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Année universitaire 2020-2021

Université Alassane Ouattara – UFR Sciences Economiques et Développement

LICENCE 2 Sciences Economiques

TD DE MICROECONOMIE AVANCEE 2 – 2ème Semestre

Dr Omer KOUAKOU Alain-Charles DJE

FICHE DE TD n°1

Questions de cours

1) En écrivant la fonction d’utilité consommation-loisir sous la forme 𝑈 = 𝑓(𝐶, ℎ) avec 𝐶 :


quantité de bien composite et ℎ : temps de loisir, on suppose implicitement que le loisir est homogène.
Que traduit cette homogénéité du loisir ?

2) Qu’implique la combinaison de l’hypothèse d’homogénéité du loisir et de l’hypothèse de


neutralité du travail en termes de comportement du travailleur face à deux emplois proposant le même
taux de salaire et la même durée de travail ou face aux différentes tâches d’une profession effectuées
avec la même qualification ?

Exercice 1 : Fonction d’offre de travail et choix familial

Considérons une femme au foyer. Celle-ci attribue au loisir une valeur positive. Mais après avoir
consommé une certaine quantité de loisir, quantité que l'on peut mesurer en heures par semaine ou en
mois par an ou bien en années sur un cycle de vie, elle s'ennuie, se sent coupée du reste du monde et se
désocialise.

1) Comment cette nouvelle hypothèse affecte-t-elle l’expression de la fonction d’utilité ?

2) Montrez alors que cette femme serait même prête à travailler sans être payée !

Exercice 2

On modélise l’utilité d’un consommateur-travailleur selon la spécification Cobb-Douglas suivante :

𝑈 = 𝐶 𝛼 ℎ𝛽 𝑙 𝛾

Avec 𝛼 > 0, 𝛽 > 0 et 𝛾 ≷ 0

avec 𝐶 : quantité de bien composite et ℎ : temps de loisir. On note 𝑙 la quantité de travail et 𝐻 le temps
total disponible. Soit 𝑅 le revenu non salarial de l’agent, 𝑤 le taux de salaire horaire et 𝑝 le prix du bien
composite.

1) Que pouvez-vous dire quant à la nature du travail lorsque 𝛾 = 0 ? lorsque 𝛾 > 0 ? 𝛾 < 0 ?

1
2) Donnez les expressions optimales de 𝐶, ℎ 𝑒𝑡 𝑙
3) Montrez qu’avec 𝛾 > 0 (resp. 𝛾 < 0), le travailleur offre plus de travail (resp. moins de travail)
qu’avec un 𝛾 = 0 .
4) Montrez que lorsque 𝑅 = 0 et 𝛼 > −𝛾, on a :

𝛼+𝛾
𝑙𝑠 = 𝐻
𝛼+𝛽+𝛾

Commentez.

Exercice 3 : Le modèle standard d’offre de travail

La théorie microéconomique standard, pour expliquer les décisions individuelles d’activité, mobilise le
modèle du consommateur. Ce dernier valorise subjectivement, d’une part, l’utilité du niveau de
consommation qu’il peut obtenir et, d’autre part, l’utilité du « temps de loisir » dont il peut disposer. Le
« temps de loisir » est égal au temps maximum que l’individu pourrait consacrer à l’activité
professionnelle, noté 𝑙 ,̅ moins le temps de travail effectif, noté 𝑙. On prend, comme unité de temps, le
mois pour rendre les chiffres plus suggestifs. Aussi 𝑙 ,̅ pourrait-il être égal à 200 heures en supposant
qu’il est possible de travailler au maximum 50 heures par semaine en prenant seulement 5 semaines par
an de congés (200 ≈ 50 ∗ (52 − 5)/12). La relation de préférence de l’individu est représentée par la
fonction d’utilité suivante :

𝑢(𝑐, 𝑡) = 𝑐 𝛼 𝑡1−𝛼 0<𝛼<1

où𝑐 est le niveau de consommation et 𝑡 le « temps de loisir » avec 𝑡 = 𝑙 ̅ − 𝑙

L’environnement de l’individu est de concurrente parfaite : il peut notamment trouver un emploi pour
une durée mensuelle quelconque comprise entre 0 et 𝑙 ,̅ au taux de salaire net horaire 𝑤 qui s’impose à
lui – il n’y a pas de pénurie d’emploi c’est-à-dire de « chômage keynésien ». Le bien de consommation
est pris comme numéraire.

1) Ecrire la contrainte budgétaire du consommateur-travailleur sous la forme « la dépense de


consommation est inférieure ou égale au revenu salarial ». Transformer cette contrainte
budgétaire pour faire apparaître un arbitrage consommation-loisir.

2) Résoudre le programme de maximisation du consommateur-travailleur. Trouver sa demande de


consommation (notée 𝑐 𝑑 ), sa demande de loisir (notée 𝑡 𝑑 ) et son offre de travail (notée 𝑙 𝑠 ).

3) Expliquez pourquoi l’offre de travail est une fraction constante de 𝑙 ̅ alors que l’on suppose
généralement que l’offre de travail est une fonction croissante du taux de salaire.

4) On veut que 𝑙 𝑠 soit égal à 130 (heures par mois) pour être calé sur la durée annuelle travaillée
observée en Côte d’Ivoire (grosso modo 1560 heures selon l’INS).

Quelle valeur faut-il donner à 𝛼 pour obtenir cela ?

2
Exercice 4 :

Soit une fonction d’utilité d’un consommateur-travailleur de la forme :

𝑈 = 𝑓(𝐶, ℎ)

avec 𝐶 : quantité de bien composite et ℎ : temps de loisir. On note 𝑙 la quantité de travail et 𝐻 le temps
total disponible. Soit 𝑅 le revenu non salarial de l’agent, 𝑤 le taux de salaire horaire et 𝑝 le prix du bien
composite.

1) Donnez les expressions de la contrainte budgétaire, de la contrainte temporelle et des contraintes


de positivité de 𝐶, ℎ, 𝑙. Donnez le programme du consommateur-travailleur dans une optique
d’arbitrage consommation-loisir ; nb : il choisit le couple (𝐶, ℎ).
2) Après avoir saturé la contrainte temporelle, réécrivez le programme ci-dessus en considérant
que le consommateur choisit le couple (𝐶, 𝑙).
3) Montrez que l’on a :

𝜕𝑓(𝐶, 𝐻 − 𝑙) 𝜕𝑓(𝐶, ℎ)
=−
𝜕𝑙 𝜕ℎ

Peut-on déduire de cette relation que la désutilité du travail est égale à l’utilité marginale du
loisir ? Expliquez.

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TD DE MICROECONOMIE AVANCEE 2 – 2ème Semestre

Dr Omer KOUAKOU Alain-Charles DJE

FICHE DE TD n°2

Questions de cours

Q1) Un agent ne consomme qu’un seul bien, mais à deux dates différentes : aujourd’hui et l’an prochain.
Il peut épargner de manière à accroître son revenu grâce aux intérêts qu’il percevra. On observe le
comportement de cet agent. Suite à une hausse du taux d’intérêt il décide d’épargner plus afin de
consommer plus dans un an. On en déduit que :

a) La consommation d’aujourd’hui est un bien ordinaire.


b) La consommation l’an prochain est un bien ordinaire.
c) La hausse du taux d’intérêt a causé la hausse de la consommation future au sens de Granger.
d) L’ensemble des réponses ci-dessus est correct.

Q2) Le taux d’escompte psychologique reflète :

a. le poids psychologique plus faible du présent par rapport au futur


b. le poids psychologique plus faible du passé par rapport au futur
c. le poids psychologique plus faible du présent par rapport au passé
d. le poids psychologique plus faible du futur par rapport au présent
e. aucune de toutes ces réponses n’est correcte

Exercice 1 : élasticité de substitution intertemporelle

Calculez et commentez l’élasticité de substitution intertemporelle des agents A et B dont les préférences
sont représentées par les fonctions d’utilité suivantes :

𝑢 𝐴 = 𝑙𝑛(𝑐1𝐴 ) + 𝛽𝑙𝑛(𝑐2𝐴 )

𝑢𝐵 = 𝑐1𝐵 + 𝛽𝑐2𝐵

Exercice 2 : Effet de lissage et préférence pour le présent

Aux dates t=1 et t=2, un agent peut consommer respectivement 100 et 400 unités d’un bien. Ses
préférences sont résumées par la fonction d’utilité intertemporelle suivante :

𝑈(𝑐1 , 𝑐2 ) = √𝑐1 + √𝑐2

1) Montrez que cet agent souhaite lisser complètement ses consommations.


2) Calculer les TMS du bien 2 au bien 1. Commentez.

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Aux dates t=1 et t=2, un agent peut consommer respectivement 100 et 400 unités d’un bien. Ses
préférences sont résumées par la fonction d’utilité intertemporelle suivante :

𝑈(𝑐1 , 𝑐2 ) = √𝑐1 + 𝛽√𝑐2

Où 𝛽 est un facteur d’escompte psychologique.

3) Caractérisez l’effet lissage des consommations en fonction de la valeur de 𝛽

Exercice 3 : Equilibre général intertemporel

Une économie est peuplée de deux agents A et B et comprend un bien durable disponible à deux dates
t=1 et t=2. Les préférences des gants sont identiques et représentées par la fonction d’utilité
intertemporelle suivante :

𝑈𝑖 (𝑐1𝑖 , 𝑐2𝑖 ) = 𝑙𝑛(𝑐1𝑖 ) + 𝛽𝑙𝑛(𝑐2𝑖 )

Les dotations initiales du bien à chaque date de l’agent A et de l’agent B sont respectivement égales à :
𝑤 𝐴 = (200; 400) et 𝑤 𝐵 = (400; 200). Le bien est pris comme numéraire et le taux d’intérêt réel est
noté 𝜑.

Calculez l’équilibre général et montrez sous quelles conditions les échanges sont mutuellement
avantageux.

Exercice 4 : Contrainte budgétaire, taux d’intérêt nominal, inflation et taux d’intérêt réel

Un consommateur détermine son profil de consommation, dans une perspective intertemporelle. On


note 𝐶1 sa consommation en bien aujourd’hui (de prix 𝑝1 ) et 𝐶2 sa consommation en bien demain (de
prix 𝑝2 ). Tout revenu 𝑆 épargné aujourd’hui lui rapporte demain 𝑆(1 + 𝑟), où 𝑟 désigne le taux
d’intérêt. Le bien composite n’est plus considéré ici comme un bien numéraire, de sorte que 𝑝𝑡 ≠
1 ∀ 𝑡 = 1, 2.

1) Ecrivez la contrainte budgétaire du consommateur sous forme actualisée et sous forme réelle
(en richesse physique et non pas monétaire).
2) Si l’expression de la contrainte budgétaire sous forme actualisée met en évidence le taux
d’intérêt nominal 𝑟 , l’expression de la contrainte budgétaire sous forme réelle met en exergue
le taux d’intérêt réel que l’on notera dans la suite, 𝜑.
Donnez l’expression du taux d’intérêt réel 𝜑 en fonction de 𝑟, 𝑝1 et 𝑝2 .
Comment peut s’interpréter le taux d’intérêt réel 𝜑 ?
3) Donner l’expression du taux d’inflation 𝜋 en fonction de 𝑝1 et 𝑝2 .
4) Après avoir donné l’expression du taux d’intérêt réel 𝜑 en fonction de 𝑟 et de 𝜋 , insérez-la
dans la contrainte budgétaire sous forme réelle de l’agent.
Nb : Cette formule du taux d’intérêt réel en fonction du taux d’intérêt nominal et du taux
d’inflation est la formule exacte de Fisher.
5) Montrer que, pour de faibles taux d’inflation (soit 𝜑𝜋 ≈ 0), on obtient :
𝜑 ≈ 𝑟−𝜋

Insérez cette formule dans la contrainte budgétaire sous forme réelle de l’agent. Commentez.
NB : Cette formule du taux d’intérêt réel est la formule approchée (ou approximée) de Fisher.
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FICHE DE TD n°3

Questions de cours

1) Quelles sont les différences spécifiques entre les notions de risque, d’incertitude et d’incertitude
radicale ?
2) En puisant dans l’actualité économique, donnez des exemples d’aversion au risque, de neutralité
au risque et de goût pour le risque.
3) Pourquoi les individus s’assurent-ils souvent pleinement contre des situations incertaines alors
même que la prime payée est supérieure à la valeur espérée de la perte pour laquelle ils sont
assurés ?
4) Pourquoi les compagnies d’assurance se comportent-elles comme si elles étaient neutres au
risque même si ses dirigeants sont des individus averses au risque ?
5) Comment la diversification d’un portefeuille permet-elle d’éviter le risque ?

Exercice 1 : Coefficients d’aversion envers le risque

Pour les fonctions d’utilité suivantes, déterminez le coefficient d’aversion absolue envers le risque de
l’individu et le coefficient d’aversion relative envers le risque :

• 𝑈(𝑅) = 𝑎 + 𝑏𝑅 − 𝑐𝑅 2
• 𝑈(𝑅) = ln 𝑅
• 𝑈(𝑅) = −𝑒 −𝑐𝑅
−𝑐
• 𝑈(𝑅) = −𝑒 −𝑅

Exercice 2 : Paradoxe de Saint-Pétersbourg

Koffi offre à Digbeu une opportunité de participer à un jeu de chance où une pièce de monnaie est
lancée : si c’est pile (donc avec une probabilité de ½ pour une pièce non pipée), le jeu s’arrête et Digbeu
reçoit 1000 fcfa. Si c’est face, le jeu continue et la pièce est lancée une deuxième fois.

1 2
Si c’est pile (avec une probabilité de (2) ), le jeu s’arrête et Digbeu reçoit 2000 fcfa ; sinon le jeu
continue et ainsi de suite jusqu’à ce que la pièce tombe sur pile.

1) Quelle est l’espérance de gains dans ce jeu ? Combien Digbeu serait-il prêt à payer pour y
participer ?
2) Le critère de la valeur espérée des gains monétaires est-il un critère satisfaisant pour expliquer
les décisions de participer ou non à ce jeu ? Expliquez.

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3) Bernoulli a résolu ce paradoxe en proposant que les agents ont une utilité marginale décroissante
par rapport aux gains. Vérifiez que la fonction d’utilité 𝑢(𝑥) = 𝑥 1/2 implique une utilité
marginale décroissante.
4) Ecrivez l’utilité espérée du jeu. Un agent rationnel accepterait-il le jeu à n’importe quel prix ?

Exercice 3 : Choix d’investissement agricole

En tant que propriétaire d’une ferme familiale dont la valeur est de 250 000 000 Fcfa, vous devez choisir
entre :

• Ne rien faire cette saison et investir les gains de l’an dernier (200 000 000 Fcfa) sur un fonds
d’épargne rapportant 5%,
• Semer du maïs. Le semis coûte 200 000 000 Fcfa et met six mois à pousser avant la moisson.
S’il pleut, le semis de maïs rapportera 500 000 000 Fcfa de revenu à la moisson. S’il y a une
sécheresse, le semis rapportera 50 000 000 Fcfa de revenu.
• Le troisième choix est d’acheter du maïs AgriCorp résistant à la sécheresse au prix de
250 000 000 Fcfa qui fournit un revenu de 500 000 000 Fcfa à la moisson s’il pleut et un revenu
de 350 000 000 Fcfa s’il y a sécheresse.

Vous êtes averse au risque et votre préférence pour la richesse familiale 𝑊 est donnée par la relation
𝑈(𝑊) = √𝑊. La probabilité d’une sécheresse est de 0,30 alors que la probabilité d’une pluie est de
0,70. Laquelle de ces trois options choisirez-vous ? Expliquez.

Exercice 4 : Diversification de portefeuille sur le marché boursier

Un investisseur modérément averse au risque investit 50% de son portefeuille dans des valeurs
boursières et 50% dans des bons du Trésor non risqués. Montrez comment chacun des événements
suivants affectera la droite de budget de l’investisseur et la proportion de valeurs boursières dans son
portefeuille :

a) L’écart-type du rendement sur le marché boursier augmente, mais le rendement espéré sur ce
marché boursier reste le même.
b) Le rendement espéré augmente sur le marché boursier mais l’écart-type sur ce marché boursier
reste le même
c) Le rendement des bons du Trésor non risqués augmente.

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