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MODULE 15
Turbine à gaz
- Item 2 -
Rendements moteur
- Item 3 -
Taux de dilution et rapport de pression moteur.
- Item 4 -
Pression, température et vitesse de l’écoulement gazeux.
- Item 5 -
Régimes moteur, poussée statique, influence de la vitesse, de l’altitude et du climat chaud,
régimes constant, limitations.
INTRODUCTION
INTRODUCTION
LA POUSSEE BRUTE
Généralités
La poussée d’un turboréacteur est la résultante de toutes les forces qui lui sont appliquées.
Ces forces ont plusieurs origines :
- les variations de quantité de mouvement du fluide traversant la machine,
- les forces de pressions intérieures et extérieures.
La force de propulsion vers l'avant appelée « poussée » est donnée par la relation
fondamentale de la dynamique :
F=m.a
avec :
– m, la masse en kg d'air rejeté,
– a , l'accélération en m/s² de cette masse d'air dans le réacteur. C'est à dire, la différence
entre la vitesse d'entrée (Ve) et la vitesse de sortie (Vs) ramenée au temps (t) mis pour
effectuer cette différence de vitesse.
Nous pouvons écrire :
F = mair . (Vs − Ve) / t ou F = mair / t . (v s − ve)
Flux mélangés
Les deux flux sont mélangés avant d'être éjectés dans une tuyère commune. Il y a une seule
vitesse d'éjection et les débits « primaire et secondaire » s'ajoutent.
Les données sont les mêmes que pour les flux séparés à l'exception de la vitesse d'éjection
des gaz qui est uniquement v5.
F = (Qa + λQa) . (v5 – v0)
Avec :
– F en Newton,
– Qa et λQa en Kg/s,
– v5 et v0 en m/s.
LA POUSSEE NETTE
Au « Terme réacteur » nous pouvons ajouter la poussée générée par l'accélération du débit
massique de carburant Qc (unité : kg/s).
En effet, le débit massique de carburant Qc injecté dans la chambre de combustion intervient,
au même titre que le débit d'air Qa, dans l'établissement de la poussée. Sa vitesse initiale par
rapport à l'avion est nulle et sa vitesse de sortie réacteur est égale à la vitesse du débit d'air
Qa appelée vs.
La force générée par l'accélération de ce débit carburant, appelée « terme fusée », est égale
au produit du débit massique Qc par sa vitesse de sortie, soit Qc.vs.
Si la détente est totale, c'est à dire que Ps sortie = Ps entrée, la poussée de culot est nulle et
la vitesse d'éjection des gaz est maximale. La poussée est alors optimale.
Lorsque la détente n'est pas totale, la vitesse d'éjection Vs n'est pas maximale et la poussée
Qa(vs-ve)+Qc. vs non plus, même si la poussée de culot n'est pas nulle.
Nous constatons que pour obtenir une poussée maximale, il faut détendre totalement les gaz
(Ps sortie=Ps entrée). Dans ce cas, la tuyère est dite « adaptée ».
LA POUSSEE STANDARD
C'est la poussée pour laquelle on ramène toutes les valeurs de contrôle à ce qu'elles seraient
si le réacteur fonctionnait dans les conditions de l'atmosphère standard au sol .
Conditions standards avec P0=101325 Pa et T0=288 K.
Elle permet de comparer entre elles des machines tournant dans des conditions différentes
de température et de pression ambiantes. 101325
P0
L'expression s'écrit : Fst = F du jour x
Avec P0 la pression du jour.
La tuyère supersonique est formée d'une partie convergente dont la section diminue dans le
sens de l'écoulement, d'un col et d'une partie divergente dont la section augmente dans le
sens de l'écoulement. L'écoulement dans le convergent est subsonique jusqu'au col et devient
largement supersonique dans le divergent pour s'adapter au Mach de vol.
M=1
Échappement supersonique:
V sonique
Subsonique Supersonique
Poussée massique
La poussée massique est le rapport de la poussée nette rapportée à la masse du moteur.
Elle est exprimée en N/kg ou daN/kg.
(Poussée nette)
F massique =
(Masse GTR)
Poussée spécifique
Elle représente la poussée nette rapportée aux débits masse traversant le moteur. Elle est
exprimée en N/kg/s.
(Poussée nette)
F spécifique =
(Qma + Qmc)
PUISSANCE
Une machine thermique est une machine qui à partir d'une puissance calorifique, par une
succession de transformations, donne une puissance d'utilisation sous la forme souhaitée. La
série de transformations s'effectuant avec des pertes plus ou moins importantes, on
caractérise ces pertes par le rendement de ces diverses transformations.
Puissance propulsive
C'est le travail que produit la poussée F du moteur par unité de temps. Cette force permet à
l'avion d'atteindre la vitesse v0. Elle fournit la puissance propulsive Pp telle que :
Pp = F. v0 ou Pp = Qa.(v5-v0).v0
LES CONSOMMATIONS.
La consommation massique horaire
Cette grandeur caractérise la consommation de carburant par heure de fonctionnement.
L'expression s'écrit : CH = Qc.3600.
Avec :
– CH en kg/h et Qc en kg/s.
La consommation spécifique
C'est une notion très importante caractérisant un turboréacteur. Par définition, c'est le rapport
de la consommation horaire sur la poussée nette du moteur.
CH
Cs=
L'unité légale est le Kg/N.h. F
CONCLUSION
Nous venons de voir que la poussée pouvait s'exprimer en fonction de différents paramètres
définissant le fonctionnement des turbomachines.
La consommation spécifique représente l'élément décisif pour le choix du moteur par le
constructeur.
Après avoir défini les différentes puissances d'une turbomachines, nous allons pouvoir
exprimer les différents rendements de celle-ci.
Rendement de propulsion
Le rendement de propulsion est le rapport entre la puissance propulsive et la puissance
thermique. Il varie de 0 à 70% avec l'augmentation de la vitesse de vol.
ηp = Pp / Pth
Rendement global
Le rendement global est le rapport entre la puissance propulsive et la puissance calorifique du
carburant. Il peut varier de 0 à 30 % selon le turboréacteur et son adaptation à l'avion.
ηg = pp / pcal
Taux de dilution λ.
Il est utilisé pour les réacteurs double flux, et caractérise le rapport du flux froid sur le flux
chaud.
débit massique du flux froid
λ=
débit massique du flux chaud
Lorsque λ est élevé, l'essentiel de la poussée est assuré par le flux froid.
Par convention le débit d'air :
– du flux chaud s'appellera Qa,
– du flux froid s'appellera λQa.
Nous pouvons écrire, Qa total = Qa + λQa.
CONCLUSION
Dans cette leçon, nous venons de définir les différents rendements exprimés sur une
turbomachine.
Le taux de dilution, caractéristique des doubles flux, permet de connaître si la poussée est
réalisée principalement dans le flux froid ou dans le flux chaud.
Le rapport de pression, aussi appelé EPR, permet de connaître l'énergie de pression
gagnée par la masse de gaz à la traversée du générateur de gaz.
Introduction
Entrée d’air
Tt
Compresseur plan de 1 à 2
Il est chargé d'amener l'air vers la
chambre de combustion dans des
Compresseur
conditions idéales de pression,
température et vitesse.
L'air subit une compression adiabatique,
Q1 à 2 = 0.
L'air récupère de l'énergie sous forme de Pt
travail donc Wt1 à 2 >0.
Évolution des paramètres de 1 à 2 :
– Pt1 < Pt2,
Tt
– Tt1 < Tt2,
– v1 = v2,
– Ps1 < Ps2, V
– Ts1 < Ts2.
Turbine plan 3 à 4
Elle détend et transforme une partie de
l'énergie des gaz issue de la combustion Turbine
sous forme de travail pour entrainer le
compresseur et les accessoires.
L'air subit une détente adiabatique, Q3 à 4=0.
L'air cède de l'énergie sous forme de travail
donc Wt3 à 4 < 0. Pt
Évolution des paramètres de 3 à 4 :
– Pt3 > Pt4,
– Tt3 > Tt4, Tt
– V3 = V4,
– Ps3 > Ps4,
– Ts3 > Ts4. V
Diagrammes d'écoulement
Pour montrer l’évolution des vitesses, pressions et températures à l’intérieur d’un
turboréacteur, il est d’usage courant de représenter leurs variations sur un diagramme.
A partir du schéma du propulseur, avec le découpage situant les différents plans, on place au
dessous les courbes caractéristiques de l’évolution de ces grandeurs.
Ou puissance fournie
dans le cas d’un
turbomoteur
Paramètres de performances
La poussée est le paramètre essentiel pour caractériser les performances d’un
turboréacteur et la puissance (W) pour un Turbomoteur.
La consommation spécifique qui est représentative du rendement des moteurs montre leur
degré d’évolution ou de mise au point. C’est un paramètre permettant de comparer les
turbomoteurs entre-eux.
Paramètres de fonctionnement
Ils caractérisent l’état des différents organes de la machine. Ce sont principalement :
– la vitesse de rotation de l’ (ou des) ensemble (s) tournant (s),
– la température d’entrée turbine remplacée par l’EGT (Exhaust Gas Temperature), prise en
sortie de la turbine et plus facile à mesurer.
Paramètres de commandes
C’est sur eux que l’on agira pour modifier le point de fonctionnement du moteur :
– le débit carburant par l’intermédiaire de la position manette ou régulateur,
– la section tuyère pour les turboréacteurs équipés de tuyère à section variable.
En faisant varier les paramètres de commande, il est possible de modifier la poussée du
réacteur ou la puissance du turbomoteur.
Effets de l'altitude:
Altitude Z, pression P0, température T0.
Lorsque l’altitude augmente, la pression atmosphérique diminue ainsi que la température.
Effets de l'altitude Z:
L’effet de la pression est prépondérant sur celui de la température et de ce fait la puissance
(ou la poussée) diminue lorsque l’altitude augmente.
Les limitations.
Les performances des turbomachines vont être limitées par les contraintes mécaniques et
physiques. Pour chaque partie du moteur, ces différentes limitations sont :
– entrée d'air :
• entrée d'air subsonique :
➢ Mach de vol <1,
➢ Mach d'entrée compresseur d'environ 0,5,
– compresseur :
➢ pompage,
➢ régime de rotation maximum,
– chambre de combustion :
➢ dosage, pression et T° minimum,
➢ extinction riche et pauvre,
– turbine :
➢ régime maximum,
➢ T° maximum,
– tuyère :
➢ tuyère à section variable, position du col et adaptation au Mach de vol,
➢ inversion de poussée : régime maximum.
Les régimes moteurs sont fonction de l’adaptation du moteur sur un appareil. Certains
régimes sont limités dans le temps ou en nombre d’utilisations.
Ces régimes sont définis par le constructeur au point fixe, en atmosphère standard niveau
mer, sous des conditions maximales de vitesse de rotation et de température des gaz.
Régime de décollage
Le régime de décollage est en général limité à des périodes d’utilisation continue de
quelques minutes.
Poussée statique
Lorsque le turboréacteur est au banc d’essai où lorsque l’avion est au point fixe, la vitesse v0
est nulle. Dans ce cas la poussée, appelée poussée brute sera qualifiée de poussée statique.
CONCLUSION