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Le premier manuel de microéconomie qui part

d’exemples pour expliquer les concepts P. Krugman


R. Wells
Microéconomie

Microéconomie
Les qualités de pédagogue de Paul Krugman sont Paul Krugman
mondialement reconnues. Ses lecteurs apprécient Paul Krugman a reçu le prix Nobel d'économie en

Microéconomie
particulièrement sa capacité à se saisir d’un 2008. Il est professeur d'économie à l'université
problème économique complexe pour en faire un de Princeton, où il enseigne régulièrement le cours
exposé lumineux, concis, allant à l’essentiel. sur les principes de l'économie. Il est diplômé de
Ces qualités sont ici au service d’une rénovation Yale et a soutenu sa thèse de doctorat au MIT. Il
profonde de l’enseignement de la microéconomie a enseigné auparavant aux universités de Yale et
à des étudiants débutant dans la discipline. Le Stanford, ainsi qu'au MIT. Il a également passé une

Paul Krugman
parti pris pédagogique du manuel est d’aller du année dans l'équipe de conseillés économiques du
particulier vers le général, du concret vers président américain en 1982-1983. Paul Krugman a
l’abstrait. Chaque chapitre est donc conçu à partir reçu en 1991 la médaille John Bates Clark décernée
d’illustrations empiriques et d’études de cas,
comme une histoire racontée au lecteur. Le tout rédigé
par l'American Economic Association. En dehors
de ses activités d'enseignement et de recherche, Prix Nobel d’économie
dans un style convivial qui a fait la réputation Paul Krugman écrit beaucoup pour un public non

Robin Wells
de l’auteur. spécialisé. Il collabore avec le New York Times en y
écrivant régulièrement des éditoriaux.
Les deux premières éditions américaines de ce
manuel sont rapidement devenues des best- Robin Wells
sellers aux États-Unis. C’est la 3e édition qui est Robin Wells est enseignante et chercheuse en Traduction de la 3e édition américaine
présentée ici en traduction française, enrichie
par Laurent Baechler
économie à l'université de Princeton. Elle est diplômée
de nombreux encadrés consacrés à des de l'université de Chicago et a soutenu sa thèse de
analyses comparatives internationales ou doctorat à l'université de Californie à Berkeley ; elle a
à des illustrations des concepts exposés par des ensuite entrepris un travail de recherche postdoctoral
problématiques concrètes d’actualité. au MIT. Elle a enseigné à l'université du Michigan,
à l'université de Southampton (au Royaume-Uni), à 2e édition
Chaque chapitre est organisé en paragraphes
Stanford et au MIT. Le sujet de ses enseignements et
conçus de manière à consolider progressivement
de ses recherches est la théorie des organisations et
les connaissances du lecteur. Chaque paragraphe des incitations.
se termine par une récapitulation des concepts
abordés et une série de questions permettant
Laurent Baechler
de tester le niveau de compréhension. Tous les
chapitres contiennent de nombreux encadrés. Laurent Baechler est directeur du Master d’études
Cette nouvelle édition comporte, par ailleurs, en fin européennes du Centre International de Formation
de chapitre, une étude de cas spécifique. Sont Européenne (Nice/Berlin/Istanbul). Il enseigne
également proposés, de nombreux exercices l’économie internationale à Sciences Po. Ses
particulièrement novateurs : à partir d’exemples recherches portent principalement sur les politiques
climatiques de l’Union européenne et des pays
souvent très concrets, ils permettent aux étudiants de
émergents.
tester efficacement leur compréhension intuitive du
contenu du manuel.
Les points forts :
Il s’agit là, en somme, d’un instrument
de travail radicalement nouveau et • Introduction des chapitres par un cas réel
enthousiasmant, qui s’adresse aux étudiants • Nombreux encadrés avec études de cas
de niveau Licence ou de classe préparatoire, et illustrations empiriques
et à tout autre lecteur soucieux de mieux • Définition des mots clés
Compléments en ligne
comprendre le monde qui l’entoure. • Tests de connaissances en fin de gratuits réservés aux
paragraphe enseignants
• Nouvelle rubrique « Cas pratique » superieur.deboeck.com
• Nombreux problèmes conçus à partir
de cas empiriques
•…

KRUGMIC
ISBN 978-2-8041-8186-4
ISSN 2030-501X www.deboeck.com

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Microéconomie

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ouvertures Économiques

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Microéconomie
Paul Krugman
Prix Nobel d’économie

Robin Wells
Traduction de la 3e édition américaine
par Laurent Baechler

2e édition

ÉCONOMIQUES
OUVERTURES

KRUGMIC-pgLim.indd 3 5/07/13 13:43


Ouvrage original :
Microeconomics, third edition by Paul Krugman and Robin Wells
First published in the United States by WORTH PUBLISHERS, New York
Publié pour la première fois aux états-Unis par WORTH PUBLISHERS, New York
© 2012 by WORTH PUBLISHERS
All rights reserved. Tous droits réservés.

Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine
de spécialisation, consultez notre site web : www.deboeck.com

© De Boeck Supérieur s.a, 2013 2e édition


Rue des Minimes 39, B -1000 Bruxelles
Pour la traduction en langue française

Tous droits réservés pour tous pays.


Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie)
partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le
communiquer au public, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.

Imprimé en Belgique

Dépôt légal :
Bibliothèque nationale, Paris: août 2013 ISSN 2030-501X
Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles: 2013/0074/178 ISBN 978-2-8041-8186-4

KRUGMIC-pgLim.indd 4 5/07/13 13:43


LES AUTEURS

Paul Krugman, Prix Nobel d’Économie en 2008, est professeur d’économie à l’uni-
versité de Princeton, où il enseigne régulièrement le cours sur les principes de l’éco-
nomie. Il est diplômé de Yale et a soutenu sa thèse de doctorat au MIT. Il a enseigné
auparavant aux universités de Yale et Stanford, ainsi qu’au MIT. Il a également passé
une année dans l’équipe de conseillers économiques du Président américain en 1982-
1983. Son domaine de recherche concerne principalement le commerce international,
et il fait partie des fondateurs de la « nouvelle théorie du commerce international » qui
s’intéresse aux rendements croissants et à la concurrence imparfaite. Il travaille égale-
ment dans le domaine de la finance internationale, plus particulièrement sur les crises
monétaires. Paul Krugman a reçu en 1991 la médaille John Bates Clark décernée par
l’American Economic Association. En dehors de ses activités d’enseignement et de
recherche, Paul Krugman écrit beaucoup pour un public non spécialisé. Il collabore
avec le New York Times pour lequel il écrit régulièrement des éditoriaux. Ses derniers
ouvrages, best-sellers tous les deux, sont The Return of Depression Economics and the
Crisis of 2008, une histoire des troubles économiques récents et de leurs implications
pour la politique économique, et The Conscience of a Liberal (paru en français sous le
titre « L’Amérique que nous voulons », NdT), dont le sujet porte sur l’économie poli-
tique des inégalités et les relations qu’elle entretient avec la polarisation politique de
l’Age d’or jusqu’à aujourd’hui. Ses ouvrages précédents, Peddling Prosperity et The
Age of Diminished Expectations (paru en français sous le titre « L’âge des rendements
décroissants », NdT), sont devenus des classiques contemporains.
Robin Wells est enseignante et chercheuse en économie à l’université de Princeton.
Elle est diplômée de l’université de Chicago et a soutenu sa thèse de doctorat à l’uni-
versité de Californie à Berkeley ; elle a ensuite entrepris un travail de recherche
postdoctoral au MIT. Elle a enseigné à l’université du Michigan, à l’université de
Southampton (au Royaume-Uni), à Stanford et au MIT. Le sujet de ses enseignements
et de ses recherches est la théorie des organisations et des incitations.
Avant-propos

De la part de Paul et Robin


Il y a plus d’une décennie, lorsque nous avons commencé à écrire la première édition
de ce manuel, nous avions beaucoup de petites idées : des aspects particuliers de
l’analyse économique dont nous pensions qu’ils n’étaient pas bien couverts par les
manuels existants. Mais nous avions également une grande idée : la certitude qu’un
manuel d’économie peut être et doit être construit autour d’histoires, et qu’il ne faut
jamais perdre de vue le fait que l’économie est finalement un ensemble d’histoires à
propos de ce que les gens font.
De nombreuses histoires racontées par les économistes prennent la forme de
modèles – quels qu’ils soient, les modèles économiques sont des histoires à propos de
la manière dont le monde fonctionne. Mais nous pensions que la compréhension des
modèles par les étudiants serait grandement facilitée s’ils étaient présentés, autant que
possible, dans le contexte d’histoires concernant le monde réel, des histoires illustrant
à la fois des concepts économiques et des préoccupations auxquelles nous faisons tous
face en tant qu’individus vivant dans un monde façonné par des forces économiques.
Ces histoires ont été intégrées dans toutes les éditions, y compris celle-ci,
qui contient davantage d’histoires que les éditions précédentes. Vous les trouverez
à nouveau dans les parties introductives, dans les encadrés tels que « L’économie en
action », « Pour les esprits curieux », « Comparaisons mondiales », ainsi que dans la
nouvelle rubrique « Cas pratique ».
Cette approche a été particulièrement appréciée, mais nous avons également
eu des échos d’utilisateurs qui nous ont demandé d’augmenter la teneur de l’ou-
vrage en histoires de manière à toucher un public plus large. Dans cette édition de
Microéconomie, nous avons essayer de répondre à cette demande par des modifica-
tions soigneusement étudiées.
Comme dans l’édition précédente, nous avons effectué beaucoup de modifi-
cations et de mises à jour pour refléter les événements actuels – des événements qui
se bousculent dans une économie mondiale troublée, et qui affectent la vie et les pers-
pectives des étudiants partout dans le monde. Coller à l’actualité est particulièrement
important pour nous.
VIII Microéconomie

Nous avons également accentué le traitement des questions d’entreprise, à la


fois parce que l’expérience des entreprises est une source clé de leçons économiques
et parce que la plupart des étudiants finiront eux-mêmes pas travailler dans le monde
des entreprises. Nous sommes particulièrement contents des nouvelles rubriques
« Cas pratique » et de la façon dont elles enrichissent les histoires du manuel.
Et nous nous sommes efforcés de réviser et de simplifier les passages où notre
zèle à faire les choses bien a dépassé notre engagement à les rendre claires.
Nous avons eu la chance d’avoir des critiques très constructives de la part de
personnes qui ont fait un travail énorme pour nous aider à rendre cet ouvrage encore
meilleur. Et nous sommes également très reconnaissants envers tous les utilisateurs
qui nous ont fait leurs commentaires, pour nous dire ce qui fonctionne dans le manuel
et, plus important, ce qui ne fonctionne pas. (Nous avons également reçu des com-
mentaires utiles de la part de ceux qui ont choisi de ne pas utiliser notre manuel et qui
ont expliqué pourquoi!)
De nombreuses choses ont changé depuis la seconde édition de cet ouvrage.
Comme vous le verrez, il y a beaucoup de nouveaux éléments, et il y a certaines
modifications significatives (et, nous l’espérons, des améliorations) dans la pédago-
gie. Mais nous avons essayé de conserver le même esprit. L’ouvrage porte sur l’éco-
nomie en tant qu’étude de ce que les gens font et de la manière dont ils interagissent,
une étude inspirée par des expériences réelles.

La troisième édition : les nouveautés


Bien que la seconde édition ait été un succès retentissant, faisant de Microéconomie
l’un des manuels de microéconomie les mieux vendus, à chaque nouvelle édition nous
apprenons qu’il y a toujours matière à amélioration.
Pour la troisième édition, nous avons donc fait des révisions avec trois objec-
tifs à l’esprit :
1. Rendre le manuel plus attractif pour les étudiants en école de commerce
2. Être le plus à jour et le plus précis possible sur les sujets traités et les exemples
incorporés
3. Rendre le manuel plus accessible et plus facile à enseigner

Nouvelle rubrique « Cas pratique »


Aujourd’hui plus que jamais, les étudiants qui entrent dans le monde de l’entreprise
ont besoin d’une compréhension solide des principes économiques et de leur applica-
tion aux décisions des entreprises. Pour satisfaire cette exigence, presque tous les cha-
pitres se terminent désormais par une étude de cas, qui permet de montrer comment
Avant-propos IX

les problèmes économiques discutés dans le chapitre s’appliquent dans le monde de


l’entreprise.
Chaque étude de cas est suivie de questions de réflexion critiques qui per-
mettent aux étudiants d’appliquer les principes économiques appris dans le chapitre à
des situations concrètes d’entreprises.

Nouvelle partie consacrée à l’économie comportementale


Nous avons incorporé un paragraphe entièrement nouveau sur l’économie compor-
tementale dans le chapitre 9, parce que de plus en plus d’enseignants incorporent
cette nouvelle perspective sur la prise de décision « irrationnelle » dans leur cours.
Trouvant son origine dans les recherches d’Amos Tversky et du prix Nobel Daniel
Kahneman, puis développée par une nouvelle génération d’économistes, cette nou-
velle sous-discipline met en lumière de nombreux biais cognitifs.
Le traitement de ces questions dans la troisième édition inclut des sujets
tels que la manière dont la justice interfère dans la prise de décision, l’impact des
décisions prises en situation de risque et d’incertitude, la mauvaise perception des
coûts d’opportunité, et les dangers de l’excès de confiance. Nous croyons fermement
qu’en apprenant comment les gens persistent dans des choix irrationnels, les étudiants
acquièrent une meilleure compréhension de ce qui constitue des décisions écono-
miques rationnelles.

Un accent mis sur l’actualité


La troisième édition a été mise à jour pour demeurer le manuel le plus à jour sur le
marché tant dans son contenu que pour ce qui concerne les données et les exemples.
«  L’économie en action  »  : une histoire plus riche  Les étudiants et les
enseignants ont toujours apprécié le manuel pour la manière dont il illustre concrète-
ment les principes économiques, particulièrement dans les rubriques « L’économie en
action ». Dans la troisième édition, nous avons révisé ou remplacé un nombre impor-
tant de ces rubriques dans tous les chapitres, pour s’assurer que le manuel demeure à
la pointe des connaissances. Nous pensons que cela permet d’enrichir le contenu et
d’éveiller l’intérêt des étudiants et des enseignants.
Introductions aux chapitres  Nous avons toujours pris soin à ce que chaque
introduction d’un chapitre illustre les concepts clés de ce chapitre de manière convain-
cante et accessible. Et comme toujours, nous les mettons à jour pour chaque édition
et proposons des exemples entièrement nouveaux – nous en avons remplacé presque
un tiers de manière à combler l’écart entre les concepts économiques et l’intérêt des
étudiants pour le monde qui les entoure.
X Microéconomie

Partie consacrée aux politiques publiques  La nouvelle édition continue


de proposer une étude poussée des politiques qui aident les étudiants à voir comment
un gouvernement mène les politiques publiques. Nous avons mis à jour l’étude de la
réforme des soins de santé aux États-Unis et l’augmentation des inégalités de revenu
dans le chapitre 18.

Une présentation plus accessible et plus facile pour


l’enseignement
Des chapitres améliorés  Parce que moins peut contribuer à faire mieux, nous avons
réduit la présentation d’un certain nombre de passages où notre désir d’être complet
est allé contre notre exigence de pédagogie. Les chapitres sur la politique budgétaire
et la politique monétaire en particulier sont rationalisés dans cette édition.
Une présentation plus visuelle  Les études nous enseignent que les étu-
diants réagissent mieux à des présentations visuelles d’information qu’auparavant.
Dans cette troisième édition, Nous nous sommes efforcés de présenter les informa-
tions dans le format qui convient le mieux aux étudiants.
Nous avons réduit les paragraphes pour faciliter la lecture, et avons inclus
autant que possible des parties récapitulatives.

Les avantages de ce manuel


Notre approche de la manière de concevoir un manuel reste la même :
Une approche intuitive pour chaque chapitre à partir d’exemples réa-
listes  Dans chaque chapitre, nous partons d’exemples réels, de mises en situation,
d’applications ou d’études de cas pour enseigner les concepts de base et faciliter la
compréhension des étudiants. La meilleure façon d’introduire des concepts et de ren-
forcer leur compréhension est par le biais d’exemples réels ; les étudiants font simple-
ment plus facilement le lien entre le concept et la réalité.
Des supports pédagogiques pour faciliter l’apprentissage  Nous avons
conçu un ensemble d’outils d’apprentissage que nous croyons très utiles et qui sont
présentés dans la rubrique « Les outils d’apprentissage ».
Une lecture des chapitres accessible et attrayante  Le style que nous
avons adopté est délibérément fluide et convivial pour rendre les concepts accessibles.
Nous utilisons autant que possible des exemples familiers aux étudiants.
Facile d’accès, le manuel prépare également les étudiants à des cours
plus avancés  Pas besoin de faire un choix cornélien entre un manuel facile d’ac-
cès qui laisse les étudiants avec des lacunes majeures, et un manuel plus difficile (à
Avant-propos XI

aborder et à enseigner) mais qui prépare bien les étudiants. Ce manuel offre le meil-
leur des deux.

Les outils d’apprentissage


Chaque chapitre est structuré de la même façon, conçue pour guider les étudiants dans
leur apprentissage et éveiller leur attention.
Aperçu du chapitre  Il propose aux étudiants une présentation utile des
concepts clés qu’ils apprendront dans le chapitre.
Histoires introductives  Chaque chapitre commence par une histoire qui est
souvent intégrée dans le corps du chapitre lui-même. Plus d’un tiers des histoires de
cette édition sont nouvelles.
L’économie en action  Ces rubriques concluent chaque paragraphe majeur.
Ces encadrés particulièrement appréciés permettent aux étudiants d’appliquer immé-
diatement les concepts appris à des phénomènes réels.
Vérifiez vos connaissances  Ces questions permettent aux étudiants de tes-
ter immédiatement leur compréhension d’un paragraphe. Les solutions sont fournies
à la fin du manuel.
Un point rapide  Cette rubrique propose aux étudiants un résumé bref des
concepts clés abordés dans chaque paragraphe, pour aider à la compréhension.
Comparaisons mondiales  Ces encadrés reposent sur des données réelles
de plusieurs pays et des graphiques pour illustrer comment et pourquoi les pays sont
dans des situations économiques différentes. Ces encadrés donnent aux étudiants une
perspective internationale qui améliore leur compréhension de l’économie.
Les pièges à éviter  Ces encadrés permettent de clarifier des concepts
qui peuvent facilement donner lieu à des confusions pour des étudiants débutant en
économie.
Nouveaux tableaux récapitulatifs  Ils permettent d’aider le lecteur pour
son apprentissage. Beaucoup reposent sur une présentation visuelle pour aider à saisir
des concepts économiques importants.
Nouvelle rubrique «  Cas pratique  »  À la fin de chaque chapitre, cette
rubrique applique des principes économiques clés à des situations concrètes d’en-
treprises américaines ou internationales. Chaque rubrique propose des questions de
réflexion critique.
Récapitulations de fin de chapitre  Elles proposent un résumé bref mais
complet des concepts clés, une liste des mots clés, ainsi qu’un ensemble complet
d’exercices de fin de chapitre d’une qualité inégalée.
XII Microéconomie

Remerciements
Nous devons beaucoup aux personnes suivantes pour leurs commentaires, sugges-
tions et conseils à propos de la seconde édition de ce manuel :
Rebecca Achée Thornton, University of Houston
Carlos Aguilar, El Paso Community College
Terence Alexander, Iowa State University
Morris Altman, University of Saskatchewan
Farhad Ameen, State University of New York, Westchester Community
College
Christopher P. Ball, Quinnipiac University
Sue Bartlett, University of South Florida
Scott Beaulier, Mercer University
David Bernotas, University of Georgia
Marc Bilodeau, Indiana University and Purdue University, Indianapolis
Kelly Blanchard, Purdue University
Anne Bresnock, California State Polytechnic University
Douglas M. Brown, Georgetown University
Joseph Calhoun, Florida State University
Douglas Campbell, University of Memphis
Kevin Carlson, University of Massachusetts, Boston
Andrew J. Cassey, Washington State University
Shirley Cassing, University of Pittsburgh
Sewin Chan, New York University
Mitchell M. Charkiewicz, Central Connecticut State University
Joni S. Charles, Texas State University, San Marcos
Adhip Chaudhuri, Georgetown University
Eric P. Chiang, Florida Atlantic University
Hayley H. Chouinard, Washington State University
Kenny Christianson, Binghamton University
Lisa Citron, Cascadia Community College
Steven L. Cobb, University of North Texas
Barbara Z. Connolly, Westchester Community College
Stephen Conroy, University of San Diego
Thomas E. Cooper, Georgetown University
Cesar Corredor, Texas A&M University and University of Texas, Tyler
Jim F. Couch, University of Northern Alabama
Daniel Daly, Regis University
H. Evren Damar, Pacific Lutheran University
Antony Davies, Duquesne University
Greg Delemeester, Marietta College
Patrick Dolenc, Keene State College
Avant-propos XIII

Christine Doyle-Burke, Framingham State College


Ding Du, South Dakota State University
Jerry Dunn, Southwestern Oklahoma State University
Robert R. Dunn, Washington and Jefferson College
Ann Eike, University of Kentucky
Tisha L. N. Emerson, Baylor University
Hadi Salehi Esfahani, University of Illinois
William Feipel, Illinois Central College
Rudy Fichtenbaum, Wright State University
David W. Findlay, Colby College
Mary Flannery, University of California, Santa Cruz
Robert Francis, Shoreline Community College
Shelby Frost, Georgia State University
Frank Gallant, George Fox University
Robert Gazzale, Williams College
Robert Godby, University of Wyoming
Michael Goode, Central Piedmont Community College
Douglas E. Goodman, University of Puget Sound
Marvin Gordon, University of Illinois at Chicago
Kathryn Graddy, Brandeis University
Alan Day Haight, State University of New York, Cortland
Mehdi Haririan, Bloomsburg University
Clyde A. Haulman, College of William and Mary
Richard R. Hawkins, University of West Florida
Mickey A. Hepner, University of Central Oklahoma
Michael Hilmer, San Diego State University
Tia Hilmer, San Diego State University
Jane Himarios, University of Texas, Arlington
Jim Holcomb, University of Texas, El Paso
Don Holley, Boise State University
Alexander Holmes, University of Oklahoma
Julie Holzner, Los Angeles City College
Robert N. Horn, James Madison University
Steven Husted, University of Pittsburgh
John O. Ifediora, University of Wisconsin, Platteville
Hiro Ito, Portland State University
Mike Javanmard, RioHondo Community College
Robert T. Jerome, James Madison University
Shirley Johnson-Lans, Vassar College
David Kalist, Shippensburg University
Lillian Kamal, Northwestern University
Roger T. Kaufman, Smith College
XIV Microéconomie

Herb Kessel, St. Michael’s College


Rehim Kilic, Georgia Institute of Technology
Grace Kim, University of Michigan, Dearborn
Michael Kimmitt, University of Hawaii, Manoa
Robert Kling, Colorado State University
Sherrie Kossoudji, University of Michigan
Charles Kroncke, College of Mount Saint Joseph
Reuben Kyle, Middle Tennessee State University (retired)
Katherine Lande-Schmeiser, University of Minnesota, Twin Cities
David Lehr, Longwood College
Mary Jane Lenon, Providence College
Mary H. Lesser, Iona College
Solina Lindahl, California Polytechnic Institute, San Luis Obispo
Haiyong Liu, East Carolina University
Jane S. Lopus, California State University, East Bay
María José Luengo-Prado, Northeastern University
Rotua Lumbantobing, North Carolina State University
Ed Lyell, Adams State College
John Marangos, Colorado State University
Ralph D. May, Southwestern Oklahoma State University
Wayne McCaffery, University of Wisconsin, Madison
Larry McRae, Appalachian State University
Mary Ruth J. McRae, Appalachian State University
Ellen E. Meade, American University
Meghan Millea, Mississippi State University
Norman C. Miller, Miami University (of Ohio)
Khan A. Mohabbat, Northern Illinois University
Myra L. Moore, University of Georgia
Jay Morris, Champlain College in Burlington
Akira Motomura, Stonehill College
Kevin J. Murphy, Oakland University
Robert Murphy, Boston College
Ranganath Murthy, Bucknell University
Anthony Myatt, University of New Brunswick, Canada
Randy A. Nelson, Colby College
Charles Newton, Houston Community College
Daniel X. Nguyen, Purdue University
Dmitri Nizovtsev, Washburn University
Thomas A. Odegaard, Baylor University
Constantin Oglobin, Georgia Southern University
Charles C. Okeke, College of Southern Nevada
Una Okonkwo Osili, Indiana University and Purdue University, Indianapolis
Avant-propos XV

Terry Olson, Truman State University


Maxwell Oteng, University of California, Davis
P. Marcelo Oviedo, Iowa State University
Jeff Owen, Gustavus Adolphus College
James Palmieri, Simpson College
Walter G. Park, American University
Elliott Parker, University of Nevada, Reno
Michael Perelman, California State University, Chico
Nathan Perry, Utah State University
Dean Peterson, Seattle University
Ken Peterson, Furman University
Paul Pieper, University of Illinois at Chicago
Dennis L. Placone, Clemson University
Michael Polcen, Northern Virginia Community College
Raymond A. Polchow, Zane State College
Linnea Polgreen, University of Iowa
Eileen Rabach, Santa Monica College
Matthew Rafferty, Quinnipiac University
Jaishankar Raman, Valparaiso University
Margaret Ray, Mary Washington College
Helen Roberts, University of Illinois at Chicago
Jeffrey Rubin, Rutgers University, New Brunswick
Rose M. Rubin, University of Memphis
Lynda Rush, California State Polytechnic University, Pomona
Michael Ryan, Western Michigan University
Sara Saderion, Houston Community College
Djavad Salehi-Isfahani, Virginia Tech
Elizabeth Sawyer Kelly, University of Wisconsin, Madison
Jesse A. Schwartz, Kennesaw State University
Chad Settle, University of Tulsa
Steve Shapiro, University of North Florida
Robert L. Shoffner III, Central Piedmont Community College
Joseph Sicilian, University of Kansas
Judy Smrha, Baker University
John Solow, University of Iowa
John Somers, Portland Community College
Stephen Stageberg, University of Mary Washington
Monty Stanford, DeVry University
Rebecca Stein, University of Pennsylvania
William K. Tabb, Queens College, City University of
New York (retired)
Sarinda Taengnoi, University of Wisconsin, Oshkosh
XVI Microéconomie

Henry Terrell, University of Maryland


Michael Toma, Armstrong Atlantic State University
Brian Trinque, University of Texas, Austin
Boone A. Turchi, University of North Carolina, Chapel Hill
Nora Underwood, University of Central Florida
J. S. Uppal, State University of New York, Albany
John Vahaly, University of Louisville
Jose J. Vazquez-Cognet, University of Illinois,
Urbana–Champaign
Daniel Vazzana, Georgetown College
Roger H. von Haefen, North Carolina State University
Andreas Waldkirch, Colby College
Christopher Waller, University of Notre Dame
Gregory Wassall, Northeastern University
Robert Whaples, Wake Forest University
Thomas White, Assumption College
Jennifer P. Wissink, Cornell University
Mark Witte, Northwestern University
Kristen M. Wolfe, St. Johns River Community College
Larry Wolfenbarger, Macon State College
Louise B. Wolitz, University of Texas, Austin
Gavin Wright, Stanford University
Bill Yang, Georgia Southern University
Jason Zimmerman, South Dakota State University
Notre profonde reconnaissance et nos remerciements les plus sincères vont à
toutes les personnes qui ont apporté leurs commentaires, qui ont testé le manuel en
cours, qui ont participé aux enquêtes d’opinion, et à tous les autres contributeurs dont
l’aide nous a permis de concevoir cette troisième édition :
Carlos Aguilar, El Paso Community College
Seemi Ahmad, Dutchess Community College
Farhad Ameen, Westchester Community College
Dean Baim, Pepperdine University
David Barber, Quinnipiac College
Janis Barry-Figuero, Fordham University at Lincoln Center
Hamid Bastin, Shippensburg University
Michael Bonnal, University of Tennessee, Chattanooga
Milicia Bookman, Saint Joseph’s University
Anne Bresnock, California State Polytechnic University, Pomona
Colleen Callahan, American University
Giuliana Campanelli Andreopoulos, William Patterson University
Charles Campbell, Mississippi State University
Avant-propos XVII

Randall Campbell, Mississippi State University


Joel Carton, Florida International University
Andrew Cassey, Washington State University
Sanjukta Chaudhuri, University of Wisconsin, Eau Claire
Eric Chiang, Florida Atlantic University
Abdur Chowdhury, Marquette University
Chad Cotti, University of Wisconsin, Oshkosh
Maria DaCosta, University of Wisconsin, Eau Claire
James P. D’Angelo, University of Cincinnati
Orgul Demet Ozturk, University of South Carolina
Harold Elder, University of Alabama
Rudy Fichenbaum, Wright State University
Sherman Folland, Oakland University
Amanda Freeman, Kansas State University
Shelby Frost, Georgia State University
Sarah Ghosh, University of Scranton
Satyajit Ghosh, University of Scranton
Fidel Gonzalez, Sam Houston State University
Michael G. Goode, Central Piedmont Community College
Alan Gummerson, Florida International University
Eran Guse, West Virginia University
Don Holley, Boise State University
Scott Houser, Colorado School of Mines
Russell A. Janis, University of Massachusetts, Amherst
Jonatan Jelen, The City College of New York
Miles Kimball, University of Michigan
Colin Knapp, University of Florida
Stephan Kroll, Colorado State University
Vicky Langston, Columbus State University
Richard B. Le, Cosumnes River College
Yu-Feng Lee, New Mexico State University
Mary Lesser, Iona College
Solina Lindahl, California Polytechnic State University
Volodymyr Lugovskyy, Indiana University
Mark E. McBride, Miami University
Michael Mogavero, University of Notre Dame
Gary Murphy, Case Western Reserve University
Anna Musatti, Columbia University
Christopher Mushrush, Illinois State University
ABM Nasir, North Carolina Central University
Gerardo Nebbia, El Camino College
Pattabiraman Neelakantan, East Stroudsburg University
XVIII Microéconomie

Pamela Nickless, University of North Carolina, Asheville


Nick Noble, Miami University (Ohio)
Walter Park, American University
Brian Peterson, Central College
Michael Polcen, Northern Virginia Community College
Reza Ramazani, Saint Michael’s College
Ryan Ratcliff, University of San Diego
Robert Rebelein, Vassar College
Ken Roberts, Southwestern University
Greg Rose, Sacramento City College
Jeff Rubin, Rutgers University, New Brunswick
Jason C. Rudbeck, University of Georgia
Michael Sattinger, State University of New York, Albany
Elizabeth Sawyer Kelly, University of Wisconsin, Madison
Arzu Sen, West Virginia University
Marcia Snyder, College of Charleston
Liliana V. Stern, Auburn University
Adam Stevenson, University of Michigan
Eric Stuen, University of Idaho
Christine Tarasevich, Del Mar College
Henry S. Terrell, George Washington University
Mickey Wu, Coe College
Des remerciements tout particuliers à Michael Sattinger, de la State University
of New York à Albany, pour son évaluation détaillée des chapitres de la seconde édi-
tion et son aide précieuse pour des changements clés dans cette troisième édition.
Remerciements également à David Berber, qui nous a encouragés à rendre cette édi-
tion plus visuelle de manière à être plus accessible pour les étudiants. De même que
pour les deux premières éditions, nous nous sommes énormément reposés sur Andreas
Bentz et son infatigable vista pour les détails, alors que nous étions concentrés sur les
aspects généraux de cette édition. Nous nous estimons extrêmement heureux d’avoir
trouvé Andreas. Les efforts d’Andreas ont été secondés par Myra Moore, de l’univer-
sité de Georgia, Nora Underwood, de l’université de Central Florida, Martha Olney,
de l’université de California-Berkeley, James Watson, de Salt Lake Community
College, et Rod Hill, de l’université de New Brunswick.
Il nous faut également remercier les nombreuses personnes de Worth
Publishers pour leur contribution. Elizabeth Widdicombe, présidente de Freeman and
Worth, et Catherine Woods, vice-présidente, ont joué un rôle important dans l’orga-
nisation de cette révision. Nous devons à Liz l’idée qui est devenue la rubrique « Cas
pratique » dans chaque chapitre. Charles Linsmeier, éditeur, a suivi le processus de
révision et y a constamment contribué. Des remerciements particuliers à Craig Bleyer,
l’éditeur initial chez Worth qui est maintenant directeur général des ventes, qui a
Avant-propos XIX

tellement contribué à faire de chaque édition un succès. Son instinct s’est également
manifesté dans l’organisation de cette révision.
Une fois de plus, nous avons eu une incroyable équipe de production et
de design sur cet ouvrage, des gens dont le travail, la créativité, le dévouement et
la patience continuent de nous étonner. Merci à tous : Tracey Kuehn, Lisa Kinne
et Anthony Calcara pour la production de l’ouvrage ; Babs Reingold et Lyndall
Culbertson pour le magnifique design intérieur et la couverture spectaculaire ; Karen
Osborne pour le travail d’édition ; Barbara Seixas, qui a encore fait des merveilles
malgré les impondérables du projet, Cecilia Varas et Elyse Rieder pour la recherche
de photos ; Stacey Alexander et Edgar Bonilla pour la coordination de la production ;
et Mary Melis, assistante éditeur, qui a porté de nombreuses casquettes pour cette
révision, toutes parfaitement.
Merci à Scott Guile, directeur du marketing, pour la promotion infatigable de
l’ouvrage ; à Steve Rigolosi et Kerri Russini pour leur contribution au développement
du marché : et à Tom Kling pour la promotion de l’ouvrage auprès du département
des ventes.
Et surtout, remerciements tout particuliers à Sharon Balbos, directrice de
l’édition pour chacune de nos éditions. Nous devons une grande partie du succès de
l’ouvrage au dévouement et au professionnalisme de Sharon. Comme toujours, elle
a su conserver son calme dans les moments difficiles. Sharon, nous ne sommes pas
sûrs de mériter un aussi bon éditeur que toi, mais nous sommes certains que toutes
les personnes impliquées, de même que ceux qui ont adopté l’ouvrage ainsi que leurs
étudiants, ont bénéficié de ta présence.
Introduction :
dans la vie de tous les jours

Un dimanche comme les autres


Nous sommes un dimanche après-midi au printemps 2011, et la Route 1 dans le New
Jersey est très encombrée. Les gens se pressent par milliers dans les centres com-
merciaux qui longent la route sur des kilomètres. La plupart des clients sont gais –
pourquoi ne le seraient-ils pas ? Les magasins dans ces centres commerciaux offrent
un éventail de choix extraordinaire ; vous pouvez y acheter de tout, des équipements
électroniques sophistiqués aux vêtements à la mode en passant par les carottes bio. On
trouve probablement 100 000 objets différents sur cette portion de route, et la plupart
ne sont pas des biens de luxe que seuls les gens riches peuvent s’offrir ; il s’agit de
produits que des millions d’Américains peuvent s’acheter quotidiennement.
Cette scène est parfaitement ordinaire, tout comme celles que l’on pourrait
observer le même après-midi le long de centaines d’autres portions de routes à travers
les États-Unis. Mais la discipline économique s’intéresse essentiellement à des choses
ordinaires. Comme le sou-
lignait le grand économiste
du dix-neuvième siècle
Alfred Marshall, l’écono-
mie est « l’étude des êtres
humains dans leur vie de
tous les jours ».
Que peut avoir à
dire l’économie à propos
de cette « vie de tous les
jours » ? Bien des choses
en fait. Ce que nous ver-
rons dans cet ouvrage est
que même des scènes fami- © Dmitrijs Dmitrijevs - Fotolia.com
lières de la vie économique
posent des questions très L’offre des produits : l’économie de marché en action
2 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

importantes – questions auxquelles l’économie peut apporter des réponses. Des ques-
tions telles que :
●● Comment fonctionne notre système économique ? Autrement dit comment
parvient-il à satisfaire les besoins ?
●● Quand et pourquoi notre système économique déraille-t-il, menant les indivi-
dus à adopter des comportements contre-productifs ?
●● Pourquoi l’économie connaît-elle des hauts et des bas ? Autrement dit pour-
quoi l’économie connaît-elle parfois une « mauvaise année » ?
●● Finalement, pourquoi dans le long terme est-il plutôt question de hauts que
de bas ? Autrement dit pourquoi les pays avancés ont-ils vu leur richesse tant
augmenter avec le temps ?
Penchons-nous sur ces questions et commençons par entrevoir ce que vous
allez apprendre dans cet ouvrage.

1. La main invisible
Cette scène ordinaire dans le New Jersey n’aurait pas du tout paru ordinaire à un
Américain de l’époque coloniale (à cette époque la Route 1 bordée de fermes était
encore un chemin de terre).
Imaginez qu’un Américain vivant à cette époque puisse voyager dans le temps
pour être transporté dans notre présent. (Ne serait-ce pas là l’intrigue d’un film ? De
plusieurs en fait). Qu’est-ce qui pourrait étonner ce voyageur du temps ?
La chose la plus étonnante serait sûrement la prospérité atteinte par le monde
moderne – l’éventail de biens et services auxquels les familles ordinaires ont accès.
En contemplant toute cette richesse, notre voyageur se demanderait « Comment pour-
rais-je parvenir à cela ? », ou peut-être se demanderait-il « Comment ma société pour-
rait-elle parvenir à cela ? ».
La réponse est que pour parvenir à ce niveau de prospérité, il faut un système
efficace de coordination des activités productives – les activités qui créent les biens
et services que veulent les gens, et qui les acheminent vers ceux qui les demandent.
Ce genre de système est ce que l’on entend par économie▼. Et la science écono-
mique▼ est l’étude des économies, à l’échelle des individus et de la société dans son
ensemble.

►► Une économie est un système de coordination des activités productives d’une société.
►► La science économique est l’étude des économies, à l’échelle des individus et de la société
dans son ensemble.

Une économie réussit dans la mesure où elle est capable de satisfaire les
besoins. Un voyageur du temps venu du dix-huitième siècle – ou même de 1950 – serait
Introduction : dans la vie de tous les jours 3

étonné des quantités de biens et services que les économies modernes sont capables de
fournir, et du nombre de personnes qui peuvent se les offrir. Comparées à n’importe
quelle économie du passé, les économies modernes les plus avancées ont un niveau
de vie incroyablement élevé.
Il doit donc y avoir quelque chose que notre économie sait faire, et notre
voyageur du temps voudrait probablement en féliciter le principal responsable. Mais
croyez-le ou non, personne en particulier n’est responsable. Les économies modernes
fonctionnent comme des économies de marché▼, dans lesquelles la production et la
consommation sont le résultat de décisions décentralisées prises par de nombreuses
firmes et individus. Il n’existe aucune autorité centrale indiquant aux gens quoi pro-
duire ou vers où le transporter. Chaque producteur individuel fait ce qu’il pense être
le plus profitable, et chaque consommateur achète ce qu’il choisit.

►► Une économie de marché est une économie dans laquelle les décisions de production et de
consommation sont prises par des producteurs et consommateurs individuels.

L’alternative à une économie de marché est une économie planifiée, dans


laquelle une autorité centrale prend les décisions de production et de consommation.
Il existe des expériences d’économies planifiées, principalement en Union soviétique
entre 1917 et 1991. Elles ne furent pas très convaincantes. Les producteurs en Union
soviétique se trouvaient habituellement incapables de produire parce qu’il leur man-
quait les matières premières indispensables, ou bien parvenaient à produire mais ne
trouvaient personne à qui vendre leurs produits. Les consommateurs étaient souvent
incapables de trouver les biens de nécessité – les économies planifiées sont connues
pour les files d’attente devant les magasins.
Les économies de marché sont par contre capables de coordonner même des
activités très complexes, et de fournir aux consommateurs les biens et services qu’ils
désirent. De sorte que les gens confient sans y penser leur vie au système de marché :
les résidents de n’importe quelle ville majeure mourraient de fin si les actions non
planifiées mais cependant ordonnées de milliers d’entreprises ne fournissaient pas une
quantité régulière de nourriture. Il est surprenant de constater que le « chaos » non
planifié d’une économie de marché se révèle beaucoup plus ordonné que la « planifi-
cation » d’une économie centralisée.
En 1776, dans un passage fameux de son ouvrage La richesse des Nations,
l’économiste écossais précurseur Adam Smith écrivait que les individus, en cher-
chant à satisfaire leurs intérêts propres, contribuaient finalement souvent à satisfaire
les intérêts de la société dans son ensemble. À propos d’un homme d’affaire dont la
recherche du profit contribuait à enrichir la nation, Smith écrivait : « Il ne recherche
que son gain propre, et en cela comme en beaucoup d’autres circonstances, est guidé
par une main invisible qui le mène à promouvoir une fin qui n’était guère dans ses
intentions ». Depuis, les économistes utilisent l’expression main invisible▼ pour
4 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

parler de la manière dont une économie de marché parvient à utiliser la force des
intérêts égoïstes pour le bien de la société.

►► La main invisible fait référence à la manière dont la poursuite individuelle de l’intérêt personnel
peut mener à des résultats favorables pour la société dans son ensemble.

L’étude de la manière dont les individus prennent leurs décisions et de la


manière dont ces décisions interagissent est appelée microéconomie▼. L’un des
thèmes majeurs de la microéconomie est la recherche de la validité de l’intuition
d’Adam Smith, à savoir que des individus cherchant à satisfaire leurs intérêts propres
contribuent souvent à promouvoir les intérêts de la société dans son ensemble.

►► La microéconomie est la branche de la science économique qui étudie comment les individus
prennent leurs décisions et comment ces décisions interagissent.

De sorte qu’une partie de la réponse à la question de notre voyageur du temps


– « Comment ma société pourrait atteindre le niveau de prospérité qui vous paraît si
évident ? » – est que sa société devrait apprendre à apprécier les vertus d’une écono-
mie de marché et la puissance de la main invisible.
Mais la main invisible n’est pas toujours notre alliée. Il est également impor-
tant de comprendre quand et pourquoi la poursuite individuelle des intérêts égoïstes
peut mener à des comportements contre-productifs.

2. Mon bénéfice, votre coût


Une chose que notre voyageur du temps pourrait ne pas apprécier à propos de la Route
1 est le trafic qui y règne. En effet, bien que la plupart des choses se soient améliorées
dans les économies modernes avec le temps, les embouteillages sur les routes sont
allés de pire en pire.
Dans un embouteillage, chaque conducteur fait supporter un coût à tous les
autres conducteurs sur la route – il les empêche d’avancer (de même qu’ils l’em-
pêchent d’avancer). Ce coût peut être élevé : dans les zones métropolitaines impor-
tantes, à chaque fois qu’une personne prend sa voiture pour aller au travail plutôt que
de prendre les transports en commun ou de travailler chez elle, elle peut facilement
imposer 10 € ou davantage de coûts cachés aux autres conducteurs. Mais lorsqu’ils
décident de prendre leur voiture pour aller au travail, les individus n’ont aucune inci-
tation à prendre en compte les coûts qu’ils imposent aux autres.
Le trafic routier est un exemple habituel d’un problème beaucoup plus glo-
bal : parfois la poursuite individuelle de ses intérêts personnels, plutôt que de contri-
buer à promouvoir les intérêts de la société dans son ensemble, peut en fait détériorer
la situation de cette société. On appelle cette situation une défaillance du marché▼.
Introduction : dans la vie de tous les jours 5

D’autres exemples importants de défaillances du marché sont la pollution de l’air et de


l’eau ou la surexploitation de ressources naturelles telles que les poissons et les forêts.

►► Quand la poursuite individuelle de l’intérêt personnel mène à des résultats défavorables pour la
société dans son ensemble, il y a défaillance du marché.

La bonne nouvelle, ainsi que vous l’apprendrez en utilisant cet ouvrage pour
étudier la microéconomie, est que l’analyse économique permet de diagnostiquer les
cas de défaillance du marché, et souvent également de trouver des solutions à ce type
de problème.

3. Des hauts et des bas


La Route 1 était encombrée en ce jour de 2011, mais si vous aviez visité les centres
commerciaux en 2008, l’expérience n’aurait pas été aussi plaisante, parce qu’à cette
époque l’économie américaine n’allait pas aussi bien cela : au début de 2007 les
entreprises avaient commencé à licencier massivement, et l’emploi ne se redressa
pas avant l’été 2009.
De telles périodes sont caractéristiques des économies modernes. Le fait est
qu’une économie ne fonctionne pas toujours sans difficultés, mais connaît des fluctua-
tions, avec des alternances de hauts et de bas. Arrivé à l’âge moyen, un américain typique
aura connu trois ou quatre périodes basses, appelées récessions▼. (L’économie améri-
caine a connu des récessions importantes à partir de 1973, 1981, 1990, 2001 et 2007.)
Au cours d’une récession grave, des millions de travailleurs peuvent être licenciés.
►► Une récession est une phase de baisse de l’activité économique.

De même que les défaillances du marché, les récessions sont inévitables.


Mais de même que pour les défaillances du marché, il s’agit d’un problème auquel
l’analyse économique apporte des solutions. Les récessions sont l’une des principales
préoccupations de la branche de la science économique appelée macroéconomie▼,
qui s’intéresse aux alternances de hauts et de bas de l’activité économique. Si vous
étudiez la macroéconomie, vous apprendrez comment les économistes expliquent les
récessions et comment les politiques gouvernementales peuvent être employées pour
minimiser les dommages créés par les fluctuations économiques.
►► La macroéconomie est la branche de la science économique qui s’intéresse aux alternances de
hauts et de bas de l’activité économique.

Malgré les récessions occasionnelles, l’histoire de l’économie américaine sur


le long terme est faite de bien davantage de hauts que de bas. Et cette progression de
long terme est l’objet de notre dernière question.
6 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

4. En avant et en hausse
Au début du vingtième siècle, la plupart des américains vivaient dans des conditions
que nous qualifierions d’extrême pauvreté aujourd’hui. Seules 10 pourcent des mai-
sons étaient équipées de chasse d’eau, 8 pourcent avaient le chauffage central, 2 pour-
cent bénéficiaient de l’électricité, et presque personne n’avait de voiture, sans parler
de machine à laver ou d’air conditionné.
De telles comparaisons nous rappellent crûment à quel point nos vies ont
changé grâce à la croissance économique▼, la capacité croissante de nos économies
à produire des biens et des services.
►► La croissance économique est la capacité croissante de l’économie à produire des biens et
des services.

Pourquoi l’économie croît-elle dans le temps ? Et pourquoi la croissance éco-


nomique est-elle plus importante à certaines époques et en certains endroits qu’en
d’autres ? Ce sont des questions clés pour l’analyse économique, car la croissance
économique est une bonne chose, comme peuvent en attester les clients sur la Route 1,
et la plupart d’entre nous en veulent davantage.

5. Un moteur pour découvrir


Nous espérons vous avoir convaincu que la « vie de tous les jours » est vraiment
extraordinaire si vous prenez la peine d’y réfléchir, et qu’elle peut nous amener à
poser des questions particulièrement intéressantes et importantes.
Dans cet ouvrage nous décrirons les réponses que les économistes ont appor-
tées à ces questions. Mais ce livre, comme la science économique dans son ensemble,
n’est pas une liste de réponses. Il s’agit d’une introduction à une discipline, une
manière de s’intéresser à des questions telles que celles que nous venons de poser. Ou
comme le disait Alfred Marshall, qui décrivait la science économique comme l’étude
de la « vie de tous les jours » : « La science économique … n’est pas un ensemble de
vérités concrètes, mais un moteur pour la découverte de vérités concrètes ».
Mettons donc le moteur en marche.

Mots-clés
Économie, 2 Défaillance du marché, 5
Science économique, 2 Récession, 5
Économie de marché, 3 Macroéconomie, 5
Main invisible, 4 Croissance économique, 6
Microéconomie, 4
1
Premiers principes

1.1 L es principes qui sous-tendent les choix individuels :


le cœur de l’économie 9
1.2 Les interactions : comment les économies fonctionnent 19
1.3 Les interactions à l’échelle de l’économie 30
8 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

Le socle commun
La rencontre annuelle de l’Association Économique Américaine rassemble des milliers
d’économistes, jeunes et vieux, célèbres et anonymes. S’y mêlent vendeurs de livres,
rendez-vous d’affaires et beaucoup d’entretiens d’embauche. Mais les économistes s’y
retrouvent principalement pour parler et écouter. Aux moments forts, au moins 60 pré-
sentations peuvent avoir lieu simultanément, sur des questions allant de l’avenir de la
bourse au problème de savoir qui cuisine dans un ménage à deux salariés.
Quel est le point commun entre ces personnes ? Un expert de la bourse en sait probable-
ment peu au sujet de l’économie domestique, et vice versa. Néanmoins un économiste
égaré dans le mauvais séminaire et finissant par écouter des présentations sur des sujets
qui ne lui sont pas familiers a toutes les chances d’entendre des choses familières. La
raison est que toute analyse économique est fondée sur un ensemble de principes com-
muns qui s’appliquent à des sujets très différents.
Certains de ces principes impliquent les choix individuels – car l’économie s’intéresse
avant toute chose aux choix que font les individus. Préférez-vous travailler tout l’été ou
partir vagabonder ? Préférez-vous acheter un nouveau CD ou aller au cinéma ? Ces
décisions impliquent de faire un choix entre un nombre limité d’alternatives – limité car
personne ne peut avoir tout ce qu’il désire. Toute question économique au niveau le plus
élémentaire implique des individus faisant des choix.
Mais pour comprendre comment fonctionne une économie, il faut comprendre davantage
que la manière dont les individus font des choix. Aucun d’entre nous n’est un Robinson
Crusoé, isolé sur une île – nous devons prendre des décisions dans un environnement
façonné par les décisions des autres. En effet, dans une économie moderne, même les
décisions les plus simples que vous prenez – que prendre pour le petit déjeuner par
exemple – sont conditionnées par les décisions de milliers d’autres personnes, du culti-
vateur de bananes au Costa Rica qui a décidé de cultiver le fruit que vous mangez au
fermier de l’Iowa qui a fourni le maïs de vos corn-flakes. Et dans la mesure où chacun de
nous dans une économie de marché dépend de tant d’autres personnes – qui en retour
dépendent de nous – nos choix interagissent. De sorte que même si toute analyse écono-
mique à un niveau élémentaire traite
de choix individuels, il nous faut éga-
lement comprendre les interactions sur
un plan global pour comprendre com-
ment se comportent les économies de
marché – comment mes choix affectent
vos choix, et vice versa.
Il sera question dans ce chapitre de
douze principes élémentaires de l’éco-
nomie – quatre principes impliquant
les choix individuels, cinq en rapport
avec la manière dont les choix indi-
viduels interagissent, et trois concer- © Eléonore H - Fotolia.com
nant les interactions à l’échelle de
l’économie. Il faut choisir
Premiers principes 9

Ce que vous allez apprendre dans ce chapitre :


• Un ensemble de principes pour comprendre la logique économique des
choix individuels
• Un ensemble de principes pour comprendre comment les économies
fonctionnent par le biais des interactions entre choix individuels
• Un ensemble de principes pour comprendre les interactions à l’échelle
de l’économie dans son ensemble

1.1 Les principes qui sous-tendent les choix


individuels : le cœur de l’économie
Tout problème économique implique au départ un choix individuel▼ – ce qu’un indi-
vidu décide de faire et de ne pas faire. Vous pourriez en fait très bien dire que ce qui
n’a pas de rapport avec les choix n’est pas de l’économie.

►► Un choix individuel est une décision par un individu de faire quelque chose, qui implique
nécessairement une décision de ne pas faire d’autres choses.

Entrez dans un hypermarché. Des milliers de produits différents sont dispo-


nibles, et il est très peu probable que vous – ou quiconque – puissiez vous offrir tout
ce que vous pouvez désirer. Et de toute façon l’espace dans votre chambre ou votre
appartement est limité. Allez-vous donc acheter une autre bibliothèque ou un mini-
réfrigérateur ? Étant données les limites de votre budget et de votre espace de vie,
vous devez choisir quels produits acheter et quels produits laisser en rayon.
Le fait que ces produits soient pour commencer en rayon implique un choix –
le gérant du magasin choisit de les y mettre, et le fabricant des produits choisit de les
produire. Toute activité économique implique des choix individuels.
Quatre principes économiques sous-tendent la logique économique des choix
individuels, comme l’indique le tableau 1-1. Examinons maintenant chacun de ces
principes en détail.

Tableau 1.1
Les principes des choix individuels

1.  Les gens doivent faire des choix car les ressources sont rares.
2.  Le coût d’opportunité d’une chose – ce à quoi vous devez renoncer pour l’obtenir – est son véritable coût.
3. Les décisions de type « combien » nécessitent de faire des arbitrages à la marge : comparer les coûts et les bénéfices de
faire un peu plus d’une activité contre un peu moins.
4.  Les gens réagissent habituellement à des incitations, et exploitent les occasions d’améliorer leur situation.
10 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

1.1.1 Principe 1 : les choix sont nécessaires


car les ressources sont rares
Vous ne pouvez pas toujours avoir ce que vous désirez. Tout le monde souhaiterait
avoir une belle maison située dans un bel endroit (avec une aide ménagère à domicile),
deux ou trois voitures de luxe, et des vacances fréquentes dans des hôtels de charme.
Mais même dans un pays riche comme les États-Unis, peu de familles peuvent s’offrir
tout cela. Elles doivent donc faire des choix – aller à Disney World cette année ou
s’acheter une voiture de meilleure qualité, se contenter d’un petit jardin ou accepter un
trajet plus long pour aller au travail et vivre là où l’espace est moins cher.
Un revenu limité n’est pas la seule chose qui empêche les gens d’avoir tout
ce qu’ils désirent. Le temps est également limité : il n’y a que 24 heures dans une
journée. Et dans la mesure où notre temps est limité, choisir de consacrer du temps à
une activité signifie également choisir de ne pas consacrer du temps à une autre acti-
vité – passer du temps à réviser pour un examen signifie renoncer à aller au cinéma.
Beaucoup de personnes sont à ce point contraintes par le nombre d’heures dans une
journée qu’elles sont prêtes à échanger de l’argent contre du temps. Par exemple les
épiceries de quartier pratiquent des prix plus élevés qu’un supermarché traditionnel.
Mais elles rendent service aux clients pressés par le temps qui préfèrent payer davan-
tage plutôt que de se déplacer jusqu’au supermarché.
Cela nous mène à notre premier principe concernant les choix individuels :
Les gens doivent faire des choix car les ressources sont rares.
Une ressource▼ est ce qui peut être utilisé pour produire autre chose. Une
liste des ressources d’une économie est habituellement composée de la terre, du
travail (le temps de travail proposé par les travailleurs), du capital (les machines,
les bâtiments, et les autres biens de production issus des activités humaines), et du
capital humain (le niveau d’éducation et les qualifications des travailleurs). Une
ressource est rare▼ quand la quantité disponible n’est pas suffisante pour satis-
faire tous les usages productifs. Il existe de nombreuses ressources rares, parmi
lesquelles ont compte les ressources naturelles – les ressources issues de l’envi-
ronnement naturel telles que les minéraux, le bois ou le pétrole. Les ressources
humaines sont également disponibles en quantités limitées – le travail, les quali-
fications, et l’intelligence. Et dans une économie mondiale en croissance avec une
population humaine en augmentation rapide, même l’air pur et l’eau salubre sont
devenues des ressources rares.
►► Une ressource est tout ce qui peut être utilisé afin de produire autre chose.
►► Les ressources sont rares – les quantités disponibles ne sont pas suffisantes pour satisfaire tous
les usages productifs.

De même que les individus doivent faire des choix, la rareté des ressources
signifie que la société dans son ensemble doit faire des choix. Une manière pour une
Premiers principes 11

société de faire des choix est simplement de les laisser résulter des nombreux choix
individuels, ce que fait habituellement une économie de marché. Par exemple les amé-
ricains en tant que groupe ont une quantité d’heures disponibles limitée dans une
semaine : combien de ces heures vont-ils consacrer à aller au supermarché pour obte-
nir des prix moins élevés, plutôt que de gagner du temps en allant faire leurs courses
à l’épicerie de quartier ? La réponse est la somme des décisions individuelles : chacun
des millions d’individus dans l’économie fait ses propres choix en matière de courses,
et le résultat global est la somme de ces décisions individuelles.
Mais pour des raisons diverses, il est préférable que la société ne laisse pas
certaines décisions à l’appréciation des individus. Par exemple les auteurs de ce
livre habitent dans une zone qui jusqu’à récemment était principalement agricole,
mais qui devient de plus en plus construite. La plupart des résidents pensent que
l’endroit serait plus agréable à vivre si une partie des terrains n’était pas consacrée à
l’habitat. Mais aucun individu n’est incité à laisser son terrain inexploité plutôt que
de le vendre à un promoteur immobilier. De sorte que s’est développée une tendance
aux États-Unis par laquelle les autorités locales achètent des terrains inexploités
pour les conserver comme espaces libres. Nous verrons dans les chapitres ultérieurs
pourquoi il vaut souvent mieux laisser les décisions d’utilisation des ressources
rares aux individus, mais que parfois il est préférable de prendre ces décisions à un
niveau collectif.

1.1.2 Principe 2 : le véritable coût d’une chose est son coût
d’opportunité
C’est votre dernier semestre d’études avant d’être diplômé, et votre programme vous
autorise à choisir seulement un enseignement à option. Mais il y en a deux que vous
aimeriez vraiment choisir : l’introduction au graphisme numérique et l’histoire du jazz.
Supposons que vous choisissiez le cours d’histoire du jazz. Quel est le coût
de cette décision ? C’est le fait que vous ne pouvez pas prendrel’introduction au gra-
phisme numérique. Les économistes appellent ce genre de coût – ce à quoi vous devez
renoncer de manière à obtenir quelque chose que vous désirez – le coût d’opportunité▼
de ce bien.Cela nous mène à notre second principe concernant les choix individuels :
Le coût d’opportunité d’une chose – ce à quoi vous devez renoncer
pour l’obtenir – est son véritable coût.

►► Le véritable coût d’un bien est son coût d’opportunité : ce à quoi vous devez renoncer pour
l’obtenir.

Par conséquent le coût d’opportunité du fait de retenir le cours d’histoire


du jazz est le bénéfice que vous auriez retiré du cours d’introduction au graphisme
numérique.
12 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

Le concept de coût d’opportunité est crucial pour comprendre les choix indi-
viduels car en fin de compte tous les coûts sont des coûts d’opportunité. On reproche
parfois aux économistes de ne s’intéresser qu’aux coûts et bénéfices mesurables en
euros. Mais ce n’est pas vrai. Une grande partie de l’analyse économique implique des
cas comme celui de nos cours à option dans lequel choisir un de ces cours n’entraîne
pas de frais supplémentaire – c’est-à-dire qu’il n’y a pas de coût monétaire direct.
Néanmoins le cours choisi comporte un coût d’opportunité – l’autre cours à option
convoité auquel il faut renoncer étant donné le temps limité disponible. Plus spéci-
fiquement, le coût d’un choix est ce à quoi vous renoncez en ne choisissant pas la
meilleure alternative disponible.
Vous pourriez être tenté de penser que le coût d’opportunité vient s’ajouter au
coût monétaire d’un bien. Supposons qu’un cours à option implique un coût supplé-
mentaire de 500 euros ; choisir le cours d’histoire du jazz comporte donc maintenant
un coût monétaire. Le coût d’opportunité du choix de ce cours est-il différent de ce
coût monétaire ?
Considérez deux cas de figure. Supposons d’abord que choisir l’introduction
au graphisme numérique coûte également 500 euros. Dans ce cas vous auriez à dépen-
ser 500 euros quel que soit le cours retenu. De sorte que ce à quoi vous devriez renon-
cer pour prendre l’histoire du jazz serait toujours l’initiation au graphisme numérique,
point – vous auriez à dépenser ces 500 euros de toute façon. Supposons maintenant
que le cours de graphisme numérique ne soit pas payant. Dans ce cas, ce à quoi vous
renoncez pour prendre le cours sur le jazz est le cours de graphisme numérique plus
ce que vous auriez pu acheter avec les 500 euros.
Dans les deux cas, le coût qu’implique le choix de votre cours préféré est ce
à quoi vous devez renoncer pour y assister. Si vous étendez l’ensemble des décisions
qui sous-tendent chaque choix – choisir un cours à option ou non, aller au bout de ce
semestre ou non, laisser tomber ou non – vous vous apercevez que tous les coûts sont
finalement des coûts d’opportunité.
Parfois ce que vous devez payer pour une chose est un bon indicateur de son
coût d’opportunité. Mais souvent ce n’est pas le cas. Un exemple très important de ce
qu’un coût monétaire peut être un mauvais indicateur du coût d’opportunité est le coût
des études. Les frais d’inscription et le logement sont les dépenses principales pour la
plupart des étudiants ; mais même si ces choses étaient gratuites, aller à l’université
serait un choix coûteux dans la mesure où la plupart des étudiants auraient un travail
s’ils n’étudiaient pas. C’est-à-dire qu’en choisissant d’aller à l’université, les étudiants
renoncent au revenu qu’ils auraient pu percevoir en travaillant à la place. Ce qui signi-
fie que le coût d’opportunité d’étudier à l’université est ce que vous dépensez pour
vous inscrire et vous loger plus le revenu auquel vous renoncez en ne travaillant pas.
Il est facile de comprendre que le coût d’opportunité des études à l’université
est particulièrement élevé pour les personnes qui pourraient gagner beaucoup pendant
Premiers principes 13

les années qu’elles auraient pu passer autrement à étudier. C’est pourquoi les athlètes
de renom ou les entrepreneurs comme Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook,
vont rarement à l’université ouquittent l’université avant d’être diplômé.

1.1.3 Principe 3 : « combien » est une décision à la marge


Certaines décisions importantes impliquent un choix en termes de « soit-soit » – par
exemple vous décidez soit d’aller à l’université soit de commencer à travailler ; vous
décidez soit d’étudier l’économie soit d’étudier autre chose. Mais d’autres décisions
importantes impliquent des choix en termes de « combien » – par exemple si vous
choisissez en même temps l’économie et la chimie ce semestre, vous devez déci-
der combien de temps consacrer à étudier l’une et l’autre. Lorsqu’il est question de
comprendre des décisions de ce genre, l’économie apporte un éclairage important :
« combien » est une décision prise à la marge.
Supposez que vous choisissiez à la fois l’économie et la chimie, et que vous
soyez un étudiant en prémédication, de sorte que vos crédits en chimie vous importent
davantage que vos crédits en économie. Cela implique-t-il que vous deviez passer tout
votre temps à étudier la chimie au détriment de l’examen d’économie ? Probablement
pas. Même si vous pensez que vos crédits en chimie sont plus importants, vous devez
faire quelques efforts pour étudier l’économie.
Passer plus de temps à étudier l’économie implique un bénéfice (une meil-
leure note espérée pour ce cours) et un coût (vous auriez pu consacrer ce temps à faire
autre chose, comme étudier pour avoir une meilleure note en chimie). Autrement dit
votre décision repose sur un arbitrage▼ – une comparaison entre coûts et bénéfices.

►► Vous faites un arbitrage quand vous comparez les coûts et les bénéfices liés à une action.

Comment répondre à ce genre de question posée en termes de « combien » ?


La réponse est que vous prenez un peu de la décision à un moment, en vous deman-
dant à quoi vous devriez consacrer la prochaine heure.
Admettons que les deux examens aient lieu le même jour, et que vous passiez
la soirée qui précède à relire vos notes sur les deux cours. À six heures de l’après-
midi, vous décidez qu’une bonne idée serait de passer au moins une heure sur chaque
cours. À huit heures, vous décidez qu’il vaudrait mieux passer une heure de plus sur
chaque cours. À dix heures, vous êtes fatigué et découvrez qu’il ne vous reste qu’une
heure de travail avant d’aller vous coucher ; allez-vous la consacrer à la chimie ou à
l’économie ? Si vous êtes étudiant en prémédication, ce sera probablement la chimie ;
si vous visez un MBA, ce sera probablement l’économie.
Remarquez comment vous avez décidé d’allouer votre temps : à chaque fois
la question est de consacrer ou non une heure supplémentaire à l’un des deux cours.
Et en décidant de consacrer une heure supplémentaire à l’étude de la chimie, vous
14 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

comparez les coûts (une heure de moins consacrée à l’étude de l’économie ou pas-
sée à dormir) et les bénéfices (une probable augmentation de votre note en chimie)
de cette décision. Tant que les bénéfices d’une heure supplémentaire consacrée à
l’étude de la chimie excèdent les coûts, vous devriez continuer à étudier une heure
de plus.
Les décisions de ce genre – faire un peu plus ou un peu moins d’une activité
– sont des décisions marginales▼. Cela nous mène à notre troisième principe concer-
nant les choix individuels :
Les décisions de type « combien » nécessitent de faire des arbitrages à
la marge : comparer les coûts et les bénéfices de faire un peu plus d’une
activité contre un peu moins.
On appelle l’étude des décisions de ce genre l’analyse marginaliste▼.

►► Les décisions concernant le fait de poursuivre une activité un peu plus loin ou un peu moins loin sont
des décisions marginales. On appelle l’étude de ces décisions l’analyse marginaliste.

De nombreuses questions auxquelles nous sommes confrontés en économie


– de même que dans la vie quotidienne – impliquent l’analyse marginaliste : combien
d’employés devrais-je embaucher dans mon magasin ? À quel kilométrage devrais-
je changer l’huile de ma voiture ? Quel est le taux acceptable d’effets indésirables
d’un nouveau médicament ? L’analyse marginaliste tient un rôle essentiel dans la
science économique car elle est la clé des décisions impliquant des choix en termes
de « combien ».

1.1.4 Principe 4 : les gens réagissent habituellement à


des incitations, et exploitent les occasions d’améliorer
leur situation
En écoutant les informations financières à la radio, les auteurs de ce livre apprirent
un jour comment se garer à moindre coût à Manhattan. Les parkings dans le quartier
de Wall Street peuvent coûter jusqu’à 30 dollars par jour. Mais selon le présentateur,
certains avaient trouvé un meilleur moyen : plutôt que de se garer dans un parking, ils
déposaient leur véhicule dans un garage alentour où il en coûtait 19,95 dollars de faire
changer l’huile, tout en laissant sa voiture toute la journée !
C’est une idée formidable, mais malheureusement elle se révéla fausse – le
garage en question n’existait pas. Mais s’il avait existé, vous pouvez être sûr qu’il
aurait eu beaucoup de changements d’huile à effectuer. Pourquoi ? Parce que quand
les gens se voient offrir des occasions d’améliorer leur situation, ils les saisissent habi-
tuellement – et s’ils peuvent trouver un moyen de garer leur voiture toute une journée
pour 19,95 dollars plutôt que 30 dollars, ils l’exploitent.
Premiers principes 15

Dans cet exemple les économistes disent que les gens réagissent à une
­incitation▼ – une occasion d’améliorer leur situation. Nous pouvons maintenant
poser notre quatrième principe concernant les choix individuels :

Les gens réagissent habituellement à des incitations, et exploitent les


occasions d’améliorer leur situation.

►► Une incitation est tout ce qui procure une récompense aux individus qui modifient leur
comportement.

Quand vous essayez de prévoir comment les gens se comporteront dans une
situation économique, vous pouvez parier qu’ils exploiteront les opportunités d’amé-
liorer leur sort. En outre, les individus continueront d’exploiter ces opportunités
jusqu’à ce qu’elles aient été épuisées – autrement dit ces opportunités seront saisies
jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus.
Si le garage à Manhattan existait vraiment, et si faire changer l’huile de
son véhicule était un moyen économique de se garer, on peut être sûr que la liste
d’attente pour un changement d’huile y serait rapidement pleine pour des semaines,
voire des mois.
En fait le principe selon lequel les individus exploiteront les opportunités
d’améliorer leur sort est à la base de toute prédiction faite par les économistes à pro-
pos des comportements individuels. Si les revenus de ceux qui obtiennent un MBA
augmentent tandis que les revenus de ceux qui obtiennent un diplôme en Droit dimi-
nuent, on peut s’attendre à ce que davantage d’étudiants aillent dans les écoles de
commerce et que moins d’étudiants s’inscrivent en Droit. Si le prix du pétrole aug-
mente et reste élevé pendant longtemps, on peut s’attendre à ce que les gens achètent
des voitures plus petites ayant davantage d’autonomie – de manière à améliorer leur
situation malgré un pétrole plus cher en conduisant des véhicules plus efficients sur
le plan énergétique.
Un dernier point : les économistes ont tendance à considérer avec scepti-
cisme toute tentative de changer les comportements individuels sans changer leurs
incitations. Par exemple un dispositif demandant aux industriels de réduire la pol-
lution volontairement restera probablement sans effet dans la mesure où il n’a pas
modifié les incitations des industriels. En revanche, un dispositif reposant sur une
incitation financière à réduire leur pollution a beaucoup plus de chances de fonction-
ner puisqu’il modifie leurs incitations.
Sommes-nous prêts pour faire de l’économie ? Pas encore, parce que la
plupart des choses intéressantes qui se déroulent dans l’économie sont le résul-
tat non pas des choix individuels, mais de la manière dont les choix individuels
interagissent.
16 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

Pour les esprits curieux


Payer les bons élèves ?
La véritable récompense de l’apprentissage est bien entendu ce que l’on apprend en soi.
Mais de nombreux étudiants ont cependant du mal à se motiver pour étudier et travailler
sérieusement. Les enseignants et les décideurs cherchent par tous les moyens à aider les
étudiants socialement défavorisés, qui ont souvent un absentéisme élevé, abandonnent
l’école tôt, et ont de mauvais résultats aux tests scolaires. Dans une étude effectuée en
2007-2008, l’économiste de Harvard Roland Fryer Jr a trouvé que les incitations moné-
taires – des récompenses en liquide – pouvait améliorer les performances académiques
des élèves dans les écoles situées dans des zones économiquement désavantagées. La
façon dont les incitations fonctionnent est à la fois surprenante et prévisible.
Fryer a mené son étude dans quatre régions différentes, utilisant un ensemble
d’incitations différentes et une mesure des performance différente dans chacune d’entre
elles. À New York les élèves étaient payés selon leurs résultats à des tests standards ; à
Chicago ils étaient payés selon leurs notes ; à Washington, D.C., ils étaient payés selon
leur assiduité et leur comportement aussi bien que selon leurs notes ; à Dallas les élèves
étaient payés chaque fois qu’ils lisaient un livre. Fryer évalua les performances des élèves
en comparant les résultats de ceux qui faisaient partie du programme à ceux de la même
école qui n’en faisaient pas partie. À New York le programme n’eut pas d’effet percep-
tible sur les résultats aux tests. À Chicago les élèves du programme eurent de meilleures
notes et furent moins absents. À Washington le programme améliora les résultats des
enfants normalement les plus difficiles à toucher, augmentant leurs résultats aux tests d’un
montant correspondant à cinq mois supplémentaires passés à l’école. Les résultats les
plus significatifs furent enregistrés à Dallas, où les élèves améliorèrent significativement
leurs résultats aux tests de compréhension de lecture ; les résultats perdurèrent l’année
suivante, après l’arrêt du programme.
Comment expliquer ces différents résultats  ? Pour motiver les élèves avec des
récompenses en argent, Fryer trouva qu’il fallait que les élèves pensent qu’ils pouvaient
avoir un impact significatif sur la mesure des performances. Ainsi à Chicago, Washington
et Dallas – où les élèves avaient un certain contrôle sur les résultats tels que les notes
obtenues, la présence, le comportement et le nombre d’ouvrages lus – le programme a
eu des résultats significatifs. Mais dans la mesure où à New York les élèves ne savaient
pas comment modifier leurs résultats aux tests, la perspective d’une récompense avait
peu d’influence sur leur comportement. Le timing de la récompense importe également :
une récompense de 1$ a davantage d’effet sur un comportement si la performance est
mesurée à intervalles réduits et la récompense versée juste après.
L’expérience de Fryer a révélé des résultats cruciaux sur la manière de motiver
un comportement avec des incitations. La mani_re dont sont conçus les incitations est
très importante  : la relation entre effort et récompense, de même que la vitesse de la
récompense importent beaucoup. En outre, la conception des incitations peut dépendre
beaucoup des caractéristiques des gens que vous voulez motiver : ce qui peut motiver
un élève issu d’un milieu économiquement favorisé peut ne pas être motivant pour un
élève issu d’un milieu défavorisé. Les résultats de Fryer fournissent aux enseignants et aux
décideurs un nouvel outil important pour aider les élèves défavorisés à réussir à l’école.
Premiers principes 17

L’économie en action
Garçon ou fille ? Cela dépend du coût
Un fait concernant la Chine est indiscutable : c’est un grand pays très peuplé. En 2009,
la population de la Chine était de 1 331 460 000. Exactement : plus d’un milliard trois
cents millions.
En 1978, le gouvernement chinois introduisit la « politique de l’enfant unique » pour
faire face aux défis économiques et démographiques que représentait la population
importante de la Chine. La Chine était très, très pauvre en 1978, et ses dirigeants
craignaient que le pays ne soit pas en mesure d’éduquer et de soigner correctement
sa population croissante. Une femme en moyenne dans les années 1970 donnait nais-
sance à plus de cinq enfants au cours de son existence. Le gouvernement imposa
donc aux couples un enfant, particulièrement dans les zones urbaines, et appliqua des
amendes à ceux qui ne respectaient pas la règle. Le résultat est qu’en 2009, le nombre
moyen de naissances par femme en Chine était seulement de 1,8.
Mais la politique de l’enfant unique eut une conséquence malheureuse involontaire.
Dans la mesure où la Chine est un pays essentiellement rural et où les garçons peuvent
effectuer les travaux manuels à la ferme, les familles eurent une préférence marquée
pour les garçons par rapport aux filles. Par ailleurs selon la tradition les mariées font
partie de la famille de leur mari, et les fils s’occupent de leurs parents âgés. En consé-
quence de la politique de l’enfant unique, la Chine eut bientôt trop de « filles non
désirées ». Certaines furent données pour adoption à l’étranger, mais beaucoup trop
« disparurent » simplement au cours de leur première année, victimes de négligence
et mauvais traitement.
L’Inde, un autre pays pauvre très rural subissant des pressions démographiques
importantes, a également un problème significatif de « filles disparues ». En 1990,
Amartya Sen, un économiste britannique d’origine indienne qui devait recevoir le prix
Nobel d’économie en 1998, estima qu’il y avait jusqu’à 100 millions de « femmes
manquantes » en Asie. (Le chiffre exact fait débat, mais il est clair que Sen identifia
un problème réel et répandu).
Les démographes ont récemment noté un changement de situation distinct en Chine,
qui est en urbanisation rapide. Dans toutes les provinces ayant des centres urbains
sauf une, le déséquilibre entre garçons et filles a connu un pic en 1995 et a constam-
ment diminué depuis vers le taux biologiquement naturel. Beaucoup pensent que la
source du changement est la forte croissance économique chinoise et l’urbanisation
croissante. À mesure que les gens vont dans les villes pour profiter de la croissance
des emplois , ils n’ont plus besoin de fils pour travailler dans les champs. En outre,
les prix des terrains dans les villes explosent, faisant que la tradition selon laquelle les
parents achètent un appartement pour un fils avant de pouvoir le marier est devenue
inabordable pour beaucoup. Il est certain que les garçons conservent la préférence
18 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

dans les zones rurales. Mais comme témoin imparable du changement de situation,
des sites Internet se sont récemment multipliés pour conseiller aux parents comment
avoir une fille plutôt qu’un garçon.

Un point rapide
■■ Toutes les activités économiques impliquent des choix individuels.
■■ Les individus doivent faire des choix parce que les ressources sont rares.
■■ Le véritable coût de quelque chose est ce à quoi vous devez renoncer pour l’avoir
– spécifiquement la meilleure alternative disponible. Tous les coûts sont des coûts
d’opportunité. Les coûts monétaires sont parfois de bons indicateurs des coûts
d’opportunité, mais pas toujours.
■■ Beaucoup de choix ne se posent pas en termes de si mais de combien. Les choix de
type «  combien  » reposent sur une décision d’arbitrage à la marge. On appelle
l’étude des décisions marginales l’analyse marginaliste.
■■ Dans la mesure où les individus exploitent généralement les opportunités d’améliorer
leur situation, les incitations peuvent modifier leur comportement.

Vérifiez vos connaissances 1-1


1. Expliquez en quoi chacune des situations suivantes illustre l’un des quatre principes des
choix individuels.
a) Vous êtes dans un restaurant où le buffet est à volonté, et c’est la troisième fois que
vous allez vous servir en dessert, même si vous vous sentez complètement rassasié.
Bien que cela ne vous coûterait rien de plus, vous renoncez à une part supplémentaire
de crème de noix de coco mais vous prenez une part de gâteau au chocolat.
b) Même s’il y avait davantage de ressources disponibles dans le monde, il y aurait tou-
jours un problème de rareté.
c) Différents assistants d’enseignement assurent des cours de tutorat en économie. Les
cours assurés par les assistants ayant la meilleure réputation se remplissent rapide-
ment, tandis que ceux assurés par les assistants ayant la plus mauvaise réputation
restent en partie vides.
d) Afin de décider combien d’heures consacrer chaque semaine à faire des exercices
physiques, vous comparez les bénéfices en termes de santé d’une heure d’exercice
supplémentaire et les effets sur vos notes d’une heure de moins consacrée à étudier.
2. Vous gagnez 30 000 euros par an en travaillant chez un consultant. Vous réfléchissez à
une offre d’emploi de la part d’un concurrent, qui promet de vous payer 33 000 euros.
Lesquels de ces éléments font partie du coût d’opportunité de la décision d’accepter cette
offre d’emploi ?
a) Le temps supplémentaire passé à vous rendre sur votre lieu de travail.
Premiers principes 19

b) Les 30 000 euros de votre ancien emploi.


c) Le bureau plus spacieux de votre nouveau lieu de travail.
Les solutions sont à la fin de l’ouvrage.

1.2 Les interactions :


comment les économies fonctionnent
Comme nous l’avons vu en introduction, une économie est un système de coordina-
tion des activités productives de nombreux individus. Dans une économie de marché
comme celle dans laquelle nous vivons, la coordination se fait sans coordinateur :
chaque individu fait ses propres choix. Mais ces choix ne sont pas indépendants les
uns des autres : les opportunités de chaque individu, et donc les choix, dépendent
dans une large mesure des choix effectués par d’autres individus. De sorte que pour
comprendre comment se comporte une économie de marché, il nous faut examiner ces
interactions▼ par lesquelles mes choix affectent vos choix, et vice versa.

►► Les interactions des choix – mes choix affectent vos choix, et vice versa – sont une caractéristique
de la plupart des situations économiques. Les résultats de ces interactions sont souvent assez
différents de ce que visaient les individus.

Quand on étudie les interactions économiques, on se rend vite compte que le


résultat des choix individuels peut être assez différent de ce vers quoi tendaient les
individus.
Par exemple au cours du siècle dernier les fermiers américains ont adopté de
nouvelles techniques agricoles et de nouvelles semences qui ont réduit leurs coûts et
augmenté leurs rendements. Il est clairement dans l’intérêt de chaque fermier de suivre
les progrès des techniques agricoles. Mais le fait que chaque fermier cherche à augmenter
son propre revenu conduit en fait à obliger de nombreux fermiers à cesser leur activité.
Du fait de la capacité des fermiers américains à augmenter les rendements de production,
les prix agricoles ont constamment baissé. Ces réductions de prix ont pesé sur les revenus
de nombreux fermiers, en conséquence de quoi de plus en plus de gens se sont détournés
de cette activité. Autrement dit un fermier individuel qui sème une meilleure variété de
maïs améliore sa situation ; mais quand de nombreux fermiers font de même, le résultat
peut être une détérioration de la situation des fermiers en tant que groupe.
Un fermier qui sème une nouvelle variété de maïs plus productive ne fait pas
que cultiver davantage de maïs. Ce fermier affecte également le marché du maïs par
le biais de rendements plus élevés, avec des conséquences ressenties par les autres
fermiers, les consommateurs et au-delà.
De même qu’il existe quatre principes économiques qui sous-tendent la ques-
tion des choix, il existe cinq principes économiques qui sous-tendent la question des
20 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

interactions. Ces cinq principes sont résumés dans le tableau 1-2. Examinons mainte-
nant chacun de ces principes plus en détail.

Tableau 1.2
Les principes de l’interaction entre les choix individuels

5. Il y a des gains à l’échange.

6. Dans la mesure où les gens réagissent à des incitations, les marchés tendent vers l’équilibre.

7. Les ressources devraient être utilisées aussi efficacement que possible pour atteindre les buts de la société.

8. Dans la mesure où les gens exploitent habituellement les gains à l’échange, les marchés sont généralement efficaces.

9. Quand les marchés ne sont pas efficaces, l’intervention de la puissance publique peut améliorer le bien-être social.

1.2.1 Principe 5 : il y a des gains à l’échange


Pourquoi les choix que je fais interagissent-ils avec ceux que vous faites ? Une famille
pourrait essayer de subvenir à tous ses besoins – cultiver ce qu’elle mange, coudre ses
propres vêtements, se fournir elle-même en spectacles, écrire ses propres manuels d’éco-
nomie. Mais essayer de vivre de cette manière serait extrêmement difficile. La clé d’un
bien meilleur niveau de vie pour tout le monde est l’échange▼, par lequel les individus
se répartissent entre eux les tâches et chaque personne fournit un bien ou un service que
les autres désirent en échange de différents biens et services qu’elle désire elle-même.

►► Dans une économie de marché, les individus font des échanges  : ils fournissent des biens et
services aux autres et reçoivent en retour des biens et services.

La raison pour laquelle nous avons une économie, et non pas de nombreux
individus autosuffisants, est qu’il y a des gains à l’échange▼ : en divisant les tâches
et en échangeant, deux personnes (ou 6 milliards) peuvent obtenir chacune davantage
de ce qu’elles désirent qu’en essayant d’être autosuffisantes. Cela nous mène à notre
cinquième principe :
Il y a des gains à l’échange.
Les gains à l’échange proviennent en particulier de cette division des tâches,
que les économistes appellent la spécialisation▼ – une situation dans laquelle chaque
individu s’engage dans une activité différente, se spécialisant dans les tâches où il
excelle.

►► Il y a des gains à l’échange : les individus peuvent obtenir davantage de ce qu’ils désirent par
l’échange que s’ils essayaient d’être autosuffisants. Cette augmentation de la production est due à
la spécialisation : chaque personne se spécialise dans ce qu’elle sait faire de mieux.
Premiers principes 21

Les avantages de la spécialisation et les gains à l’échange qui en résultent


étaient le point de départ du livre écrit par Adam Smith en 1776, La richesse des
nations, que beaucoup considèrent comme les débuts de l’économie en tant que disci-
pline. Le livre de Smith commence par la description d’une manufacture d’épingle du
dix-huitième siècle où, plutôt que d’essayer de fabriquer une épingle du début à la fin,
chacun des dix ouvriers qui y travaillent s’est spécialisé dans l’une des nombreuses
étapes de la confection :
Un ouvrier tire le fil à la bobille, un autre le dresse, un troisième coupe la
dressée, un quatrième empointe, un cinquième est employé à émoudre le bout qui
doit recevoir la tête. Cette tête est elle-même l’objet de deux ou trois opérations
séparées : la frapper est une besogne particulière ; blanchir les épingles en est une
autre ; c’est même un métier distinct et séparé que de piquer les papiers et d’y bou-
ter les épingles ; enfin l’important travail de faire une épingle est divisé en dix-huit
opérations distinctes environ … Ainsi ces dix ouvriers pouvaient faire entre eux
plus de quarante huit mille épingles dans une journée ; donc chaque ouvrier, faisant
une dixième partie de ce produit, peut être considéré comme faisant dans sa journée
quatre mille huit cents épingles. Mais s’ils avaient tous travaillé à part et indépen-
damment les uns des autres, et s’ils n’avaient pas été façonnés à cette besogne par-
ticulière, chacun d’eux assurément n’eût pas fait vingt épingles, peut-être pas une
seule dans la journée….
Le même principe s’applique à la manière dont les individus divisent les tâches
entre eux et échangent dans une économie. Une économie dans son ensemble peut
produire davantage quand chaque individu se spécialise dans une tâche et échange
avec les autres.
Les bénéfices de la spécialisation sont la raison pour laquelle une personne
choisit généralement seulement une carrière. Il faut plusieurs années d’études et d’ex-
périence pour devenir médecin ou pilote de ligne. Beaucoup de médecins auraient
très bien pu avoir le potentiel pour devenir d’excellent pilotes, et vice versa ; mais
il est très peu probable qu’une personne qui aurait décidé de se lancer dans les deux
carrières puisse être aussi compétente dans les deux domaines qu’une autre qui aurait
décidé dès le départ de se spécialiser. C’est donc à l’avantage de tout le monde que les
individus se spécialisent dans leur choix de carrière.
Les marchés permettent à un médecin et à un pilote de se spécialiser dans son
propre domaine. Dans la mesure où des marchés pour les vols commerciaux et pour
les services de soins existent, un médecin est assuré de pouvoir trouver un vol et un
pilote est assuré de pouvoir trouver un médecin. Tant que les individus savent qu’il
peuvent trouver les biens et services qu’ils désirent sur le marché, ils sont disposés à
renoncer à l’autosuffisance pour se spécialiser. Mais quelle garantie les individus ont-
ils que les marchés leur fourniront ce qu’ils désirent ? La réponse à cette question nous
mène au second principe sous-tendant les interactions dans une économie.
22 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

1.2.2 Principe 6 : les marchés tendent vers l’équilibre


Le supermarché est encombré cet après-midi ; il y a de longues files d’attente aux
caisses. Soudain une nouvelle caisse ouvre. Que se passe-t-il ?
La première chose est évidemment un mouvement de précipitation vers cette
caisse. Les choses reviennent cependant dans l’ordre au bout de deux minutes, quand
les clients se seront réorganisés de manière à ce que la longueur de la file d’attente à
la nouvelle caisse soit à peu près la même que celle des autres.
Comment pouvons-nous le prévoir ? Nous savons d’après notre quatrième
principe sous-tendant les choix individuels que les individus exploitent les opportu-
nités d’améliorer leur situation. De sorte qu’ils se précipiteront vers la caisse nouvel-
lement ouverte pour gagner du temps dans la file d’attente. Et les choses rentreront
dans l’ordre quand les clients ne seront plus en mesure d’améliorer leur situation
en changeant de file d’attente – autrement dit quand les opportunités d’amélioration
seront pleinement exploitées.
Cette histoire de supermarché semble avoir peu de rapport avec les inter-
actions à l’échelle d’une économie, mais elle illustre en fait un principe important.
Une situation dans laquelle les individus ne peuvent pas améliorer leur sort en faisant
quelque chose de différent – la situation dans laquelle la longueur des files d’attente
est la même – est ce que les économistes appellent un équilibre▼. Une situation éco-
nomique est en équilibre quand aucun individu ne pourrait améliorer sa situation en
faisant quelque chose de différent.

►► Une situation économique est en équilibre quand aucun individu ne pourrait améliorer sa
situation en faisant quelque chose de différent.

Souvenez-vous de l’histoire du garage mythique à Manhattan, où il était sup-


posé meilleur marché de laisser sa voiture pour un changement d’huile plutôt que de
payer pour la garer. Si cette opportunité avait réellement existé et que les gens avaient
continué de payer 30 dollars de parking, cela n’aurait pas été une situation d’équilibre.
Et c’eut été un indice que l’histoire ne pouvait être vraie. En réalité les gens auraient
saisi l’opportunité de se garer à bon marché, de même qu’ils saisissent les opportunités
de gagner du temps dans les files d’attente. Et de cette manière ils auraient éliminé ces
opportunités. Soit il serait devenu très difficile d’obtenir un rendez-vous pour un chan-
gement d’huile, soit le prix du service aurait augmenté au point de décourager d’y avoir
recours (à moins d’en avoir vraiment besoin). Cela nous mène à notre sixième principe :
Puisque les gens réagissent aux incitations, les marchés tendent vers
l’équilibre.
Comme nous le verrons, les marchés atteignent généralement l’équilibre par
des changements de prix, qui augmentent ou diminuent jusqu’à éliminer toute oppor-
tunité pour les individus d’améliorer leur situation.
Premiers principes 23

Le concept d’équilibre est très utile pour comprendre les interactions écono-
miques parce qu’il permet de passer outre les détails parfois complexes de ces inter-
actions. Pour comprendre ce qui se passe quand une nouvelle caisse est ouverte dans
un supermarché, vous n’avez pas à vous préoccuper de la manière exacte dont les
clients se réorganisent entre eux, qui passe devant qui, quelle caisse vient d’ouvrir,
etc. Ce que vous avez besoin de savoir est qu’à chaque fois qu’il y a un changement,
la situation tendra vers un équilibre.
Le fait que les marchés tendent vers l’équilibre est ce qui nous permet de
nous reposer sur eux pour fonctionner de manière prévisible. Nous pouvons effec-
tivement faire confiance aux marchés pour nous fournir ce dont nous avons besoin.
Les gens qui habitent pas exemple dans de grandes villes peuvent être sûrs que les
rayons des supermarchés seront toujours bien achalandés. Pourquoi ? Parce que
si certains distributeurs qui fournissent la nourriture ne livraient pas, une bonne
opportunité de profit se dégagerait pour n’importe quel distributeur disposé à le
faire – et on constaterait rapidement un mouvement en ce sens, de même que la
précipitation vers la caisse nouvellement ouverte au supermarché. De sorte que le
marché garantit que la nourriture sera toujours disponible pour les citadins. Et pour
revenir à notre principe précédent, cela permet aux citadins d’être des citadins – de
se spécialiser dans des métiers urbains plutôt que de vivre dans des fermes à cultiver
leur propre nourriture.
Une économie de marché permet également aux individus de faire des gains
à l’échange. Mais comment savoir quel est le niveau de performance de cette écono-
mie ? Le principe suivant nous fournit une norme pour l’estimer.

1.2.3 Principe 7 : les ressources devraient être utilisées


aussi efficacement que possible pour atteindre
les buts de la société
Supposez que vous assistiez à un cours et que la salle soit trop petite pour le nombre
d’étudiants – beaucoup sont obligés de rester debout ou de s’asseoir par terre – alors
que d’autres salles plus grandes sont disponibles à côté. Vous auriez raison de penser
que ce n’est pas une façon de gérer une université. Un économiste appellerait cela un
usage inefficace des ressources.
Mais si un usage inefficace des ressources est indésirable, que signifie au juste
utiliser des ressources efficacement ? Vous pourriez imaginer que l’usage efficace des
ressources a quelque chose à voir avec l’argent, et que cela peut peut-être se mesurer en
euros. Mais en économie, comme dans la vie, l’argent est seulement un moyen en vue
d’autres fins. Ce que les économistes ont vraiment pour souci de mesurer n’est pas une
quantité de monnaie mais le bonheur ou le bien-être des gens. Les économistes disent
que les ressources d’une économie sont utilisées efficacement quand elles sont utilisées
24 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

Pour les esprits curieux


Le choix du bon côté
Pourquoi conduit-on à droite aux Etats-Unis ou dans la majeure partie de l’Europe ? La loi
l’impose évidemment. Mais avant que ce ne soit le cas, c’était une situation d’équilibre.
Avant les règles formelles de circulation routière, il existait des « lois de la route »
informelles, des pratiques que tout le monde s’attendait à voir respectées. Parmi les-
quelles le fait que les individus devaient rester d’un côté de la route. Dans certains pays
comme l’Angleterre, la règle était de rester à gauche ; dans d’autres comme en France,
il s’agissait de rester à droite.
Pourquoi la droite à certains endroits et la gauche ailleurs  ? On ne l’explique
pas totalement, mais cela dépendait peut-être de la forme de circulation dominante.
Les hommes à cheval et portant une épée à leur côté droit préféraient monter à gauche
(pour pouvoir monter et descendre du cheval facilement). D’un autre côté, les droitiers
marchant en tirant leur cheval préféraient marcher à droite.
Dans tous les cas, une fois qu’une règle de circulation était établie, les individus
avaient de fortes incitations à rester du côté « habituel » de la route, au risque de se
trouver nez à nez avec un courant de circulation inverse. De sorte qu’une fois établie, la
règle de circulation se consolidait d’elle-même – autrement il s’agissait d’un équilibre. De
nos jours, le côté de la circulation est établi par la loi. Certains pays ont même changé
de côté (la Suède est passée de gauche à droite en 1967). Mais quid des piétons ? Ils
ne sont pas soumis à des lois, mais suivent des règles informelles. Aux Etats-Unis, les
piétons citadins marchent habituellement à droite. Mais attention s’il vous arrive d’aller
au Japon : les japonais qui conduisent à gauche marchent également habituellement à
gauche. Donc si vous êtes au Japon, faites comme font les japonais. Vous ne serez pas
arrêté si vous marchez à droite, mais vous serez dans une moins bonne situation que si
vous acceptez l’équilibre et marchez à gauche.

de façon à exploiter pleinement les opportunités d’améliorer la situation de tout le


monde. Dit autrement, une économie est efficace▼ si elle saisie toutes les possibilités
d’améliorer le bien-être de certains sans détériorer la situation d’autres.

►► Une économie est efficace si elle saisie toutes les opportunités d’améliorer le bien-être de certains
sans détériorer la situation d’autres.

Dans notre exemple de la salle de cours, il existe clairement un moyen d’amé-


liorer la situation de tout le monde – déplacer la classe vers une salle plus grande
améliorerait la situation de tout le monde sans gêner personne d’autre dans l’univer-
sité. Attribuer la salle plus petite à ce cours était un usage inefficace des ressources de
l’université, alors que lui attribuer une salle plus grande aurait été un usage efficace.
Quand une économie est efficace, elle produit les gains à l’échange maximum
possibles étant données les ressources disponibles. Pourquoi ? Parce qu’il n’existe
aucun moyen de modifier l’usage des ressources de manière à améliorer la situation
de tout le monde. Quand une économie est efficace, une personne peut voir son sort
Premiers principes 25

amélioré en modifiant l’usage des ressources uniquement en détériorant la situation de


quelqu’un d’autre. Dans l’exemple de la salle de cours, si toutes les salles plus grandes
étaient déjà occupées, l’université serait gérée de manière efficace : votre classe pour-
rait améliorer sa situation en changeant de salle uniquement en détériorant la situation
des individus situés dans la salle plus grande, qui seraient obligés de changer pour une
salle plus petite.
Nous pouvons maintenant poser notre septième principe :
Les ressources devraient être utilisées aussi efficacement que possible
pour atteindre les but de la société
La politique économique devrait-elle toujours s’efforcer d’atteindre l’effica-
cité économique ? Pas uniquement car l’efficacité n’est pas le seul critère par lequel
juger une économie. Les gens s’intéressent également aux questions de justice ou
d’équité▼. Et il y a habituellement un arbitrage entre équité et efficacité : des poli-
tiques en faveur de l’équité ont souvent un coût en termes d’efficacité économique
réduite, et vice versa.

►► L’équité signifie que tout le monde obtient sa juste part. Dans la mesure où les gens peuvent être
en désaccord à propos de ce qui est « juste », l’équité n’est pas un concept aussi bien défini que
l’efficacité.

Pour le comprendre, considérez le cas des places de parking réservées aux


personnes à mobilité réduite. Beaucoup de personnes ont de grandes difficultés à
marcher à cause de leur âge ou d’un handicap, de sorte qu’il paraît juste de leur
réserver des places de parking plus proches. Mais vous avez peut-être remarqué que
cela implique un certain niveau d’inefficacité. Pour s’assurer qu’une place de ce
type soit toujours disponible pour une personne en ayant besoin, il en est générale-
ment prévu un nombre important. Ce qui fait qu’à tout moment il y a habituellement
davantage de ces places disponibles qu’il n’y a de personnes à mobilité réduite qui
en demandent. Le résultat est que des places de parking désirées ne sont pas utili-
sées. (Et la tentation pour les personnes sans problème de mobilité de les prendre est
tellement grande qu’il faut les en dissuader par la peur ou la nécessité de prendre un
ticket.) À moins d’embaucher du personnel pour allouer les places de parking, il y a
donc un conflit entre équité, la volonté de rendre plus « juste » la vie des personnes
à mobilité réduite, et efficacité, être sûr que toutes les opportunités d’améliorer la
situation des individus ont été pleinement exploitées en ne laissant jamais de places
de parking inutilisées.
Jusqu’où promouvoir l’équité au détriment de l’efficacité est une question dif-
ficile qui amène au cœur du processus politique. Ce n’est pas une question à laquelle
les économistes peuvent répondre en tant que telle. Ce qui est important pour les
économistes est de toujours chercher à utiliser les ressources d’une économie aussi
efficacement que possible en vue des buts de la société, quels que soient ces buts.
26 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

1.2.4 Principe 8 : les marchés sont généralement efficaces


On ne confie à personne dans un gouvernement le soin de s’assurer de l’efficacité
économique générale d’une économie de marché – il n’y a pas de fonctionnaires char-
gés de vérifier que les chirurgiens ne sont pas en train de labourer des champs, que
les paysans normands n’essaient pas de cultiver des oranges, ou que les universités
ne gaspillent pas de l’espace utile pour les cours. Un gouvernement n’a pas besoin
de faire respecter le principe d’efficacité car dans la plupart des cas la main invisible
s’en charge.
Les incitations forgées par une économie de marché garantissent déjà que
les ressources sont généralement bien utilisées, et que les opportunités d’améliorer
le sort des individus ne sont pas gaspillées. Si une université américaine était connue
pour son habitude d’entasser les étudiants dans de petites salles tandis que des salles
plus grandes restent disponibles, elle verrait rapidement le nombre de ses inscriptions
diminuer, ce qui mettrait en péril les emplois de ses administrateurs. Le « marché »
des étudiants d’université réagirait de telle sorte à amener ces administrateurs à gérer
l’université de manière efficace.
Une explication détaillée du fait que les marchés sont habituellement très
capables de garantir que les ressources sont bien utilisées devra attendre que nous
ayons étudié la manière dont les marchés fonctionnent effectivement. Mais la raison
la plus simple est que dans une économie de marché, dans laquelle les individus sont
libres de choisir quoi consommer et quoi produire, les opportunités de gain mutuel
sont généralement saisies. S’il existe un moyen d’améliorer la situation de certains
individus, les gens seront en général capable de tirer partie de cette opportunité. Et
c’est exactement ce qui définit l’efficacité : toutes les opportunités d’améliorer le sort
de certaines personnes sans détériorer celui d’autres ont été exploitées. Cela mène à
notre huitième principe :
Dans la mesure où les gens exploitent habituellement les gains à
l’échange, les marchés sont généralement efficaces.
Comme nous l’avons vu dans l’introduction, il y a cependant des exceptions
à ce principe que les marchés sont généralement efficaces. En cas de défaillances du
marché, la poursuite individuelle de l’intérêt personnel sur les marchés détériore la
situation de la société – le résultat de marché est inefficace. Et comme nous le verrons
en examinant le prochain principe, quand le marché est défaillant, l’intervention de
la puissance publique peut aider. Mais mis à part les cas de défaillance du marché, la
règle générale est que les marchés sont une manière remarquablement adaptée d’orga-
niser une économie.
Premiers principes 27

1.2.5 Principe 9 : quand les marchés ne sont pas efficaces,


l’intervention de la puissance publique peut
améliorer le bien-être de la société
Rappelons-nous la nature de la défaillance du marché causée par le trafic routier vue
en introduction – un automobiliste se rendant à son travail en voiture n’a aucune
incitation à prendre en compte le coût que son comportement inflige aux autres
conducteurs sous forme d’embouteillages plus importants. Il existe plusieurs remèdes
à cette situation, comme par exemple faire payer pour circuler, subventionner le coût
des transports publics, ou taxer la vente de carburant aux automobilistes. Tous ces
remèdes reposent sur une modification des incitations des automobilistes potentiels –
pour les amener à conduire moins et à utiliser les moyens de transport alternatifs. Mais
ils partagent également le fait de reposer sur une intervention de la puissance publique
sur le marché. Cela nous mène à notre neuvième principe :
Quand les marchés ne sont pas efficaces, l’intervention de la puissance
publique peut améliorer les bien-être de la société.
Quand les marchés fonctionnent mal, une politique publique appropriée peut
parfois orienter la société vers un résultat plus efficace en modifiant la manière dont
les ressources sont utilisées.
Une branche très importante de l’analyse économique est consacrée à l’étude
des dysfonctionnements de marché et des politiques à adopter pour améliorer le bien-
être social. Nous étudierons ces problèmes et leurs remèdes en détail dans les cha-
pitres ultérieurs, et donnons ici un bref aperçu des défaillances de marché. Elles sont
dues à trois raisons principales :
●● Les actions individuelles ont des effets pervers que ne prennent pas correcte-
ment en compte les marchés. Un exemple est un comportement qui entraîne
de la pollution.
●● Une partie empêche des échanges mutuellement bénéfiques d’être réalisés en
espérant récupérer une part plus importante des ressources pour elle-même.
Un exemple est une entreprise pharmaceutique qui maintient ses prixau-des-
sus du coût de production, rendant les médicaments inaccessibles à certaines
personnes qui pourraient en bénéficier.
●● Certains biens, de part leur nature intrinsèque, ne se prêtent pas à une gestion
efficace par les marchés. Un exemple de bien de ce genre est le contrôle du
trafic aérien.
Une partie importante de votre éducation en économie consiste à apprendre à
identifier non seulement les situations où les marchés fonctionnent bien, mais égale-
ment celles où ils ne fonctionnent pas bien – et d’évaluer quelles politiques publiques
sont appropriées dans chaque situation.
28 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

L’économie en action
Retrouver l’équilibre sur les autoroutes
En 1994 un important tremblement de terre frappa la région de Los Angeles, entraî-
nant l’effondrement de plusieurs ponts d’autoroute et perturbant les conditions de
déplacement de centaines de milliers d’automobilistes. Les événements qui suivirent
offrent un exemple particulièrement clair de prises de décisions interdépendantes –
dans ce cas les décisions des individus désirant se rendre à leur travail.
Juste après le séisme, on s’inquiétait beaucoup des impacts sur le trafic autoroutier dans
la mesure où les automobilistes risquaient de se retrouver bloqués sur des itinéraires de
remplacement ou obligés de contourner les embouteillages en empruntant des trajets
urbains. Le gouvernement et les médias avertirent qu’il fallait s’attendre à des délais de
déplacement importants, et demandèrent à la population d’éviter les trajets superflus,
de gérer les horaires de déplacement en tenant compte des périodes d’embouteillage,
ou d’utiliser davantage les transports en commun. Ces avertissements furent efficaces
au-delà de ce qui était attendu. Ils furent tellement suivis que dans les premiers jours
qui suivirent le séisme, ceux qui avaient conservé leurs habitudes de déplacement trou-
vèrent qu’aller et revenir de leur travail prenait moins de temps qu’avant.
Cette situation ne pouvait bien sûr pas durer. À mesure que la rumeur se répandait
que le trafic n’était pas si mauvais que cela, les gens abandonnèrent les méthodes
de déplacement moins pratiques et reprirent leur voiture – et le trafic se détériora
progressivement. Quelques semaines après le séisme, d’importants embouteillages
apparurent. Quelques semaines encore plus tard, la situation se stabilisa : la réalité
d’une détérioration du trafic découragea suffisamment d’automobilistes pour éviter
que ne se matérialise le cauchemar d’une ville bloquée par les embouteillages. En
bref la circulation à Los Angeles avait retrouvé une situation d’équilibre dans laquelle
chaque automobiliste faisait le meilleur choix possible, étant donné ce que tous les
autres choisissaient de faire.
Ce ne fut d’ailleurs pas la fin de l’histoire : les craintes de voir la ville étouffée par
le trafic amena les autorités locales à réparer les routes en un temps record. 18 mois
seulement après le séisme, toutes les autoroutes étaient revenues à la normale, prêtes
pour le prochain.
Premiers principes 29

Un point rapide
■■ La plupart des situations économiques impliquent l’interaction des choix, avec par-
fois des résultats involontaires. Dans une économie de marché, cela prend la forme
d’échanges entre les individus.
■■ Les individus interagissent parce qu’il y a des gains à l’échange. Les gains à
l’échange proviennent de la spécialisation. Les marchés tendent habituellement vers
l’équilibre parce que les gens exploitent les gains à l’échange.
■■ Pour atteindre les buts de la société, l’utilisation des ressources devrait être efficace.
Mais l’équité, de même que l’efficacité, peut être désirable dans une économie. Il y
a souvent un arbitrage entre équité et efficacité.
■■ Les marchés sont normalement efficaces, sauf exceptions bien définies. Quand les
marchés ne sont pas efficaces, l’intervention de la puissance publique peut améliorer
le bien-être de la société.

Vérifiez vos connaissances 1-2


1. Expliquez en quoi chacune des situations suivantes illustre l’un des cinq principes des
interactions.
a) Sur le site web de l’université, un étudiant souhaitant vendre un manuel d’occasion
pour au moins 30 € est prêt à le vendre à un autre étudiant disposé à payer 30 €.
b) Dans un système de tutorat partagé, des étudiants peuvent s’organiser de manière à
fournir des cours de tutorat dans des matières qu’ils maîtrisent (comme l’économie)
en échange de cours de tutorat dans des matières où ils ont des difficultés (comme la
philosophie).
c) La municipalité impose une loi qui oblige les bars et les boîtes de nuit proches des
zones résidentielles à respecter un seuil maximum de nuisances sonores.
d) De manière à fournir de meilleurs soins aux patients à revenus faibles, la ville de
Tampa a décidé de fermer certaines cliniques de quartier sous-utilisées et de transférer
les ressources vers l’hôpital principal.
e) Sur le site web de l’université, les livres identiques usagés à peu près au même point
se vendent à peu près au même prix.
2. Laquelle des deux propositions suivantes décrit une situation d’équilibre ? Expliquez votre
réponse pour l’une et pour l’autre.
a) Les restaurants situés en face de la cantine universitaire servent des repas meilleurs
et moins chers que ceux que l’on trouve à la cantine universitaire. La grande majorité
des étudiants continuent de manger à la cantine.
b) Vous prenez le métro pour aller au travail. Bien que prendre le bus soit moins cher,
le trajet dure plus longtemps. Vous êtes donc disposé à payer plus cher le métro pour
gagner du temps.
Les solutions sont à la fin de l’ouvrage.
30 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

1.3 Les interactions à l’échelle de l’économie


Comme nous l’avons mentionné dans l’introduction, l’économie dans son ensemble
a des hauts et des bas. Par exemple, l’activité dans les centres commerciaux amé-
ricains était plutôt déprimée en 2008, parce que l’économie était en récession. En
2011, l’économie connaissait une légère reprise. Pour comprendre les récessions et
les reprises, il nous faut comprendre les interactions à l’échelle de l’économie, et
comprendre la globalité des processus économiques nécessite de comprendre trois
principes économiques importants supplémentaires. Ces trois principes sont résumés
dans le tableau 1-3.

Tableau 1.3
Les principes des interactions à l’échelle de l’économie

10. La dépense d’une personne est le revenu d’une autre personne.

11. Les dépenses globales sont parfois en décalage avec les capacités de production de l’économie.

12. Les politiques gouvernementales peuvent modifier les dépenses.

1.3.1 Principe 10 : la dépense d’une personne est le revenu


d’une autre personne
En 2006, la construction immobilière en Amérique entama un déclin rapide parce que
les constructeurs avaient de plus en plus de mal à vendre. Au début les dommages
étaient principalement limités au secteur de la construction. Mais avec le temps la
contraction se diffusa dans à peu près toutes les composantes de l’économie, avec une
baisse générale des dépenses des consommateurs.
Mais pourquoi une baisse de la construction immobilière devrait être associée
à des magasins vides dans les centres commerciaux ? Après tout ces centres sont
des endroits où vont les familles pour faire leurs courses, et non pas les entreprises.
La réponse est que moins de dépenses dans la construction entraînèrent moins de
revenus dans l’économie ; les gens qui avaient été employés soit directement dans la
construction, pour produire des biens et des services dont les constructeurs ont besoin,
soit pour produire des biens et services dont ont besoin les nouveaux propriétaires,
avaient perdu leur emploi ou avaient été obligés d’accepter une réduction de salaire..
Et comme les revenus diminuèrent, les dépenses des consommateurs diminuèrent
également. Cet exemple illustre notre dixième principe :
Le dépense d’une personne est le revenu d’une autre personne.
Dans une économie de marché, les gens gagnent leur vie en vendant des
choses – y compris leur travail – à d’autres personnes. Si un groupe de personnes
Premiers principes 31

dans l’économie décide pour une raison quelconque de dépenser davantage, le revenu
d’autres groupes augmentera. Si un groupe décide de dépenser moins, le revenu
d’autres groupes diminuera.
Dans la mesure où la dépense d’une personne est le revenu d’une autre per-
sonne, une réaction en chaîne des modifications de comportements de dépense a
des répercussions qui se diffusent dans l’économie. Par exemple, une baisse des
dépenses d’investissement des entreprises, comme celle qui eut lieu en 2008, entraîne
une réduction des revenus des familles ; les familles réagissent par une diminution
de leurs dépenses de consommation ; ceci entraîne un autre cycle de réduction des
revenus ; etc. Ces répercussions jouent un rôle important dans notre compréhension
des récessions et des reprises économiques.

1.3.2 Principe 11 : les dépenses globales sont parfois


en décalage avec les capacités de production de
l’économie
La macroéconomie a émergé comme une branche à part entière de la science écono-
mique dans les années 1930, alors qu’un effondrement des dépenses des consomma-
teurs et des entreprises, une crise du secteur bancaire et d’autres facteurs entraînèrent
un effondrement des dépenses globales. Cet effondrement des dépenses entraîna à son
tour une période de sous-emploi important appelée la Grande dépression.
La leçon que les économistes tirèrent des difficultés des années 1930 est que
les dépenses globales – le montant de biens et services que les consommateurs et les
entreprises veulent acheter – ne correspondent pas toujours au montant de biens et
services que l’économie est capable de produire. Dans les années 1930, les dépenses
tombèrent à un niveau qui ne permettait pas de conserver les emplois de tous les
travailleurs, et le résultat fut une sévère récession économique. En fait, les insuffi-
sances de dépenses sont responsables de la plupart, si ce n’est de toutes, les récessions
économiques.
Il est également possible que les dépenses globales soient trop élevées. Dans
ce cas, l’économie est en situation d’inflation, une augmentation des prix dans l’en-
semble de l’économie. Cette augmentation de prix a lieu parce que quand ce que les
gens veulent acheter excède l’offre, les producteurs peuvent augmenter leurs prix sans
perdre de clients. Tenir compte à la fois des insuffisances et des excès de dépenses
nous amène à notre onzième principe :
Les dépenses globales sont parfois en décalage avec les capacités de
production de l’économie.
32 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

1.3.3 Principe 12 : les politiques gouvernementales


peuvent modifier les dépenses
Les dépenses globales sont parfois en décalage avec les capacités de production de
l’économie. Mais peut-on y faire quelque chose ? Oui, ce qui conduit à notre douxième
et dernier principe :
Les politiques gouvernementales peuvent modifier les dépenses.
Effectivement, les politiques gouvernementales peuvent avoir un effet énorme
sur les dépenses.
D’abord, l’État lui-même fait tout un tas de dépenses allant des équipe-
ments militaires à l’éducation – et il peut choisir d’en faire plus ou moins. L’État
peut également modifier le montant d’impôts qu’il prélève, ce qui aura un effet sur
le revenu disponible pour la dépense des consommateurs et des entreprises. Et le
contrôle exercé par l’État sur la quantité de monnaie en circulation est un autre ins-
trument puissant par lequel il peut influencer les dépenses globales. Les dépenses
de l’État, les impôts et le contrôle de la monnaie sont les instruments de la politique
macroéconomique.
Les gouvernements modernes déploient ces instruments de la politique
macroéconomique pour tenter de gérer les dépenses globales de l’économie et de pilo-
ter l’activité pour éviter les périls de la récession et ceux de l’inflation. Ces efforts ne
sont pas toujours couronnés de succès – il y a malgré tout des récessions, et également
des périodes d’inflation. Mais il est largement reconnu que les efforts agressifs pour
soutenir la dépense en 2008 et 2009 ont permis d’empêcher que la crise financière de
2008 se transforme en dépression pure et simple.

L’économie en action
Les péripéties du baby-sitting
Le site Web myarmylifetoo.com, qui offre des conseils aux familles de l’armée amé-
ricaine, suggère que les parents se joignent à une coopérative de baby-sitting – une
solution courante dans beaucoup de milieux. Dans une coopérative du baby-sitting,
un certain nombre de parents échanges des services de baby-sitting plutôt que d’em-
baucher des personnes. Mais comment ces organisations font-elles pour garantir que
tout le monde fasse sa part du travail ? Comme l’explique myarmylifetoo.com, « Les
membres de la coopérative échangent des tickets ou des points plutôt que de l’argent.
Quand vous avez besoin d’une garde, vous appelez un ami sur la liste, et vous le payez
avec des tickets. Vous gagnez des tickets en faisant vous-même du baby-sitting à
l’intérieur de la coopérative ».
Premiers principes 33

En d’autres termes, une coopérative de baby-sitting est une économie miniature dans
laquelle les gens achètent et vendent des services de baby-sitting. Et c’est le type
d’économie qui peut avoir des problèmes macroéconomiques ! Un article célèbre inti-
tulé Monetary Theory and the Great Capitol Hill Babysitting Co-Op Crisis, publié
en 1977, décrivait les problèmes d’une coopérative de baby-sitting qui avait émis
trop peu de tickets. Il faut garder à l’esprit qu’en moyenne, les gens dans une coopé-
rative de baby-sitting veulent avoir une réserve de tickets de côté pour le cas où ils
voudraient sortir plusieurs fois avant de pouvoir reconstituer leurs réserves en faisant
plusieurs baby-sitting.
Dans le cas en question, puisqu’il n’y avait pas beaucoup de tickets disponibles au
départ, la plupart des parents voulaient augmenter leurs réserves en faisant du baby-
sitting, et étaient réticents à les distribuer en sortant. Mais la décision de sortir des uns
était la possibilité de faire du baby-sitting pour d’autres, de sorte qu’il devint difficile
d’obtenir des tickets. Sachant cela, les parents devinrent encore plus réticents à utiliser
leurs réserves, sauf pour des occasions spéciales.
En bref, la coopérative était tombée en récession.
Les récessions dans l’économie globale sont un peu plus compliquées que cela, mais
les problèmes de la Capitol Hill Babysitting Co-Op démontrent deux de nos trois
principes des interactions à l’échelle de l’économie. La dépense d’une personne est
le revenu d’une autre personne : les opportunités de faire du baby-sitting dépendaient
uniquement de la mesure dans laquelle d’autres personnes sortaient. Et une économie
peut souffrir de trop peu de dépenses : quand trop peu de personnes étaient disposées à
sortir, tout le monde était frustré par le manque d’opportunités de faire du baby-sitting.
Quid des politiques gouvernementales pour modifier les dépenses ? La Capitol Hill
Babysitting Co-Op prit en fait également des mesures. Elle résolut finalement son
problème en distribuant davantage de tickets, de sorte que les gens étaient davantage
disposés à sortir avec des réserves plus importantes.

Un point rapide
■■ Dans une économie de marché, la dépense d’une personne est le revenu d’une autre
personne. Le résultat est que des variations des comportements de dépense tendent
avoir des répercussions qui se diffusent dans l’économie.
■■ Les dépenses globales sont parfois en décalage avec les capacités de production de
biens et services dans l’économie. Quand la dépense est trop faible, le résultat est une
récession. Quand la dépense trop élevée, cela entraîne de l’inflation.
■■ Les gouvernements modernes utilisent les outils de politique macroéconomique pour
influencer le niveau global des dépenses dans un effort de piloter l’économie pour
éviter les périls de la récession et de l’inflation.
34 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

Vérifiez vos connaissances 1-3


1. Expliquez en quoi chacun des exemples suivants illustre l’un des trois principes des inter-
actions à l’échelle de l’économie.
a) La Maison Blanche demanda au Congrès de voter des mesures d’augmentations tem-
poraires de dépenses et de réductions d’impôts au début de 2009, à un moment où
l’emploi se dégradait rapidement et le chômage explosait.
b) Les compagnies pétrolières investissent massivement dans des projets qui permettront
d’extraire du pétrole des sables bitumeux du Canada. Aux alentours des projets à
Edmonton, dans l’Alberta, les restaurants et les autres commerces sont en plein boom.
c) Au milieu des années 2000 l’Espagne, qui connaissait un boom immobilier important,
avait également le taux d’inflation le plus élevé en Europe.
Les solutions sont à la fin de l’ouvrage.

Cas pratique
Comment Priceline.com a révolutionné le secteur du voyage
En 2001 et 2002, le secteur du voyage était en grande difficulté. Après les attaques ter-
roristes du 11 septembre 2001, de nombreuses personnes arrêtèrent simplement de voler.
Alors que l’économie entrait en ralentissement sévère, les avions restaient vides sur le tar-
mac et les compagnies aériennes perdaient des milliards de dollars. Alors que plusieurs
compagnies aériennes majeures entraient dans une spirale de faillites et débauchaient
100  000  travailleurs, le Congrès américain adopta un plan d’aide de 15  milliards de
dollars qui s’avéra important pour stabiliser le secteur.
Ce fut une période également difficile pour Priceline.com, le service de voyage en ligne. Le
site était menacé de disparaître. Le revers de fortune de la société avait été radical. En 1999,
un an après le lancement de Priceline.com, les investisseurs étaient tellement impressionnés
par son potentiel pour révolutionner le secteur du voyage qu’ils avaient évalué la société à
9 milliards de dollars. Mais en 2002 les investisseurs avaient radicalement changé d’opinion
sur la société, réduisant son évaluation de 95 % à seulement 425 millions de dollars.
Pour envenimer les choses, Priceline.com perdait plusieurs millions de dollars par an. Mais
la société parvint à survivre ; au moment d’écrire ces lignes en 2010, elle était évaluée par
les investisseurs à 8, 8 milliards de dollars. Elle avait non seulement survécu, mais également
prospéré.
Comment Priceline.com a-t-elle changé radicalement le secteur du voyage ? Et qu’est-ce
qui lui a permis de survivre et de prospérer face à des conditions économiques aussi
difficiles ?
Le succès de Priceline.com repose sur sa capacité à exploiter les opportunités pour elle-
même et ses clients. La société a compris que lorsqu’un avion repart avec des sièges vides
ou qu’un hôtel a des lits vides, il supporte un coût – la recette qui aurait pu être perçue si le
siège ou le lit avait été occupé. Et même si certains voyageurs aiment la sécurité que consti-
tue le fait de réserver leur vol ou leur hôtel bien en avance, et sont prêts à payer pour cela,
Premiers principes 35

d’autres se satisfont d’attendre jusqu’à la dernière minute, risquant ainsi de ne pas obtenir le
vol ou l’hôtel qu’ils désirent, mais bénéficiant d’un prix plus faible.
Les clients spécifient le prix qu’ils sont prêts à payer pour un voyage ou un hôtel donné, et
Priceline.com leur présente une liste d’options de compagnies aériennes ou d’hôtels prêts à
accepter ce prix, le prix diminuant en général à mesure que la date du voyage approche.
En mettant en contact les compagnies aériennes et les hôtels qui ont des capacités inven-
dues avec les voyageurs prêts à sacrifier en partie leurs préférences pour un prix plus faible,
Priceline.com améliore la situation de tout le monde – y compris la sienne, puisqu’elle prend
une petite commission sur chaque transaction facilitée.
Priceline.com retomba également rapidement sur ses pieds lorsqu’elle vit arriver des concur-
rents sur son marché comme Expédia et Orbitz. Elle réagit de manière agressive en dévelop-
pant ses activités de réservation d’hôtel et en s’installant en Europe, où le secteur du voyage
en ligne était encore peu développé. Son réseau était particulièrement intéressant sur le
marché hôtelier européen, qui est composé de beaucoup plus d’hôtels de taille réduite en
comparaison du marché américain qui est dominé par des chaînes nationales. Et les efforts
ont payé, puisque Priceline.com a enregistré ses premiers profits en 2003.
Priceline.com opère désormais au sein d’un réseau de plus de 100 000 hôtels dans plus de
90 pays. En 2010, ses recettes avaient augmenté d’au moins 24 % au cours de chacune
des trois années précédentes, augmentant même de 34  % au cours de la récession de
2008.Clairement, le secteur du voyage ne sera plus jamais comme avant.

Question de réflexion
1. Expliquez en quoi chacun des douze principes de l’économie est illustré dans cette
histoire.

Résumé

1. Toute analyse économique est fondée sur un petit nombre de principes. Ces prin-
cipes s’appliquent à deux niveaux de compréhension de l’économie. Il faut d’abord
comprendre comment les individus font des choix. Il faut ensuite comprendre com-
ment ces choix interagissent.
2. Tout le monde doit choisir quoi faire et ne pas faire. Les choix individuels sont
à la base de l’économie – s’il n’est pas question de choix, il n’est pas question
d’économie.
3. La raison pour laquelle il faut faire des choix est que les ressources – tout ce qui
peut être utilisé pour produire autre chose – sont rares. Les individus sont limités
dans leurs choix par le temps et l’argent dont ils disposent  ; les économies sont
limitées par les quantités de ressources humaines et naturelles disponibles.
4. Dans la mesure où vous devez choisir parmi des alternatives limitées, le vrai coût
de toute chose est ce à quoi vous devez renoncer pour l’avoir – tous les coûts sont
des coûts d’opportunité.
36 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

5. Beaucoup de décisions économiques impliquent des questions non pas de type


« si » mais de type « combien » – combien dépenser pour un bien, combien pro-
duire, etc. De telles décisions doivent être prises en réalisant un arbitrage à la
marge – en comparant les coûts et les bénéfices de faire un peu plus ou un peu
moins. On appelle des décisions de ce type des décisions à la marge, et leur
étude, l’analyse marginaliste, joue un rôle central en économie.
6. L’étude de la manière dont les individus devraient prendre des décisions est
également une bonne manière de comprendre leur comportement effectif. Les
individus exploitent généralement les opportunités d’améliorer leur situation. Les
comportements changent selon les opportunités  : les individus réagissent aux
incitations.
7. L’étape suivante de l’analyse économique est l’étude des interactions – comment
mes choix dépendent de vos choix, et vice versa – ajoutent un niveau de complexité
économique supplémentaire. Quand les individus interagissent, le résultat final peut
être différent de ce vers quoi ils tendent.
8. Les individus intéragissent parce qu’il y a des gains à l’échange : en s’échan-
geant mutuellement des biens et services, les membres d’une économie peuvent tous
améliorer leur situation. La spécialisation – chaque personne se spécialise dans
ce qu’elle sait faire de mieux – permet de révéler les gains à l’échange.
9. Dans la mesure où les individus réagissent habituellement à des incitations, les
marchés tendent normalement vers l’équilibre – une situation dans laquelle aucun
individu ne peut améliorer sa situation en faisant quelque chose de différent.
10. Une économie est efficace si toutes les opportunités d’améliorer la situation de
certaines personnes sans détériorer celle des autres sont saisies. Les ressources
devraient être utilisées aussi efficacement que possible pour atteindre les buts de
la société. Mais l’efficacité n’est pas la seule manière d’évaluer une économie  :
l’équité est également souhaitable, et il y a souvent un arbitrage entre équité et
efficacité.
11. Les marchés sont habituellement efficaces, avec certaines exceptions bien définies.
12. Quand les marchés ne sont pas efficaces, l’intervention de la puissance publique
peut améliorer le bien-être de la société.
13. Dans la mesure où les gens dans une économlie de marché gagnent leur revenu en
vendant des choses, y compris leur propre travail, les dépenses d’une personne sont
les revenus d’une autre. En conséquence, des changements dans les comportements
de dépense peuvent se diffuser dans l’ensemble de l’économie.
14. La dépense globale dans une économie peut être en décalage avec les capacités
productives de cette économie. Une dépense inférieure aux capacités productives
de l’économie entraîne une récession ; une dépense supérieure aux capacités pro-
ductives de l’économie entraîne de l’inflation.
15. Les gouvernements ont la capacité d’influencer de manière importante la dépense
globale, une capacité qu’ils utilisent pour essayer d’éviter à l’économie à la fois la
récession et l’inflation.
Premiers principes 37

Mots-clés
Choix individuels, 9 Interactions, 19
Ressources, 10 Échange, 20
Rareté, 10 Gains à l’échange, 20
Coût d’opportunité, 11 Spécialisation, 20
Arbitrage, 13 Équilibre, 22
Décisions à la marge, 14 Efficace, 24
Analyse marginaliste, 14 Équité, 25
Incitations, 15

Problèmes

1. Dans chacune des situations suivantes, identifiez lequel des douze principes est à l’oeuvre.
a) Vous préférez faire vos courses au magasin discount du quartier plutôt que payer un
prix plus élevé pour la même marchandise au supermarché.
b) Pour vos vacances d’été, votre budget est limité à 20 € par jour.
c) Le syndicat étudiant gère un site Web sur lequel les étudiants sur le départ peuvent
vendre des articles d’occasion tels que des livres, de l’électroménager ou des meubles,
plutôt que de les donner à leur colocataire comme ils le faisaient avant.
d) Après qu’un ouragan ait endommagé gravement des maisons sur l’île de St-Crispin,
les propriétaires de maisons souhaitaient acheter beaucoup plus de matériaux de
construction et embaucher beaucoup plus de travailleurs qu’il n’y en avait de dispo-
nibles sur l’île. En conséquence les prix des biens et services augmentèrent de manière
générale
e) Vous achetez un livre usagé à votre colocataire. Votre colocataire utilise l’argent pour
acheter de la musique sur iTunes.
f) Vous décidez combien de tasse de café boire en révisant la veille d’un examen en
comparant le travail que vous permettra d’accomplir une tasse supplémentaire et l’état
de nervosité dans lequel vous vous trouverez.
g) La place disponible au laboratoire pour mener à bien le projet en chimie est limitée.
Le superviseur du laboratoire attribue un temps de travail à chaque étudiant selon le
moment où il peut venir.
h) Vous réalisez que vous pouvez être diplômé un semestre plus tôt en renonçant à un
semestre d’études à l’étranger.
i) Au bureau des étudiants, on trouve un panneau d’affichage avec des annonces pour
des articles d’occasion, tels que des bicyclettes. Les différences de qualité prises en
compte, tous les vélos se vendent à peu près au même prix.
j) Vous êtes compétent dans l’expérimentation de laboratoire, et votre partenaire est
plus compétent dans la rédaction de rapports d’expérience. Vous vous mettez donc
d’accord sur le fait que vous mènerez les expériences, et qu’il écrira les rapports.
38 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

k) Le gouvernement établit qu’il est illégal de conduire sans passer un examen de


conduite.
l) Le revenu après impôts de vos parents a augmenté grâce à une réduction d’impôts
votée au Parlement. Ils augmentent alors votre argent de poche, que vous dépensez au
cours de vacances de printemps.
2. Décrivez certains des coûts d’opportunité quand vous décidez de faire les choses suivantes.
a) Faire des études plutôt que d’accepter un travail.
b) Regarder un film plutôt que d’étudier pour un examen.
c) Prendre le bus plutôt que votre voiture.
3. Lisa a besoin d’acheter un manuel pour le prochain cours d’économie. Le prix à la librairie
universitaire est de 44 €. Un site internet le propose à 37 € et un autre à 38 €. Le tableau
suivant indique les frais de livraison pour une commande sur internet.
a) Quel est le coût d’opportunité d’un achat en ligne plutôt qu’à la librairie ? Notez que
si vous achetez le livre en ligne, vous devrez attendre pour l’avoir.
b) Montrez quel est le meilleur choix pour cet étudiant. Quels sont les déterminants du
choix que pourra faire cet étudiant ?

Méthode d’expédition Temps de livraison Tarifs

Expédition standard 3-7 jours 2,71 €

Expédition rapide 2 jours ouvrables 6,10 €

Expédition express 1 jour ouvrable 9,51 €

4. Utilisez le concept de coût d’opportunité pour expliquer les points suivants.


a) Davantage d’individus choisissent de passer des diplômes universitaires de troisième
cycle quand le marché du travail est déprimé.
b) Davantage d’individus choisissent de faire eux-mêmes les travaux de réparation à leur
domicile quand l’économie ralentit.
c) Il y a davantage de parcs en banlieue qu’en centre-ville.
d) Les épiceries, qui ont des prix plus élevés que les supermarchés, rendent service aux
gens très occupés.
e) Moins d’étudiants s’inscrivent dans les cours qui commencent avant 10h00 du matin.

5. Dans les exemples suivants, expliquez comment vous utiliseriez le principe d’analyse
marginaliste pour prendre une décision.
a) Décider combien de jours attendre avant de faire votre lessive.
b) Décider combien de temps passer à faire des recherches en bibliothèque avant d’écrire
votre mémoire.
c) Décider combien de paquets de chips manger.
d) Décider combien de cours manquer.
Premiers principes 39

6. Ce matin vous avez fait les choix individuels suivants : vous avez pris un sandwich et un
café au bistrot du coin, vous êtes allé à l’école en voiture en pleine heure de pointe, et vous
avez tapé le mémoire de votre colocataire parce que vous savez le faire vite – en retour de
quoi il fera votre lessive pendant un mois. Dans chacune de ces situations, décrivez com-
ment vos choix individuels ont interagi avec ceux des autres. Les autres individus ont-ils
amélioré leur situation grâce à vos choix dans chaque cas ?
7. Sur la rive Est de la Dordogne vit la famille Mangin, tandis que la famille Ledru vit sur la
rive Ouest. Le régime de chaque famille se compose de poulet frit et de pommes de terre
bouillies, et chacune est autosuffisante en élevant ses poulets et en cultivant ses pommes
de terre. Expliquez dans quelles conditions les propositions suivantes seraient vraies.
a) Les deux familles peuvent améliorer leur situation quand les Mangin se spécialisent
dans l’élevage des poulets, quand les Ledru se spécialisent dans la culture de la
pomme de terre, et qu’ils s’échangent leurs produits.
b) Les deux familles améliorent leur situation quand les Ledru se spécialisent dans l’éle-
vage des poulets, quand les Mangin se spécialisent dans la culture de la pomme de
terre, et qu’ils s’échangent leurs produits.
8. Laquelle de ces situations décrit ou non un équilibre ? Si la situation ne décrit pas un équi-
libre, à quoi pourrait ressembler un équilibre dans ce cas ?
a) Beaucoup de personnes se déplacent de la banlieue de Paris vers le centre-ville. À
cause des embouteillages, le trajet dure 30 minutes quand vous prenez l’autoroute,
mais seulement 15 minutes quand vous empruntez d’autres itinéraires.
b) Soit deux stations service de part et d’autre d’une route. Le litre de super est à 1, 24 €
dans l’une et 1, 20 € dans l’autre. Les clients sont servis immédiatement dans la pre-
mière, mais doivent faire la queue dans la seconde.
c) Tout étudiant inscrit au cours d’économie doit également assister à des travaux diri-
gés hebdomadaires. Deux cours sont proposés, au même horaire, dans deux salles
adjacentes et par des enseignants également compétents. Le premier cours est bondé,
avec des étudiants assis par terre et souvent incapables de voir le tableau. Le deuxième
cours a beaucoup de places vides.
9. Dans chacun des cas suivants, expliquez si la situation vous paraît efficace ou non. Si elle
n’est pas efficace, pourquoi ? Comment la situation pourrait-elle être rendue efficace ?
a) L’électricité est comprise dans la location de votre chambre universitaire. Certains
locataires laissent les lumières, les ordinateurs et les appareils ménagers allumés
quand ils ne sont pas dans leur chambre.
b) Bien qu’ils soient aussi chers à préparer l’un que l’autre, la cafétéria de votre cité uni-
versitaire propose trop de plats que les étudiants n’aiment pas, comme les quenelles de
brochet, et pas assez de plats que les étudiants aiment, comme le poulet-frites.
c) Les inscriptions pour un certain cours excèdent les places disponibles. Certains étu-
diants ayant besoin de ce cours pour obtenir leurs crédits ne peuvent pas trouver de
place, tandis que d’autres qui le prennent en option en trouvent.
10. Discutez les implications en termes d’efficacité et d’équité de chacune des politiques sui-
vantes. Comment tenteriez-vous de combiner les préoccupations d’équité et d’efficacité
dans ces domaines ?
40 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

a) Le gouvernement paie l’intégralité des frais de scolarité pour tout étudiant d’univer-
sité, quelle que soit la matière qu’il souhaite étudier.
b) Quand les individus perdent leur emploi, le gouvernement leur verse des allocations
chômage jusqu’à ce qu’ils en trouvent un nouveau.
11. Les gouvernements prennent souvent certaines mesures pour inciter leurs citoyens à adop-
ter des comportements désirés. Pour chacune des politiques suivantes, déterminez quelle
est l’incitation, et quel comportement le gouvernement souhaite promouvoir. Dans chaque
cas, pourquoi pensez-vous que le gouvernement pourrait vouloir modifier le comporte-
ment des individus, plutôt que laisser leurs actions être déterminées uniquement par les
choix individuels ?
a) Une taxe de 3 € est appliquée par paquet de cigarette.
b) Le gouvernement verse 70 € aux parents quand ils vaccinent leur enfant contre la
rougeole.
c) Le gouvernement paie les étudiants d’université pour être tuteurs d’enfants de familles
modestes.
d) Le gouvernement impose une taxe sur la pollution de l’air qu’émet une entreprise.
12. Dans chacune des situations suivantes, expliquez comment l’intervention de la puissance
publique pourrait améliorer le bien-être de la société en modifiant les incitations des indi-
vidus. En quoi le marché fonctionne-t-il mal ?
a) La pollution automobile a atteint des niveaux dangereux pour la santé.
b) Tout les habitants de Ville-sur-sombre amélioreraient leur situation si des lampadaires
étaient installés dans la ville. Mais aucun résident n’est disposé à payer pour en faire
installer un devant chez lui, parce qu’il est impossible d’en recouvrir le coût en faisant
payer les autres résidents pour les bénéfices qu’ils en retireraient.
13. Le 2 août 2010, Tim Geithner, le Secrétaire américain au Trésor, publia un article défen-
dant les politiques du gouvernement. Il écrivait « la récession qui a commencé en 2007 a
été extraordinairement dure. Mais les décisions que nous avons prises à son point culmi-
nant pour stimuler l’économie on permis d’arrêter la chute, empêchant un effondrement
encore plus profond et permettant de mettre l’économie sur le chemin de la reprise ».
Lesquels parmi les trois principes concernant les interactions à l’échelle de l’économie
dans son ensemble sont-ils à l’œuvre ici ? En août 2007, un retournement marqué du
marché américain de l’immobilier réduisit les revenus de beaucoup de personnes travail-
lant dans le secteur de la construction immobilière. Un article du Wall Street Journal
expliquait que l’activité de transferts de fonds de Wal-Mart était susceptible d’en être
affectée parce que beaucoup de travailleurs de la construction sont des hispaniques qui
envoient régulièrement une partie de leur salaire à leurs parents dans leur pays d’origine
via les services de Wal-Mart. Sur la base de ces informations, et en utilisant l’un des prin-
cipes des interactions à l’échelle de l’économie, expliquez comment des dépenses réduites
pour l’achat de maisons aux États-Unis peuvent affecter les performances de l’économie
mexicaine.
14. En 2005, l’ouragan Katrina causa des destructions massives aux États-Unis. Des dizaines
de milliers de personnes perdirent leur maison et leurs biens. Même ceux qui n’étaient
Premiers principes 41

pas directement affectés par les destructions furent affectés par le ralentissement de l’acti-
vité économique et les pertes d’emplois. À partir de l’un des principes des interactions à
l’échelle de l’économie, expliquez comment l’intervention publique peut aider dans cette
situation.
15. Pendant la Grande dépression, la nourriture pourrissait dans les champs ou les champs
autrefois cultivés étaient laissés en jachère. Expliquez cette situation à partir de l’un des
principes des interactions à l’échelle de l’économie.
2
Les modèles économiques :
arbitrages et échange

2.1 L es modèles en économie : quelques exemples importants 45


2.2 L’utilisation des modèles 68
44 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

Le tunnel visionnaire
Le 15 décembre 2009, le dernier avion de Boeing, le 787 Dreamliner, eut son premier
test en vol de trois heures. Ce fut un moment historique : le Dreamliner était le résultat
d’une révolution aérodynamique – un avion hyper efficient conçu pour réduire les coûts
des compagnies aériennes et le premier à utiliser des matériaux composites ultra-légers.
Pour s’assurer que le Dreamliner était suffisamment léger et aérodynamique, il a fallu
faire 15 000 heures de tests dans un tunnel à vent – des tests qui débouchèrent sur des
modifications de design subtiles augmentant les performances, rendant l’avion 20 %
plus performant en matière de carburant et 20 % moins polluant que les avions existants.
Ce premier vol du Dreamliner constituait un progrès spectaculaire par rapport au vol
inaugural du Wright Flyer en 1903, le premier avion propulsé à voler avec succès, à Kitty
Hawk en Caroline du nord. Et pourtant les ingénieurs de Boeing – et tous les ingénieurs
aéronautiques – ont une dette énorme vis-à-vis des inventeurs du Wright Flyer, Wilbur et
Orville Wright. Ce qui fit des frères Wright de vrais visionnaires était leur tunnel à vent,
un appareil qui leur permettait d’expérimenter différents modèles d’ailes et de tester leur
revêtement. Faire des expériences avec un avion miniature, dans un tunnel à vent de la
taille d’un container, permis aux frères Wright d’obtenir les connaissances qui devaient
rendre possible le vol libre. Un avion miniature dans un container ou un modèle miniature
du Dreamliner dans un tunnel à vent Transonic dernier cris n’est pas la même chose qu’un
vrai avion en vol. Mais c’est un modèle très utile d’un avion en vol – une représentation
simplifiée de la réalité qui peut être utilisée pour répondre à des questions cruciales,
comme par exemple le pouvoir élévateur d’une forme d’aile donnée à une certaine vitesse.
Évidemment, tester un modèle réduit d’avion dans un tunnel à vent est plus écono-
mique et plus sûr que construire un
modèle grandeur nature en espérant
qu’il volera. De manière générale, les
modèles jouent un rôle crucial dans
presque toute recherche scientifique –
particulièrement en économie.
On pourrait dire en fait que la théorie
économique consiste principalement en
un ensemble de modèles, une série de
représentations simplifiées de la réalité
économique qui nous permettent de
comprendre une grande diversité de
problèmes économiques.
Dans ce chapitre, nous nous intéresse-
rons à deux modèles économiques qui
sont d’une importance cruciale et nous
verrons pourquoi de tels modèles sont si
utiles. Pour conclure nous verrons com- © Lefteris Papaulakis - Fotolia.com
ment les économistes utilisent effective-
ment les modèles dans leur travail. Les frères Wright ont rendu possible le Dreamliner
Les modèles économiques : arbitrages et échange 45

Ce que vous allez apprendre dans ce chapitre :


• Pourquoi les modèles – des versions simplifiées de la réalité – jouent un
rôle crucial en économie
• Deux modèles simples mais importants : la frontière des possibilités
de production et les avantages comparatifs
• Le diagramme en flux circulaires, une représentation schématique
de l’économie
• La différence entre économie positive, qui tente de décrire l’écono-
mie et de prévoir son comportement, et économie normative, qui
tente de prescrire des politiques économiques
• Ce sur quoi les économistes s’entendent et pourquoi ils sont parfois en
désaccord

2.1 Les modèles en économie :


quelques exemples importants
Un modèle▼ est une représentation simplifiée de la réalité utilisée pour mieux com-
prendre les situations réelles. Mais comment créer une représentation simplifiée d’une
situation économique ?

►► Un modèle est une représentation simplifiée d’une situation réelle utilisée pour mieux comprendre
ce genre de situation.

Une possibilité – l’équivalent d’un tunnel à vent pour un économiste – est de


trouver ou de créer une économie simplifiée mais réelle. Par exemple, des économistes
intéressés par le rôle économique de la monnaie ont étudié le système d’échange qui
s’est développé dans les camps de prisonniers de la seconde guerre mondiale, dans
lesquelles les cigarettes étaient devenues un moyen de paiement accepté universelle-
ment, y compris parmi les prisonniers qui ne fumaient pas.
Une autre possibilité est de simuler le fonctionnement d’une économie sur
un ordinateur. Par exemple, quand des modifications du système fiscal sont propo-
sées, le gouvernement utilise des modèles fiscaux – d’énormes programmes infor-
matiques – pour estimer en quoi les modifications proposées affecteraient différents
types d’individus.
L’importance des modèles est qu’ils permettent aux économistes de s’intéres-
ser aux effets d’un seul changement à la fois. C’est-à-dire qu’ils nous permettent de
considérer les autres choses comme constantes et d’étudier comment un changement
46 Partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

affecte l’ensemble de l’économie. De sorte que l’hypothèse toutes choses égales par
ailleurs▼, qui signifie que tous les autres paramètres significatifs restent inchangés,
est une hypothèse importante quand on construit des modèles économiques.

►► L’hypothèse toutes choses égales par ailleurs signifie que tous les autres paramètres
significatifs restent inchangés.

Mais vous ne pouvez pas toujours trouver ou créer une version miniature
d’une économie, et la valeur d’un programme informatique dépend des données qu’il
utilise. (Les programmateurs ont une expression : « De mauvaises données donnent
de mauvais résultats ».) Dans de nombreux cas, la manière la plus efficace de modéli-
ser en économie est de construire des « expériences mentales » : des versions simpli-
fiées et hypothétiques de situations réelles.
Au chapitre 1 nous avons illustré le concept d’équilibre par l’exemple des
clients d’un supermarché qui se réorganisaient alors qu’une nouvelle caisse ouvrait.
Sans le dire, il s’agissait d’un exemple de modèle simple – un supermarché imagi-
naire, dans lequel de nombreux détails étaient ignorés (peu importe ce que les clients
achetaient) – susceptible d’être utilisé pour répondre à une question de type « si » : et
si est une nouvelle caisse était ouverte ?
Comme l’a montré cet exemple, il est souvent possible de décrire et d’analyser
un modèle économique utile littérairement. Cependant, dans la mesure où une grande

Pour les esprits curieux


Le modèle qui a attaqué l’économie
Un modèle est juste un modèle, n’est-ce pas ? Quel mal peut-il faire ? Les économistes
auraient probablement répondu à cette question différemment avant la tourmente finan-
cière de 2008-2009. La crise financière continue de faire ses effets aujourd’hui – un
témoignage de l’importance des modèles économiques. Car un modèle économique
– qui s’avéra de piètre qualité – a joué un rôle significatif dans les origines de la crise.
« Le modèle qui a attaqué l’économie » trouve son origine dans la théorie de la
finance, la partie de l’analyse économique qui tente de comprendre la valeur d’actifs tels
que les actions et les obligations. Les théoriciens de la finance sont souvent embauchés
(pour des salaires très élevés) pour concevoir des modèles mathématiques complexes pour
aider les sociétés d’investissement à décider quels actifs acheter et vendre et à quel prix.
La théorie de la finance est devenue de plus en plus importante alors que des
actifs de plus en plus complexes tels que les Mortgage Based Securities1 (MBS) ont com-
mencé à s’échanger à Wall Street (un quartier de New York où toutes les sociétés d’inves-
tissement importantes ont leur siège). Un MBS est un actif donnant droit à son propriétaire
à un flux de revenus fondé sur les paiements de milliers de personnes pour leur prêt
immobilier. Les investisseurs voulaient savoir le niveau de risque associé à ces actifs.
Autrement dit la probabilité de perte financière sur un MBS.
1
  Les Mortgage Based Securities sont des actifs financiers négociables dérivés de prêts immobiliers hypothécaires (NDT).
Index

Note : les mots clés apparaissent en gras. –– taux de pauvreté en, 829
Allocation
A –– inefficacité, contrôle des loyers et, 220
–– inefficacité, prix plancher et, 243
Abscisses, 84
Allocation efficace du risque, 952
Accords commerciaux internationaux, 392
Allocation inefficace aux consommateurs,
Accord de Libre Echange Nord-Américain 221
(ALENA), 392 Allocation inefficace des ventes parmi les
Action, 955 vendeurs, 233
Activités illégales
Allocation du temps, 828
–– prix plafond et, 226
Amazon.com, 661-662
–– prix plancher et, 250
American Economic Association, 5
Adelman David, 489
American International Group (AIG), 969-970
Advanced Micro Devices (AMD), 626
Amiante, poursuites juridiques liées à, 959
Afrique du Sud
Amtrak, 647
–– apartheid en, 906
–– taux de participation des électeurs en, 800 Analyse coûts-bénéfices, 801
Afro-Américains Analyse marginaliste, 14, 426
–– discrimination de la part des employeurs, Anarchie, État et utopie (Nozick), 826
828 Anticipations, changements d’,
–– pauvreté parmi les, 828-829 –– déplacements de la courbe de demande
Agriculture et, 122
–– déclin aux États-Unis, 283 –– déplacements de la courbe d’offre et,
–– production de coton et, 396 135
–– production de maïs et, 590 Apartheid, 906
–– produits bio et, 586 Arabie Saoudite, exportations de pétrole de l’,
–– rendements du blé dans le monde et, 534 693
Aides en nature, 840 Arbitrage(s), 13
Aire située au-dessus ou sous une courbe, Arbitrage entre équité et efficacité, 25, 330,
calcul, 95 863
Ajinomoto, 687 Archer Daniels Midland (ADM), 686
Alcoa, 158 Ariely Dan, 443
ALENA (Accord de Libre Echange Nord Assiette de l’impôt, 333
Américain), 392 Assurance, 918
Allemagne, –– chômage, 842
–– heures travaillées en, 914-915 –– diversification et, 934-938
–– productivité, salaires en, 366 –– garantie comme, 946
1054Microéconomie

–– Lloyd’s de Londres et, 959 B


–– ouragans et, 934-935
Bangladesh
–– police d’assurance juste et, 940
–– importations américaines en provenance
–– primes d’, 940
du, 370-371
–– santé. Voir Assurance santé
–– secteur textile au, 63, 370-371
–– sociale, 824
Assurance chômage, 842 Barrière à l’entrée, 624
Assurance santé, Bazalgette, Joseph, 787
–– d’entreprise, 849 Belgique
–– Medicaid, 860-861 –– productivité, salaires et, 366
–– Medicare, 860-861 –– taux de participation en, 800
–– privée, 848 Bénéfices externes, de la pollution, 752
–– sélection adverse et, 850 Bénéfice marginal, 423
–– système de payeur unique et, 855 –– décroissant, 423
Assurance santé privée, 848 Bénéfice marginal social de la pollution,
Asymétries d’information (information 748
privée), 961 Bénéfice(s) social(ux)
Austen, Jane, 879 –– de la pollution, 769
Australie –– marginal, 769
–– émissions de gaz à effet de serre en, Bertrand, Marianne, 905
759 Biais de statu quo, 441
–– heures travaillées en, 914-915 Bien excluable, 788
–– prix des médicaments en, 628 Bien de Giffen, 479
–– taux de participations des électeurs en, Bien homogène, 576
800 –– concurrence parfaite et, 576-577
Autarcie, 360 Bien non rival en consommation, 789
Avantages comparatifs, 64, 79-80, 86-87, Bien normal, 121
391-394 –– consommation de, variations de revenu
–– autarcie et, 360 et, 519
–– avantages absolus vs, 363 –– effet revenu et, 478
–– commerce international et, 356-372 –– élasticité-revenu de la demande et, 282
–– compétences et, 370-371 Bien rival dans la consommation, 788
–– frontière des possibilités de production
Biens artificiellement rares, 810, 812
et, 354-355
–– gains à l’échange et, 56 Biens complémentaires, 121
–– modèle ricardien du commerce –– élasticité-prix croisée de la demande et,
international et, 354-355 281
–– nations riches et pauvres et, 66-67 –– parfaitement, 510-511
–– prix de, déplacements de la courbe de
Avantages absolus, 61
demande et, 120
–– avantages comparatifs vs, 363
–– prix de, déplacements de la courbe
Aversion à la perte, 441 d’offre et, 134
Aversion au risque, 438 Biens de luxe, élasticité-prix de la demande
–– anticipations et incertitudes et, 918-920 et, 291
–– jeu et, 937 Biens excluables, 790
–– logique de l’, 938-946
Biens inférieurs, 121
–– primes d’assurance et, 940
Avions gros-porteurs, secteur des, en tant Biens non excluables, 789
qu’oligopole, 58, 675-676 Biens ordinaires, 501
Biens parfaitement complémentaires,
510-511
Biens parfaitement substituables, 508
Index 1055

Biens privés, 789-793 Capital à risque, 950


–– caractéristiques des, 789-791 Capital humain, 878
–– efficacité de l’offre par les marchés, –– quantités de, inégalités de salaires et,
791-793 899
Biens publics, 794-801 Capital physique, 877
–– fourniture des, 794-795 Capitol Hill Babysitting Co-Op, 33
–– quantité à fournir de, 796-800 Carte d’indifférence, 507
–– vote en tant que, 800 Cartel, 679. Voir également Organisation
Biens substituables, 120 des pays exportateurs de pétrole (OPEP)
–– élasticité-prix de la demande et, 277 –– politique antitrust et, 697
–– élasticité-prix croisée de la demande et, Cassano, Joseph, 969
280 Causalité inverse, 103
–– parfaitement, 510-511 CDS, voir credit-default swaps, 969
–– prix de, déplacements de la courbe de Chavez, Hugo, 228-229
demande et, 120 Chicago, 159
–– prix de, déplacements de la courbe Chine
d’offre et, 134 –– économie planifiée de la, 202-203
Biotechnologies, coûts irrécupérables et, 435
–– émissions de gaz à effet de serre de la,
Boeing, 44, 369
759
Bolsa Familia, 844-845
–– exportations vers les EU et,283
Bons d’alimentation, 864
–– politique de l’enfant unique en, 17-18
Brésil
Chiron Corporation, 260
–– pauvreté et inégalités au, 844-845
Choix du consommateur
–– producteurs de coton, accords
–– courbes d’indifférence et, 497
commerciaux internationaux et, 393
–– préférences et, 491
Brevets, 627
Choix individuel, 9
British Airways, 647, 705
–– arbitrages et, 13-14
British Telecom, 647
–– coût d’opportunité et, 11-13
Brooks, Frederick P. Jr, 539
–– incitations et, 14-16
Bureau of Labor Statistics, 73
–– rareté des ressources et, 10-11
Burger King, risque moral et, 966-967
Churchill, Winston, 799
Cigarettes, externalités négatives et,
C 756-757
Climat, avantages comparatifs et, 367
Californie, spirale de la mort en, 850
Coase, Ronald, 754
Camembert (graphique), 99
Coca Cola, marché concurrentiel et, 619
Canada
–– émissions de gaz à effet de serre au, 759 Coefficient de Gini, 833
–– prélèvements obligatoires, 339 Collusion, 678-679
–– prix des médicaments au, 628 –– tacite, 692
–– productivité et salaires au, 366 Collusion (entente) tacite, 692
–– salaire minimum au, 237 –– guerre des prix et, 697
–– soins de santé au, 854 Commerce international
–– taux de pauvreté, 829 –– avantages comparatifs et, 356-372
–– taux de participation au, 800 –– effets des exportations et, 377-379
Cap and trade, systèmes de, 765-766 –– effets des importations et, 373-377
Capital, 414 –– modèle ricardien du, 360
–– coût implicite du, 414 –– protection commerciale et. Voir
–– humain, 878 Protection commerciale
–– marché du, 893 –– rendements d’échelle croissants et,
–– physique, 877 369-370
–– salaires et, 379-382
1056Microéconomie

Comparaisons mondiales –– impôts indirects payés principalement


–– des budgets alimentaires dans le monde, par, 308-310
284 –– inefficacité dans l’allocation aux,
–– de la production textile, 63 contrôle des loyers provoquant de l’,
–– de la productivité et des salaires, 366 221-225
–– de la taille des portions, 430-431 Consommateur rationnel, 456-483
–– des accords d’exclusivité, 672 –– utilité et, 241-245
–– des émissions de gaz à effet de serre, –– utilité marginale par euro et, 457-462
759-760 Consommateurs en concurrence parfaite,
–– des heures travaillées, 914-915 574
–– des prélèvements obligatoires, 339 Consommation
–– des prix de l’essence, 117-118 –– contraintes budgétaires et, 463-469
–– des prix des médicaments, 628 –– impôt sur la, impôt sur le revenu vs, 340
–– des rendements du blé, 534 –– utilité et, 457-459
–– des salaires minimum, 237 Contrainte budgétaire, 463
–– des taux de participation, 800 Contrôle des loyers
–– des taux de pauvreté, 829 –– à Bombay, 227
Compléments de production, p 134 –– à New York, 214-215
Comportement non coopératif, 681 Contrôle des prix, 216. Voir également Prix
Comportement stratégique, 689 plafond ; Prix plancher
Comptabilité mentale, 440 Contrôle des quantités, 240-247
Concurrence hors prix, 702 –– anatomie des, 241-245
Concurrence imparfaite, 674. Voir également –– coûts du, 245-246
Concurrence monopolistique ; Oligopole Coopérative de baby-sitting, 32
Concurrence monopolistique, 718 Course aux armements, 692
–– à court terme, 724-725 Corée du Sud, accord de libre échange avec
–– à long terme, 726-728 les EU, 396-397
–– caractéristiques de la, 717-719 Corrélés positivement, 958
–– concurrence parfaite comparée à, Costa Rica, production textile au, 63
731-734 Cotisations sociales, 312-313, 334
–– efficacité de la, 734 Courbes, 86
Concurrence parfaite, 571-615 –– calcul de l’aire située au-dessus ou sous
–– concurrence monopolistique comparée une, 95
à, 731-734 –– horizontale, 90
–– conditions de profitabilité en, 594 –– linéaire, pente d’une, 90
–– conditions nécessaires, 575-576 –– non linéaire, 90-91
–– courbe d’offre du secteur en, 597-603 –– points minimum et maximum sur une,
–– définition de la, 574-577 93-95
–– détermination de la profitabilité et, –– verticale, 90
584-589 Courbe de bénéfice marginal, 423
–– libre entrée et sortie et, 576-578
Courbe de coût marginal, 421
–– modification du coût fixe et, 592-593
–– monopole vs, 638-639 Courbe de coût total, 537
–– quantité qui maximise le profit en, 580-584 Courbe de coût total moyen de long terme
Condition de tangence, 503 (CTMLT), 557
Conseillers économiques, au gouvernement Courbe de coût total moyen en forme de U,
américain, 73 546
Consommateur(s) Courbe de demande, 112-126
–– en concurrence parfaite, 573 –– demande prévisionnelle et, 113-114
–– évolutions du nombre de, déplacements –– de marché, 123
de la courbe de demande et, 122-124 –– déplacements de la, 115-126
Index 1057

–– disposition à payer et, 171-173 –– des contrôles de quantités, 245-246


–– domestique, 374 –– des progrès médicaux, 859-860
–– d’un facteur, déplacements de la, 888-890 –– privés, coûts sociaux vs, 748
–– d’un monopoleur, 632-637 –– résumé à propos des, 560
–– élasticité-prix le long de la, 275-277 –– surplus du producteur et, 182-186
–– individuelle, 123 Coût d’opportunité, 11
–– surplus du consommateur et, 171-181 –– de la vente de manuels d’occasion, 183
Courbe de demande de marché, 123 –– des études universitaires, 403
Courbe de demande domestique, 374 –– frontière des possibilités de production
Courbe de demande individuelle, 123 et, 51-53
Courbe de produit total, 530 –– prise de décisions et, 409-412
Courbe de recette marginale, 582-583 Coût explicite, 410
Courbe de valeur du produit marginal, 885 Coût fixe, 537
Courbe(s) d’indifférence, 492-512 Coût fixe moyen (CFM), 547
–– biens parfaitement complémentaires et, Coût implicite, 410
510-511 Coût implicite du capital, 414
–– biens parfaitement substituables et, Coût irrécupérable, 434
508-510 Coût marginal, 419-422
–– condition de tangence et, 502-503 –– constant, 421
–– pente de la droite de budget et, –– croissant, 420
503-505 –– décroissant, 422
–– préférences et choix et, 492-494 –– social, 749
–– propriétés des, 495-497 Coût marginal constant, 421
–– taux marginal de substitution et, Coût marginal croissant, 420
497-501
Coût marginal décroissant, 422
Courbe d’offre, 128-140 Coût marginal social de la pollution, 749
–– de marché, 136
Coût moyen. Voir coût total moyen (CTM),
–– déplacements de la, 130-139
545
–– domestique, 374
Coût(s) social(ux), de la pollution, marginal,
–– individuelle, 135-136
749
–– offre prévisionnelle et, 129-130
–– surplus du producteur et, 182-190
Coût total, 437
Courbe d’offre de marché, 136 Coût total moyen (CTM), 541
–– à long terme, 557
Courbe d’offre de travail individuelle, 911
–– minimum, 549-551
Courbe d’offre domestique, 374
Coût variable, 537
Courbe d’offre du secteur à court terme,
Coût variable moyen (CVM), 547
596-598
Coûts administratifs, 323
Courbe d’offre du secteur à long terme,
598-603
Coûts de transaction, 754
Courbe d’offre du secteur d’activité, Coûts externes, 752
Création d’emplois, argument en faveur de la
596-604
protection commerciale, 390
Courbe d’offre individuelle, 135-136
Credit-default swaps (CDS), 969
Courbe d’offre individuelle à court terme,
Croissance économique, 6
592
–– émissions de gaz à effet de serre et,
Courbe d’utilité marginale, 459-460 759-760
Courbe non linéaire, pente de, 90 –– frontière des possibilités de production
Court terme, 530 et, 53-56
Coût(s) Cycles d’activité, diversification des risques
–– à court et à long terme, 554-560 et, 952
1058Microéconomie

D Diagramme en flux circulaires, 64


De Beers, 618 Diagramme de dispersion, 98
Décision de production à court terme, 589-592 Dickens, Charles, 476, 879
Décisions à la marge, 14 Différentiels de compensation, 900
Décisions de type « soit-soit », 414-415 Différenciation des produits, 701, 719-722
––dans le secteur automobile, 722
Défaillance du marché, 5, 26, 201
––noms de marques et, 737-738
Demande. Voir également Modèle de l’offre
––par la localisation, 720-721
et de la demande
––par la qualité, 721-722
–– vs quantité demandée, 118
––par le style ou le type, 720
Demande d’élasticité unitaire, 270 ––publicité et, 735-737
Demande dérivée, 879
Dilemme du prisonnier, 684-688
Demande élastique, 270 Discriminations, différences de salaires dues
Demande élastique au revenu, 282-283 aux, 904-905
Demande excédentaire, 145 Discrimination par les prix, 652-659, 652
Demande inélastique, 270 –– élasticité et, 655-656
Demande inélastique au revenu, 282-283 –– en pratique, 661-662
Demande parfaitement élastique, 270 –– logique de la, 653-655
Demande parfaitement inélastique, 268 –– parfaite, 656-659
Demande prévisionnelle, 113 Disposition à payer, 171-172
Dépenses –– courbe de demande et, 171-173
–– globales, en décalage avec la production –– surplus du consommateur et, 173-176
globale, 31 Diversification, 954
–– globales, politique macroéconomique et, –– limites de la, 956-959
32 –– pour éliminer le risque, 952-956
–– revenu et, 30-31 Doha, cycle de négociation de, 396
Déplacements de la courbe de demande, Dotation en facteurs, avantages comparatifs
115-126, 116 et, 367-368
–– anticipations et, 122 Droite d’allocation du temps, 925
–– déplacements le long de la courbe vs, Droits d’auteur, 627
116-117 Droits de propriété, 200
–– nombre de consommateurs et, 122-124 Droits d’inscription, sensibilité aux, 278-279
–– prix des autres biens ou services et, Droite de budget, 465
120-121 –– pente de, 503-505
–– revenu et, 121 Duopole, 678
Déplacements le long de la courbe de Duopoleur, 678
demande, 116-117
–– déplacements de la courbe vs, 116-117
E
Déplacements le long de la courbe d’offre,
ebay, efficacité et, 197-198
132
–– déplacement de la courbe vs, 132 Écart, 243
Déplacements de la courbe d’offre, 130-139, Échange, 20
131 Économie, 2
–– anticipations et, 135 Économie comportementale, 436-442
–– déplacements le long de la courbe vs, Économie de marché, 3, 199-203
132 –– efficacité d’une, 199-201
–– nombre de producteurs, 135-136 –– inefficacité d’une, 201-202
–– prix des autres biens ou services et, 134 Économie normative, 69
–– prix des facteurs de production et, 134 Économies d’échelle, 559
Déséconomies d’échelle, 559 Économies planifiées, 202-203
Index 1059

Économie positive, 69 –– recette totale et, 272-275


The Economics of Welfare (Pigou), 763 Élasticité-revenu de la demande, 282
Économistes Élasticité-prix de l’offre, 286
–– au gouvernement, 73-74 –– facteurs déterminant l’, 289-290
–– désaccords entre, 73-74 –– mesure de l’, 286-288
Éducation universitaire, Équilibre de marché à court terme, 597-598
–– coût d’opportunité de, 403 Équilibre de marché à long terme, 600
–– sensibilité aux droits d’inscription, Équilibre de Nash, 688
278-279
Équilibre de profit nul, 726
Effet de répartition, coût total moyen et, 548
Équilibre non coopératif, 688
Effet de substitution, 478
–– choix du consommateur et, 516-520
Équité, 25
–– arbitrage entre efficacité et, 329-330
–– demande et, 477-478
–– des impôts, 328-329
–– offre de travail et, 910-912
–– efficacité et, 197, 329-330
–– taux d’emprunt hypothécaire, 480
Espagne
Effet prix
–– prix de l’essence en, 117-118
–– sur la recette marginale du monopole,
–– prix des médicaments en, 628-629
632-633
–– élasticité-prix de la demande et, Espérance d’utilité, 938
277-278 Espérance mathématique, 936
Effet quantité, sur la recette marginale du États du monde, 937
monopole, 632-633 État-providence, 823
Effet revenu, 478 –– assurance chômage et, 842
–– choix du consommateur et, 514-520 –– au Brésil, 844-845
–– demande et, 477-478 –– aux États-Unis, 840-844
–– offre de travail et, 910-912 –– dimension politique de l’, 864-865
–– taux d’emprunt hypothécaire et, 480 –– en France, 865-866
Effets d’apprentissage, 422 –– inégalités économiques et, 831-835
–– insécurité économique et, 835
Efficace, 24
–– logique de l’, 823-826
–– en matière d’allocation, 51
–– pauvreté et, 826-831
–– en matière de production, 50
–– problèmes de l’, 862-864
Efficacité,
–– sécurité sociale et, 842
–– arbitrage entre équité et, 329-330
États-Unis
–– de la concurrence monopolistique, 734
–– cap and trade système aux, 765-766
–– équité et, 197, 329-330
–– dépenses consacrées à l’alimentation,
–– frontière des possibilités de production
284
et, 52-53
–– émissions de gaz à effet de serre, 759-760
–– impôts et, 328-329
–– heures travaillées aux, 914-915
–– surplus du consommateur et, 192-194
–– impôts aux, 336-339
–– surplus du producteur et, 192-194 –– prix des médicaments aux, 628-629
Élasticité, 259-293 –– prix de l’essence aux, 117-118
–– calcul de l’, 261-264 –– protection commerciale aux, 381-382
–– perte sèche des impôts et, 324-325 –– rendements du blé aux, 534
–– résumé des, 291-292 –– répartition du revenu des facteurs aux,
Élasticité-prix croisée de la demande, 281 880-881
Élasticité-prix de la demande, 262 –– salaire minimum aux, 237
–– calcul de l’, 261-264 –– soins de santé aux, 844
–– estimation de l’, 266-267 –– taille des portions aux, 430-431
–– facteurs déterminant l’, 277-278 –– taux de pauvreté aux, 829
–– interprétation de l’, 270-277 –– taux de participation des électeurs aux,
–– le long de la courbe de demande, 275-277 800
1060Microéconomie

Éthanol, –– salaire minimum en, 237


–– carburant, 594-595 –– soins de santé en, 853-856
–– production de maïs et, 188-189 –– taille des portions en, 430-431
Éthiopie, rendements du blé en, 534 Franchises, propriétaires de, risque moral et,
Euro, utilité marginale par 470-473 966-968
Europe Frontière des possibilités de production,
–– salaire minimum, en 237 48-56, 48
–– surplus agricoles, 290 –– coût d’opportunité et, 51-53
Europe de l’Est, économies planifiés d’, –– croissance économique et, 53-56
202-203 –– efficacité et, 50-51
Excès de capacité, 733
Exportations, 356 G
–– effets sur le commerce international,
Gains à l’échange, 20
377-379
–– avantages comparatifs et, 56-61
Exxon, 646, 697
–– surplus du consommateur et, 190-191
Externalités, 745-776, 752
–– surplus du producteur et, 190-191
–– de réseau, 772-775, 626
Garanties, 946
–– internalisation des, 755
–– positives, 752
Gaspillage de ressources, 225
–– prix plafond et, 225
Externalités négatives, 752
–– prix plancher et, 235
Externalités positives, 752 Gates, Bill, 775-776
Externalités de réseau, 626, 772-775 Gaz à effet de serre
Externalisation délocalisée, 395 –– croissance économique et, 759-760
Événements positivement corrélés, 958 –– « cap and trade » et, 765-766
Événements indépendants, 953 Genentech, 435
General Electric, 699
F General Motors, 75, 722
Globalisation, 356
Facteurs de production, 55, 877-881 Goldin, Claudia, 837
–– allocation des ressources et, 878-879
Gomez, Bianca, 154
–– prix des, 878-879
Goûts
–– répartition du revenu des facteurs,
–– choix du consommateur et, 468-469
879-880
–– changements dans les, déplacements de
Femmes
la courbe de demande et, 121-122
–– « manquantes », en Asie, 17-18
Grande compression, 837
–– disparités de salaires et, 898-899
Grande Bretagne. Voir également Royaume-Uni
Filtrage, 963 –– montant d’impôts en, 339
Firmes, 64 –– propriété publique en, 646-647
Fonction de production, 529-540, 529 –– salaire minimum en, 237
–– courbes de coût et, 536-540 Grande Dépression, 31
–– inputs et outputs et, 529-536 Grande Puanteur, 786-787
Fonction d’utilité, 458 Graphiques, 83-103
Fonds monétaire international, 74 –– à deux variables, 84-85
Ford, Henry, 722 –– calcul de l’aire située sous ou au-dessus
France d’une courbe et, 95
État providence en, 862-864 –– camemberts, 99
–– heures travaillées en, 914-915 –– diagramme de dispersion, 98
–– prélèvements obligatoires en, 339 –– histogrammes, 99
–– prix de l’essence en, 117-118 –– numériques, 97-100
–– prix des médicaments en, 628-629 –– pente et, 88-95
–– rendements du blé en, 534 –– séries temporelles, 97
Index 1061

Greffe de rein, organes pour, 180, 197, 435 –– émission de gaz à effet de serre,
Guerre des prix, 699 759-760
–– de Noël, 702-703 –– taux de participation des électeurs, 800
Guerre Froide, 692, 702 Indice Herfindahl-Hirschman (IHH), 675-676
Industrie pharmaceutique
H –– comparaisons mondiales du prix des
médicaments et, 628-629
Hamill manufacturing, 895 –– concurrence monopolistique et, 729
Health Maintenance Organizations (HMO), 903 Industries naissantes, argument en faveur de
Hispaniques la protection commerciale, 390
–– pauvreté parmi, 828 Inefficacité, 201
–– salaires des, 899 –– de la pollution excédentaire, 753-754
Histogramme, 99 –– prix plafonds et, 220-221
Houthakker, Hendrik, 266 –– prix planchers et, 233-234
Hypothèse toutes choses égales par ailleurs, Inégalité économique, 831-835
46 Inégalités de revenu,
–– État-providence et, 823-824
I –– tendances de long terme des, 836-838
Inégalités de salaires,
Importations, 356
–– en pratique, 898-899
–– effets sur le commerce international,
–– globalisation et, 394-395
373-377
–– productivité marginale et, 899-902
Impôt(s), 301-344
Inflation, 31
–– coûts de la taxation et, 319-323
Information privée, 202, 960-961
–– équité vs efficacité de l’, 324-325
–– risque moral et, 964-966
–– perte sèche due aux, 328-330
–– sélection adverse et, 961-964
Impôt foncier, 334 Insécurité économique, 824
Impôt indirect, 303 Input, 134
–– effet sur les quantités et sur les prix, 304-308 –– disponibilité de, élasticité-prix de l’offre
–– payé principalement par les consom­ et, 289
mateurs, 308-309 –– rendements décroissants d’un, 533
–– payé principalement par les producteurs, –– variation du prix des, déplacements de
309-311 la courbe d’offre, 134
–– sur les cigarettes, 326 Input fixe, 529-530
Impôt négatif sur le revenu, 841 Input variable, 530
Impôt progressif, 334 Intensité factorielle, 367
Impôt proportionnel, 334 Interactions, 19
Impôt régressif, 334 –– à l’échelle de l’économie, 30-32
Impôt sur la fortune, 334 –– efficacité, 23-25
Impôt sur le revenu, 334 –– équilibre et, 22-23
–– négatif, 841 –– gains à l’échange et, 20-21
–– taux marginal d’imposition et, 336 –– intervention publique et, 27
–– impôt sur la consommation vs, 340 Interdépendance, 684
Impôt sur les bénéfices, 334 Internalisation des externalités, 755
Incertitude, 936-937 Intersection en abscisses, 86
Incidence d’une taxe, 308 Intersection en ordonnées, 86-88
–– élasticités-prix et, 308-311 Irlande. Voir également Royaume-Uni
Incitations, 15 –– demande de pommes de terre d’, 479
Inde –– salaire minimum en, 237
–– course aux armements avec le Pakistan, Irrationnel, individu, 438
692 Irrationnel de manière prévisible (Ariely), 409
1062Microéconomie

Israël, dépenses consacrées à l’alimentation –– noirs, 226


en, 284 –– offre efficace de biens privés par le,
Italie 788-789
–– salaire minimum en, 237 –– parfaitement concurrentiel, 574
–– prix de l’essence en, 117-118 Marché boursier, 955
Marchés de biens et services, 65
J Marchés concurrentiels, 111
Japon Marchés de facteurs, 65
–– heures travaillées au, 914-915 Marché du travail, 65
–– prix de l’essence au, 117-118 Marchés noirs, 226
–– rendements du blé au, 534 Marché parfaitement concurrentiel, 574
Johnson, Lyndon, 826 Margo, Robert, 837
Marshall, Alfred, 6, 460
K Matrice des paiements, 684
Kahneman, Daniel, 437 Maximum, d’une courbe, 94-95
Kaiser Family Foundation, 852 McDonald’s, 481-482, 716, 966-967
Kellogg’s, 575 Medicaid, 840, 860-861
Médicaments génériques, 577-578
L Medicare, 840, 860-861
Laffer, Arthur, 319
Ménages, 64
Merck, 627
Leontief, Wassily, 370
Méthode arc, calcul de la pente à partir de
Levinson, Arthur, 435
la, 92
Libre échange, 383
Méthode du point milieu, pour mesurer
Libre entrée et sortie, 577
l’élasticité, 264-266
–– en concurrence monopolistique, 719
Méthode point, calcul de la pente à partir de
–– en concurrence parfaite, 576-577
la, 92-93
Localisation, différentiation des produits par
Mexique
la, 720-721
–– dépenses consacrées à la nourriture au,
Logement. Voir également Contrôle des loyers
284
–– élasticité-revenu de la demande et,
–– gains à l’échange et, 361-363
284-285
–– production de pièces détachées
–– taux d’emprunt hypothécaire et demande
automobiles et, 354-355
des consommateurs de, 480
–– productivité et salaire au, 366
Loi de la demande, 114 Microéconomie, 4
–– utilité marginale et, 477-478
Microsoft, 626, 775-776
Loisirs, travail vs, 909 Minimum, d’une courbe, 95
Long terme, 530 Modèle(s), 45
Lloyd’s de Londres, 947-948, 959
–– avantages comparatifs en tant que,
Lysine, fixation des prix et, 672
56-61
–– de flux circulaire, 64-66
M –– désaccords entre économistes et, 71-73
Macroéconomie, 5 –– économie positive vs normative, 68-70
Main invisible, 4 –– frontière des possibilités de production
Malthus, Thomas, 539 en tant que, 48-56
Marché(s) Modèle Heckscher-Ohlin, 368
–– concurrentiel, 158 Modèle de l’offre et de la demande,
–– de facteurs, 65, 875 111-128
–– efficace. Voir efficace –– courbe de demande et, 112-126
–– équilibre et. Voir équilibre –– marchés concurrentiels et, 158
Index 1063

–– variations de l’offre et de la demande et, –– salaires et, 910-912


148-157 –– travail vs loisirs et, 909-910
Modèle ricardien du commerce Offre excédentaire, 144
international, 360 Offre parfaitement élastique, 287
Modèle du salaire d’efficience, 904 Offre parfaitement inélastique, 287
Monopole, 621, 617-662 Offre prévisionnelle, 129
–– concurrence parfaite vs, 638-639 Oligopole, 673, 671-706
–– discrimination par les prix et. Voir –– cadre légal de l’, 696-697
Discrimination par les prix –– collusion et concurrence en, 680-682
–– effets en termes de bien-être, 643-645 –– collusion tacite et guerre des prix et,
–– légal, 646-647 697-699
–– maximisation du profit en, 631-638 –– comportement stratégique et, 689
–– naturel, 625 –– différentiation des produits et contrôle
–– origines du, 623-627 des prix et, 701-702
Monopole légal, 646-647 –– dilemme du prisonnier et, 684-688
Monopole naturel, 625 –– exemple en duopole, 678-680
–– gestion d’un, 646-650 –– guerre des prix de noël et, 702-703
Monopole à prix unique, 652 –– importance de l’, 704-705
Monopoleur, 621 –– OPEP et, 693-694
Monsanto, 682 –– prévalence de l’, 673-676
Mullainathan, Sendhil, 905 Oligopoleur, 673
Mutualisation, 955-956 OPEP (Organisation des pays exportateurs de
Le mythique mois-homme (Brooks), 539-540 pétrole), 693-694
Ordonnées, 84
N Organisation Mondiale du Commerce
Nash, John, 688 (OMC), 392
Neutre au risque, 942 Ouganda, rendements du blé en, 534
New York, 14 Ouragan(s), diversification du risque et,
–– control des loyers à, 214, 216-219 934-935
–– licences de taxis à, 214, 240-246 Ouragan Katrina, 802
Noël, guerre des prix de, 702-703 –– marché de facteurs et, 878
Norvège, productivité et salaires en, 366 Ouragan Rita, 934
Nouvelle-Zélande, prix des médicaments en, Ouragan Wilma, 934
628-629 Origine, 84
Nom de marque, différenciation des produits Output de coût minimum, 549
et, 737-738 –– en concurrence monopolistique vs
Non excluable, 789 concurrence parfaite, 586
Non rival en consommation, 789
Normes environnementales, 758 P
Nozick, Robert, 826 Paiement, 684
Pakistan
O –– course aux armements avec l’Inde, 692
Œil pour œil, 689 –– taux participation des électeurs, 800
Offre. Voir également Modèle de l’offre et de Palourdes, quota de, 246-247
la demande Panier de consommation, 458
Offre de travail, 908-916 Panier de consommation optimale, 465,
–– analyse par les courbes d’indifférence 465-468
de l’, 925-931 –– condition de tangence et, 502-503
–– déplacements de la courbe d’offre de –– effet de substitution et, 477-478
travail et, 912-914 –– effet revenu et, 478-479
1064Microéconomie

–– pente de la droite de budget et courbes –– des oligopoleurs, 673


d’indifférence et, 503-505 –– différences de salaires et, 902-903
–– prix et taux marginal de substitution et, Prévisions, 70
505-506 Prime, d’assurance, 940
Parfaite discrimination par les prix, 656 Principe d’analyse à la marge qui
Part de marché, 575 maximise le profit, 429
Pauvreté, 826-838 Principe de prise de décision « soit-soit »,
–– conséquences de la, 830-831 414-415
–– origines de la pauvreté, 829-830
Principe du bénéfice, 328-329
–– personnes concernées par la, 828
–– tendances de la, 827-828 Principe de capacité contributive, 329
Pêche, en tant que ressource commune, Principe d’utilité marginale décroissante,
805-806 461
Pénurie, 145 Prise de décision, 407-447
–– analyse marginaliste et, 418-430
Pente, 88-95
–– coûts irrécupérables et, 434-435
–– d’une courbe non linéaire, 90-91
Prix
–– d’une droite de budget, 463-464
–– des biens complémentaires,
–– d’une droite linéaire, 88-90
déplacements de la courbe de demande
–– méthode arc de calcul d’une, 92
et, 120-121
–– méthode point de calcul d’une, 92-93 –– des biens complémentaires,
Pepsi, marché concurrentiel et, 111 déplacements de la courbe d’offre et,
Permis, 240 134
Permis d’émissions négociables, 764 –– des biens substituables, déplacements de
Perte sèche, 220 la courbe de demande et, 120-121
–– d’une taxe, élasticités et, 324-325 –– des biens substituables, déplacements de
–– prix plafond et, 220-221 la courbe d’offre et, 134
The Pickwick Papers (Dickens), 462 –– des inputs, variations du, déplacements
Pigou, A.C., 763 de la courbe d’offre et, 134
Point mort, 589 –– des facteurs, 878-879
Police d’assurance juste, 940 –– en tant que signaux économiques,
Politique antitrust, 697 200-201
Politique de l’enfant unique, 17-18 –– relatif, 504
Politique macroéconomique, 32 –– taux marginal de substitution et, 500
Politique publique, monopole et, 643-651 Prix agricoles, soutiens aux, 290
Pollution, 747-766 Prix de demande, 241
–– coûts et bénéfices de, 751-753 Prix de marché, 144-146
–– en tant que coût externe, 745-746 –– au-dessus du prix d’équilibre, diminution
–– excessive, inefficacité de, 753-754 du, 144-145
–– normes environnementales et, 758-759 –– en dessous du prix d’équilibre,
–– permis d’émissions négociables et, augmentation du, 145-146
764-765 Prix d’équilibre, 142
–– solutions privées à la, 754-756 Prix des facteurs, 878-879
–– systèmes de « cap and trade » et, –– allocation des ressources et, 879-880
765-766 –– commerce international et, 379-381
–– taxes sur les émissions et, 760-763 Prix mondial, 374
Pompiers volontaires, 789 Prix d’offre, 242
Population, évolutions de la, déplacements de Prix plafond, 216-229, 216
la courbe d’offre de travail et, 913 –– au Venezuela, 228-229
Possibilités de consommation, 463 –– inefficacité causée par les, 219-227
Pouvoir de marché, 622 –– modèle de, 217-219
–– des monopoleurs, 622-623 –– raisons des, 227-228
Index 1065

Prix plancher, 216, 234-239 –– Organisation mondiale du commerce et,


–– inefficacités causées par, 233-236 391-393
–– raisons des, 236-237 –– quotas d’importation et, 386-387
–– salaires minimum et, 237 –– tarifs douaniers en tant que, 383-386
Prix relatif, 504 Publicité, différenciation des produits et,
Problème du cavalier seul, 791 735-737
Producteurs. Voir également Firmes
–– impôt indirect payé principalement par Q
les, 310-311 Qualité inefficacement élevée, prix plancher
–– modifications du nombre de, et, 235
déplacements de la courbe d’offre et,
Qualité inefficacement faible, prix plafond
135-136
et, 225
Producteurs en concurrence parfaite, 574
Quantité d’équilibre, 142
Production
–– compléments de, 134 Quantité optimale, 427
–– coûts de, à long terme en concurrence Quantité demandée, 113
parfaite, 594 Quantité offerte, 129
–– détermination de la profitabilité de la, Quantité de pollution socialement
603-604 optimale, 749
–– efficacité en matière de, 51 Quintiles, 831
Production de microprocesseurs, supériorité Quota(s), 240. Voir également Quotas
technologique dans la, 626 d’importation ; Contrôles des quantités
Produit
Quotas d’importation, 386-387
–– de coût minimum, 549
Quotas individuels transférables, 809
–– qui maximise le profit, du monopoleur,
637-638
–– qui maximise le profit, en concurrence R
parfaite, 580-584 Rareté, 30
Produit intérieur brut, 97 Rationalité limitée, 437-438
Produit marginal du travail, 530-531 Rationnel, décideur, 437
–– valeur d’équilibre du, 882-885 Rationnement, en tant de guerre, 181
Produits homogènes, 576 Rawls, John, 826
–– concurrence parfaite et, 576 Récessions, 5
Profit comptable, 412 Recette
Profit économique, 412 –– marginale, 580
Programmes contre la pauvreté, 824 –– taux d’imposition et, 331-332
Programmes d’assurance sociale, 824 –– totale, 272
Programme sur conditions de ressources, Recette marginale, 580
840 –– du monopoleur, 632-637
Propecia, 627 Recette totale, 272
Propriété publique, 646-647 Règle d’allocation optimale du temps, 926
Protection commerciale, 383-398 Règle du prix relatif, 505
–– accords commerciaux internationaux et, Règle du produit optimal, 580
396-397 Règle du produit optimal d’une firme en
–– arguments en faveur de la, 390 concurrence parfaite, 582
–– aux États-Unis, 387-388
Régulation des prix, 647
–– délocalisations et, 395-396
–– logiques politiques de la, 391 Relation causale, 84
–– inégalités et, 394-395 Relation linéaire, 86
–– négociations commerciales globales et, Relation négative, 86
389-390 Relation non linéaire, 86
1066Microéconomie

Relation positive, 86 –– prix des médicaments au, 628-629


Rendements décroissants d’un input, 533 –– taux de pauvreté au, 829
Rendements d’échelle constants, 559 –– taux de participation des électeurs au,
Rendements d’échelle croissants, 559 800
–– commerce international et, 369-370 Russie
–– économie planifié de la, 202-203
Rendements d’échelle décroissants, 559
–– rendement du blé en, 534
Rente de quota, 243
Répartition du revenu, 66
S
Répartition du revenu des facteurs, 880
Salaire(s)
Réputation, 964
–– allocation optimale du temps et,
Ressource commune, 804
910-911
–– gestion efficace, 807-808
–– commerce international et, 379-381
–– surexploitation, 804-806
–– d’efficience, 903-904
Ressources, 10 –– éducation universitaire et, 876
Ressources rares, 10 –– offre de travail et, 910-912
–– contrôle des, par les monopoleurs, 624 Salaire minimum
Retombées technologiques, 770 –– comparaisons mondiales, 237
Rétroaction positive, 770 –– en Europe, 238
Revenu. Voir également Pauvreté ; Salaires ; Science économique, 2
Inégalités de salaires Secteur du diamant
–– dépense et, 30-31 –– monopole dans le, 624
–– des ménages, médian, 832-833 –– en tant qu’oligopole, 676
–– des ménages, moyen, 832-833 Secteur du fast-food, différentiation des
–– modifications de, déplacements de la produits dans le, 716-717
courbe de demande et, 121 Secteur du transport aérien
–– part dépensée dans un bien, élasticité- –– discrimination par les prix et, 652-653
prix de la demande et, 277 –– élasticité-prix de la demande et,
–– variations de, consommation et, 293-294
514-516 –– en tant qu’oligopole, 675-676
Revenu médian des ménages, 832-833 Secteur parfaitement concurrentiel, 574
Revenu moyen des ménages, 832-833 Secteurs en concurrence avec les
Revenus de transfert, 823 importations, 380
Révolution industrielle, répartition du revenu
des facteurs et, 879
Secteurs exportateurs, 380
Sécurité nationale, argument en faveur de la
Rhodes, Cecil, 621, 638, 646
protection commerciale, 390
Ricardo, David, 360, 383
Richesse, variations de, déplacements de la Sélection adverse, 962
courbe d’offre de travail et, 914 Série temporelle, 97
La richesse des nations (Smith), 3, 21 Seuil de fermeture, 591
Risque, 937 Seuil de pauvreté, 826-827
–– allocation efficace du, 952 Sherman Act (loi antitrust) de 1850, 696
–– échange de, 948-952 Signal, 964
–– faire disparaître le, par la diversification, Signal économique, 200
952-956 Singapour,
–– financier, 937 –– embouteillages à, 127
Risque financier, 937 –– taux de participation à, 800
Risque moral, 965 Sloan, Alfred P., 722
Rival en consommation, 788 Smith, Adam, 3, 21
Royaume-Uni. Voir Grande Bretagne ; Irlande Soins de santé, 846-861
–– heures travaillées au, 914-915 –– assurance santé publique, 851-852
Index 1067

–– au Canada, en France, en Grande- ––


efficacité des marchés et, 193-194
Bretagne, comparés aux États-Unis, ––
individuel, 184
853-856 ––
total, 184
–– coûts du progrès médical et, 848-849 ––
variations de prix et, 186-188
–– personnes non assurées et, 852-853 Surplus total, 191
–– réforme, 856-860 Surplus total du consommateur, 174
Sous conditions de ressources, 840 Surplus total du producteur, 184
Sparks, Allister, 906
Syndicats, 902-903
Spécialisation, 20
Système de payeur unique, 853-855
–– avantages comparatifs et, 368
Système d’exploitation d’ordinateurs,
Spirale de la mort de la sélection adverse,
externalités de réseau et, 773
849-850
Système d’exploitation Windows, 773
Sri Lanka
–– dépenses consacrées à l’alimentation
au, 284 T
–– production textile au, 66-67 Taiwan, productivité et salaires à, 366
Standard Oil Company, 696-697 Tangente, 92
Stokey, Nancy, 879 Tarif douanier, 383
Stratégie dominante, 687 Taux de location, 893
Stratégie de prix leader, 702 Taux de participation des électeurs,
Structures de marché. Voir également perspective globale, 800
Concurrence monopolistique ; Monopole ; Taux de pauvreté, 827
Oligopole ; Concurrence parfaite
Taux d’imposition, 315
–– types de, 619-621
–– marginal, 336
Structure fiscale, 333 –– recettes et, 315-318
Subvention pigouvienne, 769-770 Taux marginal de substitution (TMS), 500
Suède
–– décroissant, 501
–– prix des médicaments en, 628-629
–– prix et, 505-506
–– heures travaillées en, 914-915
–– taux de pauvreté en, 829 Taux marginal de substitution décroissant,
–– prélèvements obligatoires en, 339 501
Suisse, production de montres en, 369 Taux marginal d’imposition, 336
Surexploitation, 805 –– supérieur aux États-Unis, 339
Surplus, 144 Taxe forfaitaire, 329-330
–– consommateur. Voir Surplus du Taxe pigouvienne, 763
consommateur Taxe sur la valeur ajoutée, 71, 340
–– producteur. Voir Surplus du producteur Taxe sur les émissions, 760
Surplus agricoles européens, 290 Taxe sur les ventes, 334
Surplus du consommateur, 174 Technologie, 55
–– courbe de demande et, 171-173 –– avantages comparatifs et, 368-369
–– disposition à payer et, 173-176 –– évolutions de la, déplacements de la
–– efficacité des marchés et, 192-193 courbe d’offre et, 130-132
–– gains à l’échange et, 196-198 –– évolutions de la, déplacements de la
–– individuel, 174 courbe de demande de travail et, 890
–– total, 174 –– monopole et, 626
–– variations de prix et, 177-179 Télévision par câble, régulation des prix et
Surplus du consommateur individuel, 174 650
Surplus du producteur individuel, 191 Thaïlande
Surplus du producteur, 184 –– exportations de crevettes de la, 367
–– courbe d’offre et, 182-189 –– exportations de riz de la, 155-156
–– coût et, 182-186 Une théorie de la justice (Rawls), 826
1068Microéconomie

Théorème de Coase, 754 Utilité marginale, 459-460


Théorie des jeux, 684 –– décroissante, principe d’, 459-461
–– dilemme du prisonnier et, 684-688 –– effet de substitution et, 477-478
–– interactions répétées et collusion tacite –– loi de la demande et, 477-478
et, 689-692 Utilité marginale décroissante, principe d’, 461
Théorie de la répartition du revenu fondée Utilité marginale par euro, 470
sur la productivité marginale, 894-895
–– apartheid et, 906 V
–– discrimination et, 904-905 Vaccins contre la grippe, pénurie de, 286
–– disparités de salaires en pratique et, Valeur absolue, 91
898-899 Valeur d’équilibre du produit marginal,
–– inégalités de salaire et, 899-902 892
–– pouvoir de marché et, 902-903
Variable(s), 83
–– salaires d’efficience et, 903-904
–– aléatoire, 936
Toyota, 75-76, 369
–– dépendante, 84
Toys’R’Us, 703
–– indépendante, 84
Triangle de perte sèche, 220
–– manquante, 102
Troc, 64
Variable dépendante, 84
Tversky, Amos, 437
Twenty Ads That Shook the World (Twitchell),
Variable indépendante, 84
Variable x, 84
739
Variable y, 84
Twitchell, James B., 739
Variations de prix
–– déplacements de la courbe de demande
U de facteurs et, 889
Union douanière, 392 –– surplus du consommateur et, 177-179
Union européenne (UE), 392 –– surplus du producteur et, 186-188
–– exportations agricoles de l’, 232 Vétérinaires, offre de, 139-140
–– politique antitrust et, 700 Vietnam, importations américaines de
–– cap and trade system de l’, 765-766 crevettes en provenance du, 358
Union soviétique, Ex, 3 Vodka Absolut, 738-739
–– course aux armements avec les États- Vote, en tant que bien public, 800
Unis, 692
–– Guerre Froide et, 702 W
–– inefficacité en matière d’allocation, 51 Wal-Mart, 703
United Network for Organ Sharing (UNOS), Wanniski, Jude, 319
180 Wright, Orville, 44
US Airlines, 675 Wright, Wilbur, 44
Util, 458
Utilité, 447 X
–– consommation et, 457-459
Xoma, 435
–– courbes d’indifférence et. Voir Courbes
d’indifférence
–– espérance d’, 938 Z
–– marginale. Voir Utilité marginale Zuckerberg, Mark, 13
Liste : Pour les esprits curieux

Payer les bons élèves ? ........................................................................................ 16


Le choix du bon côté ........................................................................................... 24
Le modèle qui a attaqué l’économie ..................................................................... 46
Quand les économistes tombent d’accord ............................................................ 72
Les tribulations de la mode ................................................................................ 154
Une question de vie et de mort .......................................................................... 180
Les gagnants et les perdants du contrôle des loyers ............................................ 223
Le contrôle des loyers, style Bombay .................................................................. 227
La Chine sauvera-t-elle l’agriculture américaine ? .............................................. 283
La courbe de Laffer ........................................................................................... 319
Impôt sur le revenu vs impôt sur la consommation .............................................. 340
Rendements d’échelle croissants et commerce international ................................ 369
Pneus sous pression ........................................................................................... 393
Vive les échéances contraignantes ..................................................................... 443
L’utilité marginale est-elle vraiment décroissante ? .............................................. 460
Contraintes budgétaires et régimes alimentaires ................................................. 468
Qu’est-ce qu’un bien homogène ? ..................................................................... 576
Prisonniers de la course aux armements ............................................................ 692
Réussites et échecs ............................................................................................. 729
Parler ou envoyer des textos en conduisant ........................................................ 753
Le vote en tant que bien public .......................................................................... 799
Un combat pour l’eau dans le Maine ................................................................. 806
1070Microéconomie

Justice et État-providence ................................................................................... 826


Une spirale de la mort californienne .................................................................. 850
La répartition du revenu des facteurs et le changement social
pendant la révolution industrielle ....................................................................... 879
L’analyse économique de l’apartheid ................................................................. 906
Pourquoi vous ne pouvez pas trouver de taxi quand il pleut ............................... 912
Le paradoxe des jeux d’argent .......................................................................... 945
Ces sacrées émotions ....................................................................................... 957
Liste : L’économie en action

Garçon ou fille ? Cela dépend du coût ................................................................. 17


Retrouver l’équilibre sur les autoroutes ................................................................. 28
Les péripéties du baby-sitting ............................................................................... 32
Nation riche, nation pauvre ................................................................................ 66
Les économistes au gouvernement ....................................................................... 73
Réduire les embouteillages ................................................................................ 127
Seules les créatures petites et bichonnées ........................................................... 139
Le prix de l’admission ....................................................................................... 147
La ruée sur le riz de 2008 ................................................................................. 155
Quand l’argent ne suffit pas .............................................................................. 180
Des fermes en plein boom ................................................................................. 188
Prenez les clés, s’il vous plait ............................................................................. 197
Un grand bond – En arrière .............................................................................. 202
Faim et contrôle des prix au Venezuela ............................................................. 228
Le « travail au noir » en Europe du Sud ............................................................. 238
Les palourdes du New Jersey ............................................................................. 246
L’estimation des élasticités ................................................................................. 266
La sensibilité aux droits d’inscription .................................................................. 278
Comment dépenser ........................................................................................... 284
Les surplus agricoles européens ......................................................................... 290
Qui paye les cotisations sociales ? ..................................................................... 312
Taxer les cigarettes ............................................................................................ 326
1072Microéconomie

La philosophie du système fiscal américain ........................................................ 331


Le taux marginal supérieur d’imposition sur le revenu ........................................ 341
Qualifications et avantages comparatifs ............................................................ 370
Commerce, salaires et prix de la terre au dix-neuvième siècle ............................ 381
La protection commerciale aux États-Unis .......................................................... 387
Muscler les exportations .................................................................................... 396
Cultiver à l’ombre de la banlieue ....................................................................... 416
Le coût d’une vie ............................................................................................... 432
Un milliard par-ci, un milliard par-là… ............................................................. 435
Le blues du courrier tintant ............................................................................... 444
Huîtres vs poulet ................................................................................................ 461
La grande mode des condiments ....................................................................... 468
Payer pour résister à la tentation ....................................................................... 475
Taux d’emprunt hypothécaire et demande des consommateurs ........................... 480
Le mythique mois-homme ................................................................................. 539
Ne mettez pas le paillasson ............................................................................... 552
Le coût du déneigement ..................................................................................... 561
Soigner par la concurrence ............................................................................... 577
Les prix augmentent … mais les coûts également ............................................... 594
Le boom du coton ............................................................................................. 604
Les nouveaux marchés émergents : le meilleur ami d’un producteur de diamants .629
Choqué par le prix élevé de l’électricité ............................................................. 641
Enchaîné par votre câble ................................................................................... 650
Soldes, magasins d’usine et « villes fantômes » ................................................. 659
Est-ce un oligopole ou non ? .............................................................................. 675
Le chocolat plus amer ? ..................................................................................... 682
Les hauts et les bas de l’OPEP ............................................................................ 693
La guerre des prix de Noël ................................................................................ 702
N’importe quelle couleur, pourvu qu’elle soit noire ............................................ 722
Le crash immobilier et la fin des commissions de 6 % ......................................... 729
L’irrationalité Absolut ........................................................................................ 738
Liste : L’économie en action 1073

Merci de ne pas fumer ...................................................................................... 756


« Cap and trade » ............................................................................................ 765
L’impeccable logique économique des programmes d’intervention dans la
prime enfance ................................................................................................... 771
Le cas Microsoft ................................................................................................ 775
Du chao à la Renaissance ................................................................................. 792
Les caprices du fleuve ........................................................................................ 802
Sauver les océans avec des QIT ......................................................................... 808
Panne de match ................................................................................................ 812
Les tendances de long terme des inégalités de revenus aux États-Unis ................ 836
Lula réduit les inégalités .................................................................................... 844
À quoi sert Medicaid ......................................................................................... 860
Les valeurs d’une famille française ..................................................................... 865
La répartition du revenu des facteurs aux États-Unis ........................................... 880
À l’aide ! .......................................................................................................... 895
La productivité marginale et les « 1 % » ............................................................. 907
Le déclin des jobs d’été ..................................................................................... 915
Les garanties ..................................................................................................... 946
Quand la Lloyd’s faillit tout perdre ..................................................................... 959
Les franchisés font le maximum .......................................................................... 966
Liste : Comparaisons mondiales

Les républiques pantalonnières ............................................................................ 63


Payez davantage, pompez moins ...................................................................... 117
Les salaires minimums ....................................................................................... 237
Les budgets alimentaires dans le monde ............................................................ 284
Vous pensez payer trop d’impôts ? .................................................................... 339
Productivité et salaires dans le monde ................................................................ 366
Les tailles des portions ....................................................................................... 430
Les rendements du blé dans le monde ................................................................ 534
Le prix que nous payons .................................................................................... 628
Des approches différentes en matière de régulation des concentrations .............. 700
Croissance économique et gaz à effet de serre dans six pays ............................. 759
Le vote en tant que bien public : une perspective globale ................................... 800
Les pauvres dans les pays riches ........................................................................ 829
L’américain surmené ? ....................................................................................... 914
Table des matières

LES AUTEURS .................................................................................................... V

AVANT-PROPOS ............................................................................................ VII

Partie 1
Qu’est-ce que l’économie ?
Introduction : dans la vie de tous les jours .............................................. 1

1 La main invisible ................................................................................. 2


2 Mon bénéfice, votre coût .................................................................... 4
3 Des hauts et des bas ........................................................................... 5
4 En avant et en hausse ......................................................................... 6
5 Un moteur pour découvrir .................................................................. 6

Chapitre 1
Premiers principes ..................................................................................... 7

1.1 Les principes qui sous-tendent les choix individuels :


le cœur de l’économie ........................................................................ 9
1.1.1 Principe 1 : les choix sont nécessaires car les ressources sont rares ........................... 10
1.1.2 Principe 2 : le véritable coût d’une chose est son coût d’opportunité ......................... 11
1.1.3 Principe 3 : « combien » est une décision à la marge .......................................... 13
1.1.4 Principe 4 : les gens réagissent habituellement à des incitations, et exploitent les
occasions d’améliorer leur situation ............................................................ 14

1.2 Les interactions : comment les économies fonctionnent .................. 19


1078Microéconomie

1.2.1 Principe 5 : il y a des gains à l’échange ........................................................ 20


1.2.2 Principe 6 : les marchés tendent vers l’équilibre ............................................... 22
1.2.3 Principe 7 : les ressources devraient être utilisées aussi efficacement que possible pour
atteindre les buts de la société .................................................................. 23
1.2.4 Principe 8 : les marchés sont généralement efficaces ......................................... 26
1.2.5 Principe 9 : quand les marchés ne sont pas efficaces, l’intervention de la puissance
publique peut améliorer le bien-être de la société ............................................. 27

1.3 Les interactions à l’échelle de l’économie ................................................ 30


1.3.1 Principe 10 : la dépense d’une personne est le revenu d’une autre personne ............... 30
1.3.2 Principe 11 : les dépenses globales sont parfois en décalage avec les capacités de
production de l’économie ....................................................................... 31
1.3.3 Principe 12 : les politiques gouvernementales peuvent modifier les dépenses ............... 32

Chapitre 2
Les modèles économiques : arbitrages et échange ......................... 43

2.1 Les modèles en économie : quelques exemples importants ............ 45


2.1.1 Les arbitrages : la frontière des possibilités de production .................................... 48
A. L’efficacité ................................................................................ 50
B. Le coût d’opportunité ................................................................. 51
C. La croissance économique .......................................................... 53
2.1.2 Avantages comparatifs et gains à l’échange ................................................... 56
2.1.3 Avantage comparatif et commerce international, en réalité .................................. 62
2.1.4 Les transactions : le diagramme en flux circulaires ............................................ 64
2.2 L’utilisation des modèles ................................................................... 68
2.2.1 Économie positive vs économie normative ..................................................... 68
2.2.2 Quand et pourquoi les économistes sont en désaccord .......................................... 71
Chapitre 2 – Annexe ................................................................................... 83

Partie 2
L’offre et la demande
Chapitre 3
L’offre et la demande ............................................................................ 109

3.1 L’offre et la demande : un modèle de marché concurrentiel ........ 111


3.1.1 La courbe de demande ........................................................................ 112
3.1.2 La demande prévisionnelle et la courbe de demande ....................................... 113
Table des matières 1079

3.1.3 Les déplacements de la courbe de demande ................................................. 115


3.1.4 L’interprétation des déplacements de la courbe de demande ............................... 119
A. Des modifications de prix d’autres biens .................................... 120
B. Des modifications de revenu ..................................................... 121
C. Des changements dans les goûts ............................................... 121
D. Des changements dans les anticipations ..................................... 122
E. Des évolutions du nombre de consommateurs ............................. 122

3.2 La courbe d’offre ............................................................................. 128


3.2.1 L’offre prévisionnelle et la courbe d’offre .................................................... 129
3.2.2 Les déplacements de la courbe d’offre ....................................................... 130
3.2.3 L’interprétation des déplacements de la courbe d’offre ..................................... 133
A. Des changements de prix des facteurs de production ................... 134
B. Des changements de prix d’autres biens et services ..................... 134
C. Des évolutions technologiques ................................................... 134
D. Des changements dans les anticipations ..................................... 135
E. Des modifications du nombre de producteurs .............................. 135

3.3 L’offre, la demande, et l’équilibre .................................................. 141


3.3.1 La détermination du prix et de la quantité d’équilibre ...................................... 142
3.3.2 Pourquoi toutes les ventes et tous les achats sur un marché se font-ils au même prix ? .. 144
3.3.3 Pourquoi le prix de marché diminue-t-il s’il est au-dessus de l’équilibre ? ................. 144
3.3.4 Pourquoi le prix de marché augmente-t-il s’il est en dessous de l’équilibre ? .............. 145
3.3.5 L’équilibre comme description des marchés .................................................. 146

3.4 Les modifications de l’offre et de la demande .............................. 148


3.4.1 Ce qui arrive quand la courbe de demande se déplace ...................................... 149
3.4.2 Ce qui arrive quand la courbe d’offre se déplace ............................................ 150
3.4.3 Des déplacements simultanés de l’offre et de la demande .................................. 152
3.5 Les marchés concurrentiels – et les autres ..................................... 158

Chapitre 4
Le surplus du consommateur et du producteur .............................. 169

4.1 Le surplus du consommateur et la courbe de demande ............... 171


4.1.1 La disposition à payer et la courbe de demande ............................................. 171
4.1.2 La disposition à payer et le surplus du consommateur ...................................... 173
4.1.3 Comment les variations de prix affectent le surplus du consommateur ..................... 177
4.2 Le surplus du producteur et la courbe d’offre ............................... 182
4.2.1 Coût et surplus du producteur ................................................................. 182
4.2.2 Comment des variations de prix affectent le surplus du producteur ........................ 186
4.3 Surplus du consommateur, surplus du producteur
et gains à l’échange ....................................................................... 190
1080Microéconomie

4.3.1 Les gains à l’échange .......................................................................... 190


4.3.2 L’efficacité des marchés ....................................................................... 192
A. Modifier l’allocation du bien entre consommateurs ...................... 192
B. Modifier l’allocation du bien entre vendeurs ............................... 193
C. Modifier la quantité échangée .................................................. 194
D. Équité et efficacité ................................................................... 197

4.4 Une économie de marché .............................................................. 199


4.4.1 Pourquoi les marchés fonctionnent si bien ................................................... 199
4.4.2 Une petite mise en garde ..................................................................... 201

Chapitre 5
Contrôle des prix et quotas : l’intervention sur les marchés ...... 213

5.1 Pourquoi les gouvernements contrôlent les prix ............................ 215


5.2 Les prix plafond ............................................................................... 216
5.2.1 Un modèle de prix plafond ................................................................... 217
5.2.2 Pourquoi un prix plafond est facteur d’inefficacité .......................................... 219
A. Une quantité inefficacement faible ............................................. 220
B. L’inefficacité dans l’allocation aux consommateurs ....................... 221
C. Le gaspillage de ressources ...................................................... 225
D. Une qualité inefficacement faible ............................................... 225
E. Les marchés noirs .................................................................... 226
5.2.3 Pourquoi les prix plafond existent-ils donc ? ................................................. 227
5.3 Les prix plancher ............................................................................ 231
5.3.1 Pourquoi un prix plancher est facteur d’inefficacité ......................................... 233
A. Une quantité inefficacement faible ............................................. 233
B. L’allocation inefficace des ventes parmi les vendeurs .................... 235
C. Le gaspillage de ressources ...................................................... 235
D. Une qualité inefficacement élevée .............................................. 235
E. Les activités illégales ................................................................ 236
5.3.2 Pourquoi les prix plancher existent-ils donc ? ................................................ 236
5.4 Le contrôle des quantités ................................................................ 240
5.4.1 L’anatomie des contrôles de quantités ....................................................... 241
5.4.2 Les coûts des contrôles de quantité ........................................................... 245

Chapitre 6
L’élasticité ................................................................................................ 259

6.1 Définition et mesure de l’élasticité .................................................. 261


6.1.1 Le calcul de l’élasticité-prix de la demande .................................................. 261
6.1.2 Une autre manière de calculer les élasticités : la méthode du point
milieu (élasticité d’arc) ........................................................................ 264
Table des matières 1081

6.2 L’interprétation de l’élasticité-prix de la demande ........................ 268


6.2.1 Élastique jusqu’à quel point ? ................................................................. 268
6.2.2 L’élasticité-prix le long de la courbe de demande ........................................... 275
6.2.3 Quels facteurs déterminent l’élasticité-prix de la demande ? ............................... 277
6.3 D’autres élasticités de la demande ................................................ 280
6.3.1 L’élasticité-prix croisée de la demande ....................................................... 280
6.3.2 L’élasticité-revenu de la demande ............................................................ 282
6.4 L’élasticité-prix de l’offre ................................................................ 286
6.4.1 La mesure de l’élasticité-prix de l’offre ...................................................... 286
6.4.2 Quels facteurs déterminent l’élasticité-prix de l’offre ? ..................................... 289
A. La disponibilité des inputs ......................................................... 289
B. Le temps ................................................................................. 289

6.5 La foire aux élasticités ..................................................................... 291

Partie 3
Les individus et les marchés
Chapitre 7
Les impôts ................................................................................................ 301

7.1 L’analyse économique des impôts : une vue préliminaire ............ 303


7.1.1 L’effet d’un impôt indirect sur les quantités et les prix ...................................... 304
7.1.2 Élasticités-prix et incidence fiscale ............................................................ 308
A. Quand un impôt indirect est payé principalement
par les consommateurs ............................................................ 308
B. Quand un impôt indirect est payé principalement par
les producteurs ....................................................................... 310
C. Un résultat d’ensemble ............................................................ 311

7.2 Les bénéfices et les coûts de la taxation ........................................ 314


7.2.1 Les recettes d’un impôt indirect ............................................................... 314
7.2.2 Taux d’imposition et recette .................................................................. 315
7.2.3 Les coûts de la taxation ....................................................................... 319
7.2.4 Les élasticités et la perte sèche d’une taxe .................................................. 324

7.3 Équité et efficacité de l’impôt ......................................................... 328


7.3.1 Deux principes d’équité fiscale ............................................................... 328
7.3.2 Équité versus efficacité ........................................................................ 329
7.4 Comprendre le système fiscal ......................................................... 333
1082Microéconomie

7.4.1 Assiettes fiscales et structure fiscale .......................................................... 333


7.4.2 Équité, d’efficacité et impôt progressif ....................................................... 335
7.4.3 Les impôts aux États-Unis ..................................................................... 336
7.4.4 À impôts différents, principes différents ...................................................... 339

Chapitre 8
Le commerce international .................................................................. 353

8.1 Avantage comparatif et commerce international .......................... 356


8.1.1 Retour sur les possibilités de production et l’avantage comparatif ..........................
358
8.1.2 Les gains du commerce international .........................................................
361
8.1.3 Avantage comparatif vs avantage absolu ....................................................
363
8.1.4 Les origines de l’avantage comparatif ........................................................
366
A. Les différences de climat ......................................................... 367
B. Les différences de dotations en facteurs .................................... 367
C. Les différences de technologie ................................................... 368

8.2 L’offre, la demande et le commerce international ......................... 373


8.2.1 Les effets des importations .................................................................... 373
8.2.2 Les effets des exportations .................................................................... 377
8.2.3 Commerce international et salaires ........................................................... 379
8.3 Les effets de la protection commerciale ......................................... 383
8.3.1 Les effets d’un tarif douanier ................................................................. 383
8.3.2 Les effets d’un quota d’importation .......................................................... 386
8.4 L’économie politique de la protection commerciale ...................... 389
8.4.1 Les arguments en faveur de la protection commerciale ..................................... 390
8.4.2 Les logiques politiques de la protection commerciale ........................................
391
8.4.3 Les accords commerciaux internationaux et l’Organisation Mondiale du Commerce ....... 391
8.4.4 Les nouveaux défis de la mondialisation ....................................................
394
A. Globalisation et inégalités ...................................................... 394
B. L’externalisation ..................................................................... 395

Partie 4
La prise de décisions économiques
Chapitre 9
La prise de décisions par les individus et les firmes ..................... 407

9.1 Coûts, bénéfices et profits ............................................................... 409


9.1.1 Coûts explicites vs coûts implicites ............................................................ 410
Table des matières 1083

9.1.2 Profit comptable vs profit économique ....................................................... 412


9.1.3 Les décisions de type « soit-soit » ............................................................. 414
9.2 Prendre des décisions de type « combien » : le rôle de l’analyse
marginaliste ..................................................................................... 418
9.2.1 Le coût marginal .............................................................................. 419
9.2.2 Le bénéfice marginal .......................................................................... 422
9.2.3 L’analyse marginaliste ........................................................................ 426
9.2.4 Un principe aux usages multiples ............................................................. 431

9.3 Les coûts irrécupérables .................................................................. 434


9.4 L’économie comportementale ......................................................... 436
9.4.1 Rationnel, mais également humain .......................................................... 437
A. Les préoccupations d’équité ...................................................... 437
B. La rationalité limitée ................................................................. 437
C. L’aversion au risque.................................................................. 438
9.4.2 L’irrationalité : le point de vue d’un économiste ............................................. 438
A. La mauvaise perception des coûts d’opportunité .......................... 439
B. L’excès de confiance ................................................................ 439
C. Des anticipations irréalistes de comportements futurs .................... 440
D. La perception inégale des unités monétaires ............................... 440
E. L’aversion à la perte ................................................................ 441
F. Le biais de statu quo ................................................................ 441
9.4.3 Des modèles rationnels pour des gens irrationnels ? ........................................ 442

Partie 5
Le consommateur
Chapitre 10
Le consommateur rationnel ................................................................. 455

10.1 L’utilité : avoir satisfaction .............................................................. 457


10.1.1 Utilité et consommation ....................................................................... 457
10.1.2 Le principe de l’utilité marginale décroissante ............................................... 459
10.2 Budgets et consommation optimale ............................................... 463
10.2.1 Contrainte budgétaire et droites budgétaires ................................................ 463
10.2.2 Le choix de consommation optimale ......................................................... 465
10.3 Comment dépenser l’euro marginal .............................................. 470
10.3.1 L’utilité marginale par euro ................................................................... 470
10.3.2 La consommation optimale ................................................................... 473
1084Microéconomie

10.4 De l’utilité à la courbe de demande .............................................. 476


10.4.1 L’utilité marginale, l’effet de substitution et la loi de la demande .......................... 477
10.4.2 L’effet revenu ................................................................................. 478
Chapitre 10 – Annexe .............................................................................. 491

Partie 6
Les décisions de production
Chapitre 11
Derrière la courbe d’offre : inputs et coûts ...................................... 527

11.1 La fonction de production ............................................................... 529


11.1.1 Inputs et output ................................................................................ 529
11.1.2 De la fonction de production aux courbes de coût ........................................... 536
11.2 Deux concepts clés : le coût marginal et le coût moyen ............... 542
11.2.1 Le coût marginal ............................................................................... 542
11.2.2 Le coût moyen ................................................................................. 545
11.2.3 Le coût total moyen minimum ................................................................ 549
11.2.4 La courbe de coût marginal est-elle toujours inclinée vers le haut ? ........................ 551

11.3 Coûts à court terme vs coûts à long terme ..................................... 554


11.3.1 Les rendements d’échelle ..................................................................... 559
11.3.2 Résumé à propos des coûts à court et à long terme ......................................... 560

Chapitre 12
La concurrence parfaite et la courbe d’offre ................................... 571

12.1 La concurrence parfaite .................................................................. 573


12.1.1 Définir la concurrence parfaite ............................................................... 574
12.1.2 Deux conditions nécessaires à la concurrence parfaite .......................................... 575
12.1.3 Libre entrée et sortie .......................................................................... 576
12.2 Production et profits ........................................................................ 579
12.2.1 L’analyse à la marge comme méthode pour choisir la quantité produite qui maximise
le profit ........................................................................................ 580
12.2.2 Quand produire est-il profitable ? ............................................................ 584
12.2.3 La décision de production à court terme ...................................................... 589
12.2.4 Quand les coûts fixes changent ............................................................... 592
Table des matières 1085

12.2.5 En résumé : les conditions de profitabilité et de production de la firme en concurrence


parfaite ........................................................................................ 594
12.3 La courbe d’offre du secteur d’activité ........................................... 596
12.3.1 La courbe d’offre du secteur d’activité à court terme ........................................ 596
12.3.2 La courbe d’offre du secteur d’activité à long terme ........................................ 598
12.3.3 Le coût de production et l’efficacité à l’équilibre de long terme ............................ 603

Chapitre 13
Le monopole ............................................................................................ 617

13.1 Les types de structures de marché .................................................. 619


13.2 La signification du monopole ......................................................... 621
13.2.1 Le monopole : notre première entorse à la concurrence parfaite .................................. 621
13.2.2 Le comportement des monopoles ............................................................. 622
13.2.3 Pourquoi les monopoles existent-ils ? ........................................................ 623
A. Le contrôle d’une ressource rare ou d’un input ............................ 624
B. Les économies d’échelle ........................................................... 624
C. La supériorité technologique ..................................................... 626
D. Les externalités de réseau ......................................................... 626
E. Les barrières gouvernementales ................................................. 627

13.3 Comment un monopole maximise son profit ................................. 631


13.3.1 La courbe de demande du monopole et la recette marginale ............................... 632
13.3.2 La production et le prix qui maximisent le profit du monopole ............................. 637
13.3.3 Monopole vs concurrence parfaite ............................................................ 638
13.3.4 Le monopole : une perspective générale ..................................................... 640

13.4 Monopole et politique publique ..................................................... 643


13.4.1 Les effets du monopole en termes de bien-être .............................................. 643
13.4.2 Comment empêcher un monopole ............................................................ 645
13.4.3 La gestion d’un monopole naturel ............................................................ 646
A. La propriété publique ............................................................... 646
B. La régulation ........................................................................... 647
C. Les monopoles doivent-ils être contrôlés ? ................................... 650

13.5 La discrimination par les prix ......................................................... 652


13.5.1 La logique de la discrimination par les prix .................................................. 653
13.5.2 La discrimination par les prix et l’élasticité .................................................. 655
13.5.3 La discrimination parfaite ..................................................................... 656
1086Microéconomie

Partie 7
Les structures de marché : au-delà de la concurrence parfaite
Chapitre 14
L’oligopole ............................................................................................... 671

14.1 La prévalence de l’oligopole .......................................................... 673


14.2 Qu’est-ce qu’un oligopole ? ........................................................... 678
14.2.1 Un exemple en duopole ....................................................................... 678
14.2.2 Collusion et concurrence ....................................................................... 680
14.3 Le comportement des oligopoles .................................................... 684
14.3.1 Le dilemme du prisonnier ..................................................................... 684
14.3.2 Dépasser le dilemme du prisonnier : les interactions répétées et la collusion tacite ........ 689
14.4 L’oligopole en pratique ................................................................... 696
14.4.1 Le cadre légal .................................................................................. 696
14.4.2 Collusion tacite et guerres des prix ........................................................... 697
A. Moins de concentration ........................................................... 698
B. Des produits et des schémas de tarification complexes ................. 698
C. Des différences d’intérêts .......................................................... 698
D. Le pouvoir de négociation des acheteurs .................................... 699
14.4.3 La différenciation des produits et le contrôle des prix ....................................... 701
14.5 Les oligopoles ont-ils un rôle important ? ...................................... 704

Chapitre 15
La concurrence monopolistique et la différenciation
des produits ............................................................................................. 715

15.1 La signification de la concurrence monopolistique ....................... 717


15.1.1 Un grand nombre de producteurs ............................................................ 718
15.1.2 Des produits différenciés ...................................................................... 718
15.1.3 La libre entrée et sortie à long terme ........................................................ 719
15.2 La différenciation des produits ....................................................... 719
15.2.1 La différenciation par le style ou le type .................................................... 720
15.2.2 La différenciation par la localisation ......................................................... 720
15.2.3 La différenciation par la qualité .............................................................. 721
15.3 Comprendre la concurrence monopolistique ................................ 723
15.3.1 La concurrence monopolistique à court terme ............................................... 724
15.3.2 La concurrence monopolistique à long terme ................................................ 726
Table des matières 1087

15.4 Concurrence monopolistique vs concurrence parfaite .................. 731


15.4.1 Prix, coût marginal et coût total moyen ...................................................... 731
15.4.2 La concurrence monopolistique est-elle inefficace ? ......................................... 734
15.5 Les controverses à propos de la différenciation des produits ...... 735
15.5.1 Le rôle de la publicité ......................................................................... 735
15.5.2 Les noms de marques ......................................................................... 737

Chapitre 16
Les externalités ....................................................................................... 745

16.1 L’économie de la pollution .............................................................. 747


16.1.1 Les coûts et les bénéfices de la pollution ..................................................... 748
16.1.2 La pollution : un coût externe ................................................................ 751
16.1.3 L’inefficacité de la pollution excessive ........................................................ 753
16.1.4 Les solutions privées aux problèmes d’externalités .......................................... 754

16.2 Les politiques en cas de pollution ................................................... 758


16.2.1 Les normes environnementales ............................................................... 758
16.2.2 Les taxes sur les émissions polluantes ........................................................ 760
16.2.3 Les permis d’émissions négociables .......................................................... 764
16.3 Les externalités positives ................................................................. 767
16.3.1 La préservation des terres agricoles : un bénéfice externe .................................. 768
16.3.2 Les externalités positives dans les économies modernes .................................... 770
16.4 Les externalités de réseau ............................................................... 772
16.4.1 Les types d’externalités de réseau ............................................................ 773

Partie 8
Microéconomie et politiques publiques
Chapitre 17
Les biens publics et ressources communes ...................................... 785

17.1 Les biens privés – Et les autres ....................................................... 788


17.1.1 Les caractéristiques des biens ................................................................. 788
17.1.2 Pourquoi les marchés ne peuvent offrir efficacement que des biens privés ................ 790
17.2 Les biens publics .............................................................................. 794
17.2.1 La fourniture des biens publics ............................................................... 795
1088Microéconomie

17.2.2 Quelle quantité de bien public fournir ? ...................................................... 796


17.2.3 L’analyse coûts-bénéfices ..................................................................... 801
17.3 Les ressources communes ............................................................... 804
17.3.1 Le problème de la surexploitation ............................................................ 804
17.3.2 L’usage efficace et l’entretien d’une ressource commune ................................... 807
17.4 Les biens artificiellement rares ....................................................... 810

Chapitre 18
L’économie de l’État-providence ........................................................ 821

18.1 Pauvreté, inégalités et politiques publiques ................................... 823


18.1.1 La logique de l’État-providence ............................................................... 823
A. Réduire les inégalités de revenu ................................................ 823
B. Réduire l’insécurité économique ................................................ 824
C. Réduire la pauvreté et donner accès aux soins de santé ............... 825
18.1.2 Le problème de la pauvreté ................................................................... 826
A. Les tendances de la pauvreté .................................................... 827
B. Qui sont les pauvres ? .............................................................. 828
C. Quelles sont les origines de la pauvreté ? ................................... 829
D. Les conséquences de la pauvreté ............................................... 830
18.1.3 L’inégalité économique ........................................................................ 831
A. Revenu moyen vs revenu médian d’un ménage ........................... 832
B. Le coefficient de Gini ............................................................... 833
18.1.4 L’insécurité économique ....................................................................... 835

18.2 L’État-providence aux États-Unis .................................................... 840


18.2.1 Les programmes sur conditions de ressources ................................................ 841
18.2.2 Sécurité sociale et assurance chômage ....................................................... 842
18.2.3 Les effets de l’État-providence sur la pauvreté et les inégalités ............................. 842
18.3 L’économie de la santé ................................................................... 846
18.3.1 La nécessité de l’assurance santé ............................................................. 847
A. L’assurance santé privée ........................................................... 848
B. L’assurance santé d’entreprise ................................................... 849
18.3.2 L’assurance santé publique ................................................................... 851
18.3.3 Le problème des non assurés ................................................................. 852
18.3.4 Les soins de santé dans les autres pays ...................................................... 853
18.3.5 La réforme des soins de santé de 2010 ...................................................... 856
A. Couvrir les personnes sans assurance ........................................ 858
B. Le contrôle des coûts ................................................................ 859

18.4 Le débat sur l’État-providence ........................................................ 862


18.4.1 Les problèmes de l’État-providence ........................................................... 862
18.4.2 La dimension politique de l’État-providence ................................................. 864
Table des matières 1089

Chapitre 19
Les marchés de facteurs et la répartition du revenu ..................... 875

19.1 Les facteurs de production de l’économie ..................................... 877


19.1.1 Les facteurs de production .................................................................... 877
19.1.2 L’importance du prix des facteurs : l’allocation des ressources ............................. 878
19.1.3 Revenus des facteurs et répartition du revenu ............................................... 879
19.2 Productivité marginale et demande de facteurs ............................ 882
19.2.1 La valeur du produit marginal ................................................................ 882
19.2.2 La valeur du produit marginal et la demande de facteurs .................................. 885
19.2.3 Les déplacements de la courbe de demande d’un facteur ................................... 888
A. Les variations des prix des biens ............................................... 889
B. Les variations de l’offre d’autres facteurs .................................... 889
C. Les changements de technologie ................................................ 890
19.2.4 La théorie de la répartition du revenu fondée sur la productivité marginale ............... 890
19.2.5 Les marchés de la terre et du capital ......................................................... 893
19.2.6 Productivité marginale et répartition du revenu ............................................. 894

19.3 La théorie de la répartition du revenu fondée sur la


productivité marginale correspond-elle vraiment à la réalité ? ... 898
19.3.1 Les disparités de salaire en pratique ......................................................... 898
19.3.2 Productivité marginale et inégalités de salaires .............................................. 899
19.3.3 Le pouvoir de marché ......................................................................... 902
19.3.4 Les salaires d’efficience ....................................................................... 903
19.3.5 La discrimination .............................................................................. 904
19.3.6 La théorie de la productivité marginale est-elle donc valide ? .............................. 906

19.4 L’offre de travail .............................................................................. 908


19.4.1 Travail vs loisir ................................................................................ 909
19.4.2 Salaires et offre de travail .................................................................... 910
19.4.3 Les déplacements de la courbe d’offre de travail ............................................ 912
A. Les modifications des préférences et des normes sociales ............ 913
B. Les évolutions démographiques ................................................. 913
C. Les changements d’opportunités ................................................ 913
D. Les variations de richesse ......................................................... 914

Chapitre 19 – Annexe ............................................................................. 925


1090Microéconomie

Partie 9
Les marchés de facteurs et le risque
Chapitre 20
Incertitude, risque et information privée .......................................... 933

20.1 L’analyse économique de l’aversion au risque ............................. 936


20.1.1 Anticipations et incertitude .................................................................... 936
20.1.2 La logique de l’aversion au risque ............................................................ 938
20.1.3 Payer pour éviter le risque .................................................................... 944
20.2 Acheter, vendre et réduire le risque .............................................. 947
20.2.1 L’échange de risques .......................................................................... 948
20.2.2 Faire disparaître le risque : le pouvoir de la diversification ................................. 952
20.2.3 Les limites de la diversification ............................................................... 956
20.3 L’information privée : ce que vous ne savez pas peut vous
causer du tort .................................................................................. 960
20.3.1 La sélection adverse : l’économie de la camelote ............................................ 961
20.3.2 Le risque moral ................................................................................ 964

Solutions aux questions des rubriques


« vérifiez vos connaissances » ................................................................. 979

Glossaire ..................................................................................................... 1033

Index ............................................................................................................ 1053

Liste : Pour les esprits curieux ................................................................ 1069

Liste : L’économie en action .................................................................... 1071

Liste : Comparaisons mondiales ............................................................ 1075


Le premier manuel de microéconomie qui part
d’exemples pour expliquer les concepts P. Krugman
R. Wells
Microéconomie

Microéconomie
Les qualités de pédagogue de Paul Krugman sont Paul Krugman
mondialement reconnues. Ses lecteurs apprécient Paul Krugman a reçu le prix Nobel d'économie en

Microéconomie
particulièrement sa capacité à se saisir d’un 2008. Il est professeur d'économie à l'université
problème économique complexe pour en faire un de Princeton, où il enseigne régulièrement le cours
exposé lumineux, concis, allant à l’essentiel. sur les principes de l'économie. Il est diplômé de
Ces qualités sont ici au service d’une rénovation Yale et a soutenu sa thèse de doctorat au MIT. Il
profonde de l’enseignement de la microéconomie a enseigné auparavant aux universités de Yale et
à des étudiants débutant dans la discipline. Le Stanford, ainsi qu'au MIT. Il a également passé une

Paul Krugman
parti pris pédagogique du manuel est d’aller du année dans l'équipe de conseillés économiques du
particulier vers le général, du concret vers président américain en 1982-1983. Paul Krugman a
l’abstrait. Chaque chapitre est donc conçu à partir reçu en 1991 la médaille John Bates Clark décernée
d’illustrations empiriques et d’études de cas,
comme une histoire racontée au lecteur. Le tout rédigé
par l'American Economic Association. En dehors
de ses activités d'enseignement et de recherche, Prix Nobel d’économie
dans un style convivial qui a fait la réputation Paul Krugman écrit beaucoup pour un public non

Robin Wells
de l’auteur. spécialisé. Il collabore avec le New York Times en y
écrivant régulièrement des éditoriaux.
Les deux premières éditions américaines de ce
manuel sont rapidement devenues des best- Robin Wells
sellers aux États-Unis. C’est la 3e édition qui est Robin Wells est enseignante et chercheuse en Traduction de la 3e édition américaine
présentée ici en traduction française, enrichie
par Laurent Baechler
économie à l'université de Princeton. Elle est diplômée
de nombreux encadrés consacrés à des de l'université de Chicago et a soutenu sa thèse de
analyses comparatives internationales ou doctorat à l'université de Californie à Berkeley ; elle a
à des illustrations des concepts exposés par des ensuite entrepris un travail de recherche postdoctoral
problématiques concrètes d’actualité. au MIT. Elle a enseigné à l'université du Michigan,
à l'université de Southampton (au Royaume-Uni), à 2e édition
Chaque chapitre est organisé en paragraphes
Stanford et au MIT. Le sujet de ses enseignements et
conçus de manière à consolider progressivement
de ses recherches est la théorie des organisations et
les connaissances du lecteur. Chaque paragraphe des incitations.
se termine par une récapitulation des concepts
abordés et une série de questions permettant
Laurent Baechler
de tester le niveau de compréhension. Tous les
chapitres contiennent de nombreux encadrés. Laurent Baechler est directeur du Master d’études
Cette nouvelle édition comporte, par ailleurs, en fin européennes du Centre International de Formation
de chapitre, une étude de cas spécifique. Sont Européenne (Nice/Berlin/Istanbul). Il enseigne
également proposés, de nombreux exercices l’économie internationale à Sciences Po. Ses
particulièrement novateurs : à partir d’exemples recherches portent principalement sur les politiques
climatiques de l’Union européenne et des pays
souvent très concrets, ils permettent aux étudiants de
émergents.
tester efficacement leur compréhension intuitive du
contenu du manuel.
Les points forts :
Il s’agit là, en somme, d’un instrument
de travail radicalement nouveau et • Introduction des chapitres par un cas réel
enthousiasmant, qui s’adresse aux étudiants • Nombreux encadrés avec études de cas
de niveau Licence ou de classe préparatoire, et illustrations empiriques
et à tout autre lecteur soucieux de mieux • Définition des mots clés
Compléments en ligne
comprendre le monde qui l’entoure. • Tests de connaissances en fin de gratuits réservés aux
paragraphe enseignants
• Nouvelle rubrique « Cas pratique » superieur.deboeck.com
• Nombreux problèmes conçus à partir
de cas empiriques
•…

KRUGMIC
ISBN 978-2-8041-8186-4
ISSN 2030-501X www.deboeck.com

KRUGMIC-cover.indd 1-3 9/07/13 14:15

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