Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Durée : 90 heures
Énoncé de la compétence
A la fin de ce module l’apprenant doit être capable de : Gérer et entretenir la station de pompage.
Contexte de réalisation
Il existe un certain nombre d’autre classification des turbopompes, reposant sur les critères
suivants :
- Disposition de l’axe (horizontale, verticale et incliné)
- Nombre de rotor (monocellulaire, multicellulaire)
- Utilisation (irrigation, eaux chargées, forages)
D’un point de vue qualitatif :
- Les pompes centrifuges sont utilisées pour des hauteurs d’élévation importante
(plusieurs dizaines de mètres),
- Les pompes hélices sont utilisées pour élever des débits importants (plusieurs
centaines de litres par secondes) à des hauteurs faibles (quelques mètres)
I.1. Introduction :
Nous nous intéressons ici principalement au comportement des groupes de pompage qui
équipe la station. On peut définir le fonctionnement d’un groupe de pompage comme étant
son comportement pendant les périodes d’utilisation.
Ce comportement va donc de l’instant ou la station de pompage est mise en service, jusqu’à
son arrêt.
Le comportement d’une pompe sera différent selon qu’elle marche seule ou en association (en
série ou en parallèle) avec d’autres.
Nous avons déjà dit l’intérêt des courbes de performances d’une turbopompe réside dans le
fait que qu’elles sont fixes une fois établies, et permettent de prévoir le fonctionnement de la
pompe au sein d’une installation donnée. Cette possibilité permet au concepteur, dès le départ
de prendre des mesures qui s’imposent pour assurer un fonctionnement satisfaisant et
économiques de la station de pompage.
Dans les paragraphes qui suivent nous présenterons la démarche pour l’étude du
fonctionnement d’une installation de pompage.
I.2.Démarrage :
Le démarrage des groupes de surface équipés de pompes centrifuges pose les problèmes
d’amorçage et du mode de démarrage aux plans hydrauliques ou électriques.
I.2.1. Amorçage :
Au démarrage de la roue, la pompe doit baigner dans l’eau. Cette condition est toujours
vérifiée dans les stations de pompages équipées de groupe immergés, de groupes horizontaux
en charge, de groupes submersibles ou de pompe autoamorcantes.Pour celles équipés de
groupe de surface en aspiration ce n’est pas le cas, car l’axe des pompes se trouve au-dessus
de la ressource en eau. Il faut au démarrage amorcer la pompe.
L’amorçage consiste à établir une colonne d’eau continue entre la ressource et la roue de la
pompe. Pour y arriver l’installation doit comprendre un clapet de pied au départ de la conduite
d’aspiration. Avant la mise en route de la station on procède au remplissage de la colonne
d’aspiration par l’orifice d’amorçage prévue sur la partie supérieur du corps de la pompe.
L’eau d’amorçage peut venir de la ressource pomper, du réseau de desserte de la station, ou
d’un piquage réalisé sur la conduite de refoulement au-delà du clapet anti-retour. L’amorçage
peut aussi se faire à l’aide d’une pompe à vide.
Lorsque la pompe fonctionne vanne fermée au refoulement, on dit qu’elle barbote. Pendant le
barbotage, la puissance absorbée au point de fermeture se transforme en chaleur, laquelle
produit un échauffement du liquide pouvant aller jusqu’au point d’ébullition. C’est la raison
pour laquelle on prévoit en général une ligne de dérivation permettant par un faible débit
d’évacuer l’énergie accumulée. Cette dérivation peut être remplacée par une électrovanne
contrôlée par un thermostat arrêtant la pompe pour une température donnée. Lorsque ces
sécurités n’existent pas, il faut veiller à ce que le temps de fonctionnement à débit nul soit le
plus court possible.
Les pompes hélico centrifuges et les pompes hélices ont des courbes de puissance absorbée
décroissants avec l’augmentation du débit à partir d’une valeur maximale correspondant au
point de fermeture. Au démarrage de ce type de pompe, la puissance absorbée est à sa valeur
maximale. Elle diminue ensuite progressivement pour se fixer à une valeur correspondante au
point de fonctionnement de l’installation. Il n’y’a aucun intérêt à démarrer ces pompes
vannes fermées au refoulement.
Démarrage du moteur
Le maintien de la puissance absorbée au démarrage à sa plus faible valeur procède du souci de
rendre l’impact du dit démarrage acceptable pour le réseau électrique. Cette précaution peut
n’est pas être suffisante. En pratique, dès que la puissance absorbée au démarrage excède 5
kW, il faut choisir un mode de démarrage du moteur d’entrainement.
Zasp, Pasp, Vasp : Altitude, Pression et vitesse au niveau du plan d’eau à l’aspiration
Zref, Pref ; Vref : Altitude, Pression et vitesse au niveau du plan d’eau au refoulement.
Appliquons le théorème de Bernoulli successivement entre le niveau du plan d’eau à
l’aspiration et la bride d’aspiration, entre la bride de refoulement et le plan d’eau au
refoulement. Il vient :
Figure
Pasp Vasp 2 P 1 V 12
Zasp+ + = Z 1+ + + Jasp (1) Jasp = somme de perte de charge
w 2g w 2g
à à l’aspiration
P 2 V 22 Pref Vref 2
Z 2+ + = Zref + + +Jref (2) Jref = somme de perte de charge
w 2g w 2g
à au refoulement
L’égalité signifie qu’étant donnée une installation de pompages les niveaux d’eau à
l’aspiration et au refoulement sont fixes, il existe un seul couple (Q, H) pour lequel l’effort de
la pompe pour élever l’eau compense exactement les résistances opposées par l’installation.
Ce couple définit le point de fonctionnement de l’installation de pompage. Le point de
fonctionnement se trouve donc à l’intersection de la caractéristique de la pompe et de la
caractéristique réseau.
Figure
Vref 2−vasp 2
En pratique, On néglige par conséquent :
2g
P ref −P asp
- Pour des réservoirs fermés : HMT= ( Zref −Zasp )+ + Jasp+ Jref (5)
w
- Pour des réservoirs ouverts, on a : HMT= ( Zref −Zasp )+ Jasp+ Jref (6)
- Si on aspire d’un réservoir ouvert et refoule dans un appareil nécessitant une pression
Ps
de service Ps, on a : HMT= ( Zref −Zasp )+ +Jasp +Jref (7).
w
A l’opposé, on définit le fonctionnement favorable comme étant celui pour lequel le nombre
de pompes en fonctionnement est minimum et le niveau de l’eau maximum à l’aspiration et
minimum au refoulement. Hauteur Géométrique minimal et besoins minimaux caractérisant
donc le fonctionnement favorable. Le point de fonctionnement est obtenu avec la
caractéristique réseau correspondant aux conditions favorables.
Figure
I.5. Détermination pratique de la HMT :
La détermination de la HMT par les formules (5), (6) et (7) ne pose normalement pas de
problème. Mais il faut faire attention au profil en long de la conduite de refoulements entre la
station et le réservoir il existe un point haut et si la ligne piézométrique passe en dessous de la
cote de ce point, alors les formules ci-dessus doivent être appliquées en prenant comme Zref,
la cote du point haut. Dans tous les autres cas Zref est la cote au réservoir.
I.6. Association des pompes :
Dans les stations de pompage à gros débits on associe en général plusieurs pompes en
parallèle pour assurer le besoin.
Lorsqu’on souhaite augmenter la hauteur de refoulement d’une installation on peut être amené
à associe des pompes en serie.Cette pratique se traduit en général aussi par une augmentation
de débit au point de fonctionnement.
I.6.1. Pompes en parallèle :
Deux pompes fonctionnent en parallèle lorsqu’elles débitent dans une même conduite.
Lorsque les pompes associées sont identiques, la caractéristique commune des pompes
associées s’obtient en ajoutant pour chaque hauteur manométrique totale les débits individuels
des pompes. Si les circuits hydrauliques des deux pompes sont peu différents, la
caractéristique est tracée point par point en additionnant les pertes de charge dans la conduite
de refoulement.
Deux pompes fonctionnent en série lorsque l’une refoule dans la conduite d’aspiration de
l’autre. Le débit véhiculé est le même mais la pression d’aspiration de la deuxième est la
pression de refoulement de l’autre. Il y’a donc élévation de pressions, les hauteurs d’élévation
s’additionnent.