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Elasticité Linéaire
Programme destiné aux étudiants GMP IV de l’ENSET de DOUALA
ENSET
PLAN DU COURS :
ELASTICITE LINEAIRE
CHAPITRE I :
PREREQUIS MATHEMATIQUES
I.2.1.2. Longueur
I.2.1.3. Aires
I.2.1.4. Volumes
I.3.1.Déplacement élémentaire:
Le vecteur déplacement élémentaire (M’ très voisin de M) est:
I.3.2.Cas particulier:
Si la trajectoire de M est plane, ce point peut être repéré par ses coordonnées polaires
I.6. Divergence
I.7. Rotationnel
I.8. Laplacien
Exercice 2
Exercice 3
Résumé :
On va admettre un champ scalaire f et un champ vectoriel A .
Coordonnées cartésiennes
Coordonnées cylindriques
Coordonnées sphériques
I.10.4. Propriétés
I.10.5. Notations
Exercice 1
Exercice 2
II.1. INTRODUCTION
Sous l’action des forces extérieures, un corps se déforme, et les particules le constituant se déplacent.
Le vecteur déplacement du point Pest une fonction vectorielle des 3 coordonnées initiales
x,y et z du point P
HYPOTHESES :
• Hypothèses des petits déplacements
Les dérivées partielles du déplacement par rapport aux variables x,y et z sont faibles :
RAPPEL
Matriciellement,
Soit :
PREMIER TERME
NB : on suppose pour cette première interprétation que les autres termes sont momentanément nuls.
En effet du fait des efforts extérieurs, les ensembles de points du solide vont tout simplement subir
une translation sans déformer le solide.
TROISIEME TERME
Soit
Donc
Soit
En posant :
Dans la formule
Les termes 1 et 3 n’introduisent pas de déformation du milieu autour de P0, seul le second
terme peut déformer le milieu.
SECOND TERME
En développant
En conclusion
On considère la matrice
Soit Q0unpoint voisin de P0, Q0sur l’axe [P0,X], On considère une translation d’axe X, ce qui
implique que est colinéaire à X.
A postériori,
Plus précisément les 𝜀ijsont les demi-distorsions angulaires comme démontré ci-dessus.
Pour démontrer la relation de variation des volumes, il faut négliger les produits des demi-
distorsions angulaires.
ATTENTION !!!
II.5.3.1. Cas particulier où une direction principale est connue a priori (cas
d’une plaque mince par exemple)
La matrice des déformations s’écrit dans le repère initial:
II.6. EXTENSOMETRIE
La jauge d’extensomètrie permet de faire une mesure de l’état de déformation à la surface d’un corps
Elle est constituée par une grille formée par un conducteur filiforme de résistivité ρ, de section
S, et de longueur nl, l étant la longueur d’un brin et n leur nombre. La résistance R de la jauge a pour
expression :
(1)
Le conducteur est fixé sur un support isolant qui est collé sur la structure étudiée. Il en résulte
que la jauge subit une déformation identique à celle de la structure, dans la direction parallèle aux
brins : 𝜀l = ∆l/l. Sous l’influence de la déformation, la résistance de la jauge varie de ∆R.
Pour les jauges métalliques, la variation relative de résistivité est proportionnelle à la variation
relative du volume V = Snl :
On en déduit :
où le facteur K est appelé facteur de jauge. Compte tenu des valeurs usuelles pour les matériaux
métalliques (ν = 0,3 et C = 1), le facteur K est généralement de l’ordre de 2. Les matériaux
classiquement utilisés sont des alliages à base de nickel (Constantan : 45% Ni, 55% Cu ; Karma :
74% Ni, 20% Cr, 3% Cu, 3% Fe). Leur résistivité est suffisamment élevée pour obtenir des résistances
des jauges comprises entre 100 Ω et 1000 Ω sans longueur de fil excessive et sans réduction trop
importante de la section qui imposerait une diminution du courant de mesure et donc de la sensibilité.
Les différents alliages se distinguent par leurs propriétés thermiques. Les jauges peuvent être à
fil ou à trame pelliculaire.
Les résistances des jauges et leurs variations sont mesurées par les méthodes classiques : les
montages potentiometriques et les ponts de mesure.
Pour formuler cette loi dans le langage de la thermodynamique nous considérons un système
entouré de parois adiabatiques. Alors on peut changer l'état du système en effectuant du travail
adiabatique. L'expérience montre qu'il y a une infinité de possibilités pour réaliser la transition d'un
certain état initial à un certain état final, en fournissant toujours le même travail au système. Alors
nous pouvons formuler l'énoncé du premier principe de la thermodynamique :
Enoncé :
Lorsqu'un système quelconque passe d'un état initial déterminé à un état final déterminé
par voie uniquement adiabatique, le travail total qu'il reçoit du milieu extérieur est toujours le
même, quel que soit le chemin adiabatique qu'il a suivi entre ces deux états.
(1)
Cette fonction est appelée énergie interne. La relation (1) nous donne un moyen pour mesurer
Uf - Ui. Il a été réalisé par Joule que le passage de i à f ou de f à i (mais en général pas les deux !) peut
être réalisé en fournissant seulement du travail adiabatique. Alors on n'a qu'à mesurer ce travail.
Ces équations peuvent être utilisées comme définitions thermodynamiques de la chaleur. En même
temps, l'équation (6) représente la forme différentielle du premier principe.
Un autre exemple est le contact entre deux gaz de températures initiales différentes. Ils
évolueront vers un état d'équilibre thermique, où la température sera la même pour les deux systèmes.
En fait, tout processus naturel est une évolution où l'ensemble du système considéré et de son
environnement se rapproche constamment d'un état d'équilibre. Si nous considérons l'ensemble du
système et de l'environnement comme un système isolé par rapport au reste de l'univers, nous pouvons
énoncer cette observation de la manière suivante :
Enoncé :
Un système isolé qui a subi une évolution ne peut plus revenir à son état initial.
Application :
Considérons le carrée infiniment petit, de côté unité, dans les axes xy.
Les déformations dans le plan x,y valent :
εxx = εyy = 50µd
εxy = -100 µd
Solution :
1°) Tracer la figure déformée du carré.
Matrice de déformation :
De même pour
Tracer la figure déformée d’un carré isolé dans les axes principaux et de côté √2
Le carré se transforme après déformation, dans les axes principaux, en un rectangle. L’angle
droit reste droit après déformation, car la distorsion angulaire est nulle. Les déformations principales
εX et εY représentent les extremums des dilatations linéaires unitaires au point P.
Exercice2 :
Un point d’une structure a un état de déformation plane caractérisé par : 𝜀xx = 500 x10-6 ; 𝜀yy
= - 300x10-6 ; 𝜀xy = 200x10-6. Déterminer les déformations dans la direction x1 à 30°.
Elément de réponse :
Exercice 3 :
Au point M d’une structure, on colle une rosette delta (rosette à 60°). Les mesures sont : 𝜀A= 120 x
10-6; 𝜀B = 270 x 10-6et 𝜀C = 528 X 10-6.
a) Déterminer les déformations principales.
b) Déterminer les contraintes principales en M si la structure est en acier (E = 200 GPa ; v = 0,3).
Elément de réponse :
Exercice4 :
Au point M d’une clé, on mesure les déformations à l’aide d’une rosette à 60° :
𝜀A = - 78 x 10-6
𝜀B = 40 x 10-6
𝜀C = 50 x 10-6
Déterminer les déformations principales et le glissement maximal en ce point.
Elément de réponse :
Exercice5 :
Une rosette à 45° est collée en 1 sur un bras de renvoi. Sous charge, les mesures
expérimentales donnent :
𝜀A = 400 x 10-6
𝜀B = 260 x 10-6
𝜀C = - 225 x 10-6
Déterminer les déformations principales et le glissement maximal
Elément de réponse :
DEFINITION
On considère un solide en équilibre sous l’action d’un torseur extérieur
Soit P un point à l’intérieur du solide. On effectue une coupe selon un plan passant par P
Vecteur contrainte au point P relatif au plan de coupe dont la normale extérieure est :
La contrainte externe est par définition, l’action de surface unitaire exercée par l’extérieur sur
le milieu considéré.
On considère un point P à la surface du corps Soit ds, un petit élément de surface entourant P
On oriente ds par la normale extérieure, unitaire à ds en P. est toujours orientée vers le corps
La norme du vecteur contrainte est homogène à une pression mais le vecteur contrainte n’est
pas perpendiculaire à la section.
• La contrainte supportée par une section en un point P est dite principale, lorsqu’elle n’a pas de
composantes tangentielles
III.1.1.1.1.CONTRAINTE NORMALE
Notation :
Notation :
On recherche le vecteur contrainte s’exerçant sur un plan de coupe passant par P et de normale
sortante (unitaire) quelconque
•Le moment résultant (par rapport à G) des forces exercées sur le tétraèdre est nul, oon peut appliquer
le Théorème de réciprocité des contraintes tangentielles. Il en découle que la matrice des contraintes
est symétrique.
III.1.4.ELEMENTS PRINCIPAUX
On recherche s’il existe des plans de coupe particuliers passant par P tels que:
Contraintes principales
Mettons en coïncidence le plan des contraintes avec celui du cercle (o ;σhh ; σht)
Le lieu géométrique des points m dans le plan (o ;σhh ; σht) est un cercle.
Son intersection avec l’axe des abscisses donne le centre du cercle IZ.
Les intersections du cercle CZ avec l’axe des abscisses donnent les points mX et mY qui
« matérialisent » les facettes principales du plan des contraintes.
Toute facette, orientée par sa normale extérieure h, est matérialisée sur le cercle par un point
mh extrémité du vecteur contrainte Φh.
Cherchons la position du point mh sur le cercle qui n’admet pas de composante tangentielle σth
Les 3 cercles CX, CY et CZ ont comme rayon, les demi-différences des contraintes principales.
Ces points mh associé à ces facettes se situe entre les 3 cercles dans la zone non hachurée.
Application :
Considérons l'état plan de contraintes au point P représenté sur la figure ci-contre. Les
contraintes sont en MPa.
1°) Ecrire la matrice des contraintes en P dans le repère (xyz).
2°) Déterminer les éléments principaux des contraintes.
3°) On se place dans le plan des contraintes (plan xy).
a) Calculer les composantes du vecteur contrainte, ainsi que les contraintes normale et tangentielle
s'exerçant sur un plan de coupe dont la normale fait un angle de 30° par rapport à l’axe x.
b) Déterminer les normales aux plans de coupe sur lesquels s’exercent les contraintes de cisaillement
maximum. En déduire la valeur de ce cisaillement et la valeur de la contrainte normale
correspondante.
4°) Reprendre le problème avec le cercle de MOHR.
Solution :
1°) Ecrire la matrice des contraintes en P dans le repère (xyz).
AN :
3- a) Calculer les composantes du vecteur contrainte, ainsi que les contraintes normale et
tangentielle s'exerçant sur un plan de coupe dont la normale fait un angle de 30° par rapport à
l’axe x.
→ →
Et
D’où
Compte tenu de l’état plan de contraintes, il est possible d’utiliser les relations :
b) Déterminer les normales aux plans de coupe sur lesquels s’exercent les contraintes de
cisaillement maximum. En déduire la valeur de ce cisaillement et la valeur de la contrainte
normale correspondante.
Les facettes sur lesquelles s’exercent les cisaillements maximums sont les plans bissecteurs
des dièdres principaux. La valeur de ces cisaillements principaux est égale, en module, à la demi-
différence des contraintes principales dans chacun des plans principaux. La valeur de la contrainte
normale associée à cette facette est la demi-somme.
Les facettes x et y sont orthogonales, et nous devons tout retrouver à l’aide du cercle à partir de la
connaissance des trois valeurs :
Exercice2 :
Elément de réponse :
Exercice3 :
Tracer le tricercle de Mohr correspondant aux contraintes triaxiales :σ1 = 60 MPa ; σ2= - 60 MPa
; σ3= 30 MPa. En déduire la contrainte de cisaillement absolue.
Elément de réponse :
Exercice4 :
Elément de réponse :
IV.1. INTRODUCTION
Les Matériaux de structure sont caractérisés par un comportement résumé par l’essai simple de
traction :
En écriture matricielle :
En écriture matricielle :
D’une façon plus générale, lors d’une sollicitation dite ”thermomécanique”, les déformations
thermiques s’ajoutent aux déformations mécaniques, elles-mêmes reliées aux contraintes par la loi
de comportement du matériau. Dans le cas élastique linéaire isotrope, on obtient une relation entre
les déformations et les contraintes sous la forme :
Pour la cuve de compresseur proposée sur la figure ci-dessus, soumise à une pression
intérieure égale à p, déterminons les contraintes exercées dans la partie cylindrique (diamètre 2R) et
celles dans les fonds hémisphériques (rayon R).
p s’exerce sur une surface circulaire d’air πR2 et σ agit sur une surface annulaire don l’aire est
sensiblement égale à 2πRe (e petit devant R).
d’où:
Remarque: dans le cas d’un réservoir sphérique, l’étude peut être recommencée avec n’importe
quel plan de coupure diamétral (ab), la valeur de la contrainte σ reste identique (σ = pR/2e). Tous les
points d’une même sphère ont le même état de contrainte, deux cas possibles suivant que le point est à
l’extérieur ou à l’intérieur de l’enveloppe.
Si on effectue une coupure dans un plan longitudinal (a, b, c, d), l’isolement du demi-cylindre
et de l’air qui y est contenu conduit à un équilibre différent, en appliquant le principe fondamental de
la statique.
La pression p s’exerce sur une surface rectangulaire d’aire bx2R et σ2, agit sur deux surfaces
rectangulaires dont l’aire totale est égale à 2be.
D’où
Remarque: l’étude est identique pour n’importe quel plan (a, b, c, d) longitudinal et tous les points
d’un même cylindre ont même état de contraintes. Deux cas sont possibles selon que le point est à
l’extérieur ou à l’intérieur de l’enveloppe.
IV.8.Problème de Saint-Venant
IV.8.1.Position du problème
L’étude concerne la réponse élastique d’un solide cylindrique Ω de section constante (base) S, d’axe
Ce solide est uniquement sollicité sur ses sections extrêmes : les efforts volumiques sont donc
nuls et la surface latérale Sℓ = ]0 ; ℓ[ × ∂S est libre. D’autre part, les sollicitations sur les sections
extrêmes S0 et S1 ne sont connues que par leurs torseurs résultants, aux centres de surface G0 et G1 de
ces sections. Ainsi, sont donnés, et le problème à résoudre s’écrit en cartésiennes,
en notant :
IV.8.2.Problème à résoudre
Il en résulte que les conditions aux limites ne peuvent être mises sous la forme classique :
et que le problème précédent n’est pas régulier. Il admet donc une infinité de solutions parce qu’il est
possible de définir une infinité de conditions aux limites statiques sur S0et S1 respectant la donnée du
torseur résultant.
Cependant, d’après le principe de Saint-Venant, loin de S0 et S1, l’écart entre toutes ces
solutions est négligeable, ce qui signifie que toute solution du problème peut être considérée comme
valable dans cette zone, et ce, quelle que soit la façon dont sont appliquées les sollicitations sur les
sections extrêmes (à torseur égal). Il apparaît ainsi que la solution obtenue est exploitable si la
longueur du cylindre est importante devant les dimensions de la section. C’est pourquoi les solides
étudiés ici sont dits élancés.
Enfin, le problème précédent ne possédant pas de conditions aux limites de type déplacement
imposé, il admettra des solutions à condition que l’équilibre global soit respecté, ce qui impose :
IV.8.3.Décomposition de la solution
Grâce à la linéarité du problème, le principe de superposition permet de décomposer le
problème précédent en six problèmes élémentaires, correspondant à des sollicitations de nature
différente. Cette décomposition est la suivante :
Nous pouvons envisager successivement les six cas dont quatre sont schématisés surla figure
ci-dessous avec les axes de la figure1 Les deux autres cas sont les flexions pure et simple dans le plan
Étant donné que toutes les conditions aux limites portent sur les contraintes, l’approche en
contraintes sera utilisée pour résoudre ce problème. Le champ de contrainte sera donc cherché en
vérifiant les équations d’équilibre et de Beltrami-Michell :
IV.8.4.Solutions élémentaires
IV.8.4.1.Traction-compression
Pour ce problème, il est très aisé de constater que :
où |S| représente l’aire de la section droite, est solution du problème pour le cas de charge n°1, ce qui
entraîne, en utilisant la loi de comportement :
Ceci conduit à un déplacement axial selon linéaire en x1, et à des déplacements transversaux, selon
, indépendants de x1. Pour une section rectangulaire de dimensions a × b, la déformée présentée
figure ci-dessus est obtenue selon l’axe de la poutre d’une part, et dans la section d’autre part (pour
R11>0). Ces deux figures sont caractéristiques de l’effet Poisson, qui se traduit par des déformations
transversales égales à −ν fois les déformations axiales, lorsque la sollicitation est purement axiale.
Enfin, pour une poutre élancée (ou longue), c’est-à-dire si ℓ est très supérieure aux dimensions
de la section, notons que le changement de forme de la section est négligeable devant le déplacement
axial.
IV.8.4.2.Flexion pure
Considérons maintenant les cas de charge n°2 et n°3, le chargement étant dû uniquement à des
moments aux extrémités, portés par l’axe .
Pour le cas du moment autour de l’axe , si les directions sont principales d’inertie,
c’est-à-dire si , alors la solution est de la forme :
Ainsi, la matière travaille en traction ou en compression selon le signe de x2, ce qui explique la
répartition des contraintes normales σ11 illustrée figure ci-dessus pour M13>0. La loi de comportement
donne :
Après intégration, le déplacement solution est donné, à un déplacement de solide rigide près, par :
Or, est un terme de et donc, dans l’hypothèse des petites transformations, est très petit
devant l’unité, si bien que . En outre, dans le cas présent, κ est constant et vaut :
La déformée de la ligne des centres de surface est donc très bien approchée par un cercle de rayon
face sera appelée ligne moyenne ou fibre moyenne. La
déformée d’une section droite rectangulaire est présentée sur la figure ci-dessous, avec un changement
de forme—gonflement ou contraction—directement lié au signe de x2, compte tenu de l’expression de
σ11, et qui traduit l’effet Poisson. Pour une
poutre élancée, il est licite de considérer que le déplacement selon est quasi constant sur la section
et que les déplacements correspondant au changement de forme de la section sont négligeables par
Ainsi, dans une section à x1 = cste, la rotation est constante autour de . La déformée de cette
section est donc plane, avec, dans le plan, le changement de forme représenté auparavant.
D’autre part, et est donc égal à la pente du déplacement de la ligne moyenne, ce qui
signifie que la section droite déformée est perpendiculaire à la déformée de la ligne moyenne. Ce
résultat peut aussi être justifié en remarquant que , d’où le fait que les transformés de
Le cas de la flexion autour de l’axe — cas de charge n°3 — se traite de façon analogue et il sufft de
transposer les résultats précédents pour obtenir :
IV.8.4.3.Torsion
Le cas de charge n°4 avec un moment axial aux extrémités est maintenant étudié. La résolution du
problème conduit à de la forme :
Avec,
Où
Il s’en suit
déplacements transversaux dus à la rotation qui s’applique sur toute la section, autour de
Dans le cas de la section circulaire et du tube à section circulaire, ϕ = 0. Ceci conduit àla déformée
présentée figure ci-dessous. Cependant, dans le cas général, ϕ≠0 et la section ne reste pas plane. Ce
phénomène est appelé gauchissement.
IV.8.4.4.Flexion simple
Considérons maintenant le problème n°5. Le champ de contrainte est trouvé de la forme :
avec :
Δχ = 0 dans S
Les expressions des déformations et des déplacements ne sont pas reportées ici mais le calcul de la
courbure donne :
soit une formule analogue au cas de la flexion pure en remarquant que le moment (moment de flexion
qui sera défini dans le chapitre suivant) s’exerçant sur la section située à l’abscisse x1 vaut
.
Ainsi, pour une section circulaire de rayon a, la déformation ε12 due au cisaillement σ12 est négligeable
par rapport à la rotation de la ligne moyenne dès lors que la poutre est suffisamment élancée, soit ℓ
≫ a. Il y a donc une analogie avec la réponse flexion pure, où les sections déformées restent planes et
orthogonales à la déformée de la ligne moyenne. L’effet dû au cisaillement est donc négligeable dans
ce cas. Une autre façon de mettre en évidence ce résultat consiste à comparer les énergies de
déformation dues aux contraintes de flexion σ11 à celles des contraintes de cisaillement σ12 et σ13. Il
apparaît alors que leur rapport devient très grand si ℓ ≫ a.
Ainsi, pour une poutre élancée, l’action de la résultante des efforts selon est négligeable par
rapport aux effets de la flexion. Ceci se traduit sur la déformée par un gauchissement négligeable par
rapport aux déplacements de flexion, et sur l’énergie par la prépondérance de l’énergie de flexion.
Si le problème est statique, si les forces de volume sont négligeables, et pour un problème plan
(x,y) l’équilibre se traduit donc par deux équations sur les termes du tenseur des contraintes :
L’équation de compatibilité des déformations permet de déduire une troisième équation sur
les termes du tenseur des contraintes en utilisant la loi de comportement pour l’élasticité isotrope.
Le problème comporte donc trois fonctions inconnues (σxx, σyy, et σxy) et trois équations
différentielles à deux variables spatiales (x et y). La fonction d’Airy (F), permet de le ramener à un
problème comportant une seule inconnue (F) et une seule équation différentielle à deux variables
spatiales (x et y). Si F est choisie telle que :
Les deux équations d’équilibre sont automatiquement vérifiées par le choix même de la
fonction F et l’équation de compatibilité devient une équation biharmonique.
Application :
Solution :
1°) Le cube vient-il en contact avec la face Y du logement ?
Supposons que le cube vient en contact avec la face Y du logement . Dans ces conditions :
La résolution donne :
2°) Quelle devrait être la valeur minimum de σZ pour que le contact se réalise ?
La résolution donne :
CHAPITRE V :
CRITERE DE RESISTANCE DES MATERIAUX
V.1. INTRODUCTION
Un essai de traction permet de déterminer :
Caractéristiques du matériau
Caractéristiques de la structure
• Forme géométrique
• Dimensions
• Liaisons - conditions aux limites
• Chargement réel (mise en charge – répartition des charges …)
Méthode de résolution
Le solide reste dans le domaine élastique tant que la contrainte tangentielle maximum est
inférieure à une valeur déterminée par l’essai de traction
L’état du solide sera élastique si le point représentatif de l’état de contrainte plane se trouve à
l’intérieur de l’hexagone
V.2.1.4.CRITERE DE VON-MISES
• Critère adapté aux matériaux ductiles
Le solide reste dans le domaine élastique tant que la contrainte tangentielle octaédrique est
inférieure à une valeur déterminée par l’essai de traction
En 2D
V.2.3.CRITERE DE RANKINE
• Critère adapté aux matériaux fragiles
Le solide reste dans le domaine élastique tant que la contrainte principale maximale en
module est inférieure à une valeur déterminée par l’essai de traction ou par l’essai de compression
En 2D
Application :
Solution :
1°) Calculer εxy et εyy.
Les jauges Jx, Jα et Jβ mesurent directement les dilatations unitaires suivant les axes xαβ
Nous devons « dépouiller » la rosette, afin de déterminer la dilatation linéaire suivant l’axe y,
ainsi que la demi distorsion angulaire xy.
2°) Déterminer graphiquement avec le cercle de MOHR les dilatations principales et les axes
principaux.
La technique est identique à celle que nous avons développée sur les contraintes. Les deux
approches « contraintes et déformations » sont en effet régies par les mêmes lois quadratiques.
Les directions x et y sont orthogonales, et nous devons construire le cercle à partir de la connaissance
des trois valeurs
3°) E = 200000 MPa , ν = 0.3 calculer la matrice des contraintes dans les axes principaux.
CHAPITRE VI :
GENERALITES SUR LES METHODES
ENERGETIQUES
OBJECTIFS :
Structures « compliquées » : Comprendre les différentes étapes d’un calcul par éléments
finis
Hypothèses
Déformation isotherme (effets thermiques négligés)
Dissipation interne négligée (amortissement)
Action extérieure appliquée lentement (effets d’inertie négligés)
D’où
VI.5.3. TORSION
D’où
RECAPITULATIF
PROBLEMES DE SYNTHESE
Exercice1 :
Considérons un point P situé à la surface d'un cylindre de rayon R soumis à une force de traction P et à
un couple de torsion M. Le plan π est tangent en P au cylindre. Le matériau est isotrope de constantes
élastiques E et ν.
1°) Calculer les élongations unitaires εαα (x,β)= +45°) et εββ (x,β)= -45°) suivant les directions α et β
dues à :
a) P (εαα et εββ en fonction de P, R, E et ν)
b) M (εαα et εββ en fonction de M, R, E et ν)
c) P et M
2°) En déduire les expressions de P et M en fonction de R , E , ν , εαα et εββ.
3°) Application numérique :
R = 10 mm, E= 200 GPa, ν = 0,3, σe = σe' = 240 MPa,
εαα = 100 10-6 , εββ = 50 10-6
Calculer P en N, M en Nm et le coefficient de sécurité en appliquant le critère de VON MISES.
Solution :
Le plan π est tangent en P au cylindre. Il est donc orienté par la normale extérieure z.
Les axes xy et αβ sont donc situés dans le plan π.
Pour calculer εαα , utilisons la relation :
Le cylindre est donc soumis à de la traction pure. Les axes x, et y sont donc principaux, et la demi-
distorsion angulaire εxy est nulle. La loi de HOOKE, ainsi que la loi de
D’où
La demi-distorsion angulaire εxy étant nulle, le résultat est identique pour la direction β.
Le cylindre est donc soumis à de la torsion pure. Les axes α, et β sont donc principaux, La loi
de HOOKE en torsion, et compte tenu que dans les axes xy le point P est en cisaillement
pur, nous pouvons écrire :
; ; ;
; ;
Pour la direction β :
Entraine :
Application numérique :
AN :
Exercice2 :
Soit un point P situé à la surface d'un corps en un endroit où ne s'exerce aucune force
extérieure.
La matrice des contraintes dans le repère xyz (où z est la normale extérieure au corps, et où x
et y sont dans le plan tangent au corps) vaut en MPa:
Solution :
Représentation de l’état des contraintes en P sur les faces d’un cube infiniment petit isolé dans les axes
xyz.
Etat plan de contraintes : la facette z est donc principale et σZ=0. Les 2 autres valeurs propres sont
données par :
AN :
Le cisaillement maximum est égal à la plus grande demi-différence des contraintes principales.
Dans notre cas :
Le coefficient de sécurité :
Connaissant la matrice des contraintes, et les constantes élastiques du matériau nous utilisons les lois
de HOOKE pou calculer la matrice de déformation:
Remarque :
En écrivant les équations 1, et 2 il est possible de calculer: ε X εY , puis d’en déduire les valeurs
mesurées par les 3 jauges, en utilisant la relation :
Exercice3 :
Une rosette 45° (x,α,y,β) à quatre jauges (avec une quatrième jauge β perpendiculaire à la
jauge centrale α) est collée en un point P situé à la surface d'un corps en un endroit où ne s'exerce
aucune force extérieure (l’état de contraintes est plan).
Les mesures indiquées par les trois jauges Jx, Jα, et Jβ sont :
εxx = 10-3
εαα = + 1.2 10-3
εββ = - 0.4 10-3
La jauge JY ne donne aucune indication.
2°) Déterminez l’expression littérale de la déformation linéaire unitaire εαα en fonction de εxx , εyy et
εxy . En déduire la valeur numérique de εxy.
Calculez la déformation linéaire unitaire εzz (on rappelle que l’état de contraintes est plan), puis la
matrice des contraintes [σ] dans le repère xyz.
4°) Déterminez, avec le cercle de MOHR, les éléments principaux des contraintes dans le plan xy
(précisez l’angle entre x et X) et la valeur du cisaillement maximum en module.
Solution :
Donc
D’où
Exercice4 :
Deux forces P et Q sont appliquées simultanément au centre de gravité de la section droite
libre d'une poutre encastrée. Une rosette rectangulaire collée au point M indique :
Solution :
Nous devons déterminer le Torseur de Section s’exerçant dans la section G’ de la barre où est collée la
rosette M.
Torseur de section en G’ :
Nous en déduisons :
D’où
Application Numérique :
Exercice 5 :
Un expérimentateur maladroit colle une rosette de déformations sur une éprouvette en vue
d’un essai de traction. La rosette est constituée de 2 jauges à 90°: J1& J2. L’axe de la jauge J2 n’est pas
comme prévu collée suivant l’axe de traction, mais elle fait un angle de 15° avec cet axe. Il décide de
ne pas reprendre le collage et de réaliser l’essai de traction en vue de caractériser le matériau
constituant l’éprouvette.
Solution :
Les déformations longitudinales suivant l’axe x, et suivant l’axe y, sont mesurées directement par les
jauges Jx et Jy :
εxx= 553.10-6
et εyy= -129.10-6
En effet faisons coïncider les axes ht avec les axes de l’éprouvette XY.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES