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Pour répondre, les économistes tentent de décrire et d’expliquer les comportements des agents
économiques (les personnes ou les entreprises) au niveau individuel, mais aussi les conséquences de ces
mêmes comportements au niveau d'une nation.
Le terme ECONOMIE trouve son origine chez les penseurs grecs : ils ont créé le mot (oikos, maison,
et nomos, ordre ou loi). Ces deux termes assemblés deviennent « Economie » et désignent littéralement
« l’art de gérer son domaine ou son foyer ».
Remarque : est rare tout ce qui n’est pas facilement accessible ou ce qui n’est pas disponible en quantités
suffisantes (le résultat d’une activité de production).
Selon Malinvaud :
" L'économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employés pour la satisfaction
des besoins des hommes vivant en société; elle s'intéresse, d'une part, aux opérations essentielles que sont
la production, la distribution et la consommation de biens et, d'autre part, aux institutions et aux
activités ayant pour objet de faciliter ces opérations. "
Selon l’approche libérale (libéralisme = capitalisme), le champ de l’activité économique est constitué de :
Faits micro-économiques : comportement des individus (consommation, épargne…) et des entreprises
(production, investissement …) ;
Faits macro-économiques : au niveau de la nation.
Selon l’approche marxiste (marxisme = socialisme), le champ de l’activité économique est constitué des :
Relations homme-nature, c’est-à-dire l’action de l’homme sur la nature pour satisfaire ses besoins
Relations entre les hommes
Exploitation : Boire, manger, circuler en voitures, s’habiller … par ces actes, nous répondons { des besoins.
L’activité économique consiste { produire des biens et services qui permettent de satisfaire ces besoins.
A- Les besoins
a- Définition
Un besoin est une sensation de manque ou de privation ressentie par l’être humain
et qu’il doit nécessairement satisfaire.
b- Classification :
-Besoins physiologiques / sociaux / de confort
On distingue entre :
besoins physiologiques : (ou primaires) ce sont des besoins essentiels et indispensables à la survie
des individus : respirer, se nourrir, se vêtir …
besoins sociaux : (ou secondaires ou psychologiques) ce sont des besoins nécessaires mais non
indispensables à la survie humaine: se cultiver, se déplacer
besoins de confort : (ou tertiaires) il s’agit des besoins relatifs au luxe, au superflu (dont peut se
passer) : acheter des bijoux, faire le tour du monde, visiter la lune …
- Classification de MASLOW :
Accomplissement
de soi
Besoins d’estime
besoin de
considération, de
respect
Etre DG d’une
banque, être
dirigeant d’une
association,
devenir un
ministre …
Besoins d’appartenance
(S’affilier à une association,
à un syndicat, à un parti…)
Besoins de sécurité
(la sécurité de l’emploi, la stabilité
familiale, la santé, être pris en
charge pour les handicapés …
Besoins physiologiques
(se nourrir, se loger, se soigner, se vêtir, se
reposer )
Remarque : ces besoins doivent être satisfaits successivement, c’est-à-dire qu’un individu ne cherchera {
satisfaire ses besoins « supérieurs » (accomplissement par exemple) que s’il peut satisfaire ses besoins
inférieurs (physiologiques).
B-Les biens
a-Définition
Un bien est tout moyen utile permettant de satisfaire un besoin, exemple : pain, eau, voiture, vêtements …
b- Classification
Biens matériels : ce sont des biens stockables et qui ont une existence physique : montre, livre …
Biens immatériels : (ou services) ce sont des biens non stockable et qui n’ont pas d’existence
physique, exemple : coupe de cheveux, transport, enseignement …
Biens marchands : ce sont des biens qui s’échangent sur le marché en contrepartie d’un prix
Biens non marchands : ce sont des biens et services fournis gratuitement ou quasi-gratuitement,
exemple : services rendus par l’Etat, services rendus par les associations …
-Selon l’usage :
Biens de consommation :(ou directs) ce sont des biens qui permettent de satisfaire directement et
immédiatement les besoins humains.
Un bien de consommation peut être :
Un bien durable : dont la consommation s’étend sur une période assez longue (voiture, TV .. )
Un bien semi-durable : qui se dégrade par une utilisation régulière à une vitesse moyenne
(vêtements, jouets …)
Un bien non durable : qui disparaît immédiatement au moment de son usage (pomme, jus …)
Biens de production (ou indirects) : ce sont des biens qui ne servent qu’indirectement à satisfaire les
besoins humains en permettant de produire d’autres biens, exemple : machines,
tracteurs …
Biens complémentaires : ce sont des biens qui se complètent et sont difficiles à séparer, exemple :
voiture et carburant, sucre et thé …
Biens substituables (ou concurrents) : ce sont des biens qui satisfont le même besoin, l’un peut
remplacer l’autre, exemple : beurre et huile, bicyclette et voiture …
Un bien brut : Est un bien qui n’a pas été encore transformé, Exemple : coton, fer, pétrole, blé,…
Un bien semi-fini : Est un bien qui a été partiellement transformé et qui le sera encore, Exemple : fil de
coton, barre de fer, caoutchouc, farine,…
Un bien fini : Est un bien qui a été transformé et qui ne va plus l’être. Exemple : vêtements, voiture,
pneu, pain,…
Biens individuels : c’est un bien qui a fait l’objet d’une consommation individuelle, exemple : journal,
film sur CD, voiture
Biens collectifs : c’est un bien ayant fait l’objet d’une satisfaction collective, d’une consommation
collective, exemple : transport public, restaurant, cinéma …
Manger, s’affilier { un parti, une table achetée, un téléviseur Sony, se loger, l’air naturel, appareil de l’air
oxygéné, l’eau de la mer, la lumière solaire, se comporter comme des bourgeois, se soigner, se reposer, avoir un
emploi stable, avoir un emploi bien rémunéré, une coupe de cheveu dans un salon de coiffure, un voyage au
bord d’un bateau de la COMANAV, un cours dans un lycée public, écrire et diffuser un livre au grand public,
inventer un nouvel appareil, passer un nuit dans un hôtel.
Biens et besoins
Biens économiques et biens non économiques
Biens marchands et biens non marchands
2- Le courant marxiste : K. Marx (1818-1883) utilise les notions de valeur d’usage et de valeur
d’échange. La valeur d’échange est le prix constaté sur le marché. La valeur d’usage est la valeur que
l’on donne à un bien en fonction de son utilité.
La théorie marxiste repose sur une théorie de la plus-value et des crises. Les capitalistes achètent la
force de travail des prolétaires (classe ouvrière) contre un salaire de subsistance qui permet juste
l’entretien et la reproduction de la force de travail.
La plus-value est le résultat de l’exploitation des travailleurs. C’est la différence entre la quantité de
travail fournie par les travailleurs et la qualité de travail juste nécessaire au paiement des
salaires.
3- Le courant Keynésien : John Maynard Keynes (1883-1946) conteste les principales propositions
des classiques. Le marché livré à lui-même peut générer des crises et du chômage. L’état doit
intervenir pour assurer le plein emploi et soutenir la croissance.
Pour Keynes la théorie de Smith « la main invisible » est fausse. Pour lui également, une baisse
générale des salaires sera profitable { l’entreprise mais elle risque d’entrainer une baisse de la
demande.
I. LA NOTION DU MARCHE
Définition
Un marché est un lieu réel ou fictif d’échange. Sur lequel se rencontrent des agents économiques qui
proposent un bien, un service… et d’autres qui viennent s’en procurer.
Cela crée donc un réseau d’échanges. Ces échanges peuvent se faire en un lieu physique, avec des contacts directs ou
de manière fictive, le contact n’étant alors pas direct (marchés financiers ou la vente par internet par exemple).
Cette réaction de l’offre par rapport au prix peut être mesurée par l’élasticité-prix de l’offre:
2- La demande
C’est la quantité de biens et services demandée par les demandeurs capables à un moment donné contre un
prix donné pour satisfaire leurs propres besoins.
Elle varie dans le sens inverse de la variation des prix, c’est-à-dire quand le prix augmente la demande
diminue et vice versa. On dit que la demande est une fonction décroissante du prix : elle baisse avec la hausse
des prix.
Cette réaction de l’offre par rapport au prix peut être mesurée par l’élasticité-prix de la demande:
3- Le Prix
C’est la valeur monétaire des biens et services. Il exprime la contrepartie
de ces derniers sur le marché.
L’élasticité-prix de la demande
L’« élasticité-prix de la demande » ou « élasticité de la demande par rapport au prix» est la sensibilité de la
demande d’un produit à une variation du prix de ce produit. Elle mesure la conséquence, sur les quantités demandées
d’un produit, d’une modification de son prix.
Des entreprises supportant une hausse du coût d’une matière première peuvent chercher à savoir, si elles
répercutent cette hausse sur le prix de vente de leur produit, si la demande baissera fortement ou faiblement.
Si la demande varie plus que le prix, c’est que la demande est très sensible à la variation du prix, la
demande est alors dite « élastique » ou même « très élastique ».
Au contraire, si la demande varie moins que le prix, elle est peu sensible à la modification du prix et est dite
« peu élastique » ou « inélastique ».
Exemple d’application:
Calculez l’élasticité prix de la demande des trois produits et tirez une conclusion :
Prix Demande
Produits
T0 T1 T0 T1
Fromage 15 14 10000 10500
Habits 60 55 5000 5120
Voyage 900 890 1000 1050
Réponse :
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Le fonctionnement d'un marché dépend principalement du nombre d'acheteurs et de vendeurs présents sur ce
marché.
Nombre de Vendeurs
Un grand nombre Quelques-uns Un seul
Nombre d'acheteurs
Concurrence
Un grand nombre (ou CPP)
Oligopole Monopole
Lorsqu'il y a un seul vendeur sur un marché, on parle de monopole. Lorsqu'il y a un seul acheteur on parlera
de monopsone. Dans ces circonstances le vendeur
(ou l'acheteur) unique est en mesure de déterminer le fonctionnement du marché ; prix, quantités échangées, ...C'est
alors la puissance publique qui déterminera les modalités des échanges.
« Par exemple, l’État pour un certain nombre de système de défense de haute technologie est un monopsone ».
Lorsqu'il y a quelques vendeurs, nous nous trouvons en situation d'oligopole. Dans ce cas les vendeurs
peuvent chercher à intervenir sur le marché en construisant une stratégie qui tienne compte des réactions possibles
des concurrents. Pour prendre des parts de marché, par exemple, une entreprise cherchera à déterminer les
réactions possibles de ses concurrents, avant d'engager une action (baisse de prix, promotions,...).
Lorsqu'un marché comprend un grand nombre de vendeurs et d'acheteurs, nous nous trouvons en situation
de concurrence. Chaque intervenant sur le marché a peu (pas) d'influence sur ce marché et subit la loi du
marché (prix, quantités échangées, ...). Dans certains cas, lorsque l'information est parfaite et le produit
parfaitement homogène, on parlera de concurrence pure et parfaite.
1) L’atomicité du marché
Les agents (entreprises et ménages) ont une taille très réduite de telle sorte qu’ils ne peuvent agir sur les conditions de
fonctionnement du marché. C’est ainsi que les entreprises sont petites et de taille équivalente : ni entreprise
dominante, ni entente entre les entreprises pour fixer les prix et les quantités. De même, du côté des acheteurs, chacun
est isolé, il n’y a donc pas de coalitions, du type association de consommateurs qui pourrait obtenir par exemple un
abaissement des prix.
2) L’homogénéité du produit
Tous les produits de la même catégorie sont indifférenciés comme les grains d’un sac de blé. Ils sont, en d’autres
termes, rigoureusement identiques. Dans un tel marché, il ne peut y avoir de marques distinctives, de publicité, etc...
Il y a libre entrée lorsque le marché est ouvert à la concurrence de toute entreprise qui souhaiterait s’y implanter et de
tout acheteur nouveau qui souhaite participer à l’échange. Cette libre entrée suppose notamment qu’il n’y a pas de
réglementation contraignante pour l’implantation d’une nouvelle entreprise sur le marché. Cela suppose aussi des
conditions financières qui ne soient pas prohibitives : le « ticket d’entrée » (investissement minimal) sur le marché ne
doit pas être trop élevé, ce qui est cohérent avec la condition d’atomicité. De même la sortie du marché n'entraîne pas
de dépenses particulières.
1) La transparence du marché
Un marché est « transparent » lorsque toutes ses caractéristiques sont connues des agents économiques : qualité des
produits, quantités offertes et demandées aux différents prix. Cela suppose donc que toutes ces informations soient
disponibles, circulent rapidement et sans coût.
Les facteurs de production (le travail et le capital) doivent pouvoir se déplacer librement sans obstacle d’une activité à
une autre. Si, par exemple, il apparaît qu’une industrie devient moins rentable, les facteurs qui y sont utilisés doivent
pouvoir être transférés vers une autre activité, plus florissante et rémunératrice.
Si les cinq critères sont réunis simultanément, on se trouve en présence d’un marché de concurrence pure et
parfaite.
La concurrence monopolistique
En différenciant ses produits, l’entreprise essaie d’échapper à la concurrence et de se retrouver seule sur un segment
de production. Ainsi, même dans une situation de concurrence (dans l’automobile par exemple), chaque producteur
essaie de construire une situation de monopole sur un segment du marché où il sera quasiment seul ou en situation
dominante (Renault avec les véhicules totalement électriques). Ce type de situation est en général temporaire.
Cette situation se retrouve sur les marchés fortement concurrentiels où les consommateurs sont sensibles à l’image de
marque (habillement, mode), à l’innovation (informatique, cosmétique), la qualité (électronique…) ou encore
les services associés (la distribution).
2- Le marché de travail:
A- Définition:
Théoriquement, le marché du travail est un lieu fictif, de rencontre de l’offre
et de la demande du travail où se fixent les quantités échangées (salariés, heures, journées, compétences…) et le
prix (salaire). Il s’agit ici d’une définition libérale du marché du travail car il assimile le travail à une marchandise
comme les autres.
La conception marxiste du travail est autre. Ainsi, K.Marx parle de force de travail pour montrer le lien de
subordination permanent entre le salarié et son employeur. Pour Marx, le salarié est en fait un prolétaire qui échange
sa force de travail contre un salaire de subsistance.
Elle émane des ménages et des particuliers. L’offre de travail est une fonction croissante du salaire. Cette offre
provient de la population active.
Remarque
Population active:
Ensemble de personnes ayant l’âge et la capacité de travailler. On distingue: la population active occupée et la
population active en chômage
- Théoriquement:
Le salaire est fixé sur le marché du travail par l’intersection de la courbe de l’offre et de la demande.
- En réalité:
La fixation du salaire dépend de plusieurs déterminants tels que :
- Le contrat du travail;
- La situation du marché : abondance ou non de la force de travail;
- La négociation entre les partenaires sociaux (syndicats des patrons, syndicats
des salariés et l’Etat) ;
- La réglementation par la loi de certains salaires : SMIG, SMAG et la fonction publique.
Remarque :
Le marché du travail peut se trouver en situation de déséquilibre entre l’offre et la demande du travail ce qui
provoque le phénomène du chômage. Toutefois, certains secteurs peinent à trouver les compétences nécessaires à
leurs activités ce qui pose d’autres problématiques à gérer.
Le marché de capitaux est le lieu de rencontre entre les agents économiques ayant un excédent de capitaux
(Offreurs) et les agents économiques ayant des besoins de financement (Demandeurs). Dans ce marché l’objet
échangé est la monnaie.
A- Le Marché Monétaire
Le Marché Monétaire est le marché de l'argent à court terme. En pratique, les opérations se concentrent sur
des échéances de moins d'un an. Le marché monétaire permet donc de combler les besoins de financement à court
terme des banques, de l'État mais aussi des entreprises.
B- Le Marché Financier
Le Marché Financier correspond au marché de l'argent à moyen-long terme. Sur les marchés financiers, les
agents à besoin de financement viennent chercher des fonds propres qu'ils obtiennent en émettant des Titres : actions
et des obligations.
Le Marché des changes est un Marché sur lequel sont échangées les devises dites convertibles. Appelé
également Forex (Foreign Exchange= change de devise), le marché des changes désigne donc le lieu où différents acteurs
peuvent s'échanger de la monnaie en respectant un taux de change déterminé. Ce dernier n'est jamais fixe
et évolue sans arrêt. Autrement dit, la confrontation de l’offre et de la demande de devise permet la détermination du
prix d’une devise par rapport à une autre (Le cours de change).
Le Marché des changes est, en volume de transactions, le marché financier le plus important au monde. Bien
qu'il porte sur des pièces et des billets de banque, le marché des changes est un marché totalement dématérialisé. Il ne
dépend d'aucune place boursière, ce qui lui permet de proposer des transactions 24h/24, 7 j/7 (alors que d'autres
marchés sont soumis aux horaires d'ouverture des Bourses).
On distingue entre : le Marché des changes au comptant et le Marché des changes à terme.
A- Le Marché au comptant :
Conclusion :
D’une manière générale, quel que soit le type de Marché (Marché des biens et services, Marché des capitaux,
Marché du travail ou Marché des changes), l’échange fait intervenir deux parties : Le vendeur (offreur) et l’acheteur
(demandeur). Le premier, disposant de produits (quantité offerte) et le second disposant de la contrepartie monétaire
(Prix). Ces parties sont censées être libre et les liens qu’elles entretiennent sont en principe contractuels. Ceci dit,
l’offre, la demande et le prix constituent les composantes essentielles du marché.
La société TAFILA-TEX est installée à Errachidia, elle est spécialisée dans la confection de vêtements pour
femmes. Cette entreprise a progressivement étendu son activité aux vêtements pour enfants.
L'approvisionnement en coton est effectué auprès des cultivateurs de la région. Les autres matières
et fournitures qui ne sont pas fabriquées sur place sont fournies par plusieurs entreprises de la région de
Tafilalet.
La fabrication est artisanale et le nombre de personnes employées est relativement faible.
Les produits de TAFILA-TEX sont diffusés au Maroc et à l'étranger. Trois agents commerciaux visitent les
clients sur le territoire national. Deux autres personnes sont chargées des relations avec les partenaires
étrangers notamment Français, Belges et Asiatiques.
Pour financer ses investissements, l'entreprise fait appel à la Banque Populaire. Par ailleurs, elle est assurée
auprès de la compagnie RMA-Elwatania contre les incendies et les accidents de travail.
Le service administratif est géré par Mme Meryem amine. Elle se charge de l’élaboration de certains
documents, notamment ceux qui mettent l'entreprise en relation avec la CNSS et l'assurance.
La famille Amine est très connue à Errachidia. Mr Amine, l'époux de Meryem, salarié de la société est chargé
notamment des ventes à l'étranger. Il est aussi membre du conseil communal et préside une association qui
s'occupe du tourisme de montagnes. Association qui reçoit des subventions de la ville.
Le fils aîné, Ali Amine, célibataire âgé de 27 ans, vient de s'installer comme pharmacien (entreprise
individuelle) au cœur de la ville.
La sœur de Ali, Souad Amine, enseigne depuis un an les Sicences naturelles au lycée SIJILMASSA. Elle est
mariée à Fouad SLIMANI, mère d'un enfant et membre de la section syndicale (CDT) de son établissement
scolaire.
Source : Texte confectionné
TAF:
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3- Définition
Un agent économique est un individu ou un groupe d’individus disposant de l’autonomie de décision et participe à
l’activité économique, il est dit aussi acteur économique.
Un agent économique
En comptabilité nationale, un agent économique est appelé unité institutionnelle. L’ensemble des unités
institutionnelles exerçant la même fonction principale et utilisant pour cela des ressources principales identiques est
appelé secteur institutionnel.
4- Classification
Les ménages ;
Les entreprises ;
Les sociétés financières ;
Les administrations ;
Le reste du monde ou l’extérieur.
a) Les ménages :
Un ménage est constitué par tout individu ou groupe d’individus :
- un ménage ordinaire : une personne vivant seule, des personnes vivant en famille (couple sans ou avec
enfants) ;
- un ménage collectif : il s’agit de la population de collectivités (internat, prison, …)
La fonction principale des ménages est de consommer des biens et services. Cependant, ils peuvent participer
directement ou indirectement à la production.
-les institutions de crédit fournissant des services d’intermédiation financière (banques, sociétés de crédit) ;
-les sociétés d’assurance qui assurent les biens et les personnes contre les risques
d) Les administrations :
Une administration est tout organisme qui accomplit des tâches d’intérêt général sans but lucratif.
redistribution des
revenus et des CNSS, CIMR …
richesses nationales. - Adm. de
sécurité sociale
-Contributions Syndicats ;
Produire des biens volontaires Partis politiques ;
Privées et services non versées par leurs _ Associations…
marchands destinés membres ;
à des groupes de - Subventions
particuliers. accordées par
les adm.
publiques
L’économie nationale entretient des relations nombreuses avec l’étranger. Ainsi, un 5 ème agent fictif a été créé « reste
du monde » pour retracer l’ensemble de ces relations :
Manger Vendre du blé Acheter des matières 1ères Placer l’argent en banque Payer le loyer
Emprunter Percevoir des intérêts percevoir le salaire
* opérations de répartition ;
* opérations financières ;
1-Définition
Une opération est dite économique lorsqu’elle est réalisée par des agents économiques cherchant à atteindre un
objectif économique précis (consommer, produire, …)
En participant à la production, l’ouvrier, l’entrepreneur et le banquier (qui accorde des crédits à l’entreprise) reçoivent des
revenus. C’est ainsi que le salaire constitue le revenu de l’ouvrier (…) d’un autre côté, en prêtant des capitaux aux entreprises
pour financer leurs investissements, les banques reçoivent des intérêts qui constituent leurs revenus. Par ailleurs,
l’entrepreneur en organisant le processus de production et en apportant des machines… s’approprie un revenu appelé profit.
L’entreprise, lorsqu’elle est locataire, verse au propriétaire du local un loyer.
Texte adapté
Ce sont les opérations par lesquelles la valeur ajoutée créée par la production est distribuée entre les salariés, les propriétaires
d'entreprises et les administrations publiques.
Autrement dit, ce sont des opérations d’allocation de revenus aux agents économiques par d’autres agents : salaires, intérêts,
loyers, profits, …
Pour simplifier on peut considérer ici la valeur ajoutée (VA) comme l'ensemble des richesses créées.
Le plus souvent, un échange économique entre 2 agents donne naissance à deux flux de sens opposés :
Un flux réel : il s’agit des flux de biens et services, ils sont mesurés par des quantités physiques (litres,
Kg, tonnes, …) ;
On sait que le C.I.H. est le premier fournisseur de crédits pour le logement. Que se passe-t-il ? Concrètement, le citoyen emprunte
auprès du CIH, celui-ci emprunte à son tour auprès des institutions financières (…) Les banques, quant à elles, prêtent mais sur
des fonds collectés. Tout le monde emprunte à tout le monde, les taux d’intérêt se multiplient d’une manière exponentielle.
C.I.H.
1- Définition
Un circuit économique est une représentation schématique des flux qui s'établissent entre
les agents par l'intermédiaire des opérations qui les lient.
Ménages Entreprises
EXERCICES DE SYNTHESE :
Exercice 1 :
Relier chaque agent économique avec les opérations qu’il effectue (utiliser les codes) :
Exercice 2 :
Administrations
Opérations / agents Ménages Entreprises Sociétés financières
publiques
Salaires - 16 000 - -
T.A.F :
V- L’équilibre Ressources-Emplois
L’évaluation par la Comptabilité Nationale de plusieurs agrégats (grandeurs synthétiques) tels que la production,
la consommation, l’investissement, les exportations, les importations, etc… nous permet de déterminer à
l’échelle nationale s’il existe des déséquilibres et d’envisager les mesures nécessaires pour rétablir l’équilibre
au niveau macro-économique.
1- Définition
La relation d'équilibre entre ressources et emplois relie les opérations sur les biens
et les services . En effet, au cours d'une période donnée, le total des ressources pour un produit (bien ou service)
est nécessairement égal au total des emplois.
L’économie nationale est caractérisée par la production de richesse qu’on peut mesurer par le PIB (Le Produit
Intérieur Brut), ce dernier constitue la somme des valeurs ajoutées des différentes entreprises situées dans le
territoire nationale.
En économie fermée, l’équilibre entre les ressources et les emplois se traduit de la manière suivante :
Dans ce cas, l’équilibre entre les ressources et les emplois se traduit ainsi:
Chapitre 1 : La production.
Présentation
Document1 : « Huileries Du Sud »
La société « Huileries du Sud » est spécialisée dans la production de l’huile d’olive et des huiles
industrielles végétales. Sa production est destinée entièrement à l’exportation.
Elle dispose de deux compartiments de production : l’un pour le traitement de l’huile d’olive et l’autre
pour la fabrication des huiles végétales.
TAF :
1. Quelle est la nature de l’activité de l’entreprise « Huileries Du Sud » ?
2. Quels sont les moyens et ressources utilisés par cette entreprise pour effectuer sa production ?
3. Comment pouvez-vous les regrouper ?
Réponses
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a- La production Marchande
La Production Marchande est la production de biens et de services susceptibles d’être écoulé sur un marché contre un prix.
On distingue entre :
La production marchande simple : lorsque le producteur vend son produit sur un marché ou vend un service marchand
à titre individuel;
La production marchande capitaliste : lorsque le produit ou le service est la propriété du détenteur de l'outil de
production, le capitaliste. La production est ensuite vendue comme marchandise afin de réaliser un bénéfice.
b- La Production non-Marchande
La production non marchande : correspond à la fourniture d'un produit ou d'un service gratuitement ou dont le prix
n'excède pas la moitié du coût de production.
Exemples :
Administrations publiques, Associations à but non lucratif et à caractère social, syndicats, Partis politiques,
Fondations humanitaires...
L’activité productive se réalise à l’aide des facteurs de production à travers une combinaison technique donnant lieu à une
fonction appelée « fonction de production ». Alors,
Quels sont les différents facteurs de production ?
Comment ces facteurs sont ils combinés ?
Comment mesure-t-on la production ?
1- Définition.
Les facteurs de production sont toutes les ressources économiques qui entrent dans la fabrication d’un produit. Ils
correspondent à l’ensemble des moyens utilisés par l’entreprise pour produire.
2- Classification.
A- Le Facteur Naturel
a- Définition
Le facteur naturel comprend les ressources naturelles ou le potentiel naturel d’un pays.
b- Exemple
Pour le cas du Maroc, le phosphate, les mines, les forêts, les ressources de la mer...
a- Définition.
Le facteur travail correspond à l’ensemble des activités intellectuelles et manuelles organisées par le capital humain (les
hommes) pour produire des biens et services. Ces activités font l’objet d’une rémunération.
Le travail d’organisation et de direction : c’est le travail effectué généralement par les Chefs de services, les Directeurs,
les Contre maîtres...
Le travail indépendant : ce type de travail est exécuté en dehors de liens de subordination professionnelle (ex : Avocat,
médecin, coiffeur, etc.)
Le travail manuel : C’est le travail qui fait appel à un effort physique plutôt qu’à l’effort intellectuel.
Le travail intellectuel : il s’agit du travail dont l’objet consiste dans une production intellectuelle (ex : travail de
recherche ou de conception….).
Cette approche s’intéresse à la quantité du travail disponible sur le marché et à sa contribution effective à la production.
On distingue entre :
Population totale : C’est l’ensemble des personnes résidant sur le territoire d’un pays à un moment donné. Elle
comprend la population inactive et la population active.
Population inactive : Elle regroupe un ensemble disparate de personnes : Enfants de moins de 15 ans, élèves/étudiants,
personnes âgées, retraités, femmes au foyer, malades, etc.…
Population active potentielle : Elle représente l’ensemble des personnes en âge de travailler, qu’elles soient à la
recherche d’un emploi (chômeurs), ou en occupent effectivement un. Autrement dit, la Population active potentielle
comprend la population active occupée et la population active en chômage.
Population active occupée : Elle est constituée de l’ensemble des personnes en âge de travailler et qui déclarent
exercer une activité au moment du recensement ou de l’enquête.
Population active en chômage : En général au Maroc, on considère comme chômeur toute personne âgée de 15 ans et
plus et qui ne travaille pas au moment du recensement ou de l’enquête et cherche activement un emploi.
Taux d’activité : Il est défini par le rapport de la population active à la population totale : il est exprimé en pourcentage.
Population Totale
Taux de chômage : C’est le rapport entre la population active en chômage et la population active potentielle ; il est
exprimé aussi en pourcentage.
Application :
Indicateurs d’activité et de chômage au Maroc
Chômage technique : dû à une interruption du processus technique de production dans une entreprise ( panne
de machine,baisse de l’activité,etc)
Chômage déguisé : désigne les empois dont la productivité est faible (exemple ; gardien de voiture,cirreur de
chaussures,etc)
Chômage frictionnel : chômge d’adaptation lié à la période entre deux emplois. Le passage de la main
d’œuvre d’un emploi à un autre, demande une période de recherche dont la durée dépend de la flexibilité et la
formation du travailleur.
Cette approche s’intéresse à la qualité du travail disponible sur le marché national. La qualité du travail se mesure
par plusieurs indicateurs tels que le niveau d’alphabétisation, le degré et la nature de formation de la population
active.
C- Le Facteur capital.
a- Définition.
Le facteur capital est un facteur de production qui représente l’ensemble des Ressources Matérielles (machines,
constructions…) nécessaires à la production des biens et services.
Le Capital circulant : c’est l’ensemble des biens et services consommables détruits ou transformés au cours
du processus de production (ex : matières premières, énergies...).
Le Capital fixe : c’est l’ensemble des biens de production durables qui sont utilisés pour plusieurs
productions et durent dans le temps (ex : machines, atelier, ordinateur..)
Il y a aussi le Capital financier qui correspond à l’argent permettant le financement d’une activité (achat des
locaux ou des stocks par exemple), ainsi que le capital humain qui désigne les capacités intellectuelles
et professionnelles d’un individu, capacités propres à lui assurer des revenus monétaires futurs.
Y = f(K,L)
1- Productivité
a- Exemple
Dans un atelier de confection, 10 ouvriers travaillant sur 5 machines, produisent 200 chemises par deux jours (16
heures).
T.A.F :
Corrigé
Nous avons,
Pté. Phy. du W =
et
Pté. Phy. du K =
Remarque :
Pour établir des comparaisons, on préfère utiliser la productivité en valeur (production mesurée en valeur), c’est-à-
dire en termes monétaires et non pas en termes physiques (quantité produite).
b- Définition :
La productivité moyenne (PM) : c’est la production obtenue par unité de travail, elle se définit par le rapport
entre la production totale et la quantité du facteur travail utilisé :
PM = PT / L
La productivité marginale (Pm) : Elle correspond au supplément de production obtenu grâce à l’utilisation
d’une unité supplémentaire de facteur travail utilisé :
Pm= de production/L
a- Exemple :
Soit un atelier de menuisier qui fabrique des tables en bois. Les données relatives au nombre de travailleurs et à la
production se présentent dans le tableau suivant :
Nbre
1 2 3 4 5 6 7 8 9
d’ouvriers
T.A.F :
1. Calculer la productivité moyenne et marginale
2. Représenter dans un même graphique la production totale, PM et Pm
3. Commenter ce graphique.
Corrigé
PM=PT/L
Pm = PT/L
2. La représentation graphique :
3. Commentaire
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………….
La loi qui montre que si l’on augmente régulièrement le facteur travail tandis que
le facteur capital reste fixe, la production marginale diminue progressivement, est connue sous le nom de la loi
des rendements décroissants ou variables : C’est la loi qui correspond à la baisse de la productivité marginale
du facteur variable.
a-Exemple :
Pour réaliser une production de 10 000 dh, l’entreprise peut utiliser différentes combinaisons possibles.
La courbe joignant (unissant) tous les points montre que les différentes combinaisons possibles permettent
d’obtenir le même niveau de production. Cette courbe est connue sous les noms suivants : Isoquant, isoproduit ou
courbe d’indifférence du producteur.
b- Définition
L’isoquant est la courbe des combinaisons qui permettent de générer (obtenir) le même niveau de production.
Remarque : les isoquants sont parallèles les uns aux autres et sont convexes par rapport aux axes.
Reprenant le même exemple et supposons qu’une unité de facteur K est égale à 900 dh
et une unité de facteur L coûte 700 dh.
Corrigé
Production en
K L Prix du K x Nbre d’unités Prix du L x Nbre d’unités CT
milliers de dh
10 5 0
10 4 1
10 3 2
10 2 3
10 1 4
10 0 5
D’après le tableau ci-dessus, la combinaison la moins chère est celle dont le coût est égal
à ………. dh K = … et L = …
Donc, cette équation peut s’écrire comme suit : 900 K + 700 L = CT. Cette équation est appelée équation d’Isocoût
Questions
Q : Trouver d’autres combinaisons (K, L) dont le coût reste le même c.à.d CT = 3 500.
Q : Représenter les combinaisons obtenues dans un graphique, quelle est la forme de la courbe obtenue ?
Capital K
Travail L
Représentation graphique:
b- Définition :
L’Isocoût est la droite du budget qui représente l’ensemble de combinaisons de facteurs générant le même coût
de production.
3- Combinaison optimale
a- Définition
Une fois que le producteur fixe le niveau de production voulu, différentes combinaisons de facteurs sont possibles
pour réaliser ce niveau de production. Etant donné que le producteur se comporte rationnellement, il va choisir la
combinaison la moins chère, c’est-à-dire la combinaison dite optimale. Cette dernière correspond au point de
tangence de la droite du budget (Isocoût) à la courbe d’indifférence du producteur (Isoquant).
b- Représentation graphique
Exemple :
Représentation graphique :
Interprétation
L’isoquant est la courbe des combinaisons qui génèrent le même niveau de production (P=10000 DH) ;
L’isocoût est la droite du budget : 900 K + 700 L = CT
Le producteur cherche toujours à maximiser la production sans que le coût dépasse son budget. C’est la
combinaison C0 (0,5) qui satisfait ces deux conditions.
Exercice d’application
La SOVEMA est spécialisée dans la fabrication du verre, essentiellement les bouteilles. Elle a reçu une commande
d’un client pour 15 000 bouteilles. Elle utilise de la main-d’oeuvre (Ouvriers souffleurs de verre) et des machines à
souffler le verre.
La société a plusieurs possibilités de combiner les 2 facteurs pour réaliser la commande :
La société prévoit des commandes de 25 000 bouteilles. Pour réaliser cette production, 3 combinaisons de facteurs
sont possibles :
TAF :
Corrigé :
Pour mesurer la production d’un pays, on ne peut pas additionner des unités physiques : quintaux de blé, mètres de
tissu…C’est pour cela que la production totale d’un pays est évaluée en unités monétaires ( Dh pour le Maroc).
La somme des valeurs de toutes les productions réalisées à l’intérieur du Maroc est applée Produit Intérieur Brut
(P.I.B).
I – Définition du P.I.B.
Le PIB est un indicateur économique qui permet de mesurer la production économique intérieure réalisée par un
pays.
Le PIB a pour objet de quantifier la production de richesse réalisée par un pays sur une période donnée,
(généralement un an), grâce aux agents économiques résidant dans le pays concerné. Il s'agit donc d'un indicateur
qui reflète l'activité économique interne d'un pays.
La variation du PIB d'une année sur l'autre permet de mesurer le taux de croissance économique d'un pays.
Le PIB mesure la valeur des biens et services marchands ou non marchands produits au cours d’une année sur le
territoire national.
PIB = Production des biens et services marchands + production des biens et services non marchands
II - Calcul du PIB
A – Notion de la valeur ajoutée
Exemple 1
Une entreprise confectionne des vêtements à partir du coton qu’elle cultive dans ses propres champs. Aucun achat
externe n’est effectué : fournitures, matières premières…
Cette entreprise réalise les quatres séries d’activités suivantes :
Vente de vêtements :350 000dh
coton fils tissus
Culture de filature tissage confection
coton
Les vêtements confectionnés par cette entreprise pendant une année, ont été vendus pour 350 000 dh ( aucun stock
n’a été constitué). Donc, la valeur de sa production sur le marché est 350 000 DH.
Exemple 2
Supposons que chaque activité soit réalisée par une entreprise différente :
Vente de vêtements
Vente Vente fils Vente tissus
E/se de E/se de E/se de E/se de 350 000dh
coton
culture de fil 190 000dh tissage 270 000dh confection
coton
Pour mesurer la richesse nouvellement créée par ces quatre entreprise, on ne doit pas additionner leurs production (
100 000+190 000 + 270 000 + 350 000).
En effet, si l’entreprise de filature a produit 190 000 DH de fils, elle a utilisé 100 000 DH
de coton qu’elle n’a pas produit elle même. Ainsi la richesse nouvellement créée par cette entreprise n’est que :
90 000 DH
D’une manière générale, tous les biens et services produits par d’autres entreprises et qui sont incorporés ou
détruits dans le processus de production d’une entreprise sont appelés :
Biens de consommation intermédiaire.
La différence entre la valeur de la production totale d’une entreprise et la valeur des consommations intermédiaires
constitue la valeur ajoutée par cette entreprise.
B – Calcul du P.I.B.
Reprenons le 2ème exemple : la richesse nouvellement créée par les 4 entreprises est la suivante :
La richesse nouvellement créée par les 4 entreprises = 910 000 – 560 000
= 350 000
=total des valeurs ajoutées des 4 entreprises
La somme des valeurs ajoutées pendant une année durant le processus de production constitue le produit
intérieur brut (P.I.B).
Rappelons que :
Le PIB est un agrégat ( instrument de mesure et d'évaluation ) de la comptabilité nationale qui permet de
mesurer la production d'un pays au cours d'une année.
Le P.I.B. corrrespond aussi à la différence entre la valeur totale de la production et le total des consommations
intermédiaires.
C - Application
Au cours de l’année 2006, l’entreprise «ANNIJARA » a enregisté, sur ses documents comptables, les opérations
suivantes ( en dhs) :
Total Consommation
Intermédiaires
Valeur Ajoutée
Total Total :
Remarques
La valeur ajoutée dégagée par l'entreprise permet de rémunérer tous ceux qui ont participé à la création de
richesses :
la production marchande se vend à un prix qui couvre au moins les coûts de production .
Lorsque la production est évaluée aux prix de l'année en cours, on parle du PIB au prix courant ;
Lorsque la production est évaluée aux prix de l'année précédente appelée année
de référence, on parle du P.I.B au prix constant .
le taux de croissance du pays pour une année donnée est mesuré par la variation du PIB
de cette année par rapport à l’année précédente.
C’est un très bon indicateur du niveau de développement d’une économie et de son dynamisme et permet de
mesurer l'évolution de la production sur une période donnée.
P.I.B marchand
TAF :
1- Compléter le tableau suivant
2- Quel est le secteur qui participe le plus dans la composition du P.I.B ?
3- Commenter les résultats obtenus ?
b-Réponses
1- Produit Interieur Brut par branche d’activité économique ( Maroc)
Production en milliers de dh - 2004
Rubriques En prix constants ( de 1980) En prix courants
valeur % valeur %
P.I.B marchand
2- le secteur qui participe le plus dans la composition du PIB est le secteur tertiaire (Commerce, Transport,
communication et autres services) avec 38.37% de l’ensemble du PIB
- La prédominance du secteur tertiaire. Structure semblable à celle des pays développés. Cependant, pour le cas du
maroc le tertiaire est gonflé par la présence d’une administration publique pléthorique (surabondant) et de petites
activités marchandes au lieu du tertiaire moderne ( banques, assurances, grande distribution,…) ;
- La part des activités primaires n’est que de 15.30% et 15.87% ( suivant les prix d’évaluation). sachant que la
production de se secteur se caractérise par sa forte dépendance aux aléas climatiques.
On constate que la structure des prix n’a pas véritablement changé ( ou les prix des produits ont évolué plus au
moins dans la même proportion).
Le PIB est le principal agrégat de l’analyse économique. Toutefois, il souffre de certaines insuffisances :
- Certaines activités ne sont pas comptabilisées au niveau national donc n’entrent pas dans
le calcul du PIB. Exemple : production des administartions privées, services rendus par les ménages ...
- Certaines activités faussent le calcul du PIB : exemples : production du tabac, alcool, industries polluentes.