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Module N° 

: M111
LOGIQUE COMBINATOIRE ET SEQUENTIELLE

Filière : GENIE ELECTRIQUE

Niveau : Technicien Spécialisé

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SYSTEMES DE NUMERATION ET CODAGE DES
INFORMATIONS

A- Systèmes de numération
1- les bases
1.1. Système décimal : Base 10

C’est le système utilisé dans la vie courante, il est basé sur le nombre 10. Pour représenter les nombres décimaux, on
utilise les chiffres de 0 à 9.

Exemple : Ecriture d’un nombre décimal

(7348)10= 7.103+3.102+4.101+8.100

= 7. 1000 + 3. 100 + 4. 10 + 8. 1

= 7000 + 300 + 40 + 8 = 7348

1.2. Système binaire : Base 2

C’est le système le plus utilisé en électronique numérique ou digitale.Pour représenter les nombres binaires, on
dispose uniquement de deux chiffres 0 et 1.

= 1.32 + 1.16 + 0.8 + 1.4 +0.2 + 1.1

= 32+ 16+0+4+0+1 = (53)10


1.3. Système octal : Base 8

C’est un système qui contient 8 digits,il contient les chiffres de 0 à 7 et surtout pas de 8 et 9

Exemple : Ecriture d’un nombre octal

(365) 8 = 3.82 + 6.81 + 5.80


= 3.64 + 6.8 + 5.1
= 192 + 48 + 5 = (245)10
1.4. Système hexadécimal : Base 16

Dans ce système, la base B vaut 16 et il y a 16 digits: 0,1,2,3,4,5,6,7,8,9,A,B,C,D,E et F.


Les dix premiers digits de 0 à 9 sont les chiffres du système décimal et les digits de 10 à 15 sont les premières
lettres majuscules de l'alphabet.
Exemple : Ecriture d’un nombre hexadécimal
(A2F) 16= A.162 + 2.161 + F.160
= 10.256 + 2.16 + 15.1 = 2560+ 32+ 15 = 2607

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2. Conversion entre les bases :

2-1 Conversion des bases 2, 8 ou 16 en base 10


Exemples :
(10110)2 = 1 x 24 + 0 x 23 + 1 x 22 + 1 x 21 + 0 x 20
= 1 x 16 + 0 x 8 + 1 x 4 + 1 x 2 + 0 x 1
= (22)10
(372)8 = 3 x 82+ 7 x 81+ 2 x 80
= 3 x 64 + 7 x 8 + 2 x 1
= (250)10
(FD)16 = F x 161 + D x 160
= 15 x 16 + 13 x 1
=(253)10

2-2- Conversion de la base 10 aux bases 2, 8 et 16

a- Base 10 vers base 2

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b- Base 10 vers base 8
Exemple 1 :

Exemple 2 :

c- Base 10 vers base 16

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2-3- Conversion de la base binaire à la base octale
On obtient l’équivalent octal du nombre binaire en le partageant en tranche de 3 chiffres dedroite à gauche
Exemple : (11001101111)2 = ( ?) 8
= (0)11/001/101/111
= 3 1 5 7
= (3157)8
2-4- Conversion de la base binaire à la base hexadécimale
On obtient l’équivalent octal du nombre binaire en le partageant en tranche de 4 chiffres dedroite à gauche
Exemple : (11011101111)2 = ( ?) 16
= (0)110/1110/1111
= 6 14 15
= 6 E F
= (6EF) 16
2-5- Conversion de la base octale à la base binaire
On écrit chaque chiffre en binaire
Exemple : (4572)8=( ?)2

100 101 111 010 donc (4572)8=(100101111010)2


2-6- Conversion de la base hexadécimale à la base binaire
On écrit chaque chiffre en binaire
Exemple : (A5F2)8=( ?)2

1010 0101 1111 0010 donc (4572)8=(1010010111110010)2


B- Les codes :
Code binaireCode gray ou binaire réfléchi

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Code B C D : (Binary coded décimal) en français (Décimal codé Binaire)

Code ASC II (American standard code for information interchange)

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Exercices :
Exemple 1 : Donner l’équivalent décimal des nombres octaux suivants :
a/ (72)8 = (……………)10
b/ (1251)8 = (……………)10

Exemple 2 : Donner l’équivalent octal des nombres décimaux suivants :


a/ (96)10 = (……………)8
b/ (728)10 = (……………)8

Exemple 3 : Donner l’équivalent octal des nombres binaires suivants :


a/ (10110)2 = (……………)8
b/ (11111101101)2 = (……………)8

Exemple 4 : Trouver l’équivalent binaire des nombre octaux suivants :


a/ (674)8 = (……………)2
b/ (152)8 = (……………)2

Exemple 5 : Convertir les nombres hexadécimaux suivants en décimale :


a/ (FEE)16 = (……………)10
b/ (AC2)16 = (……………)10

Exemple 6 : Trouver l’équivalent hexadécimal des nombres décimaux suivants :


a/ (122)10 = (……………)16
b/ (716)10 = (……………)16

Exemple 7 : Donner l’équivalent hexadécimal des nombres binaires suivants :


a/ (101)2 = (……………)16
b/ (11011)2 = (……………)16

Exemple 8 : Donner l’équivalent binaire des nombres hexadécimaux suivants :


a/ (18)16 = (……………)2
b/ (A2)16 = (……………)2

Exemple 9 : Donner l’équivalent BCD des nombres décimaux suivants :


a/ (8)10 = (……………)BCD
b/ (17)10 = (……………)BCD

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Exemple 10 : Trouver l’équivalent décimal des codes BCD suivants :
a/ (101)BCD = (……………)10
b/ (110100)BCD = (……………)10

Exemple 11 : Donner l’équivalent en code Gray des nombres binaires suivants :


a/ (11)2 = (……………)Gray
b/ (1011)2 = (……………)Gray

Exemple 12 : Donner l’équivalent binaire des codes Gray suivants :


a/ (11)Gray = (……………)2
b/ (1011)Gray = (……………)2

Les fonctions logiques de base

I- Principales fonctions logiques

Entrées : a=0 non actionné ; a=1 actionné. Sorties : L=0 ou L=1

1-1- Fonction Égalité « OUI »

On écrit : F = a ou L = a

La lampe est à l’état 1 (allumée) si, et seulement si, a est à l’état 1 (fermé).

Conclusion : La sortie est à l’état 1 si, et seulement si l’entrée est à l’état 1.

- Table de vérité
A S
0 0
1 1
1-2- Fonction inverse « NON »

On écrit :

La lampe L est à l’état 1 (allumé) si, et seulement si, il n’y a pas d’action sur la variable a (donc fermé).

Conclusion : La sortie est à l’état 1 si, et seulement si, l’entrée est à l’état 0.

- Table de vérité
A S
0 1
1 0

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1-3- Fonction produit logique « ET »

On écrit : F = a • b

La lampe L est à l’état 1 (allumé) si, et seulement si, a ET b sont à l’état 1 (fermés).

Conclusion : La sortie est à l’état 1 si, et seulement si, toutes les entrées sont à l’état1.

- Table de vérité

A B S
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
1-4- Fonction somme logique « OU »

On écrit : F = a + b

La lampe L est à l’état 1 (allumé) si , et seulement si, a OU b sont à l’état 1(fermé).

Conclusion : La sortie est à l’état 1 si, et seulement si, une ou plusieurs entrées sont à l’état 1.

- Table de vérité
A B S
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1
1-5- Fonction « OU EXCLUSIF »

On écrit : F = a ⊕ b = ab+ ab

La lampe L est à l’état 1 (allumé) si, et seulement si, il y a une action sur a ou sur b .

Conclusion : La sortie est à l’état 1 si, et seulement si, une seule entrée est à l’état 1.

- Table de vérité
A B S
0 0 0
0 1 1
1 0 1
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1-6- Fonction « NON ET (NAND) »

F = a + b ou F= a . b

La lampe L est à l’état 0 (éteinte) si, et seulement si, les deux variables a et b sont à l’état 1(actionnées).

Conclusion : La sortie est à l’état 0 si, et seulement si, toutes les entrées sont à l’état 1.

- Table de vérité
A B S
0 0 1
0 1 1
1 0 1
1 1 0
1-7- Fonction « NON OU (NOR) »

F= a . b ou F = a + b

La lampe L est à l’état 1 si, et seulement si, les deux variables a et b sont à l’état 0 (nonactionnées).
Conclusion : La sortie est à l’état 1 si, et seulement si, toutes les entrées sont à l’état 0.

- Table de vérité

A B S
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 0

II- Symbolisation :

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Les règles de l’algèbre de Boole.

1- Les lois de l’algèbre de Boole :

2- Les Théorèmes de l’algèbre de Boole :

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3 - Postulats de l’algèbre de Boole :

Circuits logiques

1-1 Variables booléennes


Une variable booléenne est une grandeur physique qui ne peut prendre que deux états stables.
Exemples :
- Appareils de commande : - un interrupteur peut être fermé ou ouvert;
- un bouton poussoir peut être actionné ou non actionné.
- Récepteurs : - une lampe d’éclairage peut être allumée ou éteinte;
- un électro-aimant peut être excité ou non excité.
1.2 État logique d’une variable booléenne
Ce sont les deux états stables d’une variable. Par convention, chaque état stable est désignépar un chiffre
qui est zéro (0) ou un (1).
1.3 Mise en équation d’un problème
L’équation d’un récepteur (sortie) exprime la relation conditionnelle qui existe entre ce récepteur etles
entrées qui le commandent.

Entrée 1

Entrée 2 Circuit en logique Sortie(s)

Entrée 3 Combinatoire

Entrée n

Soit le schéma à contacts ci-dessous :

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Table de vérité

1- Définition :
La table de vérité est une compilation sous forme de tableau de tous les états logiques de sorties en fonction
des états logiques d’entrée .Pour une table de n variables d’entrées, il y a 2n combinaisons (lignes).
Pour le remplir il suffit d’écrire pour chaque ligne l’équivalent binaire des nombres décimaux de 0 à 2n-1
2- Tableau des combinaisons
Une fonction F ou S peut dépendre de n variables d’entrées.
Pour n variables d’entrées on trouve 2n combinaisons
a- Cas de 2 variables A et B (Donc 2n combinaisons = 22 = 4 combinaisons, à compter de 0 à 3)

N° A B S
1 0 0 ?
? : La sortie prend l’état 0 ou 1 selon le cahier de charge
2 0 1 ?
3 1 0 ? b- Cas de 3 variables A, B et C (Donc 2n combinaisons = 23 = 8
4 1 1 ? combinaisons, à compter de 0 à 7)

N° A B C S
1 0 0 0 ?
? : La sortie prend l’état 0 ou 1 selon le cahier de charge
2 0 0 1 ?
3 0 1 0 ?
4 0 1 1 ?
5 1 0 0 ?
6 1 0 1 ?
7 1 1 0 ?
8 1 1 1 ?
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c-Cas de 4 variables A, B, C et D (Donc 2n combinaisons = 24 = 16 combinaisons, à compter de 0 à15)

N° A B C D S
1 0 0 0 0 ?
? : La sortie prend l’état 0 ou 1 selon le cahier de charge
2 0 0 0 1 ?
3 0 0 1 0 ?
4 0 0 1 1 ?
5 0 1 0 0 ?
6 0 1 0 1 ?
7 0 1 1 0 ?
8 0 1 1 1 ?
9 1 0 0 0 ?
10 1 0 0 1 ?
11 1 0 1 0 ?
12 1 0 1 1 ?
13 1 1 0 0 ?
14 1 1 0 1 ?
15 1 1 1 0 ?
16 1 1 1 1 ?

3- Exemples 1 :
A B S
0 0 1
0 1 1
1 0 1
1 1 0
- Exemples 2
A B S
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 0

4- Chronogramme :

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Equation à partir de la table de vérité

Après avoir dessiné la table de vérité pour chaque sortie en fonction des variables d’entrées on détermine son
équation, pour cela il existe deux méthodes

- La méthode produit de somme (P.S) où on prend les états de sortie qui ont pour valeur égale à 0 sous
forme d’une somme logique « OU ».
La sortie des équations ainsi obtenues peuvent être réunies par le produit logique « ET »

Avec
Variable = 1 s’écrit variable
Variable = 0 s’écrit variable

- La méthode somme de produit (S.P) où on prend les états de sortie qui ont pour valeur égale à 1 sous
forme d’une somme logique « ET ».
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La sortie des équations ainsi obtenues peuvent être réunies par le produit logique « OU »

Avec
Variable = 0 s’écrit variable
Variable = 1 s’écrit variable

N.B : la méthode la plus utilisé est la somme de produit

Exemples:
1-

2-

Réduire des équations par la méthode de Karnaugh.

1. Introduction :

La traduction de la table de vérité sous forme d'équation logique donne des équations longues et non
simplifiés.

Les règles, les postulats et les théorème de l’algèbre de boole appliqués à une équation logiquement à la
simplification, mais au prix d’un certain effort. Plus le nombre d’entrées est élevé, plus la simplification est
fastidieuse.

Les tableaux de KARNAUGH sont une représentation particulière de la table de vérité ou une équation ; Sa
conception permet d'obtenir de manière sûre et rapide l'équation la plus simplifiée possible.

2. Construction du tableau de KARNAUGH


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• Le nombre de cases est égal au nombre de lignes de la table de vérité, ou encore au nombre de
combinaisons des variables d’entrées.

• Le tableau est construit pour une variable de Sortie

• Chaque case représente une combinaison des entrées

Exemples :

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Passage d’une équation à la table de vérité puis au tableau de KARNAUGH

Le passage se fait en affectant une valeur de 0 pour la variable qui possède un barre et 1 pour
la variable sans barre et X pour la variable non existante dans un somme de produit

Exemple : S= ab + abc+bc
11x + 101 + x01
110+ 111+ 101 +001 +101

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3. Simplification d’une équation par le diagramme de Karnaugh.
- La méthode consiste à réaliser des groupements de CASES ADJACENTES contenant des 1 ou des 0. Un
groupement de 1 permet d’obtenir l’équation de S, un groupement de 0 permet d’obtenir l’équation S

- Deux cases sont adjacentes lorsqu’elles sont situées côte à côte, que ce soit à l’horizontale ou à la
verticale. De plus, une seule variable doit changer d’état pour que deux cases soient considérées comme
adjacentes.

Règles :

• Le nombre de cases d’un groupement doit être égal à 1, 2 ,4 , ...2n

• Les groupements doivent être les plus grands possibles et contenir la même variable

• Les groupements peuvent se chevaucher pour être les plus grands possibles.

• Dans chaque groupement on ne retient que les variables dont l’état ne change pas.

• Pour extraire l’équation de la fonction logique on ne retient que les variables dont l’état ne change pas à
l’intérieur d’un groupement et on effectue la somme logique (OU logique) de toutes les expressions
trouvées.

Exemples de groupements :
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–Écriture des équations à partir de regroupement :

Chaque regroupement de 1 donne le produit logique des variables d’entrée qui n’ont pas changé d’état.
L’ensemble de ces regroupements est une somme logique.
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Exercices :
Ex 1 : 1 Élaborer des diagrammes de Karnaugh à la droite des tables de vérité qui suivent :

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FAIRE LES REGROUPEMENTS

ECRIRE LES EQUATIONS SIMPLIFIEES

Ex 2 : Établir le diagramme de Karnaugh correspondant à l’équation suivant :

Ex 3 : Écrire les équations correspondantes aux regroupements de cases des diagrammes de Karnaugh
suivants :

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S=………………………… S=…………………………
S=…………………………

S=………………………… S=…………………………
S=…………………………

Ex 4 : A partir des diagrammes de Karnaugh suivant, effectuer les regroupements et écrire l’équation
logique correspondante :

S=………………………… S=…………………………
S=…………………………

S=………………
………… S=…………………………
S=…………………………

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Traduire des équations en schémas logiques.

- Généralités

Un schéma logique est la représentation graphique de l’équation d’une ou plusieurs variables de sortie grâce
aux opérateurs ou fonctions logiques de base vus précédemment

On distingue 3 types de schémas logiques :

- Le 1er type comprend des opérateurs NON, ET, OU;

- Le 2éme type ne comprend que des opérateurs NON ET (NAND);

- Le 3éme type ne comprend que des opérateurs NON OU (NOR).

1-Schémas avec des opérateurs NON, ET, OU

Fonction Non (74-04)

Fonction ET (74-08)

Fonction OU (74-32)

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Exemple 1

Exemple 2

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2- Schémas avec des opérateurs NON ET , NAND

Fonction NON ET (NAND) (74-00)

Exemple 1 :

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3- Schéma avec des opérateurs NON OU (NOR).

Fonction Non OU (NOR) 74-02

Exemple 1 :

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Câblage d’un logigramme ou un schéma logique

Exemple 1 :

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L’ADDITIONNEUR BINAIRE
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Un additionneur est un circuit capable de faire la somme de deux nombres binaires A et B.
Une addition met en œuvre deux sorties : La somme, généralement notée S, La retenue, généralement
notée R (ou C : carry).

Nous allons tout d'abord rappeler l'addition de deux nombres binaires de 1 bit, nous obtenons les 4
sommes suivantes :

0+0=0

0+1=1

1+0=1

1 + 1 = 10

1er cas : les deux chiffres sont 0 et la somme est 0.

2ème et 3ème cas : un chiffre vaut 0, l'autre vaut 1 : la somme vaut 1.

4ème cas : Les deux chiffres valent 1 et la somme vaut 10 (= 210).

On remarque que dans les trois premiers cas, il suffit d'un seul chiffre binaire (ou bit) pour
indiquer le résultat. Dans le quatrième cas, il faut deux chiffres : celui situé le plus à droite est le
résultat (ici 0) et l'autre est la retenue (ici 1).

La procédure décrite est la même que pour l'addition dans le système décimal. Elle diffère
seulement par la quantité de chiffres mise en jeu : les deux chiffres binaires contre les dix
décimaux.

La figure 1 montre les additions des chiffres 0 et 1 relatives aux deux systèmes.

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Nous remarquons que les résultats sont les mêmes, bien que dans le système binaire il faille tenir
compte de la retenue pour exprimer le résultat deux.

1. 1. - CIRCUIT DEMI-ADDITIONNEUR

Puisque nous connaissons les règles de l'addition binaire, nous allons voir à présent comment
cette opération peut être réalisée par des circuits logiques.

Il faut réaliser un circuit combinatoire (figure 2) dont les deux entrées A et B et les
sorties S et C répondent à la table de vérité de la figure 1.

On remarque que S est à l'état 1 si une seule des entrées est à l'état 1.

Si nous écrivons ces deux fonctions sous leur forme canonique il vient :
          

            
Nous reconnaissons pour la sortie D une fonction OU exclusif, donc :
         

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Ce qui peut être réalisé par le circuit schématisé sur le logigramme de la figure 3. 
        

1. 2 - ADDITION DE NOMBRES BINAIRES DE PLUSIEURS CHIFFRES

Le circuit additionneur examiné précédemment est en mesure d'additionner entre eux deux
nombres binaires d'un seul chiffre. Pour cette raison, il est appelé demi-additionneur.

En effet, lorsque l'on doit additionner des nombres de plus d'un chiffre, il devient nécessaire de
disposer de circuits qui tiennent compte de la retenue de la somme effectuée sur les chiffres de
rang immédiatement inférieur.

Pour comprendre cela, nous allons examiner, comment on effectue l'addition de deux nombres
décimaux, par exemple :

Cette opération s'effectue par étapes successives : on additionne d'abord les chiffres de droite,
puis les suivants en ajoutant l'éventuelle retenue.

Dans un premier temps, on fait l'addition de 4 et 8 dont la somme est 12 ; on écrit le résultat 2 et
on retient 1.

Dans l'étape suivante, on doit faire une addition de 3 chiffres parce qu'on doit tenir compte de la
retenue (ici 1). La somme de 7 et 5 plus la retenue 1, donne 13 ; on écrit donc 3 et on retient 1.

La dernière étape est semblable à la précédente : la somme 8 est cependant sans retenue.

La même procédure s'applique aussi aux nombres binaires.


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Il faut donc réaliser un circuit qui puisse additionner les deux chiffres de même rang d'un nombre
binaire avec la retenue de l'étage précédent, soit trois chiffres binaires.

L'additionneur complet dispose donc de trois entrées, deux pour les termes et une pour la
retenue.

Soit à effectuer la somme des deux nombres binaires de 8 bits suivants :

Ce qui donne en code décimal :

On part de la dernière position à droite, où se trouvent deux 1. On effectue la somme de ces deux
chiffres selon la table de la figure 1, ce qui donne comme résultat 0 et comme retenue 1.

A l'étape suivante, on doit additionner 3 chiffres alors que la table de la figure 1 se limite à la


somme de 2 chiffres.

Nous allons donc construire une table indiquant la somme de 3 chiffres.

Avec 3 chiffres, il y a 8 possibilités qui vont de 0 + 0 + 0 à 1 + 1 + 1.

Pour chacune de ces possibilités, il est facile de relever la somme.

Par exemple :

 0 + 0 + 0 = 0 (résultat 0, retenue 0)
 0 + 1 + 1 = 210 = 10 (résultat 0, retenue 1)
 1 + 1 + 1 = 310 = 11 (résultat 1, retenue 1).

La table de la figure 4 résume toutes les combinaisons possibles.

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Dans cette table, Ai et Bi sont les termes de rang : Ci est la retenue relative à la somme
de Ai et Bi ; Ci + 1 est la retenue relative à la somme de Ai, Bi et Ci. Si est le résultat de la
somme Ai, Bi et Ci.

Revenons maintenant à la somme prise en exemple ; en utilisant la table de la figure 4, on obtient


pour les termes de rang 2 :

1 + 0 + 0 = 1 avec une retenue égale à 0.

Si l'on additionne les chiffres suivants, on a :

Et ainsi de suite jusqu'au résultat final :

Vérifions Le résultat :

11010110 = (1 x 128) + (1 x 64) + (0 x 32) + (1 x 16) + (0 x 8) + (1 x 4) + (1 x 2) + (0 x 1) = 128 +


64 + 16 + 4 + 2 = 214.

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 1. 3. -  ADDITIONNEUR COMPLET

Il faut donc réaliser un circuit qui corresponde à la table de vérité de la  figure 4, on obtient le
schéma de la figure 5 qui représente un additionneur complet.

Ce serait possible en combinant deux demi-additionneurs comme présenté par la figure 5. En


pratique pour minimiser le nombre de composants, ou de portes dans un  circuit intégré, un tel
additionneur est réalisé directement.
         

                 
Les entrées A et B représentent les bits à additionner et R le report de la retenue de l'addition des
bits de poids inférieurs. La sortie S représente le résultat de la somme et C la retenue.

Cherchons à présent l'équation de Ci + 1 et Si en utilisant la table de la figure 4.

Pour cela, dressons les tableaux de Karnaugh correspondants reportés à la figure 6.

  

Du premier tableau de Karnaugh, on tire l'équation de Si suivante :

 Si = Ci .  i .  i +  i .  i . Bi + Ci . Ai . Bi +  i . Ai .  i
      = Ci . ( i .  i + Ai . Bi) +  i . ( i . Bi + Ai . i)
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      = Ci   +  i . (Ai   Bi)
 S     = Ci   (Ai   Bi)
Dans le deuxième tableau de Karnaugh, Nous n'avons pas recherché les groupements optimaux
et ce, pour pouvoir mettre en évidence la fonction Ai   Bi déjà réalisé avec la somme Si.

En effet, les 3 groupements indiqués nous donnent l'équation de Ci + 1 suivante :

 Ci + 1 = AiBi +  iBiCi + Ai iCi


            = AiBi + Ci ( iBi + Ai )
            = AiBi + Ci (Ai   Bi)
Les deux expressions Si et Ci + 1 qui viennent d'être calculées, nous déduisons le schéma
logique d'un additionneur complet représenté à la figure 7.

L'additionneur complet est le circuit de base pour effectuer la somme de nombres de plusieurs
bits.

                 
    

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SOUSTRACTEUR BINAIRE

1)Demi-soustracteur

Demi-soustracteur est un circuit combinatoire qui effectue une soustraction de nombres


binaires à un bit. Les combinaisons de soustraction de deux nombres binaires à un seul bit
peuvent être,

Un demi-soustracteur ne tient pas compte d’une éventuelle retenue provenant des bits de poids
inferieurs. D représente le résultat de la différence (A-B) et R la retenue.

 Avant de discuter de soustracteur binaire, discutons de la méthode de soustraction de deux


nombres binaires multi-bits.

Pour la soustraction ci-dessus, nous avons utilisé des règles générales qui sont,

et emprunter 1 qui doit être ajouté au prochain bit le plus significatif du premier nombre binaire.
Ensuite, le même bit positionné du deuxième nombre binaire en serait soustrait.

La table de vérité pour un demi-soustracteur (ne tenant pas compte d'une éventuelle retenue
provenant des bits de poids inférieurs) est la suivante :
       

            
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      et le schéma correspondant :

Le circuit ci-dessus est un circuit logique demi-soustracteur.

2-Soustracteur complet

Le soustracteur complet (2bits) Il possède trois entrées A, B et Bi et deux sorties D et Bi+1 : Bi


représente l’emprunt de rang n-1 et Bi+1 celle de rang n.
La soustraction consiste à calculer la soustraction de trois bits (où deux bits viennent des deux
nombres à soustraire, le troisième correspondant à l’emprunt produit par le pas précédent). Il
nous faut donc un circuit à trois entrées A, B et Bi et deux sorties D et Bi+1, calculant A - B - Bi et
produisant le bit de différence D et le bit d’emprunt Bi+1.

Les sorties du soustracteur complet sont similaires à celles du demi-soustracteur, il s'agit de


la différence (D) et de l'emprunt (b).

La combinaison du bit de minuend (A), du bit de soustraction (B) et de l’emprunt d’entrée (bi)
et de leurs différences respectives (D) et des emprunts de sortie (Bi+1) est représentée dans une
table de vérité, comme suit:

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LE MULTIPLICATEUR BINAIRE

Opération de multiplication

Les règles de calcul de la multiplication binaire sont pratiquement les mêmes qu'en décimal. Nous
avons ainsi:

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 0x0=0
 0x1=0
 1x0=0
 1x1=1

Application:

Lorsqu'une opération donne plus de deux produits partiels, effectuez la somme de ces derniers 2
à 2 pour diminuer le risque d'erreur.

Conception d'un circuit multiplicateur


Exercice 1:

Conception d'un circuit multiplicateur de deux nombres d'un bit chacun.

Tableau de vérité:

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Logigramme:

Exercice:

Conception d'un multiplicateur de deux nombres de 2 bits chacun: X (x1x0); Y(y1y0). La sortie sera un
nombre binaire de 4 bits (S3S2S1S0)=Z.
S0, x0, y0 sont les LSB
S3, x1,y1 sont les MSB

Travail à faire:

1. Table de vérité
2. Equation des sorties
3. Logigramme

Exercices

Exercice 1 :

Afin d'équilibrer la charge d'un pétrolier comportant trois réservoirs, comportant


respectivement chacun les capteurs (a, b, c,).

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L'équilibre est correct et une lampe verte (V) s’allume dans les cas suivants:

Quand on charge ou décharge le réservoir b;

Quand on charge ou décharge les réservoirs a et c;

Quand on charge ou décharge les réservoirs a, b et c

Quand on n'en charge aucun

Exprimer V en fonction de a,b,c et dessiner le logigramme.

Exercice 2 :

Une société à 4 actionnaires ayant le nombre suivant d’actions A:60 B:100 C:160 D:180.

On désire construire une machine permettant le vote automatique lors des réunions.
Chaque actionnaire dont le poids de vote est proportionnel au nombre d’actions appuie sur un
bouton qui porte son nom ( A , B , C ou D).

Si un actionnaire vote OUI, sa variable (par exemple A) vaut 1 , s’il vote NON, elle vaut 0.

Une résolution sera votée (V=1) si la somme des actions correspondant aux vote OUI
représente au moins la moitié des actions plus 1.

Exprimer V en fonction de A , B , C et D et dessiner le logigramme.

Exercice 3 :

Le comité directeur d’une entreprise est constitué de quatre membres :

-le directeur -ses trois adjoints A, B, C. Lors des réunions, les décisions sont prises à la majorité.
Chaque personne dispose d’un interrupteur pour voter sur lequel elle appuie en cas d’accord
avec le projet soumis au vote. En cas d’égalité du nombre de voix, celle du directeur compte
double.

On vous demande de réaliser un dispositif logique permettant l’affichage du résultat du vote sur
lampe R.

1. Donner l’équation logique de R

2. Réaliser le schéma logique de la sortie R

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Exercice 4 :

On désire réaliser la logique de commande d’un distributeur de boissons chaudes capable de


délivrer du thé (électrovanne "T"), du café ("C") et du sucre ("S").

Trois boutons "t", "c" et "s" permettent d’obtenir :

-du café, sucré ou non;

-du thé, sucré ou non;

-du sucre seul (gratuit).

Une pièce "p" doit être introduite après avoir choisi une boisson. La pièce est rendue en
cas de fausse manœuvre ; c’est la fonction "P" de restitution.

1) Etablir la table de vérité,

2) Trouver les équations de T , C , S et P,

3) Proposer un logigramme des fonctions T , C , S et P.

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