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Novembre 2018

Projet d’adoption des IFRS en Tunisie – IFRS 9

Enjeux et implications pour le secteur financier


Chiheb GHANMI Néji HERGLI Wassim NAOUAR
Expert Comptable Expert Comptable Expert Comptable
Module : Instruments financiers

Normes relatives à la comptabilisation des instruments


financiers

2
Sommaire

 Généralités (IAS 32, IFRS 9 et IFRS 7).


 Notion d'instruments financiers
 Notion de business Model
 Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
 Critères de classement des instruments de dettes (actifs financiers)
 Classement des instruments de capitaux propres (actifs financiers)
 Reclassement des instruments financiers

 Constatation à la date d’entrée

 Portefeuille-Titres (IFRS 9, IFRS 7).

 Dépréciation des actifs financiers (IFRS 9)

 Distinction Dettes/Capitaux propres (IAS 32, IFRS 9, IFRS 7).

 Produits dérivés (IAS 32, IFRS 9, IFRS 7)

 Opérations de couverture (IAS 32, IFRS 9, IFRS 7)

 Garanties financières (IFRS 9, IFRS 7) 3


Actifs financiers
Définition

Selon IAS 32.11, un actif financier désigne tout actif qui est:
a) De la trésorerie;
b) Un droit contractuel de recevoir d’une autre entité de la
trésorerie ou un autre actif financier;
c) Un droit contractuel d’échanger des instruments financiers
avec une autre entité dans des conditions potentiellement
favorables; ou
d) Un instrument de capitaux propres d’une autre entité.

4
Instruments financiers
Définition et composantes
Un instrument financier est tout contrat qui donne lieu à un actif financier pour une entité et à un
passif financier ou à un instrument de capitaux propres pour une autre entité.

Instruments financiers

Actifs Financiers Instruments de Capitaux Propres


Actifs financiers dits "classiques" ou Tout contrat mettant en évidence un intérêt
"primaires" (créances, clients, prêts résiduel dans les actifs d’une entité après
portefeuille-titres). déduction de tous ses passifs

Passifs Financiers
Produits dérivés actifs.
Instruments de dettes dits "classiques" ou
"primaires" (obligations, emprunts bancaires,
dettes fournisseurs).
Produits dérivés passifs.

5
Instruments financiers
Définition et composantes
Un instrument financier est tout contrat qui donne lieu à un actif financier pour une entité et à un
passif financier ou à un instrument de capitaux propres pour une autre entité.

Entité "A" Entité "B"

Instrument
de capitaux
propres Contrat
Actif
financier
Passif
financier
Selon IAS 32.13, les termes "contrats" et "contractuels" font référence à un accord entre
deux ou plusieurs parties et ayant des conséquences économiques évidentes auxquelles
les parties ne peuvent que difficilement se soustraire, si tant est qu'elles en ont la
possibilité, du fait qu'en général l'accord est juridiquement exécutoire.
6
Actifs financiers
Exemples:

Constituent des actifs Ne sont pas des actifs


financiers: financiers:

• Une somme en devise ou en monnaie locale • Les actifs physiques, tels que les stocks, les
(de la trésorerie) ou un dépôt dans une immobilisations corporelles, les actifs loués
banque (IAS 32.AG3) ; et les incorporels (brevets, marques) (IAS
32.AG10) ;
• Une créance client, d'un effet à recevoir, d'un
prêt ou d'une obligation (IAS 32.AG4) ; • Les charges payées d'avance pour lesquelles
l'avantage économique futur est la réception
• Un contrat de location-financement (IAS de biens ou services plutôt que le droit de
32.AG9) ; recevoir de la trésorerie ou un autre actif
financier (IAS 32.AG11) ;
• Une garantie financière (IAS 32.AG8).
• Les créances d'impôts, qui ne représentent
pas un droit contractuel, mais résultent
d'obligations légales imposées par les
pouvoirs publics (IAS 32.12).

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Instruments financiers
Typologie
Un instrument financier est tout contrat qui donne lieu à un actif financier pour une entité et à un
passif financier ou à un instrument de capitaux propres pour une autre entité.

Créances
Instruments Dettes
primaires Titres de capitaux propres
Instruments
financiers

Instruments Options
dérivés Contrats à terme
Swaps de taux ou de devises

8
Instruments financiers
Typologie
Sauf dans les cas où le paragraphe 4.1.5 s’applique (symétrie de
traitement), l’entité doit classer les actifs financiers comme étant
ultérieurement évalués soit au coût amorti, soit à la juste valeur, en
fonction à la fois :

(a) du modèle économique que suit l’entité pour la gestion des actifs
financiers ;

(b) des caractéristiques des flux de trésorerie contractuels de l’actif


financier.

9
Module : Instruments financiers

Notion de business model

10
Notion de Business model (Modèle économique )
Définition
Un « business model » reflète les modalités de gestion d’un groupe
d’instruments de dette (prêts, créances ou obligations) dont les objectifs ont été
fixés par les principaux dirigeants de l’entité.

La notion de « business model » s’apprécie sur la base des indicateurs cumulatifs


suivants :
 à un niveau reflétant comment les groupes d’actifs financiers sont gérés pour
atteindre l’objectif défini,
 d’après la façon dont l’entité gère ses actifs financiers pour générer des flux de
trésorerie (perception des flux de trésorerie contractuels et/ou réalisation de
ventes), et
 sur la base de faits observables.

11
Notion de Business model (Modèle économique )
Définition
La notion du business model est différente de la direction d’intention
(management intent), le business model est plus observable et plus stable.

Il existe des normes comptables qui prennent en compte, dans certains cas,
l’intention de la direction. C’est le cas d’IAS 39 § 86 et s. qui distingue plusieurs
formes de couverture (couverture de juste valeur, couverture de flux de
trésorerie, couverture d’un investissement net dans un établissement à
l’étranger) en fonction de la manière dont est qualifié l’élément couvert.

La notion du business model plus large et plus complexe. Les business model
peuvent être observés en termes de génération de flux de trésorerie et en
évaluant des actions passées et actuelles qui sont à la fois observables et
vérifiables, alors que l’intention de la direction ne concerne que des actions
futures.

12
Actifs financiers – Instruments de dettes
Modèle économique
Le modèle économique est déterminé par les principaux
dirigeants de l’entreprise (au sens donné dans IAS 24)

Un modèle économique peut généralement être


observable dans les activités que l’entité effectue
pour atteindre son objectif économique, p. ex.

Évaluation de la performance du
modèle économique et de
Gestion de groupes
l’information interne
d’actifs financiers en vue
d’atteindre un modèle Risque qui a une incidence sur la
Évaluation du
économique donné performance du modèle
modèle
économique économique et la gestion de ces
selon IFRS 9 risques
La façon dont les dirigeants de
l’entreprise sont rémunérés (p. ex.
d’après la juste valeur)
13
Business model (Modèle économique )
Modèles

3 modèles économiques à distinguer :

1 2 Modèle économique
3
Modèle économique dont l’objectif est
dont l’objectif est de Autres modèles
atteint à la fois par la
détenir des actifs afin économiques
perception de flux de
d’en percevoir les flux (dont activités de
trésorerie contractuels
de trésorerie trading)
et par la vente d’actifs
contractuels financiers

HTC HTCS AUTRES


Held To Collect Held To Collect and Sell
14
Business model (Modèle économique )
Modèles
La stratégie de gestion est de détenir des actifs afin d’en percevoir les flux de trésorerie contractuels au
cours de la durée de vie des actifs.
HTC

La vente des actifs ne remet pas en question le modèle de gestion HTC si ces cessions interviennent dans un
cadre limité :
• Cession résultant de l’augmentation du risque de crédit,
•Cession proche de l’échéance et dont le prix reflète les flux de trésorerie contractuels restant dus,
•Fréquence historique et un montant des ventes qui restent peu significatifs.

La perception des flux de trésorerie contractuels et la vente d’actifs financiers sont toutes deux essentielles à
HTCS

l’atteinte de l’objectif du modèle économique.


Dans ce modèle, le vente d’actifs est essentielle, et non accessoire.
La cession d’actif est typiquement plus fréquente et significative que dans le modèle HTC.

Si les actifs financiers ne s’inscrivent dans aucun des deux modèles précédent, ils sont classés dans les autres
AUTRES

modèles de gestion et sont évalués à la JVRN. Il s’agit d’une catégorie par défaut.
En corollaire, les activités de trading sont soumises à ce modèle.
Dans ce modèle, la décision de conserver ou de céder des actifs s’appuie sur la JV des actifs pour en évaluer le
rendement.

15
Business model (Modèle économique )
Modèles
Exemple d’un modèle économique HTC

Un établissement financier détient des actifs financiers pour répondre à ses besoins de liquidités en cas
de situation de crise (p. ex., en cas de retraits massifs de dépôts bancaires). L’entité ne prévoit vendre
ces actifs que dans de telles situations.
L’entité surveille la qualité de crédit de ces actifs financiers et les gère dans l’objectif d’en percevoir les
flux de trésorerie contractuels. Elle évalue la performance des actifs sur la base des produits d’intérêts
gagnés et des pertes de crédit subies.
L’entité surveille également la juste valeur de ces actifs financiers dans une perspective de liquidité
pour s’assurer que la somme qu’elle obtiendrait si elle les vendait serait suffisante pour répondre à ses
besoins de liquidités en situation de crise. L’entité procède périodiquement à des ventes qui ne sont pas
d’une valeur importante, pour faire la preuve de sa liquidité.

 L’objectif du modèle économique suivi par l’entité est de détenir les actifs financiers afin d’en
percevoir les flux de trésorerie contractuels.
L’analyse resterait valable même si, lors d’une situation de crise passée, l’entité avait procédé à des
ventes d’une valeur importante pour répondre à ses besoins de liquidités. De même, le fait de procéder
de façon récurrente à des ventes qui ne sont pas d’une valeur importante ne va pas à l’encontre de
l’objectif de détenir les actifs financiers afin d’en percevoir les flux de trésorerie contractuels.

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Business model (Modèle économique )
Modèles
Exemple d’un modèle économique HTCS

Un établissement financier détient des actifs financiers pour répondre à ses besoins
quotidiens de liquidités. L’entité cherche à réduire au minimum les frais de gestion de ses
liquidités et gère donc activement le rendement du portefeuille. Ce rendement se compose
des paiements contractuels perçus ainsi que des profits et des pertes réalisés sur la vente
d’actifs financiers.
En conséquence, l’entité conserve des actifs financiers afin d’en percevoir les flux de
trésorerie contractuels, et vend des actifs financiers afin de réinvestir les fonds dans des
actifs financiers dont le rendement est plus élevé ou dont la durée concorde mieux avec
celle de ses passifs. Cette stratégie a donné lieu dans le passé à des ventes d’une fréquence
élevée et d’une valeur importante et on s’attend à ce que ce soit encore le cas dans l’avenir.

 L’objectif du modèle économique est de maximiser le rendement du portefeuille afin de


répondre aux besoins quotidiens de liquidités et l’entité atteint cet objectif à la fois par la
perception de flux de trésorerie contractuels et par la vente d’actifs financiers. Autrement
dit, tant la perception de flux de trésorerie contractuels que la vente d’actifs financiers sont
essentielles à l’atteinte de l’objectif du modèle économique.
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Business model (Modèle économique )
Modalités pratiques
• La condition du modèle économique ne consiste pas à déterminer le
classement instrument par instrument, et son application doit se faire à
un niveau de regroupement supérieur.

• Une même entité peut suivre plus d’un modèle économique pour
gérer ses instruments financiers.

• Le classement n’est donc pas nécessairement déterminé au niveau de


l’entité

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Business model (Modèle économique )
Modalités pratiques du modèle HTC
• Le modèle économique de l’entité peut bien consister à détenir des actifs financiers afin
d’en percevoir les flux de trésorerie contractuels même si elle procède à des ventes
d’actifs financiers. L’entité pourrait vendre un actif financier pour diverses raisons, dont
voici des exemples :

(a) l’actif financier ne répond plus à la politique de placement de l’entité (par exemple, la
note de crédit de l’actif descend sous le minimum exigé dans le cadre de cette
politique de placement) ;
(b) un banquier modifie son portefeuille de placements à la suite d’un changement dans
la duration attendue (c’est-à-dire dans l’échéancier attendu des paiements) ;
(c) L’entité a besoin de financer des dépenses d’investissement.

• Néanmoins, si les ventes d’actifs détenus en portefeuille sont fréquentes, il est


nécessaire que l’entité apprécie si et comment de telles ventes peuvent être cohérentes
avec son objectif de percevoir les flux de trésorerie contractuels.
19
Business model (Modèle économique )
Modalités pratiques du modèle HTC
Instrument Analyse

L’instrument est une Le porteur analysera l’obligation convertible


obligation qui est dans sa totalité.
convertible en
instruments de Les flux de trésorerie contractuels ne correspondent
capitaux propres de pas à des remboursements de principal et à des
l’émetteur (obligation versements d’intérêts sur le principal restant dû, car
convertibles en le taux d’intérêt ne représente pas seulement une
actions). contrepartie pour la valeur temps de l’argent et le
risque de crédit : le rendement est également lié à la
valeur des actions de l’émetteur.

20
Business model (Modèle économique )
Modalités pratiques du modèle HTC
Instrument Analyse
Instrument A Le fait de lier les remboursements de principal et les versements
L’instrument A est une d’intérêts sur le principal restant dû à un indice d’inflation sans
obligation comportant effet de levier permet de remettre la valeur temps de l’argent à
une date d’échéance jour, en valeur courante, c’est-à-dire de faire en sorte que le taux
stipulée. Les d’intérêt de l’instrument reflète l’intérêt « réel ». Ainsi, les
remboursements de intérêts constituent une contrepartie pour la valeur temps de
principal et les l’argent associée au principal restant dû.
versements d’intérêts En revanche, si les versements d’intérêts étaient indexés sur une
sur le principal restant autre variable, telle que la performance du débiteur (par exemple,
dû sont liés à un indice son résultat net) ou un indice boursier, les flux de trésorerie
d’inflation de la contractuels ne correspondraient pas à des remboursements de
monnaie dans laquelle principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû.
l’instrument est libellé. En effet, les versements d’intérêts ne constitueraient pas une
Le lien avec l’inflation contrepartie pour la valeur temps de l’argent et le risque de crédit
ne comporte aucun associés au principal restant dû, la variabilité des versements
effet de levier et le d’intérêts contractuels n’étant pas cohérente avec les taux
principal est protégé. d’intérêt du marché.

21
Business model (Modèle économique )
Modalités pratiques du modèle HTC – Les crédits?
Selon IFRS 9, §B4.1.19 :

• Une créance client qui confère à son détenteur le rang de créancier


ordinaire répondrait à la définition d’un instrument dont les flux de
trésorerie correspondent à des remboursements de principal et à des
versements d’intérêts sur le principal restant dû.

• C’est le cas même si le débiteur a contracté des emprunts garantis, ce qui,


en cas de faillite, donne aux créanciers garantis priorité sur les droits du
créancier ordinaire en ce qui concerne les biens donnés en garantie, mais
n’a pas d’incidence sur le droit contractuel du créancier ordinaire au
principal non encore remboursé et aux autres sommes exigibles.

22
Module : Instruments financiers

Taux d’Intérêt Effectifs ( TIE) et Coût Amorti (CA)

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Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Coût amorti:
Le coût amorti, déterminé selon la méthode du taux d'intérêt effectif (TIE), sert de base pour
l'évaluation de certains actifs et passifs financiers après leur évaluation initiale.

Selon IFRS 9.Annexe A, le coût amorti se détermine comme suit:

+ Valeur comptable initiale de l'actif/passif financier


- Remboursements en capital
Amortissement cumulé des différences (prime ou décote) entre le montant
±
initial et le montant du remboursement à l'échéance
Dépréciations constatées directement ou par le biais de provisions
-
(actifs financiers uniquement)
= Coût amorti

24
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Coût amorti:
Valeur comptable initiale
Elle correspond à la juste valeur de l'instrument lors de sa comptabilisation
initiale, augmentée - si l'instrument n’est pas enregistré à la juste valeur par
résultat - des coûts de transaction directement attribuables à l'acquisition de
l'actif ou à l'émission du passif correspondant.

L'amortissement cumulé des différences entre le montant de remboursement


à l'échéance et le montant initial
Il comprend:
 Les produits et charges d'intérêt (calculés selon le TIE) ;
 l'amortissement des primes et décotes sur les actifs et des primes de
remboursement sur les passifs ;
 L'amortissement des coûts de transaction intégrés dans la valeur
comptable initiale de l'actif ou du passif financier ; et
 Le cas échéant, la différence entre les conditions de marché et celles de
l'instrument, évaluée à l'origine.
25
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Taux d’intérêt effectif (TIE):
Le TIE est le taux d'intérêt qui égalise la valeur actualisée des flux futurs estimés liés à l'instrument
et la valeur nette comptable de l'actif ou du passif financier représentatif de cet instrument.

Selon IFRS 9.Annexe A, le TIE est un taux actuariel (taux de rendement interne – TRI) qui
s’obtient par calcul itératif à partir de l’équation suivante:

CF 1 CF 2 CFn
VNC
= i1
+ i2
+ ... +
(1 + TIE ) (1 + TIE ) (1 + TIE )in

26
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Taux d’intérêt effectif (TIE):
Taux qui actualise les sorties ou entrées de trésorerie futures estimées sur la durée
de vie attendue de l'actif financier de manière à obtenir exactement le coût amorti
d'un actif financier qui est un actif financier déprécié dès son acquisition ou sa
création.

Pour calculer le taux d'intérêt effectif ajusté en fonction de la qualité de crédit,


l'entité doit estimer les flux de trésorerie attendus en prenant en considération
toutes les modalités contractuelles de l'actif financier (par exemple, options de
paiement anticipé, de prolongation, de rachat, etc.) et les pertes de crédit attendues.

Ce calcul inclut l'intégralité des commissions et des frais proportionnels payés ou


reçus par les parties au contrat, qui font partie intégrante du taux d'intérêt effectif,
des coûts de transaction et de toutes les autres surcotes ou décotes. Les flux de
trésorerie et la durée de vie attendue d'un groupe d'instruments financiers similaires
sont présumés pouvoir être déterminés de façon fiable.

27
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemple simplifié
Crédit à taux fixe en dinars :
Une banque accorde un crédit à son client, selon les conditions suivantes:
• Montant du prêt: 70 000 DT.
• Coûts de transaction sur le crédit octroyé supportés par la banque : 800 DT
• Taux d’intérêt : 9%
• Modalités de remboursement : Remboursement sur 04 tranches en fin de période
• Date d’octroi : 01/01/2018
T.A.F:
1. Déterminer le TIE et indiquer, en IFRS, le traitement comptable depuis l’entrée au bilan
jusqu’à l’échéance, sachant que le crédit octroyé correspond au BM des HTC et est donc
classés en tant qu’actifs financiers au coût amorti. (les écritures d’abonnement étant
ignorées)
2. Idem pour la comptabilisation chez le client, en classant le passif (l’emprunt) comme
étant évalué au coût amorti, sachant que les coûts de transactions sont de 400 Dt.
28
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Crédit à taux fixe en dinars :
Solution chez la banque :
L’annuité de remboursement est déterminée de la manière suivante:
+ 21 606,806 + 21 606,806 + 21 606,806
+ 21 606,806

01/01/2018

Fin 2018 Fin 2019 Fin 2020 Fin 2021

- 70 000

Annuité = VPM(taux;npm;va;vc;type)
21 606,806 = VPM(0,09;4;70000;0;0)
Annuité = 21 606,806
29
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Crédit à taux fixe en dinars :
Solution chez la banque:
Une fois l’annuité de remboursement est déterminée, on calcule le TIE:
+ 21 606,806 + 21 606,806 + 21 606,806
+ 21 606,806

01/01/2018

Fin 2018 Fin 2019 Fin 2020 Fin 2021

- 70 800

(70.000 + 800) = + 21 606,806 + 21 606,806 + 21 606,806 + 21 606,806


(t+1) n (t+1) N+1 (t+1) N+2 (t+1) N+3

t = 8,48414% (TRI)
30
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Crédit à taux fixe en dinars :
Chez la banque
Capital restant dû début de période au coût amorti 70 800,000 55 199,965 38 276,401 19 917,018
Remboursement des intérêts au taux effectif 6 006,771 4 683,242 3 247,423 1 689,788
Remboursement du principal 15 600,035 16 923,564 18 359,383 19 917,018
Total annuité 21 606,806 21 606,806 21 606,806 21 606,806
Capital restant dû fin de période 55 199,965 38 276,401 19 917,018 0,000
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Crédit à taux fixe en dinars

• Lors de la constatation du crédit


01/01/2018
(B) Prêt accordé au coût amorti (PCA) 70 800
70 000 + 800
(B) Trésorerie 70 800

• A l’échéance 1 au 31/12/2018

31/12/2018
(B) Trésorerie 21 606,806
(R) Intérêts sur prêts
[7 0 800x 8,48%] 6 0006,771
(B) Prêt accordé au coût amorti (PCA) 15 600,035

32
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Crédit à taux fixe en dinars
• Coût amorti au 01/01/2019
(B) PCA (B) IC/PCA (B) Provision/PCA
70 800 0
15 600,035

55 199,965 0,000 0,000

Coût amorti = 55 199,65 + 0 - 0

33
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Crédit à taux fixe en dinars
• Lors de l’échéance au 31/12/2019
31/12/2019
(B) Trésorerie 21 606,806
(R) Intérêts sur prêts
[55 199,65 x 8,48%] 4 683,242
(B) Prêt accordé au coût amorti (PCA) 16 923,464
• Coût amorti au 01/01/2020

(B) PCA (B) IC/PCA (B) Provision/PCA


70 800 0
15 600,035
16 923,464

38 276,401 0,000 0,000

Coût amorti = 38 276,401+ 0 - 0

34
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Emprunt à taux fixe en dinars :
Solution chez le client:
L’annuité de remboursement est déterminée de la manière suivante:
+ 21 606,806 + 21 606,806 + 21 606,806
+ 21 606,806

01/01/2018

Fin 2018 Fin 2019 Fin 2020 Fin 2021

- 70 000

Annuité = VPM(taux;npm;va;vc;type)
21 606,806 = VPM(0,09;4;70000;0;0)
Annuité = 21 606,806
35
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Emprunt à taux fixe en dinars :
Solution chez le client:
Une fois l’annuité de remboursement est déterminée, on calcule le TIE:

+ 69 600 Fin 2018 Fin 2019 Fin 2020 Fin 2021

01/01/2018 - 21 606,806 - 21 606,806 - 21 606,806 - 21 606,806

+ (70.000 - 400) = + 21 606,806 + 21 606,806 + 21 606,806 + 21 606,806


(t+1) n (t+1) N+1 (t+1) N+2 (t+1) N+3

t = 9,26156 % (TRI)
36
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Emprunt à taux fixe en dinars :

Chez le client
Capital restant dû début de période au coût amorti 69 600,000 54 439,239 37 874,355 19 775,305
Remboursement des intérêts 6 446,045 5 041,922 3 507,756 1 831,502
Remboursement du principal 15 160,761 16 564,884 18 099,050 19 775,305
Total annuité 21 606,806 21 606,806 21 606,806 21 606,806
Capital restant dû fin de période 54 439,239 37 874,355 19 775,305 0,000
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Emprunt à taux fixe en dinars

• Lors de la constatation de l’emprunt


01/01/2018
(B) Trésorerie 69 600

(B) Emprunt au coût amorti (ECA) 69 600

• A l’échéance 1 au 31/12/2018

31/12/2018
(B) Emprunt au coût amorti (ECA) 15 160,761
(R) Intérêts sur emprunt 6 446,045
[69 600x 9,26%]
(B) Trésorerie 21 606,806

38
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Emprunt à taux fixe en dinars
• Coût amorti au 01/01/2019

(B) ECA (B) IC/PCA


69 600,000 0
15 160,761

54 439,239 0,000

Coût amorti = 54 439,239+ 0

39
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Emprunt à taux fixe en dinars
• Lors de l’échéance au 31/12/2019
31/12/2018
(B) Emprunt au coût amorti (ECA) 16 564,884
(R) Intérêts sur emprunt 5 041,922
[54 439,239x 9,26%]
(B) Trésorerie 21 606,806
• Coût amorti au 01/01/2020

(B) ECA (B) IC/PCA


69 600,000 0
15 160,761
16 564,884

37 874,355 0,000

Coût amorti = 37 874,355+ 0


40
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Instrument à taux fixe en dinars :
Le 01/06/N l’entité "ABC" avait acquis, sur le marché obligataire secondaire, 500 BTA arrivant
à maturité le 01/04/N+2, selon les conditions suivantes:
• Prix unitaire d’acquisition pied de coupon (hors coupon couru): 1.004,692 DT.
• Coûts de transaction encourus: 0,5% du prix d’acquisition coupon à l’achat inclus
• Taux d’intérêt facial: 6,5%
• Valeur nominale = valeur de remboursement : 1.000 DT
• Anniversaire des intérêts: le 1er avril de chaque année.
T.A.F:
Déterminer le TIE au 01/06/N et indiquer, en IFRS, le traitement comptable approprié depuis
l’entrée au bilan jusqu’à l’échéance, sachant que les BTA sont classés en tant qu’actifs
financiers au coût amorti.

41
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Instrument à taux fixe en dinars :
Solution:
Le TIE est déterminé de la manière suivante:

+65 +1065

01/06/N

01/04/N+1 01/04/N+2

-1020,603

65 1.065
[1.004,692 + 1.000 x 6,5% x (2/12)]x100,5% = +
(1+t)10/12 (1+t)22/12

t = 5,907%
42
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Instrument à taux fixe en dinars :

• Lors de l’acquisition des BTA 10 ans


01/06/N
(B) Actifs financiers au coût amorti (AFCA) 510 301,480
500 x 1020,603
(B) Trésorerie 510 301,480

• Lors de l’abonnement des intérêts au 31/12/N

31/12/N
(B) IC/AFCA [1000 x 500x6,5%x(7/12)] 18 958,333
(R) Intérêts de placements
[510 301,480 x [(1+5,907%)7/12 – 1] 17 373,153
(B) AFCA 1 585,180

43
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Instrument à taux fixe en dinars :
• Coût amorti au 01/01/N+1
(B) AFCA (B) IC/AFCA (B) Provision/AFCA
510 301,480 18 958,333
1 585,180

508 716,300 18 958,333 0,000

Coût amorti = 508 716,300+ 18958,333-0 = 527 674,633


• Lors de l’abonnement des intérêts au 31/03/N+1

31/03/N+1
(B) IC/AFCA [1000 x 500x6,5%x(3/12)] 8 125,000
(R) Intérêts de placement
[527 674,633 x [(1+5,907%)3/12 – 1] 7 625,539
(B) AFCA 499,461

44
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Instrument à taux fixe en dinars :
• Lors de l’échéance au 01/04/N+1
01/04/N+1
(B) Trésorerie [1000 x 500x6,5%x(12/12)] 32 500,000
(B) IC/AFCA 27 083,333
(B) AFCA 5 416,667
• Coût amorti au 01/04/N+1

(B) AFCA (B) IC/AFCA (B) Provision/AFCA


510 301,480 18 958,333
1 585,180 8 125,000
499,461 27 083,333
5 416,667
502 800,172 0,000 0,000

Coût amorti = 502 800,172

45
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Instrument à taux fixe en dinars :
• Lors de l’abonnement des intérêts au 31/12/N+1
31/12/N+1
(B) IC/AFCA [1000 x 500x6,5%x(9/12)] 24 375,000
(R) Intérêts de placements
[502 800,172 x [(1+5,907%)9/12 – 1] 22 114,748
(B) AFCA 2 260,252
• Coût amorti au 01/01/N+2
(B) AFCA (B) IC/AFCA (B) Provision/AFCA
510 301,480 18 958,333
1 585,180 8 125,000
499,461 27 083,333
5 416,667 24 375,000
2 260,252
500 539,920 24 375,000 0,000

Coût amorti = 524 914,920 46


Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Instrument à taux fixe en dinars :
• Lors de l’abonnement des intérêts au 31/03/N+2

31/03/N+2
(B) IC/AFCA [1000 x 500x6,5%x(3/12)] 8 125,000
(R) Intérêts de placement
[524 914,920 x [(1+5,907%)3/12 – 1] 7 585,080
(B) AFCA 539,920

• Lors de l’échéance au 01/04/N+2


01/04/N+2
(B) Trésorerie [1000 x 500x6,5%x(12/12)+1000x500] 532 500,000
(B) IC/AFCA 32 500,000
(B) AFCA 500 000,000

47
Notions de coût amorti et de taux d'intérêt effectif (TIE)
Exemples
Instrument à taux fixe en dinars :

• Coût amorti au 01/04/N+2


(B) AFCA (B) IC/AFCA (B) Provision/AFCA
510 301,480 18 958,333
1 585,180 8 125,000
499,461 27 083,333
5 416,667 24 375,000
2 260,252 8 125,000
532,920 32 500,000
500 000,000
0,000 0,000
0,000

Coût amorti = 0,000

48
Module : Instruments financiers

Règles de prise en compte à la date d’entrée des


actifs (passifs) financiers

49
Actifs financiers
Constatation à la date d’entrée
Comptabilisation initiale – Règle générale de la date de prise en compte

L’entité doit comptabiliser un actif financier ou un passif financier dans son


état de la situation financière uniquement lorsqu’elle devient partie aux
dispositions contractuelles de l’instrument.

Les transactions futures prévues, quelle que soit leur


probabilité, ne sont ni des actifs ni des passifs, car l’entité n’est
pas devenue partie prenante à un contrat.
Actifs financiers
Constatation à la date d’entrée
Comptabilisation initiale – Date de prise en compte des contrats
normalisés
L’entité doit comptabiliser ou décomptabiliser, selon le cas, un achat normalisé ou
une vente normalisée d’actifs financiers en utilisant soit la méthode de la
comptabilisation à la date de transaction, soit celle de la comptabilisation à la date de
règlement.

Définition d’un contrat normalisé


Achat ou vente d’un actif financier en vertu d’un contrat dont les modalités imposent la
livraison de l’actif dans le délai défini généralement par la réglementation ou par une
convention sur le marché concerné.

Application homogène
L’entité doit appliquer uniformément la méthode retenue à l’ensemble des achats et
ventes d’actifs financiers qui sont classés de manière identique.
Actifs financiers
Constatation à la date d’entrée
Prise en compte des contrats normalisés par la méthode de la
comptabilisation à la date de transaction

La comptabilisation à la date de transaction implique :

(a) que la comptabilisation d’un actif à recevoir et du passif correspondant se


fait à la date de transaction ;

(b) que la décomptabilisation d’un actif vendu et la comptabilisation de toute


perte ou de tout profit sur la sortie ainsi que d’une créance sur l’acheteur se
fait à la date de transaction. En règle générale, l’intérêt ne commence à
courir sur l’actif et le passif correspondant qu’à partir de la date de
règlement, qui est la date à laquelle il y a transfert du titre de propriété.
Actifs financiers
Constatation à la date d’entrée
Prise en compte des contrats normalisés par la méthode de la
comptabilisation à la date de règlement

La comptabilisation à la date de règlement implique :

(a) que la comptabilisation d’un actif se fait le jour de sa réception par l’entité ;
(b) que la décomptabilisation d’un actif et la comptabilisation de tout profit ou
de toute perte sur la cession de cet actif se font le jour de sa livraison par
l’entité. Lorsque l’entité applique la comptabilisation à la date de règlement,
elle comptabilise toute variation de la juste valeur de l’actif à recevoir au
cours de la période allant de la date de transaction à la date de règlement de
la même manière qu’elle comptabilise cet actif.
Actifs financiers
Constatation à la date d’entrée
Evaluation initiale
L’entité doit, lors de la comptabilisation initiale, évaluer un actif financier ou
un passif financier à sa juste valeur majorée ou minorée, dans le cas d’un
actif financier ou d’un passif financier qui n’est pas à la juste valeur par le
biais du résultat net, des coûts de transaction directement attribuables à
l’acquisition ou à l’émission de cet actif financier ou de ce passif financier.

La meilleure indication de la juste valeur d’un instrument financier lors de sa


comptabilisation initiale est normalement le prix de transaction (c’est-à-dire la juste
valeur de la contrepartie versée ou reçue ; voir aussi IFRS 13).

Les coûts de transaction englobent les honoraires et commissions versés aux


agents (y compris les membres de leur personnel agissant comme agents de
vente), conseils, courtiers et arbitragistes, les prélèvements des agences
réglementaires et des Bourses de valeurs, ainsi que les droits et taxes de transfert.
Les coûts de transaction n'incluent ni les primes de remboursement ou d'émission
de dette, ni les coûts de financement, ni les coûts d'administration internes et les
coûts de détention.
Actifs financiers
Constatation à la date d’entrée
Exemple

Cet exemple illustre la comptabilisation des coûts de transaction lors


de l’évaluation initiale et ultérieure d’un actif financier évalué à la juste
valeur avec comptabilisation des variations dans les autres éléments
du résultat global.

Soit une entité X acquiert un actif financier pour 100 KDT, plus une
commission à l’achat de 2 KDT. L’entité comptabilise initialement l’actif
à 102 KDT. A la date de clôture, le cours de l’actif sur le marché s’élève
alors à 100 KDT. Si l’actif était vendu, une commission de 3 KDT serait
payée. L’entité évalue à la date du clôture l’actif à 100 KDT (sans
prendre en considération l’éventuelle commission à la vente) et
comptabilise une perte de 2 KDT dans les autres éléments du résultat
global.
Actifs financiers
Constatation à la date d’entrée
Coûts de transaction directement attribuables à l’acquisition ou à l’émission
d’un actif financier ou d’un passif financier - Exemples

• Les commissions de montage reçues par l'entité relativement à la création ou à


l'acquisition d'un actif financier. Ces commissions peuvent comprendre la
rémunération d'activités telles que l'évaluation de la situation financière de
l'emprunteur, l'évaluation et l'enregistrement des sûretés réelles et autres
garanties, la négociation des conditions de l'instrument, la préparation et le
traitement des documents et la finalisation de la transaction. Ces commissions sont
partie intégrante de la création d'un lien avec l'instrument financier résultant;
• Les commissions d'engagement reçues par l'entité pour l'émission d'un prêt
lorsque l'engagement de prêt n’est pas mesuré à la juste valeur par le compte de
résultat et qu'il est probable que l'entité conclura un accord de prêt spécifique. Ces
commissions sont considérées comme une rémunération pour la conservation d'un
lien quant à l'acquisition d'un instrument financier. Si l'engagement vient à
échéance sans que l'entité n'ait effectué le prêt, la commission est comptabilisée
en produits des activités ordinaires à l'échéance.

56
Actifs financiers – Instruments de dettes
Classement et évaluation
Les flux de trésorerie contractuels
Oui représentent-ils uniquement des Non
paiements de principal et d’intérêts
(critère SPPI)?

Le business model est-il de Oui


collecter les flux de trésorerie Coût amorti
contractuels?

Non

Le business model est-il de Oui FVOCI


collecter les flux de trésorerie
(With recycling)
contractuels et de céder l’actif?

Non
FVTPL

57
Actifs financiers – Instruments de dettes évalués au coût amorti
Critère du "Prêt Basique" (SPPI)

Versements d’intérêts sur le


Juste valeur à la
Principal
comptabilisation principal restant dû
initiale

Contrepartie Autres risques ou


pour le passage Valeur temps Risque de
du temps coûts des prêts de
de l’argent crédit
uniquement base

Par exemple :
Les conditions contractuelles de l’actif financier donnent lieu, à des • Risque de liquidité
dates spécifiées, à des flux de trésorerie qui correspondent • Frais administratifs
• Marge
uniquement à des remboursements de principal et à des
• etc.
versements d’intérêts sur le principal restant dû (SPPI).

58
Actifs financiers – Instruments de dettes évalués au coût amorti
SPPI Test (solely payments of principal and interest )
• La norme IFRS 9 définit le principal comme la juste valeur d’un actif
financier lors de la comptabilisation initiale, qui peut changer tout au long
de la vie d’un instrument financier.
• L’intérêt est la contrepartie de la valeur temps de l’argent, du risque de
crédit associé au principal restant dû et aux autres risques de crédit de
base (tels que le risque de liquidité) et des coûts (tels que les frais
d’administration), ainsi que comme une marge bénéficiaire.
• Les prêts et créances doivent "passer" le SPPI test pour être éligible à
l’évaluation au coût amorti.
• Tout autre instruments financiers « en principe » peut "passer" le SPPI
test pour être éligible à l’évaluation au coût amorti.

59
Actifs financiers – Instruments de dettes évalués au coût amorti
SPPI Test - Exemple
• La société mère fournit un prêt à sa filiale. Le prêt est classé comme passif
à court terme dans les états financiers de la filiale et se présente comme
suit:
• Pas d'intérêt
• Pas de délai de remboursement fixe
• Remboursable sur demande de la société mère.
• Question: Le prêt répond-il au critère des flux de trésorerie contractuels
«SPPI»?
• Réponse: oui Les conditions prévoient le remboursement du principal du
prêt sur demande.

60
Actifs financiers – Instruments de dettes évalués au coût amorti
SPPI Test - Exemple
• La société mère A accorde un prêt de 10 millions d'UM à la filiale B. Le
prêt est libellé comme suit:

- Pas d'intérêt
- Remboursable dans cinq ans.

Question: Le prêt répond-il au critère des flux de trésorerie contractuels


«SPPI»?

Réponse: oui Le principal (juste valeur) est de 10 millions d'UMU,


actualisé à sa valeur actuelle, en utilisant le taux d'intérêt du marché lors
de la comptabilisation initiale. Le remboursement final de 10 millions
d'UM représente un paiement du principal et des intérêts courus.

61
Actifs financiers – Instruments de dettes évalués au coût amorti
SPPI Test - Exemple
• L'entité B prête à l'entité C 5 millions d’UM pour une période de cinq ans,
sous réserve des conditions suivantes:
- L’intérêt est basé sur le taux d’intérêt du marché variable en vigueur
- Le taux d'intérêt variable est plafonné à 8%
- Remboursable dans cinq ans.

Question: Le prêt répond-il au test des caractéristiques des flux de


trésorerie contractuels de SPPI?

Réponse: oui Les flux de trésorerie contractuels d’un instrument à taux


fixe et d’un instrument à taux variable correspondent à des paiements de
capital et d’intérêts dans la mesure où les intérêts tiennent compte de la
valeur temps de l’argent et du risque de crédit.

62
Actifs financiers – Instruments de dettes évalués au coût amorti
SPPI Test - Exemple
• L'entité D prête à l'entité E 500 millions d’UM pour cinq ans à un taux de
5%.

L'entité E est un promoteur immobilier qui utilisera les fonds pour acheter
un terrain et construire des appartements résidentiels à vendre. En plus
des 5% d’intérêts, l’entité D aura droit à 10% supplémentaires des
bénéfices nets finaux du projet.

Question: Le prêt répond-il au critère des flux de trésorerie contractuels


«SPPI»?

Réponse: Non. L'élément lié aux bénéfices signifie que les flux de
trésorerie contractuels ne reflètent pas uniquement les paiements de
principal et d'intérêts constitués uniquement de la valeur temps de
l'argent et du risque de crédit.
63
Actifs financiers – Instruments de dettes évalués au coût amorti
Evaluation au coût amorti
Pour être évalué au coût amorti, les deux conditions doivent
être satisfaites :

• Business Model : Held To Collet (HTC)

• les flux de trésorerie en principal restant du et intérêts


vérifient le SPPI Test : les conditions contractuelles de l’actif
financier donnent lieu, à certaines dates, à des flux de
trésorerie constitués uniquement de paiements de principal
et d’intérêts sur le principal restant dû.

64
Actifs financiers – Instruments de dettes évalués à la JVOCI
Critères de classification
• Un actif financier est évalué à la juste valeur par le biais des autres
éléments du résultat global (JVOCI) selon l’IFRS 9 s’il remplit les
deux critères suivants:
o Test du Business Model « Held To Collect & Sell": l'actif est
détenu dans un Business Model dont l'objectif est atteint à la
fois en détenant l'actif financier afin de collecter des flux de
trésorerie contractuels et en vendant l'actif financier, et
o Test des caractéristiques de flux de trésorerie contractuels
«SPPI»: les conditions contractuelles de l’actif financier donnent
lieu, à certaines dates, à des flux de trésorerie constitués
uniquement de paiements de principal et d’intérêts sur le
principal restant dû.

65
Actifs financiers – Instruments de dettes évalués à la JVOCI
Traitement comptable
• Les produits d'intérêts sont comptabilisés en résultat en utilisant la
méthode du taux d'intérêt effectif qui est appliqué aux actifs financiers
évalués au coût amorti
• Les pertes / reprises de dépréciation de crédit sont comptabilisées
dans le compte de résultat selon la même méthode que pour les actifs
financiers évalués au coût amorti.
• Les autres variations de la valeur comptable dues à la réévaluation à la
juste valeur sont comptabilisées dans les autres éléments du résultat
global (OCI).
• Les profits ou les pertes de juste valeur cumulés comptabilisés dans les
autres éléments du résultat global (OCI) est recyclé en résultat lorsque
le bien financier associé est décomptabilisé (cédé ou autres).

66
Actifs financiers – Instruments de dettes évalués à la JVOCI
Traitement comptable - Exemple
• Le 1.1.20X1, un actif financier est acheté à une valeur nominale de
1 000 UM. La durée contractuelle est de dix ans avec un coupon annuel
de 6%. Les pertes de crédit attendues selon le modèle de dépréciation
sont de 20 UM.

• Au 31.12.20X1, la juste valeur de l'actif financier diminue à 950 UM.


Les pertes attendues augmentent de 10 pour passer de 20 à 30 UM. Un
paiement de coupon est reçu.

• Le 1.1.20X2, l’actif financier est vendu pour 950 UM.

67
Actifs financiers – Instruments de dettes évalués à la JVOCI
Traitement comptable - Exemple
1.1.20X1

(B) DB : Actifs financiers JVOCI UM 1 000


(B) CD : Trésorerie UM 1 000

(R) DB : Dotations aux provisions (P&L) UM 20


(B) : CD OCI (Perte attendu) UM 20

Constatation de l’actif dans la catégorie JVOCI et de la dépréciation de


valeur en OCI pour 20 ( capitaux propres)

68
Actifs financiers – Instruments de dettes évalués à la JVOCI
Traitement comptable - Exemple
31.12.20X1

(B) DB : Trésorerie UM 60
(R) CD : Intérêts UM 60

(R) DB : Dotations aux provisions (P&L) UM 10


(B) DB : OCI (Provision) UM 40 (50-10)
(B) CD : Actifs financiers JVOCI UM 50

Constatation du coupon d’intérêts encaissé et de la dépréciation de


valeur en OCI pour 10 additionnelle en résultat, alors que la perte de
juste valeur est constaté en OCI
69
Actifs financiers – Instruments de dettes évalués à la JVOCI
Traitement comptable - Exemple

1.1.20X2

(B) DB : Trésorerie UM 950


(B) CD : Actifs financiers JVOCI UM 950

(R) DB : Pertes sur cession AFOJVOCI (P&L) UM 20


(B) CD : OCI (Provision) UM 20

Constatation de la perte suite à la vente en OCI.

70
Actifs financiers – Instruments de dettes
Reclassement
• Le reclassement d'une catégorie à une autre n'est autorisé que dans le cas
de changement de "business model" de l'entreprise (IFRS 9.4.4.1).
• La norme IFRS 9 précise que le changement de "business model" est une
situation très peu fréquente (IFRS 9.B4.4.1) ;
• Lorsque cette condition pour un reclassement est satisfaite, le
reclassement est alors prospectif à compter de la date de reclassement et
aucun gain, perte ou intérêts comptabilisés antérieurement à cette date
ne doit être retraité (IFRS 9.5.6.1).
• Les modalités de comptabilisation d'un reclassement d'une catégorie à
l'autre d'actifs financiers, à la date du reclassement, sont synthétisées
dans le tableau ci-après:

71
Actifs financiers – Instruments de dettes
Reclassement (suite)
Vers
Coût
FVOCI FVTPL
De amorti

Actif enregistré à sa JV en
Actif enregistré à sa JV en
date du reclassement
Coût date du reclassement
amorti
N/A ≠ entre CA et JV (gain ou
ce
≠ entre CA et JV (gain ou
ce
perte) inscrite en OCI
perte) inscrite en résultat
(1)

Actif enregistré à la JV
(poursuite de la
Actif enregistré à sa JV en
comptabilisation initiale)
FVOCI date du reclassement N/A Reclassement en résultat
(1) (2)
des gains ou pertes cumulés
figurant en OCI (3)

Actif enregistré à la JV
Actif enregistré à sa JV en
(poursuite de la
FVTPL date du reclassement
comptabilisation initiale) N/A
(4)
(4)

72
Actifs financiers – Instruments de dettes
Reclassement (suite)
(1) Le TIE et les pertes attendues ne sont pas ajustés à la suite du reclassement (IFRS
9.B5.6.1).
(2) Toutefois, les gains ou pertes cumulés reconnus précédemment en autres éléments
du résultat global sont annulés et réintégrés dans la valeur comptable de l'actif à la
date de reclassification. L'actif financier est ainsi évalué, à la date du reclassement,
comme s‘il avait toujours été comptabilisé au coût amorti.
(3) Ce reclassement des capitaux propres au résultat est traité comme un ajustement de
reclassement au titre d'IAS 1.
(4) Le TIE est déterminé sur la base de la juste valeur à la date du reclassement. Cette
date est considérée comme la date de comptabilisation initiale pour la
détermination des dépréciations (IFRS 9.B5.6.2).

73
Actifs financiers – Instruments de Capitaux Propres
Classement et évaluation

Se dit d’un actif financier qui répond à


L’actif financier est-il l’une ou l’autre des conditions suivantes:
détenu à des fins de
transaction? • Il est acquis principalement en vue d’une
Non prochaine revente;
• lors de sa comptabilisation initiale, il fait
Oui partie d’un portefeuille d’instruments
financiers déterminés qui sont gérés
L’entité a-t-elle irrévocablement ensemble et qui présentent des
opté pour la méthode Non indications d’un profil récent de prise de
FVTPL profits à court terme;
alternative lors de l’acquisition
des titres ? • Il est un dérivé.

Conséquences de la méthode alternative:


Oui
• Dividendes portés en résultat, sauf
FVOCI remboursement de l’action ;
(No recycling) • Autres gains et pertes inscrits en OCI sans
aucun recyclage possible en résultat, même
en cas de cession ;
• Absence de dépréciation. 74
Actifs financiers – Instruments de Capitaux Propres JVOCI
Traitement comptable
• Règle de base applicable par défaut : tous les placements en actions
doivent être évalués à la juste valeur et toutes les variations de la juste
valeur sont constatées en résultat.
• Option : les investissements en actions qui ne sont pas détenus à des
fins de transaction, peuvent être irrévocablement classée en actifs
financiers à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat
global (JVOCI). Ce choix est possible pour chaque investissement séparé.
• Conséquences comptables :
• les variations de juste valeur sont comptabilisées dans les autres éléments du
résultat global,
• les dividendes sont comptabilisés en résultat net, sauf lorsqu’il s’agit de
récupération de la juste valeur, au quel cas la valeur l’actif est ajusté
• Lors de la sortie des actions, la variation cumulée de la juste valeur doit rester
dans les autres éléments du résultat global et n'est pas recyclée en résultat net.

75
Actifs financiers – Instruments KP évalués à la JVOCI
Traitement comptable - Exemple
• Le 1er mai 20X3, l'entité X acquiert 100 actions de la société Y pour 10
000 UM (coupon de dividendes déjà détaché et encaissé par le
vendeur).

• Au 31 décembre 20X3, la juste valeur des 100 actions a été ramenée à


8 000 UM.

• Le 31 mars 20X4, l'entité X reçoit un dividende en espèces de 500 UM.


• Au 31 décembre 20X4, la juste valeur des 100 actions est de 13 000 UM
et l’entité X décide de céder la totalité de la participation.

• Le taux de l’impôt est de 35%.

76
Actifs financiers – Instruments de KP à la JVOCI
Traitement comptable - Exemple

1.1.20X3

(B) DB : Actifs financiers JVOCI UM 10 000


(B) CD : Trésorerie UM 10 000

Constatation de l’actif dans la catégorie JVOCI à la date d’acquisition,


suite à l’option irrévocable prise par la société de les constater dans
cette catégorie d’instruments financiers.

77
Actifs financiers – Instruments de KP à la JVOCI
Traitement comptable - Exemple
31.12.20X3

(B) DB : OCI UM 2 000 (8 000-10 000)


(B) CD : Actifs financiers JVOCI UM 2 000

(B) DB : Actif d’impôt différé UM 700


(B) CD : OCI UM 700

Constatation de la moins-value de la juste valeur en OCI en ajustant la


valeur comptable des actions et constatation de l’actif d’impôt différé
puisque cette moins-value donne lieu à une perte déductible
fiscalement pour 2000*35% = 700

78
Actifs financiers – Instruments de KP à la JVOCI
Traitement comptable - Exemple

31.03.20X4

(B) DB : Trésorerie UM 500


(R) CD : Dividendes UM 500

Constatation de l’encaissement des dividendes qui ne correspondent


pas au remboursement d’une partie de la valeur des actions..

79
Actifs financiers – Instruments de KP à la JVOCI
Traitement comptable - Exemple
31.12.20X4
(B) DB : Actifs financiers JVOCI UM 5 000
(B) CD : OCI (13 000- 8 000) UM 5 000

(B) DB : OCI UM 1 750


(B) CD : Actifs d’impôt différé UM 700
(B) CD : Passifs d’impôt différé UM 1 050

(B) DB : Trésorerie UM 13 000


(B) CD : Actifs financiers JVOCI UM 13 000
Les plus-values cumulées, nettes d’impôt différé (-2000+700+5000-
1750= 1950), ne sont pas recyclées en résultat au moment de la cession
des actions.
80
Autres Actifs financiers évalués JVPL – Catégorie résiduelle
Classification
Un actif financier est classé et évalué à la
juste valeur par le biais du résultat si l’actif financier est:
• Un actif financier détenu à des fins de transaction
• Un titre de créance qui ne remplit pas les conditions requises
pour être évalué au coût amorti ou aux FVOCI ( BM et SPPI
test)
• Un investissement en capital que l’entité n’a pas choisi de
classer au niveau des FVOCI.
• Un actif financier pour lequel l'entité a choisi d'évaluer l'actif
à la juste valeur par le biais du résultat net selon l'option de
la juste valeur (FVO).

81
Actifs financiers évalués JVPL – Catégorie résiduelle
Classification
Les exemples d'instruments financiers susceptibles d'entrer dans la
catégorie des actifs financiers évalués comprennent:
• Investissements dans des actions de sociétés cotées que l'entité n'a pas
choisi de comptabiliser en tant que FVOCI
• Dérivés qui n’ont pas été désignés dans une relation de couverture, par
exemple:
• Swaps de taux d'intérêt
• Contrats à terme / options
• Contrats à terme / options sur devises

82
Les dérivés
Problématique
• Certains contrats d’actifs ou de passifs financiers sont des
contrats hybrides, càd qu’un contrat d’un instrument financier
contient à la fois un contrat hôte non dérivé et un dérivé
incorporé.
• C’est le cas d’une obligation avec une option de conversion en
action. Il s’agit d’un contrat hôte qui est l’obligation auquel
est incorporé un dérivé qui est l’option pouvant être exercée
par le détenteur de l’obligation.
• Est-ce qu’il faut séparer le dérivé incorporé du contrat hôte et
les comptabiliser à part comme l’exigeait l’IAS 39?
• Les dérivés non incorporés sont évalués JVPL.

83
Les dérivés
Classification
• L’IFRS 9 a supprimé l'obligation de comptabiliser séparément
les dérivés incorporés pour les actifs financiers. IFRS 9 exige
plutôt que les entités évaluent le contrat hybride dans son
ensemble pour le classement.
• Pour les actifs financiers, si les conditions du contrat hybride
répondent toujours aux critères d’évaluation ultérieure au
coût amorti ou à la juste valeur FVOCI pour les instruments de
dettes, il est alors comptabilisé au coût amorti, sinon il est
évalué à la juste valeur par le biais du résultat net.
• Toutefois, les exigences de séparation et d’évaluation en
matière de dérivés incorporés s’appliquent toujours aux
passifs financiers.
84
Actifs financiers – Instruments de dettes & Capitaux Propres
Classement et évaluation (Arbre de décision)
Instruments de dettes Dérivés Investissements en titres de
capitaux propres
Critère Les flux de trésorerie contractuels de l’actif financier correspondent-ils Non
SPPI uniquement à des remboursements de principal et à des versements
d’intérêts ?
Oui L’investissement en titres de capitaux
propres est-il détenu à des fins de
Oui transaction?

L’actif financier s’inscrit-il L’actif financier s’inscrit-il


Critère
modèle
dans un modèle économique Non dans un modèle économique
Non Non
dont l’objectif consiste à dont l’objectif consiste à
économique détenir l’actif financier afin de détenir l’actif financier afin de
percevoir des flux de percevoir des flux de trésorerie
trésorerie contractuels ? contractuels et de le vendre ?
L’entité a-t-elle choisi irrévocablement
Oui Oui Non l’option de la juste valeur par le biais
Oui des autres éléments du résultat global
Option juste L’entité a-elle- choisi l’option de la juste valeur par le biais du résultat
(FVTOCI) ?
valeur net pour éliminer ou réduire une non-concordance comptable ?

Non Non Oui

Coût amorti Juste valeur par le biais des autres éléments Juste valeur par le Juste valeur par le biais des autres
du résultat global (FVTOCI) biais du résultat net éléments du résultat global
 La détérioration du crédit, ( avec virement- with recycling ) ( FVTPL) ( sans virement )
les produits d’intérêts et les  La détérioration du crédit, les produits  La variation de la juste  La variation de la juste valeur est
gains ou les pertes de change d’intérêts et les gains ou les pertes de change valeur est comptabilisée comptabilisée dans les autres éléments
sont comptabilisés en résultat sont comptabilisés en résultat net. en résultat net. du résultat global.
net.  Les autres profits et pertes sont comptabilisés  Les dividendes sont comptabilisés en
dans les autres éléments du résultat global. résultat net.
 Au moment de la  Au moment de la décomptabilisation, les  Au moment de la décomptabilisation,
décomptabilisation de l’actif, profits ou les pertes cumulés comptabilisés dans les profits ou les pertes ne peuvent pas
les profits ou les pertes sont les autres éléments du résultat global sont être reclassés en résultat net. (c-à(d
comptabilisés en résultat net. reclassés (c-à-d) virés) dans le résultat net. 85
qu’aucun virement n’est permis).
Les Passifs financiers
Classification
Les passifs financiers sont évalués au coût amorti sauf si:

• le passif financier est détenu à des fins de transaction et doit


donc être évalué à la juste valeur par le biais du résultat net;
ou

• L'entreprise choisit d'évaluer le passif financier à la juste


valeur par le biais du résultat net, en utilisant l'option de la
JVPL, notamment pour symétrie avec l’élément d’actif
financier qui lui est adossé ou encore dans le cadre d’une
relation de couverture.

86
Module : Instruments financiers

Règles d’évaluation à la date d’arrêté

87
Module : Instruments financiers

Règles d’estimation du risque de crédit dans le


cadre de la réglementation de Bâle

88
L’approche standard
Les coefficients de pondérations

• La valeur de l’actif pondéré risqué est égale à la valeur de l’actif


risqué affectée d’un coefficient de pondération qui dépend de la
nature du risque de l’actif et de la qualité de ce risque appréciée
à travers une note attribuée par un organisme externe
d’évaluation de crédit (OEEC) .
• Pour l’application de l’approche standard, les expositions sont
considérées nettes de toute provision spécifique.
• La matrice de notation fournie par le comité de Bâle repose, à
titre indicatif, sur l’échelle de l’agence de notation Standard &
Poor’s. L’utilisation de notations attribuées par d’autres agences
est également permise sous réserve d’agrément par l’autorité de
contrôle et de l’élaboration d’une table de correspondance avec
celle de Standard & Poor’s (mapping).

90
Catégories de risques

• Les actifs risqués sont classés dans les treize catégories différentes
suivantes :
• 1. Créances sur les emprunteurs souverains ;
• 2. Créances sur les organismes publics hors administration centrale ;
• 3.Créances sur les banques multilatérales de développement ;
• 4. Créances sur les banques ;
• 5. Créances sur les entreprises d’investissement ;
• 6. Créances sur les entreprises ;

91
Catégories de risques

• Les actifs risqués sont classés dans les treize catégories


différentes suivantes :
• 7. Créances comprises dans le portefeuille réglementaire de
petites clientèles ;
• 8. Prêts garantis par immobilier résidentiel ;
• 9. Prêts garantis par immobilier commercial ;
• 10. Arriérés de prêts ;
• 11. Créances à risque élevé ;
• 12. Autres actifs ;
• 13. Eléments du hors bilan.

92
1. Créances sur les emprunteurs souverains

Notation AAA à A+ à A- BBB+ à BB+ à Inféri Pas de


Standard & AA- BBB- B- eure à notation
Poor’s B-
Notes des OCE 1 2 3 4à6 7

Coefficient de 0% 20% 50% 100% 150% 100%


pondération

Il est à préciser que les autorités de contrôle nationales peuvent


opter pour des pondérations inférieures à celles indiquées dans la
grille ci-dessus pour les créances détenues par les banques sur leurs
propres Etats ou banques centrales et libellées dans les devises
nationales.
93
4. Créances sur les banques
• Dans la seconde option, la pondération dépend de la notation de la
banque et de la maturité de la créance. Ainsi, une pondération plus
favorable est appliquée aux créances d’une durée inférieure ou égale
à 3 mois. La grille de pondération se présente comme suit :
Pas de
Notation Standard AAA à BBB+ à BB+ à Inférieu notatio
A+ à A-
& Poor’s AA- BBB- B- re à B- n

Pondération des
20% 50% 50% 100% 150% 50%
créances >3mois

Pondération des
20% 20% 20% 50% 150% 20%
créances < 3mois

94
6. Créances sur les entreprises
• Contrairement aux banques, il n’y a qu’une seule option pour les
pondérations des risques sur les entreprises (corporates) et seule la
notation de l’entreprise est prise en compte. Néanmoins, le
découpage des classes de rating est différent de celui des
emprunteurs souverains et des banques. La grille des pondérations
des entreprises se présente comme suit:
Pas de
Notation Standard & AAA à BBB+ à Inférieure
A+ à A- notation
Poor’s AA- BB- à BB-

Coefficient de
20% 50% 100% 150% 100%
pondération

95
Créances comprises dans le portefeuille réglementaire de
petites clientèles

• Concernant le portefeuille des particuliers, des


professionnels et des petites entreprises (retail), le taux de
pondération uniforme proposé est de 75%.Toutefois, le
comité de Bâle fixe des règles strictes pour qu’une créance
figure dans ce portefeuille et bénéficie du taux de
pondération réduit de 75% en l’absence de toute notation.
Les conditions requises pour qu’une créance soit admise
dans cette catégorie ont trait à la nature de l’emprunteur
(destination), à la nature du produit, à l’importance relative
de la valeur individuelle de la créance par rapport au
portefeuille global (granularité) et enfin à la valeur propre de
la créance. (Les arriérés de prêts font exception et sont
traités selon les dispositions).
96
Autres actifs
• Pour tous les autres actifs, la pondération standard est de 100 %.
Les placements en actions ou en instruments de fonds propres
réglementaires émis par des banques ou des entreprises
d’investissement sont pondérés à 100 %.

97
Eléments du hors bilan

• Avant d’être affectés par le coefficient de pondération approprié selon la catégorie


et la notation du débiteur, les éléments du hors bilan sont convertis en
équivalents crédits par le moyen des facteurs multiplicatifs. Ces facteurs de
conversion en équivalents crédits (FCEC) dépendent de la nature de l’engagement
pris par la banque conformément au tableau suivant :

Coefficient de
Nature de l’engagement
conversion

Engagement à échéance initiale < 1an 20%

Engagement à échéance initiale > 1an 50%

Engagement révocable, sans condition, sans préavis par la banque 0%

98
Les approches de notation interne
Présentation
• La méthode IRB est basée sur des évaluations internes des
risques de crédit .
• La méthode IRB est basée sur les quatre concepts de base d’un
système de mesure du risque de crédit à savoir la probabilité de
défaut (PD), la perte en cas de défaut (LGD ou PCD), l’exposition
en cas de défaut (EAD) et la maturité (M).

• Le Comité de Bâle définit alors deux approches IRB:


• Approche IRB simple (foundation approach), seule la probabilité
de défaut est estimée par la banque alors que les autres
paramètres sont fournis par les autorités de régulation.
• Approche IRB avancée (advanced approach), tous les paramètres
sont estimés par la banque.
Cette approche est obligatoire pour la clientèle de détail.
100
Une classification des expositions
• Dans l’approche fondée sur la notation interne (IRB), les
banques doivent classer leurs expositions du portefeuille dans
six grandes catégories d’actifs avec différentes
caractéristiques de risque de crédit sous-jacent. Les
catégories d’actifs sont :
• les entreprises
• les banques
• les emprunteurs souverains
• petite clientèle ( Retail)
• Expositions renouvelables sur la clientèle de détail éligibles
(ERCDE)
• les portefeuilles d’actions ( Equity ).
101
Détermination des composantes de risques

• La probabilité de défaut (PD).


• La perte en cas de défaut (PCD ou LGD).
• L’exposition en cas de défaut (EAD).

Le risque de perte peut s’exprimer par l’expression suivante :


Risque de perte = PD x PCDx EAD

102
La probabilité de défaut (PD).

• La probabilité de défaut associé à une catégorie ou à une classe


est définie comme étant la probabilité qu’une exposition
appartenant à cette catégorie migre vers la classe de défaut. En
effet, l’hypothèse retenue dans ce modèle est la conservation
des crédits octroyés jusqu’à leurs échéances finales sans que des
transactions ne seraient envisagées au cours de leur durée de
vie, ce qui élimine à priori tout autre risque lié à la variation de
leur valeur de marché.

103
Définition du défaut

• L’emprunteur ne peut plus honorer ses obligations de


remboursement (principal, intérêts ou commission) en totalité.
• Il est survenu un événement de crédit (par exemple, une
provision spécifique).
• L’emprunteur est en défaut de paiement depuis 90 jours sur l’un
de ses crédits.
• L’emprunteur est en faillite juridique.

• La définition couvre deux types de créances : les


créances contentieuses (le risque de perte est constaté)
et les créances douteuses (le risque de perte est
potentiel).
104
Estimation de la PD

• La probabilité de défaut est égale à :


• La valeur moyenne annuelle des probabilités de défaut sur le
long terme associée à la catégorie de notation interne à
laquelle l’emprunteur est affecté.
• Un minimum de 0,03 % en tant que mesure prudentielle a été
fixé.
• Une banque doit estimer une probabilité de défaut avec un
horizon d’un an pour toutes ses catégories de notation interne.
• Les estimations de PD doivent être fondées sur des observations
des antécédents sous-jacents sur une période d’au moins cinq
ans.

105
Estimation de la PCD

• La PCD correspond au complément du taux de récupération (1 –


taux de récupération). Elle dépend du type d'instrument de
crédit mais, surtout, des sûretés et des garanties prises en
couverture du risque de non recouvrement.

• L’estimation de la PCD qui doit être fournie pour chaque


exposition peut être calculée selon :
• une approche fondation ou
• une approche avancée.

106
Estimation de la PCD – Approche fondation

• Principe : le comité de Bâle propose une valeur de 45% pour la


plupart des transactions non garanties.
• Toutes les créances subordonnées (définies comme étant
expressément reconnues de rang inférieur à une autre facilité) sur les
entreprises, emprunteurs souverains et banques seront affectées
d’une PCD de 75 %. Les autorités de contrôle seront libres d’élargir la
définition de la subordination, qui peut inclure la subordination
économique, par exemple lorsque la facilité n’est pas garantie et que
les actifs de l’emprunteur sont essentiellement utilisés pour garantir
d’autres expositions.

107
Estimation de la PCD – Approche avancée

• Les autorités de contrôle peuvent autoriser les banques à utiliser leurs propres
estimations PCD pour les expositions vis-à-vis des entreprises, emprunteurs
souverains et banques.
• Les banques qui utilisent l’approche avancée pour évaluer PCD peuvent prendre
en considération l’effet ARC des garanties et dérivés de crédit selon deux
approches:
• En adoptant le même traitement que l’approche fondation (substitution des
PD et PCD du garant); ou
• en ajustant les estimations PD ou PCD.
• Les estimations PCD doivent être fondées sur une période minimale
d’observations des données, couvrant dans l’idéal un cycle économique complet,
mais en aucun cas inférieure à sept ans.

108
Estimation de la PCD – Approche complexe

• Si les créances sont assorties de sûretés, celles-ci sont


prises en compte implicitement pour calculer la perte
effective en cas de défaut.
• Pour le traitement des garanties, une banque qui s’appuie
sur ses propres estimations PCD peut soit adopter le
traitement de l’approche simple, soit ajuster son
estimation PCD (Etant toujours rappelé que le coefficient
de pondération ajusté ne doit pas être inférieur à celui
d’une exposition directe comparable sur un fournisseur de
protection).

109
Estimation de l’ECD

• En règle générale, l’exposition en cas de défaut est égale au


montant nominal du crédit c’est à dire au montant légalement dû à
la banque, avant déduction de provisions spécifiques.
• Si la mesure de l’ECD ne présente pas de difficultés particulières
pour les expositions du bilan, elle pose , en revanche, des
problèmes de conversion pour les éléments du hors bilan.
• A ce titre, le comité de Bâle propose que l’exposition soit calculée
en tant que ligne de crédit engagée non encore utilisée, multipliée
par un facteur de conversion en équivalent crédit FCEC dont
l’estimation peut être obtenue selon l’approche simple ou
l’approche complexe.

110
Estimation de l’ECD – Approche simple
Les facteurs de conversion en équivalents crédits (FCEC) dépendent de la nature et de l’échéance de
l’engagement pris par la banque.
Nature de l’engagement Coefficient de conversion
Engagement à échéance initiale < 1an 20%

Engagement à échéance initiale > 1an 50%

Engagement révocable, sans condition, 0%


sans préavis par la banque

Engagements, facilités d’émission d’effets (FEE)


et facilités de prise ferme renouvelables (FPR) 75%

Les lettres de crédit commerciales à court terme à dénouement


automatique liées à des mouvements de marchandises. 20%
111
Estimation de l’ECD – Approche complexe

Les banques optant pour l’approche complexe utilisent leurs propres


estimations des facteurs de conversion en équivalent crédit FCEC aux
différentes catégories des engagements hors bilan. Les expositions
soumises à un FCEC de 100 % dans l’approche simple ne peuvent pas
recevoir un FCEC inférieur quelle que soit la valeur fournie par le système
de notation interne .

112
Module : Instruments financiers

Règles d’évaluation à la date d’arrêté


dans l’IFRS 9

113
Evaluation des instruments financiers
Règle générale
• Après la comptabilisation initiale, les actifs financiers sont soit évalués au
coût amorti, soit à la juste valeur. La juste valeur est déterminée en
appliquant les indications de la norme IFRS 13.
• Cependant, IFRS 9 stipule que, dans des circonstances limitées, le coût est
une estimation appropriée de la juste valeur, qui peut être une situation
dans laquelle:
• les informations les plus récentes disponibles ne sont pas suffisantes
pour évaluer la juste valeur; ou
• Il existe un large éventail d’évaluations possibles de la juste valeur et le
coût représente la meilleure estimation dans cet intervalle.
• Toutefois, le coût n’est jamais la meilleure estimation de la juste valeur des
placements en actions cotés. Cette exception n’est pas applicable par les
institutions financières et les fonds d'investissement.

114
Evaluation des instruments financiers au coût amorti
Révision des estimations des cash flow futurs - Principe
• Le taux d'intérêt effectif (TIE) est déterminé en fonction des flux de
trésorerie estimés découlant de l'actif ou du passif. Les pertes de crédit
attendues ne sont pas incluses dans les flux de trésorerie pour le calcul
de la méthode du taux d'intérêt effectif. En effet, la valeur comptable
brute d'un actif financier est ajustée pour tenir compte d'une provision
pour perte, qui ne fait pas partie du calcul du taux d'intérêt effectif.
• Toute modification des flux de trésorerie attendus entraînera un
recalcul de la valeur comptable brute d'un actif et du coût amorti d'un
passif financier. Les flux de trésorerie attendus révisés sont actualisés
en utilisant le taux d'intérêt effectif initial de l'instrument. Toute
différence par rapport au montant précédent est comptabilisée en
résultat.
• Des exemples de tels instruments sont les prêts avec paiement
d’intérêts liés aux revenus, à la production ou aux bénéfices futurs.

115
Evaluation des instruments financiers au coût amorti
Révision des estimations des cash flow futurs - Simplification
• Pour les révisions des estimations des flux de trésorerie des actifs
financiers à taux variable et des passifs financiers à taux variable
du marché, la réestimation des flux de trésorerie générée par les
fluctuations du taux d'intérêt du marché affectera et modifiera le
taux d'intérêt effectif.

• Cependant, la réestimation des flux de trésorerie n’affecte


généralement pas de manière significative la valeur comptable de
l’actif ou du passif. Pour des raisons pratiques, la valeur comptable
n’est donc généralement pas mise à jour à chaque date de clôture.

116
Evaluation des instruments financiers
Règle spécifiques applicable aux passifs financiers
• lorsqu’une entité désigne un passif financier à la juste valeur par le biais
du résultat net, les variations de la juste valeur liées aux modifications
de la situation de crédit de l’entité elle-même sont présentées dans les
autres éléments du résultat global (OCI) au lieu du résultat.
• Ainsi les entités doivent généralement déterminer la variation de la
juste valeur du passif financier dans son ensemble, puis effectuer un
calcul séparé pour déterminer la variation de la juste valeur imputable
aux variations de leur propre statut de crédit et présenter ces variations
dans les autres éléments du résultat global, tandis que les variations
restantes de la juste valeur seront présentées en résultat net.
• Les variations cumulées de la juste valeur résultant des modifications
du statut de crédit de l’entité qui sont comptabilisées dans les autres
éléments du résultat global (OCI) ne sont pas ultérieurement converties
en résultat net lorsque le passif financier est décomptabilisé.

117
Dépréciation des actifs financiers
Modèle unique – Champ d’application
IFRS 9 propose un modèle de dépréciation unique pour tous les instruments financiers entrant dans
le champ d’application de la norme

Garanties
Instruments de capitaux Engagements de Créances
financières
propres, dérivés, certains Instruments de dettes prêt (sauf ceux à locatives
(sauf celles à
instruments hybrides... la FVTPL) (IFRS 16)
la FVTPL)

Évaluation ultérieure…

Option FVTPL/FVOCI pour


les instruments de Coût amorti FVOCI
capitaux propres

 
Le modèle de Application des règles d’IFRS 9 concernant la
dépréciation ne
peut s’appliquer
dépréciation

118
Dépréciation des actifs financiers selon le modèle des pertes attendues
Pertes sur créances attendues – IFRS 9
Le risque de crédit a Événement
considérablement Événement générateur
augmenté depuis la générateur de pertes Sortie du
Création création de pertes observé Défaillance patrimoine

Pertes attendues Pertes sur créances attendues sur la durée de vie


sur 12 mois
Pertes sur créances attendues sur la durée de vie totale
Comptabilisation des pertes sur créances attendues sur 12 mois
Permet un "équilibre approprié entre la fidélité aux pertes sur créances attendues et les coûts
opérationnels et la complexité de la mise en œuvre". Pour l’IASB, l’horizon de 12 mois est à des fins
de simplification pratique et n’a pas de justification théorique (BC61).
Le modèle fondé sur les pertes attendues sur 12 mois est semblable aux mesures que certaines
institutions réglementées appliquent déjà et serait, par conséquent, moins coûteux à mettre en
œuvre pour elles (BC62). 119
Dépréciation des actifs financiers
IFRS 9 – Modèle des pertes attendues
Modèle général
Modification du risque de crédit depuis la comptabilisation initiale
de dépréciation
Augmentation Indication
importante du objective d’une
risque de crédit? dépréciation?
Comptabilisation
initiale
Étape 1 Étape 2 Étape 3

Correction de Pertes de crédit Pertes de crédit


Pertes de crédit
valeur pour pertes attendues sur la durée attendues sur la durée
attendues sur 12 mois
(provision) de vie de vie

Appliquer le Taux
Valeur comptable Valeur Valeur comptable
d’Intérêt Effectif
brute comptable brute nette
à…
120
Module : Instruments financiers

Etape 1 : Détermination de la perte attendue


(ECL) à 12 mois

121
Dépréciation des actifs financiers
Appréciation du risque à 12 mois
• Pour les expositions de crédit pour lesquelles il n’ya pas eu
d’augmentation significative du risque de crédit depuis la
comptabilisation initiale, une entité est tenue de fournir des ECL à 12
mois, c’est-à-dire la partie des ECL à vie représentant les ECL résultant
d’événements de défaillance possibles dans les délais 12 mois après la
date de reporting.

• Parmi l’ensemble des événements à risques sur la durée de vie totale


de l’actif financier, c'est-à-dire les ECL résultant de tous les événements
de défaillance possibles sur la durée de vie attendue d'un instrument
financier, seuls les évènements à risque à 12 mois sont pris en compte.

• Les revenus (intérêts) sont constatés sur la base de la valeur brute, sans
tenir compte de la perte attendu ECL.

122
Dépréciation des actifs financiers
IFRS 9 – Modèle général des pertes attendues
Exemple de la méthode générale de dépréciation
 L’entité A consent un prêt à terme à l’entité B le 1er janvier 2018.
 Le montant du principal s’élève à 1 000 KDT, et le prêt porte intérêt au taux annuel de 3 % exigible à la fin
de chaque mois.
 Le principal est exigible le 31 décembre 2021.
 Le prêt est garanti par une tranche des immobilisations corporelles de l’entité B.

Etape 1
Le 31 décembre 2018, l’entité A détermine que le risque Pertes de crédit attendues pour les douze mois à
de crédit lié au prêt n’a pas augmenté de manière venir = 5 KDT (50 KDT × 10 %), ce qui
importante depuis la comptabilisation initiale. représente les pertes de crédit attendues des cas
L’entité A estime à 10 % la probabilité de défaillance du de défaillance dont un instrument financier
prêt pour les douze prochains mois. peut faire l’objet dans les douze prochains mois.
Elle calcule une perte de 50 KDT en cas de défaut de
paiement du prêt. Ce montant est calculé à titre de valeur Produits d’intérêts pour 2018 = 30 KDT (3 % ×
actualisée des insuffisances de trésorerie attendues pour 1 000 KDT) : Ce montant est fondé sur le taux
la durée de vie de l’instrument si le défaut de paiement d’intérêt effectif appliqué à la valeur comptable
survient dans les douze prochains mois. L’entité A fonde brute (laquelle correspond au coût amorti,
ses attentes sur l’expérience passée, tout en tenant compte non tenu de toute correction de valeur
compte des circonstances actuelles et des informations pour pertes).
prospectives.

123
Dépréciation des actifs financiers
IFRS 9 – Modèle des pertes attendues
Exemple de la méthode générale de dépréciation
Etape 2
Le 31 décembre 2019, l’entité A détermine que le Pertes de crédit attendues pour la durée de
risque de crédit lié au prêt a augmenté de manière vie = 50 KDT (100 KDT × 50 %) : Ce montant
importante, comme l’indiquent les éléments correspond aux pertes de crédit attendues de
suivants : la totalité des cas de défaillance dont un
 une baisse importante des produits de l’entité B; instrument financier peut faire l’objet au cours
 un important changement défavorable de la de sa durée de vie attendue.
conjoncture économique causé par un virage
technologique réduisant la demande pour certains La variation de la correction de valeur pour
produits; pertes cumulative, d’un montant de 45 KDT,
 un retard dans les paiements d’intérêts au cours est comptabilisée en résultat net.
de l’exercice, bien qu’il n’y ait aucun principal
restant dû. Produits d’intérêts pour 2019 = 30 KDT (3 % ×
1 000 KDT) : Ce montant est fondé sur le taux
L’entité A estime à 50 % la probabilité de d’intérêt effectif appliqué à la valeur
défaillance pour la durée de vie restante du prêt. comptable brute (laquelle correspond au coût
Les pertes de crédit attendues pour tous les cas de amorti, compte non tenu de toute correction
défaillance possibles devraient se chiffrer à 100 de valeur pour pertes).
KDT.
124
Dépréciation des actifs financiers
IFRS 9 – Modèle des pertes attendues
Exemple de la méthode générale de dépréciation
Etape 3
Le 31 décembre 2020, l’entité A détermine que le Pertes de crédit attendues pour la durée de
prêt constitue un actif financier déprécié, comme vie = 230 KDT (1 030 KDT - 800 KDT).
en témoignent les éléments suivants : La variation de la correction de valeur pour
 l’entité B éprouve d’importantes difficultés pertes cumulative, d’un montant de 180 KDT,
financières et a été mise sous séquestre; est comptabilisée en résultat net.
 les paiements mensuels d’intérêts n’ont pas été
effectués au cours de l’exercice; Produits d’intérêts pour 2020 = 30 KDT
 la valeur des actifs affectés en garantie a (3 % × 1 000 KDT).
grandement diminué.
Produits d’intérêts pour 2021 = 24 KDT (3
La valeur actualisée des actifs affectés en garantie % × 800 KDT) : Ce montant est fondé sur le
que l’entité A s’attend à recouvrer, diminuée des taux d’intérêt effectif appliqué au coût amorti
coûts connexes, s’élève à 800 KDT. (valeur comptable brute diminuée de toute
correction de valeur pour pertes) de
La valeur comptable brute du prêt (exclusion faite l’instrument à la date à laquelle il est devenu un
de la correction de valeur pour pertes) s’élève à actif financier déprécié.
1 030 KDT, ce qui comprend le montant du prêt et
les intérêts impayés pour l’exercice.
125
Dépréciation des actifs financiers
Evaluation des pertes de crédit attendues
Valeur attendue
Valeur temps de l’argent L’estimation doit toujours refléter les éléments
Actualisées à la date de suivants :
clôture au moyen du taux • la possibilité qu’une perte de crédit se produise
d’intérêt effectif déterminé • la possibilité qu’aucune perte de crédit ne se
lors de la comptabilisation produise
initiale ou d’une
approximation de ce taux Insuffisance de flux de
trésorerie
Remboursements insuffisants
Informations de principal et d’intérêts et
Toutes les informations paiements en retard sans
raisonnables et justifiables dédommagement
dont on peut disposer sans
devoir engager des coûts ou
des efforts déraisonnables, ce
qui comprend des informations Niveau
sur les événements passés et Évaluation pour un
les circonstances actuelles et instrument pris
Période
des prévisions concernant la isolément ou au
conjoncture économique Période contractuelle
niveau de l’ensemble
future maximale prévue en vertu
du portefeuille 126
des options de prolongation
Dépréciation des actifs financiers
IFRS 9 – Modèle des pertes attendues
Modèle simplifié

Créances La dépréciation est égale à la perte de crédit attendue à maturité. Une


commerciales matrice de dépréciation selon la durée d'impayé peut être utilisée pour
N.O.F (1) estimer ces pertes

Le modèle de dépréciation peut s’appuyer sur une matrice de provisions


dans laquelle les créances clients sont regroupées en fonction de
différents attributs du client et de types de pertes historiques différents
(par exemple, région géographique, type de produit, notation du client,
assurance crédit ou type de client) avec des mises à jour des taux de
provision historiques avec des estimations actuelles et prospectives.

Créances L’entité fait un choix de méthode comptable d'adopter le modèle


commerciales O.F simplifié (comme pour les créances commerciales N.O.F) ou d'appliquer
ayant une maturité le modèle général (qui implique de suivre l'évolution de la qualité de
d’1 an ou moins
crédit de la créance sur sa durée de vie)
& Créances locatives
(IFRS 16)
(1) N.O.F: Ne constituant pas des Opérations de Financement.
127
Dépréciation des actifs financiers
IFRS 9 – Modèle des pertes attendues
2 modèles : Modèle général versus modèle simplifié

1
Créances commerciales sans composante de financement significative

Pertes attendues à
Créances clients Modèle simplifié
maturité provisionnées
Court terme obligatoire dés l’origine

2
Créances commerciales avec composante de financement significative

Pertes attendues à
Modèle
maturité provisionnées
simplifié
dés l’origine
Choix de
Créances clients
méthode Pertes attendues à 12
long terme comptable
Modèle mois provisionnées dés
général l’origine (puis suivi du
risque de crédit) 128
Dépréciation des actifs financiers
IFRS 9 – Modèle des pertes attendues
Le modèle des pertes attendues prend en compte :
 Les événements passés (ex: historique des pertes pour des instruments similaires)
 Les conditions actuelles,
 La prévision des conditions économiques futures.

Expected Credit Loss (ECL)

Les pertes de crédit attendues sont une estimation, établie par pondération
probabiliste.

Le montant des pertes de crédit peut être mesuré comme suit:

ECL = PD X LGD X EAD


Avec:
PD = Probability of Defaut = Probabilité que l’instrument fasse l’objet d’une défaillance
LGD = Loss Given Default = Total des pertes de crédit attendues qui découlerait de la
défaillance
EAD = Exposition At Default = Exposition au défaut

129
Définition de la perte attendue
La norme définit les pertes attendues comme étant la moyenne
pondérée des pertes sur créances, avec les risques respectifs de
défaillance survenant comme pondérations.

La norme ne prescrit pas les approches spécifiques utilisées pour


estimer les ECL, mais souligne que l'approche utilisée doit refléter les
éléments suivants (paragraphe IFRS 9.5.5.17) :

• Un montant non biaisé et pondéré en fonction de la probabilité,


déterminé en évaluant une gamme de résultats possibles.

• La valeur temporelle de l’argent

• Informations raisonnables et justifiables disponibles sans coûts ni


efforts indus à la date de reporting concernant des événements
passés, la situation actuelle et les prévisions de la situation
économique future.

130
Définition de la perte attendue – Scénarii pondérés
La détermination de la perte attendue implique l'identification de
scénarios possibles spécifiant :

• Le montant et le calendrier des flux de trésorerie pour des


résultats particuliers
• La probabilité estimée de ces résultats

Même si une entité n'a pas besoin d'identifier tous les scénarios
possibles, elle devra également prendre en compte la possibilité
qu'une perte sur créances se produise, quelle que soit sa
probabilité.

Ce n'est pas la même chose qu'une simple estimation du


scénario le plus défavorable ou du meilleur des cas ou du
résultat le plus probable.

131
Définition de la perte attendue
La norme définit la perte de crédit comme étant la différence entre
tous les flux de trésorerie contractuels dus à une entité conformément
au contrat et tous les flux de trésorerie que l’entité s’attend à recevoir
actualisés au taux d’intérêts effectif.

Lorsqu'elle estime les flux de trésorerie, une entité doit prendre en


compte:

• Toutes les conditions contractuelles de l'instrument financier (y


compris les options de remboursement anticipé, d'extension,
d'options d'achat et options similaires) sur la durée de vie prévue de
l'instrument financier ou la durée contractuelle résiduelle lorsque
celle-ci ne peut être estimée avec fiabilité.

• Flux de trésorerie provenant de la vente de la garantie détenue.

132
Définition de la perte attendue – Notion de défaut

La notion de défaut est fondamentale pour l’application du modèle, en


particulier parce qu’elle affecte le sous-ensemble de la population
soumise à la mesure des ECL sur 12 mois. La norme restreint la
diversité résultant de cet effet en établissant une présomption
réfutable que le défaut devrait survenir au maximum après une
période de 90 jours (c’est possible d’utiliser un critère quantitatif pour
moins de 90 jours mais pas au-delà).

L’utilisation d’une «approche du taux de perte» en élaborant des


statistiques sur le taux de perte sur la base du montant amorti sur la
durée de vie des actifs financiers est possible. Ces taux des
tendances historiques doivent ensuite être ajustés aux conditions
actuelles et aux attentes pour l'avenir.

133
Dépréciation des actifs financiers
IFRS 9 – Modèle des pertes attendues
Exemple de modèle simplifié
■ La société A a un portefeuille de créances de 30 MDT au 31 décembre 2018
■ La base de créancier est constituée d’un grand nombre de petits clients
■ Les créances commerciales ont des caractéristiques de risque communes
■ Les créances n’ont pas de composante de financement significative
■ La société A utilise une matrice de provision pour calculer la dépréciation

Libellé Valeur brute des Taux de perte attendues Provision pour pertes de
créances (A) sur la durée de vie (B) crédit attendues (A x B X C)
Créances « saines » 15 000 000 0,3% 45 000
Créances en 1-30 Jours 7 500 000 1,6 % 120 000
souffrance 31-60 Jours 4 000 000 3,6 % 144 000
61-90 Jours 2 500 000 6,6% 165 000
> 90 jours 1 000 000 10,6% 106 000
Total 30 000 000 580 000

La matrice de provision est basée sur :


- les taux historiques de default sur la durée attendue des créances commerciales
- un ajustement pour prendre en compte des estimations projetées
134
Dépréciation des actifs financiers
IFRS 9 – Modèle des pertes attendues
Exemple de modèle simplifié
La banque émet 2 000 prêts à terme d’une valeur comptable brute totale de 500 000 UM. La banque
segmente son portefeuille en groupes d’emprunteurs (groupes X et Y) sur la base des
caractéristiques de risque de crédit partagées lors de la comptabilisation initiale. Le groupe X
comprend 1 000 prêts d'une valeur comptable brute par client de 200 UM, pour une valeur
comptable brute totale de 200 000 UM. Le groupe Y comprend 1 000 prêts d'une valeur comptable
brute par client de 300 UM, pour une valeur comptable brute totale de 300 000 UM. Il n'y a aucun
coût de transaction et les contrats de prêt ne comprennent aucune option (par exemple, paiement
anticipé ou options d'achat), primes ou rabais, points payés ou autres frais.

La banque mesure les pertes de crédit attendues sur la base d'une approche du taux de perte pour
les groupes X et Y. Afin de développer ses taux de perte, la banque prend en compte des échantillons
de ses propres antécédents de défaut et de perte pour ces types de prêts. En outre, la banque
examine les informations prospectives et met à jour ses informations historiques pour tenir compte
de la situation économique actuelle ainsi que des prévisions raisonnables et justifiables des
conditions économiques futures. Historiquement, pour une population de 1 000 prêts dans chaque
groupe, les taux de perte du groupe X sont de 0,3%, basés sur quatre défauts, et les taux de pertes
historiques du groupe Y, de 0,15%, basés sur deux défauts.

135
Dépréciation des actifs financiers
IFRS 9 – Modèle des pertes attendues
Exemple de modèle simplifié

Valeur
Valeur Valeur
comptable Historique
comptable comptable Valeur actuelle
Nombre brute par an du Taux de
brute totale brute totale de la perte
de clients estimée par défaut perte
estimée en cas estimée en observée*
client en cas moyen
de défaut cas de défaut
de défaut
Groupe A B C=A×B D E=B×D F G=F÷C

X 1 000 UM 200 UM 200 000 4 UM 800 UM 600 %0.3

Y 1 000 UM 300 UM 300 000 2 UM 600 UM 450 %0.15

* Conformément au paragraphe IFRS9.5.5.17 (b), les pertes de crédit attendues doivent être actualisées à
l'aide du taux d'intérêt effectif. Cependant, aux fins de cet exemple, la valeur actuelle de la perte
observée est supposée

136
Dépréciation des actifs financiers
IFRS 9 – Modèle des pertes attendues
Exemple de modèle simplifié
À la date de clôture, la banque prévoit une augmentation des défauts de paiement au
cours des 12 prochains mois par rapport au taux historique. En conséquence, la
banque estime cinq défaillances au cours des 12 prochains mois pour les prêts du
groupe X et trois pour les prêts du groupe Y.

Elle estime que la valeur actuelle de la perte de crédit constatée par client restera
conforme à la perte historique par client.

Sur la base de la durée de vie attendue des prêts, la banque détermine que
l'augmentation attendue des défauts ne représente pas une augmentation significative
du risque de crédit depuis la comptabilisation initiale des portefeuilles. Sur la base de
ses prévisions, la banque évalue la provision pour perte sur un montant égal aux pertes
sur créances attendues sur 12 mois pour les 1 000 prêts de chaque groupe, soit 750 et
675 UM respectivement. Cela équivaut à un taux de perte au cours de la première année
de 0,375% pour le groupe X et de 0,225% pour le groupe Y.

137
Dépréciation des actifs financiers
IFRS 9 – Modèle des pertes attendues
Exemple de modèle simplifié

Valeur
Valeur Valeur
comptable Historique
comptable comptable Valeur actuelle
Nombre brute par an du Taux de
brute totale brute totale de la perte
de clients estimée par défaut perte
estimée en cas estimée en observée*
client en cas moyen
de défaut cas de défaut
de défaut
Groupe A B C=A×B D E=B×D F G=F÷C

X 1 000 UM 200 UM 200 000 5 UM 1 000 UM 750 0.375%

Y 1 000 UM 300 UM 300 000 3 UM 900 UM 675 0.225%

La banque A utilise les taux de perte respectifs de 0,375% et 0,225% pour estimer les pertes sur créances
attendues sur 12 mois des nouveaux emprunts des groupes X et Y octroyés au cours de l’année et pour
lesquelles le risque de crédit n’a pas sensiblement augmenté depuis la comptabilisation initiale.

138
Dtérmination de la perte attendu - Actualisation
Utilisation d’un taux d’actualisation
Une entité doit prendre en compte la valeur temps de l'argent lors de la mesure des ECL,
en actualisant ce montant à la date de reporting en utilisant un taux se rapprochant du
taux d'intérêt effectif de l'actif :

• Pour un actif financier à taux fixe, le taux d'intérêt effectif lors de la comptabilisation
initiale de l'actif financier, tandis que pour un actif financier à taux variable, le taux
d'intérêt courant.

• Pour un actif financier déprécié à l’origine, le TIE ajusté en fonction de la solvabilité


déterminé lors de la comptabilisation initiale de l'actif financier.

• Pour un engagement de financement, le TIE de l'actif qui en résultera de l’utilisation de


l'engagement. Cela donnerait un taux uniforme pour une facilité de crédit qui comprend
à la fois un prêt et un engagement non utilisé . En cas d’impossibilité de détermination
utiliser le taux sans risque actuel.

• Pour les contrats de garantie financière, utiliser le taux sans risque actuel ajusté pour
les risques spécifiques au flux de trésorerie.

139
Dtérmination de la perte attendu – Prise en compte des
garanties
Pour mesurer les ECL et donc des insuffisances de trésorerie attendues
d'un instrument financier garanti, une entité doit inclure les flux de
trésorerie générés par la réalisation de la garantie à condition que :

• la ou les garanties sont une partie des termes contractuels

• Non comptabilisées séparément par l'entité

• Les frais de réalisation soient estimées et pris en compte

• La juste valeur de la garantie elle-même varie en fonction de scénarii à


déterminer

Dans le cas d’un garant, il es tenu compte des ECL relatives au garant lui-
même pour estimer la valeur des cash flows de l’appel de la garantie.
140
Dépréciation des actifs financiers
Appréciation du risque pour les engagements hors bilan
Les provisions pour les éléments financiers hors bilan tels que les
engagements de prêt et les garanties financières (lorsque ces éléments ne
sont pas évalués à la juste valeur par le biais du résultat net) sont
actuellement dans le champ d'application d'IAS 37 Provisions, passifs
éventuels et actifs éventuels.

En vertu de la norme IFRS 9, le champ d’application du modèle de


dépréciation en trois étapes est étendu à la comptabilisation:

- Instruments financiers qui comprennent un prêt et un élément


d’engagement non utilisé
- engagements de prêt de l'émetteur (la banque)
- Contrats de garantie financière.

141
Module : Instruments financiers

Etape 2 : Détermination de la perte attendue


(ECL) suite à l’augmentation importante du
risque de crédit

142
Augmentation significative du risque de crédit
Test à appliquer
• Règle générale : À chaque date de clôture, une entité est tenue
d’évaluer les augmentations significatives du risque de crédit en
fonction de la variation du risque de défaillance sur la durée de vie
attendue de l’instrument financier plutôt que de la variation du montant
des ECL.
• Hypothèse 1 de simplification : Les instruments financiers qualifiés "à
risque de crédit faible" sont à la date de reporting n’ayant subi aucune
augmentation significative présumés du risque de crédit et sont donc
exemptés de cette évaluation.
• Hypothèse 2 de simplification : Les instruments financiers qualifiés
comme présentant "une présomption réfutable que le risque de crédit a
considérablement augmenté depuis la comptabilisation initiale" lorsqu’il
est établit que les paiements contractuels sont échus depuis plus de 30
jours.
143
Dépréciation des actifs financiers
Appréciation du risque – Passage du stade 1 au stade 2
• La transition de la comptabilisation des pertes de crédit attendues sur
12 mois (phase 1) aux pertes de crédit attendues sur la durée de vie
(phase 2) dans IFRS 9 repose sur la notion d'augmentation significative
du risque de crédit sur la durée de vie restante de l'instrument par
rapport à le risque de crédit lors de la comptabilisation initiale.

• C’est plutôt l'évolution du risque de défaillance, et non sur celle du


montant des pertes sur créances attendues. Par exemple, dans le cas
d’actifs financiers hautement couvert par des garanties, tels que les
crédits immobiliers, lorsqu’un client devrait être affecté par le
ralentissement de son secteur, ce qui entraînerait une augmentation du
risque de crédit, ce prêt passerait alors à la deuxième phase bien que la
perte subie peut être minime, car la banque peut récupérer la majeure
partie du montant dû en vendant la garantie.

144
Dépréciation des actifs financiers
Appréciation du risque – Passage du stade 1 au stade 2
Une augmentation significative du risque de crédit passant de l'étape 1 à
l'étape 2 peut inclure:

• Modifications de la conjoncture économique et / ou des conditions


générales du marché (par exemple, augmentation attendue des taux de
chômage, des taux d’intérêt)
• Changements significatifs dans les résultats d'exploitation ou la
situation financière de l'emprunteur
• Modifications du montant du soutien financier disponible pour une
entité (par exemple de la société mère)
• Infractions prévues ou potentielles à des clauses restrictives
• Retard de paiement attendu (Remarque: le retard de paiement réel
peut ne pas survenir avant une augmentation significative du risque de
crédit).

145
Augmentation significative du risque de crédit
Evaluation de l’augmentation significative du risque de crédit
• Augmentation de la probabilité de défaut, selon le modèle interne de
l’entité; ou

• Les entités qui n'utilisent pas la probabilité de perte comme entrée


explicite devront utiliser d'autres critères pour identifier une
modification du risque de défaillance. Ceux-ci peuvent inclure la
détérioration d'un score comportemental ou d'autres indicateurs d'un
risque accru de défaillance. Une approche collective peut également
remplacer de manière appropriée une évaluation au niveau de chaque
instrument

146
Augmentation significative du risque de crédit
Exemple
La société H détient des actifs immobiliers financés par un prêt de cinq
ans auprès de la Banque Z avec un ratio prêt / valeur de 50%. Le prêt est
garanti par un titre de premier rang grevant les actifs immobiliers. Lors de
la comptabilisation initiale du prêt, la Banque Z ne considère pas que le
prêt a été créé avec une dépréciation de crédit telle que définie à l'annexe
A d'IFRS 9.

Après la comptabilisation initiale, les revenus et les bénéfices


d’exploitation de la société H ont diminué en raison d’une récession
économique. En outre, les augmentations prévues de la réglementation
pourraient avoir un impact négatif supplémentaire sur le chiffre d’affaires
et le résultat opérationnel. Ces effets négatifs sur les activités de la
société H pourraient être importants et permanents.

147
Augmentation significative du risque de crédit
Exemple
En raison de ces événements récents et de la conjoncture économique
défavorable attendue, les flux de trésorerie disponibles de la société H
devraient être réduits au point que la couverture des paiements
échelonnés sur les prêts pourrait devenir serrée. La Banque Z estime
qu'une nouvelle détérioration des flux de trésorerie peut amener la
société H à manquer un paiement contractuel sur le prêt et à devenir en
souffrance.
De récentes évaluations par des tiers ont indiqué une diminution de la
valeur des biens immobiliers, ce qui a entraîné un ratio de LTV actuel de
70%.
À la date de clôture, le prêt à la société H n’est pas considéré comme
présentant un risque de crédit faible, conformément au paragraphe
5.5.10 de la norme IFRS 9.

148
Augmentation significative du risque de crédit
Exemple
La Banque Z doit donc déterminer s’il existe une augmentation significative du
risque de crédit depuis la comptabilisation initiale conformément
conformément au paragraphe 5.5.3 d’IFRS 9, quelle que soit la valeur de la
garantie qu’elle détient.

Elle conclut que le prêt est soumis à un risque de crédit considérable à la date de
reporting, car même une légère détérioration des flux de trésorerie pourrait
faire en sorte que la société H manque un paiement contractuel sur le prêt. En
conséquence, la banque Z détermine que le le risque de défaillance a
considérablement augmenté depuis la comptabilisation initiale. En conséquence,
la banque Z comptabilise les pertes sur créances attendues à vie sur le prêt à la
société H.

L’évaluation des pertes de crédit attendues reflétera le recouvrement attendu


de la garantie ajustée sur le bien, conformément au paragraphe B5.5.55 d’IFRS 9.
les pertes de crédit attendues sur le prêt peuvent être très faibles.

149
Augmentation significative du risque de crédit
Critères d’appréciation de l’augmentation significative du risque de crédit
• Changements importants des indicateurs de facturation internes du risque de
crédit résultant d’un changement du risque de crédit depuis la date d’émission
ou de l’acquisition de l’instrument.

• Modifications des taux ou des conditions d’un instrument financier existant qui
seraient sensiblement différentes si l’instrument était nouvellement créé ou
émis à la date de reporting (telles que des clauses plus strictes, des montants
accrus de garanties ou des garanties ou une couverture du revenu plus
étendue) à cause des variations du risque de crédit de l'instrument financier
depuis la comptabilisation initiale.

• Des modifications importantes des indicateurs de risque de crédit liés au


marché pour un instrument financier particulier ou des instruments financiers
similaires ayant la même durée de vie prévue. Les variations incluent l'écart de
taux, les prix des swaps sur défaillance de crédit pour l'emprunteur, la durée
ou le degré auquel la juste valeur d'un actif financier a été inférieure à son coût
amorti.
150
Augmentation significative du risque de crédit
Critères d’appréciation de l’augmentation significative du risque de crédit
• Un changement significatif réel ou prévu dans la notation de crédit externe de
l’instrument financier.

• Une dégradation de la notation interne de crédit interne réelle ou prévue pour


l'emprunteur ou une réduction de la notation comportementale utilisée pour
évaluer le risque de crédit en interne. Les notations de crédit internes et les
notations comportementales internes sont plus fiables lorsqu'elles sont
mappées vers des notations externes ou prises en charge par des études par
défaut.

• Changements défavorables existants ou prévus dans la conjoncture


économique, financière ou économique, susceptibles d'entraîner une
modification importante de la capacité de l'emprunteur à honorer ses dettes,
par exemple une augmentation réelle ou prévue des taux d'intérêt ou une
augmentation significative réelle ou prévue du chômage.

151
Augmentation significative du risque de crédit
Critères d’appréciation de l’augmentation significative du risque de crédit
• un changement significatif réel ou prévu dans les résultats d'exploitation de
l'emprunteur. Les exemples incluent les revenus ou les marges en baisse réels
ou prévus, les risques opérationnels croissants, les déficiences en fonds de
roulement, la baisse de la qualité des actifs, l’endettement accru du bilan, la
liquidité, des problèmes de gestion ou des modifications du périmètre des
activités ou de la structure organisationnelle (telles que la cessation de
l’entreprise) entraînant un changement important dans la capacité de
l’emprunteur à honorer ses dettes.

• Existence d’information sur les impayés depuis plus de 30 jours.

• Un changement défavorable important, réel ou prévu, dans l'environnement


réglementaire, économique ou technologique de l'emprunteur, qui entraîne un
changement important dans la capacité de l'emprunteur à honorer ses
obligations financières, tel qu'une baisse de la demande du produit de vente de
l'emprunteur en raison: un changement de technologie.

152
Augmentation significative du risque de crédit
Critères d’appréciation de l’augmentation significative du risque de crédit
• Changements significatifs dans la valeur de la sûreté garantissant l'obligation
ou dans la qualité des garanties accordées par des tiers, susceptibles de réduire
l'incitation économique de l'emprunteur à effectuer des paiements
contractuels prévus ou à avoir autrement une incidence sur la probabilité d'un
défaut se produisant. Par exemple, si la valeur des sûretés diminue en raison
de la baisse des prix du logement, les emprunteurs de certaines juridictions
sont davantage incités à faire défaut sur leurs prêts hypothécaires.

• Des changements importants, tels que des réductions du soutien financier


apporté par une société mère ou une autre société affiliée. Par exemple, une
telle situation pourrait se produire si une société mère décidait de ne plus
fournir de soutien financier à une filiale, ce qui entraînerait la faillite ou la mise
sous administration judiciaire. La filiale pourrait alors hiérarchiser ses
paiements en fonction de ses besoins opérationnels (tels que la masse salariale
et les fournisseurs essentiels) et attribuer une priorité plus faible aux
paiements sur sa dette financière, ce qui augmenterait la probabilité de
défaillance de ces passifs. L’amélioration ou le soutien de la qualité du crédit
incluent la prise en compte de la situation financière du garant.
153
Les instruments financiers qualifiés "à risque de crédit faible"

• La norme contient une simplification importante selon laquelle, si un


instrument financier a un risque de crédit faible, une entité est alors
autorisée à présumer à la date de reporting qu'aucune augmentation
significative du risque de crédit ne s'est produite.

• L’objectif est de simplifier pour les entités le suivi des modifications du


risque de crédit liées aux instruments financiers de haute qualité. Par
conséquent, cette simplification n’est que facultative et la simplification
à faible risque de crédit peut être choisie instrument par instrument.

• Ces instruments continuent à faire l’objet de détermination de perte


attendu ECL à 12 mois.

154
Les instruments financiers qualifiés "à risque de crédit faible"

Définition
Instrument financier
à risque faible

Présente un faible L’emprunteur a une


risque de défaillance forte capacité à Des changements
honorer ses obligations défavorables à long terme
contractuelles de de la conjoncture
trésorerie à court économique peuvent,
terme. mais ne vont pas
nécessairement réduire la
capacité de l'emprunteur
à remplir ses obligations
contractuelles en matière
de trésorerie.

155
Les instruments financiers qualifiés "à risque de crédit faible"

Définition

La description du risque de crédit faible


correspond à des actifs de qualité
«investment grade»

BBB- ou supérieure par Baa3 ou supérieure par BBB- ou mieux par Fitch
Standard and Poor’s Moody

Notation interne équivalente


(Mapping avec les agences externes)

156
Les instruments financiers qualifiés "à risque de crédit faible"

• La norme contient une simplification importante selon laquelle, si un


instrument financier a un risque de crédit faible, une entité est alors
autorisée à présumer à la date de reporting qu'aucune augmentation
significative du risque de crédit ne s'est produite.

• L’objectif est de simplifier pour les entités le suivi des modifications du


risque de crédit liées aux instruments financiers de haute qualité. Par
conséquent, cette simplification n’est que facultative et la simplification
à faible risque de crédit peut être choisie instrument par instrument.

• Ces instruments continuent à faire l’objet de détermination de perte


attendu ECL à 12 mois.

157
Les instruments financiers avec présomption réfutable que le
risque de crédit a considérablement augmenté depuis la
comptabilisation initiale
• Cette simplification avec 30 jours de retard permet d’utiliser le critère
d’impayé ou un statut en créance souffrance, ainsi que d’autres
informations plus prospectives, pour identifier une augmentation
significative du risque de crédit.

• L'IASB a décidé que cette simplification devrait être requise en tant que
présomption réfutable, afin de garantir que son application ne conduise
pas une entité à revenir à un modèle de perte avérée comme c’est le cas
actuellement.

• Cette présomption ne s'applique pas si des augmentations importantes


du risque de crédit se sont déjà produites avant que les paiements
contractuels soient en souffrance depuis plus de 30 jours.

158
Les instruments financiers avec présomption réfutable que le
risque de crédit a considérablement augmenté depuis la
comptabilisation initiale
• Au contraire, une entité peut réfuter la présomption si elle dispose
d'informations démontrant que le risque de crédit n'a pas augmenté de
manière significative, même si les paiements contractuels sont en
souffrance depuis plus de 30 jours. Ces éléments de preuve peuvent
inclure la connaissance du fait qu'un non-paiement non effectué est dû à
un contrôle administratif plutôt qu'à une difficulté financière de
l'emprunteur, ou des informations historiques suggèrent une
augmentation significative du risque de crédit uniquement lorsque les
paiements sont en souffrance depuis plus de 60 jours.

159
Evaluation sur une base collective du risque de crédit
Principe général
• l’IFRS 9 a précisé que les actifs financiers peuvent (et devraient) faire
l’objet d’une évaluation collective en vue d’estimer s’il y a une
détérioration significative du risque de crédit si l’évaluation ne peut pas
être effectuée sur la base d’un instrument individuel.

• En effet, les banques ont des centaines de milliers, voire des millions, de
petites expositions sur les clients de détail et les petites entreprises,
pour lesquelles elles ne reçoivent pas suffisamment d'informations pour
contrôler la qualité du crédit.

• Elles gèrent ces expositions sur une base agrégée, en combinant des
données sur les impayés avec des statistiques historiques et parfois des
indicateurs macroéconomiques, tels que les taux d'intérêt et les niveaux
de chômage, qui tendent à être corrélés aux défaillances futures.

160
Evaluation sur une base collective du risque de crédit
Exemple
• La banque évalue mensuellement chacun de ses prêts hypothécaires au
moyen d’un processus automatisé de notation comportementale fondé
sur les états des impayés actuels et passés, les niveaux d’endettement
des clients, les mesures de ratio prêt / valeur (LTV), le comportement
des clients sur d’autres instruments financiers avec la banque, le
montant du prêt et le temps écoulé depuis son octroi.
• Il est établi que les données historiques indiquent une forte corrélation
entre la valeur des propriétés résidentielles et les taux de défaut des
prêts hypothécaires.
• La banque met régulièrement à jour les mesures du ratio de solvabilité
au moyen d’un processus automatisé qui réestime la valeur des
propriétés à l’aide des ventes récentes dans chaque code postal et
d’informations prospectives raisonnables et justifiables, disponibles
sans coûts ni efforts indus.

161
Evaluation sur une base collective du risque de crédit
Exemple
• Par conséquent, un risque accru de défaillance dû à une baisse attendue
de la valeur des propriétés résidentielles ajuste les scores
comportementaux et permet ainsi à la banque d'identifier des
augmentations significatives du risque de crédit des clients individuels
avant l'échéance d'un prêt hypothécaire.

• Si la banque n’était pas en mesure de mettre à jour les scores de


comportement pour refléter les baisses attendues des prix de
l’immobilier, elle utiliserait des informations raisonnables et justifiables
disponibles sans coût ni effort indus pour procéder à une évaluation
collective afin de déterminer les prêts sur lesquels l’augmentation
significative du risque de crédit depuis la comptabilisation initiale et
comptabiliser les ECL sur la durée de vie de ces prêts.

162
Evaluation sur une base collective du risque de crédit
Critères de regroupement pour l’estimation collective
• Tout instrument évalué collectivement doit posséder des
caractéristiques de risque de crédit partagées. Il n'est pas permis
d'agréger des expositions présentant des risques différents et, partant,
de masquer les augmentations importantes du risque pouvant survenir
sur un sous-ensemble du portefeuille.
• Les exemples de caractéristiques de risque de crédit partagées donnés
dans la norme incluent, sans toutefois s'y limiter:
o type d'instrument
o Notation de risque de crédit
o Type de garantie
o Date de reconnaissance initiale (par génération)
o Durée restante jusqu'à l'échéance
o Industrie
o Localisation géographique de l'emprunteur
o La valeur de la garantie par rapport à l'actif (le ratio prêt / valeur, si cela aurait
un impact sur la probabilité de défaillance

163
Evaluation sur une base collective du risque de crédit
Critères de regroupement pour l’estimation collective
• La norme précise également que la base de regroupement des
instruments financiers permettant de déterminer s'il y a eu des
modifications du risque de crédit sur une base collective peut devoir
changer au fil du temps, à mesure que de nouvelles informations
concernant des groupes d'instruments financiers ou des instruments
individuels deviennent disponibles.

164
Evaluation sur une base collective du risque de crédit
Exemple
• La banque A détient un portefeuille de prêts hypothécaires à taux
variable d’une valeur de 100 millions de CU dans la région 1 et
considère que ses caractéristiques de risque sont les mêmes. Elle a
évalué la probabilité de défaut attendue pour la vie entière à 4%, la
PD à 12 mois à 1% et la LGD à 10%. (Pour cet exemple très simple, la
LGD reste inchangée et la valeur temporelle de l'argent est ignorée).
L'allocation de perte basée sur le PD de 12 mois est donc de 100 000
UM.
• La banque prévoit que les taux d’intérêt augmenteront de 2% et
détermine qu’une augmentation de 2% des taux d’intérêt porterait la
PD à vie à 5% et la PD à 12 mois à 1,2%. Elle applique "l'approche
descendante" pour évaluer la proportion du portefeuille qui devrait
maintenant être mesurée sur la base des pertes attendues sur la
durée de vie.

165
Evaluation sur une base collective du risque de crédit
Exemple

Scénario 1

La banque détermine que 50% du portefeuille continuerait à avoir une


PD à vie de 4% et une PD à 12 mois de 1% et les 50% restants auraient
désormais une PD à vie de 6% et une PD à 12 mois à 1,4%. (de sorte que
le portefeuille global a une PD moyenne 5% à vie et une PD sur 12 mois
de 1,2%). Il ne considère pas une augmentation significative de la PD
pour les 50% les plus stressés, passant de 4% à 6%, et conclut donc que
l'ensemble du portefeuille devrait toujours être mesuré en utilisant les
pertes attendues sur 12 mois, ce qui donnerait une provision pour perte
de 120 000 UM.

166
Evaluation sur une base collective du risque de crédit
Exemple

Scénario 2

La banque détermine que 80% du portefeuille continue d'avoir une PD à


vie de 4% et une PD à 12 mois de 1%. Elle estime que la PD sur la durée
de vie des 20% restants du portefeuille est passée à 9% alors que la PD
sur 12 mois est désormais de 2% (de sorte que, là encore, la PD
moyenne de durée de vie de l'ensemble du portefeuille est désormais de
5%, tandis que La PD sur 12 mois est de 1,2%). Elle considère que
l'augmentation de la PD sur la durée de vie du 20% du portefeuille, de
4% à 9%, est significative et mesure donc le 20% en utilisant les pertes
attendues sur la durée de vie. L'indemnité de perte est de 80 000 euros
pour la proportion de 80% (mesurée à 1%) et de 180 000 UM pour les
20% (mesurée à 9%), pour un total de 260 000 UM.

167
Evaluation sur une base collective du risque de crédit
Exemple

Scénario 3

La banque détermine que 90% du portefeuille continue d'avoir une PD à


vie de 4% (et une PD à 12 mois de 1%). Par conséquent, les 10% restants
du portefeuille doivent avoir une PD à vie de 14%, pour que la PD
globale atteigne en moyenne 5%. Le risque de crédit sur les 10% a
nettement augmenté de manière significative. La provision pour perte
est de 90 000 UM pour les 90% et de 140 000 UM pour les 10%, soit un
total de 230 000 UM.

168
Module : Instruments financiers

Etape 3 : Détermination de la perte pour


dépréciation à vie suite à une Indication
objective d’une dépréciation

169
Dépréciation des actifs financiers
Appréciation du risque – Passage du stade 2 au stade 3
• Une indication objective de dépréciation passant de l'étape 2 à l'étape 3
sont ceux pour lesquels un ou plusieurs événements ayant un effet
défavorable sur les flux de trésorerie futurs estimés se sont déjà
produits.

• Les indicateurs de dépréciation du crédit d’un actif incluent des


données observables sur les événements suivants (classe de 2 à 4 de la
BCT):
• Rupture effective du contrat (par exemple, défaut ou retard dans les
paiements)
• Octroi d’une concession à l’emprunteur en raison de difficultés
financières de l’emprunteur
• Probable que l'emprunteur entre en faillite ou dans une autre
réorganisation financière.

170
Dépréciation des actifs financiers – Sources d’informations
Appréciation du risque – Passage du stade1, 2 au stade 3
• La norme stipule que les informations utilisées doivent inclure
des facteurs spécifiques à l'emprunteur, les conditions
économiques générales et une évaluation des conditions
actuelles et futures des conditions à la date de reporting.
• Les entités peuvent utiliser diverses sources de données, à la
fois des données internes (spécifiques à une entité) et des
données externes incluant les pertes de crédit historiques, les
notations internes, les pertes de crédit d’autres entités pour
des instruments financiers comparables, ainsi que des
notations, des rapports et des statistiques externes.
• Bien que les ECL reflètent les attentes de l’entité en matière de
pertes de crédit, elle doit également prendre en compte les
informations de marché observables concernant le risque de
crédit de certains instruments financiers.
171
Dépréciation des actifs financiers – Exemple
Données
• La banque A émet un emprunt sur cinq ans qui exige le
remboursement intégral du montant contractuel restant à
échéance. Son montant contractuel est de 1 000 UM, avec un taux
d’intérêt de 5%, payable annuellement. Le TIE est de 5%. À la fin
de la première période de reporting de la première année de
l'exercice 1, la banque A comptabilise une provision pour perte
d'un montant égal à des ECL à 12 mois car il n'y a pas eu
d'augmentation significative du risque de crédit depuis la
comptabilisation initiale. Un solde de provision pour perte de 20
UM est comptabilisé.
• Au cours de la deuxième année, la banque A détermine que le
risque de crédit du prêt a considérablement augmenté depuis la
comptabilisation initiale. En conséquence, la banque A reconnaît
les ECL à vie sur le prêt. Le solde de la provision pour perte est
de 150 UM.

172
Dépréciation des actifs financiers – Exemple
Données
• À la fin de l'année 3, à la suite de difficultés financières
importantes de l'emprunteur, la banque A modifie les flux de
trésorerie contractuels du prêt. Elle renonce aux paiements
d'intérêts et prolonge la durée contractuelle du prêt d'un an, de
sorte que la durée restante à la date de la modification est de
trois ans.
• À la suite de cette modification, la banque A recalcule la valeur
comptable brute de l’actif financier comme étant la valeur
actualisée des flux de trésorerie contractuels modifiés actualisés
au taux d’intérêt effectif initial de l’emprunt de 5%.
• La différence entre cette valeur comptable recalculée et la valeur
comptable brute avant la modification est comptabilisée en tant
que gain ou perte. La banque A comptabilise la perte (calculée à
136 UM) sur la valeur comptable brute du prêt, la ramenant à 864
UM, et une perte de 136 UM est constatée en résultat net.
173
Dépréciation des actifs financiers – Exemple
Données
• La banque A réévalue également la provision pour pertes, en tenant
compte des flux de trésorerie contractuels modifiés, et évalue si la
provision pour pertes pour le prêt doit continuer à être évaluée à un
montant égal à l'ECL à vie. La banque A compare le risque de crédit
actuel (en tenant compte des flux de trésorerie modifiés) au risque de
crédit (sur les flux de trésorerie initiaux non modifiés) lors de la
comptabilisation initiale. La banque A détermine que le prêt n’est pas
déprécié à la date de clôture du bilan, mais que le risque de crédit a
encore augmenté de manière significative par rapport au risque de
crédit lors de la comptabilisation initiale. Elle continue de mesurer la
provision pour perte à un montant égal à l'ECL à vie, soit 110 UM à la
date de reporting.
• À chaque date de clôture, la Banque A continue d’évaluer s’il ya eu une
augmentation significative du risque de crédit en comparant le risque
de crédit du prêt lors de la comptabilisation initiale (sur la base des flux
de trésorerie initiaux non modifiés) avec le risque de crédit à la date de
clôture sur les flux de trésorerie modifiés).
174
Dépréciation des actifs financiers – Exemple
Données
• Deux périodes de reporting après la modification du prêt (année 5),
l'emprunteur a largement surperformé son plan d'affaires par
rapport aux attentes à la date de la dernière évaluation. En outre, les
perspectives pour l’entreprise sont plus positives que prévu. Une
évaluation de toutes les informations raisonnables et justifiables
disponibles sans coûts ni efforts indus indique que le risque de
crédit global du prêt a diminué et que le risque de défaillance
survenant au cours de la durée prévue du prêt a diminué. La Banque
A a donc ajusté la notation interne de crédit de l’emprunteur à la fin
de la période de référence.
• Compte tenu de l'évolution positive globale, la banque A réévalue la
situation et conclut que le risque de crédit du prêt a diminué et qu'il
n'y a plus d'augmentation significative du risque de crédit depuis la
comptabilisation initiale. En conséquence, la banque A mesure une
fois de plus la provision pour perte à un montant égal à 12 mois
d’ECL.
175
Dépréciation des actifs financiers – Exemple

Valeur Valeur
comptable Revenus comptable Provivion
Année Dépréciation Modification Cash flows Coût amorti
brute d'intérêts brute en date pour perte
initiale d'arrêté

A B C D= A × 5% E F=A+C+D–E G H=F–G

1 CU1,000 (CU20) CU50 CU50 CU1,000 CU20 CU980


2 CU1,000 (CU130) CU50 CU50 CU1,000 CU150 CU850
3 CU1,000 CU40 (CU136) CU50 CU50 CU864 CU110 CU754
4 CU864 CU24 CU43 CU907 CU86 CU821
5 CU907 CU72 CU45 CU953 CU14 CU939
6 CU953 CU14 CU48 CU1,000 CU0 CU0 CU0

176
Dépréciation des actifs financiers – Exemple
Exemple d’illustration – Base individuelle

Soit un CMT à 6% de 1.000.000 DT octroyé à une PME en 2004 sur 7 ans, devenu
douteux en 2008.
L’évaluation du gestionnaire du dossier lui permet de penser que la PME, qui
traverse une mauvaise passe en raison du caractère très cyclique de son activité, est
viable mais que le remboursement du capital des exercices 2008 et 2009 sera
retardé sur les exercices 2010 et 2011.
Échéancier contractuel du prêt au moment de la constatation du défaut :

Année 2 008 2 009 2 010 2 011

Intérêts 44 096 38 815 33 226 27 311


Principal 90 653 95 934 101 523 107 438

Annuités 134 749 134 749 134 749 134 749

Actualisation au TIE (Valeur


de 6% 127 122 119 926 113 138 106 734 466 920Comptable)
Dépréciation des actifs financiers – Exemple
Exemple d’illustration - Base individuelle
Échéancier du prêt après positionnement des flux qui résultent de
l’analyse du gestionnaire:

Année 2 008 2 009 2 010 2 011

Intérêts 44 096 38 815 33 226 27 311


Principal 192 176 203 372

Flux estimés 44 096 38 815 225 402 230 683

Actualisation au TIE (Valeur


de 6% 41 600 34 545 189 252 182 723 448 120 recouvrable)

Dans le référentiel IFRS, la dépréciation à constater en


2011 est de : 466.920- 448.120, soit : 18.800 DT
Dépréciation des actifs financiers – Exemple

Dépréciation des actifs financiers sur une base collective – Exemple


Soit un portefeuille de crédits à la consommation, homogène dans ses caractéristiques
relatives au taux et à la durée.
En 2011, la « production » douteuse de ces crédits à la consommation touche 1000 dossiers
dont le TIE moyen pondéré d’origine est de 8%, l’encours total de 1.000.000 et l’historique
statistique des remboursements est le suivant :
Perte de 60% de l’encours au moment du défaut
Récupération sur 3 ans des 40% restants selon une fréquence : 15%, 15% et 10%
L’échéancier actualisé au TIE moyen des flux se présente de la manière suivante :

Année Année 1 Année 2 Année 3

Flux nominaux 150 000 150 000 100 000

Actualisation au TIE
de 8% 138 889 128 601 79 383 346 873

Dans le référentiel IFRS, la dépréciation à constater en


2011 est de : 1.000.000- 346.873, soit : 653.127 DT
Dépréciation des actifs financiers – Comparaison IFRS 9 Bâle

Variable Normes baloises IFRS 09


Probabilité de défaut  Calcul sur un cycle économique entier  Calcul ponctuel ( Point-in-Time PIT)
(Through-the-cycle TTC)
 Calcul sur un horizon d’un an
 Calcul sur un horizon d’un an seulement en stage 1 et sur la durée de
vie du crédit dans les autres stages
 Calcul par contrepartie
 Calcul par contrat
 Calcul soumis à un seuil plancher
 Calcul qui n’est pas soumis à un seuil
plancher
Perte en cas de défaut  Calcul sur un cycle économique entier  Calcul ponctuel ( Point-in-Time PIT)
(Through-the-cycle TTC)
 Calcul qui n’est pas calibré sur le bas
 Calcul calibré sur le bas du cycle du cycle
(Downturn)
 Calcul qui n’est pas soumis à un seuil
 Calcul soumis à un seuil plancher plancher
Exposition en cas de défaut  Calcul basé sur les engagements  Calcul basé sur la période
révocables et irrévocables en utilisant contractuelle maximale, exception faite
des facteurs de conversion en aux facilités renouvelables
équivalent crédit  Calcul qui prend en considération
 Calcul qui ne prend en considération d’autres sûretés
que les sûretés éligibles
Dépréciation des actifs financiers – Modèle de la JVOCI

• Pour les instruments de dette évalués à la juste valeur, les


pertes sur créances attendues ne réduisent pas la valeur
comptable dans l'état de la situation financière, qui reste à la
juste valeur.

• Au lieu de cela, un montant égal à la provision qui serait créée


si l’actif était évalué au coût amorti est comptabilisé dans les
autres éléments du résultat global en tant que «montant de la
perte de valeur cumulée».

181
Distinction Dettes/Capitaux propres
Définitions
Instrument de capitaux propres
=
Tout contrat mettant en évidence un intérêt résiduel dans les actifs d’une
entité après déduction de tous ses passifs.

Intérêt résiduel
dans les actifs Instrument de
après déduction capitaux
Actifs des passifs propres
=
contrat
Passifs
182
Distinction Dettes/Capitaux propres
Critères de distinction entre Capitaux Propres et Dettes
Afin de déterminer si un instrument financier est un instrument
de capitaux propres ou plutôt un passif financier, un instrument
constitue un instrument de capitaux propres si et seulement si
l’instrument n’inclut aucune obligation contractuelle :

(i) de remettre à une autre entité de la trésorerie ou un autre


actif financier;
(ii) d’échanger des actifs ou des passifs financiers avec une
autre entité à des conditions potentiellement défavorables
à l’émetteur, ou
(iii) de livrer un nombre variable d’instruments de capitaux
propres.

183
Produits dérivés
Définition

Instruments financiers

Instruments financiers Instruments financiers


primaires dérivés

Exemples: Exemples:

•Les créances, •Les options financières,

•Les dettes, •Les contrats à terme,

•Les instruments de •Les swaps de taux

capitaux propres. d’intérêt et de devises.


184
Produits dérivés
Définition
Selon IFRS 9, un dérivé est un instrument financier présentant les trois caractéristiques
suivantes :
(a) sa valeur varie en fonction de la variation d’un taux d’intérêt, du prix d’un instrument
financier, du prix d’une marchandise, d’un cours de change, d’un indice de prix ou de taux,
d’une notation ou d’un indice de crédit, ou d’une autre variable spécifiée (parfois appelée le
« sous-jacent »);
(b) il ne requiert aucun investissement net initial ou qu’un investissement net initial
inférieur à celui qui serait nécessaire pour d’autres types de contrats dont on pourrait
attendre des comportements similaires face à l’évolution des facteurs du marché ;
(c) son règlement se fait à une date future.

185
Produits dérivés
Définition

Evolution d’un
Fluctuation de
paramètre
(taux d’intérêt, valeur
cours de change…)

Placement net initial


faible ou nul
Dérivé
Réglé à une date
future

186
Produits dérivés
Exemple
Le 01/05/2018, une société A achète un Call* coté en bourse pour un montant de 51 Dinars.

A la date de clôture, le 31/12/2018, le Call cote 75 Dinars.

Le 31/03/2019, la société clôture sa position en le revendant à 98 Dinars.

Solution:
La société enregistre les écritures suivantes :
Lors de l’achat du Call, le 01/05/2018:

01/05/2018
(B) Dérivé 51
(B) Trésorerie 51

(*) Le call est une option d'achat sur un actif sous-jacent (action, obligation…) 187
Produits dérivés
Exemple
Solution (suite):
Au 31/12/2018 à la clôture (75 -51 =24):

31/12/2018
(B) Dérivé 24
(R) Gain sur dérivé 24

Au 31/03/2019 à la date de la cession du Call :

31/03/2019
(B) Trésorerie 98
(R) Gain sur dérivé 23
(B) Dérivé 75

188
Opérations de couverture
Définition

Un instrument de couverture est un dérivé désigné ou un actif ou passif financier


désigné non dérivé dont on s’attend à ce que la juste valeur ou les flux de trésorerie
compensent les variations de juste valeur ou de flux de trésorerie d’un élément couvert
désigné .

Un élément couvert est un actif, un passif, un engagement ferme, une transaction prévue
hautement probable ou un investissement net dans un établissement à l’étranger qui (a)
expose l’entité à un risque de variation de juste valeur ou de variation de flux de trésorerie
futurs et qui (b) est désigné comme étant couvert.
Opérations de couverture
Critères de qualification
• Selon IFRS 9, il est nécessaire qu'une relation de couverture
soit composée uniquement d'instruments de couverture
éligibles et d'éléments couverts éligibles.
• Au début de la relation de couverture, il doit exister une
désignation et une documentation officielles de la relation de
couverture ainsi que de l’objectif et de la stratégie de gestion
des risques de l’entité pour la réalisation de la couverture.
• Le critère de seuil quantitatif de 80-125% pour l’application de
la comptabilité de couverture selon IAS 39 a été supprimé.
IFRS 9 exige plutôt que la relation de couverture respecte
certaines exigences en matière d'efficacité de la couverture.
Opérations de couverture
Critères de qualification
• Relation économique: il existe une relation économique entre
l’élément couvert et l’instrument de couverture -
Cela signifie que l’instrument de couverture et l’élément couvert
doivent compenser les variations de la juste valeur.

• Risque de crédit: l’effet du risque de crédit ne domine pas les


variations de la juste valeur - c’est-à-dire que les variations de la
juste valeur dues au risque de crédit ne devraient pas être un
facteur déterminant des variations de la juste valeur de l’instrument
de couverture ou de l’élément couvert

• Ratio de couverture: le ratio de couverture doit être désigné en


fonction des quantités réelles de l'élément couvert et de l'instrument
de couverture, en d'autres termes, le ratio de couverture appliqué
aux fins de la comptabilité de couverture doit être identique à celui
du ratio de couvertureutilisé à des fins de gestion des risques.
Opérations de couverture
Nécessité du test de la couverture
• Pour qu'une couverture puisse bénéficier de la comptabilité de
couverture, seuls des tests d'efficacité de couverture
prospectifs sont nécessaires au moment de la qualification.

• Pour les relations de couverture simples, les entités doivent


pouvoir appliquer un test qualitatif (par exemple, les termes
critiques correspondent lorsque le risque, la quantité et le
moment de l’élément couvert correspondent à l’instrument de
couverture).

• Des tests rétrospectifs sont nécessaires pour déterminer


l'étendue de l'inefficacité d'une couverture à comptabiliser en
résultat net.

Opérations de couverture
Nécessité du test de la couverture -Exemple
• L’entité B a contracté un emprunt de 10 millions de UM sur
lesquels elle verse des intérêts au taux LIBOR à 3 mois. Elle
conclut un swap de taux d’intérêt flottant (IRS) LIBOR sur 3 mois
d'un montant notionnel de 10 millions d'UM pour gérer son
exposition aux variations du taux LIBOR à 3 mois. Les dates de
versement des intérêts trimestriels sur le prêt correspondent aux
dates de règlement trimestrielles de l'IRS.
• L'entité B désigne la relation de couverture suivante:

- Élément couvert: emprunt à taux variable de 10 millions d’UM


- Instrument de couverture: IRS de 10 millions de UM à paiement
fixe.

Question: Comment les critères de test d'efficacité définis par


IFRS 9 sont-ils satisfaits?
Opérations de couverture
Nécessité du test de la couverture - Exemple
• Réponse : Le test d'efficacité est satisfait par le test de
correspondance des termes critiques. Les termes critiques de
l'élément couvert, à savoir les paiements d'intérêts trimestriels
futurs, correspondent aux termes critiques du dérivé.

Le test d'efficacité est donc satisfait (en supposant que les


effets du risque de crédit soient non significatifs).

- Même quantité - 10 millions d'UM


- Même risque sous-jacent - LIBOR à 3 mois
- Même échéance - les dates de paiement des intérêts du prêt
correspondent à la date des paiements de swap.

Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
Il existe trois types de relations de couverture :

1
La couverture de juste valeur

2
La couverture de flux de trésorerie

3
La couverture d’un investissement net dans un
établissement à l’étranger
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
1
La couverture de juste valeur

Couverture de l’exposition aux variations de la juste valeur d’un


actif ou d’un passif comptabilisé ou d’un engagement ferme non
comptabilisé, ou encore d’une composante de l’un de ces
éléments, qui est attribuable à un risque particulier et qui pourrait
influer sur le résultat net.
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
1 La couverture de juste valeur

Exemples de couvertures de juste valeur

Couvertures de juste valeur ( Fair value Hedge - FVH)


Elément couvert Instrument de couverture Objectif de la couverture
Emprunt à taux fixe SWAP échangeant du taux fixe Transformer l’emprunt à taux fixe
contre du taux variable. en un emprunt à taux variable.
Créance ou dette libellé en Contrat de vente ou d’achat à Couvrir la variation à terme du
devise étrangère terme de la devise étrangère. cours de la devise étrangère.
Ligne d’actions Achat d’options de vente (put) Couvrir une baisse éventuelle des
de cette action. cours de l’action.
Commande ferme d’un Contrat de vente à terme de la Couvrir la variation à terme du
client libellé en devises devise étrangère. cours de la devise étrangère.
étrangères
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
1 La couverture de juste valeur

Traitement comptable

La couverture de juste valeur doit être comptabilisée comme suit :

(a) le profit ou la perte sur l’instrument de couverture doit être comptabilisé en résultat
net (ou dans les autres éléments du résultat global si l’instrument de couverture couvre
un instrument de capitaux propres pour lequel l’entité a choisi de présenter les
variations de la juste valeur dans les autres éléments du résultat global) ;

(b) le profit ou la perte de couverture sur l’élément couvert doit venir ajuster la valeur
comptable de l’élément couvert et être comptabilisé en résultat net. Toutefois, si
l’élément couvert est un instrument de capitaux propres pour lequel l’entité a choisi de
présenter les variations de la juste valeur dans les autres éléments du résultat global,
ces montants demeurent dans les autres éléments du résultat global.
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
1 La couverture de juste valeur

Exemple:
Une société A couvre une commende de vente de produits de 100 dollars contre le risque de change.
Elle souscrit auprès de son banquier un contrat de vente à terme (« Forward » ) de 100 dollars contre
Euros. Le dollar ayant augmenté pendant la période de couverture, la vente se dénoue pour un
montant de 110 (cours Spot du jour) et le contrat Forward fait apparaitre une perte de 11.

Solution:
L’enregistrement comptable de l’opération est le suivant:

Lors de la signature de la commande et de sa couverture :

Enregistrement pour mémoire des deux opérations (la commande et le forward ayant chacun une
valeur nulle) ou encore en hors bilan selon le SCET.
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
1 La couverture de juste valeur

A l’arrêté suivant et jusqu’à la veille de la livraison:

Réévaluation à la fois de la commande de vente et du dérivé Forward:

(B) Commande ferme 10


(R) Gain de change 10
(R) Perte de change 11
(B) Instrument dérivé de couverture - Forward 11

Bilan Compte de résultat

Commande ferme 10 Dérivé 11 Perte de change 11 Gain de change 10


Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
1 La couverture de juste valeur

A la date de dénouement du contrat de vente à terme de devises (Forward):

(B) Instrument dérivé de couverture - Forward 11


(B) Trésorerie 11
(R) Ventes 10
(B) Commande ferme 10
(B) Trésorerie 110
(R) Ventes 110

Bilan Compte de résultat

Commande Gain de
(10-10) = 0 Dérivé (11-11) = 0 Perte de change 11 10
ferme change

Trésorerie (110-11) = 99 Ventes (110-10) = 100


Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture

2
La couverture de flux de trésorerie

Couverture de l’exposition à la variabilité des flux de trésorerie qui


est attribuable à un risque particulier associé à la totalité ou à une
composante d’un actif ou d’un passif comptabilisé (par exemple, la
totalité ou certains des versements futurs d’intérêts sur une dette à
taux variable) ou à une transaction prévue hautement probable et
qui pourrait influer sur le résultat net.
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
2 La couverture de flux de trésorerie

Exemples de couverture de flux de trésorerie

Couvertures de flux de trésorerie ( Cash Flow Hedge - CFH)


Elément couvert Instrument de couverture Objectif de la couverture
Emprunt à taux variable SWAP échangeant du taux Couvrir la variabilité des flux de paiements à
variable contre du taux fixe. effectuer liés aux intérêts de l’emprunt.
Budget d’achat N+1 en Achat à terme de la devise Couvrir le risque de variation des paiements à
devises étrangères étrangère effectuer liés aux futurs achats.
Créance en devises Vente à terme de la devise Couvrir le risque de variation du règlement à
étrangères étrangère encaisser sur la créance liés à la fluctuation du
cours de la devise étrangère.
Couverture d’une Vente à terme de la devise Couvrir le risque de variation du règlement à
commande de vente en étrangère encaisser une fois la commande livrée liés à la
devises étrangères fluctuation du cours de la devise étrangère. (*)

(*) Une couverture du risque de change que comporte un engagement ferme (Exp: commande) peut être comptabilisée
comme une couverture de juste valeur ou comme une couverture de flux de trésorerie. (IFRS 9 & 6.5. 4)
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
2 La couverture de flux de trésorerie

Traitement comptable

L’élément couvert ne fait l’objet d’aucune écriture comptable spécifique


(autres que celles qu’il générerait s’il n’était pas couvert).

L'instrument de couverture est évalué à sa juste valeur. Ses variations


de valeur sont comptabilisées dans les autres éléments du résultat global
pour la part efficace de la couverture et en résultat pour la part inefficace.
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
2 La couverture de flux de trésorerie

Exemple:
Reprenant l’exemple précédent, le dollar ayant augmenté pendant la période de couverture, la vente
se dénoue pour un montant de 110 (cours SPOT du jour) et le contrat Forward fait apparaitre une
perte de 11.

Solution:

L’enregistrement comptable de l’opération est le suivant:

Lors de la signature de la commande et de sa couverture :

Enregistrement pour mémoire des deux opérations (la commande et le forward ayant chacun une
valeur nulle) ou en hors bilan selon le SCET.
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
2 La couverture de flux de trésorerie

A l’arrêté suivant et jusqu’à la veille de la livraison:

Réévaluation à la fois de la commande de vente et du dérivé Forward:

(B) Capitaux propres recyclables - OCI (part efficace) 10


(R) Perte de change (part inefficace) 1
(B) Instrument dérivé de couverture - Forward 11

Bilan Compte de résultat

OCI (part efficace) 10 Dérivé 11 Perte de change 1


Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
2 La couverture de flux de trésorerie

A la date de dénouement du contrat de vente à terme de devises (Forward):

(B) Instrument dérivé de couverture - Forward 11


(B) Trésorerie 11
(R) Ventes 10
(B) Capitaux propres recyclables - OCI 10
(B) Trésorerie 110
(R) Ventes 110

Bilan Compte de résultat

OCI (10-10) = 0 Dérivé (11-11) = 0 Perte de change 1 Ventes (110-10) = 100

Trésorerie (110-11) = 99
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
3
La couverture d’un investissement net dans un établissement à l’étranger

Couverture contre les variations de change d’un investissement net


réalisé à l’étranger (filiale ou participation étrangère consolidée)
dans un monnaie autre que la monnaie de fonctionnement de
l’entreprise.
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
3 La couverture d’un investissement net dans un établissement à l’étranger

Traitement comptable

Les couvertures d’investissement net dans un établissement à l’étranger


doivent être comptabilisées de la même manière que les couvertures de flux
de trésorerie :
(a) la partie du profit ou de la perte sur l’instrument de couverture qui est
considérée comme constituant une couverture efficace doit être
comptabilisée dans les autres éléments du résultat global;
(b) la partie inefficace doit être comptabilisée en résultat net. (IFRS 9 § 6.5.13)
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
3 La couverture d’un investissement net dans un établissement à l’étranger

Exemple:
Une société X dont la devise fonctionnelle est l’euro a acquis le 30/06/2018 une société
Américaine pour un montant de 1 000 000 Dollars. Afin de couvrir son investissement
contre le risque de change, la société X met en place à la même date une vente à terme de
1 000 000 Dollars au cours de 1 Euro = 0,890 Dollars. Le cours comptant à cette date est de
0,873 Dollars.
Au 31/12/2018, la juste valeur du dérivé est de 10 000 Euro. Les test d’efficacité effectués
ont montré que la part efficace s’élevait à 9 900 Euro.
Au 30/06/2019, la juste valeur du dérivé est de 15 000 Euro. Les test d’efficacité effectués
ont montré que la part efficace s’élevait à 14 750 Euro. A la fin de ce semestre, la société
Américaine est vendue.
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
3 La couverture d’un investissement net dans un établissement à l’étranger

Solution:
L’enregistrement comptable de l’opération est le suivant:

Lors de la signature de la mise en place de la couverture (30/06/2018):

La juste valeur de la vente à terme est égale à zéro. Aucune écriture n’est à comptabiliser au titre de
l’opération de couverture (sauf enregistrement pour mémoire du dérivé).
Lors de l’arrêté (31/12/2018):

Le dérivé est revalorisé à sa juste valeur, soit 10 000 Euro, en contrepartie des capitaux propres pour
la part efficace de la couverture (9 900 Euro) et du résultat pour la part inefficace de la couverture
(100 Euro).
(B) Instrument dérivé de couverture – Vente à terme 10 000
(B) Capitaux propres – Ecart de réévaluation des instruments de
couverture (part efficace)
9 900
(R) Autres charges d’exploitation – variation de valeur des instruments de
couverture
100
Opérations de couverture
Types actuels de relations de couverture
3 La couverture d’un investissement net dans un établissement à l’étranger
Solution:
Lors de la cession de la filiale Américaine (30/06/2019):
Le dérivé est revalorisé à sa juste valeur, soit 15 000 Euro, en contrepartie des capitaux propres pour la part
efficace de la couverture (4 850 Euro) et du résultat pour la part inefficace de la couverture (150 Euro).

(B) Instrument dérivé de couverture – Vente à terme 5 000


(B) Capitaux propres – Ecart de réévaluation des instruments de
couverture (part efficace)
4 850
(R) Autres charges d’exploitation – variation de valeur des instruments de
couverture
150

Suite à la cession de l’entité Américaine, les montants antérieurement accumulés en capitaux propres
(soit 14 750 = 9 900 + 4 850) sont immédiatement reclassés en résultat. Le produit dégagé sur le contrat à
terme vient compenser la perte sur la vente de la société américaine liée à la baisse du cours du dollars.

(B) Capitaux propres – Ecart de réévaluation des instruments de couverture (part efficace) 14 750
(R) Gain/Perte sur cession de la filiale américaine 14 750
Opérations de couverture
Rééquilibrage et arrêt de la couverture

L’objectif de gestion des risques


Non
Arrêt de la comptabilité de
est-il toujours le même ? couverture

Oui

Le ratio de couverture reflète-t-il encore Rééquilibrage


Non (ajustement des quantités de l’élément
de façon appropriée la relation attendue couvert ou de l’instrument de couverture
entre l’instrument de couverture et afin de maintenir un ratio de couverture
l’élément couvert ? assurant l’efficacité de la couverture)

Oui
Continuer la comptabilité de couverture
Pas d’arrêt
volontaire possible
Garanties financières
Définition

Un contrat de garantie financière est un contrat qui impose à


l’émetteur d’effectuer des paiements spécifiés pour rembourser son
titulaire d’une perte qu’il subit en raison de la défaillance d’un
débiteur spécifié qui n’effectue pas un paiement à l’échéance selon les
conditions initiales ou modifiées d’un titre d’emprunt.

La norme IFRS 9 ne traite que des garanties


financières données. Les garanties financières
reçues sont hors de son champ d’application.
Garanties financières
Définition
Contrat de garantie financière

Indemnisation d’une perte subie par le bénéficiaire


suite à la défaillance d’un débiteur
OUI NON
Garantie financière Produit dérivé
(Selon IFRS 9)

• L’émetteur a-il précédemment indiqué expressément qu’il


considère ces contrats comme des contrats d’assurance? Et
•L’émetteur applique-il le traitement comptable réservé aux
contrats d’assurance?
NON OUI

Garantie financière Garantie financière


(Selon IFRS 9) (Selon IFRS 4,17)
Garanties financières
Définition
Traitement comptable

A l’exception des contrats répondant à la définition d’un contrat d’assurance et déclarés


être traités comme tel, les garanties financières données doivent être enregistrés comme des
instruments financiers entrant dans le champs d’application de la norme IFRS 9, à savoir
être évaluées :
 A la juste valeur lors de l’enregistrement initial,
 Après la comptabilisation initiale, au montant le plus élevé des deux valeurs suivantes:
(i) le montant de la correction de valeur pour pertes;
(ii) le montant initialement comptabilisé, diminué, le cas échéant, du cumul des
produits comptabilisés selon les principes énoncés dans IFRS 15.
Garanties financières
Exemple
-Le 1er janvier 20X8, la société A garantit un prêt de 1 000 UM à
la filiale B, que sa banque a consenti à la filiale B pendant 7 ans
à 7%.

-Si la société A n’avait pas émis de garantie, la banque aurait


facturé à la filiale B un taux d’intérêt de 10%.

- Le 31 décembre 20X8, il y a une probabilité de 1% que la filiale


B soit en défaut de paiement sur le prêt au cours des 12
prochains mois.

-Le 31 décembre 20X9, il y a une probabilité de 3% que la filiale


B soit en défaut de paiement sur le prêt au cours des 12
prochains mois.
Garanties financières
Exemple
Le contrat de garantie financière est initialement évalué à la
juste valeur. La juste valeur de la garantie est la valeur actuelle
de la différence entre:

- Les flux de trésorerie contractuels nets qui auraient été


nécessaires sans la garantie, soit :
= 1 000 (CU100 / 1,1 + CU100 / (1,1)2 + CU1,100 / (1,1)3), et
- Les flux de trésorerie contractuels nets requis dans le cadre
du prêt, soit :
= CU925 (CU70 / 1,1 + CU70 / (1,1)2 + CU1 070 / (1,1)3).

Ce qui donne une juste valeur de 75 UM qui est constatée en


tant que passif financier au bilan.
Garanties financières
Exemple
Au 31 décembre 20X8, il existe une probabilité de 3% que la filiale
B soit en défaut de paiement sur le prêt au cours des 12 prochains
mois. Si la filiale B fait défaut, la société A ne prévoit pas de
recouvrer un montant auprès de la filiale B. Les pertes sur
créances attendues sur 12 mois sont donc de 30 UM (1 000 X 3%).

Le montant initial comptabilisé, diminué de l’amortissement, est de


52,50 UM (75 UM-22,5 UM (soit 30 UM / 1,13)), ce qui est supérieur
au Pertes de crédit attendues sur 12 mois (10 UM).

Le montant de la garantie financière au passif est donc ajusté par


la constatation d’une perte en résultat pour 22,5 UM car ce
montant est plus élevé que le montant de la perte attendue initiale
de 10 UM.
Garanties financières
Exemple
Au 31 décembre 2019, Supposons qu’il existe toujours une
probabilité de 3% que la filiale B fasse défaut sur le prêt au cours
des 12 prochains mois. Si la filiale B fait défaut, la société A ne
prévoit pas recouvrer un montant auprès de la filiale B. La société
A détermine que, dans l’ensemble, il n’ya pas eu d’augmentation
significative du risque de crédit et continue donc de comptabiliser
des pertes attendues de 30 UM sur 12 mois 1 000 X 3%).

Le montant initial comptabilisé, diminué de l’amortissement, est de


27 UM (52,50 UM (30 UM / 1,12)).

Les pertes de crédit attendues sur 12 mois (30 UM) sont


supérieures au montant initial (27 UM), le passif est ajusté à la
hauteur de la perte soit 30 UM, donc une perte supplémentaire est
constatée de 22,5 UM (75-22,5-30=22,5).
Garanties financières
Exemple
Si on suppose qu'au 31 décembre 2019, qu’il existe des indications
objectives sur la dépréciation concernant le paiement de la dette la
filiale B fasse et que la probabilité de défaut devienne 60%.

Le risque de perte est donc de 1 000 UM*60% = 600.

Le passif financier est alors ajusté de 600-52,5 = 547,5 et la


constatation d’une perte en résultat.

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