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Audit
et commissariat aux comptes
Alain Mikol
Professeur à ESCP Europe
(École supérieure de Commerce de Paris)
ISBN : 978-2-7496-0129-8
© e-thèque/Numilog.com, 2012
Toute reproduction même partielle, par quelque procédé que se soit est interdite
sans autorisation. Une copie par xérographie, film, bande magnétique, ou autre
procédé, constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi (du
11 mars 1957 et du 3.juillet 1985) sur la protection des droits d’auteurs.
Sommaire
Introduction....................................................................................................... 5
3
Introduction1
1
Un plan détaillé figure en fin d’ouvrage.
5
pour fonder son opinion, mais dont les aspects principaux doivent
être respectés.
Présentation du plan
6
DSCG et diplôme d’expertise comptable
Plan du chapitre 1
9
milliers d’années le jour où un propriétaire a confié la gestion de
son domaine ou de son commerce à un régisseur.
1.1.3. L’audit est à la mode dès les années 1970 et surtout 1980
10
Exemples de publications des années 1980 :
Parent (1981) : Audit des plans et budgets, Delmas
Coffre (1985) : L’audit marketing-vente, Dunod
Candau (1985) : Audit social, Vuibert
Chadefaux (1987) : Audit fiscal, Litec
Camus (1988) : Audit marketing, Éditions d’Organisation
Raoul (1989) : Audit stratégique, E.M.E.
Bouvier (1990) : Audit des achats, Éditions d’Organisation
11
reviennent régulièrement (seuls les noms et les dates changent au
fils des ans) :
– au lendemain de la remise d’un audit sur sa gestion, le maire de
La Seyne-sur-Mer (Var) a démissionné (Le Monde du 2 août 1994) ;
– un rapport d’audit de la Cour des comptes de l’Union
européenne dénonce des dépenses excessives engagées par des
députés européens pour leurs besoins personnels (Marcel Scotto,
Le Monde du 5 juin 1998).
C’est confier :
– la vérification de l’image fidèle des comptes établis confor-
mément à un référentiel comptable identifié par les responsables
de l’entité auditée,
– à une personne qui respecte une déontologie fixée par des
organisations professionnelles reconnues et qui utilise une métho-
dologie dont la bonne application est vérifiée par une entité re-
connue (en France le H3C, voir le n° 3.2.1.).
12
Nonobstant d’autres professions utilisent volontiers le mot
audit ; dans le secteur du bâtiment, par exemple, l’audit des struc-
tures des immeubles est chose courante.
KPMG 810
Deloitte 800
Ernst & Young 707
Fiducial 701
PWC 640
CER France 619
13
Pour aller plus loin
– www.cncc.fr > Notre profession > Les chiffres clé
– www.laprofessioncomptable.com. Depuis 1985 cette revue présente le clas-
sement des cabinets. Elle publie également les honoraires de commissariat
versés par chacune des 120 sociétés du SBF 120.
– Chaque année l’AMF2 publie les honoraires versés aux commissaires aux
comptes des 40 sociétés de l’indice boursier ‘CAC 40’.
2
Voir la signification des sigles en fin d’ouvrage.
3
Rappel : voir la signification des sigles en fin d’ouvrage.
14
Standards Board (www.iaasb.org) qui a la responsabilité d’établir
les normes internationales d’audit (ISA).
b) En France, par application de la loi de sécurité financière du
er
1 août 2003, les normes d’exercice professionnel (NEP) sont
élaborées par la CNCC (n° 3.2.3.) puis homologuées par arrêté du
garde des Sceaux après un avis donné par le H3C (et l’AMF le cas
échéant).
Les NEP sont quasiment identiques aux ISA, voire calquées sur
les ISA ; cette similitude est conforme à la délibération du H3C
du 3 janvier 2006. Néanmoins il existe quelques NEP qui n’ont
pas d’équivalent international, par exemple la NEP 100 sur l’exer-
cice collégial ou la NEP 705 sur la justification des appréciations.
c) Bonnes pratiques professionnelles identifiées par le H3C : elles
sont établies par la CNCC ou par d’autres entités (IFAC, instituts
étrangers…) puis identifiées (validées) par le H3C. Par exemple,
dans sa séance du 22 juillet 2010, le H3C a identifié une bonne
pratique professionnelle relative à la rotation en application de
l’article L. 822-14 du code de commerce élaborée par la CNCC.
d) En France, avant la LSF du 1er août 2003, la CNCC publiait
des normes qui sont peu remplacées par les NEP. Il s’agit ici des
normes dites du « référentiel de juillet 2003 », établi par la CNCC.
15
– en l’absence d’ISA il se conforme aux NEP (L. 821-13) ;
– en l’absence d’ISA et de NEP il se conforme aux Bonnes pratiques
professionnelles identifiées par le H3C (article 14 du CDP) ;
– si, pour une mission, il n’existe ni ISA ni NEP ni bonnes
pratiques, le commissaire aux comptes conduit cette mission sur la
base des diligences qu’il a estimées nécessaires au regard de la
doctrine professionnelle de la CNCC : il s’agit ici des normes dites
du « référentiel de juillet 2003 », établi par la CNCC, et de textes
postérieurs à 2003 également rédigés par la CNCC (lettre du
6 juin 2007 du président de la CNCC adressée à la profession).
4
Il aurait été préférable de dire missions avec opinion.
Chapitre 2. Déontologie du commissaire aux comptes
Points clé
La loi interdit de mener une mission d’audit (de certification des comptes) et
une mission de conseil chez la même entité. Cette interdiction ne concerne
pas les DDL (diligences directement liées à la mission).
Sous réserve de certaines précautions les membres du réseau peuvent
donner des conseils aux sociétés filles de l’entité auditée.
Plan du chapitre 2
Référence
17
2.1. Contenu du CDP
Articles 1er et 2
Titre Ier – principes fondamentaux de comportement
Titre II – interdictions – situations à risque et mesures de
sauvegarde
Titre III – acceptation, conduite et maintien de la mission du
commissaire aux comptes
Titre IV – exercice en réseau
Titre V – liens personnels, financiers et professionnels
Titre VI – honoraires
Titre VII – publicité
Article 3 – Intégrité
Article 4 – Impartialité
18
Il évite toute situation qui l’exposerait à des influences susceptibles de porter
atteinte à son impartialité.
Article 5 – Indépendance
Article 7 – Compétence
19
Lorsqu’il n’a pas les compétences requises pour réaliser lui-même certains
contrôles indispensables à l’exercice de sa mission, le commissaire aux
comptes fait appel à des experts indépendants de la personne ou de l’entité
pour les comptes de laquelle leur concours est requis.
20
dans le décompte de l’obligation de formation, à un maximum de
trente heures au cours de trois années consécutives ;
5) par la participation à des travaux à caractère technique ; en
ce cas les temps de présence sont pris en compte dans une limite
ne pouvant excéder trente-deux heures sur trois ans ;
6) par la participation au programme de formation continue
particulière prévu à l’article L. 822-4 du code de commerce5.
Article 8 – Confraternité
L’article 8 concerne également la conciliation.
Article 9 – Discrétion
5
Rappel : tous les articles du code de commerce sont disponibles gratuitement
sur www.legifrance.gouv.fr
21
Il fait preuve de prudence et de discrétion dans l’utilisation des informations
qui concernent des personnes ou entités à l’égard desquelles il n’a pas de
mission légale.
Il ne communique les informations qu’il détient qu’aux personnes légalement
qualifiées pour en connaître.
Le secret professionnel ne peut être levé que dans les cas prévus
par la loi (L. 822-15).
22
s’appliquent aussi bien au commissaire aux comptes titulaire qu’à
son suppléant.
2.3.2. Indépendance
23
en réalité et en apparence). Les dispositions conjointes de ces deux
articles peuvent être synthétisées de la manière suivante :
24
En revanche :
a) Le réseau
Les textes français ne définissent pas le réseau mais l’évoquent
en ces termes :
– « réseau pluridisciplinaire, national ou international, dont les
membres ont un intérêt économique commun » (article 22 du CDP)
– « affiliation à un réseau, national ou international, qui n’a
pas pour activité exclusive le contrôle légal des comptes et dont les
membres ont un intérêt économique commun » (articles L. 820-3
et L. 822-11).
25
b) Ce qui est interdit
L’incompatibilité entre la mission de commissariat et toute
mission de conseil chez la même entité est étendue aux membres
du réseau.
26
1° L’élaboration de toute information de nature comptable ou financière
incluse dans les comptes consolidés, soumis à la certification du commissaire
aux comptes ;
2° La conception ou la mise en place de procédures de contrôle interne ou de
gestion des risques relatives à l’élaboration ou au contrôle des informations
comptables ou financières incluses dans les comptes consolidés, soumis à la
certification du commissaire aux comptes ;
3° L’accomplissement d’actes de gestion ou d’administration, directement ou
par substitution aux dirigeants de la personne ou de l’entité.
III. Sans préjudice du II, est présumée affecter l’indépendance du commis-
saire aux comptes la fourniture par un membre de son réseau de l’une des
prestations suivantes à la personne qui contrôle ou qui est contrôlée par la
personne dont les comptes sont certifiés :
1° La tenue de la comptabilité, la préparation et l’établissement des comptes ou
l’élaboration d’une information financière ou d’une communication financière ;
2° Le recrutement de personnel exerçant au sein de la personne ou de l’entité
des fonctions dites sensibles au sens de l’article 26 ;
3° La participation à un processus de prise de décision dans le cadre de mis-
sions de conception ou de mise en place de systèmes d’informations finan-
cières ;
4° La fourniture de prestations de services ou de conseils en matière juridique
au bénéfice des personnes exerçant des fonctions sensibles au sens de
l’article 26 ;
5° La fourniture de prestations de services ou de conseils en matière de
financements ou relatifs à l’information financière ;
6° La fourniture de prestations de services ou de conseils en matière fiscale
de nature à avoir une incidence sur les résultats de la personne ou de l’entité
dont les comptes sont certifiés ;
7° La fourniture de prestations de services ou de conseils en matière juridique
de nature à avoir une influence sur la structure ou le fonctionnement de la
personne ou de l’entité dont les comptes sont certifiés ;
27
8° La défense des intérêts des dirigeants ou l’intervention pour leur compte
dans le cadre de la négociation ou de la recherche de partenaires pour des
opérations sur le capital ou de recherche de financement ;
9° La représentation des personnes mentionnées à l’alinéa premier et de
leurs dirigeants devant toute juridiction ou la participation, en tant qu’expert, à
un contentieux dans lequel ces personnes ou entités seraient impliquées ;
10° La prise en charge totale ou partielle d’une prestation d’externalisation
dans les cas mentionnés ci-dessus.
En cas de fourniture de l’une de ces prestations, le commissaire aux comptes
procède à l’analyse de la situation et des risques qui y sont attachés et prend,
le cas échéant, les mesures de sauvegarde appropriées. Il ne peut poursuivre
sa mission que s’il est en mesure de justifier que la prestation n’affecte pas
son jugement professionnel, l’expression de son opinion ou l’exercice de sa
mission.
En cas de doute, le commissaire aux comptes ou la personne dont les
comptes sont certifiés saisit pour avis le Haut Conseil du commissariat aux
comptes.
2.3.5. Interdictions
2.3.6. Sanctions
28
2.4. Autres articles du CDP
Points clé
Le commissaire aux comptes français doit, comme tous les auditeurs du
monde entier, mener un audit conduisant à la certification. Il doit en outre,
dans le cadre de sa mission fixée par le code de commerce français, mener
diverses autres interventions.
Est commissaire aux comptes celui qui est inscrit sur la liste des commis-
saires aux comptes (L. 822-1).
L’exercice illégal de la profession de commissaire aux comptes, ou l’usage
illégal du titre de commissaire aux comptes, sont des délits passibles du tribu-
nal correctionnel (L. 820-5).
Plan du chapitre 3
31
– Prise de connaissance globale de l’entité
– Nomination, publicité
– Lettre de mission
3.9. Exercice collégial
3.10. Sanctions
3.11. Durée des fonctions, rotation, cessation
3.12. Mode d’exercice de la profession
3.13. Diligences, entrave, non-immixtion
3.14. Rémunération
3.15. Responsabilités du commissaire aux comptes
– Pénale
– Civile
– Disciplinaire
– Administrative (AMF)
La loi de 1863 est remplacée quatre ans plus tard par la loi du
24 juillet 1867 sur les sociétés par actions qui maintient les com-
missaires ; ils deviendront des commissaires aux comptes un siècle
plus tard avec la loi du 24 juillet 1966 sur les sociétés
commerciales.
Références
Tous les éléments légaux et réglementaires ayant trait au commissariat fi-
gurent aujourd’hui dans le livre 8e titre 2 du code de commerce :
- dans la partie législative : articles L. 820 à 823,
32
- dans la partie réglementaire : articles R. 821-1 et suivants
- dans la partie arrêté : articles A. 821-1 et suivants.
Ils sont téléchargeables gratuitement sur :
www.legifrance.gouv.fr
www.cncc.fr > La réglementation
et sur de nombreux autres sites en tapant des mots clé sur Google²
3.2.1. Le H3C
Références
– articles L. 821-1 à L. 821-13 du code de commerce De l’organisation et du
contrôle de la profession,
– articles R. 821-1 à R. 821-22.
33
Article L. 821-1 (ordonnance du 8 décembre 2008)
Il est institué auprès du garde des Sceaux, ministre de la Justice, une autorité
publique indépendante dotée de la personnalité morale, dénommée Haut
Conseil du commissariat aux comptes, ayant pour mission :
– d’assurer la surveillance de la profession avec le concours de la Compagnie
nationale des commissaires aux comptes instituée par l’article L. 821-6 [voir
le n° 3.2.3 ci-dessous] ;
– de veiller au respect de la déontologie et de l’indépendance des commis-
saires aux comptes.
(…)
Référence
Articles R. 821-28 à R. 821-72 du code de commerce
34
Les membres du conseil régional sont élus au scrutin secret,
pour une durée de quatre ans. Le conseil régional est renouvelé
par moitié tous les deux ans.
Références
– article L. 821-6 du code de commerce
– articles R. 821-28 à R. 821-72 du code de commerce
35
professionnelles, exerçant des fonctions de commissaire aux
comptes à la date du scrutin (R. 821-42).
36
3.3. Accès à la profession
Références
Articles L. 822-1 à L. 822-5 et R. 822-1 à 822-31 du code de commerce.
37
3.4. Contrôle de qualité
Références
– articles L. 821-1 à L. 821-13 du code de commerce De l’organisation et du
contrôle de la profession, et articles R. 821-23 à R. 821-27
– norme 2-103 Contrôle de qualité (3 juillet 2003)
38
Des précisions figurent ci-dessous n° 3.4.3.
39
cabinet6 et le contrôle de la bonne exécution d’une ou plusieurs
missions d’audit7.
6
ISQC 1 (International standards on quality control) Assuring the quality of
professional services
7
ISA 220 Quality control for audits of historical financial information
40
ciales et des entités qui dépassent certains critères de taille (b), et
diverses entités de par leur activité ou présentant certaines par-
ticularités (c) :
41
universités ayant accédé à l’autonomie8, organisations pro-
fessionnelles et syndicales9, etc.
8
L. 712-9 du code l’éducation (loi LRU du 10 août 2007). Pour aller plus loin :
Carassus (David) et Semelin (Yann), 2009 : « La certification des comptes des
universités » ; Revue Française de Comptabilité n° 418, février, pp. 27-30.
9
L. 2131 et suivants du code du travail. Pour aller plus loin : « Le commissariat
aux comptes dans les organisations syndicales et professionnelles », Revue
Française de Comptabilité n° 433, juin 2010, p. 7.
42
Les commissaires doivent appartenir à des cabinets distincts
n’appartenant pas à un même réseau (article 17 du CDP).
3.6. Suppléants
3.7. Missions
43
un audit conduisant à la certification. Il doit en outre, dans le
cadre de sa mission fixée par le code de commerce français, mener
diverses autres interventions.
44
Le commissaire aux comptes pressenti doit notamment exa-
miner les trois éléments suivants :
45
vérifie ces éléments d’identification sur présentation de tout document écrit
probant, en application de l’article L. 561-5 I du code monétaire et financier ;
– recueille par ailleurs tout élément d’information pertinent sur l’entité en ap-
plication de l’article L. 561-6 du même code.
46
Avant d’accepter une mission de commissariat, le commissaire
aux comptes rassemble des informations pour déterminer s’il lui
est possible d’effectuer celle-ci (article 13 du CDP).
Comme indiqué n° 3.8.2. lorsque le commissaire aux comptes
n’est pas en mesure d’identifier l’entité, il n’accepte pas le mandat.
Déclaration d’activité :
En plus de la notification de chaque mandat dès sa nomi-
nation, le commissaire aux comptes établit chaque année une dé-
claration d’activité qu’il adresse à la compagnie régionale, laquelle
transmet un exemplaire à la Compagnie nationale (R. 823-10).
Formalisation :
L’acceptation du mandat de commissaire aux comptes est
formalisée : soit le commissaire nouvellement nommé signe le
procès-verbal de l’assemblée générale de sa nomination, soit il
adresse une lettre au président de la société.
Déclaration d’indépendance :
L’article L. 823-16 du code de commerce rend obligatoire une
déclaration d’indépendance pour les commissaires d’entités dont
les titres financiers sont admis aux négociations sur un marché
réglementé ou d’établissements de crédit, et aux entités qui se sont
47
volontairement dotées d’un comité d’audit ; celle-ci est adressée
au comité d’audit.
Référence
NEP 210 du 14 décembre 2005 La lettre de mission du commissaire aux
comptes (article A. 823-01 du code de commerce10)
10
Rappel : toutes les NEP sont homologuées par arrêté du ministre de la
Justice et figurent dans la partie A. (A. pour arrêté) du code de commerce.
48
diligences qu’il estime nécessaire de mettre en œuvre et aucun
contrat ne peut le contraindre à faire tels travaux plutôt que tels
autres. Nonobstant :
Référence
NEP 100 du 10 avril 2007 Audit des comptes réalisé par plusieurs commis-
saires aux comptes (article A. 823-03)
49
3.10. Sanctions
Nullité :
50
– en outre, en cours de mandat et à l’occasion de son renouvel-
lement, le commissaire aux comptes vérifie qu’il est toujours en
mesure de poursuivre sa mission, en particulier en regard de son
indépendance vis-à-vis de l’entité auditée.
Récusation et relève :
– le commissaire aux comptes peut, pour juste motif (L. 823-6),
être récusé dans les trente jours de sa désignation ;
– il peut également, en cas de faute ou d’empêchement
(L. 823-7), être relevé de ses fonctions en cours de vie sociale.
11
Depuis 2010 les textes officiels parlent de « structure d’exercice professionnel ».
51
Obligations professionnelles. Le commissaire, personne phy-
sique ou morale, est tenu à un certain nombre d’obligations qui
sont courantes chez les professionnels libéraux :
– tenir à jour la liste des entités dans lesquelles il exerce l’audit
légal (R. 823-10 alinéa 1) ;
– constituer pour chacune d’elles des dossiers qui doivent être
conservés 10 ans (R. 821-23 et NEP 230-11) ;
– acquitter ses cotisations professionnelles au conseil régional
auquel il est inscrit (R. 821-68-7°) ;
– être affilié à la caisse d’assurance vieillesse des experts-
comptables et des commissaires aux comptes (R. 822-69),
– souscrire une assurance responsabilité civile (R. 822-70) ;
– etc.
52
Les obstacles à la mission du commissaire aux comptes relèvent
du délit d’entrave réprimé par l’article L. 820-4 : est puni d’un
emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75 000 € le fait
de mettre obstacle aux vérifications des commissaires aux comptes
ou de leur refuser la communication de toutes les pièces utiles à
l’exercice de leur mission.
3.14. Rémunération
12
Le barême ne s’applique pas dans les situations prévues par les articles
R. 823-16 et R. 823-17 : société cotée, très grande entité, etc.
53
dire dans le cas où le commissaire estime que les diligences
nécessaires impliquent un nombre d’heures de travail supérieur
ou inférieur à celles qui figurent dans le barème.
54
excepté les plus petites13, de faire figurer dans l’annexe des comptes
annuels les honoraires versés au commissaire aux comptes.
Les litiges sur le paiement des honoraires (et non sur leurs
montants) sont portés devant les juridictions de droit commun
(tribunal de commerce ou tribunal de grande instance).
13
Entités ne dépassant pas deux seuils sur les trois suivants : bilan :
3 650 000 € ; C.A. : 7.300.000 € ; salariés : 50.
55
3.15.1. Responsabilité pénale
Référence
CNCC : « La Responsabilité pénale des commissaires aux comptes », CNCC
Edition 2008, 124 p. ; cette étude figure également dans le CD-Rom CNCC
La Documentation du Commissaire aux comptes.
56
(moral) doit être prouvé ; en d’autres termes le délit est commis si
la preuve est rapportée :
– que le commissaire aux comptes avait connaissance du fait
délictueux,
– et qu’il a volontairement omis de le révéler au procureur
(Cour d’appel de Besançon, 11 avril 2000).
Référence
CNCC : La responsabilité civile du commissaire aux comptes, CNCC Édition
2007, 80 pages ; cette étude figure également dans le CD-Rom CNCC
La Documentation du Commissaire aux comptes.
57
a) Faute
Le principe étant que le commissaire aux comptes n’est tenu
que d’une obligation de moyens (n° 6.11.3.), le demandeur doit
prouver :
– soit la faute intentionnelle du commissaire,
– soit la négligence du commissaire, celle-ci ne pouvant être
appréciée que par comparaison entre ce que le commissaire a fait
et ce qu’il aurait dû faire compte tenu des diligences normales
basées sur les normes qui s’imposent au commissaire (n° 1.5.).
b) Dommage
En application du droit commun de la responsabilité civile, le
demandeur doit apporter la preuve du dommage que lui a causé
la faute du commissaire aux comptes.
58
Le lien de causalité est généralement établi lorsque l’exécution
de diligences normales aurait empêché la réalisation du dom-
mage ; par exemple : l’insuffisance de contrôle du commissaire
aux comptes est à l’origine du préjudice subi par les fournisseurs
qui, informés de la situation réelle de la société, n’auraient pas
conclu de nouveaux contrats avec elle (Cour de cassation, 27 oc-
tobre 1992).
Référence
CNCC : La Responsabilité disciplinaire des commissaires aux comptes,
CNCC Édition 2007, 52 p. ; cette étude figure dans le CD-Rom CNCC
La Documentation du Commissaire aux comptes.
59
le haut conseil du commissariat aux comptes, toute négligence grave, tout fait
contraire à la probité, à l’honneur ou à l’indépendance commis par un
commissaire aux comptes, personne physique ou société, même ne se
rattachant pas à l’exercice de la profession, constitue une faute disciplinaire
passible de l’une des sanctions disciplinaires énoncées à l’article L. 822-8 du
code de commerce.
Sanctions :
14
La chambre nationale de discipline n’existe plus depuis 2003 ; les appels sont
aujourd’hui portés devant le H3C.
60
une conséquence sur l’activité professionnelle du commissaire : il
perd le droit d’exercer ses fonctions et est aussitôt remplacé par le
commissaire suppléant (pour le suppléant voir le n° 3.6).
15
« La commission des sanctions peut, après une procédure contradictoire,
prononcer (…) une sanction pécuniaire dont le montant ne peut être supérieur
à 10 millions d’euros ou au décuple du montant des profits éventuellement
réalisés ; les sommes sont versées au Trésor public ».
61
L’action administrative est distincte des actions pénale, civile et
disciplinaire : le commissaire aux comptes peut subir une sanction
administrative seulement ou, au contraire, être sanctionné au titre
de chacune de ses quatre responsabilités.
Chapitre 4. Contrôle interne
Points clé
Le contrôle interne est un système d’organisation (n° 4.1.) qui repose sur des
cadres conceptuels (par exemple celui du COSO, n° 4.4.) et des principes
fondamentaux (n° 4.6.).
L’auditeur apprécie l’environnement de contrôle (n° 4.4.2.) puis il apprécie les
procédures de contrôle interne à l’aide de tests de procédure (n° 4.8.), mais il
n’a pas à mener ces tests sur toutes les procédures de contrôle interne
(n° 4.7.). Son appréciation s’achève sur des communications sur les fai-
blesses de contrôle interne (n° 4.9.) et, en France pour certaines entités, par
un rapport sur le rapport (n° 4.10.). Elle peut également, à la demande des
dirigeants, être complétée par des recommandations (n° 4.11.).
Plan du chapitre 4
63
Le contrôle interne et une technique nécessaire pour collecter
des éléments probants lors de la mission d’audit (voir le n° 6) et
lors d’autres missions menées par le commissaire aux comptes
(voir le n° 7).
64
b) Normes consacrées au contrôle interne
65
4.2. Définition générale du contrôle interne
66
Contrôles de détection (detect controls) : ils ont pour objet de
détecter une erreur qui se serait quand même produite : édition
pour analyse des soldes fournisseurs débiteurs et des soldes clients
créditeurs ; édition pour analyse des avoirs sur ventes ; examen des
commandes anciennes non soldées…
4.4.1. Historique
67
mandations du COSO portent toutes sur le contrôle interne et la
gestion des risques. Leur succès a été immédiat et planétaire même si
leur contenu n’avait rien de réellement nouveau, du moins pour
les pays bénéficiant d’une tradition comptable de qualité (pays
européens, Canada…).
68
qui se traduit par le comportement des personnes constituant le
gouvernement d’entreprise et de la direction, leur degré de
sensibilité et les actions qu’ils mènent en matière de contrôle
interne » (NEP 315-14 du 19 juillet 2006).
d) Information et communications
e) Pilotage (monitoring)
69
4.5. Le contrôle interne pour l’AMF
Références
– Cadre de référence de contrôle interne : téléchargeable gratuitement sur
www.amf-france.org, mai 2006, 65 pages
– Pour un résumé d’une page : « L’AMF propose un cadre d’analyse pour le
contrôle interne », Revue française de comptabilité, n° 397, mars 2007, p. 6.
70
4.6.2. Principe de séparation des fonctions
71
4.6.4. Principe d’harmonie.
72
commerce) : les procédures utilisées par l’entreprise doivent être
pérennes, étant entendu que pérennité ne signifie pas rigidité :
quand l’entité évolue, les procédures évoluent également.
73
quelles sont les procédures de contrôle interne qu’il va tester. En
outre l’auditeur tient compte de sa connaissance de l’entreprise,
qui s’améliore chaque année, pour déterminer les procédures qui
présentent des risques particuliers et décider celles sur lesquelles il
portera une attention accrue.
74
4.8.1. Méthodes d’appréciation de la bonne ou de la mauvaise
conception des procédures du contrôle interne
75
4.8.2. Méthodes de vérification du bon fonctionnement
des procédures du contrôle interne
76
4.9. Communication des faiblesses de contrôle interne (NEP 265)
Référence
NEP 265 du 21 juin 2011 Communication des faiblesses du contrôle interne
(article A. 823-5-2 du code de commerce)
On retrouve ici les deux notions déjà vues (n° 4.3.) de contrôle
de prévention et de contrôle de détection.
77
NEP 265-02 du 21 juin 2011
Une faiblesse significative du contrôle interne est une faiblesse ou un en-
semble de faiblesses du contrôle interne lié à l’information comptable et
financière suffisamment importante pour mériter l’attention de l’organe collé-
gial chargé de l’administration ou de l’organe chargé de la direction et de
l’organe de surveillance, ainsi que, le cas échéant, du comité spécialisé.
Référence
NEP 9505 du 21 juin 2011 dite "Rapport sur le rapport" : Rapport du commis-
saire aux comptes établi en application de l’article L. 225-235 et L. 226-10-1
du code de commerce sur le rapport du président (article A. 823-29 du code
de commerce)
78
4.10.1. Rapport du président (L. 225-37)
79
NEP 9505-07 du 21 juin 2011 (dernier alinéa)
Les déficiences majeures des procédures de contrôle interne et de gestion
des risques sont des faiblesses significatives du contrôle interne au sens de
la norme relative à la communication des faiblesses du contrôle interne, qui
sont telles qu’elles puissent conduire à une anomalie significative dans
l’information comptable et financière dont la connaissance par le marché est
susceptible d’avoir une incidence sensible sur le cours des instruments finan-
ciers émis par la société.
Mesdames, Messieurs,
En notre qualité de Commissaires aux comptes de la société X et
en application des dispositions de l’article L.225-235 du code de
commerce, nous vous présentons notre rapport sur le rapport établi par
le président de votre société conformément aux dispositions de l’article
L.225-37 du code de commerce au titre de l’exercice clos le 31 dé-
cembre N.
80
Nous avons effectué nos travaux conformément aux normes
d’exercice professionnel applicables en France.
81
On peut également trouver un « vrai » rapport du président et
un « vrai » rapport sur le rapport sur le site web de toute société
du CAC 40 : par exemple, taper www.saint-gobain.com/fr/finance
puis l’onglet « rapport annuel ».
Référence
NEP 9080 du 21 juin 2011 Consultations entrant dans le cadre de diligences
directement liées à la mission de commissaire aux comptes portant sur le
contrôle interne relatif à l’élaboration et au traitement de l’information
comptable et financière (article A. 823-36-1).
82
ration des traitements comptables et de l’information financière »
(NEP 9080-05). Nonobstant, dans la pratique, on voit mal une
consultation portant sur le contrôle interne ne pas s’achever sur
des recommandations.
Résumé
Pour certifier l’image fidèle des comptes l’auditeur doit, durant toutes les
étapes de son audit, mettre en œuvre des procédures d’audit, c’est-à-dire des
travaux de contrôle qui lui permettent de collecter des éléments probants pour
fonder son opinion.
Plan du chapitre 5
85
Références
– NEP 500 du 19 juillet 2006 Caractère probant des éléments collectés (ar-
ticle A. 823-9 du code de commerce17),
– NEP 501 du 22 décembre 2006 Caractère probant des éléments collectés
(applications spécifiques) (article A. 823-10).
17
Rappel : toutes les NEP sont homologuées par arrêté du ministre de la
Justice et figurent dans la partie A. (A. pour arrêté) du code de commerce.
86
de contrôle l’auditeur dispose des techniques de contrôle ci-
dessous (n° 5.1.1. à 5.1.8.).
87
n’implique pas que l’entité auditée est réellement propriétaire de
celui-ci : l’auditeur doit recourir à d’autres techniques pour obtenir
également l’assurance que l’entreprise en est le propriétaire.
Références
– NEP 505 du 22 décembre 2006 Demandes de confirmation des tiers (article
A. 823-11)
– CNCC : « Le commissaire aux comptes et les demandes de confirmation
des tiers », Note d’information n° 7, décembre 2010, 96 p.
88
une ou plusieurs informations. Le commissaire aux comptes ne
s’adresse pas directement au tiers, comme dans la demande d’in-
formation, il passe par l’entité auditée mais c’est le commissaire
aux comptes qui reçoit directement la réponse.
5.1.7. Ré-exécution
89
– l’auditeur établit lui-même, à l’aide de son micro-ordinateur,
le rapprochement bancaire puis le compare à celui fait par l’en-
treprise ;
– l’auditeur mène des tests de cheminement (n° 4.7.2.) pour
apprécier le contrôle interne.
Références
– NEP 520 du 22 décembre 2006 Procédures analytiques (article A. 823-12)
– « Le commissaire aux comptes et les procédures analytiques », CNCC,
note d’information n° 8, décembre 2010, 48 p.
90
La NEP 500-9 donne les assertions liées à chacun des trois
constitutifs des comptes annuels (compte de résultat, bilan et
annexe) : réalité, exhaustivité, mesure, séparation des exercices,
évaluation, classification, etc.
91
probant considéré isolément. Pour vérifier une vente, par exemple,
l’auditeur compare plusieurs enregistrements et documents entre
eux : bon de commande émanant du client de l’entité auditée, bon
d’expédition, mouvement de stock, facture de vente, comptabi-
lisation au journal des ventes et au grand livre auxiliaire clients,
encaissement du règlement sur le relevé de banque ; l’auditeur
peut en outre adresser une demande de confirmation au client de
l’entité auditée.
92
5.4.2. Tests de détail19
19
Les tests de détail sont appelés… contrôles approfondis dans la norme d’audit
suisse n° 890 du 17 décembre 2007.
93
tests de détail ou de procédures analytiques qui doit être menée en
fonction des risques propres à l’entreprise et de la bonne ou de la
mauvaise qualité de ses procédures de contrôle interne. Seules des
règles générales indiquent les éléments suivants :
– plus l’auditeur évalue le risque d’anomalies significatives à
un niveau élevé, plus il met en œuvre de procédures d’audit
complémentaires (des travaux complémentaires) (NEP 200-12) ;
– plus l’auditeur estime que le risque d’anomalies significatives
est élevé, plus les contrôles de substance qu’il réalise sont étendus.
Par ailleurs des résultats insatisfaisants aux tests de procédures
augmentent l’étendue des contrôles de substance nécessaires
(NEP 330-19) ;
– plus l’auditeur s’appuie sur l’efficacité du contrôle interne dans
l’évaluation du risque d’anomalies significatives, plus il étend les
tests de procédures (NEP 330-12).
5.5. Collaborateurs
94
5.6. Utilisation des travaux d’autres professionnels
Référence
NEP 600 du 21 juin 2011 Principes spécifiques applicables à l’audit des
comptes consolidés (article A. 823-2-1 du code de commerce).
Référence
NEP 610 du 7 mai 2007 Prise de connaissance et utilisation des travaux
de l’audit interne (article A. 823-23).
NEP 610-01 : Lorsque l’entité dispose d’un audit interne, le commissaire aux
comptes prend connaissance du fonctionnement et des objectifs qui lui sont
20
L. 823-2 : les entités astreintes à publier des comptes consolidés désignent
au moins deux commissaires aux comptes.
95
assignés. Il peut utiliser les travaux réalisés par l’audit interne en tant
qu’éléments collectés au titre des assertions qu’il souhaite vérifier.
5.6.3. Experts
Référence
NEP 620 du 10 avril 2007 Intervention d’un expert (article A. 823-24).
5.6.4. Expert-comptable
Référence
NEP 630 du 10 avril 2007 Utilisation des travaux d’un expert-comptable
intervenant dans l’entité (article A. 823-25)
96
En ce même sens la NEP PE (petites entreprises, voir le n° 6.10.)
prévoit une réduction importante de certains travaux quand
l’entité auditée bénéficie des services d’un expert-comptable :
Néanmoins :
Points clé
Le but de la mission d’audit est de certifier l’image fidèle des comptes annuels.
Dans le respect du CDP et des NEP l’auditeur respecte des étapes suc-
cessives de travail parmi lesquelles l’évaluation des risques puis leur réduc-
tion, notamment par la mise en œuvre de tests de procédures (n° 4.7.) et de
contrôles de substance (n° 5.4.).
La qualité de l’audit repose sur le respect de cette démarche (n° 6.3. à 6.8.).
L’audit présente néanmoins des limites et des faiblesses (n° 6.11).
Plan du chapitre 6
99
– Communication avec le gouvernement d’entreprise
(L. 823-16 et NEP 260)
– Communication des irrégularités et des inexactitudes
6.9. Collecte d’éléments probants
6.10. Spécificités de l’audit dans les petites entreprises (NEP PE)
6.11. Forces et faiblesses de l’audit
– Audit de qualité
– Assurance raisonnable mais non absolue
– Obligation de moyens, non de résultat
– Limites de l’audit
– Échecs de l’audit
100
– compléter implique de donner en annexe des informations
qui ne figurent pas au bilan et au compte de résultat21.
21
Par exemple l’article 14 de la 4e directive du 25 juillet 1978 indique :
« Doivent figurer de façon distincte à la suite du bilan ou à l’annexe, s’il
n’existe pas d’obligation de les inscrire au passif, tous les engagements pris au
titre d’une garantie quelconque. »
101
La mission générale comprend obligatoirement chaque année :
– la mission de certification des comptes annuels, également
appelée audit ou mission d’audit (n° 6),
– des vérifications spécifiques dont la liste figure dans la loi
(n° 7.3.).
102
mission les éléments probants suffisants et appropriés pour fonder
l’assurance raisonnable lui permettant de délivrer sa certification ».
103
6.4. 1re étape de l’audit : acceptation de la mission
La conjonction des textes applicables à l’acceptation de sa mis-
sion conduit le commissaire aux comptes à mener plusieurs tâches
avant d’accepter la mission puis après sa nomination : contacter le
précédent commissaire, informer sa compagnie régionale, rédiger
une lettre de mission… (n° 3.8.).
Références
– NEP 200 du 19 juillet 2006 Principes applicables à l’audit des comptes mis
en œuvre dans le cadre de la certification des comptes (article A. 823-02 du
code de commerce22),
22
Rappel : toutes les NEP sont homologuées par arrêté du ministre de la
Justice et figurent dans la partie A. (A. pour arrêté) du code de commerce.
104
– NEP 315 du 21 juin 2011 Connaissance de l’entité et de son environnement
et évaluation du risque d’anomalies significatives (article A. 823-07),
– NEP 300 du 6 octobre 2006 Planification de l’audit (article A. 823-05).
6.5.1. Risques
105
6.5.2. Sous-étapes
106
Plan de mission : NEP 300-10 du 6 octobre 2006
Le plan de mission décrit l’approche générale des travaux [R. 823-11], qui
comprend notamment :
– l’étendue, le calendrier et l’orientation des travaux ;
– le ou les seuils de signification retenus, et,
– les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de travail.
107
Seuil de signification et seuils de contrôle : NEP 320-6 du 6 octobre 2006
Seuil de signification : montant au-delà duquel les décisions économiques
ou le jugement fondé sur les comptes sont susceptibles d’être influencés.
108
6.6. 3e étape de l’audit : Réponses à l’évaluation du risque
d’anomalies significatives
Sondages
L’audit n’a jamais consisté à refaire ou à vérifier tous les travaux comptables,
mais bien à procéder par sondages :
109
Pour aboutir à une conclusion sur un solde de compte ou une
catégorie d’opérations, l’auditeur effectue ses vérifications sur un
échantillon déterminé selon des procédures d’échantillonnage
statistique ou non :
110
6.7.1. Événements postérieurs à la clôture
Références
– NEP 560 du 21 juin 2011 Événements postérieurs à la clôture de l’exercice
(article A. 823-19)
– CNCC : « Le commissaire aux comptes et les événements postérieurs à la
clôture de l’exercice », Note d’information n° 2, février 2010, 124 p.
23
Le rapport de gestion est mis à la disposition du commissaire un mois avant
la convocation de l’assemblée générale (R. 232-1), soit au moins 45 jours avant
l’assemblée puisque le délai entre la convocation et la tenue est d’au moins
15 jours ; le rapport de gestion est adressé aux associés au moins 15 jours avant
l’assemblée (R. 223-18 pour les SARL, R. 225-83 pour les SA).
111
S’il ne reste pas assez de temps pour réunir le conseil d’admi-
nistration, le conseil prévoit de faire une communication en
assemblée générale. S’il en est encore temps24, le commissaire
établit un nouveau rapport dans lequel il est fait référence au
rapport précédent (NEP 560-17).
Références
– NEP 580 du 21 juin 2011 Déclarations de la direction (article A. 823-14)
– CNCC : « Le commissaire aux comptes et les déclarations de la direction »,
Note d’information n° 4, juin 2010, 52 p.
24
Le commissaire remet son rapport sur les comptes 15 jours au moins avant la
date de l’assemblée générale (R. 225-89).
112
textes légaux obligatoires, la continuité d’exploitation, les esti-
mations comptables, etc.
113
La CNCC propose aux commissaires aux comptes, depuis
2009, une version électronique du dossier de travail papier tradi-
tionnel qui, bien entendu, intègre les fonctionnalités habituelles
à ce type de support : génération automatique de feuilles, accès
direct aux annexes, remontées d’information…
114
Dans cette dernière étape l’auditeur établit ses rapports et
communications, parmi lesquels figure le rapport sur les comptes
(individuels et consolidés) dans lequel il exprime son opinion sur
l’image fidèle des comptes.
Références
– CNCC : « Les rapports des commissaires aux comptes sur les comptes
annuels et consolidés », Note d’information, n° 1, février 2010, 272 p.
– le Bulletin CNCC n° 153, mars 2009, comprend des modèles de rapports.
115
Dans certains cas la 1re partie du rapport comporte, dans un
paragraphe distinct, des observations dont l’objectif est d’attirer
l’attention du lecteur sur un point exposé de manière pertinente
dans l’annexe :
116
NEP 320-18 du 6 octobre 2006
Lorsqu’il subsiste des anomalies significatives non corrigées, le commissaire
aux comptes en tire les conséquences sur son opinion et formule une réserve
ou un refus de certifier dans son rapport.
117
Conséquences des refus :
– le refus pour désaccord entraîne la révélation au procureur de
la République du fait délictueux constitué par la présentation de
comptes ne donnant pas une image fidèle (L. 242-6) ;
– le refus pour limitation imposée par les dirigeants entraîne la
révélation au procureur de la République du fait délictueux consti-
tué par l’entrave aux vérifications du commissaire aux comptes
(L. 820-4) ;
– le refus pour incertitudes est nécessairement lié à une pro-
cédure d’alerte (n° 7.4.3.).
118
b) Les conclusions exprimées sous forme d’observation, ou d’absence
d’observation, sur :
– la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations
données dans le rapport de l’organe compétent à l’organe appelé à statuer
sur les comptes et, le cas échéant, dans les autres documents adressés à
l’organe appelé à statuer sur les comptes sur la situation financière et les
comptes annuels ;
- le cas échéant25, la sincérité des informations données dans le rapport de
gestion en application des trois premiers alinéas de l’article L. 225-102-1 du
code de commerce ;
c) Le cas échéant, les informations que les textes légaux et réglementaires
font obligation au commissaire aux comptes de mentionner dans son rapport,
telles que les prises de participation et les prises de contrôle intervenues au
cours de l’exercice, les aliénations diverses intervenues en application de la
législation sur les participations réciproques et l’identité des personnes
détenant le capital et les droits de vote.
Mesdames, Messieurs,
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre
Assemblée générale, nous vous présentons notre rapport relatif à
l’exercice clos le 31 décembre N sur :
– le contrôle des comptes annuels de la société XXX, tels qu’ils sont
joints au présent rapport,
– la justification de nos appréciations,
– les vérifications et informations spécifiques prévues par la loi.
Les comptes annuels ont été arrêtés par le Conseil d’administration.
Il nous appartient, sur la base de notre audit, d’exprimer une opinion
sur ces comptes.
119
Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice
professionnel applicables en France ; ces normes requièrent la mise en
œuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que
les comptes annuels ne comportent pas d’anomalies significatives. Un
audit consiste à vérifier, par sondages ou au moyen d’autres méthodes
de sélection, les éléments justifiant des montants et informations
figurant dans les comptes annuels. Il consiste également à apprécier les
principes comptables suivis, les estimations significatives retenues et la
présentation d’ensemble des comptes. Nous estimons que les éléments
que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder
notre opinion.
Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et
principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une
image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de
la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet
exercice.
120
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le cadre de notre
démarche d’audit des comptes annuels, pris dans leur ensemble, et ont
donc contribué à la formation de notre opinion, exprimée dans la
première partie de ce rapport.
121
Exemple d’un rapport annuel sur les comptes consolidés
d’une société cotée :
Mesdames, Messieurs,
Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice pro-
fessionnel applicables en France ; ces normes requièrent la mise en
œuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que
les comptes consolidés ne comportent pas d’anomalies significatives.
Un audit consiste à vérifier, par sondages ou au moyen d’autres
méthodes de sélection, les éléments justifiant des montants et infor-
mations figurant dans les comptes consolidés. Il consiste également à
apprécier les principes comptables suivis, les estimations significatives
retenues et la présentation d’ensemble des comptes. Nous estimons que
les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour
fonder notre opinion.
122
II. Justification des appréciations
– Avantages au personnel
123
– Provisions
Comme indiqué dans la note 1 de l’annexe aux états financiers
(paragraphe Autres provisions et passifs courants et non courants),
le Groupe constitue des provisions pour couvrir ses risques. La nature
des provisions incluses dans le poste autres provisions et passifs du
bilan est détaillée en note 16 de l’annexe aux états financiers. Sur la
base des éléments disponibles lors de nos travaux, nous nous sommes
assurés du caractère approprié des modalités et données utilisées pour
déterminer les provisions, notamment pour ce qui concerne celle
relative à la décision de la Commission Européenne dans le secteur du
vitrage automobile, ainsi que de l’information relative à cette pro-
vision fournie en notes annexes aux états financiers.
On peut bien entendu trouver un « vrai » rapport sur le site web de toute
société du CAC 40 : par exemple, taper www.saint-gobain.com/fr/finance puis
l’onglet « rapport annuel ».
124
Pour aller plus loin
– CNCC : « Les rapports des commissaires aux comptes sur les comptes
annuels et consolidés », note d’information n° 1, février 2010, 272 p.
- le Bulletin CNCC n° 153, mars 2009, comprend des modèles de rapports
Référence
NEP 260 du 21 juin 2011 Communications avec les organes mentionnés à
l’article L. 823-16 du code de commerce (article A. 823-5-1 du code de
commerce).
125
Par « organes mentionnés à l’article L. 823-16 » il faut entendre
« l’organe collégial chargé de l’administration ou l’organe chargé
de la direction et l’organe de surveillance », à savoir : conseil
d’administration de la S.A., conseil de surveillance de la S.A.,
directeur général de la S.A., directeur général délégué de la S.A.,
gérant de la SARL ou de l’EURL, président de la SAS, « comité
directeur » de l’association, etc.
126
significatives du contrôle interne, pour ce qui concerne les procédures
relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et
financière, et lui communiquent chaque année :
a) Une déclaration d’indépendance ;
b) Une actualisation des informations mentionnées à l’article L. 820-3 dé-
taillant les prestations fournies par les membres du réseau auquel les
commissaires aux comptes sont affiliés ainsi que les prestations accomplies
au titre des diligences directement liées à la mission.
En ce même sens :
127
Le commissaire aux comptes communique également aux organes men-
tionnés à l’article L. 823-16 :
– les modifications qui lui paraissent devoir être apportées aux comptes
devant être arrêtés ou aux autres documents comptables, en faisant toutes
observations utiles sur les méthodes d’évaluation utilisées pour leur éta-
blissement ;
– les irrégularités et les inexactitudes qu’il aurait découvertes ;
– les conclusions auxquelles conduisent les observations et rectifications ci-
dessus sur les résultats de la période comparés à ceux de la période pré-
cédente.
128
– Procureur (L. 823-12 alinéa 2) : éléments constitutifs de faits
délictueux que le commissaire aux comptes révèle au procureur de
la République (n° 7.4.2.).
129
précisait que des observations utiles au niveau des services de la
société peuvent ne pas présenter d’intérêt pour le président du
conseil d’administration.
Référence
NEP PE (petites entreprises) du 2 mars 2009 (article A. 823-27-1).
130
Article L. 823-12-1 du code de commerce (LME du 4 août 2008)
Les commissaires aux comptes exercent leurs diligences selon une norme
d’exercice professionnel spécifique dans les sociétés en nom collectif, les
sociétés en commandite simple, les sociétés à responsabilité limitée et les
sociétés par actions simplifiées qui ne dépassent pas, à la clôture d’un
exercice social, deux des seuils suivants, fixés par décret en Conseil d’État26 :
le total de leur bilan [1 550 000 €], le montant hors taxes de leur chiffre
d’affaires [3 100 000 €] ou le nombre moyen de leurs salariés [50]. Cette
norme est homologuée par arrêté du garde des Sceaux, ministre de la
Justice27.
26
Aujourd’hui article R. 823-7-1
27
Aujourd’hui article A. 823-27-1 relatif à la NEP 910 dite NEP PE
131
6.11.1. Un audit de qualité est indissociable du respect
de la démarche d’audit
132
6.11.3. L’auditeur a l’obligation de mettre en œuvre
des moyens avec sagacité, mais il n’a pas une obligation
de résultat
28
25e congrès de l’Ordre des experts-comptables, RFC n° 108, décembre 1970,
p. 860.
133
6.11.4. Limites de l’audit
134
Esprit critique ne signifie pas esprit de suspicion. Il importe de
souligner que, si l’auditeur peut être conduit à déceler des fraudes
et des irrégularités lors de sa mission de certification, il n’a pas à
mener sa mission dans un esprit de suspicion particulier ni, à
l’inverse d’un audit de la gestion (voir le n° 1.2.), à l’orienter
systématiquement vers la découverte de malversations. En ce sens,
le professeur Emmanuel du Pontavice écrivait : « Le commissaire
aux comptes n’est pas un détective : disons plus simplement que
le commissaire aux comptes n’est pas un expert judiciaire, qui est
précisément alerté par le juge d’instruction sur l’existence d’une
fraude et auquel souvent on indique quelle est la fraude soup-
çonnée et quels sont les documents sur lesquels porte la fraude.
Le commissaire aux comptes ne doit pas avoir une attitude de
méfiance systématique, mais une attitude de vigilance qui s’exerce
par des sondages plus ou moins importants au cours desquels il
peut laisser échapper un fait délictueux commis au sein de la so-
ciété » (Bulletin CNCC n° 16, décembre 1974, « À propos du jugement
du Tribunal de grande instance de Paris du 14 janvier 1974 »).
135
6.11.5. Échecs de l’audit
29
« Auditor size and audit quality », Journal of Accounting and Economics,
vol. 3, n° 3, décembre, pp. 183-199.
136
L’audit expectation gap ne conduit pas à une critique de la
compétence de l’auditeur, mais il conduit à une critique du
résultat de sa mission car le public attend beaucoup plus du
commissaire qu’un simple rapport normé dans lequel il donne
son opinion sur les comptes : le public souhaite en général avoir
un avis éclairé sur la stratégie suivie par les dirigeants et l’évo-
lution prévisible des dividendes… mais jamais la loi n’a confié un
tel rôle au commissaire aux comptes.
Résumé
Comme indiqué au n° 3.7, le contrôle légal (audit légal) est mené par un
commissaire aux comptes et comprend :
– une mission générale,
– et le cas échéant des interventions définies par la loi ou le règlement (n° 7.4.).
La mission générale comprend obligatoirement chaque année :
– la mission de certification des comptes annuels, également appelée audit
ou mission d’audit (n° 6),
– des vérifications spécifiques dont la liste figure dans la loi (n° 7.3.).
Outre son contrôle légal (audit légal) le commissaire aux comptes peut mener
divers travaux :
– des examens limités (n° 7.1.),
– des interventions définies par convention et des DDL (n° 7.2.),
– des missions particulières (n° 7.5.).
Plan du chapitre 7
139
– Prestations DDL lors de cessions
– Consultations (recommandations) portant sur le contrôle
interne
7.3. Vérifications et informations spécifiques
– Prévention des difficultés des entreprises
– Comptes semestriels
– Conventions réglementées
– Actions détenues par les administrateurs
– Égalité entre les actionnaires
– Rapport de gestion et autres documents
– Rémunérations versées aux personnes les mieux rémunérées
– Prise de participation et des personnes détenant le capital
– Déductions fiscales de mécénat
– OPCVM
– Communication des irrégularités et des inexactitudes
7.4. Interventions définies par la loi ou le règlement
– Liste des interventions définies par la loi ou le règlement
– Révélation des faits délictueux au procureur de la République
– Procédure d’alerte
7.5. Missions particulières confiées à un commissaire aux comptes
– Commissariat aux apports
– Commissariat à la fusion
– Certification des comptes des formations politiques
– Acquisition d’un bien appartenant à un actionnaire
– Retrait obligatoire (squeeze out)
– CARPA
– Comptabilité des notaires
– Mandataires de justice
– Sociétés de crédit foncier
– Émission d’obligations L. 228-39
– Augmentation de capital L. 225-131
140
7.1. Examen limité
Référence
NEP 2410 du 29 novembre 2007 Examen limité de comptes intermédiaires
en application de dispositions légales ou réglementaires (article A. 823-28)
141
– comme on le verra au n° 7.2.6 l’examen limité peut être mené
à la demande de l’entité auditée.
Références
4-101 Examen des comptes prévisionnels
4-102 Examen de comptes pro forma
4-103 Interventions WebTrust
4-105 Lettre de confort
Références
NEP 9010 du 20 mars 2008 Audit entrant dans le cadre de diligences
directement liées à la mission de commissaire aux comptes (article A. 823-31
du code de commerce30) ;
30
Rappel : toutes les NEP sont homologuées par arrêté du ministre de la
Justice et figurent dans la partie A. (A. pour arrêté) du code de commerce
142
NEP 9020 du 20 mars 2008 Examen limité entrant dans le cadre de dili-
gences directement liées à la mission de commissaire aux comptes (article
A. 823-32)
NEP 9030 du 20 mars 2008 Attestations entrant dans le cadre de diligences di-
rectement liées à la mission de commissaire aux comptes (article A. 823-30)
NEP 9040 du 1er août 2008 Constats à l’issue de procédures convenues avec
l’entité entrant dans le cadre de diligences directement liées à la mission de
commissaire aux comptes (article A. 823-34)
NEP 9050 du 1er août 2008 Consultations entrant dans le cadre de diligences
directement liées à la mission de commissaire aux comptes (article A. 823-33)
NEP 9060 du 1er août 2008 Prestations entrant dans le cadre de diligences
directement liées à la mission de commissaire aux comptes rendues lors de
l’acquisition d’entités (article A. 823-35)
NEP 9070 du 1er août 2008 Prestations entrant dans le cadre de diligences
directement liées à la mission de commissaire aux comptes lors de la cession
d’entreprises (article A. 823-36)
NEP 9080 du 21 juin 2011 Consultations entrant dans le cadre de diligences
directement liées à la mission de commissaire aux comptes portant sur le
contrôle interne relatif à l’élaboration et au traitement de l’information
comptable et financière (article A. 823-36-1)
143
Par ailleurs l’article L. 232-2 du code de commerce impose aux
sociétés commerciales qui atteignent le seuil de 300 salariés ou de
18 millions € de chiffre d’affaires hors taxes, d’établir des do-
cuments d’information prévisionnelle et rétrospectifs. Dans ces
cas-là le commissaire aux comptes est tenu, dans le cadre de sa
mission générale, de procéder chaque année à l’examen qui fait
l’objet de la norme 5-101 (voir le n° 7.3.1).
144
7.2.4. Norme 4-105 : Lettre de confort
145
Le commissaire utilise, s’ils sont adéquats, les travaux qu’il a
menés durant son audit (mission de certification) et met en œuvre, si
nécessaire, des travaux complémentaires (NEP 9030-11 et 9030-12).
146
des consultations sur des sujets liés aux comptes, par exemple
donner un avis sur un projet de comptabilisation d’un fait
complexe, ou bien fournir des explications concernant des textes
liés à la comptabilisation d’un fait complexe.
Voir le n° 4.11.
147
7.3. Vérifications et informations spécifiques
148
Le commissaire aux comptes vérifie la pertinence et la cohé-
rence d’ensemble des informations données dans les documents et
rapports d’analyse les accompagnant (norme 5-101-09).
Référence
Articles L. 225-38 à L. 225-43 du code de commerce.
149
tions réglementées. Des dispositions similaires existent pour des
entités autres que les sociétés anonymes.
a) Conventions réglementées
150
Information du commissaire aux comptes. Le président du
conseil d’administration avise les commissaires aux comptes des
conventions et engagements autorisés (R. 225-30).
151
une information est donnée au président qui la transmet à son
tour au commissaire aux comptes.
c) Conventions interdites
152
Le commissaire aux comptes vérifie le respect des dispositions
statutaires concernant les actions dont les administrateurs (ou
membres du conseil de surveillance) doivent être détenteurs.
153
comptable de permanence (L. 232-6), aux prises de participations
(L. 233-6), à l’aliénation d’actions (R. 233-19), etc.
154
7.3.7. Norme 5-108 : Montant global des rémunérations
versées aux personnes les mieux rémunérées
155
7.3.9. Norme 5-110 : Montant global des sommes
ouvrant droit aux déductions fiscales de mécénat
156
confié au commissaire d’autres tâches qui le conduisent à
examiner et à apprécier toute une série d’opérations qui jalonnent
la vie des sociétés.
157
6 – 200. Autres opérations d’émission
6 – 202. Rémunération de titres participatifs
6 – 203. Émission d’autres valeurs mobilières
6 – 300. Opérations sur titres
6 – 301. Conversion ou rachat des parts bénéficiaires émises
depuis plus de 20 ans
6 – 302. Regroupement volontaire des actions non admises aux
négociations sur un marché réglementé
6 – 303. Création d’actions à dividende prioritaire sans droit de
vote par conversion d’actions ordinaires
6 – 400. Opérations de transformation
Voir aussi la Note d’information n° 6 de la CNCC, décembre 2010,
132 p.
6 – 401. Transformation d’une société en société par actions
6 – 402. Transformation d’une SARL en société commerciale
d’une autre forme
6 – 403. Transformation des sociétés par actions
6 – 500. Opérations diverses
6 – 501. Réévaluation d’actif d’une SCPI faisant publiquement
appel à l’épargne
6 – 502. Rapport semestriel publié par les entreprises émettrices
de titres de créances négociables
6 – 600. Opérations relatives aux dividendes
6 – 601. Distribution d’acomptes sur dividendes
6 – 602. Paiement du dividende (ou d’acomptes sur dividende)
en actions
6 – 700. Interventions consécutives à des faits survenant dans
l’entité
6 – 701. Révélation des faits délictueux au procureur de la
République (caduque)
6 – 702. Alerte
6 – 703. Convocation de l’organe délibérant en cas de carence
des organes compétents
6 – 704. Visa des déclarations de créances
6 – 705. Demande d’information du comité d’entreprise
158
6 – 800. Interventions propres à certaines entités
NEP 9505 du 5 mars 2007 dite « Rapport sur le rapport »
Procédures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au trai-
tement de l’information comptable et financière - rapport du commis-
saire aux comptes sur le rapport du président (article A. 823-29)
6 – 801. Contrôle des prospectus soumis au contrôle de la COB
(aujourd’hui AMF)
6 – 803. Visa des documents transmis à la Commission ban-
caire (comptes annuels et comptes consolidés)
6 – 804. Contrôle de la fonction de conservation des actifs par
les établissements dépositaires d’OPCVM
6 – 805. Compte d’emploi annuel des ressources collectées
auprès du public par les organismes faisant appel à la générosité
publique
6 – 807. Information des autorités de contrôle de certaines entités
159
Article L. 823-12 (ordonnance du 30 janvier 2009)
Les commissaires aux comptes signalent à la plus prochaine assemblée
générale ou réunion de l’organe compétent les irrégularités et inexactitudes
relevées par eux au cours de l’accomplissement de leur mission.
Ils révèlent au procureur de la République les faits délictueux dont ils ont eu
connaissance, sans que leur responsabilité puisse être engagée par cette
révélation.
160
7.4.2. Norme n° 6-702 : Alerte
Références
– Articles L. 234-1 à 234-4 du code de commerce
– CNCC : « Le commissaire aux comptes et l’alerte », Note d’information
n° 3, avril 2010, 264 p.
a) Phase 0
161
de s’informer le plus complètement possible sur les faits relevés, dans
le but d’éviter de déclencher une procédure d’alerte qui se révélerait
ultérieurement inappropriée (norme 6-702-08).
b) Phase 1
31
Un schéma résumé de la procédure d’alerte dans les S.A. figure sur
www.crcc-paris.fr/outils-pratiques/liste
162
c) Phase 2
163
d) Phase 3 : rapport spécial d’alerte et assemblée générale (R. 234-3)
164
7.5. Missions particulières confiées à un commissaire aux comptes
Références
CNCC : avis technique « La mission de commissariat aux apports »,
2 décembre 2010, 20 p.
165
apports et en tire les conséquences sur l’actif net apporté comparé
au montant de l’augmentation de capital prévu, augmenté de la
prime éventuelle.
Références
CNCC, avis technique « La mission de commissariat à la fusion »,
2 décembre 2010, 18 p.
166
En application des dispositions de l’article L. 236-10 du code
de commerce (L. 236-23 pour les sociétés à responsabilité limitée),
le commissaire à la fusion vérifie que les valeurs relatives attri-
buées aux actions (ou parts) des sociétés participant à l’opération
sont pertinentes et que le rapport d’échange est équitable.
167
7.5.5. Norme n° 7-105 : Retrait obligatoire (squeeze out)
168
les traitements automatisés répondant à diverses prescriptions et
permettant aux notaires utilisateurs de respecter l’ensemble des
obligations légales auxquelles ils sont soumis, notamment en
matière de fiscalité et de facturation.
169
sur la validité des modes d’évaluation des immeubles ainsi que les
méthodes de réexamen périodique de leur valeur.
171
NEP 610 (audit interne) A. 823-23
NEP 620 (expert) A. 823-24
NEP 630 (expert-comptable) A. 823-25
NEP 700 (rapport sur les comptes) A. 823-26
NEP 705 (justification des appréciations) A. 823-27
NEP 710 (chiffres comparatifs) A. 823-22
NEP 730 (changements comptables) A. 823-20
NEP 910 (petites entreprises) A. 827-3-1
NEP 2410 (examen limité) A. 823-28
NEP 9010 (audit DDL) A. 823-31
NEP 9020 (examen limité DDL) A. 823-32
NEP 9030 (attestations DDL) A. 823-30
NEP 9040 (procédures convenues DDL) A. 823-34
NEP 9050 (consultations DDL) A. 823-33
NEP 9060 (prestations DDL lors d’acquisitions) A. 823-35
NEP 9070 (prestations DDL lors de cessions) A. 823-36
NEP 9080 (recommandations de contrôle interne) A. 823-36-1
NEP 9505 (rapport sur le rapport A. 823-29
de contrôle interne)
NEP 9510 (rapport de gestion A. 823-9-1
et autres documents)
NEP 9605 (blanchiment et tracfin) A. 823-37
172
particulier la mission de certification des comptes annuels, mais
certaines petites entités échappent à leur contrôle.
L’AICPA a publié 10 normes fondamentales en audit, les
GAAS (Generally accepted auditing standards), dont les principes
sont déclinés dans des normes d’audit appelées SAS (Statements
on Auditing Standards).
173
Son équivalent pour les experts-comptables est le Code de
déontologie des professionnels de l’expertise comptable, décret
n° 2007-1387 du 27 septembre 2007.
174
En 2011 la FEE comprenait 43 organisations originaires de
32 pays (dont les 27 de l’Union européenne). Les trois organisa-
tions professionnelles françaises membres de la FEE sont la
CNCC, l’IFEC et l’OEC.
175
français des auditeurs consultants internes. Depuis 1997 le sigle
signifie Institut Français de l’audit et du contrôle internes, mais
l’Institut communique sous le nom d’Institut de l’Audit Interne.
Légifrance : www.legifrance.gouv.fr
Site officiel public et gratuit présentant tous les lois et règle-
ments français, tous les codes…
176
OEC : Ordre des experts-comptables ; www.experts-
comptables.org
Il est représenté par le Conseil Supérieur de l’Ordre des experts-
comptables (CSOEC)
Voir le n° 3.3.
Référence ......................................................................................................... 17
179
Chapitre 3. Le commissaire aux comptes .................................................... 31
180
4.7. Procédures contrôlées par l’auditeur ...................................................... 73
181
6.6. 3e étape de l’audit : Réponses à l’évaluation
du risque d’anomalies significatives ............................................................ 109
6.10. Spécificités de l’audit dans les petites entreprises (NEP PE) ........... 128
182