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Chapitre 1
Instruments financiers : Présentation (IAS 32)
La norme IAS 32 a été applicable à partir du 1er janvier 1996 et a été révisée en 2003 et
cette version révisée est applicable à compter du 1er janvier 2005. Des amendements de la
norme ont permis de prendre en considérations les nouvelles dispositions de certaines
normes. L’IAS 32 définit la notion d’instrument financier, d’actif financier, de passif financier
et d’instrument de capitaux propres. Elle présente les règles permettant de distinguer entre les
passifs financiers et les instruments de capitaux propres. Elle traite aussi des intérêts,
dividendes, profits et pertes, ainsi que de la compensation entre les actifs et les passifs
financiers.
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Cours de Normes Internationales d’Information Financière (2)
Préparé par : Pr. Hanen MOALLA
La présente norme doit être appliquée aux contrats d’achat ou de vente d’un élément non
financier qui peut faire l’objet d’un règlement net en trésorerie ou en un autre instrument
financier, ou par l’échange d’instruments financiers, comme si les contrats étaient des
instruments financiers, à l’exception des contrats conclus et maintenus en vue de la réception
ou de la livraison d’un élément non financier selon les contraintes auxquelles s’attend l’entité
en matière d’achat, de vente ou d’utilisation.
D’une manière générale, ne sont pas traités par les normes relatives aux instruments
financiers (IAS 32, IFRS 9 et IFRS 7), les éléments suivants :
- Les titres de participation qui sont consolidés par la méthode de l’intégration globale
ou par la méthode de la mise en équivalence et qui sont comptabilisés selon IFRS 10
États financiers consolidés, IFRS 11 Partenariat ou IAS 28 Participations dans des
entreprises associées et des coentreprises. Cependant, Les entités doivent appliquer
l’IAS 32 aux instruments dérivés liés à ces participations.
- les instruments financiers, les contrats et les obligations relevant de transactions dont
le paiement est fondé sur des actions auxquels s’applique la norme IFRS 2 Paiement
fondé sur des actions
- les droits et obligations des employeurs, découlant de régimes d’avantages du
personnel auxquels s’applique IAS 19 Avantages du personnel
- Les actifs et passifs découlant des contrats d’assurance (IFRS 4/IFRS 17).
- Etc.
Section 2/ Définitions
1. Instrument financier
Le paragraphe 11 de l’IAS 32 définit l’instrument financier comme suit : « Un instrument
financier est tout contrat qui donne lieu à un actif financier pour une entité et à un passif
financier ou à un instrument de capitaux propres pour une autre entité ».
La notion d’instrument financier selon la norme IAS 32 est très large. Elle ne se limite pas
aux instruments financiers matérialisés par des titres (actions, obligations, etc.). Elle s’étend
aux créances, dettes etc.
On distingue deux types d’instruments financiers :
- Les instruments financiers principaux ou sous-jacents : Exemples une action,
une obligation.
- Les instruments financiers secondaires ou les dérivés : Exemples les options, les
swaps, les futures, etc.
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Exemple 1 :
Classer les éléments suivant en instruments financiers ou en autres, tout en se référant à la
définition d’un instrument financier donnée par la norme IAS 32 et à la délimitation de son
champ d’application.
Instruments Autres
financiers
Titres de participations
Obligations détenues jusqu’à l’échéance
Titres de transactions
Impôt à payer
Emprunt bancaire
Emprunt obligataire
Dépôts en banque
Charges constatées d’avance
Créances sur les clients
Dettes envers les fournisseurs
Fournisseurs-effets à payer
Avoirs en caisse
Immobilisations corporelles
Immobilisations incorporelles
Clients-effets à recevoir
Emprunt courant lié au cycle d’exploitation
Prêt
Stock de marchandises
Avances sur marchandises
Provisions pour risques et charges
Provisions pour garanties données aux clients
Obligations convertibles en actions
Titres émis (obligations, actions, etc.).
Réponse Exemple 1
Instruments Autres
financiers
Titres de participations X
Obligations détenues jusqu’à l’échéance X
Titres de transactions X
Impôt à payer (1) X
Emprunt bancaire X
Emprunt obligataire X
Dépôts en banque X
Charges constatées d’avance (2) X
Créances sur les clients X
Dettes envers les fournisseurs X
Fournisseurs-effets à payer X
Avoirs en caisse X
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Selon le § 10 de l’IAS 37, Une obligation implicite est une obligation qui découle des actions d’une entité
lorsque :
(a) elle a indiqué aux tiers, par ses pratiques passées, par sa politique affichée ou par une déclaration récente
suffisamment explicite, qu’elle assumera certaines responsabilités ; et
(b) en conséquence, l’entité a créé chez ces tiers une attente fondée qu’elle assumera ces responsabilités.
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- un instrument de capitaux propres d’une autre entité (exemple les actions, les
certificats d’investissement, les actions à dividendes prioritaires, les certificats de droit
de vote, etc.).
- un droit contractuel :
(i) de recevoir d’une autre entité de la trésorerie ou un autre actif financier
(Exemples : les créances sur les clients, les effets à recevoir, les obligations
acquises, etc.), ou
(ii) d’échanger des actifs ou des passifs financiers avec une autre entité à des
conditions potentiellement favorables à l’entité (e.g. les contrats à
terme : forward ou future) ; ou
- un contrat qui sera ou qui peut être réglé en instruments de capitaux propres de
l’entité elle-même et qui est :
(i) un instrument non dérivé pour lequel l’entité est ou pourrait être tenue de
recevoir d’instruments de capitaux propres de l’entité elle-même, ou
(ii) un instrument dérivé qui sera ou qui peut être réglé autrement que par
l’échange d’un montant déterminé de trésorerie ou d’un autre actif financier
contre un nombre déterminé d’instruments de capitaux propres de l’entité
elle-même.
3. Passif financier
Est un passif financier tout passif qui est :
- (a) une obligation contractuelle :
(i) de remettre à une autre entité de la trésorerie ou un autre actif financier
(exemples les dettes envers les fournisseurs, les effets à payer, les emprunts
bancaires contractés, les emprunts obligataires émis), ou
(ii) d’échanger des actifs financiers ou des passifs financiers avec une autre entité
à des conditions potentiellement défavorables à l’entité ; ou
- (b) un contrat qui sera ou qui peut être réglé en instruments de capitaux propres de
l’entité elle-même et qui est :
(i) un instrument non dérivé pour lequel l’entité est ou peut être tenue de livrer un
nombre variable de ses instruments de capitaux propres, ou
(ii) un instrument dérivé qui sera ou qui peut être réglé autrement que par
l’échange d’un montant déterminé de trésorerie ou d’un autre actif financier
contre un nombre déterminé d’instruments de capitaux propres de l’entité elle-
même.
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Réponse
1/ Les 1000 actions émises par la société Z constituent des actifs financiers pour la société A
(dans la définition d’un actif financier : un instrument de capitaux propres d’une autre
entité) et des instruments de capitaux propres pour la société Z.
2/ Les 300 obligations émises par la société X représentent un actif financier pour la société A
(un droit contractuel de recevoir d’une autre entité de la trésorerie ou un autre actif financier)
et un passif financier pour la société X .
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qui est automatiquement restitué à l’émetteur en cas de réalisation d’un événement futur
incertain ou en cas de décès ou de prise de retraite du porteur de l’instrument
Un instrument financier qui confère à son porteur le droit de le restituer à l’émetteur contre de
la trésorerie ou un autre actif financier (un « instrument remboursable au gré du porteur ») est
un passif financier, à l’exception d’un instrument classé comme instrument de capitaux
propres.
L’instrument financier est un passif financier même lorsque le montant de trésorerie ou
d’autres actifs financiers est déterminé d’après un indice ou un autre élément susceptible
d’augmenter ou de diminuer. L’existence d’une option permettant au porteur de restituer
l’instrument à l’émetteur contre de la trésorerie ou un autre actif financier signifie que
l’instrument remboursable au gré du porteur répond à la définition d’un passif financier, à
l’exception d’un instrument classé comme instrument de capitaux propres.
NB :
Lorsqu’un instrument financier dérivé confère à une partie le choix du mode de règlement
(par exemple lorsque l’émetteur ou le porteur peut choisir d’effectuer un règlement net en
trésorerie ou par l’échange de ses propres actions contre de la trésorerie), cet instrument est un
actif financier ou un passif financier sauf si tous les modes de règlement possibles en font un
instrument de capitaux propres.
Exemple 1 : Une option sur ses propres actions que l’émetteur peut décider de régler par un
paiement net en trésorerie ou par l’échange de ses propres actions contre de la trésorerie.
Exemple 2 : Un contrat d’achat ou de vente d’un élément non financier en échange
d’instruments de capitaux propres de l’entité entrent dans le champ d’application de l’IAS
32 car ils peuvent être réglés soit par la remise de l’élément non financier, soit par un
paiement net en trésorerie ou en un autre instrument financier (voir paragraphes 8 à 10 de
l’IAS 32). De tels contrats sont des actifs financiers ou des passifs financiers et non des
instruments de capitaux propres.
Ne sont pas des actifs ou des passifs financiers
Les éléments suivants ne sont pas des actifs ou des passifs financiers
1. Les actifs physiques (tels que les stocks, les immobilisations corporelles), les actifs loués
et les immobilisations incorporelles (telles que des brevets et des marques) ne sont pas des
actifs financiers. Le contrôle de tels actifs physiques et incorporels fournit une opportunité de
générer une entrée de trésorerie ou d’autres actifs, mais il ne donne pas naissance à un droit
actuel de recevoir de la trésorerie ou d’autres actifs financiers
2. Des actifs (comme les charges payées d’avance) pour lesquels l’avantage économique
futur est la réception de biens ou de services plutôt que le droit de recevoir de la
trésorerie ou un autre actif financier, ne sont pas des actifs financiers. De même, des
éléments tels que des produits différés et la plupart des obligations découlant de garanties ne
sont pas des passifs financiers parce que la sortie d’avantages économiques qui leur est
associée est la fourniture de biens et de services, plutôt qu’une obligation contractuelle de
remise de trésorerie ou d’un autre actif financier.
3. Les passifs ou les actifs qui ne sont pas contractuels
Les passifs ou les actifs qui ne sont pas contractuels (comme les impôts sur le résultat qui
résultent d’obligations légales imposées par les pouvoirs publics) ne sont pas des passifs
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financiers ou des actifs financiers. IAS 12 traite de la comptabilisation des impôts sur le
résultat. De même, les obligations implicites définies dans IAS 37 Provisions, passifs
éventuels et actifs éventuels ne résultent pas de contrats et ne constituent pas des passifs
financiers.
Les actifs ou passifs qui ne relèvent pas d’un engagement contractuel et qui sont par exemple
issus d’une disposition légale (créance ou dette d’impôt) ne sont pas par conséquent, des
instruments financiers (ne sont pas des actifs financiers ou des passifs financiers).
Selon le § 12, de l’IAS 32, les termes « contrat » et « contractuel » font référence à un accord
entre deux parties ou plus et ayant des conséquences économiques évidentes. L’accord est
juridiquement exécutoire. Les contrats et donc les instruments financiers peuvent se présenter
sous des formes diverses et ne sont pas nécessairement écrits.
Pratiquement, les instruments de capitaux propres sont déterminés par défaut. Ceux qui ne
sont pas des dettes sont instruments de capitaux propres (il n’y a aucune obligation de
remettre de la trésorerie ou un autre actif financier). Ainsi, pour être qualifié d’instrument de
capitaux propres, un contrat doit comporter un droit inconditionnel d’éviter de verser de la
trésorerie ou tout autre actif financier.
Important
Les instruments qui peuvent ou qui doivent être réglés en actions propres de l’émetteur
doivent respecter la règle dite « Fixe contre fixe ( fix to fix)» pour être classés
parmi les capitaux propres. En d’autres termes :
- S’il s’agit d’un instrument non dérivé, se régler par la livraison d’un nombre fixe
d’actions.
- S’il s’agit d’un instrument dérivé, se régler par l’échange d’un nombre fixe
d’instruments financiers contre un montant fixe de trésorerie.
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Selon le § 16 de l’IAS 32, lorsqu’un émetteur applique les définitions du paragraphe 11 pour
déterminer si un instrument financier est un instrument de capitaux propres plutôt qu’un passif
financier, cet instrument est un instrument de capitaux propres si et seulement si les deux
conditions (a) et (b) ci-dessous sont réunies.
(a) L’instrument n’inclut aucune obligation contractuelle : (i) de remettre à une autre
entité de la trésorerie ou un autre actif financier ; ou (ii) d’échanger des actifs ou des
passifs financiers avec une autre entité à des conditions potentiellement défavorables à
l’émetteur.
(b) Dans le cas d’un instrument qui sera ou qui peut être réglé en instruments de
capitaux propres de l’émetteur lui-même, il s’agit : (i) d’un instrument non dérivé qui
n’inclut pour l’émetteur aucune obligation contractuelle de livrer un nombre variable
de ses instruments de capitaux propres ; ou (ii) d’un dérivé (e.g. bons de souscription
d’action ou option d’achat d’actions) qui ne sera réglé qu’au moyen d’un échange,
par l’émetteur, d’un montant déterminé (fixe) de trésorerie ou d’un autre actif
financier contre un nombre déterminé (fixe) de ses instruments de capitaux propres.
À cet égard, les droits, options ou bons de souscription permettant d’acquérir un nombre
déterminé d’instruments de capitaux propres de l’entité elle-même en échange d’un montant
déterminé libellé dans n’importe quelle monnaie sont des instruments de capitaux propres si
l’entité offre les droits, options ou bons de souscription au prorata à tous les porteurs existants
d’une même catégorie de ses instruments de capitaux propres non dérivés.
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Exemple 4 :
Réponse :
Rappel du traitement de l’emprunt obligataire et des frais de transaction selon le
système tunisien : (hors programme mais juste pour comparer)
VR = VN = 50 ; VE = 48
Prime de remboursement ou double prime (50 – 48) x 50 000 = 100 000 dinars
Frais d’émission = 200 000 dinars
__________ ___________
Banque (48 x 50 000) 2 400 000
273 PRO 100 000
Emprunt obligataire 2 500 000 (50X50 000)
__________ ___________
273 FE des obligations 200 000
Banque 200 0000
Frais de transaction
_________ ____________
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Rappel de la règle :
L’évaluation de la composante dette (passif financier) s’effectue en actualisant les
paiements prévus en l’absence de conversion au taux effectif d’un emprunt ordinaire
équivalent (sans l’option de conversion).
Aussi,
Juste valeur de la composante passif =
Rappel de la règle :
La composante « capitaux propres » (Droit de conversion des obligations) est
déterminée par la différence entre la valeur d’émission et la juste valeur de la
composante passif financier.
A la date d’émission
__________ ____________
Banque (48 x 50 000) (B) 2 400 000
Emprunt obligataire convertible (B) 2 348 279 (PF)
Droit de conversion des obligations (B) 51 721 (IKP)
__________ _____________
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Coût amorti de fin d'exercice = Coût amorti initial + Intérêt réel - Intérêt versé
Il en résulte une augmentation progressive du montant de la dette, qui sera égale à l’échéance
à la valeur de remboursement
2/ Supposons qu’au 31/12/N+2, le cours de l’action est de 55 UM, alors que celle de
l’obligation est de 52 UM, Quel traitement comptable doit-on envisager ?
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Coûts de transaction liés à la composante passif = 200 000 x (2 348 279/2 400 000) = 195 690
Coûts de transaction liés à la composante capitaux propres = 200 000 x (51 721/2 400 000) =
4 310
A la date d’émission
__________ ____________
Emprunt obligataire (B) 195 690
Droit de conversion des obligations (B) 4 310
Banque 200 000
__________ _____________
Déterminer le taux d’intérêt effectif (ce taux prend en considération l’intérêt réel (7,5%) et les
coûts de transaction : il sera sans doute supérieur au taux de 7,5%)
NB : Méthode à suivre pour le calcul du taux d’intérêt effectif (c’est en fait le taux de
rendement interne étudié en mathématique financière). C’est par itération
On fixe un taux d’intérêt implicite qui soit inférieur au taux i et un autre qui soit supérieur à
i.
Par exemple, on pose i = 8%, on calcule donc la somme suivante lorsque i=8
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i (1+i) 5
On trouve que cette somme est égale à : 150 000 (1 – (1,08) -5 ) + 2 500 000 = 2 300 364
0,08 (1,08) 5
On remarque que cette valeur de 2 300 364 est supérieure à 2 152 589 on prend donc une
autre valeur i supérieure à 8 (on prend 11).
On note les intérêts par i et les valeurs actualisées trouvées par X. On aura donc,
i1 = 8% et X1 = 2 300 364
i1 < i < i2
i = 9,6314%
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Exemple 5 :
Au début de l’exercice N, la société Alpha a émis 20 000 obligations au taux d’intérêt de 5%.
Un bon de souscription d’action (OBSA) est attaché à chaque obligation. L’obligation
émise à 97UM est remboursable au pair à 100UM. L’emprunt est remboursable sur 5 ans par
annuités constantes. Le taux de rendement du marché est de 7%.
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Remarque :
Si le remboursement n’est pas in fine (à la fin de la période), le coût amorti à la fin de la
période est calculé comme suit :
Coût amorti à la fin de la période = Coût amorti au début de la période + ajustement de
la dette – Amortissement de la période
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Aux termes du § 33 de l’IAS 32, « Si une entité rachète ses propres instruments de capitaux
propres, ceux-ci (les « actions propres ») doivent être déduits des capitaux propres. Aucun
profit ou perte ne doit être comptabilisé en résultat net lors de l’achat, de la vente, de
l’émission ou de l’annulation d’instruments de capitaux propres de l’entité. De telles actions
propres peuvent être acquises et détenues par l’entité ou par d’autres membres du groupe
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Les instruments de capitaux propres d’une entité ne sont pas comptabilisés en actif financier,
quelle que soit la raison de leur rachat. Une entité qui rachète ses instruments de capitaux
propres doit les déduire de ses capitaux propres. Toutefois, lorsqu’une entité détient ses
capitaux propres pour le compte de tiers (par exemple une institution financière détenant ses
capitaux propres pour le compte d’un client), dans ce cas, il y a une relation de mandataire et,
de ce fait, ces participations ne sont pas incluses dans l’état de la situation financière de
l’entité.
Selon le § 34 de l’IAS 32, « Le montant d’actions propres détenues est indiqué séparément,
soit dans l’état de la situation financière, soit dans les notes, selon IAS 1 Présentation des états
financiers. Une entité fournit des informations selon IAS 24 Information relative aux parties
liées si l’entité rachète ses instruments de capitaux propres à des parties liées ».
Capitaux propres
Exemple 6 :
Le capital de la société anonyme Alpha s’élève à 1 000 000. Il est composé de 10 000 actions
de 100 UM. Le 2 mai N, elle a acquis 800 actions de ses propres actions à 220 UM. Le 28
juillet, elle a annulé 300 actions et a cédé les 500 actions restantes à 200 UM le titre.
TAF : Présenter le traitement comptable relatif à ces opérations selon l’IAS 32.
Réponse
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Le montant d’actions propres détenues est indiqué séparément, soit dans l’état de la situation
financière, soit dans les notes, selon IAS 1 Présentation des états financiers.
Cadre juridique du rachat par la société de ses propres actions en Tunisie (juste pour
information : hors programme )
Selon l’article 88 de la loi N° 94-117 du 14 novembre 1994, Portant réorganisation du
marché financier : « Sont interdits la souscription et l’achat par la société de ses propres
actions. Toutefois, l’assemblée générale extraordinaire qui décide une réduction du capital
non motivée par des pertes peut autoriser le conseil d’administration, pendant une période
déterminée à acheter un nombre d’actions en vue de leur annulation. Dans ce cas, le capital
est réduit à concurrence des actions effectivement achetées. Ces actions doivent être annulées
dans un délai de trois mois à partir de la date de l’achèvement de l’opération d’achat ».
Aussi selon l’article 19 de la loi N° 94-117 du 14 novembre 1994, telle que modifié par la loi
n° 99-92 du 17 août 1999 relative à la relance du Marché Financier, « Les sociétés admises à
la cote de la bourse peuvent acheter les actions qu’elles émettent en vue de réguler leurs
cours sur le marché. A cette fin, l’assemblée générale ordinaire doit avoir expressément
autorisé le conseil d’administration de la société à acheter et à revendre ses propres actions
en bourse. Le conseil d’administration fixe notamment les conditions d’achat et de vente des
actions sur le marché, le nombre maximum d’actions à acquérir et le délai dans lequel
l’acquisition doit être effectuée. Cette autorisation ne peut être accordée pour une durée
supérieure à trois ans. La société ne peut détenir plus de 10 % des actions déposées auprès de
la société de dépôt, de compensation et de règlement.
Ces actions doivent être mises sous la forme nominative et entièrement libérée lors de
l’acquisition. La société doit disposer, au moment de la décision de l’assemblée générale de
réserves autres que les réserves légales, d’un montant au moins égal à la valeur de l’ensemble
des actions à acquérir calculée sur la base du cours justifiant la régulation du marché. Les
actions détenues par la société émettrice ne donnent droit ni aux dividendes, qui doivent être
déposés dans un compte de report à nouveau, ni au droit de souscription en cas
d’augmentation de capital en numéraire, ni au droit de vote. Elles ne sont pas prises en
considération pour le calcul des différents quorums.
Avant de procéder à l’exécution de la décision de l’assemblée précitée, la société doit en
informer le Conseil du Marché Financier. A la clôture de l’opération de régulation, la société
adresse au Conseil du Marché Financier un rapport détaillé sur son déroulement et sur les
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Aux termes de l’article 340 du CSC, « L'assemble générale extraordinaire sur le rapport du
conseil d'administration ou du directoire et sur le rapport spécial des commissaires aux
comptes, relatif aux bases de conversion proposées, autorise l'émission d'obligations
convertibles en actions auxquelles les dispositions relatives à l'émission d'obligations sont
applicables »
La conversion ne peut avoir lieu qu'au gré des porteurs et seulement dans les conditions
et sur la base de conversions fixées par le contrat d'émission des obligations. Le contrat
indique que la conversion aura lieu soit pendant une ou plusieurs périodes d'option
déterminées soit qu'elle aura lieu à tout moment.
Au cas où l'entreprise a procédé avant l'ouverture du ou des délais d'option à des émissions
d'action à souscrire contre espèces, elle est tenue, lors de l'ouverture de ces délais, de
procéder à une augmentation complémentaire de capital réservée aux obligataires qui
auront opté pour la conversion et qui en outre, auront demandé à souscrire des actions
nouvelles. Ces actions leurs seront offertes dans les mêmes proportions, ainsi qu'aux mêmes
prix et conditions, sauf en ce qui concerne la jouissance, que s'ils avaient eu la qualité
d'actionnaires lors desdites émissions d'actions.
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Lorsqu’elle émet ou acquiert elle-même ses instruments de capitaux propres, une entité
engage habituellement différents coûts. Ces coûts peuvent inclure les droits d’enregistrement
et autres droits acquittés aux autorités de réglementation, les sommes versées à des conseils
juridiques, comptables et autres conseils professionnels, les coûts d’impression et les droits de
timbre.
Les coûts de transaction d’une transaction portant sur les capitaux propres sont portés en
déduction des capitaux propres dans la mesure où il s’agit de coûts marginaux directement
attribuables à la transaction qui auraient été évités autrement. Les coûts d’une transaction
portant sur les capitaux propres qui est abandonnée sont comptabilisés comme une charge.
Les coûts de transaction liés à l’émission d’un instrument financier composé sont affectés aux
composantes passif et capitaux propres de l’instrument au prorata de la répartition du produit
de l’émission. Les coûts de transaction qui sont communs à plusieurs transactions, par
exemple les coûts liés à un placement simultané de certaines actions et à l’admission à la cote
d’autres actions, doivent être répartis entre ces transactions sur une base d’imputation
rationnelle et cohérente avec des transactions similaires.
Le montant des coûts de transaction comptabilisés en déduction des capitaux propres au
cours de la période est indiqué séparément
Section 7/ Compensation d’un actif financier et d’un passif financier
Un actif financier et un passif financier doivent être compensés et le solde net doit être
présenté dans l’état de la situation financière si et seulement si une entité :
(a) a actuellement un droit juridiquement exécutoire de compenser les montants
comptabilisés ; et
(b) a l’intention, soit de régler le montant net, soit de réaliser l’actif et de régler le passif
simultanément.
L’IAS 32 impose la présentation d’actifs et passifs financiers sur une base nette lorsque ceci
reflète les flux de trésorerie futurs attendus par une entité, associés au règlement de deux
instruments financiers séparés ou plus. Lorsqu’une entité a le droit de recevoir ou de payer un
montant net unique et qu’elle a l’intention de le faire, elle n’a, en fait, qu’un seul actif ou
passif financier. Dans d’autres circonstances, les actifs et passifs financiers sont présentés
séparément les uns des autres en accord avec leurs caractéristiques en tant que ressources ou
obligations de l’entité.
La compensation d’un actif financier comptabilisé et d’un passif financier comptabilisé et la
présentation du montant net se distingue de la décomptabilisation d’un actif financier ou d’un
passif financier. Bien que la compensation n’entraîne pas la comptabilisation d’un profit ou
d’une perte, la décomptabilisation d’un instrument financier implique non seulement la
suppression dans l’état de la situation financière de l’élément précédemment comptabilisé,
elle peut aussi entraîner la comptabilisation d’un profit ou d’une perte.
l’échéancement des flux de trésorerie futurs attendus ainsi que les risques auxquels sont
exposés ces flux de trésorerie. Le fait qu’une partie, ou les deux, ait l’intention de procéder au
règlement sur la base du montant net sans qu’un droit ne l’autorise ne suffit pas pour justifier
la compensation, puisque les droits et obligations associés à chaque actif et passif financier
individuel restent inchangés.
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