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Partie –II- Impôt sur les sociétés

Comme son nom l’indique, l’impôt sur les sociétés s’applique aux entreprises qui ont opté
pour la formule juridique de société.
Les sociétés soumises à l’IS possèdent une « personnalité fiscale » propre, c’est-à-dire
distincte de celle des associés. Cela résulte de l’existence d’un patrimoine propre à la société.
En conséquence, les sociétés de ce type sont imposées en tant que telles sur leurs résultats.
Le montant de l’impôt est acquitté par la société elle-même. Les associés perçoivent la part
qui leur revient dans le bénéfice distribué et seront de leur côté soumis à l’impôt sur le revenu
sur cette distribution s’ils sont soumis à cet impôt.
L’assujettissement à l’impôt sur les sociétés ne résulte que de la qualité de la personne qui
réalise des bénéfices, quelle que soit la nature de ces derniers.
Par conséquent, une société qui réalise à la fois des bénéfices tirés d’une exploitation
commerciale et d’activités civiles (location d’appartements pour l’habitation, par exemple) est
imposée à l’IS sur la totalité de ses revenus commerciaux et non commerciaux si elle est
désignée comme personne morale assujettie à l’IS.
Section 1 : Champ d’application de l’IS
1- Personnes imposables et territorialité
Par mesure de simplification, on peut schématiquement dire que l’impôt sur les sociétés
s’applique à l’entreprise de forme sociétaire. Mais, l’impôt sur les sociétés ne s’applique pas
d’office à toutes les sociétés.
1.1- Personnes imposables
Sont obligatoirement soumises à l’IS :
- Les sociétés de capitaux (société anonyme et société en commandite par action) ;
- La société à responsabilité limitée ;
- La société civile ;
- Les sociétés de personnes (SNC et SCS) dont les associés ne sont pas tous des
personnes physiques ;
D’autre part, les sociétés de personnes ne comportant que des personnes physiques, qui de
ce fait sont soumises d’office à l’IR dans la catégorie des revenus professionnels, peuvent
opter pour leur assujettissement à l’impôt sur les sociétés.
Enfin, sont intégrés dans le champ d’application de l’impôt sur les sociétés les
établissements publics ou toute autre personne morale de droit privé ou public, dès lors que
leur activité peut être considérée comme étant de nature industrielle ou de manière générale à
caractère lucratif.
Les personnes imposables à l’impôt sur les sociétés, les plus fréquemment rencontrées
dans la pratique, sont indiquées dans le tableau ci-après, qui précise en outre si cet
assujettissement est de plein droit ou résulte d’une option de la société.
Personnes morales soumises à l’IS Assujettissement Observations
Les sociétés anonymes, en commandite De plein droit Quel que soit leur objet
par actions et par actions simplifiées.
Les sociétés à responsabilité limitée De plein droit Quel que soit leur objet
Les sociétés à responsabilité limitée à De plein droit Quel que soit leur objet
associé unique

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Les établissements publics, les sociétés De plein droit Qui se livrent à une activité
coopératives et autres personnes morales lucrative
Les sociétés civiles De plein droit Quel que soit leur objet
Les sociétés en non collectif, en De plein droit Si l’un des associés est une
commandite simple et les sociétés en personne morale
participation Sur option Si tous les associés sont des
personnes physiques

1.2- Territorialité
Les bénéfices résultant d’opérations réalisées à l’étranger ne sont pas imposables au Maroc
à l’IS lorsqu’elles ont été effectuées dans le cadre d’un établissement autonome ou par un
représentant de l’entreprise ou encore lorsque les opérations constituent un cycle commercial
complet à l’étranger.
Par symétrie, les pertes réalisées à l’étranger dans les mêmes conditions, ne sont pas
déductibles des bénéfices réalisés au Maroc.
Les principaux cas sont résumés dans le tableau ci-dessous :
Société ayant une activité au Société ayant une activité à
Maroc l’étranger
Société dont le siège est au Non soumise à l’IS pour les
Maroc Soumise à l’IS opérations réalisées à
l’étranger
Société installée à l’étranger Soumise pour les opérations
--
réalisées au Maroc
2- Exonérations
a- Exonérations permanentes
Sont exemptés de l’IS de manière non limitée dans le temps :
- Les promoteurs immobiliers pour leurs activités et revenus afférents à la réalisation de
logements sociaux et des logements à faible valeur immobilière (superficie couverte
comprise entre 50 et 80 m² et prix de vente n’excédant 250.000 DH HT pour logement
social et 140.000 DH TTC pour logement à faible valeur).
- Les associations et organismes à but non lucratif et organismes assimilés pour les
seules opérations conformes à l’objet défini dans leurs statuts. Cette exonération ne
s'applique pas en ce qui concerne les établissements de ventes ou de services
appartenant auxdites associations ;
- La Banque Islamique de Développement ;
- La Banque Africaine de Développement et le « Fonds Afrique 50 » ;
- La Société Financière Internationale ;
- L’université Al Akhawayne d’Ifrane ;
b- Exonérations suivies de l’imposition permanente à taux réduit
- Les sociétés exportatrices de biens ou services, à l’exclusion des entreprises
exportatrices des métaux de récupération, bénéficient de l’exonération totale de l’impôt
sur les résultats pendant une période de cinq exercices à compter de celui auquel se
rattache la première opération d’exportation et d’une imposition au taux réduit de 17,5%
au-delà de la période précitée.

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- Les entreprises qui vendent des produits finis à des exportateurs installés dans des
plates-formes d’exportation bénéficient de l’exonération totale de l’impôt sur les
résultats pendant une période de cinq exercices à compter de celui au cours duquel la
première opération de vente de produits finis a été réalisée et de l’imposition au taux
réduit de 17,5% au-delà de la période précitée.
- Les entreprises hôtelières bénéficient - au titre de leurs établissements hôteliers pour la
partie de la base imposable correspondant à leur chiffre d’affaires réalisé en devises- de
l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de 5 ans consécutifs
qui court à compter de l’exercice au cours duquel la première opération d’hébergement
a été réalisée en devises et de l’imposition au taux réduit de 17,5% au delà de cette
période.
c- Imposition permanente au taux réduit :
- Les entreprises minières exportatrices bénéficient d'une imposition permanente au taux
réduit de 17,5% à compter de l'exercice au cours duquel la première opération
d'exportation a été réalisée.
d- Exonérations et/ou impositions temporaires au taux réduit
- Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones franches d'exportation
bénéficient de l'exonération totale durant les 5 premiers exercices consécutifs à compter
de la date du début de leur exploitation et de l'imposition au taux de 8,75% pour les 20
exercices consécutifs suivants.
- Les entreprises artisanales nouvelles dont la production est le résultat d’un travail
essentiellement manuel bénéficient d’une imposition au taux réduit de 17,5% pendant
les cinq premiers exercices consécutifs suivant la date du début de leur exploitation, et
ce, quel que soit le lieu de leur implantation.
- Les établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle bénéficient
d’une imposition au taux réduit de 17,5% pendant les 5 premiers exercices consécutifs
suivant la date du début de leur exploitation.

Section -1- Détermination de la base imposable


La base imposable est obtenue par différence entre les produits imposables et les charges
déductibles. Les produits imposables sont majorés de la variation des stocks des produits finis,
semi-finis et en cours. Les charges déductibles sont majorées de la variation des stocks et des
matières et fournitures.
Cette base imposable est appelée résultat fiscal.
Pour déterminer la base imposable, une démarche précise doit être adoptée. A partir du
résultat comptable, on doit procéder à des réajustements de nature fiscale.
Ces réajustements portent essentiellement sur les produits qui ne sont pas imposables, les
charges qui ne sont pas déductibles et l’imputation des déficits sur les exercices antérieurs.

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Le résultat fiscal est égal au résultat comptable augmenté des réintégrations des charges non
déductibles et diminué des produits non imposables.
I- Appréciation des produits :
Les produits sont la contre-valeur des marchandises, biens et services fournis par l’entreprise.
Les produits sont analysés fiscalement comme imposables ou non, selon le même critère que
l’IS.
a.i.1- Le chiffre d’affaires : il est constitué des créances acquises et recettes reçues
se rapportant aux ventes de biens livrés, des services rendus et des travaux exécutés.
Lorsqu’une vente est faite à crédit, la créance qui en résulte est réputée acquise car elle
est présumée être définitivement fixée dans son montant (accord sur le prix). Elle doit, de
ce fait, être rattachée à l’exercice au cours duquel la vente est réalisée.
N.B : les ventes dont le montant facturé dépasse 20 000 dh et dont le règlement n’est pas
justifié par un cheque barré non endossable, un effet de commerce ou un virement bancaire
sont imposables majorés de 6% (imposables sur la base de 106% de la facture autrement dit à
réintégrer –plus le montant de la facture- 6% de plus).
a.i.2- Les produits accessoires : ce sont des produits qui ne se rattachent pas
nécessairement à l’objet principal de l’entreprise. Ils comprennent essentiellement : les
loyers perçus, les jetons de présence et les services rendus accessoirement à des clients.
Ils sont imposables au titre de l’exercice de leur rattachement.
a.i.3- Variations des stocks des biens produits : les stocks et les encours de
production de fin d’exercice doivent être arrêtés à l’inventaire et évalués à leur coût de
revient.
a.i.4- Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même : elles
comprennent tous les travaux réalisés par l’entreprise pour elle-même en vue d’accroître
où de valoriser ses immobilisations. Ces travaux sont imposables sur la base de leur coût
de revient.
a.i.5- Les subventions d’exploitations : elles sont imposables au titre de l’exercice
où elles sont acquises.

a.i.6- Les produits financiers :


- Produits des titres de participation et des autres immobilisés : les dividendes reçus
par un contribuable en tant qu’associé dans une autre société et ayant fait l’objet d’un
prélèvement retenu à la source au taux de 15% au titre de la taxe sur les produit des
actions (TPA) libératoire de l’IS, sont donc non imposables. Ils sont donc à déduire du
résultat.
- Autre produits financiers : les escomptes obtenus, les intérêts des prêts et des dépôts
et les revenus des créances financières sont en général imposables (les intérêts
créditeurs soumis à une retenue à la source de 20% non libératoire de l’IS et
imposable en brut).
a.i.7- Les produits non courants :
- Les plus values sur sortie d’immobilisations : les profits sur cessions et retraits des
éléments d’actif immobilisé représenté par la différence entre les produits de cession
et les valeurs nettes d’amortissement (V.N.A) sont imposables.

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Autrement dit les prix de cession sont des produits non courants imposables et les
VNA sont des charges non courantes déductible.
- Les subventions, les dons et les primes reçus : ils sont imposables au titre de
l’exercice où ils sont acquis sauf pour les subventions d’équipement qui sont
répartissables sur cinq ans.
- Les indemnités reçues, les rentrées sur créances soldées et l’annulation des dettes
dues aux tiers : toutes ces opérations permettent à l’entreprise de réaliser des gains
qui sont totalement imposables.
- Les dégrèvements d’impôts : les dégrèvements accordés à l’entreprise sur les impôts
déductibles constituent des produits imposables dès leur notification par contre les
dégrèvements sur impôts non déductibles ne sont pas imposables.
N.B : les stocks et les encours de production de fin d’exercice doivent être arrêtés à
l’inventaire et évalués à leur coût de revient.
II- L’appréciation fiscale des charges
Pour qu'une charge soit déductible elle doit:
- Etre engagée pour les besoins de l'exploitation,
- Etre enregistrée en comptabilité et appuyée des justificatifs nécessaires,
- Se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise,
- Avoir été engagée au cours de l'exercice.
Les charges supportées par l’entreprise sont variées :
1. Les charges d’exploitation
Les charges d’exploitation sont des charges engagées ou calculées par l’entreprise pour
exercer sont activité normale d’exploitation. Il s’agit des achats, des autres charges externes ,
des frais de personnel , des impôts et taxes , des autres charges d’exploitation, des dotations
d’exploitation aux amortissements et des dotations d’exploitation aux provisions.
1.1- Les achats : Le poste des achats comprend tous les achats incorporés directement dans
le prix d’achat ou le prix de revient, y compris les emballages commerciaux non
récupérables, la TVA non déductible, les droits de douane, frais, assurance et transit en
cas d’importation. A l’inverse, ne font pas partie des achats les acquisitions de biens non
destinés à la vente ou non incorporés directement aux produits vendus.
Comme pour les ventes, sont rattachés à l’année ou à l’exercice envisagé les achats dès lors
qu’ils donnent définitivement naissance à une dette certaine à l’égard des tiers, abstraction
faite de son paiement (les achats à prendre en considération au titre d’un exercice sont ceux
qui ont donné lieu à une réception au cours de cet exercice).
1.2- Les autres charges externes
- Les loyers : Les loyers versés à des tiers (et non à soi-même) au titre des locaux
professionnels, du matériel et des locaux affectés au logement du personnel de
l’entreprise sont des charges déductibles.
Par contre, le prix d’acquisition d’un droit au bail est exclu des charges déductibles et doit être
porté à l’actif comme partie des éléments incorporels. Il en est de même des avances des
loyers à imputer sur les dernières périodes de location.
- Les entretiens et réparations : Celles-ci sont réputées constituer des frais généraux
immédiatement déductibles si elles n’ont pas pour effet d’augmenter la valeur ou la

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durée de vie des éléments d’actif entretenus ou réparés. Dans le cas contraire, elles
sont immobilisées et font l’objet d’amortissement.
- Les primes d’assurance : les assurances contractées pour les propres besoins
d’exploitation contre les risques de perte d’un élément d’actif par exemple, sont
déductibles. Par contre les assurances vie contractées au profit de la société sur la tête
de ses dirigeants ou ses collaborateurs n’entraînera pas une perte d’un élément d’actif
et à ce titre n’ouvrent pas droit à déduction.
En revanche, l’indemnité dont bénéficie l’entreprise, en cas de réalisation du sinistre, doit être
rapportée aux résultats imposables après déduction des primes antérieurement versées.
- Cadeaux publicitaires : Les dépenses en cadeaux à la clientèle qui constituent des
frais divers de l’entreprise sont déductibles si leur valeur unitaire maximale ne
dépasse pas 100 DH TTC, et les cadeaux portent soit le nom, le sigle de l’entreprise
ou la marque de fabrique des produits qu’elle fabrique ou dont elle fait le commerce.
- Les salaires et les charges sociales : Déductibles du résultat fiscal à condition de
correspondre à un travail effectif engagé dans l'intérêt de l'exploitation.
- les frais de transport et de déplacement : sont déductibles à condition qu’ils soient
justifiés et dans le but de l’exploitation.
- les dons accordés par l’entreprise : ils sont totalement déductibles les dons
accordés au Habous publics, aux associations reconnues d’utilité publique, à l’Etat…
par contre les dons accordés aux œuvres sociales des établissements publics ou privés
sont déductibles à la limite de 2‰ du CA HT.
1.3- Les impôts et taxes : Sont en principe déductibles, sauf pour ce qui concerne l'IS
lui-même, de même la cotisation minimale, les acomptes prévisionnels et toute
retenue prélevée à la source ne constituent pas des charges mais plutôt une avance
sur l’IS de l’exercice. Ils sont donc imputables sur l'IS en fin d’année.
1.4- Les amortissements : pour qu’ils soient déductibles les amortissements doivent
correspondre à des biens ou à des charges répartissables sur plusieurs exercices
appartenant ou engagés par l’entreprise et figurant sur son actif ; et d’autre part
inscrits en comptabilité. Toute dotation omise ne peut être déduite. L’amortissement
noté et rattrapé sur les exercices suivants n’est pas déductible.
Les amortissements des voitures légères de service sont déductibles à la limite d’une
dotation calculée sur la base d’une valeur amortissable ne dépassant pas 300 000 TTC à
répartir sur 5 exercices.
1.5- Les provisions : constituées généralement pour faire face à des risques ou charges
probables, ou pour compenser une dépréciation de certains éléments de l'actif, elles
sont déductibles à condition qu'elles remplissent les conditions de déductibilité
(individualisées, précisées et couvrent un risque) et qu'elles ne soient pas exclues
expressément par la loi.

2. Les charges financières


Il s’agit des dépenses supportées par l’entreprise au titre des opérations de financement dont
elle a pu bénéficier et des différentes charges et pertes engendrées par les opérations
financières de l’entreprise.

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2.1- Les charges d’intérêts : En principe, les intérêts et autres frais financiers engagés
dans l’intérêt de l’entreprise sont déductibles à condition que la dette ait été
contractée pour les besoins et dans l’intérêt de l’entreprise et soit inscrite au bilan.
Les intérêts rémunérant les comptes courants des associés sont déductibles sous réserve
que :
- le capital social soit entièrement libéré ;
- le montant total des sommes rémunérées n’excède pas le capital social ;
- le taux de rémunération ne dépasse pas le taux fixé par l’arrêté du ministre des
finances, en fonction du taux d'intérêt moyen des bons du Trésor à 6 mois de l'année
précédente.
Exemple :
Soit une société à responsabilité limitée dont le capital et comptes courants des associés se
présentent comme suit :
Associés Part dans le capital Compte courant
A 600.000 800.000
B 400.000 700.000
Total 1.000.000 1.500.000
Le capital est entièrement libéré. Les comptes courants, inchangés pendant toute l’année, sont
rémunérés au taux de 15%. Le taux de déduction fiscale admissible est de 6%.
Solution :
Le capital étant entièrement libéré, la société peut rémunérer les comptes courants des
Messieurs A et B dans la limite de leur part dans le capital et d’un taux d’intérêt de 6%.
1ère méthode :
Ainsi il faut réintégrer dans les résultats :
Réintégration pour dépassement du capital :
Monsieur A : (800.000 - 600.000) x 15% = 30.000
Monsieur B : (700.000 - 400.000) x 15% = 45.000
Réintégration pour dépassement du taux :
Monsieur A : 600.000 x (15% - 6%) = 54.000
Monsieur B : 400.000 x (15% - 6%) = 36.000
Soit un total à réintégrer aux bénéfices de :
Total réintégration = 30.000 + 45.000 + 54.000 + 36.000 = 165.000 DH.
2ère méthode :
Les intérêts calculés 1 500 000 x 15% = 225 000
Les intérêts déductibles 1 000 000 x 6% = 60 000
La différence 225 000 – 60 000 = 165 000 à réintégrer
2.2- Indemnités de retard afférentes aux délais de paiement :
Les indemnités de retard afférentes aux délais de paiement régies par le code de commerce
sont déductibles.
Ces indemnités sont considérées comme des charges déductibles au titre de l’exercice de leur
décaissement.
Il faut préciser que dans la mesure où ces indemnités sont déductibles au titre de l’exercice de
leur décaissement, les provisions s’y rattachant ne sont pas déductibles fiscalement.
2.3- Les pertes de change

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Sont déductibles du résultat de l’exercice de leur constatation les écarts de conversion-actif,
relatifs aux diminutions des créances et à l’augmentation des dettes, constatés suite à cette
évaluation
A ce titre, les dettes et les créances libellées en monnaies étrangères doivent être évaluées à la
clôture de chaque exercice en fonction du dernier cours de change.
2.4- Les autres charges financières déductibles :
Il s’agit des :
- pertes sur créances liées à des participations ;
- charges nettes sur cessions des titres et valeurs de placement ;
- et des escomptes accordés.
2.5- Les dotations financières déductibles :
Ce sont des charges financières calculées sous forme de dotations. Il est question des :
- Dotations aux amortissements des primes de remboursement des obligations ;
- Dotations aux provisions pour dépréciations des immobilisations financières ;
- Dotations aux provisions pour risques et charges ;
- Dotations aux provisions pour dépréciations des titres et valeurs de placement ;
- Dotations aux provisions pour dépréciations des comptes de trésorerie.

3. Les charges non courantes


Sont notamment déductibles :
- les valeurs nettes d’amortissement des immobilisations cédées ;
- les subventions et dons accordés à certains organismes ;
- les autres charges non courantes ;
- et les dotations non courantes.
- les pénalités sur marchés ;
- les pertes résultant de dédits : c’est le cas d’une entreprise qui verse des arrhes en
promettant l’acquisition d’un bien quelconque. Cette entreprise peut se dédire
(renoncer à sa promesse) et abandonner le montant des arrhes versé au vendeur. Le
montant abandonné constitue une perte déductible.
- les rappels d’impôts déductibles à l’exclusion des pénalités, amendes et majorations
pour infraction aux règles d’assiette des impôts directes et indirectes ou de paiements
tardifs desdits impôts ;
- les créances devenus irrécouvrables.
- les pertes résultant de vols, de détournements, d’incendie... ;
- la perte subie du fait de cautionnement que l’entreprise aura effectué pour une
nécessité commerciale. Le versement effectué suite à l’insolvabilité du débiteur
principal est une perte déductible.
- les dommages et intérêts mis à la charge de l’entreprise à la suite d’un jugement
définitif. (L’entreprise peut toutefois constituer une provision pour paiement de sa
dette dès le jugement de première instance).
- Les dotations non courantes aux amortissements dégressifs : L'entreprise peut déduire
du résultat fiscal l'amortissement des immobilisations déterminé selon le système
optionnel dégressif. Lorsque l'amortissement technique (linéaire) des immobilisations
est inférieur à l'amortissement dégressif, le surplus de l'amortissement dégressif par

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rapport à l'amortissement technique calculé selon la méthode linéaire doit être traité
comme amortissement dérogatoire.
Le déficit fiscal subit au cours d'un exercice est imputable sur les bénéfices des exercices
suivants. Le déficit hors amortissements est en effet reportable sur les quatre exercices
suivants l'exercice déficitaire. Celui relatif à des amortissements est reportable sans limite
dans le temps.

Séquence –III- Liquidation de l’impôt sur les sociétés :


Taux d’imposition :
Le taux normal de l’IS est de 30%
A compter de la loi de finances pour l’exercice 2016, l’impôt sur les sociétés est calculé selon
les taux proportionnels suivant :
Montant du bénéfice net en DH Taux

Inférieur ou égal à 300.000 10%


De 300.000 à 1.000.000 20%
De 1.000.000 à 5.000.000 30%
Au-delà de 5.000.000 31%

Les taux spécifiques


Il convient cependant de noter l’existence, à côté de ce taux normal, des taux particuliers
suivants :
- Le taux de 37% : est applicable pour les établissements de crédits et organismes
assimilés11, Bank Al-Maghrib, la C.D.G, les sociétés d’assurances et de réassurances.
- Le taux réduit de 17,5%, Le taux de 8,75% : voir les exonérations
- Le taux de 20% : est applicable en ce qui concerne les produits de placements à
revenu fixe. Auquel cas, la société bénéficiaire doit décliner, lors de l’encaissement
desdits produits, la raison sociale, l’adresse du siège social ou du principal
établissement ainsi que le numéro du registre de commerce et celui de l’article
d’imposition à l’impôt sur les sociétés. Le taux de 20% n’est pas libératoire de l’IS.
- Le taux de 15% : est applicable aux produits des actions, parts sociales et revenus
assimilés.
Régularisation de l’impôt dû
L'impôt sur les sociétés est calculé d'après le bénéfice réalisé au cours de chaque exercice
comptable qui ne peut être supérieur à douze (12) mois. L’exercice comptable d’une société
peut être un exercice à cheval entre deux exercices civils.
L’impôt sur les sociétés donne lieu, au titre de l’exercice en cours, au versement par la société
de quatre acomptes provisionnels dont chacun est égal à 25% du montant de l’impôt dû au
titre du dernier exercice clos, appelé exercice de référence.
Ces acomptes sont versés spontanément par la société avant l’expiration des 3ème , 6ème , 9ème
et 12ème mois suivant la date d’ouverture de l’exercice comptable en cours.
Dans les 3 mois qui suivent la date de la clôture de chaque exercice comptable, la société doit
procéder à la régularisation et la liquidation de l’impôt dû au titre de l’exercice écoulé en
tenant compte des acomptes provisionnels versés pour le même exercice.

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1ère Etape : calcul de l’IS :
IS = résultat fiscal net x le taux
Exemple :
Résultat fiscal = 1 500 000 dh
Déficit antérieur = 200 000 dh
Résultat net de l’exercice = 1 500 000 – 200 000 = 1 300 000
Avant LF 2016 : IS = 1 300 000 x 30% = 390 000
Selon la LF 2016 :
IS = 300 000 x 10% + (1 000 000 – 300 000) x 20% + (1 300 000 – 1 000 000) x 30%
= 30 000 + 140 000 + 90 000 = 260 000

2ème Etape : calcul de la cotisation minimale :


La cotisation minimale est un minimum d’imposition que les contribuables sont tenus de
verser, même en l’absence de bénéfice. Le montant de l’impôt dû ne peut être inférieur à cette
cotisation minimale quel que soit le résultat fiscal de l’exercice.
La cotisation minimale est calculé sur la base du CA, des produits accessoires, des produits
financiers (à l’exception des produits des titres de participation soumis à une retenue à la
source de 15% libératoire de l’IS), des subventions et dons reçus et quelques produits non
courants (les subventions d’équilibre ; les autres produits non courants y compris les
dégrèvements obtenus de l’administration au titre des impôts déductibles).
Le taux de la cotisation minimale est fixé à 0,50% (taux normal) ou 0,25% pour les sociétés
dont les prix sont réglementés et dont les marges sont faibles. Il s’agit des sociétés effectuant
des opérations commerciales portant sur les produits pétroliers, le gaz, le beurre, l’huile, le
sucre, la farine, l’eau et l’électricité.
Après application du taux approprié aux produits d’exploitation, le montant de la cotisation
minimale ne peut être inférieur à 3.000 DH.
Les contribuables soumis à l’impôt sur les sociétés sont exonérés de la cotisation minimale
pendant les 36 premiers mois suivant la date du début de l’activité avant l’expiration de 5 ans.
- Si I.S> C.M I.S dû=I.S calculé
- Si I.S< C.M I.S dû=C.M

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Partie –II- Impôt sur les revenus
L’IR est un impôt unique, personnalisé et à taux progressif qui frappe la totalité des revenus
des contribuables ayant un domicile au Maroc ou jouissent de revenus de source marocaine.
L’impôt sur les revenus s’applique aux revenus des personnes physiques et des sociétés de
personnes (SNC et SCS) constituées d’associés personnes physiques. Il impose les revenus
suivants :
- les revenus professionnels : représentés par les résultats imposables
des activités exercées par les personnes physiques ou les sociétés de personnes.
- Les revenus provenant des exploitations agricoles ;
- Les revenus salariaux ou revenus assimilés ;
- Les revenus fonciers : provenant des locations et des cessions
d’immeubles ;
- Les revenus des capitaux mobiliers.
1..1.a.I- Territorialité
Sont assujetties à l'impôt sur le revenu :
1..1.a.I.1- les personnes physiques qui ont au Maroc leur domicile fiscal, à raison
de l’ensemble de leurs revenus et profits, de source marocaine et étrangère ;
1..1.a.I.2- les personnes physiques qui n'ont pas au Maroc leur domicile fiscal, à
raison de l’ensemble de leurs revenus et profits de source marocaine ;
1..1.a.I.3- les personnes, ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc, qui réalisent
des bénéfices ou perçoivent des revenus dont le droit d’imposition est attribué au
Maroc en vertu des conventions tendant à éviter la double imposition en matière
d’impôts sur le revenu.
Au sens du code des impôts, une personne physique a son domicile fiscal au Maroc lorsqu'elle
a au Maroc son foyer d'habitation permanent, le centre de ses intérêts économiques ou lorsque
la durée continue ou discontinue de ses séjours au Maroc dépasse 183 jours pour toute période
de 365 jours.
1..1.a.II- Les personnes imposables :
1..2. les personnes physiques ou un groupement de personnes
physiques.

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1..3. les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple
et les sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques et n’ayant pas opté
pou l’IS sont imposables à l’IR.
III- les personnes exonérées :
1- les revenus de sources étrangères des ambassadeurs et des agents diplomatiques, des
consuls et des agents de consulats sont exonérés sous réserve de réciprocité.
2- les personnes résidentes pour les produits qui leur sont versés en contrepartie de
l'usage ou du droit à usage de droits d'auteur sur les œuvres littéraires, artistiques ou
scientifiques.

IV- Base imposable du revenu global


Le revenu global imposable est constitué par le ou les revenus nets d'une ou plusieurs des
catégories à l’exclusion des revenus et profits soumis à l’impôt selon un taux libératoire.
Le revenu net de chacune des catégories précitées est déterminé distinctement suivant les
règles propres à chacune d'elles telles que prévues par les dispositions du code général des
impôts.
1..3.a.I.1- Déductions sur revenu global imposable :
Le revenu global imposable est obtenu en additionnant les différents revenus nets dont
dispose le contribuable pendant l’année civile et après déduction d’un certain nombre de
charges réputées à caractère social. Il s’agit :
a.i.a- Des dons octroyés à des organismes d’utilité publique habilités à les recevoir,
avec une limitation de 2‰du CA (HT) lorsqu’ils sont octroyés à des œuvres sociales
d’entreprises privées ou publiques
a.i.b- Des cotisations relatives aux assurances retraites d’une période au moins égale
à huit ans (LF n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009) dans la limite de 6% du RBI.
Lorsqu’un contribuable dispose uniquement de revenus salariaux, il peut déduire la
totalité des cotisations correspondant à son ou à ses contrats d’assurance retraite de
son salaire net imposable perçu régulièrement au cours de son activité (LF n° 38-07).
a.i.c- Des intérêts des prêts contractés pour la construction ou l’acquisition de
logement destiné à l’habitation principale dans la limite de 10% du RBI
Bien que le barème de l’IR est unique les procédures de détermination du revenu net
imposable de chaque catégorie de revenus sont différentes. L’impôt est obtenu en appliquant
un taux progressif au revenu global imposable selon le barème suivant :
Le barème applicable à partir du 1er janvier 2010
Tranches annuelles de revenu Taux % Somme à déduire
(en DH)
0 à 30 000 0 0
30 001 à 50 000 10 3 000
50 001 à 60 000 20 8 000
60 001 à 80 000 30 14 000
80 001 à 180 000 34 17 200
Au-delà de 180 000 38 24 400
De l’impôt ainsi obtenu, sont opérées d’autres déductions afin de déterminer l’impôt net.

12
1..3.a.I.2- Déductions sur l’impôt sur les revenus:
Ces déductions sont au nombre de 4:
a- Les charges de famille à hauteur de 360 DH par personne à la charge par an dans la
limite de 6 personnes, soit une déduction maximale de 2160 DH (180 DH par mois). Par
personne à charge, il faut entendre : la femme qu’elle exerce ou non une activité à but lucratif
et les enfants légitimes d’un âge de moins de 25 ans (ou 27 ans applicable à partir du 1er
janvier 2013) et sans limitation d’âge s’ils sont infirmes.
b- 80% du montant de l’impôt dû au titre des transferts sur les pensions de source
étrangère perçus par des résidents marocains
c- Imputation de l’impôt subi à l’étranger sur des revenus bénéficiant à des résidents
marocains dans la limite de la fraction de l’IR correspondante.
d- Les crédits d’impôts avancés durant l’année au trésor public par le contribuable
(Exemple : IR salarial prélevé à la source et non libératoire de l’IR).
La loi a prévu donc des règles spécifiques pour la détermination de la base imposable pour
chaque type de revenu.
CHAPITRE I : L’impôt sur les revenus et profits fonciers.
I- Les revenus fonciers :
Sont considérés comme revenus fonciers, lorsqu’ils n’entrent pas dans la catégorie des
revenus Professionnels, les revenus provenant de la location :
- des immeubles bâtis et non bâtis et des constructions de toute nature,
- des propriétés agricoles y compris les constructions, le matériel fixe et mobile y
rattachant.
- Les indemnités d’éviction versées aux occupants des biens immeubles par les
propriétaires desdits biens
Exonérations:
Immeubles mis gratuitement par leur propriétaire à la disposition :
- de leurs ascendants ou descendants lorsque ces immeubles sont affectés à l’habitation
des intéressés ;
- des administrations de l’Etat et des collectivités locales, des hôpitaux publics ; des
œuvres privées d’assistance et de bienfaisance soumises au contrôle de l’Etat.
- avant le 1er janvier 2014 : Les revenus provenant de la location des constructions
nouvelles et additions de construction sont exonérés de l’impôt pendant les 3 années
qui suivent celle de l’achèvement des dites constructions (cette exonération a été
supprimée par la loi de finance 2014).
1- détermination du revenu brut imposable (RBI)
Le RBI des immeubles donnés à la location est constitué par :
- Le montant brut total des loyers :
- Augmenté des dépenses incombant au propriétaire et mises à la charge des locataires
(exemple : grosse réparation).
- Diminué des charges supportées par le propriétaire pour le compte du locataire.
2- Détermination du revenu net imposable (RNI)

13
Le revenu foncier bénéficie d’un abattement de 40% (RNI = RBI - abattement de 40%)
Remarque : En cas de perte de loyer ou en cas d’arrêt de paiement de loyer par le locataire, le
contribuable doit avertir l’administration fiscale.
Application n°1 :
M. KHALIL possède un immeuble composé de 10 appartements dont 1 occupé gratuitement
par son frère : valeur locative mensuelle estimée à 3000 dh chacun. Au titre de 2015 il a
déclaré un revenu foncier total de 259 000 DH correspondant aux appartements loués. Durant
l’année, M. KHALIL a payé 2600 DH de taxe d’édilité relative aux appartements loués.
QUESTIONS : Calculer l’impôt dû par M. KHALIL sachant qu’il est marié et père de 3
enfants.
Solution : On calcule d’abord le RNI, ensuite l’I R dû par M. KHALIL
Loyer total 259000
Appartement occupé gratuitement par son frère est imposable (3000 x 12) = 36000
RBI 295 000
Taxe d’édilité 2600
292 400
Abattement (220400 x 40%) = 116 960
RNI 175 440
IR = (175 440 x 34%) – 17200 = 42449.6
Impôt dû = 42449.6 - (30 x 4 x12) = 41 009.6 arrondi à 41010 dh
Application n°2
Monsieur ADIL possède un immeuble de quatre étages composé de huit appartements. Deux
occupés par lui-même. Un mis à la disposition de son fils aîné marié, un habité par son beau-
père et les quatre autres loués et rapportent mensuellement 14000 dh (y compris frais de
syndic).
Au cours de l’année 2013, Monsieur ADIL perçoit de ces locataires des parts des frais divers
composés de :
prime-incendie : 19200 dh, annuellement cette prime est partagée à part égales sur les huit
appartements. Seuls les quatre locataires qui paient le loyer versent leurs parts d’assurance.
Frais de syndic : 14 400 dh partagé à parts égales sur les huit appartements.
1- Déterminer le revenu foncier net imposable
2- Déterminer l’IR à payer sachant que Mr ADIL ne dispose d’aucun autre revenu et qu’il
bénéficie de 5 déductions pour charge de famille.
Solution
N.B : la valeur locative sera déterminée par comparaison.
- loyer bruts stipulés dans le contrat de location est le loyer annuel des quatre appartements :
14 000 x 12 = 168 000 dh
- La valeur locative de l’appartement mis gratuitement à la disposition du beau-père sera
obtenue par comparaison aux loyers des autres appartements: (14 000/4) x12 = +42 000.
- les trois valeurs locatives des autres appartements occupés par lui-même et son fils sont
exonérées de l’IR et sont imposées par la taxe urbaine.
- Frais d’assurance incombent au propriétaire mais payés, en plus du loyer, par les quatre
locataires : (19 299/ 8) x 4 = + 9600
- les autres frais supportés par le propriétaire pour le compte des locataires (les quatre

14
locataires et le beau-père) : (14 400 / 8) x 5 = - 9000
La valeur locative brute des 4 appartements loués + appartement mis gratuitement à la
disposition de son beau-père = 210 000 dh
Revenu brut imposable = 210 000 + 9 600 – 9 000 = 210 600
Revenu net imposable 210 600 – 40% x 210 600 = 126 360
Donc l’IR brut = 126 360 x 34% - 17200 = 25762.4
Déduction pour charge de famille 5 x 360 = 1800
L’IR à payer 25762.4 – 1800 = 23962.4 dh arrondi à 23963 dh.

II- Les profits fonciers :


Sont considérés comme profits fonciers pour l'application de l’impôt sur le revenu, les profits
constatés ou réalisés à l’occasion :
- de la vente d'immeubles situés au Maroc ou de la cession de droits réels immobiliers
portant sur de tels immeubles ;
- de l’expropriation d’immeuble pour cause d’utilité publique ;
- de l'apport en société d'immeubles ou de droits réels immobiliers ;
I- Exonérations :
- Les cessions à titre gratuit portant sur les biens précités effectuées entre ascendants et
descendants et entre époux, frères et sœurs.
- le profit réalisé par toute personne qui effectue dans l'année civile des cessions
d'immeubles dont la valeur totale n'excède pas cent quarante mille (140.000)1 dirhams;
- le profit réalisé sur la cession d'un immeuble ou partie d'immeuble occupé à titre
d'habitation principale depuis au moins six (6) ans au jour de ladite cession, par son
propriétaire ou au moins quatre (4) ans s’il s’agit d’un logement social.
Toutefois, une période de six (6) mois à compter de la date de la vacance du logement est
accordée au contribuable pour la réalisation de l’opération de cession.
Cette exonération est également accordée au terrain sur lequel est édifiée la construction dans
la limite de 5 fois la superficie couverte ; (exemple : Si la superficie construite du logement
est de 500 m2, et qu’il a été construit sur un terrain de 3000 m2, l’exonération du terrain n’est
accordée qu’à 2 500 m2 (500 m2 x 5)).
II-Détermination du profit foncier imposable
Le profit net imposable est égal à la différence entre :
- le prix de cession diminué, le cas échéant, des frais de cession (des frais d'annonces
publicitaires, des frais de courtage et des frais d'établissement d'actes, normalement à
la charge du cédant)
- et le prix d'acquisition est augmenté des frais d'acquisition, des dépenses
d'investissements réalisés, ainsi que des intérêts ou de la rémunération convenue
d’avance, payés par le cédant soit en rémunération de prêts accordés par les
institutions spécialisées ou les établissements de crédit.

1 Art 7 de la loi de finances n° 22-12 pour l’année budgétaire 2012.

15
Les frais d'acquisition s'entendent des frais et loyaux coûts du contrat, droits de timbre et
d'enregistrement, droits payés à la conservation foncière pour l'immatriculation et l'inscription
ainsi que les frais de courtage et les frais d'actes afférents à l'acquisition de l'immeuble cédé.
Ils sont évalués forfaitairement à 15 % du prix d'acquisition, sauf dans le cas où le
contribuable peut justifier que ces frais s'élèvent à un montant supérieur.

Le prix d'acquisition, augmenté comme il est dit ci-dessus, est réévalué en multipliant ce prix
par le coefficient correspondant à l'année d'acquisition, calculé par l'administration sur la base
de l'indice national du coût de la vie.
N.B : Le profit foncier est imposable au taux de 20% libératoire de l’IR à condition que
qu’il ne soit pas inférieur à une cotisation minimale de 3% du prix de cession.
Application :
Un contribuable a cédé en 2012 un appartement qu'il n'occupait pas à titre de résidence
principale pour le prix de 950 000 DH. Cet appartement avait été acheté en 1990 à 350 000
DH. Par ailleurs les frais d'acquisition justifiés s’élèvent à 30 000 dh. Coefficient de
réévaluation 1,785.
Solution
Prix de cession 950 000
Prix d’acquisition 350 000
Frais d’acquisition 350 000 * 15% = 52 500 > 30000 (on retient 52500)
Coût d’acquisition = 350 000 + 52 500 = 402 500
Application du coefficient de réévaluation 402 500 * 1,785 = 718 462,5.
Profit foncier = 950 000 – 718 462,5 = 231 537,5 arrondi à 231 540
IR = 231 540 * 20% = 46 308
CM = 950 000 * 3% = 28 500
Donc l’IR dû est de 46 308
Application n°2
Un appartement acquis en 1963 pour 100 000 DH est vendu en 2014 pour 1 300 000 DH. Le
cédant qui louait l'appartement a justifié les frais d'acquisition qui s'élèvent à 20 000 DH. Par
ailleurs, en 1980, le contribuable avait agrandi son appartement en procédant à une addition
de construction s'élevant à 50 000 DH, dont 20 000 DH empruntés auprès du C.I.H,
moyennant 2 500 DH d'intérêts payables en trois annuités.
Coefficient de réévaluation de 1963 est de 9,163.
Coefficient de réévaluation de 1980 est de 3,718
Coefficient de réévaluation de 1981 est de 3,314.
Coefficient de réévaluation de 1982 est de 2,980.
Coefficient de réévaluation de 1983 est de 2,862.

CHAPITRE II : REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS


1°/ - Revenus de capitaux mobiliers :
▪ Définitions :

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Sont notamment considérés comme revenus de capitaux mobiliers :
- les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés distribués par les sociétés
soumises à l’IS ;
- les produits de placements à revenu fixe versés ou inscrits en compte des personnes
physiques ou morales qui n’ont pas opté pour l’IS et ayant au Maroc leur résidence
habituelle, leur domicile fiscal ou leur siège social.
▪ Détermination du revenu net imposable :
Le revenu net imposable est déterminé en déduisant du montant brut des revenus précités, les
agios et les frais d’encaissement, de tenue de compte ou de garde.
2°/ - Profits de capitaux mobiliers :
▪ Définitions :
Sont considérés comme profits de capitaux mobiliers, les profits nets annuels réalisés par
les personnes physiques sur les cessions de valeurs mobilières et autres titres de capital et de
créance émis par les personnes morales de droit public ou privé, les OPCVM, les FPCT et
les OPCR, à l’exception :
- des sociétés à prépondérance immobilière ;
- des sociétés immobilières transparentes.
▪ Détermination du profit mobilier :
Le profit net de cession est calculé par référence aux cessions effectuées sur chaque valeur ou
titre. Il est constitué par la différence entre :
- le prix de cession diminué, le cas échéant, des frais supportés par le cédant à l’occasion
de cette cession, notamment les frais de courtage et de commission ;
- le prix d’acquisition majoré, le cas échéant, des frais supportés à l’occasion de toute
acquisition, notamment les frais de courtage et de commission.
Fait générateur de l’impôt
Pour les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés ainsi que les revenus des
placements à revenu fixe, le fait générateur de l’impôt est constitué par le versement, la mise à
la disposition ou l’inscription en compte du bénéficiaire.

Pour les profits de cession de valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance, le fait
générateur de l’impôt est constitué par :
- la cession à titre onéreux ou gratuit;
- l’échange, considéré comme une double vente de valeurs mobilières et
autres titres de capital et de créance ;
- l’apport en société des valeurs mobilières et autres titres de capital et de
créance ;
- Le rachat ou le retrait de titres ou de liquidités, ou la clôture d’un plan
d’épargne en actions avant la durée de 5 ans.
Exonérations :
Sont exonérés de l’IR :
- le profit ou la fraction de profit sur cessions de valeurs mobilières et autres titres de
capital et de créance correspondant au montant des cessions réalisées au cours d’une
année civile, n’excédant pas le seuil de 30 000 DH ;

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- les dividendes distribués par les sociétés installées dans les zones franches
d’exportation, à des non résidents ;
- les intérêts perçus par les personnes physiques titulaires de comptes d’épargne auprès de
la Caisse d’épargne nationale ;
- la donation de valeurs mobilières et autres titres de capital ou de créance effectuée entre
ascendants et descendants, et entre époux, frères et sœurs.
Taux applicables aux revenus mobiliers :
La retenue à la source est de :
- 15 % pour les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés. Cette retenue est
libératoire de l’IR2 ;
- 20% applicable aux produits de placements à revenu fixe servis à des personnes
soumises à l’IR d’après le RNR ou le RNS. Cette retenue est imputable sur le montant
de l’IR, avec droit à restitution.
- 30 % pour :
- les produits de placements à revenu fixe versés aux personnes physiques, à
l’exclusion de celles qui sont assujetties à l’IR selon le RNR ou le RNS ;
- les revenus bruts de capitaux mobiliers de source étrangère. Cette retenue est
libératoire de l’IR.
Taux applicables aux profits mobiliers :
- 15% pour les profits nets résultant des cessions :
- d’actions et autres titres de capital ;
- d’actions ou de parts d’OPCVM dont l’actif est investi en permanence à
hauteur de 60% d’actions.
- 20% pour :
- les profits nets résultant des cessions d’obligations et autres titres de créance,
ainsi que d’actions ou parts d’OPCVM ;
- les profits nets résultant des cessions de valeurs mobilières émises par les
OPCR et FPCT ;
- les profits bruts de capitaux mobiliers de source étrangère.
Ces taux sont libératoires de l’IR.
Exemple -1- Cession d'actions
Un contribuable a acquis en juillet 2002, 400 actions d'une société cotée en bourse à 150 DH
chacune et 100 actions cotées à 130 DH chacune. La commission d'acquisition est de 0,3 %
TTC. En septembre 2013, il cède 300 actions à 250 DH chacune. La commission de cession
est de 0,3%TTC.
Solution
Prix d'acquisition des actions soit : (400 x 150) + (100 x 130) = 60 000 +13 000 = 73000 DH
Total des frais d'acquisition : 73.000 x 0,3 % = 219 DH
Coût moyen pondéré des actions acquises : Total prix d’acquisition / Total actions
73 000/500 = 146 DH
Donc Prix d'acquisition des actions cédées : 300 x 146 = 43.800 DH
Frais d'acquisition des actions cédées : 43.800 x 0,3 % = 132 DH

2 Ce taux de 15% a été appliqué à partir du premier janvier 2013.

18
Le prix de cession des actions cédées : 300 x 250 = 75 000 DH
Frais de cession : 75.000 x 0,3 % =225 DH
Le profit réalisé (75 000 - 225) - (43.800 + 132) = 30 843 DH arrondi à 30.850 DH
Montant de l'impôt retenu à la source : 30.850 x 15 % = 4.627,50 DH arrondi à 4628 dh.
L’impôt ainsi déterminé doit être versé dans le mois suivant celui au cours duquel la cession a
été réalisée par l’intermédiaire financier à la caisse du receveur de l’administration fiscale.

Exemple-2- cession d'obligations et autres titres de créance

Soit un titre de créance négociable (certificat de dépôt) émis par une banque de la place qui a
les caractéristiques suivantes :
- date d'émission : le 1er janvier 2013 ;
- date d’acquisition : le 1er janvier 2013
- nominal 250 000 ;
- taux d’intérêt 6%
La banque auprès de laquelle les titres sont inscrits prélève des commissions lors des
acquisitions et des cessions, comme suit :
- commissions d’acquisition : 0,2% TTC ;
- commissions de cession : 0,2% TTC.

Une personne physique « X » a acquis, le 1er janvier 2013, quatre (4) certificats de dépôt d'un
montant total de 1 000 000 DH. Elle engage auprès de sa banque les frais suivants : Frais
d'acquisition engagés : 1 000 000 x 0,2 % = 2 000 DH
La personne physique « X » cède le 30 juin 2013 les quatre titres. Le cours affiché est de
270.000 DH
Prix de cession brut : 270 000 x 4 = 1 080 000 DH
Frais de cession engagés : 1 080 000 x 0,2 % = 2 160 DH
Calcul de l'I.R : l'impôt est calculé sur le profit net de cession par référence aux prix
d'acquisition et de cession à la valeur pied de coupon.
On entend par coupon les intérêts se rattachant au titre et par valeur pied coupon celle du titre
sans coupon couru.
Acquisition :
- date d'émission : 1er janvier 2013 ;
- date d'acquisition : 1er janvier 2013 ;
- coupons courus : 0 dh
- prix d’acquisition unitaire : 250 000 dh ;
- valeur pied de coupon : 250 000 dh ;
- frais d’acquisition : 2000 dh (sur les 4 titres)
Cession :
- date d'émission : 1er janvier 2013 ;
- date de cession le 30 juin 2013 ;
- coupon couru : (250000 * 6/12) * 6% = 7500 dh.
- Prix de cession unitaire 270000 dh.
- Valeur pied de coupon : 270 000 - 7 500 soit 262500 dh

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- Frais de cession : 2 160 DH (sur les quatre titres)
Le profit net de cession est égal à : [(4 x 262 500)- 2160)] - [(4 x 250 000 + 2 000) ] = 45840
L'impôt retenu à la source : 45.840 x 20 % = 9168 DH

CHAPITRE III : L’impôt sur les revenus professionnels


Sont considérés comme revenus professionnels :
1- les bénéfices réalisés par les personnes physiques et les sociétés de personnes,
constituées des associés tous des personnes physiques, exerçant :
- des professions commerciales, industrielles et artisanales.
- Des professions libérales ;
- Des professions de promoteurs immobiliers, de lotisseurs de terrains ou de marchands
de biens.
2- Autres revenus : les produits perçus par des personnes physiques n’ayant pas au Maroc
leur résidence habituelle et tout autre revenu à caractère répétitif ne relevant pas des
autres catégories des revenus imposables à l’IR.
Exonération permanente
Les entreprises installées dans la zone franche du Port de Tanger, créée par le dahir n° 1-61-
426 du 22 rejeb 1381 (30 décembre 1961), sont exonérées de l’impôt sur le revenu au titre des
opérations effectuées à l’intérieur de ladite zone.

20
Exonérations suivies d’une imposition permanente au taux réduit
- Exonération totale pendant 5 ans pour les entreprises exerçant une activité dans les zones
franches, suivie d’une réduction d’impôt de 80% pour les 20 années consécutives
suivantes ;
- Les entreprises exportatrices de produits ou de services, à l’exclusion des entreprises
exportatrices des métaux de récupération, qui réalisent dans l’année un chiffre d’affaires
à l’exportation, bénéficient pour le montant dudit chiffre d’affaires de l’exonération
totale de l’impôt sur les revenus pendant une période de cinq (5) ans consécutifs qui
court à compter de l’exercice au cours duquel la première opération d’exportation a été
réalisée ; et de l’imposition au taux réduit de 20% au-delà de cette période.
- Exonération totale pendant 5 ans pour les établissements hôteliers, pour la partie de la
base imposable correspondant à leur CA réalisé en devises dûment rapatriées
directement par elles ou pour leur compte par des agences de voyage, suivie de
l’imposition au taux réduit de 20 % au-delà de cette période ;
Imposition temporaire ou permanente au taux réduit
- Imposition permanente au taux réduit de 20 % pour les entreprises minières exportatrices
et celles qui vendent leurs produits à des entreprises qui les exportent après leur
valorisation ;
- Imposition au taux réduit de 20 % pendant 5 ans et ce, quel que soit le lieu de
l’implantation au Maroc, pour les entreprises artisanales ;
- Imposition au taux réduit de 20 % pendant 5 ans, pour les établissements
d’enseignement privé et de formation professionnelle.
- Imposition au taux réduit de 20 %, du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2013, pour les
entreprises ayant leur domicile fiscal ou leur siège social dans la province de Tanger et y
exerçant une activité principale, à l’exclusion des établissements stables et de crédit,
Bank Al Maghrib, la CDG, les sociétés d’assurance et de réassurance, les agences et
promoteurs immobiliers ;
SECTON-I- les régimes d’impositions des revenus professionnels :
Les revenus professionnels sont en principe imposables dans le cadre du régime du résultat
net réel mais il existe des possibilités d’option pour le régime forfaitaire ou le régime net
simplifié.

Les seuils des trois régimes se présentent ainsi :


Activité RNR RNS Régime forfaitaire
Professions commerciales, CA > 2 000 000 dh 1 M < CA ≤ 2 M CA ≤ 1000 000 dh.
industrielles, artisanales ou
armateurs pour la pêche.
Prestataires de services et CA > 500 000 dh 0,25 M < CA ≤ 0,5 M CA ≤ 250 000 dh

21
professions libérales.
I- Le régime du résultat net réel
Le bénéfice des sociétés de personnes et des sociétés de participation est obligatoirement
imposable selon le régime du bénéfice net réel.
Les dites sociétés sont imposées à l’IR au nom du principal associé lorsqu’elles n’ont pas opté
pour l’IS.
Le résultat net réel doit être arrêté à la fin de chaque exercice qui doit coïncider avec l’année
civile, sauf pour le premier et le dernier exercice de cessation de l’activité où celui-ci peut être
inférieur à 12 mois.
Le résultat net réel de chaque exercice comptable est déterminé d’après l’excédent des
produits, profits et gains provenant de l’exercice d’une ou plusieurs professions sur les
charges engagées ou supportées ( résultat avant impôt du C.P.C) auquel sont apportées des
corrections fiscales sous formes de réintégrations et des déductions extra-comptables.
Résultat comptable = Produits - Charges
Résultat fiscal = Produits imposables - Charges déductibles
Résultat fiscal = Résultat comptable + charges non déductibles - produits exonérés
1..3.a.I.2.A- L’appréciation fiscale des charges et des produits
Même conditions que l’IS à l’exception :
- Les dégrèvements d’impôts : les dégrèvements accordés à l’entreprise sur les
impôts déductibles constituent des produits imposables dès leur notification par
contre les dégrèvements sur impôts non déductibles ne sont pas imposables :
imposables à l’exception des dégrèvementS de l’IS.
- Les salaires et les charges sociales : Déductibles du résultat fiscal à condition
de correspondre à un travail effectif engagé dans l'intérêt de l'exploitation, sauf en ce
qui concerne les rémunérations versées à l'exploitant individuel ou au principal
associé d'une société de personne imposable à l'IR.
- Les frais généraux divers : Ils englobent entre autres :
- les loyers versés : constituent des charges déductibles à condition qu’ils soient
dus à des tiers soit au titre des logements professionnels ou pour le matériel utilisé
par l’entreprise, par contre les loyers prélevés par l’exploitant ou l’associe principal
ne sont pas déductibles.
- les cotisations d’assurance : les assurances contractées pour les propres besoins
d’exploitation contre les risques de perte d’un élément d’actif par exemple, sont
déductibles. Par contre les assurances contractées au nom de l’exploitant ne sont pas
déductibles et l’indemnité reçue ne constitue un produit imposable que pour la
fraction dépassant les primes non déductibles antérieurement versées.
- Les impôts et taxes : Sont en principe déductibles, sauf pour ce qui concerne l'IR
lui-même, de même la cotisation minimale et toute retenue prélevée à la source ne
constituent pas des charges mais plutôt une avance sur l’IR global de l’exercice. Ils
sont donc imputables sur l'IR en fin d’année.
- les charges financières : elles comprennent entre autres, les agios bancaires, les
escomptes accordés, les intérêts sur emprunts et dettes et les pertes de change… les
intérêts alloués aux tiers sont normalement déductibles à condition que la dette ait

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été contractée pour les besoins d’exploitation et qu’elle soit inscrite au bilan. Par
contre les intérêts versés à l’exploitant ne sont pas déductibles.

Le déficit fiscal subit au cours d'un exercice est imputable sur les bénéfices des exercices
suivants. Le déficit hors amortissements est en effet reportable sur les quatre exercices
suivants l'exercice déficitaire. Celui relatif à des amortissements est reportable sans limite
dans le temps.
C- Paiement de l'impôt
L'impôt dû par les titulaires de revenus professionnels ne peut être inférieur à une cotisation
minimale calculée sur la base du CA, des produits accessoires, des produits financiers (à
l’exception des produits des titres de participation soumis à une retenue à la source de 15%
libératoire de l’IR), des subventions et dons reçus et quelques produits non courants (les
subventions d’équilibre ; les autres produits non courants y compris les dégrèvements obtenus
de l’administration au titre des impôts déductibles).
Les contribuables soumis à l’impôt sur le revenu sont exonérés de la cotisation minimale
pendant les trois (3) premiers exercices comptables suivant la date du début de leur activité
professionnelle.
La CM est à verser avant le 31 janvier, et ce quel que soit le résultat de l’exercice. Elle est
toutefois, imputable sur l'IR dû.
Le taux normal de la cotisation minimale est fixé à 0,50%.
Ce taux est de :
- 0,25 % pour les opérations effectuées par les entreprises commerciales au titre des ventes
portant sur : les produits pétroliers ; le gaz ; le beurre ; l’huile ; le sucre ; la farine ; l’eau ;
l’électricité.
- 6 % pour les professions définies aux articles 89-I-12° (avocat, interprète, notaire, adel,
huissier de justice ; architecte, métreur-vérificateur, géomètre, topographe, arpenteur,
ingénieur, conseil et expert en toute matière ; vétérinaire) et 91- VI-1° (les prestations
fournies par les médecins, médecins-dentistes, masseurs kinésithérapeutes, orthoptistes,
orthophonistes, infirmiers, herboristes, sages-femmes, exploitants de cliniques, maisons de
santé ou de traitement et exploitants de laboratoires d’analyses médicales;
Toutefois, pour les contribuables soumis à l’impôt sur les sociétés, le montant de la cotisation
minimale, même en l’absence de chiffre d’affaires, ne peut être inférieur à mille cinq cent
(1.500) dirhams. .
CM = 0,5% (CA + Produits accessoires + Produits financiers (hors produits de participation)
+ Subventions et dons reçus+ d’autres produits non courants).
N.B : la CM est calculée sur la base d'éléments hors TVA. En vertu des dispositions fiscales
de la loi de finances 2001.

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