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Université Paris 1 L1-Economie 2020-2021

Comptabilité nationale - L1

Licence Économie - UFR 02


2esemestre

Responsables :
Isabelle.Hirtzlin@univ-paris1. fr ; Jeudi 14h30-16h30 amphi I : Division 2
Jerome.Lecointre@univ-paris1.fr ; Mercredi 14h30-16h30 amphi N : Division 1
Christophe.Ramaux@univ-paris1.fr ; Lundi 16h-18h amphi H : Division 3

Dossier 1 : La comptabilité nationale, une construction sociale.


Dossier 2 : PIB et secteurs institutionnels
Dossier 3 : Les comptes des ménages
Dossier 4 : Les comptes des APU
Dossier 5 : Les comptes des SNF
Dossier 6 : Équilibre Ressources/Emplois et TES
Annexe : Comptes des secteurs institutionnels.

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Organisation
Les TD se déroulent tous les 15 jours en alternance avec les TD de protection sociale selon le calendrier
suivant :
Séance Semaine TD
1 semaine du 18/01 Compta. nationale
1 semaine du 25/01 Protection sociale
2 semaine du 01/02 Compta. nationale
2 semaine du 08/02 Protection sociale
3 semaine du 15/02 Compta. nationale
3 semaine du 01/03 Protection sociale
4 semaine du 08/03 Compta. nationale
4 semaine du 15/03 Protection sociale
5 semaine du 22/03 Compta. nationale
5 semaine du 29/03 Protection sociale
6 semaine du 05/04 Compta. nationale
6 semaine du 12/04 Protection sociale

ATTENTION, les séances de TD et le cours (div. 3) du lundi 5 avril sont reportées à une
date ultérieure.

Évaluation
• Notation
1. Pour les étudiants inscrits en contrôle continu.
La note finale est la moyenne du contrôle continu et du partiel : 50% contrôle continu + 50% partiel.
(a) La note de contrôle continu est composée de deux interros de 45 minutes MAX réalisées
pendant le TD.
Une absence non justifiée pendant une interrogation vaut 0.
La moyenne des deux notes précédentes est arrondie (au point entier supérieur ou inférieur)
en fonction de votre participation orale pendant les TD (réponses aux questions, préparation
des textes, comportement...).
(b) La note de partiel (examen écrit de 2h à la fin du semestre).

2. Pour les étudiants en contrôle terminal, la note finale est la note de partiel.

• Les interros sont basées sur les exercices corrigés en TD alors que le partiel comprend l’ensemble des
cours et des TD. cf. annales sur l’EPI.

Méthodologie du TD
• Les TD sont, d’une part, la MISE EN APPLICATION DU COURS et, d’autre part, un COMPLÉ-
MENT AU COURS. Les TD comprennent des exercices et des textes. Vous ne devez pas les découvrir le
jour j ! En d’autres termes, les TD sont à préparer par écrit. Pour les textes, les questions sont des guides
forcément réducteurs des idées développées. En d’autres termes, la compréhension des textes passe par
un travail plus approfondi que la simple réponse aux questions posées.

• La présence en TD, pour les étudiants en contrôle continu, est obligatoire. A la première absence
non justifiée, vous êtes défaillant. Idem après 3 absences non justifiées.

Bibliographie

• JP. Piriou, J. Bournay et V. Biausque, 2019, La comptabilité nationale. Ed. La découverte. 18eédition.
• ://www.comptanat.fr/
• Insee comptes nationaux annuels : https ://www.insee.fr/fr/statistiques/4131390 ?sommaire=4131436

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Plan et planning (prévisionnels)

DIVISIONS 1 et 2
Séance Semaine du CM Cours TD Contrôle
1 18/01 Introduction Dossier 1
2 25/01 La mesure de la croissance
3 01/02 L’approche par les revenus : les ménages Dossier 2
4 08/02 L’approche par les revenus : les ménages
5 15/02 L’approche par les revenus : les APU Dossier 3 Interro 1
22/02 vacances d’hiver
6 01/03 L’approche par les revenus : les APU
7 08/03 L’approche par les revenus : les SNF Dossiers 4
8 15/03 L’approche par les revenus : les SNF
9 22/03 Le compte des biens et services : ERE Dossier 5 Interro 2
10 29/03 Le compte des biens et services : ERE
11 05/04 Le compte des biens et services : ERE Dossier 6
12 12/04 Les comptes de patrimoine
19/04 vacances de pâques
Partiel du 03/05 au 18/05

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ACRONYMES - COMPTABILITÉ NATIONALE

— APU : Administrations publiques — PIB : Produit intérieur brut

— BF : Besoin de financement — PEFP : Production pour emploi final propre


— PM : Production marchande
— CCF : Consommation de capital fixe
— PNM : Production non marchande
— CF : capacité de financement
— PO : Prélèvements obligatoires
— CI : Consommations intermédiaires
— CSE : cotisations sociales employeurs — PSE : Prestations sociales en espèces

— DCC : Dépense de consommation collective — RDB : Revenu disponible brute


— DCF : Dépenses de consommation finale — RDBA : Revenu disponible brut ajusté
— DCI : Dépenses de consommations indivi- — RDM : Reste du monde
duelles — RM : Revenus mixtes
— DP : Dépenses publiques
— RS : Rémunération salariale
— EB : Épargne brute
— SEC : Système européen des comptes
— EI : Entreprises individuelles
— SF : Sociétés financières
— EINF : Entreprises individuelles non finan-
cières — SI : Secteurs institutionnels
— EBE : Excédent brut d’exploitation — SNF : Sociétés non financières
— ERE : Équilibre emplois/ressources — SP : Subventions sur les produits

— FBCF : formation brute de capital fixe — S prod. : Subventions sur la production


— SRP : Solde des revenus primaires
— IP : Impôts sur les produits
— I prod. : Impôts sur la production — TES : Tableau des entrées/sorties
— IR : Impôts sur les revenus — TSN : Transferts sociaux en nature
— ISBLSM : Institutions sans but lucratif au ser- — TSNPM : Transferts sociaux en nature de pro-
vice des ménages duits marchands
— M : Importations — TSNPNM : Transferts sociaux en nature de
produits non marchands
— MC : Marges commerciales
— MT : Marges de transport — VAB : valeur ajoutée brute
— Men. : Ménages
— X : Exportations

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Dossier 1 : La comptabilité nationale, une


construction sociale.
Exercices :
I. Histoire, portées et limites de la comptabilité nationale.
II. PIB en euros courants et en euros constants.
III. Évolution conjoncturelle du PIB - les comptes trimestriels.
IV. L’effet qualité.

Exercice I : Histoire, portées et limites de la comptabilité nationale.

Répondez aux questions ci-dessous après avoir lu les textes 1, 2 et 3.

Texte 1 : Brève histoire de la comptabilité nationale.

[...] L’expérience française est sur ce point emblématique. De 1950 au début des années soixante, après
un bref épisode au Commissariat du Plan et avant de passer à l’Insee, les comptes nationaux français
sont élaborés, dans un effort créatif de grande ampleur, par le service nouvellement créé des études éco-
nomiques et financières du Ministère des finances, sous la direction de Claude Gruson.

L’appareil d’information n’est pas à la hauteur des ambitions des politiques macroéconomiques ou macro-
sectorielles de stabilisation et de croissance, ni des études préparatoires à celles-ci. Avec de grandes diffé-
rences entre les pays, ces ambitions vont progressivement couvrir un champ très vaste, de la préparation
économique des dépenses et recettes budgétaires du futur proche (avec des projections économiques à
court terme et/ou explicitement des « budgets économiques », en France notamment) à la préparation
éventuelle de programmes ou plans de développement explicites (projections à moyen terme et expériences
de planification indicative à la française, à la hollandaise ou à la norvégienne, plans de développement
des anciennes colonies après les indépendances, en Asie ou en Afrique).

Même les pays qui tendent à revenir vite à des économies peu ou pas administrées (États-Unis ou
Royaume-Uni notamment) vont chercher à étendre, de manière analogue, leur système d’information
économique. Les différences porteront donc plutôt sur leurs utilisations éventuelles à des fins de politique
économique que sur la nature même ou l’extension des informations statistiques qui seront développées.
Au total, une formidable impulsion va être donnée à la demande et aux systèmes d’informations et de
statistiques économiques. L’objectif assigné à la comptabilité nationale naissante va être de fournir une
représentation chiffrée cohérente de l’activité économique d’un pays considérée dans son ensemble, au
sens courant du terme économie, mais en distinguant ses principaux acteurs, analogue à celle que la
comptabilité d’entreprise vise pour les agents économiques pris individuellement.

Très vite, le souci de comparabilité internationale des comptes nationaux va être présent, mais très long le
chemin qu’il faudra parcourir pour le satisfaire, et pas toujours avec un total succès. Pendant une quinzaine
d’années après la fin de la guerre, les expériences nationales vont être marquées par une grande diversité,
avec parfois au mieux le souci de fournir quelques agrégats définis de manière à peu près cohérente, fusse
à titre complémentaire. [...]. Dans ses domaines de compétence, le Fonds monétaire international tend
de son côté à mettre en place des manuels de normes internationales (pour les balances de paiements,
plus tard pour les statistiques des finances publiques et les statistiques monétaires et financières) peu
coordonnées dans les premiers temps avec les recommandations relatives aux comptes nationaux.

Nouveaux acteurs dans le jeu mondial, les Communautés européennes (l’Europe des Six à ce stade) sou-
haitent un fort développement des comptes nationaux dans les pays membres prenant en considération à
la fois les modèles nationaux les plus élaborés et la nécessité d’une normalisation internationale bien plus
poussée que dans le modèle simplifié des années cinquante. Compte tenu des ambitions de développement
de politiques actives dans toute une série de domaines à l’échelle de la communauté, l’objectif va être
d’imaginer et de mettre en place un véritable système commun de comptes (plus largement un système

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statistique commun) avec une grande homogénéité effective dans sa mise en œuvre. Entre un petit nombre
de pays-membres alors, le processus de discussion de la première moitié des années soixante va pouvoir
être plus poussé et plus concret, et viser des recommandations plus précises. Le risque d’aboutir à des
divergences fortes entre deux modèles normalisés concurrents pour les pays occidentaux va cependant être
évité grâce à la convergence dans la seconde partie des années soixante entre le processus communautaire
en cours et une révision radicale du système normalisé ONU / OECE entreprise au milieu de la décennie.

En quelques années alors, le processus de normalisation internationale de la comptabilité nationale éco-


nomique va changer l’échelle de ses ambitions à la fois dans son extension géographique (le monde),
institutionnelle (toutes les grandes organisations) et peut-on dire intellectuelle (un modèle national com-
mun complet de comptes et une normalisation étendue à de grands domaines connexes à la comptabilité
nationale proprement dite). Mais il va falloir plus d’un quart de siècle pour réaliser ce programme entiè-
rement, et cela dans un monde qui va changer beaucoup.

Pour ce qui est du cadre comptable dans son ensemble, les deux jalons principaux vont être d’abord le
Système de comptabilité nationale des Nations-Unies (SCN 1968), révision de l’ancienne version du dé-
but des années cinquante , auquel s’associe le tout 9 nouveau Système européen de comptes économiques
intégrés (SEC 1970) des Communautés européennes, puis le SCN 1993 / SEC 1995. [...].

On imagine cependant aisément que l’établissement des comptes nationaux de l’économie n’a pas été une
mince affaire, même si la forte demande sociale et en particulier l’intensité des utilisations pour le suivi
de l’évolution de l’économie et la préparation des politiques et des modèles macroéconomiques, keyné-
siennes ou autres, ont constitué des forces motrices essentielles. En simplifiant on peut dire qu’à mesure
que la conception et l’établissement des comptes économiques progressaient, les activités économiques
dont il fallait rendre compte, dans le contexte de forte augmentation de leur taille et des populations
concernées par rapport à l’avant-guerre, devenaient de plus en plus complexes et de ce fait plus difficiles à
mesurer en dépit de la progression que connaissaient de leur côté les informations statistiques elles-mêmes.

Extraits : André Vanoli "Vertus, limites et perspectives de la comptabilité nationale : une introduction"
16ecolloque de l’Association de Comptabilité Nationale. Insee Méthodes 134 - juillet 2019.

Texte 2 : La comptabilité nationale.

La comptabilité nationale est née à la suite du développement de la macroéconomie. Contrairement à


la microéconomie qui se donne pour objectif d’analyser le comportement des agents économiques indi-
viduels, ou plus précisément d’un agent économique représentatif –le consommateur, le producteur-, la
macroéconomie étudie quant à elle le fonctionnement d’une économie à l’échelle globale, en cherchant à
relier les évolutions de grandes données agrégées, telles que le PIB, la consommation finale, ou encore le
taux d’inflation. La macroéconomie a ainsi permis, à partir de modèles, de postuler des relations causales
entre plusieurs variables. La comptabilité nationale va en quelque sorte permettre de valider empirique-
ment ces relations, en définissant d’une part rigoureusement les grandes notions utilisées par l’analyse
macroéconomique, et d’autre part en permettant leur mesure. On peut ainsi définir la comptabilité na-
tionale, en reprenant une définition de Bernard Bruhnes, comme étant une « représentation synthétique,
suivant un cadre comptable rigoureux, de l’ensemble des informations relatives à l’activité économique de
la nation ». Elle pose le cadre dans lequel sont définies et quantifiées les principales notions économiques,
et retrace l’ensemble des opérations économiques d’une nation d’une façon chiffrée et simplifiée.

Ces notions ne vont pas de soi. Elles n’existent pas en tant que telle, l’économiste se contenant de les
découvrir. Comme dans toute démarche scientifique, l’économiste se doit de construire son objet d’étude.
Toute notion va donc reposer sur des conventions comptables préalables qui vont normer son champ d’uti-
lisation. [...] La comptabilité nationale permet donc de constituer une certaine représentation de la réalité
économique, qui montre que les faits économiques n’existent pas à l’état naturel, mais sont construits par le
scientifique qui les utilise. Elle résulte donc d’une démarche que l’on peut qualifier de « constructiviste ».
Elle évolue donc au fil du temps, certaines conventions pouvant varier, en fonction de l’évolution de l’état
des connaissances économiques et/ou des choix collectifs opérés par les comptables nationaux. Un exemple
de ces normes, source habituelle de confusion, concerne la définition de ce qu’est une économie « nationale
». Quel critère retenir : géographique ? juridique ? Les comptables nationaux ont décidé de définir l’éco-

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nomie nationale via le critère de résidence, en posant que l’économie nationale correspond à l’ensemble
des unités résidentes, c’est-à-dire des unités qui ont un centre d’intérêt sur le territoire économique. L’ex-
pression « centre d’intérêt économique » indique qu’il existe, sur le territoire économique, un lieu dans
lequel ou à partir duquel une unité exerce ou entend continuer d’exercer des activités économiques et de
réaliser des opérations de quelque ampleur pendant une durée soit indéterminée, soit déterminée mais
relativement longue (un an ou plus). Par conséquent, les achats par exemple réalisés par des touristes sur
le sol national seront comptabilisées comme des exportations, car les agents économiques correspondants
ne font pas partie de l’économie nationale.

La comptabilité nationale a donc pour finalité d’élaborer les comptes de la Nation. En France, cette
élaboration est réalisée par plusieurs instituts publics, tels que l’Insee (Institut National de la Statistique
et des Études Économiques), la Banque de France, ou encore la Direction générale du Trésor, ainsi que
la direction des finances publiques.

Renaud Chartoire, « Macroéconomie », in Économie, sociologie et histoire du monde contemporain aux


concours des grandes écoles, éditions Nathan, 2013

Texte 3 : Théorie économique et comptabilité nationale.

Les concepts.
Les relations entre la théorie économique et la comptabilité nationale sont complexes. En principe, la
comptabilité nationale est indépendante de la théorie économique et il est vital de préserver au mieux
cette indépendance si l’on veut que la comptabilité nationale puisse continuer à jouer son rôle de mesure
permettant de valider ou d’infirmer les théories économiques. Cependant, la comptabilité nationale adopte
certains points de vue qui ne sont pas compatibles avec toutes les théories économiques. La comptabilité
nationale est avant tout un outil d’analyse macroéconomique et elle ne peut donc que peu contribuer au
développement des théories microéconomiques. La comptabilité nationale doit d’ailleurs clairement une
grande part de son développement au succès de la théorie keynésienne après la seconde guerre mondiale.
Cela ne signifie pas que la comptabilité nationale soit déduite de la théorie keynésienne, ni même qu’elle
ne puisse être utilisée qu’en relation avec cette théorie, mais il faut reconnaître que le cadre d’analyse de
la comptabilité nationale est, sinon le même, tout au moins très proche de celui de la théorie keynésienne.
Mais, même si la comptabilité nationale est indépendante de toute théorie économique, il n’en reste pas
moins vrai qu’elle n’aurait pas beaucoup d’intérêt si ses résultats ne pouvaient être analysés au travers
d’une grille tirée de la théorie économique.

La pratique.
Mais la question des rapports entre la théorie économique et la comptabilité nationale ne porte pas uni-
quement sur des sujets théoriques, elle prend une place considérable dans la pratique de l’élaboration des
comptes nationaux. En effet, la comptabilité nationale repose fondamentalement sur des données prove-
nant d’enquêtes statistiques et de sources administratives. Mais deux problèmes se posent en pratique
aux comptables nationaux. Le premier est que les sources ne couvrent pas de manière exhaustive l’activité
économique. Il serait, en théorie, possible de réaliser les enquêtes nécessaires pour couvrir les besoins des
comptables nationaux mais les enquêtes ont un coût, à la fois en termes financiers et en charge de travail
pour les enquêtés. La société n’est pas prête à accepter ces coûts et elle n’est pas prête à se dévoiler dans
tous ses détails. Aussi le comptable national ne peut qu’accepter cette réalité et y faire face de son mieux.
Le deuxième problème pratique porte sur l’incohérence des données de base. Il est, en effet, par exemple
possible de collecter des données sur tous les postes du compte de biens et services mais il est certain
que ces données ne vérifieront pas spontanément l’équilibre global si elles proviennent de sources indé-
pendantes. En effet, les enquêtes et les sources administratives ne sont pas parfaites, elles contiennent
des erreurs et, le plus souvent, elles ne correspondent pas exactement aux concepts de la comptabilité
nationale.
Ainsi, en pratique, le comptable national est toujours confronté à des données à la fois incomplètes et
incohérentes. Son travail est précisément de parvenir à un résultat exhaustif et parfaitement équilibré à
partir de cette matière première de qualité bien imparfaite. Il va donc être amené à faire des hypothèses
et à réaliser des arbitrages. Il ne peut compter pour cela que sur sa propre compréhension de l’économie
nationale et sur celles d’experts qu’il a la possibilité de consulter. Mais, face à l’incertitude, il sera bien
difficile au comptable national de faire totalement abstraction des théories économiques qu’il connaît,

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si bien que ses évaluations finales ne peuvent être totalement exemptes de toute influence de la théorie
économique. Bien entendu, tout sera entrepris pour que cette part soit la plus faible possible mais la
comptabilité nationale reste une œuvre humaine et, comme toute œuvre humaine, elle ne peut être to-
talement indépendante des hommes qui la réalisent, de leurs connaissances théoriques ou pratiques, ni
même de leur jugement.

Francis Malherbe : http ://www.comptanat.fr/principe/theorie.htm

1. A quoi sert la comptabilité nationale ?


2. Quels sont les liens entre théorie économique et comptabilité nationale ?
3. Les données récoltées et publiées par les comptables nationaux sont-elles l’exact reflet de la réalité ?
4. Expliquer la phrase soulignée (Texte 2).
5. Le critère de résidence défini l’économie nationale. Précisez si les agents suivants sont résidents
ou non : a) Succursale d’une multinationale américaine installée en France ; b) Filiale d’une firme
française installée en Espagne ; c) Travailleur immigré installé depuis 2002 ; d) Touriste suédois
en France au mois d’août ; e) Touriste français en Italie au mois de juillet ; f) Individu vivant à
Strasbourg mais travaillant en Allemagne ("travailleur frontalier").
6. Proposer un autre exemple illustrant la dimension constructiviste de la comptabilité nationale.

Les outils utiles !


La comptabilité nationale vise, en autres, à donner une description chiffrées de l’économie. Par consé-
quent, il faut apprendre à manipuler les données à l’aide d’instruments mathématiques et statistiques
simples. L’exercice II revient sur des outils statistiques vus au S1 (cours de statistiques et mathématiques
au S1) et qui vous seront utiles au cours du semestre.

Les éléments mathématiques nécessaires pour faire les exercices sont présentés dans des encadrés métho-
dologiques (à lire attentivement et à retenir).

Exercice II : PIB en euros courants et en euros constants.


A partir des tableaux 1.101 et 1.103, ci-dessous, et des encadrés vous répondrez aux questions suivantes :
1. Quel est le poids de la DCF et de la FBCF dans le PIB en 2018 et 2019 ? Commenter.
2. Exprimer le solde extérieur en % du PIB en 2019.
3. Comparer la variation des prix des importations entre 2014 et 2019 puis entre 2018 et 2019.
4. Calculer le PIB en euros constants en 2014. Que constatez-vous ? Comment expliquer ce résultat ?
5. Calculer la hausse des prix du PIB entre 2018 et 2019.
6. Calculer le taux de croissance de l’économie entre 2018 et 2019. En déduire le coefficient multipli-
cateur associé.
7. Le PIB en volume (euros constants) en 2019 est-il égal au PIB courant 2019 moins la hausse des
prix enregistrée (en %) entre 2018 et 2019 ? Pourquoi ? Donner la formule permettant de passer de
l’un à l’autre.
8. Calculer le taux d’accroissement moyen du PIB en volume entre 2014 et 2019. Interpréter.

1.101 Le produit intérieur brut et ses composantes à prix courants


Milliards d’euros 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Ressources
Produit intérieur brut 2 149,8 2 198,4 2 234,1 2 297,2 2 360,7 2425,7
Importations de biens et de services 662,4 685,0 689,3 735,4 773,4 794,4
Emplois
Dépense de consommation finale 1 686,2 1 711,6 1 742,5 1 783,3 1 821,7 1863,5
Formation brute de capital fixe 469,1 472,6 487,4 516,8 540,8 573,1
Acquisitions moins cessions d’objets de valeur 0,9 0,6 0,6 0,7 0,7 0,7
Variation des stocks 18,2 26,1 17,1 20,9 22,1 12,2
Exportations de biens et de services 637,8 672,6 675,8 711,0 748,8 770,7
Source : Insee - comptes nationaux - Base 2014

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1.103 Indices de prix du produit intérieur brut et de ses composantes


2014 2015 2016 2017 2018 2019
Ressources
Produit intérieur brut 100,0 101,1 101,7 102,2 103,2 104,4
Importations de biens et de services 100,0 97,7 95,5 97,5 99,4 99,6
Emplois
Dépense de consommation finale 100,0 100,2 100,3 101,2 102,4 103,2
Formation brute de capital fixe 100,0 99,7 100,2 101,4 102,8 104,5
Acquisitions moins cessions d’objets de valeur 100,0 101,8 99,3 104,6 106,4 105,4
Exportations de biens et de services 100,0 100,8 99,5 100,3 101,1 102,1
Source : Insee - comptes nationaux - Base 2014

Exercice III : Évolution conjoncturelle du PIB - les comptes trimestriels.

2018 2019 2020


T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
PIB 0,1 0,2 0,4 0,6 0,6 0,3 0,2 -0,2 -5,9 -13,7 18,2
Importations 0,2 0,9 -0,2 1,4 1,2 0,1 0,6 -0,8 -5,7 -17,1 16,0
Dépenses de consommation
des ménages 0,3 -0,2 0,3 0,4 0,6 0,3 0,4 0,2 -5,7 -11,6 17,3
Dépenses de consommation
des APU 0,0 0,3 0,2 0,6 0,3 0,5 0,5 0,4 -3,3 -10,4 15,4
FBCF totale 0,3 0,8 1,0 1,0 1,2 1,3 1,2 0,3 -10,4 -14,3 23,3
Exportations -0,1 0,5 0,8 1,9 0,5 -0,5 -0,4 -0,9 -6,6 -25,7 23,2
Demande intérieure finale 0,2 0,3 0,1 0,4 0,8 0,4 0,5 -0,2 -5,6 -11,1 16,3
Insee - Informations rapides 2020-278 paru le 30/10/2020

1. Que sont les comptes trimestriels ?


2. Comment calcule-t-on l’évolution du PIB annuel à partir des comptes trimestriels ?
3. Que constatez-vous pour l’année 2020 ? Quelles sont les causes de cette évolution du PIB ?
4. Quelle devrait être la croissance du PIB au 4ème trimestre 2020 afin d’égaler le taux de croissance
de 2019 ? Pourquoi il ne sera pas possible d’atteindre ce niveau ?

Exercice IV : L’effet qualité.


L’exercice suivant est destiné à faire comprendre que les évolutions en volume (obtenues en déflatant les
évolutions en valeur à l’aide d’un indice de prix) ne sont pas réductibles à des variations de pure quantité.
Plus précisément, l’exercice montre à partir d’un exemple très simplifié comment le statisticien essaie de
prendre en compte les modifications des caractéristiques des produits lorsqu’il mesure les variations de
prix (donc de volume).

Le tableau ci-dessous indique le prix unitaire et la quantité vendue de 4 modèles de smartphones entre
2010 et 2012. Au cours du temps, certains modèles disparaissent du marché et d’autres apparaissent.

2010 2011 2012


Modèle Prix quantité Prix quantité Prix quantité
A 300 300 0 0
B 400 200 400 300 0
C 500 100 480 350 470 350
D 0 0 560 350

1. Calculer, pour chaque année, la quantité totale de téléphones vendus.


2. Calculer l’indice (de Paasche) de prix des smartphones en 2011 sur base 100 en 2010.

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3. Pour calculer l’indice de prix des smartphones en 2012 sur base 100 en 2010, il faudrait disposer
du prix du modèle D en 2010. Or ce modèle n’était pas encore vendu à cette date. Les statisticiens
estiment alors un prix fictif en 2010 pour le smartphone D en se basant sur la relation observée en
2010 entre le prix (p), la qualité photo (q, note de 1 à 10), et la mémoire (m en giga octets) des
smartphones : en 2010, en moyenne, p = 20q + 10m.
Le téléphone D a une qualité photo estimée à 10 et une mémoire de 32 go.
Évaluer l’indice des prix des smartphones en 2012 sur base 100 en 2010.
4. Calculer, pour les années 2010, 2011 et 2012 la valeur et le volume en base 2010, des ventes de
smartphones (en milliers d’euros).
5. En base 100 en 2010, calculer l’indice de valeur des ventes de smartphones en 2011 et en 2012, puis
l’indice de volume.

Encadré méthodologique 1 - Indicateurs de mesure

1. Pourcentage et proportion.
Une proportion est une part dans un total. On sait que le revenu disponible, R, se partage en dépenses
de consommation, C, et épargne, E : R = C + E. Le revenu est donc composé de deux éléments. Il est
alors possible de calculer la proportion de la consommation et de l’épargne dans le revenu disponible :
C E
et .
R R
R C E C 170 E 30
Par exemple, donc, = = 0, 85 et = = 0, 15.
200 170 30 R 200 R 200
Généralement, les proportions sont exprimées en pourcentage. Il suffit de remarquer que
85 15
0, 85 = = 85% et 0, 15 = = 15%.
100 100
Attention, on n’écrit pas la formule d’une proportion ×100 pour obtenir un pourcentage. C’est mathé-
matiquement faux mais vous pouvez effectuer le calcul dans votre tête !
2. Coefficient multiplicateur et taux de variation.
Pour calculer un taux de variation entre l’année 1 et l’année 2, on divise le montant de l’année 2 par
le montant de l’année 1 (exemple 210/203 = 1,0344). On obtient le coefficient multiplicateur. Pour
passer à l’évolution en % (ici 3,44%) on effectue l’opération suivante :

(Coeff. multiplicateur-1) = évolution en pourcentage = 1,0344-1=0,0344 soit 3,44%.

Pour connaître l’évolution sur toute la période, on enchaîne les coefficients multiplicateurs (ex :
augmentation de 5% à l’année 1 puis de 3% à l’année 2 : 1, 05 × 1, 03 = 1, 0815 soit 8,15%)

Soient Y1 et Y2 , les valeurs de Y aux dates 1 et 2. Alors, le coefficient multiplicateur, noté m, est égal à
Y2 Y2 − Y1 Y2
m= . Le taux de variation, noté g, est égal à g = = − 1 = m − 1 ou m = g + 1.
Y1 Y1 Y1
3. Taux de croissance annuel moyen (TCAM).
Si une grandeur augmente de 5% par an, elle est multipliée par 1,05 la première année, puis à nouveau
par un 1,05 la deuxième année. En deux ans elle est donc multipliée par 1, 052 . En n années, elle le
sera par 1, 05n . Soit une grandeur multipliée par 1,21 en deux ans ; elle aura donc été multipliée en
moyenne chaque année par la racine carrée de 1,21 soit 1,1. Son taux de croissance annuel moyen est
donc de 10%. Si l’on connaît le coefficient de multiplication sur n années, il suffit de prendre la racine
nième du coefficient (avec certaines calculettes, il est plus rapide dans ce cas d’élever à la puissance 1/n)
et d’en déduire le TCAM. Exemple : si une grandeur est multipliée par 1,976 en 27 ans, le coefficient
multiplicateur moyen pour une année est la racine vingt-septième, soit 1,0255 ; le TCAM est donc de
2,55%.
  n1
Yn
T CAM = − 1 avec n le nombre d’années.
Y1

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Encadré méthodologie 2 – Valeur/Volume

Soit Ytval , le PIB en valeur (euros courants) à la date t ; Ytvol , le PIB en volume (euros constants) à la
date t et IPt , l’indice de prix du PIB à la date t.

Ytval
On passe du PIB en valeur au PIB en volume en déflatant par l’indice de prix du PIB : Ytvol = .
IPt
Comment exprimer la relation valeur/volume à partir des coefficients multiplicateurs ?
val
Yt+1
Y vol IPt+1 val
Yt+1 IPt val
Yt+1 IPt mval
t+1/t
On décompose la fraction précédente : t+1 = = × = × =
Ytvol Ytval IPt+1 Ytval Ytval IPt+1 mIP
t+1/t
IPt
En notant m.t+1/t le coefficient multiplicateur entre t et t + 1, l’équation précédente s’écrit :
mval
t+1/t
mvol
t+1/t =
mIP
t+1/t

Comment exprimer la relation valeur/volume à partir des taux de variation ?

On sait (encadré 2) qu’il existe une relation entre le coefficient multiplicateur et le taux de variation :
g = m − 1 donc m = g + 1. On substitue dans l’équation précédente (pour ne pas encombrer l’équation
g val + 1
l’indice t+1/t est supprimé) : g vol + 1 = IP
g +1
val val
g + 1 g + 1 g val + 1 g IP + 1 g val − g IP
g vol + 1 = IP ⇒ g vol = IP − 1 = IP − IP =
g +1 g +1 g +1 g +1 g IP + 1
Quand le taux d’inflation est faible, le dénominateur tend vers 1 donc g vol ' g val − g IP .

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Dossier 2 : PIB et secteurs institutionnels.


Exercices :
I. Les trois approches du PIB.
II. Les composantes ayant favorisé la croissance du PIB : Contributions à la croissance.
III. Quelles unités institutionnelles pour quel secteur institutionnel ?
IV. Évolution de la VAB selon les secteurs institutionnels.

Exercice I : Les trois approches du PIB.

1.105 PIB : les trois approches à prix courants.


2019
Produit intérieur brut (approche production) 2 425,7
Valeur ajoutée brute au prix de base 2 157,1
+ Impôts sur les produits 291,9
- Subventions sur les produits -23,3
Produit intérieur brut (approche demande) 2 425,7
Dépense de consommation finale 1 863,5
+ Formation brute de capital 586,0
+ Exportations de biens et de services 770,7
- Importations de biens et de services 794,4
Produit intérieur brut (approche revenus) 2 425,7
Rémunération des salariés 1 242,9
+ Excédent brut d’exploitation et revenu mixte brut 846,5
+ Impôts sur la production et les importations 412,0
- Autres subventions sur la production -75,8
Insee- comptes nationaux - base 2014

1. Quels sont les principales composantes de chacune des « trois approches » du PIB ?
2. Quelle approche est privilégiée dans les théories économiques classique, marxiste ou keynésienne ?

Exercice II : Les composantes ayant favorisé la croissance du PIB.

L’équilibre des ressources et des emplois peut s’écrire : PIB = DCF + FBCF + variation des stocks +
exportations - importations L’évolution du produit intérieur brut peut être décomposée comme la somme
des contributions de ses différentes composantes : dépenses de consommation finale, formation brute de
capital (FBC = FBCF + variations de stocks) et solde commercial.

Pour une année donnée, la contribution d’une composante à l’évolution du produit intérieur brut est égale
au produit du taux de croissance annuel (en volume) de cette composante et de son poids (en valeur) dans
le produit intérieur brut l’année précédente. Le taux de variation du PIB est la somme des contributions
de différents éléments.
1. Après avoir lu l’encadré Méthodologie 3 ci-dessous, calculer en utilisant uniquement les données
des tableaux 1.101 (cf. exercice II dossier 1) et 1.102 (cf. ci-dessous) la contribution des principales
composantes (dépense de consommation finale, FBCF, variation des stocks et solde extérieur) à
la croissance du PIB en 2019 (vous devez finalement retrouver aux arrondis près les résultats du
tableau 1.104 (cf. ci-dessous). Commenter.
2. Commenter rapidement les données du tableau 1.104 entre 2009 date de la « grande récession »
et 2019 et plus particulièrement les données suivantes (en précisant à chaque fois ce qu’elles com-
prennent) : DCF des ménages ; DCF des APU ; FBCF des SNF (et EINF) ; FBCF des ménages
(hors EI) ; soldes des échanges extérieurs ; variation des stocks (en particulier pour l’année 2009).

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1.102 Le PIB et ses composantes en volume aux prix de l’année précédente chaînés
Milliards d’euros 2014 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Ressources
Produit intérieur brut 2 149,8 2 173,7 2 197,5 2 247,9 2 288,2 2322,7
Importations de biens et de services 662,4 701,5 722,0 754,4 777,9 797,6
Emplois
Dépense de consommation finale 1 686,2 1 708,7 1 737,1 1 761,2 1 778,2 1806,0
Formation brute de capital fixe 469,1 473,9 486,5 509,6 525,9 548,2
Acquisitions moins cessions d’objets de valeur 0,9 0,6 0,6 0,6 0,7 0,7
Variation des stocks 18,2 24,6 15,7 19,9 19,5 9,3
Exportations de biens et de services 637,8 667,4 679,2 709,0 740,5 754,6
Source : Insee - Comptes nationaux

1.104 Contributions à l’évolution du produit intérieur brut aux prix de l’année précédente
En points de pourcentage 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Dépense de consommation finale 0,7 1,4 0,6 0,1 0,6 0,8 1,0 1,3 1,1 0,7 1,2
dont Ménages 0,1 1,0 0,3 -0,2 0,3 0,4 0,8 0,9 0,8 0,5 0,8
dont Administrations publiques 0,5 0,3 0,3 0,4 0,4 0,3 0,2 0,3 0,3 0,2 0,4
Formation brute de capital fixe -2,1 0,5 0,5 0,1 -0,2 0,0 0,2 0,6 1,0 0,7 1,0
dont SNF et EINF -1,5 0,5 0,5 0,0 0,0 0,2 0,4 0,4 0,6 0,5 0,5
dont SF et EIF -0,1 -0,1 0,1 0,1 -0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
dont APU 0,2 0,0 -0,2 0,1 0,0 -0,2 -0,2 0,0 0,0 0,1 0,3
dont Ménages hors entrepreneurs individuels -0,7 0,1 0,1 -0,1 0,0 -0,2 -0,1 0,1 0,3 0,1 0,1
Exportations de biens et de services -3,1 2,2 1,7 0,8 0,6 1,0 1,4 0,5 1,3 1,4 0,6
Importations de biens et de services 2,7 -2,3 -1,6 -0,1 -0,7 -1,5 -1,8 -0,9 -1,4 -1,0 -0,8
Variation des stocks -1,1 0,3 1,1 -0,6 0,2 0,7 0,3 -0,4 0,2 0,0 -0,4
Produit intérieur brut -2,9 1,9 2,2 0,3 0,6 1,0 1,1 1,1 2,3 1,8 1,5
Source : Insee - Comptes nationaux

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Encadré méthodologique 3 : Calculs des contributions.

Lorsqu’une grandeur est la somme de plusieurs éléments, il est souvent intéressant pour l’analyse de
considérer que le taux de variation de cette grandeur est la moyenne des taux de variation des différents
éléments, la moyenne étant évidemment pondérée en fonction du poids de chacun des éléments.

Exemple : imaginons que le revenu des ménages ne soit composé que de salaires et de prestations sociales
(retraites, indemnités de chômage, etc.) ; les données sont les suivantes (pour simplifier, on suppose qu’il
n’y a aucune inflation) :

année n année n + 1 taux de variation de n à n + 1


Salaires 210 231 10%
Prestations sociales 90 108 20%
Revenu total 300 339 13%

13% est la moyenne pondérée de 10% et de 20%. Si le revenu n’avait été composé que de salaires, il
210
aurait augmenté de 10%. En fait les salaires correspondaient à 70% du revenu total en n ( = 0, 7).
300
La contribution des salaires à la croissance du revenu de n à n+1 correspond donc à 70% de 10%, soit 7%.

Le raisonnement est identique pour les prestations sociales. Elles correspondaient à 30% du revenu en n
et elles ont augmenté de 20% de n à n + 1. Leur contribution à la croissance du revenu est donc de 30%
de 20%, soit 6%. Évidemment, la somme des contributions des différents éléments redonne le taux de
croissance de la grandeur : 7 + 6 = 13.

NB 1 : si l’on s’intéresse à l’analyse des contributions à la croissance en volume, il faut évidemment


déflater les évolutions en valeur des évolutions des prix (le problème ne se posait pas dans cet exemple
en raison de l’hypothèse d’absence d’inflation).
NB 2 : pour effectuer les calculs des contributions, il faut calculer le poids de chaque élément à la période
initiale ; ce calcul doit être fait aux prix courants de la période initiale. Les contributions à la croissance
(ou à la variation, car la croissance peut-être négative) sont des instruments d’analyse utiles qui facilitent
les commentaires. Ce que l’on va constater à propos de l’analyse de la variation du PIB.

Exercice III : Quelles unités institutionnelles pour quel secteur institutionnel ?


À quels secteurs institutionnels appartiennent les unités institutionnelles ci-dessous ?

1. Mr et Mme Dupont ; 8. Resto du cœur ;


2. Renault ; 9. RATP ;
3. Université Paris 1 ;
10. Un médecin hospitalier ;
4. Mr Dupont, artisan boulanger ;
5. BNP ; 11. Jean, salarié chez Renault ;
6. Crédit Agricole ; 12. Mme Santé, médecin de ville.
7. Mairie du XIIIe ;

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Exercice IV : Évolution de la VAB des différents secteurs institutionnels.

Poids des différents secteurs institutionnels dans la valeur ajoutée brute


totale
0,6

0,5
% de la VAB totale

0,4

0,3

0,2

0,1

0,0
1945 1955 1965 1975 1985 1995 2005 2015

Ménages SNF EINF SF APU ISBLSM

1. Dans quels secteurs institutionnels du graphique ci-dessus retrouvent les indépendants (entreprises
individuelles) ?
2. Comment pouvez-vous expliquer la différence de VAB entre les ménages et les EINF ?
3. Quel pourcentage représente la VAB de l’ensemble des EINF et des SNF réunies ? Commenter.
4. Identifier les principales évolutions mises en évidence dans ce graphique.

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Dossier 3 : Les ménages.


Exercices :
I. Reconstitution des comptes des ménages.
II. Pouvoir d’achat et composition du revenu disponible.

Exercice I : Reconstitution des comptes des ménages.


Revenu Mixte : 36 ; EBE des autres ménages : 16 ; FBCF des entreprises individuelles (hors logements) :
5 ; Salaires bruts reçus : 143 ; Loyers imputés : 13 ; Intérêts reçus : 10 ; intérêts versés : 3 ; Impôts sur
les produits versés par les entrepreneurs individuels : 3 ; Achats de logements : 12 ; Impôts sur le revenu
des personnes physiques : 10 ; Variations de stocks : 1 ; Achats de biens de consommation (alimentation
et biens d’équipement) : 170 ; Indemnités de chômage : 5 ; Revenu de solidarité active (RSA) : 20 ;
Cotisations sociales à la charge des ménages : 29, dont 21 payés par les salariés ; Cotisations sociales
effectives à la charge des employeurs : 46 ; Contribution sociale généralisée (CSG) versée par les ménages :
9 ; Remboursements de médicaments par la Sécurité Sociale : 7 ; Indemnités journalières (versements de
fonds par la sécurité sociale destinés à compenser la perte de salaire) pour la maladie et la maternité :
10 ; Retraites par répartition reçues : 40 Dépenses des administrations publiques pour la scolarisation
30 ; Droits d’inscription dans les universités payés par les ménages 4. Une enquête auprès des ménages
permet de savoir que les dépenses qu’ils ont consacrées à l’achat de fournitures scolaires s’élèvent à 6.
1. A partir des informations ci-dessus, établir la séquence des comptes des opérations courantes des
ménages à partir du compte d’affectation des revenus primaires jusqu’au compte de capital.
2. Calculer la rémunération des salariés et les salaires nets, le montant total des prestations sociales
en espèces.
3. Calculer le taux d’épargne, le taux d’épargne financière et la propension à consommer des ménages.

Exercice II : Pouvoir d’achat et composition du revenu disponible brut.


Les ménages en France ont la sensation que leur pouvoir d’achat ne cesse de diminuer d’année en année
depuis la crise financière de 2008, alors que les statistiques de l’INSEE et le gouvernement affirment que
le pouvoir d’achat se maintient voire s’améliore. On se propose d’éclaircir cette controverse à l’aide de
l’exercice suivant.
Tableau 1. Population française (source INSEE)
Années 2009 2019
Population moyenne en milliers 64458 67064

Tableau 2. Évolution du revenu disponible brut des ménages et de l’indice des prix de la DCF des ménages.
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
1 1 231,3 1 232,9 1 267,1 1 291,9 1 304,9 1 298,0 1 315,1 1 329,7 1 353,5 1 388,1 1 429,7 1473,7
2 2,8% -1,6% 1,2% 1,8% 1,4% 0,6% 0,1% 0,3% 0,2% 0,8% 1,7% 0,9%
1 : RDB en euros courants
2 : Évolution de l’indice de prix de la DCF des ménages.
Source : Comptes nationaux, Base 2014, INSEE, Tableau 1.103p et 7.401.
1. A l’aide des tableaux 1 et 2 (ci-dessous), calculer l’évolution du RDB puis l’évolution du pouvoir
d’achat du revenu disponible brut des ménages de 2009 à 2019.
2. Même question pour le revenu disponible brut par habitant (arrondir à l’unité). Commenter.
3. Rappeler de quoi se composent le Revenu Disponible Brut (RDB) et le Revenu Disponible Brut
Ajusté (RDBA) des ménages.
4. A l’aide du tableau 3, calculer la part des cotisations sociales à la charge des employeurs dans le
coût salarial total en 2019.
5. A l’aide du tableau 3, calculer, pour l’année 2019, la valeur (avant impôts directs lesquels com-
prennent la CSG) des « salaires nets de cotisations sociales » (noté SNC).
6. Calculer les évolutions du pouvoir d’achat des PSE (« prestations sociales autres que TSN ») puis
des « salaires nets de cotisations sociales » (noté SNC) entre 2009 et 2019.

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7. Calculer la contribution des PSE et des SNC à la croissance du pouvoir d’achat du RDB entre 2009
et 2019. Commenter.

Tableau 3. Éléments du revenu des ménages


2009 2019
Rémunération des salariés 1 025,2 1 264,3
dont Salaires et traitements bruts 756,3 946,6
dont Cotisations sociales à la charge des employeurs 269,0 317,7
Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature 407,8 520,3
Excédent brut d’exploitation 158,3 187,7
Revenu mixte brut 119,7 124,4
Rev. nets de la propriété reçus 87,0 89,4
Impôts courants sur le revenu et le patrimoine 171,7 249,2
Cotisations sociales nettes 397,7 465,2
dont Cotisations sociales à la charge des salariés 101,5 117,0
RDB 1 232,9 1 473,7
Source : Comptes nationaux, Base 2014, INSEE, Tableau 7.401

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Dossier 4 : Les APU


Fonctions et comptes.
Exercices :
I. Les fonctions des APU.
II. Le besoin de financement des APU.
III. La question de la dette publique.

Exercice I : Les fonctions des APU

1. Quelles sont les deux fonctions principales des APU ? Quelles sont les opérations principales qui
rendent compte de chacune de ces fonctions ?
2. Comment calcule-t-on la valeur ajoutée des services non marchands produits par les APU ? Pour-
quoi ?
3. A quoi correspondent les « Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature » (ie les «
prestations sociales en espèces » pour faire plus bref), les « transferts sociaux en nature (TSN) de
produits marchands » et les « TSN de produits non marchands » (donnez des exemples pour chacun
de ces trois postes) ? Dans quels comptes figurent-ils pour les APU et les ménages ? Pourquoi ?
4. Rappeler la signification et le montant des lignes DCF individuelle (DCI) et collective (DCC) des
APU. Pourquoi ces montants ne sont-ils pas égaux à ceux observés dans le compte des ménages ?
5. Le graphique ci-dessous présente la socialisation (élargie) du revenu des ménages opérée par les
APU. Commenter les évolutions. En quoi la prise en compte de la DCC des APU conduirait-elle à
amplifier le constat sur la socialisation établi précédemment ?
6. A partir des réponses aux questions précédentes, en quoi est-il possible de critiquer les discours sur
le « poids » supposé « exorbitant » des « charges sociales », des « prélèvements obligatoires » ou
bien encore de la dépense publique (pour mémoire le taux de prélèvements obligatoires était de
44,1% du PIB et la dépense publique de 55,6%, du PIB en 2019).

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Exercice II : Le besoin de financement des APU.


Répondez aux questions suivantes à partir du tableau ci-dessous :
1. Commenter la structure des principales dépenses publiques en 2019.
2. En regardant la ligne « épargne » des APU, que pouvez-vous dire des données des années 2009,
2010, 2011 et 2019 ?
3. A quoi correspond le besoin de financement des APU ?
4. Quel était ce besoin de financement en 2019 ? Peut-on dire qu’il est élevé ? Pourquoi ?
5. Calculer la part du besoin de financement des APU dans le PIB en 2009 et 2019. Que constatez-
vous ? Commenter.
6. Pourquoi les APU versent-elles des intérêts ? Comparez aux différentes dates ce montant à celui du
besoin de financement des APU et commenter. Quel est le poids des intérêts versés par les APU
dans le PIB ?
7. Additionner pour 2019 le montant des prélèvements obligatoires des APU et celui de la valeur
absolue de leur besoin de financement. Comparer ce montant au total des dépenses des APU pour
les mêmes années. Que constate-t-on ? Quels sont à votre avis les éléments qui peuvent expliquer
cette différence ?
8. Quel lien existe-t-il entre le besoin de financement et la dette des APU ?

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3.201 : Dépenses et recettes des administrations publiques


2009 2010 2011 2017 2018 2019
DÉPENSES
Dépenses de fonctionnement 362,3 371,7 377,4 416,9 421,8 428,3
dont Consommation intermédiaire 99,1 102,5 104,2 115,0 116,8 119,5
dont Rémunération des salariés 254,1 259,8 263,6 290,9 293,8 297,5
Intérêts 49,3 50,4 55,7 39,7 40,3 35,3
Prestations et autres transferts 609,1 626,9 641,3 762,5 769,6 792,7
Formation brute de capital fixe 82,4 82,9 81,6 76,4 80,4 88,7
Total des dépenses 1 106,7 1 135,0 1 158,7 1 298,0 1 314,6 1 347,9
RECETTES
Recettes de production 77,2 80,0 81,4 91,1 92,5 93,6
Revenus de la propriété 19,1 19,0 19,4 15,0 15,3 16,0
Impôts et cotisations sociales 852,3 880,7 932,3 1 104,7 1 132,9 1 145,0
Total des recettes 967,8 997,5 1 052,6 1 230,1 1 260,5 1 274,9
SOLDES
Épargne brute -35,3 -33,5 -5,3 39,8 41,2 28,9
Capacité (+) ou besoin (-) de financement -138,9 -137,4 -106,1 -68,0 -54,1 -73,0
PIB 1 936,4 1 995,3 2 058,4 2 297,2 2 360,7 2 425,7
Source Insee - Comptes nationaux.

Exercice III : La question de la dette publique


A partir du texte ci-dessous, vous répondrez aux différentes questions :
1. Comparativement aux autres pays développés, quelle est la situation de la France en matière d’en-
dettement public ?
2. La dette publique pèse-t-elle sur les générations futures ?
3. La dette des APU était de 21,2% en 1978 (et de 25,3% en 1982). Elle était de 98,5% du PIB fin
2017. Comment expliquer cette « explosion », alors que depuis 1983 l’heure est plutôt aux politiques
d’austérité budgétaire ?
4. L’Insee anticipe une dette publique de 120% du PIB à la fin de l’année 2020. Comment pouvez-vous
expliquer cette augmentation ?
5. Dans l’évolution des déficits et de la dette publics, dans quelle mesure peut-on soutenir que c’est
le dénominateur, d’une part, le volet « recettes » (plus encore que le volet « dépenses »), d’autre
part, qui jouent un rôle majeur ?
6. Pourquoi est-il possible de soutenir que les ménages aisés ont gagné sur « deux tableaux » ces trois
dernières décennies ?
7. Quelle critique peut-on avancer à l’encontre des programme de réduction de la dépense publique
visant à réduire les dettes publiques ?

20
Dette publique : pas de quoi paniquer !
Les mesures annoncées par Emmanuel Macron pourraient porter un coup à la dette française qui frôle les 100 % du PIB. Est-ce si
grave ? Ce n'est pas elle qui devrait nous inquiéter le plus. Plongée dans ses arcanes. En juin 2018, la dette publique française
représentait 2 300 milliards d’euros, l’équivalent de 99 % du produit intérieur brut (PIB), à la limite de la barrière symbolique des
100 %. Mais les symboles sont importants : l’économiste britannique John Maynard Keynes nous a expliqué depuis longtemps que
la psychologie joue un rôle clé dans le comportement des ménages, des entreprises et des investisseurs financiers. Faut-il donc
s’inquiéter du niveau actuel de notre dette ?

Pour les économistes libéraux, la réponse est oui : il reflète une excroissance de la présence de la puissance publique dans
l’économie. Et tout ce qui va financer les administrations publiques représente autant d’épargne disponible en moins pour les
affaires privées. […]

Pourtant, aucune étude ne démontre qu’une dette publique pose un problème à partir d’un niveau particulier. Les économistes
américains Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff pensaient avoir montré que toute progression de la dette publique au-delà de
90 % du PIB entraînait des conséquences néfastes pour l’économie. Mais quand un jeune thésard a refait leurs calculs, il a
découvert qu’ils s’étaient trompés dans leurs chiffres... De fait, avec une dette publique de l’ordre de 55 % du PIB, l’Argentine est
en pleine crise tandis que le Japon vit sans souci avec ses 235 %. En réalité, la situation de la dette publique s’apprécie au cas par
cas pour chaque pays. Qu’en est-il pour la France ?

1. Comment la dette publique française a-t-elle évolué ?


Pour bien comprendre la dynamique de la dette publique française, il faut prendre du recul. Une mise en perspective historique
sur un siècle et demi en dévoile les trois déterminants clés : les conflits, les crises et la dérégulation libérale des dernières
décennies. Les deux premiers éléments se comprennent facilement. Les guerres entraînent un surcroît énorme de dépenses
publiques qui creuse les déficits et les dettes. La faiblesse, voire la chute, de l’activité lors des crises économiques se traduit par
une diminution des recettes fiscales, en même temps que les dépenses d’un État-providence peu développé (années 1930) ou
plus développé (post-subprime) s’accroissent. Cela accentue les déficits publics et les dettes en même temps que le PIB s’effondre :
le ratio dette sur PIB ne peut qu’exploser.

Un regard sur la longue période montre que la France a déjà connu un niveau de dette proche de 100 % du PIB. Du fait des deux
guerres mondiales, à cause de la Grande Crise des années 1930 - aux effets bien plus forts de ce point de vue que ceux de la crise
récente -, mais aussi en période normale, à la fin du XIXe siècle.
Au-delà de ces événements exceptionnels, on s’aperçoit que la dette publique française connaît une croissance quasi continue
depuis la fin des années 1970. Pour l’économiste de l’université Paris 1 Bruno Tinel, cette évolution se retrouve dans d’autres pays
industrialisés et représente « un fait stylisé de la période néolibérale »1. Il montre, d’abord, que le taux de croissance en volume
de la dépense publique française était très fort dans les années 1960, sans que la dette progresse, et il n’a cessé de décroître
depuis : ceux qui expliquent la montée de la dette par une explosion des dépenses se trompent. L’explication se trouve ailleurs.

D’abord, dans la forte montée des taux d’intérêt entre la fin des années 1970 et le milieu des années 1990. La priorité donnée à
la lutte contre l’inflation a incité les banques centrales à augmenter de façon conséquente le niveau des taux. De ce fait, le coût
de la dette a grimpé, une partie croissante de la nouvelle dette servant à rembourser l’ancienne dans un effet boule de neige
délétère.

Héritage du libéralisme
Évolution de la dette publique française, en % du PIB

Source : Cepii, Insee, Reinhart et Rogoff

1
Ensuite, les baisses d’impôts inaugurées par le Premier ministre Jacques Chirac à la fin des années 1980 seront renforcées au début
des années 2000 par le président Jacques Chirac, suivi par Nicolas Sarkozy. L’effet sur la dette ? Selon un rapport remis en 2010
par Paul Champsaur, alors président de l’Autorité de la statistique publique, et Jean-Philippe Cotis, alors directeur général de
l’Insee, 400 milliards de recettes ont été perdus et « en l’absence de baisses de prélèvements, la dette publique serait environ 20
points de PIB plus faible aujourd’hui qu’elle ne l’est en réalité »2. Un écart énorme.

Il faut ajouter qu’avec la montée des inégalités sociales, lorsqu’il y a augmentation de la richesse, cela se traduit par des revenus
se dirigeant de manière croissante vers les personnes les plus riches, qui sont davantage portées vers l’épargne que la
consommation. De plus, avec le capitalisme actionnarial, les profits se transforment plus en dividendes qu’en investissements.
Autant d’éléments qui pèsent sur le rythme de croissance et qui contribuent à faire monter le ratio dette sur PIB. Une politique
monétaire très rigoureuse, des coupes dans les recettes fiscales, la financiarisation de l’économie et la montée des inégalités
représentent les ferments de la poussée de la dette publique française.

2. Qui détient notre dette ?


En dépit de la montée structurelle de la dette, la puissance publique n’a jamais eu de mal à la financer. Qui sont les investisseurs
qui nous font confiance ? Il y a encore peu de temps s’appliquait, en gros, la règle des trois tiers : un tiers de Français (compagnies
d’assurances, fonds d’investissement...), un tiers d’Européens non Français et un tiers de non-Européens.

Mais, avec le lancement des politiques monétaires dites de quantitative easing, c’est-à-dire l’achat de titres de la dette publique
par la Banque de France pour le compte de la Banque centrale européenne (BCE), la donne a changé. De ce fait, la part des
investisseurs domestiques a grossi de manière importante. Ainsi, la Banque de France détient aujourd’hui environ 20 % de la dette
française, le même niveau que les compagnies d’assurances. Le poids des investisseurs étrangers a de ce fait diminué.

Répartition de la dette publique française par type de détenteurs en 2017, en %

Source : Bruegel
À partir de janvier 2019, la BCE n’achètera plus de nouveaux titres de dette publique. Cela aura-t-il un effet sur notre capacité à la
financer ? A priori non, et pour deux raisons. D’une part, à chaque fois que les titres déjà détenus arriveront à échéance, la BCE
continuera à réinvestir l’argent dans l’achat de nouvelles dettes. D’autre part, les investisseurs en quête de placements sans risque
en Europe voient fondre le marché de la dette allemande : le pays accumule les excédents budgétaires, il rembourse sa dette
ancienne sans en créer de nouvelle. Nombre d’investisseurs devraient se tourner de plus en plus vers la dette française. Pas
d’inquiétude donc sur notre capacité à la financer.

3. A quoi a servi l’argent ?


Une dette maîtrisée et financée peut tout de même devenir inquiétante si l’argent a été utilisé n’importe comment. Mais ce n’est
pas le cas en France. Un indicateur simple permet de s’en rendre compte. Il suffit de recalculer le déficit budgétaire hors dépenses
d’investissements publics. Si le déficit persiste, voire s’accroît, cela signifie qu’il est dû à un surcroît des dépenses de
fonctionnement et de remboursement de la dette par rapport aux recettes fiscales. Une situation qui, si elle est durable, est
mauvais signe.

2
Déficit de l’État français hors dépenses d’investissements publics, en % du PIB

Source : Ameco

Qu’en est-il en France ? En moyenne, sur la période 1978-2017, le solde budgétaire hors investissements publics a été
excédentaire de l’équivalent de 0,8 % du PIB. La dette de l’Etat a donc à peu près servi à financer intégralement de
l’investissement, avec même un petit surplus pour les autres administrations publiques. Seules les années de fort ralentissement
de l’activité (le début des années 1990, la période de crise des subprime et de la zone euro) correspondent à des situations
dégradées. Mais, de manière structurelle, la dette de l’Etat français finance surtout de l’investissement.

4. Doit-on s’inquiéter du coût ?


On a pris l’habitude, dans le débat public, de mesurer la dette en pourcentage du PIB. C’est une façon de faire courante et qui
facilite les comparaisons internationales. Mais qui n’a pas forcément grand sens sur le plan économique. La dette est un stock
accumulé que l’on ramène à un flux, la production de richesse d’une année. Et il n’y a pas de niveau de dette sur PIB prédéterminé
qui permette de savoir si le niveau est soutenable ou pas. De manière plus pertinente, on peut s’intéresser au coût de la dette.
Les intérêts payés chaque année en pourcentage du PIB ramènent un flux (de paiement) à un flux (de production de richesse). Et
une montée rapide du ratio signale un problème certain. De ce point de vue, le coût de la dette publique française est nettement
orienté à la baisse : la France ne paie pas plus aujourd’hui que ce qu’elle payait quand sa dette ne représentait que 20 % de son
PIB. Lorsque les banques centrales, notamment la Banque de France, se sont engagées dans des politiques monétaires restrictives
pour lutter contre l’inflation, les taux d’intérêt ont beaucoup monté. Cela s’est ressenti sur les intérêts à payer sur la dette
publique, qui ont culminé à l’équivalent de 3,5 % du PIB en 1997. Depuis, le coût de la dette française n’a cessé de diminuer.
Le coût de la dette diminue
Intérêt de la dette de la France sur PIB, en %

Source : Ameco
La perspective de la création de la zone euro a donné confiance aux investisseurs, qui ont largement financé à bas coûts les dettes
publiques européennes - quelques fois avec trop de zèle, sans apprécier suffisamment les capacités de remboursement de pays
comme la Grèce. Par la suite, l’épargne mondiale disponible pour s’investir s’est retrouvée à un niveau plus élevé que ce que les
entreprises et les administrations publiques étaient prêtes à investir, poussant le loyer de l’argent - les taux d’intérêt - à la baisse.
Après la crise financière et celle de la zone euro, les politiques monétaires des banques centrales ont contribué, par leurs
interventions, à maintenir les taux d’intérêt à un niveau faible. Mais, du fait de l’excédent d’épargne mondiale, ceux-ci étaient
déjà orientés à la baisse avant l’intervention des banques centrales. La fin du quantitative easing, on l’a vu, sera très progressive
puisque la BCE va réinvestir pendant un moment - aucun terme n’a encore été fixé - ce qu’elle touche en remboursements. Elle a
par ailleurs indiqué qu’elle ne commencerait à remonter, graduellement, ses taux d’intérêt qu’après l’été 2019. Enfin, la baisse du
3
volume de la dette allemande, on l’a vu, devrait inciter les investisseurs à vouloir acheter de la dette française, ce qui contribuera
également à en maintenir le coût à un niveau faible.
5. Aucun souci donc ?
N’y a-t-il donc aucun sujet d’inquiétude à propos de la dette française ? Si, il y en a même trois. D’abord, si le niveau actuel apparaît
supportable, bien financé et peu coûteux, une nouvelle crise importante - par exemple des tensions dans la zone euro dues aux
problèmes budgétaires italiens, à un Brexit dur, à la faillite retentissante d’une Deutsche Bank mal en point, etc. - emmènerait la
dette vers des niveaux plus risqués et moins contrôlables. La France se doit donc de maîtriser la progression de ses déficits publics
et de sa dette.
Inquiétude sur la dette privée
Dette des entreprises non financières en France et dans la zone euro, en % du PIB

Source : BRI
Ensuite, au-delà de ces événements conjoncturels et qui ne dépendent pas de la France, la tendance structurelle de la montée de
la dette française résulte pour une partie significative de l’idéologie anti-impôt des gouvernements de tous bords qui se sont
succédé au cours des vingt dernières années. La présidence Macron poursuit la même trajectoire et adopte le même discours
volontaire de réduction de la dette, tout en se privant des moyens d’y arriver en supprimant des recettes fiscales.

Enfin, s’il faut s’inquiéter d’une dette, c’est aujourd’hui plutôt celle des entreprises privées qui suscite des craintes. Le Haut Conseil
de stabilité financière, l’organisme chargé de surveiller le système financier français afin d’éviter les prochaines crises, s’en est
déjà ouvert plusieurs fois au cours des derniers mois. De fait, on constate une montée rapide de l’endettement des entreprises
françaises, une utilisation d’une partie des fonds empruntés pour de la spéculation financière et une évolution complètement à
contre-courant par rapport aux autres pays européens.

De ce point de vue, les données de la Banque de France ont tendance à minimiser le sujet. Elles indiquent un taux d’endettement
des entreprises non financières équivalent à 72,7 % du PIB à fin mars 2018. Mais ce chiffre n’inclut pas les prêts entre entreprises,
qu’elles soient d’un même groupe ou étrangères l’une à l’autre. Lorsque l’on inclut cette dette supplémentaire, comme le fait la
Banque des règlements internationaux (BRI), on constate un taux d’endettement de 134,1 % du PIB à fin mars. Un niveau bien
plus élevé que celui de la dette publique. Mais qui, pourtant, ne fait pas l’occasion d’un débat public. Parlons dette ? D’accord,
mais de celle qui est vraiment préoccupante.

Christian Chavagneux 17/12/2018 (Alternatives Economiques)

1. Dette publique : sortir du catastrophisme, Raisons d’agir, 2016.


2. "Rapport sur la situation des finances publiques", La Documentation française, avril 2010.

4
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Dossier 5 : Les SNF.


Exercices :
I. Comptes des SNF.
II. Analyse de la performance des SNF.

Exercice I : Comptes des SNF.


Les SNF ont vendu 5000 euros de biens de consommation à leurs clients. Ces ventes proviennent de leur
production annuelle. Elles ont dépensé 1500 euros à l’achat de papier et autres fournitures de bureau.
Leur facture d’électricité et de téléphone s’élève à 300. Elles ont versé 2000 de salaires bruts, payé 500 de
cotisations sociales employeurs et perçoivent des subventions sur la production (anciennement subventions
d’exploitation) pour un montant de 50. Les intérêts et dividendes reçus sont respectivement de 200 et
250 alors que les intérêts et dividendes versés sont respectivement de 300 et 400. L’impôt sur les sociétés
est de 200. La valeur des actifs fixes corporels acquis par les SNF pour être utilisés pendant au moins un
an dans leur processus de production est de 500. Les achats de logiciels par les SNF sont estimées à 200 ;
les dépenses globales de recherche-développement des SNF sont évaluées à 200 ; les acquisitions nettes de
terrains sont de 1 et les aides à l’investissement de 10. Enfin, elles obtiennent 1000 de prêt de la part des
banques. Les stocks ne varient pas.
1. À partir des informations ci-dessus et des comptes des SNF (cf. annexe), établir les comptes non
financiers des SNF.
2. La consommation de capital fixe (CCF) est évaluée à 300. Dans quel compte est-elle enregistrée ?
Que deviennent les différents soldes si l’on intègre la CCF ?

Exercice II : Analyse de la performance des SNF.


1. Calculer la part salariale et le taux de marge aux prix de base et aux coûts des facteurs en 2019
(comptes des SNF en annexe). La somme de la part salariale et du taux de marge est différente
de 1 lorsque l’on raisonne aux prix de base. Comment expliquer cette différence ? Pourquoi est-elle
égale à 1 lorsque l’on raisonne aux coûts des facteurs ?
2. Comment évolue la part salariale sur longue période (cf. graph. 1 ci-dessous) ? Comment a évolué
cet indicateur depuis 2008 ? Pourquoi ?
3. A quelle condition une hausse du salaire réel réduit-elle le taux de marge ? À quelle condition une
stagnation du salaire réel s’accompagne-t-elle d’une hausse du taux de marge ?
4. Retrouver à l’aide des comptes des SNF pour 2019 (annexe) la valeur des intérêts nets versés et les
revenus nets distribués des sociétés ?
5. Comment a évolué la part de l’EBE que les SNF ont consacrée au paiement des intérêts et des revenus
distribués des sociétés entre 1950 et 2019 (cf. graph. 2 ci-dessous) ? Proposer des explications à ce
qui est observé sur le graphique ci-dessous.
6. Calculer le taux d’épargne des SNF en 2019. Expliquer pour quelle(s) raison(s) taux de marge et
taux d’épargne des SNF n’évoluent pas forcément de la même façon (cf. graph. 3 ci-dessous).
7. Quelle relation existe-t-il entre taux d’épargne, taux d’investissement et taux d’autofinancement ?
8. En comparant le taux d’investissement et le taux d’autofinancement des SNF pour les années
1990 et 1995, expliquer pourquoi il ne faut pas nécessairement se féliciter d’une hausse du taux
d’autofinancement des SNF (cf. graph 4 ci-dessous).
9. Quel lien peut-on faire entre taux d’autofinancement et besoin de financement des SNF ?

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Université Paris 1 L1-Economie 2020-2021

Encadré méthodologie 4 – Partage de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée brute des SNF aux prix de base se décompose en trois parts : une première part est
consacrée au paiement des « impôts sur la production » nets des « autres subventions sur la production
» payée par les sociétés. La deuxième rémunère le facteur travail : ce sont les « rémunérations des
salariés » (notées RS) payées par les sociétés, qui comprennent à la fois les salaires nets et les cotisations
sociales (salariales et employeurs). La troisième part correspond à la rémunération du facteur capital :
c’est l’excédent brut d’exploitation (noté EBE).

Ainsi : V AB P B = RS + EBE + (Impôts sur la production – Autres subventions sur la production)

Afin de mettre en évidence le partage des richesses (répartition primaire) entre salaires et profits,
on raisonne à partir de deux ratios : la part salariale et/ou le taux de marge. La part salariale
RS
rapporte la rémunération salariale à la richesse créée et le taux de marge rapporte l’EBE
V AB
EBE
à la richesse créée . Or, si l’on raisonne à partir de la VAB aux prix de base, il existe une
V AB
troisième part (qui revient à l’État). Ainsi, on ne partage pas les richesses entre les salaires et
les profits. C’est pourquoi on raisonne à partir de la VAB aux coûts des facteurs. Cette dernière
s’obtient en retranchant à la VAB les impôts nets des autres subventions sur la production. Ainsi,
V AB CF = V AB P B − (impôts nets des autres subventions sur la production) et V AB CF = RS + EBE.

Dans ce cas, la VAB aux coûts des facteurs se partage entre les rémunérations du travail et du capital. Dit
RS EBE
autrement, le taux de marge est l’exact complémentaire de la part salariale. CF
+ = 1. En
V AB V AB CF
conséquence, ces deux indicateurs évoluent en sens opposé : si le taux de marge s’accroit, la part salariale
diminue et inversement.

L’expression de la part salariale dans la VAB peut être affinée de la façon suivante :
w
RS w·L w V AB vol P V AB T aux de salaire réel
PS = = V AB = V AB · = =
V AB P · V AB vol P L L P roductivité apparente du travail
V AB vol
où L désigne la quantité de travail (exprimée en heures, par exemple) multipliée par le taux de salaire
(horaire dans ce cas) w, V AB vol , la valeur ajoutée brute en volume et pV AB , l’indice de prix de la valeur
w
ajoutée (brute). V AB mesure le taux de salaire réel (en supposant, pour simplifier, que l’indice de prix
P
de la valeur ajoutée et l’indice des prix à la consommation utilisé pour mesurer l’évolution du pouvoir
d’achat sont identiques ou très proches).

Parce que le taux de marge est l’exact complémentaire à 1 de la part salariale, on en déduit que
EBE T aux de salaire réel
TM = =1− .
V AB P roductivité apparente du travail
Une augmentation du taux de salaire réel ne réduira pas le taux de marge si elle s’accompagne d’une
augmentation proportionnelle (ou plus importante) de la productivité apparente du travail. Dit autre-
ment, tant que les salaires réels progressent au même rythme que les gains de productivité du travail, la
répartition primaire des revenus (taux de marge ou part salariale) n’est pas modifiée.

26
Graph 1 : Part salariale aux coûts des facteurs - base 2014
76,0%
% de la VA aux coûts des

74,0%

72,0%
facteurs

70,0%

68,0%

66,0%

64,0%
1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

Graph 2 : intérêts nets et revenus nets distribués par les sociétés


30,0%
25,0%
20,0%
15,0%
10,0%
5,0%
0,0%
1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030

Intérêts nets versés/EBE Revenus nets distribués des sociétés (Dividendes) / EBE

Graph 3 : Taux d'épargne et taux de marge


40,0%

30,0%

20,0%

10,0%

0,0%
1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

Taux d'épargne Taux de marge aux coûts des facteurs

Graph 4 : Taux d'investissement et taux d'autofinancement


120,0% 35,0%
100,0% 30,0%
25,0%
80,0%
20,0%
60,0%
15,0%
40,0%
10,0%
20,0% 5,0%
0,0% 0,0%
1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030

Taux d'autofinancement (axe de gauche) Taux d'investissement (axe de droite)


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Dossier 6 : L’équilibre emplois/Ressources


Exercices :
I. Produits et consommations intermédiaires d’une branche.
II. Équilibre emplois/Ressources pour un produit.
III. Les équilibre emplois/Ressources et le TES.
IV. TES et coefficients techniques.
V. La VAB selon les branches.

Exercice I : S’exercer à distinguer les produits d’une branche des consommations intermé-
diaires de cette même branche.
On donne la liste de produits suivante : Œufs, gazole, huile de synthèse pour machines agricoles, engrais
azotés (chimiques), produits de soins vétérinaires, foin, tracteurs, huile végétale, fumier, pesticides, fruits,
arbres fruitiers, vaches laitières.

1. On s’intéresse à la branche agriculture. Classez, en justifiant votre classement, dans trois colonnes,
les produits de la liste, selon qu’ils sont :
(a) des produits de l’agriculture,
(b) des consommations intermédiaires de la branche agriculture
(c) de la FBCF de la branche agriculture.
2. Si vous deviez construire l’équilibre ressources-emplois des produits de l’agriculture, quels produits
feriez-vous figurer dans cet équilibre ? Pourquoi ?

Exercice II : Construire l’équilibre ressources-emplois pour un produit.


On s’intéresse aux produits de la branche « fabrication de matériels de transport » (automobile mais
aussi aéronautique) (dénommée MT dans ce qui suit), un des postes de la nomenclature des branches (les
données sont en milliards et portent sur l’année 2016, base 2014).

La production au prix de base des produits MT est de 130 et les exportations de 117.
Les ménages (hors entreprises individuelles) ont acheté pour 67 de MT.
Les impôts sur les produits (dont TVA) sont de 16.
Les subventions sur les produits sont de 1.
Les « autres impôts sur la production » (moins les subventions d’exploitation) sont de 1.
La rémunération des salariés de MT est de 15.
Les consommations intermédiaires de la branche sont de 101.
Le solde extérieur de produits MT s’élève à 27.
La valeur des produits MT entrés dans les stocks est supérieure de +1 à la valeur de ceux qui en sont
sortis.
Les sociétés non financières, les entreprises individuelles, les sociétés financières et les administrations
publiques ont acquis pour 37 de MT.
Les marges commerciales réalisées (ex : celles des concessionnaires pour l’automobile) sur les produits
MT sont de 42.
Les coûts de transports facturés aux producteurs de produits MT sont de 1.
La valeur des produits MT acquis par l’ensemble des branches à titre de consommation intermédiaire
s’élève à 56.

1. Calculez la formation brute de capital en produits MT.


2. Établissez l’équilibre des ressources et des emplois des produits MT.
3. Déterminez la valeur ajoutée de la branche MT.

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Encadré méthodologie 5 - Les équilibres emplois-ressources de produits

Soit un produit i quelconque :


D’où proviennent les ressources de ce produit ?
• De la production nationale : Pi
• De l’importation : Mi
• Des sorties de stocks d’année antérieures (importation ou non) : DSi

Total des ressources = Pi + Mi + DSi .

Quels emplois économiques va t-on faire des ressources de ce produit ?


• Utilisation pour la consommation finale : CFi
• Utilisation pour consommation intermédiaire : CIi
• Utilisation pour l’investissement productif = formation brute de capital fixe : F BCFi
• Utilisation pour l’exportation : Xi
• Si le produit n’a fait l’emploi d’aucune des utilisations précédentes, il ira accroître les stocks : ASi

NB. On néglige ici et dans ce qui suit le poste « Acquisitions nettes d’objets de valeur » (peu significatif).

Total des emplois = CFi + CIi + F BCFi + Xi + ASi

Comme tout produit apparu dans une économie figure dans ses ressources et se voit attribuer un des
emplois économiques précédemment mentionné, on a nécessairement :

Total des ressources = Total des emplois


Pi + Mi + DSi = CFi + CIi + F BCFi + Xi + ASi ou
Pi + Mi = CFi + CIi + F BCFi + Xi + V Si avec V Si = ASi − DSi

Attention : Dans les équilibres emplois-ressources, la C.N. évalue les ressources aux prix de base et les
emplois aux prix d’acquisition (voir cours). L’égalité entre le total des emplois et des ressources n’est
alors plus possible car : Total des ressources (aux prix de base)<Total des emplois (prix d’acquisition)
Pi + Mi < CFi + CIi + F BCFi + Xi + V Si

Pour rétablir l’équilibre, il faut ajouter aux ressources du produit i les éléments qui s’ajoutent aux prix
de base pour donner les prix d’acquisition (i.e. : les marges commerciales (MC) prélevées sur i, les marges
de transports (MT) affectant i, les impôts sur les produits (IP) grevant le produit i (dont la TVA),
les subventions sur les produits (SP) considérées comme des impôts indirects donc en négatif (donc en
déduction). On obtient alors les équilibres emplois-ressources en valeur tels qu’ils apparaissent dans les
comptes nationaux :
Pi + Mi + M Ci + M Ti + IPi ˘SPi = CFi + CIi + F BCFi + Xi + V Si

Encadré réalisé à partir des éléments du cours en ligne de Marc Pénin (http ://www.sceco.univ-
montp1.fr/webpenin/pages-visibles)

Exercice III : Les Équilibres ressources-emplois et le TES.


A partir de l’encadré méthodologique ci-dessous et du TES de l’économie française en 2018 (cf. fin du
dossier), vous répondrez aux questions suivantes :
1. Pourquoi les marges commerciales et de transport font-elles partie des ressources en produits de
l’agriculture et de l’industrie ? Pourquoi interviennent-elles avec le signe négatif pour les services
marchands ?
2. A quoi correspond la ligne "correction territoriale" ?
3. Interpréter la première ligne et la première colonne du tableau des entrées intermédiaires.
4. Pourquoi une partie des services est-elle employée comme FBCF ?
5. Comparez le poids de la consommation intermédiaire par rapport à celui de la dépense de consom-
mation pour les produits de l’agriculture, de l’industrie et des services marchands.

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6. Pourquoi la somme des productions des cinq produits est-elle supérieure au PIB ? Retrouvez le
montant du PIB.
7. Comparez le poids des subventions par rapport à la valeur de la production des produits dans
l’agriculture et dans l’industrie. Même question pour les impôts sur les produits.

Encadré méthodologie 6 – De l’équilibre ressources-emplois d’un produit à celui de


l’ensemble de l’économie.

Pour tout produit i de la nomenclature, on peut écrire l’équilibre ressources-emplois suivant :


Pi + Mi + M Ci + M Ti + IPi − SPi = DCFi + CIi + F BCi + Xi avec F BCi = F BCFi + V Si
. Avec Pi , la valeur de la production du produit i, Mi celle des importations de produit i, M Ci
celle des marges commerciales sur le produit i, M Ti celle des marges de transports sur le produit
i, IPi celle des impôts sur le produit i, SPi celle des subventions sur le produit i, DCFi celle
de la dépense de consommation finale en produit i, CIi celle des consommations intermédiaires en
produit i, F BCi celle de la formation brut de capital en produit i et Xi celle des exportations de produit i.

En sommant ces équilibres écrits pour tous les produits (i = 1, 2, .., n) de la nomenclature, on obtient un
équilibre de la même forme pour l’ensemble de l’économie :

Pourquoi ne retrouve-t-on pas tous les éléments de l’égalité des ressources et des emplois d’un produit
dans l’équilibre des ressources et emplois de l’ensemble de l’économie ? Parce que P désigne désormais
la valeur de la production de tous les produits (correspondant à celle de toutes les branches sauf la
branche commerce et la branche transports auxquelles ne correspondent pas de produits), P plus celle de la
branche commerce, mesurée par la somme des marges commerciales (Pi =commerce= M Ci ), qui s’est
substituée à la somme des M Ci et, de la même façon,Pplus celle de la branche transports, mesurée par
les somme des marges de transport (Pi =transports= M Ti ), qui s’est substituée à la somme des M Ti .
Aussi après ces substitutions obtient-on pour l’ensemble de l’économie :
P + M + IP − SP = DCF + CI + F BC + X

Exercice IV : TES et coefficients techniques.


Soit une économie fictive fermée. La production de cette économie est répartie entre deux branches :
la production des biens agricoles et industriels (notée B) et la production des services (notée S). Pour
simplifier, on suppose que la production est exprimée au prix d’acquisition. Enfin, la totalité de ces
productions est utilisée comme demande finale qui comprend la DCF, la FBCF et la variation des stocks.
Tableau des Tableau des entrées Tableau des
Ressources intermédiaires emplois
branches
Production Produits B S CIP Demande
4640 B 1392 1248 2640 2000
4160 S 928 832 1760 2400
CIB 2320 2080 4400 4400
VAB 2320 2080
Prod. branches 4640 4160
1. Déterminer la matrice des coefficients techniques. Interpréter un coefficient technique.
2. Vérifier les équilibres emplois-ressources.
3. Calculer le PIB simplifié de deux manières différentes.
4. L’État décide de financer 1200 de services supplémentaires (éducation et santé). Avant de calculer
les effets de cette augmentation sur les productions des branches B et S, rappeler l’hypothèse qui
est faite sur les coefficients techniques. Commenter les résultats.

30
Université Paris 1 L1-Economie 2020-2021

Exercice V : La VA selon les branches.


Les comptes de la nation regroupent la valeur ajoutée par branche selon des niveaux plus ou moins
agrégés. En utilisant ce découpage, on peut distinguer les grandes branches suivantes :

Valeur ajoutée par branche en 1950 et 2017 Milliards d’euros 1950 % 2017 %
Agriculture, sylviculture et pêche 2,4 17,8% 34,6 1,7%
Industrie manufacturière, industries extractives et autres 3,8 27,8% 285,8 14,0%
Construction 0,7 4,9% 112,1 5,5%
Services principalement marchands 5,0 36,4% 1 150,0 56,3%
Commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles 1,9 14,2% 212,5 10,4%
Transports et entreposage 0,7 5,0% 93,2 4,6%
Hébergement et restauration 0,2 1,4% 57,9 2,8%
Information et communication 0,3 2,4% 106,9 5,2%
Activités financières et d’assurance 0,3 2,1% 71,9 3,5%
Activités immobilières 0,5 3,8% 264,4 12,9%
Activités scientifiques et techniques 0,7 5,1% 282,0 13,8%
Autres services 0,3 2,2% 61,1 3,0%
Services principalement non marchands (1) 1,8 13,1% 459,6 22,5%
Total 13,7 100,0% 2 042,1 100,0%
Champ : France. Source : Insee, comptes nationaux - base 2014.
(1) : regroupement "Administration publique", "Enseignement" et "Santé humaine et action sociale".

1. Commentez l’évolution de la VA des principales branches (en gras dans le tableau) entre 1950 et
2017.
2. Commentez le poids respectif des différentes branches, en 2017, en insistant sur les éléments souvent
sous-estimés dans le débat public.
3. Le poids de l’industrie est-il si négligeable que cela ?
4. Comment expliquer le poids très élevé de la branche « Activités immobilières » (à peine moins que
l’industrie !) ?
5. Distinguer « branches d’activité » et « secteurs institutionnels ».

31
Doc. 1 : TES en 2018, milliards d'euros
ts
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Produits / Branches

SM
T

DC
SN
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SP

FB
Co

To

To
Pr

IP
M

X
I
78,1 14,2 23,1 1,8 2,2 -1,3 118,2 A 17,7 41,8 0,3 2,6 0,3 62,4 36,1 4,3 15,4 55,8

984,2 563,5 0,0 368,0 31,4 155,7 -7,9 2094,9 I 29,0 579,3 84,1 191,6 71,8 871,6 580,4 136,7 506,1 1223,3

297,7 0,0 0,0 0,0 0,0 27,5 325,2 C 0,4 53,4 49,8 11,3 9,1 74,2 19,3 231,8 0,0 251,1

2142,0 168,9 -18,4 -391,1 -33,2 86,5 -12,2 1942,5 SM 5,4 166,3 43,9 762,4 94,6 1028,8 562,0 188,4 163,3 913,6

685,4 4,8 0,0 0,0 0,0 10,9 -0,1 700,9 SNM 0,2 10,2 1,5 23,7 16,9 51,1 641,5 2,4 6,0 649,9

0,0 40,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 40,4 Corr. territoriale 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -17,6 0,0 58,0 40,4

0,0 -18,4 18,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Corr. CAF/FAB 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
4187,4 773,4 0,0 0,0 0,0 282,8 -21,5 5222,1 TOTAL CIB 52,7 851,1 179,6 991,7 192,6 2088,1 1821,7 563,5 748,8 3134,0

Compte de production par branche Total

M : importations VAB 39,0 403,1 117,5 1130,4 526,9 2099,3

MC : marges commerciales Prod. des Branches 91,7 1254,2 297,1 2122,0 719,5 4187,4

MT : marges de transport Transferts agricoles -13,9 13,9 0,0 0,0 0,0 0,0

IP : impôts sur les produits Transf. ventes résiduelles 0,3 13,8 0,6 20,0 -34,1 0,0

SP : subventions sur les produits Prod. des produits 78,1 1281,9 297,7 2142,0 685,4 4187,4

A : agriculture Compte d'exploitation par branche

I : industries VAB 39,0 403,1 117,5 1130,4 526,9 2099,3

C : construction Rém. des salariés 10,1 236,3 73,3 587,8 398,4 1232,6

SM : services marchands EBE et RMB 35,4 154,5 42,4 492,2 124,6 806,6

SNM : services non marchands Autres impôts sur la prod. 1,5 19,1 4,2 73,5 14,9 109,0

CIP : consommations intermadiaires par produit Autres subv. sur la prod. -8,0 -6,8 -2,4 -23,1 -11,0 -48,9

CIB : consommations intermédiaires par branche

DCF : dépenses de consommation finale

FBC : formation brute de capital

X : exportations

VAB : valeur ajoutée brute

EBE : excédent brut d'exploitation

RMB : revenus mixtes bruts


Université Paris 1 L1-Economie 2020-2021

Annexes : comptes des secteurs institutionnels.


1. Comptes des ménages.
2. Comptes des APU.
3. Comptes des SNF.

33
7.401 Compte des ménages (S14)
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Compte de production
Ressources
P1 Production 427,5 418,1 424,1 427,5 433,9 435,6 439,2 439,3 439,6 443,1 449,4 449,7
P11 Production marchande 256,7 242,1 243,2 242,6 243,1 239,9 240,6 238,0 235,9 236,5 241,5 241,3
P12 Production pour emploi final propre 170,8 176,0 181,0 185,0 190,8 195,7 198,6 201,4 203,8 206,6 207,9 208,4
Emplois
P2 Consommation intermédiaire 79,2 86,2 90,4 86,9 88,3 91,0 90,9 87,9 83,3 80,1 81,0 80,7
B1g Valeur ajoutée brute 348,3 331,9 333,8 340,7 345,6 344,6 348,3 351,4 356,3 363,0 368,4 369,0
P51c Consommation de capital fixe 71,6 70,7 72,5 74,8 75,6 75,3 76,8 77,3 77,9 80,9 84,1 87,8
B1n Valeur ajoutée nette (*) 276,7 261,2 261,3 265,9 270,0 269,3 271,5 274,1 278,4 282,1 284,3 281,2
Compte d'exploitation
Ressources
B1g Valeur ajoutée brute 348,3 331,9 333,8 340,7 345,6 344,6 348,3 351,4 356,3 363,0 368,4 369,0
Emplois
D1 Rémunération des salariés 42,5 42,7 43,4 43,9 43,8 43,8 43,3 42,7 42,5 42,1 43,5 42,5
D11 Salaires et traitements bruts 33,0 33,0 33,6 33,5 33,3 33,4 32,7 32,1 32,0 31,6 31,7 31,5
D12 Cotisations sociales à la charge des employeurs 9,5 9,6 9,8 10,4 10,4 10,4 10,6 10,6 10,5 10,5 11,8 11,0
D121 Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs 9,5 9,6 9,7 10,4 10,4 10,4 10,6 10,5 10,5 10,5 11,8 11,0
D122 Cotisations sociales imputées à la charge des employeurs 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
D29 Impôts sur la production 15,5 16,9 16,5 17,1 17,8 18,5 19,1 19,5 20,3 20,7 21,4 22,3
D291 Impôts sur les salaires et la main d'oeuvre 0,5 0,6 0,6 0,5 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,5 0,5 0,8
D292 Impôts divers sur la production 15,0 16,3 16,0 16,5 17,2 17,9 18,5 19,0 19,7 20,2 20,9 21,5
D39 Autres subventions sur la production -4,6 -5,6 -6,7 -7,4 -7,5 -7,0 -7,0 -7,1 -6,4 -5,9 -7,7 -7,9
B2g+B3gExcédent brut d'exploitation et revenu mixte brut 294,9 278,0 280,6 287,1 291,6 289,3 293,1 296,3 299,9 306,1 311,2 312,1
B2n+B3nExcédent net d'exploitation et revenu mixte net (*) 223,2 207,3 208,1 212,3 215,9 214,0 216,2 218,9 222,0 225,2 227,1 224,3
B2g Excédent brut d'exploitation 164,4 158,3 158,7 164,9 168,5 169,9 172,2 175,9 179,8 183,8 187,7 187,7
B2n Excédent net d'exploitation (*) 106,8 101,5 99,8 103,7 106,4 107,7 108,1 110,8 113,8 114,6 115,4 111,7
B3g Revenu mixte brut 130,5 119,7 121,9 122,2 123,0 119,4 120,8 120,4 120,1 122,3 123,5 124,4
B3n Revenu mixte net (*) 116,4 105,8 108,2 108,6 109,5 106,4 108,2 108,2 108,2 110,5 111,7 112,6
Compte d'affectation des revenus primaires
Ressources
B2g+B3gExcédent brut d'exploitation et revenu mixte brut 294,9 278,0 280,6 287,1 291,6 289,3 293,1 296,3 299,9 306,1 311,2 312,1
D1 Rémunération des salariés 1 022,0 1 025,2 1 053,4 1 083,8 1 108,5 1 126,2 1 144,2 1 160,9 1 182,9 1 220,1 1 252,8 1 264,3
D11 Salaires et traitements bruts 755,5 756,3 778,4 796,4 812,6 823,5 833,4 847,4 865,9 894,8 919,8 946,6
D12 Cotisations sociales à la charge des employeurs 266,5 269,0 275,0 287,4 295,8 302,7 310,8 313,5 317,0 325,2 333,1 317,7
D121 Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs 219,8 220,6 225,2 235,8 242,4 248,2 255,3 257,7 260,6 268,5 275,4 258,9
D122 Cotisations sociales imputées à la charge des employeurs 46,6 48,4 49,8 51,6 53,4 54,6 55,5 55,8 56,4 56,7 57,7 58,8
D4 Revenus de la propriété 140,5 117,6 116,8 121,7 118,8 102,2 98,6 98,5 94,4 92,6 102,6 105,8
D41 Intérêts 40,1 28,5 20,7 25,2 23,9 19,8 16,0 16,3 14,8 14,1 14,4 14,3
D42 Revenus distribués des sociétés 35,9 33,4 37,2 39,6 39,6 26,0 27,3 27,9 30,6 30,6 40,1 42,9
D421 Dividendes 35,9 33,4 37,2 39,6 39,6 26,0 27,3 27,9 30,6 30,6 40,1 42,9
D422 Prélèvements sur les revenus des quasi sociétés
D44 Autres revenus d'investissements 62,2 53,2 56,5 54,4 52,6 53,7 52,6 51,5 46,1 45,1 45,4 45,8
D45 Revenus des terrains et des gisements 2,3 2,4 2,4 2,5 2,6 2,7 2,8 2,9 2,9 2,8 2,8 2,8
Emplois
D4 Revenus de la propriété 45,0 30,7 23,6 27,3 25,4 21,4 17,3 17,9 16,8 16,2 16,4 16,4
D41 Intérêts 43,5 29,0 22,0 25,7 23,8 19,8 15,6 16,2 15,1 14,6 14,8 14,7
D45 Loyers des terrains et des gisements 1,5 1,6 1,6 1,6 1,7 1,6 1,6 1,7 1,7 1,6 1,6 1,7
B5g Solde des revenus primaires bruts 1 412,4 1 390,2 1 427,2 1 465,3 1 493,4 1 496,3 1 518,6 1 537,8 1 560,5 1 602,5 1 650,2 1 665,9
B5n Solde des revenus primaires nets (*) 1 340,8 1 319,5 1 354,7 1 390,4 1 417,8 1 421,0 1 441,8 1 460,5 1 482,6 1 521,6 1 566,1 1 578,1
Compte de distribution secondaire du revenu
Ressources
B5g Solde des revenus primaires bruts 1 412,4 1 390,2 1 427,2 1 465,3 1 493,4 1 496,3 1 518,6 1 537,8 1 560,5 1 602,5 1 650,2 1 665,9
D62 Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature 386,8 407,8 420,4 430,1 446,3 459,4 470,6 477,9 486,4 494,4 504,5 520,3
D621 Prestations de sécurité sociale en espèces 275,8 291,3 302,1 311,6 323,0 332,7 339,3 344,6 349,7 355,1 363,4 371,5
D622 Autres prestations d'assurance sociale 77,9 80,1 82,5 82,6 86,5 88,8 92,0 92,7 94,4 95,9 97,2 100,2
D623 Prestations d'assistance sociale en espèces 33,1 36,4 35,8 35,8 36,8 37,8 39,4 40,5 42,3 43,4 43,9 48,6
D7 Autres transferts courants 58,8 59,9 58,7 61,5 64,3 65,1 66,5 65,7 67,5 70,3 71,5 73,9
D72 Indemnités d'assurance-dommages 26,1 30,0 29,6 29,5 31,4 32,1 32,6 31,8 32,9 34,1 34,5 34,8
D75 Transferts courants divers 32,6 29,9 29,1 32,0 32,9 33,0 33,9 33,9 34,5 36,2 37,1 39,1
D752 Transferts courants entre ménages résidents et non-résidents 0,8 0,8 0,8 0,7 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,9 0,9
D759 Autres transferts courants divers 31,8 29,1 28,4 31,3 32,3 32,5 33,4 33,4 34,1 35,7 36,2 38,2
Emplois
D5 Impôts courants sur le revenu et le patrimoine 177,7 171,7 176,0 185,5 202,1 212,1 215,6 219,3 221,2 226,7 248,4 249,2
D51 Impôts sur le revenu 157,7 151,0 153,5 162,3 177,2 186,9 189,1 192,2 194,0 198,6 226,0 229,6
D59 Autres impôts courants 20,0 20,7 22,5 23,2 24,9 25,1 26,5 27,1 27,3 28,0 22,4 19,6
D61 Cotisations sociales nettes 393,4 397,7 406,7 419,9 433,9 446,9 459,5 464,7 471,2 484,0 478,6 465,2
D611 Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs 219,8 220,6 225,2 235,8 242,4 248,2 255,3 257,7 260,6 268,5 275,4 258,9
D612 Cotisations sociales imputées à la charge des employeurs 46,6 48,4 49,8 51,6 53,4 54,6 55,5 55,8 56,4 56,7 57,7 58,8
D613 Cotisations sociales effectives à la charge des ménages 127,0 128,8 131,7 132,5 138,0 144,2 148,7 151,2 154,1 158,8 145,6 147,5
D613CE Cotisations sociales effectives à la charge des salariés 101,0 101,5 103,6 104,8 109,0 113,9 117,6 120,7 124,1 128,9 116,9 117,0
D613CS Cotisations sociales effectives à la charge des non-salariés 26,0 27,2 28,1 27,8 29,1 30,3 31,0 30,6 30,0 30,0 28,7 30,5
D62 Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
D7 Autres transferts courants 55,5 55,6 56,5 59,5 63,1 63,8 65,5 67,6 68,4 68,4 69,5 72,0
D71 Primes nettes d'assurance-dommages 28,4 28,4 29,1 29,9 30,9 31,5 31,9 31,8 32,9 32,7 33,4 35,0
D75 Transferts courants divers 27,1 27,2 27,4 29,6 32,2 32,3 33,6 35,8 35,5 35,8 36,1 37,0
D751 Transferts courants aux ISBLSM 9,3 9,7 10,0 10,2 10,5 10,9 11,4 12,0 12,1 12,5 12,7 13,1
D752 Transferts courants entre ménages résidents et non-résidents 7,9 7,7 8,0 8,3 8,8 9,0 9,2 9,8 10,3 10,5 11,1 11,7
D759 Autres transferts courants divers 10,0 9,8 9,4 11,1 12,9 12,4 12,9 14,1 13,1 12,8 12,4 12,2
B6g Revenu disponible brut 1 231,3 1 232,9 1 267,1 1 291,9 1 304,9 1 298,0 1 315,1 1 329,7 1 353,5 1 388,1 1 429,7 1 473,7
B6n Revenu disponible net (*) 1 159,7 1 162,2 1 194,6 1 217,1 1 229,3 1 222,7 1 238,3 1 252,4 1 275,6 1 307,2 1 345,5 1 385,9
Compte d'utilisation du revenu
Ressources
B6g Revenu disponible brut 1 231,3 1 232,9 1 267,1 1 291,9 1 304,9 1 298,0 1 315,1 1 329,7 1 353,5 1 388,1 1 429,7 1 473,7
Emplois
P31 Dépense de consommation individuelle 1 049,0 1 034,2 1 064,9 1 090,7 1 100,9 1 113,4 1 122,9 1 142,3 1 165,4 1 192,1 1 223,2 1 253,2
B8g Epargne brute 182,3 198,7 202,2 201,2 204,0 184,6 192,2 187,4 188,2 196,0 206,5 220,5
B8n Epargne nette (*) 110,7 128,0 129,7 126,4 128,4 109,4 115,4 110,1 110,3 115,1 122,4 132,6
Compte de capital
Ressources
B8g Epargne brute 182,3 198,7 202,2 201,2 204,0 184,6 192,2 187,4 188,2 196,0 206,5 220,5
D9r Transferts en capital à recevoir 8,7 7,9 7,6 6,1 5,9 6,1 5,5 7,1 6,6 7,2 6,5 4,3
D92r Aides à l'investissement à recevoir 3,7 4,7 4,7 3,9 2,8 2,1 2,5 2,8 3,6 3,6 3,9 3,2
D99r Autres transferts en capital à recevoir 5,0 3,2 3,0 2,2 3,2 4,0 3,0 4,3 3,1 3,6 2,6 1,2
D9p Transferts en capital à payer -10,4 -10,1 -9,9 -10,7 -11,3 -12,3 -12,5 -14,3 -14,5 -16,4 -16,7 -17,8
D91p Impôts en capital à payer -7,9 -7,5 -7,7 -8,7 -9,1 -9,6 -10,4 -12,3 -12,5 -14,3 -14,4 -15,2
D92p Aides à l'investissement à payer
D99p Autres transferts en capital à payer -2,5 -2,7 -2,1 -2,0 -2,3 -2,7 -2,2 -2,0 -2,0 -2,0 -2,3 -2,6
Emplois
P5 Formation brute de capital 133,6 114,8 118,5 123,4 121,6 120,5 119,9 119,2 122,5 132,1 137,5 142,6
P51g Formation brute de capital fixe 132,4 114,5 117,9 122,1 121,4 120,1 119,0 117,8 121,3 130,6 135,0 140,1
P52 Variations des stocks 0,3 -0,3 0,0 0,6 -0,5 -0,3 0,1 0,8 0,5 0,8 1,8 1,8
P53 Acquisitions moins cessions d'objets de valeur 0,9 0,5 0,7 0,7 0,7 0,7 0,9 0,6 0,6 0,7 0,7 0,7
NP Acquisitions moins cessions d'actifs non financiers non produits -1,5 -1,6 -2,0 -3,2 -3,5 -2,5 -3,1 -2,6 -2,7 -3,1 -3,0 -3,0
B9NF Capacité (+) ou besoin (-) de financement 48,6 83,4 83,4 76,5 80,4 60,5 68,3 63,6 60,5 57,8 61,9 67,4
Compte de redistribution du revenu en nature
Ressources
B6g Revenu disponible brut 1 231,3 1 232,9 1 267,1 1 291,9 1 304,9 1 298,0 1 315,1 1 329,7 1 353,5 1 388,1 1 429,7 1 473,7
D63 Transferts sociaux en nature 327,3 339,1 349,9 357,5 365,3 373,0 381,9 388,0 394,3 403,4 407,5 415,0
D631 Transferts sociaux en nature de produits non marchands 217,0 224,6 231,7 236,3 240,9 245,6 250,8 254,7 257,5 263,7 266,5 271,1
D632 Transferts sociaux en nature de produits marchands 110,4 114,5 118,2 121,2 124,4 127,4 131,1 133,2 136,8 139,7 141,1 144,0
Emplois
B7g Revenu disponible ajusté brut 1 558,6 1 572,0 1 617,0 1 649,4 1 670,2 1 671,0 1 697,1 1 717,7 1 747,8 1 791,5 1 837,2 1 888,7
B7n Revenu disponible ajusté net (*) 1 487,0 1 501,3 1 544,5 1 574,6 1 594,6 1 595,7 1 620,2 1 640,4 1 669,9 1 710,6 1 753,1 1 800,9
Compte d'utilisation du revenu disponible ajusté
Ressources
B7g Revenu disponible ajusté brut 1 558,6 1 572,0 1 617,0 1 649,4 1 670,2 1 671,0 1 697,1 1 717,7 1 747,8 1 791,5 1 837,2 1 888,7
Emplois
P4 Consommation finale effective 1 376,3 1 373,3 1 414,8 1 448,2 1 466,2 1 486,4 1 504,9 1 530,3 1 559,7 1 595,5 1 630,7 1 668,3
B8g Epargne brute 182,3 198,7 202,2 201,2 204,0 184,6 192,2 187,4 188,2 196,0 206,5 220,5
B8n Epargne nette (*) 110,7 128,0 129,7 126,4 128,4 109,4 115,4 110,1 110,3 115,1 122,4 132,6

Milliards d'euros

Source : Comptes nationaux - Base 2014, Insee


7.301 Compte des administrations publiques (S13)

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Compte de production
Ressources
P1 Production 410,4 425,8 436,9 445,9 455,7 464,7 470,3 474,4 478,1 490,7 497,7 506,8
P11 Production marchande 51,3 53,1 54,7 55,5 57,1 58,1 59,2 60,0 60,3 62,1 63,6 64,3
P12 Production pour emploi final propre 12,1 13,1 13,6 14,2 13,7 14,3 14,1 14,5 14,6 15,0 15,3 15,8
P13 Production non marchande 347,0 359,6 368,6 376,3 384,9 392,4 397,1 399,9 403,2 413,5 418,7 426,7
Emplois
P2 Consommation intermédiaire 93,1 99,1 102,5 104,2 107,3 109,8 109,6 111,4 111,8 115,0 116,8 119,5
B1g Valeur ajoutée brute 317,4 326,7 334,4 341,7 348,4 355,0 360,7 363,1 366,3 375,6 380,9 387,3
P51c Consommation de capital fixe 64,4 65,9 68,0 70,9 73,1 74,2 74,8 74,1 74,7 76,3 78,0 80,1
B1n Valeur ajoutée nette (*) 253,0 260,9 266,4 270,8 275,3 280,7 285,9 288,9 291,6 299,3 302,8 307,2
Compte d'exploitation
Ressources
B1g Valeur ajoutée brute 317,4 326,7 334,4 341,7 348,4 355,0 360,7 363,1 366,3 375,6 380,9 387,3
Emplois
D1 Rémunération des salariés 246,6 254,1 259,8 263,6 268,5 273,1 278,5 281,3 284,0 290,9 293,8 297,5
D11 Salaires et traitements bruts 168,0 172,1 175,5 177,1 179,6 181,7 184,9 186,7 188,5 193,6 196,4 199,3
D12 Cotisations sociales à la charge des employeurs 78,6 82,0 84,4 86,5 88,8 91,4 93,6 94,6 95,5 97,3 97,4 98,1
D121 Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs 43,7 45,3 46,3 47,0 47,9 49,5 51,2 52,0 52,5 54,3 53,8 54,1
D122 Cotisations sociales imputées à la charge des employeurs 34,9 36,7 38,0 39,6 41,0 41,9 42,5 42,7 42,9 43,0 43,7 44,0
D29 Impôts sur la production 8,4 8,9 9,2 9,4 9,6 10,0 10,4 10,5 10,7 10,7 10,9 11,0
D291 Impôts sur les salaires et la main d'oeuvre 6,9 7,2 7,3 7,5 7,6 7,9 8,1 8,1 8,3 8,4 8,5 8,6
D292 Impôts divers sur la production 1,5 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,3 2,4 2,4 2,3 2,4 2,4
D39 Autres subventions sur la production -3,1 -3,2 -3,5 -3,1 -3,2 -3,2 -3,7 -4,0 -4,1 -3,9 -3,4 -3,1
B2g Excédent brut d'exploitation 65,4 66,9 68,9 71,8 73,6 75,1 75,6 75,3 75,7 77,9 79,5 81,8
B2n Excédent net d'exploitation (*) 1,0 1,1 0,9 0,9 0,5 0,9 0,8 1,2 1,0 1,6 1,5 1,7
Compte d'affectation des revenus primaires
Ressources
B2g Excédent brut d'exploitation 65,4 66,9 68,9 71,8 73,6 75,1 75,6 75,3 75,7 77,9 79,5 81,8
D2 Impôts sur la production et les importations 293,3 289,3 293,4 310,7 319,6 328,8 337,1 347,5 356,0 372,5 387,3 407,3
D21 Impôts sur les produits 210,5 201,4 211,2 223,4 228,1 232,6 238,4 247,9 255,0 269,0 280,5 289,6
D211 Taxes de type TVA 137,7 130,3 135,6 140,6 142,5 144,5 148,5 151,7 154,5 162,0 167,6 174,4
D212 Impôts sur les importations autres que TVA 0,2 0,2 0,3 0,6 0,5 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6
D214 Autres impôts sur les produits 72,5 70,9 75,4 82,2 85,1 87,5 89,4 95,6 99,9 106,4 112,3 114,6
D29 Autres impôts sur la production 82,9 87,9 82,2 87,4 91,5 96,2 98,7 99,6 101,1 103,5 106,7 117,7
D291 Impôts sur les salaires et la main d'oeuvre 24,4 26,3 27,5 28,4 30,3 33,7 34,7 34,8 35,2 36,3 36,9 44,9
D292 Impôts divers sur la production 58,5 61,6 54,7 58,9 61,2 62,5 64,0 64,9 65,8 67,2 69,9 72,8
D3 Subventions -29,1 -34,5 -36,4 -34,7 -36,3 -36,4 -47,2 -56,1 -55,9 -57,2 -62,4 -67,9
D31 Subventions sur les produits -10,2 -14,2 -14,3 -14,3 -15,5 -16,1 -16,7 -17,8 -18,4 -18,7 -20,3 -22,1
D39 Autres subventions sur la production -18,8 -20,3 -22,1 -20,4 -20,8 -20,3 -30,5 -38,3 -37,6 -38,5 -42,2 -45,8
D391 Subventions sur rémunérations -6,5 -17,9 -26,2 -27,3 -28,2 -32,0 -29,8
D392 Bonifications d'intérêt -3,2 -2,8 -2,3 -1,7 -1,2 -1,3 -1,4
D393 Prises en charges d'autres coûts -0,9 -0,8 -0,7 -0,5 -0,7 -0,5 -0,4
D399 Autres subventions d'exploitation -9,6 -8,9 -9,2 -8,1 -8,4 -8,3 -14,3
D4 Revenus de la propriété 21,5 20,3 19,7 20,2 17,3 16,2 16,1 15,8 14,8 15,6 15,8 16,7
D41 Intérêts 5,8 7,1 5,6 5,6 4,9 3,8 3,1 3,0 2,5 2,8 2,7 3,0
D42 Revenus distribués des sociétés 10,8 8,8 9,6 10,0 7,3 7,5 8,2 8,0 7,6 8,1 8,0 8,4
D421 Dividendes 10,8 8,8 9,6 10,0 7,3 7,5 8,2 8,0 7,6 8,1 8,0 8,4
D422 Prélèvements sur les revenus des quasi sociétés
D43 Bénéfices réinvestis d'investissements directs étrangers
D44 Autres revenus d'investissements 2,5 1,9 2,0 2,0 2,2 2,1 1,9 1,9 1,6 1,6 1,7 1,7
D45 Revenus des terrains et des gisements 2,4 2,4 2,5 2,6 2,9 2,9 2,9 3,0 3,1 3,1 3,4 3,6
Emplois
D4 Revenus de la propriété 58,7 50,5 51,3 56,6 55,9 49,9 47,4 44,3 41,6 40,5 41,0 36,1
D41 Intérêts 58,5 50,4 51,1 56,5 55,7 49,8 47,2 44,2 41,5 40,4 40,8 36,0
D42 Revenus distribués des sociétés
D421 Dividendes
D422 Autres revenus distribués des sociétés
D43 Bénéfices réinvestis d'investissements directs étrangers
D44 Autres revenus d'investissements
D45 Loyers des terrains et des gisements 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,2 0,2
B5g Solde des revenus primaires bruts 292,6 291,5 294,4 311,4 318,3 333,8 334,2 338,2 349,0 368,4 379,2 401,8
B5n Solde des revenus primaires nets (*) 228,2 225,6 226,4 240,5 245,2 259,5 259,3 264,0 274,3 292,0 301,1 321,7
Compte de distribution secondaire du revenu
Ressources
B5g Solde des revenus primaires bruts 292,6 291,5 294,4 311,4 318,3 333,8 334,2 338,2 349,0 368,4 379,2 401,8
D5 Impôts courants sur le revenu et le patrimoine 236,7 206,4 223,1 240,8 259,5 272,3 274,1 278,4 280,1 294,5 312,8 318,5
D51 Impôts sur le revenu 216,7 185,7 200,5 217,1 233,6 246,2 246,5 250,7 252,3 266,0 290,1 298,8
D59 Autres impôts courants 20,0 20,7 22,5 23,7 25,9 26,0 27,5 27,7 27,8 28,5 22,7 19,6
D61 Cotisations sociales nettes 350,7 354,3 361,8 376,2 387,1 398,9 408,8 413,0 418,4 430,2 424,4 408,1
D611 Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs 214,4 215,3 219,7 229,9 235,5 240,7 246,4 248,2 250,9 258,5 265,1 248,0
D612 Cotisations sociales imputées à la charge des employeurs 34,9 36,7 38,0 39,6 41,0 41,9 42,5 42,7 42,9 43,0 43,7 44,0
D613 Cotisations sociales effectives à la charge des ménages 101,4 102,2 104,1 106,7 110,6 116,3 120,0 122,2 124,5 128,6 115,6 116,0
Cotisations sociales effectives à la charge des salariés
D613CE 77,5 77,2 78,3 81,0 83,7 88,1 91,1 93,8 96,6 100,8 89,1 87,6
D613CS
Cotisations sociales effectives à la charge des non-salariés 24,0 25,1 25,9 25,7 26,9 28,2 28,9 28,4 27,9 27,8 26,5 28,4
D7 Autres transferts courants 386,4 393,4 443,5 428,9 446,4 456,0 455,5 459,9 459,1 476,5 476,0 462,4
D7S Autres transferts courants (***)
D71 Primes nettes d'assurance-dommages 0,1 0,1 0,0
D72 Indemnités d'assurance-dommages 0,8 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 1,0 0,9 0,9 1,0
D73 Transferts courants entre administrations publiques (**) 369,2 377,0 427,1 411,1 428,4 437,2 437,2 441,5 439,4 458,8 459,6 444,3
D731 Transferts courants entre sous-secteurs des administrations publiques 85,0 84,7 76,1 79,6 80,8 77,4 78,3
D732 Transferts courants internes aux sous-secteurs des administrations publiques 352,1 352,5 365,3 359,8 378,0 382,2 366,0
D733 Transferts de recettes fiscales
D74 Coopération internationale courante 1,5 1,3 1,4 1,5 1,7 1,9 1,9 2,0 1,7 1,9 2,1 2,2
D75 Transferts courants divers 14,9 14,1 14,0 15,4 15,4 16,0 15,6 15,5 17,0 14,8 13,3 14,9
D751 Transferts courants aux ISBLSM
D759 Autres transferts courants divers 14,9 14,1 14,0 15,4 15,4 16,0 15,6 15,5 17,0 14,8 13,3 14,9
D76 Ressources propres de l'UE basées sur la TVA et le RNB
Emplois
D5 Impôts courants sur le revenu et le patrimoine 0,3 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
D51 Impôts sur le revenu 0,3 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
D59 Autres impôts courants
D62 Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature 350,9 371,4 382,9 394,3 408,3 420,5 429,1 436,0 442,9 450,0 459,3 472,6
D621 Prestations de sécurité sociale en espèces 278,9 294,3 305,2 314,8 326,3 336,3 342,5 347,7 352,3 357,7 365,7 373,6
D622 Autres prestations d'assurance sociale 39,3 40,9 42,2 44,0 45,6 46,8 47,6 48,1 48,6 49,3 50,2 50,8
D623 Prestations d'assistance sociale en espèces 32,8 36,1 35,5 35,5 36,5 37,4 39,0 40,1 41,9 43,0 43,5 48,2
D7 Autres transferts courants 430,6 443,0 494,7 479,4 499,2 511,6 509,3 514,8 518,9 536,6 542,2 528,9
D7S Autres transferts courants (***)
D71 Primes nettes d'assurance-dommages 1,0 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 1,0 1,0 1,0 1,0
D72 Indemnités d'assurance-dommages 0,1 0,1 0,0
D73 Transferts courants entre administrations publiques (**) 369,2 377,0 427,1 411,1 428,4 437,2 437,2 441,5 439,4 458,8 459,6 444,3
D731 Transferts courants entre sous-secteurs des administrations publiques 85,0 84,7 76,1 79,6 80,8 77,4 78,3
D732 Transferts courants internes aux sous-secteurs des administrations publiques 352,1 352,5 365,3 359,8 378,0 382,2 366,0
D74 Coopération internationale courante 7,0 7,3 7,7 7,7 7,6 8,0 7,6 7,4 7,6 7,7 7,9 8,2
D75 Transferts courants divers 36,9 39,5 41,3 41,4 42,6 43,7 44,4 45,6 50,5 52,7 53,0 54,4
D751 Transferts courants aux ISBLSM 26,4 27,8 29,3 29,8 30,5 31,3 31,8 32,4 33,4 34,6 35,2 35,8
D759 Autres transferts courants divers 10,5 11,7 12,0 11,6 12,1 12,3 12,5 13,2 17,1 18,0 17,7 18,6
D76 Ressources propres de l'UE basées sur la TVA et le RNB 16,6 18,3 17,6 18,2 19,6 21,9 19,2 19,4 20,4 16,3 20,6 21,0
B6g Revenu disponible brut 484,5 431,0 445,2 483,5 503,7 528,6 534,1 538,6 544,8 582,9 590,7 589,2
B6n Revenu disponible net (*) 420,1 365,2 377,2 412,5 430,6 454,4 459,3 464,5 470,1 506,6 512,7 509,1
Compte d'utilisation du revenu
Ressources
B6g Revenu disponible brut 484,5 431,0 445,2 483,5 503,7 528,6 534,1 538,6 544,8 582,9 590,7 589,2
Emplois
P3 Dépense de consommation finale 449,5 466,3 478,7 488,8 500,3 510,5 518,7 523,4 530,2 543,2 549,6 560,2
P31 Dépense de consommation individuelle 291,1 301,0 310,3 316,4 323,2 329,7 337,3 342,1 347,3 355,4 358,6 365,0
P32 Dépense de consommation collective 158,4 165,3 168,4 172,3 177,1 180,8 181,3 181,3 182,9 187,8 191,0 195,2
B8g Epargne brute 35,0 -35,3 -33,5 -5,3 3,4 18,1 15,5 15,2 14,6 39,8 41,2 28,9
B8n Epargne nette (*) -29,4 -101,1 -101,5 -76,2 -69,7 -56,1 -59,4 -58,9 -60,1 -36,6 -36,9 -51,2
Compte de capital
Ressources
B8g Epargne brute 35,0 -35,3 -33,5 -5,3 3,4 18,1 15,5 15,2 14,6 39,8 41,2 28,9
D9r Transferts en capital à recevoir 44,1 41,9 45,8 37,0 38,1 44,7 48,4 41,5 38,9 41,6 45,8 49,6
D91r Impôts en capital à recevoir 7,9 7,5 7,7 10,3 9,6 10,5 10,4 12,3 12,5 14,3 14,4 15,3
D92r Aides à l'investissement à recevoir 23,4 28,9 24,2 22,7 23,1 23,7 22,9 22,4 21,6 22,4 24,5 27,3
D99r Autres transferts en capital à recevoir 12,8 5,5 13,9 4,0 5,4 10,6 15,1 6,7 4,8 4,9 6,9 7,0
D9p Transferts en capital à payer -62,5 -59,5 -63,8 -53,6 -56,9 -61,5 -65,3 -59,1 -57,2 -70,4 -58,2 -59,8
D91p Impôts en capital à payer
D92p Aides à l'investissement à payer -39,3 -45,1 -41,0 -38,9 -39,0 -39,2 -38,7 -39,2 -39,5 -40,6 -42,8 -44,2
D99p Autres transferts en capital à payer -23,2 -14,4 -22,8 -14,7 -17,9 -22,3 -26,6 -19,8 -17,7 -29,8 -15,4 -15,6
Emplois
P5 Formation brute de capital 79,0 82,9 83,2 81,2 85,4 84,7 80,0 74,9 75,3 76,5 80,5 89,0
P51g Formation brute de capital fixe 78,6 82,4 82,9 81,6 84,5 84,3 79,6 74,9 75,1 76,4 80,4 88,7
P52 Variation des stocks 0,4 0,4 0,2 -0,4 0,9 0,4 0,3 0,0 0,2 0,1 0,1 0,4
NP Acquisitions moins cessions d'actifs non financiers non produits 2,6 3,2 2,8 3,1 3,2 3,0 2,6 2,5 2,3 2,4 2,4 2,7
B9NF Capacité (+) ou besoin (-) de financement -65,0 -138,9 -137,4 -106,1 -104,0 -86,5 -83,9 -79,7 -81,3 -68,0 -54,1 -73,0
Compte de redistribution du revenu en nature
Ressources
B6g Revenu disponible brut 484,5 431,0 445,2 483,5 503,7 528,6 534,1 538,6 544,8 582,9 590,7 589,2
B6n Revenu disponible net (*) 420,1 365,2 377,2 412,5 430,6 454,4 459,3 464,5 470,1 506,6 512,7 509,1
Emplois
D63 Transferts sociaux en nature 291,1 301,0 310,3 316,4 323,2 329,7 337,3 342,1 347,3 355,4 358,6 365,0
D631 Transferts sociaux en nature de produits non marchands 180,8 186,4 192,1 195,3 198,8 202,2 206,2 208,9 210,6 215,7 217,5 221,0
D632 Transferts sociaux en nature de produits marchands 110,4 114,5 118,2 121,2 124,4 127,4 131,1 133,2 136,8 139,7 141,1 144,0
B7g Revenu disponible ajusté brut 193,4 130,1 134,9 167,0 180,5 199,0 196,8 196,5 197,4 227,6 232,2 224,2
B7n Revenu disponible ajusté net (*) 129,0 64,2 66,9 96,1 107,4 124,7 121,9 122,4 122,7 151,2 154,1 144,1
Compte d'utilisation du revenu disponible ajusté
Ressources
B7g Revenu disponible ajusté brut 193,4 130,1 134,9 167,0 180,5 199,0 196,8 196,5 197,4 227,6 232,2 224,2
Emplois
P4 Consommation finale effective 158,4 165,3 168,4 172,3 177,1 180,8 181,3 181,3 182,9 187,8 191,0 195,2
B8g Epargne brute 35,0 -35,3 -33,5 -5,3 3,4 18,1 15,5 15,2 14,6 39,8 41,2 28,9
B8n Epargne nette (*) -29,4 -101,1 -101,5 -76,2 -69,7 -56,1 -59,4 -58,9 -60,1 -36,6 -36,9 -51,2
7.101 Compte des sociétés non financières (S11)
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Compte de production
Ressources
P1 Production 2 492,5 2 298,7 2 422,9 2 556,2 2 594,9 2 596,3 2 617,5 2 653,4 2 691,3 2 829,8 2 942,4 3 025,7
P11 Production marchande 2 439,6 2 247,3 2 369,0 2 499,6 2 535,3 2 534,3 2 554,5 2 589,5 2 627,2 2 762,0 2 873,1 2 952,6
P12 Production pour emploi final propre 52,9 51,4 53,9 56,6 59,6 62,1 63,0 63,9 64,1 67,9 69,3 73,1
Emplois
P2 Consommation intermédiaire 1 468,6 1 314,7 1 413,8 1 509,6 1 533,5 1 521,6 1 528,8 1 531,5 1 547,7 1 647,3 1 725,1 1 758,2
B1g Valeur ajoutée brute 1 023,8 984,0 1 009,1 1 046,6 1 061,3 1 074,8 1 088,7 1 121,9 1 143,6 1 182,5 1 217,3 1 267,5
P51c Consommation de capital fixe 191,1 194,1 198,0 205,1 210,6 214,4 217,9 221,7 228,1 236,0 246,0 258,1
B1n Valeur ajoutée nette (*) 832,7 789,9 811,2 841,6 850,7 860,4 870,8 900,1 915,5 946,5 971,3 1 009,4
Compte d'exploitation
Ressources
B1g Valeur ajoutée brute 1 023,8 984,0 1 009,1 1 046,6 1 061,3 1 074,8 1 088,7 1 121,9 1 143,6 1 182,5 1 217,3 1 267,5
Emplois
D1 Rémunération des salariés 650,8 642,9 661,6 684,4 700,8 712,7 723,3 734,4 752,2 779,7 806,1 812,1
D11 Salaires et traitements bruts 494,2 488,4 504,2 518,4 530,1 537,9 543,8 554,0 569,4 591,6 612,4 634,3
D12 Cotisations sociales à la charge des employeurs 156,6 154,5 157,4 166,0 170,7 174,8 179,5 180,4 182,8 188,2 193,7 177,8
D121 Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs 145,6 143,7 146,5 154,9 159,1 163,1 167,5 168,2 170,3 175,5 180,7 164,1
D122 Cotisations sociales imputées à la charge des employeurs 11,0 10,8 10,9 11,1 11,5 11,7 12,1 12,2 12,5 12,7 13,0 13,7
D29 Impôts sur la production 52,0 55,0 49,2 53,3 56,4 58,9 60,2 60,0 59,9 61,5 63,9 74,0
D291 Impôts sur les salaires et la main d'oeuvre 12,3 13,8 14,8 15,5 17,2 19,5 20,1 20,1 20,4 21,0 21,6 29,4
D292 Impôts divers sur la production 39,7 41,2 34,5 37,8 39,2 39,4 40,1 39,8 39,5 40,5 42,3 44,5
D39 Autres subventions sur la production -16,7 -17,1 -18,5 -16,6 -16,9 -16,5 -25,0 -31,7 -31,5 -32,9 -35,0 -39,1
B2g Excédent brut d'exploitation 337,8 303,2 316,7 325,6 321,1 319,7 330,2 359,2 362,9 374,3 382,3 420,6
B2n Excédent net d'exploitation (*) 146,7 109,1 118,8 120,5 110,5 105,3 112,3 137,5 134,8 138,3 136,3 162,5
Compte d'affectation des revenus primaires
Ressources
B2g Excédent brut d'exploitation 337,8 303,2 316,7 325,6 321,1 319,7 330,2 359,2 362,9 374,3 382,3 420,6
D4 Revenus de la propriété 276,4 239,9 221,1 233,2 209,5 209,3 217,0 224,0 225,6 212,8 223,9 219,6
D41 Intérêts 75,9 60,0 52,6 65,5 53,4 58,6 57,3 48,6 53,9 53,6 52,8 50,2
D42 Revenus distribués des sociétés 177,0 168,0 148,1 152,9 146,2 141,6 150,0 172,7 161,7 152,3 161,8 165,9
D421 Dividendes 173,6 164,2 145,9 150,3 144,6 140,1 148,2 170,7 159,3 147,9 160,4 164,1
D422 Prélèvements sur les revenus des quasi sociétés 3,4 3,9 2,2 2,5 1,5 1,5 1,8 2,0 2,3 4,4 1,4 1,8
D43 Bénéfices réinvestis d'investissements directs étrangers 12,0 6,7 14,8 9,9 6,9 5,7 6,3 -0,3 7,7 4,7 6,8 1,4
D44 Autres revenus d'investissements 11,5 5,2 5,6 4,9 3,1 3,5 3,4 3,1 2,3 2,2 2,4 2,1
D45 Revenus des terrains et des gisements
Emplois
D4 Revenus de la propriété 351,2 307,0 276,2 283,6 266,2 240,0 254,5 270,5 264,6 246,0 269,3 273,0
D41 Intérêts 119,7 91,5 72,3 84,3 75,1 71,9 72,0 67,0 65,0 65,1 63,3 62,8
D42 Revenus distribués des sociétés 222,8 216,1 195,8 194,7 183,2 160,0 173,4 193,3 188,6 168,7 195,6 202,2
D421 Dividendes 222,2 215,8 195,5 194,6 182,7 159,5 172,9 192,2 187,1 166,6 194,5 201,5
D422 Prélèvements sur les revenus des quasi sociétés 0,6 0,4 0,4 0,2 0,6 0,5 0,6 1,1 1,5 2,1 1,1 0,7
D43 Bénéfices réinvestis d'investissements directs étrangers 5,6 -3,7 4,9 1,3 4,1 4,4 5,2 6,2 6,8 8,1 6,0 3,5
D45 Loyers des terrains et des gisements 3,1 3,1 3,2 3,3 3,7 3,8 3,9 4,0 4,2 4,1 4,4 4,6
B5g Solde des revenus primaires bruts 262,9 236,1 261,5 275,1 264,5 289,0 292,6 312,8 323,9 341,0 336,9 367,1
B5n Solde des revenus primaires nets (*) 71,8 42,0 63,6 70,1 53,9 74,6 74,7 91,0 95,8 105,0 90,8 109,0
Compte de distribution secondaire du revenu
Ressources
B5g Solde des revenus primaires bruts 262,9 236,1 261,5 275,1 264,5 289,0 292,6 312,8 323,9 341,0 336,9 367,1
D61 Cotisations sociales nettes 11,2 11,0 11,1 11,3 11,7 11,9 12,2 12,4 12,7 12,9 13,2 13,9
D611 Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs
D612 Cotisations sociales imputées à la charge des employeurs 11,0 10,8 10,9 11,1 11,5 11,7 12,1 12,2 12,5 12,7 13,0 13,7
D613 Cotisations sociales effectives à la charge des ménages 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2
D613CE
Cotisations sociales effectives à la charge des salariés 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2
D613CS
Cotisations sociales effectives à la charge des non-salariés
D7 Autres transferts courants 9,9 16,0 16,3 13,2 11,9 12,6 13,0 12,9 15,8 15,8 17,7 17,4
D72 Indemnités d'assurance-dommages 5,5 7,5 7,4 6,9 5,6 6,0 6,2 5,8 5,6 5,6 7,2 7,4
D75 Transferts courants divers 4,4 8,5 8,9 6,3 6,3 6,5 6,8 7,1 10,2 10,2 10,4 10,0
Emplois
D51 Impôts sur le revenu 48,0 24,5 32,2 37,0 37,6 41,0 40,1 38,5 40,6 47,7 45,2 48,5
D622 Autres prestations d'assurance sociale 11,0 10,8 10,9 11,1 11,5 11,7 12,1 12,3 12,6 12,8 13,1 13,8
D7 Autres transferts courants 34,5 36,6 36,7 38,6 37,6 37,6 38,1 37,7 37,7 38,8 39,5 42,6
D71 Primes nettes d'assurance-dommages 6,4 8,0 8,1 9,1 7,6 7,8 7,9 8,4 8,2 8,9 9,9 10,8
D75 Transferts courants divers 28,1 28,6 28,6 29,5 30,0 29,9 30,2 29,3 29,5 29,9 29,7 31,8
B6g Revenu disponible brut 190,5 191,2 209,2 212,9 201,3 223,1 227,6 249,6 261,4 270,5 269,9 293,6
B6n Revenu disponible net (*) -0,7 -2,9 11,2 7,9 -9,3 8,7 9,6 27,9 33,3 34,5 23,8 35,5
Compte d'utilisation du revenu
Ressources
B6g Revenu disponible brut 190,5 191,2 209,2 212,9 201,3 223,1 227,6 249,6 261,4 270,5 269,9 293,6
Emplois
B8g Epargne brute 190,5 191,2 209,2 212,9 201,3 223,1 227,6 249,6 261,4 270,5 269,9 293,6
B8n Epargne nette (*) -0,7 -2,9 11,2 7,9 -9,3 8,7 9,6 27,9 33,3 34,5 23,8 35,5
Compte de capital
Ressources
B8g Epargne brute 190,5 191,2 209,2 212,9 201,3 223,1 227,6 249,6 261,4 270,5 269,9 293,6
D9r Transferts en capital à recevoir 19,8 19,8 18,6 20,8 19,5 21,8 20,6 23,3 23,7 30,5 21,8 21,5
D92r Aides à l'investissement à recevoir 11,8 11,0 11,9 11,6 12,6 13,0 13,0 14,2 14,2 14,6 14,6 14,4
D99r Autres transferts en capital à recevoir 8,0 8,8 6,8 9,1 6,8 8,8 7,5 9,1 9,5 16,0 7,1 7,0
D9p Transferts en capital à payer -2,2 -2,0 -1,6 -1,7 -2,5 -1,8 -1,7 -2,4 -2,6 -1,7 -3,1 -2,1
D91p Impôts en capital à payer -0,5
D99p Autres transferts en capital à payer -2,2 -2,0 -1,6 -1,7 -1,9 -1,8 -1,7 -2,4 -2,6 -1,7 -3,1 -2,1
Emplois
P5 Formation brute de capital 248,4 197,4 219,2 253,6 243,2 247,4 266,0 281,4 281,8 301,3 315,4 320,4
P51g Formation brute de capital fixe 239,5 212,3 223,2 238,1 240,9 243,1 248,2 256,1 265,3 281,3 295,2 310,4
P52 Variation des stocks 9,0 -14,9 -4,1 15,5 2,4 4,4 17,8 25,2 16,4 20,0 20,2 10,0
NP Acquisitions moins cessions d'actifs non financiers non produits -1,3 -2,0 -1,0 0,0 0,1 -0,6 0,3 0,0 0,0 0,5 0,4
B9NF Capacité (+) ou besoin (-) de financement -39,0 13,7 8,0 -21,7 -25,0 -3,7 -19,9 -10,9 0,8 -2,4 -27,2 -7,5

Milliards d'euros

Source : Comptes nationaux - Base 2014, Insee

(*) Les montants nets sont obtenus en retranchant la consommation de capital fixe aux montants bruts.

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