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Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

I. Production de l’énergie électrique :

I.1. Les formes d’énergies :

Toutes les formes d’énergie ont une caractéristique qui nous intéresse particulièrement
dans notre vie quotidienne, elles peuvent se transformer on dit aussi se convertir d’un type
à un autre.

 L’énergie cinétique : L’énergie cinétique est l’énergie du mouvement. Plus la vitesse


d’un objet est grande, plus son énergie cinétique est importante. L’énergie des cours
d’eau (énergie hydraulique) et celle du vent (énergie éolienne) sont des énergies
cinétiques. Elles peuvent être transformées en énergie mécanique (moulin à eau,
moulin à vent, pompe reliée à une éolienne) ou en énergie électrique, si elles
entraînent un générateur.
 L’énergie mécanique : L’énergie mécanique, associée aux objets, est la somme de
deux autres énergies : l’énergie cinétique et l’énergie de position.
L’énergie cinétique est l’énergie des objets en mouvement.
L’énergie de position est l’énergie stockée dans les objets immobiles. Elle dépend de
la position de ces derniers.
 L’énergie thermique : L’énergie thermique, c’est tout simplement la chaleur. Elle est
due à l’agitation, au sein de la matière, des molécules et des atomes. Dans une
machine à vapeur ou une turbine, elle est transformée en énergie mécanique ; dans
une centrale thermique, elle est convertie en énergie électrique. Le sous-sol
renferme de l’énergie thermique (géothermie), qui est utilisée soit pour produire du
chauffage, soit pour générer de l’électricité.
 L’énergie chimique : L’énergie chimique est l’énergie associée aux liaisons entre les
atomes constituant les molécules. Certaines réactions chimiques sont capables de
briser ces liaisons, ce qui libère leur énergie (de telles réactions sont dites
exothermiques). Lors de la combustion, qui est l’une de ces réactions, le pétrole, le
gaz, le charbon ou encore la biomasse convertissent leur énergie chimique en énergie
thermique et souvent en lumière. Dans les piles, les réactions électrochimiques qui
ont lieu produisent de l'énergie électrique.
 L’énergie rayonnante : C’est l’énergie transportée par les rayonnements. L’énergie
lumineuse en est une, ainsi que le rayonnement infrarouge. Les deux sont émis, par
exemple, par le Soleil ou les filaments des lampes électriques. L’énergie des
rayonnements solaires peut être récupérée et convertie en énergie électrique
(photovoltaïque) ou en énergie thermique (solaire thermique).

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 L’énergie nucléaire : L'énergie nucléaire est l’énergie stockée au cœur des atomes,
plus précisément dans les liaisons entre les particules (protons et neutrons) qui
constituent leur noyau. En transformant les noyaux atomiques, les réactions
nucléaires s’accompagnent d’un dégagement de chaleur (énergie thermique). Dans les
centrales nucléaires, on réalise des réactions de fission des noyaux d’uranium, et une
partie de la chaleur dégagée est transformée en énergie électrique.
 L’énergie électrique : est l’énergie fournie sous forme de courant électrique à un
système électrotechnique ou électronique. L’électricité est directement utilisable
pour effectuer un travail : déplacer une charge, fournir de la lumière, calculer et
chauffer…etc.

I.2. les différents types de production d’énergie électrique :

Les centrales électriques ont pour rôle de produire de l’énergie électrique, ou plus
exactement de transformer l’énergie primaire en énergie électrique. L’énergie primaire est
l’énergie contenue dans une chute d’eau, un tas de charbon, un réservoir de pétrole…

Il existe cinq principaux types de centrales électriques :

 Les centrales à combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) dit centrales
thermiques classiques à vapeur,
 Les centrales thermiques à combustion (turbine à gaz)
 Les centrales nucléaires qui sont également des centrales que l’on peut qualifié de
thermiques,
 Les centrales hydroélectriques,
 Les centrales éoliennes,
 Les centrales solaires photovoltaïques.
 La biomasse, l’énergie Marine et l’énergie Géothermique

I.3. Les centrales thermiques classiques (à vapeur):

Une centrale thermique produit de l’électricité, en brûlant un combustible (charbon, gaz,..)


dans une chaudière qui produit de la vapeur. Cette vapeur actionne une turbine qui entraîne
un alternateur.

I.3.1. Principe de fonctionnement :

La chaleur produite dans la chaudière par la combustion du charbon, gaz ou autre, vaporise
de l’eau. Cette vapeur d’eau est alors transportée sous haute pression et sous haute
température vers une turbine. Sous la pression les pales de la turbine se mettent à
tourner. L’énergie thermique est donc transformée en énergie mécanique. Celle-ci sera, par
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la suite, transformée son tour en énergie électrique via un alternateur. A la sortie de la


turbine, la vapeur est retransformée en eau (condensation) au contact de parois froides
pour être renvoyée dans la chaudière où le cycle recommence.

1-Chaudière à vapeur, 2-Électrofiltre, 3-Turbine à vapeur,


4-Alternateur, 5-Transformateur, 6-Condenseur, 7-Tour de
refroidissement.

Fig.1 Schéma de principe d’une centrale thermique classique

Les centrales thermiques transforment l’énergie calorifique d’un combustible en énergie


mécanique puis en énergie électrique.

Le schéma de principe d’une centrale thermique à vapeur contient les éléments suivants :

 Une chaudière : dont laquelle l’eau se transformer en vapeur surchauffée.


 Des tuyauteries de liaison : pour transporter la vapeur d’eau de la chaudière vers la
turbine.
 La turbine à plusieurs corps : qui reçoit la vapeur surchauffée servent à la faire
tourner.
 Un condenseur : qui permit de condenser la vapeur sortant de la turbine en cèdent
une partie de ça chaleur à l’eau de circulation qui sert à la condensation (pression
atmosphérique).
 Les tuyauteries de liaison : pour transporter de l’eau liquide condensée du
condenseur vers la chaudière.

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 L’alternateur : qui sert à produire l’énergie électrique. L’ensemble turbine-


alternateur est appelé turboalternateur.
 Poste de transformation : chargé de porter la tension produite par l’alternateur à la
tension du réseau.
a) Chaudière : La chaudière de la centrale thermique à vapeur (figure 2), contient les
éléments suivants :
 La chambre de combustion (C.C) : dont laquelle un combustible est brulé pour
produire l’énergie calorifique qu’il sert à transformé l’eau liquide en vapeur.
 Le réservoir de vapeur (R.V) : dont laquelle se fait la transformation liquide-
vapeur.
 Surchauffeur (Su) : qui sert à augmenté de plus la température de la vapeur.
 Resurchauffeur (Rsu) : il reçoit la vapeur provenant du corps HP de la turbine
pour le renvoyé vers les corps MP et BP. (Pour améliorer le rendement)
 L’économiseur (E) : il reçoit l’eau liquide provenant du condenseur et augmente
sa température de certain degré avant de l’envoyé vers le réservoir de vapeur.
(pour améliorer aussi le rendement)

Cheminé

Vers le corps HP de la turbine

Su

RV
Du condenseur
E
C.C Du corps HP de la turbine

Combustible
Rsu
Vers les corps MP et BP de la turbine
Air

Fig 2 : schéma d’une chaudière.

RV : réservoir de vapeur. C.C : chambre de combustion. E : économiseur. Su : surchauffeur. Rsu : resurchauffeur.

b) Le combustible :

On utilise plusieurs types de combustible, charbon, gaz, pétrole …la traduction de la


vapeur nécessite une grande quantité de chaleur donc une grande quantité de

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combustible se qui pose le problème du transport entre une source de combustible et le


lieu du centrale.

Le transport du pétrole se fait par voie maritime, le transport du charbon se fait par
voie maritime ou ferroviaire. Le transport de gaz se fait par des tuyauteries ou voie
maritime.

La combustion nécessite la présence de l’oxygène (l’air), avant d’utilisé cette air on


augmente sa température à travers des tuyaux à l’intérieur de la chaudière se qui
facilite la combustion.

L’augmentation de la température doit être modéré (raisonnable) pour éviter le risque


de condensation de l’eau dans les gaz d’échappement, se qui peuvent provoquer la
corrosion (brulure) au niveau du cheminé.

c) La turbine : La turbine sert à transformée l’énergie de la vapeur (qui a une haute


température et une haute pression), en travail mécanique de rotation. La rotation de
la turbine est dire au frottement de la vapeur sur ses ailettes.
a) Pour les centrales à petites puissances (<100 MW) on utilise des turbines à un
seul corps.

Entrée de la vapeur
Sortie de la vapeur

Fig 3 : turbine à un seul corps.

b) Pour les centrales à grandes puissances (>100MW) on utilise des turbines à


plusieurs corps (02 corps par exemple).

Les corps HP Les corps MP et BP


Vapeur HP

Vapeur resurchauffée

Vers le resurchauffeur Sortie de la vapeur à BP vers le condenseur


Fig 4 : Turbine à plusieurs corps.

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Chaque corps de la turbine est composé d’un stator et d’un rotor, le rotor est
composé d’une ou plusieurs couronnes sur lesquelles sont fixées les ailettes.

d) Le condenseur :
Le condenseur est indispensable pour le fonctionnement du moteur thermique qui est
le circuit de vapeur.
D’après le principe de Carnot, un moteur thermique ne peut fonctionner que si on a
deux sources, une source chaude et une source froide.
L’eau de refroidissement du condenseur représente la source froide, cette eau doit
être suffisante, elle peut être issue (dérivée) d’une source naturelle.

Vapeur à basse pression


Entrée de l’eau de refroidissement

Sortie de l’eau de refroidissement

Eau condensée

Fig 5 : schéma d’un condenseur.

e) L’alternateur :
L’alternateur est une machine qui transforme de l’énergie mécanique de rotation en
électricité (énergie électrique). Il est constitué de deux systèmes imbriqués : le
rotor qui tourne et le stator qui est fixe. La conversion utilise la loi d’induction de
faraday : « un champ magnétique alternatif ou mobile induit un courant électrique
dans un circuit conducteur. »
Le rotor est le stator sont essentiellement composés de spires métalliques, d’un
bobinage en cuivre ou en aluminium, et d’un empilage de tôles magnétiques. La
rotation du rotor génère une tension alternative.

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I.3.2. chaine énergétique :

I.3.3. Avantages et inconvénients :

a) Avantages :
 Technologie bien maîtrisée présentant peu de risque.
b) Impacte sur l’environnement et inconvénients :
 Les centrales thermiques sont des moyens de production d’énergie très sales.
-Elles rejettent dans l’atmosphère énormément de gaz à effet (principalement
du dioxyde de carbone CO2).
-Elles sont responsables des pluies acides et de la pollution de l’air.
 Epuisement des ressources (pétrole, gaz).
 Faible rendement (35%).

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I.4. Les centrales thermique à combustion (turbine à gaz) :

I.4.1. Présentation générale

Les turbines à gaz et les turbojets peuvent démarrer rapidement, mais leur rendement

est limité. Ils servent d’unités de pointe et de secours pour couvrir des pics de

consommation inattendus et démarrera en cas de panne soudaine d’autres unités de

production.

Une turbine à gaz et un turbojet fonctionnent comme un moteur d’avion à réaction. Ils se

composent d’un compresseur, d’une chambre de combustion et d’une turbine. Le

compresseur aspire de l’air le comprime et l’injecte dans la chambre de combustion. Le gaz

naturel (turbine à gaz) ou le kérosène (turbojet) y est injecté pour y être brulé. Les gaz de

combustion chauds fait tourner la turbine, qui entraine un alternateur pour produire de

l’électricité (figure 6).

Fig 6 : turbine à gaz.

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Ses principales qualités sont :

- Puissance spécifique élevée (kW/kg)


- Installation simple (la principale servitude est la qualité et le volume de l’air aspiré)
- Disponibilité élevée (>95%)
- Poly-combustible (gaz, fioul, …)
- Exige peu de fluide de refroidissement (eau ou air)
- Accepte les conditions climatiques extrêmes (moyennant des adaptations sur
l’aspiration d’air et les auxiliaires combustible et lubrification)
- Fonctionnement sous conduite et surveillance automatisée
- Mise en régime rapide (quelques dizaines de minutes)

Son principal défaut est son assez faible rendement thermique intrinsèque (≈30% à 35%),
mais qui peut être compensé souvent par la possibilité d’utiliser un combustible à faible
valeur commerciale. Toutefois des progrès technologiques récents améliorent ce
rendement (on atteint 38 à 42%).

I.4.2. Classification des turbines à gaz

1/ Par le mode de construction : Dans l'industrie, on trouve les turbines à un seul arbre,
dites aussi mono-arbre. Elles sont généralement utilisées dans le cas où on cherche un
fonctionnement avec une charge constante (pour entraîner les générateurs d'électricité).
Un deuxième type, englobe les turbines à deux arbres bi-arbres; elles ont l'avantage
d'entraîner des appareils à charges variables (pompes, compresseur,…). Elles se composent
de deux parties, la première assure l'autonomie de la turbine, la deuxième est liée à la
charge. La conception à deux arbres en ligne est utilisée là où les vitesses variables sont
demandées, c'est-à-dire pour entrainer les compresseurs à gaz ou pompes.

a) système à simple arbre, b) système à double arbre; 1


compresseur, 2 chambre de combustion, 3 turbine, 4
tuyère de poussée, 5 turbine de puissance, 6 générateur;

bleu: air froid, rouge: combustible, orange: gaz


d’échappement

2/ Par le mode de fonctionnement thermodynamique : Il existe deux cycles


thermodynamiques :

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 Turbine à gaz à cycle fermé : dans laquelle le même fluide est repris après
chaque cycle.
 Turbine à gaz à cycle ouvert : c’est une turbine dont l’aspiration et l’échappement
s’effectuent directement dans l’atmosphère. Ce type de turbine qui est le plus
répandu se divise en deux classes :
- Turbine à cycle simple : c’est une turbine utilisant un seul fluide pour la
production d’énergie mécanique, après la détente, les gaz possédant encore un
potentiel énergétique sont perdus dans l’atmosphère à travers l’échappement.
- Turbine à cycle régénéré : c’est une turbine dont le cycle thermodynamique fait
intervenir plusieurs fluides moteurs dans le but d’augmenter le rendement de
l’installation.

I.4.3 Description de la turbine à gaz

L’ensemble turbine à gaz comprend six sections majeures :


• Entrée d’air
• Compresseur
• Système de combustion
• Turbine
• Echappement
• Systèmes de soutien

I.4.3.1 Principe de fonctionnement de la turbine à gaz

La voie du gaz est le flux des gaz à travers la turbine à gaz à partir de l’entrée d’air,
traversant le compresseur, la section de combustion et la turbine, jusqu’à l’échappement de
la turbine même (voir Figures 7-1 et 7-2).

Fig. 7-1 – Schéma de procédé du groupe turbine à gaz

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Fig. 7-2 – Sections majeures de l’ensemble turbine à gaz MS5001

Principe de fonctionnement

Le compresseur (repère C), comprime de l’air extérieur (repère E) filtré jusqu'à 10 à15 bars, voir
30 bar pour certains modèle. Du gaz (repère G), ou un combustible liquide atomisé est injecté dans
la chambre de combustion (repère CH) ou il est mélangé à l’air compressé et s’enflamme. Les gaz
chaud se détendent en traversant la turbine (repère T) et s’échappent par la cheminée (repère EC).

I.4.3.2 Description des déférentes sections de la turbine à gaz

a) Section compresseur :
Le compresseur de la turbine à gaz est du type axial. Les principaux équipements du
compresseur sont le rotor et le stator du compresseur. Chaque niveau de compression est
constitué d’une rangée d’ailettes mobil suivie d’une rangée d’aubage fixes. La fonction du

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compresseur de turbine à gaz est de comprimer efficacement la masse d’air nécessaire et
de fournir l’air à l’étage de combustion.

b) Section combustion :

La combustion est une réaction chimique qui a lieu lors de la combinaison entre une matière
combustible (gaz, fuel,…) et comburant (air). Cette réaction est exothermique, c’est-à-dire
quelle se produit avec dégagement de chaleur. La réaction chimique de combustion ne peut se
produire que si l’on réunit trois éléments. Un combustible, un comburant, et une énergie
d’activation en quantité suffisante.

La chambre à combustion a pour rôle :

 Elever la température du fluide moteur en écoulement permanent par la combustion d’un


carburant.
 Obtenir une distribution uniforme de la température à la sortie de la chambre.
 Réduire les pertes de charges.
 Stabiliser la flamme.

c) Section turbine :

Dans la section de la turbine, les gaz à haute température provenant de la section de la


combustion sont convertis en puissance sur l’arbre en chevaux. La puissance nécessaire pour
entraîner le groupe de charge et le compresseur est fournie par le rotor de la turbine à deux
étages. Le premier étage, ou roue de haute pression, et le deuxième étage, ou roue de basse
pression, sont boulonnés ensemble pour former une seule unité par laquelle les distributeurs de
premier et de deuxième étage dirigent le débit des gaz de combustion. Ces composantes, avec
les joints d’étanchéité à l’air et les déflecteurs y associés, se trouvent dans la coquille de la
turbine.

d) Section (admission et échappement) :

Le rendement et la fiabilité de la turbine à gaz dépendent de la qualité et la pureté de l’air qui


entre dans la turbine. En conséquence, pour une exploitation très efficace, il est nécessaire de
traiter l’air atmosphérique qui entre dans la turbine par le filtrage (filtres autonettoyant) des
contaminants. C’est la fonction du système d’admission de l’air avec son équipement et sa
tuyauterie spécial(e) de modifier la qualité de l’air dans de différentes conditions de
température, humidité et contamination, et de le rendre plus indiqué à l’utilisation par la turbine
à gaz.

Les gaz chauds d’échappement produits par la combustion dans la turbine sont refroidis et
atténués dans la tuyauterie d’échappement avant d’être mis à l’atmosphère. Ces émissions

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d’échappement respectent certains standards environnementaux de pureté et certains niveaux
acoustiques qui dépendent de l’emplacement du site.

Le bruit généré pendant l’exploitation de la turbine à gaz est atténué par les dispositifs
encastrés dans les sections d’entrée et de sortie, qui dissipent ou réduisent l’énergie acoustique
à un niveau acceptable.

Fig.8-1 Système d’admission d’air Fig.8-2 Système d’échappement

e) Système d’auxiliaires de la turbine.


La plupart de l’équipement auxiliaire mécanique et électrique nécessaire au démarrage et à
l’exploitation de la turbine à gaz se trouve dans la section des accessoires.
Il y a beaucoup de systèmes impliqués dans l’exploitation de la turbine. Plusieurs de ces
systèmes ont des dispositifs ou mécanismes auxiliaires situés dans la section des
accessoires; parmi eux, le système de démarrage, de combustible, de lubrification,
hydraulique, de l’eau de refroidissement et d’air atomisé. Les composantes principales
comprennent les moyens de démarrage, le convertisseur de couple et la prise d’entraînement
des accessoires. En plus du fait d’être le lien principal entre les composantes d’entraînement
du système de démarrage et la turbine à gaz, la prise d’entraînement des accessoires est le
réducteur de vitesse connecté directement à la turbine pour entraîner plusieurs dispositifs
auxiliaires des systèmes accessoires de la turbine à gaz.

f) Système de démarrage
Avant de pouvoir allumer et démarrer la turbine à gaz, il faut la faire tourner ou démarrer
par l’équipement auxiliaire. Un moteur électrique à induction, qui fonctionne par
l’intermédiaire d’un convertisseur de couple, fournit le couple de démarrage et la vitesse
nécessaires pour démarrer la turbine. Les composantes du système de démarrage
permettent aussi la rotation à basse vitesse de la turbine en vue du refroidissement après
l’arrêt.

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Les composantes du système de démarrage à moteur électrique comprennent : un moteur à
induction, un convertisseur de couple avec mécanisme à cliquet, un embrayage à griffes et un
système hydraulique à cliquet.

I.4.4 Limites techniques, Avantages, Désavantages :

I.4.4.1 Les limites de la turbine à gaz :

 taux de compression (et donc rendement) limité par le nombre d’étage de compression

nécessaires,

 Baisse importante de rendement des compresseurs centrifuges à un régime plus faible que le

régime nominal,

 Température de combustion (et donc rendement) limitée par la résistance mécanique de la

turbine.

 Chute importante du rendement à charge partielle en particulier pour les machines à simple

arbre.

 Coût d’usinage des aubages notamment de la turbine.

 Inaptitude aux arrêts et démarrages fréquents et peu progressifs.

 Coût de maintenance plus élevé que pour un moteur diesel

 Bien qu'à l'étude, les turbines à gaz ne peuvent pas brûler de fioul lourd contrairement au

moteur diesel. Elles utilisent donc des carburants chers.

I.4.4.2 Les avantages de la turbine à gaz:

 Aucun refroidissement externe.

 Possibilité d’une variété de combustibles.

 Démarrage rapide.

 Faible encombrement et puissance élevée par rapports au poids.

 Faible taux de vibration.

 Echappement peu pollué.

 Haute fiabilité nécessitant peu d’entretien.

 Mise de fonds peu élevée.

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I.4.4.3 les désavantages de la turbine à gaz :

 Faible rendement thermique individuel.

 Débit élevé de gaz d’échappement chauds.

 Nécessité d’un démarrage auxiliaire.

 Niveau de bruit élevé.

I.4.5 Centrales à cycle combiné

Dans les centrales thermiques à gaz, le fluide utilisé pour actionner la turbine est la fumée

produite par la combustion du gaz avec l’air comprimé provenant du compresseur. Le

rendement de la turbine à gaz la plus performante fabriquée à ce jour est de 40%, par

contre le rendement des centrales à vapeur varie entre 38 et 42%.

A l’échappement de la turbine à gaz, la température des fumées dépasse les 500°C, une

grande partie de la chaleur est ainsi perdue dans l’atmosphère. C’est cette chaleur

résiduelle qui est récupérée dans une centrale en cycle combiné pour produire de la vapeur

alimentant un cycle à vapeur. L’échange de chaleur est effectué dans une chaudière de

récupération qui assure la connexion entre les deux installations motrices. Dans une

centrale en cycle combiné, les rendements des turbines gaz et vapeur ne sont pas aussi

élevés que dans les cycles simples, mais leur combinaison donne tout de même un

rendement global de l’ordre de 55% à 60%.

Depuis les premières centrales en cycle combiné mises en service au début des années 70,

cette technologie a connu ses plus importantes évolutions avec l’amélioration des

performances des turbines à gaz tant sur la taille que sur le rendement de ces dernières.

Pour les cycles combinés dont les rendements varient de 55 à 60%, à chaque amélioration

du rendement de 1 point, correspond, environ 3 Nm3 de gaz naturel épargné dans la

production de chaque MWh électrique.

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I.4.5.a Intérêt du Cycle Combiné

Dans une turbine à gaz en cycle ouvert, 2/3 de l'énergie introduite sous forme de

combustible est perdue dans les fumées.

Fig. 09 Rendement d’une centrale à gaz

Tous les cycles thermodynamiques ont un rendement défini par :

é é é
=
é

Remarque :

 La majorité des pertes d’une turbine à gaz sont des pertes de chaleur à l’échappement ;
 Le cycle combiné permet de récupérer sur la turbine à vapeur la moitie de la puissance
générée par la turbine à gaz.

Fig.10 Principe de fonctionnement d’une centrale à cycle combiné

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Nouveau rendement :

é é +
= = à 60%
é

I.4.5.b Avantage d’une centrale à cycle combiné :

 Amélioration du rendement (55-60%)

 Réduction de 50% des émissions de (CO2)

 Démunissions de rejet des oxydes d’azote (NOX)

 Suppression de émission des rejets de souffre (So2)

I.4.5.c Principe de fonctionnement d’une centrale à cycle combiné

La production d’électricité dans une centrale électrique à cycle combiné (TGV) commence

par la combustion de gaz naturel dans la chambre de combustion d’une turbine à gaz. Les

gaz de combustion chaud entraînent la turbine. Celle-ci est couplée à un alternateur qui

produit de l’électricité une première fois. Les gaz de combustion quittent la turbine à gaz

et aboutissent dans la chaudière de récupération. Ils servent à chauffer la tuyauterie dans

la quelle circule de l’eau qui sera transformée en vapeur sous l’effet de la chaleur. Les gaz

de combustion s’échappent par la cheminée. A son tour la vapeur entraine une turbine à

vapeur couplée à un alternateur. De l’électricité est ainsi produite une deuxième fois. A la

sortie de la turbine la vapeur est dirigé ver un condenseur ou un aérocondenseur. Dans un

aérocondenseur la vapeur traverse un grand nombre de tubulures refroidies par un courant

d’air ambiant produit par de grands ventilateurs. Au contact de l’air froid, la vapeur se

condense et retourne sous forme d’eau vers la chaudière de récupération. Dans un

condenseur à eau, la vapeur glisse le long d’une multitude de tube contenant de l’eau de

refroidissement froide, la vapeur cède sa chaleur à l’eau de refroidissement est se

condensent et retourne vers la chaudière de récupération.

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Le principe

CIRCUIT TAG
CIRCUIT TAV
❶Un compresseur met en pression et en
❹Dans la chaudière, au contact des gaz
température l’aire de combustion.
d’échappement très chauds, l’eau du circuit est
❷Le combustible gaz s’enflamme à son contact
transformée en vapeur.
(température de l’ordre de 1300 à 1500 °C).
❺Cette vapeur fait tourner une turbine à vapeur
❸Les gaz d’échappement fond tourner une turbine,
qui entraîne un seconde alternateur générant de
qui entraîne à son tour un alternateur.
l’électricité.
❼Cet alternateur génère de l’électricité.
❻La vapeur utilisée est envoyée vers un
condenseur dans lequel circule de l’eau froide. Au
contact de l’eau, la vapeur se transforme en eau, qui
est récupérée et envoyée à nouveau dans la
chaudière. L’eau utilisée pour le refroidissement est
restituée au milieu naturel ou renvoyée dans le
condensateur.
❼L’électricité est injectée dans le réseau après
avoir été portée à 220 ou à 400 kV à l’aide d’un
transformateur de puissance.

Fig.11 Schéma d’une centrale à cycle combiné.

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I.5. Les centrales nucléaires :

Une centrale nucléaire est un site industriel utilisant la fission de noyaux atomiques pour

produire de la chaleur, dont une partie est transformée en électricité (entre 30 % et 40 %

en fonction de la différence de température entre la source froide et chaude). C'est la

principale mise en œuvre de l'énergie nucléaire dans le domaine civil.

La première production d’électricité d’origine nucléaire (1951). Ainsi, en une vingtaine

d’années, l’énergie nucléaire est passée de la connaissance de ses premiers principes à sa

démonstration pratique. Après cette première application de l’énergie nucléaire pour la

production d’électricité aux États-Unis, le Royaume-Uni (1953), la Russie (le 27 juin 1954,

la première centrale nucléaire civile fut connectée au réseau électrique à Obninsk en Union

soviétique), la France (1956) et l’Allemagne (1961) lui ont emboîté le pas. Ainsi, cinq pays

ont exploité cette source d’énergie pour produire de l’électricité dans la première décennie

qui a suivi sa démonstration pratique.

Les centrales nucléaires peuvent produire des quantités considérables d’électricité à partir

d’une très petite quantité de combustible. Une seule pastille de combustible nucléaire de

2,5 cm produit autant d’énergie que 807 kilogrammes de charbon, 677 litres de mazout ou

476 mètres cubes de gaz naturel.

I.5.1 la réaction nucléaire : (la fission)

La plupart des réacteurs utilisent comme combustible un uranium contenant entre 3 et 5 %

d'uranium 235. L'uranium naturel (U238) n'en contient que 0,7 %. Il convient donc

d'augmenter la concentration en uranium 235 pour obtenir une matière utilisable dans les

réacteurs nucléaires (c'est l'enrichissement).

Deux procédés industriels sont actuellement exploités au niveau mondial : la diffusion

gazeuse et la centrifugation.

 Un noyau d'uranium 235 est bombardé par un neutron. Ce choc va rendre le noyau

d'U 235 instable qui va se rompre en deux nouveaux noyaux : c'est la fission. Cette

réaction libère beaucoup d'énergie sous forme de chaleur. De nouveaux éléments

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apparaissent, on les appelle "produit de fission". En plus de ces éléments, des

neutrons sont libérés.

Les neutrons libérés vont pour la plupart aller frapper d'autres noyaux d'uranium qui, à

leur tour, vont se rompre en libérant d'autres neutrons : c'est la réaction en chaîne.

Fig.12 Principe d’une réaction en chaine

I.5.2 Le contrôle de la réaction en chaîne

Pour entretenir une réaction en chaîne, il faut qu’à chaque instant le nombre de neutrons

produits dans le cœur par les fissions soit exactement égal au nombre de neutrons qui

disparaissent dans le cœur ou s’en échappent. Le rapport de la production à la disparition

est appelé coefficient de multiplication, noté K, et il doit donc être rigoureusement égal à

1. Cet état est appelé criticité, et le réacteur est alors critique, ce qui, pour un réacteur

nucléaire, n’a aucun caractère péjoratif… au contraire. Si ce nombre K est inférieur à 1, les

neutrons disparaissent rapidement, la réaction en chaîne s’arrête et donc le réacteur aussi

: on dit que le cœur est sous-critique. A l’inverse, si K est supérieur à 1, le nombre de

neutrons va augmenter très rapidement, donc aussi les fissions, ainsi que l’énergie dégagée

dans le cœur, et la réaction en chaîne va «s’emballer». On dit alors que le cœur est sur-

critique. Pour conserver en permanence le réacteur critique (K=1), on introduit, ou on

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Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

retire, selon les besoins, des poisons ou absorbants neutroniques, éléments composés de

noyaux qui absorbent des neutrons. On utilise généralement 3 types d’absorbants :

 Des barres mobiles, appelées barres ou grappes de contrôle, que l’on fait pénétrer

plus ou moins dans le cœur ;

 Des corps dissous dans le caloporteur et dont on peut faire varier la concentration

au cours du temps. On parle d’empoisonnement homogène ;

 Des corps dispersés dans le combustible lui-même et qui disparaissent

progressivement. On les appelle poisons consommables.

I.5.3 Fonctionnement d’une centrale nucléaire

Fig 13 : schéma de principe de fonctionnement d’une centrale thermique nucléaire.

Le réacteur nucléaire permet de produire à volonté une réaction de fission en chaîne et

d’en régler l’intensité. L’énergie considérable produite par cette réaction est évacuée hors

de la réaction vers un échangeur de chaleur (générateur de vapeur qui transforme de l’eau

en vapeur) grâce à un fluide dit « caloporteur ». A l’intérieur de la centrale

électronucléaire, la force motrice de cette vapeur actionne un turbo-alternateur et

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Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

produit de l’électricité. A la sortie du turboalternateur, la vapeur est retransformée en

eau dans un “condenseur” refroidi par l’eau de mer ou de rivière ou encore par l’air frais et

humide qui s’engouffre dans les tours en béton appelées “aéroréfrigérants”. Cette eau est

ramenée vers le réacteur nucléaire pour être à nouveau transformée en vapeur refermant

ainsi le cycle.

Une centrale nucléaire regroupe l'ensemble des installations permettant la production d'électricité
sur un site donné. Elle comprend fréquemment plusieurs réacteurs (appelés "tranches"), identiques
ou non ; chaque tranche correspond à un groupe d'installations conçues pour fournir une puissance
électrique donnée (par exemple 990 MWe, 1 300 MWe ou 1 450 MWe).

I.5.4 Types des centrales nucléaires


Différents types de réacteurs ont été développes. Ils différent par la nature de leur combustible,
de leur fluide de refroidissement et de la configuration de leur cœur:

a) Réacteur à eau pressurisée (REP) : Le réacteur à eau pressurisée ou REP (PWR pour
pressurized water reactor en anglais) est la filière de réacteurs nucléaires la plus répandue dans le
monde.
Ce réacteur se compose de trois circuits, qui lui permettent d'utiliser l'énergie fournie par la
fission des atomes d'uranium contenus dans son "cœur nucléaire".
Dans le circuit primaire, les REP utilisent de l'eau comme fluide caloporteur et pour faire office de
modérateur, ce qui les classe dans la famille des réacteurs à eau légère. Cette eau primaire — qui
réfrigère le cœur du réacteur — est maintenue sous haute pression (environ 150 bar) pour rester
sous forme liquide.
La vaporisation de l'eau du circuit secondaire se fait au niveau des générateurs de vapeur - ce qui
n'est pas le cas dans les réacteurs à eau bouillante (REB) où il n'y a qu'un circuit.

1. Cuve du réacteur en acier


2. Élément de combustible
3. Barre de commande ou de contrôle (de la réactivité)
4. Moteur de la barre de commande (ou de contrôle)
5. Pressuriseur situé dans le circuit primaire
6. Tube en U inversé du générateur de vapeur (GV) (le GV, un échangeur de chaleur, en compte des milliers)
7. Eau d'alimentation
8. Turbine haute pression (HP)
9. Un des corps de la turbine basse pression (BP)
10. Alternateur
11. Excitatrice
12. Condenseur (échangeur de chaleur)
13. Eau froide du circuit de refroidissement
14. Pré-réchauffeur
15. Turbopompe alimentaire (circuit secondaire)
16. Pompe de circulation à eau froide (circuit de refroidissement)
17. Pompe primaire centrifuge de l'eau traitée (borée) (circuit primaire)
18. Raccordement au réseau électrique
19. Vapeur du circuit secondaire
20. Enceinte de confinement en béton, mise en dépression

Fig 14. Réacteur à eau pressurisée (REP)

b) Réacteur à eau bouillante (REB) : (en anglais BWR pour boiling water reactor) Un réacteur à
eau bouillante est un réacteur à neutrons thermiques où l'eau circulant dans le cœur assure à la

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Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21
fois les fonctions de fluide caloporteur et de modérateur. Le contrôle neutronique du cœur est
uniquement assuré par des barres de contrôle en graphite. L'eau de refroidissement est
partiellement vaporisée dans le cœur. Comme pour le réacteur à eau pressurisée, cette eau circule
sous pression, mais à une pression inférieure, de 70 à 80 bars contre de 155 à 160 bars.

Fig 15. Réacteur à eau bouillante (REB)

I.5.5 Éléments principaux d'un réacteur nucléaire

Un REP comprend les éléments suivants.

 Le bâtiment réacteur, à simple ou double enceinte (en fonction du "palier" technologique du


réacteur). Dans ce bâtiment se trouve :
o la cuve, qui contient le combustible nucléaire,
o le circuit d'eau primaire, dont le rôle principal est d'assurer le transfert thermique
entre le cœur du réacteur et les générateurs de vapeur,
o les générateurs de vapeur (trois ou quatre selon le "palier" technologique du
réacteur), et une partie du circuit d'eau secondaire
o les pompes primaires servant à faire circuler le fluide caloporteur (eau),
o le pressuriseur (qui a pour fonction de maintenir l'eau traitée du circuit primaire à
l'état liquide en la pressurisant),
 Le bâtiment combustible : accolé au bâtiment réacteur, il sert de stockage des assemblages
du combustible nucléaire avant, pendant les arrêts de tranche et pour le refroidissement du
combustible déchargé (un tiers du combustible est remplacé tous les 12 à 18 mois). Le
combustible est maintenu immergé dans des piscines de désactivation, dont l'eau sert
d'écran radiologique.

Ces deux bâtiments sont les seuls spécifiques à une centrale « nucléaire », les autres étant
similaires dans une centrale électrique à charbon, gaz ou fioul.

ENS : A.HAMANE 23
Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

I.5.6 Confiner la radioactivité

Trois barrières ...


Dans un Réacteur à Eau sous Pression (REP), la prise en compte du concept de défense en
profondeur implique l'existence de 3 barrières de confinement des produits radioactifs contenus
dans le cœur du réacteur:
1. La gaine qui enveloppe les crayons de combustible retient les produits radioactifs
créés dans les pastilles de combustible. Une mauvaise évacuation de la chaleur
entraînerait la rupture des gaines, voire la fusion plus ou moins importante des
pastilles.
2. Le circuit primaire : les crayons combustibles sont constamment refroidis par l'eau
primaire qui circule en circuit fermé entre le cœur et les boucles des générateurs de
vapeur. Le circuit primaire constitue une deuxième enveloppe capable de retenir la
dispersion des produits radioactifs contenus dans le combustible si les gaines sont
défaillantes.
3. L'enceinte de confinement : elle est constituée par le bâtiment en béton qui abrite
le circuit primaire.

Fig.16 Les barrières de confinement

I.5.7 Les principaux circuits auxiliaires et circuits de sauvegarde


Les circuits auxiliaires contribuent, en fonctionnement normal du réacteur ainsi que lors de sa
mise à l’arrêt ou de son redémarrage, à l’accomplissement des trois fonctions de sûreté
(maîtrise de la réaction en chaîne, refroidissement du combustible nucléaire, confinement de
la radioactivité).

ENS : A.HAMANE 24
Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21
a) Les circuits auxiliaires

Le circuit de contrôle chimique et volumétrique du réacteur (RCV) est l'un des deux principaux circuits
auxiliaires. Il a plusieurs rôles :

 d’ajuster la concentration du bore dans l’eau


du circuit primaire par ajout d’eau
déminéralisée ou d’eau borée en fonction des
variations de la puissance du cœur du
réacteur ;
 d’ajuster la masse d’eau dans le circuit
primaire en fonction des variations de
température ;
 de maintenir la qualité de l’eau du circuit
primaire, en réduisant sa teneur en produits
de corrosion grâce à l’injection de substances
chimiques

Deuxième principal circuit auxiliaire, le circuit de


refroidissement du réacteur à l’arrêt (RRA) a pour
fonction, lors d’une mise à l’arrêt du réacteur,
d’évacuer la chaleur résiduelle produite par le
combustible dans la cuve du réacteur et d’éviter Principaux circuits auxiliaires et de sauvegarde d’un
l’échauffement de l’eau du circuit primaire dû à la réacteur nucléaire.
présence de combustible dans le cœur.

b) Les circuits de sauvegarde

Le rôle des circuits de sauvegarde est de maîtriser les situations accidentelles et d’en limiter les
conséquences. Les principaux circuits de sauvegarde sont :

 le circuit d’injection de sécurité (RIS) qui permet d’injecter de l’eau borée dans le cœur du
réacteur afin de stopper la réaction nucléaire et de maintenir le volume d’eau dans le circuit
primaire en cas d’accident de perte de réfrigérant primaire ;

 le circuit d’aspersion dans l’enceinte (EAS) qui, en cas d’accident conduisant à une
augmentation significative de la pression dans le bâtiment du réacteur, permet de faire décroître
cette pression et de préserver ainsi l’intégrité de l’enceinte de confinement. Ce circuit permet
également de rabattre au sol les éléments radioactifs sous forme d’aérosols éventuellement
relâchés dans cette enceinte ;

 le circuit d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur (ASG) qui permet de
maintenir le niveau d’eau dans la partie secondaire des générateurs de vapeur et donc de
refroidir l’eau du circuit primaire en cas d’indisponibilité du circuit normal d’alimentation en eau
des générateurs de vapeur (circuit ARE, cf. schéma dans le partie consacrée au circuit primaire et aux
circuits secondaires ci-dessous).

ENS : A.HAMANE 25
Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21
Principaux composants du circuit primaire et des circuits secondaires d’un réacteur nucléaire

I.5.8 Intérêt des centrales nucléaires :

Avantage :

 Combustible nucléaire peu onéreux.

 Indépendance par rapport au prix du pétrole.

 Exportation d’énergie électrique vers les pays limitrophes.

Inconvénient :

 Risque des centrales nucléaires (explosion, fuite, ext).

 Stockages des déchets nucléaires radioactifs (période de désintégrations des

éléments radioactifs très variables, jusqu'à plusieurs millions d’années).

 Durée de vie des centrales nucléaires limitées (20 à 30ans).

ENS : A.HAMANE 26
Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

I.6. Les centrales hydrauliques :

I.6.1. Principe :

a) L’eau accumulée dans les barrages ou dérivée par les prises d’eau constituée une énergie

potentielle (énergie cinétique de l’eau) disponible pour entrainer en rotation une turbine

hydraulique.

L’énergie hydraulique se transforme en énergie mécanique à l’aide de la turbine, cette

dernière est accouplé mécaniquement à un alternateur qui convertie l’énergie mécanique en

énergie électrique.

Pour exploiter au mieux les possibilités hydrauliques de chaque pays, il a été nécessaire

d’adapter chaque centrale au site choisi (caractéristique du cours d’eau, conditions

géographiques, géologiques, climatiques…). Ainsi, chacune des centrales a sa propre

personnalité.

Cependant il est possible de classer les centrales hydroélectriques en trois grandes

catégories selon la hauteur de la chute d’eau (et par voie de conséquence, selon le débit);

on trouve :

 les centrales de haute chute ;

 les centrales de moyenne chute ;

 les centrales de basse chute.

b) En effet une turbine hydraulique est un moteur transformant en énergie mécanique,

l’énergie que peut fournir l’eau en passant d’une altitude supérieure ZA à une altitude

inférieure ZB ; si Q est le débit de l’eau (en m3/s) la puissance naturelle d’une chute est :

P = ρ Q g h avec,

ENS : A.HAMANE 27
Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

ρ = masse volumique de l’eau (soit 1 000 kg/m3),

g = 10 m/s2,

h = ZA – ZB (en mètres).

C’est cette puissance, au rendement de la turbine près, qui est fournie à l’alternateur sur

son arbre.

La même puissance peut être obtenue :

 soit avec une hauteur de chute importante et un faible débit (par exemple h = 1000

m et Q = 25 m3/s) ;

 soit avec une hauteur de chute faible mais avec un débit élevé (par exemple h = 50 m

et Q = 500 m3/s).

Fig. 17 Coupe d'un barrage hydroélectrique.

Les générateurs (alternateurs) de ce barrage sont reliés à des turbines actionnées par la

chute d'eau en provenance du réservoir.

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Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

I.6.2. Les centrales de haute chute :

Un lac artificiel en haute montagne, retenu par un barrage, constitue une réserve d’eau ;

cette eau est amenée par une ou plusieurs conduites forcées (fig. 18) jusqu’à l’usine souvent

éloignée de plusieurs kilomètres du barrage.

Les hauteurs de chute sont de 500 à 2 000 mètres, mais les débits moyens ne sont

que de quelques dizaines de m3/s.

A l’arrivée, la vitesse de l’eau est très élevée, si bien que les turbines adoptées sont de

type PELTON (roue dont le pourtour est muni d’augets sur lesquels deux ajustages

projettent l’eau : fig. 19) ; la fréquence de rotation est relativement élevée (de l’ordre de

500 tr/min).

L’axe de l’alternateur, horizontal, dépasse de chaque côté des paliers et aux extrémités

une roue Pelton est calée en porte-à-faux.

La centrale pouvant stocker de l’eau dans le lac ne fonctionne pas en permanence mais

essentiellement durant les heures de pointe.

Fig. 19. Roue PELTON. Fig.18. Turbine Pelton.

ENS : A.HAMANE 29
Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

I.6.3. Les centrales de moyenne chute :

Un barrage, souvent important, coupe une vallée profonde afin de constituer un vaste

réservoir ; l’eau arrive à l’usine, située au pied du barrage, par des conduites forcées (fig.

20) ayant un diamètre de plusieurs mètres (parfois jusqu’à 10 m).

Les hauteurs de chute sont de l’ordre de 100 mètres et les débits moyens au moins

de 100 m3/s.

Les turbines utilisées sont de type FRANCIS (fig. 21) à axe vertical, directement

accouplées à l’alternateur (toujours situé au-dessus de la turbine) ; la fréquence de

rotation est inférieure à celle d’un groupe de haute chute.

Fig. 20. Centrale hydraulique de moyenne chute.

Comme les précédentes, ces centrales ne

fonctionnent pas en permanence mais

seulement lorsque la demande énergétique

est élevée.

Fig. 21. Turbine FRANCIS.


ENS : A.HAMANE 30
Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

I.6.4. Les centrales de basse chute (ou au fil de l’eau) :

Elles sont installées le long des fleuves ne présentant qu’une faible pente mais un débit

très élevé. Un canal d’amenée capte l’eau à une prise d’eau (sorte de mur barrant le fleuve),

longe le fleuve durant plusieurs kilomètres puis alimente les turbines de la centrale ; le

canal de fuite restitue ensuite l’eau au fleuve.

Les hauteurs de chute sont de l’ordre de la dizaine de mètres et les débits moyens

de plusieurs centaines de m3/s.

Les centrales furent d’abord équipées de turbines de type KAPLAN, à axe vertical (sorte

de grosse hélice semblable à celle d’un navire fig. 22 et 23).

Fig. 22. Disposition d’une centrale de basse chute (au fil d’eau).

Fig. 23. Turbine KAPLAN

Maintenant certain pays utilise des groupes bulbes : l’alternateur et sa turbine constituent

un même ensemble complètement immergé (fig. 24.).


ENS : A.HAMANE 31
Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

Fig. 24. Groupe bulbe.

Les centrales au fil de l’eau n’ont pas de barrage, donc pas de retenue : comme l’eau du

fleuve doit obligatoirement s’écouler, elles fonctionnent en permanence.

Remarque : Les turbines hydrauliques convertissent l'énergie potentielle ou cinétique

d'une masse d'eau en énergie mécanique. La turbine Kaplan est dotée d'une hélice à pales

mobiles. En s'écoulant, l'eau provoque la rotation de l'hélice, qui entraîne l'arbre de la

turbine. La turbine Pelton fonctionne selon le principe de la roue à eau.

I.6.5. Intérêt de la centrale hydraulique :

La production d’énergie électrique à partir de l’énergie hydraulique stockée n’offre pas que

des avantages. En effet la production dépend fortement des précipitations en cours

d’année, et la gestion de l’eau doit tenir compte de l’environnement (faune, culture). Les

centrales à haute chute contribuent à réguler la production totale. La production d’énergie

au fil de l’eau (centrale de basse chute) est constante durant la journée.

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Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

I.7 les centrales solaires ou photovoltaïques


Les sources d’énergie conventionnelles telles que le nucléaire ou les combustibles fossiles
(charbon, pétrole et gaz) sont issues de stocks limités de matières extraites du sous-sol
de la terre. Chacune d’elles provoque dans leurs utilisations des conséquences à long
terme plus ou moins importantes sur l’environnement et qui tendent à être mieux
maitrisées: pollution atmosphérique, changement climatique, contamination radioactive.... A
l’opposé, les sources d’énergie renouvelables ont recours à des flux naturels qui traversent
de façon plus ou moins permanente la Biosphère. S’il est utilisé qu’une infime partie de ces
flux, alors ces énergies resteront inoffensives pour l’environnement naturel aussi bien
localement que globalement. Toutes les énergies renouvelables sont issues directement ou
indirectement du soleil. Son rayonnement direct peut être utilisé de deux manières :

 Les panneaux solaires thermiques :


Ces panneaux convertissent la lumière en chaleur. Ils sont souvent utilisés dans des
installations domestiques où ils sont reliés à un chauffe-eau.
 Les panneaux solaires photovoltaïques :
Plus complexes, ils transforment la lumière du Soleil directement en électricité.

L'énergie solaire photovoltaïque désigne l'électricité produite par transformation d'une


partie du rayonnement solaire avec une cellule photovoltaïque. Plusieurs cellules sont
reliées entre elles et forment un panneau solaire (ou module) photovoltaïque. Plusieurs
modules qui sont regroupés dans une centrale solaire photovoltaïque sont appelés champ
photovoltaïque. Le terme photovoltaïque peut désigner soit le phénomène physique - l'effet
photovoltaïque - ou la technologie associée.

Cellule photovoltaïque Panneau photovoltaïque Champ photovoltaïque

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Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

I.7.1 Principe des capteurs solaires :

a) Principe de fonctionnement :

L’effet photovoltaïque utilisé dans les cellules


solaires permet de convertir directement
l’énergie lumineuse des rayons solaires en
électricité par le biais de la production et du
transport dans un matériau semi-conducteur de
charges électriques positives et négatives sous
l’effet de la lumière. Ce matériau comporte deux
parties, l’une présentant un excès d’électrons et
l’autre un déficit en électrons, dites
respectivement dopée de type N et dopée de
type P. Lorsque la première est mise en contact
avec la seconde, les électrons en excès dans le
matériau N diffusent dans le matériau P. La zone
initialement dopée N devient chargée positivement, et la zone initialement dopée P
chargée négativement. Il se crée donc entre elles un champ électrique qui tend à repousser
les électrons dans la zone N et les trous vers la zone P. Une jonction PN a été formée.

Lorsqu’un matériau est exposé à la lumière du soleil, les atomes exposés au rayonnement
sont " bombardés " par les photons constituant la lumière; sous l’action de ce
bombardement, les électrons des couches électroniques supérieures (appelés électrons des
couches de valence) ont tendance à être " arrachés / décrochés " : si l’électron revient à
son état initial, l’agitation de l’électron se traduit par un échauffement du matériau.
L’énergie cinétique du photon est transformée en énergie thermique.

Par contre, dans les cellules photovoltaïques, une partie des électrons ne revient pas à son
état initial. Les électrons " décrochés " créent une tension électrique continue faible. Une
partie de l’énergie cinétique des photons est ainsi directement transformée en énergie
électrique : c’est l’effet photovoltaïque (figure 25).

Contact AV et contact AR : Avec le contact métallique arrière, les doigts de contact avant
constituent les connexions permettant de brancher par exemple un consommateur.

Couche anti-réflexion : La couche anti-réflexion a pour but de protéger la cellule PV et de


réduire les pertes de réflexion à la surface de la cellule.

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Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

Fig. 25. Principe de fonctionnement.

b) Technologies de cellules solaires

Il existe 3 types de cellules photovoltaïques, qui varient selon le matériau de base utilisé :

 les cellules monocristallines : le rendement est très bon (15 à 22% *) mais le coût de
fabrication est élevé.
 les cellules polycristallines : elles sont moins chères à fabriquer mais le rendement
est un peu moins bon (10 à 13% *).

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Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

 les cellules amorphes : leur coût est très faible mais le rendement l'est aussi (5 à
10% *).

* Un rendement de 10% signifie que pour une puissance de 1000 W qui arriverait sur le
panneau, celui-ci produirait 100 W.

I.7.2 Architecture d’un générateur photovoltaïque

Dans des conditions d’ensoleillement standard (1000W/m² ; 25°C ), la puissance maximale


délivrée par une cellule silicium de 150 cm² est d'environ 2.3 Wc sous une tension de 0.5V.
Une cellule photovoltaïque élémentaire constitue donc un générateur électrique de faible
puissance insuffisante en tant que telle pour la plupart des applications domestiques ou
industrielles.

Les générateurs photovoltaïques sont, de ce fait réalisés par association, en série et/ou en
parallèle, d'un grand nombre de cellules élémentaires.

a) Association en série :

Une association de nS cellules en série permet d’augmenter la tension du générateur


photovoltaïque (GPV). Les cellules sont alors traversées par le même courant et la
caractéristique résultant du groupement série est obtenue par addition des tensions
élémentaires de chaque cellule.

= avec =

Fig. 26. Caractéristiques résultantes d’un groupement de ns cellules en série.

ENS : A.HAMANE 36
Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

Ce système d’association est généralement le plus communément utilisé pour les modules
photovoltaïques du commerce. Comme la surface des cellules devient de plus en plus
importante, le courant produit par une seule cellule augmente régulièrement au fur et à
mesure de l’évolution technologique alors que sa tension reste toujours très faible.
L’association série permet ainsi d’augmenter la tension de l’ensemble et donc d’accroître la
puissance de l’ensemble. Les panneaux commerciaux constitués de cellules de première
génération sont habituellement réalisés en associant 36 cellules en série (Vcons=0.6V*36
=21.6V) a fin d’obtenir une tension optimale du panneau Vopt proche de celle d’une tension
de batterie de 12V (à puissance maximale).

Les modules en série sont souvent appelés des strings. Malheureusement, les cellules ou
modules ne sont pas tous absolument identiques. Le courant total s'oriente alors à la cellule
ou au module le plus faible. Ce phénomène est appelé mismatching.

b) Association en parallèle :

D’autre part, une association parallèle de nP cellules est possible et permet d’accroître le
courant de sortie du générateur ainsi créé. Dans un groupement de cellules identiques
connectées en parallèle, les cellules sont soumises à la même tension et la caractéristique
résultant du groupement est obtenue par addition des courants.

= avec =

Fig. 27. Caractéristiques résultant d’un groupement de np cellules en parallèle.

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Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

La caractéristique I(V) d’un générateur solaire peut être considérée comme le fruit d’une
association d’un réseau de ns*np cellules en série/parallèle.

Le montage en parallèle de cellules/modules permet d'obtenir des courants plus


importants. Dans ce cas, les différents courants s'additionnent. Seuls ont le droit d'être
montés en parallèle des cellules ou des modules de même type. Si les modules sont
différents, des courants compensateurs risquent de détruire les modules.

Fig. 28. Montage série ou parallèle

I.7.3 Chaine de production d’énergie :

La puissance d'une telle centrale est proportionnelle à la surface de modules installée.


L'énergie est produite par une centrale photovoltaïque grâce à la lumière du Soleil.

 Le rayonnement du soleil sur les modules photovoltaïques (1) est transformé en


courant électrique continu acheminé vers un onduleur (2).
 L’onduleur convertit cette électricité en courant alternatif (3) compatible avec le
réseau électrique.
 Un transformateur (4) élève la tension avant l’injection de l’électricité par câble (5)
jusqu’au public.

Fig. 29. Schéma de principe d’une centrale solaire photovoltaïque

ENS : A.HAMANE 38
Matière : Production de l’Energie Electrique 20/21

L’ensemble des éléments constituants une chaine de production d’électricité basée sur des
capteurs photovoltaïques est présentée sur la (figure 29).

Avantages

 L’énergie solaire est, à l’échelle humaine, inépuisable et disponible gratuitement en


très grandes quantités. De plus, lors de la phase d’exploitation, la production
d’électricité au moyen de panneaux photovoltaïques n’est pas polluante.
 Le silicium, matériau utilisé dans les panneaux solaires actuels les plus répandus, est
très abondant et n’est pas toxique.
 Les panneaux solaires ont une durée de vie de 25 à plus de 30 ans et sont presque
intégralement recyclables.
 La modularité des panneaux est très importante, c'est-à-dire qu’il est possible de
concevoir des installations de tailles diverses dans des environnements très variés.
Ceux-ci sont par conséquent adaptés à la production décentralisée d'électricité en
sites isolés.
 Les panneaux photovoltaïques peuvent être utilisés à des fins domestiques de petite
échelle (des toits solaires par exemple) ou à des fins de production énergétique
industrielle à grande échelle (une ferme solaire par exemple).

Limites

 La technologie photovoltaïque est encore trop coûteuse pour être compétitive face
aux énergies fossiles, son coût au kilowatt heure est environ 4 fois supérieur.
 Les panneaux photovoltaïques les plus répandus, faits de silicium cristallin, sont
lourds, fragiles et difficiles à installer.
 Une centrale requiert de vastes espaces. Un projet de 550 MW couvre par exemple
une superficie de l’ordre de 25 km2.
 L’impact environnemental et énergétique de la fabrication des panneaux de silicium
est important. Une cellule photovoltaïque doit fonctionner un minimum de cinq ans
pour compenser l'énergie utilisée pour la fabriquer.
 L’énergie électrique n’est pas « directement » stockable, c'est-à-dire sous sa forme
primaire. Il est en revanche possible de la stocker « indirectement » dans des
batteries sous forme chimique ou dans des accumulateurs cinétiques sous forme
mécanique. Les technologies existantes sont encore très coûteuses.

ENS : A.HAMANE 39

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