Module : Introduction à l’Économie Filière : Économie et Gestion

CHAPITRE 1 : CONCEPT DE L’ECONOMIE,

LES ACTEURS ET LES GRANDES FONCTIONS

DE L’ECONOMIE

Objectifs
Appréhender l’économie comme une science humaine
Connaître le degré d’urgence des besoins en économie et les modes de satisfaction
Connaître les principaux acteurs économiques et leurs fonctions
Caractériser les grandes opérations économiques
Montrer comment les acteurs interagissent au sein de l’économie

Notions
Science économique, besoin économique, Bien/service, produit marchand, produit non
marchand, degré d’urgence, demande, épargne, fonctions économiques,

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I – LE CONCEPT DE SCIENCES ECONOMIQUES

Chaque science étudie un domaine et fait appel à des méthodes qui lui sont propres. La
science économique appartient à la grande famille des sciences humaines, comme
l’histoire, la sociologie, la psychologie. Ces sciences humaines ont comme objet d’étude :
l’être humain.
à La science économique est une science humaine. Elle a comme objet d’étude l’être humain,
mais aussi une science sociale, puisqu’elle étudie les individus au sein de la société.

1. Définition de la science économique

La science économique étudie, plus exactement analyse et schématise comment les êtres
humains satisfont leurs besoins, en aménageant les ressources rares dont ils disposent.
Cette définition met en évidence trois aspects fondamentaux de l’économie :
1) C’est une science humaine, car elle étudie des actions humaines, plus précisément des
relations, soit entre des êtres humains, soit entre ceux-ci et les choses.
Exemples :

- des relations économiques entre les êtres humains: entre vendeurs et acheteurs,
employeurs et salariés.
- Des relations entre les êtres humains et les choses : l’exploitation d’une terre,
l’utilisation d’une machine, l’acte de consommation ou d’épargne.

Ainsi, la science économique se distingue des sciences de la nature telles que la Physique,
la Chimie et la Géologie, qui étudient les relations entre les choses.
2) Parmi les diverses sciences humaines, qui comprennent la démographie, les sciences
juridiques et politiques, l’étude des religions, l’économie est celle qui concerne la
satisfaction des besoins.
Exemples : Besoin de se vêtir, besoin de voyager, etc.
3) L’étude de la satisfaction des besoins implique celle de l’aménagement de la rareté.
Exemples : aménager les revenus limités, aménager les ressources naturelles

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Or, les 2ème et 3ème aspects appellent de nombreuses précisions.

2. Le concept besoin :

Un besoin, au sens économique, est un désir de choses produites, nécessaires ou

simplement utiles à la vie. Il inclut le besoin de nourriture, mais également de distraction.

On peut dire, ce qui revient au même, que le besoin est un désir de consommation, car
celle-ci est l’acte de satisfaction des besoins.

On soulignera que le sens du mot besoin diffère du sens courant à trois égards :

1) Il n’implique pas une nécessité. Certes certains besoins doivent être nécessairement
satisfaits, mais pas tous.

2) Il ne s’applique qu’aux consommateurs, alors que dans le langage courant on

l’applique également aux producteurs, en disant par exemple qu’ils ont besoin de
matières premières ou d’équipement.

3) Il concerne seulement les besoins de choses produites, c’est-à-dire qui ont exigé un
travail.

Exemples : le besoin de respirer, par exemple, n’est pas pris en considération, ni celui de se baigner
dans la mer à partir d’une plage sauvage. Il n’en va pas de même si on respire l’oxygène en bouteille,
ou si on utilise une plage aménagée.

Il est à noter que la notion de besoin est intimement liée à celle de bien (bien matériel ou
immatériel), et permet de distinguer les biens de consommation et de production.

Les biens de production et de consommation incluent non seulement les biens matériels,
mais également les biens immatériels, appelés « services » (exemples : services de transport,
d’enseignement, de médecine, etc.)

- Les biens de consommation satisfont directement les besoins (exemple : acquisition de

pneus par un particulier pour sa voiture).

- Les biens de production sont ceux qui les satisfont indirectement en contribuant à la
production des biens de consommation. À vrai dire, les biens de production incluent les

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matières premières extraites et les machines, ainsi que les produits qui conduisent
progressivement des matières premières aux biens de consommation. (Exemple:
acquisition de pneus par une entreprise de production de voitures. Ces pneus rentreront dans le
processus de production de l’entreprise qui conduira au bien de consommation, à savoir une
voiture pour particulier).

3. Le degré d’urgence des besoins

Le classement des besoins, par ordre d’importance décroissante, permet de distinguer

ceux relatifs au «minimum vital physiologique », puis au «minimum vital
psychologique », puis au «confort».

- Le M.V physiologique est défini par ce qui est absolument nécessaire à la vie.

- Le M.V psychologique est ce qui est considéré comme nécessaire pour mener une vie
décente, conforme aux habitudes de consommation.

- Le confort est défini par les choses dont on peut éventuellement se passer, mais que l’on
s’efforce d’acquérir dès qu’on le peut.

NB : La ligne de partage entre le M.V psychologique et le confort est fonction du niveau

de développement. Plus ce dernier est élevé, plus le contenu du M.V psychologique est
important.

4. Le mode de satisfaction des besoins

Il existe quatre modes de satisfaction des besoins en économie

1) Satisfaction directe (l’autoconsommation)

Un producteur peut satisfaire directement ses besoins en consommant sa production.

C’est ce qu’on appelle l’autoconsommation, laquelle concerne surtout l’alimentation des
petits agriculteurs et le logement des propriétaires de leur habitation.

2) Troc

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La satisfaction des besoins peut également s’effectuer par le troc, c.-à-d. par l’échange
d’un bien contre un autre bien.

NB : Toutefois, il faut noter que l’autoconsommation et le troc sont des exceptions.

3) Demande d’achat

Le plus souvent, la satisfaction des besoins s’effectue par l’intermédiaire d’une demande,
plus précisément d’une demande d’achat, ce qui suppose la disposition d’un revenu
monétaire. Par conséquent, seuls les besoins dits solvables, c.-à-d. susceptibles d’être
financés par un revenu monétaire, peuvent être satisfaits.

Le degré de satisfaction des besoins des divers membres de la Nation dépend

évidemment du degré d’inégalité de la répartition des revenus. En principe, une plus
faible inégalité des revenus implique la satisfaction d’un plus grand nombre de besoins
essentiels. Il faut cependant considérer qu’elle peut, en décourageant l’effort de
production, engendrer une baisse de la production et du revenu de la Nation, et réduire
ainsi la part de chacun.

4) Les besoins collectifs

Ce sont des besoins de services qui font l’objet à la fois d’une satisfaction collective et
d’un financement collectif. Ils sont assurés principalement par l’État, et accessoirement
par des associations privées.

Les besoins collectifs assurés par l’État comprennent notamment les besoins routiers,
d’éclairage public, de sécurité, d’enseignement…Il s ‘agit de besoins dont la satisfaction
est réalisée d’une façon collective par un financement collectif, constitué par l’impôt.

Les besoins collectifs assurés par les associations privées comprennent ceux satisfaits
dans le cadre de clubs sportifs ou d’organisations culturelles, ceci grâce aux contributions
volontaires (cotisations) de leurs membres. On précisera :

1) que les besoins collectifs incluent les besoins religieux. Ceux-ci relèvent de l’Économie
dans la mesure où leur satisfaction implique une dépense, plus précisément un coût de
production.

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2) que les besoins dits collectifs se distinguent nettement de ceux dont la satisfaction est
réalisée d’une façon collective, mais payante (cas d’une salle de spectacle, d’une école
privée, des abonnés d’une chaîne de télévision privée).

5. La rareté et son aménagement en économie

Le mot rareté, comme le mot besoin, est utilisé dans un sens spécial. Il n’exprime pas une
pénurie, c.-à-d. une situation où, à un prix donné, la production est insuffisante pour
satisfaire la demande des acheteurs, mais le fait que les ressources (terre, travailleurs
qualifiés, machines, etc.) ne sont pas illimitées, mais limitées, et que le revenu monétaire
dont les consommateurs disposent pour effectuer leurs achats est également limité.

D’où la nécessité d’utiliser le mieux possible ce que l’on possède, par des calculs qui
assurent la rationalité de l’activité économique (la rationalité peut être définie, d’une
façon générale, comme une maximisation d’objectifs par des moyens limités). La
rationalité économique implique plusieurs sortes de calculs : calcul du producteur, calcul
du consommateur et calculs de l’État.

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II- LES AGENTS ECONOMIQUES ET LE CIRCUIT ECONOMIQUE

Pour analyser l’activité économique, résultat de multiples décisions prises par des
millions d’individus, il est nécessaire de disposer d’un cadre précis. L’activité
économique regroupe les différents acteurs de la vie économique dans « des ensembles
considérés comme pertinents », « ayant des comportements économiques similaires », et
« caractérisés par leurs fonctions principales et la nature de leur activité ». Les acteurs
économiques étudiés dans ce chapitre sont les ménages, les entreprises, les banques et les
pouvoirs publics (l’État).

Les acteurs se caractérisent par leur fonction : la consommation pour les ménages, la
production marchande pour les entreprises. Les pouvoirs publics produisent des services
non marchands et interviennent dans la vie économique pour allouer les ressources entre
les acteurs, stabiliser la conjoncture et modifier la répartition des revenus. Produire,
répartir la richesse créée, consommer et investir, importer et exporter sont les principales
opérations effectuées par les acteurs interdépendants les uns des autres. Le résultat de
toutes les décisions prises par les acteurs détermine le plus ou moins grand dynamisme
de l’économie.

1. Les fonctions économiques

Produire, échanger, consommer sont des actes volontaires dont leur combinaison
permet de représenter l’ensemble de l’activité économique. L’activité économique
est composée par la totalité ce ces actes organisés selon quelques schémas simples,
appelées fonctions économiques. Ces fonctions économiques sont : la production,
la répartition, la consommation et l’investissement.

■ La production : c’est l’activité à l’issue de laquelle on obtient la création de

biens et services, d’une part, et la création de richesses réparties entre les
agents économiques, d’autre part. La fonction de production est la plus
importante en économie.

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■ La répartition du revenu national se situe à la jonction de la production et

de l’emploi de cette production. Les revenus issus de la production sont
répartis avant d’être affectés à des emplois (consommation et
investissement).

■ La consommation est constituée par l’ensemble des achats auxquels s’ajoute

l’autoconsommation en vue de la satisfaction des besoins des agents
économiques

■ L’investissement est constitué par l’ensemble des biens non consommé au

cours de la période, c’est à dire par les biens qui sont mis en réserve pour
accroître le revenu national (création d’équipement supplémentaire, les
amortissements et les variations de stock.)

(Les différentes fonctions seront détaillées dans la section suivante).

2. Les agents économiques

Afin de comprendre comment s’organise l’activité économique, il est nécessaire de

bien définir quels sont les principaux acteurs qui interviennent dans la vie
économique.

L’expression « agent économique » désigne les personnes physiques ou morales

qui participent à l’activité économique. C’est une catégorie homogène qui
regroupe les décideurs qui réalisent des opérations identiques et ont des
spécificités communes.

2.1. Les entreprises

L’entreprise peut être définie comme un lieu de production, de formation des revenus
et de réalisation du profit.

L’entreprise est un agent de production. La production est l’activité consistant à créer

des biens ou à rendre des services s’échangeant habituellement sur le marché ou obtenus
à partir de facteurs de productions s’échangeant sur le marché.
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Elle est ensuite le lieu de formation des revenus qui sont répartis entre les agents
économiques qui contribuent à la production. Elle assure sa pérennité en réalisant des
investissements.

Elle est enfin le lieu de réalisation du profit.

A- La production

La production de l’entreprise résulte de la combinaison des facteurs de production. Les

facteurs de production en économie sont le travail, le capital et la terre (ou plus largement
les ressources naturelles). Il faut préciser que parmi ces trois notions, celle de capital est
la plus ambiguë.

Notion de capital :

La notion de capital renvoie à une triple dimension : physique, financière et humaine.

1) Le capital physique :

Le capital physique est constitué de tous les biens qui participent à la production d’autres
biens.

Il faut noter que la capitale physique est constituée du capital circulant et le capital fixe

- Le capital circulant : c’est à dire les biens qui sont transformés (produits semi-fini)
ou consommés au cours du processus de production (consommations
intermédiaires)

- Le capital fixe : c’est-à-dire les biens qui reste une fois la production réalisée ( les
bien de production ou biens d’équipement.

NB : Le capital physique ne renvoie pas seulement aux machines nécessaires à la

production. L’énergie utilisée (exemple : électricité et gaz), aux matières premières et aux
pièces détachées consommées.

Par ailleurs, la place des matériels dans le capital a tendance à diminuer au fil du temps
(exemple : les logiciels utilisés par les entreprises coûtent plus cher que les ordinateurs). Donc, il
s’agit de la dématérialisation du capital.

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2) Capital financier

Le capital financier est constitué de l’argent dont peut disposer l’entreprise pour acquérir
son capital physique.

Cet argent provient de trois origines :

- Les particuliers qui mettent directement leur argent à disposition de l’entreprise

en achetant des titres (actions ou obligations) ou en souscrivant des parts du
capital (associés).

- Les banques qui prêtent à l’entreprise de l’argent à coût ou long terme

- Les fonds que l’entreprise garde en réserve pour assurer son fonctionnement
(fonds de roulement) ou pour son développement (l’autofinancement constitué
principalement des bénéfices non distribués).

3) Capital humain

Le capital humain désigne l’expérience accumulée dans l’entreprise ou sous forme de

savoir-faire et de compétences. Plus généralement, cette notion désigne les capacités
intellectuelles et professionnelles de l’individu qui lui permettront d’avoir des revenus à
l’avenir.

Le capital humain désigne l’expérience accumulée dans l’entreprise sous forme de

savoir-

De ce fait l’entreprise (ou la nation) peut investir en capital humain, à travers l’éducation,
la formation professionnelle ou même les soins médicaux.

à La production résulte de la combinaison des facteurs de production dans des proportions qui
dépendent de leurs coûts, principalement le salaire (coût du travail) et le taux d’intérêt (coût du
capital financier).

B- La distribution de revenus

L’entreprise crée de la richesse en produisant des biens et des services. À vrai dire, cette
riche est ce qu’elle ajoute à ce qu’elle achète.

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La valeur ajoutée est la différence entre la valeur de production (le chiffre d’affaires) et la
valeur des biens et services utilisés pour cette production (les consommations
intermédiaires).

Les bénéficiaires de la valeur ajoutée créée sont au nombre de quatre

- Les salariés : l’entreprise leur versent des salaires et les charges sociales (ils en sont les
bénéficiaires de façon indirecte) et une participation aux résultats.

- L’État : l’État met à la disposition des entreprises des infrastructures et des services
publics à qui l’entreprise verse des impôts et des taxes

- Les apporteurs des capitaux : banquiers et actionnaires

- L’entreprise elle-même : pour s’autofinancer

C- l’investissement

L’entreprise engage l’avenir par le biais de l’investissement qui consiste à augmenter ou

à renouveler le capital de l’entreprise.

Les investissements prennent deux formes. Les investissements matériels et les

investissements immatériels (exemple : frais de recherche et développement, la formation
du personnel, l’acquisition de logiciel de gestion.

à L’investissement constitue le capital de l’entreprise. En d’autres termes, la formation

du capital se réalise par l’investissement.

D- Le profit

Le profit correspond aux recettes de l’entreprise qui ne sont pas utilisées pour acheter les
consommations intermédiaires ou pour rémunérer les salariés. Le profit est
particulièrement à rémunérer le ou les propriétaires de l’entreprise.

À noter : La combinaison des facteurs de production, plus ou moins efficace selon la productivité
permet l’obtention d’une production. Celle-ci, distribué sous forme de revenus qui financera les
apporteurs de capitaux et les salariés. Le profit économique n’existe pas puisque la rémunération
du capital est un coût de même nature que la rémunération du travail.

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2.2. Les ménages

En économie, un ménage est constitué d’une ou de plusieurs personnes physiques

disposant d’une unité de comportements en tant que consommateur. Cette définition est
différente de celles des démographes ou des sociologues pour lesquels un ménage est
l’ensemble des occupants d’un même logement. La notion de ménage englobe celle de
famille, qui est partie d’un ménage comprenant au mois deux personnes, et celle de
personnes isolées.

Dans un système économique, les ménages possèdent un patrimoine et bénéficient d’un

revenu soit parce qu’ils fournissent les facteurs de production (leur travail et leur argent),
soit parce qu’ils bénéficient du système de redistribution. Ils affectent une partie de
revenu à la consommation. L’épargne peut être considérée comme ce qu’il reste du
revenu après consommation ou comme une décision à part entière du ménage dépendant
de facteurs spécifiques.

A- les différents types de revenu

1) Les revenus primaires

Le revenu des ménages est d’abord constitué de la rémunération du travail, qu’il soit mis
à la disposition d’autrui (le travail salarié) ou qu’il soit exploité pour son propre compte
(le travail indépendant). Ces revenus constituent les revenus d’activité. À côté de ces
revenus, les ménages récoltent le fruit de leurs placements financiers (à la bourse ou à la
banque) ou de leur investissement immobilier (la location de maisons ou d’appartements).
Ces placements constituent une partie du patrimoine des ménages. Pour cela, les revenus
qui en découlent constituent le revenu primaire des ménages. C’est le revenu qui résulte
de la participation des ménages à l’activité économique, en mettant à la disposition
d’autrui son travail et son capital (les facteurs de productions).

2) Les revenus secondaires

Certains ménages ne participent pas à l’activité économique. Ils en sont le plus souvent
empêchés par des considérations indépendantes de leur volonté (maladie, retraite,
insuffisance d’emplois, etc.). Ils perçoivent alors des revenus au titre du mécanisme
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d’assurance publique obligatoire auquel ils ont souscrit antérieurement, ou au titre de la

solidarité nationale. Les revenus qu’ils perçoivent sont appelés revenus secondaires ou
revenus de transfert.

3) Le revenu disponible

Un ménage perçoit souvent à la fois des revenus primaires et des revenus secondaires.
La somme des deux, déduction faite des impôts, des taxes et des cotisations que les
ménages doivent payer constitue le revenu disponible. C’est celui qui reste pour
consommer ou épargner.

Schéma : Revenu disponible

B - La consommation

Le revenu des ménages permet la consommation finale. La consommation finale

représente la valeur des biens et des services utilisés pour la satisfaction directe des
besoins humains, individuels ou collectifs. La comptabilité nationale distingue la
consommation de l’investissement des ménages, ce dernier consistant par exemple en
l’achat d’un bien immobilier.

Le revenu des ménages et le prix des biens sont les deux principaux éléments qui
déterminent le niveau et la structure de la consommation. Des comportements
sociologiques interviennent également.

Si le revenu d’un ménage augmente, il pourra consommer davantage de chaque bien.

Consommation et revenus sont étroitement liés. Cette règle n’est cependant pas vérifiée
pour tous les biens. Ainsi, la consommation de certains produits alimentaires baisse
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quand le niveau de vie augmente. (Exemple de la farine : l’augmentation du niveau de vie fait
que l’on achète les pâtisseries plutôt que de les faire).

À vrai dire, la part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages diminue avec
l’augmentation de revenu (loi d’Engel).

C- L’épargne

L’épargne représente la part des ressources courantes qui reste disponible pour
accumuler des actifs physiques ou financiers. C’est aussi la partie non consommée du
revenu. Le rapport de l’épargne au revenu est appelé taux d’épargne. La part de
l’épargne qui n’est pas utilisée pour acquérir un logement ou un terrain est appelée
épargne financière.

2.3. Les banques

Les banques jouent un rôle économique majeur puisqu’elles financent l’économie et sont
à l’origine de la création de monnaie. La banque remplit trois rôles :

Les banques ont pour première fonction collecter l’épargne auprès des ménages et de la
prêter aux agents économiques qui veulent financer un projet. La banque prélève alors
des frais qui correspondent à son expertise dans la sélection des clients.

Les banques ont ensuite pour fonction de faire correspondre les durées de placement et
d’emprunt.

- Ceux qui prêtent ne veulent pas s’engager pour longtemps. Pour le moins, ils
veulent être sûrs de récupérer rapidement leur argent en cas de problème. Une
partie importante des dépôts est donc à court ou moyen terme.

- Ceux qui empruntent, souvent pour réaliser des investissements, veulent du

temps pour rembourser. Une partie importante des emprunts est à long terme.

Les banques ont enfin pour fonction principale la création de la monnaie. La création de
monnaie est indispensable à la croissance économique. En effet, l’épargne existante
provenant des revenus distribués (et donc de la production réalisée) permet seulement
de financer les investissements de remplacement, ceux qui garantissent le même niveau
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de production. La croissance économique (les augmentations de production) est, elle,

rendue possible par les investissements supplémentaires (les investissements nets). Pour
les financer, pour les financer, il faut injecter des liquidités dans le système économique.
C’est le rôle de la création monétaire.

À noter. Les banques sont au cœur du financement de l’économie. Pour cela, elles
collectent l’épargne, font coïncider les durées des placements et d’emprunts, et créent de
la monnaie.

2.4. L’État

Le secteur public est traditionnellement composé des administrations publiques ou de la

fonction publique, terme équivalent. Les administrations publiques sont l’État, les
collectivités locales et la sécurité sociale ; les deux fonctions communes à toutes les
administrations publiques sont la production de services non marchands (services
fournis gratuitement comme l’éducation, la police ou l’entretien des routes) et la
redistribution du revenu ou du patrimoine national.

Les administrations publiques sont financées par les prélèvements obligatoires. Les
prélèvements obligatoires comprennent l’ensemble des impôts, taxes et cotisations
sociales qui pèsent sur les agents économiques.

Outre les fonctions de production de services non marchands et de distribution, l’État

assure aussi la fonction de régulation de l’économie. La régulation consiste à influencer
le niveau de l’activité à court moyen terme (on parle des politiques conjoncturelles). Pour
atteindre ses objectifs, outre l'arme législative, l’État dispose de l’arme budgétaire, en
fixant le montant et la nature des dépenses et des recettes publiques.

5- Le reste du monde

Tous les agents qui ne résident pas sur le territoire national sont regroupés dans le « reste
du monde ». Le reste du monde permet aux agents économiques de se procurer les biens
qu’ils ne trouvent pas sur le territoire national grâce aux échanges commerciaux avec
l’extérieur.

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L’extérieur ou le reste du monde comprend tous les agents économiques situés à

l’étranger (agents non résidents) à qui on achète ou vend des biens et des services.

En résumé

Fonction principale Ressource principale

Entreprises Produire des biens et services Résultat de la vente
marchands non financiers
Banques Financer, c’est-à-dire collecter, Fonds provenant des
transformer et répartir des engagements financiers
disponibilités financières contractés
Administration publique Produire des services non Contribution obligatoire
marchands destinés à la effectuée par les autres secteurs
collectivité et effectuer des et reçus directement en
opérations de redistribution du indirectement
revenu et des richesses
nationales
Institution à but non lucratif au Produire des services non Contribution volontaire
service des ménages marchands effectuée par les ménages
Ménages Consommer des biens et services Rémunération des facteurs de
marchands production, transferts effectués
par les autres secteurs ; produits
de la vente
Reste du monde Sous l’appellation du « reste du
monde » on regroupe dans un
même ensemble de comptes les
opérations entre unités
résidentes et unités non
résidentes

3. Le circuit économique

Le circuit économique est une représentation schématique de l’activité économique. Dans

cette représentation, la production est à l’origine de toute l’activité économique. Dans
cette représentation, la production est à l’origine de toute l’activité économique : elle est

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à la fois la principale source des biens et services disponibles dans l’économie (l’autre
source est l’importation), mais également la source unique des revenus (salaires, profits).

A- Le circuit en économie fermé et en présence des seuls ménages et entreprise

Schéma : circuit en économie fermé

Dans ce schéma où seuls sont représentés les flux monétaires, les entreprises produisent
des biens de consommation finale pour les ménages et des biens de consommation
intermédiaire et d’équipement pour elles-mêmes. Elles rémunèrent les facteurs de
production en versant des salaires, des intérêts et des dividendes. Elles financent leurs
investissements avec l’épargne des ménages. L’existence de cette épargne traduite le fait
que les ménages gagnent plus d’argent qu’ils n’en dépensent. Ils sont en situation de
capacité de financement. À l’inverse, les entreprises ne gagnent pas assez d’argent pour
financer leurs investissements. Elles sont en situation de besoin de financement. Les
opérations financières permettent ainsi à la capacité de financement des uns de combler
le besoin de financement des autres.

Cette situation se retrouve dans le compte des agents : les revenus des ménages sont plus
importants que leur consommation, de sorte qu’ils épargnent. Cette épargne vient
financer les investissements.

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B- Le circuit en économie ouverte et en présence de tous les agents

Schéma : circuit en économie ouverte

Le schéma ci-dessus complète le précédent en incorporant les administrations, les

banques et le reste du monde. Il apparaît que :

- Sur le marché des biens et services, en économie ouverte, l’offre comprend

maintenant les importations et la demande, les exportations et la dépense publique

- Les revenus des agents sont modifiés par les opérations de répartition souvent
orchestrées par les administrations

- Les entreprises peuvent réserver une partie de leurs bénéfices au financement de

leur développement : on dit qu’elles s’autofinancent. On retrouve alors les trois
grandes sources de financement des investissements des entreprises : l’émission
d’emprunts, l’émission de titre et l’autofinancement.

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- Enfin, les banques servent d’intermédiaire entre les agents à la capacité et les
agents à besoin de financement, ici les ménages et les entreprises.

De la même façon que précédemment, les comptes des agents font apparaître l’excédent
de revenus après impôt des ménages sur leur consommation. Ici en revanche, les
investissements des entreprises sont en partie autofinancés, du fait de l’excédent des
recettes de l’entreprise (production et subventions) sur les dépenses courantes
(consommations intermédiaires, rémunération des facteurs de l’État.

À noter. Le circuit économique s’organise autour de l’équation d’équilibre des opérations sur biens
et services. Il fait apparaître les interactions entre les agents économiques.

En résumé

Les différentes activités économiques étudiées créent des relations d’interdépendance

entre les ménages, les entreprises, les banques et l’État. Rien ne circule qui n’ait été
produit. Il faut produire avant de distribuer et de redistribuer des salaires et des revenus.
Par exemple, les entreprises versent des revenus d’activité aux ménages qui ont contribué
à cette production. Sur ces revenus d’activité, les ménages (comme les entreprises)
versent des impôts et des cotisations sociales aux pouvoirs publics et reçoivent des
prestations sociales, principalement des organismes de Sécurité sociale. Ils affectent
ensuite leur revenu disponible à la consommation et à l’épargne. Les impôts et les
cotisations sociales permettent aux pouvoirs publics de financer les investissements
nécessaires à la croissance économique, les services publics (écoles, hôpitaux, etc.) et de
redistribuer des revenus. Ces relations entre les agents économiques sont donc
étroitement dépendantes les unes des autres.

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