turbines à action dans lesquelles la détente se fait


uniquement dans les aubages fixes. Elles sont bien
adaptées aux étages à forte pression et se prêtent mieux à
la régulation de débit. Leur construction est plus coûteuse
et réserve leur emploi aux premiers étages de la turbine.

- Les turbines à réaction dans lesquelles la détente est


répartie entre les aubages fixes et mobiles. Le degré de
réaction est défini par la répartition de la détente entre les
aubages. Elles se prêtent mieux aux étages à basse
pression et leur coût est plus faible. Lorsque le degré de
réaction d'un étage est de 50 %, la forme des aubages
fixes et mobiles est la même ce qui diminue le nombre de
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moules nécessaires à la fabrication. Par contre pour
réaliser la même détente, la turbine à réaction demandera
plus d'étages, ce qui augmente la longueur de la ligne
d'arbre.
La réalisation des turbines nécessite le recours à
des aciers fortement alliés (Cr-Ni-V) pour résister aux
contraintes thermiques, mécaniques (force centrifuge) et
chimique (corrosion par la vapeur). Les deux premières
contraintes limitent le diamètre et donc le débit admissible aux
derniers étages. Ainsi des aubes de plus d’un mètre de
longueur posent déjà de sérieux problèmes de réalisation. De
plus, l’hétérogénéité radiale des vitesses impose
une incidence variable de l’aube qui présente alors une forme
gauche dont l’usinage est complexe et dont les contraintes
mécaniques limitent la bonne tenue.
En pratique la température est limitée à 550 à 580 °C et le
maximum mis en œuvre est de 650 °C. La pression est de
l’ordre de 180 bars et atteint 250 bars pour les installations
supercritiques.
De ce fait, les turbines de forte puissance comprennent
généralement sur un même axe (disposition tandem
compound) :

 Une turbine haute pression,


 Plusieurs (2 ou 3) turbines basse pression avec soutirages.
Il est ainsi possible d’atteindre des puissances de plus de
1 000 MW avec un rendement de cycle dépassant légèrement
40 %.
À l’autre extrémité, les plus petites turbines ont des puissances
de quelques dizaines de kilowatts. Elles comprennent
généralement un seul étage et servent à l’entraînement de
machines dans l’industrie ou sur des navires. Entre les deux,
existe toute une palette de turbines plus ou moins complexes et
adaptées à des usages industriels spécifiques (à soutirage, à
contrepression, etc.).

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Mais il existe également de nombreuses petites turbines
équipant les turbocompresseurs des véhicules. Les plus petites
turbines étant certainement les Turbines dentaires.
3- Rendement des turbines a vapeur

Le rendement croît avec la pression de la vapeur et avec


la température de surchauffe. Cependant, l’augmentation de
ces caractéristiques est limitée par la teneur en liquide de la
vapeur en fin de détente. En effet, la courbe de détente peut
atteindre la courbe de saturation avec formation de gouttelettes
qui nuisent à l’efficacité des derniers étages de détente mais
aussi à sa tenue mécanique. La teneur en eau liquide du
mélange doit être limitée à 15 ou 30 %.c’est la pression dans
le condenseur qui fixe, de ce fait, les pressions et températures
limites, admissibles.
Comme n'importe quel autre cycle thermodynamique, le Cycle
de Rankine mis en œuvre par les turbines à vapeur est inférieur
au cycle de Carnot, et des améliorations ont donc été
imaginées pour tendre vers celui-ci. Ainsi, le réchauffage de
l’eau, entre le condenseur et la chaudière, par de la vapeur
soutirée à différents étages de la turbine, permet de faire tendre
la phase de chauffage isobare vers une transformation
équivalente sur le plan thermodynamique à une isotherme.
L’efficacité du dispositif mais également son coût croissent avec
le nombre d’étages de soutirage et d’échangeurs associés ; de
ce fait, le nombre d'étages dépasse rarement sept unités. Le
gain de rendement est de l’ordre de 5%. Ce dispositif impose
de plus l’installation d’un réchauffeur d’air sur la chaudière.
D’autre part, afin de permettre d’augmenter la pression et la
température malgré le problème de l’humidité en fin de détente,
il est possible de renvoyer la vapeur détendue jusqu’à
la pression de vapeur saturante vers la chaudière pour
procéder à une resurchauffe dans un échangeur de
chaleur supplémentaire. Ces étapes peuvent être multipliées
pour faire tendre la phase de surchauffe vers une isotherme et

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donc de s’approcher d’un cycle de Carnot. Dans la pratique, les
installations comprennent généralement une seule
resurchauffe. Le gain de rendement peut atteindre 5%.
Le cycle comprend fondamentalement deux changements
d’état (évaporation et condensation). Le diagramme de
phases de l’eau permet d’envisager un cycle à un seul
changement d’état par l’utilisation d’une chaudière
supercritique. En effet, au-delà du point
critique (environ 220 bars et 350 °C) ne se produit plus de
changement d’état et les phases liquides et gazeuses ne
peuvent plus être distinguées. Les cycles supercritiques
nécessitent généralement une double resurchauffe pour limiter
l’humidité en fin de cycle. Le gain de rendement est encore de
2 à 3 % et se justifie plus facilement avec le renchérissement
des combustibles.

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Turbines à gaz

1- Introduction
Une turbine à gaz, appelée aussi turbine à combustion, est une
machine tournante thermodynamique appartenant à la famille
des moteurs combustion dont le rôle est de produire de l'énergie
mécanique grâce à la rotation d'un arbre, doté d'ailettes, qui
sont mises en mouvement grâce à l’énergie cinétique générée
par le mouvement du gaz lié à la combustion rapide de ses
constituant.

2- Principe de fonctionnement et
dimensionnement

La turbine à combustion est un moteur thermique réalisant les


différentes phases de son cycle thermodynamique dans une
succession d’organes traversés par un fluide moteur gazeux en
écoulement continu. C’est une différence fondamentale par
rapport aux moteurs à pistons, qui réalisent une succession
temporelle des phases dans un même organe (généralement
un cylindre).
Dans sa forme la plus simple, la turbine à combustion
fonctionne selon le cycle dit de Joule comprenant
successivement et schématiquement :

 une compression adiabatique qui consomme de l’énergie


mécanique ;
 un chauffage isobare comme pour un moteur Diesel ;
 une détente adiabatique jusqu'à la pression ambiante qui
produit de l’énergie mécanique ;
 un refroidissement isobare.

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Le rendement est le rapport du travail utile (travail de détente
moins travail de compression) à la chaleur fournie par la source
chaude. Le rendement théorique croit avec le taux de
compression et la température de combustion. Il est supérieur à
celui du cycle Diesel car sa détente n’est pas écourtée, et si la
veine d'échappement est bien conçue, elle permet de récupérer
une partie non négligeable de l'énergie cinétique des gaz
chauds sortant des aubages turbine.
La turbine à combustion est le plus souvent à cycle ouvert et à
combustion interne. Dans ce cas, la phase de refroidissement
est extérieure à la machine et se fait par mélange à
l’atmosphère. La turbine à combustion peut également être à
cycle fermé et à combustion externe. Le chauffage et le
refroidissement sont alors assurés par des échangeurs de
chaleur. Cette disposition plus complexe permet l’utilisation de
gaz particuliers ou de travailler avec une pression basse
différente de l’ambiante.
Le cycle de base décrit plus haut peut être amélioré par
différents organes complémentaires :

 récupération de chaleur à l’échappement : les gaz très


chauds détendus en sortie de turbine traversent
un échangeur de chaleur pour préchauffer l’air comprimé
avant son admission dans la chambre de combustion ;
 compression refroidie : la compression comprend deux
étages (ou plus) séparés par un échangeur (air/air ou
air/eau) refroidissant l’air. La puissance nécessaire à la
compression s’en trouve réduite au bénéfice du rendement ;
 combustion étagée : la détente comprend deux étages (ou
plus) séparés par un ou des réchauffages additionnels. La
puissance fournie est accrue d’où amélioration du
rendement.
Les deux dernières dispositions visent à tendre vers des
transformations isothermes en lieu et place des adiabatiques et
se justifient surtout sur les machines à taux de
compression élevé. Les trois dispositifs peuvent être présents
indépendamment ou simultanément. Dans ce cas, on retrouve
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le cycle d'Ericsson qui, comme le cycle de Stirling, présente un
rendement théorique égal au rendement maximal du cycle de
Carnot. Cette supériorité théorique par rapport aux
cycles Otto et Diesel est cependant contrebalancée par
l’impossibilité pratique de réaliser les transformations
isothermes. Dans tous les cas, ces dispositifs sont réservés aux
installations stationnaires du fait de l’encombrement et du poids
des échangeurs gaz/gaz.

3- Rendement des turbines a gaz

Le rendement faible de la turbine à combustion (25 à 35 %) est


dû au fait que, comme dans un moteur à pistons, une partie de
l'énergie fournie par le combustible est nécessaire pour

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entraîner le compresseur et une autre perdue sous forme de
chaleur dans les gaz d'échappement. Il est possible d'améliorer
légèrement le rendement en augmentant la température dans la
chambre de combustion (plus de 1 200 °C) mais on se heurte
au problème de tenue des matériaux utilisés pour la réalisation
de la partie turbine. C'est en récupérant la chaleur des gaz
d'échappement que le rendement global de la machine peut
dépasser 50 %. On utilise alors la chaleur des gaz
d'échappement (plus de 500 °C) pour produire de la vapeur
dans une chaudière ou pour le chauffage.
Une autre possibilité d'augmenter le rendement de la turbine
est de réchauffer les gaz en sortie des étages de compression
(avant les chambres de combustion) en les faisant passer dans
un échangeur situé dans le flux des gaz d'échappement. On
arrive ainsi à se rapprocher des rendements d'un moteur Diesel
semi-rapide. C'est par exemple le principe de fonctionnement
de la turbine WR21 (en) de Rolls-Royce.
La vapeur produite est ensuite utilisée de deux manières :

 dans une centrale à cycle combiné où une turbine à


vapeur complète la turbine à combustion pour actionner
un alternateur, le rendement global atteint alors 55 %, voire
dépasse 62 % (en 2016, dans la centrale thermique de
Bouchain) ;
 par cogénération, où la vapeur produite est utilisée dans un
autre domaine (papeterie…).
On fabrique des turbines à gaz de puissance unitaire allant de
quelques kilowatts à plusieurs centaines de mégawatts.

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Turbines Hydrauliques

1- Introduction
Cette turbine, est actionnée par l'écoulement de l'eau.
Lorsqu'elle est installée en aval
d'un barrage hydroélectrique elle entraîne un alternateur qui
produit de l'électricité. Elle peut utiliser principalement la
pression de l'eau (turbine Francis), la vitesse de l'eau (turbine
Pelton) ou encore un gros débit (type groupe bulbe ou turbine
Kaplan). Ces turbines sont utilisées selon la hauteur de chute
du barrage.
Les turbines hydrauliques se distinguent principalement
des moulins à eau par leur immersion complète et permanente
dans le courant, ce qui accroit beaucoup leur rendement.
Turbine hydraulique et générateur électrique, vue en coupe.
A=générateur; 1=stator ; 2=rotor;
B=turbine; 3=vannes réglables; 4=pales de la turbine; 5=flux d'eau; 6=axe de rotation de la turbine et
du générateur

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2- Classification des turbines
hydrauliques

On distingue deux types de turbines hydrauliques : les turbines


à action et à réaction.
Les turbines à action ou impulsion transforment la pression
hydraulique en énergie cinétique par un dispositif statique
(injecteur), avant d'actionner la partie mobile. C'est le cas de2 :

 la turbine Pelton, adaptée aux hautes chutes, avec une roue


à augets ;
 la turbine Banki, au flux transversal (l'eau s'écoule au travers
des pales de la turbine), est adaptée aux basses vitesses,
Efficacité 82 %;
 la turbine Turgo, conçue pour des hauteurs de chute
moyenne.
 la turbine à vis d'Archimède, adaptée aux basses chutes à
débits variables, son efficacité est presque 86 %.
 la turbine à roue de pression rotatoire, ou roue hydraulique :
par réaction, les lames de la turbine sont partiellement
immergées et utilisent la pression hydrostatique. Adaptée
aux basses chutes et variables débits. Efficacité 85 %3
 la turbine à tourbillons est utilisée dans un bassin, elle est
dotée d’un canal d’amenée qui conduit l’eau de la rivière
dans un bassin de rotation circulaire. Un tourbillon / vortex se
forme et le rotor tourne en entraînant un générateur qui va
produire l’électricité. Adaptée aux basses chutes à débits
variables. Efficacité 83 %.
Dans le cas d'une turbine à réaction, la partie mobile provoque
au contraire une différence de pression entre l'entrée et la
sortie, telles :

 la turbine Francis, utilisée plutôt pour des chutes moyennes,


voire hautes, avec une roue à aubes simple ou double,
efficacité 90 à 92 %.

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 la turbine Kaplan à écoulement axial avec une roue de
type hélice, comme celle d'un bateau, dont les pales peuvent
s'orienter en fonction des débits utilisables. Elle est
parfaitement adaptée aux basses chutes et forts débits.
 la turbine VLH : la turbine « très basse chute » (de
l'anglais Very Low Head Turbine), brevetée en 2003 : type
de turbine (Kaplan à ouverture variable) apparu dans les
années 2000-2005, afin de protéger l'environnement et en
particulier la faune piscicole (anguilles ou saumons
en montaison, truites), dans les fleuves ou rivières (turbine
ichtyophage). Ces turbines sont caractérisées, par un grand
diamètre de la roue (de 3 à 5 mètres de diamètre), une
inclinaison à 45°, une faible vitesse de rotation (34 tr/min), et
une faible vitesse d’écoulement de l'eau.
Ce tableau récapitule les différents types de turbines
hydrauliques.

hauteur
nom rendement débit
de chute

turbine Pelton 90 % hautes

turbine Banki 86 % faible

turbine Turgo 87 % à 90 % moyenne

turbine à vis
86 % basse variable
d'Archimède

turbine à roue de
variable basse variable
pression rotatoire

turbine de bassin à
basse variable
vortex

turbine Francis 80 % à 95 % moyenne à haute

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turbine Kaplan 90 % à 95 % basse fort

turbine VLH (Kaplan à


variable très basse faible à très faible
ouverture variable)

Turbines à Air

1- Définition générale :
Les turbines éoliennes font partie des turbomachines motrices. La turbine est
une partie de l’installation dans laquelle l’énergie cinétique du vent est
transformée en énergie mécanique par un rotor. L’énergie mécanique entraîne
un générateur qui produit alors de l’électricité. La transmission de l’énergie du
vent sur le rotor est assurée par les forces aérodynamiques s’exerçant sur les
pales. À la différence p. ex. des turbines hydrauliques, la turbine éolienne ne
dispose pas de distributeur qui accélère l’écoulement d’air et assure un
écoulement incident optimal sur le rotor. Les pales d’une turbine éolienne
ressemblent beaucoup aux voilures des avions. Le succès de la turbine éolienne
a donc été largement conditionné par le développement de profils
aérodynamiques à faible résistance pour les avions.

2- Dimensionnement d’une turbine


éolienne
Pour dimensionner une turbine éolienne, il faut connaître la densité de
puissance du vent. La puissance de la turbine éolienne ainsi que le TSR (tip-
speed ratio en anglais) sont également décisifs pour le dimensionnement.

Densité de puissance du vent Dans la pratique, il est avant tout intéressant de


savoir quelle puissance la turbine éolienne fournit à quelles forces de vent. Afin
de déterminer le bon dimensionnement de la turbine éolienne, il faut étudier
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les conditions de vent sur place et calculer la teneur en énergie ou la densité de
puissance du vent. La formule générale de détermination de l’énergie cinétique
d’un fluide E = 1/ 2 *m* v^2 en écoulement est la suivante: La densité de l’air
permet de définir la teneur en énergie spécifique e = 1/2 *ρL*v. Cette dernière
dépend du volume d’air. On peut en déduire la densité de puissance p tel que p
= 1/2 *ρL * v. Du point de vue de la physique, la densité de puissance
correspond à une puissance par unité de surface.

3- Puissance de la turbine éolienne


Les formules ci-dessus se rapportent à la puissance entrante du vent,
avant l’arrivée du vent sur la turbine éolienne. Si l’on inclut la surface
du rotor balayée par le vent AR, on peut calculer avec la densité de
puissance p, de manière approximative, la puissance P de la turbine
éolienne à une vitesse du vent v donnée. L’énergie cinétique de
l’écoulement d’air ne peut pas être intégralement exploitée.
L’écoulement d’air/vent atteint la surface du rotor à la vitesse v1. On
a alors un refoulement d’air, qui entraîne une baisse de la vitesse
d’écoulement et déporte une partie de l’afflux d’air. Selon la loi de
Betz, pour des raisons liées à la mécanique des fluides, cette valeur
ne peut dépasser un ratio de 16/27 ou 59,3%. Cela est pris en compte
par le coefficient de puissance sans dimension Cp. Il donne le rapport
entre la puissance utilisée et la puissance incidente du vent et
correspond au rendement de la turbine éolienne. Le coefficient de
puissance réel Cp dépend de la turbine et atteint dans le meilleur des
cas 0,4 à 0,5.

P = AR · Cp · p

Puissance de la turbine éolienne: P puissance, AR surface du rotor, Cp


coefficient de puissance, p densité de puissance.

4- TSR (tip-speed ratio en anglais)

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Les turbines éoliennes sont caractérisées par leur forme et le
nombre de leurs pales. La forme et la construction des pales
déterminent le TSR de la turbine. Le TSR λ correspond au
rapport entre la vitesse circonférentielle u et les vitesses du
vent v dans la direction axiale.

TSR : λ = u /v
Les vitesses sont celles observées en bout de pale. W est
l’écoulement incident correspondant sur la pale. Les turbines
éoliennes modernes sont dimensionnées pour être des
turbines rapides, tandis que le rotor Savonneuse ou la roue à
vent américaine sont des turbines lentes.
3-Coefficient de puissance en fonction du TSR pour
différentes turbines éoliennes comparé à la valeur idéale :
rotor Savonius

0,6
“roue à vent américaine”

“moulin à vent hollandais”


0,5

rotor à axe vertical


0,4 (“rotor Darius”)

0,3
rotor àà 23pales
pales
0,2
rotor à 1 pale

0,1
coefficient de puissance théo-
rique d’une turbine éolienne
idéale
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

TSR λ
0

Plus le TSR est élevé, plus le profil aérodynamique de la pale


doit être performant. Sinon les forces de traînée vont refaire

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baisser les coefficients de puissance potentiellement élevés.
Le rotor à 3 pales s’est imposé comme solution optimale,
également du point de vue des oscillations. Les rotors dont la
turbine est très rapide ont des rendements relativement
faibles.

FIN

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