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Introduction
Une turbine est un dispositif rotatif convertissant partiellement
l'énergie interne d'un fluide ( liquide ou gaz) en énergie
mécanique au moyen d'aubes disposées sur un arbre tournant
à grande vitesse.
L'énergie entrante du fluide est caractérisée notamment par
sa vitesse, sa pression, son enthalpie. L'énergie mécanique
sortante de la turbine entraîne un autre mécanisme rotatif
comme un alternateur, un compresseur, une pompe ou tout
autre récepteur. L'ensemble est alors respectivement
appelé turbo-alternateur, turbocompresseur, turbopompe. Le
schéma suivant montre les composantes générales de base
d’une turbine.
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Turbines à vapeur
1- Introduction générale
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gaspillée dans un condenseur. On appelle ces
turbines (turbines à contrepression).
2- Constitutions et dimensionnement
des turbines à vapeur
Une turbine est constituée d’un rotor comprenant un arbre sur
lequel sont fixées des aubes et, d’un stator constitué
d’un carter portant des déflecteurs fixes, généralement
constitué de deux parties assemblées selon un plan axial. Elle
comprend en outre un tore d’admission segmenté et un
divergent d’échappement dirigé vers le condenseur. La fonction
des déflecteurs fixes est d’assurer tout ou partie de la détente
en formant un réseau de tuyères et de modifier la direction de
l’écoulement sortant de l’étage précédent.
Une turbine à vapeur comprend un ou plusieurs étages
assurant chacun deux fonctions :
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Mais il existe également de nombreuses petites turbines
équipant les turbocompresseurs des véhicules. Les plus petites
turbines étant certainement les Turbines dentaires.
3- Rendement des turbines a vapeur
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donc de s’approcher d’un cycle de Carnot. Dans la pratique, les
installations comprennent généralement une seule
resurchauffe. Le gain de rendement peut atteindre 5%.
Le cycle comprend fondamentalement deux changements
d’état (évaporation et condensation). Le diagramme de
phases de l’eau permet d’envisager un cycle à un seul
changement d’état par l’utilisation d’une chaudière
supercritique. En effet, au-delà du point
critique (environ 220 bars et 350 °C) ne se produit plus de
changement d’état et les phases liquides et gazeuses ne
peuvent plus être distinguées. Les cycles supercritiques
nécessitent généralement une double resurchauffe pour limiter
l’humidité en fin de cycle. Le gain de rendement est encore de
2 à 3 % et se justifie plus facilement avec le renchérissement
des combustibles.
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Turbines à gaz
1- Introduction
Une turbine à gaz, appelée aussi turbine à combustion, est une
machine tournante thermodynamique appartenant à la famille
des moteurs combustion dont le rôle est de produire de l'énergie
mécanique grâce à la rotation d'un arbre, doté d'ailettes, qui
sont mises en mouvement grâce à l’énergie cinétique générée
par le mouvement du gaz lié à la combustion rapide de ses
constituant.
2- Principe de fonctionnement et
dimensionnement
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Le rendement est le rapport du travail utile (travail de détente
moins travail de compression) à la chaleur fournie par la source
chaude. Le rendement théorique croit avec le taux de
compression et la température de combustion. Il est supérieur à
celui du cycle Diesel car sa détente n’est pas écourtée, et si la
veine d'échappement est bien conçue, elle permet de récupérer
une partie non négligeable de l'énergie cinétique des gaz
chauds sortant des aubages turbine.
La turbine à combustion est le plus souvent à cycle ouvert et à
combustion interne. Dans ce cas, la phase de refroidissement
est extérieure à la machine et se fait par mélange à
l’atmosphère. La turbine à combustion peut également être à
cycle fermé et à combustion externe. Le chauffage et le
refroidissement sont alors assurés par des échangeurs de
chaleur. Cette disposition plus complexe permet l’utilisation de
gaz particuliers ou de travailler avec une pression basse
différente de l’ambiante.
Le cycle de base décrit plus haut peut être amélioré par
différents organes complémentaires :
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entraîner le compresseur et une autre perdue sous forme de
chaleur dans les gaz d'échappement. Il est possible d'améliorer
légèrement le rendement en augmentant la température dans la
chambre de combustion (plus de 1 200 °C) mais on se heurte
au problème de tenue des matériaux utilisés pour la réalisation
de la partie turbine. C'est en récupérant la chaleur des gaz
d'échappement que le rendement global de la machine peut
dépasser 50 %. On utilise alors la chaleur des gaz
d'échappement (plus de 500 °C) pour produire de la vapeur
dans une chaudière ou pour le chauffage.
Une autre possibilité d'augmenter le rendement de la turbine
est de réchauffer les gaz en sortie des étages de compression
(avant les chambres de combustion) en les faisant passer dans
un échangeur situé dans le flux des gaz d'échappement. On
arrive ainsi à se rapprocher des rendements d'un moteur Diesel
semi-rapide. C'est par exemple le principe de fonctionnement
de la turbine WR21 (en) de Rolls-Royce.
La vapeur produite est ensuite utilisée de deux manières :
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Turbines Hydrauliques
1- Introduction
Cette turbine, est actionnée par l'écoulement de l'eau.
Lorsqu'elle est installée en aval
d'un barrage hydroélectrique elle entraîne un alternateur qui
produit de l'électricité. Elle peut utiliser principalement la
pression de l'eau (turbine Francis), la vitesse de l'eau (turbine
Pelton) ou encore un gros débit (type groupe bulbe ou turbine
Kaplan). Ces turbines sont utilisées selon la hauteur de chute
du barrage.
Les turbines hydrauliques se distinguent principalement
des moulins à eau par leur immersion complète et permanente
dans le courant, ce qui accroit beaucoup leur rendement.
Turbine hydraulique et générateur électrique, vue en coupe.
A=générateur; 1=stator ; 2=rotor;
B=turbine; 3=vannes réglables; 4=pales de la turbine; 5=flux d'eau; 6=axe de rotation de la turbine et
du générateur
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2- Classification des turbines
hydrauliques
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la turbine Kaplan à écoulement axial avec une roue de
type hélice, comme celle d'un bateau, dont les pales peuvent
s'orienter en fonction des débits utilisables. Elle est
parfaitement adaptée aux basses chutes et forts débits.
la turbine VLH : la turbine « très basse chute » (de
l'anglais Very Low Head Turbine), brevetée en 2003 : type
de turbine (Kaplan à ouverture variable) apparu dans les
années 2000-2005, afin de protéger l'environnement et en
particulier la faune piscicole (anguilles ou saumons
en montaison, truites), dans les fleuves ou rivières (turbine
ichtyophage). Ces turbines sont caractérisées, par un grand
diamètre de la roue (de 3 à 5 mètres de diamètre), une
inclinaison à 45°, une faible vitesse de rotation (34 tr/min), et
une faible vitesse d’écoulement de l'eau.
Ce tableau récapitule les différents types de turbines
hydrauliques.
hauteur
nom rendement débit
de chute
turbine à vis
86 % basse variable
d'Archimède
turbine à roue de
variable basse variable
pression rotatoire
turbine de bassin à
basse variable
vortex
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turbine Kaplan 90 % à 95 % basse fort
Turbines à Air
1- Définition générale :
Les turbines éoliennes font partie des turbomachines motrices. La turbine est
une partie de l’installation dans laquelle l’énergie cinétique du vent est
transformée en énergie mécanique par un rotor. L’énergie mécanique entraîne
un générateur qui produit alors de l’électricité. La transmission de l’énergie du
vent sur le rotor est assurée par les forces aérodynamiques s’exerçant sur les
pales. À la différence p. ex. des turbines hydrauliques, la turbine éolienne ne
dispose pas de distributeur qui accélère l’écoulement d’air et assure un
écoulement incident optimal sur le rotor. Les pales d’une turbine éolienne
ressemblent beaucoup aux voilures des avions. Le succès de la turbine éolienne
a donc été largement conditionné par le développement de profils
aérodynamiques à faible résistance pour les avions.
P = AR · Cp · p
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Les turbines éoliennes sont caractérisées par leur forme et le
nombre de leurs pales. La forme et la construction des pales
déterminent le TSR de la turbine. Le TSR λ correspond au
rapport entre la vitesse circonférentielle u et les vitesses du
vent v dans la direction axiale.
TSR : λ = u /v
Les vitesses sont celles observées en bout de pale. W est
l’écoulement incident correspondant sur la pale. Les turbines
éoliennes modernes sont dimensionnées pour être des
turbines rapides, tandis que le rotor Savonneuse ou la roue à
vent américaine sont des turbines lentes.
3-Coefficient de puissance en fonction du TSR pour
différentes turbines éoliennes comparé à la valeur idéale :
rotor Savonius
0,6
“roue à vent américaine”
0,3
rotor àà 23pales
pales
0,2
rotor à 1 pale
0,1
coefficient de puissance théo-
rique d’une turbine éolienne
idéale
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
TSR λ
0
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baisser les coefficients de puissance potentiellement élevés.
Le rotor à 3 pales s’est imposé comme solution optimale,
également du point de vue des oscillations. Les rotors dont la
turbine est très rapide ont des rendements relativement
faibles.
FIN
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