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IFRS 9

Les instruments Financières

FARIDI EL-BACHIR
HADRI HAMZA
KAMARI YOUSSEF
SOMMAIRE

Introduction
I. Contexte et date d’entrée en vigueur.......................3
II. La norme IFRS 9........................................................3
1. Définition d’un actif financier selon les normes
IAS/IFRS :.....................................................................3
2. Classification et évaluation des actifs financiers :...3
2-1- Fondement de classement :...............................4
2-2-les catégories d’actifs en Ifrs 9 :..........................5
3. La notion de juste valeur :.......................................6
4. Classification des passifs financiers :.....................7
5. Dépréciation des actifs financiers :.........................8
III. Aperçu des différences entre l’IFRS 9 Instruments
financiers et l’IAS 39....................................................11
1. Classement et évaluation :....................................11
2. Dépréciation..........................................................11
Conclusion
I. Contexte et date d’entrée en vigueur
L’IASB a entrepris en 2008 un projet en plusieurs phases afin de
remplacer l’IAS 39, Instruments financiers : Comptabilisation et
évaluation. En 2009, l’IASB a terminé la première phase et publié
l’IFRS 9, qui contient un nouveau modèle de classement et
d’évaluation des actifs financiers. Des dispositions concernant les
passifs financiers et la décomptabilisation ont été ajoutées en 2010.
L’IFRS 9 a ensuite été modifiée en 2013 pour y ajouter de nouvelles
dispositions générales relatives à la comptabilité de couverture. Les
modifications analysées dans ce rapport sont les dispositions
définitives qui complètent l’IFRS 9.

L’application de cette norme est obligatoire pour les exercices


ouverts à compter du 1er janvier 2018, l’application anticipée étant
permise.

II. La norme IFRS 9


1. Définition d’un actif financier selon les normes IAS/IFRS :

La définition d’un actif financier retenu dans IFRS 9 est celle d’IAS 32. Est considéré
comme un actif financier tout actif qui est :

- De la trésorerie ;

- Un instrument de capitaux propres d’une autre entité ;

- Un droit contractuel : de recevoir du cash ou un autre actif financier d’une


autre entité d’échanger des actifs financiers ou des passifs financiers avec une autre
entité à la condition que l’échange soit potentiellement favorable à l’entité

2. Classification et évaluation des actifs financiers :

La norme IFRS 9 que l’instrument financier doit être inscrit à l’actif


lorsque l’entité devient une des parties au contrat autrement dite
lorsqu’elle acquiert l’instrument.
Le tableau ci-dessous présente les catégories de classement et
d’évaluation pour les actifs financiers aux termes de l’IFRS 9 et de
l’IAS 39.

Catégories selon l’IAS 39 Catégories selon l’IFRS 9

 Placements détenus jusqu’à leur  Actifs évalués au Coût amorti


échéance évalués au coût amorti.
 Prêts et créances évalués au coût  Actifs évalués au juste valeur par le
amorti. biais par le biais des capitaux propres
 Actifs financiers évalués à la juste ou par le biais des autres éléments du
valeur par le biais du résultat net, ce résultat global (« Fair Value through
qui comprend les placements et les Other Comprehensive Income » ou «
dérivés détenus à des fins de FVTOCI »)
transaction ainsi que certains
instruments désignés comme étant à  Actifs évalués au juste valeur par le
la juste valeur par le biais du résultat biais du résultat net (« Fair Value
net. through profit and loss » ou « FVTPL
»)
 Actifs financiers disponibles à la
vente évalués à la juste valeur, les
variations de la juste valeur étant
comptabilisées dans les autres
éléments du résultat global, à moins
que l’exception d’évaluation au
coût ne s’applique. Cette
catégorie comprend les
instruments désignés comme étant
disponibles à la vente ou ceux qui ne
sont pas déjà classés dans une autre
catégorie.

2-1- Fondement de classement :


Aux termes de l’IAS 39, le classement des actifs financiers repose
principalement sur des définitions propres à chaque catégorie,
lesquelles déterminent ensuite l’évaluation. Selon l’IFRS 9, le
classement des actifs financiers se fait sur la base de leur
évaluation.

On distingue deux critères de classement :

 le modèle économique que suit l’entité pour la gestion de l’actif


financier.

Lors de l’évaluation d’un actif financier, l’entité doit tester son


business model et se poser la question de savoir si son objectif
lorsqu’elle acquiert des instruments financiers est de :

- Détenir ces instruments pour en percevoir les flux de trésorerie


contractuels

- Ou Réaliser la juste valeur de l’instrument avant sa date de


maturité contractuelle.

 les caractéristiques des flux de trésorerie contractuels de l’actif


financier 

la seconde condition à remplir c’est vérifier est ce que l’instrument


donne lieu à des dates définies au versement de flux de trésorerie
qui sont exclusivement le paiement du capital et des intérêts liés au
capital restant dû.

La norme IFRS 9 donne une définition précise de ce que doivent


représenter les intérêts versés :

Les intérêts sont ainsi définis dans la norme comme la


“consideration for the time value of money and for the credit risk
associated with the principal amount outstanding during a particular
period of time” soit la contrepartie de la valeur temporelle de
l’argent et du risque de crédit associé à l’encours du principal au
cours d’une période de temps déterminée.

2-2-les catégories d’actifs en Ifrs 9 :


i. Les instruments financiers évaluables au coût amorti  :

Un actif financier est évalué au coût amorti si les deux conditions cumulatives
suivantes sont remplies :

- L’actif financier est détenu au sein d’un « business model » dont l’objectif est
de détenir l’actif jusqu’à son échéance pour en percevoir les « cash flows »
contractuels.

- Les modalités contractuelles de l’actif financier donnent lieu à des dates


précises et déterminées de « cash flows » qui sont uniquement le paiement du
capital et des intérêts sur le montant restant du capital.

Si un actif financier rempli les deux conditions cumulatives ci-dessus, l’entité doit
évaluer l’actif au coût amorti à la seule exception près qui est celle de l’option pour la
juste valeur par le compte de résultat. (iii)

ii. Les instruments financiers évaluables à La juste valeur par les


capitaux propres  (FVTOCI):

Lors du choix initial de l’évaluation d’un actif financier, l’évaluation à


la juste valeur par les capitaux propres est une solution irrévocable.
Lorsqu’une entité investit dans un instrument de capitaux propres
sans objectif de détenir cet instrument à des fins de trading, elle doit
classer cet actif financier dans la catégorie FVTOCI.

Un instrument financier est détenu pour le trading si :

- Il est acquis principalement dans le but d’être vendu et/ou


racheté à court terme

- Lors de l’évaluation initiale il fait partie d’un portefeuille


d’instruments financiers

identifiés gérés ensemble avec une tendance globale réelle pour le


profit à court terme

Les plus ou moins values latentes sont inscrites directement dans les
capitaux propres pour éviter de créer de la volatilité dans le compte
de résultat pendant la période de détention de l’actif. Ils sont
présentés et regroupés dans un état appelé « autres éléments du
résultat global  (Other comprehensive income) et recyclées en
résultat au moment de la revente.

iii. Les instruments financiers évaluables à la juste valeur par le


compte de résultat (FVTPL)

Certains actifs qui remplissent les critères de l’évaluation au coût


amorti peuvent être évalués à la juste valeur par le compte de
résultat par option.

Cette option peut être retenue si l’évaluation à la FVTPL permet


d’éviter une inadéquation comptable qui aurait eu lieu en cas
d’évaluation au coût amorti.

Par exemple : Une entité qui a des passifs sous contrats d’assurance
dont l’évaluation prend en compte des informations actualisées, et
des actifs financiers liés qui seraient en temps normal évalués au
coût amorti. L’option pour la FVTPL permet ici de faire ensorte que les
variations de juste valeur des actifs financiers soient reconnues au compte de résultat
en même temps que les variations de valeur des passifs financiers.

3. La notion de juste valeur :

Prix auquel un actif pourrait être échangé, entre parties bien


informées, consentantes, et agissant dans des conditions de
concurrence normale. La valeur de marché est déterminée : soit à
partir de prix cotés sur un marché actif , à partir d’une technique de
valorisation faisant appel à des méthodes de calcul mathématiques
fondées sur des théories financières reconnues .
4. Classification des passifs financiers :
5. Dépréciation des actifs financiers :

5-1- Aperçu des différences entre l’IFRS et l’IAS 39 ainsi CGNC

 
Les dispositions en matière de dépréciation de l’IFRS 9 diffèrent
considérablement de celle d’IAS 39, ainsi que le modèle appliquée
par le CGNC.

Tout d’abord le modèle de provisionnement appliquée par la norme


IAS 39 reposait sur la notion de pertes encourus, cela signifiait qu’il
fallait atteindre un indicateur tangible de perte pour débuter le
provisionnement, cette pratique comptable a été fortement critiqué
au moment de la crise financière 2007, en effet cette dernière est
considérée comme la raison principale de l’apparition du cette
nouvelle norme.

La nouvelle approche d’IFRS 9 considère que l’événement


déclencheur du risque de crédit est l’octroi du crédit et impose la
prise en compte du risque a ce stade donc le risque crédit sera
comptabilisée de façon plus précoce. Cela implique de développer
de nouveaux modèles statistiques basé sur la notion de pertes
attendus et non plus de pertes avérés.

Ainsi que le modèle de provisionnement appliquée avec le CGNC


implique qu’a l’inventaire la comparaison de la valeur d'entrée et de
la valeur actuelle fait apparaître des plus-values ou des moins-values
par catégories homogènes de titres (même nature, mêmes droits).

Les plus-values ne sont pas comptabilisées ; les moins-values


doivent l’être, sous forme de provisions pour dépréciation.

5-2-Les étapes de dépréciation des actifs financières :

Cette nouvelle approche apporte une complexité qui consiste en


l’estimation des pertes attendues « Expected Credit Loss » (ECL),
calculées dans le cadre du provisionnement pour chacune des 3
phases de la vie de l’instrument. Elle propose donc un modèle de
dépréciation en 3 temps par phases appelées communément «
Buckets »

• Bucket 1 : (Encours pour lesquels le risque de crédit n’a pas


augmenté significativement depuis le comptabilisation initiale)
Comptabilisation d’une dépréciation égale aux pertes attendues
suite à un défaut qui interviendrait dans une période de 12 mois
après la clôture comptable.

• Bucket 2 : (Encours pour lesquels le risque de crédit a


augmenté significativement depuis la comptabilisation initiale)
Comptabilisation d’une dépréciation complémentaire égale aux
pertes attendues suite à un défaut qui interviendrait sur la maturité
du crédit.

• Bucket 3 : (Encours des crédits douteux ou litigieux ou


créances en défaut)

Si l’instrument ne cesse à dépreciée une comptabilisation d’une


dépréciation égale aux pertes de crédit attendues sur la durée de vie
résiduelle de l’actif financier.
Bucket 1 Bucket 2 Bucket 3
Stabilité du Dégradation Risque de
risque de significative du crédit avéré
crédit depuis risque de
la • Calcul des pertes de
crédit
comptabilisati crédit attendues sur la
on initiale • Calcul des pertes de durée de vie résiduelle
crédit attendues sur la de l’actif financier
• Calcul des pertes de durée de vie résiduelle de
crédit attendues sur l’actif financier si le • Revenus d’intérêts
12 mois dès risque de crédit augmente calculés sur la base du
comptabilisation d’un significativement depuis montant net de
instrument financier la date de dépréciation (i.e.
• Revenus d’intérêts comptabilisation initiale Valeur comptable
calculés sur la valeur brute ajustée de
• Revenus d’intérêts
comptable brute. calculés sur la valeur
l’allocation de perte).
comptable brute.

Dès lors, les changements introduits par IFRS9 imposent aux


établissements de crédit de comptabiliser des dépréciations sur
l’ensemble de leurs encours, ceci ayant pour conséquence une
augmentation des provisions en date de première application

5-3-Cas de la méthode générale de dépréciation  :

 L’entité A consent un prêt à terme à l’entité B le 1er janvier


2018.

 Le montant du principal s’élève à 1 000 $, et le prêt porte


intérêt au taux annuel de 3 % exigible à la fin de chaque mois.

 Le principal est exigible le 31 décembre 2021.

 Le prêt est garanti par une tranche des immobilisations


corporelles de l’entité B.
Détérioration de la qualité de crédit depuis la
comptabilisation initiale

Étape 1 Étape 2 Étape 3

Pertes de crédit Pertes de crédit attendues pour la Pertes de crédit


attendues pour les durée de vie = 50 $ (100 $ × 50 attendues pour la durée
douze mois à venir %) de vie = 230 $ (1 030 $
= 5 = (50 $ × 10 %), - 800 $).
La variation de la correction de
Produits d’intérêts valeur pour pertes cumulative, La variation de la
pour 2018 = 30 $ (3 d’un montant de 45 $, est correction de valeur
% × 1 000 $) comptabilisée en résultat net. pour pertes cumulative,
d’un montant de 180 $,
Produits d’intérêts pour 2019 = est comptabilisée en
30 $ (3 % × 1 000 $) résultat net.

Produits d’intérêts
pour 2020 = 30 $ (3 %
× 1 000 $).
Produits d’intérêts pour
2021 = 24 $ (3 % × 800
$)

Cette nouvelle norme de la dépréciation concerne essentiellement


les établissements financières, pour les entreprises industrielles et
commerciales les méthodes actuelles de dépréciation ne seront pas
bouleversées en raison d’un modèle simplifiée de dépréciation qui
leur est proposées, en définitive cette nouvelle norme méthodologie
ne modifié pas évidement le risque crédit en mentant mais change
sa pris en compte dans le temps et devrait ainsi mieux traduire la
réalité économique de façon plus prudent.

III. Aperçu des différences entre l’IFRS 9 Instruments financiers et


l’IAS 39
1. Classement et évaluation :

-Les catégories de classement des actifs financiers aux termes de l’IAS 39, soit
les placements détenus jusqu’à leur échéance, les prêts et créances, les actifs
financiers à la juste valeur par le biais du résultat net et les actifs financiers
disponibles à la vente, déterminent leur évaluation. Dans l’IFRS 9, elles sont
remplacées par des catégories qui témoignent de l’évaluation, soit le coût
amorti, la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global et la
juste valeur par le biais du résultat net.

-L’IFRS 9 fonde le classement des actifs financiers selon les caractéristiques des
flux de trésorerie contractuels et le modèle économique que suit l’entité pour la
gestion de l’actif financier, tandis que le classement de l’IAS 39 repose sur des
définitions précises pour chaque catégorie. De manière générale, aux termes de
l’IFRS 9, les dispositions en matière de classement des actifs financiers reposent
davantage sur des principes que celles de l’IAS 39. Le reclassement d’actifs
financiers aux termes de l’IFRS 9 est nécessaire seulement si l’entité change de
modèle économique pour la gestion des actifs financiers, et les passifs financiers
n’y sont pas admissibles; par conséquent, les reclassements devraient être très
rares

-L’IAS 39 permet que certains investissements en titres de capitaux propres


d’entreprises à capital fermé dont la juste valeur ne peut être évaluée de
manière fiable soient évalués au coût, alors qu’aux termes de l’IFRS 9, tous les
investissements en titres de capitaux propres sont évalués à la juste valeur

-Pour certains passifs financiers désignés comme étant à la juste valeur par le
biais du résultat net aux termes de l’IFRS 9, la variation de la juste valeur
découlant du risque de crédit propre à l’entité est comptabilisée dans les autres
éléments du résultat global, tandis que le solde de la variation de la juste valeur
est comptabilisé en résultat net. Il existe des exceptions à ce principe de
comptabilisation, notamment lorsque celui-ci crée ou accroît une non-
concordance comptable, et qu’il ne s’applique pas aux engagements de prêt ou
aux contrats de garantie financière désignés comme étant à la juste valeur par le
biais du résultat net. Dans de tels cas, l’IFRS 9 exige que toute variation de la
juste valeur soit comptabilisée en résultat net.

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