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TURBOCOMPRESSEURS
SECTION : MACHINE II
Khalid HIDARA
PARTIE 1 : GENERALITES ET DESCRIPTIFS
Les pompes sont des appareils qui servent à aspirer, refouler ou comprimer
les fluides.
Lorsque l'appareil sert à comprimer un gaz, il est nommé compresseur.
Lorsqu'il "comprime" un liquide, il est nommé pompe.
LES POMPES
Classement des pompes
Les hauteurs manométriques totales fournies ne peuvent dépasser quelques dizaines de mètres. Pour
dépasser ces valeurs on utilise des pompes centrifuges multicellulaires où plusieurs roues sont montées en
série sur le même arbre. Le refoulement d'une des pompes communique avec l'aspiration de la pompe
suivante.
Il est également possible de coupler en série
plusieurs de ces pompes.
Le rendement est de l'ordre de 60 à 70 %: il est
inférieur à celui des pompes volumétriques.
Les pompes centrifuges
4. Utilisation
Ce sont les pompes les plus utilisées dans le domaine industriel à
cause de la large gamme d'utilisation qu'elles peuvent couvrir,
de leur simplicité et de leur faible coût.
Néanmoins, il existe des applications pour lesquelles elles ne
conviennent pas:
• utilisation de liquides visqueux: la pompe centrifuge
nécessaire serait énorme par rapport aux débits possibles.
• utilisation de liquides "susceptibles" c'est-à-dire ne supportant
pas la très forte agitation dans la pompe (liquides alimentaires
tels que le lait).
• utilisation comme pompe doseuse: la nécessité de réaliser des
dosages précis instantanés risque d'entraîner la pompe en
dehors de ses caractéristiques optimales.
Ces types d'application nécessitent l'utilisation de pompes
volumétriques.
Par contre contrairement à la plupart des pompes
volumétriques, les pompes centrifuges admettent les suspensions
chargées de solides.
Les pompes centrifuges
5. Réglage de débit
Trois moyens sont possibles:
• variation de la vitesse de rotation de la
pompe par un dispositif électronique
• vanne de réglage située sur la canalisation
de refoulement de la pompe pour éviter le
risque de cavitation: suivant son degré
d'ouverture, la perte de charge du réseau va
augmenter ou diminuer ce qui va entraîner la
variation du point de fonctionnement
• réglage en "canard" avec renvoi à
l'aspiration d'une partie du débit.
Le réglage du débit est important pour des
besoins dus au procédé mais aussi pour se
placer dans des plages de fonctionnement
où le rendement est meilleur.
Les pompes volumétriques
Les pompes volumétriques
1. Généralités
Une pompe volumétrique se compose d'un corps de pompe parfaitement clos à l'intérieur duquel se
déplace un élément mobile rigoureusement ajusté. Leur fonctionnement repose sur le principe suivant:
• exécution d'un mouvement cyclique
• pendant un cycle, un volume déterminé de liquide pénètre dans un compartiment avant d'être refoulé à
la fin.
Ce mouvement permet le déplacement du liquide entre l'orifice d'aspiration et l'orifice de refoulement.
Les pompes volumétriques sont généralement auto-amorçantes. Dès leur mise en route elles provoquent une
diminution de pression en amont qui permet l'aspiration du liquide. Il est nécessaire néanmoins d'examiner la
notice du fabricant.
Les pompes volumétriques permettent d'obtenir des hauteurs manométriques totales beaucoup plus élevées
que les pompes centrifuges. La pression au refoulement est ainsi plus importante. Le débit est par contre
généralement plus faible mais il ne dépend pratiquement pas des caractéristiques du réseau.
Le rendement est souvent voisin de 90 %.
On distingue généralement:
• les pompes volumétriques rotatives : Ces pompes sont constituées par une pièce mobile animée d’un
mouvement de rotation autour d’un axe, qui tourne dans le corps de pompe et crée le mouvement du
liquide pompé par déplacement d’un volume depuis l’aspiration jusqu’au refoulement.
• les pompes volumétriques alternatives: la pièce mobile est animée d'un mouvement alternatif.
Les pompes volumétriques rotatives
1. Pompes à palettes libres
Ce qui donne:
HU = H’r - H’a
Attention : tenir compte des signes des z et p,
Puissances
Puissances
1 .Puissance totale fournie à la pompe (Puissance motrice)
PT = C w
2 .Puissance absorbée par le fluide.
Pa = PT - pertes par frottement (mécanique)
Pa = Qm.g.HT
Avec : HT : hauteur totale engendrée par la pompe.
Si on considère qu’il existe des fuites dans la pompe, de débit i (à cause des jeux), alors la puissance
absorbée par le fluide devient : P’a = ( Qm + i ). g. HT
Pour une même puissance mécanique absorbée par la pompe et donc une même puissance absorbée
par le fluide, la hauteur totale sera diminuée.
Inversement, si on veut assurer une hauteur totale constante, il faudra fournir une puissance mécanique
supérieure lorsque l’on a trop de jeux.
Nota : Les jeux prennent de l’importance sur les pompes basse pression.
3 .Puissance utile (à la sortie de la pompe).
PU = Pa - pertes dans la pompe (du fluide)
PU = Qm g HU
Rendements
Rendements
Rendement manométrique
λm = Hm / HT = PU / Pa.
Rendement volumétrique
λv = Qm / (Qm + i).
Rendement organique
λo = Pa / (Pa + Pfrottement) = Pa / PT.
Rendement global
λ = λm. λv. λo
Principe général des turbo machines
ou relation d'Euler
Principe général des turbo machines ou relation
d'Euler
Soit un mobile de révolution selon l’axe xx’ à la
surface duquel se déplace un liquide canalisé de
débit massique Qm.
A l’entrée, on a r1 et a1 et à la sortie, r2 et a2.
a : vitesse tangentielle du liquide .
Il a été démontré, d’après l’équation de la
continuité, que si pendant une période dt un
élément dm entre en 1, alors ce même élément
(son équivalent) sort en 2.
Principe général des turbo machines ou relation
d'Euler
En considérant dm comme un point matériel, on définit δ comme étant le moment cinétique de dm tel que :
δ = m. r. a
D’après le théorème du moment cinétique on a : dδ / dt = Ca
Ca : moment des forces extérieures, autrement dit, Ca est le couple appliqué au mobile.
d δ / dt = dm.[r2a2 - r1a1] / dt avec dm / dt = Qm
d’où : Qm [r2a2 - r1a1] = Ca
On sait que : Pa = Qm g HT = Ca. ω (si on néglige les pertes mécaniques).
ω : vitesse angulaire du mobile, donc ω = u / r avec u la vitesse tangentielle du mobile
Donc : Pa = Ca. ω = Qm [a2r2 - a1r1]. ω soit donc Qm. [a2u2 - a1u1]
Cette expression correspond à l’étude intérieure de la turbo machine, par opposition à la relation de HT trouvée
précédemment qui correspondait aux besoins extérieurs de la turbo machine.
Cette relation est valable pour tous les écoulements dans la machine et pour tous les types de fluide.
Poussée axiale
Poussée axiale
En considérant les composantes axiales (b) de la vitesse
du fluide dans le rotor, on peut en déduire la valeur de la
poussée dynamique axiale Fd due à l’action du rotor sur le
fluide.
A l’équilibre (en marche), la force Fd est parallèle à l’axe
et s’oppose à l’accroissement de la quantité de
mouvement de l’élément dm entre la section 1 et 2 qui
s'écrit : dq / dt = dm / dt. (b2 - b1).
(q = m. v, dq = dm (b2 - b1), dq / dt = dm / dt. (b2 - b1)
en accroissement)
On a donc : Fd + dm / dt. (b2 - b1) = 0
soit Fd = Qm (b1 - b2)
Si par ailleurs Fs (poussée statique) est connue, on a la
poussée totale sur le rotor :
F = Fs + Qm (b1 - b2)
Fs : Action des pressions entrée et sortie sur le rotor.
Ceci est applicable à toutes les turbo machines.
Etude des pompes centrifuges
Etude des pompes centrifuges
1. Présentation et rappel
En 0 : S0 = π / 4. (d ²e - d ²i)
En 1 : S1 = π d1. e1
En 2 : S2 = π d2. e2
- En 0 : écoulement axial : vitesse axiale = b0
- En 1 : écoulement radial : vitesse radiale = c1
- En 2 : écoulement radial : vitesse radiale = c2
c2 est appelée vitesse « débitante » à travers la section S2
De 0 à 1, le fluide ne reçoit pas d’énergie, il y a juste
modification du sens d’écoulement pour entrer
dans l’aubage (circulation dans un coude).
On a : QV = S0b0 = S1c1 = S2c2
Etude des pompes centrifuges
5. Epure des vitesses
On définit :
- v2 : vitesse absolue du fluide par rapport au corps
- c2 : composante radiale de v2
- a2 : composante tangentielle de v2
- u2 : vitesse périphérique du rouet
- w2 : vitesse relative du fluide par rapport au rouet
On a : v2 = u2 + w2
Entrée :
Connaissant le débit QV de la pompe, ses dimensions et sa vitesse de rotation (donc u1
et v1) on en déduit w1 qui est tangent à l’aube (pour éviter les chocs).
Sortie :
- c2 est connu (c2 = QV / S2) ainsi que u2.
- Le profil de l’aile impose la direction de w2.
- On détermine a2 avec Euler donc on a v2.
On pose : β2 l’angle entre u2.et w2. Il s'agit en fait de l'inclinaison de l'aubage du rouet.
Etude des pompes centrifuges
6. Caractéristiques théoriques : HT = f (QV)
Pa = Qm g HT
Qm = QV. ρ Donc : Pa = QV ρ g (AN² + BNQV) = A''N²QV + B''NQV²
Pour une vitesse donnée : Pa = A''' QV + B''' QV² (équation du second ordre).
Allure de la courbe.
Pour b > 90°, dans HT = A' + B'.QV, B' < 0 donc dans Pa = A''' QV + B''' QV² B''' < 0 : parabole.
Pour b < 90°, Dans HT = A' + B'.QV, B' > 0 donc dans Pa = A''' QV + B''' QV² B''' > 0 : parabole.
Pour b = 90°, Dans HT = A' + B'.QV, B' = 0 donc dans Pa = A''' QV + B''' QV² B''' = 0 : droite.
Etude des pompes centrifuges
7. Courbes de puissance
Limites d’utilisation
On constate que la puissance diminue alors que le débit augmente pour β > 90°.
En fait ces courbes théoriques représentent la fonction du second degrés défini ci dessus.
La zone de fonctionnement correspondant à la réalité est limitée par le débit maximum que peut accepter la
pompe. On ne parle alors plus de parabole mais d'allure parabolique.
Exemple numérique :
Pour une pompe fonctionnant dans une gamme de 0 à 150 m3/h, ayant pour caractéristique HT = - 0.15 QV + 120,
on a Pa = 0 pour QV = 0 et QV = 800 m3/h.
Etude des pompes centrifuges
7. Courbes de puissance
Courbes de puissance
Choix du rouet.
Si on utilise la pompe pour un débit QV1, la puissance absorbée
prend une valeur "raisonnable" pour les trois types de rouet.
Si le débit augmente jusqu'à QV2, on voit que pour l'aubage avant,
la puissance s'emballe très rapidement provoquant une sur intensité
au niveau du moteur d'entraînement.
On a pu voir précédemment que le rouet à aubage radial ne
convenait pas à cause de l'instabilité de débit.
On constate ici qu'il se produit la même chose au niveau de la
puissance pour le rouet à aubage avant.
Etude des pompes centrifuges
7. Courbes de puissance
Courbes de puissance
Choix du rouet.
De plus, si on compare à égalité de débit et de hauteur totale deux
rouets de types arrière et avant, on constate que le rouet type AR
(β > 90°) tourne plus vite que celui de type AV (β < 90°).
Pourtant la vitesse absolue de sortie du liquide v2 pour le rouet de
type AV (β < 90°) est supérieure à celle du type AR (β > 90°) (pour la
même section S2).
Explication :
HT = (a2u2) / g = (a’2u’2) / g
Comme u’2 > u2 a’2 < a2 donc v’2 < v2
Etude des pompes centrifuges
7. Courbes de puissance
Principe.
Le diffuseur a pour rôle de transformer la charge dynamique à la
sortie du rouet en charge piézométrique
(énergie cinétique => énergie potentielle).
Indices :
- Entrée diffuseur : 2 (sortie rouet)
- Sortie diffuseur : 3
Il est constitué par un canal fixe de section croissante.
QV = S2.v2 = S3.v3 Or : s3 > s2 donc v3 < v4
On pose : S2 / S3 = v3 / v2 = k
k : coefficient de réduction de vitesse (k < 1).
Etude des pompes centrifuges
8. Etude du diffuseur
Principe.
Si on considère z3 = z2 et en négligeant la perte de charge dans le
diffuseur, on peut appliquer la relation de Bernoulli (pas de travail):
Or V3 = kV2, donc :
Réalisation.
S2 = π.d2 e2 et S3 = π.d3 e3
donc S3 > S2 même si e3 = e2
Remarque : e3 peut être supérieur à e2 pour accentuer l’efficacité.
( pente < 7 à 8°).
Conclusion : Le diffuseur est concentrique au rouet. La présence
d’ailettes de guidage n’est pas indispensable mais s'il y a beaucoup
de débit, on a intérêt à les prévoir pour réduire et pouvoir négliger
les pertes de charge.
Dans ce cas, le profil des ailettes est dessiné selon une équation
bien précise : r = r0 e (c / a) . θ
Etude des pompes centrifuges
9. Etude de la volute
Remarques:
- Volute diffuseur : Si la section de passage (s) de la volute croît
davantage que ne l’exprime la relation précédente, par exemple si
s = kθα (avec a >1) la vitesse v4 diminue lorsque q augmente et la
volute joue le rôle de diffuseur.
- Sur les pompes de petite taille, la volute collecte le fluide
directement à la sortie du rouet et elle se prolonge par un cône
diffuseur dont le rôle est de ralentir la vitesse au profit de la pression.
Il remplace le diffuseur concentrique.
Etude des pompes centrifuges
10. Caractéristiques réelles
Ce sont les courbes Hm = f(QV) qui représentent les variations de la hauteur manométrique
(lue sur les manomètres) en fonction du débit dans la conduite.
Rappel : Hm = Hu, si on néglige Hd dans la pompe.
Hu = HT - Jp, (Jp : pertes de charge dans la pompe).
Etude des pompes centrifuges
10. Caractéristiques réelles
Etude des pertes de charge dans la pompe
Elles varient avec le débit et ont deux origines :
- pertes de charge par viscosité dues aux frottements (dans rotor, diffuseur et volute) de la forme : k.QV².
- pertes de charges dues aux chocs de la forme : k’(QV - QVn)², c’est à dire qu’elles se produisent lorsque la pompe
refoule à un débit autre que le débit normal QVn pour lequel elle a été conçue.
Si on additionne ces deux types de pertes, on trouve une équation de le forme A.QV² - B.QV +C.
A étant positif, cela donne une courbe parabolique avec à l'origine pour QV = 0, h = C.
Frottement
Chocs
Etude des pompes centrifuges
10. Caractéristiques réelles
Tracé des caractéristiques réelles
On ne considèrera que le cas du rouet à aubage arrière (b > 90°).
HU = Hm = HT - pertes,
On trouve donc une équation du second degrés.
M : point de fonctionnement avec refoulement fermé, Hm = 0,6.(u2²/g).
QVv : débit à vide.
Etude des pompes centrifuges
10. Caractéristiques réelles
Tracé des caractéristiques réelles
Attention, cette courbe n'est toujours valable
que pour une seule vitesse de rotation. En
général les constructeurs donnent un réseau
de courbes pour une gamme de vitesse.
Etude des pompes centrifuges
10. Caractéristiques réelles
Tracé de la puissance utile
Puissance utile : PU = Pa - Ppertes pompe.
Pa = A''' QV + B''' QV² second degrés.
Ppertes = QV.ρ.g (A.QV² - B.QV +C) 3eme degrés.
Etude des pompes centrifuges
11. Débit dans les conduite, point de fonctionnement.
Les caractéristiques de fonctionnement
a ) La pompe.
Elle a été définie précédemment, c’est la courbe Hm = f(QV) = (P2 – P1)/ρg.
b ) Le circuit résistant.
Il comprend essentiellement :
- un réservoir d’aspiration..
- un réservoir de refoulement.
- une conduite reliant ces deux réservoirs.
La hauteur résistante s’exprime ainsi :
Etude des pompes centrifuges
11. Débit dans les conduite, point de fonctionnement.