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‫بسم هللا الرحمن الرحيم‬

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LA FISCALITÉ
DISPOSITIONS
COMMUNES A L’IMPOT
SUR LE REVENU
GLOBAL ET A L’IMPOT
SUR LES BENEFICES
DES SOCIETES
PAR
RACHID MEDANI

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DISPOSITIONS COMMUNES A L’IMPOT SUR LE REVENU GLOBAL ET A
L’IMPOT SUR LES BENEFICES DES SOCIETES

168)- Charges à déduire


169)- Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal
170)- Dépenses de fonctionnement
171)- Les dépenses engagées dans le cadre de la recherche développement au sein de
l’entreprise
172)- Régime des plus values de cession
173)- Plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l’actif
174)- Système d’amortissement
175)- Entreprises de navigation maritime ou aérienne
176)- Déclaration des commissions, courtages, ristournes, honoraires et
rémunérations diverses
177)- Les droits d’auteur ou d’inventeur
178)- Infraction
179)- Identité et l’indication de domicile réel
180)- Obligations comptables
181)- Etats annexes à la déclaration annuelle
182)- Infraction
182 bis)- Comptes ouverts utilisés dans le cadre d’une activité commerciale
182 ter)- Déclaration des transferts
183)- Déclaration d’existence
184)- Changement du lieu d’imposition
185)- Réévaluation des actifs
186)- Le supplément des dotations aux amortissements
187)- Imposition des bénéfices indirectement transférés hors d’Algérie
188)- Les ingénieurs des mines
199)- Les bénéfices indirectement transférés
190)- Minimum d’imposition à l’IRG ou l’IBS.
190 bis)- Avantages fiscaux insuffisance de déclaration
191)- La vérification de la situation fiscale (VASF)
191 bis)- La vérification de la situation fiscale (VASF)
192)- Majorations pour défaut ou retard de déclaration
193)- Majorations pour insuffisance de déclaration
194)- Amendes fiscales
194 bis)- Le retrait de l’agrément
194 ter)- Constat de flagrance
195)- Cession ou cessation d’entreprise

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196)- Modalités d’imposition des entreprises soumises au régime réel
197)- IMPOSITIONS DIRECTES PERCUES AU PROFIT DES COLLECTIVITES
LOCALES
198)- Les taux de taxes revenant aux wilayas
199)- Le montant du produit attendu au titre des impôts et taxes
200)- Versements du fonds commun des collectivités locales
201)- DISPOSITIONS RELATIVES AUX ACTIVITES INDUSTRIELLES,
COMMERCIALES ET ARTISANALES
202)- Option au régime du réel
203)- IFU les nouveaux contribuables
203 bis)- Dénonciation de l’impôt forfaitaire unique
204)- Procédure de fixation des bénéfices pour l'activité agricole
205)- Procédure de fixation des bénéfices pour l'activité d'élevage
206)- Procédure de fixation des tarifs et obligations
207)- Ces ressources sont affectées au budget de l’Etat.

LES PROCEDURES DE CONTRÔLE DE L'IMPÔT

208)- Contrôle des déclarations


209)- Procédures de vérifications et de réponses
210)- Remise en cause la sincérité des actes ou des conventions
211)- Vérification de comptabilité
212)- Vérification ponctuelle de comptabilité
213)- Vérification approfondie de la situation fiscale d'ensemble
214)- DROIT DE VISITE
215)- Procédure Contradictoire de Redressement et Le rejet de comptabilité
216)- Procédure d'imposition d'office

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DISPOSITIONS COMMUNES A L’IMPOT SUR LE REVENU
GLOBAL ET A L’IMPOT SUR LES BENEFICES DES SOCIETES
Charges à déduire
Les Charges Réelles :
Conditions générales que doivent remplir les charges pour être déductibles :
Certaines conditions doivent être remplies pour que, les charges soient fiscalement
déductibles.
Les principales caractéristiques des charges déductible sont les suivantes :
a)- D'une manière générale, les charges doivent être liées à l'entreprise et être
engagées dans son intérêt
Ainsi les dépenses personnelles n'ont pas un caractère déductible (impôts personnels,
loyers d'une habitation privée, etc. )
Les dépenses revêtant un caractère mixte doivent être ventilées entre la part
professionnelle qui est déductible, et la part personnelle (ex: dépenses d'entretien d'un
véhicule utilisé pour l'entreprise et à des fins privées).
b)- Les charges doivent se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise.
Par conséquent, ne sont pas considérées comme étant des charges les dépenses se
traduisant
- par une augmentation de l'actif de l'entreprise : (ex: achat d'un immeuble, ou d'un
équipement technique)
- ou par la suppression d'une dette au passif du bilan : (ex: remboursement d'un emprunt)
En revanche, sont considérées comme des charges déductibles les dépenses
suivantes, car elles diminuent l'actif net de l'entreprise :
- Les frais d'acquisition de l'immeuble (honoraires du notaire, droits d'enregistrements);
- Les intérêts de l'emprunt
- Les frais de constitution de la société.
c)- Les charges doivent être justifiées
Comme toutes les opérations comptabilisées, les charges doivent, en principe, être
appuyées de pièces justificatives (factures, contrats, etc..).
La pièce justificative elle même doit être conforme à celle exigée par la réglementation
en vigueur (CF décret N°95-305 du 07/10/95 fixant les modalités d'établissement de la
facture).
d)- Enfin, les charges pour être déductibles des résultats d'un exercice donne
doivent avoir pris naissance au cours de cet exercice.
Ainsi les charges payées au titre d'un exercice ultérieur ne sont pas déductibles des
résultats de l'exercice au cours duquel elles ont été payées ( (ex: avances à créditeurs
divers ou avances sur achats).
Elles doivent être incorporées dans les charges de l'exercice qu‟elles concernent au titre
duquel elles ont été engagées;
Cette condition est également prévue par les règles comptables qui exigent qu'une charge
n'est déduite des résultats d'un exercice que si elle est entièrement consommée au cours
de cet exercice.
Article 168
Le salaire du conjoint de l‟exploitant d‟une entreprise individuelle, d‟un associé ou de
tout détenteur de parts sociales dans une société, servi au titre de sa participation effective

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et exclusive à l‟exercice de la profession, n‟est déductible du bénéfice imposable qu‟à
concurrence de la rémunération servie à un agent ayant la même qualification
professionnelle ou occupant un même poste de travail et sous réserve du versement des
cotisations prévues pour les allocations familiales et autres prélèvements sociaux en
vigueur.
En tout état de cause, l‟abattement précité ne saurait être inférieur au salaire national
minimum garanti.
Remarque
Le salaire du conjoint de l‟exploitant servi au titre de sa participation effective au travail,
n‟est déductible du bénéfice imposable qu‟à concurrence de la rémunération servie à un
agent ayant la même qualification professionnelle ou occupant un même poste de travail
et sous réserve du versement des cotisations et autres prélèvements sociaux en vigueur.
Exemple
Le salaire du conjoint de l‟exploitant servi au titre de sa participation effective au travail
est de 100 000.00 par mois,
Le salaire d‟un agent ayant la même qualification professionnelle ou occupant un même
poste de travail est de 60 000.00 par mois
La partie non déductible est de 100 000.00 - 60 000.00 = 40 000.00
A réintégré au bénéfice = 40 000.00 X 12 = 480 000.00
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Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal
Article 169 du CIDTA
Modifié par les articles 13 de la loi de finances 1996, 18 de la loi de finances 1997, 13
de la loi de finances 1998, 3 de la loi de finances 2004,13, 16 de la loi de finances
2007, 8 de la loi de finances complémentaire 2009, 11 de la loi de finances 2010 et 9
de la loi de finances 2014.
1) Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal :
- les dépenses, charges et loyers de toutes natures afférents aux immeubles qui ne sont
pas directement affectés à l‟exploitation;
Remarque
Les dépenses, charges et loyers de toute nature afférents à des immeubles non affectés
directement à l'exploitation, ne sont pas déductibles du bénéfice imposable.
Pour les autres investissements, ces frais sont déductibles s'ils sont destinés à maintenir
en l'état les immobilisations et installations appartenant à l'entreprise.
Par contre, les dépenses de réparation ne sont pas déductibles s'ils aboutissent a conférer
une plus-value à ces biens et à prolonger leur durée d'amortissement au de la période
d'utilisation prévue à l'origine.
- les cadeaux de toute autre nature, à l‟exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire
lorsque leur valeur unitaire ne dépasse pas 500 DA, les subventions et les dons à
l‟exception de ceux consentis en espèces ou en nature au profit des établissements et
associations à vocation humanitaire, lorsqu‟ils ne dépassent pas un montant annuel d‟un
million de dinar
Libéralités, Cadeaux et Dons :
Ces charges ne sont pas déductibles du bénéfice imposable.
Des dérogations y sont néanmoins apportées par l'article 169.1 du CID, il s'agit :
Des cadeaux publicitaires qui sont déductibles dans la limite de la valeur unitaire de 500
DA par bénéfice (ART 13 LF 98).

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Exemple,
Il a été distribué 400 agendas d‟une valeur unitaire de 800 DA,
400 X 800.00 = 320 000.00 (1)
Déduction autorisé
400 X 500.00 = 200 000.00 (2)
Il conviendra de réintégrer
(1) – (2) = 320 000.00 – 200 000.00 = 120 000.00
- Les subventions, les libéralités et les dons consentis en espèce ou en nature au profit des
établissements et associations à vocation humanitaire lorsqu'ils ne dépassent pas un
montant annuel de 1 000.000 DA.
- les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d‟hôtel et de spectacle, à
l‟exception de ceux dont les montants engagés sont dûment justifiés et liés directement à
l‟exploitation de l‟entreprise.
Les frais de mission et réception
Les frais de mission et réception y compris les frais de restaurant, d'hôtel et de spectacle,
sont déductibles du bénéfice sans aucune limite à condition d'être justifiés et liés
directement à l'exploitation (ART 13 LF 98).
2)- Toutefois, les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités
sportives et de la promotion des initiatives des jeunes sont admises en déduction pour la
détermination du bénéfice fiscal, sous réserve d‟être dûment justifiées à hauteur de 10%
du chiffre d‟affaires de l‟exercice des personnes morales et/ou physiques et dans la limite
d‟un plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA).
Bénéficient également de cette déductibilité, les activités à vocation culturelle ayant pour
objet :
Sponsoring, patronage et parrainage des activités culturelles et sportives
Ce sont des contrats par lesquels une ou plusieurs personnes physiques ou morales de
droit public ou privé, assurent la prise en charge totale ou partielle d'activités culturelles
ou sportives par le biais d'un appui financier ou matériel accordé aux organisateurs de ces
activités, et ce, en contrepartie d'avantages liés à l'utilisation de ladite activité en tant que
support promotionnel ou commercial.
Les dépenses de cette nature sont admises en déduction du bénéfice imposable, mais ne
doivent pas dépasser l'une des deux limites suivantes;
Dans le cas contraire la quote part excédentaire est à rejeter des charges déductibles.
- La déduction doit être limitée à 10 % du chiffre d'affaire de l'exercice
- Elle ne doit pas excéder 30.000.000 DA annuellement (ART 13 LF 98)
Exemple
Une entreprise spécialisée dans la fabrication de meubles et ensembles de cuisine relevant
de l‟IBS, a réalisé au titre de l‟exercice 2015, un chiffre d‟affaires de 50.200.000,00 DA
et un bénéfice de 1.600.000,00 DA.
Comptabilisation d‟un montant de 30.000.000,00 représentant les frais de sponsoring
d‟une équipe sportive.
Chiffre d‟affaires = 50.200.000,00 DA
Les 10% = 5 020 000.00
A réintégré 30 000 000.00 – 5 020 000.00 = 24 980 000.00
- la restauration, la rénovation, la réhabilitation, la réparation, la consolidation et la mise
en valeur des monuments et sites historiques classés;
- la restauration et la conservation des objets et collections de musées ;

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- la vulgarisation et la sensibilisation du public par tous supports sur tout ce qui se
rapporte au patrimoine historique matériel et immatériel ;
- la revivification des fêtes traditionnelles locales.
- les festivals culturels institutionnalisés ou dans le cadre des activités concourant à la
mise en valeur du patrimoine culturel, à la diffusion de la culture et à la promotion des
langues nationales.
Les modalités d‟application de la dernière disposition sont fixées par voie réglementaire.
3)- Les frais préliminaires inscrits en comptabilité, antérieurement à l‟entrée en vigueur
du système comptable financier, sont déductibles du résultat fiscal suivant le plan de
résorption initial.
La résorption est opérée sur la déclaration fiscale annuelle correspondante.
Remarque
1) Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal :
Les dépenses, charges et loyers de toutes natures afférents aux immeubles qui ne sont pas
directement affectés à l‟exploitation;
Remarque
LOYERS DE CREDIT BAIL (Preneur)
Dans les opérations de crédit-bail, les paiements effectuées par le preneur, qui sont
imputés en règlement d‟une dette de crédit-bail sont, du point de vue fiscal, considérés
comme des charges locatives et donc admises en déduction pour la détermination de
l‟assiette de l‟IBS (article 53 de la loi de finances 2014).
Sont concernées, les charges de toutes natures afférentes aux immeubles qui ne sont pas
directement affectés à l'exploitation.
Il est précisé que les logements de fonction, à l‟exception des logements d‟astreinte, ne
sont pas considérés comme affectés directement à l'exploitation. Par conséquent, les
charges y afférentes doivent être réintégrées, sauf si elles ont été soumises à l‟IRG
salaires au titre des avantages en nature conformément aux dispositions des articles 69 à
72 du CID.
- les cadeaux de toute autre nature, à l‟exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire
lorsque leur valeur unitaire ne dépasse pas 500 DA, les subventions et les dons à
l‟exception de ceux consentis en espèces ou en nature au profit des établissements et
associations à vocation humanitaire, lorsqu‟ils ne dépassent pas un montant annuel d‟un
million de dinar
Remarque
Les cadeaux sont admis en déduction uniquement lorsqu‟ils ont un caractère publicitaire
et dans la limite d‟une valeur unitaire ne dépassant pas 500 DA.
Exemple,
Il a été distribué 300 agendas d‟une valeur unitaire de 900 DA, il conviendra de réintégrer
: 300 (900 – 500) = 120.000 DA
- les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d‟hôtel et de spectacle, à
l‟exception de ceux dont les montants engagés sont dûment justifiés et liés directement à
l‟exploitation de l‟entreprise.
Remarque
i)- être exposés dans l'intérêt direct de l'exploitation ou se rattacher à la gestion normale
de l'entreprise;
ii)- correspondre à une charge effective et être appuyé de justifications suffisantes;
iii)- se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise;
iv)- être compris dans les charges de l'exercice au cours duquel ils ont été engagés.

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2)- Toutefois, les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités
sportives et de la promotion des initiatives des jeunes sont admises en déduction pour la
détermination du bénéfice fiscal, sous réserve d‟être dûment justifiées à hauteur de 10 %
du chiffre d‟affaires de l‟exercice des personnes morales et/ou physiques et dans la limite
d‟un plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA).
Remarque
Sont déductibles uniquement les charges de sponsoring, patronage et parrainage
consacrées aux activités sportives et de promotion des initiatives de jeunes, dans la limite
de 10% du chiffre d'affaires de l'exercice et d'un plafond annuel de 30.000.000 DA.
Bénéficient également de cette déductibilité, les activités à vocation culturelle ayant
pour objet :
- la restauration, la rénovation, la réhabilitation, la réparation, la consolidation et la mise
en valeur des monuments et sites historiques classés;
- la restauration et la conservation des objets et collections de musées ;
- la vulgarisation et la sensibilisation du public par tous supports sur tout ce qui se
rapporte au patrimoine historique matériel et immatériel ;
- la revivification des fêtes traditionnelles locales.
- les festivals culturels institutionnalisés ou dans le cadre des activités concourant à la
mise en valeur du patrimoine culturel, à la diffusion de la culture et à la promotion des
langues nationales.
Les modalités d‟application de la dernière disposition sont fixées par voie réglementaire.
3)- Les frais préliminaires inscrits en comptabilité, antérieurement à l‟entrée en vigueur
du système comptable financier, sont déductibles du résultat fiscal suivant le plan de
résorption initial.
La résorption est opérée sur la déclaration fiscale annuelle correspondante.

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Dépenses de fonctionnement
Article 170
Le montant des dépenses de fonctionnement exposé, dans des opérations de recherches
scientifiques ou techniques, est déductible pour l‟établissement de l‟impôt, des bénéfices
de l‟année ou de l‟exercice au cours duquel ces dépenses ont été exposées.
Remarque
Ils sont déductibles sans aucune limitation.

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Les dépenses engagées dans le cadre de la recherche développement au sein de
l’entreprise
Article 171
Modifié par l’article 9 de la loi de finances complémentaire 2009, et modifié par
l’article
Sont déductibles du revenu ou du bénéfice imposable, jusqu‟à concurrence de dix pour
cent (10 %) du montant de ce revenu ou bénéfice, dans la limite d‟un plafond de cent
millions de dinars (100.000.000 DA), les dépenses engagées dans le cadre de la recherche

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développement au sein de l‟entreprise, à condition que le montant admis en déduction
soit réinvesti dans le cadre de la recherche scientifique.
Les montants réinvestis doivent être déclarés à l‟administration fiscale et également à
l‟institution nationale chargée du contrôle de la recherche scientifique.
Les activités de recherche développement en entreprise sont définies par un arrêté
conjoint du ministre chargé des finances, du ministre chargé de la recherche scientifique.
I)- IRG ou IBS
Fixation à 10 % du revenu ou du bénéfice imposable, dans la limite de cent millions de
dinars (100.000.000 DA), du montant à déduire, des dépenses engagées dans le cadre de
la recherche développement au sein de l‟entreprise, sous condition du réinvestissement du
montant admis en déduction dans le cadre de cette recherche.
Les montants réinvestis doivent être déclarés à l‟administration fiscale et également à
l‟institution nationale chargée du contrôle de la recherche scientifique.
Les activités de recherche développement sont définies par un arrêté conjoint du
ministre chargé des finances, du ministre chargé de la recherche scientifique et du
ministre sectoriellement compétent (Art. 171 du CIDTA).
Il à préciser que selon l‟article 170 du même code, cette déduction est opérée au titre de
l‟exercice au cours duquel ces dépenses ont été exposées.
Remarque
La liste des activités de recherche développement en entreprise.
Arrêté interministériel du 5 Chaoual 1437 correspondant au 10 juillet 2016 fixant la
liste des activités de recherche développement en entreprise.
Le ministre des finances,
Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique,
Vu la loi n° 90-36 du 31 décembre 1990 portant loi de finances pour 1991,
notamment son article 38 ;
Vu la loi n° 15-18 du 18 Rabie El Aouel 1437 correspondant au 30 décembre 2015
portant loi de finances pour 2016, notamment son article 3 ;
Vu la loi n° 15-21 du 18 Rabie El Aouel 1437 correspondant au 30 décembre 2015
portant loi d’orientation sur la recherche scientifique et le développement
technologique ;
Vu le décret présidentiel n° 15-125 du 25 Rajab 1436 correspondant au 14 mai 2015,
modifié, portant nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 95-54 du 15 Ramadhan 1415 correspondant au 15 février
1995 fixant les attributions du ministre des finances ;
Vu le décret exécutif n° 13-77 du 18 Rabie El Aouel 1434 correspondant au 30
janvier 2013 fixant les attributions du ministre de l’enseignèrent supérieur et de la
recherche scientifique ;
Arrêtent :
Article 1er
En application des dispositions de l‟article 171 du code des impôts directs et taxes
assimilées, le présent arrêté a pour objet de fixer la liste des activités de recherche
développement au sein de l‟entreprise.
Article 2
Par activité de recherche développement, il est entendu toute activité portant sur la
création ou l‟amélioration d‟un produit, d‟un procédé, d‟un process, d‟un programme ou
d‟un équipement, devant subir une amélioration substantielle et qui ne résulte pas d‟une
simple utilisation de l‟état des techniques existantes.
Article 3

9
L‟entreprise est tenue de déclarer le montant engagé à l‟institution nationale chargée du
contrôle de la recherche scientifique au niveau du ministère chargé de la recherche
scientifique.
Après la déclaration du montant engagé et la validation de le la recherche, une attestation
est délivrée à l‟entreprise dans un délai de 45 jours, selon le modèle fixé à l‟annexe (I) du
présent arrêté.
Article 4
L‟octroi de la déduction de l.impôt sur le revenu global (IRG) ou de l‟impôt sur le
bénéfice des sociétés (lBS), est subordonné à la souscription par l‟entreprise, à l‟appui de
la déclaration à l‟administration fiscale, d‟un engagement de réinvestissement du montant
correspondant aux dépenses admises en déduction, engagées dans le cadre de la recherche
développement, dont le modèle est joint à l‟annexe (II) du présent arrêté et de l‟attestation
de validation de la recherche citée à l‟article 3 ci-dessus.
Article 5
La liste des activités de recherche développement au sein de l‟entreprise qui ouvrent droit
à cette déduction, est fixée à l‟annexe (III) du présent arrêté.
Article 6
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique
et populaire.
Fait à Alger, le 5 Chaoual 1437 correspondant au 10 juillet 2016.

ANNEXE I
ATTESTATION DE VALIDATION DE LA RECHERCHE DEVELOPPEMENT
AU SEIN DE L.ENTREPRISE
(Article 171 du code des impôts directs et taxes assimilées)

LE DIRECTEUR GENERAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DU


DEVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE :
................................................................................................................................................
..
- Vu la demande de l‟entreprise dénommée ......................................, introduite en date du
.................................................
- Vu la déclaration et les justifications fournies par celle-ci à l‟appui de cette demande
......................................................
- Vu le rapport d‟expertise établi par la commission sectorielle permanente/expert
..............................................................
...................................................................................................... en date du
......................................................................
ATTESTE QUE LES ACTIVITES DE RECHERCHE DEVELOPPEMENT DE
L.ENTREPRISE IDENTIFIEE CI-DESSOUS SONT VALIDÉES :
Nom ou raison sociale de l‟entreprise :
...............................................................................................................................
Adresse du siège social ou domicile fiscal :
.......................................................................................................................
Forme juridique :
................................................................................................................................................
..................

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Activité :
................................................................................................................................................
..............................
N° du registre de commerce : .................................................. Date de délivrance :
..........................................................
Numéro d‟identification fiscale (NIF) :
Champ d‟activité de la recherche (conférer annexe III) :
...................................................................................................
Exercice ou période d‟imposition :
....................................................................................................................................
Montant engagé dans la recherche développement :
...........................................................................................................
Fait à : ......................... Le ..........................
Signature et cachet de la direction de la recherche scientifique et du développement
technologique

ANNEXE II
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

ENGAGEMENT DE REINVESTIR DANS LA RECHERCHE


DEVELOPPEMENT
(Article 171 du code des impôts directs et taxes assimilées)

Fait à : ......................... Le ..........................


M. .....................................................................................................................................
Nom ou raison sociale de l‟entreprise :
...............................................................................................................................
Adresse du siège social ou domicile fiscal :
.......................................................................................................................
Forme juridique :
................................................................................................................................................
.................
Activité :
................................................................................................................................................
..............................
N° du registre de commerce : .................................................. Date de délivrance :
..........................................................
Numéro d‟identification fiscale (NIF) :
Champ d‟activité de recherche (conférer annexe III) :
.......................................................................................................
Exercice ou période d‟imposition :
.....................................................................................................................................
Je m‟engage à réinvestir le montant de
.................................................................................................... DA, dans le cadre de la
recherche développement, ayant bénéficié de la déduction de l.assiette
................................................... (1), prévue par l‟article 171 du code des impôts directs et
taxes assimilées.
Cachet et signature :

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(1) Impôt sur le revenu global (IRG) ou impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), selon
le cas.
ANNEXE III
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L.ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

LA LISTE DES ACTIVITES DE LA RECHERCHE DEVELOPPEMENT AU


SEIN DE L.ENTREPRISE
(Article 171 du code des impôts directs et taxes assimilées)

ACTIVITES
1)- agriculture, alimentation, forêts, espaces naturels et ruraux.
2)- Pêche et aquaculture.
3)- Ressources en eau.
4)- Environnement et promotion du développement durable.
5)- Prévention des catastrophes naturelles et protection contre les risques majeurs.
6)- Exploration et exploitation des matières premières.
7)- Valorisation des matières premières et industries.
8)- Sciences fondamentales.
9)- Energies renouvelables.
10)- Hydrocarbures.
11)- Technologies de l‟information et de la communication.
12)- Technologies industrielles.
13)- Biotechnologie.
14)- Habitat, construction et urbanisme.
15)- Travaux publics.
16)- Santé.
17)- Transports.
18)- Développement des régions arides, semi-arides, montagneuses et lutte contre la
désertification
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Régime des plus values de cession
Article 172 du CIDTA
1)- Par dérogation aux dispositions de l‟article 140−1, les plus-values provenant de la
cession de biens faisant partie de l‟actif immobilisé sont imposées différemment, selon
qu‟elles sont à cours terme ou à long terme en application de l‟article 173.
2)- Les plus-values à court terme proviennent de la cession d‟éléments acquis ou créés
depuis trois (03) ans ou moins.
Les plus−values à long terme sont celles qui proviennent de la cession d‟éléments acquis
ou créés depuis plus de trois (03) ans.
3)- Sont également assimilées à des immobilisations, les acquisitions d‟actions ou de
parts ayant pour effet d‟assurer à l‟exploitant la pleine propriété de 10% au moins du
capital d‟une tierce entreprise.

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4)- Sont considérées comme faisant partie de l‟actif immobilisé, les valeurs constituant le
portefeuille des entrées dans le patrimoine de l‟entreprise depuis deux (02) ans au moins
avant la date de la cession.
Remarque
Le contrôle des mutations portant sur les fonds de commerce constitue un axe important
dans la maitrise de la matière imposable.
L‟appréciation des prix déclarés s‟opère par référence à la valeur vénale des fonds de
commerce cédés ainsi que des droits réels immobiliers conformément à l‟article 101 et
suivants du code de l‟enregistrement.
Cette partie du contrôle a été faiblement prise en charge compte tenu des difficultés
pratiques rencontrées par les services évaluateurs en raison de l‟insuffisance du cadre
référentiel en vigueur.
Ainsi, la présente note a pour objet de compléter le dispositif mis en place relatif aux
modalités d‟évaluation des immeubles à usage d‟habitation, aux revenus fonciers et de
mettre à la disposition des services évaluateurs un cadre référentiel adéquat tenant compte
des modifications législatives intervenue en la matière et permettant d‟harmoniser les
procédures d‟intervention des services.
Ainsi, il sera précisé successivement les éléments constitutifs du fonds de commerce, le
rappel des règles régissant les modalités d‟imposition des cessions de fonds de
commerce, les facteurs qui influent sur la valeur de cet élément et les différentes
méthodes d‟évaluation susceptibles d‟être utilisées.
I)- ELEMENTS CONSTITUTIFS DU FONDS DE COMMERCE :
Le fonds de commerce est un bien meuble incorporel. Il regroupe l‟ensemble des
éléments mobiliers corporels et incorporels définis ci-dessous aux moyens desquels
s‟exerce un négoce ou une industrie.
Aux termes des dispositions de l‟article 78 du code de commerce, le Fonds de Commerce
comprend outre la clientèle et l‟achalandage, tous les autres biens nécessaires à
l‟exploitation du fonds tels que l‟enseigne, le nom commercial, le droit au bail, le
matériel, l‟outillage, les marchandises et le droit à la propriété industrielle et
commerciale.
Dès lors, une distinction doit être opérée entre le fonds de commerce comportant ces
éléments constitutifs et l‟immeuble dans lequel il est exploité.
L‟importance de chacun des éléments par rapport à la valeur globale du fonds est
variable.
L’élément principal peut être par exemple :
- L‟emplacement du fonds.
- L‟enseigne, le nom commercial, l‟exclusivité d‟un nom commerciale, d‟une marque
…etc.
A)- Eléments incorporels :
1)- Le droit au bail :
Parmi les éléments incorporels constituant le fonds de commerce, le droit au bail
communément appelé « pas de porte » constitue généralement l‟un des éléments
essentiels de la valeur du fonds. Le droit au renouvellement du bail, qui est le principal
élément affectant la valeur du droit au bail, permet au locataire commerçant le maintien
de son fonds.
L‟appréciation de la valeur du droit au bail est fonction des données du marché local et à
des facteurs d‟ordre juridique et matériel, tels l‟importance, la configuration, l‟état
d‟entretien, l‟emplacement géographique, les possibilités d‟extension future des locaux

13
commerciaux abritant le fonds ainsi que les conditions juridiques et financières du bail.
Cette valeur n‟est pas nécessairement liée aux résultats d‟exploitation.
La clientèle et l’achalandage :
La clientèle est l‟ensemble des relations établies entre des particuliers et un commerçant
dont la profession est de satisfaire des besoins déterminés.
Ces relations sont source de profit et constituent une valeur transmissible aux tiers.
L‟achalandage est assimilable à la clientèle.
Il est constitué par les acheteurs qui entrent dans le magasin de façon occasionnelle.
La valeur de la clientèle et l’achalandage est tributaire d’un certain nombre de
facteurs d’importance inégale d’une nature d’activité à une autre et dont les
principaux sont :
- Les qualités professionnelles du commerçant ;
- Le contexte économique (disponibilité des produits, commerce…) ;
- L‟emplacement du Fonds (primordial pour l‟achalandage);
- La nature des produits vendus…
3)- Le nom commercial et l’enseigne :
Ces deux éléments peuvent se confondre quand ils ne sont pas distincts.
Il est à préciser que le nom commercial est l‟appellation sous laquelle l‟exploitant du
fonds exerce son commerce.
Ce nom peut être différent du patronyme du commerçant, tandis que l‟enseigne est
une dénomination ou un emblème qui personnalise le fonds et sert à attirer et à retenir la
clientèle.
4)- Autres éléments incorporels :
Il s‟agit du droit à la propriété industrielle qui permet l‟exploitation exclusive de brevets
d‟invention, de marques de fabrique, de licences, de modèles industriels, de propriétés
littéraires et artistiques…
B)- Les éléments corporels :
Les éléments corporels du fonds de commerce correspondent aux agencements, au
matériel existant au niveau de l‟exploitation et parfois aux marchandises en stocks.
1)- Les agencements :
Les agencements comprennent les vitrines, les revêtements du sol et des murs, les
placards scellés et autres installations d‟aération.
Les agencements influent d‟une manière évidente sur la valeur du fonds de commerce.
Ainsi, l‟utilisation d‟équipements et installations modernes, confèrent au Fonds de
Commerce une valeur plus importante.
Par contre, si les agencements sont mal adaptés au fonds, sa valeur risque de subir une
dépréciation.
2)- Le matériel :
Il comprend notamment :
- Le matériel du magasin permettant le stockage, la présentation et la vente des
marchandises ;
- Les appareils d‟éclairage et de chauffage;
- L‟outillage nécessaire au fonctionnement et à l‟entretien du matériel du fonds, y
compris le matériel de bureau (meubles, micro-ordinateurs, machines à écrire…………) ;
- Le matériel de transport.
Remarque
Lorsque le propriétaire du fonds est également propriétaire de l‟immeuble dans lequel le
fonds est installé, certains agencements et équipements (canalisations,
ascenseurs, chauffage central..) deviennent des immeubles par destination.

14
Leur valeur est donc, incorporée dans celle du bien immeuble et devant par conséquent
être soustraite de la valeur du fonds de commerce.
3)- Marchandises :
Les marchandises (stocks) peuvent faire l‟objet d‟une cession séparément du fonds de
commerce.
L‟évaluation du fonds de commerce s‟entend en principe général marchandises non
comprise.
II)-RAPPEL DES REGLES D’IMPOSITION DES CESSIONS DES FONDS DE
COMMERCE ET DES PLUS-VALUES QUI EN RESULTENT.
1)- Au titre des droits d’enregistrement :
Les actes portant cession de fonds de commerce établis dans un cadre professionnel
(personnes physiques ou morales) ou en dehors du cadre professionnel sont assujettis au
droit d‟enregistrement dans les conditions précisées ci-dessus.
a)- Taux et base d’imposition :
Aux termes des dispositions de l‟article 228 du code de l‟enregistrement, les mutations à
titre onéreux de fonds de commerce ou de clientèle sont soumises à un droit
proportionnel de 05 %.
L‟assiette imposable est constituée par le prix de vente stipulé à l‟acte, de l‟ensemble des
éléments corporels et incorporels constituant le fonds et servant à son exploitation (voir
Titre I de la présente note).
Il est à noter que les objets mobiliers rattachés au fonds doivent être détaillés sur un état
distinct faisant ressortir l‟estimation faite par les parties à l‟acte.
Ledit état, dont le formulaire est fourni par l‟administration, doit être annexé à l‟acte ou à
la déclaration portant vente du fonds de commerce.
b)- Cas particulier :
Vente simultanée du fonds de commerce et du local commercial abritant le fonds
En vertu de l‟article 13 du code de l‟enregistrement lorsqu‟un acte translatif de propriété
ou d‟usufruit comprend à la fois des biens meubles et des biens immeubles, le droit
d‟enregistrement est perçu sur la totalité du prix, au taux fixé pour les immeubles, à
moins qu‟il ne soit stipulé un prix particulier pour les objets mobiliers, et qu‟ils ne soient
désignés article par article dans l‟acte.
c)- Insuffisance de prix :
Réévaluation du prix déclaré (Art. 101 du C.E)
Lorsque le prix ou l‟estimation faite par les parties, ayant servi de base à la perception du
droit d‟enregistrement s‟avère inferieur à la valeur vénale du bien transmis,
l‟Administration fiscale a la faculté de procéder à la réévaluation de ce bien sur tous les
actes ou déclarations constatant la transmission de la propriété, d‟usufruit et de jouissance
du fonds de commerce, y compris les marchandises neuves qui en dépendent, (voir infra,
méthodes d‟évaluation préconisées).
Important
Il est à préciser que lors des opérations de réévaluation des prix des fonds de commerce,
les marchandises neuves garnissant ce dernier, doivent faire l‟objet d‟une estimation
isolée car estimées séparément et de façon détaillée dans l‟acte de mutation.
En effet, les marchandises neuves ne sont assujetties qu‟à un droit proportionnel de 03%
(Cf. article 228 du code de l‟enregistrement).
2)- Au titre des impôts directs :
Dès lors que le fonds de commerce est rattaché à une activité professionnelle, la plus
value qui résulte de sa vente est considérée comme professionnelle.

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Le mode de son imposition diffère en fonction du régime d‟imposition auquel est soumise
la personne réalisant cette plus value (régime du forfait, réel ou déclaration contrôlée).
a)- Régime du forfait : (article 132 du CIDTA)
Dans ce cadre, la cession du fonds de commerce entrainant la cession ou la cessation de
l‟activité exercée, les gains qui en résultent augmentent d‟autant le revenu imposable fixé
forfaitairement.
La plus-value imposable est déterminée selon les conditions prévues par l‟article 173 du
code des Impôts Directs et Taxes Assimilées.
b)- Régime du réel ou déclaration contrôlée
Les règles d‟imposition applicables aux gains provenant de la cession de fonds de
commerce, sont celles édictées par les dispositions des articles 172 et 173 du code des
impôts directs et taxes assimilées relatives aux plus-values de cession des éléments
de l’actif immobilisé selon qu‟il s‟agisse d‟une plus-value à court terme ou à long terme.
c)- Plus-value réalisée par les particuliers
La plus-value réalisée par des personnes à l‟occasion de la cession d‟un fonds de
commerce faisant partie de leur patrimoine privé (Exemple : succession, donation, …etc.)
doit être traité de façon similaire à celle réalisée dans un cadre professionnel.
Il s‟agit, au cas particulier, des fonds de commerce qui ne sont pas exploités directement
par leurs propriétaires (en vacance ou donnés en location).
Par ailleurs, lorsque l‟opération de cession portant simultanément sur les fonds de
commerce et le local commercial abritant le fonds, les dispositions de la circulaire N°
812/MF/DGI du 09/12/2000 doivent être appliquées à l‟occasion de la réévaluation du
prix déclaré pour le local commercial en vue de la détermination de l‟impôt sur la plus-
value de cession immobilière relative au local commercial.
Cas du fonds de commerce crée
Lorsqu‟il s‟agit d‟une mutation de propriété portant sur un fonds de commerce qui a été
crée par le cédant, la plus-value à prendre est constituée par le prix de la vente, diminué
des frais d‟actes et d‟enregistrement à sa charge.
III)- LES METHODES D’EVALUATION DU FONDS DE COMMERCE
La valeur d‟un fonds de commerce dépend essentiellement de plusieurs facteurs liés
d‟une part, à l‟activité commerciale exercée (la qualité professionnelle du commerçant,
du matériel et outillage rattachés au fonds, des marchandises et de l‟évolution des charges
et des résultats réalisés) et d‟autre part, du local commercial abritant le fonds de
commerce (emplacement géographique, configuration, agencement, conditions du
bail,…etc.).
De ce fait, la détermination de la valeur exacte du fonds de commerce présente des
difficultés se rapportant principalement l‟appréciation souvent approximative des
différents éléments notamment incorporels constituant le fonds de commerce.
Toutefois, des méthodes d‟évaluation sont préconisées afin d‟aborder rationnellement la
valeur du fonds de commerce. Certaines méthodes sont purement
Précision
Mathématiques.
Elles se basent, en effet, sur l‟application de formules arithmétiques,
d‟autres empiriques reposant principalement sur les caractéristiques propres au fonds de
commerce.
Etant précisé qu‟en cas de cession simultanée du FDC et du local commercial abritant le
fonds, l‟évaluation des « murs » s‟effectuent conformément au dispositif mis en place par
la circulaire N° 812/MF/DGI du 09 décembre 2000.
A)- Les méthodes mathématiques :

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Les méthodes mathématiques reposent sur l‟application de formules qui considèrent la
valeur du fonds de commerce comme étant le produit de l‟opération de l‟escompte du
bénéfice constaté ou prévisionnel pendant la durée du bail restante à écouler.
Cette méthode tient compte, pour cette évaluation, des possibilités futures de profits qui
pourraient être générées par ce fonds ; autrement dit, du niveau des résultats prévisionnels
tel qu‟il ressort de l‟étude prospective du volume d‟activité future.
De ce fait, l‟application de telles méthodes suppose la tenue d‟une comptabilité probante
et régulière et exige de l‟évaluateur du fonds une vérification préalable des documents
comptables.
De plus, ces méthodes ne prennent pas en considération les caractéristiques propres du
fonds et les facteurs constitutifs de sa valeur. Elles négligent notamment tout ce qui a trait
à l‟emplacement du local commercial, à la compétence et l‟activité de l‟exploitant.
Compte tenu de ces paramètres, le recours à ces méthodes, présentées à titre indicatif, est
à écarter.
B)- Les méthodes empiriques :
Généralement, la valeur d‟un fonds de commerce est estimée à partir de l‟un des
paramètres suivants :
- Le bénéfice
- Le droit au bail
- Le chiffre d‟affaires
- Le fichier des termes de comparaison
1)- La méthode par le bénéfice :
Le fonds de commerce peut être évalué en fonction du bénéfice réalisé par l‟exploitation
en affectant ce dernier par un coefficient multiplicateur qui varie de 5 à 15.
Le coefficient multiplicateur à retenir pour chaque cas de figure ne doit pas résulter d‟une
appréciation subjective ne reposant nullement sur les caractéristiques propres à chaque
transaction.
A ce titre, l‟évaluation de la valeur d‟un fonds de commerce dépend des facteurs détaillés
ci-après :
- Nature du commerce exercé : existence ou non d‟un cadre réglementaire contraignant,
d‟un cahier des charges limitant les possibilités de changements d‟activités …
- Lieu d‟implantation du Fonds de Commerce :
Agglomération, zone commerciale, zone périphérique peu commerciale, zone éloignée,
petite localité, niveau de commercialité …etc.
- Les potentialités en termes de :
- Clientèle.
- D‟achalandage.
- Possibilité de reconversion et de changement d‟activité : la possibilité de reconvertir ou
de changer aisément l‟activité exercée confère à ce fonds une valeur plus importante.
- L‟élasticité de l‟offre et de la demande : la valeur d‟un fonds de commerce est fortement
dépendante du volume tant de l‟offre que de la demande caractérisant le marché local des
fonds de commerce.
- Conditions socio-économiques : possibilité d‟expansion future en terme de chiffres
d‟affaires, récessions, niveau de richesse.etc.
- Possibilité d‟aménagements futurs : agrandissement éventuel de la surface par la
construction de sous pente, morcellement …. etc.
- Autres éléments déterminants :
- L‟existence ou non des infrastructures de base (route goudronnée, éclairage
public…etc.)

17
- Desserte et accessibilité (route principale, secondaire, local situé dans un étage…).
- Équipements de base (lignes téléphoniques, électricité,…etc.).
Pour tenir compte du fait que les bénéfices ne sont pas constants subissant aussi bien des
baisses que des hausses, le bénéfice à prendre en considération pour la détermination de
la valeur du fonds de commerce doit correspondre au bénéfice brut réel moyen des trois
dernières années.
Par bénéfice réel il faut entendre le bénéfice fiscal diminué des profits qui ne se
rapportent pas à l‟exploitation normale du fonds.
Il s‟agit, à titre d‟exemple, de produits de cessions d‟investissement et/ ou d‟autres
éléments de l‟actif …etc.).
Le coefficient multiplicateur à retenir doit refléter la situation réelle du bien apprécié à
travers le niveau des bénéfices déclarés. Dès lors, lorsque ce résultat est déficitaire même
au titre d‟une seule année, cette méthode doit être écartée au profit d‟un autre paramètre
plus adéquat.
De même la relation entre le niveau du bénéfice et la valeur du fonds de commerce n‟est
pas toujours symétrique.
Ainsi, un niveau de bénéfice considéré comme réduit ou faible même apprécié sur une
période ne se répercute pas forcément sur la valeur d‟un fonds.
EXEMPLES D’APPLICATION :
Détermination de la valeur du fonds de Commerce suivant
LA METHODE PAR LE BENEFICE.
Exemple 1 :
Fonds de commerce situé dans une artère hautement commerciale
Nature du commerce : Alimentation Générale
Zone : hautement commerciale
Bénéfice réalisée
Année n-1 :450.000 DA
Année n-2 :550.000 DA
Année n-3 :600.000 DA
Produits hors Exploitation :
Année n-1 :110.000 DA
Année n-2 :300.000 DA
Année n-3 :330.000 DA
Correction du bénéfice :
Bénéfices réels à prendre en considération
(bénéfices réalisés – Produits hors exploitation)
Année n-1 :450.000 - 110.000= 320.000 DA
Année n-2 :550.000 - 300.000= 250.000 DA
Année n-3 :600.000 - 330.000= 270.000 DA
Bénéfice Réel
Moyen= 320.000+250.000+270.000/ 3 = 280.000 DA
Valeur du fonds de commerce à retenir
= bénéfice Réel moyen x coefficient multiplicateur
(05-15)
= 280.000 DA X 13 = 3.640.000 DA
= 280.000 DA X 15 = 4.200.000 DA
(15 : Artère hautement commerciale)
EXEMPLE 2 :
Fonds de commerce situé dans une artère moyennement commerciale

18
Nature du commerce : Alimentation Générale
Zone : moyennement commerciale
Bénéfice réalisée :
Année n-1 :260.000 DA
Année n-2 :370.000 DA
Année n-3 :460.000 DA
Produits hors Exploitation :
Année n-1 :90.000 DA
Année n-2 :140.000 DA
Année n-3 :210.000 DA
Correction du bénéfice :
Bénéfices réels à prendre en considération
(bénéfices réalisés – Produits hors exploitation)
Année n-1 :260.000 - 90.000= 150.000 DA
Année n-2 :370.000 - 140.000= 230.000 DA
Année n-3 :460.000 - 210.000= 250.000 DA
Bénéfice Réel
Moyen= 150.000+230.000+ 250.000/ 3= 210.000 DA
Valeur du fonds de commerce à retenir
= bénéfice Réel moyen x coefficient multiplicateur
(05-15).
= 210.000 DA X 10 = 2.100.000 DA
= 210.000 DA X 12 = 2.520.000 DA
(10 : Artère moyennement commerciale)
Le recours à une telle méthode exige de l‟évaluateur un examen plus ou moins
approfondi des documents comptables afin d‟en dégager les éléments permettant de
corriger les bénéfices déclarés.
L‟utilisation de cette méthode suppose une comptabilité probante ; c‟est pourquoi en
l‟absence d‟une comptabilité sincère et régulière, le bénéfice annuel à prendre en
considération doit être déterminé par l‟application aux chiffres d‟affaires les taux de
marge net habituellement retenus par la brochure de référence (activité)
2)- La méthode par le chiffre d’affaires :
Plus souvent, et pour des raisons d‟exactitudes, la valeur du fonds de commerce peut être
déterminée à partir du chiffre d‟affaires. En effet, le chiffre d‟affaires est un paramètre
beaucoup facile à appréhender que le bénéfice.
La valeur du fonds de commerce est constituée par le chiffre d‟affaires moyen toutes
taxes comprises des trois dernières années, multiplié par un coefficient qui varie de 1 à 4.
À l‟instar de la méthode par le bénéfice, le chiffre d‟affaires à retenir est celui calculé en
moyenne sur les trois dernières années d‟exercice en s‟assurant bien entendu, qu‟aucun
événement exceptionnel n‟est venu « perturber » l‟exploitation normale durant cette
période (cessation d‟activité provisoire..)
EXEMPLES D’APPLICATION :
Détermination de la valeur du fonds de Commerce suivant
LA METHODE PAR LE CHIFFRE D’AFFAIRES
EXEMPLE 3 :
Fonds de commerce situé dans une artère peu commerciale
Nature du commerce : Alimentation Générale
Zone : peu commerciale
Bénéfices réalisés :

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Année n-1 :180.000 DA
Année n-2 :275.000 DA
Année n-3 :310.000 DA
Produits hors Exploitation :
Année n-1 :60.000 DA
Année n-2 :65.000 DA
Année n-3 :80.000 DA
Correction du bénéfice :
Bénéfices réels à prendre en considération
(Bénéfices réalisés – Produits hors exploitation)
Année n-1 :180.000 - 60.000= 120.000 DA
Année n-2 :275.000 - 65.000= 190.000 DA
Année n-3 :310.000 - 80.000= 230.000 DA
Bénéfice Réel
Moyen= 120.000+190.000+230.000/ 3 = 180.000 DA
Valeur du fonds de commerce à retenir
= bénéfice Réel moyen x coefficient multiplicateur (05-15).
= 180.000 DA X 07 = 1.260.000 DA
= 210.000 DA X 05 =900.000 DA (05 : Artère peu commerciale)
EXEMPLE 1 :
Fonds de commerce situé dans une artère hautement commerciale
Nature du commerce : Alimentation Générale
Zone : hautement commerciale
Chiffre d’affaires T.T.C :
Année n-1 :1.200.000 DA
Année n-2 :1.350.000 DA
Année n-3 :1.500.000 DA
Chiffre d’affaire moyen :
C.A Moyen = 1.200.000+1.350.000+1.500.000 /3= 1.350.000 DA
Valeur du fonds de commerce à retenir
= Chiffre d‟affaires moyen x coefficient (1-4).
= 1.350.000 DA X 4 = 5.400.000 DA (coefficient > à 3 Artère hautement
commerciale)
EXEMPLE 2 :
Fonds de commerce situé dans une artère moyennement commerciale
Nature du commerce : Alimentation Générale
Zone : moyennement commerciale
Chiffre d’affaires T.T.C :
Année n-1 : 600.000 DA
Année n-2 :1.050.000 DA
Année n-3 :1.200.000 DA
Chiffre d’affaire moyen :
C.A Moyen = 600.000+1.050.000+1.200.000 /3 = 950.000 DA
Valeur du fonds de commerce à retenir
= Chiffre d‟affaires moyen x coefficient (1-4).
= 950.000 DA X 2 = 1.900.000 DA (coefficient > à 2< à3 Artère
moyennement commerciale
EXEMPLE 3 :
Fonds de commerce situé dans une artère peu commerciale

20
Nature du commerce : Alimentation Générale
Zone : peu commerciale
Chiffre d’affaires T.T.C :
Année n-1 :750.000 DA
Année n-2 :950.000 DA
Année n-3 :1.000.000 DA
Chiffre d’affaire moyen :
C.A Moyen = 750.000+950.000+1.000.000 /3 = 900.000 DA
Valeur du fonds de commerce à retenir
= Chiffre d‟affaires moyen x coefficient (1-4).
= 900.000 DA X 1 = 900.000 DA (coefficient < à 2 Artère peu commerciale)
3)- La méthode par le droit au bail :
Le droit au bail étant un des éléments essentiels constitutif de la valeur du fonds de
commerce, cette dernière ne peut en aucun cas être inférieure à celle du droit au bail.
Ainsi, la valeur du droit au bail constitue la valeur minimum du fonds de commerce.
La méthode par le droit au bail consiste à déterminer au préalable la valeur locative
annuelle du local commercial abritant le fonds.
Cette valeur locative annuelle est affectée d‟un coefficient multiplicateur pour obtenir la
valeur du fonds ; coefficient qui varie entre 30 et 50 selon l‟importance et l‟emplacement
géographique du fonds et de son degré de commercialité.
Il est à rappeler que la valeur locative est calculée sur la base d‟une part, de la valeur
vénale du prix de location du M² telle qu‟observée au niveau du marché local, et d‟autre
part de la surface corrigée du fonds pour tenir compte de l‟usage et l‟importance des
différents composants du local commercial. Ainsi, les coefficients de correction ci après
doivent être apportés à ces derniers soit :
- Local commercial 0,1
- Cuisine, atelier, labo… 0,3
- Arrière magasin, sous pente 0,5
- Terrasse pour café et Restaurant 0,10
- Sous-sol, cave aménagée … 0,2
Exemple :
Soit un fonds de commerce composé de :
- Un local commercial superficie 35 M²
- Arrière boutique 10 M²
- Cuisine 05 M²
Le prix locatif du M² est de l‟ordre de 250 DA/mois (à titre illustratif).
Correction de la surface tenant compte de la nature de chaque élément :
Surface corrigée = (35x01) local commercial + (10 x 0,5) arrière boutique + (05 x 0,3)
cuisine
Valeur locative annuelle :
V.L.A = surface corrigée x prix locatif du M²/mois x 12 (année)
La Valeur du FDC :
Valeur locative annuelle x coefficient multiplicateur
L‟application de cette fourchette (30 à 50) doit se faire donc en fonction de l‟importance
du bien à évaluer tel que préciser antérieurement en retenant les hypothèses ci après :
= 35 +15 +1,5 = 41,5
= 124.500 x 40 = 4.980.000 DA
= 41,5 x 250 x 12 = 124.500 DA
NB

21
- Coefficient situé entre 30 à 36 locaux dont le degré de commercialité est faible
- Coefficient > à 36 et < à 42 locaux dont le degré de commercialité est moyen
- Coefficient > à 42 jusqu'à 50 locaux dont le degré de commercialité est élevé.
Cette méthode peut aboutir à des résultats plus proches des prix pratiqués réellement.
Dès lors, convient-il de la privilégier étant précisé qu‟un fichier des biens de références
locatives conditionne son application.
4)- La méthode par comparaison
L‟évaluation par comparaison consiste à déterminer la valeur vénale d‟un fonds en tenant
compte des transactions similaires récentes et présentant les mêmes caractéristiques
(surface, emplacement, situation locative…) et constitue de ce fait, le meilleur procédé
pour l‟évaluation des fonds de commerce.
Ainsi, afin d‟assurer une bonne application de cette méthode.
Il doit être tenu un fichier détaillé des termes de comparaison ressortant de l‟analyse des
conditions du marché local des fonds de l‟espèce (tendance économique, examen des
cessions les plus récentes, conditions de chaque cession …etc.) des caractéristiques
exactes des fonds comparés (nature du fonds, emplacement géographique, qualité de
l‟installation et des locaux, matériels rattachés au fonds…etc.)
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente note à l‟ensemble des
structures (chefs de bureaux, chefs d‟inspection, chefs de brigades et évaluateurs) veiller
à son application, et me faire-part de toute difficulté éventuellement rencontrée.
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Plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l’actif
Article 173 du CIDTA
1)- Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de
l‟actif immobilisé dans le cadre d‟une activité industrielle, commerciale, artisanale ou
agricole ou dans l‟exercice d‟une activité professionnelle, à rattacher au bénéfice
imposable, est déterminé en fonction de la nature des plus-values telles que définies à
l‟article précédent :
- s‟il s‟agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice
imposable, pour 70 %;
- s‟il s‟agit de plus-values à long terme, leur montant est compté, pour 35 %.
2)- Par dérogation aux dispositions de l‟article 140-1, les plus-values provenant de la
cession en cours d‟exploitation des éléments de l‟actif immobilisé, ne sont pas comprises
dans le bénéfice imposable de l‟exercice au cours duquel elles ont été réalisées, si le
contribuable prend l‟engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise
avant l‟expiration d‟un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une
somme égale au montant de ces plus-values ajoutée au prix de revient des éléments cédés.
Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l‟exercice
au cours duquel les plus-values ont été réalisées.
Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du
bénéfice imposable sont considérées comme affectées à l‟amortissement des nouvelles
immobilisations et viennent en déduction du prix de revient pour le calcul des
amortissements et des plus-values réalisées ultérieurement.
Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l‟exercice au cours
duquel a expiré le délai ci-dessus.
3)- crée par l’article 19 de la loi de finances 1997.
Les plus-values, ci-dessus, réalisées entre des sociétés d‟un même groupe, telles que
définies à l‟article 138 bis, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l‟impôt.96

22
4)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus-values réalisées lors de la cession d‟un élément d‟actif par le crédit preneur au
crédit bailleur dans un contrat de crédit-bail de type lease-Back, ne sont pas comprises
dans les bénéfices soumis à l‟impôt.
5)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus values réalisées lors de la rétrocession d‟un élément d‟actif par le crédit bailleur
au profit du crédit-preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier, ne sont pas
comprises dans les bénéfices soumis à l‟impôt.
Remarque
La plus ou moins-value désigne un écart entre la valeur réelle d‟un élément de l‟actif
d‟une entreprise et sa valeur au bilan.
Les plus-values et moins-values professionnelles sont donc des profits ou des pertes de
caractère exceptionnel, réalisés par les entreprises à l‟occasion de la cession d‟éléments
d‟actif immobilisé.
Les plus ou moins-values sont en principe comptabilisées et imposables normalement
C‟est ainsi qu‟aux termes de l‟article 172 du Code des Impôts Directs et taxes assimilées
(CIDTA) les plus-values provenant de la cession d‟éléments de l‟actif immobilisé sont
soumises à des régimes distincts suivant qu‟elles sont réalisées à court ou à long terme.
Le régime des plus ou moins-values concerne les entreprises au sens large.
Il s‟applique à toutes les activités de nature industrielle, commerciale, non commerciale,
artisanale, agricole, qui sont imposables à l‟impôt sur le revenu dans la catégorie des
bénéfices industriels et commerciaux (BIC), des bénéfices non commerciaux, ou des
bénéfices agricoles (BA), ainsi qu‟aux sociétés passibles de l‟impôt sur les bénéfices des
sociétés (IBS).
Détermination de la plus ou moins-value
Les plus ou moins-values sont prises en compte au titre de l‟exercice ou de l‟année au
cours desquels elles sont réalisées ou constatées.
Il y a plus-value lorsque le prix de cession du bien excède le prix de revient, diminué des
amortissements pratiqués.
La plus-value s‟obtient, donc normalement, en retranchant du prix de cession, la valeur
nette comptable ou fiscale du bien.
Si le prix de cession est inférieur à la valeur nette, la différence constitue une moins-
value.
Pour les immobilisations amortissables, la plus ou moins-value est donc égale au prix de
cession diminué de la valeur nette comptable, et pour les immobilisations non
amortissables, elle est égale au prix de cession diminué de la valeur d‟origine.
Par prix de cession, il faut entendre la somme effectivement perçue par le vendeur, c‟est-
à-dire le prix net, diminué des frais et taxes qui ont grevé l‟opération, sachant que si le
prix de cession à retenir est en principe celui qui est stipulé dans l‟acte, celui-ci peut être
remis en cause par l‟administration fiscale, en cas de dissimulation ou d‟insuffisance de
prix.
La TVA peut aussi avoir une incidence, en ce sens qu‟un reversement éventuel de la
TVA lié à la cession vient majorer la valeur d‟origine de l‟élément cédé, alors qu‟une
déduction complémentaire de TVA vient minorer la valeur d‟origine du bien cédé.
Une fois la plus ou moins-value déterminée, il faut procéder à sa qualification fiscale, car
c‟est de cette qualification que dépend le régime d‟imposition.

23
En effet, le régime d‟imposition est différent selon que les plus ou moins-values sont
qualifiées de court ou de long terme.
Qualification de la plus ou moins-value
La distinction des plus-values ou moins-values à court terme ou à long terme est
fondée sur un double critère :
La durée de détention dans l‟entreprise des éléments cédés et la nature de ces éléments,
selon qu‟il s‟agisse d‟éléments amortissables ou non amortissables.
Constituent des plus-values à court terme, d‟une part, celles qui sont réalisées à
l‟occasion de la cession d‟immobilisations de toute nature acquises ou créées par
l‟entreprise depuis moins de trois ans, et d‟autre part, celles qui proviennent de la cession
d‟éléments acquis ou créés depuis au moins trois ans, dans la mesure où elles
correspondent à des amortissements déduits pour l‟assiette de l‟impôt, quelle que soit leur
nature.
Quant aux moins-values, elles sont réputées à court terme lorsqu‟elles résultent de la
cession de biens non amortissables détenus depuis moins de trois ans ou de biens
amortissables, quelle que soit la durée de leur détention.
Le cas échéant, ces moins-values sont diminuées des amortissements expressément
exclus des charges déductibles ainsi que de ceux qui ont été irrégulièrement différés.
Les plus-values ou moins-values autres que celles que nous venons de définir présentent
le caractère de plus-values ou moins-values à long terme.
Illustration 1.
Une entreprise a acquis un fonds de commerce en N dont le prix est de 2 500 000.00.
Ce fonds est cédé en N+5 au prix de 3 200 000.00.
Le fonds de commerce est un bien non amortissable.
Ainsi, seule la durée de détention est prise en compte pour la qualification de la plus ou
moins-value.
Le fonds étant cédé en N+5, sa détention est supérieure à deux ans.
La plus-value de 700 000.00, soit 3 200 000 (prix de cession) – 2 500 000 (valeur
d‟origine), est qualifiée de long terme.
Illustration 2.
Une entreprise a acquis un matériel industriel en N dont le prix de revient est de 10
000 000.00.
En N+5, ce matériel est cédé pour un prix de 7 500 000.00.
Les amortissements pratiqués s‟élèvent à 4 000 000.00.
La VNC (Valeur nette comptable) de ce bien est de 6 000 000.00, soit 10 000 000.00
(valeur d‟origine) – 4 000 000.00 (amortissements pratiqués).
La plus-value réalisée par l‟entreprise est de 1500 000.0, soit 7 500 000 (prix de cession)
– 6 000 000.00 (VNC). .
Illustration 3.
Une entreprise a acquis un matériel industriel en N dont le prix de revient est de 10
000 000.00.
En N+3, ce matériel est cédé pour un prix de 12 000 000.00.
Les amortissements pratiqués s‟élèvent à 2 500 000.00.
La VNC de ce bien est de 7 500 000.00 soit 10 000 000.00 (valeur d‟origine) – 2
500 000.00 (amortissements pratiqués).

24
La plus-value réalisée par l‟entreprise est de 4 500 000.00, soit 12 000 000.00 (prix de
cession) – 7 500 000.00 (VNC).
L‟entreprise opère la compensation entre toutes les plus ou moins-values à court terme de
l‟exercice entre elles d‟une part, et à long terme entre elles d‟autres part. On a ainsi, pour
l‟exercice, selon le cas, une plus ou moins-value nette à court terme, ou une plus ou
moins-value nette à long terme.
Une fois que la plus ou moins-value nette à court terme ou à long terme de l‟exercice est
déterminée, il convient d‟évoquer son régime d‟imposition.
Régime fiscal des plus ou moins-values nettes de l’exercice
La plus-value à court terme est imposable dans les conditions et au taux de droit
commun ;
Elle est imposable dans le résultat.
Régime Fiscal des Plus ou moins Values sur Cessions d'Éléments d'Actifs
On appelle moins value l'excèdent de la valeur nette comptable d'un élément d'actif sur sa
valeur de cession.
La valeur nette comptable = Valeur d'acquisition (ou PR) ou de création déduction faite
des amortissements pu provisions éventuelles.
Règles Fiscales :
Les plus values et moins values sur l'élément de l'actif immobilisé n'entrent en ligne de
compte pour la détermination du bénéfice net d'un exercice qu'à condition d'avoir été
réalisées au cours de cet exercice.
On ne prendra pas en considération les plus values ou moins values latentes.
Exception :
Les entreprises ont la faculté de comptabiliser à la clôture de chaque exercice les moins
values latentes résultant de la fluctuation de la valeur des éléments constitutifs de leur
portefeuille.
Taxation des Plus Values
Les moins values constatées lors de la cession d'un bien immobilisé sont imputées en tant
que charge dans les écritures comptables de l'entreprise.
En ce qui concerne les moins values, les règles comptables et fiscales se rejoignent.
Par contre, en ce qui concerne les plus values, ces règles différentes.
Sur le plan comptable, les plues values subissent les mêmes règles que celles régissant les
moins values.
Sur le plan fiscal, et en application de l'article 173-1 du CID, ces plus values sont
imposées différemment selon qu'elles soient à court terme ou à long terme.
- Les plus values à court terme proviennent de la cession d'éléments acquis ou crées
depuis 03 ans au moins;
- Les plus values à long terme sont celles qui proviennent de la cession d'éléments acquis
ou crées depuis plus de 03 ans.
Les plus values sont intégrées pour une partie au bénéfice imposable à raison de :
- 70 % de leur montant s'il s'agit de plus values à court terme;
- 35 % de leur montant s'il s'agit de plus values à long terme
Exonération des Plus Values Réinvesties (ART 173-2 du CID)
Est exonérée d'impôt la plus value réalisée sur la cession d'un élément de l'actif
immobilisé à la condition que l'entreprise réinvestisse une somme égale au prix des
disponibilités dégagés (prix de cession + amortissements ou plus value augmentée du prix
d'acquisition du bien), et en outre, que la plus value ainsi exonérée soit affectée à
l'amortissement de l'immobilisation acquise en réemploi.

25
Le réinvestissement est subordonné à certaines conditions :
- Il doit être effectué dans un délai de 03 ans à compter de la date de clôture de l'exercice
de réalisation;
- L'exonération de la plus value est subordonnée à la production d'un engagement de
réinvestir annexé à la déclaration des résultats de l'exercice au cours duquel la plus value
a été réalisée.
Sanctions en cas de non réinvestissement dans le délai légale :
Si le réemploi n'est pas effectué dans le délai fixe de 03 ans, la plus value est rattachée au
bénéfice de l'exercice au cours duquel expire ce délai (sans pénalité, si le rattachement est
fait spontanément par l'entreprise).
Dans le cas de réemploi partiel, ce réemploi est considéré comme absorbant d'abord le
prix de revient de l'élément cédé, puis seulement ensuite la plus value.
Donc, si le réemploi partiel est inférieur au prix de revient (ou égal), la plus value devient
imposable en totalité dans les conditions de droit commun.
Si le réemploi est supérieur au prix de revient, mais malgré tout insuffisant, la plus value
devient imposable en partie.
Exonération des Plus Value des cessions effectuées dans le cadre des Opérations de
privatisation des entreprises publique (ART 102 LF 96 - dispositions non codifiées).
Les plus values réalisées par les entreprises publiques privatisées lors des cessions
d'éléments d'actifs sont exonérées d'IBS et ne seront pas, par conséquent, réintégrées au
bénéfice servant de base pour le calcul de cet impôt et ce, quelle que soit la date de leur
acquisition..
Exonération des Plus Values Réalisées entre des Sociétés appartenant à un même
Groupe
Les plus values sur cessions d'actif réalisées entre des sociétés appartenant à un même
groupe au sens de l'article 138 bis du CID et imposées selon le bilan consolidé, sont
exonérées de l'IBS.
Exonération des PV de Cessions à Titre Onéreux des Valeurs Mobilières cotées en
Bourse (ART 47 LF 98 - Disposition non Codifiées).
Les plus values provenant des opérations de cessions à titre onéreux des valeurs
mobilières cotées en bourse sont exonérées pour une durée de 03 ans de l'IBS à compter
du 1er janvier 1998.
La cotation en bourse étant posée comme condition par le législateur pour l'octroi de cet
avantage, il s'en suit que les plus values résultant des opérations de cession à titre onéreux
des valeurs mobilières non cotées en bourse, ne sont pas éligibles à cette exonération.
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Système d’amortissement
Article 174 du CIDTA
Modifié par les articles 11 de la loi de finances 2008 et 12 de la loi de finances 2010.
1)- Est applicable de plein droit, pour toutes les immobilisations, le système
d‟amortissement linéaire.
2) - a)- Toutefois, l‟amortissement des équipements concourant directement à la
production au niveau des entreprises autres que les immeubles d‟habitation, les chantiers
et les locaux servant à l‟exercice de la profession, peut être calculé suivant le système
d‟amortissement dégressif.
L‟amortissement dégressif est également applicable aux entreprises du secteur touristique
pour les bâtiments et locaux servant à l‟exercice de l‟activité de tourisme.

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b)- L‟amortissement dégressif s‟applique annuellement sur la valeur résiduelle du bien à
amortir.
c)- Les coefficients utilisés pour le calcul de l‟amortissement dégressif sont fixés
respectivement à 1,5, 2 et 2,5 selon que la durée normale d‟utilisation des équipements
est de trois (3) ou quatre (4) ans, de cinq (5) ou six (6) ans, ou supérieure à six (6) ans.
d)- Pour bénéficier de l‟amortissement dégressif, les entreprises susvisées soumises au
régime d‟imposition d‟après le bénéfice réel doivent obligatoirement opter pour ce type
d‟amortissement.
L‟option qui est irrévocable pour les mêmes immobilisations doit être formulée par écrit
lors de la production de la déclaration des résultats de l‟exercice clos.
La liste des équipements susceptibles d‟être soumis à l‟amortissement dégressif, est
établie par voie réglementaire.
e)- Pour les biens figurant sur la liste prévue à l‟article précédent, l‟amortissement
dégressif est calculé sur la base du prix d‟achat ou de revient.
3)- Par ailleurs, les entreprises peuvent procéder à l‟amortissement de leurs
investissements suivant le système d‟amortissement progressif.
L‟amortissement progressif est obtenu en multipliant la base amortissable par une
fraction admettant comme numérateur le nombre d‟années correspondant à la durée
d‟utilisation déjà courue, et comme dénominateur n (n + 1) ; “ n”, étant le nombre
d‟années d‟amortissement.
Les entreprises doivent, pour bénéficier de ce système d‟amortissement, joindre une lettre
d‟option à leur déclaration annuelle.
L‟option pour l‟amortissement progressif exclut, en ce qui concerne les investissements
qui y sont soumis, la pratique d‟un autre type d‟amortissement.
Les Amortissements :
Règles fiscales
Certains éléments de l'activité immobilisé perdent progressivement de leur valeur, au fur
et à mesure des années, soit parce qu'ils se démodent (usure ou obsolescence).
A la limite, il arrivera un moment où ces éléments auront perdu la totalité de leur valeur,
leur remplacement deviendra nécessaire.
L'amortissement a précisément pour double objet :
D'une part, de permettre aux entreprises d'imputer sur les résultats les pertes non réalisés
mais latentes provenant de la dépréciation normale de certains éléments immobilisés.
L'amortissement vient donc diminuer le bénéfice imposable.
Il est considéré comme une charge qui, suivant les règles comptables, est déduite sous le
nom de « dotations aux amortissements »;
- D'autres part, de permettre aux entreprises de constituer en franchise impôts sur le
bénéfice, des resserves qui leur permettront de renouveler les éléments de l'actif
immobilisé ou périmé.
Ces resserves figurant au bilan sous l'intitulé « Amortissement » soit au passif, soit à
l'actif en élément soustractif.
Règles fiscales régissant les amortissements :
a)- 1ere Règle :
Pas d'amortissement sans dépréciation:
Seuls les éléments de l'actif immobilisé qui se déprécient avec le temps ou par
obsolescence font l'objet de dotations aux amortissements
Exemple :
Bâtiments, matériels et outillage, matériels de transport, équipement de bureau, etc.

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A contrario, les éléments qui ne s'usent pas avec le temps, tels que les terrains ou les
fonds de commerce, ne pourront pas être amortis;
Leur dépréciation éventuelle pourra être le cas échéant déduite de la comptabilité par voie
de « dotations aux prévisions ».
b)- 2eme Règle :
La dépréciation doit être à la charge de l'entreprise :
L'amortissement correspond à une dépréciation de l'actif, donc un élément qui ne fait pas
partie de l'actif ne saurait donner lieu à amortissement
Exemple
Un industriel locataire d'une usine n'est pas autorisé à déduire de ses bénéfices
l'amortissement de cette dernière).
c)- 3eme Règle :
L'amortissement est limité aux de prix de revient :
Le total des amortissements pratiqués à raison d'une immobilisation ne peut être supérieur
à la valeur brute de cette immobilisation.
d)- 4eme Règle :
Le législateur a voulu s'opposer à ce qu'une même somme puisse être considérée comme
un bénéfice dans la comptabilité de l'entreprise et comme une charge pour la
détermination du bénéfice fiscal.
Il résulte de cela que la déduction d'amortissement extra comptable est interdite.
Règles spéciales à certaines immobilisations :
a)- Amortissement des véhicules de tourisme:
La base de calcul des annuités d'amortissement s déductibles est limitée pour ce qui est
des véhicules de tourisme, à une valeur de d'acquisition unitaire de 1 000.000 DA.
Exemple
Comptabilisation d‟une dotation d‟amortissement de 240.000,00 pour un véhicule de
tourisme acquis en date du 07 Janvier 2015 pour le prix de 1.200.000.00 amortissable en
cinq (05) années selon le système linéaire.
calcule
Déduction faite 240 000.00
Prix d‟acquisition 1 200 000.00
Amortissement autorisé sur 1 000 000.00
Montant 1 000 000.00 X 20% = 200 000.00
Réintégration 240 000.00 – 200 000.00 = 40 000.00
Ce plafond ne s'applique pas lorsque le véhicule constitue l'outil principal de l'activité de
l'entreprise.
Remarque
Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n‟excède pas 30.000 DA peuvent
être constatés comme charge déductible de l‟exercice de leur attachement ;
Exemple
Acquisition d‟une photocopieuse pour 28 000.00
1)- Vous pouvez l‟amortir
2)- Ou constaté comme charge
- Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l‟actif pour leur valeur vénale.
Par ailleurs, il est rappelé qu‟au plan fiscal, les dispositions de l‟article 174 du CIDTA
fixent des conditions pour le recours aux méthodes d‟amortissement autres que le
système linéaire.
Dans la mesure où ces conditions ne sont pas respectées, la dotation admise en déduction
est égale à celle obtenue suivant ce système.

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L‟excédent d‟amortissement qui a été comptabilisé est réintégré et l‟insuffisance est
déduite.
Le montant de cette régularisation est déterminé dans le tableau n°5 de la liasse.
b)- Amortissement des immobilisations ouvrant droit à la déduction financière de la
TVA :
Pour les biens ouvrant droit à la déduction financière, l'amortissement est, pour l'assiette
de l'impôt IBS, calculé sur la base du prix d'achat ou de revient diminué de la déduction à
laquelle ils ont donné lieu au titre de la TVA.
Les Différents Types d'Amortissements (ART 174 du CID)
Il existe en Algérie 3 types d'amortissement autorisés par l'article 174 du CID.
Le 1er est de droit commun :
C‟est l'amortissement linéaire;
Les deux autres ont un caractère optionnel :
Ce sont les amortissements dégressifs et progressifs.
L'Amortissement Linéaire :(ART 174-1 du CID)
L'amortissement linéaire consiste à calculer les valeurs de la dépréciation en répartissant
le prix de revient de l'immobilisation à amortir, par fractions égales, sur le nombre
d'années pendant lesquelles elle pourra être utilisée.
Quelques taux admis par l'administration ou la jurisprudence :
Ils sont donnés à titre indicatif car une certaine latitude Taux d'amortissement annuel
doit être laissée aux entreprises en cette matière.
Nature des Immobilisations
Maisons d'habitations ordinaires 1à2%
Maisons Ouvriers 3à4%
Bâtiments Commerciaux 2à5%
Mobiliers 5%
Matériels 10 %
Matériels Automobiles 20 à 25 %
Agencement 10 %
Équipement de Bureau 10 %
Outillage 33 %
b)- Conditions d'application :
L'option pour ce système d'amortissement implique le réunion de trois conditions :
- Les entreprises concernées doivent être soumise au régime d'imposition d'après le
bénéfice réel;
- Elles sont tenues d'en faire mention sur simple lettre adressé à l'administration fiscale
du dépôt de la déclaration annuelle, en spécifiant la nature des immobilisations soumises
à cet amortissement, ainsi que la date de leur acquisition ou création.
L'option une fois faite et qui n'implique pas l'autorisation de l'administration fiscale est
irrévocable pour les investissements qu'elle concerne;
- Les biens concernés doivent avoir une durée normale d'utilisation au moins égale à trois
ans au moment de leur acquisition par l'entreprise.
L'Amortissement Progressif :
a)- Champ d'application :
Contrairement à l'amortissement dégressif, le système d'amortissement progressif est
ouvert à l'ensemble des investissements amortissables;
Il ne fixe pas de liste quant aux investissements susceptibles d'y ouvrir droit.

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Mais ce type d'amortissement offre des possibilités d'autofinancement réduites aux
entreprises durant les premières années de la période d'amortissement.
b)- Conditions d'application :
Ce type d'amortissement est subordonné à une seule condition :
Il s'agit d'une demande d'option formulée par l'entreprise et jointe à sa déclaration
annuelle. Cette demande n'implique pas d'autorisation de la part de l'administration
fiscale, et, une fois faite, est irrévocable pour les investissements concernés.
Remarque :
Contrairement à l'amortissement linéaire, la règle du « Prorata temporis » ne
trouve pas à s'appliquer dans les amortissements dégressif et progressif.
L'Amortissement Dégressif (ART 174-2 du CID)
a)- Champ d'application :
Cet amortissement s'applique aux immobilisations concourant directement à la
production : la liste de ces équipements a été fixée par le décret exécutif N° 92-271 du
06/07/92 (JO N° 52 du 08/07/92).
Les immeubles, les chantiers, les bâtiments et les locaux servant à l'exercice de la
profession sont exclus de ce mode d'amortissement, exception faite pour les entreprises
relevant du secteur touristique qui bénéficient de cet avantage lorsque les locaux en cause
sont affectés ou destinés à l'exercice de l'activité touristique.
b)- Conditions d'application :
L'option pour ce système d'amortissement implique le réunion de trois conditions :
- Les entreprises concernées doivent être soumise au régime d'imposition d'après le
bénéfice réel;
- Elles sont tenues d'en faire mention sur simple lettre adressé à l'administration fiscale
du dépôt de la déclaration annuelle, en spécifiant la nature des immobilisations soumises
à cet amortissement, ainsi que la date de leur acquisition ou création.
L'option une fois faite et qui n'implique pas l'autorisation de l'administration fiscale
est irrévocable pour les investissements qu'elle concerne;
- Les biens concernés doivent avoir une durée normale d'utilisation au moins égale à trois
ans au moment de leur acquisition par l'entreprise.
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Entreprises de navigation maritime ou aérienne
Article 175
Les bénéfices réalisés par les entreprises de navigation maritime ou aérienne établies à
l‟étranger et provenant de l‟exploitation de navires ou d‟aéronefs étrangers, sont exonérés
d‟impôt à condition qu‟une exemption réciproque et équivalente soit accordée aux
entreprises algériennes de même nature.
Les modalités de l‟exemption et les impôts compris dans l‟exonération sont fixés, pour
chaque pays, par une convention ou un accord bilatéral.
Introduction
La liberté de circulation des biens et services s‟est traduite par un développement d‟un
trafic important de marchandises et de personnes.
Les secteurs maritime et aérien captent plus des trois quart du volume de celui-ci.
Suite à ce développement, les services liés au transport international ont connu, quant à
eux, une expansion considérable dans la mesure où ils constituent un secteur pourvoyeur
de ressources importantes en devises pour les économies des pays.

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Parmi ces services, l‟avitaillement occupe une place importante et, à ce titre, le législateur
l‟a doté, au plan fiscal, d‟un statut lui accordant le bénéfice de l‟exonération en matière
de TVA.
En effet, s‟agissant d‟un impôt frappant la consommation, celui-ci ne trouvera pas,
logiquement, à s‟appliquer sur des opérations portant sur des biens et services dont le lieu
de consommation se trouve hors du cadre de la souveraineté nationale.
Cet avantage est, toutefois, subordonné à l‟octroi du même régime par les pays dans
lesquels se rendent les navires et aéronefs nationaux.
Le présent bulletin d‟information fiscale a pour objet de déterminer la nature de cette
activité, de définir le cadre légal de son exercice et de fixer le régime fiscal qui lui est
applicable.
1)- Qu’est ce qu’on entend par avitaillement ?
L’avitaillement désigne un ensemble d’opérations consistant en
l’approvisionnement des navires et aéronefs en marchandises destinées à :
1)- La consommation par les passagers et les membres de l‟équipage de bord ;
2)- La vente aux passagers à bord ;
3)- L‟utilisation pour le fonctionnement et l‟entretien de ces moyens de transport.
2)- Exercice de l’activité d’avitaillement :
L'exercice de l'activité d'avitaillement des navires et aéronefs empruntant un trafic
international est libre.
A cet effet, toute personne physique ou morale est habilitée à exercer cette activité dès
son inscription au registre de commerce dans les conditions fixées par la législation et la
règlementation en vigueur.
3)- Obligations des personnes exerçant l’activité d’avitaillement :
a)- Les personnes exerçant l‟activité d‟avitaillement sont tenues de se faire connaître des
services des douanes territorialement compétents en déclarant notamment:
- les personnels intervenant dans la zone sous douane et d'une manière générale dans les
enceintes portuaires et aéroportuaires;
- les moyens de transport utilisés;
- l'étendue de son champ d'intervention géographique;
- les gammes de produits commercialisés;
- la surface financière;
- le registre de commerce.
b)- l‟activité doit être exercée sous le régime de l‟entrepôt sous douane (entrepôt
commercial).
Ainsi, les marchandises acquises en suspension des droits et taxes dans le cadre de cette
activité doivent être acheminées vers les entrepôts dont il s‟agit.
c)- pour les marchandises acquises localement et passibles de droits indirects il est fait
obligation aux personnes exerçant l‟activité en cause de prendre la qualité d'entrepositaire
auprès de l'administration fiscale en vue du bénéfice du régime de la suspension des
droits indirects.
d)- Le règlement financier des livraisons au titre de l'avitaillement et le rapatriement du
produit de la vente de marchandises doivent obéir à la réglementation en vigueur sur les
changes.
4)- Les produits concernés par l’avitaillement :
On entend par produits d‟avitaillement, les vivres et les provisions destinés à la
consommation par l‟équipage et les passagers ou à être utilisés pour les besoins de bord :
1 Article 1er du décret exécutif n° 92-96 du 3 mars 1992 relatif à l'activité d'avitaillement.
1)- Les produits à consommer :

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1-1)- les marchandises fournies à titre gratuit ou vendues :
Il s‟agit des marchandises destinées à être consommées par les passagers et les membres
de l‟équipage, qu‟elles soient vendues ou non (produits alimentaires, produits d‟entretien
du corps, eau…..etc.).
1-2)- Les produits de soute :
Ce sont les produits combustibles :
Pour les carburants marine (Fuel et gas-oil (diesel-oil):
L'avitaillement des navires peut se faire soit à l'intérieur de l'enceinte portuaire soit à
l‟extérieur (au large).
Pour cela, les distributeurs doivent disposer des équipements et installations nécessaires
conformes aux normes techniques pour l'exercice de l'activité.
Pour la carburante aviation (Kérosène):
L‟avitaillement des aéronefs s‟opère à partir des cuves à kérosène installées sur les
plateformes aéroportuaires.
Celles-ci sont, soit reliées directement par un système de canalisations souterraines aux
postes d'avitaillement des aéronefs, soit déchargées à l'aide de camions citernes.
1-3)- Les consommables :
Ce sont les produits d‟avitaillement nécessaires pour le fonctionnement et l‟entretien des
navires et qui ne se consomment pas à leur première utilisation :
Exemple :
- préparations et articles de nettoyage ;
- peinture, vernis, solvants, produits anticorrosion et antirouille ;
- Gaz pour le soudage …
2)- Les produits à emporter :
Il s‟agit des marchandises destinées à être vendues aux passagers et aux membres de
l‟équipage et qui peuvent être emportées par ces derniers lors du débarquement.
Il est signalé que les quantités des produits destinés à l‟avitaillement ne doivent pas
dépasser les besoins nécessaires des navires et aéronefs appréciés en fonction du nombre
de passagers et des membres de l‟équipage ainsi que de la durée du voyage.
5)-Traitement fiscal des opérations d’avitaillement :
5-1)- En matière de TVA :
A)- Octroi d’une exonération :
Les opérations d‟avitaillement sont, aux termes des dispositions de l‟article 9 du code des
taxes sur le chiffre d‟affaires, exonérées de TVA en ce qu‟elles sont assimilées à de
l‟exportation.
Cette exonération est accordée à titre de réciprocité pour :
A-1)- Les livraisons de biens destinés à l'avitaillement des navires nationaux et
étrangers armés au cabotage international et des aéronefs des compagnies de
navigation aérienne :
Sont notamment visés les produits ci-après :
- Appareil servant à la communication : (téléphone, fax, télex, talkie-walkie, instruments
de navigations (radar, gyro, compas,)…).
- Matériel destiné à l‟usage quotidien (chaises, armoires, téléviseurs, réfrigérateurs…) ;
- Produits de pont et de machines (amarre, matériel de lutte contre l‟incendie, matériel de
sauvetage…).
Il en est de même pour les aéronefs pour ce qui est des livraisons de produits, objets,
articles et équipements nécessaires pour les besoins du bord.
A-2)- Les prestations de services réalisées au profit des navires et aéronefs :
I) navires :

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I-1)- Prestations réalisées pour les besoins propres du navire :
- Remorquage : ce sont les opérations consistant dans la traction du navire lors de son
accostage ou en quittant le quai de débarquement ;
- Pilotage ;
- Pilotin : transport depuis le quai jusqu‟à la rade ;
- Amarrage ;
- Fourniture d‟eau ;
- Garbage : enlèvement détritus ;
- Déballastage et/ou ballastage : opérations consistant à vider ou remplir de l‟eau de mer
les ballasts du navire en vue de la recherche de son équilibre ;
- Saisissage ;
- Mouillage : c‟est une zone d‟abri dans laquelle un bateau peut s‟amarrer ;
- Balayage quai ;
- Courtage : prestations réalisées par un courtier et consistant en l‟assistance du capitaine
du bâtiment dans les formalités administratives et commerciales du navire (diverses
déclarations à remplir aux débarquements et escales, recherche du fret, vente de la
cargaison) ;
- Commissions de consignation des navires ; la consignation consiste en la prise en
charge de l‟ensemble des besoins du navire en vertu d‟un mandat établi par l‟armateur ou
l‟affréteur dudit navire au profit des entreprises habilitées en la matière.
- Commissions de recrutement de fret ;
- Opérations de téléphones réalisées à bord ;
- Expertise maritime et visites (y compris les expertises techniques, les expertises liées à
l‟évaluation des dommages subis par les navires, l‟examen de carènes et les visites de
sécurité) ;
- Redevances portuaires : séjour des navires, droits de quai, droit de stationnement,
assistance en mer, location de vedettes… ;
- Opérations d‟entretien du navire (du navire lui-même, du matériel de bord, opérations
de blanchissage réalisées pour le compte du navire) ;
- Transbordement des marchandises ;
- Utilisation des installations portuaires ;
- Gardiennage du navire.
I-2)- Prestations réalisées pour le besoin de leurs cargaisons :
- Location de conteneurs ;
- Utilisation des gares maritimes ;
- Embarquement et débarquement des passagers (y compris la location de matériel et
équipements nécessaires à ces opérations) ;
- Chargement et déchargement du navire (y compris la location de matériels servant à ces
opérations);
- Opérations de pompages : opérations entrant dans le cadre de manutention ;
- Assurances avaries /navire ; il s‟agit du contrat d‟assurance portant sur le corps du
navire et de sa cargaison ainsi que les travaux d‟expertise liés à l‟évaluation des avaries
subies par les navires, leur cargaison (y compris l‟évaluation des dommages subis par les
passagers) et les indemnités d‟assurance destinées à la réparation du préjudice en
résultant.
I-3)- Prestations consistant en la prise en charge de conteneurs vides pour le compte
des armateurs :
Il s’agit essentiellement des prestations suivantes :
- Réception des conteneurs vides ;

33
- Entreposage ;
- Transport et déchargement ;
- Chargement sur moyen de transport ;
- Surveillance et réparation de containers.
II)( Aéronefs :
II-1)- Prestations réalisées pour leurs propres besoins :
- Atterrissage et décollage (y compris l‟usage des dispositifs d‟éclairage) ;
- Prestations techniques liées à l‟arrivée, au stationnement et au départ des aéronefs (y
compris toutes les opérations réalisées par les consignataires et agents aériens depuis
l‟arrivée jusqu‟au départ des aéronefs) ;
- Réparation nettoyage et entretien des aéronefs et des matériels et équipements de bord
(y compris le gardiennage, le sauvetage, le service de prévention et de lutte contre
l‟incendie, les visites de sécurité et les expertises techniques dont celles relatives à
l‟évaluation des dommages subis par les aéronefs et les indemnités d‟assurance destinées
à la réparation du préjudice en résultant) ;
- Utilisation des installations aéroportuaires pour la réception des passagers et des
marchandises ;
- Usage des installations destinées à l‟avitaillement des aéronefs ;
- Stationnement, amarrage et abris des aéronefs.
II-2)- Prestations réalisées pour le besoin de leurs cargaisons :
- Embarquement et débarquement des passagers et de leurs bagages :
- Assistance aux passagers (y compris les travaux d‟expertise liés à l‟évaluation des
dommages subis par ces derniers ainsi que les indemnités d‟assurance servant à la
réparation du préjudice qui en résulte) ;
- L‟enregistrement des passagers et de leurs bagages.
- Chargement et déchargement des aéronefs : sont concernés notamment :
- La location des contenants et de matériels de protection des marchandises ;
- Gardiennage et magasinage des marchandises (y compris les prestations liées aux
expertises portant sur l‟évaluation des dommages subis par celles-ci ainsi que les
indemnités d‟assurances servant à la réparation du préjudice qui en résulte),
- Manutention des marchandises accessoires au chargement et au déchargement des
aéronefs ;
- Location de matériel et équipements nécessaires au trafic aérien utilisés sur l‟aire des
aéroports.
LISTE DES PAYS ACCORDANT L’EXONERATION DE LA TAXE SUR LA
VALEUR AJOUTEE (TVA) POUR LES PRESTATIONS FOURNIES AUX
NAVIRES NATIONAUX ALLEMAGNE
FRANCE
BELGIQUE
ESPAGNE
HOLLANDE
ITALIE
CANADA
USA
TURQUIE
PORTUGAL
SINGAPOUR
JAPON
GRANDE BRETAGNE

34
DANEMARK
NORVEGE
CROATIE
GRECE
ROUMANIE
CHINE
COREE
SUISSE
---------------oo00oo-------------
Déclaration des commissions, courtages, ristournes, honoraires et rémunérations
diverses
Modifié par l’article 3 de la loi de finances 2002 et l’article 16 de la loi de finances
2017
Article 176
Les chefs d‟entreprises, ainsi qui à l‟occasion de l‟exercice de leur profession, versent à
des tiers ne faisant point partie de leur personnel salarié, des honoraires, redevances pour
brevets, licences, marques de fabrique, frais d‟assistance technique, de siège et autres
rémunérations, doivent déclarer ces sommes sur un état faisant ressortir les nom,
prénoms, numéros d‟identification fiscales des bénéficiaires, raison sociale et adresse des
bénéficiaires ainsi que le montant des sommes perçues par chacun de ces derniers, à
joindre à la déclaration annuelle de résultat.
Ces sommes sont assujetties à l‟impôt sur le revenu global ou à l‟impôt sur les bénéfices
des sociétés, selon le cas.
La partie versante qui n‟a pas déclaré les sommes visées au présent article ou qui n‟a pas
répondu dans le délai de trente (30) jours à la mise en demeure prévue par l‟article 192,
perd le droit de porter lesdites sommes dans ses frais professionnels pour l‟établissement
de ses propres impositions.
L‟application de cette sanction ne met pas obstacle à celle de l‟amende prévue à l‟article
192−2, ni à l‟imposition des mêmes sommes au nom du bénéficiaire conformément à
l‟alinéa précédent.
En outre, la non production dans les délais prescrits de l‟état susvisé suivant les
conditions prévues ci-dessus, est assimilée à un cas de manœuvres frauduleuses tel que
défini par les articles 303 et suivants.
Il en résulte que les auteurs de l‟infraction précitée s‟exposent aux sanctions fiscales et
pénales applicables à leur propre imposition, prévues respectivement aux articles 303 et
suivants.
Commissions et courtages, redevances, honoraires, sous-traitance, rémunérations
diverses et frais de siège (liasse fiscale N°12)
Ce tableau, qui constitue une obligation selon les dispositions de l’article 176 du
CIDTA, est destiné à la présentation des dépenses relatives
- aux commissions et courtages,
- redevances,
- honoraires,
- sous-traitances,
- rémunérations diverses et
- frais de siège.

35
- Les sommes versées doivent être reprises dans le tableau n°12 comme indiqué ci-après
:
COLONNE 1 :
Identité et forme juridique des personnes et des sociétés bénéficiaires ;
COLONNE 2 :
Numéro de l‟identifiant fiscal de chaque bénéficiaire (NIF) ;
COLONNE 3 :
Adresse exacte du siège et du lieu d‟exercice des bénéficiaires.
COLONNE 3 :
- Montant du règlement effectué pour le compte de chaque bénéficiaire.
- D‟après les dispositions de l‟article 176 du CIDTA, la partie versante
- qui n'a pas déclaré les sommes visées, ou
- qui n'a pas répondu dans le délai de trente (30) jours à la mise en demeure prévue
par l'article 192,
- perd le droit de porter lesdites sommes dans ses frais professionnels pour
l'établissement de ses propres impositions.
---------------oo00oo--------------
Les droits d’auteur ou d’inventeur
Article 177
1)- Les entreprises, sociétés ou associations qui procèdent à l‟encaissement et au
versement des droits d‟auteur ou d‟inventeur, sont tenues de déclarer dans les conditions
prévues à l‟article 176, le montant des sommes dépassant 20 DA par an, qu‟elles versent
à leurs membres ou à leurs mandants.
2)- Toutefois, dans le cas de cession ou de cessation en totalité ou en partie de l‟entreprise
ou de cessation de l‟exercice de la profession, l‟état visé au paragraphe 1 ci-dessus doit
être produit dans les conditions fixées aux articles 132 et 195.
---------------oo00oo--------------
Infraction
Article 178
Toute infraction aux prescriptions de l‟article 176 donne lieu à l‟application de l‟amende
prévue à l‟article 192−2.
Remarque
Article 192
2)- Le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa
déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles
152, 153 et 180 du code des impôts directs et taxes assimilées est passible d‟une amende
fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les
documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30)
jours à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec
avis de réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré
de 25%.
Les déclarations spéciales prévues aux articles 18, 44, 53 et 59 ainsi que leurs documents
annexes, qui servent au contrôle du revenu dégagé par la déclaration de l‟impôt sur le

36
revenu global sont assimilées, pour l‟application des dispositions des alinéas 1 et 2 du
présent paragraphe, à des pièces justificatives.
Les dispositions du présent article sont applicables à l‟impôt forfaitaire unique.
Remarque
Prise en charge au plan fiscal des avaries.
Monsieur,
Par correspondance visée en référence, vous me faites part de difficultés quant au
traitement et à la prise en charge des avaries de produits laitiers ne pouvant attendre
l‟établissement de PV de constat par les services fiscaux, tel que prévu par la procédure
en vigueur.
En réponse,
J‟ai l‟honneur de porter à votre connaissance qu‟il convient au préalable de distinguer,
dans votre cas, deux catégories de produit :
- les avaries relatives aux matières premières, intrants et éléments entrant dans la
fabrication ainsi que le produit fini lui-même ;
- les avaries pouvant survenir lors du processus de fabrication.
Concernant le premier cas de figure, la prise en charge par le service des avaries demeure
conditionnée par un procès verbal de constat devant être établi par les services habilités
en présence d‟un agent de l‟inspection des impôts territorialement compétente.
Pour les marchandises ou matières premières avariées dans des enceintes portuaires, les
PV établis par les experts maritimes sont valablement admis.
S‟agissant des autres produits et matières premières avariés ou détériorés au cours du
processus de fabrication et ne pouvant être conservé pour les considérations d‟hygiène et
de santé publique, il vous appartient de procéder à leur destruction, sous votre
responsabilité à charge de produire les pièces techniques ou comptables justifiant les
charges exceptionnelles supportées.

---------------oo00oo--------------
Identité et l’indication de domicile réel
Article 179
1)- Toute personne, société ou collectivité, qui fait profession de payer des intérêts,
dividendes, revenus et autres produits des valeurs mobilières ou dont la profession
comporte, à titre accessoire, des opérations de cette nature, ne peut effectuer, de ce chef,
aucun paiement, ni ouvrir aucun compte sans exiger du requérant la justification de son
identité et l‟indication de son domicile réel.
Elle est en outre, tenue de remettre au directeur des impôts du lieu de l‟établissement
payeur dans des conditions qui sont arrêtées par décision du directeur général des impôts,
le relevé des sommes payées par elle sous quelque forme que ce soit, sur présentation de
coupons.
Ce relevé indique, pour chaque requérant, ses nom et prénoms, son domicile réel et le
montant net des sommes par lui touchées ou la valeur de l‟avantage en nature dont il a
bénéficié.
Le directeur général des impôts peut prescrire par décision, que ce montant net sera
détaillé par nature de valeur.
Ces mêmes obligations incombent aux collectivités pour les dividendes et intérêts de
leurs propres actions, parts ou obligations qu‟elles paient à des personnes ou sociétés
autres que celles qui sont chargées du service de leurs coupons.

37
Les personnes, sociétés et collectivités soumises aux prescriptions du présent article et
qui ne s‟y conformeraient pas ou qui porteraient sciemment des renseignements inexacts
sur les relevés fournis par elles à l‟administration, sont passibles de l‟amende prévue à
l‟article 192−2, pour chaque omission ou inexactitude.
Des arrêtés du ministre chargé des finances fixent les conditions dans lesquelles les
caisses publiques sont tenues d‟appliquer ces dispositions.
2)- Les coupons présentés, sont, sauf preuve contraire, réputés propriété du requérant.
Dans le cas où celui−ci présenterait des coupons pour le compte de tiers, il a la faculté de
remettre à l‟établissement payeur une liste indiquant les noms, prénoms et domicile réel
des propriétaires véritables ainsi que le montant des coupons appartenant à chacun d‟eux.
L‟établissement payeur annexe sur cette liste, un relevé fourni en exécution du deuxième
alinéa du 1.
Les peines de l‟article 303 sont applicables à celui qui est convaincu d‟avoir encaissé
sous son nom des coupons appartenant à des tiers en vue de faire échapper ces derniers à
l‟application de l‟impôt.
Les livres, pièces et documents de nature à permettre la vérification des relevés prévus au
présent article, qui ne sont pas soumis à un délai de conservation plus étendu, doivent,
sous les sanctions édictées par l‟article 314 êtres conservés dans le bureau, l‟agence ou la
succursale où ils ont été établis, et mis à la disposition des agents de l‟administration des
impôts directs jusqu‟à la fin de la quatrième année suivant celle au cours de laquelle les
paiements correspondants ont été effectués.
---------------oo00oo--------------
Obligations comptables
Article 180
Tenue de la comptabilité
Les entreprises sont tenues de respecter les définitions édictées par le système
comptable financier, sous réserve que celles-ci ne soient pas incompatibles avec les
règles fiscales applicables pour l‟assiette de l‟impôt (cf. article6 de la loi de finances
complémentaire pour 2009).et 141 ter du CIDTA)
Cadre légal et réglementaire du système comptable financier
- Loi N° 07-11 du 25/11/2007 portant système comptable financier
- Décret exécutif N° 08-156 de la 26/05/2008 portante application de la loi N° 07-11 du
25/11/2007.
- Arrêté du 26/07/2008 fixant les règles d‟évaluation et de comptabilisation du système
comptable financier.
Dans le cas ou cette comptabilité est tenue en langue étrangère admise, une traduction
certifiée par un traducteur agrée doit être présentée à toute réquisition de l'inspecteur.
En outre, il est tenu d'indiquer dans votre déclaration annuelle le montant du
chiffre d'affaires, le numéro d'inscription au registre de commerce ainsi que le nom et
l'adresse du ou des comptables ou experts chargés de tenir la comptabilité ou d'en
déterminer ou d'en contrôler les résultats généraux, en précisant si ces techniciens
font ou non partie du personnel salarié de l‟entreprise.
Aussi, il est joint à la déclaration, les observations essentielles et les conclusions
signées qui ont pu être remises par les experts comptables ou les comptables agréés
chargés par vous, dans les limites de leur compétence d'établir, de contrôler ou
apprécier le bilan et les comptes de résultats d'exploitation. (Art 152 du CIDTA)
Présentation des documents comptables

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Il est tenu de présenter à toute réquisition de l'inspecteur, tous documents comptables,
inventaires, copies de lettres, pièces de recettes et de dépenses, de nature à justifier
l'exactitude des résultats indiqués dans la déclaration.
Conservation des documents comptables
Les livres, les documents comptables ainsi que les pièces justificatives, notamment les
factures d'achats, sur lesquels s'exerce le droit de contrôle et d'enquête pendant un délai
de dix (10) ans. (Art 12 du code de commerce)
Ce délai commence à courir, en ce qui concerne les livres, de la date de la dernière
écriture et pour les pièces justificatives, de la date à laquelle elles ont été établies.
---------------oo00oo--------------
Etats annexes à la déclaration annuelle
Article 181 du CIDTA
1)-Les personnes morales autres que celles visées aux 2 et 3 ci−dessous sont tenues de
fournir à l‟inspecteur des impôts directs, en même temps que la déclaration annuelle
prévue à l‟ article 151, un état indiquant :
a)- Les comptes-rendus et les extraits de délibération des conseils d‟administration ou des
actionnaires. Les entreprises d‟assurances ou de réassurances, de capitalisation ou
d‟épargne, remettent, en outre un double du compte−rendu détaillé et des tableaux
annexes qu‟elles fournissent à la direction des assurances.
b)- Les noms, prénoms, qualités et domiciles des membres de leur conseil
d‟administration, ainsi que le montant des tantièmes et jetons de présence versés à chacun
d‟eux au cours de l‟année précédente.
c)- Le montant des sommes versées à chacun des associés ou actionnaires au cours de
l‟année précédente à titre d‟intérêts, dividendes ou autres produits et le montant des
sommes mises à leur disposition au cours de la même année, directement ou par
personnes ou sociétés interposées, à titre d‟avances, de prêts ou d‟acomptes, ainsi que les
noms, prénoms et domicile des intéressés.
2)- Les gérants des sociétés à responsabilité limitée sont tenus de fournir, dans les
conditions prévues au paragraphe 1, un état indiquant :
a)- Les noms, prénoms, qualité et domicile des associés.
b)- Le nombre de parts sociales appartenant en toute propriété ou en usufruit à chaque
associé.
c)- Le montant des sommes versées à chacun des associés pendant la période retenue
pour l‟assiette de l‟impôt sur les bénéfices des sociétés à titre de traitements, émoluments
et indemnités, remboursements forfaitaires de frais ou autres rémunérations de leurs
fonctions dans la société, et l‟année au cours de laquelle ces versements ont été effectués.
d)- Le montant des sommes versées à chacun des associés au cours de l‟année
précédente, à titre d‟intérêts, dividendes ou autres produits de leurs parts sociales, ainsi
que le montant des sommes mises à leur disposition au cours de la même année,
directement ou par personnes ou sociétés interposées à titre d‟avances, de prêts ou
d‟acomptes.
3)- Les sociétés de personnes et les sociétés en participation qui n‟ont pas opté pour le
régime fiscal des sociétés de capitaux sont tenues de fournir en même temps que la
déclaration annuelle prévue par les articles 15 (abrogé par l’article 3 de la loi de
finances 2007),18, 28 (abrogé par l’article 6 de la loi de finances 2015.) et 30 (abrogé
par l’article 200 de la loi de finances pour 2002) (dispositions transférées au code de
procédures fiscales).un état indiquant :

39
- les noms, prénoms et domicile des associés ou membres ;
- la part des bénéfices de l‟exercice ou des exercices clos au cours de l‟année précédente
correspondant aux droits de chacun des associés ou membres.
---------------oo00oo--------------
Infraction
Article 182
Toute infraction aux prescriptions de l‟article ci-dessus donne lieu à l‟application de
l‟amende prévue à l‟article 192-2.
Article 192
2)- Le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa
déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles
152, 153 et 180 du code des impôts directs et taxes assimilées est passible d‟une amende
fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les
documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30)
jours à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec
avis de réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré
de 25%.
Les déclarations spéciales prévues aux articles 18, 44, 53 et 59 ainsi que leurs documents
annexes, qui servent au contrôle du revenu dégagé par la déclaration de l‟impôt sur le
revenu global sont assimilées, pour l‟application des dispositions des alinéas 1 et 2 du
présent paragraphe, à des pièces justificatives.
Les dispositions du présent article sont applicables à l‟impôt forfaitaire unique.
---------------oo00oo--------------
Comptes ouverts utilisés dans le cadre d’une activité commerciale
Article 182 bis.
Créé par l’article 9 de la loi de finances 2006.
Les personnes physiques, les associations et sociétés domiciliées ou établies en Algérie et
soumises à la déclaration fiscale doivent déclarer, en même temps que leur déclaration de
revenus, les références des comptes ouverts utilisés dans le cadre d‟une activité
commerciale, dans un délai de deux (2) mois à compter de la date d‟ouverture,
d‟utilisation ou de clôture de leurs comptes par elles à l‟étranger. Chaque compte doit
faire l‟objet d‟une déclaration distincte.
Le défaut de déclaration des comptes est sanctionné d‟une amende fiscale de 500.000 DA
par compte non déclaré.
---------------oo00oo--------------
Déclaration des transferts
Article 182 ter du CIDTA
Créé par l’article 10 de la loi de finances 2009.
Les transferts, à quel que titre que ce soit, de fonds au profit de personnes physiques ou
morales non résidentes en Algérie doivent être préalablement déclarés aux services
fiscaux territorialement compétents.

40
Une attestation précisant le traitement fiscal des sommes objet du transfert en est remise,
au plus tard dans un délai de sept (7) jours à compter de la date du dépôt de la
déclaration, au déclarant en vue de sa production à l‟appui du dossier de demande de
transfert. Ce délai de sept (7) jours n‟est pas applicable en cas de non-respect des
obligations fiscales. Dans ce cas, l‟attestation n‟est délivrée qu‟après régularisation de la
situation fiscale.
L‟attestation précise, notamment, les prélèvements fiscaux effectués ou à défaut, les
références des lois et règlements accordant l‟exonération ou la réduction.
Les établissements bancaires doivent exiger, à l‟appui de la demande de transfert,
l‟attestation visée au paragraphe précédent.
Sont dispensées de cette obligation les sommes versées en rémunération d‟opérations
d‟importation soumises à la taxe de domiciliation bancaire.
Les modèles de déclaration et d‟attestation, ainsi que les modalités d‟application du
présent article sont fixés par arrêté du ministre chargé des finances.
DECLARATION DE TRANSFERT
Nature du transfert :
- Rapatriement de capitaux ;
- Remboursements ;
- Produits de cession, de désinvestissement ou de liquidation ;
- Redevances ;
- Intérêts ;
- Dividendes (revenus de capitaux) ;
- Autres (à préciser).
Lieu de dépôt de la déclaration :
- Au niveau de la direction des grandes entreprises (DGE).
- Au niveau de la direction des impôts de wilaya (DIW).
Date limite de dépôt de la déclaration :
Avant toute opération de transfert.
Imprimé à utiliser :
Formulaire de demande de transfert, fourni par la direction des grandes entreprises
(DGE), la direction des impôts de wilaya (DIW) ou téléchargeable sur le site de la DGI
(www.mfdgi.gov.dz) ou de la DGE
Personnes devant souscrire la déclaration :
Cette déclaration est souscrite, selon le cas par :
- Le contractant algérien (entité ordonnatrice), lorsqu‟il s‟agit de personnes morales ou
physiques n‟ayant pas d‟installation permanente en Algérie, et qui y exerce dans le cadre
d‟un contrat de prestation de services ou de travaux immobiliers, accompagnés ou non, de
fournitures ou d‟équipements; ou
- La personne morale ou physique qui envisage de rapatrier les revenus de capitaux ou de
transférer des produits de cession, de désinvestissement ou de liquidation, ainsi que des
redevances, des intérêts ou des dividendes.
Dossier à joindre :
- Formulaire de demande de transfert ;
- Procuration ou lettre de pouvoir des personnes désignées pour le dépôt et le retrait ;
- Copies des contrats et avenants ;
- Copie de factures domiciliées à la banque ou tout document en tenant lieu justifiant
l‟objet du transfert

41
- Copie de l‟engagement de ne pas céder lorsque l‟importation porte sur un achat
d‟équipement pour les propres besoins de l‟entreprise ;
- Copie de l‟ordre de transfert du contractant algérien;
- Justificatif de paiements des impôts et taxes, des contrats objet des demandes de
transferts (copie des G50 au titre de laquelle les paiements ont été opérés lorsque les
contrats sont passibles du régime du droit commun au titre des retenues opérées
accompagnées d‟un bordereau avis, extrait d‟un carnet à souche IBS fourni par
l‟administration fiscale, daté et signé par la partie versante, lorsque les contrats sont
passibles de la retenue à la source).
- Copie des bilans dûment certifiés par les services fiscaux gestionnaires, copie des PV de
l‟AG, statuts, copie du registre de commerce, rapport du commissaire aux comptes
justifiant les distributions des dividendes ;
- Extrait de rôle activité et au titre de la TAP des entreprises relevant du régime du droit
commun.
- Certificats de mise à jour C20 (ex 930) délivré par l‟inspection de rattachement faisant
ressortir la moralité fiscale et l‟observation des obligations fiscales (pour les dossiers
relevant des DIW hors DGE) ;
- Copie de la carte NIF ou NIS selon le cas (pour les dossiers relevant des DIW hors
DGE) ;
Remarque :
1)- Une attestation précisant le traitement fiscal des sommes objet de transfert, doit être
remise au déclarant, au plus tard dans un délai de sept (07) jours à compter du dépôt de
cette déclaration.
Ce délai n‟est pas applicable en cas de non respect des obligations fiscales par l‟opérateur
étranger intervenant en Algérie, ou par ses sous-traitants non établis en Algérie.
Dans ce cas, l‟attestation ne peut être délivrée qu‟après régularisation de la situation
fiscale du bénéficiaire des sommes à transférer.
2)- Sont dispensées de cette obligation les sommes versées en rémunération d‟opérations
d‟importation soumises à la taxe de domiciliation bancaire.
Par opérations d‟importation soumises à la taxe de domiciliation bancaire, il y a lieu
d‟entendre les importations de biens ou de marchandises destinés à la revente en l‟état.
Déclaration de transfert de fonds

Nature du transfert Rapatriement de capitaux


Remboursements
Produits de cession, de désinvestissement ou de
liquidation
Redevances
Intérêts
Dividendes (revenus de capitaux)
Autres (à préciser)
Lieu de dépôt de administration fiscale( DGE, CDI, Inspection) du lieu
la déclaration d’imposition.
Date limite de dépôt avant toute opération de transfert.
de la
déclaration
Imprimé à utiliser imprimé prévu par l'Instruction n° 61/MF/DG/09 du 21
janvier 2009

42
Personnes devant personnes qui procedent au transfert de fonds vers
souscrire la l'étranger au profit des personnes physiques ou morales
déclaration non résidentes.

Une attestation précisant le traitement fiscal des sommes objet de transfert, doit être
remise au déclarant, au plus tard dans un délai de sept (07) jours à compter du dépôt de
cette déclaration.
Sont dispensées de cette obligation les sommes versées en rémunération d‟opérations
d‟importation soumises à la taxe de domiciliation bancaire.
---------------oo00oo--------------
Déclaration d’existence
Article 183
Modifié par l’article 14 de la loi de finances 2007.
Les contribuables relevant de l‟impôt sur les bénéfices des sociétés ou de l‟impôt sur le
revenu global ou de l‟impôt forfaitaire unique doivent, dans les trente (30) jours du début
de leur activité, souscrire auprès de l‟inspection d‟assiette des impôts directs dont ils
dépendent, une déclaration conforme au modèle fourni par l‟administration.
Cette déclaration appuyée d‟un extrait de naissance établi en bonne et due forme par les
services d‟état civil de la commune de naissance pour les contribuables de nationalité
algérienne ou étrangère nés sur le territoire national, doit comporter notamment les nom,
prénoms, raison sociale et adresse en Algérie et en dehors de l‟Algérie, s‟il s‟agit de
personnes physiques ou morales de nationalité étrangère.
En outre, en ce qui concerne ces dernières, la déclaration doit être appuyée d‟un
exemplaire certifié conforme du ou des contrats d‟études ou de travaux que ces personnes
étrangères sont chargées de réaliser en Algérie.
Lorsque l‟assujettit possède en même temps que son établissement principal, une ou
plusieurs unités, il doit souscrire une déclaration d‟existence globale au niveau de
l‟entreprise à l‟inspection des impôts directs compétente.
Cette déclaration globale devra indiquer pour toutes les composantes de l‟entreprise, tous
les renseignements susvisés.
Nature de l’impôt
IRG, IBS ou IFU (ART 183 CIDTA).
Lieu de dépôt de la déclaration
Inspection des impôts, CDI, CPI, dont relève le lieu d‟exercice de l‟activité.
Date limite de dépôt de la déclaration
Dans les trente (30) jours du début de l‟activité.
Imprimé à utiliser
Série G n°8
Personnes devant souscrire la déclaration
Tout nouveau contribuable exerçant une activité imposable.
Documents à joindre à la déclaration
i)- Un extrait de naissance établi par les services d‟état civil de la commune de naissance.
ii)- Les personnes physiques ou morales de nationalité étrangère doivent produire un
exemplaire certifié conforme du ou des contrats d‟études ou des travaux dont elles sont
chargées de réaliser en Algérie.
Lorsque le contribuable possède en même temps que son établissement principal, une ou
plusieurs succursales ou agences, une déclaration d‟existence globale est souscrite auprès

43
de l‟inspection des Impôts du lieu d‟implantation du siège social ou de l‟établissement
principal (art 183 CIDTA).
Déclaration d'existence

Nature de l’impôt IRG, IBS


Lieu de dépôt de Inspection des impôts dont relève le lieu d’exercice de
la déclaration l’activité. Lorsque le contribuable possède en même
temps que son établissement principal, une ou plusieurs
succursales ou agence, une déclaration d’existence
globale est souscrite auprès de l’inspection des Impôts
du lieu d’implantation du siège social ou de
l’établissement principal.
Date limite de dépôt de Dans les trente (30) jours du début de l’activité.
la déclaration
Imprimé à utiliser Série G n°8
Personnes devant Tout nouveau contribuable exerçant une activité
souscrire la déclaration imposable.
Documents à joindre à la -un extrait de naissance établie par les services d’état
déclaration civil de la commune de naissance
- copie de statut
- copie de registre de commerce
- copie de boal
- spécimen de signature de gérant
- copie contrat de location
- résidence
- copie pièce d’identité
- agrément pour profession libérale
-les personnes physiques ou morales de nationalité
étrangère doivent produire un exemplaire certifié
conforme du ou des contrats d’études ou des travaux
dont elles sont chargées de réaliser en Algérie.

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Changement du lieu d’imposition
Article 184
Lorsqu‟un contribuable a déplacé, soit le siège de la direction de son entreprise ou
exploitation, soit le lieu de son principal établissement ou de l‟exercice de sa profession,
soit son domicile ou sa résidence principale, les cotisations dont il est redevable au titre
de l‟impôt sur le revenu global ou de l‟impôt sur les bénéfices des sociétés, tant pour
l‟exercice au cours duquel s‟est produit le changement que pour les exercices antérieurs
non atteints par la prescription, peuvent valablement être établis au lieu d‟imposition qui
correspond à la nouvelle situation.
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Réévaluation des actifs

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Article 185
Modifiés par les articles 14 de la loi de finances 1996 et 10 de la loi de finances
complémentaire 2009.
La plus value résultant de la réévaluation d‟immobilisations, à la date d‟entrée du
nouveau système comptable financier, sera rapportée au résultat fiscal dans un délai
maximum de cinq (5) ans.
I)-Encrage juridique
321-23
Lorsque la valeur comptable d‟un actif augmente à la suite d‟une réévaluation,
l‟augmentation est créditée directement en capitaux propres sous le libellé écart de
réévaluation.
Toutefois une réévaluation positive est comptabilisée en produit dans la mesure où elle
compense une réévaluation négative du même actif, antérieurement comptabilisée en
charge.
321-24
Lorsque la réévaluation d‟un actif fait apparaître une perte de valeur (réévaluation
négative), cette perte de valeur est imputée en priorité sur l‟écart de réévaluation
antérieurement comptabilisé en capitaux propres au titre de ce même actif.
Le solde éventuel (écart de réévaluation net négatif) est constaté en charge.
322-5
Les participations et créances rattachées détenues dans l’unique perspective de leur
cession ultérieure ainsi que les titres immobilisés de l’activité de portefeuille sont
considérés comme des instruments financiers disponibles à la vente et sont évalués,
après leur comptabilisation initiale, à leur juste valeur qui correspond notamment :
- pour les titres cotés, au cours moyen du dernier mois de l‟exercice,
- pour les titres non cotés à leur valeur probable de négociation, cette valeur pouvant être
déterminée à partir de modèles et techniques d‟évaluation généralement admis.
Les écarts d‟évaluation dégagés lors de cette évaluation à la juste valeur sont
comptabilisés directement en diminution ou en augmentation des capitaux propres.
Les montants ainsi constatés en capitaux propres sont repris en résultat net de
l’exercice
- lorsque l‟actif financier est vendu, recouvré ou transféré,
- ou s‟il apparaît une indication objective de dépréciation de l‟actif (dans ce cas, la perte
nette cumulée comptabilisée directement en capitaux propres doit être sortie des capitaux
propres et enregistrée dans le résultat net de l‟exercice, en tant que perte de valeur).
Lors de la sortie d‟un instrument financier disponible à la vente, les écarts constatés par
rapport à la comptabilisation initiale sont portés en résultat, sans compensation entre les
charges et les produits relatifs à des actifs différents, sauf dans le cas d‟instruments
financiers
En cas de comptabilisation de valeurs réévaluées :
- variation au cours de l‟exercice et ventilation de l‟écart de réévaluation ;
- mention de la part du capital correspondant à une incorporation de l‟écart de
réévaluation ;
- indication des informations en coûts historiques pour les immobilisations réévaluées,
par la mise en évidence des compléments de valeur et des amortissements
supplémentaires qui s‟y rapportent.
n)- Montant des intérêts et des frais accessoires éventuellement inclus dans le coût de
production d‟immobilisations et de stocks fabriqués par l‟entreprise.

45
o)- Etat des échéances des créances et des dettes à la date d‟arrêté des comptes, (en
distinguant les éléments à moins d‟un an d‟échéance, à échéance comprise entre un et
cinq ans, et à plus de cinq ans d‟échéance).
p)- Méthode de détermination de la valeur comptable des titres, méthode de traitement
des changements de valeur de marché pour les placements comptabilisés à la valeur de
marché.de couverture
II)- Comptabilisation des réévaluations d’immobilisations
Les immobilisations rentrent dans le patrimoine d‟une entreprise et y sont évaluées à
un coût d’entrée. Celui-ci est un coût historique, basé sur le cours de dinar au jour de
l‟acquisition du bien.
En théorie, ce coût n‟est jamais modifié.
Pourtant, dans certains cas (et notamment du fait de l‟inflation), certaines immobilisations
peuvent prendre de la valeur.
Leur valeur réelle s‟éloigne ainsi de leur valeur nette comptable.
Afin de respecter le principe d‟image fidèle, le Code de Commerce et le Plan Comptable
Algérien ont introduit la notion de réévaluation libre.
Rappels concernant la réévaluation libre d’immobilisations
La réévaluation libre est une pratique qui ne peut concerner que les immobilisations
corporelles et les immobilisations financières.
Les immobilisations incorporelles en sont expressément exclues.
L‟écart de réévaluation qui est dégagé suite à une réévaluation
libre ne peut jamais être distribué, ni imputé sur des pertes (sauf s‟il a été, au préalable,
incorporé au capital).
En pratique, c‟est la valeur nette comptable qui est comparée à la valeur actuelle du bien
(et donc réévaluée).
Comptabilisation d’une réévaluation libre d’immobilisations
Écritures comptables lors de la pratique de la réévaluation libre
Voici les écritures comptables à enregistrer lorsque l’immobilisation est réévaluée :
On débite le compte 21 « Immobilisations corporelles » ou le compte 26
« Participations » ;
Et on crédite le compte 1052 « Écart de réévaluation libre » pour la différence entre la
VNC et la valeur actuelle réévaluée.
Si l‟entreprise avait pratiqué des amortissements dérogatoires sur le bien réévalué, elle
doit rapporter au compte de résultat ceux qui ne l‟auraient pas encore été :
On débite le compte 145 « Amortissements dérogatoires » ;
Et on crédite le compte 78725 « Reprise sur amortissements dérogatoires ».
Fiscalement :
Le produit issu d‟une réévaluation libre est imposable immédiatement et en totalité.
Il convient donc, lors de l‟exercice de réévaluation libre, de procéder à une réintégration
extracomptable de l‟écart.
Exemple :
Une entreprise avait acquis un bien amortissable le 01/01/N-5 pour 100 000.00 HT
(amorti sur 10 ans).
Au 31/12/N-1, ce bien est réévalué à 150 000.00s.
Sa valeur nette comptable est de 50 000.00.
L‟écart de réévaluation est donc de 100 000.00.
Il doit être comptabilisé selon l’écriture ci-dessus :
Débit du compte 21 « Immobilisations corporelles » pour 100 000.00 par le crédit du
compte 1052 « Écart de réévaluation libre » pour 100 000.00.

46
Cette somme (100 000.00) va devoir supporter l‟impôt malgré qu‟elle soit comptabilisée
dans un compte de bilan
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Le supplément des dotations aux amortissements
Article 186
Modifiés par les articles 14 de la loi de finances 1996 et 10 de la loi de finances
complémentaire 2009.
Le supplément des dotations aux amortissements dégagé des opérations de réévaluation
sera rapporté au résultat de l‟année.
Écritures comptables au cours des années suivantes
L‟immobilisation réévaluée est amortie sur sa nouvelle valeur sur le même plan
d’amortissement qu‟auparavant.
Si l‟entreprise réalise un bénéfice, elle devra transférer une partie de l‟écart de
réévaluation libre dans un compte de réserve distribuable (uniquement pour la fraction
du supplément d‟amortissement relatif à la partie réévaluée de l‟immobilisation).
Reprise de l’exemple ci-dessus :
Au 31/12/N-1, il reste 5 années d‟amortissement sur le bien.
Les dotations aux amortissement se calculent sur la valeur nette comptable réévaluée (soit
sur 150 000 euros).
L’écriture qu’il conviendra d’enregistrer au 31/12/N est la suivante :
Débit du compte 681 « Dotations aux amortissements » pour 30 000.00 par le crédit du
compte 281 « Amortissements des immobilisations corporelles » pour 30 000.00.
Imaginons que l’entreprise ait réalisé des bénéfices au titre de l’année N, elle devra
également procéder à la comptabilisation de l’écriture suivante :
Débit du compte 1052 « Écart de réévaluation libre » par le crédit du compte 1068
« Autres réserves » pour 20 000.00 [(150 000/5)-(100 000/10)].
Écritures comptables lors de la cession du bien réévalué
La comptabilisation de la cession d‟un bien réévalué est identique à celle d‟une cession
d’une immobilisation classique
Enfin, le solde du compte 1052 « Écart de réévaluation libre » doit être transféré dans un
compte de réserve distribuable.
Fiscalement : aucune correction ne doit être effectuée.
L‟écart de réévaluation ayant déjà été imposé, le calcul de la plus ou moins-value de
cession se fait à partir des valeurs réévaluées.
Reprise de l‟exemple ci-dessus : le 31/12/N+1, l‟entreprise vend le bien réévalué pour
100 000.00.
Voici les écritures comptables qu’elle va enregistrer :
Comptabilisation de la facture de vente :
Débit du compte 411 « Clients » pour 120 000.00, crédit du compte 4457 « TVA
collectée » et crédit du compte 775 « Produits de cession d‟éléments d‟actif » pour
100 000.00;
Constatation de la sortie de l’immobilisation :
Débit du compte 675 « Valeur nette comptable des éléments d‟actif cédés » pour
90 000.00, débit du compte 281 « Amortissements des immobilisations corporelles » pour
110 000.99 et crédit du compte 21 « Immobilisations corporelles » pour 200 000.00 ;
Transfert du solde du compte d’écart de réévaluation libre :

47
Débit du compte 1052 « Écart de réévaluation libre » et crédit du compte 1068 « Autres
réserves » pour 80 000.00.
Conclusion :
La pratique de la méthode de réévaluation libre des immobilisations a des conséquences
comptables.
Elle occasionne des écritures comptables particulières et certains retraitements fiscaux.
De plus, une information spéciale doit être insérée dans l‟annexe des comptes annuels.
De la fiscalité de la réévaluation des immobilisations corporelles et incorporelles
Il ressort que la problématique de la comptabilité et de la fiscalité de la réévaluation des
immobilisations amortissables et non amortissables se pose de façon récurrente.
La réévaluation, dans le référentiel SCF, est un acte de gestion.
Elle doit faire néanmoins l‟objet d‟une approbation par les organes sociaux
conformément à l‟article 717 du code de commerce relatif aux changements de méthodes.
Mais elle demeure libre au sens où il n‟y a pas de dispositions législatives spécifiques
préalable, comme au temps du PCN75, à son application.
La réévaluation d‟une immobilisation amortissable ou non constitue un changement de
méthodes, pas au sens d‟IAS 08, mais au sens d‟IAS 16 (immobilisations corporelles) et
d‟IAS 38 (immobilisations incorporelles).
Conséquence comptable :
On n‟utilise pas le report à nouveau ou les réserves pour constater l‟écart de réévaluation
positif ou négatif mais le compte 105, sous réserve que la réévaluation négative
éventuelle vienne en compensation d‟une réévaluation positive antérieure.
En effet, lorsque l‟écart de réévaluation antérieur est épuisé, le surplus éventuel de perte
de valeur est constaté en résultat.
Conséquence fiscale
Immobilisation corporelle ou incorporelle amortissable
L‟écart de réévaluation positif est rapporté au résultat au rythme des amortissements
additionnels induits par la réévaluation jusqu‟à son épuisement (cf. article 186 du
CIDTA).
Il y a un impôt différé passif, IDP, à comptabiliser (cf. § 2, infra) en contrepartie du
compte 105.
La charge constatée lors d‟une réévaluation nette négative (excédant l‟écart positif
antérieurement constaté) est une perte de valeur non déductible fiscalement (seules les
pertes de valeurs sur stocks et créances sont déductibles).
Immobilisation corporelle ou incorporelle non amortissable
La réévaluation positive n‟est pas imposable tant que l‟actif est dans le bilan de l‟entité
(car le CIDTA est muet sur la question).
Elle le deviendra lors de la cession ultérieure1 de l‟actif selon SIC 212 (§ 5) interprétant
la norme comptable internationale IAS 12 « impôts sur le résultat » qui fonde l‟approche
du SCF en matière d‟impôts différés.
Dans ce cas, on constate un IDP déterminé sur la base du taux de l‟IBS applicable à la
clôture et du taux de plus-value à court ou long terme selon le cas, soit si l‟IBS est de
25% et l‟immobilisation est à céder dans 4 ans, pour un taux de 25 % x35 % (taux de plus
value à long terme)= 8,75%.
La réévaluation nette négative est une perte de valeur non déductible.
Réévaluation d’un immeuble de placement
Un immeuble de placement est une immobilisation corporelle particulière comptabilisée à
la date de clôture selon la méthode (préférentielle) de la juste valeur.
Aucune disposition fiscale particulière ne traite de cette problématique.

48
Il est à rappeler que la réévaluation négative ou positive de l‟immeuble de placement
impacte le résultat et non les capitaux propres.
En matière fiscale, les pertes et les produits sur juste valeur d‟une telle immobilisation
sont respectivement réintégrés et déduits fiscalement, à la clôture. Mais pas d‟imposition
différée, car la réintégration et la déduction ont un caractère permanent
Conséquences comptables
La différence entre les amortissements sur la valeur d‟origine et ceux induits par la valeur
réévaluée peuvent être virés directement aux capitaux propres (report à nouveau ou écart
d‟évaluation) sur la durée d‟utilité résiduelle par le débit du compte 105 sans transiter par
le résultat (cf. IAS 16, § 41).
Le SCF est muet sur la question. Le compte 105 peut aussi dans sa totalité être viré aux
comptes 106 ou 11, in fine, lors de la sortie du bien de l‟actif.
Traitement comptable de la fiscalité différée
Le SCF n‟aborde pas la fiscalité différée d‟un changement de méthode ou de la correction
d‟erreur ou d‟omission3.
Un « avis » du CNC, publié en 2014, traite bien de la fiscalité différée liée à un écart de
réévaluation mais de façon très limitative car se réduisant au traitement de l‟écart hérité
du PCN75 dont il étend le dispositif aux écarts nouveaux (cf. titre II, § 2).
Une normalisation plus complète est donc attendue de la part du normalisateur officiel.
Pour une immobilisation amortissable
- Lors de la constatation de la réévaluation positive : débit du compte 105 à crédit du
compte 134 calculé selon le taux d‟IBS applicable à la clôture.
- Lors de la reprise annuelle des amortissements additionnels : débit du 134 par le crédit
du compte 693 (charges d‟impôts différés : ici, charges bien sûr négatives).
Pour une immobilisation non amortissable
- Lors de la constatation d‟une réévaluation positive : même écriture initiale que ci-dessus
: compte 105 à 134.
-Lors de la cession (et non à la clôture) : 134 à 693 (au taux de 8,75% dans l‟hypothèse
de la fixité des taux initiaux d‟IBS et de la plus value long terme et d‟une cession
dépassant l‟horizon de 3 ans).
Observations : on me reproche depuis longtemps de recourir aux IFRS alors que les
entités algériennes appliquent le SCF. Ma réponse a toujours été qu‟on applique le SCF
lorsque l‟opération à traiter est résolue par notre référentiel national.
Dans le cas contraire, on doit recourir aux IAS-IFRS up to date pour trouver la solution,
car le SCF n‟est qu‟un succédané non abouti du référentiel international.
D‟ailleurs, je pense que l‟on ne peut comprendre le SCF sans une appropriation préalable
des IAS IFRS.
Ma position est confortée par la règlementation récente4 qui oblige le CNC à aller vers
les référentiels internationaux de comptabilité et d‟audit.
Conséquence fiscale
Immobilisation corporelle ou incorporelle amortissable
L‟écart de réévaluation positif est rapporté au résultat au rythme des amortissements
additionnels induits par la réévaluation jusqu‟à son épuisement (cf. article 186 du
CIDTA). Il y a un impôt différé passif, IDP, à comptabiliser (cf. § 2, infra) en
contrepartie du compte 105.
La charge constatée lors d‟une réévaluation nette négative (excédant l‟écart positif
antérieurement constaté) est une perte de valeur non déductible fiscalement (seules les
pertes de valeurs sur stocks et créances sont déductibles).
Immobilisation corporelle ou incorporelle non amortissable

49
La réévaluation positive n‟est pas imposable tant que l‟actif est dans le bilan de l‟entité
(car le CIDTA est muet sur la question).
Elle le deviendra lors de la cession ultérieure1 de l‟actif selon SIC 212 (§ 5) interprétant
la norme comptable internationale IAS 12 « impôts sur le résultat » qui fonde l‟approche
du SCF en matière d‟impôts différés. Dans ce cas, on constate un IDP déterminé sur la
base du taux de l‟IBS applicable à la clôture et du taux de plus-value à court ou long
terme selon le cas, soit si l‟IBS est de 25% et l‟immobilisation est à céder dans 4 ans,
pour un taux de 25%x35% (taux de plus value à long terme)=8,75%.
La réévaluation nette négative est une perte de valeur non déductible.
Réévaluation d’un immeuble de placement
Un immeuble de placement est une immobilisation corporelle particulière comptabilisée à
la date de clôture selon la méthode (préférentielle) de la juste valeur.
Aucune disposition fiscale particulière ne traite de cette problématique.
Il est à rappeler que la réévaluation négative ou positive de l‟immeuble de placement
impacte le résultat et non les capitaux propres.
En matière fiscale, les pertes et les produits sur juste valeur d‟une telle immobilisation
sont respectivement réintégrés et déduits fiscalement, à la clôture. Mais pas d‟imposition
différée, car la réintégration et la déduction ont un caractère permanent
Conséquences comptables
La différence entre les amortissements sur la valeur d‟origine et ceux induits par la valeur
réévaluée peuvent être virés directement aux capitaux propres (report à nouveau ou écart
d‟évaluation) sur la durée d‟utilité résiduelle par le débit du compte 105 sans transiter par
le résultat (cf. IAS 16, § 41).
Le SCF est muet sur la question. Le compte 105 peut aussi dans sa totalité être viré aux
comptes 106 ou 11, in fine, lors de la sortie du bien de l‟actif.
Traitement comptable de la fiscalité différée
Le SCF n‟aborde pas la fiscalité différée d‟un changement de méthode ou de la correction
d‟erreur ou d‟omission3.
Un « avis » du CNC, publié en 2014, traite bien de la fiscalité différée liée à un écart de
réévaluation mais de façon très limitative car se réduisant au traitement de l‟écart hérité
du PCN75 dont il étend le dispositif aux écarts nouveaux (cf. titre II, § 2).
Une normalisation plus complète est donc attendue de la part du normalisateur officiel.
Pour une immobilisation amortissable
- Lors de la constatation de la réévaluation positive : débit du compte 105 à crédit du
compte 134 calculé selon le taux d‟IBS applicable à la clôture.
- Lors de la reprise annuelle des amortissements additionnels : débit du 134 par le crédit
du compte 693 (charges d‟impôts différés : ici, charges bien sûr négatives).
Pour une immobilisation non amortissable
- Lors de la constatation d‟une réévaluation positive : même écriture initiale que ci-dessus
: compte 105 à 134.
- Lors de la cession (et non à la clôture) : 134 à 693 (au taux de 8,75% dans l‟hypothèse
de la fixité des taux initiaux d‟IBS et de la plus value long terme et d‟une cession
dépassant l‟horizon de 3 ans).
Observations : on me reproche depuis longtemps de recourir aux IFRS alors que les
entités algériennes appliquent le SCF. Ma réponse a toujours été qu‟on applique le SCF
lorsque l‟opération à traiter est résolue par notre référentiel national.
Dans le cas contraire, on doit recourir aux IAS-IFRS up to date pour trouver la solution,
car le SCF n‟est qu‟un succédané non abouti du référentiel international.

50
D‟ailleurs, je pense que l‟on ne peut comprendre le SCF sans une appropriation préalable
des IAS IFRS.
Ma position est confortée par la règlementation récente4 qui oblige le CNC à aller vers
les référentiels internationaux de comptabilité et d‟audit.
---------------oo00oo---------------
Imposition des bénéfices indirectement transférés hors d’Algérie
Article 187
Imposition des bénéfices indirectement transférés hors d’Algérie :
Les bénéfices anormalement et indirectement transférés hors d‟Algérie sont réintégrés
dans les résultats soumis à l‟impôt algérien.
Le transfert de bénéfices visé est celui qui s‟opère, dans les rapports internationaux, entre
entités dépendantes.
Ces règles s‟appliquent également aux entreprises liées (dépendantes) exploitées en
Algérie.
Les produits à intégrer à l’assiette imposable sont ceux indirectement transférés aux
entreprises situées hors d’Algérie par le biais :
- de la majoration ou de la diminution des prix d‟achat ou de vente ;
- du versement de redevances excessives ou sans contreparties ;
- de l‟octroi de prêts sans intérêts ou à un taux réduit ;
- de la renonciation aux intérêts stipulés par les contrats de prêts ;
- de l‟attribution d‟un avantage hors de proportion avec le service obtenu ;
- ou de tous autres moyens.
L‟administration fiscale peut demander, lors des vérifications de comptabilité, à ces
entreprises de fournir des informations juridiques, économiques, fiscales, comptables et
méthodologiques sur les modalités selon lesquelles a été défini le prix des transactions
entre une entreprise et des entreprises situées dans des pays avec lesquels l‟Algérie n‟a
pas encore conclu de convention fiscale.
Le défaut de réponse à cette demande entraîne la détermination des produits imposables
par l‟administration fiscale à partir d‟éléments dont elle dispose et par comparaison avec
les produits imposables des entreprises similaires exploitées normalement.
Cas des sociétés apparentées relevant de la DGE :
Les sociétés relevant de la DGE lorsqu‟elles sont apparentées sont tenues de mettre à la
disposition de l‟administration fiscale, en plus des déclarations prévues à l‟article 161 du
code des procédures fiscales, une documentation permettant de justifier la politique des
prix de transfert pratiquée dans le cadre des opérations de toute nature réalisées avec des
sociétés liées au sens des dispositions de l‟article 141 du code des impôts directs et taxes
assimilées.
Le défaut de production ou la production incomplète de cette documentation, dans un
délai de trente (30) jours à partir de la notification par pli recommandé avec avis de
réception, entraîne la réintégration des bénéfices transférés majorés d‟une amende de 25
% de ces bénéfices transférés.
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Les ingénieurs des mines
Article 188

51
Les ingénieurs des mines peuvent aux lieus et place des agents des impôts directs ou
concurremment avec ces agents, être appelés à vérifier les déclarations des contribuables
exerçant une activité minière et des entreprises exploitant des carrières.
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Les bénéfices indirectement transférés
Article 189
Pour l‟établissement de l‟impôt sur les bénéfices des sociétés dus par les entreprises qui
sont sous la dépendance ou qui possèdent le contrôle d‟entreprises situées hors de
l‟Algérie, les bénéfices indirectement transférés à ces dernières, soit par voie de
majoration ou de diminution des prix d‟achat ou de vente soit par tout autre moyen, sont
incorporés aux résultats accusés par les comptabilités.
Il est procédé de même à l‟égard des entreprises qui sont sous la dépendance d‟une
entreprise ou d‟un groupe possédant également le contrôle d‟entreprises situées hors
d‟Algérie.
A défaut d‟éléments précis pour opérer les redressements prévus à l‟alinéa précédent, les
produits imposables sont déterminés par comparaison avec ceux des entreprises similaires
exploitées normalement.
Imposition des bénéfices indirectement transférés entre entreprises dépendantes
exploitées en Algérie.
I)- INTEGRATION DES BENEFICES INDIRECTEMENT TRANSFERES
ENTRE ENTREPRISES DEPENDANTES EXPLOITEES EN ALGERIE :
L‟article 9 de la loi de finances pour 2008 a modifié les dispositions de l‟article 141 bis
du code des impôts directs et taxes assimilées, à l‟effet, d‟étendre la possibilité de
remettre en cause, pour l‟établissement du bénéfice imposable, les bénéfices
anormalement et indirectement transférés hors d‟Algérie entre entreprises dépendantes,
aux entreprises locales ayant entre elles des liens de dépendance sous quelque forme
qu‟elles soient.
II)- LES FORMES DE DEPENDANCES ENTRE ENTITES :
La dépendance entre deux ou plusieurs entités peut être juridique (part prépondérante du
capital, majorité absolue des suffrages ou fonctions comportant le pouvoir de décision),
de fait ou économique (lien de dépendance contractuel tel que les contrats de sous-
traitance).
III)- LE TRANSFERTS INDIRECTS DE BENEFICES :
Il s‟agit notamment, des prix de transactions commerciales ne relevant pas de la gestion
normale de l‟entreprise, le versement en rémunération de droits incorporels, les
répartitions de frais et charges (frais de siège, débours, …) les relations entre siège et
établissements secondaires, ….etc.
Ainsi, le transfert indirect de bénéfices entre les entités dépendantes, peut résulter :
- de la technique de transfert des prix, par la minoration des prix de vente ou la
majoration des prix d‟acquisition pratiqués;
- des abondons de créances non justifiées ;
- des avances faites ou consenties avec un faible taux d‟intérêt ou sans intérêt ;
- des redevances d‟un montant excessif amoindri ;
- de la non rémunération de prestations fournies ou de la rémunération des services fictifs
;
- des commissions excessives.

52
IV)- MODALITES DE MISE EN OEUVRE :
Les transactions entre entreprises apparentées doivent être effectuées en respectant « le
principe de pleine concurrence ».
Ce principe signifie que le prix a été fixé dans les conditions normales du marché, à
l‟exclusion de toutes pratiques déloyales.
C‟est en vertu de ce principe et conformément aux dispositions de l‟article 141 bis du
code des impôts directs et taxes assimilées, que l‟administration fiscale a la possibilité
d‟apprécier la normalité des prix de transactions conclues entre une entreprise et d‟autres
entreprises liées, de procéder à la rectification du prix de la transaction par rapport à celui
découlant de la pleine concurrence et, d‟en opérer, le cas échéant, les réintégrations
nécessaires conformément à la réglementation fiscale en vigueur.
Lorsque le prix de marché fait défaut, les services doivent adopter le prix comparable qui
est le prix qu‟auraient pratiqué deux entités indépendantes similaires réalisant une
transaction comparable.
Pour établir la comparabilité, les services doivent tenir compte :
- d‟une part, de la nature du produit, sa qualité, sa nouveauté, du délai de livraison, de la
présence d‟éléments incorporels attachés au produit et au degré de finition ;
- d‟autre part, des conditions de transaction, notamment le volume des ventes, le niveau
de marché auquel se situe la transaction, la localisation géographique, la date de la
transaction, les accessoires à la vente et la présence d‟éléments incorporels attachés à la
transaction.
En ce qui concerne les prestations des services, il y a lieu de comparer :
- la nature du service ;
- le savoir-faire attaché au service ;
- le délai d‟exécution.
V. CAS PRATIQUES :
1)- Exemple de minoration du prix de vente :
Soit une filiale qui vend à sa société mère, 1.000 unités d‟une marchandise à un prix
unitaire de 15.000 DA
Or, dans les conditions normales de marché, c‟est à dire de pleine concurrence, la même
marchandise se vend à 25.000 DA.
La quotte part du prix soustraite à l’impôt est de :
25.000 DA – 15.000 DA =10.000 DA.
Le montant du bénéfice transféré et que les services fiscaux doivent réintégrer dans le
bénéfice imposable de la filiale en cause, est de :
10.000 DA x 1.000 = 10.000.000 DA.
2)- Exemple de majoration du prix d’achat :
Soit une filiale d‟une entreprise algérienne qui acquiert auprès de celle-ci 500 moteurs
coûtant unitairement 200.000 DA.
Sur le marché le prix de ce moteur n‟excède pas 120.000 DA.
Le montant que les services doivent déduire des charges déductibles est de :
200.000 DA – 120.000 DA = 80.000 DA.
80.000 DA x 500 = 40.000.000 DA.
3)- Exemple d’abandon de créances injustifié :
Soit une filiale d‟une entreprise algérienne qui fait bénéficier cette dernière d‟un abandon
de créances qui s‟avère injustifié compte tenu de la situation économique et financière
des deux entreprises.

53
Les services sont en droit, dans pareille situation, de rejeter la déductibilité du bénéfice
imposable de la filiale, du montant des créances ainsi abandonnées.
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Minimum d’imposition à l’IRG ou l’IBS.
Article 190
Le minimum forfaitaire d‟imposition à l‟IRG où à l‟IBS, institué par l‟article 46 de la loi
de finances pour 2006, doit être exigé en paiement aux contribuables bénéficiaires de
régimes privilégiés ANDI, ANSEJ ou CNAC, ainsi qu‟à ceux suivis au régime fiscal de
droit commun, dont les déclarations annuelles souscrites portent la mention « Néant »,
pour n‟avoir pas exercé d‟activité au titre de l‟exercice en question.
Les contribuables ayant bénéficié d‟avantages fiscaux au titre de la phase exploitation, en
application de régimes privilégiés ANDI, ANSEJ, ANGEM ou autre, qui leur sont
accordés, ne sont pas soumis à l‟imposition minimum forfaitaire visée en objet, dans la
mesure où ils sont détenteurs de décisions d‟exonération totale de leurs résultats.
Par contre, les contribuables suivis au régime fiscal de droit commun, ayant souscrit des
déclarations annuelles (G4, G11 ter et G13) frappées de la mention « Néant » ou
reprenant des résultats déficitaires, sont quant à eux, passibles de l‟imposition forfaitaire
en question.
Il en est également de même pour ceux n‟ayant pas déposé de déclarations ci-avant citées,
conformément aux dispositions de l‟article 46 – paragraphe 2 repris supra et ce, en
l‟absence d‟éléments tangibles permettant d‟asseoir une taxation d‟office à leur encontre.
Remarque
les dispositions des articles 5 et 6 de la loi de finances pour 2002
- créé un article 190 bis au sein du code des impôts directs et taxes assimilées traitant du
sort réservé aux rehaussements résultant d'un contrôle effectué par les services fiscaux
d'un contribuable bénéficiant des avantages fiscaux constatant une insuffisance de
déclaration;
- modifié les dispositions du paragraphe 3 de l'article 193 du code des impôts directs et
taxes assimilées pour énumérer les actes susceptibles de recevoir la qualification de
manœuvres frauduleuses.
I)- Rappel des droits en cas de rehaussement dû à une insuffisance de déclaration
constatée lors du contrôle par les services fiscaux de contribuables bénéficiant des
avantages fiscaux:
L'article 5 de la loi de finances pour 2002 a créé au sein du CID un article 190 bis pour
énoncer explicitement que:" lorsqu'à l'issue d'un contrôle effectué par les services fiscaux,
d'un contribuable bénéficiant d'avantages fiscaux, une insuffisance de déclaration est
constatée en matière de chiffre d'affaires, de résultats, de salaires versés, les
rehaussements qui en résultent font l'objet de rappel des droits et taxes correspondants,
dans les conditions de droit commun et ce, nonobstant l'exonération accordée".
Ainsi, se trouve clairement établi que l'état d'exonération ne saurait constituer un obstacle
pour les services pour procéder au rappel des droits éludés suite aux rehaussements
opérés en cas d'insuffisance de déclaration relevée lors de contrôle des contribuables
bénéficiant d'avantages fiscaux.
Il est procédé au rappel de droits lorsque l'insuffisance constatée concerne:
- le chiffre d'affaires;
- les résultats (bénéfice ou revenu);
- les salaires versés.

54
Le rappel de droits portera sur les droits et taxes correspondant à la matière objet de
l'insuffisance.
Il va sans dire que ce rappel concernera, par voie de conséquence, et au titre de la
dissimulation, les impôts frappant les revenus des associés.
Il est précisé, à cet égard, que les rappels des droits éludés doivent être opérés que les
insuffisances soient dues à une intention frauduleuse ou non.
II)- Cas de manœuvres frauduleuses:
L'article 6 de la loi de finances pour 2002 a modifié les dispositions de l'article 193-3
du code des impôts directs et taxes assimilées pour énumérer les actes susceptibles
de recevoir la qualification de manœuvres frauduleuses notamment:
1)- la dissimulation ou la tentative de dissimulation par toute personne, des sommes ou
produits auxquels s'appliquent la taxe sur la valeur ajoutée dont elle est redevable et, plus
particulièrement, les ventes sans facture;
2/)- la production de pièces fausses ou inexactes à l'appui de demandes tendant à obtenir,
soit le dégrèvement, la remise, la décharge ou la restitution de la taxe sur la valeur
ajoutée, soit le bénéfice d'avantages fiscaux en faveur de certaines catégories de
contribuables;
3)- le fait d'avoir sciemment omis de passer ou de faire passer des écritures, ou d'avoir
passé ou fit passer des écritures inexactes ou fictives, au livre journal et au livre
d'inventaire prévus par les articles 9 et 10 du code de commerce ou dans les documents
qui en tiennent lieu.
Cette disposition n'est applicable que pour les irrégularités concernant des exercices dont
les écritures ont été arrêtées.
4)- le fait pour un contribuable d'organiser son insolvabilité ou de mettre obstacle par
d'autres manœuvres au recouvrement de tout impôt ou taxe dont il est redevable;
5)- tout acte, manœuvre ou comportement impliquant l'intention manifeste d'éluder ou de
retarder le paiement de tout ou partie du montant des impôts et taxes tels qu'il ressort des
déclarations déposées;
III)- Prescriptions:
Lors du contrôle des déclarations produites par les contribuables bénéficiaires des
avantages fiscaux accordés dans le cadre des régimes préférentiels, les services doivent
s'attacher à s'assurer que ces derniers ont observé strictement les obligations qui leur sont
prescrites par la législation fiscale notamment, celles:
- de tenir une comptabilité régulière te probante, avec tous les documents prévus par la
réglementation en vigueur permettant de justifier l'inexactitude des résultats et des
chiffres d'affaires réalisés;
- d'établir des factures faisant apparaître, d'une manière distincte, le montant de la TVA
en sus du prix;
- de souscrire la déclaration d'existence, la déclaration mensuelle relative aux droits au
comptant et aux retenues à la source et la déclaration annelle relative à l'IRG ou l'IBS
selon le cas;
- d'acquitter la TVA correspondant au chiffre d'affaires imposable et à l'IRG/salaires et
ce, à compter de l'entrée en exploitation de l'activité.
De même que les services se doivent d'accorder une attention toute particulière aux
déclarations faisant état d'un déficit.
A cet égard, ils doivent s'assurer du caractère régulier de la comptabilité et des données
des documents sous-tendant le déficit.

55
---------------oo00oo----------------
Avantages fiscaux insuffisance de déclaration
Article 190 bis du CIDTA
Lorsque, à l‟issue d‟un contrôle effectué par les services fiscaux, d‟un contribuable
bénéficiant d‟avantages fiscaux, une insuffisance de déclaration est constatée en matière
de chiffre d‟affaires, de résultat de salaires versés, les rehaussements qui en résultent font
l‟objet d‟un rappel des droits et taxes correspondants, dans les conditions de droit
commun et ce, nonobstant l‟exonération accordée.
Remarque
L‟octroi du régime dont il s‟agit ne dispense en aucun cas ces promoteurs de l‟obligation
de déclarer leurs chiffres d‟affaires même exonérés.
Ils sont tenus par ailleurs, au même titre que toute entreprise commerciale, relevant du
régime de droit commun de remplir un certain nombre de formalités obligatoires d‟ordre
comptable et fiscal.
- Obligations comptables : tenue d‟une comptabilité régulière et probante, aves tous les
documents prévus par la réglementation en vigueur permettant de justifier l‟exactitude
des résultats et des chiffres d‟affaires réalisés
- Obligation de facturation : établissement de factures faisant apparaitre, d‟une manière
distincte, le montant de la TVA en sus du prix ;
- Obligations déclaratives : déclaration d‟existence, souscription de la déclaration
mensuelle relative aux droits au comptant et retenues à la source, et la déclaration
annuelle inhérente à l‟IRG et l‟IBS selon le cas ;
- Obligation de paiement : de la TVA correspondant au chiffre d‟affaire imposable et
l‟IRG/Salaires et ce à compter de l‟entrée en exploitation de l‟activité.
Lorsque, dans le cadre de contrôles effectués par les services fiscaux, une insuffisance de
déclaration est constatée en matière de chiffre d‟affaires ou de résultat se rapportant à des
activités bénéficiant de l‟exonération, les montants des droits éludés feront l‟objet de
rappel et de taxation au regard des impôts et taxes pour lesquels ils sont assujettis avec
application éventuelle de pénalités y afférentes dans les mêmes conditions de droit
commun.
Il convient notamment d‟apporter une attention particulière aux dossiers de contribuables
dégageant des résultats déficitaires répétés pendant la période d‟exonération qui peuvent
influer sur les résultats de la période post exonération en s‟installant ainsi dans une
situation de non paiement des impôts pour une très longue durée.
Eu égard aux présomptions de fraude fiscale et aux pertes budgétaires qui peuvent
découler du régime fiscal privilégié, un contrôle et un suivi rigoureux de la situation
fiscale de ces contribuables doivent être opérés.
---------------oo00oo----------------
La vérification de la situation fiscale (VASF)
Article 191
La vérification de la situation fiscale (VASF)
Dans la dernière partie de notre article, nous traiterons de la VASF appelée aussi
vérification personnelle.
Cette vérification diffère des autres types de vérification en ce sens qu‟elle ne concerne
que l‟impôt sur le revenu (IRG).

56
Aux termes de l‟article 21 du code des procédures, la VASF est définie comme étant un
contrôle de la « cohérence entre, d‟une part, les revenus déclarés et, d‟autre part, la
situation patrimoniale, la situation de trésorerie et les éléments du train de vie des
membres du foyer fiscal ».
En d‟autres termes la VASF est un examen contradictoire entre les revenus déclarés et les
dépenses effectuées par le contribuable.
Toute incohérence constatée fait l‟objet d‟un redressement en matière d‟IRG.
Dans le cadre de cette vérification l‟administration examine tous les documents lui
permettant d‟expliquer les encaissements et les décaissements du contribuable relevés de
comptes, livret CNEP, etc…..)
Les textes l‟organisant sont identiques à ceux régissant la vérification de comptabilité à
l‟exception de la date de la première intervention des agents vérificateurs qui est de
quinze jours et de la durée du déroulement de l‟opération de vérification qui est d‟une
année
---------------oo00oo----------------
Recensement annuel des contribuables des activités et des biens immobiliers
Article 191 bis du CIDTA
Créé par l’article 16 de la loi de finances 1996 et modifié par l’article 10 de la loi de
finances 2006.
Chaque année l‟Administration Fiscale procède à un recensement des contribuables, des
activités et des biens immobiliers bâtis et non bâtis.
Les services en charge de l„urbanisme et de la construction doivent communiquer à la
direction des impôts de Wilaya du ressort de leur circonscription territoriale les
informations relatives au recensement et à l‟achèvement des opérations de construction,
de démolition et de modification portant sur les immeubles.
Le recensement urbain vise :
- les immeubles bâtis et non bâtis ;
- les activités commerciales ;
- les activités non commerciales ;
- les activités exercées au domicile ;
- la recherche d'autres sources de revenu.
Les informations ainsi collectées serviront à la mise à jour des documents tenus par
l’inspection :
- le bulletin de recensement 2.TER ;
- le dossier fiscal.
---------------oo00oo----------------
Majorations d’impôt - amendes fiscales
Majorations pour défaut ou retard de déclaration
Article 192 :
Modifié par les articles 9 de la loi de finances 2000, 38 de la loi de finances 2001, 22
de la loi de finances 2003, 11 de la loi de finances 2006, 15 de la loi de finances 2007,
9 de la loi de finances 2009, 6 de la loi de finances complémentaire 2010 et 2 de la loi
de finances 2013 et modifié par l’article 16 pour la loi de finances pour 2017.

57
1)- Le contribuable qui n‟a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à l‟impôt
sur le revenu, soit à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés est imposé d‟office et sa
cotisation est majorée de 25 %.
Cette majoration est ramenée à 10 % ou 20 % dans les conditions fixées par l‟article 322.
Si la déclaration n‟est pas parvenue à l‟administration dans un délai de trente (30) jours à
partir de la notification par pli recommandé avec avis de réception d‟avoir à la produire
dans ce délai, une majoration de 35% est applicable.
2)- Le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa
déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles
152, 153 et 180 du code des impôts directs et taxes assimilées est passible d‟une amende
fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les
documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30)
jours à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec
avis de réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré
de 25%.
Les déclarations spéciales prévues aux articles 18, 44, 53 et 59 ainsi que leurs documents
annexes, qui servent au contrôle du revenu dégagé par la déclaration de l‟impôt sur le
revenu global sont assimilées, pour l‟application des dispositions des alinéas 1 et 2 du
présent paragraphe, à des pièces justificatives.
Les dispositions du présent article sont applicables à l‟impôt forfaitaire unique.
3)- Le défaut de production ou la production incomplète de la documentation, exigée en
vertu des dispositions de l‟article 169 bis du code des procédures fiscales, dans le délai de
trente (30) jours à partir de la notification, par pli recommandé avec avis de réception,
entraîne l‟application d‟une amende d‟un montant de 2.000.000 DA
Si l‟entreprise n‟ayant pas respecté l‟obligation déclarative est contrôlée, il est procédé en
plus de l‟amende citée précédemment, à l‟application d‟une amende supplémentaire égale
à 25 % des bénéfices indirectement transférés au sens des dispositions de l‟article 141 bis
du code des impôts directs et taxes assimilées.
Remarque
Absence et retard de déclaration
I)- Le contribuable qui n‟a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à l‟impôt
sur le revenu, soit à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés est imposé d‟office et sa
cotisation est majorée de 25 %.
Cette majoration est ramenée à 10% ou 20% dans les conditions fixées par l‟article 322.
Si la déclaration n‟est pas parvenue à l‟administration dans un délai de trente (30) jours à
partir de la notification par pli recommandé avec avis de réception d‟avoir à la produire
dans ce délai, une majoration de 35% est applicable.
Exemple
Mr MEDANI à déposé les 12 G n° 50 relative à l‟année 2015, chiffre d‟affaires 5 000
000, de moment qu‟il a opté au régime du réel, mais n‟a pas procéder au dépôt de bilan et
pièce annexes.
Dans ce cas le service lui adresse une lettre de mise en demeure pour produire son bilan,
1) – bilan non produit
Dans cette hypothèse il y‟a taxation d‟office plus la majoration de 25 %
a)- taxation d’office
Le service procède à la détermination de bénéfice suivant les G n°50 comme suit :
Chiffre d‟affaires = 5 000 000.00

58
Bénéfice = 5 000 000.00 X 50% (les professions libérale marges comprises entre 40% à
60%) = 2 500 000.00
Droits suivant barème = 743 000.00
b)- majoration de 25%
Droit = 743 000.00
Pénalité = 743 000.00 X 25% = 185 750.00
c)- total à payer
743 000.00 + 185 7550 = 928 750.00
2)- bilan déposé entre le 1 mai et 30 mai
Le bilan déposé application de 10% sur les droits de bénéfice déclaré.
3)- bilan déposé entre le 1 juin et le 30 juin
Le bilan déposé application de 20% sur les droits de bénéfice déclaré.
4)- bilan déposé au delà de 1 juillet
Le bilan déposé application de 25% sur les droits de bénéfice déclaré.
II)- Le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa
déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles
152, 153 et 180 du code des impôts directs et taxes assimilées est passible d‟une amende
fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les
documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30)
jours à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec
avis de réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré
de 25%.
Les déclarations spéciales prévues aux articles 18, 28, 44, 53 et 59 ainsi que leurs
documents annexes, qui servent au contrôle du revenu dégagé par la déclaration de
l‟impôt sur le revenu global sont assimilées, pour l‟application des dispositions des
alinéas 1 et 2 du présent paragraphe, à des pièces justificatives.
Les dispositions du présent article sont applicables à l‟impôt forfaitaire unique.
Remarque
Déclarations concernés par l'application de 1.000.00 autant de fois qu‟il est relevé
d‟omission ou d‟inexactitude dans les documents produits.
G 1, G 4, G 11, G 12, G 13, G 16, État des client , État des salaires , Bilan et pièces
annexes (actif ,passif , TCR , état des stocks etc ...............)
Le G 4 par exemple sur lequel doit figurer :
raison sociale
Activité
Adresse
Article
Identifiant
Code activité
Numéro de registre de commerce
Numéro de téléphone
Nom prénom ou raison sociale de comptable, adresse ,article, identifiant de celui ci
Une omission ou inexactitude de l'un de ces éléments est passible de 1.000.00
3)- Le défaut de production ou la production incomplète de la documentation, exigée en
vertu des dispositions de l‟article 169 bis du code des procédures fiscales, dans le délai de
trente (30) jours à partir de la notification, par pli recommandé avec avis de réception,
entraîne l‟application d‟une amende d‟un montant de 500.000 DA.

59
Si l‟entreprise n‟ayant pas respecté l‟obligation déclarative est contrôlée, il est procédé en
plus de l‟amende citée précédemment, à l‟application d‟une amende supplémentaire égale
à 25% des bénéfices indirectement transférés au sens des dispositions de l‟article 141 bis
du code des impôts directs et taxes assimilées. 114 Sous section 2 Majorations pour
insuffisance de déclaration.
Remarque
Concerne les sociétés éligible a la DGE, les sociétés visées à l‟article 160 ci-dessus,
lorsqu‟elles sont apparentées, sont tenues de mettre à la disposition de l‟administration
fiscale, en plus des déclarations prévues à l‟article 161 du même code, une
documentation permettant de justifier la politique des prix de transfert pratiquée
dans le cadre des opérations de toute nature réalisées avec des sociétés liées au sens
des dispositions de l‟article 141 du code des impôts directs et taxes assimilées.
En ce qui concerne les G n°50 et G n°50A ,
Une amende de 500,00 est appliques pour le non dépôt de celle ci et dépôt tardif avec
mention néant.
L'erreur commise par le service fiscal est le non application de l'article Art. 114 du CTCA
qui précise :
Sous réserve des dispositions édictées par les articles 115 et 116 ci–après, toutes
infractions aux dispositions légales ou aux textes réglementaires d‟application relatifs à la
taxe sur la valeur ajoutée sont punies d‟une amende fiscale de 500 à 2.500 DA, et pour la
mauvaise interprétation de l'article de code des impôts direct Le défaut de production
dans les délais prescrits du bordereau − avis visé au paragraphe 3 de l‟article 359, peut
donner lieu à l‟application d‟une pénalité de 500 DA.
Donc en cas d'absence de G n°50 au titre d'un mois l'amende de 500.00 est constatée par
rôle et par l'inspection, qui détient le dossier fiscal, et c‟est elle qui mis en demeure le
concerné.
Pénalités de retard en matière de droits au comptant déclaration G n°50
Les pénalités appliquées par le receveur concernent en réalité
- la pénalité d'assiette pour dépôt tardif de la déclaration ;
- et la pénalité de recouvrement pour paiement tardif.
a)- Pénalité d'assiette
La pénalité d'assiette est de 10 %.
Elle est portée à 25 % après mise en demeure du service des impôts si et si seulement le
contribuable n'a pas régularisé sa situation dans un délai d'un mois.
Autrement dit, si le service n'a pas adressé La Mise en Dameur la pénalité exigible est de
10% quelque soit le nombre de mois de retard.
b)- Pénalité de recouvrement :
- 10% lorsque le règlement intervient avant la fin du mois (dépôt entre le 21 et le 31);
- Une astreinte de 3% par mois de retard ou fraction de mois est rajoutée aux 10% sans
que cette pénalité de recouvrement ne puisse dépasser 25%.
c)- Remarque :
Lorsque le dépôt est intervenu entre le 21 et le 31 du mois il est appliqué une pénalité
cumulée (assiette et recouvrement) de 15% au lieu de 20% (remise de 5%).
d)- Dépôt tardif d'une déclaration G n°50 avec mention "Néant" :
Application d'une pénalité de 500 DA quelque soit le nombre de mois de retard.
Exemple 1 :
Dépôt G n°50 de juillet 2015 en date du 25/08/2015 (comporte des droits) :
Application d'une pénalité cumulée de 15 % au lieu de 20%.
Exemple 2 :

60
Dépôt G n°50 de juillet 2015 en date du 02/09/2015 :
Application pénalité d'assiette : 10%
Application pénalité de recouvrement : 10%
A rajouter une astreinte de 3 % (fraction de mois de retard : septembre 2015).
Soit un total de : 10 + 10 + 3 = 23%
Exemple 3 :
Dépôt G n°50 de juillet 2015 en date du 12/01/2016 :
Application pénalité d'assiette : 10%
Application pénalité de recouvrement : 10%
A rajouter les astreintes de 3% par mois (Nombre de mois de retard : septembre 2015 à
janvier 2016 = 5 mois), soit : 5 x 3% = 15%.
Total des pénalités : 10% + 10% + 15% = 35%.
Supposons que le service des impôts a adressé une Lettre de Mise en Demeure en date du
20/11/2015 reçue le 02/12/2015.
Dans ce cas, le chef d'inspection établi un rôle supplémentaire pour mettre à la charge du
contribuable défaillant les 15% de pénalité non recouvrés par le receveur, étant donné que
la pénalité d'assiette n'est plus de 10% mais de 25%.
Exemple 4 :
Dépôt G n°50 de juillet 2015 en date du 25/04/2016 :
Idem que l'exemple ci-dessus même si le nombre de mois de retard est supérieur.
Exemple 5 :
Dépôt G n°50 de juillet 2015 avec mention "Néant" en date du 25/08/2015 :
Application d'une pénalité de 500 DA.
Exemple 6 :
Dépôt G n°50 de juillet 2015 avec mention "Néant" en date du 25/01/2016 :
Application d'une pénalité de 500 DA.
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Majorations pour insuffisance de déclaration
Article 193
Modifié par les articles 17 de la loi de finances 1996, 10 de la loi de finances 2000, 38
de la loi de finances 2001, 6 de la loi de finances 2002, 12 de la loi de finances 2006 et
8 de la loi de finances 2012.
1)- Lorsqu‟un contribuable, tenu de souscrire des déclarations comportant l‟indication des
bases ou éléments à retenir pour l‟assiette de l‟impôt, déclare ou fait apparaître un revenu
ou un bénéfice insuffisant ou inexact, le montant des droits éludés ou compromis est
majoré de:
- 10%, lorsque le montant des droits éludés est inférieur ou égal à cinquante mille dinars
algériens (50.000 DA);
- 15%, lorsque le montant des droits éludés est supérieur à cinquante mille dinars
algériens (50.000 DA) et inférieur ou égal à deux cent mille dinars algériens (200.000
DA) ;
- 25%, lorsque le montant des droits éludés est supérieur à deux cent mille dinars
algériens
(200.000 DA).
2)- En cas de manœuvres frauduleuses, une majoration correspondant au taux de
dissimulation observé par le contribuable, est applicable.

61
Ce taux correspond à la proportion des droits dissimulés par rapport aux droits dus au
titre du même exercice.
Cette majoration ne saurait être inférieure à 50 %. Lorsqu‟aucun droit n‟a été versé, le
taux applicable est arrêté à 100%.
Le taux de 100% est également appliqué lorsque les droits éludés concernent des droits
devant être collectés par voie de retenue à la source.115
Sont notamment considérées comme manœuvres frauduleuses:
a)- La dissimulation ou la tentative de dissimulation par toute personne, des sommes ou
produits auxquels s‟appliquent la taxe sur la valeur ajoutée dont elle est redevable et, plus
particulièrement, les ventes sans facture;
b)- La production de pièces fausses ou inexactes à l‟appui de demandes tendant à obtenir,
soit le dégrèvement, la remise, la décharge ou la restitution de la taxe sur la valeur
ajoutée, soit le bénéfice d‟avantages fiscaux en faveur de certaines catégories de
redevables.
c)- Le fait d‟avoir sciemment omis de passer ou de faire passer des écritures ou d‟avoir
passé ou fait passer des écritures inexactes ou fictives, au livres journal et au livre
d‟inventaire prévus par les articles 9 et 10 du code de commerce ou dans les documents
qui en tiennent lieu.
Cette disposition n‟est applicable que pour les irrégularités concernant des exercices dont
les écritures ont été arrêtées;
d)- Le fait pour un contribuable d‟organiser son insolvabilité ou de mettre obstacle par
d‟autres manœuvres au recouvrement de tout impôt ou taxe dont il est redevable;
e)- Tout acte, manœuvre ou comportement impliquant l‟intention manifeste d‟éluder ou
de retarder le paiement de tout ou partie du montant des impôts et taxes tel qu‟il ressort
des déclarations déposées.
f)- Le fait de se livrer à une activité informelle, est définie comme telle, toute activité non
enregistrée et /ou dépourvue de comptabilité formelle écrite, exercée à titre d‟emploi
principal ou secondaire.
3)- Les majorations prévues au premier paragraphe du présent article se cumulent, le cas
échéant, avec celles prévues à l‟article 192 (premier et deuxième alinéa).
4)- La déclaration du contribuable qui s‟est rendu coupable d‟infraction à la
réglementation économique au cours de l‟année précédant celle de l‟imposition, peut être
rectifiée d‟office. Dans ce cas, les majorations prévues au paragraphe 1 ci-dessus sont
appliquées aux droits correspondants au rehaussement.
5)- Les majorations prévues au présent article et à l‟article 192 sont également
applicables dans les cas de cession, cessation d‟entreprise ou de l‟exercice de la
profession.114
1)- Lorsqu‟un contribuable, tenu de souscrire des déclarations comportant l‟indication des
bases ou éléments à retenir pour l‟assiette de l‟impôt, déclare ou fait apparaître un revenu
ou un bénéfice insuffisant ou inexact, le montant des droits éludés ou compromis est
majoré de:
- 10 %, lorsque le montant des droits éludés est inférieur ou égal à cinquante mille dinars
algériens (50.000 DA);
- 15 %, lorsque le montant des droits éludés est supérieur à cinquante mille dinars
algériens (50.000 DA) et inférieur ou égal à deux cent mille dinars algériens (200.000
DA) ;
- 25 %, lorsque le montant des droits éludés est supérieur à deux cent mille dinars
algériens
(200.000 DA).

62
Exemple d’application
Chiffre d‟affaires nouveau = 5 000 000.00
Chiffre d‟affaire déclaré = 3 000 000.00
Chiffre d‟affaires dissimulé = 2 000 000.00
TAP droit 2 000 000.00 X 2 % = 40 000.00
Pénalité Droits inferieur à 50 000.00, pénalité appliqué 10 %
TVA droit 2 000 000.00 X 17 % = 340 000.00
Pénalité Droit dépassant les 200 000,00 Pénalité à appliqué 25 %
Lorsqu‟aucun droit n‟a été versé, le taux applicable est arrêté à 25 %
2)- En cas de manœuvres frauduleuses, une majoration correspondant au taux de
dissimulation observé par le contribuable, est applicable.
Ce taux correspond à la proportion des droits dissimulés par rapport aux droits dus au
titre du même exercice.
Cette majoration ne saurait être inférieure à 50 %.
Exemple A
Chiffre d‟affaires nouveau = 50 000 000.00
Chiffre d‟affaire déclaré = 30 000 000.00
Chiffre d‟affaires dissimulé = 20 000 000.00
Droit du sur 50 000 000,00 X 2 % = 1 000 000.00
TAP Droit sur 30 000 000.00 X 2 % = 600 000.00
Droit dissimulait 400 000.00
TVA Droit sur 50 000 000.00 X 17 % = 8 500 000.00
TVA Droit sur 30 000 000.00 X 17 % = 5 000 000.00
Droit dissimulait = 3 000 000.00
Remarque
TVA taux de dissimulation = 3 000 000.00/8 500 000.00 = 35.29 %
Pénalité à appliqué 50 %
TAP taux de dissimulation = 400 000.00/ 1000 000.00 = 40 %
Pénalité à appliqué 50 %
Exemple B
Chiffre d‟affaires nouveau = 100 000 000.00
Chiffre d‟affaire déclaré = 30 000 000.00
Chiffre d‟affaires dissimulé = 70 000 000.00
TAP Droit sur 100 000 000.00 X 2 % = 2 000 000.00
TAP Droit sur 30 000 000.00 X 2 % = 600 000.00
Différence = 1 400 000.00
TVA Droit sur 100 000 000.00 X 17 % = 17 000 000.00
TVA Droit sur 30 000 000.00 X 17 % = 5 000 000.00
Différence = 12 000 000.00
Remarque
TAP Taux de dissimulation = 1 400 000/2 000 000.00 = 70 %
Pénalité à appliqué 70 %
TVA Taux de dissimulation 12 000 000.00 / 17 000 000.00 = 70 %
Pénalité à appliqué 70 %
Lorsqu‟aucun droit n‟a été versé, le taux applicable est arrêté à 100%.
Le taux de 100% est également appliqué lorsque les droits éludés concernent des droits
devant être collectés par voie de retenue à la source.
Sont notamment considérées comme manœuvres frauduleuses:

63
a)- La dissimulation ou la tentative de dissimulation par toute personne, des sommes ou
produits auxquels s‟appliquent la taxe sur la valeur ajoutée dont elle est redevable et, plus
particulièrement, les ventes sans facture;
b)- La production de pièces fausses ou inexactes à l‟appui de demandes tendant à obtenir,
soit le dégrèvement, la remise, la décharge ou la restitution de la taxe sur la valeur
ajoutée, soit le bénéfice d‟avantages fiscaux en faveur de certaines catégories de
redevables.
c)- Le fait d‟avoir sciemment omis de passer ou de faire passer des écritures ou d‟avoir
passé ou fait passer des écritures inexactes ou fictives, au livres journal et au livre
d‟inventaire prévus par les articles 9 et 10 du code de commerce ou dans les documents
qui en tiennent lieu.
Cette disposition n‟est applicable que pour les irrégularités concernant des exercices dont
les écritures ont été arrêtées;
d)- Le fait pour un contribuable d‟organiser son insolvabilité ou de mettre obstacle par
d‟autres manœuvres au recouvrement de tout impôt ou taxe dont il est redevable;
e)- Tout acte, manœuvre ou comportement impliquant l‟intention manifeste d‟éluder ou
de retarder le paiement de tout ou partie du montant des impôts et taxes tel qu‟il ressort
des déclarations déposées.
f)- Le fait de se livrer à une activité informelle, est définie comme telle, toute activité non
enregistrée et /ou dépourvue de comptabilité formelle écrite, exercée à titre d‟emploi
principal ou secondaire.
3)- Les majorations prévues au premier paragraphe du présent article se cumulent, le cas
échéant, avec celles prévues à l‟article 192 (premier et deuxième alinéa).
4)- La déclaration du contribuable qui s‟est rendu coupable d‟infraction à la
réglementation économique au cours de l‟année précédant celle de l‟imposition, peut être
rectifiée d‟office. Dans ce cas, les majorations prévues au paragraphe 1 ci-dessus sont
appliquées aux droits correspondants au rehaussement.
5)- Les majorations prévues au présent article et à l‟article 192 sont également
applicables dans les cas de cession, cessation d‟entreprise ou de l‟exercice de la
profession.
NB
Je tien à signaler que l'importance des droits rappelés ne confère nullement de manière
automatique le caractère frauduleux aux manquements constatés lors de la régularisation
suivant l'alinéa (1)
Quelque soit le % dégagé on applique 10 %, 15 % et 25 %
---------------oo00oo----------------
Amendes fiscales
Article194
Modifié par les articles 27 de la loi de finances complémentaire 1992 et 19 de la loi
de finances 1999.
1)- Le contribuable qui n‟a pas souscrit dans les délais requis, la déclaration d‟existence,
prévue à l‟article 183 du présent code, est passible d‟une amende fiscale dont le montant
est fixé à 30.000 DA, sans préjudice des sanctions prévues audit code.
2)- Les sociétés et autres personnes morales passibles de l‟impôt sur les bénéfices des
sociétés qui, directement ou par l‟entremise de tiers, versent à des personnes dont elles ne
révèlent pas l‟identité dans les conditions prévues à l‟article 176, les sommes visées audit

64
article sont soumises à une pénalité fiscale calculée en appliquant au montant des sommes
versées ou distribuées le double du taux maximum de l‟impôt sur le revenu global.
3)- Sont passibles d‟une amende de cinq mille dinars (5.000 DA), les contribuables
relevant du régime du forfait ou de l‟évaluation administrative qui ne tiennent pas les
registres côtés et paraphés prévus par les articles 15−12° (abrogé par l’article 3 de la loi
de finances 2007).et 30 (abrogé par l’article 200 de la loi de finances pour 2002
(dispositions transférées au code de procédures fiscales).) du présent code.
---------------oo00oo----------------
Le retrait de l’agrément
Article 194 bis
Créé par l’article 15 de la loi de finances 2009.
Lorsque les investissements énumérés dans les décisions d‟octroi d‟avantages fiscaux ne
sont pas exécutés ou lorsque les conditions auxquelles l‟octroi de ces décisions ont été
subordonnées ne sont pas remplies, cette inexécution entraîne le retrait de l‟agrément et
les personnes physiques ou morales à qui des avantages fiscaux ont été accordés du fait
de l‟agrément, sont déchues du bénéfice desdits avantages.
Les droits, taxes et redevances dont elles ont été dispensées deviennent immédiatement
exigibles, nonobstant toutes dispositions, contraires, sans préjudice des pénalités de retard
de paiement prévues à l‟article 402 du code des impôts directs et taxes assimilées et
décomptées à compter de la date à laquelle elles auraient dû être acquittées.
Les dispositions du paragraphe précédent s‟appliquent également lorsque le bénéficiaire
des avantages fiscaux se rend coupable postérieurement à la date de décision, de
manœuvres frauduleuses au sens de l‟article 193-2 du code des impôts directs et taxes
assimilées et que cette infraction est sanctionnée par une décision judiciaire ayant autorité
de la chose jugée.
---------------oo00oo----------------
FLAGRANCE FISCALE
Article 194 ter
Créé par l’article 7 de la loi de finances complémentaire pour 2010 et modifié par
l’article 9 de la loi de finances 2012.
En cas de constat de flagrance dont la procédure est prévue par les dispositions de
l‟article 20 quater du code des procédures fiscales, il est fait application par
l‟administration fiscale, au titre des contribuables verbalisés, d‟une amende de 600.000
DA.
Ce paragraphe doit être abrogé
((Ce montant est porté à 1.200.000 DA, si, à la date d‟établissement du procès-verbal de
flagrance fiscale, le chiffre d‟affaires ou les recettes brutes excédent la limite de
5.000.000 DA prévue en matière de régime de l‟impôt forfaitaire unique par l‟article 282
quinquiès du code des impôts directs et taxes assimilées.
Ce paragraphe doit être abrogé
((Ce montant est porté à 2.000.000 DA, si à la date d‟établissement du procès-verbal de
flagrance fiscale, le chiffre d‟affaires ou les recettes brutes excèdent 10.000.000 DA
prévue en matière du régime du réel simplifié par l‟article 20 bis du code des impôts
directs et taxes assimilées.))

65
Outre les sanctions prévues précédemment, le délit de flagrance fiscale soustrait le
contribuable du bénéfice des garanties prévues aux articles 19, 156 et 158 du code des
procédures fiscales.
Si le contribuable encourt, au titre de la même période, des sanctions pour d‟autres
motifs, celles-ci se rapportent à des infractions distinctes de celles constitutives de la
flagrance fiscale.
Le contribuable encourt alors une pénalité pour chaque infraction et les sanctions
s‟appliquent indépendamment de l‟amende prévue par le présent article.117
Remarque
LA FLAGRANCE FISCALE
A l‟instar de tout pays soucieux de moderniser son système fiscal, l‟Algérie œuvre à ce
que le sien soit attractif et constamment adapté aux exigences socioéconomiques du pays
tout en veillant à la répartition équitable de la charge fiscale sur l‟ensemble des
contribuables, la sauvegarde des intérêts du trésor public et l‟instauration du civisme
fiscal.
Partant du fait que le système fiscal algérien est un système essentiellement déclaratif, par
lequel les contribuables déclarent eux mêmes les bases imposables, une panoplie de
procédures de contrôle ont été instituées afin de s‟assurer de la véracité des déclarations
souscrites et d‟opérer, le cas échéant, les rectifications et les sanctions qui s‟imposent.
En effet, certains contribuables malintentionnés continuent à user de différentes
manœuvres tendant à échapper aux impositions qui seraient normalement dues,
notamment l‟exercice d‟activité occulte, l‟achat ou la vente sans facture, le détournement
d‟avantages fiscaux…etc.
Pour contrecarrer ces pratiques, l‟administration fiscale se dote constamment de
nouvelles procédures afin de lutter efficacement contre ces phénomènes préjudiciables au
trésor public.
C‟est dans ce sens que la procédure de flagrance fiscale a été instituée par la loi de
finances complémentaire pour l‟année 2010 dans ses articles 7 et 18 et renforcée par
l‟article 12 de la loi de finances pour l‟année 2013.
Cette procédure offre à l'Administration fiscale des moyens plus efficaces et plus
coercitifs pour endiguer la fraude et l‟évasion fiscales en la munissant d‟un cadre
juridique lui permettant, lors de l‟exercice des droits de visite, d‟enquête, de saisie… etc.,
d‟intervenir et de stopper une fraude fiscale en cours et de constater le flagrant délit de
fraude, avant même l‟échéance des obligations déclaratives. Consécutivement à ce
constat, le contribuable, en présence de sérieuses présomptions de fraude et après l‟aval
de l‟administration centrale, fera l‟objet d‟un procès verbal de flagrance fiscale. Etant une
procédure nouvelle, ce numéro de la lettre de la DGI se veut surtout une vulgarisation de
la flagrance fiscale dans ses dimensions définitionnelle et procédurale ainsi que les
garanties qui en découlent au profit des contribuables pour éviter tout abus de droit.
1)- QU’EST CE QUE LA FLAGRANCE FISCALE ?
La flagrance fiscale est une procédure de contrôle non autonome qui s‟effectue dans le
cadre des droits de visite, d‟enquête, de saisie, de communication ou de contrôle, et qui
permet à l‟administration fiscale d‟intervenir pour stopper un délit de fraude fiscale en
cours lorsque suffisamment d‟indices sont réunis en intervenant avant même l‟échéance
des obligations déclarative .
2)- QUELS SONT LES CAS DE DELIT DE FLAGRANCE FISCALE ?
Sont considérés comme étant des cas de flagrance fiscale les faits énumérés ci-après :
- Exercice d‟une activité sans se faire recenser par les services fiscaux ;

66
- Délivrance de factures, bons de livraison ou tous documents ne correspondant pas à des
marchandises ou des services réellement livrés ;
- Commission d‟infractions d‟achat et de vente sans factures, de marchandises quel que
soit leur lieu de détention, de stockage et d‟entreposage ;
- Présentation de documents et de pièces comptables qui privent la comptabilité de sa
valeur probante, l‟utilisation de logiciels de comptabilité aux fins de fraude ;
- Commission d‟infractions liées à la législation et la réglementation commerciale et du
travail telle que la dissimulation du travail ;
- Détournement des avantages fiscaux accordés au titre des régimes particuliers.
3)- QUELS SONT LES OBJECTIFS DE LA PROCEDURE DE FLAGRANCE
FISCALE ?
Les objectifs de la procédure de flagrance fiscale varient du constat de la fraude fiscale
jusqu‟à la sécurisation des recouvrements en passant par un contrôle très rigoureux des
activités éphémères.
a)- Constater et stopper une fraude en cours :
L‟administration fiscale qui se trouvait dépourvue d‟un support juridique lui permettant
de corriger des situations manifestement frauduleuses constatées lors de l‟exercice de ses
droits de visite, de saisie, d‟enquête de communication et de contrôle, est désormais, bien
armée par la procédure de la flagrance fiscale qui lui donne la latitude de parer à toute
manœuvre frauduleuse organisée par le contribuable en temps réel.
b)- Contrôler les activités éphémères :
A travers cette nouvelle procédure, l‟administration pourra agir efficacement face aux
sociétés éphémères constituées dans le seul but d'évasion fiscale.
En effet, elle permet de contrôler une période d'imposition qui n'est pas achevée en
intervenant avant même l'expiration du délai relatif aux obligations déclaratives.
c)- Renforcer le recouvrement :
En outre, elle permet à l‟administration de sécuriser le recouvrement des créances fiscales
futures en contrecarrant l‟organisation d‟insolvabilité par les contribuables fraudeurs et
ce, par l‟établissement d‟un procès-verbal de flagrance fiscale ainsi que la possibilité de
procéder à une saisie conservatoire des biens
La mise en œuvre de la procédure de flagrance fiscale
1)- CONSTATATION DU FLAGRANT DELIT DE FRAUDE FISCALE :
Dans la mesure où la procédure de la flagrance fiscale n‟est pas une procédure autonome,
le constat du délit de fraude fiscale intervient dans le cadre des procédures déjà
existantes, à savoir, les droits de visite, de saisie, d'enquête, de communication et de
contrôle.
En effet, les agents de l‟administration fiscale doivent, dans le cadre de l‟exercice de
leurs droits suscités, faire le constat d‟un délit de flagrance fiscale s‟ils se heurtent à l‟un
des cas de flagrance fiscale susmentionnés.
2)- AVAL DE L’ADMINISTRATION CENTRALE
Sous peine de nullité, la procédure de flagrance fiscale ne peut être mise en application
qu'après accord préalable de l'administration centrale, en l'occurrence la Direction des
Recherches et des Vérifications. En effet, le directeur des grandes entreprises ou les
directeurs des impôts de wilayas, selon le cas, doivent en cas d‟existence de présomptions
sérieuses de fraude fiscale, demander au directeur des recherches et vérifications
l‟autorisation de dresser un procès verbal de constat de flagrance fiscale.
Ce dernier doit se prononcer, dans un délai de quarante-huit (48) heures, par son accord
ou son refus de dresser le procès verbal en question et ce, en fonction de l‟existence

67
effective ou non d‟un flagrant délit de fraude fiscale. L‟absence de réponse dans le délai
susmentionné est considérée comme un refus implicite.
3)- ACCES DIRECT AUX DOCUMENTS
Etant donné que c‟est à l‟administration fiscale que revient la charge de prouver
l‟existence effective d‟un délit de flagrance fiscale, la législation fiscale en vigueur
permet aux agents de l‟administration fiscale un accès direct aux documents comptables,
financiers et sociaux des personnes concernées, en temps réel et ce, dans le but de déceler
d‟éventuels éléments susceptibles de confirmer l'existence de la fraude.
4)- REDACTION DU PROCES VERBAL DE FLAGRANCE FISCALE :
Le contribuable pris en flagrant délit de fraude fiscale, et après l‟accord préalable du
Directeur des Recherches et des Vérifications, fait immédiatement l‟objet d‟un procès-
verbal de flagrance fiscale.
Ce dernier doit être signé par les agents habilités, en l‟occurrence, ceux ayant au moins le
grade d‟inspecteur et dument assermentés, et contresigné par le contribuable auteur de
l‟infraction.
Dans le cas où ce dernier refuse de signer, la mention « refus de signature » est portée sur
le procès verbal. L‟exemplaire original de ce procès verbal est conservé par
l‟administration des impôts et une copie de ce PV est remise au contribuable.
Les conséquences de la procédure
La procédure de flagrance fiscale entraîne des conséquences fiscales au regard des
régimes d‟imposition, des procédures de contrôle et du droit de reprise, à savoir:
- La possibilité d‟établissement d‟une saisie conservatoire par l‟administration :
Une fois le procès-verbal de flagrance fiscale dressé, l'administration fiscale peut
pratiquer une saisie conservatoire à l‟encontre du contribuable verbalisé.
Cette saisie peut porter, notamment, sur des biens meubles ou immeubles ou sur des
comptes bancaires ou des valeurs mobilières conformément aux textes en vigueur.
- L‟exclusion du bénéfice de la franchise de la TVA et des régimes dérogatoires ;
- La possibilité de renouveler une vérification de comptabilité achevée ;
- La possibilité d‟élargissement des durées de vérification sur place ;
- La prorogation du délai de prescription de deux (2) ans ;
- L‟exclusion du droit au sursis légal de paiement de 20 % et de l‟échéancier de
paiement ;
- L‟inscription au fichier national des fraudeurs ;
- L‟application des amendes prévues par l‟article 194 ter du code des impôts directs et
taxes assimilées.
Les garanties offertes aux contribuables
En dépit des prérogatives accordées aux agents de l‟administration lors d‟une flagrance
fiscale, la législation fiscale a offert aux contribuables, dans un souci d‟éviter un abus de
droit, les garanties ci-après:
1)- Obligation pour l‟administration de fournir la preuve que les agissements du
contribuable ou sa situation menacent le recouvrement de la créance fiscale future.
2)- Le contribuable ayant fait l‟objet d‟un procès-verbal de flagrance fiscale, peut saisir la
juridiction administrative compétente, dès la réception de ce dernier, conformément aux
procédures en vigueur prévues par le code des procédures civiles et administratives.
3)- Obtention de la main levée sur les biens objet d’une saisie conservatoire dans les
cas ci-après :
- Si après réclamation, le juge prononce la mainlevée ;

68
- S‟il procède au paiement des impositions dues au titre de l‟exercice ou de la période
comprenant celle couverte par le procès-verbal de flagrance
---------------oo00oo----------------
Cession ou cessation d’entreprise
Généralités
Article 195
Dans le cas de cession ou de cessation, en totalité ou en partie d‟une entreprise soumise
au régime d‟imposition du bénéfice réel, l‟impôt dû en raison des bénéfices qui n‟ont pas
encore été taxés, est immédiatement établi.
Le retrait d‟agrément prévu à l‟article 141 de la loi relative à la monnaie et au crédit est
assimilé à une cessation d‟activité.
Les contribuables doivent, dans un délai de dix (10) jours déterminé comme il est indiqué
ci-après, aviser l‟inspecteur de la cession ou de la cessation et lui faire connaître la date à
laquelle, elle a été ou sera effective, ainsi que s‟il y a lieu, le nom, prénoms et adresse du
cessionnaire.
Le délai de dix (10) jours commence à courir :
- Lorsqu‟il s‟agit de la vente ou de la cession d‟un fonds de commerce, du jour où la
vente ou la cession a été publiée dans un journal d‟annonces légales ;
- Lorsqu‟il s‟agit de la vente ou de la cession d‟autres entreprises, du jour où l‟acquéreur
ou le cessionnaire a pris effectivement la direction des exploitations ;
- Lorsqu‟il s‟agit de la cessation d‟entreprise, du jour de la fermeture définitive des
établissements ;
- Lorsqu‟il s‟agit d‟un retrait d‟agrément à compter de la date de ce retrait.
---------------oo00oo----------------
Modalités d’imposition des entreprises soumises au régime réel
Article 196
1)- Les personnes morales et les personnes physiques imposées d‟après leur bénéfice réel
sont tenues de produire dans le délai de dix (10) jours prévu à l‟article précédent, outre
les renseignements visés audit article, leur déclaration de cession ou cessation au niveau
de l‟entreprise à l‟inspecteur des impôts directs du lieu d‟implantation du siège social ou
de l‟établissement principal, selon le cas, dans les formes fixées à l‟article 152.
2)- Pour la détermination du bénéfice réel, il est fait application des dispositions de
l‟article 173.
À cet effet, les redevables doivent indiquer dans leur déclaration le montant net des
plus−values visées audit article et fournir à l‟appui toutes justifications utiles.
3)- Si les contribuables ne produisent pas les renseignements et la déclaration visés
respectivement à l‟article précédent et au présent article ou si, invités à fournir à l‟appui
de la déclaration de leur bénéfice les justifications nécessaires, ils s‟abstiennent de les
donner dans les dix (10) jours qui suivent la réception de l‟avis qui leur est adressé à cet
effet, les bases d‟imposition sont arrêtées d‟office et il est fait application de la
majoration de droits prévus à l‟article 192.
En cas d‟insuffisance de déclaration ou d‟inexactitude dans les renseignements fournis à
l‟appui de la déclaration du bénéfice, l‟impôt est majoré ainsi qu‟il est prévu à l‟article
193.

69
4)- En cas de cession, qu‟elle ait lieu à titre onéreux ou à titre gracieux, qu‟il s‟agisse
d‟une vente forcée ou volontaire, le cessionnaire peut être rendu responsable
solidairement avec le cédant du paiement des impôts afférents aux bénéfices réalisés par
ce dernier pendant l‟année ou l‟exercice de la cession jusqu‟au jour de celle−ci ainsi
qu‟aux bénéfices de l‟année ou de l‟exercice précédent lorsque la cession étant intervenue
pendant le délai normal de déclaration, ces bénéfices n‟ont pas été déclarés par le cédant
avant la date de cession.
Toutefois, le cessionnaire n‟est responsable que jusqu‟à concurrence du prix du fonds de
commerce si la cession a été faite à titre onéreux ou de la valeur retenue pour la
liquidation du droit de mutation entre vifs si elle a eu lieu à titre gratuit, et il ne peut être
mis en cause que pendant un délai d‟un (01) an qui commence à courir du jour de la
déclaration prévue à l‟article précédent si elle est faite dans le délai imparti par le dit
article, ou du dernier jour de ce délai à défaut de déclaration.
5)- La transformation d‟une société par actions ou à responsabilité limitée en une société
de personnes est considérée comme une cessation d‟entreprise au sens des dispositions du
présent article.
6)- Les dispositions de l‟article précédent et du présent article sont applicables dans le cas
de décès de l‟exploitant soumis au régime d‟imposition du réel. Dans ce cas, les
renseignements nécessaires pour l‟établissement de l‟impôt sont produits par les ayants
droit du défunt dans les six (06) mois de la date du décès.
---------------oo00oo----------------
IMPOSITIONS DIRECTES PERCUES AU PROFIT DES COLLECTIVITES
LOCALES
DISPOSITIONS GENERALES
Article 197
Modifié par les articles 18 de la loi de finances 1996 et 14 de la loi de finances 2011.
Les wilayas, les communes et le fonds commun des collectivités locales, disposent des
impositions suivantes :
1)- Impositions perçues au profit des wilayas, des communes et du fonds commun des
collectivités locales :
- La taxe sur l‟activité professionnelle.
2)- Impositions perçues au profit exclusif des communes :
- La taxe foncière,
- La taxe d‟assainissement.
---------------oo00oo----------------
Les taux de taxes revenant aux wilayas
Article 198
Les taux de taxes revenant aux wilayas et aux communes, sont fixés, s‟il y a lieu, chaque
année par ces collectivités conformément à la loi.
---------------oo00oo----------------
Le montant du produit attendu au titre des impôts et taxes
Article 199
Modifié par les articles 14 de la loi de finances 1995 et 13 de la loi de finance pour
2010.

70
Pour la préparation de leurs budgets, le directeur des impôts de wilaya notifie, chaque
année, à la wilaya, aux communes et au fonds commun des collectivités locales, le
montant du produit attendu au titre des impôts et taxes dont ses services assurent la
répartition selon les affectations prévues aux articles 197, 222 et 282 du présent code et
l‟article 161 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires.
Les prévisions à inscrire au budget de l‟année sont arrêtées sur la base des derniers
résultats de recouvrements connus.
Toutefois, et dans l‟attente de la mise en place des crédits budgétaires au titre d‟un
exercice donné, les communes sont autorisées à procéder, durant le premier trimestre
civil de chaque année, au payement à découvert, des dépenses à caractère obligatoire.
Les redressements y afférents des écritures seront opérés, durant le même exercice, selon
les règles comptables en vigueur.
La liste des dépenses et les conditions de leur prise en charge sont fixées par arrêté
interministériel du ministre chargé de l‟intérieur et des collectivités locales et du ministre
chargé des finances.
---------------oo00oo----------------
Versements du fonds commun des collectivités locales
Article 200
Modifié par les articles 15 de la loi de finances 1995 et 16 de la loi de finances 2009.
Il est paré aux insuffisances entre les prévisions de recettes fiscales telles que prévues à
l‟article 199 ci-dessus et les recouvrements, par versements du fonds commun des
collectivités locales dans les conditions qui seront fixées par voie réglementaire.
---------------oo00oo----------------
DISPOSITIONS RELATIVES AUX ACTIVITES INDUSTRIELLES,
COMMERCIALES ET ARTISANALES.
Article 201
DISPOSITIONS RELATIVES AUX ACTIVITES INDUSTRIELLES,
COMMERCIALES ET ARTISANALES.
Les contribuables soumis au régime de l‟impôt forfaitaire unique sont tenus de souscrire et de
faire parvenir à l‟inspecteur des impôts du lieu d‟implantation de l‟activité, une déclaration
prévisionnelle dont le modèle est fixé par l‟administration fiscale.
Cette déclaration doit être souscrite entre le 1er et le 30 juin de chaque année.
Ils doivent tenir et présenter à toute réquisition de l‟administration fiscale, un registre
côté et paraphé par les services fiscaux, récapitulé par année, contenant le détail de leurs
achats, appuyé des factures et de toutes pièces justificatives.
En outre, ils doivent également tenir dans les mêmes conditions, un registre côté et
paraphé, contenant le détail de leurs ventes.
De même, les contribuables exerçant une activité de prestation sont tenus d‟avoir et de
communiquer à toute réquisition de l‟administration fiscale, un livre journal suivi au jour
le jour et représentant le détail de leurs recettes professionnelles.
---------------oo00oo----------------
Option au régime du réel
Article 202

71
Les contribuables relevant du régime de l‟impôt forfaitaire unique peuvent opter pour
l‟imposition d‟après le régime du bénéfice réel.
L‟option est notifiée à l‟administration fiscale avant le 1er février de la première année au
titre de laquelle les contribuables désirent appliqués le régime du bénéfice réel.
L‟option est valable pour ladite année et les deux années suivantes pendant lesquelles elle
est irrévocable.
L‟option est reconduite tacitement par période de trois ans.
Elle est irrévocable pendant cette période.
Les contribuables qui désirent renoncer à l‟option doivent notifier leur choix à
l‟administration fiscale avant le 1er février de l‟année suivant la période au cours de
laquelle ladite option a été exercée ou reconduite tacitement.
---------------oo00oo----------------
IFU les nouveaux contribuables
Article 203
Les nouveaux contribuables, sont tenus de souscrire la déclaration prévue à l‟article 1er du
présent code et de s‟acquitter spontanément du montant de l‟impôt forfaitaire unique dû.
Cette déclaration doit être souscrite avant le 1er janvier de l’année du début de leur
activité.
---------------oo00oo----------------
Dénonciation de l’impôt forfaitaire unique
Article 203 bis
La soumission des contribuables au régime de l‟impôt forfaitaire unique peut être
dénoncée par l‟administration fiscale sur la base d‟informations dûment fondées, lorsque
le chiffre d‟affaires rectifié, par elle, excède les seuils prévus à l‟article 282 ter du code
des impôts directs et taxes assimilées.
Seuils de trente millions de dinars (30.000.000 DA)
---------------oo00oo----------------
Procédure de fixation des bénéfices pour l'activité agricole
Article 204
Le revenu agricole à retenir dans les bases de l‟impôt sur le revenu, est un revenu net qui
tient compte des charges.
Le montant des charges d‟exploitation déductible est déterminé par spéculation et par
zone de potentialité conformément aux prescriptions de l‟article 10 ci-dessous.
Le revenu agricole est déterminé pour chaque exploitation agricole, en fonction de la
nature des cultures, des superficies implantées ou du rendement moyen.
Il est fait application des tarifs moyens à l‟hectare ou à l‟unité, selon le cas.
Ils sont situés chacun entre un minimum et un maximum établis par wilaya.
---------------oo00oo----------------
Procédure de fixation des bénéfices pour l'activité d'élevage
Article 205
Pour l‟activité d‟élevage, le revenu correspond au croît des espèces bovines, ovines et
caprines.

72
Il est déterminé en fonction du nombre de bêtes par espèce et de leur valeur vénale
moyenne, à laquelle il est appliqué un tarif en tenant compte d‟un abattement déterminé
conformément aux prescriptions de l‟article 10 ci-dessous.
---------------oo00oo----------------
Procédure de fixation des tarifs et obligations
Article 206
Pour les activités avicoles, ostréicoles, mytilicoles et les produits d‟exploitation de
champignonnières, le revenu est déterminé en fonction du nombre et des quantités
réalisés.
En ce qui concerne l‟activité apicole, le revenu est déterminé en fonction du nombre de
ruches.
Chaque unité ou quantité ci-dessus est assortie d‟un tarif.
Remarque.
Activité ostréicoles il s‟git de l‟élevage des huitres
Activité Mytilicoles
Activité conchylicole il s‟agit de l‟élevage de coquillages
Activité piscicole il s‟agit de l‟élevage de poisson
Activité Apicole il s‟agit de l‟élevage d‟abeilles
Activité de champignonnière en galerie sous terrain et sur terrain
Activité cuniculicole il s‟agit de l‟élevage de lapins
Activité Avicole il s‟agit de l‟élevage d‟oiseaux de toutes espèces et volaille
Procédure de fixation des tarifs
Les tarifs visés aux articles 7 à 9 ci-dessus sont fixés, selon le cas, par zone de potentialité
ou unité, ainsi que par wilaya et par commune ou un ensemble de communes, par une
commission de wilaya composée du représentant de l‟administration fiscale, de celui de
l‟administration chargée de l‟agriculture et de celui de la chambre d‟agriculture.
Les tarifs ainsi fixés sont homologués par décision du directeur général des impôts avant
le 1er Mars de chaque année pour les revenus de l‟année précédente.
A défaut, les derniers tarifs connus sont reconduits.
Les modalités d‟application de cet article, notamment les critères de classification sont
définis par voie réglementaire.
Obligation de déclaration
Tout exploitant agricole ou éleveur est tenu de souscrire et de faire parvenir, à
l‟inspecteur des impôts du lieu d‟implantation de l‟exploitation, au plus tard le 30 avril de
chaque année, une déclaration spéciale de leurs revenus agricoles. Imprimé à utiliser
Série G n° 15
Cette déclaration doit comporter les indications ci-après :
- La superficie cultivée par nature de culture ou le nombre de palmiers recensés ;
- Le nombre de bêtes par espèce : bovine, ovine, caprine, volaille et lapine ;
- Le nombre de ruches ;
- Les quantités réalisées dans les activités ostréicoles, mytilicoles et l‟exploitation de
champignonnières en galeries souterraines.
Lorsque le délai de la déclaration expire un jour de congé légal, l‟échéance est reportée
au premier jour ouvrable qui suit.
Personnes devant souscrire la déclaration

73
- Les agriculteurs, éleveurs et membres des exploitations agricoles collectives.
- Les aviculteurs, apiculteurs ostréiculteurs, mytiliculteurs, cuniculiculteurs ainsi que les
exploitants des champignonnières en galeries souterraines
- Les activités avicoles et cuniculicoles ne sont retenues comme activité agricoles que
lorsqu‟elles sont exercées par l‟agriculteur dans son exploitation, et qu‟elles n‟ont pas
un caractère industriel
---------------oo00oo----------------
Ces ressources sont affectées au budget de l’Etat.
Article 207
1)- Les frais d‟assiette et de perception des taxes et impositions cités à l‟article 197, sont
à la charge du fonds commun des collectivités locales.
Ces frais se rapportent uniquement aux dépenses d‟imprimés et de personnel.
2)- Le remboursement de ces frais au budget de l‟Etat est effectué sur la base de 4 % du
montant des constatations.
3)- Les sommes ainsi dues par le fonds commun des collectivités locales, sont versées au
trésor, dans le courant du mois de janvier de chaque année, sur production d‟un décompte
établi par l‟administration fiscale.
Ces ressources sont affectées au budget de l‟Etat.
---------------oo00oo----------------
LES PROCEDURES DE CONTRÔLE DE L'IMPÔT

Contrôle des déclarations


Article 208
1)- L‟administration fiscale contrôle les déclarations ainsi que les actes utilisés pour
l‟établissement de tout impôt, droit, taxe et redevance.
Elle peut également exercer le droit de contrôle à l‟égard des institutions et organismes
n‟ayant pas la qualité de commerçant et qui payent des salaires, des honoraires ou des
rémunérations de toute nature.
Les institutions et organismes concernés doivent présenter à l‟administration fiscale, sur
sa demande, les livres et documents de comptabilité dont ils disposent.
Heures d’interventions
2)- L‟exercice du droit de contrôle s‟opère au niveau des établissements et entreprises
concernés durant les heures d‟ouverture au public et d‟activité.
Remarque
- du 1er Octobre au 31 Mars, du six (6) heures du matin jusqu‟à six (6) heures du soir.
- du 1er Avril au 30 Septembre, du cinq (5) heures du matin jusqu‟à huit (8) heures du
soir.
- avoir accès la nuit dans les fabriques, ateliers, distilleries et autres établissements
soumis à leur surveillance, lorsque ces établissements sont ouverts au public ou bien
lorsqu‟il résulte des déclarations des industriels ou commerçants que leurs établissements
sont en activité.
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Procédures de vérifications et de réponses

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Article 209
- L‟inspecteur vérifie les déclarations.
- Les demandes d‟explications et de justifications sont faites par écrit.
- L‟inspecteur peut également demander à examiner les documents comptables afférents
aux indications, opérations et données objet du contrôle.
Il entend les intéressés, lorsque leur audition lui paraît nécessaire, ou lorsqu‟ils
demandent à fournir des explications verbales.
- Lorsque le contribuable refuse de répondre à une demande verbale, ou lorsque la
réponse faite à cette demande est considérée comme un refus de répondre à tout ou partie
des points à éclaircir, l‟inspecteur doit renouveler sa demande par écrit.
- Les demandes écrites doivent indiquer explicitement les points sur lesquels
l‟inspecteur juge nécessaire d’obtenir des éclaircissements ou des justifications et
assigner au contribuable, pour fournir sa réponse, un délai qui ne peut être inférieur à
trente (30) jours.
Remarque
Les demandes d'éclaircissements ont pour but d‟obtenir des explications des
contribuables en vue de l‟établissement de l‟impôt sur le revenu.
- Elles peuvent porter sur les différends points de la déclaration.
- Elles ont pour but de demander des explications sur des discordances et des
contradictions relevées.
Les demandes de justifications portent sur certaines situations et charges précises telles
que :
- situation de famille ;
- charges retranchées du revenu global ;
- lorsque le service est en possession d‟éléments permettant d‟établir que le contribuable
peut avoir des revenus plus importants que ceux qu‟il ait déclarés.
En cas d‟absence de réponse dans un délai de vingt (20) jours ou lorsque la réponse est
jugée insuffisante ou incomplète, le contribuable encourt la taxation d‟office.
- L'inspecteur peut rectifier les déclarations, mais il doit, au préalable, sous peine de
nullité de la procédure d‟imposition, adresser au contribuable la rectification qu'il
envisage en lui indiquant, pour chaque point de redressement de manière explicite, les
motifs et les articles du code des impôts correspondants, ainsi que les bases d‟imposition
et le calcul des impositions en découlant.
- Il invite, en même temps, l'intéressé à faire parvenir son acceptation ou ses observations
dans un délai de trente (30) jours.
- Le défaut de réponse dans ce délai équivaut à une acceptation tacite.
- La notification de redressement est envoyée par lettre recommandée ou remise au
contribuable avec accusé de réception.
Après expiration du délai de réponse, l'inspecteur fixe la base de l'imposition qui sera
également notifiée au contribuable sous réserve du droit de réclamation de l'intéressé
après établissement du rôle de régularisation.
- Les déclarations des contribuables qui ne fournissent pas à l‟appui les renseignements et
documents prévus par l‟article 152 du code des impôts directs et taxes assimilées peuvent
faire l‟objet de rectification d’office.
- Toutefois, lorsque le contribuable a produit, à la requête de l‟inspecteur, une
comptabilité régulière en la forme et propre à justifier le résultat déclaré, ce résultat ne
peut être rectifié que suivant la procédure contradictoire telle que décrite ci-dessus.

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Procédure contradictoire de rectification des déclarations.
La Direction Régionale des Impôts de Chlef, vient de me faire part d'un nombre
important d'affaires contentieuses ayant donné lieu à des dégrèvements prononcés en
raison de la non application par les services d'assiette, des dispositions de l'article 36 de la
Loi de Finances pour 2009, modifiant et complétant l'article 19 du Code des Procédures
Fiscales (CPF).
En effet, l'examen des recours contentieux ·introduits au titre des différentes phases
contentieuses tant administratives que judiciaires, a permis de relever que par la
contestation d'impositions découlant de régularisations opérées par les services
d'assiettes, les contribuables formulent régulièrement des demandes sur le non respect des
dispositions de l‟article 19 du Code des Procédures Fiscales, notamment celles introduites
par l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009.
Par leurs recours les requérants font état de vices de forme commis par les services
d'assiette au titre de la phase contradictoire, préalablement à l'émission des rôles de
régularisations, remettant ainsi en cause la régularité de la procédure d'imposition, et ce,
nonobstant le bien fondé des rappels opérés.
Ce manquement aux règles régissant la phase contradictoire de rectification des
déclarations a eu pour effet de porter préjudice au Trésor Public, par la prononciation de
dégrèvements importants et à l'Administration Fiscale, par la genèse de contentieux
fiscaux alourdissant sa charge et limitant son efficience.
Aussi, afin de remédier à cette situation dommageable, j'ai l'honneur de rappeler
aux services fiscaux les modalités d'application des dispositions de l'article 36 de la
Loi de Finances pour 2009 introduites en matière de rectification des déclarations,
lesquelles portent sur :
- Les règles d'établissement de la notification initiale de redressements.
- L'envoi de la notification initiale de redressements.
- L'institution d'une notification définitive de redressements.
Ces points sont traités par la présente instruction dans l'ordre suivant :
1)- Economie des mesures introduites par l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009.
2)- Contenu et modalités d'application des nouvelles dispositions de l'article 19 ou CPF.
3)- Mise; en oeuvre des dispositions de l‟article 36 de la Loi de Finances pour 2009 et
traitement des contentieux y relatifs.
4)- Imprimés à utiliser.
Economie des mesures introduites par l’article 36 de la loi de finances pour 2009
L’article 19 du CPF régissant le contrôle et la rectification des déclarations, en
vigueur avant l'intervention de la Loi de Finances pour 2009, stipulait en son volet
relatif à la procédure contradictoire de rectification des déclarations, que
l'inspecteur doit :
- informer le contribuable des rectifications envisagées, en lui indiquant pour chaque
point de redressement et de manière explicite, les motifs et les articles du code des impôts
correspondants.
- inviter le contribuable à faire parvenir sa réponse dans un délai de Trente (30) jours.
- fixer la base d'imposition lors du défaut de réponse dans ce délai.
Concernant le premier point, il a été observé dans la pratique, que les notifications de
redresseraient (C4) adressées aux contribuables reprenaient très sommairement les motifs
des rappels envisagés.
Aussi, les articles des codes des impôts sur lesquels se fondent les rappels étaient
rarement cités.

76
Cette situation a eu pour effet, d'une part, de mettre les contribuables dans une réelle
difficulté d'apporter des éléments de réponse précis et probants, susceptibles de confirmer
la véracité de leurs déclarations souscrites, et d'autre part, de donner lieu dans certains cas
à des rappels d'impôts indus, abandonnés en phase contentieuse suite notamment à la
reconsidération de la position initiale des chefs de services gestionnaires.
D'autre part, les contribuables éprouvaient la même difficulté pour formuler, en phase
contentieuse, des points de contestation clairs et précis.
En outre, en phase d'instruction, la tache de l'agent s'avérait difficile, eu égard aux
insuffisantes relevées sur les notifications de redressements, ne lui permettant pas de
procéder à un rapprochement entre les éléments objet de rappels et ceux contestés.
Ainsi, devant cette situation l‟agent instructeur était contraint de réexaminer la totalité des
pièces présentée lors des deux phases (contradictoire et contentieuse) au lieu de se limiter
à examiner celles qui ont été rejetées lors de la phase contradictoire ou nouvellement
présentées, et ce, afin d'éviter de prononcer injustement des avis de rejet non motivés, ce
qui se répercutait négativement sur les délais de traitement du contentieux.
Par ailleurs, et dans certains cas contentieux, les contribuables prétendaient n'avoir
jamais bénéficié de débat contradictoire en raison de l'absence totale de la notification de
redressements.
Ainsi, dans un souci de renforcer les droits des contribuables et d'optimiser le rôle des
services fiscaux tant au niveau assiette que contentieux, des aménagements ont été
apportés audit article 19 par l'adoption des dispositions de l'article 36 de la loi de
Finances pour 2009.
2)- Contenu et modalités d'application des nouvelles dispositions de l'article 19 du
CPF :
Les mesures introduites par l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009, concernent
différents aspects de la procédure de redressements enclenchée suite à un contrôle des
déclarations, lesquels sont repris comme suit :
2.1)- Les règles d'établissement des notifications initiales de redressements :
Remarque
Les modifications introduites par l’article 36 de la loi de finance pour 2016 tendent
en premier lieu à considérer comme nulle toute procédure de rectification des
déclarations dont la notification initiale de redressement ne reprend pas un certains
nombre d’éléments et d’informations en sus de ceux mentionnes par l’article 19 du
CPF préalablement à sa modification.
En effet, par ces nouvelles dispositions, il incombe à l'inspecteur chef de service
gestionnaire de porté à la connaissance du contribuable, par l‟envoi d‟une notification
initiale de redressements, l'origine de la rectification envisagée, ses motifs, les articles de
lois ou codes des impôts la motivant, les bases d'impositions reconsidérées à cet effet et le
détail de son calcul.
A titre d'exemple, il est indiqué que toute notification initiale de redressements élaborée
suite à l'exploitation de bulletins de recoupements doit reprendre les noms ou raison
sociale du client ou du fournisseur, son adresse, le montant de la transaction, ainsi que
l'année de sa réalisation.
Aussi, pour les reconstitutions des chiffres d'affaires et bénéfices, les taux de marge à
retenir doivent également être précisés, qu'ils s'agissent de ceux pratiqués par des
activités similaires ou ceux repris à partir des brochures de références.
Concernant le calcul des droits, la notification initiale de redressements doit indiquer,
pour chaque impôt et taxe, les bases d'impositions reconsidérées, celles éventuellement
déclarées, les rehaussements à rappeler, la nature et le taux de l'impôt, la nature et le taux

77
de la pénalité à appliquer avec mention des articles des codes des impôts les régissant et
le montant global du rappel (droits et pénalités).
2.2)- L'envoi de la notification initiale de redressements :
Les dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009 ont apporté une précision
quant au mode d'envoi des notifications initiales de redressements.
A ce titre, ces dispositions énoncent expressément que la notification initiale de
redressements doit être adressée au contribuable par lettre recommandée avec accusé de
réception ou remise au contribuable contre accusé de réception.
A cet égard, il convient de préciser que tout manquement à cette règle viciera la
procédure de rectification des déclarations.
Il est rappelé aussi, les services d'assiette devront à chaque envoi de rectification initiale
de redressements conserver la preuve du respect de cette obligation afin de faire face aux
allégations des contribuables pouvant être formulées dans ce sens, en phase contentieuse.
2.3)- L'institution d'une notification définitive de redressements :
Avant l'introduction de la Loi de Finances pour 2009, les rôles de régularisations des
déclarations des contribuables étaient émis sans que ces derniers n'aient été tenus
informés de leurs éléments de réponse admis au titre de la phase contradictoire.
Afin de remédier à cette situation, les dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances
pour 2009 ont instauré une notification définitive de redressements, par laquelle il est
communiqué au contribuable, après l'expiration du délai de réponse de trente (30) jours,
les bases d'imposition définitivement arrêtées.
L'envoi de la notification définitive de redressements constitue, à cet effet, en sus des
éléments devant obligatoirement être mentionnés sur la notification initiale de
redressements, une condition sine qua non de la régularité de la procédure de
redressement.
En outre, la notification définitive de redressements ne doit être transmise au contribuable
qu'à la fin du délai de réponse de trente (30) jours qui lui est légalement imparti.
En effet, le non respect dudit délai de réponse par l'administration Fiscale constitue un
vice de forme remettant en cause la procédure de rectification des déclarations
Les modalités d'établissement de la notification définitive de redressements
dépendent des suites réservées par le contribuable à la notification initiale de
redressements, et ce, comme suit :
Le contribuable répond dans le délai de trente (30) jours :
Les bases d'imposition arrêtées sur la notification définitive de redressements,
doivent être fixées après examen minutieux des éléments de réponse formulés par le
contribuable dans le délai de réponse de trente (30) jours qui lui a été imparti.
Dans la pratique, cette mesure se concrétise d‟une part, par la précision au contribuable
des bases d'impositions définitivement retenues et des éléments de sa réponse pris en
compte et ceux rejetés, et d'autre part, par la mention des droits et pénalités à rappeler
devant être portés sur le rôle individuel de régularisation, dans la mesure où aucun délai
de réponse n'est accordé au contribuable après l'envoi de la notification définitive de
redressements.
Toutefois, la notification définitive de redressements ne devra en aucun cas mentionner
de nouveaux chefs de redressements résultant de nouveaux éléments à justifier
(encaissements, achats, charges déclarées, taxes sur achats déduits ... etc.), ou même de
nouveaux taux d'impôts ou pénalités, auquel cas il devra être accordé un délai
supplémentaire de réponse ou être mis en oeuvre une nouvelle procédure
contradictoire de rectification des déclarations (notification initiale de redressements
délai de réponse de trente (30) jours - notification définitive de redressements).

78
Aussi, pour une meilleure compréhension de chacune des deux situations pouvant se
présenter, il convient de se référer à l'exemple ci-après :
Exemple
Par notification initiale de redressement, l‟inspection à précisé au contribuable que
l‟examen de ses déclarations sur chiffres d‟affaires souscrites au titre de l‟exercice 2008,
n‟a pas permis de confirmer la déclaration en matière de TAP et TVA, d‟un encaissement
d‟un montant de 300 000.00, objet d‟un bulletin de recoupement, en lui précisant le nom
de client, la date d‟encaissement et la nature de l‟opération concernée.
A cet égard, il lui a été demandé de justifier, dans un délai de 30 jours, la déclaration
dudit CA, a défaut du quoi il fera l‟objet d‟un rappel de droits en matière de TVA et TAP
avec l‟application d‟un taux de pénalités de 25 % pour insuffisance de déclaration, et ce
en lui mentionnant les articles des codes des impôts (CPF, CIDTA et TCA) sur lesquels
font fondés les redressement s envisagés.
1èr cas
Après examen de la réponse introduite par le contribuable dans le délai de trente jours, le
service a jugé les éléments de sa réponse non probants et a transmis au contribuable une
notification définitive de redressement en reprenant l‟ensemble des bases, droits et
pénalités initialement notifiés ainsi que de nouveaux rappels au titre des mêmes impôts et
taxes avec l‟application du même taux de pénalités, mais sur un autre encaissement, de
500 000,00 objet d‟un nouveau bulletin de recoupement.
Dans ce cas la procédure de redressement engagé au titre du CA de 300 000.00 et
régulière et ne souffre d‟aucune irrégularité, cependant toute rectification de déclaration
envisagée aurait due s‟opérer dans le cadre d‟‟une nouvelle procédure contradictoire de
redressement, par l‟envoi d‟une nouvelle notification initiale de redressement, l‟octroi
d‟un nouveau délai de réponse, à l‟expiration duquel il est transmis une nouvelle
notification définitive de redressement.
2ème cas
Après examen de la réponse introduite par le contribuable dans le délai de trente jours, le
service a jugé les éléments de sa réponse non probants et lui a transmis une notification
de redressement définitive en reprenant l‟ensemble des bases TAP et TVA initialement
notifié avec le maintien du taux de pénalités et droits TVA et TAP a rappeler.
Cependant, il a été constaté qu‟en matière de TVA une erreur portant sur le taux
applicable a été commis lors de l‟élaboration de la notification initiale de redressement,
ainsi il a été initialement notifié au contribuable des rappels de droits par l‟application du
taux réduit de 7 % au lieux du taux plein de 17 %.
Cette erreur a été corrigée par le service lors de l‟établissement lors de la notification
définitive de redressement en retenant le taux de 17 %.
Toutefois, s‟‟agissant d‟un rappel de droits supplémentaires, le rôle individuel devant
reprendre les rappels TVA ne peut être émis qu‟après l‟octroi d‟un délai supplémentaire
de réponse au contribuable au terme duquel une autre notification définitive de
redressement sera établie.
Le contribuable ne répond pas à la notification initiale de redressements :
L'absence de réponse à la notification initiale de redressements est assimilée, en
application des dispositions de l'article 36 de la loi de Finances Pour 2009 à· une
acceptation tacite des réédifications de déclarations envisagées initialement.
Dans ce cas, là notification· définitive de redressements devra préciser au contribuable le
maintien des éléments initialement notifiés en lui rappelant clairement les bases
d'impositions et rappel des droits et pénalité arrêté définitivement, sans pour autant porté

79
sur de nouveau éléments ou chefs de redressements, auxquels cas il faudra respecter la
démarche définie dans l'exemple précédent.
Le contribuable répond après expiration du délai de réponse requis :
Afin d'éviter des contentieux inutiles, il est recommandé aux services d'assiette
d'admettre les éléments de réponse jugés probants, introduits après l'expiration du délai
de réponse de trente (30) jours et avant l'envoi de la notification de redressements
définitive.
En effet, il a été observé que des éléments de réponse rejetés en raison de leur
formulation hors délai sont repris par les chefs de services gestionnaires pour motiver,
lors des phases contentieuses, la reconsidération de leurs positions initiales de
rectification des déclarations.
2.4)- Mode d'envoi de la notification de redressements définitive :
A fin de pouvoir justifier, au titre des différentes phases contentieuses, le respect de cette
mesure par les services gestionnaires, la notification de redressements définitive doit être
transmise au contribuable par lettre recommandée avec accusé de réception, ou remise à
ce dernier contre accusé de réception.
3)- Mise en oeuvre des dispositions de l'article 36 de la LF pour 2009 et traitement
des contentieux y relatifs :
Les mesures fiscales introduites au sein de l'article 19 du CPF, par l'adoption de l'article
36 de la Loi de finances pour 2009, sont entrées en vigueur le 01 janvier 2009 et
concernent de ce fait toutes les régularisations opérées à compter de cette date.
Ainsi, toute réclamation contentieuse portant sur des régularisations opérées à compter de
cette date, aux termes de laquelle il est fait état du non respect des dispositions de l'article
36 de la Loi de Finances pour 2009 devra être traitée au regard des éléments développes
dans la présente instruction.
4)- Imprimés à utiliser :
Pour la notification définitive de redressements il y'a lieu d'utiliser l'imprimé joint en
annexe, lequel reprend en sa première page la date et référence de la notification initiale
de redressements, la date d'introduction de la réponse, la nature d'impôts et taxes à
rappeler, la période concernée et le paragraphe de l'article 36 de la LF 2009 instaurant
ladite notification.
Quant à la deuxième page, elle concerne le détail des redressements définitivement
retenus et doit contenir les éléments de réponse maintenus et ceux rejetés, les bases
d'impositions définitives ainsi que le calcul des rappels de droits et pénalités
correspondant.
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Remise en cause la sincérité des actes ou des conventions
Article 210
Lors du contrôle des déclarations ainsi que les actes utilisés pour l'établissement de tout
impôt, droit, taxe et redevance, l'administration fiscale est en droit de remettre en
cause la sincérité des actes ou des conventions, conclus par des contribuables,
dissimulant la portée véritable d'un contrat à l'aide de clauses tendant à éluder ou atténuer
les charges fiscales.
---------------oo00oo----------------
Vérification de comptabilité

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Article 211
1)- Les agents de l‟administration fiscale peuvent procéder à la vérification de
comptabilité des contribuables et effectuer toutes investigations nécessaires à l‟assiette et
au contrôle de l‟impôt.
La vérification de comptabilité est un ensemble d‟opérations ayant pour objet le contrôle
des déclarations fiscales souscrites par les contribuables.
La vérification des livres et documents comptables doit se dérouler sur place sauf
demande contraire du contribuable formulée par écrit et acceptée par le service ou cas de
force majeure dûment constaté par le service.
2)- Les vérifications de comptabilité ne peuvent être entreprises que par des agents de
l'administration fiscale ayant au moins le grade d‟inspecteur.
3)- Le contrôle de l‟administration s‟exerce quelque soit le support utilisé pour la
conservation de l‟information.
Lorsque la comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés, le contrôle peut
porter sur l‟ensemble des informations, données et traitements qui concourent
directement ou indirectement à la formation des résultats comptables ou fiscaux.
Les opérations de vérification peuvent être effectuées soit sur place, sur le propre matériel
informatique du contribuable, soit au niveau du service, sur demande expresse du
contribuable, telle que prévue par les dispositions de l‟article 20-1 ci-dessus.
Dans ce cas, le contribuable est tenu de mettre à la disposition de l‟administration toutes
copies et tous supports de documents servant de base à la comptabilité informatisée.
L’envoi d’un avis de vérification préalable
4)- Une vérification de comptabilité ne peut être entreprise sans que le contribuable en ait
été préalablement informé par l‟envoi ou la remise avec accusé de réception d‟un avis de
vérification accompagné de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié et
qu‟il ait disposé d‟un délai minimum de préparation de dix jours à compter de la date de
réception de cet avis.
L’avis de vérification doit préciser :
L‟avis de vérification doit préciser les noms, prénoms, grades des vérificateurs, la date et
l‟heure de la première intervention, la période à vérifier, les droits, impôts, taxes et
redevances concernées, les documents à consulter et mentionner expressément, à peine de
nullité de la procédure, que le contribuable a la faculté de se faire assister par un conseil
de son choix au cours du contrôle.
En cas de changement des vérificateurs, le contribuable est tenu informé.
En cas de contrôle inopiné tendant à la constatation matérielle des éléments physiques de
l‟exploitation ou de l‟existence et de l‟état des documents comptables, l‟avis de
vérification de comptabilité est remis au début des opérations de contrôle.
L‟examen au fond des documents comptables ne peut commencer qu‟à l‟issue du délai de
préparation précité.
Une durée de vérification limitée
5)- Modifié par l'article 43 de la LF 2017
Sous peine de nullité de la procédure, la vérification sur place de livres et documents
comptables ne peut s’étendre sur une durée supérieure à trois mois, en ce qui
concerne :
La durée de vérification sur place est prorogée du délai accordé au contribuable vérifié, en
vertu des dispositions de l’article 20 ter du code des procédures fiscales, pour répondre aux
demandes d’éclaircissement ou de justifications lorsqu’il y a transferts indirects de
bénéfices au sens des dispositions de l’article 141 du code des impôts directs et taxes
assimilées.

81
Ce délai peut être prorogé de six mois, lorsque l’administration fiscale adresse, dans le
cadre de l’assistance administrative et d’échange de renseignements, des demandes
d’informations à d’autres administrations fiscales.
- les entreprises de prestations de services, lorsque leur chiffre d‟affaires annuel n‟excède
pas 1.000.000 DA pour chacun des exercices vérifiés ;
- toutes les autres entreprises, lorsque leur chiffre d‟affaires annuel n‟excède pas
2.000.000
DA, pour chacun des exercices vérifiés.
Ce délai est porté à six mois pour les entreprises ci-dessus, lorsque leur chiffre d‟affaires
annuel n‟excède pas respectivement 5.000.000 DA et 10.000.000 DA pour chacun des
exercices vérifiés.
Dans tous les autres cas, la durée de la vérification sur place ne doit pas dépasser neuf
mois.
La fin des travaux de vérification sur place doit être constatée par un procès-verbal, que
le contribuable vérifié est invité à contresigner.
Mention est faite éventuellement sur le procès-verbal en cas de refus de signature par ce
dernier.
La durée de vérification sur place est prorogée du délai accordé au contribuable vérifié,
en vertu des dispositions de l‟article 20 ter du présent Code, pour répondre aux demandes
d‟éclaircissement ou de justification lorsqu‟il y a transferts indirects de bénéfices au sens
des dispositions de l‟article 141 du CIDTA.
La durée du contrôle sur place n‟est pas opposable à l‟administration pour l‟instruction
des observations ou des requêtes formulées par le contribuable après la fin des opérations
de vérification sur place.
En outre, les durées de contrôle sur place fixées ci-dessus ne sont pas applicables dans les
cas de manœuvres frauduleuses dûment établies ou lorsque le contribuable a fourni des
renseignements incomplets ou inexacts durant la vérification ou n‟a pas répondu dans les
délais aux demandes d‟éclaircissement ou de justification prévues à l‟article 19 ci-dessus.
Assistance d’un conseil
6)- Sous peine de nullité de la procédure, la notification de redressement doit mentionner
que le contribuable a la faculté de se faire assister d'un conseil de son choix pour discuter
les propositions de rehaussement ou pour y répondre.
La notification de redressement
La notification de redressement est adressée par lettre recommandée avec accusé de
réception ou remise au contribuable contre accusé de réception.
La notification de redressement doit être suffisamment détaillée et motivée, elle doit
également reprendre les dispositions des articles sur lesquels reposent les redressements,
de manière à permettre au contribuable de reconstituer les bases d'imposition et de
formuler ses observations ou de faire connaître son acceptation.
Le contribuable dispose d'un délai de quarante (40) jours pour faire parvenir ses
observations ou son acceptation.
Le défaut de réponse dans ce délai équivaut à une acceptation tacite.
Avant l'expiration du délai de réponse, l'agent vérificateur doit donner toutes explications
verbales utiles au contribuable sur le contenu de la notification si ce dernier en fait la
demande.
Il peut également, après la réponse, entendre le contribuable lorsque son audition paraît
utile ou lorsque ce dernier demande à fournir des explications complémentaires.
Lorsque l'agent vérificateur rejette les observations du contribuable, il doit l'en informer
par correspondance également détaillée et motivée.

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Si cette dernière fait ressortir un nouveau chef de redressements ou la prise en compte de
nouveaux éléments non repris dans la notification initiale, un délai de réponse
supplémentaire de quarante (40) jours est accordé au contribuable pour faire parvenir ses
observations.
Le contribuable vérifié doit être informé, dans le cadre de la notification de
redressements, qu‟il a la possibilité de solliciter dans sa réponse l‟arbitrage pour des
questions de fait ou de droit, selon le cas, du directeur des grandes entreprises, du
directeur des impôts de wilaya, du chef du centre des impôts, ou du chef du service des
recherches et vérifications.
Une convocation écrite, devant préciser la date et l‟heure, est adressée au contribuable
vérifié pour l‟inviter à un débat contradictoire clôturant les travaux de vérification.
Le contribuable vérifié peut se faire assister par un conseil de son choix.
Lorsque l'agent vérificateur rejette les observations du contribuable, il doit l'en informer
par correspondance également détaillée et motivée.
Si cette dernière fait ressortir un nouveau chef de redressement ou la prise en compte de
nouveaux éléments non repris dans la notification initiale, un délai de réponse
supplémentaire de quarante (40) jours est accordé au contribuable pour faire parvenir ses
observations. (Paragraphe ajouté par l‟Art. 10 de la LF 2013)
Droit de réponse
7)- En cas d‟acceptation expresse, la base d‟imposition arrêtée devient définitive et ne
peut plus être remise en cause par l‟administration, sauf dans le cas où le contribuable a
usé de manœuvres frauduleuses ou a fourni des renseignements incomplets ou inexacts
durant la vérification, ni contestée par voie de recours contentieux par le contribuable.
8)- modifie par l’article 25 de la loi de finance pour 2016
Sous réserve des dispositions de l‟article 96 ci-dessous, lorsque la vérification de
comptabilité au titre d‟une période déterminée, au regard d‟un impôt ou taxe ou d‟un
groupe d‟impôts ou taxes, est achevée et sauf cas où le contribuable a usé de manœuvres
frauduleuses ou fourni des renseignements incomplets ou inexacts durant la vérification,
l‟Administration ne peut plus procéder à un nouveau contrôle des mêmes écritures,
factures ou mémoires au regard des mêmes impôts et taxes relatifs a la période vérifiée.
L’établissement d’un PV de constatation
9)- Le défaut de présentation de comptabilité est constaté par procès-verbal que le
contribuable est invité à contresigner et doit faire l'objet d'une mise en demeure par
laquelle le contribuable est invité à la présenter dans un délai n'excédant pas huit (8)
jours.
Mention est faite de son refus éventuel de signer le procès-verbal.
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Vérification ponctuelle de comptabilité
Article 212
1)- Les agents de l'administration fiscale peuvent procéder à la vérification ponctuelle de
comptabilité d'un ou de plusieurs impôts, à tout ou partie de la période non prescrite, ou
un groupe d'opérations ou données comptables portant sur une période inférieure à un
exercice fiscal.
Il est également procédé à cette vérification lorsque l'administration fiscale remet en
cause la sincérité des actes ou des conventions, conclus par des contribuables, dissimulant
la portée véritable d'un contrat à l‟aide de clauses tendant à éluder ou atténuer les charges
fiscales.

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Lors de cette vérification, il peut être exigé des contribuables vérifiés les documents
comptables et les pièces justificatives à l‟instar des factures, des contrats, des bons de
commande ou de livraison, inhérentes aux droits, impôts, taxes et redevances concernés
par la vérification. Cette vérification ne saurait, en aucun cas, donner lieu à un examen
approfondi et critique de l‟ensemble de la comptabilité du contribuable.
2)- La vérification ponctuelle de comptabilité obéit aux mêmes règles, à l‟exception des
points énumérés aux paragraphes 4) et 5) applicables dans le cas d‟une vérification
générale décrite ci-dessus.
L’envoi d’un avis de vérification préalable
3)- La vérification ponctuelle ne peut être entreprise sans que le contribuable ait été
préalablement informé par l‟envoi ou la remise avec accusé de réception d‟un avis de
vérification accompagné de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié et
qu‟il ait disposé d‟un délai minimum de préparation de dix (10) j ours à compter de la
date de réception de cet avis.
L‟avis de vérification doit préciser en plus des éléments portés sur l‟avis se vérification
de comptabilité cités précédemment, le caractère ponctuel de la vérification et doit
renseigner sur la nature des opérations à vérifier.
Une durée de vérification limitée
4)- Sous peine de nullité de la procédure, la vérification sur place des livres et documents
ne peut s‟étendre sur une durée supérieure à deux mois.
La fin des travaux de vérification sur place doit être constatée par un procès-verbal sur le
procès verbal en cas de refus de signature par ce dernier.
La durée de vérification sur place est prorogée du délai accordé au contribuable vérifié,
en vertu des dispositions de l‟article 20 ter du code des procédures fiscales, pour répondre
aux demandes d‟éclaircissement ou de justifications lorsqu‟il y a présomption de
transferts indirects de bénéfices au sens des dispositions de l‟article 141 du code des
impôts directs et taxes assimilées.
Ce délai peut être prorogé de six mois, lorsque l‟administration fiscale adresse, dans le
cadre de l‟assistance administrative et d‟échange de renseignements, des demandes
d‟informations à d‟autres administrations fiscales.
Au cours des vérifications prévues aux articles 20 et 20 bis ci-dessus, les agents de
l'administration fiscale doivent, en présence d'éléments faisant présumer des transferts
indirects de bénéfices au sens des dispositions de l'article 141 bis du code des impôts
directs et taxes assimilées, demander à l'entreprise des informations et documents
précisant la nature des relations entre cette entreprise et une ou plusieurs entreprises
situées hors d'Algérie, la méthode de détermination des prix de transfert liés aux
opérations industrielles, commerciales ou financières avec les entreprises situées hors
d'Algérie, le cas échéant, les contreparties consenties, les activités exercées par les
entreprises situées hors d'Algérie liées par des opérations industrielles, commerciales ou
financières à l'entreprise vérifiée ainsi que le traitement fiscal réservé à ces opérations.
Pour les entreprises membres d'un groupe de sociétés, la documentation est identique à
celle exigée, en vertu des dispositions de l‟article 169 bis du code des procédures fiscales,
aux sociétés apparentées visées à l‟article 160 du code des procédures fiscales.
Les entreprises qui tiennent une comptabilité analytique sont tenues de la présenter à
toute réquisition des agents vérificateurs.
Les demandes écrites doivent indiquer explicitement les points sur lesquels l‟inspecteur
juge nécessaire d‟obtenir des informations et documents et, ce, en précisant l‟entreprise
étrangère visée, le produit objet de la transaction ou l‟activité concernée par la
vérification ainsi que le pays ou le territoire concerné.

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Le délai de réponse est le même que celui prévu par l'article 19 ci-dessus.
1)- Nonobstant toutes dispositions relatives au contrôle et à la vérification fiscale, les
agents de l'administration fiscale ayant au moins le grade d‟inspecteur et dûment
assermentés peuvent, en cas de circonstances susceptibles de menacer le recouvrement de
créances fiscales futures, dresser un procès-verbal de flagrance fiscale à l'encontre des
contribuables exerçant des activités relevant du régime de droit commun et des régimes
particuliers en matière d‟imposition.
La flagrance fiscale est un contrôle opéré par l‟administration fiscale et qui s‟effectue
avant toute manœuvre organisée par le contribuable visant, notamment, l‟organisation
d‟insolvabilité.
Cette procédure permet à l‟administration fiscale d‟intervenir pour stopper une fraude en
cours, lorsque suffisamment d‟indices sont réunis.
Elle permet, également, à l‟administration d‟avoir un accès direct aux documents
comptables, financiers et sociaux des personnes concernées, en un temps réel et, ce,
même pour une période au titre de laquelle l‟obligation déclarative, prévue par la
législation fiscale en vigueur, n‟est pas échue.
2)- Sous peine de nullité de la procédure, la mise en application de la procédure de
flagrance fiscale est subordonnée à l‟accord préalable de l‟administration centrale.
Un procès-verbal de flagrance fiscale, dont le modèle est établi par l‟administration est
signé par l‟agent de l'administration fiscale et contresigné par le contribuable auteur de
l‟infraction. En cas de refus de signer, mention en est faite sur le procès-verbal. L'original
du procès-verbal est conservé par l'administration des impôts et copie est remise au
contribuable verbalisé.
3)- La procédure de flagrance fiscale entraine des conséquences fiscales au regard des
régimes d'imposition, des procédures de contrôle, et du droit de reprise notamment :
- la possibilité d'établissement de saisie conservatoire par l'administration ;
- l'exclusion du bénéfice de la franchise de la TVA et des régimes dérogatoires ;
- la possibilité de renouveler une vérification de comptabilité achevée ;
- la possibilité d'élargissement des durées de vérification sur place ;
- la prorogation du délai de prescription de deux (2) ans ;
- l'exclusion du droit au sursis légal de paiement de 20 % et de l'échéancier de paiement ;
- l'application des amendes prévues par l'article 194 ter du code des impôts direct et taxes
assimilées ;
- l'inscription au fichier national des fraudeurs.
4)- Le contribuable ayant fait l‟objet d‟une flagrance fiscale peut saisir la juridiction
administrative compétente, dès la réception du procès-verbal de flagrance, conformément
aux procédures en vigueur.
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Vérification approfondie de la situation fiscale d'ensemble
Article 213
1)- Les agents de l‟Administration fiscale peuvent procéder à la vérification approfondie
de la situation fiscale d‟ensemble des personnes physiques au regard de l‟impôt sur le
revenu global, qu'elles aient ou non leur domicile fiscal en Algérie, lorsqu'elles y ont des
obligations au titre de cet impôt A l‟occasion de cette vérification, les agents vérificateurs
contrôlent la cohérence entre, d‟une part, les revenus déclarés et, d‟autre part, la situation
patrimoniale, la situation de trésorerie et les éléments du train de

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vie des membres du foyer fiscal au sens de l‟article 6 du code des impôts directs et taxes
assimilées.
Lorsque la situation patrimoniale et les éléments du train de vie d‟une personne non
recensée fiscalement font apparaître l‟existence d‟activités ou de revenus occultes, une
vérification de la situation fiscale d‟ensemble peut être entreprise.
2)- La vérification approfondie de situation fiscale d‟ensemble ne peut être entreprise que
par des agents de l‟Administration fiscale ayant au moins le grade d'inspecteur.
L’envoi d’un avis de vérification préalable
3)- Une vérification approfondie de situation fiscale d‟ensemble d‟une personne physique
au regard de l‟impôt sur le revenu ne peut être entreprise sans que le contribuable en ait
été préalablement informé par l‟envoi ou la remise avec accusé de réception d‟un avis de
vérification accompagné de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié et
qu‟il ait disposé d‟un délai minimum de préparation de quinze (15) jours à compter de la
date de réception.
L‟avis de vérification doit préciser la période à vérifier et mentionner expressément, à
peine de nullité de la procédure que le contribuable a la faculté de se faire assister durant
le contrôle par un conseil de son choix.
Une durée de vérification limitée
4)- Sous peine de nullité de l‟imposition, la vérification approfondie de situation fiscale
d‟ensemble ne peut s‟étendre sur une période supérieure à un an à compter de la date de
réception ou de remise de l‟avis de vérification, prévue au paragraphe 3 ci-dessus, jusqu‟à
la date de la notification de redressement.
Prorogation de délai
Cette période est prorogée du délai accordé, le cas échéant, au contribuable et, à la
demande de celui-ci, pour répondre aux demandes d‟éclaircissement ou de justification
des avoirs et revenus d‟avoirs à l‟étranger.
Elle est également prorogée des trente jours prévus à l‟article 19 ci-dessus et des délais
nécessaires à l‟administration pour obtenir les relevés de compte lorsque le contribuable
n‟a pas usé de sa faculté de les produire dans le délai de trente jours à compter de la
demande de l‟administration ou pour recevoir les renseignements demandés aux autorités
étrangères, lorsque le contribuable a pu disposer de revenus à l‟étranger ou en provenance
de l‟étranger.
La période mentionnée au troisième alinéa ci-dessus est portée à deux mois en cas de
découverte, en cours de contrôle, d‟une activité occulte.
La période mentionnée au troisième alinéa ci-dessus est portée à deux ans en cas de
découverte, en cours de contrôle, d‟une activité occulte.
La notification de redressement
5)- Lorsque à la suite d‟une vérification approfondie de situation fiscale d‟ensemble
d‟une personne physique au regard de l‟impôt sur le revenu, l‟agent vérificateur a arrêté
les bases d‟imposition, l‟Administration doit porter les résultats à la connaissance du
contribuable même en l‟absence de redressement, par lettre recommandée avec accusé de
réception dans les conditions prévues à l‟article 20-6 ci-dessus.
La notification de redressement peut être remise au contribuable contre accusé de
réception.
La notification de redressement doit être suffisamment détaillée et motivée, elle doit
également reprendre les dispositions des articles sur lesquels reposent les redressements
de manière à permettre au contribuable de reconstituer les bases d'imposition et de
formuler ses observations ou de faire connaître son acceptation.

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Le contribuable dispose d‟un délai de quarante (40) jours pour faire parvenir ses
observations ou son acceptation. Le défaut de réponse dans ce délai équivaut à une
acceptation tacite.
Avant l‟expiration du délai de réponse, l‟agent vérificateur doit donner toutes
explications verbales utiles au contribuable sur le contenu de la notification, si ce dernier
en fait la demande.
Il peut également après la réponse, entendre le contribuable, lorsque son audition paraît
utile ou lorsque ce dernier demande à fournir des explications complémentaires.
Lorsque l'agent vérificateur rejette les observations du contribuable, il doit l'en informer
par correspondance également détaillée et motivée. Si cette dernière fait ressortir un
nouveau chef de redressements ou la prise en compte de nouveaux éléments non repris
dans le cadre de la notification initiale, un délai de réponse supplémentaire de quarante
(40) jours est accordé au contribuable pour faire parvenir ses observations.
Le contribuable vérifié doit être informé, dans le cadre de la notification de redressement,
qu‟il a la possibilité de solliciter dans sa réponse l‟arbitrage pour des questions de fait ou
de droit, selon le cas, du directeur des impôts de wilaya ou du chef du service des
recherches et vérifications.
Une convocation écrite, devant préciser la date et l‟heure, est adressée au contribuable
vérifié pour l‟inviter à un débat contradictoire clôturant les travaux de vérification.
Le contribuable vérifié peut se faire assister par un conseil de son choix.
Lorsque l'agent vérificateur rejette les observations du contribuable, il doit l'en informer
par correspondance également détaillée et motivée. Si cette dernière fait ressortir un
nouveau chef de redressement ou la prise en compte de nouveaux éléments non repris
dans la notification initiale, un délai de réponse supplémentaire de quarante (40) jours est
accordé au contribuable pour faire parvenir ses observations.
6)- modifie par l’article 26 de la loi de finance pour 2016
Sous réserve des dispositions de l‟article 96 ci-dessous, lorsqu‟une vérification
approfondie de situation fiscales d‟ensemble au regard de l‟impôt sur le revenu est
achevée, l‟administration fiscale ne peut procéder a une nouvelle vérification ou ou a un
contrôle sur pièces pour la même période et pour le même impôt, sauf si le contribuable a
fourni des renseignements incomplets ou inexacts durant la vérification ou a usé de
manœuvres frauduleuses.
Nouveauté
Interdiction au service d’assiette de procéder a un contrôle sur pièces portant sur les
déclarations fiscales qui ont étés déjà examinés.
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DROIT DE VISITE
Article 214
Pour l‟exercice de son droit de contrôle et lorsqu‟il existe des présomptions de pratiques
frauduleuses, l‟administration fiscale peut autoriser, sous les conditions prévues à l‟article
35 ci-dessous, les agents ayant au moins le grade d‟inspecteur dûment habilités à
effectuer des visites en tous lieux en vue de rechercher, recueillir et saisir toutes pièces,
documents, supports ou éléments matériels susceptibles de justifier des agissements
visant à se soustraire à l‟assiette, au contrôle et au paiement de l‟impôt.
Le droit de visite ne peut être autorisé que par une ordonnance du président du tribunal
territorialement compétent ou d‟un juge délégué par lui.

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La demande d‟autorisation soumise à l‟autorité judiciaire par le responsable de
l‟administration fiscale habilité, doit être fondée et comporter toutes les indications en
possession de l‟administration de nature à justifier la visite et préciser notamment :
- l‟identification de la personne physique ou morale concernée par la visite ;
- l‟adresse des lieux à visiter ;
- les éléments de fait et de droit qui laissent présumer l‟existence de manœuvres
frauduleuses dont la preuve est recherchée ;
- le nom, le grade et la qualité des agents chargés de procéder aux opérations de visite.
La visite et la saisie des documents et biens constituant la preuve de manœuvres
frauduleuses sont effectués sous l‟autorité et le contrôle du juge.
A cette fin, le Procureur de la République désigne un officier de la police judiciaire et
donne toutes instructions aux agents qui participent à cette opération.
L‟ordonnance autorisant la visite est notifiée sur place au moment de la visite, à la
personne désignée, à son représentant ou à tout occupant des lieux qui reçoit copie contre
accusé de réception ou émargement sur un procès-verbal.
La notification est réputée faite à la date de réception figurant sur l‟avis.
En cas d‟absence de la personne concernée, de son représentant ou d‟un quelconque
occupant des lieux, l‟ordonnance est notifiée, après la visite, par lettre recommandée avec
accusé de réception.
En cas d‟absence de toute personne sur les lieux, l‟officier de police judiciaire requiert à
cet effet deux témoins pris en dehors du personnel relevant de son autorité ou de celle de
l‟administration fiscale. En cas d‟impossibilité de requérir deux témoins, l‟officier de
police judiciaire fait appel à un huissier de justice.
Les opérations de visite ne peuvent être réalisées avant six (6) heures du matin ni après
vingt (20) heures et doivent être effectuées en présence de la personne concernée, de son
représentant ou tout occupant des lieux.
A l‟issue de la visite, un procès-verbal relatant le déroulement des opérations et
consignant les constatations relevées est dressé.
Il comporte notamment :
- l‟identification des personnes ayant réalisé les opérations de visite ;
- l‟identification et la qualité des personnes ayant assisté au déroulement de la visite
(l‟intéressé, son représentant, tout autre occupant, les témoins choisis …) ;
- la date et l‟heure de l‟intervention ;
- l‟inventaire des pièces, objets et documents saisis.
Si l‟inventaire sur place présente des difficultés, les pièces et documents saisis sont placés
sous scellés.
L‟occupant des lieux ou son représentant est tenu informé de la possibilité d‟assister à
l‟ouverture des scellés en présence de l‟officier de la police judiciaire qui aura lieu dans
les locaux de l‟administration ou dans ceux du commissariat de police de
l‟arrondissement
dont relèvent les lieux visités.
Une copie du Procès-verbal de l‟inventaire est remise à l‟intéressé, à l‟occupant des lieux
ou à son représentant. Les originaux du procès-verbal sont adressés au juge qui a autorisé
la visite.
Les pièces, documents et objets saisis doivent être restitués au contribuable concerné dans
un délai de six mois à compter de la date de la remise du procès verbal d‟inventaire à
l‟intéressé ou à l‟occupant des lieux ou à son représentant.
L‟officier de police judiciaire et les agents de l‟administration fiscale sont tenus au
respect du secret professionnel.

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Procédure Contradictoire de Redressement et Le rejet de comptabilité
Article 215
Procédure Contradictoire de Redressement
Lorsqu'à la suite d'une vérification de comptabilité, l'agent vérificateur a arrêté les bases
d'imposition, l'administration doit notifier les résultats aux contribuables et ce, même en
l'absence de redressement.
L'administration est tenue également de répondre aux observations du contribuable.
Le rejet de comptabilité
Le rejet de comptabilité, à la suite d'une vérification de comptabilité, ne peut intervenir
que dans le cas où l'administration démontre son caractère non probant lorsque:
- la tenue des livres, documents comptables et pièces justificatives n'est pas conforme aux
dispositions des articles 9 à 11 du code de commerce, au système comptable financier et
autres législations et règlementations en vigueur ;
- la comptabilité comporte des erreurs, omissions ou inexactitudes répétées liées aux
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Procédure d'imposition d'office
Article 216
Il est procédé à l‟évaluation d‟office des bases d‟imposition du redevable sans préjudice
des autres sanctions prévues par ailleurs :
1)- lorsque le contrôle, l‟enquête ou le droit de visite ne peut avoir lieu de son fait ou du
fait des tiers ;
2)- s‟il ne détient pas de comptabilité régulière ou de livre spécial prévu aux articles 66 et
69 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires, permettant de justifier le chiffre d‟affaires
déclaré ;
3)- dans le cas où il n‟a pas souscrit des relevés de chiffre d‟affaires prévus par l‟article
76 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires, au moins un (1) mois après que le service
l‟ait mis en demeure, par lettre recommandée avec accusé de réception, de régulariser sa
situation;
4)- s‟il n‟a pas fait sa déclaration et dont le revenu net déterminé comme il est dit aux
articles 85 à 98 du code des impôts directs et taxes assimilées dépasse le total exonéré de
l‟impôt.
5)- s‟il s‟est abstenu de répondre aux demandes d‟éclaircissements et de justifications de
l‟inspecteur et du vérificateur.
6)- lorsque la comptabilité n‟est pas présentée après expiration du délai de huit (8) jours
prévu dans l‟article 20-9 du code des procédures fiscales, sauf cas de force majeure.
7)- dans le cas où les dépenses personnelles ostensibles et notoires et les revenus en
nature dépassent le total exonéré et qui n‟a pas fait de déclaration ou dont le revenu
déclaré après défalcation faite des charges énumérées à l‟article 85 du code des impôts
directs, est inférieur au total des mêmes dépenses, revenus non déclarés ou dissimulés et
revenus en nature.
En ce qui concerne ces contribuables, la base d‟imposition est, à défaut d‟éléments
certains permettant de leur attribuer un revenu supérieur, fixée à une somme égale au
montant des dépenses, des revenus non déclarés ou dissimulés et des revenus en nature

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diminué du montant des revenus affranchis de l‟impôt, en vertu de l‟article 86 du code
des impôts directs.
Dans le cas visé au présent paragraphe, l‟inspecteur, préalablement à l‟établissement du
rôle, notifie la base de taxation au contribuable qui dispose d‟un délai de vingt (20) jours
pour présenter ses observations.
La base d‟imposition est déterminée d‟après les conditions prévues à l‟alinéa précédent
sans que le contribuable puisse faire échec à cette évaluation en faisant valoir qu‟il aurait
utilisé des capitaux ou réalisé des gains en capital ou qu‟il recevait périodiquement ou
non des libéralités d‟un tiers.
Les dépenses, revenus non déclarés ou dissimulés et revenus visés ci-dessus sont ceux
existant à la date de leur constatation même si ces dépenses ont été réalisées sur plusieurs
années.
8)- modifié par l’article 30 de la loi de finances 2014.
Lorsqu‟il s‟agit d‟entreprise étrangère ne disposant pas d‟installation professionnelle en
Algérie qui, passible de l‟impôt sur le revenu ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés
s‟est abstenue de répondre à la demande du service des Impôts, l‟invitant à désigner un
représentant en Algérie.
Modifié par l’article 30 de la loi de finances 2014.
En cas de désaccord avec l‟inspecteur, le contribuable taxé d‟office ne peut obtenir, par la
voie contentieuse, la décharge ou la réduction de la cotisation qui lui a été assignée qu‟en
apportant la preuve de l‟exagération de son imposition.
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