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CHAPITRE 2 : L’IMPÔT SUR LES REVENUS DES CAPITAUX MOBILIERS

L’impô t sur les revenus des capitaux mobiliers abrégé IRCM n’est pas un impô t isolé ou à part
entière, c’est tout simplement l’IRPP sur les revenus des capitaux mobiliers. Autrement dit,
l’IRCM est l’IRPP, mais sur les revenus générés par les capitaux mobiliers. Il ressort des articles
35 à 43 du CGI que par capitaux mobiliers, il faut entendre : les actions, parts sociales,
obligations, dépô ts en comptes courants, dépô ts des comptes d’épargne, titres d’emprunts
négociables émis par l’Etat ou non, bons de caisse, créances, dépô ts et cautionnement, etc. Le
présent chapitre se focalise sur la manière dont on calcule l’IRPP sur les revenus générés par ces
capitaux mobiliers. Le champ d’application permet de poser les bases de cette analyse.

SECTION 1 : CHAMP D’APPLICATION

Cette section indique les revenus imposables et les revenus exonérés pour le calcul de l’impô t
sur les revenus des personnes physique au titre des revenus de capitaux mobiliers.

1.1. Les revenus imposables


L’article 35 du CGI stipule que, sont imposables au titre des revenus de capitaux mobiliers :
 les produits des actions, parts de capital et revenus assimilés ;
 les revenus des obligations ;
 les revenus des créances, dépô ts, cautionnements et comptes courants ;
 les gains réalisés à l’occasion de la cession d’actions, d’obligations et autres parts de
capital ;
 le remboursement des sommes mises à la disposition de l’entreprise par un associé ou
gérant, au titre d’avances ou de prêts, lorsque l’apport ou l’avance consenti à la société a
été effectué en espèces.
1.1.1. Les produits des actions, parts de capital et revenus assimilés
1.1.1.1. La maîtrise des concepts

L’action et la part sociale sont des titres délivrés respectivement par une société une société
anonyme et une société à responsabilité limitée ou une société de personnes (société en non
collectif, société en commandite simple). L’action ou la part sociale, confère à son détenteur la
propriété d’une partie du capital de l’entreprise avec tous les droits attachés à cette propriété.
Cette action ou part sociale permet à son détenteur, d’une part de participer ou d’intervenir dans
la gestion et d’autre part de retirer un revenu variable en fonction des bénéfices réalisés par la
société. Ce revenu ou produit est appelé dividende.

1.1.1.2. Les revenus imposables selon l’article 36 du CGI

Seuls les revenus distribués au titre des actions, parts sociales et titres assimilés sont
imposables. L’article 36 du CGI précise que tous les bénéfices qui ne demeurent pas investis
dans l’entreprise, sont considérés comme revenus distribués, notamment :

 Tous les produits ou bénéfices qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital.
Les bénéfices et réserves capitalisés étant eux-mêmes imposables lorsqu’ils sont
remboursés aux associés, par voie de réduction du capital.
Cette disposition évoque d’une part que la partie du bénéfice qui n’a pas été distribuée,
et donc qui a été affectée au capital n’est pas imposable ; d’autre part pour les opérations

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de modification du capital, en ce qui concerne la diminution du capital, la partie du
capital distribuée aux actionnaires ou associés est imposable.
 Toutes les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés actionnaires, ou
porteurs de parts et non prélevées sur les bénéfices notamment :
o Sauf preuve contraire, les sommes mises à la disposition des associés
directement ou par personnes ou sociétés interposées à titre d’avances, de
prêts ou d’acomptes, lorsque ces sommes sont remboursées à la personne
morale, elles viennent en déduction des revenus imposables pour la période
d’imposition au cours de laquelle le remboursement est effectivement intervenu ;
o Les sommes ou valeurs attribuées aux porteurs de parts bénéficiaires ou de
fondateur au titre de rachat de ces parts, pour la partie excédant leur valeur
initiale ;
o Les rémunérations et avantages occultes ;
o Les rémunérations et avantages divers alloués aux associés des sociétés
anonymes ou à responsabilité limitée, et réintégrés dans les bénéfices dans les
conditions prévues à l’article 6 ci-dessus.
 Les rémunérations allouées aux membres des Conseils d’Administration des sociétés
anonymes, à l’exclusion des salaires et des redevances de propriété industrielle.
La loi de finances pour l’exercice 2015 limite cette disposition qui s’étendait encore en
2014 jusqu’aux rémunérations allouées aux membres des conseils d’administration des
établissements publics, des entreprises du secteur public et parapublics à quelque titre
que ce soit.

Sous réserve des conventions internationales, les bénéfices des sociétés n’ayant pas leur
domicile ou leur siège social au Cameroun, sont réputés distribués au titre de chaque exercice à
des personnes n’ayant pas leur domicile ou siège social au Cameroun.

1.1.2. Les revenus des obligations


1.1.2.1. La notion d’obligation du point de vue financier

L’obligation est un titre de créance représentatif d’un emprunt contracté par une personne
morale pour un montant et une durée déterminés, auprès d’une personne physique ou morale
qui l’a souscrit. L’obligataire qui est le détenteur ou titulaire d’une obligation perçoit un intérêt
appelé revenu. Cet intérêt est soumis l’IRPP.

1.1.2.2. Les revenus imposables selon l’article 40 du CGI

Le CGI à l’article 40, considère comme revenus des obligations :

 les intérêts, arrérages (versements effectués au profit du crédirentier) et tous autres


produits des obligations, effets publics et tous autres titres d’emprunt négociables émis
par les communes et les établissements publics camerounais, les associations de toutes
natures et les sociétés, compagnies et entreprises quelconques, financières, industrielles,
commerciales ou civiles camerounaises ;
 les produits, lots et primes de remboursement payés aux porteurs des obligations émises
au Cameroun.
1.1.3. Les revenus des créances, dépôts, cautionnements et comptes courants
1.1.3.1. La maîtrise des concepts

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La créance est la contrepartie d’une dette, elle se traduit par un droit d’exiger soit la remise
d’une somme d’argent soit l’exécution d’une prestation en nature. Le titulaire d’une créance est
le créancier. S’il ne possède aucune garantie pour le recouvrement de son dû , il est un créancier
chirographaire. S’il possède des garanties réelles pour obtenir le paiement de son dû avant
d’autres créanciers, il est un créancier privilégié.

On parle de dépô t pour traduire les liquidités qu’une personne physique ou morale confie à une
banque. On distingue les dépô ts à vue et les dépô ts à terme. Les dépô ts à vue sont fonds placés
en banque dont le propriétaire dispose à tout moment de la somme correspondante. Les dépô ts
à terme sont des fonds que le déposant s’engage à ne pas réclamer à la banque avant un certain
délai. Quel que soit la forme du dépô t, la contrepartie des sommes gardées ou confiées à la
banque produits des intérêts qui sont classés dans la catégorie des revenus des capitaux
mobiliers.

Le cautionnement peut être défini comme une somme d’argent ou valeur déposée en garantie
d’une obligation contractive. C’est pourquoi le CGI parle « des cautionnements en numéraire ».

Le compte courant peut être appréhendé comme un contrat par lequel deux parties qui sont
périodiquement créancières et débitrices réciproques, disposent que les différentes opérations
de règlement soient enregistrées dans un compte indivisible durant un certain délai, seul le
solde étant dû après clô ture. Les comptes courants sont domiciliés dans les établissements de
crédit. Un solde créditeur indique que le compte a de l’argent, dans ce cas, la banque verse en
principe à l’autre partie les intérêts créditeurs. Pour cette dernière, ces intérêts perçus sont des
revenus financiers au titre des revenus de capitaux mobiliers.

1.1.3.2. Les revenus imposables selon l’article 41 du CGI


Sont considérés comme revenus des créances, dépô ts et cautionnements au titre des revenus de
capitaux mobiliers, lorsqu’ils ne figurent pas dans les recettes provenant de l’exercice d’une
profession industrielle, commerciale, non commerciale, artisanale ou agricole, ou d’une
exploitation minière, les intérêts, arrérages et tous autres produits :
 Des créances hypothécaires, privilégiées ou chirographaires, à l’exclusion de celles
représentées par des obligations, effets publics et autres titres d’emprunt négociables
entrant dans les dispositions de l'article 40 CGI ;
 Des dépô ts de sommes d’argent à vue ou échéance fixe, quel que soit le dépositaire et
quelle que soit l’affectation du dépô t ;
 Des cautionnements en numéraire ;
 Des comptes courants.

1.1.4. Les gains réalisés sur cession d’actions, d’obligations et autres parts de capital
1.1.4.1. La notion des gains réalisés
Les gains réalisés sont les plus values obtenues sur cession des titres de participation, titres de
placement, les obligations et autres titres hybrides.
RC =PC−PA−FC
Avec :
 Résultat sur cession (RC) ;
 Prix de cession (PC) ;
 Prix d’achat ou prix d’acquisition (PA) ;
 Frais sur cession hors taxes (FC).

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Le résultat sur cession peut être une plus value ou une moins value. Il est une plus value s’il est
positif et une moins value lorsqu’il est négatif. Les prix d’achat et de cession des titres et autres
valeurs mobilières sont généralement hors taxe, seuls les frais sur cession supportent la taxe sur
la valeur ajoutée.

1.1.4.2. Les plus values imposables selon l’article 42 du CGI

Sont imposables au titre des revenus de capitaux mobiliers, les plus-values nettes globales
réalisées au Cameroun ou à l’étranger, à l’occasion des cessions, même indirectes, d’actions,
d’obligations et autres parts de capital d’entreprises de droit camerounais, y compris les droits
portant sur les ressources naturelles, effectuée par les particuliers et les personnes morales. Les
cessions indirectes d’actions, de parts et d’obligations d’entreprises de droit camerounais
comprennent notamment toute cession réalisée au Cameroun ou à l’étranger, entre deux
sociétés étrangères appartenant au même périmètre de consolidation lorsque l’une des entités
de ce périmètre possède, entièrement ou partiellement, le capital d’une société de droit
camerounais.

Par cette disposition, la loi de finances pour l’exercice 2012 a élargi le champ d’application de
l’Impô t sur le Revenu des Capitaux Mobiliers (IRCM) en soumettant expressément les
personnes morales à ce prélèvement en ce qui concerne les plus-values nettes globales qu’elles
réalisent à l’occasion de la cession d’actions, d’obligations et autres parts de capital. Désormais,
les plus-values réalisées par les personnes morales, y compris celles domiciliées à l’étranger,
sont passibles de l’IRCM au même titre que celles réalisées par les particuliers, pour la
cession d’actions d’entreprises domiciliées au Cameroun.

La circulaire n° 001/MINFI/DGI/LC/L DU 30 janvier 2012 précisant les modalités d’application


des dispositions fiscales de la loi n°2011/020 du 14 décembre 2011 portant loi de finances de la
République du Cameroun pour l’exercice 2012 précise que les plus-values nettes concernées
par cette disposition sont celles réalisées en dehors du marché boursier de Douala (Douala
Stock Exchange). Cette même circulaire ajoute que l’impô t est dû même lorsque la plus-value
n’est réalisée que de manière occasionnelle, soit directement par la personne morale
bénéficiaire de cette plus-value, soit par l’intermédiaire d’un établissement financier.
Pour les personnes morales, l’IRCM acquitté vient en diminution de l’Impô t sur les Sociétés (IS)
dû au titre de l’exercice fiscal au cours duquel cet impô t a été payé.
1.2. Les exonérations
1.2.1. Les revenus non imposables selon l’article 43 du CGI
Sont affranchis de l’impô t sur le revenu des personnes physiques :
 les intérêts des titres d’emprunts négociables émis par l’Etat et les collectivités
territoriales décentralisées ;
 les intérêts des comptes d’épargne pour les placements ne dépassant pas 10 millions de
francs ;
 les intérêts des comptes d’épargne logement ;
 les plus-values nettes globales sur cession, dès lors que leur montant est inférieur ou
égal à 500 000 francs CFA ;
 Les intérêts rémunérant les emprunts extérieurs d’une durée au moins égale à sept (07)
ans ;
 les intérêts de bons de caisse. Les bons de caisse sont des titres de créance remis à un
prêteur. Ils sont utilisés généralement par les entreprises et les banques pour se

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procurer des moyens de financement à court et moyen terme (échéance de 6 mois à 2
ans). Avant échéance le prêteur ne peut entrer en possession des sommes qu’il a placées.

1.2.2. Le cas spécifique des actions, parts sociales et autres parts de capital
Parce que les revenus non distribués ne constituent pas des produits imposables au titre de
l’IRCM, l’article 37 du CGI précise que ne sont pas considérés comme revenus distribués et
échappent à l’imposition dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers :
 Les répartitions présentant pour les associés ou actionnaires le caractère de
remboursement d’apports ou de primes d’émission. Toutefois, une répartition n’est
réputée présenter ce caractère que si tous les bénéfices et les réserves autres que
la réserve légale ont été auparavant réparties. Ne sont pas considérés comme des
apports pour l’application de cette disposition :
o les réserves incorporées au capital ;
o les sommes incorporées au capital ou aux réserves (primes de fusion) à
l’occasion d’une fusion de sociétés ;
 Les amortissements de tout ou partie de leur capital, parts d’intérêts ou de commandite
effectués par les sociétés concessionnaires de l’Etat, des communes ou autres
collectivités publiques lorsque ces amortissements sont justifiés par la caducité de tout
ou partie de l’actif social notamment par dépérissement progressif ou par l’obligation de
remise de la concession à l’autorité concédante ;
 Les remboursements consécutifs à la liquidation de la société et portant sur le
capital amorti, à concurrence de la fraction ayant, lors de l’amortissement, supporté
au Cameroun l’impô t sur le revenu des personnes physiques ;
 Les sommes mises à la disposition des associés dès lors qu'elles constituent la
rémunération d'un prêt, d'un service ou d'une fonction et qu'elles sont valablement
comprises dans les charges déductibles pour l'assiette de l’Impô t sur les Sociétés ;
 Les sommes attribuées aux remboursements des actionnaires pour le rachat de leurs
titres par une société d'investissement.

L’article 38 souligne qu’en cas de fusion de sociétés, les attributions gratuites d'actions ou parts
de capital de la société absorbante ou nouvelle aux membres de la société absorbée ne
sont pas considérées comme des attributions imposables au regard de l'article 36 alinéa 2 -b du
CGI1, si la société absorbante ou nouvelle a son siège social au Cameroun.

Lorsqu'une société par actions ou à responsabilité limitée possède soit des actions nominatives
d'une société par actions, soit des parts d'intérêts d'une société à responsabilité limitée,
l'Impô t sur le Revenu des Personnes Physiques est liquidé sur l'intégralité des dividendes
et autres produits distribués ; mais, dans la mesure où les sommes distribuées au titre d'un
exercice correspondent aux produits desdites participations encaissés au cours d'un même

1
Article 36 : Sont considérés comme revenus distribués, tous les bénéfices qui ne demeurent pas investis dans
l’entreprise, notamment : alinéa 2 : Toutes les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés
actionnaires, ou porteurs de parts et non prélevées sur les bénéfices notamment : ... b) Les sommes ou valeurs
attribuées aux porteurs de parts bénéficiaires ou de fondateur au titre de rachat de ces parts, pour la partie
excédant leur valeur initiale ;

[Texte] Page 5
exercice, l'impô t que ces produits ont supporté est imputé sur le montant de l'impô t dont
la société susvisée est redevable (article 39 du CGI).

Le bénéfice des dispositions qui précèdent est accordé à condition :


 Que les actions ou parts d'intérêts possédées par la société mère représentent au moins
25% du capital de la société filiale ;
 Que les sociétés-mères et leurs filiales aient leur siège social au Cameroun ou dans un
Etat de la CEMAC ;
 Que le montant de l’impô t supporté par la société filiale soit égal à celui qu'elle
aurait supporté dans l’Etat d’imposition de la société mère ;
 Que les actions ou parts d’intérêts attribuées à l’émission soient toujours restées
inscrites au nom de la société participante, ou s'il ne s'agit pas de titres souscrits lors de
leur émission, que celle-ci prenne l’engagement de les conserver pendant deux
années consécutives au moins sous la forme nominative.

La rupture de cet engagement est sanctionnée par l’imposition des revenus indû ment exonérés
sans préjudice des pénalités applicables pour insuffisance de déclaration.

SECTION 2 : LIQUIDATION DE L’IRCM ET MODALITES DE PERCEPTION

Le calcul du montant de l’impô t dû passe par la maîtrise de ses différents taux et du processus
conduisant à la détermination de la base d’imposition.

2.1. Le taux d’imposition unifié


La loi de finances pour l’exercice 2012 a instauré un taux unique en matière d’IRCM. Ce taux est
de 15 %, majoré de 10 % au titre des centimes additionnels communaux, pour tous les
revenus de capitaux mobiliers, quelle que soit la nature de l’opération les ayant générés. Ce qui
donne un taux global de 16,5 %. A titre de rappel, le taux de 10 %, jusqu’alors appliqué aux plus-
values sur cessions de titres d’un montant net global supérieur à 500 000 FCFA, a été supprimé.
En conséquence, à l’instar des autres revenus de capitaux mobiliers, ces plus-values sont
imposées au taux global de 16,5 %, soit 15 % en principal et 10 % du principal au titre des CAC.

2.2. Détermination de la base d’imposition

Le revenu imposable est déterminé selon la nature des revenus de capitaux mobiliers.

2.2.1. Pour les produits des actions, parts de capital et revenus assimilés

La base de calcul de l’impô t sur les revenus de capitaux mobiliers est le montant brut des
dividendes (DB) versés.

DB ×16 , 5
IRCM =
100

Puisque l’IRCM est retenu à la source par la personne qui effectue le paiement, le bénéficiaire
desdits produits reçoit la valeur nette des dividendes (DN).

DN =DB−IRCM

Autrement dit, pour trouver l’IRCM retenu à la source, il suffit d’appliquer la formule suivante :

[Texte] Page 6
DN ×16 , 5
IRCM =
83 , 5

2.2.2. Pour les obligations, effets publics, emprunts et primes de remboursement

La base de calcul de l’IRCM est l’intérêt ou le revenu distribué durant l’exercice. Le principe de
calcul est le même que pour les produits des titres de participation à la seule différence que l’on
parle d’intérêts au revenus au lieu de dividendes.

Pour les primes de remboursement, la base de calcul de l’IRCM est la différence entre la somme
remboursée et le taux d’émission des emprunts.

2.2.3. Pour les revenus des créances, dépôts et cautionnements


La base de calcul est le montant brut des intérêts, arrérages2 et tous autres produits des valeurs
désignées. Toutefois pour les intérêts des comptes d’épargne on la formule suivante :
IRCM =( C−10 000 000 ) ×i× 16 , 5 %
Avec : (C) est Capital placé en compte et (i) est le taux d’intérêt.

2.2.4. Pour les cessions d’actions, d’obligations et autres parts de capital

La base de calcul est la plus value nette globale résultant de la compensation effectué entre les
plus ou moins values réalisées au cours de l’exercice sur chaque catégorie de titres détenus par
le contribuable. La plus ou moins-value de chaque opération de cession effectuée au cours de
l’exercice s’obtient par différence entre le prix de cession des titres concernés et leur prix
d’achat ou leur valeur d’attribution en cas d’acquisition de ces titres lors de la constitution d’une
société ou de l’augmentation de son capital.

IRCM =( Plus values−500 000 ) ×16 ,5 %

En cas de moins-value nette globale constatée au cours d’un exercice, cette dernière est
reportable sur les plus-values nettes globales éventuelles des quatre exercices suivants.

2.3. Modalités de perception

L'impô t sur le revenu des personnes physiques au titre des revenus des capitaux mobiliers est
retenu à la source par la personne qui effectue le paiement desdits revenus. Il est reversé à la
recette des impô ts du lieu du siège social de la personne qui a effectué la retenue dans les 15
jours qui suivent la date de mise en paiement de ces produits.

Demeurent soumis à la retenue à la source de l'impô t sur le revenu des personnes physiques au
titre des revenus des capitaux mobiliers, les distributions et autres produits lorsqu'ils profitent
aux sociétés exonérées de l'impô t sur les sociétés à l'exception des dividendes perçus par les
sociétés d'investissement.

L'Impô t sur le revenu des personnes physiques au titre des revenus des capitaux mobiliers de
source étrangère perçus par les personnes physiques ou morales ayant leur domicile, résidence
habituelle ou siège au Cameroun est retenu à la source par la personne qui effectue le paiement
au Cameroun. Dans 1'hypothèse où le paiement de ces produits a lieu à l'étranger, le bénéficiaire

2
Nom masculin pluriel, ce qui est dû, échu d’un revenu quelconque.

[Texte] Page 7
doit les faire figurer sur la déclaration annuelle et acquitter spontanément l'impô t
correspondant.

APPLICATION N°1

Monsieur FACK est un nouvel actionnaire à la SA PATCOM, pour le premier semestre, il a reçu les
dividendes nets d’un montant de 2 087 500 F. Il espérait recevoir une somme de 2 500 000
FCFA comme décidé à l’assemblée générale. Il pense qu’il a été floué et vous consulte. Il aimerait
savoir pourquoi le montant de l’assemblée générale est de celui qu’il a perçu ?

SOLUTION
Le montant fixé à l’assemblée générale est appelé dividendes bruts, c’est le produit des actions qu’il
doit percevoir, autrement dit, ce sont les intérêts produits par les actions qu’il détient chez PATCOM
SA.
La loi autorise PATCOM SA a faire des retenues d’IRCM à la source en cas de paiement des
dividendes, le taux de cet impôt étant de 16,5% (CAC inclus).

Le montant des dividendes retenus à la source est : 2 500 000 x 16,5% = 412 500 F

Ce qui correspond à : 2 500 000 – 2 087 500.

Le montant qu’il a perçu est appelé dividendes nets : 2 500 000 – 412500 = 2 087 500 F

APPLICATION N°2
Madame SAMIRA a deux comptes bancaires domiciliés à la banque commerciale du Cameroun
CAMERBANK SA. Il s’agit d’un compte d’épargne pour placement ayant 14 000 000 FCFA et d’un
compte d’épargne logement ayant 21 000 000 FCFA. Les taux d’intérêts de ses comptes sont de 5%
l’an pour le placement et 6% l’an pour le logement.
Déterminer le montant de l’IRCM que cette banque devra retenir sur les revenus de madame
SAMIRA en fin d’exercice 2013, sachant que ces comptes sont ouverts il y a déjà plusieurs années.

SOLUTION
Pour le compte d’épargne, aucune retenue ne sera faite sur les intérêts produits. L’Etat à travers
cette mesure encourage le développement de l’habitat.
Pour le compte d’épargne le montant ne dépassant pas 10 millions de francs sont exonérés.
Autrement c’est la partie au dessus de 10 millions qui sera imposée, d’où :

IRCM = (14 000 000 – 10 000 000) x 5% x 16,5%


= 33 000 FCFA

[Texte] Page 8
CHAPITRE 3 : L’IMPÔT SUR LES REVENUS FONCIERS

Les revenus fonciers sont les revenus provenant de l’exploitation des immeubles bâ tis et non
bâ tis.
SECTION 1 : CHAMP D’APPLICATION ET BASE D’IMPOSITION
1.1. Champ d’application
1.1.1. Revenus imposables
Sont compris dans la catégorie des revenus fonciers, lorsqu’ils ne sont pas inclus dans les
bénéfices d’une entreprise industrielle, commerciale ou artisanale, d’une exploitation agricole ou
d’une profession non commerciale :
 Les revenus provenant de la location des immeubles bâ tis et non bâ tis sis au Cameroun ;
 Les plus-values réalisées par les personnes physiques sur les immeubles bâ tis ou non
bâ tis acquis à titre onéreux ou gratuit ;
 Les parts d’intérêts des membres des sociétés civiles immobilières n’ayant pas opté pour
l’impô t sur les sociétés.

1.1.2. Exonérations
Ne sont pas soumis à l’impô t sur le revenu des personnes physiques, les revenus des immeubles
appartenant à l’É tat et aux collectivités territoriales décentralisées.

1.2. Détermination de la base d’imposition


Avant de procéder au calcul de la base d’imposition en cas d’un résultat bénéficiaire, il important
de souligner que lorsque la détermination de la base imposable telle que définie ci-dessous
aboutit à la constatation d'un déficit, celui-ci est imputable sur les revenus fonciers des quatre
exercices suivants.

1.2.1. Base d’imposition dans le cas où les charges engagées sont justifiées
Le revenu net imposable est égal à la différence entre le montant du revenu brut effectivement
encaissé et le total des charges de la propriété admises en déduction.
Pour la détermination du revenu foncier brut, il faut tenir compte non seulement du montant
des loyers mais aussi de tous les autres revenus obtenus par l’existence de l’immeuble. Ces
derniers sont qualifiés de revenus fonciers accessoires, on retrouve par exemple les revenus
issus de la pose d’antennes radios ou des opérateurs économiques sur le toit de l’immeuble, des
affiches publicitaires sur les murs de l’immeuble, etc. Pour ce qui est des charges admises en
déduction ou charges fiscalement déductibles, on peut citer :
 Les frais d’entretien et de réparation de l’immeuble ;
 Les frais de rémunération du concierge et des gardiens ou veilleurs de nuit ;
 Les frais d’assurance ;
 Les dotations aux amortissements de l’immeuble ;
 Les frais financiers. Ce sont les intérêts sur l’emprunt contracté pour l’acquisition ou la
construction de l’immeuble, et même pour l’entretien de l’immeuble ;
 Etc.
La loi de finances pour l’exercice 2015, supprime l’abattement unique de 500 000 FCFA dans le
calcul de l’IRPP à l’exception des traitements salaires pensions et rentes viagères. D’où la
formule :
RFNAI =RFBA−CD
RFNAI : est le revenu foncier net annuel imposable ;
RFBA : le revenu foncier brut annuel ;

[Texte] Page 9
CD : les charges fiscalement déductibles.
1.2.2. Base d’imposition dans le cas où les charges engagées ne sont pas justifiées
En l’absence de toute justification des frais réels engagés, les charges de la propriété déductibles
pour la détermination du revenu net sont fixées forfaitairement à 30 % du revenu brut. D’où la
formule suivante :
RFNAI =RFBA−RFBA ×30 %

1.2.3. Base d’imposition en cas de cession d’immeuble


Pour déterminer le montant de l’impô t dû en cas cession ou vente des immeubles, il faut d’abord
trouver le résultat sur cession. Ce résultat sur cession peut être une moins-value ou une plus-
value. La plus-value imposable précisée dans le champ d’application est égale à la différence
entre le prix déclaré par les parties et la valeur du bien à la dernière mutation. La valeur du bien
à la dernière mutation comprend, le cas échéant, les frais de construction et/ou de
transformation de l'immeuble dû ment justifiés.
Pour la détermination de la base imposable de la plus-value, il est tenu compte, comme charges
déductibles :
 Les frais réels afférents à la dernière mutation, lorsque ceux-ci avait été faite à titre
onéreux,
 Les frais réels afférents à la dernière mutation, non compris les droits d'enregistrement,
lorsque cette mutation a été faite à titre gratuit.
Le résultat sur cession qui peut être une plus-value ou une moins-value s’obtient de la manière
suivante :
RC =PC−VNC −FC
Avec :

VNC=Valeur d ' acquisition−Cumul Amortissement


 RC : Résultat sur cession ;
 PC : Prix ou valeur de cession ;
 VNC : Valeur nette comptable ;
 FC : Frais sur cession.

SECTION 2 : CALCUL DU MONTANT DE L’IMPOT DU ET MODALITES DE PERCEPTION


Le montant de l’impô t dû au titre des revenus fonciers se détermine en fin d’exercice, déduction
faite des précomptes et acomptes d’impô t payés tout au long de l’année.

2.1. Le précompte sur loyer


Le précompte d’impô t sur loyer est la retenue à la source sur loyer. Cette retenue d’impô t à la
source sur les revenus fonciers est exclusivement effectuée par :
 les administrations et établissements publics,
 les personnes morales et les entreprises individuelles soumises au régime du réel et au
du régime simplifié.
La loi de finances pour l’exercice 2015 fixe le taux du précompte sur loyer à 15 % des revenus
bruts mensuels.
Précompte sur loyer=RFB ×15 %

Les loyers versés aux entreprises du régime du réel et relevant exclusivement des unités de
gestion spécialisées ne subissent pas ladite retenue. Il faut souligner que la retenue est effectuée
par la personne qui paie les loyers, à charge pour elle de reverser le montant de ladite retenue

[Texte] Page 10
au centre des impô ts du lieu de situation de l’immeuble, au plus tard le 15 du mois qui suit le
paiement effectif du loyer.

2.2. L’acompte d’impôt sur loyer


Les contribuables bénéficiaires des revenus fonciers qui ne subissent pas la retenue à la source
sur loyer sont tenus de payer sur déclaration, au plus tard le 15 du mois qui suit la fin de chaque
trimestre de l’exercice fiscal, un acompte d’impô t sur le revenu des personnes physiques fixé à 5
% du loyer effectivement perçu.
Acompte sur loyer=RFB ×5 %

Pour l’application de cette formule, RFB traduit le revenu foncier brut trimestriel effectivement
perçu. Par cette disposition, il faut comprendre le contribuable ne déclare et paye l’impô t que
sur la base du revenu effectivement perçu et non sur le montant du loyer fixé contractuellement.

2.3. Le prélèvement libératoire


Les plus-values sur cession d’immeubles (immeuble bâ tis et immeuble non bâ tis) font l’objet
d’un prélèvement libératoire au taux de 10 %. Ce prélèvement est effectué par le notaire pour le
compte du vendeur. Autrement dit, il constitue un précompte d’impô t à faire valoir par le
vendeur. Cet impô t doit être reversé par le notaire avant la formalité de l’enregistrement à l’aide
d’un imprimé fourni par l’administration fiscale.

2.4. Liquidation du montant de l’impôt dû en fin d’exercice


Pour le calcul de l’impô t sur les revenus fonciers, la base d’imposition est arrondie au millier de
francs inférieur. La loi de finances pour l’exercice 2015 apporte une profonde restructuration en
matière de calcul de l’IRPP sur les revenus foncier. Désormais le taux de l’IRPP applicable sur le
revenu foncier est de 30 % en principal (art 69, 2 du CGI). Ce taux est majoré de 10 % au titre
des centimes additionnels communaux, ce qui donne un taux global de 33 %. D’où :
RFNAI ×30
IRPP principal=
100

CAC sur IRPP principal=IRPP principal ×10 %

IRPP brut = IRPP principal + CAC sur IRPP principal

En d’autres termes

RFNAI ×33
IRPP Brut =
100

En tenant compte des acomptes et retenues à la source, le montant de l’impô t à payer (ou impô t
dû ) par le contribuable en fin d’exercice s’obtient de la manière suivante :
IRPP dû=IRPP Brut− Acomptes versés−Précomptes−Prélèvement libératoire
APPLICATION N°1
Madame Charlène MBAN est propriétaire d’un immeuble bâtis situé dans la ville de Yaoundé. Cet
immeuble possède six appartements, les loyers sont payés le 30 de chaque mois.
 L’appartement n°1 est loué à l’entreprise PETRAM SA assujettie au régime d’imposition du
réel. Montant mensuel brut du loyer 250 000 FCFA.
 L’appartement n°2 a pour locataire une entreprise à capitaux publics. Montant mensuel
brut du loyer 250 000 FCFA.

[Texte] Page 11
 L’appartement n°3 a pour locataire l’entreprise YIN Sarl assujettie au régime d’imposition
du simplifié. Montant mensuel brut du loyer 200 000 FCFA.
 L’appartement n°4 a pour locataire madame Nkono Lucie qui exerce en ses lieux sa
profession de coiffeuse. Elle est soumise au régime d’imposition du simplifié. Montant
mensuel brut du loyer 175 000 FCFA
 L’appartement n°5 est habité par monsieur MEYINGO et sa famille. Montant mensuel du
loyer 175 000 FCFA.
 L’appartement n°6 est occupé par l’établissement SIMBA, entreprise individuelle soumise
au régime de l’impôt libératoire. Montant mensuel brut du loyer 175 000 FCFA.

Par ailleurs, elle a cédée au cours de l’année un immeuble bâtis situé au quartier Fouda à Yaoundé
à 300 000 000 FCFA. Elle avait acquis cet immeuble il ya cinq ans, mutation à titre onéreux d’une
valeur de 100 000 000 FCFA. Pour l’acquisition de cet immeuble, les frais notariés s’élevaient
3 000 000 FCFA et les droits d’enregistrement à 8 000 000 FCFA. Suite à l’acquisition de cet
immeuble, elle a effectué des travaux d’aménagement dûment justifiés de 11 000 000 FCFA. Pour la
cession de cet immeuble au cours de l’année, l’agent immobilier a perçu 10 % du prix de cession.

Travail à faire :
1. Quel est le montant des précomptes retenus à la source pour le mois de mars N ?
2. Quel est le montant des acomptes sur loyer au 31 mars N ?
3. Quel est le montant du prélèvement libératoire ?
4. Déterminer le revenu annuel imposable suivant les hypothèses suivantes : première
hypothèse, les frais d’entretien et de gestion de cet immeuble pour l’exercice s’élèvent à 6
500 000 FCFA ; deuxième hypothèse, aucun document ne justifie les charges réelles
engagées. Madame Charlène Mban n’a pas une autre source de revenu.
5. Déterminer le montant net de l’impôt sur les revenus à payer par madame Charlène Mban
suivant la première hypothèse.

SOLUTION
1. Le précompte sur loyer est retenu par la personne qui effectue le paiement, de ce fait, le
total des précomptes retenus est :
Précompte retenu par PETRAM SA : 250 000 x 10% = 25 000
Précompte retenu par Établissement public : 250 000 x 10% = 25 000
Précompte retenu par YIN Sarl : 200 000 x 10% = 20 000
Précompte retenu par Madame Nkono : 175 000 x 10% = 17 500
Total précompte retenu sur loyer madame Charlène = 87 500

2. La déclaration et le paiement de l’acompte sont trimestriels et sont effectués par le


bénéficiaire des revenus. Le calcul prend en compte les mois de janvier, février et mars.
Acompte sur loyer monsieur Meyingo : 175 000 x 5% x 3 = 26 250
Acompte sur loyer Ets SIMBA : 175 000 x 5% x 3 = 26 250
Total acompte du premier trimestre à verser par Charlène = 52 500

3. Montant du prélèvement libératoire.


Il faut d’abord trouver la plus-value sur cession (P/C)
Prix de cession : 300 000 000
Valeur de l’immeuble à la dernière mutation : - 100 000 000
Frais du notaire : - 3 000 000
Droits d’enregistrement : - 8 000 000

[Texte] Page 12
Travaux d’aménagement : - 11 000 000
Commissions 10% : - 30 000 000
Plus value sur cession (P/C) : 148 000 000
Prélèvement libératoire = P/C x 10% = 148 000 000 x 10% = 14 800 000 FCFA
4. Montant du revenu annuel imposable (RAI).

Première hypothèse : Les charges réelles engagées sont justifiées


Revenu annuel brut = (250 000 x 2 + 200 000 + 175 00 x 3) x 12 = 14 700 000 FCFA
RFNAI = 14 700 000 – 6 500 000 + 148 000 000 = 156 200 000 FCFA

Deuxième hypothèse : les charges réelles ne sont pas précisées ou déclarées


Revenu annuel brut = 14 700 000 FCFA
Estimation des charges engagées : 14 700 000 x 30% = 4 410 000 FCFA
RFNAI = 14 700 000 – 4 410 000 + 148 000 000 = 158 290 000 FCFA

5. Montant de l’impôt dû par madame Charlène au titre de l’exercice N en supposant que les
charges réelles engagées sont justifiées.
IRPP Brut = 156 200 000 x 33% =51 546 000 FCFA
IRPP dû = 51 546 000 – 87 500 x 12 – 52 500 x 4 – 14 800 000 = 35 486 000 FCFA

[Texte] Page 13
CHAPITRE 4 : L’IRPP SUR LES BAIC, BA ET BNC

Ce chapitre se focalise sur le calcul de l’impô t sur le revenu des personnes physiques au titre des
Bénéfices des activités Artisanales, Industrielles et Commerciales (BAIC), des Bénéfices des
exploitations Agricoles (BA) et des bénéfices des professions libérales et assimilées, qualifiées de
Bénéfices Non Commerciaux (BNC).

SECTION 1 : LES REVENUS IMPOSABLES...


Relativement aux BAIC, BA et BNC, le Code Général des Impô ts (CGI) ne précise pas les revenus
non imposables ou exonérés. Aux articles 50 et 51, il présente tout simplement les revenus
imposables au titre des BAIC ; à l’article 53, ceux imposables aux titre des BA et à l’article 56
ceux imposables pour les BNC.

1.1. ... Des bénéfices artisanaux, industriels et commerciaux (BAIC)


Les personnes physiques qui exercent à titre habituel et dans un intérêt économique les activités
artisanales, industrielles ou commerciales, et qui ne relèvent pas de l’impô t sur les sociétés (IS),
sont soumises à l’impô t sur les revenus des personnes physiques (IRPP) pour les bénéfices
qu’elles ont réalisé. Autrement dit, sont considérés comme bénéfices industriels et commerciaux
pour l’application de l’IRPP, les bénéfices réalisés par des personnes physiques dans des
entreprises exploitées au Cameroun et provenant de l'exercice d'une profession commerciale,
industrielle, artisanale ou d'une exploitation minière ou forestière.
Il en est de même des bénéfices réalisés par :
 Les concessionnaires des mines et des carrières ;
 Les amodiataires (loueurs, bailleurs) et sous- amodiataires des concessions minières ;
 Les titulaires des permis d'exploitation des mines et des carrières ;
 Les explorateurs des mines de pétrole et de gaz combustible ;
 Les mandataires ou agents commerciaux non-salariés.

Présentent également le caractère de bénéfices industriels et commerciaux, les bénéfices


réalisés par les personnes physiques ci-après :
 Les personnes se livrant à des opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente des
immeubles ou de fonds de commerce ou qui, habituellement, achètent en leur nom les
mêmes biens en vue de les revendre ;
 Les personnes qui procèdent au lotissement et à la vente après exécution des travaux
d'aménagement et de viabilité, de terrains leur appartenant ;
 Les personnes qui donnent en location un établissement commercial ou industriel muni
du mobilier et du matériel nécessaire à son exploitation, que la location comprenne ou
non tout ou partie des éléments incorporels du fonds de commerce ou d'industrie ;
 Les personnes qui louent ou sous-louent en meublé tout ou partie des immeubles leur
appartenant ;
 Les personnes qui, à titre principal ou accessoire, exploitent les jeux de hasard et de
divertissement.

1.2. ... Des bénéfices agricoles (BA)


Sont considérés comme bénéfices des exploitations agricoles pour l’application de l’Impô t sur le
Revenu des Personnes Physiques, les revenus réalisés soit par les fermiers, métayers, colons
partiaires, soit par les propriétaires exploitant eux-mêmes.

[Texte] Page 14
1.3. ... Des bénéfices et revenus des professions non commerciales (BNC)
Sont considérés comme provenant de l'exercice d'une profession non commerciale ou comme
revenus assimilés aux bénéfices non commerciaux, les bénéfices des professions libérales, des
charges et offices dont les titulaires n'ont pas la qualité de commerçants, les revenus non
salariaux des sportifs et artistes et les bénéfices de toutes opérations, exploitations lucratives et
sources de profits ne se rattachant pas à une autre catégorie de bénéfices ou revenus.
Ces bénéfices comprennent notamment :
 Les produits des opérations de bourse effectués par des particuliers ;
 Les produits de droits d'auteurs perçus par les écrivains ou compositeurs et par leurs
héritiers ou légataires ;
 Les produits perçus par les inventeurs au titre, soit de la concession de licences
d'exploitation de leurs brevets, soit de la cession ou concession de marques de fabrique
ou formules de fabrication ;
 les rémunérations allouées aux membres des Conseils d’Administration des
établissements publics, des entreprises du secteur public et parapublic à quelque titre
que ce soit ;
 les allocations de toute nature, telles que les primes, gratifications, indemnités et per-
diem alloués aux membres des commissions et des comités ad-hoc ou permanents, ainsi
qu’aux membres de toutes les entités publiques et parapubliques ;
 les sommes, primes, allocations ou rémunérations de toute nature versées aux sportifs et
artistes quel que soit leur domicile fiscal.

Les greffiers et autres titulaires de charges sont passibles de l'Impô t sur le Revenu des
Personnes Physiques des professions non commerciales, suivant les règles applicables aux
bénéfices des charges et offices, d'après le montant de leur bénéfice net déterminé sous
déduction des traitements et indemnités qui leur sont alloués et qui sont rangés dans la
catégorie des traitements et salaires.

SECTION 2 : DETERMINATION DE LA BASE D’IMPOSITION

Le calcul de l’assiette de l’impô t est fonction de non seulement de la nature des bénéfices
réalisés, mais aussi des régimes d’imposition.

2.1. L’assiette de l’impôt dans le cas des BAIC et BA


La base de calcul de l’IRPP au titre des BAIC se détermine de la même manière que celle des BA.
Cette base d’imposition est le bénéfice fiscal définitif, déterminé selon les mêmes principes que
dans le cadre de l’impô t sur les sociétés, relativement à l’analyse fiscale des charges et produits.

2.1.1. Les contribuables soumis au régime simplifié d’imposition


Le régime simplifié d’imposition est constitué de deux sous-régimes.
Pour les contribuables dont le chiffre d’affaires hors taxe annuel est égal ou supérieur à
10 000 000 (dix millions) de FCFA et inférieur à 30 000 000 (trente millions) de FCFA, la base
d’imposition est le résultat d’exploitation découlant de leur comptabilité présentée selon le
système minimal de trésorerie tel que prévu par le système comptable OHADA.

Pour les contribuables dont le chiffre d’affaires hors taxe annuel est égal ou supérieur à
30 000 000 (trente millions) FCFA et inférieur à 50 000 000 (cinquante millions) FCFA, le

[Texte] Page 15
bénéfice imposable est constitué par l'excédent brut des recettes sur les dépenses nécessaires à
l'exploitation, déterminé selon le système allégé, tel que prévu par le droit comptable OHADA.

Lorsque les charges réelles engagées n’ont pas été comptabilisées, ou que le contribuable n’a pas
fait la déclaration, l’assiette de l’impô t est déterminée par application au chiffre d’affaires
reconstitué par l’administration fiscale selon les éléments réels en sa possession, d’un taux fixé
par décret. Le décret n°98/265/PM du 12 aoû t 1998 fixe pour la détermination du bénéfice
imposable les taux suivants :
 7,5 % pour les commerçants non importateurs, les agriculteurs, éleveurs et pêcheurs ;
 20 % pour les commerçants importateurs, producteurs et prestataires de services ;
 15 % pour les artisans.

Il faut souligner que de nos jours, cette disposition règlementaire s’applique rarement, puisque
chaque entreprise individuelle est tenue de présenter ses comptes selon un système comptable
précis lorsqu’elle n’est pas assujettie au régime de l’impô t libératoire. Cela conduit à voir
d’autres procédures, notamment en termes de sanctions qui contraignent les entreprises furent-
elles personnes morales ou personnes physiques à présenter leurs comptes suivant les normes
prévues par l’OHADA.

Les frais professionnels déductibles pour la détermination du revenu net des mandataires ou
agents commerciaux non-salariés sont fixés forfaitairement à 30 % du revenu brut, sauf
justification des frais réels exposés.

2.1.2. Les contribuables soumis au régime réel d’imposition


La base d’imposition à l’IRPP pour les personnes physiques qui relèvent du régime d’imposition
du réel, est le résultat fiscal définitif déterminé selon le système comptable normal tel que prévu
par le droit comptable de l’OHADA. A titre de rappel, les contribuables assujettis au régime réel
d’imposition sont ceux qui réalisent un chiffre d’affaires annuel hors taxe égal ou supérieur à
50 000 000 (cinquante millions) FCFA.

2.1.3. Le cas spécifique des BA


Le bénéfice des exploitants agricoles soumis au régime simplifié est constitué par l'excédent des
recettes provenant de la culture, de l'élevage et des autres produits sur les dépenses nécessitées
par l'exploitation au cours de l'exercice. Il est en outre tenu compte pour cette détermination
d'une part, de la production stockée à la clô ture de l'exercice, et d'autre part, des
amortissements des éléments de l'actif immobilisé.

2.2. L’assiette de l’impôt dans le cas des BNC


A l’exception des professions libérales, le bénéfice des contribuables soumis au régime simplifié
est constitué par l’excédent des recettes sur les dépenses nécessitées par l’exercice de la
profession. Toutefois, en ce qui concerne les rémunérations pour frais d’études, de consultation
ou d’assistance payées aux personnes domiciliées à l’étranger, elles ne sont déductibles que dans
la limite de 15% du chiffre d'affaires.
En ce qui concerne la production littéraire, scientifique et artistique dont les revenus ne sont pas
recueillis annuellement, le bénéfice imposable peut, à la demande des intéressés, être déterminé
en retranchant de la moyenne des recettes de l’année de l’imposition et des deux années
précédentes, la moyenne des dépenses de ces mêmes années.

[Texte] Page 16
Les contribuables qui adoptent ce mode d’évaluation pour une année quelconque ne peuvent
revenir sur leur option pour les années suivantes et sont obligatoirement soumis au régime du
réel en ce qui concerne les bénéfices provenant de leur production littéraire, scientifique ou
artistique.

SECTION 3 : LIQUIDATION DE L’IRPP ET MODALITES DE PERCEPTION

L’IRPP quel que soit la nature des revenus est un impô t annuel. Avant le paiement de cet impô t,
le contribuable verse mensuellement par lui-même un acompte ou par l’intermédiaire d’une
autre personne qui effectue la retenue un précompte, représentant paiement partiel de l’impô t
dû . Bien évidemment ces acomptes et précomptes sont déduits pour trouver le montant de
l’impô t à reverser au Trésor.

3.1. L’acompte et le précompte

Les taux de l’acompte et du précompte sont fixés en fonction du régime d’imposition auquel est
assujetti le contribuable.

3.1.1. Acompte et précompte pour le régime du réel

Pour les personnes assujetties au régime du réel, le législateur à instauré dans la cadre de loi de
finances pour l’exercice 2015, un nouveau taux d’un acompte égal à 2 % du chiffre d’affaires
réalisé au cours du mois. Ce taux est majoré de 10 % au titre des centimes additionnels
communaux, ce qui donne un taux global de 2,2 %. Le montant de cet acompte sur chiffre
d’affaires doit être payé au plus tard le 15 du mois suivant celui au cours duquel les opérations
ont été réalisées.

Le taux du précompte est fixé à 2 %, il n’est pas majoré des centimes additionnels communaux.
Le précompte est reversé par la personne qui a effectuée la retenue au plus tard le 15 du mois
suivant.

3.1.2. Acompte et précompte pour le régime simplifié

La loi de finances pour l’exercice 2012 avait apporté une innovation sur les taux des acomptes et
précomptes des personnes assujetties au régime simplifié d’imposition qui tient compte du
secteur d’activité des contribuables concernés.

Ainsi, pour les producteurs, prestataires de services et commerçants importateurs relevant du


régime simplifié, le taux de l’acompte est de 5 % applicable sur le chiffre d’affaires réalisé au
cours d’un mois. Ce taux est majoré de 10 % au titre des CAC, ce qui donne un taux global de 5,5
%.

Pour le précompte, le taux retenu est de 5 %, il est effectué sur les importations de cette
catégorie de contribuables, sans majoration au titre des CAC. Toutefois, le taux applicable est de
3 % sur tous les achats locaux effectués par les commerçants importateurs.

S’agissant des commerçants non-importateurs relevant du régime simplifié, le législateur a


instauré qu’ils procèderont désormais à la déclaration et au paiement mensuel de leurs
acomptes à hauteur de 3 % du chiffre d’affaires réalisé au cours du mois, majoré de 10 % au titre
des centimes additionnels communaux, soit un taux global de 3,3 %. Le taux global de 3,3 % est
également applicable lors des retenues à la source des acomptes d’IRPP opérées sur cette

[Texte] Page 17
catégorie de contribuables par les personnes habilitées. De même, un précompte de 3% est
retenu sur le montant de leurs achats locaux.

Les acomptes et précomptes évoqués ci-dessus sont déclarés et payés au plus tard le 15 du mois
suivant celui au cours duquel le chiffre d’affaires a été réalisé.

3.1.3. Acompte et précompte dans le cas des activités mixtes

Pour le cas particulier des personnes qui effectuent des activités mixtes, elles appliqueront un
taux unique d’acompte qui est celui de l’activité prépondérante. Autrement dit, le taux de
l’acompte sera le taux de l’activité dominante. Pour la détermination de cette prépondérance, la
proportion du chiffre d’affaires déclaré lors de l’exercice précédent devra être considérée.

3.1.4. Le précompte dans le cas spécifique des BNC


Les précomptes sur rémunérations et honoraires sont retenus à la source par la personne qui
effectue le paiement. Toutefois, cette personne doit être habilitée à effectuer lesdites retenues.
Le taux de ces précomptes est fixé à 5% du montant brut des rémunérations et honoraires. Il
n’est pas majoré des centimes additionnels communaux.

APPLICATION N°1 :
A la fin du mois de mars 2013, l’institut privé d’enseignement supérieur a payé :
 Les honoraires d’un montant brut de 1 500 000 FCFA à monsieur MPECK expert en
marketing ;
 Une rémunération d’un montant brut de 400 000 FCFA à monsieur DJAM pour les
enseignements dispensés au cours du mois. Ce dernier n’est pas un personnel permanent de
cet institut.

Travail à faire : déterminer le montant des précomptes sur rémunérations et honoraires retenu par
cet institut.

SOLUTION

 Précomptes sur honoraires : 1 500 000 x 5% = 75 000 F


 Précomptes sur rémunérations : 400 000 x 5% = 20 000 F
Total précomptes prélevés à reverser = 95 000 F

3.2. L’impôt calculé et le minimum de perception

3.2.1. Le minimum de perception


Le calcul du minimum de perception s’applique dans les mêmes conditions que l’acompte.
Toutefois, le minimum de perception se calcul sur le chiffre d’affaires annuel. Il faut souligner
que la somme des acomptes versés tout au le long de l’année correspond au minimum de
perception.
Ainsi, pour les contribuables assujettis au régime du réel qui réalisent les bénéfices industriels et
commerciaux, les bénéfices non commerciaux et les bénéfices agricoles, l’impô t calculé ne peut
être inférieur à 2 % du chiffre d'affaires réalisé au cours de l'exercice.

Pour les contribuables relevant du régime simplifié, le minimum de perception varie selon la
nature de l’activité exercée :

[Texte] Page 18
 Pour les commerçants non-importateurs, il est désormais de 3% du chiffre d’affaires
hors taxes réalisé au cours de l’exercice.
 Pour les commerçants importateurs, les prestataires de services et les producteurs, il est
porté à 5% du chiffre d’affaires hors taxes réalisé au cours de l’exercice.

Le minimum de perception est majoré de 10 % au titre des centimes additionnels communaux,


ce qui donne respectivement les taux de 2,2 %, 3,3 % et 5,5 %.

3.2.2. Liquidation du montant de l’impôt dû


L’IRPP est calculé pour chaque catégorie de revenu. Le taux applicable sur les BAIC, BNC et BA
est de 30 % en principal. Majoré de 10 % au titre des CAC, on a un taux global de 33 %.
L’impô t calcul ne peut être inférieur au minimum de perception. Le taux du minimum de
perception est 2 % en principal, soit 2,2% avec CAC pour les personnes physiques assujetties au
régime du réel. Il est de 3,3% (3% principal) et 5,5% (5% principal) pour les personnes
physiques soumises au régime simplifié selon les critères définis plus haut.
Ainsi l’impô t dû est déterminé de la manière suivante :
Impôt dû = Max (IRPP brut, MP) – Acomptes annuels – Précomptes annuels – autres déductions
Avec :
IRPP Brut = RFD x 33%
MP = CAHT x Taux de l’acompte
RFD est le résultat fiscal définitif ou bénéfice fiscal définitif.

APPLICATION N° 2
Monsieur Georges Mvondo est propriétaire d’une mini supérette dénommée « ETS ALIMENTATION
PLUS ». Il est assujetti au régime d’imposition du simplifié. Les produits vendus sont achetés au
Cameroun auprès des distributeurs agréés. Pour l’exercice N, le chiffre d’affaires réalisé est de
38 000 000 FCFA HT et les charges normalement déductibles sont de 34 700 000 FCFA.
Par ailleurs, il est propriétaire d’une palmeraie dans son village. Les récoltes de cette plantation
sont exclusivement livrées à une compagnie de raffinerie d’huile de palme. Cette compagnie pour le
premier semestre a versé à monsieur Mvondo une somme de 8 000 000 FCFA et pour le second
semestre c’est-à-dire le 30 décembre N, une somme 7 000 000 FCFA. Les charges engagées pour
l’entretien de sa plantation s’élèvent à 5 000 000 FCFA pour l’année N.
Enfin, il est dispense périodiquement des enseignements relatifs au processus d’importation et de
distribution des marchandises dans un institut supérieur privé d’enseignement professionnel,
domaine où il a acquis une certaine expertise. Ces honoraires bruts pour l’exercice N sont de
600 000 FCFA pour les mois d’octobre à décembre N.
Travail à faire
1. Identifier les différents revenus catégoriels de monsieur Mvondo.
2. Déterminer le montant des acomptes versés pour l’exercice N par Mvondo.
3. Déterminer le montant des précomptes sur rémunération et honoraires retenus à la source.
4. Déterminer le montant de l’impôt dû en fin d’exercice N par Mvondo.

SOLUTION
1. Les différents revenus catégoriels de Mvondo Sont :
- Les BAIC sur son activité d’importation et de commerce ;
- Les BA pour sa palmerais ;
- Les BNC pour l’exercice d’une profession libérale relative aux formations qu’il dispense.

[Texte] Page 19
2. Montant des acomptes
Pour le calcul des acomptes, le taux de 3,3% est retenu parce qu’il est un commerçant local
et le taux de 5,5% retenu parce qu’il est producteur.
Acompte sur le CAHT des BAIC : 38 000 000 x 3,3% = 1 254 000
Acompte sur CAHT des BA : 15 000 000 x 5,5% = 825 000
Total acomptes sur CAHT = 2 079 000 FCFA

3. Montants du précompte sur rémunération et honoraire


Il a perçu les honoraires sur les enseignements professionnels qu’il dispense.
Précomptes sur honoraires : 600 000 x 5% = 30 000 FCFA

4. Montant de l’impôt dû
Pour les BAIC
RFD = 38 000 000 – 34 700 000 = 3 300 000 FCFA
IRPP Brut = 3 300 000 x 33% = 1 089 000 FCFA.
MP = 38 000 000 x 3,3% = 1 254 000 FCFA
Alors Max (IRPP, MP) = 1 254 000 FCFA, d’où
IRPP dû = 1 254 000 – 1 254 000 = 0 FCFA

Pour les BA
RFD = 15 000 000 – 5 000 000 = 10 000 000 FCFA
IRPP Brut = 10 000 000 x 33% = 3 300 000 FCFA
MP = 15 000 000 x 5,5% = 825 000 FCFA
Alors Max (IRPP, MP) = 3 300 000 FCFA, d’où
IRPP dû = 3 300 000 – 825 000 = 2 475 000 FCFA

Pour les BNC


RFD= 600 000 – 600 000 x 30% = 420 000 FCFA
IRPP Brut = 420 000 x 33% = 138 600 FCFA
MP = 600 000 x 5,5% = 33 000 FCFA
Max (IRPP, MP) = 138 600 FCFA
IRPP dû = 138 600 – 30 000 = 108 600 FCFA

Total IRPP à payer en fin d’exercice = 2 475 000 + 108 600 = 2 583 600 FCFA.

3.2.3. Le cas des transporteurs relevant du régime simplifié

L'impô t pour les transporteurs soumis au régime simplifié est dû par véhicule. Pour chaque
véhicule, le montant de l’impô t est égal au quart du montant prévu à la limite supérieure de la
Catégorie C de l'impô t libératoire multiplié par le nombre de places. L'impô t ainsi calculé est
libératoire du paiement de l'IRPP de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Ces transporteurs
demeurent toutefois assujettis à la contribution des patentes. Cet impô t dû est acquitté dans les
quinze (15) jours qui suivent la fin de chaque trimestre.

1
IRPP sur transporteur= × Max IL cat C × Nbre de place
4

[Texte] Page 20
CHAPITRE 5 : DISPOSITIONS COMMUNES A TOUS LES REVENUS CATEGORIELS EN
MATIERE D’IRPP

Les chapitres précédents ont montré comment se calcule l’IRPP sur les différents revenus
catégoriels qu’un individu pouvait disposer. Ce chapitre met en exergue les dispositions
communes à ces différents revenus catégoriels.

SECTION 1 : CHAMP D’APPLICATION, FAIT GENERATEUR ET EXIGIBILITE


1.1. Personnes assujetties à l’IRPP
Le CGI à son article 25 stipule que, sous réserve des dispositions des conventions
internationales, l'impô t sur le revenu des personnes physiques est dû par toute personne
physique ayant au Cameroun son domicile fiscal.
Sont considérées comme ayant au Cameroun un domicile fiscal et par conséquent imposable à
l’IRPP :
 Les personnes qui ont au Cameroun leur foyer ou le lieu de leur séjour principal ;
 Celles qui exercent au Cameroun une activité professionnelle salariée ou non, à moins
qu'elles ne justifient que cette activité y est exercée à titre accessoire ;
 Celles qui ont au Cameroun le centre de leurs intérêts économiques ;
 Les fonctionnaires ou agents de l'É tat exerçant leurs fonctions dans un pays étranger et
qui ne sont pas soumis à l’impô t dans ce pays ;
 Les personnes dont le domicile fiscal est situé hors du Cameroun, pour la part de leurs
gains de source camerounaise ;
 Les personnes de nationalité camerounaise ou étrangère ayant ou non leur domicile
fiscal au Cameroun qui recueillent des bénéfices ou revenus dont l'imposition est
attribuée au Cameroun par une convention internationale relative à l'élimination de la
double imposition ;
 Les personnels des organisations internationales et des missions diplomatiques et
consulaires recrutés localement ou non, et n’ayant pas la qualité d’agent diplomatique au
sens des conventions internationales ;
 Sont également imposables à l’IRPP, les associés des sociétés en nom collectif (SNC) et
les commandités des sociétés en commandite simple (SCS) n'ayant pas opté pour
l'Impô t sur les Sociétés (IS). Ils sont personnellement soumis à l’IRPP pour la part des
bénéfices sociaux correspondant à leurs droits dans la société. Il en est de même des
membres personnes physiques des sociétés civiles, sociétés en participation et des
sociétés de fait non passibles de l’IS.

1.2. Les exemptions


Sont exonérés de l’IRPP :
 Les chefs de mission diplomatique et les consuls ;

[Texte] Page 21
 Les agents des missions diplomatiques et consulaires de nationalité étrangère titulaires
d’une carte diplomatique délivrée par le Ministère des Relations Extérieures, mais
seulement dans la mesure où les pays que ces missions diplomatiques et consulaires
représentent accordent des avantages analogues aux agents diplomatiques et
consulaires camerounais ;
 Les membres du personnel des organisations internationales de statut diplomatique,
mais seulement dans la mesure où la Convention d’Etablissement ou l’Accord de Siège de
ces organisations internationales prévoit explicitement cette franchise ;
 Les personnels administratifs et techniques des missions diplomatiques, postes
consulaires et organisations internationales dès lors qu’il est établi qu’ils sont soumis à
l’impô t sur le revenu dans leur pays d’origine ;
 Les personnes physiques, exclusivement pour leurs activités soumises à l’impô t
libératoire.

1.3. Le lieu d'imposition


Le lieu d’imposition à l’IRPP est fonction de la résidence du contribuable :
 Si le contribuable a une résidence unique au Cameroun, l’impô t est établi au lieu de cette
résidence.
 S'il possède plusieurs résidences au Cameroun, il est assujetti à l'impô t au lieu où il est
réputé posséder sa résidence principale.
 Pour les personnes domiciliées à l'étranger, exerçant leurs fonctions dans un pays
étranger sont, lorsqu'ils sont redevables de l’IRPP et lorsqu'ils ne possèdent pas de
résidence au Cameroun, imposables au lieu de leurs principaux intérêts au Cameroun.
 Pour les fonctionnaires et agents de l'Etat exerçant leurs fonctions dans un pays étranger
sont, lorsqu'ils sont redevables de l’IRPP et lorsqu'ils ne possèdent pas de résidence au
Cameroun, imposables au siège du service qui les administre.

1.4. Fait générateur et exigibilité


Le fait générateur de l’IRPP est le revenu de la personne physique. A cet effet, chaque
contribuable est imposable à l’IRPP à raison de ses revenus personnels acquis. Un revenu
considéré comme acquis, est un revenu dont le bénéficiaire peut se prévaloir d'un droit certain
même si le fait qui le rend disponible ne s'est pas encore produit.
L'exigibilité en matière d’IRPP est fonction du type de revenu catégoriel. Pour les traitements,
salaires, pensions, rentes viagères ; les revenus de capitaux mobiliers ; pour les bénéfices non
commerciaux des contribuables relevant du régime d’imposition du simplifié ; et pour les
revenus fonciers, l’exigibilité intervient au moment de la mise à disposition des revenus.
Autrement dit, lorsque la personne entre en possession de ses gains, c’est-à -dire au moment de
la paie.

Pour les bénéfices non commerciaux des contribuables relevant du régime du réel ; pour les
bénéfices industriels et commerciaux ; et pour les bénéfices agricoles, l’exigibilité intervient lors
de la réalisation du fait générateur.

SECTION 2 : DETERMINATION DE L’ASSIETTE ET LIQUIDATION DE L’IRPP

2.1. Détermination de l’assiette de l’IRPP

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L'assiette de l’IRPP est fonction de chaque catégorie de revenu dont dispose le contribuable au
titre d’une année d'imposition (LF 2015). L’abattement d’un montant forfait de 500 000 FCFA
s’applique uniquement sur le revenu salarial (LF 2015).

2.2. Liquidation de l’impôt dû


La liquidation de l’IRPP dû passe d’abord par la détermination du montant de l’IRPP brut. Ce
dernier, sous réserve des conventions internationales, est calculé par application d’un barème
pour les traitements, salaires, pensions et rente viagères ; d’un taux de 15 % en principal pour
les revenus des capitaux mobiliers ; et d’un taux de 30 % en principal pour les revenus fonciers,
les bénéfices industriels et commerciaux, les bénéfices agricoles et les bénéfices non
commerciaux.
Tableau 5.1 : Barème taux IRPP sur salaire
Revenu global net annuel imposable Taux
De 0 à 2 000 000 10 %
De 2 000 001 à 3 000 000 15 %
De 3 000 001 à 5 000 000 25 %
Plus de 5 000 000 35 %
Quelle que la catégorie de revenu, l’impô t dû est obtenu par la diminution des acomptes et
précomptes payés au cours de l’année sur le montant de l’impô t annuel brut.

2.3. La taxation d’après les signes extérieurs de richesse


Le contribuable dont les dépenses personnelles ostensibles et notoires sont supérieures aux
revenus qu'il déclare ou le contribuable, qui, dans les mêmes conditions, n'a pas souscrit de
déclaration est taxé d'office à l'IRPP d'après les signes extérieurs de richesse. Son revenu
global imposable est déterminé en fonction de certains éléments de son train de vie selon le
barème ci-dessous :
Tableau 5. 2 : Barème de détermination des revenus forfaitaires selon les éléments de train de vie
REVENU FORFAITAIRE
ELEMENTS DE TRAIN DE VIE
CORRESPONDANT
1) Valeur locative de la résidence principale hormis le cas de
logement de fonction, déduction faite de celle s'appliquant
aux locaux ayant un caractère professionnel : 2 fois la valeur locative réelle.
2) Valeur locative des résidences secondaires au Cameroun et
hors du Cameroun : 2 fois la valeur locative réelle.
3) Employés de maison et autres employés pour chaque
personne â gée de moins de 60 ans 300 000 francs.
4) Voitures automobiles destinées au transport des
personnes. Par cheval-vapeur de la puissance de la voiture :
a) lorsque celle-ci est égale ou inférieure à 6 Cv, 180.000 francs,
b) lorsque celle-ci est comprise entre 7 et 10 Cv, 360.000 francs,
c) lorsque celle-ci est compromise entre 11 et 15 Cv, 540.000 francs,
d) lorsque celle-ci est supérieure à 15 Cv. 720.000 francs
Dans tous les cas : Abattement de 1/3 pour les voitures
â gées de 5 à 10 ans et 2/3 pour celles
â gées de plus de 10 ans.
5) Yachts ou bateaux de plaisance jaugeant au moins 3
tonneaux de jauge internationale.
Pour chaque tonneau : 1 000 000 francs
6) Voyage d'agrément ou tourisme à l'étranger : 5 fois le prix du titre de transport par
voyage

[Texte] Page 23
7) Piscine : 500 000 francs
8) Avion de tourisme, par Cv de la puissance de l’avion : 500 000 francs
9) Consommation d'eau, d'électricité et téléphone : 5% du revenu brut
Source : CGI (2014) (n’a pas changé pour l’exercice 2015)

En cas de contestation, la charge de la preuve incombe à l’administration fiscale. Les autres


dépenses d'entretien non comprises dans ce barème sont prises en compte pour leur montant
réel. La différence entre l’évaluation des éléments de train de vie d'un contribuable et les
revenus qu’il déclare est établie lorsque la somme forfaitaire résultant de l'application des
dispositions prévues excède d’au moins 40 % le revenu net déclaré au cours de l’un des deux
derniers exercices.

Lorsque le contribuable dispose simultanément d’au moins quatre éléments caractéristiques de


train de vie, le revenu forfaitaire correspondant à ces éléments est majoré de 25 %. En cas
d'évaluation du revenu brut à travers les consommations d’eau, d’électricité et de téléphone, le
contribuable est autorisé à faire état de ses charges déductibles.

Les éléments dont il est fait état pour la détermination de la base d’imposition d’un contribuable
comprennent également ceux de son conjoint ou de ses ascendants ou descendants directs
lorsque ces derniers ne déclarent pas de revenus propres. Toutefois, lorsque le revenu ainsi
constitué provient en totalité ou en partie du fait que le contribuable a disposé des revenus
expressément exonérés de l’IRPP par une disposition particulière, l'intéressé peut, à condition
d’en apporter la preuve, obtenir la déduction desdits revenus exonérés.

SECTION 3 : LES OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES

Cette section se focalise sur les obligations des contribuables en matière d’IRPP. Les sanctions
applicables sont celles prévues dans le livre des procédures fiscales et ne sont pas abordées ici.

3.1. Obligations comptables


Les contribuables soumis au régime simplifié doivent tenir une comptabilité conformément au
système comptable allégé prévu par le droit comptable OHADA. Ceux réalisant un chiffre
d’affaires compris entre 10 millions et 30 millions de francs CFA peuvent présenter leurs
comptes selon le système minimal de trésorerie prévu par l’OHADA. Pour les contribuables
soumis au régime du réel, ils doivent tenir une comptabilité conformément au système
comptable normal prévu par le droit comptable OHADA.

3.2. Obligations déclaratives


3.2.1. Obligations générales
Les contribuables assujettis à l’IRPP sont tenus de souscrire au plus tard le 15 mars de
chaque année au centre des impô ts du lieu d'imposition, une déclaration détaillée des
revenus dont ils ont disposé au cours de l'année fiscale écoulée sur un imprimé fourni par
l'Administration. Pour les exploitations individuelles figurant sur la liste des « grandes
entreprises », la déclaration susmentionnée est souscrite auprès de la structure chargée de
la gestion de cette catégorie d’entreprises. La déclaration et le paiement de l’IRPP sont
simultanés, c’est-à -dire, se font au même moment.

3.2.2. Le cas spécifique sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères

[Texte] Page 24
Toutefois, les contribuables ne jouissant que des traitements, salaires, pensions, rentes viagères
et/ou des revenus des capitaux mobiliers sont dispensés de l’obligation déclarative de leurs
revenus du moment où l’IRPP leur a été retenu à la source.
Les versements d’IRPP doivent être effectués à l'aide d'un bulletin de versement tiré du
Document d'Information sur le Personnel Employé (DIPE), fourni par l'administration fiscale.
Les employeurs exploitant plusieurs établissements sont autorisés à effectuer les versements
selon leur gré, soit séparément par établissement à la caisse du receveur des impô ts du lieu de
leur situation, soit globalement à la caisse du receveur des impô ts du lieu de leur siège social.
Dans le cas où le versement est global, mention annexe doit être faite du détail des retenues
afférentes à chaque établissement.

3.2.3. Le cas spécifique des revenus fonciers


Pour les couples mariés sous le régime de la communauté des biens et bénéficiant de revenus
fonciers, lesdits revenus peuvent, au choix des contribuables, être déclarés par l'un ou l'autre
des époux. En matière de revenus fonciers, si la déclaration annuelle fait apparaître un crédit
d'impô t, ce crédit peut donner lieu à compensation.

3.2.4. Le cas spécifique des revenus des capitaux mobiliers


En matière de revenus de capitaux mobiliers, toute personne ou société qui fait profession de
payer des intérêts, dividendes revenus ou autres produits de valeurs mobilières ou dont la
profession comporte, à titre accessoire, des opérations de cette nature ne peut effectuer de ce
chef aucun paiement ni ouvrir aucun compte sans exiger du requérant la justification de son
identité, l’indication de son domicile réel, et son numéro d’identifiant unique. Elle est en outre
tenue de remettre au Directeur Général des Impô ts ou à défaut au Chef de Centre des Impô ts
territorialement compétent dans le courant du mois qui suit celui de la mise en distribution, le
relevé des sommes payées par elle sous quelque forme que ce soit. Ce relevé indique, pour
chaque requérant, ses noms, prénoms, son domicile réel et le montant net des sommes par lui
touchées ou la valeur de l'avantage en nature dont il a bénéficié.
Les mêmes obligations incombent aux collectivités pour les dividendes et intérêts de leurs
propres actions, parts ou obligations qu’elles payent à des personnes ou sociétés autres que
celles qui sont chargées du service de leur coupon. Toute personne, société ou association
recevant habituellement en dépô t des valeurs mobilières est tenue d’adresser au Directeur
Général des Impô ts ou à défaut au Chef de Centre des Impô ts territorialement compétent, les
avis d’ouverture et de clô ture de tout compte de dépô t de titres, valeurs ou espèces, compte
courant et autres.

SECTION 4 : DISPOSITIONS EN CAS DE CESSION, CESSATION D’ACTIVITE OU DE DECES DU


CONTRIBUABLE ET DEPART DU CAMEROUN

Il est précisé dans les articles 94 à 98 du code général des impô ts, les modalités d’application en
cas de cession, cessation ou décès du contribuable.

4.1. Exigibilité des impôts en cas de cession, cessation ou décès


A titre de rappel, l’exigibilité en matière d’impô t renvoie à la période à partir de laquelle
l’administration fiscale a le droit de réclamer le montant des impô ts dus. Par rapport à cette
définition, l’article 94 du CGI stipule clairement que la cession, la cessation d’une activité ou le
décès du contribuable entraînent l’exigibilité immédiate des impô ts dus.

[Texte] Page 25
Par cette disposition, on comprend que le décès du contribuable n’annule pas sa dette fiscale,
tout comme la cession ou la cessation de son activité ou de son entreprise.

L’article 95 précise qu’en cas de cession ou cessation, le contribuable dans un délai de trente
(30) jours doit souscrire une déclaration des revenus imposables jusqu’au jour de la cession ou
cessation en indiquant la date effective de celle-ci et les noms, prénoms, raison sociale et adresse
du cessionnaire.

En cas de décès, la déclaration doit être souscrite par les ayants-droit dans le délai de six mois à
compter de la date de décès.

Hormis les délais spéciaux prévus à l’article 95 ci-dessus, toutes les dispositions relatives aux
obligations du contribuable, à la procédure d’imposition et aux pénalités, sont applicables en cas
de cessation, cession ou décès. Dans tous les cas, la déclaration doit être accompagnée du
paiement des droits correspondants.

Selon l’article 97 du CGI, en cas de décès, le montant total des impositions émises en vertu de
l'article 94 du présent Code, ne peut excéder les trois quarts de l'actif net successoral avant
paiement des droits de mutation par décès.

Les impositions ainsi établies et toutes autres impositions dues par les héritiers du défunt
constituent une charge de l'actif successoral. Elles ne sont pas admises en déduction du revenu
des héritiers pour l'établissement de l’Impô t sur le Revenu des Personnes Physiques dont ces
derniers sont passibles.

La continuation par ses héritiers en ligne directe ou son conjoint de l'activité précédemment
exercée par un contribuable décédé est considérée comme n’entraînant pas réalisation de plus-
value, à condition que soient conservées par le ou les nouveaux exploitants toutes les
évaluations d'éléments d'actif figurant au dernier bilan dressé par le défunt.

La constitution par le conjoint ou les héritiers d'une société de personnes ne fait pas obstacle à
l'application de la disposition ci-dessus. Il en est de même en cas de constitution d'une société à
responsabilité limitée, à condition que les statuts prévoient la non-cessibilité des parts à des
tiers étrangers à la succession.

4.2. Départ du Cameroun

Nul ne peut quitter le territoire camerounais sans avoir au préalable souscrit la déclaration des
revenus acquis jusqu’à la date de départ. Cette déclaration doit être souscrite au plus tard dans
les trente jours qui précèdent la demande de passeport ou de visa de sortie, Elle entraîne en
principe imposition immédiate. Le passeport ou le visa de sortie ne peuvent être délivrés que
sur présentation d'un certificat établi par le Centre des Impô ts compétent du lieu de résidence
du contribuable.

Tout passeport ou visa de sortie délivré en violation de cette disposition engage la responsabilité
solidaire de son auteur avec le contribuable intéressé pour le paiement des impô ts dont le
recouvrement est différé ou compromis, sans préjudice des sanctions disciplinaires pour
manquement aux obligations professionnelles. Toutefois, le certificat de départ visé ci-dessus
n'est pas exigé des salariés de nationalité camerounaise effectuant des déplacements
temporaires à l'étranger.

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