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Institut Supérieur de Gestion de Sousse

Module : Ingénierie Financière


Niveau : 1ère année M.P.C.

Enseignante : Olfa Aissa


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Chapitre 2 :
L’introduction en Bourse (Initial
Public Offering -IPO-)

1. Le marché boursier
2. L’introduction en Bourse
3. Les augmentations de capital d’entreprises cotées
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Pour favoriser le développement de leur entreprise,


les actionnaires sont parfois contraints d’ouvrir le
capital à des investisseurs extérieurs.
L’introduction en Bourse, mais aussi le recours au
capital-investissement, sont deux moyens d’y
parvenir en conservant le contrôle de la société.
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1. Le marché boursier

• Exposé
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2. Les objectifs de l’introduction en


Bourse (1)
• Le désir de notoriété : Une opération d’introduction
assure : une bonne publicité ; une plus grande visibilité à
l’international ; une plus grande crédibilité par rapport à ses
partenaires commerciaux et par rapport à ses salariés,
actuels et futurs ;

• Des avantages financiers : Une opération d’introduction


permet de pallier plusieurs types de difficultés : le
financement de projets qui dépassent la capacité de
financement de ses bailleurs de fonds habituels
(actionnaires actuels et banquiers) ; la réduction de
l’endettement de l’entreprise ; l’augmentation de la liquidité
de l’entreprise pour permettre ; l’acquisition d’une
meilleure position de négociation avec les banques
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2. Les objectifs de l’introduction en


Bourse (2)
• Les moyens de mobilisation interne de ressources
humaines : distribution des stock-options aux salariés
dans les entreprises ; mise en place d’un système
d’intéressement des salariés ; motivation des salariés à la
bonne marche de l’entreprise.

• L’amélioration des principes de bonne


gouvernance : L’introduction implique : un minimum une
transparence des comptes de l’entreprise ; un effort de
communication financière dirigé vers des investisseurs
externes, actuels ou potentiels ; la mise en place d’un
système efficace de contrôle interne ; une
professionnalisation des instances d’administration et de
surveillance.
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2. Les coûts de l’introduction en


Bourse
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2. Le processus d’introduction en
Bourse
• Première étape : choisir les banques d’investissement qui
piloteront l’introduction en Bourse, qui forment un syndicat
bancaire.
• Deuxième étape : s’assurer du respect des exigences
légales (Disposer de trois années de comptes ; Diffusion
d’un minimum du capital dans le public ; Respecter un
calendrier strict de publication d’informations ; Effectuer
les démarches préalables notamment la rédaction du
document de base et de la note d’opération).
• Troisième étape : décider de la quantité d’actions
nouvelles (émission primaire) et existantes (émission
secondaire) qui seront proposées à la vente.
• Quatrième étape : Choisir la procédure d’introduction.
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2. Les procédures d’introduction en


Bourse (1)
• Les techniques de mise à disposition du marché sont au
nombre de quatre :

1. Le placement global (ou placement garanti)

Il est réservé aux investisseurs institutionnels. Il consiste


pour les banques introductrices à tenir un livre d’ordres
(book-building), dans lequel elles enregistrent les intentions
de souscription (quantités et prix souhaités) des
investisseurs institutionnels. Le prix d’introduction des
actions est fixé par les banques en fonction des conditions
de marché et de l’appétence des investisseurs. L’attribution
des actions se fait de manière discrétionnaires, sur décision
de la banque introductrice et de l’entreprise.
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2. Les procédures d’introduction en


Bourse (2)
2. L’offre à prix ouvert

Elle consiste à ne pas fixer le prix d’introduction des titres a


priori et à simplement proposer une fourchette de prix
indicative. Les investisseurs intéressés proposent alors à
l’entreprise des quantités et des prix. Le prix définitif, qui
est unique, est fixé par l’entreprise, en accord avec la
banque introductrice, après collecte des ordres d’achat, de
manière à équilibrer autant que peut se faire l’offre et la
demande. Tous les ordres ayant spécifié un prix inférieur au
prix définitif sont annulés. Tous les autres sont exécutés au
prix définitif. C’est la technique la plus courante lorsque des
titres sont proposés aux particuliers.
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2. Les procédures d’introduction en


Bourse (3)
3. L’offre à prix minimal

L’entreprise annonce un prix minimal. Ensuite, les


investisseurs passent des ordres précisant les quantités
et les prix souhaités. Les ordres à prix trop élevés ou
trop faibles sont éliminés (les demandes sont classées
par ordre décroissant de prix). A l’intérieur de la
fourchette, chaque ordre est servi aux prix demandé.
Le cours officiellement coté correspond à la limite
inférieur du dernier ordre servi. Il est tel qu’il autorise
une augmentation du cours dans les premières séances
de cotation.
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2. Les procédures d’introduction en


Bourse (4)

4. L’offre à prix ferme

Le prix d’achat des titres est fixé à l’avance,


unilatéralement, par l’entreprise. Ce prix
correspond au premier cours coté. En cas d’excès
de demande, la répartition des titres entre
acheteurs s’effectue au prorata de leurs demandes.
L’offre à prix ferme ne diffère de l’offre à prix
ouvert qu’au niveau des modalités de fixation du
prix.
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3. Les augmentations de capital


d’entreprises cotées

•Une fois cotée, n’importe quelle entreprise peut procéder à


des augmentations de capital, ou Seasoned Equity Offering
(SEO), en numéraire. Cette opération consiste pour
l’entreprise à émettre sur le marché des actions nouvelles, ce
qui implique un partage du pouvoir et des revenus futurs entre
actionnaires en place et nouveaux actionnaires.

•Deux types d’émissions d’actions nouvelles existent :


Les émissions « simples », ou sans droits préférentiels de
souscription (cash offer)
Les émissions avec droits préférentiels de souscription,
ou DPS (right offer).
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3. Les augmentations de capital


d’entreprises cotées
•Une augmentation de capital sans droits préférentiels de souscription est
simple :
 L’entreprise annonce la quantité et le prix des actions nouvelles, et
les investisseurs intéressés transmettent leurs ordres d’achat à la
banque chargée de coordonner l’opération.
 Le placement des titres se fait par le biais d’un placement global,
souvent couplé à une offre à prix ouvert.
•Le problème de cette technique est qu’elle impose à l’entreprise de décider
à quel prix vendre ses actions :
 Il faut que le prix soit fixe pendant toute la durée du placement des
titres (pour garantir l’équité entre investisseurs).
 Il faut qu’il soit inférieur au prix de marché (sinon personne
n’achètera les actions nouvelles).
 Mais un prix trop faible conduirait à une perte de valeur pour les
actionnaires en place, dont profiteraient les actionnaires nouveaux.
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3. Les augmentations de capital


d’entreprises cotées

•L’augmentation de capital avec droits préférentiels de


souscription préserve les actionnaires existants d’une
possible sous-évaluation des actions nouvellement émises :
Avec cette technique, le prix de vente des actions
nouvelles est annoncé avant leur vente effective et
comprend (volontairement) une décote significative
par rapport au prix de marché des actions, de 15 à 30%
en général.
Pour éviter que les actionnaires en place ne soient
lésés, ils reçoivent des droits préférentiels de
souscription.
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3. La notion de droits préférentiels de


souscription (DPS)
• Date d’émission : Émission lors des augmentations de
capital par appel au marché.
• Objectif : Pallier l’effet de dilution que peuvent subir les
anciens actionnaires puisque leur part dans le capital de
l’entreprise risque d’être réduite par l’arrivée de nouveaux
actionnaires.
• Effets : Ce droit confère aux anciens actionnaires une
priorité d’achat sur les nouvelles actions émises.
• Utilisation du DPS : La gestion de ces droits permet :
d’ajuster le nombre de droits possédés à la quantité d’actions
nouvelles désirées ;
de spéculer lorsque la valeur réelle du droit s’écarte de sa
valeur théorique.
• Particularité : Au départ attaché aux anciennes actions, il
est ensuite coté seul.
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3. Les notions de droits préférentiels de


souscription et de droits d’attribution

• Le droit de souscription est différent du droit


d’attribution. Ce dernier correspond au droit détenu
par chaque ancien actionnaire d’obtenir des actions à
titre gratuit. Cette attribution d’actions gratuites
correspond à une augmentation de capital social pour
l’entreprise (transfert des réserves). Mais, il s’agit d’une
opération purement comptable. Dans tous les cas,
l’opération est quasi nulle pour l’actionnaire. Toutefois,
la distribution d’actions gratuites facilite la liquidité du
titre :
en augmentant le nombre de titres en circulation ;
en entraînant mécaniquement une chute du cours. Ce
droit est également cessible sur le marché.
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3. Les réactions du marché à


l’annonce d’une émission d’actions

L’annonce d’une émission d’actions semble engendrer une


réaction peu favorable du marché financier : généralement
de 3 à 4 % sur un intervalle de plus ou moins 10 jours
autour de l’annonce, elle peut atteindre 6 % dans certains
cas.
Éléments de perception de l’annonce de cette opération par les investisseurs comme un
signal
PLUTÔT NÉGATIF PLUTÔT POSITIF
(OU « MOINS NÉGATIF »)
L’opération menée par les dirigeants viserait à Il s’agit de financer un investissement (− 3 %)
corriger une surévaluation des cours (− 4 %)
La diminution de l’endettement aurait pour effet de Elle prend en compte l’existence d’opportunités de
transférer la richesse des actionnaires vers les croissance (amortissement de la réaction négative
créanciers (− 6 %) du marché)

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