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UNIVERSITE MOHAMMED V Rabat

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES

ECONOMIQUES ET SOCIALES Agdal- Rabat

Filière : Sciences de gestion

Semestre 6

Chapitre 2 : LA BASE IMPOSABLE DE L’IS

Support de cours du module :

Fiscalité de l’entreprise

Professeur : Mme. Moussaif Loubna


I- Détermination de la base imposable

Selon article 8.I du CGI, Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est
déterminé d'après l'excédent des produits sur les charges de l’exercice,
engagées ou supportées pour les besoins de l’activité imposable, en application
de la législation et de la réglementation comptable en vigueur, modifié, le cas
échéant, conformément à la législation et à la réglementation fiscale en vigueur.

L’IS est calculé sur la base du résultat fiscal. Ce dernier s’obtient à partir du
résultat comptable qu’on corrige par des réintégrations et des
déductions conformément aux règles de passage du comptable au fiscal :

*Résultat comptable = produits- charges

Certains produits sont partiellement ou totalement exonérés de l’IS, donc ils


doivent être éliminés du résultat comptable, on parle alors de déductions.

Certaines charges ne sont pas fiscalement admises en déductions, donc il faut


les réintégrer au résultat comptable, on parle alors de réintégrations.

*Résultat fiscal= Produits imposables – charges déductibles

Ce Résultat peut aussi être déterminé en partant du résultat comptable :


Résultat fiscal = Résultat comptable + réintégrations - déductions

- Réintégration= charges non déductibles à réintégrer dans le résultat


comptable

- Déductions= produits non imposables qui sont à déduire

Le passage du résultat comptable au résultat fiscal constitue une étape


primordiale dans l’établissement de l’impôt. Ce passage suppose une analyse
détaillée de l’impossibilité des produits et de la déductibilité des charges.

II- Les produits imposables :

Au sens de l’article 9 du CGI, sont considérés comme produits imposables :

 Les produits d’exploitation ;


 Les produits financiers ;
 Les produits non courants ;
 Les subventions et dons reçus
1) Les produits d’exploitation :
- Le chiffre d’affaires : comprenant les recettes et les créances acquises se
rapportant aux produits livrés et services rendus et aux travaux immobilières
réalisés :
- La variation de stock produit ;
- Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même ;
- Les subventions d’exploitation
- Les autres produits d’exploitation ; par exemple redevance sur un brevet….
- Les reprises d’exploitation et transferts de charges. (la Première concerne
ajustement des provisions ou amortissement( diminution ou annulation).la
deuxième c1technique qui permet d’annuler une charge pour l’inscrire à
l’actif du bilan).
2) Les produits financiers :
Il s’agit principalement :
- Des produits de titres de participation et d’autre titres immobilisés ;
- Les gains de change ;
- Les écarts de conversion – passif , relatifs aux augmentations des créances et
aux diminutions des dettes libellées en monnaies étrangères, qui sont évalués
à la clôture de l’exercice selon le dernier cours de change ;
- Les intérêts courus et autres produits financiers ;
- Les reprises financières et les transferts de charges.

3) Les produits non courants :

Il s’agit :

- Des produits de cession d’immobilisations à l’exclusion :

*Des opérations de pensions et des opérations de prêts de titres


réalisées conformément à la réglementation en vigueur (titres côtés en bourse,
Titre de Créances Négociables (TCN), valeur émises par le trésor)

*des opérations de cession d’actifs immobilière réalisées entre


l’établissement initiateur et les FPCT (fond de placement collectif en titrisation)
dans le cadre des opérations de titrisation).
- Des subventions d’équilibre accordées à l’E/se pour éponger les pertes
subis ;
- Des reprises sur des subventions d’investissement ;
- Des autres produits non courants y compris les dégrèvements obtenus de
l’administration au titre des impôts déductibles ;
- Des reprises non courantes et les transferts de charges.
4) les subventions et dons reçus : de l’Etat ou des collectivités locales ou
des tiers sont rapportés à l'exercice au cours duquel ils ont été perçus.
Toutefois, s’il s’agit de subventions d’investissement, la société peut les répartir
sur la durée d’amortissement des biens financés par lesdites subventions ou sur
une durée de dix (10) exercices lorsque les subventions précitées sont affectées
à l’acquisition de terrains pour la réalisation des projets d’investissement.

III-Le traitement fiscal des charges :

Pour qu’une charge soit déductible elle doit respecter 4 conditions suivants :

 Elle doit être engagée pour les besoins d’exploitation de l’entreprise ;


 Elle doit être enregistrée en comptabilité (avec des pièces justificatives) ;
 Elle doit être engagée au cours de l’exercice ;
 Elle doit se traduire par une diminution de l’actif net de l’entreprise, ce qui
exclut les dépenses relatives aux acquissions d’immobilisation et grosses
réparations (augmentation d’actif).

1) Charges déductibles :

Il s’agit des :

 Charges d’exploitation :
Il s’agit de charges courantes et à caractère répétitif liées directement à
l’activité normale de l’entreprise. On distingue :
- Les achats ;
- Les autres charges externes ;
- Les impôts et taxes ;
- Les charges du personnel ;
- Les autres charges d’exploitation ;
- Les dotations aux amortissements ;
- Les dotations aux provisions.

1-1 Les achats de marchandises revendues en l’état et les achats consommés


de matières et fournitures ;

1-2 Les autres charges externes engagées et supportées pour les besoins de
l’exploitation y compris :

*Les cadeaux publicitaires (V U maximum = 100 DH, à condition qu’ils portent le


sigle de la société ou la marque des produits qu’elle fabrique ou dont elle fait le
commerce.

*Les dons en argent et en nature octroyés :

- Aux Habous publics et l’Entraide nationale ;

- Aux associations reconnues d’utilité publique ;

- Aux établissement publics, ayant pour mission essentielle de dispenser des


soins de santé, ou d’assurer des actions dans le but charitable, scientifique,
littéraire, culturel, éducatif, sportif…) ;

- Aux établissements publics ayant une mission similaire à celle des


associations reconnues d’utilité publique ;
- A l’université Alakhawyne d’Ifrane ;
- A la ligue nationale de lutte contre les maladies ;
- A la fondation hassan II pour la lutte contre le cancer ;
- A la fondation cheikh Zayd Ibn Soltan ;
- A la fondation Mohamed V pour la solidarité ;
- A la fondation Mohamed VI de promotion des œuvres sociales de
l’éducation formation ;
- Au comité olympique national marocain et aux fédérations sportives
régulièrement constitué ;
- Au fond national de l’action culturelle ;
- A l’agence pour la promotion et le développement économique et social des
préfectures et province du Nord ;
- A l’agence pour la promotion et le développement économique et social des
préfectures et province du Sud ;
- A l’agence pour la promotion et le développement économique et social des
préfectures et province de la région orientale ;
- A l’agence spéciale Tanger Méditerranée ;
- A l’agence de développements sociaux et culturels ;
- Aux associations de micro crédit ;
- Aux œuvres universitaires sociales et culturelles ;
- Aux associations de micro crédit ;
- Aux œuvres sociales des entreprises publiques ou privés des œuvres
sociales des institutions autorisées par la loi à percevoir des dons, dans la
limite de 2%0 du CA du donateur.

1-3 Les impôts et taxes à la charge de la société y compris les cotisations


supplémentaires émises au cours de l’exercice, la patente, la taxe
professionnelle, la taxe urbaine, la taxe de services communaux, la vignette, la
TVA non récupérable, les droits de douanes, les droits d’enregistrement et de
timbre ainsi que les taxes communales.
- Comme impôt non déductible on peut citer : l’IR sur salaire, l’impôt sur les
sociétés, la TVA récupérable.
Il y a lieu de noter que les pénalités, majorations et amendes pour infraction aux
règles d’assiette des impôts directs et indirects, de paiement tardif desdits impôts,
ainsi qu’aux dispositions légales et réglementaires ne sont pas déductibles.

1-4 Les charges du personnel et de main d’œuvre et les charges social y


afférentes, y compris l’aide au logement, les indemnités de représentation et
les autres avantages en argent ou en nature accordés aux employés de la
société.

*Les rémunérations versées au personnel sont déductibles dès lors qu’elles


répondent aux conditions générales de déductibilité et qu’elles ne soient pas
jugées anormalement exagérées à l'égard du travail fourni.

Aux rémunérations de base peuvent s’ajouter:

* les primes allouées à titre d’encouragement ;

*les indemnités et allocations ;

*l’aide au logement ;
*les indemnités de représentation ;

*les congés payés ;

*les indemnités de licenciement ;

*les avantages en nature (logement, voiture, domesticité .... etc).

La déductibilité des rémunérations des dirigeants de sociétés obéit à une double


règle selon laquelle ces rémunérations ne peuvent être déduites des résultats de
la société :

- lorsqu’elles sont attribuées à des associés non gérants indéfiniment


responsables ;

- lorsqu’elles sont considérées comme une distribution des bénéfices sociaux.

*Rémunération des administrateurs des sociétés anonymes : celle-ci peut


prendre la forme de:

-Jetons de présence, tantièmes spéciaux et appointements accordés aux


administrateurs à raison de fonctions spéciales, sont assimilés à des salaires et
sont donc déductibles.

Les tantièmes ordinaires par contre, et les dividendes ne le sont pas, car elles
correspondent à une participation aux bénéfices sociaux.

* Rémunération des gérants des sociétés à responsabilité limitée : est déductible


du bénéfice imposable de la société.

1-5 Les autres charges d’exploitation :

Parmi les autres charges d’exploitation on peut citer aussi les frais d’annonce et
de publicité, les frais de représentation et de voyage lorsqu’ils sont justifiés par
la nature ou l’importance de l’exploitation.

1-6 Les dotations aux amortissements :

*Les dotations aux amortissements des immobilisations en non-valeur ;

*Les dotations aux amortissements des immobilisations corporelles et


incorporelles.
Les dotations aux amortissements sont déductibles à partir du premier jour du
mois d'acquisition des biens. Toutefois, lorsqu'il s'agit de biens meubles qui ne
sont pas utilisés immédiatement, la société peut différer leur amortissement
jusqu'au premier jour du mois de leur utilisation effective.

Concernant les véhicules de transport de personnes : le taux d’amortissement


ne peut être < à 20% par an, et la valeur totale fiscalement déductible, repartie
sur 5 ans à part égales, ne peut être > 300.000 DHTTC par véhicule.

Lorsque lesdits véhicules sont utilisés par l’entreprise dans le cadre d’un contrat
de crédit-bail ou de location, la part de la redevance ou du montant de la location
supportée par l’utilisateur et correspondant à l’amortissement au taux de 20%
par an, sur la partie du prix du véhicule excédant les 300.000 DH n’est pas
déductible pour la détermination du résultat fiscal de l’utilisateur.

Il faut donc comparer :

-le montant correspondant à l’amortissement sensé être pratiqué par le


propriétaire au taux de 20% ;

-Le montant de l’amortissement calculé au taux de 20% appliqué à une base de


300 000 DHTTC.

L’excèdent doit être fiscalement réintégré.

Toutefois, la limitation de cette déduction ne s’applique pas dans les cas


suivants :

- Les locations par périodes n’excédant pas 3 mois non renouvelable.


- Les véhicules utilisés pour le transport public, le transport collectif du
personnel, le transport scolaire, les véhicules appartenant aux entreprises
pratiquant la location de voitures et affectés à cette fin et les ambulances.
(CGI article 10)
Exemple 1 :

Une société achète, en Janvier 2016, une voiture destinée à son directeur
commercial pour ses déplacements, le prix d'acquisition est de 420 000 DH HT,
soit 504 000 TTC.
Exemple 2 :
Au cours de l’exercice 2015, une entreprise a pris en location les voitures
suivantes, amortis au taux de 20 % l’an par la société de location :

- Voiture A : acquise à 160.000 DH HT,


Période d’utilisation : du 01.01 au 30.08.2015 soit 8 mois.
Montant de la location : 27.000

- Voiture B : Acquise à : 450.000 HT


Durée du contrat : 5 ans signé le 01.04.2015.
Montant de la redevance : 9.500 DH/Mois

1-7 Les dotations aux provisions :


La provision est une constatation comptable :
- De la diminution de valeur d’un actif non amortissable ;
- Ou d’une charge non encore réalisé mais que les évènements en cours
rendent probable.

Les provisions sont constatées en application du principe comptable de


prudence. Selon ce principe, les gains ne sont comptabilisés que lorsqu’ils sont
certains (réalisés)alors que les pertes sont comptabilisées dès qu’elles
deviennent probables.

On distingue trois catégories de provisions :

 Les provisions pour dépréciation : provisions pour dépréciation des


immobilisations, provisions pour dépréciation des stocks, provisions pour
dépréciation des créances de l’actif circulant……
 Les provisions pour risques et charges : provisions pour litiges, provisions
pour impôts….
 Les provisions règlementées : provisions pour investissement, provisions
pour acquisition et construction de logements.
* Conditions de déductibilité fiscale :

Les dotations aux provisions sont déductibles à condition :

 Que la provision couvre une perte ou une charge déductible. Les


provisions qui couvrent des charges non déductibles sont réintégrées au
résultat fiscal. C’est le cas, à titre d’exemple, des provisions pour amendes
et pénalités.
 Que la perte ou la charge soit nettement précisée et susceptibles
d’évaluation fiable.
 Que la perte ou la charge soit probable et non seulement éventuelle.
Cependant la provision ne peut en aucun cas se baser sur une éventualité.
Ainsi le voyage prolongé d’un client ne peut donner lieu à la constatation
d’une provision sur sa créance. Mais sa défaillance financière en justifie la
constitution.
 La déductibilité de la dotation pour créances douteuse est conditionnée
par l’introduction d’un recours judicaire dans un délai de 12 mois suivant
celui de la constitution.
*Parmi les provisions non déductibles on peut citer :
- provisions pour garanties données aux clients ;
- provisions pour propre assureur ;
- provisions pour amendes et pénalités ;
- provision pour dépréciation des immobilisations amortissables ;
- provision pour perte de change ;
- provision pour indemnités de départ à la retraite.
 Charges financières :

Les charges financières regroupent toutes les charges liées aux modalités de
financement de l’entreprise, à la gestion de ses moyens de financement et aux
opérations de change.

Il s’agit :

- Des charges d’intérêt payés aux établissements de crédit, ou à des tiers en


rémunération de crédits ou d’emprunts, et les intérêts des bons de
caisse constituent des charges fiscalement déductibles ;
- Des pertes de change : Ce sont des pertes constatées à l’occasion de
l’encaissement de créances ou de paiement de dettes libellées en devises
suite à une fluctuation du taux de change. Ces pertes sont fiscalement
déductibles pour la détermination du résultat imposable à l’IS.
- Les dotations financières :il s’agit des dotations aux amortissement et aux
provisions qui portent sur des éléments à caractère financier. Elles
constituent des charges fiscalement déductibles. Elles comprennent :
*les dotations aux amortissements des primes de remboursement des
obligations ;
*les dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations
financières…….
- Et les autres charges financières : sont fiscalement déductibles, il s’agit par
exemple des escomptes accordés par l’entreprise.
- Des intérêts payés aux associés : certaines sociétés font appel à leurs
associés pour le financement de leurs investissements. Cette modalité prend
la forme de sommes mises par les associés au profit de l’entreprise et
inscrites en compte courant d’associés. Cependant ces intérêts ne sont
déductibles qu’à condition :
*le capital social soit entièrement libéré ;
*le montant total des sommes rémunérées n’excède pas le capital social ;
*le taux de rémunération ne dépasse pas le taux fixé par l’arrêté du ministre
des finances, en fonction du taux d'intérêt moyen des bons du Trésor à 6 mois
de l'année précédente.

Exemple 1 :
Actionnaires X détient 20% du capital d’une S. A ,a versé sur le compte courant
d’associé une somme de 2 500 000dh.La société est au capital de 10 000 000 dh
totalement libéré, elle rémunère les comptes d’associés créditeurs au taux de
6,25%. Le taux de déduction fiscale admissible est de 2,97%.

Exemple 2 :
- Soit une société anonyme au capital de 500 000 dh partiellement libéré,
- comptes courants des associés à partir de l’année 2016 =250 000 dh
- Taux de rémunération = 7,7%
- Taux maximum des intérêts déductibles en 2016 est de 2,53%
Le versement du capital étant une condition à la déduction fiscale des intérêts,
la société n’est pas autorisée à rémunérer ses associés. Dans ce cas le montant
de la réintégration est égale au montant total des intérêts versés.

 Charges non courants :

Ils sont des charges à caractère exceptionnel ou irrégulier par rapport à l’activité
de l’entreprise. Elles sont fiscalement déductibles à conditions de satisfaire aux
règles générales de déductibilité des charges. Il s’agit :

- De VNA des immobilisations cédées ;


- Les autres charges non courant telles que les dons accordés à certain organisme
(Habous, association reconnue d’utilité publique), pénalités sur marché, les
pertes résultant de vols, de détournements, d’incendie..., les rappels d’impôts
déductibles à l’exclusion des pénalités, amendes et majorations pour infraction.
- Des dotations non courantes : il s’agit des amortissements dégressifs des biens
d’équipement à l’exclusion des immeubles et véhicules de transport de
personnes.

Ce genre d’amortissement est pratiqué sur option irrévocable de la société.

Le taux d'amortissement est déterminé en appliquant au taux d'amortissement


normal les coefficients qui varie de 1,5 ; 2 ; à 3 selon la durée d’amortissement.

2) Les charges non déductibles :

Il s’agit de certaines charges qui sont exclus de la déduction par les dispositions
du CGI, et donc ils doivent être réintégrées au résultat fiscal pour l’établissement
de l’impôt. Certaines charges ont été présentées dans les sections précédentes,
mais il convient de les rappeler.

Ne sont pas déductibles du résultat fiscal :

a) *les amendes, pénalités et majorations de toute nature, notamment pour


infractions en matière :

-d’assiette des impôts directs et taxes ;

- de paiement tardif de ces impôts et taxes ;

- de la législation du travail ;
- de la réglementation de la circulation ;

- de la réglementation du contrôle des charges ;

-de la réglementation des prix.

b) Dépenses supérieure à 5 000 DH TTC/ fournisseur/jour, dont règlement n’est pas justifié
par moyens bancaires ou électroniques. (CGI 2019)

- Ne sont déductibles du résultat fiscal que dans la limite de cinq mille (5.000) dirhams par jour
et par fournisseur sans dépasser cinquante mille (50.000) dirhams par mois et par fournisseur
, les dépenses afférentes aux charges visées à l’article 10 (I-A, B et E) ci-dessus dont le
règlement n'est pas justifié par chèque barré non endossable, effet de commerce, moyen
magnétique de paiement, virement bancaire, procédé électronique ou par compensation avec
une créance à l’égard d’une même personne, à condition que cette compensation soit
effectuée sur la base de documents dûment datés et signés par les parties concernées et
portant acceptation du principe de la compensation.

L’objectif de cette mesure est d’encourager l’utilisation des moyens bancaires et


électroniques dans le paiement des transactions commerciales et surtout de lutter contre la
fraude fiscale.

L’utilisation de ces moyens permet la traçabilité des opérations effectuées et facilite le


contrôle fiscal.

Exemple 1 :

Paiement en espèces d’un achat de marchandises de 15 500 TTC.

Exemple 2 :

Le paiement en espèces d’une facture de 15 000 TTC liée à la consommation de


gasoil d’une voiture de transport de personnes.

c)*Les charges non justifiées : ne sont pas déductibles du résultat fiscal,


l’ensemble des achats des travaux et des prestations de services non justifiés par
une facture régulière ou un autre pièce probante établie au nom des
contribuables.

d)*Les achats et prestations revêtant un caractère de libéralité :

C’est « l’acte par lequel une personne procure ou s’engage à procurer à autrui
un bien ou un avantage sans contrepartie ».

Sont considérées comme des charges à caractère de libéralité :

 Les rémunérations sans contrepartie versées à des personnes ne faisant


pas partie du personnel de l’entreprise ;
 L’abandon de créances ;
 Les cadeaux publicitaires dont la valeur dépasse 100 dh TTC….

3) Le report du déficit fiscal :

Lorsqu’un exercice comptable est déficitaire, la législation fiscale permet de


déduire ce déficit du résultat de l’exercice suivant.

Si le résultat suivant ne permet pas d’absorber le déficit en question, celui-ci ou


le reliquat éventuel, peut être déduit des exercices comptables suivants jusqu’au
4ème exercice qui suit l’exercice déficitaire.

Cette limitation du délai de déduction n’est pas applicable au déficit


correspondant à des amortissements régulièrement comptabilisés et compris
dans les charges déductibles de l’exercice.

Donc la société doit distinguer la partie du déficit hors amortissements étant


limitée à quatre exercices, et la partie du déficit correspondant à des
amortissements régulièrement comptabilisés qui peut être reportée sans
limitation dans le temps.

Exemple :

Soit une société qui réalise un déficit fiscal de 700 000 dh au titre de l’exercice
2014.
Les amortissements de l’exercice s’élèvent à 128 000 dh. Les résultats fiscaux
des années suivantes sont présentés dans le tableau suivant :
Exercice comptable Résultat fiscal

2015 106 000

2016 98 000

2017 125 000

2018 58 300

2019 28 400

2020 33 000
Déficit hors amortissement= Déficit fiscal - déficit correspond aux amortissements

= 700 000 – 128 000 = 572 000

EXERCICE Résultat fiscal Report du Reliquat du Report des Reliquat des amort.
avant report des déficit hors déficit hors amort.
déficits amort. amort.

2015 106 000 106 000 466 000

2016 98 000 98 000 368 000

2017 125 000 125 000 243 000

2018 58 300 58 300 184 700

2019 28 400 28 400 28 400 -128 000=

99 600

2020 33 000 33 000 33 000-99 600=

66 600

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