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COURS COMPTABLITE DES ENTREPRISES-CHAPITRE BILAN ET ETAT DE RESULTAT

LES TITRES DE PLACEMENTS

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Section 1 : Définitions et généralités

En dehors des opérations commerciales courantes d’achat et de vente de biens ou de services


et permettant de réaliser un gain au profit de l’entreprise, celle-ci accomplit assez souvent mais
de manière moins fréquentes, d’autres opérations de nature financière ayant pour objectif d’en
tirer des bénéfices sous forme d’intérêts, de dividendes ou de revenus assimilés, de gains en
capital ou autres.

Les opérations permettant la réalisation des tels revenus sont appelées « PLACEMENTS ». Le
placement est défini par la norme 7 comme suit : « c’est un actif détenu par une entreprise
dans l’objectif d’en tirer des bénéfices sous forme d’intérêts, de dividendes… » . La norme
distingue entre les placements à court terme et les placements à long terme.

• Un placement à court terme est un placement qui, par nature, est réalisable à brève
échéance et que l’entreprise n’a pas l’intention de le conserver pour une période plus d’une
année.

▪ Il doit être susceptible de réalisation rapide, c’est-à-dire que l’on doit prévoir que le
placement sera vendu facilement dans un délai d’un an, sans entraîner de frais
considérables ;
▪ Il doit être détenu avec l’intention d’être converti en liquidités dans un délai d’un an. On
considère qu’il y a intention lorsque l’objet de l’opération de placement est de
constituer une réserve de fonds en cas de besoin.

Les liquidités ;que l’entreprise ne nécessite pas immédiatement ;peuvent être placées dans
divers titres ou dans d’autres biens afin de réaliser un meilleur revenu. Toutefois, si la période
de détention d’un placement à court terme dépasse un an sans que l’intention de l’entreprise
change, celle-ci continue à le présenter dans les placements à court terme.

• Un placement à long terme est un placement détenu dans l’intention est de le conserver
durablement et ce notamment pour exercer un contrôle exclusif, conjoint ou une influence
notable (titres de participation)ou aussi pour augmenter le bénéfice par l’encaissement de
dividendes ou d’intérêts ou l’augmentation de la valeur de titres.
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Le titre n’a fait l’objet d’aucune définition légale. Il revêt une multitude de formes et de types.
Nous citons à titre indicatif et non limitatif :

• Les titres de créances autres que les valeurs mobilières (effets, warrants etc…)

• Les titres de participation (droits dans le capital d’autres entreprises) Page | 2

• Les valeurs mobilières de placement (Bons de trésor négociables en bourse, obligations…)

• Les titres immobilisés (certificats d’investissement, titres participatifs etc…)

Section 2 : Détail sur les obligations

L’emprunt obligataire est un emprunt à long terme émis par une société et divisé en parts égales
représentées par des titres appelées obligations dont le remboursement est échelonné sur la durée de
l’emprunt. (Emprunt divisible)

Tandis que l’action représente une fraction du capital de la société, l’obligation constitue une créance
négociable.

Son porteur, l’obligataire, est un créancier de l’entreprise. Il a droit à un intérêt sur la valeur nominale
de l’obligation et le remboursement de cette obligation à échéance, indépendamment du résultat
réalisé. L’émission d’un emprunt obligataire est rigoureusement réglementée, elle est régie par les
dispositions des articles 327 à 345 du Code du Sociétés Commerciales.

Ces dispositions prévoient une série de conditions pour l’émission d’un emprunt obligataires, parmi
lesquelles nous pouvons citer :

- Il doit s’agir d’une société anonyme, qui justifie de deux exercices bénéficiaires successifs

- L’emprunt doit être garanti par un établissement financier (lorsqu’il n’est pas émis par un
établissement financier ou une société faisant appel public à l'épargne).

Une obligation est un titre qui donne à son détenteur la qualité de créancier de la collectivité
émettrice qui s'engage à la rembourser à une échéance déterminée et à lui verser un intérêt
périodique fixe.

L'intérêt des obligations est sûr, contrairement aux dividendes de l'action.

Les obligations peuvent êtres émises par des collectivités aux statuts juridiques diverses :

• l'Etat à travers le trésor public


• les collectivités publiques ou semi – publiques ; régions départements, villes, entreprises
publiques ou semi- publiques etc.
• les sociétés de capitaux du secteur privé présentant une large surface financière et une
certaine notoriété.
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le certificat d’investissement

Loi n°92-107 du 16 novembre 1992 portant institution de nouveaux produits financiers pour la
mobilisation de l’épargne telle que complétée par la loi n° 94-118 du 14 novembre 1994 et modifiée en
2000
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L'assemblée Générale Extraordinaire d’une société anonyme peut décider, sur le rapport du conseil
d’administration et sur celui du commissaire aux comptes, la scission des actions en deux titres distincts

• le certificat d’investissement qui représente les droits pécuniaires attachés à l’action. Il est dit
privilégié lorsqu’un dividende prioritaire lui est accordé.
• Le certificat de droit de vote qui représente les autres droits attachés à l’action.

Article 43 La création de certificats d’investissement peut résulter soit du fractionnement d’actions


existantes soit d’une augmentation du capital quelle qu’en soit la forme. Les certificats d’investissement
ne peuvent représenter plus du tiers du capital social. La création de certificats d’investissement peut
être cumulée avec la création d’actions à dividendes prioritaires et en tout état de cause, le cumul des
deux catégories de titres ne peut dépasser 49 % du capital de la société.

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