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L’impô t sur les revenus des capitaux mobiliers abrégé IRCM n’est pas un impô t isolé ou à part
entière, c’est tout simplement l’IRPP sur les revenus des capitaux mobiliers. Autrement dit,
l’IRCM est l’IRPP, mais sur les revenus générés par les capitaux mobiliers. Il ressort des articles
35 à 43 du CGI que par capitaux mobiliers, il faut entendre : les actions, parts sociales,
obligations, dépô ts en comptes courants, dépô ts des comptes d’épargne, titres d’emprunts
négociables émis par l’Etat ou non, bons de caisse, créances, dépô ts et cautionnement, etc. Le
présent chapitre se focalise sur la manière dont on calcule l’IRPP sur les revenus générés par ces
capitaux mobiliers. Le champ d’application permet de poser les bases de cette analyse.
Cette section indique les revenus imposables et les revenus exonérés pour le calcul de l’impô t
sur les revenus des personnes physique au titre des revenus de capitaux mobiliers.
L’action et la part sociale sont des titres délivrés respectivement par une société une société
anonyme et une société à responsabilité limitée ou une société de personnes (société en non
collectif, société en commandite simple). L’action ou la part sociale, confère à son détenteur la
propriété d’une partie du capital de l’entreprise avec tous les droits attachés à cette propriété.
Cette action ou part sociale permet à son détenteur, d’une part de participer ou d’intervenir dans
la gestion et d’autre part de retirer un revenu variable en fonction des bénéfices réalisés par la
société. Ce revenu ou produit est appelé dividende.
Seuls les revenus distribués au titre des actions, parts sociales et titres assimilés sont
imposables. L’article 36 du CGI précise que tous les bénéfices qui ne demeurent pas investis
dans l’entreprise, sont considérés comme revenus distribués, notamment :
Tous les produits ou bénéfices qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital.
Les bénéfices et réserves capitalisés étant eux-mêmes imposables lorsqu’ils sont
remboursés aux associés, par voie de réduction du capital.
Cette disposition évoque d’une part que la partie du bénéfice qui n’a pas été distribuée,
et donc qui a été affectée au capital n’est pas imposable ; d’autre part pour les opérations
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de modification du capital, en ce qui concerne la diminution du capital, la partie du
capital distribuée aux actionnaires ou associés est imposable.
Toutes les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés actionnaires, ou
porteurs de parts et non prélevées sur les bénéfices notamment :
o Sauf preuve contraire, les sommes mises à la disposition des associés
directement ou par personnes ou sociétés interposées à titre d’avances, de
prêts ou d’acomptes, lorsque ces sommes sont remboursées à la personne
morale, elles viennent en déduction des revenus imposables pour la période
d’imposition au cours de laquelle le remboursement est effectivement intervenu ;
o Les sommes ou valeurs attribuées aux porteurs de parts bénéficiaires ou de
fondateur au titre de rachat de ces parts, pour la partie excédant leur valeur
initiale ;
o Les rémunérations et avantages occultes ;
o Les rémunérations et avantages divers alloués aux associés des sociétés
anonymes ou à responsabilité limitée, et réintégrés dans les bénéfices dans les
conditions prévues à l’article 6 ci-dessus.
Les rémunérations allouées aux membres des Conseils d’Administration des sociétés
anonymes, à l’exclusion des salaires et des redevances de propriété industrielle.
La loi de finances pour l’exercice 2015 limite cette disposition qui s’étendait encore en
2014 jusqu’aux rémunérations allouées aux membres des conseils d’administration des
établissements publics, des entreprises du secteur public et parapublics à quelque titre
que ce soit.
Sous réserve des conventions internationales, les bénéfices des sociétés n’ayant pas leur
domicile ou leur siège social au Cameroun, sont réputés distribués au titre de chaque exercice à
des personnes n’ayant pas leur domicile ou siège social au Cameroun.
L’obligation est un titre de créance représentatif d’un emprunt contracté par une personne
morale pour un montant et une durée déterminés, auprès d’une personne physique ou morale
qui l’a souscrit. L’obligataire qui est le détenteur ou titulaire d’une obligation perçoit un intérêt
appelé revenu. Cet intérêt est soumis l’IRPP.
[Texte] Page 2
La créance est la contrepartie d’une dette, elle se traduit par un droit d’exiger soit la remise
d’une somme d’argent soit l’exécution d’une prestation en nature. Le titulaire d’une créance est
le créancier. S’il ne possède aucune garantie pour le recouvrement de son dû , il est un créancier
chirographaire. S’il possède des garanties réelles pour obtenir le paiement de son dû avant
d’autres créanciers, il est un créancier privilégié.
On parle de dépô t pour traduire les liquidités qu’une personne physique ou morale confie à une
banque. On distingue les dépô ts à vue et les dépô ts à terme. Les dépô ts à vue sont fonds placés
en banque dont le propriétaire dispose à tout moment de la somme correspondante. Les dépô ts
à terme sont des fonds que le déposant s’engage à ne pas réclamer à la banque avant un certain
délai. Quel que soit la forme du dépô t, la contrepartie des sommes gardées ou confiées à la
banque produits des intérêts qui sont classés dans la catégorie des revenus des capitaux
mobiliers.
Le cautionnement peut être défini comme une somme d’argent ou valeur déposée en garantie
d’une obligation contractive. C’est pourquoi le CGI parle « des cautionnements en numéraire ».
Le compte courant peut être appréhendé comme un contrat par lequel deux parties qui sont
périodiquement créancières et débitrices réciproques, disposent que les différentes opérations
de règlement soient enregistrées dans un compte indivisible durant un certain délai, seul le
solde étant dû après clô ture. Les comptes courants sont domiciliés dans les établissements de
crédit. Un solde créditeur indique que le compte a de l’argent, dans ce cas, la banque verse en
principe à l’autre partie les intérêts créditeurs. Pour cette dernière, ces intérêts perçus sont des
revenus financiers au titre des revenus de capitaux mobiliers.
1.1.4. Les gains réalisés sur cession d’actions, d’obligations et autres parts de capital
1.1.4.1. La notion des gains réalisés
Les gains réalisés sont les plus values obtenues sur cession des titres de participation, titres de
placement, les obligations et autres titres hybrides.
RC =PC−PA−FC
Avec :
Résultat sur cession (RC) ;
Prix de cession (PC) ;
Prix d’achat ou prix d’acquisition (PA) ;
Frais sur cession hors taxes (FC).
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Le résultat sur cession peut être une plus value ou une moins value. Il est une plus value s’il est
positif et une moins value lorsqu’il est négatif. Les prix d’achat et de cession des titres et autres
valeurs mobilières sont généralement hors taxe, seuls les frais sur cession supportent la taxe sur
la valeur ajoutée.
Sont imposables au titre des revenus de capitaux mobiliers, les plus-values nettes globales
réalisées au Cameroun ou à l’étranger, à l’occasion des cessions, même indirectes, d’actions,
d’obligations et autres parts de capital d’entreprises de droit camerounais, y compris les droits
portant sur les ressources naturelles, effectuée par les particuliers et les personnes morales. Les
cessions indirectes d’actions, de parts et d’obligations d’entreprises de droit camerounais
comprennent notamment toute cession réalisée au Cameroun ou à l’étranger, entre deux
sociétés étrangères appartenant au même périmètre de consolidation lorsque l’une des entités
de ce périmètre possède, entièrement ou partiellement, le capital d’une société de droit
camerounais.
Par cette disposition, la loi de finances pour l’exercice 2012 a élargi le champ d’application de
l’Impô t sur le Revenu des Capitaux Mobiliers (IRCM) en soumettant expressément les
personnes morales à ce prélèvement en ce qui concerne les plus-values nettes globales qu’elles
réalisent à l’occasion de la cession d’actions, d’obligations et autres parts de capital. Désormais,
les plus-values réalisées par les personnes morales, y compris celles domiciliées à l’étranger,
sont passibles de l’IRCM au même titre que celles réalisées par les particuliers, pour la
cession d’actions d’entreprises domiciliées au Cameroun.
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procurer des moyens de financement à court et moyen terme (échéance de 6 mois à 2
ans). Avant échéance le prêteur ne peut entrer en possession des sommes qu’il a placées.
1.2.2. Le cas spécifique des actions, parts sociales et autres parts de capital
Parce que les revenus non distribués ne constituent pas des produits imposables au titre de
l’IRCM, l’article 37 du CGI précise que ne sont pas considérés comme revenus distribués et
échappent à l’imposition dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers :
Les répartitions présentant pour les associés ou actionnaires le caractère de
remboursement d’apports ou de primes d’émission. Toutefois, une répartition n’est
réputée présenter ce caractère que si tous les bénéfices et les réserves autres que
la réserve légale ont été auparavant réparties. Ne sont pas considérés comme des
apports pour l’application de cette disposition :
o les réserves incorporées au capital ;
o les sommes incorporées au capital ou aux réserves (primes de fusion) à
l’occasion d’une fusion de sociétés ;
Les amortissements de tout ou partie de leur capital, parts d’intérêts ou de commandite
effectués par les sociétés concessionnaires de l’Etat, des communes ou autres
collectivités publiques lorsque ces amortissements sont justifiés par la caducité de tout
ou partie de l’actif social notamment par dépérissement progressif ou par l’obligation de
remise de la concession à l’autorité concédante ;
Les remboursements consécutifs à la liquidation de la société et portant sur le
capital amorti, à concurrence de la fraction ayant, lors de l’amortissement, supporté
au Cameroun l’impô t sur le revenu des personnes physiques ;
Les sommes mises à la disposition des associés dès lors qu'elles constituent la
rémunération d'un prêt, d'un service ou d'une fonction et qu'elles sont valablement
comprises dans les charges déductibles pour l'assiette de l’Impô t sur les Sociétés ;
Les sommes attribuées aux remboursements des actionnaires pour le rachat de leurs
titres par une société d'investissement.
L’article 38 souligne qu’en cas de fusion de sociétés, les attributions gratuites d'actions ou parts
de capital de la société absorbante ou nouvelle aux membres de la société absorbée ne
sont pas considérées comme des attributions imposables au regard de l'article 36 alinéa 2 -b du
CGI1, si la société absorbante ou nouvelle a son siège social au Cameroun.
Lorsqu'une société par actions ou à responsabilité limitée possède soit des actions nominatives
d'une société par actions, soit des parts d'intérêts d'une société à responsabilité limitée,
l'Impô t sur le Revenu des Personnes Physiques est liquidé sur l'intégralité des dividendes
et autres produits distribués ; mais, dans la mesure où les sommes distribuées au titre d'un
exercice correspondent aux produits desdites participations encaissés au cours d'un même
1
Article 36 : Sont considérés comme revenus distribués, tous les bénéfices qui ne demeurent pas investis dans
l’entreprise, notamment : alinéa 2 : Toutes les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés
actionnaires, ou porteurs de parts et non prélevées sur les bénéfices notamment : ... b) Les sommes ou valeurs
attribuées aux porteurs de parts bénéficiaires ou de fondateur au titre de rachat de ces parts, pour la partie
excédant leur valeur initiale ;
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exercice, l'impô t que ces produits ont supporté est imputé sur le montant de l'impô t dont
la société susvisée est redevable (article 39 du CGI).
La rupture de cet engagement est sanctionnée par l’imposition des revenus indû ment exonérés
sans préjudice des pénalités applicables pour insuffisance de déclaration.
Le calcul du montant de l’impô t dû passe par la maîtrise de ses différents taux et du processus
conduisant à la détermination de la base d’imposition.
Le revenu imposable est déterminé selon la nature des revenus de capitaux mobiliers.
2.2.1. Pour les produits des actions, parts de capital et revenus assimilés
La base de calcul de l’impô t sur les revenus de capitaux mobiliers est le montant brut des
dividendes (DB) versés.
DB ×16 , 5
IRCM =
100
Puisque l’IRCM est retenu à la source par la personne qui effectue le paiement, le bénéficiaire
desdits produits reçoit la valeur nette des dividendes (DN).
DN =DB−IRCM
Autrement dit, pour trouver l’IRCM retenu à la source, il suffit d’appliquer la formule suivante :
[Texte] Page 6
DN ×16 , 5
IRCM =
83 , 5
La base de calcul de l’IRCM est l’intérêt ou le revenu distribué durant l’exercice. Le principe de
calcul est le même que pour les produits des titres de participation à la seule différence que l’on
parle d’intérêts au revenus au lieu de dividendes.
Pour les primes de remboursement, la base de calcul de l’IRCM est la différence entre la somme
remboursée et le taux d’émission des emprunts.
La base de calcul est la plus value nette globale résultant de la compensation effectué entre les
plus ou moins values réalisées au cours de l’exercice sur chaque catégorie de titres détenus par
le contribuable. La plus ou moins-value de chaque opération de cession effectuée au cours de
l’exercice s’obtient par différence entre le prix de cession des titres concernés et leur prix
d’achat ou leur valeur d’attribution en cas d’acquisition de ces titres lors de la constitution d’une
société ou de l’augmentation de son capital.
En cas de moins-value nette globale constatée au cours d’un exercice, cette dernière est
reportable sur les plus-values nettes globales éventuelles des quatre exercices suivants.
L'impô t sur le revenu des personnes physiques au titre des revenus des capitaux mobiliers est
retenu à la source par la personne qui effectue le paiement desdits revenus. Il est reversé à la
recette des impô ts du lieu du siège social de la personne qui a effectué la retenue dans les 15
jours qui suivent la date de mise en paiement de ces produits.
Demeurent soumis à la retenue à la source de l'impô t sur le revenu des personnes physiques au
titre des revenus des capitaux mobiliers, les distributions et autres produits lorsqu'ils profitent
aux sociétés exonérées de l'impô t sur les sociétés à l'exception des dividendes perçus par les
sociétés d'investissement.
L'Impô t sur le revenu des personnes physiques au titre des revenus des capitaux mobiliers de
source étrangère perçus par les personnes physiques ou morales ayant leur domicile, résidence
habituelle ou siège au Cameroun est retenu à la source par la personne qui effectue le paiement
au Cameroun. Dans 1'hypothèse où le paiement de ces produits a lieu à l'étranger, le bénéficiaire
2
Nom masculin pluriel, ce qui est dû, échu d’un revenu quelconque.
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doit les faire figurer sur la déclaration annuelle et acquitter spontanément l'impô t
correspondant.
APPLICATION N°1
Monsieur FACK est un nouvel actionnaire à la SA PATCOM, pour le premier semestre, il a reçu les
dividendes nets d’un montant de 2 087 500 F. Il espérait recevoir une somme de 2 500 000
FCFA comme décidé à l’assemblée générale. Il pense qu’il a été floué et vous consulte. Il aimerait
savoir pourquoi le montant de l’assemblée générale est de celui qu’il a perçu ?
SOLUTION
Le montant fixé à l’assemblée générale est appelé dividendes bruts, c’est le produit des actions qu’il
doit percevoir, autrement dit, ce sont les intérêts produits par les actions qu’il détient chez PATCOM
SA.
La loi autorise PATCOM SA a faire des retenues d’IRCM à la source en cas de paiement des
dividendes, le taux de cet impôt étant de 16,5% (CAC inclus).
Le montant des dividendes retenus à la source est : 2 500 000 x 16,5% = 412 500 F
Le montant qu’il a perçu est appelé dividendes nets : 2 500 000 – 412500 = 2 087 500 F
APPLICATION N°2
Madame SAMIRA a deux comptes bancaires domiciliés à la banque commerciale du Cameroun
CAMERBANK SA. Il s’agit d’un compte d’épargne pour placement ayant 14 000 000 FCFA et d’un
compte d’épargne logement ayant 21 000 000 FCFA. Les taux d’intérêts de ses comptes sont de 5%
l’an pour le placement et 6% l’an pour le logement.
Déterminer le montant de l’IRCM que cette banque devra retenir sur les revenus de madame
SAMIRA en fin d’exercice 2013, sachant que ces comptes sont ouverts il y a déjà plusieurs années.
SOLUTION
Pour le compte d’épargne, aucune retenue ne sera faite sur les intérêts produits. L’Etat à travers
cette mesure encourage le développement de l’habitat.
Pour le compte d’épargne le montant ne dépassant pas 10 millions de francs sont exonérés.
Autrement c’est la partie au dessus de 10 millions qui sera imposée, d’où :
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CHAPITRE 3 : L’IMPÔT SUR LES REVENUS FONCIERS
Les revenus fonciers sont les revenus provenant de l’exploitation des immeubles bâ tis et non
bâ tis.
SECTION 1 : CHAMP D’APPLICATION ET BASE D’IMPOSITION
1.1. Champ d’application
1.1.1. Revenus imposables
Sont compris dans la catégorie des revenus fonciers, lorsqu’ils ne sont pas inclus dans les
bénéfices d’une entreprise industrielle, commerciale ou artisanale, d’une exploitation agricole ou
d’une profession non commerciale :
Les revenus provenant de la location des immeubles bâ tis et non bâ tis sis au Cameroun ;
Les plus-values réalisées par les personnes physiques sur les immeubles bâ tis ou non
bâ tis acquis à titre onéreux ou gratuit ;
Les parts d’intérêts des membres des sociétés civiles immobilières n’ayant pas opté pour
l’impô t sur les sociétés.
1.1.2. Exonérations
Ne sont pas soumis à l’impô t sur le revenu des personnes physiques, les revenus des immeubles
appartenant à l’É tat et aux collectivités territoriales décentralisées.
1.2.1. Base d’imposition dans le cas où les charges engagées sont justifiées
Le revenu net imposable est égal à la différence entre le montant du revenu brut effectivement
encaissé et le total des charges de la propriété admises en déduction.
Pour la détermination du revenu foncier brut, il faut tenir compte non seulement du montant
des loyers mais aussi de tous les autres revenus obtenus par l’existence de l’immeuble. Ces
derniers sont qualifiés de revenus fonciers accessoires, on retrouve par exemple les revenus
issus de la pose d’antennes radios ou des opérateurs économiques sur le toit de l’immeuble, des
affiches publicitaires sur les murs de l’immeuble, etc. Pour ce qui est des charges admises en
déduction ou charges fiscalement déductibles, on peut citer :
Les frais d’entretien et de réparation de l’immeuble ;
Les frais de rémunération du concierge et des gardiens ou veilleurs de nuit ;
Les frais d’assurance ;
Les dotations aux amortissements de l’immeuble ;
Les frais financiers. Ce sont les intérêts sur l’emprunt contracté pour l’acquisition ou la
construction de l’immeuble, et même pour l’entretien de l’immeuble ;
Etc.
La loi de finances pour l’exercice 2015, supprime l’abattement unique de 500 000 FCFA dans le
calcul de l’IRPP à l’exception des traitements salaires pensions et rentes viagères. D’où la
formule :
RFNAI =RFBA−CD
RFNAI : est le revenu foncier net annuel imposable ;
RFBA : le revenu foncier brut annuel ;
[Texte] Page 9
CD : les charges fiscalement déductibles.
1.2.2. Base d’imposition dans le cas où les charges engagées ne sont pas justifiées
En l’absence de toute justification des frais réels engagés, les charges de la propriété déductibles
pour la détermination du revenu net sont fixées forfaitairement à 30 % du revenu brut. D’où la
formule suivante :
RFNAI =RFBA−RFBA ×30 %
Les loyers versés aux entreprises du régime du réel et relevant exclusivement des unités de
gestion spécialisées ne subissent pas ladite retenue. Il faut souligner que la retenue est effectuée
par la personne qui paie les loyers, à charge pour elle de reverser le montant de ladite retenue
[Texte] Page 10
au centre des impô ts du lieu de situation de l’immeuble, au plus tard le 15 du mois qui suit le
paiement effectif du loyer.
Pour l’application de cette formule, RFB traduit le revenu foncier brut trimestriel effectivement
perçu. Par cette disposition, il faut comprendre le contribuable ne déclare et paye l’impô t que
sur la base du revenu effectivement perçu et non sur le montant du loyer fixé contractuellement.
En d’autres termes
RFNAI ×33
IRPP Brut =
100
En tenant compte des acomptes et retenues à la source, le montant de l’impô t à payer (ou impô t
dû ) par le contribuable en fin d’exercice s’obtient de la manière suivante :
IRPP dû=IRPP Brut− Acomptes versés−Précomptes−Prélèvement libératoire
APPLICATION N°1
Madame Charlène MBAN est propriétaire d’un immeuble bâtis situé dans la ville de Yaoundé. Cet
immeuble possède six appartements, les loyers sont payés le 30 de chaque mois.
L’appartement n°1 est loué à l’entreprise PETRAM SA assujettie au régime d’imposition du
réel. Montant mensuel brut du loyer 250 000 FCFA.
L’appartement n°2 a pour locataire une entreprise à capitaux publics. Montant mensuel
brut du loyer 250 000 FCFA.
[Texte] Page 11
L’appartement n°3 a pour locataire l’entreprise YIN Sarl assujettie au régime d’imposition
du simplifié. Montant mensuel brut du loyer 200 000 FCFA.
L’appartement n°4 a pour locataire madame Nkono Lucie qui exerce en ses lieux sa
profession de coiffeuse. Elle est soumise au régime d’imposition du simplifié. Montant
mensuel brut du loyer 175 000 FCFA
L’appartement n°5 est habité par monsieur MEYINGO et sa famille. Montant mensuel du
loyer 175 000 FCFA.
L’appartement n°6 est occupé par l’établissement SIMBA, entreprise individuelle soumise
au régime de l’impôt libératoire. Montant mensuel brut du loyer 175 000 FCFA.
Par ailleurs, elle a cédée au cours de l’année un immeuble bâtis situé au quartier Fouda à Yaoundé
à 300 000 000 FCFA. Elle avait acquis cet immeuble il ya cinq ans, mutation à titre onéreux d’une
valeur de 100 000 000 FCFA. Pour l’acquisition de cet immeuble, les frais notariés s’élevaient
3 000 000 FCFA et les droits d’enregistrement à 8 000 000 FCFA. Suite à l’acquisition de cet
immeuble, elle a effectué des travaux d’aménagement dûment justifiés de 11 000 000 FCFA. Pour la
cession de cet immeuble au cours de l’année, l’agent immobilier a perçu 10 % du prix de cession.
Travail à faire :
1. Quel est le montant des précomptes retenus à la source pour le mois de mars N ?
2. Quel est le montant des acomptes sur loyer au 31 mars N ?
3. Quel est le montant du prélèvement libératoire ?
4. Déterminer le revenu annuel imposable suivant les hypothèses suivantes : première
hypothèse, les frais d’entretien et de gestion de cet immeuble pour l’exercice s’élèvent à 6
500 000 FCFA ; deuxième hypothèse, aucun document ne justifie les charges réelles
engagées. Madame Charlène Mban n’a pas une autre source de revenu.
5. Déterminer le montant net de l’impôt sur les revenus à payer par madame Charlène Mban
suivant la première hypothèse.
SOLUTION
1. Le précompte sur loyer est retenu par la personne qui effectue le paiement, de ce fait, le
total des précomptes retenus est :
Précompte retenu par PETRAM SA : 250 000 x 10% = 25 000
Précompte retenu par Établissement public : 250 000 x 10% = 25 000
Précompte retenu par YIN Sarl : 200 000 x 10% = 20 000
Précompte retenu par Madame Nkono : 175 000 x 10% = 17 500
Total précompte retenu sur loyer madame Charlène = 87 500
[Texte] Page 12
Travaux d’aménagement : - 11 000 000
Commissions 10% : - 30 000 000
Plus value sur cession (P/C) : 148 000 000
Prélèvement libératoire = P/C x 10% = 148 000 000 x 10% = 14 800 000 FCFA
4. Montant du revenu annuel imposable (RAI).
5. Montant de l’impôt dû par madame Charlène au titre de l’exercice N en supposant que les
charges réelles engagées sont justifiées.
IRPP Brut = 156 200 000 x 33% =51 546 000 FCFA
IRPP dû = 51 546 000 – 87 500 x 12 – 52 500 x 4 – 14 800 000 = 35 486 000 FCFA
[Texte] Page 13
CHAPITRE 4 : L’IRPP SUR LES BAIC, BA ET BNC
Ce chapitre se focalise sur le calcul de l’impô t sur le revenu des personnes physiques au titre des
Bénéfices des activités Artisanales, Industrielles et Commerciales (BAIC), des Bénéfices des
exploitations Agricoles (BA) et des bénéfices des professions libérales et assimilées, qualifiées de
Bénéfices Non Commerciaux (BNC).
[Texte] Page 14
1.3. ... Des bénéfices et revenus des professions non commerciales (BNC)
Sont considérés comme provenant de l'exercice d'une profession non commerciale ou comme
revenus assimilés aux bénéfices non commerciaux, les bénéfices des professions libérales, des
charges et offices dont les titulaires n'ont pas la qualité de commerçants, les revenus non
salariaux des sportifs et artistes et les bénéfices de toutes opérations, exploitations lucratives et
sources de profits ne se rattachant pas à une autre catégorie de bénéfices ou revenus.
Ces bénéfices comprennent notamment :
Les produits des opérations de bourse effectués par des particuliers ;
Les produits de droits d'auteurs perçus par les écrivains ou compositeurs et par leurs
héritiers ou légataires ;
Les produits perçus par les inventeurs au titre, soit de la concession de licences
d'exploitation de leurs brevets, soit de la cession ou concession de marques de fabrique
ou formules de fabrication ;
les rémunérations allouées aux membres des Conseils d’Administration des
établissements publics, des entreprises du secteur public et parapublic à quelque titre
que ce soit ;
les allocations de toute nature, telles que les primes, gratifications, indemnités et per-
diem alloués aux membres des commissions et des comités ad-hoc ou permanents, ainsi
qu’aux membres de toutes les entités publiques et parapubliques ;
les sommes, primes, allocations ou rémunérations de toute nature versées aux sportifs et
artistes quel que soit leur domicile fiscal.
Les greffiers et autres titulaires de charges sont passibles de l'Impô t sur le Revenu des
Personnes Physiques des professions non commerciales, suivant les règles applicables aux
bénéfices des charges et offices, d'après le montant de leur bénéfice net déterminé sous
déduction des traitements et indemnités qui leur sont alloués et qui sont rangés dans la
catégorie des traitements et salaires.
Le calcul de l’assiette de l’impô t est fonction de non seulement de la nature des bénéfices
réalisés, mais aussi des régimes d’imposition.
Pour les contribuables dont le chiffre d’affaires hors taxe annuel est égal ou supérieur à
30 000 000 (trente millions) FCFA et inférieur à 50 000 000 (cinquante millions) FCFA, le
[Texte] Page 15
bénéfice imposable est constitué par l'excédent brut des recettes sur les dépenses nécessaires à
l'exploitation, déterminé selon le système allégé, tel que prévu par le droit comptable OHADA.
Lorsque les charges réelles engagées n’ont pas été comptabilisées, ou que le contribuable n’a pas
fait la déclaration, l’assiette de l’impô t est déterminée par application au chiffre d’affaires
reconstitué par l’administration fiscale selon les éléments réels en sa possession, d’un taux fixé
par décret. Le décret n°98/265/PM du 12 aoû t 1998 fixe pour la détermination du bénéfice
imposable les taux suivants :
7,5 % pour les commerçants non importateurs, les agriculteurs, éleveurs et pêcheurs ;
20 % pour les commerçants importateurs, producteurs et prestataires de services ;
15 % pour les artisans.
Il faut souligner que de nos jours, cette disposition règlementaire s’applique rarement, puisque
chaque entreprise individuelle est tenue de présenter ses comptes selon un système comptable
précis lorsqu’elle n’est pas assujettie au régime de l’impô t libératoire. Cela conduit à voir
d’autres procédures, notamment en termes de sanctions qui contraignent les entreprises furent-
elles personnes morales ou personnes physiques à présenter leurs comptes suivant les normes
prévues par l’OHADA.
Les frais professionnels déductibles pour la détermination du revenu net des mandataires ou
agents commerciaux non-salariés sont fixés forfaitairement à 30 % du revenu brut, sauf
justification des frais réels exposés.
[Texte] Page 16
Les contribuables qui adoptent ce mode d’évaluation pour une année quelconque ne peuvent
revenir sur leur option pour les années suivantes et sont obligatoirement soumis au régime du
réel en ce qui concerne les bénéfices provenant de leur production littéraire, scientifique ou
artistique.
L’IRPP quel que soit la nature des revenus est un impô t annuel. Avant le paiement de cet impô t,
le contribuable verse mensuellement par lui-même un acompte ou par l’intermédiaire d’une
autre personne qui effectue la retenue un précompte, représentant paiement partiel de l’impô t
dû . Bien évidemment ces acomptes et précomptes sont déduits pour trouver le montant de
l’impô t à reverser au Trésor.
Les taux de l’acompte et du précompte sont fixés en fonction du régime d’imposition auquel est
assujetti le contribuable.
Pour les personnes assujetties au régime du réel, le législateur à instauré dans la cadre de loi de
finances pour l’exercice 2015, un nouveau taux d’un acompte égal à 2 % du chiffre d’affaires
réalisé au cours du mois. Ce taux est majoré de 10 % au titre des centimes additionnels
communaux, ce qui donne un taux global de 2,2 %. Le montant de cet acompte sur chiffre
d’affaires doit être payé au plus tard le 15 du mois suivant celui au cours duquel les opérations
ont été réalisées.
Le taux du précompte est fixé à 2 %, il n’est pas majoré des centimes additionnels communaux.
Le précompte est reversé par la personne qui a effectuée la retenue au plus tard le 15 du mois
suivant.
La loi de finances pour l’exercice 2012 avait apporté une innovation sur les taux des acomptes et
précomptes des personnes assujetties au régime simplifié d’imposition qui tient compte du
secteur d’activité des contribuables concernés.
Pour le précompte, le taux retenu est de 5 %, il est effectué sur les importations de cette
catégorie de contribuables, sans majoration au titre des CAC. Toutefois, le taux applicable est de
3 % sur tous les achats locaux effectués par les commerçants importateurs.
[Texte] Page 17
catégorie de contribuables par les personnes habilitées. De même, un précompte de 3% est
retenu sur le montant de leurs achats locaux.
Les acomptes et précomptes évoqués ci-dessus sont déclarés et payés au plus tard le 15 du mois
suivant celui au cours duquel le chiffre d’affaires a été réalisé.
Pour le cas particulier des personnes qui effectuent des activités mixtes, elles appliqueront un
taux unique d’acompte qui est celui de l’activité prépondérante. Autrement dit, le taux de
l’acompte sera le taux de l’activité dominante. Pour la détermination de cette prépondérance, la
proportion du chiffre d’affaires déclaré lors de l’exercice précédent devra être considérée.
APPLICATION N°1 :
A la fin du mois de mars 2013, l’institut privé d’enseignement supérieur a payé :
Les honoraires d’un montant brut de 1 500 000 FCFA à monsieur MPECK expert en
marketing ;
Une rémunération d’un montant brut de 400 000 FCFA à monsieur DJAM pour les
enseignements dispensés au cours du mois. Ce dernier n’est pas un personnel permanent de
cet institut.
Travail à faire : déterminer le montant des précomptes sur rémunérations et honoraires retenu par
cet institut.
SOLUTION
Pour les contribuables relevant du régime simplifié, le minimum de perception varie selon la
nature de l’activité exercée :
[Texte] Page 18
Pour les commerçants non-importateurs, il est désormais de 3% du chiffre d’affaires
hors taxes réalisé au cours de l’exercice.
Pour les commerçants importateurs, les prestataires de services et les producteurs, il est
porté à 5% du chiffre d’affaires hors taxes réalisé au cours de l’exercice.
APPLICATION N° 2
Monsieur Georges Mvondo est propriétaire d’une mini supérette dénommée « ETS ALIMENTATION
PLUS ». Il est assujetti au régime d’imposition du simplifié. Les produits vendus sont achetés au
Cameroun auprès des distributeurs agréés. Pour l’exercice N, le chiffre d’affaires réalisé est de
38 000 000 FCFA HT et les charges normalement déductibles sont de 34 700 000 FCFA.
Par ailleurs, il est propriétaire d’une palmeraie dans son village. Les récoltes de cette plantation
sont exclusivement livrées à une compagnie de raffinerie d’huile de palme. Cette compagnie pour le
premier semestre a versé à monsieur Mvondo une somme de 8 000 000 FCFA et pour le second
semestre c’est-à-dire le 30 décembre N, une somme 7 000 000 FCFA. Les charges engagées pour
l’entretien de sa plantation s’élèvent à 5 000 000 FCFA pour l’année N.
Enfin, il est dispense périodiquement des enseignements relatifs au processus d’importation et de
distribution des marchandises dans un institut supérieur privé d’enseignement professionnel,
domaine où il a acquis une certaine expertise. Ces honoraires bruts pour l’exercice N sont de
600 000 FCFA pour les mois d’octobre à décembre N.
Travail à faire
1. Identifier les différents revenus catégoriels de monsieur Mvondo.
2. Déterminer le montant des acomptes versés pour l’exercice N par Mvondo.
3. Déterminer le montant des précomptes sur rémunération et honoraires retenus à la source.
4. Déterminer le montant de l’impôt dû en fin d’exercice N par Mvondo.
SOLUTION
1. Les différents revenus catégoriels de Mvondo Sont :
- Les BAIC sur son activité d’importation et de commerce ;
- Les BA pour sa palmerais ;
- Les BNC pour l’exercice d’une profession libérale relative aux formations qu’il dispense.
[Texte] Page 19
2. Montant des acomptes
Pour le calcul des acomptes, le taux de 3,3% est retenu parce qu’il est un commerçant local
et le taux de 5,5% retenu parce qu’il est producteur.
Acompte sur le CAHT des BAIC : 38 000 000 x 3,3% = 1 254 000
Acompte sur CAHT des BA : 15 000 000 x 5,5% = 825 000
Total acomptes sur CAHT = 2 079 000 FCFA
4. Montant de l’impôt dû
Pour les BAIC
RFD = 38 000 000 – 34 700 000 = 3 300 000 FCFA
IRPP Brut = 3 300 000 x 33% = 1 089 000 FCFA.
MP = 38 000 000 x 3,3% = 1 254 000 FCFA
Alors Max (IRPP, MP) = 1 254 000 FCFA, d’où
IRPP dû = 1 254 000 – 1 254 000 = 0 FCFA
Pour les BA
RFD = 15 000 000 – 5 000 000 = 10 000 000 FCFA
IRPP Brut = 10 000 000 x 33% = 3 300 000 FCFA
MP = 15 000 000 x 5,5% = 825 000 FCFA
Alors Max (IRPP, MP) = 3 300 000 FCFA, d’où
IRPP dû = 3 300 000 – 825 000 = 2 475 000 FCFA
Total IRPP à payer en fin d’exercice = 2 475 000 + 108 600 = 2 583 600 FCFA.
L'impô t pour les transporteurs soumis au régime simplifié est dû par véhicule. Pour chaque
véhicule, le montant de l’impô t est égal au quart du montant prévu à la limite supérieure de la
Catégorie C de l'impô t libératoire multiplié par le nombre de places. L'impô t ainsi calculé est
libératoire du paiement de l'IRPP de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Ces transporteurs
demeurent toutefois assujettis à la contribution des patentes. Cet impô t dû est acquitté dans les
quinze (15) jours qui suivent la fin de chaque trimestre.
1
IRPP sur transporteur= × Max IL cat C × Nbre de place
4
[Texte] Page 20
CHAPITRE 5 : DISPOSITIONS COMMUNES A TOUS LES REVENUS CATEGORIELS EN
MATIERE D’IRPP
Les chapitres précédents ont montré comment se calcule l’IRPP sur les différents revenus
catégoriels qu’un individu pouvait disposer. Ce chapitre met en exergue les dispositions
communes à ces différents revenus catégoriels.
[Texte] Page 21
Les agents des missions diplomatiques et consulaires de nationalité étrangère titulaires
d’une carte diplomatique délivrée par le Ministère des Relations Extérieures, mais
seulement dans la mesure où les pays que ces missions diplomatiques et consulaires
représentent accordent des avantages analogues aux agents diplomatiques et
consulaires camerounais ;
Les membres du personnel des organisations internationales de statut diplomatique,
mais seulement dans la mesure où la Convention d’Etablissement ou l’Accord de Siège de
ces organisations internationales prévoit explicitement cette franchise ;
Les personnels administratifs et techniques des missions diplomatiques, postes
consulaires et organisations internationales dès lors qu’il est établi qu’ils sont soumis à
l’impô t sur le revenu dans leur pays d’origine ;
Les personnes physiques, exclusivement pour leurs activités soumises à l’impô t
libératoire.
Pour les bénéfices non commerciaux des contribuables relevant du régime du réel ; pour les
bénéfices industriels et commerciaux ; et pour les bénéfices agricoles, l’exigibilité intervient lors
de la réalisation du fait générateur.
[Texte] Page 22
L'assiette de l’IRPP est fonction de chaque catégorie de revenu dont dispose le contribuable au
titre d’une année d'imposition (LF 2015). L’abattement d’un montant forfait de 500 000 FCFA
s’applique uniquement sur le revenu salarial (LF 2015).
[Texte] Page 23
7) Piscine : 500 000 francs
8) Avion de tourisme, par Cv de la puissance de l’avion : 500 000 francs
9) Consommation d'eau, d'électricité et téléphone : 5% du revenu brut
Source : CGI (2014) (n’a pas changé pour l’exercice 2015)
Les éléments dont il est fait état pour la détermination de la base d’imposition d’un contribuable
comprennent également ceux de son conjoint ou de ses ascendants ou descendants directs
lorsque ces derniers ne déclarent pas de revenus propres. Toutefois, lorsque le revenu ainsi
constitué provient en totalité ou en partie du fait que le contribuable a disposé des revenus
expressément exonérés de l’IRPP par une disposition particulière, l'intéressé peut, à condition
d’en apporter la preuve, obtenir la déduction desdits revenus exonérés.
Cette section se focalise sur les obligations des contribuables en matière d’IRPP. Les sanctions
applicables sont celles prévues dans le livre des procédures fiscales et ne sont pas abordées ici.
3.2.2. Le cas spécifique sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères
[Texte] Page 24
Toutefois, les contribuables ne jouissant que des traitements, salaires, pensions, rentes viagères
et/ou des revenus des capitaux mobiliers sont dispensés de l’obligation déclarative de leurs
revenus du moment où l’IRPP leur a été retenu à la source.
Les versements d’IRPP doivent être effectués à l'aide d'un bulletin de versement tiré du
Document d'Information sur le Personnel Employé (DIPE), fourni par l'administration fiscale.
Les employeurs exploitant plusieurs établissements sont autorisés à effectuer les versements
selon leur gré, soit séparément par établissement à la caisse du receveur des impô ts du lieu de
leur situation, soit globalement à la caisse du receveur des impô ts du lieu de leur siège social.
Dans le cas où le versement est global, mention annexe doit être faite du détail des retenues
afférentes à chaque établissement.
Il est précisé dans les articles 94 à 98 du code général des impô ts, les modalités d’application en
cas de cession, cessation ou décès du contribuable.
[Texte] Page 25
Par cette disposition, on comprend que le décès du contribuable n’annule pas sa dette fiscale,
tout comme la cession ou la cessation de son activité ou de son entreprise.
L’article 95 précise qu’en cas de cession ou cessation, le contribuable dans un délai de trente
(30) jours doit souscrire une déclaration des revenus imposables jusqu’au jour de la cession ou
cessation en indiquant la date effective de celle-ci et les noms, prénoms, raison sociale et adresse
du cessionnaire.
En cas de décès, la déclaration doit être souscrite par les ayants-droit dans le délai de six mois à
compter de la date de décès.
Hormis les délais spéciaux prévus à l’article 95 ci-dessus, toutes les dispositions relatives aux
obligations du contribuable, à la procédure d’imposition et aux pénalités, sont applicables en cas
de cessation, cession ou décès. Dans tous les cas, la déclaration doit être accompagnée du
paiement des droits correspondants.
Selon l’article 97 du CGI, en cas de décès, le montant total des impositions émises en vertu de
l'article 94 du présent Code, ne peut excéder les trois quarts de l'actif net successoral avant
paiement des droits de mutation par décès.
Les impositions ainsi établies et toutes autres impositions dues par les héritiers du défunt
constituent une charge de l'actif successoral. Elles ne sont pas admises en déduction du revenu
des héritiers pour l'établissement de l’Impô t sur le Revenu des Personnes Physiques dont ces
derniers sont passibles.
La continuation par ses héritiers en ligne directe ou son conjoint de l'activité précédemment
exercée par un contribuable décédé est considérée comme n’entraînant pas réalisation de plus-
value, à condition que soient conservées par le ou les nouveaux exploitants toutes les
évaluations d'éléments d'actif figurant au dernier bilan dressé par le défunt.
La constitution par le conjoint ou les héritiers d'une société de personnes ne fait pas obstacle à
l'application de la disposition ci-dessus. Il en est de même en cas de constitution d'une société à
responsabilité limitée, à condition que les statuts prévoient la non-cessibilité des parts à des
tiers étrangers à la succession.
Nul ne peut quitter le territoire camerounais sans avoir au préalable souscrit la déclaration des
revenus acquis jusqu’à la date de départ. Cette déclaration doit être souscrite au plus tard dans
les trente jours qui précèdent la demande de passeport ou de visa de sortie, Elle entraîne en
principe imposition immédiate. Le passeport ou le visa de sortie ne peuvent être délivrés que
sur présentation d'un certificat établi par le Centre des Impô ts compétent du lieu de résidence
du contribuable.
Tout passeport ou visa de sortie délivré en violation de cette disposition engage la responsabilité
solidaire de son auteur avec le contribuable intéressé pour le paiement des impô ts dont le
recouvrement est différé ou compromis, sans préjudice des sanctions disciplinaires pour
manquement aux obligations professionnelles. Toutefois, le certificat de départ visé ci-dessus
n'est pas exigé des salariés de nationalité camerounaise effectuant des déplacements
temporaires à l'étranger.
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