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UNIVERSITE DES SCIENCES ECOLE

ET DES TECHNIQUE DE DEPARTEMENT DE POLYTECHNIQUE DE


MASUKU GENIE MECANIQUE MASUKU

Présenté par :
➢ OPOUNGA MBOU
➢ ONDIAS
➢ ANK-ANKELE OFOUBA Dirigé par :
➢ OKOME OBAME M. ADAMOU TRAORE
➢ MAMBOU NDEMBE
➢ NGAMAMI APANI
➢ MADJOUFANG

ANNEE ACADEMIQUE 2020-2021

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INTRODUCTION

I. GÉNÉRALITÉS

I-1. Principe de fonctionnement


I-2. Les différentes parties d’une turbine à gaz

II. DIFFERENTS CYCLE DES TURBINES A GAZ

II-1. Cycle à combustion sans récupération

II-1-1. Cycle de JOULE (compression adiabatique)

II-1-2. Cycle à compression isotherme

II-2. Cycle à combustion avec récupération

II-2-1. Cycle à combustion isobare avec récupération et compression isotherme

II-2-2. Cycle à combustion isobare avec récupération et compression adiabatique

II-3. Cycle à gaz complexes


II-3-1. Cycle à compression à détente et compression multiétages avec
refroidissement intermédiaire, récupération et réchauffe intermédiaire

III. CENTRALE THERMIQUE A GAZ

III-1. Définition

III-2. Principe de fonctionnement


III-3. Différentes centrales thermiques à gaz
III-4. Analyses des performances des turbines à gaz

CONCLUSION

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INTRODUCTION

Durent ces dernières années, les turbines à gaz industrielle ont joué un rôle important
dans les systèmes de production de puissance, tels que les centrales nucléaires de puissance, les
centrales de production d’électricité et les unités des hydrocarbures. Bien que ces équipements
possèdent de nombreux avantages, leur haute sensibilité à l’influence de variation de la
température de l’air ambiant, qui change considérablement entre le jour et la nuit, l’été et
l’hiver, fait que le rendement thermique d’exploitation de ces machines se trouve affecté, ainsi
l’amélioration du cycle de ces machines s’avère nécessaire. A cet effet différentes techniques
(régénération, refroidissement intermédiaire, préchauffage…,) ont été employées afin
d’améliorer les performances des turbines à gaz. C’est ainsi que nous nous sommes pose la
question de connaitre la théorie de la turbine à gaz ? Tout au long de notre travail nous traiterons
d’abord les cycles de turbine à gaz ensuite le central thermique à gaz et enfin l’analyse des
performances.

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GÉNÉRALITÉS

Les turbines à gaz font partie des turbomachines défini par râteau comme étant des appareils
dans lesquels à lieu un échange d’énergie entre un rotor tournant autour d’un axe à vitesse
constante et un fluide à en écoulement permanant. Une turbine à gaz, appelée aussi turbine à
combustion, est une machine tournante thermodynamique appartenant à la famille des moteurs
à combustion interne dont le rôle est de produire l’énergie mécanique (rotation d’un arbre) à
partir de l’énergie contenu dans un hydrocarbure (fuel, gaz, …)
Selon le type de fluide utilisé, dit fluide actif ou fluide moteur, on a une turbine hydraulique,
une turbine à vapeur ou une turbine à gaz. Dons ce dernier cas le fluide moteur le plus
fréquemment utilisé provient des gaz de combustion d’une combustibilité liquide ou gazeux.
Selon le type d’énergie délivrée, les turbines à gaz se répartissent en deux classes :
• Les turbomoteurs fournissant des l’énergie mécanique disponible sur un arbre ;
• Les turboréacteurs fournissant de l’énergie cinétique utilisable pour la propulsion.
C’est dans l’aéronautique que la turbine à gaz c’est imposé en priorité. Les turboréacteurs sont
utilisés de façon quasi universelle pour la propulsion des appareils à voilures fixes : avions et
missiles.
Parmi les utilisations non aéronautiques, très diversifier on peut citer :
• Les turboalternateurs, destinés aux centrales de pointes et aux groupes de secours,
bénéficiant au mieux des qualités fondamentale de la turbine à gaz que sont la rapidité
de démarrage, la facilité de mise en œuvre, la fiabilité élevée.
• Les machines, utilisées dans les stations de pompages et de ré-compression des
gazoducs et oléoducs ainsi que sur les plates formes pétrolières bénéficient des mêmes
avantages avec en plus l’emploi d’un carburant local bon marché ;
• La traction terrestre, quelle soit ferroviaire avec les turbotrains ou d’application militaire
pour des véhicules blindés, utilisent en outre la grande puissance volumique de la
turbine à gaz comparée à celles des moteurs Diesel ;
• Les installations industrielles dites à énergies total ou le turbomoteur peut fournir
simultanément trois formes d’énergies : l’électricité (alternateur), pneumatique (par
prélèvement d’air sur le compresseur), calorifique (récupérateur de chaleur des gaz
d’échappement). Le rendement d’ensemble de telles installations est ainsi fortement
revalorisé et peut atteindre 50 à 60%.

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Les turbines à gaz sont séparées en deux catégories selon la nature de la puissance récupérée
du fluide en sortie de la turbine :
Les turbomoteurs et turbopropulseurs
La turbine à gaz génère de la puissance mécanique extraite d'un arbre. Cet arbre peut entrainer
un rotor d'hélicoptère d’une hélice d'avion (on parle turbopropulseur), un alternateur (groupe
électrogène).

Les turboréacteurs
La turbine à gaz génère de l’énergie cinétique sous forme d'un jet à haute vitesse qui sert à la
propulsion des avions.

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I-1. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Une turbine est une machine tournante qui récupère l’énergie cinétique d’un fluide pour
mettre en mouvement l’arbre de transmission.

Turbine à gaz

La turbine est constituée :

• D’une partie mobile comprenant un arbre sur lequel sont fixées les roues à aubes du
compresseur et de la turbine.

• D’une partie fixe couramment appelée “carter de la turbine” et dans lequel on retrouve
les chambres de combustion, les déflecteurs pour correctement diriger le fluide sur les
aubes de la turbine.

• La turbine à gaz fonctionne sur le principe de la détente d’un fluide gazeux dans une
turbine issu de la combustion d’un mélange d’air comprimé au niveau du compresseur
et de gaz dans une chambre dite “de combustion”. C’est le principe du réacteur d’avion !

• La partie mobile est composée d’un arbre sur lequel sont montés le compresseur et la
turbine. La partie fixe, quant à elle, accueille principalement la chambre de combustion.

• Les gaz en sortie de turbine possèdent un niveau d’énergie suffisant qui peut être
exploité dans une chaudière de post combustion en produisant de la vapeur.

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La gamme de puissances électriques des turbines à gaz est large. Le rendement
électrique des turbines gaz est lié à la qualité de l’alternateur. Un ordre de grandeur courant de
rendement électrique est de l’ordre de 20 à 25 %.

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Le rendement thermique, lui, peut être amélioré par la qualité de l’échangeur,
l’exploitation des différentes sources de chaleur, la qualité de la combustion, etc. Un ordre de
grandeur de rendement thermique se situe entre 55 et 70 % (avec postcombustion).

La turbine montée sur l’arbre de transmission est mise en rotation par la force exercée sur le
fluide (liquide, gaz) sur les aubes. Cette action engendre une diminution de la pression du fluide
ou détente. Dans le cas de la cogénération, l’arbre est couplé à un alternateur pour la production
d’électricité.
La turbine est une machine qui nécessite un fonctionnement idéalement en continu. Ce type
d’équipement présente, entre autres comme avantage, de demander moins d’entretien que les
moteurs.

I-2. Les différentes parties d’une turbine à gaz

• Le compresseur : est utilisé pour accroitre la pression de l’air. Cette compression


permet d’optimiser les processus de combustion et d’extraction de puissance puis que
la combustion de mélange air/carburant se fait dans un plus petit volume. D’autre,
l’augmentation du taux de compression entraine une augmentation de l’efficacité
thermique. Il en existe deux types de compresseurs, à savoir : compresseur axial et
compresseur centrifuge.
• La chambre de combustion : est conçu pour bruler un mélange de carburant et d’air
et pour délivrer à la turbine des gaz résultants à la température uniforme, la plus élevée

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possible afin d’optimiser son fonctionnement. Mais la température des gaz ne doit pas
dépasser la température maximale autorisée pour la turbine car sinon, cette dernière
risque d’être endommager. Il existe deux types de chambre de combustion, à savoir
tubulaire et annulaire.
• La turbine : récupère une partie de l’énergie cinétique des gaz généré par la réaction et
qui sorte de la chambre de combustion. Cette énergie cinétique est convertie en énergie
mécanique, utilisé pour entretenir la rotation du compresseur et des différents
accessoires. Près de ¾ de l’énergie tirée des produits de combustion est nécessaire pour
alimenter le compresseur.
• Tuyère : son rôle est d’augmenter la vitesse des gaz expulsées dans la chambre de
combustion et de canaliser le flux des gaz dans la turbine. En fait, le dispositif converti
l’énergie interne des gaz en énergie cinétique : les gaz entrent avec une température et
une pression élevée, ils se détendent et se refroidissent en même temps qu’ils sont
accélérés. Cette accélération est amplifiée par un rétrécissement de la tuyère dans le cas
où les gaz pénètrent en régime subsonique et par un élargissement de la tuyère dans le
cas où ce même gaz pénètre en régime supersonique

II. DIFFERENTS CYCLE DES TURBINES A GAZ


En fonction du mode de la combustion (isobare ou isochore) et celui de la compression
(adiabatique ou isotherme) et de la récupération d’une partie de la chaleur des gaz à la sortie de
la turbine (encore beaucoup plus chauds que l’air comprimé sortant du compresseur) on
distingue principalement les différents cycles suivants de fonctionnement des turbines à gaz :
Remarque : En considérera que La chaleur spécifique Cp et la masse ‘m’ (ou débit) du
fluide moteur restent invariables pendant le cycle.

II-1. CYCLE A COMBUSTION ISOBARE SANS RECUPERATION

Alors que la combustion se fait à pression constante, la compression de l’air peut être soit
isotherme, soit polytropique soit adiabatique (cycle de Joule)

II-1-1. CYCLE DE JOULE (COMPRESSION ADIABATIQUE)

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Le cycle de Joule (1-2-3-4 réversible et 1-2’-3-4’ irréversible), caractérisé par une compression
adiabatique de l’air et une combustion isobare (figure 3), est composé des transformations
suivantes :

Figure 3. Cycle de Joule (compression adiabatique)

➢ 1-2 (ou 2’) : compression adiabatique réversible (ou irréversible) de l’air atmosphérique,
par
le compresseur, de la pression P1 (généralement égale à la pression atmosphérique) jusqu’à une
P2 définit par le rapport ou taux de compression εC = P2/ P1 consommant ainsi le travail de
compression

Réversible Irréversible
Wc = W1-2 = H2 – H1 = m x CP x (T2 – T1) Wc = W1-2’ = H2’ – H1 = m x CP x (T2’ –
T1)

➢ 2 (ou 2’) -3 : combustion à pression constante, dans la chambre de combustion, qui


entraine l’augmentation de la température de T2 à T3 (généralement inférieure à 1200
°C) et un apport de la quantité de chaleur Q1 = Q2-3 au fluide moteur tel que,

Réversible Irréversible

Q1 = Q2-3 = H3 – H2 = m x CP x (T3 – T2) Q1= Q2’-3 = H3 – H2’ = m x CP x (T3 –


T2’)

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➢ 3-4 (ou 4’) : détente des gaz chauds de combustion, dans la turbine, considérée comme
adiabatique réversible (ou irréversible) produisant ainsi un travail mécanique de rotation
du rotor

Réversible Irréversible
Wd = W3-4 = H4 – H3 = m x CP x (T4 – Wd= W3-4’ = H4’ – H3 = m x CP x (T4’ –
T3) T3)

➢ 4 (ou 4’) -1 :’échappement et évacuation des gaz vers l’atmosphère, rejetant ainsi la
quantité de chaleur à l’atmosphère

Réversible Irréversible
Q2 = Q4-1= m x Cp x (T1 – T4) Q2= Q4’-1= m x Cp x (T1 – T4’)

➢ Le rendement thermique des cycles de Joule réversible et irréversible sont alors (avec
Cp invariable),

Réversible Irréversible
|𝑄2| (𝑇4−𝑇1) |𝑄2′| (𝑇4′−𝑇1)
ηth = 1 - |𝑄1| = (𝑇3−𝑇2) η'th = 1 - |𝑄1′| = (𝑇3−𝑇2′)

En utilisant le taux de compression (rapport des pressions), εC = P2/ P1 avec le rapport de


pressions nous pouvons tire cela :

L’équation devient,

L’analyse numérique de l’équation montre que le rendement thermique du cycle de Joule


réversible augmente lorsque le taux de compression εC augmente (cette augmentation
s’affaiblit avec la diminution de εC.)

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III-1-2. CYCLE A COMPRESSION ISOTHERME

Le cycle à compression isotherme ne diffère du cycle de Joule que par la transformation de


compression 1-2 (figure 4) qui se fait à température constante et ceci par l’intermédiaire de
l’eau de refroidissement. Dans ce cycle la quantité de chaleur cédée par le fluide moteur au
milieu extérieur est composée de deux quantités, Q’2 cédée à l’atmosphère et Q’’2 cédée à l’eau
de refroidissement tel que,

Figure 4. Cycle à compression isotherme

➢ Si Q’2 = Q4-1= m x CP x (T1 – T4) et Q’’2 = Q1-2= m x r x T1 x Ln(P1/P2)


et donc,
Q2 = Q’2 + Q’’2 = m x CP x (T1 – T4) + m x r x T1 x Ln(P1/P2)
La quantité de chaleur fournit lors de la combustion est,
Q1 = Q2-3 = m x CP x (T3 – T2)
Le rendement thermique de ce cycle de Joule réversible est alors,

En utilisant le taux de compression (rapport des pressions),


εc = P2/ P1

Le taux de détente préalable dans la chambre de combustion,


εd = V3/ V2= T3/ T2

et

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L’équation (III-18) pourra être exprimée seulement en fonction de ces deux taux,

L’analyse numérique de l’équation III-23 montre que le rendement thermique du cycle à


compression isotherme et combustion isobare augmente lorsque le taux de compression εc
augmente mais avec une faible augmentation lorsque εd augmente.
Une comparaison de ces deux cycles sur le diagramme T-S montre que pour la même quantité
de chaleur fournit lors de la combustion Q1 le travail du cycle à compression adiabatique et
donc son rendement thermique sont supérieurs à ceux du cycle à compression isotherme,

II-2 CYCLE A COMBUSTION ISOBARE AVEC RECUPERATION

Le rendement thermique cycle à combustion isobare peut être amélioré en récupérant une partie
de la quantité de chaleur Q2 des gaz sortant de la turbine, encore chauds à quelques centaines
de degrés Celsius, avant leur évacuation vers l’atmosphère. Cette quantité de chaleur récupéré
est utilisé pour préchauffer l’air comprimé sortant du compresseur et avant son admission dans
la chambre de combustion et ceci dans un récupérateur (échangeur à surface). Ceci permet de
diminuer les deux quantités de chaleur Q2 (perdue dans l’atmosphère) et Q1 (fournit au cycle)
impliquant une diminution de la consommation de combustible. Le schéma général d’une
installation avec récupération est représenté sur la figure III-4 et les cycles d’opération
correspondants sont représentés sur la figure III-5

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Figure 5. Schéma général d’une installation avec récupération de chaleur

Figure 6. Cycle à combustion isobare et avec récupération de chaleur : (a) avec compression
adiabatique ; (b) avec compression isotherme

Cet échange (récupération) de la quantité de chaleur Qrécu est représenté sur le diagramme T-S par la
flèche entre les transformations 5-6 (refroidissement des gaz sortants de la turbine à la fin de la détente)
et 2-3 (réchauffe de l’air comprimé). Les quantités de chaleur échangées lors de la récupération sont
représentées respectivement par les surfaces a-2-3-b-a et c-9-5-d-c sur le diagramme T-S. L’efficacité
du récupérateur est définie par :

ε = (T3 - T2)/ (T5 - T2)


r

En considérant que Cpair = Cpgaz et que théoriquement,

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Q2-3 =m x Cp x (T3 - T2) = - Q5-6 = -m x Cp x (T6 – T5)

L’efficacité du récupérateur l’équation peut exprimer aussi part l’expression suivant,

εr = (T5 – T6)/ (T5 - T2)

II-2-1 CYCLE A COMBUSTION ISOBARE AVEC RECUPERATION


ET COMPRESSION ISOTHERME

En considérant le cycle de la figure 5-b, les quantités de chaleur reçue par le fluide moteur Q1
et cédée par celui-ci à l’atmosphère Q2 sont égales à :
Q1 = m x Cp x (T4 – T3)
Q2 = m x r x T1 x Ln(P2/ P1) + m x Cp x (T6 – T1)
Or en considérant l’équation Q1 et Q2 on peut écrire que,
Cp x (T6 – T1) = Cp x (T6 – T5) - Cp x (T1 – T5)
= Cp x (T5 – T1) - Cp x (T.3 – T2)
En considérant l’équation ‘Q’ dans Q1 et avec Q2 on peut exprimer le rendement thermique de
ce cycle,

En introduisant le taux d’élévation de température dans le récupérateur


τ = T3
et avec
εd = V4/V3 = T4/T3 (III-33)
et l’équation III-23, le rendement thermique (équation III-30) devient,

On remarque de l’équation III-34 que le rendement thermique du cycle à combustion isobare et

compression isotherme et avec récupération augmente avec τ.

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II-2-2 CYCLE A COMBUSTION ISOBARE AVEC RECUPERATION
ET COMPRESSION ADIABATIQUE

Du cycle de la figure III-5-a, de façon analogue que précédemment, les quantités de chaleur reçue par
le fluide moteur Q1 et cédée par celui-ci à l’atmosphère Q2 sont égales à :
Q1 = m x Cp x (T4 – T3) (III-35)
Q2 = m x Cp x (T6 – T1) (III-36)
= m x Cp x (T5 – T1) - m x Cp x (T.3 – T2) (III-37)
En considérant les équations III-35 et III-37 avec III-19, III-22, III-32,III-33, on peut exprimer
le rendement thermique de ce cycle (avec Cp invariable),

ou

Une comparaison de ces deux cycles sur le diagramme T-S montre que pour la même quantité
de chaleur fournit lors de la combustion Q1 et une récupération complète (T5 = T3) le travail du
cycle avec récupération à compression adiabatique et donc le rendement thermique sont
inférieurs à ceux du cycle avec récupération et compression isotherme,

III-3 CYCLE A GAZ COMPLEXES

III-3-1 CYCLE A COMPRESSION A DETENTE ET COMPRESSION MULTIETAGEES


AVEC REFROIDISSEMENT INTERMEDIAIRE, RECUPERATION ET RECHAUFFE
INTERMEDIARE

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Figure III-7 Installation de turbine à gaz avec cycle à détente et compression multi étagées
avec refroidissement intermédiaire, récupération et réchauffe intermédiaire

On peut améliorer le rendement thermique du cycle et augmenter en même temps le travail


(donc) la puissance de l’installation de turbine à gaz en ajoutant au cycle simple de Joule ou de
Brayton (figures III-7 et 8):
- un refroidissement intermédiaire de l’air en utilisant une compression bi étagée
(éventuellement multi étagée), dans deux corps de compresseur C1 et C2, entrainant ainsi une
réduction de travail de compression

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Figure 10 Cycle d’une installation de turbine à gaz avec à détente et compression multi
étagées avec refroidissement intermédiaire, récupération et réchauffe intermédiaire : (a)
réversible (b) irréversible

- une récupération de chaleur (ou régénération) en utilisant un récupérateur (régénérateur) à surface


servant à préchauffer l’air comprimé, sortant du compresseur C2 avant son entré dans la chambre de
combustion, par l’intermédiaire de la chaleur des gaz chauds sortant du deuxième corps de turbine T2
avant leur évacuation vers l’atmosphère

- et une réchauffe (deuxième combustion), des gaz sortant de la turbine T1, dans la deuxième
chambre de combustion Ch-C2 avant leur admission dans deuxième corps de turbine T2 pour
une deuxième détente. Cette augmentation du rendement thermique du cycle et de la
puissance se fait au détriment d’un coût plus élevé et d’une complexité de de l’installation
correspondante.
En considérant Cp et la masse ‘m’ du fluide moteur invariables, le bilan énergétique des
cycles réversible (1-2-3-4-10-5-6-7-8-9-1) et irréversible (1-2’-3-4’-10’-5-6’-7-8’-9’-1)
désigné par ‘ (Figure III-8 a and b) donne respectivement les travaux de compression et de
détente ainsi que les quantités de chaleur échangées:

Réversible Irréversible

WC1 = W1-2 = H2 – H1 = m x CP x (T2 – T1) W’C1 = W1-2’ = H2’ – H1 = m x CP x (T2’ – T1)


WC2 = W3-4 = H4 – H3 = m x CP x (T4 – T3) W’C2 = W3-4’ = H4’ – H3 = m x CP x (T4’ – T3)
WT1 = W6-7 = H7 – H6 = m x CP x (T7 – T6) W’T1 = W6-7’ = H7’ – H6 = m x CP x (T7’ – T6)
WT2 = W8-9 = H9 – H8 = m x CP x (T9 – T8) W’T2 = W8-9’ = H9’ – H8 = m x CP x (T9’ – T8)
Q1 = QCh-c1 + QCh-c2= Q5-6 + Q7-8 Q’1 = Q’Ch-c1 + Q’Ch-c2= Q5-6 + Q7’-8

= m x CP x [(T6 – T5)+ (T8 – T7) = m x CP x [(T6 – T5’)+ (T8 – T7’)


Q2 = Q2-3 + Q10-1 Q’2 = Q2’-3 + Q10’-1

= m x CP x [(T3 – T2)+ (T1 – T10)] = m x CP x [(T3 – T2’)+ (T1 – T10’)]

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Les rendements thermiques correspondant sont,

Réversible

Irréversible

III-3. Centrale thermique à gaz

III-1. Définition

Une centrale thermique est une centrale électrique qui fonctionne à partir d'une source
de chaleur selon le principe des machines thermiques. Cette transformation se fait soit
directement, par détente des gaz de combustion, soit indirectement, via un cycle eau-vapeur,
par exemple. Les installations à cogénération utilisent en outre une partie de la chaleur
résiduelle pour d'autres applications, telles que les réseaux de chaleur.

III-2. Principe de fonctionnement

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Les centrales thermiques sont construites autour d’une machine thermique entraînant un
alternateur produisant l’énergie électrique. Ces machines thermiques peuvent être à
combustion externe (turbines à vapeur, machine à vapeur) ou à combustion interne (moteur
Diesel, turbine à combustion). Une turbine à vapeur et une turbine à combustion peuvent
cohabiter dans une centrale à cycle combiné pour en améliorer le rendement global. Le
rendement peut encore être amélioré par un procédé de cogénération ou de tri génération.

III-3. Différentes centrales thermiques à gaz


Les centrales thermiques se répartissent en plusieurs catégories, selon la nature de leur source
de chaleur :
- centrales thermiques avec chaudière dites « à flamme » (charbon, fioul ou gaz) ;
centrales avec moteur à combustion interne (fioul, gaz, etc.) ; centrales nucléaires ;
centrales récupérant de la chaleur préexistante (solaire, géothermique…). Centrales à
flamme avec chaudière
- - Dans ce type de centrale à flamme, le combustible est brûlé dans une chaudière, la
chaleur ainsi dégagée produit de la vapeur d'eau sous pression, qui entraîne la turbine
à vapeur.
Centrales au charbon

Centrales au fioul
Ce type de centrale brûle du fioul dans une chaudière produisant de la vapeur, laquelle fait
tourner une turbine qui entraîne un alternateur pour produire de l'électricité. Son
fonctionnement est tout à fait semblable à celui décrit pour les centrales au charbon, les

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principales différences affectant uniquement la chaudière et ses auxiliaires, ceux-ci étant
spécifiques pour un combustible liquide.
Centrales au gaz

Centrales à biomasse
Une centrale biomasse produit de l'électricité grâce à la vapeur d'eau dégagée par la
combustion de matières végétales ou animales, qui met en mouvement une turbine reliée à un
alternateur
La combustion
la biomasse est brûlée dans une chambre de combustion.
La production de vapeur : En brûlant, la biomasse dégage de la chaleur qui va chauffer de
l'eau dans une chaudière. L'eau se transforme en vapeur, envoyée sous pression vers des
turbine.
La production d'électricité : La vapeur fait tourner une turbine qui fait à son tour
fonctionner un alternateur. Grâce à l'énergie fournie par la turbine, l'alternateur produit un
courant électrique alternatif. Un transformateur élève la tension du courant électrique produit
par l'alternateur pour qu'il puisse être plus facilement transporté dans les lignes à moyenne et
haute tension.
Le recyclage : À la sortie de la turbine, une partie de la vapeur est récupérée pour être utilisée pour le
chauffage. C'est ce que l'on appelle la cogénération.
Le reste de la vapeur est à nouveau transformée en eau grâce à un condenseur dans lequel
circule de l'eau froide en provenance de la mer ou d'un fleuve. L'eau ainsi obtenue est récupérée
et recircule dans la chaudière pour recommencer un autre cycle.

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III-4. Analyses des performances des turbines à gaz
La turbine à gaz, aussi appelée turbine à combustion, est une machine thermique qui
connaît actuellement une grande vogue(popularité), compte tenu de ses excellentes
performances (rendement supérieur à 35 % utilisée seule, et à 55 % en cycle combiné). Dans
sa forme la plus simple et la plus répandue (figure 1.1.1), cette machine est composée de trois
grandes parties :

Figure 1.1.1

Un compresseur, généralement centrifuge ou axial, qui sert à comprimer l’air ambiant à


une pression comprise dans les machines modernes entre 10 et 30 bars environ ; une chambre
de combustion, dans laquelle un combustible injecté sous pression est brûlé avec l’air
préalablement comprimé (ce dernier en fort excès afin de limiter la température des gaz brûlés
en entrée de la turbine) ;

Une turbine, généralement axiale, dans laquelle sont détendus les gaz à haute température
sortant de la chambre de combustion. Une partie significative (60 à 70 %) du travail récupéré
sur l’arbre de la turbine sert à entraîner le compresseur. Sous cette forme, la turbine à gaz
constitue un moteur à combustion interne à flux continu. On notera que le terme de turbine à
gaz provient de l’état du fluide thermodynamique, qui reste toujours gazeux, et non du

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combustible utilisé, qui peut être aussi bien gazeux que liquide (les turbines à gaz utilisent
généralement du gaz naturel ou des distillats légers). Cet exemple très simple n’est pas
représentatif, loin s’en faut, du fonctionnement de tous les moteurs thermiques. Il permet
toutefois de se faire une première idée de la complexité des phénomènes qui y prennent place,
et donc des connaissances nécessaires pour les calculer :

• Des couplages existent entre les différents organes constitutifs de la machine. Ils
proviennent d’une part des fluides qui les traversent, et d’autre part de la liaison
mécanique entre les arbres du compresseur et de la turbine
• Les fluides thermodynamiques sont ici des mélanges gazeux : dans un premier deux
systèmes énergétiques temps de l’air et du combustible, puis des gaz de combustion. Ils
peuvent être dans chaque cas considérés comme des gaz idéaux, dont les propriétés
thermodynamiques énergétiques dépendent seulement de la température ;

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CONCLUSION

La turbine à gaz contribue dans une large mesure aux motorisation actuelle. Leur avantage de
légèreté en impose l’usage dans l’aéronautique, tandis que dans le domaine des fortes puissance
(production d’électricité) elle se démarquent par leur adaptation a des cycles combinés ou de
cogénérations très performantes. Les moteurs à explosion eux ont leur puissance limitée à
environ 10MW pour des raisons de masse et d’encombrement.
Il est évident que la valorisation de l’énergie devient une priorité majeure et, dans ce sens, la
cogénération électrique /chaleur par turbine a gaz est un procédé remarquable et d’un
rendement supérieur de beaucoup aux moyens de production d’électricité conventionnels.

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