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DIVERSIFICATION DE

PORTEFEUILLE

EXPOSE FAIT PAR :

- Benaouicha Asmae
- Bennani Karima
- Hassani Nawal

ISCAE - 4ieme Annee


Option Finance
PLAN

Introduction

Partie I: la diversification et son utilité :

1 - Définition

2 - A quoi sert la diversification du Portefeuille ?

Partie II :Diversification et théorie de portefeuille:

Partie III: Les aspects de la diversification:

Conclusion
Introduction

Les marchés boursiers peuvent fluctuer très rapidement, provoquant des


mouvements de panique lors d’une chute brutale. Vous vous demandez alors peut-
être s’il y a lieu de convertir votre actif en espèces ou en quasi-espèces. Si vous
pensez mieux dormir, peut-être devriez-vous le faire.
Cependant, plutôt que de quitter précipitamment le marché boursier, il serait plus
avisé de tenir le cap. Même les spécialistes ne savent pas toujours prédire la
direction des marchés. Si vous recherchez des gains à long terme : préservez la
diversification de votre portefeuille.
L'un des grands principes de la constitution de portefeuilles repose sur un adage de
pur bon sens: ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.

Partie I: la diversification et son utilité :

1 - Définition :

La diversification est la répartition des placements entre de nombreux titres,


secteurs, pays et monnaies.
Une stratégie de diversification suppose la détention d'une gamme de placements
répartie entre les trois grandes catégories d’actif pour la constitution d'un
portefeuille de placement très sûr, des placements à revenu fixe et des titres de
croissance. De cette façon, si le rendement d’une catégorie de titres devait laisser à
désirer, les placements dans les autres catégories pourraient compenser en partie.

2 -A quoi sert la diversification du Portefeuille ?

La diversification représente un excellent moyen de réduire les risques et de


protéger l'investisseur contre la volatilité dans une catégorie d’actif ou un secteur
en particulier.

Dans la théorie moderne du Erreur! Signet non défini., la diversification du


risque est considérée comme le facteur déterminant de sa réduction: la distribution
des placements entre une multitude de titres permet de disperser le risque, de
manière à ce que le risque global d’un portefeuille soit nettement inférieur au
risque des différents titres.
En effet, il apparaît moins risqué de répartir son investissement sur plusieurs
valeurs que d'investir la totalité de ses avoirs sur un même titre. Certes, il est très
tentant d'effectuer un placement unique pour bénéficier pleinement d'un placement
réussi, mais si le placement se révèle infructueux, c'est l'intégralité du capital qui
est menacée..

Les fluctuations du prix des actions d'une société peuvent provenir soit de
l'évolution du marché dans son ensemble, soit d'une information spécifique à
l'entreprise et indépendante du marché. Cette dernière source de risque peut être
substantielle, mais elle a l'avantage de pouvoir être éliminée dans un portefeuille
bien construit. La diversification repose sur le fait qu'un choc sur une société qui
n'affecte pas les autres titres est dilué dans la masse du portefeuille.

Un portefeuille dont la richesse est répartie également sur une vingtaine de


titres fluctue en moyenne beaucoup moins que chaque titre pris séparément
La diversification du portefeuille est certes une bonne manière de diminuer un
risque : celui de miser tout sur une seule valeur et de se tromper.
Pour autant, faut-il un très grand nombre de valeurs ?

D'un point de vue théorique : il est démontré qu'une très bonne diversification
de portefeuille est assurée à partir d'une vingtaine de valeurs, et qu'en fin de
compte, il n'apporte quasiment rien d'en rajouter tellement au-delà.

D'un point de vue pratique : il faut ramener ce nombre théorique idéal à la


dimension du portefeuille. Les frais de transaction (courtages, impôt de bourse,
TVA…) et les droits de garde imposeront l'investisseur de ce fait un montant
minime par ligne en deçà duquel les coûts seront très importants.

Cependant, la diminution du nombre de lignes augmente rapidement le


risque de non diversification ce qui se traduira par une volatilité accrue du
portefeuille.

Les spécialistes financiers ont démontré mathématiquement l'intérêt de la


diversification. Ils ont établi de manière irréfutable que la multiplication des
supports permet de diminuer le risque sans perte de rendement sur le long terme.
L'apport de MARKOWITZ dans le domaine est considérable.

Partie II :Diversification et théorie de portefeuille:


Chaque titre comporte un risque que l'on peut décomposer en deux
catégories: le risque spécifique de chaque titre, et le risque systématique, lié aux
mouvements du marché.
Lorsque l'on constitue un portefeuille de titres, on achète dans différentes
proportions plusieurs titres. Le pionnier de la finance moderne, Markowitz,
inventeur de la théorie moderne du portefeuille, est en fait arrivé à démontrer en
termes mathématiques la réalité de ce proverbe. Il a établi de manière irréfutable
que le risque total d'un groupe de titres est inférieur à la somme des risques de ces
titres individuels. En d'autres termes, investir dans un groupe de titres (diversifier
ses investissements) permet de diminuer le risque sans perte de rendement.

Cette découverte repose sur le fait que les risques spécifiques de chaque titre se
compensent et finissent par disparaître complètement à partir d'un certain
nombre de titres. Le seul risque qui subsiste pour ce type de portefeuilles, dits
portefeuilles bien diversifiés, est la combinaison des risques systématiques des
différents titres.

Risque et diversification

Le graphique ci-dessus illustre la réduction du risque issue de la


diversification. Pour trois niveaux différents du Erreur! Signet non défini., on
constate que le risque diminue lorsque le nombre de titres augmente. Il est à noter
qu'à partir d'un certain nombre de titres (500 dans notre exemple) le risque ne
baisse plus même si l'investisseur en acquiert davantage.

La théorie existante suppose que l'investisseur cherche à maximiser la valeur


future espérée de son portefeuille. Ce qui revient à dire que l'investisseur a intérêt à
tout placer sur le titre qui a le plus fort rendement actualisé. Or Markowitz sait que
ce n'est pas ce que font les investisseurs en pratique.
Les investisseurs diversifient leurs portefeuilles parce que le risque les
préoccupe tout autant que les rendements. La Variance est donc considérée
comme mesure du risque.
Markowitz propose l'approche suivante : pour un niveau de rendement
espéré , quel est le portefeuille le moins risqué, c'est-à-dire celui qui minimise la
variance?

La variance est une fonction quadratique des proportions investies dans


chaque titre. Les lignes de niveau du risque sont donc des ellipses. Rechercher
l'allocation optimale, c'est ici se placer sur la droite déterminée par un rendement
donné et rechercher l'ellipse tangente à cette droite. Dans le cas général où il faut
arbitrer entre de nombreux investissements, le problème est résolu par un
programme d'optimisation.

A quelles conditions un investisseur prudent peut-il émettre une préférence


pour cette approche ?

Markowitz reconnaît dans son autobiographie qu'il a été fortement influencé


par l'ouvrage de Von Neumann et Morgenstern La Théorie des Jeux et du
Comportement Economique (1944). Au cœur de leur théorie, les deux
économistes/mathématiciens se demandent "est-il possible de modéliser la
préférence d'un investisseur pour un investissement plutôt qu'un autre ? " En
s'inspirant des travaux de l'économiste français Léon Walras (1834-1910,
professeur à Lausanne), ils postulent l'existence d'une fonction d'utilité propre à
chaque investisseur.
La fonction d'utilité permet de quantifier dans quelle mesure un
investissement est préférable à un autre, comme la fonction température en
physique quantifie la sensation qu'un objet est plus chaud qu'un autre. Une des
difficultés ici est que chaque investisseur possède sa propre mesure. Toutefois on
peut mettre en évidence une propriété commune aux investisseurs prudents : leur
fonction d'utilité U est strictement concave .

Dans le cadre défini par Markowitz, la mesure de la satisfaction que retire un


investisseur d'un investissement dont le rendement est représenté par la variable
aléatoire R est :
E(U(R)) = E[R] - k * Var[R]

 E(R) est le rendement moyen (la meilleure anticipation) ,
 Var[R] sa variance,
 et k dépend du niveau de confiance souhaité (intervalle de confiance à 95%
par exemple) ; ce paramêtre admet également une interprétation
fondamentale dans le cadre de la dualité convexe : il joue le rôle de
multiplicateur de Lagrange.

La difficulté est alors de garantir que la fonction d'utilité estimée sera bien
strictement concave. En effet si par malheur l'estimation numérique des grandeurs
(en particulier de la matrice de covariance ) produit une fonction non-strictement
concave alors l'investisseur risque (il s'agit ici d'un risque numérique !) de sous-
estimer le risque financier !!

Ces prémisses posées, Markowitz définit ensuite la notion de "Portefeuille


efficient", c’est à dire un portefeuille dont l’espérance de rentabilité est maximale,
et le risque minimal.
Il s’emploie ainsi à partir du postulat de rationalité en micro-économie, et d’un
raisonnement en termes de maximisation de l’utilité du point de vue d’investisseurs
rationnels de déterminer, parmi les portefeuilles efficients, lesquels devraient être
retenus pas lesdits investisseurs. Il appliquera à cette question les méthodes de
programmation quadratique.
Utilisant un appareillage mathématique sophistiqué pour l’analyse des marchés
boursiers, Markowitz a construit un cadre conceptuel dans lequel s’est développée
la théorie moderne du portefeuille.

Partie III: Les aspects de la diversification:


Tous les conseillers financiers s'entendent pour suggérer une triple
diversification de base.

 Diversification des placements :


De manière à inclure dans le portefeuille des liquidités, des titres à revenu
fixe (comme l'épargne à terme ou les obligations) et des titres de croissance
(actions ou parts de fonds d'actions) ; ainsi, l'investisseur bénéficiera de la
complémentarité dynamique de placements qui se distinguent les uns des autres par
leurs caractéristiques de rendement et par leur comportement.

Ainsi, la composition générale d'un portefeuille est définie par un


pourcentage d'actions, d'obligations, d'obligations monétaires et de produits dérivés
plus spéculatifs (Or, Warrants).
Il y a d'autant moins de formule magique pour composer un portefeuille que
l'environnement économique influe sensiblement sur l'intérêt relatif des différents
placements.
Plus on souhaite un degré de risque faible, plus le portefeuille doit faire la part
belle aux obligations et aux produits monétaires. Au contraire plus on souhaite
avoir un profil agressif plus on doit investir dans les actions.

A titre d'exemple, voici quelques portefeuilles très typés :


 Sécurité et rendement :
45% en obligations
35% en obligations monétaires
15% en actions
5% en Or
 Spéculation :
10% en obligations
55% en actions
30% en Warrants
5% en Or

 Diversification des échéances :


Pour investir à court, à moyen et à long terme ; par exemple, si on a10 000
DH à investir en épargne à terme, on peut répartir cette somme en parts égales sur
cinq ans : 2 000 DH dans un titre portant échéance de un an, 2 000 DH dans un
titre sur deux ans et ainsi de suite ; de cette façon, on bénéficiera chaque année de
liquidités provenant d'un titre parvenu à échéance, qu'on pourra réinvestir pour
cinq ans pour profiter, le cas échéant, d'une augmentation des taux. En renouvelant
pour des termes de cinq ans à chacune des échéances, on bénéficiera du meilleur
taux.

 La diversification géographique :
Le développement et l'internationalisation des marchés financiers permettent
la constitution de portefeuilles géographiquement diversifiés. Et ce, d'autant plus
que la réorganisation des nouvelles technologies et le développement de
l'information financière rendent la diversification internationale de plus en plus
facile à réaliser. Ainsi, l'investisseur profitera de la croissance de l'économie, quel
que soit le continent ou le pays où elle se manifeste avec le plus de vigueur.

On pourrait, par exemple, choisir d'investir 40% aux États-Unis, 30% en Europe et
20% au Japon.

 Diversification plus poussée :


Et pour que l'investisseur mette toutes les chances de son côté, il est
possible d'aller encore plus loin. À la triple diversification de base, peuvent se
greffer :

 La diversification sectorielle : a pour objectif de réduire le risque conjoncturel


du portefeuille, partant du principe selon lequel les divers secteurs d'activités
réagissent différemment aux phases des cycles économiques. Un portefeuille
correctement diversifié est donc moins sensible aux variations de chaque secteur
d'activité.

 La diversification des degrés de capitalisation : lorsqu' on investit sur le


marché boursier, que ce soit directement ou au moyen de fonds de placement, il
peut se révéler avantageux de choisir aussi bien des titres de sociétés en pleine
croissance (petite et moyenne capitalisation) que des titres d'entreprises de renom
(grande capitalisation) ; car, dans un contexte économique donné, ces titres n'ont
pas toujours les mêmes comportements.

Conclusion: :
La diversification n'est bien sûr d'aucun secours si tous les titres
s'effondrent ensemble. L'histoire nous prouve que les krachs sont possibles, mais
leur apparition est trop rare pour correspondre à une régularité statistique
quantifiable. Les études les plus récentes des cours boursiers exhibent néanmoins
une fâcheuse régularité : les prix des actions ont tendance à chuter ensemble dans
les marchés baissiers. La diversification ne fonctionne donc bien qu'en période
calme. Elle ne peut pas gérer les crises majeures.

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