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UNIVERSITE MOHAMMED V Rabat

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES

ECONOMIQUES ET SOCIALES Agdal- Rabat

Filière : Sciences de gestion

Parcours : Administration et gestion d’entreprise et Finance


comptabilité.

Semestre 5 & 6

Chapitre 2 : LA BASE IMPOSABLE DE L’IS

Support de cours :

 Module 28 : Fiscalité de l’entreprise et Droit des Affaires


 Module 29 : Fiscalité de l’entreprise
 Module 35 : Fiscalité II

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Professeur : Mme. Moussaif Loubna

Section I : Détermination de la base imposable

Selon article 8.I du CGI, Le résultat fiscal de chaque exercice


comptable est déterminé d'après l'excédent des produits sur les
charges de l’exercice, engagées ou supportées pour les besoins de
l’activité imposable, en application de la législation et de la
réglementation comptable en vigueur, modifié, le cas échéant,
conformément à la législation et à la réglementation fiscale en
vigueur.

L’IS est calculé sur la base du résultat fiscal. Ce dernier s’obtient à


partir du résultat comptable qu’on corrige par des réintégrations et
des déductions conformément aux règles de passage du comptable
au fiscal :

*Résultat comptable = produits- charges

Certains produits sont partiellement ou totalement exonérés de l’IS,


donc ils doivent être éliminés du résultat comptable, on parle alors
de déductions.

Certaines charges ne sont pas fiscalement admises en déductions,


donc il faut les réintégrer au résultat comptable, on parle alors de
réintégrations.

*Résultat fiscal= Produits imposables – charges déductibles

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Ce Résultat peut aussi être déterminé en partant du résultat
comptable :

Résultat fiscal = Résultat comptable + réintégrations - déductions

- Réintégration= charges non déductibles à réintégrer dans le


résultat comptable

- Déductions= produits non imposables qui sont à déduire

Le passage du résultat comptable au résultat fiscal constitue une


étape primordiale dans l’établissement de l’impôt. Ce passage
suppose une analyse détaillée de l’impossibilité des produits et de la
déductibilité des charges.

Section II : Les produits imposables

Au sens de l’article 9 du CGI, sont considérés comme produits


imposables :

 Les produits d’exploitation ;


 Les produits financiers ;
 Les produits non courants ;
 Les subventions et dons reçus
I- Les produits d’exploitation :
1- Le chiffre d’affaires : comprenant les recettes et les créances
acquises se rapportant aux produits livrés et services rendus et
aux travaux immobilières réalisés ;

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Si la vente est livrée = Elle est imposée ET Si la vente n’est pas encore
livrée alors elle n’est pas imposée.

• Ventes des services: Le fait générateur : l’achèvement


• Les avances, les arrhes et les acomptes : s’ils sont inscrits au
niveau des produits :À déduire
• Ventes comptabilisées en TTC (TVA FACTURÉE)il faut Déduire
le montant de la TVA .
Exemple 1
- Vente de marchandises 30 000 HT, livrées le 15/12/2023 , la
facture sera établie en Janvier 2024.
Quand est ce qu’elle est imposé?
 Si l’opération a été comptabilisée en 2023:
c’est un produit imposable à l’exercice 2023 – Rien à signaler
 Si l’opération sera comptabilisée en 2024:
C’est un produit imposable et non comptabilisé en 2023 – À
réintégrer .
Exemple 2
 Avances sur marchandises à livrer : 30 000 dhs
À Déduire 30 000 car c’est un élément du passif.
Exemple 3
 Vente de produits finis comptabilisés en TTC : 30 000 TTC
TVA = 30 000 / 6= 5 000 Dh - À déduire

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2-La variation de stock produit :L’évaluation du stock doit être :

 Pour les produits finis: au cours de revient ;


 Pour les produits intermédiaires: au coût de production (
l’ensemble des charges directes + charges indirectes ) ;
 Pour les produits résiduels ( déchets et rebuts): au cours du
marché, au jour de l’inventaire ou, à défaut de cours, leur
valeur probable de réalisation.
 Sur -évaluation : À déduire la différence
 Sous- évaluation : À réintégrer la différence
Au cours du jour = valeur de vente du stock dans des conditions normales au jour
de l’inventaire

EXEMPLE

* stock de produits finis E évalué au coût de revient : 40 000 dhs. =


C’est un produit imposable : RAS

*Un stock de produits finis F évalué au prix de vente : 70 000 dhs,


taux de marge est de 8%.

IL FAUT Déduire le taux de marge : 70 000 x 8% = 5 600

*Un stock de produits finis G évalué au cours du jour de l’inventaire :


40 000 alors que le coût de revient est de 65 000 dhs.

65 00 dhs - 40 000 dhs = 15 000 à réintégrer

3- Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même ;

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4- Les subventions d’exploitation

5-Les reprises d’exploitation et transferts de charges.

6-Les autres produits d’exploitation , par exemple :

 redevance sur un brevet ;


 Location diverses reçues ;
 Commission et courtage reçus ;
 Bonis sur reprises d’emballage consignés ;
 Emballages non récupérable ;
 Transports facturés ;
 Jetons de présence ;
 Tantièmes spéciaux.
 Subvention d’exploitation ( À leur montant HT);
 Profits sur opérations faites en commun.
Exemple:

Location reçue d’un immeuble nu appartenant à l’entreprise : 81 000


DH.Ce montant couvre la période de 01/05/2022 à 30/04/2023.

À déduire la partie qui concerne 2023:

81 000 /12= 6 750 x 4 = 27 000 DHS

Exemple:

Subvention d’exploitation reçue et comptabilisée à son montant

TTC : 150 000 DHS.

À déduire le montant de la TVA : 150 000 / 6 = 25 000

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Exemples:

 Profit sur opérations faites en commun réalisé par le biais d’une


société de personne dont la part du capital de la société est de
30% : 50 000 dh.

À déduire car ce résultat a déjà été imposé au niveau de la société


en participation .

 Profit sur opérations faites en commun réalisé par le


groupement d’intérêt économique dont la part du capital de la
société est de 50% : 400 000 dhs.

Ce produit est imposable puisque, par rapport au GIE, chaque


associé est imposé à sa quote part : RAS .

II - Les produits financiers :

Il s’agit principalement :
- Des produits de titres de participation et d’autre titres
immobilisés ;
- Dividendes bénéficie d’un Abattement de 100 % ; Non
imposable : À déduire
- Les gains de change ;
- Les écarts de conversion – passif , relatifs aux augmentations des
créances et aux diminutions des dettes libellées en monnaies
étrangères, qui sont évalués à la clôture de l’exercice selon le
dernier cours de change ;
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- Les intérêts courus et autres produits financiers ;
- Les reprises financières et les transferts de charges.
- Produits de placement à revenu fixe ( Intérêts): Issus soit des
placements, des obligations ou des prêts sont imposable à leur
montant brut.
S’ils sont enregistrés En brut ils sont imposables - RÀS , s’ils sont
enregistrés en net il faut réintégrer la retenue à la source RS =
(Net / 0,8) x 0,2
Cas particulier :
Les intérêts sur les prêts accordés au personnel de l’entreprise :
Ne sont pas imposés à RS, puisque l’émetteur des intérêts est le
salarié de l’entreprise.
Exemple:
Une entreprise place une somme d’argent dans une banque et a
reçu des intérêts : 20 000 dh
 La banque doit prélever une retenue à la source de 20% sur le
montant brut:
20 000 x 20% = 4.000 DH à verser à l’Etat.
 L’entreprise reçoit un montant net de : 20 000 – 4 000 = 16 000
dh
 Traitement fiscal:
Si l’entreprise enregistre les intérêts :
• En brut ( 20 000 ): RÀS

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• En net ( 16 000 ) : Il faut réintégrer la RS de : 4 000 dhs ( 16 000
/0,8 X 0,2 )

III - Les produits non courants :

Il s’agit :

- Des produits de cession d’immobilisations à l’exclusion :

*Des opérations de pensions et des opérations de prêts de


titres réalisées conformément à la réglementation en vigueur (titres
côtés en bourse, Titre de Créances Négociables (TCN), valeur émises
par le trésor)

*des opérations de cession d’actifs immobilière réalisées


entre l’établissement initiateur et les FPCT (fond de placement
collectif en titrisation) dans le cadre des opérations de titrisation).

- Des subventions d’équilibre accordées à l’E/se pour éponger les


pertes subis ;

- Des reprises sur des subventions d’investissement ;

- Des autres produits non courants y compris les dégrèvements


obtenus de l’administration au titre des impôts déductibles ;

Si l’impôt était déductible (TP,TSC, TH,DD….) Le dégrèvement est


imposable. Si il est Non déductible ( IS, IR,….) dans ce cas Le
dégrèvement est non imposable.

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- Des reprises non courantes et les transferts de charges.

- Rentrées sur créances soldées:

Si la créance ( pertes sur créances irrécouvrables ou créances


devenues irrécouvrables) était:

*Déductible = la rentrée sur créances soldée est imposable

*Non déductible = la rentrée sur créances soldée est non imposable

Exemple:

L’entreprise a encaissé une créance du client Ahmed considéré


comme insolvable en N-1: 45 000 DHS.

La perte constatée en N-1 a été réintégré dans la dite année.

* Pertes sur créances irrécouvrables était non déductible ( a été


réintégré), Donc elle est non imposable , il faut À déduire le montant
de 45 000 DHS.

4) les subventions et dons reçus :

de l’Etat ou des collectivités locales ou des tiers sont rapportés à


l'exercice au cours duquel ils ont été perçus.

Toutefois, s’il s’agit de subventions d’investissement, la société peut


les répartir sur la durée d’amortissement des biens financés par
lesdites subventions ou sur une durée de dix (10) exercices lorsque
les subventions précitées sont affectées à l’acquisition de terrains

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pour la réalisation des projets d’investissement.

Section III : Traitement fiscal des charges

1- Conditions générales de déduction fiscale des charges :

Pour qu’une charge soit déductible elle doit respecter 4 conditions


suivants :

 Elle doit être engagée pour les besoins d’exploitation de


l’entreprise ;
 Elle doit être enregistrée en comptabilité (avec des pièces
justificatives) ;
 Elle doit être engagée au cours de l’exercice ;
 Elle doit se traduire par une diminution de l’actif net de
l’entreprise, ce qui exclut les dépenses relatives aux acquissions
d’immobilisation et grosses réparations (augmentation d’actif).

2- Charges déductibles :

Il s’agit des :

2-1 Charges d’exploitation :


Il s’agit de charges courantes et à caractère répétitif liées
directement à l’activité normale de l’entreprise. On distingue :
- Les achats ;
- Les autres charges externes ;
- Les impôts et taxes ;
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- Les charges du personnel ;
- Les autres charges d’exploitation ;
- Les dotations aux amortissements ;
- Les dotations aux provisions.

2-1-1 Les achats de marchandises revendues en l’état et les


achats consommés de matières et fournitures ;

Il faut retenir la date qui impacte stock qui est La date de


réception.

Si la marchandise est reçue , les achats sont déductibles.

2-1-2 Les autres charges externes engagées et supportées pour


les besoins de l’exploitation y compris :

*Locations et charges locatives : Déductible avec respect des

principes de rattachement à l’exercice et de causalité.

Les Avances, caution et L’acquisition du droit de bail ne sont pas


déductibles.

*Entretien et réparation:

Déductible avec respect du principe de l’incidence, ne doivent pas


avoir pour effet d’augmenter La valeur de l’élément de l’actif Ou de
sa durée de vie de .

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Les dépenses d’entretien & réparation sont déductibles en HT, sauf
celles qui concernant les voitures de tourismes, , ils sont déductibles
en TTC, puisque la TVA est non récupérable pour ce type de matériel.

*Primes d’assurances :Souscrits pour garantir les risques ( incendie,


vol, accident du travail, responsabilité civile, non paiement de
créances ….) sont déductibles à condition:

 Rattachement à l’exercice dont on calcule l’IS;

 La police du contrat doit être au nom de la société.

Assurance-vie contractée au profit de la société elle-même sur la tête


de son personnel dirigeant ou de certains collaborateurs n’est pas
déductible .En cas de réalisation du sinistre:

• L’indemnité reçu par l’e/se sera imposable;

• La totalité des primes antérieurement versée par e/se sera


Déductible.

Exemple:

La société a contracté depuis Janvier 2016 une assurance vie sur la


tête du PDG, montant de la prime 4 000 DH . En Juin 2022, le PDG
a décédé et la société a reçu des indemnités de 300 000 DH en
Novembre 2022.

En 2022:

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OpérationsLa
comptabilisées
prime: 4 000 parmi
= les charges
n’est pasdedéductible
l’exercice N Réintégration
= à réintégrer Déduction

Des cadeaux publicitaires àde


Indemnités la clientèle
300 000 sont répartis
= sont descomme suit ,
produits imposable
Seuls les cadeaux B et C portent le sigle de la société :
La totalité des primes seront déductibles = 4 000 x7= 28 000 à
• 50 unités du cadeau A, pour un P.U de 95 dhs TTC. 4 750
déduire.
• 20 unités du cadeau B, pour un P.U de 150 dhs TTC. 3 000
*DÉPLACEMENTS, MISSIONS ET RÉCEPTIONS
• 70 unités du cadeau C, pour valeur totale de 6300 dhs -
Ils sont Déductibles à condition de respecter les conditions de
causalité et de justifications et ils sont Comptabilisées au montant
TTC , car la TVA n’est pas récupérable.

*Les cadeaux publicitaires (V U maximum = 100 DH TTC, à condition


qu’ils portent le sigle de la société ou la marque des produits qu’elle
fabrique ou dont elle fait le commerce.

Si la valeur unitaire dépasse 100 dh, tout le montant des cadeaux est
à réintégrer.

Exemple :

T.À.F: Quel est le traitement fiscal des opérations suivantes :

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TTC
R.À.S

*Les dons en argent et en nature octroyés : déductible

- Aux Habous publics et l’Entraide nationale ;

- Aux associations reconnues d’utilité publique ;

- Aux établissement publics, ayant pour mission essentielle de


dispenser des soins de santé, ou d’assurer des actions dans le but
charitable, scientifique, littéraire, culturel, éducatif, sportif…) ;

- Aux établissements publics ayant une mission similaire à celle des


associations reconnues d’utilité publique ;
- A l’université Alakhawyne d’Ifrane ;
- A la ligue nationale de lutte contre les maladies ;
- A la fondation hassan II pour la lutte contre le cancer ;
- A la fondation cheikh Zayd Ibn Soltan ;
- A la fondation Mohamed V pour la solidarité ;
- A la fondation Mohamed VI de promotion des œuvres sociales de
l’éducation formation ;
- Au comité olympique national marocain et aux fédérations
sportives régulièrement constitué ;
- Au fond national de l’action culturelle ;

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- A l’agence pour la promotion et le développement économique
et social des préfectures et province du Nord ;
- A l’agence pour la promotion et le développement économique
et social des préfectures et province du Sud ;
- A l’agence pour la promotion et le développement économique
et social des préfectures et province de la région orientale ;
- A l’agence spéciale Tanger Méditerranée ;
- A l’agence de développements sociaux et culturels ;
- Aux associations de micro crédit ;
- Aux œuvres universitaires sociales et culturelles ;
- Aux associations de micro crédit ;
- Aux œuvres sociales des entreprises publiques ou privés des
œuvres sociales des institutions autorisées par la loi à percevoir
des dons, dans la limite de 2%0 du CA du donateur.

2-1-3 Les impôts et taxes :

à la charge de la société y compris les cotisations supplémentaires


émises au cours de l’exercice, la patente, la taxe professionnelle, la
taxe urbaine, la taxe de services communaux, la vignette TSAVA , la
TVA non récupérable, les droits de douanes, les droits
d’enregistrement et de timbre ainsi que les taxes communales.
- Comme impôt non déductible on peut citer : l’IR sur salaire,
l’impôt sur les sociétés IS (acomptes, cotisation minimale,
complément de l’IS……), la TVA récupérable,

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Il y a lieu de noter que les pénalités, majorations et amendes pour
infraction aux règles d’assiette des impôts directs et indirects, de
paiement tardif desdits impôts, ainsi qu’aux dispositions légales et
réglementaires ne sont pas déductibles.

2-1-4 Les charges du personnel :et de main d’œuvre et les charges


social y afférentes, y compris l’aide au logement, les indemnités de
représentation et les autres avantages en argent ou en nature
accordés aux employés de la société.

*Les rémunérations versées au personnel sont déductibles dès lors


qu’elles répondent aux conditions générales de déductibilité et
qu’elles ne soient pas jugées anormalement exagérées à l'égard du
travail fourni.

Aux rémunérations de base peuvent s’ajouter :

* les primes allouées à titre d’encouragement ;

*les indemnités et allocations ;

*l’aide au logement ;

*les indemnités de représentation ;

*les congés payés ;

*les indemnités de licenciement ;

*les avantages en nature (logement, voiture, domesticité .... etc).

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La déductibilité des rémunérations des dirigeants de sociétés obéit à
une double règle selon laquelle ces rémunérations ne peuvent être
déduites des résultats de la société :

- lorsqu’elles sont attribuées à des associés non gérants indéfiniment


responsables ;

- lorsqu’elles sont considérées comme une distribution des bénéfices


sociaux.

*Rémunération des administrateurs des sociétés anonymes : celle-ci


peut prendre la forme de:

-Jetons de présence, tantièmes spéciaux et appointements accordés


aux administrateurs à raison de fonctions spéciales, sont assimilés à
des salaires et sont donc déductibles.

Les tantièmes ordinaires par contre, et les dividendes ne le sont pas,


car elles correspondent à une participation aux bénéfices sociaux.

* Rémunération des gérants des sociétés à responsabilité limitée : est


déductible du bénéfice imposable de la société.

 Pour les cotisations sociales:

 Part patronale: déductibles

 Part salariale: non déductible

2-1-5 Les autres charges d’exploitation :

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Parmi les autres charges d’exploitation on peut citer aussi les frais
d’annonce et de publicité, les frais de représentation et de voyage
lorsqu’ils sont justifiés par la nature ou l’importance de l’exploitation.

2-1-6 Les dotations aux amortissements :

*Les dotations aux amortissements des immobilisations en non-


valeur ;

*Les dotations aux amortissements des immobilisations corporelles


et incorporelles.

Les dotations aux amortissements sont déductibles à partir du


premier jour du mois d'acquisition des biens. Toutefois, lorsqu'il
s'agit de biens meubles qui ne sont pas utilisés immédiatement, la
société peut différer leur amortissement jusqu'au premier jour du
mois de leur utilisation effective.

Concernant les véhicules de transport de personnes : le taux


d’amortissement ne peut être < à 20% par an, et la valeur totale
fiscalement déductible, repartie sur 5 ans à part égales, ne peut être
> 300.000 DHTTC par véhicule.

Lorsque lesdits véhicules sont utilisés par l’entreprise dans le cadre


d’un contrat de crédit-bail ou de location, la part de la redevance ou
du montant de la location supportée par l’utilisateur et
correspondant à l’amortissement au taux de 20% par an, sur la partie

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du prix du véhicule excédant les 300.000 DH n’est pas déductible
pour la détermination du résultat fiscal de l’utilisateur.

Il faut donc comparer :

-le montant correspondant à l’amortissement sensé être pratiqué par


le propriétaire au taux de 20% ;

-Le montant de l’amortissement calculé au taux de 20% appliqué à


une base de 300 000 DHTTC.

L’excèdent doit être fiscalement réintégré.

Toutefois, la limitation de cette déduction ne s’applique pas dans les


cas suivants :

- Les locations par périodes n’excédant pas 3 mois non


renouvelable.
- Les véhicules utilisés pour le transport public, le transport
collectif du personnel, le transport scolaire, les véhicules
appartenant aux entreprises pratiquant la location de voitures et
affectés à cette fin et les ambulances. (CGI article 10)

Application 1 :

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Une société achète, en Janvier 2022, une voiture destinée à son
directeur commercial pour ses déplacements, le prix d'acquisition est
de 420 000 DH HT, soit 504 000 TTC.

Solution:
* Annuité d’amortissement comptabilisé au titre de 2016 :

504 .000 TTC x 20% = 100.800 DH

*Annuité d’amortissement fiscalement déductible :

300.000 TTC x 20% = 60.000 DH

* La réintégration fiscale est de :

100.800 - 60.000 = 40.800 DH.

Application 2 :

Au cours de l’exercice 2015, une entreprise a pris en location les


voitures suivantes, amortis au taux de 20 % l’an par la société de
location :

- Voiture A : acquise à 160.000 DH HT,

Période d’utilisation : du 01.01 au 30.08.2015 soit 8 mois.

Montant de la location : 27.000

- Voiture B : Acquise à : 450.000 HT

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Durée du contrat : 5 ans signé le 01.04.2015.

Montant de la redevance : 9.500 DH/Mois

Solution:
- Véhicule A :

Prix HT : 160.000 DH HT

Prix TTC : 192.000 DH TTC

La valeur d’acquisition du véhicule étant inférieure à 300.000DH TTC,


aucune réintégration n’est donc à opérer.

-Véhicule B :

Prix de voiture :540.000 TTC. Durée du contrat : 5 ans signé le


01.04.2015.

Le prix de la voiture étant supérieur à 300 000TTC, une partie est à


réintégrer.

Calcul de réintégration :

* Dotation d’amortissement comptable présumée chez la Sté de


leasing:

(450.000 HT x 20%) x 9/12 = 67.500

*Amortissement déductible, calculée sur la base de la valeur limitée


de 300.000 DH TTC.

(300.000 TTC x 20%) x 9/12 = 45.000

*Le montant à réintégrer : 67.500- 45.000= 22.500 DH.

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2-1-7 Les dotations aux provisions :
La provision est une constatation comptable :
- De la diminution de valeur d’un actif non amortissable ;
- Ou d’une charge non encore réalisé mais que les évènements en
cours rendent probable.

Les provisions sont constatées en application du principe comptable


de prudence. Selon ce principe, les gains ne sont comptabilisés que
lorsqu’ils sont certains (réalisés)alors que les pertes sont
comptabilisées dès qu’elles deviennent probables.

On distingue trois catégories de provisions :

 Les provisions pour dépréciation : provisions pour dépréciation


des immobilisations, provisions pour dépréciation des stocks,
provisions pour dépréciation des créances de l’actif circulant……
 Les provisions pour risques et charges : provisions pour litiges,
provisions pour impôts….
 Les provisions règlementées : provisions pour investissement,
provisions pour acquisition et construction de logements.

* Conditions de déductibilité fiscale :

Les dotations aux provisions sont déductibles à condition :

 Que la provision couvre une perte ou une charge déductible.


Les provisions qui couvrent des charges non déductibles sont
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réintégrées au résultat fiscal. C’est le cas, à titre d’exemple, des
provisions pour amendes et pénalités.
 Que la perte ou la charge soit nettement précisée et
susceptibles d’évaluation fiable.
 Que la perte ou la charge soit probable et non seulement
éventuelle. Cependant la provision ne peut en aucun cas se
baser sur une éventualité. Ainsi le voyage prolongé d’un client
ne peut donner lieu à la constatation d’une provision sur sa
créance. Mais sa défaillance financière en justifie la
constitution.
 La déductibilité de la dotation pour créances douteuse est
conditionnée par l’introduction d’un recours judicaire dans un
délai de 12 mois suivant celui de la constitution.
*Parmi les provisions non déductibles on peut citer :
- provisions pour garanties données aux clients ;
- provisions pour propre assureur ;
- provisions pour amendes et pénalités ;
- provision pour dépréciation des immobilisations amortissables ;
- provision pour perte de change ;
- provision pour indemnités de départ à la retraite.

2-2 Charges financières :


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Les charges financières regroupent toutes les charges liées aux
modalités de financement de l’entreprise, à la gestion de ses moyens
de financement et aux opérations de change.

Il s’agit :

2-2-1Charges d’intérêt :
payés aux établissements de crédit, ou à des tiers en
rémunération de crédits ou d’emprunts, et les intérêts des bons
de caisse constituent des charges fiscalement déductibles .

2-2-2 Pertes de change :


Ce sont des pertes constatées à l’occasion de l’encaissement de
créances ou de paiement de dettes libellées en devises suite à une
fluctuation du taux de change. Ces pertes sont fiscalement
déductibles pour la détermination du résultat imposable à l’IS.
2-2-3 Dotations financières :
il s’agit des dotations aux amortissement et aux provisions qui
portent sur des éléments à caractère financier. Elles constituent
des charges fiscalement déductibles. Elles comprennent :
*les dotations aux amortissements des primes de remboursement
des obligations ;
*les dotations aux provisions pour dépréciation des
immobilisations financières…….
2-2-4 Autres charges financières :

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Sont fiscalement déductibles, il s’agit par exemple des escomptes
accordés par l’entreprise.
2-2-5 Intérêts payés aux associés :
Certaines sociétés font appel à leurs associés pour le financement
de leurs investissements. Cette modalité prend la forme de
sommes mises par les associés au profit de l’entreprise et inscrites
en compte courant d’associés. Cependant ces intérêts ne sont
déductibles qu’à condition :
*le capital social soit entièrement libéré ;
*le montant total des sommes rémunérées n’excède pas le capital
social ;
*le taux de rémunération ne dépasse pas le taux fixé par l’arrêté
du ministre des finances, en fonction du taux d'intérêt moyen des
bons du Trésor à 6 mois de l'année précédente.

Application 1 :
Actionnaires X détient 20% du capital d’une S. A ,a versé sur le
compte courant d’associé une somme de 2 500 000dh.La société est
au capital de 10 000 000 dh totalement libéré, elle rémunère les
comptes d’associés créditeurs au taux de 6,25%. Le taux de
déduction fiscale admissible est de 2,97%.

 Méthode 1 :

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Le capital étant entièrement libéré, la société peut rémunérer les
comptes courants du Monsieur X dans la limite de leur part dans le
capital et d’un taux d’intérêt de 2,97%.
En effet la limitation du capital doit être appréciée par rapport à la
part du capital social que détient l’associé.
Il faut que somme versé par l’associé  sa part en Cal détenu par
l’associé

Capital détenu par l’associé : 10 000 000 x 20% = 2 000 000


Dépassement entre part du capital détenu et montant du compte
d’associé :
2 500 000 DH > 2 000 000 DH
Donc :
-Montant à réintégrer suite au dépassement du capital détenu
par l’associé :
(2 500 000 - 2 000 000) x 6,25% = 31.250

-Montant à réintégrer suite au dépassement du taux


autorisé :(différence entre le montant des intérêts versés et le
maximum autorisé)
2 000 000 x (6,25% - 2,97%) = 65.600

Soit une réintégration de : 31.250 + 65.600 = 96.850


 Méthode 2 :
Le montant de la réintégration correspond à la différence entre le
montant des intérêts comptabilisés et le maximum fiscalement
déductible.
- Intérêts comptabilisés : 2 500 000 x 6,25% = 156 250
- Maximum déductible : 2 000 000 x 2,97% = 59 400
Soit une réintégration de : 156 250 - 59 400 = 96.850

27
Application 2 :
- Soit une société anonyme au capital de 500 000 dh partiellement
libéré,
- comptes courants des associés à partir de l’année 2016 =250 000 dh
- Taux de rémunération = 7,7%
- Taux maximum des intérêts déductibles en 2016 est de 2,53%
Le versement du capital étant une condition à la déduction fiscale
des intérêts, la société n’est pas autorisée à rémunérer ses associés.
Dans ce cas le montant de la réintégration est égale au montant total
des intérêts versés.
Une réintégration de : 250 000 x 7,7% = 19 250

2-3 Charges non courants :

Ils sont des charges à caractère exceptionnel ou irrégulier par rapport


à l’activité de l’entreprise. Elles sont fiscalement déductibles à
conditions de satisfaire aux règles générales de déductibilité des
charges. Il s’agit :

- De VNA des immobilisations cédées ;

- Les autres charges non courant telles que les dons accordés à
certain organisme (Habous, association reconnue d’utilité publique),
pénalités sur marché, les pertes résultant de vols, de détournements,
d’incendie..., les rappels d’impôts déductibles à l’exclusion des
pénalités, amendes et majorations pour infraction.

28
- Des dotations non courantes : il s’agit des amortissements
dégressifs des biens d’équipement à l’exclusion des immeubles et
véhicules de transport de personnes.

Ce genre d’amortissement est pratiqué sur option irrévocable de la


société.

Le taux d'amortissement est déterminé en appliquant au taux


d'amortissement normal les coefficients qui varie de 1,5 ; 2 ; à 3 selon
la durée d’amortissement.

3l Charges non déductibles :

Il s’agit de certaines charges qui sont exclus de la déduction par les


dispositions du CGI, et donc ils doivent être réintégrées au résultat
fiscal pour l’établissement de l’impôt. Certaines charges ont été
présentées dans les sections précédentes, mais il convient de les
rappeler.

Ne sont pas déductibles du résultat fiscal :

3-1 les amendes, pénalités et majorations de toute nature,


notamment pour infractions en matière :

-d’assiette des impôts directs et taxes ;

- de paiement tardif de ces impôts et taxes ;

- de la législation du travail ;

29
- de la réglementation de la circulation ;

- de la réglementation du contrôle des charges ;

-de la réglementation des prix.

3-2 Dépenses supérieure à 5 000 DH TTC/ fournisseur/jour, dont


règlement n’est pas justifié par moyens bancaires ou électroniques.
(CGI 2019)

Ne sont déductibles du résultat fiscal que dans la limite de cinq mille


(5.000) dirhams par jour et par fournisseur sans dépasser cinquante
mille (50.000) dirhams par mois et par fournisseur , les dépenses
afférentes aux charges visées à l’article 10 (I-A, B et E) ci-dessus dont
le règlement n'est pas justifié par chèque barré non endossable, effet
de commerce, moyen magnétique de paiement, virement bancaire,
procédé électronique ou par compensation avec une créance à
l’égard d’une même personne, à condition que cette compensation
soit effectuée sur la base de documents dûment datés et signés par
les parties concernées et portant acceptation du principe de la
compensation.

L’objectif de cette mesure est d’encourager l’utilisation des moyens


bancaires et électroniques dans le paiement des transactions
commerciales et surtout de lutter contre la fraude fiscale.

L’utilisation de ces moyens permet la traçabilité des opérations

30
effectuées et facilite le contrôle fiscal.

Application 1 :

Paiement en espèces d’un achat de marchandises de 15 500 TTC.

Montant à réintégrer est de :


(15 500 / 1,2) - (5 000 /1,2) = 12 916,66 – 4166,66
=8750
Application 2 :

Le paiement en espèces d’une facture de 15 000 TTC liée à la


consommation de gasoil d’une voiture de transport de personnes.

Montant à réintégrer est de :


15 000 – 5 000 = 10 000. TVA n’est pas récupérable et donc le
montant est comptabilisé en TTC.

Application 3 :

Une entreprise a payé en espèce des factures réglées durant le mois


de Mars N au fournisseur Ahmed comme suit:
7 factures à 3 300 DH chacun /jour, 8 factures à 4 000 DH chacun et 6
factures à 3800 DH chacun.
3300 HT= 3 960 TTC < 5 000 TTC
4 000 HT = 4 800 TTC < 5 000 TTC
3 800 HT = 4 560 TTC < 5 000 TTC

31
Le montant mensuel TTC s’élève à: (3 960X 7) + (4 800 X8)+ (4 560 X
6)= 93 480 TTC > 50 000 TTC.
Montant à réintégrer est de :
(93 480 / 1,2) - (50 000 /1,2) = 36 234
3-3 Les charges non justifiées : ne sont pas déductibles du résultat
fiscal, l’ensemble des achats des travaux et des prestations de
services non justifiés par une facture régulière ou un autre pièce
probante établie au nom des contribuables.

3-4 Les achats et prestations revêtant un caractère de libéralité :

C’est « l’acte par lequel une personne procure ou s’engage à procurer


à autrui un bien ou un avantage sans contrepartie ».

Sont considérées comme des charges à caractère de libéralité :

 Les rémunérations sans contrepartie versées à des personnes


ne faisant pas partie du personnel de l’entreprise ;
 L’abandon de créances ;
 Les cadeaux publicitaires dont la valeur dépasse 100 dh TTC….
Section IV : Report Déficitaire :

1-Notion

Lorsqu’un exercice comptable est déficitaire, la législation fiscale


permet de déduire ce déficit du résultat de l’exercice suivant.

32
Si le résultat suivant ne permet pas d’absorber le déficit en question,
celui-ci ou le reliquat éventuel, peut être déduit des exercices
comptables suivants jusqu’au 4ème exercice qui suit l’exercice
déficitaire.

Cette limitation du délai de déduction n’est pas applicable au déficit


correspondant à des amortissements régulièrement comptabilisés et
compris dans les charges déductibles de l’exercice.

Donc la société doit distinguer la partie du déficit hors


amortissements étant limitée à quatre exercices, et la partie du
déficit correspondant à des amortissements régulièrement
comptabilisés qui peut être reportée sans limitation dans le temps.

Un aspect essentiel auquel il faut faire attention est que, à l’heure


d’imputer le déficit reportable au bénéfice d’un exercice, il faut
commencer par imputer:

- Le déficit hors amortissement reportable ,avant qu’il ne soit


trop tard, vu la limite de 4 exercices après l’exercice déficitaire.

- On ne commence à imputer le déficit d’amortissement (pour


lequel il n’y a pas de limite dans le temps) qu’une fois tout le
déficit hors amortissement, imputable dans la limite des quatre
exercices, a été effectivement imputé.

2- Cas d’application : REPORT DEFICITAIRE

Application 1 :
33
Soit une société qui réalise un déficit fiscal de 700 000 dh au titre de
l’exercice 2014.

Les amortissements de l’exercice s’élèvent à 128 000 dh. Les résultats


fiscaux des années suivantes sont présentés dans le tableau suivant :

Exercice comptable Résultat fiscal

2015 106 000

2016 98 000

2017 125 000

2018 58 300

2019 28 400

2020 33 000

T. A. F : Traiter Fiscalement ces déficits.


Corrigé :
Déficit fiscal= déficit hors amortissement + déficit correspond aux
amortissements

Déficit hors amortissement= Déficit fiscal - déficit correspond aux


amortissements

= 700 000 – 128 000 = 572 000

34
EXERCIC Résultat fiscal Report du Reliquat du déficit Report des Reliquat des amort.
E avant report des déficit hors hors amort. amort.
On le calcule à partir
déficits amort.
de la cinquième
année

2015 106 000 106 000 572 000-106 000 =

466 000

2016 98 000 98 000 466 000-98 000 =

368 000

2017 125 000 125 000 368 000-125 000 =

243 000

2018 58 300 58 300 243 000-58 300 =

184 700

2019 28 400 28 400 128 000-28 400 -=

99 600

2020 33 000 33 000 99 600-33 000-=

66 600

Application 2 :
Soit une société qui après avoir enregistré au cours des exercices N et
N+1 des déficits fiscaux s’élevant respectivement à 15.000 et 25.000,
a réalisé en N+2 un bénéfice fiscal de 55.000 DH.
35
T. A. F :

Quelle est la base de son imposition au titre de l’exercice N+2 ?

Solution de l’application :
Résultat imposable = Résultat fiscal – Déficits des exercices
précédents
= 55.000 – 15.000 – 25.000
= 15.000
Application 3 :
Soit une société qui a enregistré pendant l’exercice N un déficit de
150.000 DH ventilé comme suit :
Déficit fiscal hors amortissement de l’exercice 100.000 DH
Part du déficit fiscal correspondant aux amortissements de l’exercice
50.000 DH.
Au cours des exercices N+1, N+2, N+3, N+4, la société a réalisé des
bénéfices s’élevant respectivement à 10.000, 15.000, 20.000, 35.000
DH.
T. A. F : Traiter Fiscalement ces déficits.
Solution de l’application 3 :
Il faut distinguer entre le déficit hors amortissement et le déficit sur
amortissement.
Donc le déficit de l’année N est de 150.000 dont :
*Amortissement 50.000 et hors amortissement 100.000.
Le traitement fiscal de ces déficits sera calculé comme suit :
Pour l’exercice N+1
Bénéfice de l’exercice N+1 : 10 000
36
Déficit fiscal reportable (HA) : - 100 000
Reliquat = - 90 000
Déficit/Amort. 50 000

Pour l’exercice N+2


Bénéfice de l’exercice N+2 : 15 000
Déficit fiscal reportable (HA) : - 90 000
Reliquat = - 75.000
Déficit / Amort. 50 000
Pour l’exercice N+3 :
Bénéfice de l’exercice N+3 : 20 000
Déficit fiscal reportable (HA) : - 75 000
Reliquat = -55 000
Déficit / Amort. 50 000
Pour l’exercice N+4 :
Bénéfice de l’exercice N+4 : 35 000
Déficit fiscal reportable (HA) : - 55 000
 Reliquat non reportable de N - 20 000
Le reliquat du déficit (HA) de l’exercice N (20 000) est perdu par la
société qui n’a pas pu imputer en totalité sur les bénéfices des 4
exercices ultérieurs, elle garde toutefois la possibilité de reporter la
part du déficit correspondant à l’amortissement (50 000) sur les
résultats bénéficiaires des exercices ultérieurs.
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