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IAP/ Spa SKIKDA Séminaire compresseurs

ALGERIAN PETROLEUM INSTITUTE


IAP spa
Centre des techniques appliquées SKIKDA

FORMATION INDUSTRIE

SEMINAIRE

COMPRESSEURS

Dates : Du 17 /05 au 21/ 05/ 08

LIEU : Centre des techniques appliquées SKIKDA

Animateur : M. BOULAHDID

1 Animateur M. BOULAHDID
IAP/ Spa SKIKDA Séminaire compresseurs

INTRODUCTION
Les compresseurs sont des machines réceptrices, qui transforment l’énergie mécanique
fournie par le moteur d’entraînement en énergie de pression. Ils sont considérés les
plus répondus dans l’industrie pétrolière et pétrochimique, et sont largement utilisés
dans les systèmes : automatique; pneumatique et surtout dans les stations de
compression (expédition et injection des gaz), etc.….

Le rôle des compresseurs est primordial dans le domaine d’activité industrielle, ils
accélèrent les cycles de production.
Dans toutes les branches de l’industrie pétrolière, on utilise les compresseurs grâce à
la simplicité de leur construction et à la facilité de leur exploitation.

Les compresseurs sont classés selon le mode de fonctionnement.


On distingue :

- Les turbocompresseurs : Compresseurs centrifuges et axiaux.


Dans les compresseurs centrifuges, le mouvement du gaz est assuré par la rotation
rapide de la roue à aubes (sous l’action des forces centrifuges).

Dans les compresseurs axiaux, le gaz se déplace le long de l’axe de rotation des roues
à aubes.

- Les compresseurs volumétriques : Compresseurs à piston et rotatifs.


Dans les compresseurs à piston, le mouvement du gaz s’effectue par le mouvement
rectiligne alternatif du piston entraîné par le mécanisme bielle - manivelle.

Dans les compresseurs rotatifs, le mouvement du gaz est effectué par la rotation de
l’élément de refoulement (à vis sans fin; à palettes etc.…..)

Le présent séminaire comporte la description; la théorie générale de fonctionnement


ainsi que les principes de calcul thermodynamique des compresseurs.

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COMPRESSEUR A PISTON

Description

Comme toutes les machines à piston , nous retrouvons les éléments généraux :
cylindre , piston P , tige de piston T , bourrage Bo , glissière G, crosse avec patins P ,
bielle B , arbre coudé AC , paliers , volant V .

Dans le compresseur quelques particularités sont à signaler :


− le cylindre sont également à double paroi et comporte une chambre de
circulation d’eau CE
− les fonds sont également à double paroi avec circulation d’eau ;
− soupapes ; elles sont du type à clapets surmontés de ressorts équilibreurs. (dans
le compresseur, les soupapes sont automatiques, c'est-à-dire qu’elles ne sont pas
commandées)
− contrepoids C : rapporté par queue d’aronde sur la manivelle ;
− graissage de la tête de la bielle par barbotage dans un bain d’huile H avec jauge
J.
− graissage du cylindre et des mouvements par pompe de graissage PG.
− tôle de protection T des organes mobiles.
− cache soupapes CS permettant l’accès aux soupapes et le nettoyage de la
circulation d’eau.

Fonctionnement théorique

Le mouvement de rotation continu de la manivelle communique au piston un


mouvement alternatif rectiligne.
Concéderons les fluctuations sur la face gauche du piston actuellement au PMH.
1ere temps : A est ouverte et E fermée. Le piston se déplace du PMH au PMB. La
phase est une phase d’aspiration à pression constante traduite au diagramme pv par
le segment horizontal AB.

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2eme temps : A est fermée et E fermée. Le piston se déplace du PMB au PMH et


l’enceinte étant fermée, la phase est une phase de compression (supposée
isothermique) se traduisant au diagramme par l’arc d’hyperbole BC.
Quand la pression P2 est atteinte, la soupape E se soulève et l’air comprimé est
refoulé au réservoir à pression constante. C’est la phase de refoulement traduite au
diagramme par le segment horizontal CD.
Ensuite, le piston repart vers le PMB et la pression tombe de P2 à P1, ce qui se
traduit au diagramme par le segment vertical DA

D’où le cycle théorique :


er
1 temps : aspiration
2eme temps : compression et refoulement.

Le travail théorique nécessaire pour cette compression est donné par la surface
hachurée Ω.

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Remarques :
Le compresseur fonctionne suivant un cycle à deux temps.
Il y a donc un cycle par tour de manivelle (360 °).

Particularités

En réalité, le cycle réel de fonctionnement diffère du cycle théorique ci-dessus, et les


divergences sont les suivantes :

a) Il est impossible que la pression tombe brutalement de D en A en raison de


l’espace mort compris entre piston et cylindre à fond de course .il y a une détente
DA’ de telle sorte que l’aspiration proprement dite ne commence qu’en A′ .
La quantité d’air réellement aspiré est représentée par le segment A’B inférieure à
la cylindrée AB.

Le rendement volumétrique vaut :


A′B
ηV =
AB

Il y a donc intérêt à diminuer le volume nuisible au maximum.

b) la courbe réelle de compression n’est pas une isotherme parfaite, malgré le


refroidissement du cylindre.
La courbe de compression est la poly tropique BC ′ (1< k< 1.4 ) .il y a donc intérêt à
réfrigérer le cylindre de façon à se rapprocher le plus possible de la courbe
isothermique présentant le moindre travail . La surface ponctuée représente le travail
qu’on économiserait si le refroidissement était parfait.

c) Lors de la compression et lors de l’aspiration, il faut vaincre l’inertie des


soupapes, ce qui se traduit par les boucles du diagramme en A′ et en C ′.

Fonctionnement réel

1ere temps : - Détente poly tropique


- Aspiration à pression presque constante

2eme temps : - Compression poly tropique


- Refoulement à pression presque constante

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Remarques
Ce qui vient d’être signalé ne concerne que la cavité gauche du compresseur.
Pour la cavité droite (double effet) on retrouve un cycle analogue, mais symétrique
et décalé d’un volume correspondant à celui du piston.
Ainsi, pour la position x du piston se déplaçant de droite à gauche, on a
- cavité gauche : pression mm′ (phase de compression)
- cavité droite : pression nn′ (phase d’aspiration)

Calcul des caractéristiques

Données
Diamètre d (m)
Course c (m)
Vitesse n (tr/min)
Rapport d’espace mort ε
Pression finale P2

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Température air atmosphère θ =20°C


Exposant de la poly tropique k
Supposer les asp. et refoul. Isobariques

Inconnues

Volume fin compression


Température fin compression
Volume fin détente
Travail
Puissance

Rappelons cependant :

la relation des volumes :

PiVi K = PfVfK

La relation des températures :


k-1
‫ـــــــــــــ‬
Tf Pf k
‫ـــــــــ = ــــــــ‬
Ti Pi

La relation des travaux :

1
COMPR W= ‫ ( ـــــــــ‬PfVf –PiVi )
k-1

1
DET W= ‫ ( ـــــــــ‬PiVi –PfVf )
k-1

Unités : v en m3
p en n/m2

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d et c en m
n en tr/min

Calculs

πd2
Cylindrée : v = ‫ ــــــــــــــ‬.c
4
πd2
Espace mort : V3=ε x cylindré =ε. ‫ــــــــــــــ‬.c
4
2
πd
Volume fin aspiration : V1= ‫ ــــــــــــــ‬.c (1+ε)
4

Volume fin de compression :

kP1
V2=V1 ‫ــــــــــ‬
P2
La température fin de compression :
k-1
‫ـــــــــــــ‬
P2 k
T2 =T1 ‫ـــــــــ‬
P1

Volume fin de refoulement :

πd2
V3 =ε . ‫ ــــــــــــــ‬.c
4

Température fin de refoulement (T3=T2)

Volume fin de détente (V4)

k P3
V4=V3 ‫ــــــــــ‬ mais P4=P1
P4

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Température fin de détente :


k-1
‫ـــــــــــــ‬
P4 k mais P4=P1
T4 =T3 ‫ـــــــــ‬ P3=P2
P3

Travail pour une face et pour un tour : W=aire hachurée


= abcd+dcef-fehg-ghba

Avec
1
abcd = ‫ ( ـــــــــــ‬P2 V2-P1 V1)
k-1

dcef= P2 (V2-V3)

1
fehg = ‫( ـــــــــــ‬P3 V3-P4 V4)
k-1
ghba = P1 (V1-V4)

Puissance ou travail par seconde :


W n. W
P pol =‫ ــــــــــــــ = ـــــــــــــ ـ‬en watts.
t 60
Pour un compresseur double effet, il faut doubler la puissance trouvée ci-dessus.

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Exemple numérique

Données :
Compresseur : double effet
d= 300 mm
c= 450 mm
n = 180 tr/min
θ= 20° C
K= 1.25
ε=8%
P adm = 10N/cm2
P ref = 40N/cm2

Inconnues
Cylindrée
Espace mort
Températures
Volumes
Travail poly tropique
Puissance poly tropique

Calcul :

πd2
Cylindrée : v = v1-v3 = ‫ ــــــــــــــ‬.c
4
3.14 X 0.32
= ‫ ــــ ــــــــــــــــــــــــــ‬x 0.45 = 0.0318 m3
4
Espace mort : v3=ε.v= 0.08 X 0.0318 = 0.0025 m3

Caractéristiques fin aspiration :


a. T1 = 20 + 273 = 293°k
b. V1 = 0.0318 + 0.0025 = 0.0343 m3
c. P1 = 100 000 N/m2

Caractéristiques fin de compression :

K p1
a. V2 = V1 ‫ــــــــــ‬
P2

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log V2 = log 0.0343 + 1/k log 10/40 après calculs V2= 0.0116 m3
k-1
‫ـــــــــــــ‬
P2 k
b. T2 = T1 ‫ـــــــــ‬
P1
1.25 -1 40
log T2 = log 293 + ‫ـــــــــــــــــــ‬log ‫ ـــــــــ‬après calculs T2 = 386°k ; θ =113°C
1.25 10

Caractéristiques fin de détente :

k P3
a. V4 = V3 ‫ــــــــــ‬
P4
1 P3
log V4 = log V3 + ‫ـــــــــــ‬log ‫ـــــــــ‬
k P4
1 40
= log 0.0025 + ‫ـــــــــــ‬log ‫ـــــــــ‬ après calculs V4 = 0.0079 m3
1.25 10
k-1
‫ـــــــــــــ‬
P4 k
b.T4 = T3 ‫ـــــــــ‬
P3

1.25- 1 10
log T4 = log 386 + ‫ ـــــــــــــــــــ‬log ‫ ـــــــــ‬après calculs T4=293°k ; θ4=20°C
1.25 40

Travail poly tropique :

1 1
W = ‫( ــــــــــــ‬P2 V2 - P1V1) +P2 (V2 - V3) - ‫( ـــــــــــ‬P3 V3 - P4V4) - P1 (V1 - V4).
k-1 k-1
Après calculs W = 4290 J

Puissance poly tropique :


n W 180
P = ‫ = ـــــــــــــ‬4290 x ‫ = ــــــــــ‬12870 w = 12.87 kw
t 60

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Relevé des diagrammes. Puissances

Généralités
Nous avons signalé à la leçon précédente que le compresseur fonctionnait suivant
une loi poly tropique.
Il serait intéressant de connaître la loi exacte d’évolution de se rendre compte de son
bon fonctionnement.
A cet effet, les cylindres des machines sont
munis de tubulures appropriées et placées à
chaque extrémité et permettant d’y fixer un
appareil de prise de diagrammes appelé
indicateur de watt
(Du nom de son inventeur)

L’indicateur de watt

L’indicateur se compose d’un petit cylindre


(C) pouvant être mis en communication soit
avec le cylindre au compresseur soit à l’air
libre au moyen du robinet à 3 voies (r).
Dans le petit cylindre se trouve un piston (P)
sur une face duquel s’exerce le pression du
fluide.
Cette pression engendre une force qui est
équilibrée par la compression d’un ressort
taré ( R) agissant sur l’autre face du piston et
s’appuyant sur le couvercle du petit
cylindre.

Sous l’influence des variations de pression,


le ressort est plus ou moins comprimé, le
petit piston se déplace et son mouvement est
transmis à une pointe traçante ( M ) par
l’intermédiaire d’un jeu de leviers .

Cette pointe touche le tambour enregistreur


T commandé à l’aide d’une ficelle
s’enroulant sur une poulie réductrice de course solidaire de la crosse de la machine.

Sur le tambour, on fixe la feuille de papier sur la quelle on veut enregistrer le


diagramme et celui-ci est la résultante de deux mouvements :

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- un déplacement horizontal de la feuille proportionnel au déplacement du piston


dans le cylindre de compression.
- un déplacement vertical du crayon proportionnel à pression dans le cylindre de
compression.

En mettant le petit cylindre en communication avec l’atmosphère, on enregistre une


droite : la ligne atmosphérique, laquelle sert de repère au diagramme.
Remarque : le jeu des leviers est tel que si la pression agit dans le cylindre C alors
que le tambour T reste immobile, la pointe traçante M décrit une droite parallèle à
l’axe du tambour.

Un exemple de diagramme relevé

La figure ci-contre donne un


exemple de diagramme relève avec un
indicateur de watt
Enregistrements tirés du diagramme
Il présente un double rôle :
a) la recherche des exposants des
poly tropiques de compression et
de détente
b) la recherche de la puissance de
compression dans le cylindre par planimétrage.

a) Recherche de l’exposant de la poly


tropique (k)

On connaît :
- le diagramme et la ligne pa.
- l’échelle du ressort .
- le diamètre et la course du piston
- le coefficient d’espace mort.

On procède comme suit :


- on trace l’axe des volumes OV puisqu’on
connaît la pression atmosphérique et
l’échelle du ressort.
- on trace les perpendiculaires a et b à l’axe
des volumes.

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(a′ b′ présente la course ou la cylindrée)


b. on implante l’origine puisque
Oa′ = ε. (a′ b′ )
On trace l’axe des pressions op.

Calculs:
On choisit deux point A et B sur la courbe et on sait de ce fait mesurer
VA, VB, PA et PBB B

On écrit alors
PA.VAX = PB.VBX B

Ou bien

VA X PB
‫= ــــــــ‬ ‫ـــــــــ‬
VB B PA

Qui est une équation exponentielle qu’on résout par les logarithmes
VA PB B

x log ‫ = ـــــــــــــ‬log ‫ــــــــــ‬


VB PA

PB B

log ‫ــــــــــ‬
PA
d’ou x= = k recherché
VB B

log ‫ــــــــــ‬
VA

b-La recherche de la puissance indiquée (Pind)

D’après (a) ci avant, on connaît : le diagramme


rapporté à ses axes
Le diamètre d (m)
La course c (m)
La vitesse n (tr /min)
On partage le diagramme en n divisions d’égal
écartement et on relève
Pi, Pf et les P interméd

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On calcule la pression moyenne par la relation connue


Pm = ½n (pi+pf+2Σ pint) en N/m2

Calculs
Effort moyen sur le piston
πd2
F = Pm ‫ــــــــــــــ‬
4

Travail pour 1 tour


W = F.c
Travail par minute
W = F.c.n
n
Travail par seconde ou puissance pour une face : P = f.c ‫ــــــــ‬
60
2
Pind = pm. Л d /4 .c.n/60

P en W
Pm en N/m2
d et c en m
n en tr/min

Remarque : pour le double effet, doubler le résultat.

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Les divers travaux


Les techniques de l’air comprimé parlent de quatre travaux quand il s’agit d’un
compresseur
a) Le travail isotherme qui est le travail idéal de compression.
Il se détermine par calcul :
P2
W= 2.3 P1V1log ‫ ـــــــــــ‬+ P2V2 - P1V1 mais comme P2V2 = P1V1
P1
P2
On a W is =2.3 P1V1 log ‫ـــــــــــ‬.
P1 P1
C’est le travail qu’il a fallu développer pour
comprimer isothermiquement un volume d’air
V depuis la pression P1 jusque la pression P2
b) Le travail indiqué relevé à l’indicateur de
watt et calculé comme montré ci-dessus.
C’est le travail réellement dépensé dans le
cylindre.
L’examen des figures A et B semble montrer
que Wind < Wis mais c’est illusoire car on n’a
aspiré en fait que v m3 et non pas V . Il faudrait
pour pouvoir comparer rapporter Wis pour v m3.
c) Le travail effectif qui est le travail
nécessaire à l’arbre de la machine.
Il est égal au travail dans le cylindre (indiqué)
augmenté du travail de frottement des organes
mécaniques
Wef = Wind + Wfrot
d) Le travail normal du moteur d’entraînement
qui est le travail effectif majoré d’une
sécurité (25%) pour que ledit moteur travaille aux ¾ de sa charge donc à son
rendement optimal.
Remarque : en comparent les travaux on en déduit trois rendements :
Wis
ηis/ind = ‫ــــــــــــ‬
Wind
Wind
ηmec = ‫ــــــــــــ‬
Wef
Wis
ηis/ef = ‫ــــــــــــ‬
Wef

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Exemple numérique
Données voir figure

Calculs
Cylindrée : Л d2/4.c = 0.075 m3
Espace mort : 0.075x0.12=0.009 m3
Volume total : 0.075+0.009=0.084 m3
Volume réel aspiré : (diagr.)= 0.064 m3
Travail isotherme :
P2 350000
Wis = 2.3 P1V1log ‫ = ـــــــــــ‬2.3 x 103000 x 0.085 x log ‫ = ــــــــــــــــ‬10670 J
P1 103000
0.064
3
Wis rapporté à 0.064 m ; Wis =10600 x ‫ = ـــــــــــــ‬8040 J
0.084

Pour les deux faces : Wis = 8040x 2= 16080 J

Travail :
1
hm = ‫[ ــــــــــ‬0+0+2(50+57+44+31+21+13+8+4+2)]=23 mm
2x10
23 mm
Pm = ‫ = ــــــــــــــــــــــــ ــــــــــــــ‬11.5 N/cm2
2 mm/N/cm2

20 Animateur M. BOULAHDID
‫‪IAP/ Spa‬‬ ‫‪SKIKDA‬‬ ‫‪Séminaire compresseurs‬‬

‫‪Wind= 2 fm x c = 2 Pm s c = 2 x 115000 x 0,126 x 0.6 = 17400 J‬‬

‫‪Exposant de la polytropique :‬‬

‫‪Point A : 103000 N/m2 ; 0.085 m3‬‬


‫‪Point B : 350000 N/m2 ; 0.028 m3‬‬

‫‪PB‬‬ ‫‪350 000‬‬


‫ــــــــــ ‪log‬‬ ‫ـــــــــــــــــ ‪log‬‬
‫‪103 000‬‬ ‫‪0.53‬‬
‫= ‪X‬‬ ‫ـــــــــــــــــــــــــــــ‬ ‫‪ = 1.14‬ــــــــــــــــــــــــ = ــــــــــــــــــــــــــــــ =‬
‫‪VA‬‬ ‫‪0.085‬‬ ‫‪0.45‬‬
‫ــــــــــ ‪log‬‬ ‫ــــــــــــ ‪log‬‬
‫‪VB‬‬ ‫‪0.029‬‬

‫‪21‬‬ ‫‪Animateur M. BOULAHDID‬‬


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Compression étagée

Généralité
Si on comprime polytropiquement une masse
gazeuse depuis l’état initial A (Vi, Pi) jusqu’à
l’état final M (Vm, Pm).
La température finale se détermine par :

k-1
‫ـــــــــــــ‬
PM k
TM = T1 ‫ـــــــــ‬
P1

En général, cette température est assez élevée


Toutefois, pour une question de graissage du
compresseur, la température doit être limitée aux
environs de 150° C.
Aussi faut – il limiter la pression finale dans le
cylindre, qui sera déterminée par

Volume fin de compression (V2)

k-1 TM
PM=P1 K T1

Si PM inférieur à la pression finale imposée. Il faudra fractionner la compression en


plusieurs étages

Principe de la compression étagée


a) On comprime polytropiquement la masse d’air depuis A (V1 P1 T1) jusqu’en B (V2
P2 T2) tel que
k-1
‫ـــــــــــــ‬
P2 k
T2 = T1. ‫ـــــــــ‬ = 423°k (150°c)
P1
On tire p2.

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b) On fait ensuite passer l’air comprimé chaud (T2) dans un réfrigérant dans lequel la
température est ramenée à la température de départ (20°C)

L’évolution dans le réfrigérant est l’isobare BC dont la relation des volumes est
VBB B TB
‫( ــــــــ = ـــــــــ‬gay Lussac)
VC TC
L’état C est celui qu’on aurait obtenu en comprimant iso thermiquement suivant
AC .
c) On recomprime ensuite polytropiquement cette masse d’air depuis l’état C jusqu'à
l’état D.
( V3P3T3 ) tel que la pression P3 donne une température de 150° c
d) Ainsi de suite pour DEF.

Réalisation
Le schéma ci-contre montre le groupement des machines et l trajet du gaz.
Le diagramme montre les fluctuations de la pression (ligne en traits pleines fins) et les
fluctuations de la température (traits pointillés)

Remarques :
On ne refroidit plus après le dernier compresseur puisqu’il n’y a plus de risques au
point de vue graissage.
La température diminue cependant en raison de la présence du resevoir dans
l’atmosphère.

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Avantages de la compression étagée


si on comprimait polytropiquement en un seul étage ; le travail de compression serait
donné par la surface IAMH.
En comprimant en trois étages, le travail de compression est donné par la surface
IABCDEFH inférieure à la précédente.

Conclusion
La compression étagée :
- limite les températures dans les cylindres.
- améliore le rendement.

Remarque
le gain n’est pas total parce que la circulation d’eau dans les réfrigérants nécessite
l’emploi d’une pompe de circulation qui absorbe une part de l’énergie récupérée .

Rankinisation des diagrammes


Rankinisation les diagrammes signifie regrouper les diagrammes en les dessinant aux
mêmes échelles des pressions et aux mêmes échelles des volumes.

Si on relève les diagrammes à l’indicateur de watt et si on les regroupes, on constante


qu’il y a un décalage BC dû au refroidissement dans le réfrigérant qui provoque la
contraction des volumes.
En outre, un redoublement des diagrammes (partie hachurée) est dû à la perte de
charge de l’air dans le réfrigérant.
Il s’en suit un supplément du travail de compression.

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Le groupement des cylindres


Disposition en tandem (A)
Les deux cylindres sont coaxiaux.
Les pistons sont reliés par un contre –tige .
- avantage : suppression d’une bielle.
- inconvénient : grand encombrement.
Disposition en parallèle (B)
Les deux cylindres sont montés côte à côte
- - inconvénients : encombrant et nécessite deux systèmes
- bielles manivelles décales de 90°
Disposition en équerre (C)
Les axes des cylindres sont décales de 90°
- - avantage : peu encombrant
Disposition en éventail (D)
Les axes des cylindres sont perpendiculaires et les manivelles sont décalée de 90°
-avantages : peu encombrant et bonne régularité
Disposition particulière (E)
C’est le montage avec piston différentiel qui permet une compression bi –étagée avec
un seul cylindre (mais simple effet).
Le piston comprime d’abord sur sa surface totale et ensuite sur la couronne circulaire
de l’autre face.
Avantage : petit encombrement.

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La réfrigération
La figure F montre la réfrigération d’un groupe bi étagé.
Une pompe P alimente l’étage BP , l’étage HP et le réfrigérant.
Les trois sorties son scindées et recueillies dont un entonnoir.
Pour les petites unités le refroidissement se fait par air avec des cylindres ailettes.

Accessoires des compresseurs


Réfrigérant (A)
C’est un échangeur calorifique.
L’eau circule dans les tubes et l’air circule autour des tubes.
Déshuileur (B)
L’air comprimé sortant du cylindre entraîne un peu d’huile de graissage qu’on élimine
par inertie dans les chicanes du déshuileur.
Réservoir (C)
Accumulateur d’air comprimé construit en tôles d’acier.
Il est muni de deux soupapes de sécurité SS, d’une trou d’homme TH,d’un purgeur P,
d’un tubulure d’entrée et d’une tubulure de sortie S.

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Entraînement des compresseurs à piston


Les compresseurs à piston de l’inertie des masses en mouvement alternatif, ne sont pas
animes de vitesses excessives:
150tr/min sur machines anciennes
700tr/min sur machines récentes.

L’entraînement se fait
-par moteurs électriques avec réducteurs à courroies
-par moteurs diesel avec réducteurs à courroies

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TURBO COMPRESSEURS

Ventilateurs centrifuges :
Généralités
Comparaison avec la pompe
En principe, le ventilateur est comparable à une pompe tant au point de
vue fonctionnement qu’au point de vue de descriptif
Toutefois, en raison de ce que le fluide véhicule est d’espèce gazeuse , les
chocs à l’entrée , à la sortie de la roue sont inférieurs à ceux de la pompe .
La construction en sera moins soignée.

But du ventilateur

C’est un appareil destiné à transformer en pressions les vitesses dues à la force


centrifuge communiquées aux particules gazeuses par la rotation des aubes
On ne peut pas parler de compression car la pression au refoulement n’est jamais très
élevée
La pression maximale voisine 13 n/cm2.

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Unités
-l’unité de débit est le m3/s
-l’unité de pression est le n/m2 , mais on utilise plus généralement
le mm d’eau

Rappelons qu’une pression de 1 mm d’eau correspond à 9.81


n/m2 ou mois rigoureusement 10 n/m2.
- l’unité de la puissance absorbée est le kW.

La roue
Les roues sont exécutées :
- coulées ( fonte , aluminium , plastiques ) pour les petits diamètres :
Inférieurs à 30cm
- soudées (tôles d’acier) pour les grands diamètres.
Pour les roues soudées.
- Le moyen est en acier coulé ou étiré
- Les joues sont en tôles d’acier
- Les aubes en tôles d’acier sont soit droites (peu onéreuses, petit rendement) soit
incurvées (plus onéreuses ; meilleur rendement)

Le calage de la roue sur l’arbre s’effectue soit à chaud, soit à la presse, soit par
clavettes, mais dans ce dernier cas on aura recours à l’alésage conique qui permet
un excellent centrage.

Rôle de la roue
La théorie de l’élévation est identique à celle de la pompe :
ρ
Δp= [(U2-U′2) + (w′2-w2) + (v2-v′2)]
2
Variation de
Action de la Variation de l’énergie
force centrifuge vitesse dans la cinétique
(Prépondérant) roue

Elévation statique Elévation dynamique

Conclusion
Le rôle prépondérant de la roue est donc de transformer en pressions les vitesses
dues à la force centrifuge communiquées aux particules liquides par la rotation des
aubes.

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La volute

Elle est exécutée :


- en fonte pour les petits diamètres (fig. A)
- en rôles soudées pour les grands diamètres (fig. B)

Dans ce dernier cas, la volute n’a pas une forme circulaire mais rectangulaire.
Cette approximation n’est pas heureuse au point de vue aérodynamisme et le
rendement d’un appareil soudé est mois bon que celui d’un appareil coulé. Toutefois,
la construction en est mois onéreuse et plus expéditive.

Rôle de la volute
La volute joue à la fois
- le rôle de diffuseur (augmenter la pression en faisant tomber la vitesse)
- le rôle de collecteur de fluide.

Remarques
1- Dans la construction soudée, la section au refoulement est rectangulaire.
2- Certains groupes sont monoblocs, c'est-à-dire, ont leur roue montée directement
sur le bout d’arbre du moteur d’entraînement.

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Courbes caractéristiques
Des essais, similaires à ceux effectués sur la pompe centrifuge, sont effectués sur les
ventilateurs.
En raison des pressions faible, les monomètres métallique sont remplacés par des
tubes en U contenant de l’eau.
Nous retrouvons, pour un ventilateur donné tournant à vitesse donnée, et véhiculant de
l’air à 20°C , les trois courbes Caractéristiques de fonctionnement :
- courbe des pressions p =ƒ(Q) mm H2O
- courbes des puissances P= ƒ(Q) KW
- courbes des rendements η= ƒ(Q) %

La plage de fonctionnement correspondant aux bons rendements est hachurée sur la


figure
Rappelons que la puissance absorbée pour un point de fonctionnement est

QH
Pkw =
100 η

P En Kw ;H en mm H2O ; Q en m3/s

Lois

Lois des vitesses :


Pour un ventilateur donné :

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a. le débit est proportionnel à la vitesse de rotation.


b. la pression est proportionnelle au carré de la vitesse de rotation.
c. la puissance est proportionnelle au cube de la vitesse de rotation.
D’où les réseaux de courbes :
Loi de similitude
Pour une vitesse de rotation donnée :
a. le débit est proportionnel au cube du diamètre
b. la pression est proportionnelle au carré du diamètre
c. la puissance est proportionnelle à la 5° puissance du diamètre.
D’où les familles de machines.

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Une remarque importante


Reprenons la figue en haut de la page ( VK 80)
Considérons l’appareil prévu pour fonctionner en A quand il sera raccorderons sur
sa tuyauterie. Il absorbe 6kw et est livré avec un moteur de 8kw . si on fait
fonctionner l’appareil gueule bée ( non raccordé sur sa tuyauterie ) , il fonctionnera
sans pression , donc en M. Mais à ce moment il absorbe 10 KW puisque la courbe
des puissances est continuellement montante et le moteur d’entraînement risque de
brûler.
Si on veut donc essayer un groupe avant son incération sur le circuit pour lequel il
est prévu. Il faut masquer la tubulure d’aspiration (par une planche) afin de créer
une résistance artificielle pour faire remonter le fonctionnement de M vers A et , de
ce fait , faire tomber puissance

Ventilateurs spéciaux
a- pour gaz nocifs : étanchéité absolue aux joints et aux bourrages (A)
b- pour gaz corrosifs : plastification des surfaces en
contact avec le fluide et utilisation d’aciers spéciaux .
c- pour gaz abrasifs : utilisation d’aciers spéciaux et de surépaisseurs
d- pour gaz chauds ( B)
- généralement doubles ouies
- paliers à circulation d’eau
- déflecteurs de radiation
- l’arbre creux obligeant le chaleur à passer par le déflecteur
- c’est le type de ventilateur aspirant des chaudières ( 450° quand les
récupérateurs sont hors service ).

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Soufflantes centrifuges

Généralités
Dans les ventilateurs centrifuges, la pression manométrique totale maximale, est
de l’ordre de 1300 mm d’eau ou 13 N/cm2.
Quand on désire obtenir des pressions supérieures, on a recours aux soufflantes
dont la pression peut varier entre 13 et 20 N/cm2
Les Soufflantes centrifuges sont constituées par un groupement en série de
ventilateurs rappelant, en quelque sorte, le groupement similaire des pompes
multicellulaires.
La figue montre bien
-le flasque d’aspiration
- corps constitué par la juxtaposition d’éléments identiques
- le flasque de roulement.

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Roue
C’est une roue de ventilateur étroite et
radiale en
tôles soudées par points .
L’élévation de pression vaut d’après
Euler
ΔP = ρ (U2 − U wU)
L’aube étant radiale on a wU = 0 et ΔP =
ρU2 .
Comme U = environ 150m/s
ΔP = 1.2 x 1502 = 27000 n/m2
= 2.7 n/cm2 par roue (théorique)
Diffuseur
Son rôle est de faire tomber la vitesse du fluide dans le but de transformer l’énergie
cinétique du gaz en énergie de pression

La machine
La coupe ci-contre montre :
− l’arbre A posant sur deux paliers P
− les roues R, (de 4 à 10)
− les diffuseurs D
− les aubes redresseurs AR
− le pavillon d’aspiration PA
− le pavillon de refoulement PR

le fonctionnement est tel que l’air sortant de la roue R entre dans le diffuseur D
passe dans le canal en U dont la branche de retour est garnie d’aubages redresseurs
AR afin de canaliser les filets fluides et d’éviter le tourbillonnement.
En raison de la faible élévation de température, il n’y a pas de réfrigération.

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Courbes caractéristiques
Elles sont toujours de trois types
− courbe des pressions p =ƒ(Q)
− courbe des puissances P= ƒ(Q)
− courbes des rendements η= ƒ(Q)

Les lois des vitesses et de similitude restent applicables


aux Soufflantes centrifuges
Rappelons que la puissance absorbée se détermine

Qp P en kW
Par P kW = ‫ــــــــــــــ‬ Q en m3/s
1000 η p en n/m2

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Application des Soufflantes

− alimentation en air de certains brûleurs


− transport pneumatique ( céréales , charbons ,……)
− suppresseurs de gaz
− alimentation en air des hauts fourneaux, des convertisseurs.

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Compresseurs centrifuges

Généralités
Le compresseur centrifuge se différencie de la soufflante par
− le nombre d’étages plus élevé qui procure une pression de refoulement
supérieure à 20 N/cm2.
− la présence d’un réfrigérateur su la machine.
La figue montre que le compresseur est à deux étages et que le moteur et les étages
du compresseur ont même ligne d’arbre.

La Machine

On a recours à deux compresseurs placés en opposition afin d’éliminer la poussée


axiale résultante.
Remarquons que la largeur et le diamètre des roues vont en diminuant au fur et à
mesure que la pression augmente.
Le compresseur comporte 26 roues en série.
Malgré la réfrigération continue, on effectue une réfrigération entre les deux corps
afin de rapprocher de l’isothermique.

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Remarquez qu’un seul palier (P3) est un palier-butée; les autres permettent la libre
dilation.

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Courbes caractéristiques

On donne en général les courbes de fonctionnement pour la basse pression et pour la


haute pression.
Les caractéristiques présentent toujours les mêmes allures.
Ainsi, si la partie BP débite 20 m3/s à la pression de 18 N/Cm2.

Et si η=0.8 , la puissance absorbe vaut :


PQ 20 x 180 000
PBP = ‫ـــــــــــــــــــــــــــ = = ـــــــــــــ‬4 500 kW
1000η 1 000 x 0.8

En outre, si la partie HP débite 5 m3/s à la pression de 48 N/Cm2 et si η’= 0.75, la


puissance absorbée vaut :

P’ Q’ 5 x 480 000
PHP = ‫ـــــــــــــــــــــــــــ = = ـــــــــــــ‬3 200 kW
1000η′ 1 000 x 0.75

La puissance totale absorbée vaudra :

P abs = P Bp + PHP = 4500 + 3200 = 7700 kW.

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Remarque :
La loi des vitesses ainsi que la loi de similitude restent toujours valable.

Le phénomène de pompage

Considérons la soufflante S insérée dans son réseau (A) et présentant la courbe de


fonctionnement (B)

La zone de pompage est la période comprise entre le débit nul et la pression


maximale : zone BA
Cette période de fonctionnement est instable.

En effet ; si le débit diminue et passe de QA à QC , la pression tombe dans la


soufflante et l’air du réseau rentre dans la soufflante en annulant sont débit . mais à la
suite de ce retour , la pression du réseau diminue et devient égale à celle de la
soufflante .

A ce moment la machine passe du débit nul au débit QM , puis de QM en QA


Ce phénomène périodique est nuisible à l’installation.

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PRÉSENTATION GÉNÉRALE D'UN COMPRESSEUR CENTRIFUGE


Un compresseur centrifuge est une machine rotative tournant à vitesse élevée (de 6 000 à
30 000 tr/mn environ) dans laquelle une ou plusieurs roues fournissent l'énergie nécessaire au transfert
du gaz.
Lorsque cette énergie (de pression) doit être importante, il est nécessaire de prévoir plusieurs roues
(multicellulaire) conduisant parfois à des solutions de machines à plusieurs étages, pour des problèmes
de température de refoulement et de rendement, ou même à plusieurs corps pour résoudre des
problèmes de stabilité mécaniques que créeraient des rotors de trop grande longueur.
On trouve ainsi des compresseurs centrifuges à :
– 1 étage pour des compresseurs de recycle (reformage catalyseur ou recycle d'ammoniac sur la
synthèse)
– 2 étages pour des compresseurs de transfert tels que craquage catalytique,
compression de chlore, ...
– 5 étages et 3 corps pour les compresseurs de synthèse d'ammoniac ou de gaz craqués
de vapocraqueurs
– 2 à 4 étages pour la compression de l'air service ou instrument (réseau entre 6 et 10
bars)
La puissance mise en œuvre dans ces machines (entre 2 et 30 MW) en font de gros consommateurs
d'énergie (plusieurs MF/an). La recherche du rendement optimum fait que la vitesse variable est très
souvent utilisée pour adapter le débit de la machine au procédé. La machine d'entraînement est alors,
soit un moteur électrique à vitesse variable, soit une turbine à vapeur ou à gaz. Selon la vitesse de ces
machines d'entraînement, il est possible qu'il y ait un multiplicateur de vitesse.

FONCTIONNEMENT D'UN COMPRESSEUR CENTRIFUGE


1 - AUGMENTATION DE PRESSION ET TAUX DE COMPRESSION CRÉÉS PAR
UNE CELLULE
L'augmentation de pression est assurée par les roues, les diffuseurs et les canaux de retour.
La vitesse de rotation de la roue soumet le gaz à une force centrifuge qui se traduit par une
augmentation de vitesse, de pression et de température dans la roue. Le diffuseur puis le canal de
retour permettent de ramener le gaz dans la roue suivante en gagnant encore de la pression par
rapport à celle de sortie de roue par ralentissement de la vitesse du gaz.

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Le taux de compression par cellule est toujours assez faible. Il augmente lorsque :
– la vitesse de rotation augmente
– la masse molaire du gaz augmente
– la caractéristique thermique du gaz (k) augmente
– la température d'aspiration diminue
– le rendement de la machine augmente

Pour comprimer un gaz à un taux de compression donné, il y a toujours intérêt à avoir une vitesse
périphérique élevée

afin de réduire le nombre de cellules et donc le coût.

La vitesse périphérique ne peut cependant dépasser certaines valeurs :

• La résistance mécanique :
roues moulées : =250 m/s
roues rivées : =280 à 300 m/s
roues soudées : =350 m/s
roues usinées ouvertes : =400 m/s
Le schéma suivant montre la construction d'une roue soudée.

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• La vitesse du son dans le gaz :


Pour des machines stationnaires, la recherche de la réduction de masse n'est pas prioritaire par
rapport à la réduction de rendement. Sans rentrer dans les détails, on peut donc considérer que
pour assurer un rendement acceptable, les machines doivent avoir des vitesses périphériques
inférieures à la vitesse du son dont quelques valeurs sont données ci-après :

On peut ainsi atteindre des taux de compression de l'ordre de 1,8 à 2 par roue pour de l'air pris à
20°C. Certaines formes de roue permettent de dépasser légèrement des taux de 2,5.
La compression de chlore ou du forane 22, cas de gaz lourds, ne permet pas de dépasser 1,5 à 1,7 de
taux de compression par roue car la vitesse de rotation est limitée par la vitesse du son.
La compression de l'hydrogène est rendue difficile par la très faible masse molaire. Les roues les plus
rapides dans ce cas ne permettent guère de dépasser 1,1 de taux de compression par roue.

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Il s'accompagne :
– de vibrations des aubages des roues
– d'inversion de la poussée axiale du rotor
– de vibrations à très basse fréquence de l'ensemble du compresseur (grondements
sourds)
qui sont bien sûr extrêmement préjudiciables à la bonne tenue mécanique de la machine.
À chaque vitesse de rotation (en gardant constantes les conditions d'aspiration et la nature du gaz),
correspond une courbe caractéristique. La limite de pompage est alors représentée par la courbe de
pompage.

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